Magazine MARTINEZ 2009

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M A RT I N E Z M A G A Z I N E

M A RT I N E Z M A G A Z I N E n째07

80 80th anniversary



M A RT I N E Z M A G A Z I N E 0 9.1 0

edito

80 80th anniversary

ans et ça ne se voit pas !

80 years old, but it doesn’t look it ! L’Hôtel Martinez célèbre cette année son 80ème anniversaire. Et notre plus grande fierté, c’est que ça ne se voit pas ! Ne lui cherchez pas de rides, c’est inutile ! Car loin de fléchir sous le poids des ans, notre établissement est, tout au contraire, au sommet de sa forme, de son élégance, de la modernité. Le secret de cette jeunesse. L’envie ! L’envie de vous accueillir, de vous satisfaire, de vous étonner. C’est cette envie qui, depuis plusieurs années, nous fait multiplier les concepts novateurs pour répondre, voire, parfois même, devancer les attentes de nos clients : Zplage, la Palme d’Or, les Penthouse Suites du 7e étage, le Spa Martinez… C’est encore elle qui, au quotidien, stimule l’ensemble de nos équipes, de la réception aux cuisines, et aiguise notre imagination pour réinventer sans cesse le mot “bien-être”. Tant que nous garderons intacte cette envie, tant que nous resterons convaincus que la jeunesse n’est pas éternelle mais s’entretient au quotidien, l’Hôtel Martinez ne fera pas son âge. Ce qui me permet d’ores et déjà de vous promettre beaucoup de fraîcheur et de plaisir pour les 80 prochaines années ! Richard Schilling Directeur Général The Hotel Martinez is this year celebrating its 80th anniversary. Our greatest pride is that it doesn’t even show ! Don’t look for wrinkles, there’s just no point ! For far from bending beneath the weight of its years, our establishment is, quite the contrary, at the peak of its form, its elegance and modernity. The secret of its youthfulness ? Desire ! The desire to welcome you, satisfy you, astonish you. It is this desire which, for several years, has led us to introduce more and more innovative concepts to meet, or sometimes even anticipate, the expectations of our guests : Zplage, the Palme d’Or, the Penthouse Suites on the 7th floor, the Spa Martinez... In day-to-day life, it is this same desire that motivates all our teams, from the reception to the kitchens, searching our imagination to constantly reinvent the word «well-being». As long as we keep this desire intact, as long as we remain convinced that youth is not eternal but must be nurtured every day, the Hôtel Martinez will never look its age. Which already allows me to

photo © Anne-Christine Poujoulat/AFP.

promise you lots of fun and freshness over the next 80 years !





10, LA CROISETTE - CANNES +33 4 97 06 29 90



M A RT I N E Z M A G A Z I N E 0 9.1 0

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44

actualités news

portraits

60 lifestyle

Zplage dans tous ses états Zplage and its many

Seal

splendours

the (other) voice

20 qualité 80 ans de maison 80 years of loyal service

24 80 stars au Martinez

78

Tomer Sisley la vie lui sourit

50

Maria Jurado

86

bien-être

patrimoine

80 minutes au spa

les belles demeures

92

72

Maria, a picture of grace

100 shopping

luxury residences

at the spa

guest stars

beyond reality !

80 ans déjà

80 minutes

Maria , pleine de grâce

au delà du réel !

80 years already

67

born under a lucky star

histoire

96

beauté

110

gastronomie

une histoire échevelée

saga

80 ans de scuderia 80 years of Scuderia

secrets de chefs a chef’s secrets

an unruly tale

100

50

78

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60


quoi de neuf Sur la croisette news

what’s up in cannes ?

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Awards five star diamond : Le martinez marque le cru 2009 ! Pour célébrer les 80 ans de l’Hôtel Martinez, Joseph D. Cinque, le président de The American Academy of Hospitality Sciences (AAHC), est venu sur la Croisette, en décembre dernier, les bras chargés de cadeaux. Cette institution new-yorkaise du tourisme de luxe a en effet décerné pas moins de quatre de ses fameux “Awards” à l’hôtel cannois. Pour la deuxième année consécutive, le palace de la Croisette a décroché l’Award Five Star Diamond 2009, une distinction qui récompense notamment la qualité de service de l’hôtel et les efforts mis en œuvre par les équipes pour tendre vers l’excellence. A ce jour, seuls 110 établissements sont référencés Five Star Diamond Award dans le monde ! Par ailleurs, Richard Schilling, Directeur Général de l’Hôtel Martinez, a été distingué comme l’un des meilleurs hôteliers de l’année. La Palme d’Or, le restaurant gastronomique, est également entré dans le cercle très restreint des restaurants honorés par «le Five Star Diamond Award». Enfin, un quatrième a été décerné au chef de la maison : Christian Sinicropi.

Five Star Diamond Awards : The Martinez marks the 2009 vintage ! To celebrate the 80th anniversary of the Hôtel Martinez, Joseph D. Cinque, President of the American Academy of Hospitality Sciences (AAHC), came to the Croisette last December, his arms laden with gifts. This New York institution of luxury tourism in fact attributed no less than four of its famous awards to the hotel in Cannes. For

the second year running, the palace on the Croisette won the Five Star Diamond Award, a distinction which recognizes in particular the quality of service provided by the hotel and efforts undertaken by its teams to strive for excellence. To date, only 110 establishments throughout the world have received Five Star Diamond Awards ! In addition, Richard

Schilling, General Director of the Hôtel Martinez, was honoured as one of the best hoteliers of the year. The gastronomic restaurant, La Palme d’Or, also entered the very closed circle of restaurants distinguished by the Five Star Diamond Award. Finally, a fourth award was presented to the hotel’s chef : Christian Sinicropi.


Pleins feux sur la Croisette Chaque été, Cannes vit au rythme de son Festival d’Art Pyrotechnique. Cette manifestation, l’une des plus belles du genre dans le monde, met aux prises les meilleurs artificiers du moment qui, chacun sous les couleurs de leur pays d’origine, se disputent la Vestale d’Argent. Six dates sont au programme : les 14, 21 et 29 juillet, et les 7, 15 et 24 août. Pour chacune de ces soirées, l’Hôtel Martinez organise deux dîners spectacles différents : l’un sur la terrasse de la Palme d’Or, l’autre sur le sable de Zplage. L’assurance d’être aux premières loges pour admirer l’embrasement féérique de la Baie de Cannes.

80 octogénaires pour un

Fireworks on the Croisette

Eighty 80 year-olds for a birthday

anniversaire Pour célébrer ses 80 ans, l’Hôtel Martinez multiplie les événements autour du chiffre 80. Il a ainsi largement communiqué sur des formules à 80 euros pour une bouteille de champagne, une nuit ou des soins au Spa. Mais de toutes ces initiatives, la plus originale et la plus tendre reste l’invitation, le jeudi 9 avril, de 80 octognéaires cannois à un déjeuner d’honneur à la Palme d’Or. Pour l’occasion, Christian Sinicropi avait concocté un risotto nourri de stratacciella aux éclats de poivre, et un duo de langoustine et loup sauvage accompagné d’une nage de poissons de roche infusés aux feuilles de basilic. Un festin fort apprécié par l’ensemble des convives.

party Every summer, Cannes lives to the rhythm of its Festival of Pyrotechnical Art. This event, one of the loveliest in its kind throughout the world, brings together the best firework manufacturers of the day who, all wearing the colours of their home countries, compete for the Vestale d’Argent. Six dates are scheduled : July 14th,

21st and 29th, August 7th, 15th and 24th. On each of these evenings, the Hôtel Martinez organizes two different dinner-shows : one on the terrace of the Palme d’Or, the other on the sand at Zplage. So that you can be sure of getting a front-row seat to admire the Bay of Cannes all lit up with enchanting firework displays.

In celebration of its 80th birthday, the Hôtel Martinez has planned numerous events revolving around the number 80. It has, for example, let the media know about its formulas at 80 euros for a bottle of champagne, a night at the hotel or treatments at the Spa. But of all these initiatives, the most original and the most touching was an invitation on Thursday, April 9th, for eighty 80 year-olds from Cannes to a lunch of honour at the Palme d’Or. For the occasion, Christian Sinicropi concocted risotto with stracciella and pepper chips, a duo of lobster and wild sea-bass accompanied by rock-fish soup infused with basil leaves. A feast enjoyed by one and all !


news

Petite faim, granD plaisir

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Chacun le sait : les bars de palace ont ceci de pratique qu’ils permettent de grignoter tout au long de la journée. L’Amiral, celui de l’Hôtel Martinez, ne fait pas exception. Mais là où, le plus souvent, la carte se limite au registre “salades & sandwiches”, le bar du 73, La Croisette propose depuis quelques semaines de véritables délices imaginés par Christian Sinicropi, mentor de la Palme d’Or. A la carte, entre autres bonheurs culinaires, trois plateaux gourmands. Le “Bambou vapeur” visite l’Asie avec trois bouchées à la volaille, au porc et aux crevettes. Le “Bambou friture” marie nems, samossa et crabe. Mais le summum de la gourmandise est atteint avec l’assortiment “Change New Age Gourmandizes Fines“ qui comme son nom l’indique est amené à changer selon l’inspiration du Chef, à l’exemple des bâtonnets de foie gras de canard confit accompagnés d’une marmelade de fruits, du saumon fumé servi avec une crème citron vert tout en finesse et en fraîcheur et, pour finir, des radis croquants à déguster avec un excellent beurre de truffe.

Time for a snack, time for a treat

Everyone knows that

up by Christian Sinicropi,

called “Change New Age

palace bars are very

mentor of the Palme d’Or.

Gourmandizes Fines”. On

practical because they

On the menu, among

the programme, thin bars

let you nibble all day

other culinary offerings,

of “foie gras de canard

long. L’Amiral, the bar at

three Gourmet trays.

confit” accompanied by

the Hôtel Martinez, is no

«Bambou Vapeur” visits

fruit marmalade, smoked

exception. But where, in

Asia with three mouthfuls

salmon served with a lime

most cases, the menu is

of poultry, pork and

cream of rare finesse and

limited to “sandwiches

shrimp. «Bambou Friture»

freshness and, finally,

& salads”, the bar at 73,

proposes nems, crab and

crunchy radishes to be

La Croisette has been

samossa. But the summum

sampled with an excellent

proposing for the past few

of gourmandise is reached

truffle butter.

weeks real delights dreamt

with an assortment



Une tong qui vaut de l’or !

news

Issu d’une famille de joailliers, Jean-Marc Garel s’est fait connaître par ses créations contemporaines originales, mais toujours faciles à porter. A l’image d’Ipitonga, sa célèbre collection de pendentifs surmontés d’une petite tong en or blanc qui continue de faire fureur. Des créations réalisées de main de maître dans les ateliers lyonnais du joaillier le plus plébiscité des stars. Désormais, il ne sera plus nécessaire de courir jusqu’au 17 rue de la Paix à Paris pour se procurer ces merveilles de bijoux. Jean-Marc Garel vient en effet d’ouvrir une deuxième boutique à Cannes, au numéro 17 (coïncidence ?) de la Croisette. Une aubaine pour aller admirer les créations du nouvel ambassadeur de la haute joaillerie française, notamment la ligne Graphique avec sa montre-bijou incrustée de diamants et ses bracelets en cuir d’alligator et de python.

67, l’année Ralph Lauren Depuis peu, Polo Ralph Lauren, légendaire marque auréolée d’un étalon, collabore avec la luxueuse maison suisse Richemont pour réaliser sa collection de montres raffinées, conçues en or blanc, rose, en platine ou en acier inoxydable. Unique en son genre, la collection Stirrup sera présentée en exclusivité du 11 mai au 30 septembre à la boutique Ralph Lauren de Cannes, au 61 boulevard de la Croisette. Avec ses chiffres romains, son écran laqué blanc et sa glace saphir, la collection Stirrup incarne une sophistication intemporelle. Proposées avec un bracelet en cuir noir, marron, turquoise, rouge, fuchsia et orange, les montres Stirrup peuvent même être rehaussées de diamants. A ne pas manquer : le modèle chronographe, avec un cadran en émail blanc, des aiguilles bleuies et une couronne ornée d’un onyx noir, en édition limitée de 67 pièces réalisées pour célébrer l’année 1967, année où fut créée la marque Polo Ralph Lauren.

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67, Ralph Lauren year

A tong worth its weight in gold ! Born into a family of jewellers, Jean-Marc Garel has won wide recognition for his original contemporary creations, always easy to wear. As exemplified by Ipitonga, his renowned collection of pendants bearing a small white gold tong, still all the rage. Designs expertly produced in the studios in Lyon of this jeweller highly acclaimed by the stars. From now on, you won’t have to

race to 17 rue de la Paix in Paris to obtain these little marvels. Jean-Marc Garel has, in fact, just opened a second boutique on the Croisette in Cannes, at number 17 (coincidence ?…). A blessing for all those who admire the creations of this new ambassador of French “haute joaillerie”, especially the Graphique line with its gem-watch encrusted with diamonds and bracelets made of alligator and python skin.

For some time now, Polo Ralph Lauren, the legendary brand with the stallion logo, has been collaborating with the luxury Swiss firm Richemont to produce its collection of fine watches, designed in white and rose gold, platinum or stainless steel. Unique in its kind, the Stirrup collection will be treated to an exclusive presentation from May 11th to 30th, at the Ralph Lauren boutique in Cannes, 61 boulevard de la Croisette. With its Roman numerals, white lacquer dial and sapphire crystal, the Stirrup collection embodies timeless sophistication. Proposed with leather straps in black, brown, turquoise, red, fuchsia and orange, Stirrup watches may even be enhanced by diamonds. Not to be missed : the chronograph model with a white enamel dial, blue-tinted hands and a crown embellished with a black onyx, in a limited edition of 67 pieces made to celebrate the year 1967, when the Polo Ralph Lauren brand came into being.



news

krono metry a 10 ans

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On demande souvent à Walter Ronchetti pourquoi il a baptisé son groupe Kronometry 1999. C’est tout simple : parce qu’il a ouvert sa première boutique, à Cannes, face au Palais des Festivals, en 1999 ! Le 5 mai 1999, très exactement ! Dix ans plus tard, l’enseigne est présente à Cannes, Saint-Tropez, Monaco, Lyon, Bordeaux et Paris. Spécialiste des montres à complication et des séries limitées, elle fait référence en matière de haute horlogerie, distribuant une trentaine des plus belles manufactures du monde. Toutes ont accepté de célébrer le dixième anniversaire de Kronometry 1999 en concevant un modèle spécial. Certains seront des pièces uniques, d’autres seront édités en série limitée, de 2 à 100 exemplaires. Une initiative qui devrait rencontrer un franc succès dans le milieu des collectionneurs et amateurs de ces mécaniques de précision.

10th anniversary for kronometry

Walter Ronchetti is often

and Paris. Specializing in

Some will be unique pieces,

asked why he named his

complication watches and

others will be published

group “Kronometry 1999”.

limited series, Kronometry

in a limited series, from

It’s simple : because he

1999 is a reference in the

2 to 100 copies. An

opened his first boutique

field of top-notch watch-

initiative that should be a

in Cannes, opposite the

making, distributing about

resounding success among

Palais des Festivals, in 1999

30 of the world’s finest

collectors and fans of

! On May 5th, 1999, to be

manufacturers. Who have

mechanical precision.

precise ! Ten years later,

all agreed to celebrate

the company has boutiques

the 10th anniversary of

in Cannes, Saint-Tropez,

Kronometry 1999 by

Monaco, Lyon, Bordeaux

designing a special model.



Jaeger LeCoultre à cannes news

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Après Paris Place Vendôme et Lyon, Jaeger-LeCoultre, manufacture de haute-horlogerie suisse, ouvre une troisième boutique à Cannes, au 27, rue d’Antibes. Dirigée par Monsieur et Madame Julian, de Louis Julian & Fils, l’enseigne sera inaugurée en mai par l’actrice Diane Kruger, ambassadrice de la précieuse marque. L’originalité de la boutique cannoise : un décor Art Déco, jouant sur la symétrie et la géométrie, associé à des lignes épurées et des matières authentiques qui rappellent indéniablement la Vallée de Joux, berceau d’inspiration des maîtres-horlogers. Ce concept mettra particulièrement en valeur les créations joaillières de JaegerLeCoultre, notamment les Master Twinkling, Control et Compresso, ou encore les différentes déclinaisons de Reverso (Shiny Night, Joaillerie…), modèle mythique de la marque.

Jaeger LeCoultre in Cannes After Place Vendôme in

The originality of the

Jaeger-LeCoultre jewelry

Paris and Lyon, Jaeger-

boutique in Cannes : Art

designs, especially the

LeCoultre, Swiss designer

Deco decor playing on

Master Twinkling, Control

of top-notch watches, has

symmetry and geometry,

and Compresso models, as

opened a third store in

combined with sleek lines

well as different versions of

Cannes, at 27 rue d’Antibes.

and authentic materials

the Reverso (Shiny Night,

Managed by Mr. and Mrs.

which undoubtedly recall

Joaillerie...), the brand’s

Julian of Louis Julian &

the Vallée de Joux, cradle

most legendary model.

Fils, the boutique will be

of inspiration of these

unveiled in May by actress

master watch-makers. The

Diane Kruger, ambassador

concept will serve as a

of this prestigious brand.

magnificent backcloth for



qualité

80 80th anniversary

ans de maison

80 years of loyal service

Valérie, Jean, Victoria, Philippe : à eux quatre, ils totalisent 80 ans de bons et loyaux services au sein de l’Hôtel Martinez. Qu’ils affichent quelques mois d’expérience ou plus de trente années de métier, Tous œuvrent quotidiennement, avec une égale diligence, au 20

confort de la clientèle. Portraits serrés… Valérie, Jean, Victoria, Philippe : between them, they total 80 years of loyal service to the Hôtel Martinez. Whether they have just a few months’ experience or more than 30 years of practice, they all work on a daily basis with equal diligence to ensure the comfort of the clientele. Close-ups...


Valérie Amantia Responsable des attachés de direction

11

ans de maison, mais quelques mois seulement passés à la tête de son service. Cette charmante trentenaire a en effet fait l’essentiel de sa carrière dans les étages, comme assistante de la chef-gouvernante. Elle manageait alors jusqu’à 80 personnes. Elle dirige aujourd’hui une équipe de trois attachés de direction. N’allez pas croire pour autant que sa tâche s’en trouve plus tranquille. Au contraire : son rôle est difficile, ses missions épineuses. Elle est l’intermédiaire entre le client et la Direction. Pour les bons moments : elle a toujours une petite attention pour un anniversaire, par exemple. Pour les pires aussi ! Une réclamation, un mécontentement et la voilà en première ligne. “Tout problème a une solution, assure-t-elle. Il faut juste prendre le temps d’écouter le client pour la trouver.“

32

ans que Jean Eymerie arpente les couloirs du Martinez. Le doyen du room service a ainsi connu le métier à l’ancienne, avant les mini-bars et les tables roulantes, quand on débarquait dans les chambres, pour un simple soda, un plateau dans une main, un guéridon dans l’autre. «Moi, j’avais une autre tactique, raconte-t-il. Je portais ma table en équilibre sur la tête. Ça faisait souvent la joie de mes clients qui me prenaient alors en photo.» Des facéties qu’il ne se permettrait sans doute plus aujourd’hui. C’est que les temps ont changé ; l’heure est à la rigueur, à l’efficacité, à la discrétion. “Je n’en continue pas moins d’adorer mon métier. Il est utile, je le sais. Car, même s’il est moins sollicité qu’avant, le service en chambre reste essentiel au confort des clients.“

Head of executive assistants 11 years’ experience, but only a few months at the head of her department. This charming 30 year-old has indeed spent much of her career in the hotel’s upper floors, as assistant to the head housekeeper. She then managed up to 80 people. Today she heads a team of three executive assistants. Don’t imagine, however, that her task is any the calmer. On the contrary : her role is difficult, her assignments challenging and delicate. She is the intermediary between client and management. On happy occasions, she always does a little extra, for a birthday, for example. On less happy occasions, too ! A complaint, any dissatisfaction, and she is first in line. «Every problem has a solution,” she says. “You simply take the time to listen to the client to find it.»

Jean Eymerie Room Service For 32 years, Jean Eymerie has haunted the corridors of the Martinez. The oldest member of the room service team was thus familiar with the old style, before mini-bars and trolleys, when he turned up in the rooms to bring a simple soda with a tray in one hand, a pedestal table in the other. «I had my own tactics,» he recalls. “I carried the table balanced on my head. It delighted my clients who rushed to take photos of me.» A prank he would certainly not permit himself today. That’s because times have changed : the order of the day is discipline, efficiency, discretion. «I nevertheless still love my job. It serves a purpose, that I know. Because even if it is requested less frequently than before, room service remains essential for the convenience of our guests.»


Victoria Jacquin Responsable balnéaire de Zplage

1

an tout juste que cette jeune femme, fraîchement diplômée de l’Ecole Hôtelière de Lausanne, la plus prestigieuse du genre, a rejoint le Martinez. La valeur n’attend pas le nombre des années : arrivée comme simple stagiaire, elle a été promue cette année à la tête des plagistes de Zplage. Il lui revient ainsi de veiller sur le bien-être des estivants. Une remise en question permanente. «Une plage, cela se construit chaque jour. Une famille n’ayant pas les mêmes attentes qu’une personne seule, il faut répartir harmonieusement les clientèles, selon leur nature, afin que chacun profite d’un environnement et d’une ambiance propice à sa détente.»

36

ans de carrière et beaucoup de souvenirs. «Parfois, le contact avec le client n’excède pas une dizaine de secondes. Mais avec certains, c’est déjà un privilège. Vittorio Gassman, quelle élégance ! Et Fanny Ardant, quelle voix !» Au Martinez, Philippe Tack a tout connu. Il fut liftier, chasseur, puis postier : «j’allais à la Poste expédier les télégrammes de la clientèle. C’est qu’à l’époque, il n’y avait ni fax, ni mobile, ni mail !». Aujourd’hui, il est chef-bagagiste. Un rôle qu’il prend à cœur ! «Le service bagages, c’est un grand classique dans les palaces. Et même si les hommes d’affaires voyagent léger, le trolley en main, il y a encore des clients pour débarquer avec plusieurs tonnes de valises. Il faut alors quelques bonnes heures pour les monter !»

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Zplage beach-attendant manager, It was just one year ago that this young woman, freshly graduated from the Lausanne Hotel School, the most prestigious in its kind, joined the Martinez. Competence does not increase with the number of years : first a mere intern, she was promoted this year to become head of the Zplage beach attendants. It will thus be her responsibility to ensure the well-being of holiday-makers. A permanent challenge. «A beach is rebuilt every day. As a family does not have the same expectations as someone on their own, one has to distribute the clients harmoniously, depending on their kinds, so that everyone benefits from an environment and an atmosphere conducive to relaxation.»

Philippe Tack Chef Bagagiste Head porter A career 36 years long and lots of memories. «Sometimes, contact with the customer lasts less than ten seconds. But with some, it is a privilege. Vittorio Gassman, what elegance! And Fanny Ardant, what a voice !»… At the Martinez, Philippe Tack has seen it all. He was elevator attendant, bellboy, then postman : «I used to go to the post office to send telegrams for our guests. That was in the days when there was no Fax, nor mobiles, nor E-mails !»… Today he is head porter. A role he really takes to heart ! «Baggage service is a classic in grand hotels. And even if businessmen tend to travel light, pulling a trolley-bag, there are still clients who arrive with several tons of suitcases. It sometimes takes a few hours to take them safely to their rooms !»



80 ans après sa naissance, l’hôtel Martinez reste une escale dorée pour les célébrités du monde entier. La preuve, en images. En 80 images ! 80 years after its inauguration, the Hôtel Martinez is still a golden port-of-call for celebrities the world over. Proof, in pictures ! 80 pictures !

people

80 80th anniversary

stars au martinez

guest stars

24

Sharon Stone

Brad Pitt & Angelina Jolie


25

Milla Jovovich


portfolio

Alain Delon

26

Claude Lelouch

Andie Mac Dowell

Antonio Banderas

Alejandro Gonzalez Inarritu & Pedro Almodovar

Jude Law & Wong Kar Wai

BeyonceĚ Knowles

Ashley Judd

David Lynch

Linda Evangelista


Misha Barton

Kirsten Dunst

LĂŠonardo DiCaprio

Colin Firth

Alain Chabat

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80 Guest stars

Dita Von Teese Aishwarya Rai

Sheryl Crow

Claudia Schiffer


Wong Kar Wai

80 Guest stars

Roman Polanski

28

Emir Kusturica

Kurt Russel

Bono

The Edge

Quentin Tarantino



David Caradine et son eĚ pouse

Sophie Marceau

portfolio

80

David Cronenberg

Guest stars

30

Danny Glover

Samuel L. Jackson

Sofia Coppola

Gong LI



portfolio

Eddy Murphy

Jenifer Aniston

Diane Kruger & Guillaume Canet

Eva Longoria

Djamel Debbouze

Ivana Trump

Elijah Wood

32

Edward Norton Jane Fonda

80 Guest stars

Dolf Lungreen Kristin Scott Thomas

Toni Collette

Kylie Minogue

Zhang Ziyi



photos Š Samuel S. / Ema / M. Johner / Robert Leslie

Michael Madsen

portfolio

Eva Green et Daniel Craig

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Hugh Jackman

Monica Bellucci

Sydney Poitier

Norah Jones

Benicio Del Toro

Jean Dujardin Wyclef Jean

Tommy Lee Jones

Willem Dafoe

Spike lee


cahier Martinez Mai:235 x 330 mm 06/04/09 16:28 Page1

PARIS 60, Rue François 1er (Le Triangle d’or) +33 (0)1 42 25 15 41

CANNES 4, La Croisette (Face Palais des Festivals) +33 (0)4 97 06 69 70

MONACO 13, Bd des Moulins, Immeuble Le Régina +377 97 70 44 22

ST-TROPEZ 3, Rue Allard “Le Grand Passage” +33 (0)4 98 12 62 50

LYON 2 7 , R u e G a s p a r i n ( P re s q u ’ î le ) +33 (0)4 78 37 31 92

BORDEAUX 29, Cours Georges Clémenceau +33 (0)5 56 48 21 18

COURCHEVEL Alpes Hôtel du Pralong Courchevel 1850 +33 (0)6 19 02 13 38

(2) (6)

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[

Extraordinary Watches

]

© Kronometry 1999 / J.M. Sordello

(3)

(6)

(1) Marque non représentée à la boutique de Monaco • (2) Marque non représentée à la boutique de Monaco & d e Pa r i s • ( 3 ) M a rq u e u n i q u e m e n t re p ré s e n t é e à la boutique de Cannes • (4) Marque uniquement représentée à la boutique de Monaco • (5) Marque uniquement représentée à la boutique de Lyon • (6) Marque non représentée à la boutique de Courchevel


cahier Martinez Mai:235 x 330 mm 06/04/09 16:28 Page2

PARIS • CANNES • MONACO • ST TROPEZ • LYON • BORDEAUX • COURCHEVEL

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cahier Martinez Mai:235 x 330 mm 06/04/09 16:28 Page3

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Octo Chrono Quattro Retro Mouvement chronographe automatique de Manufacture à roue à colonnes, entièrement décoré à la main. Heures sautantes, minutes et date rétrogrades, compteurs chronographe des heures et des minutes rétrogrades. Boîtier en or rouge, glace saphir et fond ouvert. Etanche à 10 atm.

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PAPILLON CHRONOGRAPHE Mouvement chronographe automatique décoré à la main. Heures sautantes, minutes avec aiguilles rétractables, brevet Daniel Roth. Compteurs des heures, des minutes et grande seconde du chronographe au centre. Cadran décoré Côtes de Genève et Clous de Paris.

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Jackie Chan Mary J Blige

Gus Van Sant

Vincent Cassel

Isabelle Huppert Mickey Rourke

Ornella Mutti

Penelope Cruz

Hale Berry

Woody Allen

Kevin Bacon

80 Guest stars

Scarlett Johansson

Naomie Campbell



De passage à l’hôtel Martinez début 2009, Seal s’est confié sur sa carrière, sa vie de famille et son nouveau disque qui cartonne dans les bacs.

the (other) voice

portrait

Mardi 20 janvier 2009, voilà une date qui restera gravée à vie dans la mémoire de Seal. C’est celle de l’investiture de Barack Obama. Le chanteur britannique y était ! Mieux : il y a chanté la légendaire ballade de Sam Cooke «A change is gonna come». De passage à Cannes, à l’Hôtel Martinez, quelques jours plus tôt, il ne cachait pas son émotion : «C’est vraiment un honneur pour moi». Que de chemin parcouru depuis la sortie de «Crazy» qui l’avait rendu célèbre au début des années 1990. Les quatre albums qui ont suivi ont confirmé le talent de ce soul man à la voix de velours. Mais c’est le cinquième et dernier, «Soul», qui a définitivement installé ce Londonien, d’origine nigériane et brésilienne, parmi les grandes stars internationales. Sorti dans les bacs à la fin de l’année 2008, l’album est resté plusieurs semaines numéro un des ventes en France, avec 600 000 exemplaires vendus dans l’Hexagone en trois mois. Un succès auquel Seal ne s’attendait pas. «Soul» est en effet un album de reprises de classiques de la soul des années 1960. «Mon seul objectif était de rendre hommage à ces tubes, qui représentent pour moi l’âge d’or de la musique.» Et dire qu’il aurait pu être architecte ! Au sortir du lycée, Seal, de son vrai nom Seal Henry Olusegun Olumide Adelo Samuel, entreprend en effet des études d’architecture. Le soir, il se pro-

While staying at the Hôtel Martinez

duit dans les bars et clubs alentours où sa voix profonde et teintée d’émotions ne passe pas inaperçue. Entre les deux, son cœur n’a guère balancé. «J’adorais l’architecture mais, honnêtement, je pense que j’ai bien fait d’arrêter et de me consacrer à la musique». Une passion dévorante dont il a hérité de sa mère. «Elle écoutait énormément de soul et de funk quand j’étais enfant. Comme elle travaillait à la maison, la radio était constamment allumée.» Après le succès de «Soul», l’Anglais a déjà des projets plein la tête. «Je suis en train de travailler sur un nouvel album », chuchote-t-il. Sans oublier sa tournée mondiale qui le mènera en Europe, aux Etats-Unis, en Asie, en Australie puis en Amérique du Sud. Même si les dates ne sont pas encore arrêtées, Seal espère revenir rapidement en France. «C’est un très beau pays. J’ai une chance inouïe d’avoir autant de fans ici». Et Cannes dans tout ça ? «J’adore cette ville. Je m’y sens un peu comme chez moi. Saviez-vous que Cannes était jumelée avec Beverly Hills où je vis ?», s’amuse-t-il. Il y vit en famille. Une grande passion, là aussi. Un véritable conte de fées avec le mannequin allemand Heidi Klum qui lui a donné deux fils. Il a également adopté la petite Leni, issue d’une précédente union du top model. A eux cinq, ils incarnent une famille recomposée heureuse. Seal, un homme comblé.

Tuesday, January 20th, 2009, a date

copies sold here in just three months.

English artiste has lots of new projects.

that will remain engraved in Seal’s

Success that Seal had not expected.

«I’m already working on a new album,»

memory for the rest of his life. It was

«Soul» is, in fact, an album featuring

he whispers. Not forgetting his world

at the begining of

the day Barack Obama was sworn in as

soul classics from the 1960’s. «My only

tour that will take him to Europe, the

2009, Seal talked

President. The British singer was there

aim was to pay homage to these hits,

United States, Asia, Australia and South

! Better still : he sang the legendary

which represent for me the golden age

America. Even if the dates are not

Sam Cooke ballad «A Change Is Gonna

of music.»

yet confirmed, Seal hopes to return

Come» for the occasion. While staying

Just think, he could have been an

to France as soon as possible. «It’s a

in Cannes, at the Hôtel Martinez, a

architect ! After secondary school, Seal,

very beautiful country. I am extremely

few days earlier, he did not conceal his

whose real name is Seal Henry Olusegun

fortunate to have so many fans here.»

emotion : «It’s a real honour for me».

Olumide Adelo Samuel, in fact began

And what about Cannes ? «I love this

studying architecture. In the evening,

town. I feel a bit as if I’m home. Did

What a long way he has come since

he performed in nearby bars and

you know that Cannes is twinned with

the release of «Crazy», which made

clubs, where his deep voice tinged with

Beverly Hills where I live ?» he asks.

him famous in the early 1990’s. The

emotion didn’t pass unnoticed. His heart

He lives there with his family. Lots of

four albums that followed confirmed

didn’t flinch between the two. «I loved

passion there, too. A real fairy tale with

the talent of this soul man with a

architecture, but honestly, I think I did

German model Heidi Klum, who bore

voice of velvet. But it’s the fifth and

the right thing to call it a day and devote

him two sons. He also adopted little

last album, «Soul,» which has finally

myself to music.” A devouring passion

Leni, born of the top model’s previous

set this Londoner of Nigerian and

he inherited from his mother. «She

union. All five of them embody a

Brazilian origin right up there with top

listened to a lot of soul and funk when I

happy reconstituted family. Seal, a man

international stars. Released at the end

was a child. She worked at home, so the

fulfilled.

of 2008, the album remained N°1 for

radio was on all the time.”

several weeks in France, with 600,000

Following the success of «Soul», the

about his career, family life and his new release, which is proving to be a real hit.

45


Tomer Sisley a toujours cru à sa belle étoile. Enfant, il se rêvait acteur, façon Burt Lancaster. A 35 ans, c’est fait : il est Largo Winch.

portrait

La vie lui sourit Born under a lucky star

46

Un après-midi de janvier, sur la terrasse de l’Hôtel Martinez.

ne alors des petits rôles à la télévision et au cinéma. Mais c’est

Dans quelques heures, Tomer Sisley remettra un NRJ Music

Stand Up, un one-man show, qui le fait connaître au grand

Awards à Coldplay. En attendant, il profite du soleil cannois

public. « A chacun son parcours mais pour moi il y a deux

et du panorama sur la Baie de Cannes. «C’est si reposant, tel-

règles essentielles : travailler son art et se prendre en main.

lement appréciable cet horizon à perte de vue. Ici, on respire

J’ai écrit Stand-up car je ne trouvais pas de rôle à la hauteur

avec les yeux».

de mes attentes ». Coup d’essai, coup de maître. Ce premier

Le Martinez, la Croisette, Cannes, la Côte d’Azur, Tomer

spectacle est une réussite. Sur le ton de la conversation im-

connaît. Pour cause : né à Berlin en 1974 de parents israéliens

provisée, Tomer balade les spectateurs de sujet en sujet avec

(un père d’origine lituanienne, une mère d’ascendance yémé-

beaucoup d’autodérision. La religion, le sport et les scènes de

nite), il a débarqué à Antibes, proche voisine de Cannes, à 9

la vie courante sont pour lui une source d’inspiration inépuisa-

ans. «Je ne parlais pas un mot de français», se souvient-il. Il

ble, comme en témoigne cette célèbre réplique : «Je suis juif et

comble rapidement cette lacune et se plaît sur les bords de la

arabe. Quand je passe des soirées avec des potes, deux blagues

Méditerranée. Suit une adolescence ensoleillée durant laquelle

sur trois ne me font pas rire. Et encore j’ai de la chance, j’aurais

il développe un don pour les langues — il parle couramment

pu être blonde ». Des vannes acerbes qui font mouche. Tomer

hébreu, allemand, français et anglais — et, surtout, affirme sa

remporte en 2003 le prix de la révélation du Festival « Juste

grande passion : la comédie. «J’ai toujours su ce que je voulais

pour rire » de Montréal. Un an plus tard, il part en tournée

faire. Je n’ai jamais eu aucun doute sur le fait qu’un jour je serais

dans toute la France. Un succès qui lui ouvre les portes du

reconnu en tant qu’acteur.» Une vocation qui vient de loin :

cinéma : il tourne dans “Toi et moi”, “Truands“, et prête sa voix

enfant, déjà, il voulait devenir Burt Lancaster !

à la Grue dans Kung Fu Panda. En 2008, c’est la consécration avec Largo Winch. Tomer incarne

Tomer Sisley has

De Stand-Up à Largo Winch

avec brio le célèbre héros de bande dessinée. Grand amateur

Son bac en poche, il commence à jouer quelques sketchs dans

de sports extrêmes, il tient à faire lui-même toutes les casca-

des salles azuréennes puis se décide à monter à Paris. Il enchaî-

des du film, parfois au péril de sa vie. La chute de 30 mètres

An afternoon in January, on the terrace

origin, a mother of Yemeni descent), he

recognized as an actor.” A vocation that

of the Hôtel Martinez. In just a few

arrived in Antibes, a close neighbour of

comes from the early days : already as a

hours, Tomer Sisley will present an

Cannes, when only 9 years old. «I didn’t

child, he wanted to be Burt Lancaster !

NRJ Music Award to Coldplay. In the

speak a word of French,» he recalls. He

child, he dreamed of

meantime, he enjoys the sun in Cannes

quickly remedied that, and thrived on

From Stand-up to

being an actor, Burt

and the panoramic view over the Bay.

the Mediterranean shores. Then followed

Largo Winch

«It’s so relaxing, so appreciable, this

a sun-blessed adolescence, during which

With his baccalauréat under his belt,

horizon as far as the eye can see. Here,

he developed a gift for languages - he

he began to perform sketches in the

you breathe through your eyes.»

speaks fluent Hebrew, German, French

Côte d’Azur’s theatres, then decided

The Martinez, the Croisette, Cannes, the

and English - and, especially, a great

to go to Paris. He then played minor

Côte d’Azur, are all well-known to Tomer.

passion for acting. «I always knew what

roles in television and the movies. But

For good reason : born in Berlin in 1974

I wanted to be. I never had any doubt

it was Stand-up, a one-man show, that

to Israeli parents (a father of Lithuanian

about the fact that one day I would be

introduced him to the general public.

always believed in a lucky star. As a

Lancaster style. Aged 35, he made it : as Largo Winch.



portrait

avec retournement et atterrissage sur le dos, c’est vraiment

rien n’est encore écrit. Ou autre chose ! «Je guette le bon

lui. Même qu’elle lui a valu une double déchirure musculaire !

scénario. J’ai la chance de pouvoir choisir». En attendant,

«Le rôle de Largo fut très intense, passionnant mais éprouvant

Tomer Sisley profite de sa petite Liv Shaya, née en octobre

physiquement. Cela m’a demandé 5 mois de préparation phy-

dernier. A l’entendre, ce bonheur «ne provoque pas de grand

sique». Et autant de convalescence à l’issue du tournage !

bouleversement» dans sa vie. Reste que le jeune papa a les yeux

Ses projets ? La suite de Largo Winch, sans doute, même si

qui brillent lorsque sa petite protégée lui sourit.

48

Largo Winch © PE - Photos : Thomas rémond

«To each his path, though for me there

Prix de la Révélation at the “Juste pour

months of physical preparation.» And

are two basic rules : to work on one’s art

Rire” festival in Montreal. A year later, he

of convalescence when the film was in

and take oneself in hand. I wrote Stand-

set off on tour all over France. A success

the can !

up because I couldn’t find a role that

that opened the doors to the cinema :

And what’s next ? The Largo Winch

lived up to my expectations.» A shot in

he appeared in «Toi et Moi”, «Truands»

sequel, no doubt, though nothing

the dark, a stroke of genius. This first

and lent his voice to the Crane in Kung

has yet been set down on paper. Or

show was a hit. Adopting an improvised

Fu Panda.

something else ! «I’m waiting for a good

conversational tone, Tomer waltzed his

In 2008, consecration came with Largo

script. I’m lucky enough to be able to

audience from one topic to another, with

Winch. Tomer brilliantly embodies the

pick and choose.» Meanwhile, Tomer

lots of self-derision. For him, religion,

famous hero of the comic strip. A great

Sisley is enjoying spending time with

sport and scenes of everyday life are

fan of extreme sports, he wanted to do

his little Liv Shaya, born last October.

all sources of inspiration, as witnessed

all the film stunts himself, sometimes

According to him, this happiness «has

by this famous line : «I’m a Jew and

risking his life. The 30-metre fall with

not caused any great disruption» in his

an Arab. When I spend evenings with

a spin and a landing on his back was

life. It nevertheless remains that the

friends, two out of three jokes do not

really him. Though it earned him a

young father’s eyes shine when his little

make me laugh. And yet I’m lucky, I

double muscle tear ! «The role of

protégée gives him a smile.

could have been a blonde.» Shots that

Largo was very intense, exciting, but

hit the spot… In 2003, Tomer won the

physically exhausting. It required 5



Pour le Martinez, Maria Jurado a pris la pose. Une occasion magnifique de faire connaissance avec cette jeune actrice espagnole au talent déjà bien affirmé…

portrait

Maria, pleine de grâce Maria, a picture of grace

Ancien mannequin originaire d’Alicante, Maria Jurado est entrée très tôt dans la famille du cinéma : en 1996, avec une première apparition dans Airbag, une comédie espagnole. Depuis, elle a enchaîné les tournages. Pour le petit et le grand écran. En Espagne comme dans le reste du monde. Elle fut ainsi à l’affiche de People II, L’Avion, L’Age d’homme, Go Go Tales d’Abel Ferrara, Il passato è une terra straniera de Daniele Vicari ou encore Amnesia de Gabriele Salvatores. Une carrière qu’elle poursuit actuellement avec deux nouveaux films avant de passer peut-être, un jour prochain, derrière la caméra.

Spotless Mind) pour une publicité où j’incarnais une Alice au Pays des Merveilles moderne. Parmi les comédiens, j’ai eu l’immense plaisir de tourner aux côtés de Romain Duris dans l’Age d’homme. C’est un grand comédien, qui donne beaucoup avec un simple regard… Et j’ai rencontré Willem Dafoe sur le tournage de Go Go Tales. C’était vraiment génial de travailler avec lui, il est super ! Vous avez joué dans plusieurs films français : Cavalcade, People, l’Avion... Est-ce un choix volontaire de privilégier les tournages en France ?

50

Devenir actrice, était-ce un rêve d’enfant ?

Petite, je voulais être danseuse étoile. Après 11 ans de danse classique, j’ai finalement réalisé que je voulais être comédienne. C’est Gena Rowlands qui m’a le plus donné envie de faire ce métier.

J’ai toujours eu envie de travailler en France car j’aime beaucoup le cinéma français. Un jour, on m’a appelé pour venir passer un casting à Paris et 3 ans après, j’y vis toujours ! Mais je tourne aussi souvent des films en Espagne et en Italie. Parmi les réalisateurs, lesquels vous font vibrer ?

Parmi toutes vos expériences, lesquelles vous ont le plus marquée ?

J’ai beaucoup aimé travailler avec Michel Gondry (NDLR : réalisateur de clips pour Bjork et d’Eternal Sunshine of the

Il y en a tellement ! En France, j’adore Jacques Audiard. Je trouve son univers très intéressant. J’adorerais travailler avec Alejandro Gonzalez Iñarritu, Alejandro Amenabar, Pedro Almodovar bien sûr… et David Lynch. J’aime beaucoup le

Maria Jurado

A former model from the city of

Was it a childhood dream for you to

Duris in L’Age d’Homme. He’s a great

posing for the

Alicante, Maria Jurado began her movie

become an actress?

actor, who gives so much with just a

career at a very early age, in 1996

When I was small I wanted to be a ballet

simple expression. And I met Willem

Martinez was

with a first appearance in the Spanish

dancer. After 11 years of ballet dancing

Dafoe on the set of Go Go Tales. It was

a wonderful

comedy Airbag. She has moved from

I ended up realizing that I wanted to be

really great working with him. He’s

opportunity to get

set to set ever since, for the cinema and

an actress. It was Gena Rowlands who

super…

for television. In Spain and around the

made me want to do films.

to know this young

world. She had roles in People II, L’Avion,

and evidently very

L’Age d’Homme, Go Go Tales from Abel

Which of all your experiences has left

talented Spanish

Ferrara, Il passato è une terra straniera

the deepest mark?

actress…

from Daniele Vicari and Amnesia

I loved working with Michel Gondry (a

directed by Gabriele Salvatores. Right

director of video clips and of the film

now her career is moving on with two

“Eternal Sunshine of the Spotless Mind”)

new films before, one day perhaps,

for a commercial in which I played a

trying her hand at directing.

modern-day Alice in Wonderland. In terms of actors, I had the very great pleasure of acting alongside Romain

You have acted in several French films: Cavalcade, People, L’Avion... Is it a deliberate choice of yours to prefer filming in France? I have always wanted to work in France because I love French cinema. One day I got a call to go to a casting audition in Paris, and now 3 years on I’m still living there. But I also do films in Spain and Italy.


Top en soie RALPH LAUREN - Chemise BRIONI - Collier « Ingénue Eugénie » DIOR JOAILLERIE


Veste cuir et résille JEAN CLAUDE JITROIS - Bague « Gwendoline » DIOR JOAILLERIE


J’adorerais travailler avec Alejandro Gonzalez Iñarritu, Alejandro Amenabar, Pedro Almodovar bien sûr… et David Lynch

cinéma indépendant. Mais j’apprécie aussi les comédies, les choses drôles, légères. Le cinéma pour moi, c’est fait avant tout pour se divertir. Il faut toujours qu’il y ait une part de plaisir lorsqu’on tourne. Quels personnages aimeriez-vous incarner à l’écran ?

Des rôles de femmes éloignées de moi. Une mère de famille par exemple. Je n’ai pas encore connu la maternité. Ou une femme politique qui a mené des combats dans le monde. Une aventurière aussi. Et pourquoi pas une souveraine illuminée !? Quelles sont vos relations avec les autres actrices espagnoles ?

J’ai eu l’occasion de rencontrer Penelope Cruz une fois. C’était une belle rencontre. Elle a tourné de très bons films. Je suis ravie de voir une comédienne espagnole tourner des films partout dans le monde. Cela signifie que le cinéma n’a plus de frontière. C’est une belle utopie, non ?

Avez-vous déjà foulé les célèbres marches cannoises ?

portrait

Oui, une fois, en 2005, pour Cavalcade. Le film était présenté à Cannes. Bruno de Stabenrath, l’auteur du livre dont a été tiré le film, était présent. C’était la 1ère fois qu’une personne en fauteuil roulant montait les marches*. Bruno me tenait la main très fort…C’était très émouvant… Quels sont vos projets pour 2009 ?

Le tournage de When the baby smells fish d’Analeine Cal y Mayor débute bientôt. Je vais également tourner dans un film espagnol Golpe de efecto de Rodrigo Sopena et Luis Pedrahita. Et puis j’ai un projet de tournage en France. Sinon je vais réaliser mon premier court-métrage. Je prépare aussi un long-métrage. C’est un projet qui me tient très à cœur. J’ai déjà écrit le scénario en français et en anglais… Mais je n’en dirai pas plus pour le moment.

Who are the directors you find really

around the world. Or an adventure-

first time that a person in a wheelchair

I would love

exciting to work with?

seeker. And why not a visionary crowned

climbed the steps.* Bruno squeezed my

There are so many. In France I love

head?!

hand very hard… It was very moving…

to work with

world very interesting. I would love to

What sort of relations do you have with

What are your projects in 2009?

Gonzalez Iñarritu,

work with Alejandro Gonzalez Iñarritu,

other Spanish actresses?

Shooting for “When the Baby Smells

I had the opportunity to meet Penelope

Alejandro

Alejandro Amenabar, Pedro Almodovar

Fish” by Analeine Cal y Mayor is due

of course… and David Lynch. I’m very

Cruz once. It was a great encounter. She

to start soon. I’m also going to be in

fond of independent films. But I also like

has starred in some very good films.

a Spanish film “Golpe de Efecto” by

Almodovar

comedies, funny, light-hearted stuff. For

I’m always delighted to see a Spanish

Rodrigo Sopena and Luis Pedrahita. And

of course…

me, the cinema is above all else about

actress doing films all around the

I have plans to film in France.

entertaining and having fun. There

world. It means that the cinema has no

Otherwise, I’m going to make my first

and David Lynch

always has to be a part of pleasure when

frontiers. Wonderfully utopian, don’t you

short film. I’m also preparing a full

making a film.

think?

length film. It’s a project that’s very

Which characters would you like to play

Have you ever climbed the famous

in a movie?

steps in Cannes?

Roles of women who are far removed

Yes, once in 2005, for Cavalcade. The

from me. A mother, for example. I’ve

film was presented in Cannes. Bruno de

never known motherhood. Or a woman

Stabenrath was there, he wrote the book

politician who fights for her cause

on which the film was based. It was the

Jacques Audiard. I find his take on the

close to my heart. I’ve already written the script in French and in English… But enough said for the moment.

* Cavalcade raconte l’histoire d’un homme dont la vie bascule après un accident qui le prive de l’usage de ses jambes. * Cavalcade is about a man whose life changes dramatically after an accident depriving him of the use of his legs..

Alejandro

Amenabar, Pedro

53


Robe KENZO by Antonio Marras - Sandales “Seattle” JIMMY CHOO



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Robe JEAN PAUL GAULTIER


lifestyle

Le jour, c’est l’une des plages les plus courues de la Côte d’Azur. Le soir, Zplage fait l’évènement, alternant soirées privées et publiques, musique live et cocktails chics.

zplage 60

dans

tous ses états © Michel Johner

© Marcel Jolibois


Au Martinez, une plage peut en cacher une autre. En effet, de

tions avec les soirées Zlive, se métamorphosant ainsi, jusqu’à

Zplage, le volet balnéaire du palace cannois, on connaît surtout

23 heures, en un “before” pied dans l’eau particulièrement ap-

le décor lounge, les 400 matelas alignés face à la mer, les grands

précié de la belle clientèle cannoise. Au programme de ces

salons de plein air où, en fin de journée, on s’attarde pour un

“Z-setteurs”, des cocktails et tapas, une ambiance DJ et de la

dernier cocktail vitaminé, le restaurant et sa cuisine inventive

musique live. Derrière les platines, un habitué : Max Léonidas.

qui régale les estivants d’un velouté fraîcheur, d’une poêlée au

Ce jeune compositeur d’électro-lounge a débarqué pour la pre-

wok, d’une brochette cuite au four tandoori. Mais derrière cette

mière fois sur la Croisette en 2005, signant, cette année-là, un

vie pleine de soleil et de farniente, il existe une autre Zplage.

album d’une dizaine de titres originaux : “Hotel Martinez Pure

Plusieurs même ! Un soir, elle fait l’événement, accueillant les

Pleasure From Cannes”. Depuis, il a sorti trois nouveaux opus

concerts exceptionnels de quelques légendes de la disco ou de la

inspirés directement du palace cannois. Du coup, chaque été, il

pop, tels Kool and the Gang ou Roger Hodgson, le fondateur de

revient à Cannes pour faire bouger Zplage au rythme de sons

Supertramp. Un autre soir, elle accompagne votre événement :

électro-pop endiablés.

votre mariage, un baptème, une communion… Au cœur de l’événement Au clair de Lune

Une soirée festive, encore, mais, cette fois, privée… Tapis

18 heures… Les derniers baigneurs plient leurs serviettes. Les

rouge et fleurs blanches : pas de doute, c’est un mariage ! Et la

garçons plagistes commencent à rentrer les matelas. Mais ne

soirée a belle allure. On l’entâme sur le ponton en trinquant au

ne nous fions pas à ces apparences : la journée est loin d’être

bonheur des jeunes époux qui, parfois, quand la Municipalité

terminée. C’est qu’en juillet et août, Zplage joue les prolonga-

cannoise leur délivre les autorisations nécessaires, débarquent

Zplage and its many splendours

At the Martinez, one beach may hide

In the moonlight

another. In fact, when it comes to the

6 p.m.... The last bathers are folding their

hotel’s sea-and-sand department, Zplage

towels. Beach attendants are beginning to

is best known for its lounge decor, the 400

bring in the mattresses. But don’t count

sun-mattresses lined up to face the sea,

on appearances : the day is far from

the most popular

the large open-air lounges where, at the

over. Because in July and August, Zplage

beaches on the

end of the day, people linger on for one

plays extra time with its Zlive evenings,

last cocktail high on vitamin content, the

transforming itself until 11 p.m. into a

restaurant and its inventive cuisine that

«before» rendez-vous at the water’s edge,

delights holiday-makers with chilled velvety

highly appreciated by Cannes’ up-market

soup, tasty morsels tossed in the wok, a

clientele. On the programme for these

skewer of meat cooked in a tandoori oven.

«Z-setters», cocktails and tapas, a DJ and

But behind this life full of sun and farniente,

live music atmosphere. Behind the turn-

there is another Zplage. Several, in fact !

tables, a regular : Max Léonidas. This young

One evening, it hits the headlines, staging

composer of electro-lounge music arrived

a one-off concert with legends in pop or

for the first time at Cannes in 2005, putting

disco music such as Kool and the Gang or

his name that very year to an album with

Roger Hodgson, founder of Supertramp.

about ten original titles : «Hotel Martinez

The next night, it plays host to your

Pure Pleasure From Cannes». Since then,

special occasion : a wedding, christening,

he has released three new opus, directly

communion...

inspired by the palace in Cannes. So every

By day, it’s one of

Côte d’Azur. By night, Zplage is an on-going event, alternating private and public parties, live music and chic, heady cocktails.


Š Michel Johner


En juillet et août, les soirées Zlive transforment Zplage en un véritable “Before”. Autour d’un verre, bercé par de la musique live, on vient ici commencer une longue nuit de fête. In July and August, Zlive evenings transform Zplage into a real «before» rendez-vous. With an exotic cocktail, lulled by live music, the beautiful people start long nights of celebration right here on the beach.


lifestyle

parmi leurs invités en… bâteau. Effet garanti ! On poursuit les

sur la personnalisation pour faire de chaque événènement une

noces attablé sous les grands parasols blancs autour d’un dîner

soirée unique. D’autant qu’elle se prête aisément à de multi-

signé Christian Sinicropi. Et pour conclure ? Pourquoi pas un

ples aménagements pour accroître le confort des participants

feu d’artifice tiré depuis la mer ?

(jusqu’à 400 personnes en formule “cocktail”). Il est possible

Ces fééries pyrotechniques ne sont pas l’apanage des jeunes

de dérouler un grand tapis coco sur le sable, voire de couvrir

mariés ; elles sont aussi très appréciées des entreprises qui, tout

ce dernier d’un parquet pour finir sur une ambiance musicale.

au long de l’année, choisissent Zplage pour y organiser une

Et si la saison est encore un peu fraîche pour une soirée sous

opération de prestige. Décor personnalisé, ambiance son et

les étoiles, on peut même dresser une tente pour abriter les

lumière avec des écrans géants aux quatre coins de la plage,

convives de la brise marine.

open bar et créations culinaires : la plage du Martinez mise

64

© Michel Johner

© Laurent Loiseau

summer he returns to Cannes, to

guaranteed ! Celebrations continue

beach counts on personalisation

make sure that Zplage gets moving to

seated at table beneath large white

to make each event totally unique.

the irresistible sound of electro-pop.

parasols for a dinner signed Christian

Especially since it easily lends itself to

Sinicropi. And for the happy ending ?

many different layouts to ensure the

At the heart of the event

Why not a firework display over the sea

comfort of participants (up to 400

Another festive evening, but this time,

? These spell-binding fireworks are not

guests in «cocktail” style). You can have

private... Red carpet, white flowers :

the exclusive prerogative of newly-wed

a large coconut mat rolled out over the

no doubt about it, a wedding ! And a

couples : they also very popular with

sand, or have it covered with parquet

beautiful evening in store. It begins on

companies that choose Zplage for

flooring to finish your event in a musical

the pontoon with toasts to the bride

prestige operations, all year round.

ambiance. And if the season is still a bit

and groom who sometimes, when

Customised decor, a sound-and-light

chilly for an evening beneath the stars, a

the Municipality of Cannes grants

atmosphere with giant screens all

marquee can be installed to shelter your

them the necessary permits, arrive to

around the beach, an open bar and

guests from the sea breeze.

greet their guests… on a boat ! Effect

culinary creations… The Martinez’s




Au septième étage du Palace, le Spa Martinez. Une oasis de sérénité qui vous mène tout droit au septième ciel.

bien-être

80 80th anniversary

minutes au spa

80 minutes at the spa

On the seventh floor of the Palace, the Spa

Pour fêter les 80 ans de l’hôtel Martinez, pourquoi

de petits ballotins baignés dans un granité de beurres et d’épices

ne pas s’offrir 80 minutes de bien-être au Spa Martinez, le

tiédies, et appliqués ensuite avec une gestuelle spécifique sur

temple de la beauté du palace cannois ? Une heure vingt de

différentes parties du corps. Un régal de dépaysement !

sérénité à décliner selon l’humeur du moment. Un soin complet

Pour un soin jeunesse, on préférera le «Suprême Correction

minceur Sothys, par exemple. Il débute par 5 minutes de sauna,

Wrinkle Lab». Ce soin anti-âge de Lancaster repose sur un

suivies de 30 minutes de bain hydromassant minceur, dans une

procédé hautement performant qui accélère le processus de

baignoire de 180 jets agrémentée d’huile des déesses et d’huiles

régénération cellulaire et favorise le rajeunissement de la peau.

essentielles. Un enveloppement drainant de 45 minutes vient

Comment ? Grâce aux ultra-sons indolores de l’Anti-Age Lab,

compléter ce dispositif pour une efficacité “minceur” renforcée.

qui permettent la pénétration en profondeur du précieux Serum

Autre possibilité : 80 minutes de relaxation, comprenant une

365. Résultat : la peau est raffermie et le teint retrouve son

exfoliation du corps associée au soin phare de Sothys : le modelage

éclat.

Evasion. Inspiré de rites sud-asiatiques, ce soin est réalisé avec

Enfin, pourquoi ne pas opter pour 80 minutes de bronzage

To celebrate the 80th

effectiveness.

that accelerates the cell regeneration

anniversary of the Hôtel

Another possibility : 80 minutes

process and encourages rejuvenation

Martinez, why not treat yourself to

of relaxation including a body peel

of the skin. How ? Through the painless

80 minutes of well-being at the Spa

combined with the Sothys flagship

ultrasounds of the Anti-Age Lab, which

Martinez. An

Martinez, a temple to beauty at the heart

treatment :Escape massage. Inspired

allow for in-depth penetration of precious

oasis of serenity

of the palatial hotel ? An hour and twenty

by South Asian rituals, this treatment is

Serum 365. The result : the skin is

minutes of serenity, to be adapted to suit

performed with small pads soaked in a

firmer and the complexion regains

which will take

your mood. A complete Sothys slimming

granita of luke-warm butters and spices,

a radiant glow.

you straight to

treatment, for example. It begins with

then applied with specific movements on

Finally, why not treat yourself to 80

seventh heaven !

5 minutes in the sauna, followed by a

different parts of the body. A magnificent

minutes of express tanning ? With the

30-minute slimming hydromassage

form of escapism !

Lancaster’ Sunsation Face and Body,

in a tub with 180 jets, enhanced by

For a more youthful look, opt for the

which illuminates the skin with a golden

divine essential oils. A draining body-

Suprem Correction Wrinkle Lab. This

tan, uniform and very natural. After a

wrap of 45 minutes completes the

anti-aging treatment signed Lancaster

gentle body scrub with powder of apricot

program, ensuring reinforced “slimming”

is based on a highly efficient procedure

kernels, the self-tanning spray is applied

67


bien-être

© Marcel Jolibois

68

express ? Avec l’incontournable soin autobronzant Sunsation

libèrent les tensions et permettent aux substances actives d’agir

visage et corps de Lancaster, qui illumine la peau d’un bronzage

en profondeur. A l’instar du soin Sensation Hydratation Absolue

doré, uniforme et très naturel. Après une douce exfoliation, à

Aquamilk. Le principe : des coquillages, appliqués en massage

la poudre de noyaux d’abricot, l’autobronzant est appliqué en

sur différentes parties clefs du visage, distillent la juste dose de ce

spray sur l’ensemble du corps et du visage. Cinq petites minutes

délicieux cocktail de laits végétaux. Il en va de même pour le soin

de patience sur la terrasse du Spa et le tour est joué : vous voilà

Sublime lifting Suractif. Associées au complexe Retinol-Matrix,

paré d’un sublime bronzage estival plus vrai que nature.

les pierres de Cornaline optimisent l’effet tenseur du soin. Côté corps, on retrouve Sothys et ses modelages Tonique, Sérénité, 4

INSTANTS DE DOUCEUR et résultats probants : ces 80

mains ou encore soin modelage intense du dos – le soin préféré

minutes de mise en beauté donnent envie d’aller plus loin… On

de ces messieurs –,des pieds et même du cuir chevelu dans

se tourne alors vers les autres soins vedettes du Spa Martinez.

certains rituels ! Enfin, si une large part de la clientèle opte pour

Toujours au faîte des tendances, Lancaster propose ainsi des soins

des rituels de relaxation, la gent féminine apprécie également

novateurs qui font intervenir coquillages et pierres de Cornaline.

les prestations beauté : épilation, maquillage, manucure, soin

Pressés délicatement sur plusieurs points, ces éléments naturels

des pieds…



bien-être

to the entire face and body. Five short

proposes innovative treatments

with the Retinol-Matrix complex,

minutes of patience on the Spa’s terrace

incorporating shells and volcanic rocks.

The Cornaline stones maximize the

and there you go : glowing with a sublime

Pressed gently on the acupuncture

treatment’s tensing effect. As for the

summer tan, more convincing than the

points, these natural elements release

body, back to Sothys and its Tonic,

real thing !

tension and allow active ingredients

serenity, four hands, or the back intense

to act in depth : with the Absolute

massage - the favourite treatment of

MOMENTS OF GENTLENESS

Hydratation Sensation Aquamilk, for

gentlemen clients -, the feet and scalp !

and proven results : these 80 minutes

instance. The principle : applied to key

Finally, while a majority of clients opt

of beautification make you want to go

parts of the face, warm shells distil a

for relaxation rituals, the fairer sex also

even further... So take a look at other star

precise dose of this delicious cocktail

appreciates beauty treatments :

treatments offered by the Spa Martinez.

of natural plants. The same goes for

hair removal, make-up, manicures,

Always abreast of trends, Lancaster

the Sublime lifting Suractif combined

beauty care for the feet...

une nouvelle ère de beauté 70

Une nouvelle ère de beauté. Inauguré en avril 2003, le

de soins solaires. Ce laboratoire a vu le jour en 1946 à Monaco.

Spa Martinez est devenu un lieu incontournable sur la Croisette.

Depuis, la marque fait figure de véritable pionnier : elle fut, par

Plus qu’un espace de beauté, c’est un véritable cocon ! Décor

exemple, la première à utiliser des procédés révolutionnaires

épuré, musique douce, orchidées parsemées ça et là dans les

pour retarder les effets du temps.

cabines de soins… : difficile de ne pas se laisser porter par cette va-

Cette même quête d’excellence anime Sothys. Un nom qui sied

gue de bien-être loin du tumulte cannois. Pour les 80 ans du palace

parfaitement à ce laboratoire qui place l’harmonie du corps et

qui l’abrite, le Spa s’est offert un nouvel éclat en accueillant deux

de l’esprit au cœur de sa politique de soins. Dans l’Antiquité

marques à la pointe de la recherche scientifique, choisies pour

égyptienne, Sothys était en effet le nom d’une étoile d’une

leur savoir-faire en matière de soins jeunesse, solaires et relaxants :

éblouissante clarté qui fascinait les hommes par sa beauté. Fidèle

Lancaster pour les soins visage et Sothys pour les soins corps.

à cette légende, Sothys élabore aujourd’hui des rituels de beauté

Une grande première : le Spa Martinez est le seul établissement

spécifiques qui associent une gestuelle inédite et des principes

français à proposer les prestations d’excellence élaborées par

actifs exclusifs pour un résultat… éclatant.

A new era of beauty

their expertise in rejuvenation, sun and

motivates Sothys. A name that perfectly

Inaugurated in April 2003, the Spa

relaxation treatments : Lancaster for

suits this laboratory that places

Martinez has become an essential

face care, Sothys for body care.

harmony between body and soul at the

address on the Croisette. More than

An impressive first : the Spa Martinez is

heart of its treatment policy. In ancient

a beauty institute, it is a real cocoon

the only French establishment to offer

Egypt, Sothys was, in fact, the name of

! Refined decor, soft music, orchids

the excellence of treatments developed

a star of dazzling clarity that fascinated

scattered here and there in the

by Lancaster, one of the leading

men by its beauty. True to the legend,

treatment booths... It’s hard not to get

international benchmarks in terms of

Sothys now develops specific beauty

carried away by this wave of well-being,

sun care. The laboratory was established

rituals combining original gestures and

far removed from the bustle of Cannes.

in 1946 in Monaco. Since then, the brand

exclusive active principles for a result of

For the 80th anniversary of the palace

has served as a real pioneer : it was, for

sheer radiance.

that houses it, the Spa has treated itself

example, the first to use revolutionary

to a new impetus by welcoming two

methods to delay the effects of

brands at the cutting edge of scientific

passing time.

research. They have been selected for

The same pursuit of excellence also © Marcel Jolibois

Lancaster, l’une des grandes références internationales en matière



beauté

UNE HISTOIRE ÉCHEVELÉE

72

© photos L’OREAL


Samson leur devait sa force. Parce qu’elle les avait longs, Lady Godiva sauva sa pudeur. Les hippies ne les coupaient jamais. Fabien Barthez et André Agassi ont rasé les derniers qui leur restaient, signant là la revanche des chauves. Révélateurs des us et croyances d’une société, les cheveux sont, tout autant que le rire, le propre de l’Homme.

Qu’elle soit longue et soyeuse, courte et provocante ou bien qu’elle brille par son absence, la chevelure n’a jamais laissé indifférent. Eléments symboliques et caractéristiques de la physionomie humaine, les cheveux en disent long sur nousmêmes. Leur couleur, leur longueur, la façon dont ils sont coiffés définissent nos origines, nos goûts, notre personnalité, notre âge et même, quelques fois, notre place dans la société. D’ailleurs, de tout temps l’homme leur a porté la plus grande attention : les premiers peignes en bois d’olivier datent de l’Antiquité ! A cette époque, Athènes possède même une école de coiffure. Les enfants et les philosophes portent les cheveux longs, les sportifs ont des coupes courtes quant aux esclaves, ils sont tondus…comme les prisonniers ! Les femmes, elles,

AN UNRULY TALE

Samson owed his strength to it. Lady Godiva’s modesty was saved because hers was long. Hippies never cut it. Fabien Barthez and André Agassi have shaved what was left of theirs, thus adding their endorsement to the revenge of the bald. Revealing the habits

raffolent du blond (la couleur d’Aphrodite) et utilisent déjà des teintures végétales. Comme les Egyptiennes, elles portent le plus grand soin à leur chevelure en les enduisant d’huiles et d’essences précieuses. Déjà, la calvitie est la phobie de tous. Un maléfice que l’on tente de conjurer par des massages du cuir chevelu avec de l’huile de ricin ! Plus tard, à Rome, on tente d’éviter le blanchissement, lui aussi très mal vu, par un mélange d’huiles et de cendres de ver de terre ! Tout est bon pour avoir la chevelure la plus soyeuse possible, gage d’embellissement et de bonne santé. Les coiffures raffinées et élaborées sont à la mode, les femmes comme les hommes font même appel au sang d’un jeune hibou pour obtenir des boucles parfaites… Le charme gaulois est un

Whether long and silky, short and

their scalps with castor oil !

provocative or conspicuous by its absence,

Later on, in Rome, people tried to avoid

hair has never left anyone indifferent. A

having white hair, also very frowned upon,

symbolic and characteristic element of

by using a mixture of oil and earthworm

human physiognomy, hair says a great deal

ashes ! They were willing to try anything

about each and every one of us. Its colour,

to have the silkiest locks possible, a sign

length and style define our origins, tastes,

of beauty and good health. Sophisticated

personality, age and even, sometimes,

and elaborate hairstyles were in vogue, and

our status in society. Moreover, men and

both men and women resorted to the blood

women have always lavished the greatest

of young owls in order to sport perfect

attention on their hair : the first combs

wavy hair... Gallic charm became a model :

made of olive-wood date back to the Age

the Romans envied these «threads of gold”,

of Antiquity ! In those days, Athens even

as Pliny the Elder described them. But in

had a hair-dressing school. Children and

the land of Astérix, braids were all the go. A

philosophers wore their hair long, athletes

symbol of vitality and virility.

had their hair cut short, and as for slaves,

Locks and togs.

they were shorn… just like prisoners !

In the Middle Ages, ladies coiled their

Women loved blonde hair (the colour of

braided hair around their ears or wore

Aphrodite) and already used vegetable

chignons on the back of their heads.

and customs of our

dyes. Like the Egyptians, they took the

Then, during the Renaissance, they added

society, hair, just like

greatest care of their tresses, applying

artifices : gems, pearls and jewels for

precious essences and oils. Even in those

the queens. Wavy locks were essential :

days, everyone had a phobia of going bald.

straight hair was considered downright ugly

A curse they tried to avert by massaging

! Even men observed the rule : the king’s

laughter, is peculiar to Man.


beauté

74 © photos L’OREAL

modèle, on envie ces cheveux « pareils à des fils d’or », comme les décrit Pline l’Ancien. Or, du côté de chez Astérix, les nattes sont reines. Elles sont un symbole de vitalité et de virilité. Des tifs en toc. Au Moyen-Âge, on enroule ses tresses autour des oreilles ou en chignon derrière la tête. Et puis, à la Renaissance, on ajoute des artifices : pierreries, perles et joyaux pour les reines. La boucle s’impose : le cheveu raide est tenu pour laid ! Les hommes eux-mêmes ne dérogent pas à la règle et voilà les virils mousquetaires du roi tenus à des séances de permanentes aux papillotes ! Seulement, ces soins intensifs finissent par nuire, provoquant la calvitie précoce. A 40 ans, la belle Reine Margot est chauve ! D’où la mode de la perruque. Pendant 200 ans, tout citadin, qu’il soit noble, bourgeois ou simple valet portera l’un de ces postiches qu’il poudre avec de la farine pour figurer la propreté. Douce illusion puisqu’à l’époque, on se lave très peu les cheveux : seulement une fois tous les deux mois, de peur d’un mauvais rhume ou pire ! Le shampooing, une révélation. Question hygiène, les Anglais vont apporter un progrès décisif : en 1880, ils ramènent d’Inde le shampooing. D’abord accueillie avec une certaine réticence, cette nouveauté entre peu à peu dans les usages. Une timide avancée avant les grandes révolutions du XXe siècle. Les cheveux

suivent les modes. On les teint, les boucle, les lisse, les coupe. Les femmes les portent court. Par pragmatisme, dans un premier temps : lorsqu’elles commencent à travailler lors du 1er conflit mondial, elles se débarrassent de leurs longues chevelures faute de temps pour s’en occuper. Puis, dans un second temps, par coquetterie : dans les années 20, Colette et Coco Chanel lancent en France la coupe “à la garçonne”. Mais les coiffures sont encore très structurées. Ce n’est qu’après la deuxième guerre mondiale que le naturel prend réellement le dessus. Frange, queue de cheval, la “choucroute” de BB, les couettes de Sheila… : les looks valsent à un rythme fou. Grâce à des teintures toujours plus sophistiquées et faciles à appliquer, les blondes se multiplient. Les rousses aussi. Même les hommes se libèrent de la frange et de la brosse pour adopter la banane façon rocker, les cheveux longs façon hippies, les tresses façon rastas, voire la “boule à zéro” popularisée par les Barthez, Beckam et autres Ronaldo. De nos jours, la coiffure est devenue une véritable industrie et les coiffeurs, de véritables stars à l’image des couturiers, nous révèlent à chaque saison de nouvelles tendances. C’est sûr : l’histoire du cheveu n’a pas fini de nous défriser !



beauté

virile musketeers thus kept regular

reticence, this novelty gradually

frantic pace. Thanks to dyes that

appointments for perms or curling

became more commonly used. A

were increasingly sophisticated and

papers ! These radical treatments

timid step forward, heralding the great

easy to apply, blondes were suddenly

ended up, however, by harming the

revolutions of the 20th century. Hair

everywhere. Redheads too. Even men

hair and causing premature baldness.

began to follow fashion. It was dyed,

got rid of their fringes and brush-

At the age of 40, the lovely Queen

waved, slicked and trimmed. Women

cuts to adopt rocker-style quiffs, long

Margot was completely bald ! Whence

began to wear their hair short. Initially

hippie tresses, rasta braids or even

the fashion for wigs. For 200 years,

as a matter of pragmatism : when

shiny pates popularized by Barthez,

any citizen, whether noble, middle-

they starting to work during the First

Beckham and Ronaldo. Nowadays,

class or a simple valet, would wear

World War, they got rid of their long

hair-styling has become a real

one of these hairpieces powdered

hair, no longer having the time to look

industry, and hairdressers, real stars

with flour to make them look clean.

after it. Then, later on, by coquetry

just like fashion designers, reveal the

A fond illusion because, at the time,

: in the 1920’s, Colette and Coco

latest trends for each new season.

people washed their hair very rarely :

Chanel launched a style called “à la

One thing’s for sure : the history of

once every two months, for fear of a

garçonne” (urchin cut). But hairstyles

hair has yet to uncurl !

bad cold or worse !

were still very structured. It wasn’t

Shampoo came as a real revelation.

until after the Second World War that

On the hygiene front, the English

a natural look got the upper hand.

made a breakthrough : in 1880,

Fringes, pony tails, BB’s tangled locks,

they brought shampoo back from

Sheila’s bouncing bunches... Different

India. Initially greeted with a certain

looks succeeded one another at a

76

une chevelure très soignée

Leader mondial de la Beauté, L’Oréal est l’un des grands partenaires officiels du Festival de Cannes. Et chaque année, pour la grand-messe du cinéma, il prend ses quartiers à l’Hôtel Martinez. L’occasion de découvrir les nouveautés de la maison, dont, bien sûr, les soins capilaires. Notre sélection… Pour affronter le soleil azuréen, offrez à votre chevelure la brume de jour protectrice et la brume de nuit après soleil de Kérastase Soleil. L’un protège, l’autre répare. Côté entretien, L’Oréal Professionnel propose, dans la gamme “abondance de cacao”un shampoing tonifiant à l’extrait de cacao actif. Enfin, Shu Uemura Art of Hair propose une gamme de soins précieux distribuée dans quelques salons haut-de-gamme par le monde.

Lavish care on your hair A world leader in beauty care, L’Oréal is one of the major official partners of the Cannes Film Festival. And every year, for the high mass of the cinema, it moves into its quarters at the Martinez Hotel. The chance to discover its latest offerings, including, of course, hair care treatments. Our selection... To face the Riviera sun, treat your hair to the protective day spray and after-sun night spray Kérastase Soleil. The first protects, the second repairs. For general up-keep, L’Oréal Professionnel proposes in its “abondance de cacao” range a revitalizing shampoo with active cocoa extract. Finally, Shu Uemura Art of Hair offers an invaluable range of treatments, available from a few high-end hair salons throughout the world.



histoire

80 80th anniversary

ans déjà

Il a ouvert quelques mois à peine avant le jeudi noir qui a ébranlé wall street. Il a connu la guerre. Certains l’ont rêvé en résidence de luxe. Mais 80 ans après sa naissance, l’hôtel Martinez reste toujours l’un des grands palaces européens.

78


Vendue ! Le 22 septembre 1927, la Villa Marie-Thérèse, une grande propriété sise au 73, boulevard de la Croisette, change de main. Un Sicilien en chasse un autre. Le vendeur n’est autre qu’Alphonse de Bourbon, prince royal des Deux-Siciles, demifrère de François II, dernier Roi de Naples. L’acquéreur, lui, est un Palermois, fils d’un baron italien : Emmanuel Martinez. L’homme a construit sa fortune et une belle renommée dans l’hôtellerie de luxe. A vingt ans, il dirigeait déjà le Picadilly Hotel, à Londres (l’actuel Meridien, sur Oxford Street). En 1909, il quitte les berges de la Tamise pour la Côte d’Azur et prend la tête d’un nouveau palace cannois : le Carlton. Après guerre, il poursuit sa carrière d’élite dans de splendides établissements, à Nice, puis à Paris. A l’approche de la cinquantaine, l’Italien pense qu’il est grand temps de voler de ses propres ailes. Il a bien dirigé quelques affaires, mais rien encore à la hauteur de son talent. L’acquisition de la villa cannoise, il le sait, va lui en donner l’occasion. Pas question de la rénover. Non, ses ambitions sont bien plus grandes : en lieu et place de la bâtisse Belle Epoque, il entend créer le plus grand palace de la Côte d’Azur. Un paquebot de 500 chambres qui portera son nom : Hôtel Martinez !

80 years already

Le chantier est lancé en décembre. Charles Palmero, l’architecte en chef, et son équipe sont partis pour quatorze mois de lourds travaux. Première étape : les fondations. 490 pieux d’une capacité portante de près de 100 tonnes assurent l’enracinement de ce bâtiment haut de 7 étages, déroulant une façade d’une centaine de mètres, bordée de deux ailes tout aussi imposantes. C’est un géant, pas un colosse ! Rien de massif dans les lignes dessinées par Palmero. Un jeu d’avant-corps aux angles arrondis, au rythme régulier, brise en effet le monolythe. Il se dégage ainsi des façades une “musique”, une vibration particulière, un chaloupé subtil qui, peut-être, explique cette énergie qui émane de l’hôtel depuis sa naissance. Une année folle En 14 mois à peine, les travaux sont achevés. Du moins pour l’essentiel. Quand Emmanuel Martinez révèle au monde son enfant prodige, le 17 février 1929, deux étages seulement sont complètement aménagés. Tant pis, chaque semaine compte ! C’est que le Gotha est une espèce migratoire qui, au retour des beaux jours, s’envole vers le nord. Dans deux mois au plus, il

Sold ! On September 22nd, 1927, the Villa

pursued his elitist career in splendid esta-

Marie-Thérèse, a large property located

blishments in Nice, then in Paris.

at 73 boulevard de la Croisette, changed

Nearing the age of 50, the Italian hotelier

hands. One Sicilian followed in the wake of

began to think it was high time to strike

another. The seller was none other than

out on his own. He had managed some

Alphonse de Bourbon, Prince Royal of the

fine establishments, but nothing on a par

Two Sicilies, half-brother of Francis II, the

with his talent. He was sure that acquisi-

last King of Naples. The new owner was

tion of the villa in Cannes would give him

from Palermo, the son of an Italian baron

the chance to show his mettle. He had no

: Emmanuel Martinez. He had built his

intention of renovating it. No, his ambi-

fortune together with a fine reputation in

tions went far beyond : in place and stead

as a luxury residence.

luxury hotels. At the age of 20, he already

of the “Belle Epoque” building, he planned

But 80 years after its

ran the Piccadilly Hotel in London (now

to build the largest palace on the French

the Meridien, on Oxford Street). In 1909,

Riviera. A liner with 500 rooms that would

he swapped the banks of the Thames for

bear his name : the Hôtel Martinez !

the French Riviera, to direct a new palace

The construction site was launched in

in Cannes : the Carlton. After the war, he

December. Head architect Charles Pal-

It opened just a few months before the Black Thursday that shook Wall Street. It struggled through the war. Some people dreamed of it

inauguration, the Hôtel Martinez is still one of Europe’s greatest palaces.

79


histoire

80

désertera donc la Croisette pour aller passer l’été sur la Côte Atlantique. D’ici là, il faut séduire. Il faut faire parler de la formidable machinerie qui, dans les coulisses, s’active pour garantir à la clientèle un confort impeccable : une usine électrique produisant toute l’énergie dont le palace a besoin, des chaudières remplissant seize réservoirs renfermant en permanence 250.000 litres d’eau chaude, une buanderie tournant jour et nuit… Il faut montrer l’élégance et la modernité des décors. Il faut faire savoir l’espace, la grandeur de la salle des fêtes où une centaine de couples peut valser aisément, la longueur des

couloirs recouverts de tant de tapis que, si on les mettait bout à bout, on pourrait relier aisément la Croisette cannoise à la Promenade des Anglais, chère au Niçois. Oui, il faut inaugurer sans tarder car il faut faire parler de l’Hôtel Martinez pour que, dès l’année prochaine, la meilleure clientèle le choisisse pour villégiature. C’est réussi. Dans les gazettes, dans les dîners chics, on parle du nouveau palace cannois. Beaucoup. Et puis un jour, on en parle moins.C’est que le monde a basculé dans la crise, un jeudi d’octobre, avec le krach de la bourse new-yorkaise. Comme le

mero and his team embarked upon

rounded angles in a regular rhythm

nuel Martinez revealed his child prodigy

14 months of strenuous work. Phase

served to soften its monolithic

to the world on February 17th, 1929, only

One : the foundations. 490 piles with

aspect. The façades thus conveyed a

two floors were fully operational. Too

a bearer capacity of nearly 100 tons

kind of «music», a certain vibrance, a

bad, each week was vital !

anchored the building 7 floors high,

subtle sway, which perhaps explains

That’s because the Gotha is a migratory

with a frontage of about 100 metres,

the energy that has emanated from

species which, with the return of fine

flanked by two equally impressive

the hotel ever since its birth.

weather, immediately flies north. In two

wings.

months at most, his clientele would

It was a giant, but not a colossus ! No-

A crazy year

thus desert the Croisette to spend the

thing massive in the lines drawn by

In 14 months, the work was completed.

summer on the Atlantic Coast. From

Palmero. A play of projections with

At least for the main part. When Emma-

now till then, the die had to be cast.


* L e p l us b e a u vê t e m e n t p o ur h o m m e a u m o nd e Paris - Lyon - Cannes - Londres - Genève - Zurich - Rome - Capri Porto Cervo - Vienne - Sofia - Budapest - Moscou - Saint-Pétersbourg Sotchi - Ekaterinbourg - Kiev - Bakou - Almaty - Astana - Dubaï - Doha Beyrouth - Macao – Montréal - New York & Bruxelles (Sept 09)

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reste de la grande hôtellerie internationale, le Martinez subit la récession économique. Son propriétaire qui a investi toute sa fortune dans les travaux vit des heures délicates. Par chance, il va pouvoir rebondir bien plus vite que prévu. En 1931, comme l’ensemble des hôteliers cannois, Emmanuel Martinez se risque à ouvrir son palace l’été. Et ça marche ! Un succès qui assure à l’Italien les ressources qu’il lui faut pour poursuivre l’aventure. Elle dure jusqu’à la guerre. Là, l’hôtel entâme une nouveau chapitre de son histoire. Mais cette fois, il va l’écrire sans celui qui lui a donné son nom qui, sans un sou, a dû jeter l’éponge. L’histoire continue… A la libération de Cannes, en août 1944, l’Etat-Major des forces américaines s’installe dans le palace cannois (lire-ci après, l’article de Philippe Esvelin). Mais très vite, la paix revenue, les smokings et robes longues succèdent aux uniformes. L’heure est à nouveau à l’insoucience. Pour preuve, une étoile est née : le Festival de Cannes. Une célébration glamour à laquelle, bien sûr, l’établissement du 73, La Croisette, apporte immédiatement son concours. Pour l’Hôtel Martinez, les Trente Glorieuses vont passer sur un rythme tranquille. Trop, peut-être ! Dans les années 60, il se

murmure que l’hôtel pourrait être tranformé en résidence privée. Des investisseurs new-yorkais seraient même sur l’affaire, dit-on. Conseil municipal en tête, toute la ville se mobilise pour sauver son palace. Vingt ans plus tard, nouveau coup de tonnerre : le 7 août 1981, Concorde Hotels & Resorts, à l’époque propriété de la famille Taittinger, reprend l’hôtel. Mais cette fois, la nouvelle est accueillie avec soulagement. C’est que l’acquéreur n’est animé que de bonnes intentions, débarquant à Cannes avec de grandes ambitions et un solide portefeuille : en dix ans sont investis 40 millions d’euros dans la rénovation de l’hôtel et la création en 1985 d’un nouveau restaurant : La Palme d’Or. Les années 2000 verront aussi la création de suites panoramiques au 7ème étage, de Junior Suites, d’un Spa. De même l’entrée extérieure, le hall et le lobby ont connu d’importants travaux d’embellissement. En 2005, le groupe d’investissement américain Starwood Capital dirigé par Barry Sternlicht entre en scène par l’acquisition du Groupe Concorde Hotels & Resorts… Et depuis l’Hôtel Martinez n’a cessé de s’embellir et se positionne aujourd’hui parmi les plus prestigieux palaces dans le monde.

People had to talk about the extraor-

Thursday in October, with the Wall

dinary machinery behind the scenes

Street crash. Like all the other big

guaranteeing impeccable comfort for

international hotels, the Martinez

the guests : a plant producing all the

faced a recession. Its owner, who had

electrical energy needed throughout

invested his entire fortune in the buil-

the palace, boilers permanently filling

ding work, lived through some delicate

16 tanks with 250,000 litres of hot

hours. By chance, he was to rebound

water, a laundry functioning day and

much faster than expected.

night... The elegance and modernity

In 1931, with all the hotels in Cannes,

of the hotel’s decor also had to be

Emmanuel Martinez took the risk of

shown off. People had to know about

opening his palace for the summer.

the spaciousness, the grandeur of the

And it worked ! A success that brought

ballroom where a hundred couples

the Italian the resources he needed

could waltz at ease, the length of the

to pursue the adventure. It lasted

corridors laid with so many carpets

until the Second World War. The hotel

that if placed end to end, they could

then embarked upon a new chapter in

easily have connected the Croisette in

its history. But this time, it was to be

Cannes to the Promenade des Anglais,

written without the man who gave it

so dear to Nice. Yes, the inauguration

its name, who, without a penny, had to

had to be held as soon as possible

throw in the towel.

because everyone had to talk about the Hôtel Martinez so that, from the

The tale continues…

following year, the best clientele would

With the Liberation of Cannes in

choose it for their holidays.

August 1944, the General Staff of the

He managed to pull it off. In the

U.S. forces moved into the palace in

newspapers, at elegant dinner parties,

Cannes (cf. article below by Philippe

everyone was talking about the new

Esvelin). But very soon after, when

hotel in Cannes. Everywhere. Then,

peace returned, tuxedos and evening

one day, little more was heard about

gowns replaced army uniforms. It was

it. The world sunk into a crisis, one

time again to feel carefree. As proof, a

histoire

83


histoire

star was born : the Cannes Film Festival. A glamorous celebration to which, of course, the establishment at 73 La Croisette immediately made its contribution. For the Hôtel Martinez, the Glorious ’Thirties went by at an easy pace. Too easy, perhaps ! In the’sixties, one heard whispers that the hotel might be transformed into a private residence. Investors in New York, it was said, would even be interested. Led by the City Council, the entire town rallied round to save its palatial hotel. Twenty years later, new rolls of thunder were heard : on August 7th, 1981, Concorde Hotels & Resorts, owned by the Taittinger family, took over the Martinez. But this time the news was greeted with relief. The purchaser was full of good intentions, arriving in Cannes with lofty ambitions and a hefty wallet : in ten years, the new owner invested 40 million euros in the hotel’s renovation and the creation of a new restaurant in 1985 : the Palme d’Or. The years 2000 also saw the creation of panoramic suites on the 7th floor, Junior suites and a spa. Similarly, the outdoor entrance, hall and lobby were treated to considerable embellishment work. 2005 was a turning-point : the American investment group Starwood Capital, directed by Berry Sternlicht, entered the arena when it acquired the Concorde Hotels & Resorts Group… Since then, the Hôtel Martinez has pursued its enhancements and now ranks among the world’s most distinguished palaces.

Un instant au “Paradis”

par Philippe Esvelin

L’année 1944 fut le théâtre de 2 débarquements sur les côtes françaises, l’un en Normandie le 6 juin et l’autre 2 mois plus tard, le 15 août en Provence. A partir de la fin 1944, la Côte d’Azur, luxueux lieu de villégiature avant guerre, connut sa résurrection au travers de l’U.S.R.R.A. (United States Riviera Recrea84

tional Area). De décembre 1944 à décembre 1945, ce ne furent pas moins de 6000 GI’s qui arrivaient pour une semaine de permission, logés dans 42 hôtels entre Nice et Cannes. Nice était destiné aux militaires du rang et aux sous-officiers encadrés par quelques officiers d’intendance. Cannes quant à elle était strictement réservée aux officiers. Surnommée «Le Paradis» par les soldats qui considéraient la mise sur pied de cette zone de permission comme la meilleure initiative de l’U.S.Army. On pouvait y utiliser des canoés, des pédalos pour flâner sur la Méditerranée. Ils pouvaient y faire nettoyer leurs vêtements, savourer le confort de vrais lits aux draps propres, un service à l’étage et des salons de thés dansants. Une soirée typique se déroulait de la manière suivante : dîner à 19h, cinéma à 20h puis soirée dans les clubs de nuit pour y regarder un spectacle, se désaltérer avec un Coca-Cola, du Courvoisier ou de la Bénédictine en essayant d’apprendre le français auprès de beautés locales. La seule règle à respecter : couvre-feu à 2 heures du matin. D’Hawaii où il coule une retraite paisible, l’ancien pilote de planeurs Kenneth Dressler se souvient encore avec bonheur de son séjour au Martinez qui fut son «Paradis» le temps d’une semaine.

A moment in “Paradise” 1944 was the year that witnessed two

soldiers and NCOs supervised by a few

at 7 p.m., a movie at 8 p.m., then the

landings on the French coastlines, one

officers. As for Cannes, it was strictly

rest of the evening in night-clubs to

in Normandy on June 6th, the other

reserved for ranking officers.

watch a show, drink Coca-Cola, Courvoi-

two months later, on August 15th, in Pro-

It was nicknamed «Paradise» by soldiers

sier or Bénédictine while trying to learn

vence. From the end of 1944, the French

who saw the creation of this zone of

French with the local beauties. The only

Riviera, a luxury seaside resort before

permission as the best initiative the

rule to be observed : curfew at 2 a.m.

the war, underwent a resurrection in the

U.S. Army had ever taken. They could

From Hawaii, where he enjoys peaceful

guise of the U.S.R.R.A. (United States

use canoes and pedal-boats for a ride

retirement, former glider-pilot Kenneth

Riviera Recreational Area). From De-

on the Mediterranean. They could have

Dressler still fondly remembers his stay

cember 1944 to December 1945, no less

their clothes cleaned, enjoy the comfort

at the Martinez : his very own «Para-

than 6,000 GIs came for a week’s leave

of real beds with clean sheets, room

dise» for an

and were housed in 42 hotels between

service and dancing in the tea-rooms. A

entire week.

Nice and Cannes. Nice was intended for

typical evening went as follows : dinner



patrimoine

Château Vallombrosa

Les belles demeures Villa ElĂŠonore

86

Villa Victoria

Villa Nevada


Fondée en 997… Cannes a réellement pris son envol au 19e siècle quand, en 1834, la colonie des princes et des lords anglais vint s’y établir en villégiature hivernale. A l’heure des premiers trains qui convoyaient la Reine Victoria, Cannes vit pousser des palais, des maisons bourgeoises, des hôtels de luxe .

A tout seigneur, tout honneur… Fin 1834, Lord Brougham

superbe demeure reçoit la visite de la princesse royale de

et sa fille Eléonore s’arrêtent dans la ville de Cannes. Henry

Prusse, future impératrice. Edifiée par la baronne douairière

Brougham achète un bout de terrain à l’ouest du Suquet et y fait

Rothschild, vers 1881, la superbe villa Marie-Thérèse (Av. du

construire une villa qu’il baptisera du prénom de sa fille. Une

Dr Picaud/Noailles) et sa non moins remarquable annexe, la

superbe résidence d’où “l’on avait des échappées grandioses sur

villa Béatrice ont été occupées par les membres de la famille

la mer et sur la montagne”, comme le notait l’historien Jules

jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale. La villa Marie-Thérèse

Bertaut (Av. du Dr Picaud). Un peu plus tard, c’est au tour de

abrite aujourd’hui la Médiathèque de la ville de Cannes. En

Sir Thomas Robinson Woolfield de faire construire le château

1884, le duc d’Albany, huitième enfant de la Reine Victoria

des Tours, racheté en 1858 par le duc de Vallombrosa qui lui

s’éteignait à la villa Névada (Bd. Des Pins). Trois ans plus tard,

donne son nom (Av. Jean de Noailles). En 1993, vendu à un

la souveraine, accompagnée de la princesse Béatrice, passa

hôtelier allemand, il est rebaptisé Hôtel du Parc et devient

cinq jours à la villa Edelweiss, voisine de la villa Névada. 87

le palace le plus luxueux de la Côte d’Azur. La villa Victoria (Av. du Dr Picaud) est, quant à elle, une superbe demeure de

L’édifice fut vendu après la Seconde Guerre Mondiale à un

belles pierres rouges et de style anglais du 15e siècle. Elle se

banquier londonien. Dans un cadre superbe, sur la colline qui

dresse au milieu de massifs de bougainvillées. Elle a également

domine Cannes, avec une vue à couper le souffle, le château

été bâtie par Sir Thomas Robinson Woolfield. En 1869, cette

Louis XIII (Av. de la Tropicale) a été construit en 1888. Il est

Luxury residences Founded in 997, Cannes didn’t truly boom until the 19th century when, in 1834, a colony of English

Give honour where honour is due…

rises up among bougainvillea trees and

In late 1834, Lord Brougham and his

was also built by Sir Thomas Robinson

daughter Eleanor stopped in the town

Woolfield. In 1869, the royal princess

of Cannes. Henry Brougham bought

of Prussia, future empress, visited this

a piece of land west of Le Suquet and

impressive residence. Built by Dowager

commissioned the construction of a villa,

Baroness Rothschild circa 1881, the lovely

which he named after his daughter. The

Villa Marie-Thérèse (Av. du Dr Picauld/

residence was majestic, “with grandiose

Noailles) and its equally remarkable

vistas of the sea and the mountains,”

annexe, Villa Béatrice, were occupied by

lords and princes

according to historian Jules Bertaut (Av.

the family’s members up to WWII. Villa

arrived to set up a

du Dr Picaud). Not much later, Brougham

Marie-Thérèse is currently home to the

was followed by Sir Thomas Robinson

City of Cannes’ media library. In 1884, the

Woolfield, who ordered the construction

Duke of Albany, Queen Victoria’s eighth

of the Château de Tours. In 1858, this

child, passed away at Villa Névada (Bd.

castle was bought by the Duc de Vallom-

Des Pins). Three years later, the Queen,

brosa, who gave it its name (Av. Jean de

accompanied by Princess Beatrice, spent

Noailles). When it was sold to a German

five days at Villa Edelweiss, which adjoins

hotel owner in 1993, the property was

Villa Névada.

winter holiday resort, During the period when the first trains were escorting Queen Victoria around, Cannes saw the rise of new palaces, bourgeois homes, luxury hotels.

renamed Hôtel du Par and became the most luxurious hotel on the French

This building was sold to a London

Riviera. Villa Victoria (Av. du Dr. Picaud) is

banker after WWII. In a top-notch setting

a residence made of lovely red stone and

on the hill that overlooks Cannes, and

fashioned after 15th-century England. It

featuring a breathtaking view, Château


patrimoine

Villa Kazbek

Villa Marie-Thérèse

Villa Fiorentina

Château Louis XIII

88

situé dans un parc de près de 6 000 m2. En 1889, le grand duc

La chapelle rachetée par le peintre Bellini est aujourd’hui

Frédéric François, prince de Wenden-Schwerin et Ratzeboorg

un musée dédié à l’œuvre de l’artiste. Avenue du Roi Albert,

et son épouse, la princesse Roumanov de Russie, prennent

on peut admirer la villa Kazbeck, une somptueuse résidence

possession de la superbe villa Wenden, de style germanique et

sur les pentes de la Californie où vécut le grand duc Michel

construite sur les premiers contreforts de la Californie (Av. de

Michaïlovitch, oncle du Tsar Nicolas II. De 1895 à 1914, le

la Favorite). En 1923, elle fut acquise par M. Gruss-Galliéni.

grand duc Michel et son épouse sont venus tous les ans, en

Erigée vers 1894 par le comte Vitali, la chapelle Bellini faisait

hiver, dans cette villa dont le nom évoque un des plus hauts

partie de la villa Fiorentina, de style baroque et construite

sommets du Caucase.

par Julian Goldsmith, membre du Parlement anglais quelques

La villa Champfleuri (Av. du Roi Albert) est surtout connue

années auparavant. Stephen Liégard évoque la Fiorentina (Av.

pour ses jardins extraordinaires où furent tournés de

Poralto/Av. de Vallauris), dans son ouvrage “La Côte d’Azur”.

nombreux films. Parmi eux, “Macao, l’enfer du jeu“, tourné

Louis XIII (Av. de la Tropical) was

chapel was part of Baroque-style

admire Villa Kazbeck, a majes-

built in 1888. It is located in a park

Villa Fiorentina. This residence was

tic residence on the slopes of La

covering nearly 6,000 m2. In 1889,

built by Julian Goldsmith, who had

Californie and once home to Grand

Grand Duke Friedrich Franz, prince

served as member of the English

Duke Michael Michailovitch, uncle of

of Wenden-Schwerin and Ratzeburg

parliament several years earlier.

Tsar Nicholas II. During every winter

and his wife, Princess Romanov

Stephen Liégard wrote of the Fio-

from 1895 to 1914, Grand Duke Mi-

from Russia, gained possession of

rentina (Av. Poralto/Av. de Vallauris),

chael and his wife visited this villa,

the sumptuous Germanic-style Villa

in his work entitled “La Côte d’Azur.”

the name of which evokes one of

Wenden, built on the foothills of La

The chapel, bought by the pain-

the highest peaks of Le Caucase.

Californie. In 1923, it was bought

ter Bellini, is currently a museum

by Mr. Gruss-Galliéni. Erected circa

dedicated to the artist’s works. On

Villa Champfleuri (Av. du Roi Albert)

1894 by Count Vitali, the Bellini

Avenue du Roi Albert, visitors can

is mostly known for its exceptional



patrimoine

par Jean Delannoy qui a utilisé pour l’occasion son superbe

une visite au château Scott (Av. du Maréchal Juin) où Marcel

jardin japonais. L’acquéreur de 50 hectares de bosquets, de

L’Herbier a tourné la version parlante du “Mystère de la

broussailles et de rocailles au sommet de la Croix des Gardes

Chambre Jaune” ; la villa Fiesole (Av. Fiesole) rebaptisée villa

était le Suisse Paul Girod. A partir de 1919, il fit édifier sur

Jean-Gabriel Domergue, du nom de son premier propriétaire

ces terres ce qu’il est convenu d’appeler le château de la Croix

et qui appartient aujourd’hui à la ville de Cannes, mais aussi, le

des Gardes (Bd. Leader). Il fut vendu en 1925 à M. Goldman,

château Thorenc (Av. d’Annam/Oxford) qui fut la résidence de

créateur des célèbres bijoux Burma, puis revendu à M. Leven,

l’ex-empereur d’Annam, Bao Daï, jusqu’en 1970.

un des propriétaires de “Pschitt“. Ne manquez pas également

Villa Fiesole

90

Château Scott

gardens, where countless films have

is commonly called Château de la

Chambre Jaune”; Villa Fiesole (Av.

been shot. One of these was “Macao,

Croix des Gardes (Bd. Leader). It was

Fiesole), renamed Villa Jean-Gabriel

l’enfer du jeu,” shot by Jean Delan-

sold in 1925 to Mr. Goldman, crea-

Domergue after the name of its first

noy, who used the occasion to film

tor of the famous Burma jewellery,

owner and now belonging to the City

in the villa’s impressive Japanese

and then resold to Mr. Leven, one

of Cannes; and Château Thorenc

garden. Paul Girod, from Switzerland,

of the owners of the “Pschitt” soda

(Av. d’Annam/Oxford), which was the

purchased 50 hectares of coppice,

brand. And don’t miss out on visiting

home of former Annam emperor

scrub and stony ground at the top

Château Scott (Av. du Maréchal

Bao Dai until 1970.

of La Croix des Gardes. Starting in

Juin), where Marcel L’Herbier filmed

1919, he used this land to build what

the talking version of “Mystère de la



gastronomie

Les grands chefs ne sont jamais avares de bonnes petites idées quand il s’agit d’agrémenter un repas. Voici donc quelques suggestions pour partager entre amis un moment de gourmandise et de simplicité.

secrets

de chefs 92

Christian Sinicropi

Marc Haeberlin Harald Wohlfahrt

Heinz Beck


Le 5 décembre 2008, la cérémonie des Five Star Diamond Award a donné lieu à un dîner d’exception à la Palme d’Or. Trois grands chefs — Marc Hæberlin (Auberge de l’Ill, en Alsace), Harald Wohlfahrt (Restaurant Schwarzwaldstube, en Allemagne) et Heinz Beck (La Pergola, en Italie) — ont prêté main forte à Christian Sinicropi. Nous avons profité de l’occasion pour leur demander quelques idées et recettes gourmandes… Une recette à base de pâtes, pour régaler ses convives sans trop se compliquer la vie. Marc Haeberlin: Quelques heures avant l’arrivée des invités, préparez une pâte à spätzle, à base de farine, d’œufs et de fromage blanc. Faire cuire la préparation au four. Servir avec des œufs de poisson (truite, saumon) qui font merveille avec les pâtes. Harald Wohlfahrt : Egalement des pâtes Spätzle que l’on peut faire soi-même à la râpe, avec de la semoule de blé dur et des œufs. Les pâtes doivent ensuite être cuites à l’eau bouillante puis revenues dans du beurre. Dernière étape : faîtes gratiner les pâtes au four avec du gruyère et des oignons confits pendant 15 minutes. christian sinicropi : Des coquillettes cuisinées comme un risotto que l’on sert avec une cuillère de stratacciella, des co-

,

Master chefs are never short of fantastic little ideas when it comes to making a good meal better.

peaux de noix de jambon au poivre noir et un filet d’huile d’olive de Saint-Cézaire (NDLR : un village au dessus de Grasse). Heinz Beck : Je déconseille les pâtes à la minute : trop fatiguant pour la maîtresse de maison. Le mieux est de faire cuire des pâtes courtes au four avec des légumes, du gruyère et des aromates pendant que les invités prennent l’apéritif. Seul impératif : les pâtes doivent être de très bonne qualité, artisanales de préférence. Une recette originale qui réinvente le traditionnel burger ? Marc Haeberlin : Une tranche de foie gras, un peu de viande hachée et quelques têtes de cèpes sur un seul pain à burger, en guise d’étage du bas. Harald Wohlfahrt : Tartinez deux fines tranches de pain de campagne poêlées dans du beurre avec des oignons confits, des lardons et quelques rosettes de truffe. Heinz Beck : J’opterai pour un burger de légumes. Deux tranches de pain complet farcies d’épaisses tranches d’aubergines panées à la viennoise, des tomates séchées au soleil, du pesto et quelques feuilles de roquette.

On December 5th, 2008, the Five Star Diamond Award ceremony was the occasion for an exceptional dinner at the Palme d’Or. Three leading chefs - Marc Hæberlin (Auberge de l’Ill in Alsace), Harald Wohlfahrt (Restaurant Schwarzwaldstube in Germany) and Heinz Beck (La Pergola, Italy) – gave Christian Sinicropi a serious helping hand. We took advantage of the occasion to ask them for a few ideas and gourmet recipes…

Here are a few suggwxestions to share amongst friends when looking for a simple gourmet experience.

A pasta recipe to wow your guests, but not too complicated to make. Marc Haeberlin, l’Auberge de l’Ill (France) : A few hours before your guests arrive, prepare some Spätzle pasta, i.e. noodle dumplings with a base of flour, eggs and cream cheese. Oven bake and serve with roe of fish (trout or salmon) which goes really well with pasta. Harald Wohlfahrt, Restaurant Schwarzwaldstube (Allemagne) Spätzle pasta, a great idea that you can do yourself with a grater, wheat semolina and eggs. Cook the pasta in boiling water then brown lightly in butter. The last stage is to brown the pasta “au gratin” in the oven with Gruyere cheese and candied onions for 15 minutes. Christian Sinicropi: shell-shaped pasta cooked like a risotto served with a spoonful of stratacciella, shavings of ham and black pepper with a trickle of olive oil from Saint-Cézaire (a village just above Grasse).

Heinz Beck, La Pergola (Italie) I would advise against minute-cooked pasta, it’s too tiring for the lady of the house. The best idea is to cook short pasta in the oven with vegetables, gruyere cheese and herbs while your guests are enjoying an appetizer cocktail. The one key requirement is to use only excellent quality pasta, preferably from a local small-scale producer. An original recipe that reinvents the traditional burger? Marc Haeberlin : a slice of foie gras, a little minced meat and a few tops of cep mushrooms on a single burger bun. A great bottom floor. Harald Wohlfahrt : Take two thin slices of country bread which you pan in butter, then spread candied onions, lardoons and a few thin round slices of truffle. Heinz Beck : I would go for a vegetable burger. Two slices of wholemeal bread, between which you place thick slices of breadcrumbed egg-plant, sun-dried tomatoes, pesto and a few leaves of rocket salad. Christian Sinicropi: Take a slice of country bread, lightly rubbed with garlic and oven-browned, garnish with beef tartar seasoned with lime, cumin and guacamole, grilled scallops, a round slice of tomato (in summer, of course), a round slice of red onion, a slice of cébette (like a mild leek), a leaf of basil, of mint and wild rocket salad, some young raw broad beans, a trickle of olive oil, a trickle of balsamic vinegar and, to top it off, a spoonful of stratacciella.


gastronomie

christian sinicropi : Sur une tranche de campagne légèrement frottée à l’ail et dorée au four, dressez un tartare de bœuf assaisonné de citron vert, de cumin et de guacamole, des saint-jascques grillées, une rouelle de tomate (en été, bien sûr !), une rouelle d’oignon rouge, une de cébette, une feuille de basilic et une de menthe, une feuille de roquette sauvage, des jeunes févettes crues, un filet d’huile d’olive, un filet de vinaigre de balsamique et, pour finir, une cuillère de stratacciella.

herbes, du basilic, et de l’huile d’olive. En boisson, un vin blanc léger et pétillant, et en dessert, incontournable dans les piqueniques, une tarte au chocolat.

Quelques idées simples pour un pique-nique gourmand.

Le plaisir, c’est tout simple, pas besoin de grandes recettes. Quel produit, quelle boisson pour que la magie opère ?

Marc Haeberlin : Le traditionnel poulet rôti froid fait toujours mouche, de même que des œufs mayonnaise, des sardines à l’huile, un pâté de campagne de qualité sur une tranche de bon pain frais. En accompagnement, une bouteille de vin blanc sec. Harald Wohlfahrt : Quelques truites fumées, accompagnées de petits bâtonnets de légumes trempés dans du fromage blanc, des petites crevettes grises d’Europe du nord et une salade verte agrémentée d’herbes sauvages. En dessert, les enfants se régaleront d’une tarte au fromage blanc et les adultes, d’un gâteau forêt noire au kirsch avec un petit verre d’eau de vie de quetsches sauvages. Heinz Beck : Une salade italienne traditionnelle à base de tomates, de mozzarella et de basilic, ainsi qu’une panzanella, avec des croûtons de vieux pain, des tomates, des concombres, des

christian sinicropi : Une idée gourmande pour un pique-nique ? C’est simple : chacun cuisine ce qu’il lui plaît, avec passion. Et à l’heure du repas, on s’échange les plats, on partage toutes ses saveurs, dans un vrai moment d’amitié et de sincérité.

Marc Haeberlin : La pomme de terre. On peut tout faire avec une pomme de terre, un gratin, une bonne purée. Côté vin, ceux de l’Abbaye de Lérins en rouge et blanc, amples et parfumés, sont exceptionnels. Harald Wohlfahrt : En boisson, un cabernet sauvignon rouge du Bordelais. Et en plat, un tartare de langoustines avec des papayes, du concombre, de l’estragon et du vinaigre de miel. Heinz Beck : Une polenta bien croustillante assortie d’un petit œuf de caille poêlé avec des cèpes crus râpés et un Pinot blanc d’Alsace. christian sinicropi : Un oursin avec un verre de vin blanc des Moines de Lérins.

94

A few simple ideas for a gourmet picnic… Marc Haeberlin: The traditional cold roast chicken is always a favourite, as are eggs mayonnaise, sardines in oil, and quality pâté on a slice of good fresh bread. And to go with it, a bottle of dry white wine. Harald Wohlfahrt: A few smoked trout with little sticks of vegetables dipped in cream cheese, little grey shrimps from Northern Europe and a green salad dressed with wild herbs. For dessert, children love a cream cheese pie, and adults a Black Forest gateau with kirsch and a small glass of quetsch brandy. Heinz Beck: A traditional Italian salad made around tomatoes, mozzarella and basil, plus

a panzanella (Italian bread salad) with crusts of two day-old bread, tomatoes, cucumbers, herbs, basil and olive oil. To drink, a light sparkling white wine and for dessert, chocolate tart, a must for any picnic. Christian Sinicropi A gourmet idea for a picnic? Simple: everyone cooks what they like, with feeling. Then when they sit down to eat, they swop dishes and share the flavours and tastes, a great moment of friendship and sincerity. Pleasure is quite simple, no need for grand recipes. Which product and which drink for the magic to take hold? Marc Haeberlin: The potato. You can do everything with a potato, au gratin or a good purée.

For wine, try Abbaye de Lérins red and white. Both are generous, aromatic and simply exceptional. Harald Wohlfahrt: To drink, a Bordeaux cabernet sauvignon red. For the dish, a tartar of langoustines with papayas, cucumber, tarragon and honey vinegar. Heinz Beck: Crispy polenta with a panned quail’s egg and grated raw cep mushrooms, and a Pinot blanc from Alsace. Christian Sinicropi A sea-urchin with a glass of Moines de Lérins white wine.



rencontre

Au delĂ du rĂŠel !


Christian Sinicropi, chef des cuisines du Martinez, et patrick Moya se sont associés pour célébrer les 100 ans du Michelin. Aujourd’hui, ils poursuivent leur collaboration artistique sur Internet, via Second Life.

En 2009, le Guide Michelin, cher à tous les gourmets, est entré dans le club fermé des centenaires ! Pour célébrer ce siècle de gastronomie, Bibendum a demandé à 100 chefs de concevoir, avec l’artiste de leur choix, une couverture originale pour sa bible gourmande. Associé à cette belle initiative, Christian Sinicropi, chef de la Palme d’Or (deux étoiles) a songé un temps à se lancer seul dans l’aventure. En effet, quand il ne cuisine pas, le Cannois aime à peindre et dessiner. Mais une rencontre va décider d’un tout autre projet. Le chef croise Patrick Moya, l’un des grands talents de la région. Beaucoup le présentent même comme le chef de file de “la Nouvelle Ecole de Nice”. Séduit par son univers fantaisiste et novateur, Christian Sinicropi décide de faire équipe avec lui. L’artiste accepte d’autant plus volontiers l’invitation qu’il vient à peine d’achever une grande fresque sur la gastronomie. Il est, comme on dit, “dans le sujet”. Ensemble, les deux compères imaginent le Guide Michelin du futur : celui qui inspecte les mondes virtuels. C’est que le plasticien niçois est un inconditionnel des arts numériques. Dès 1985, il utilisait un MO5, ancêtre des Mac et PC d’aujourd’hui, comme outil de

Beyond reality ! Christian Sinicropi, head of the kitchens at the Martinez, and Moya got together to celebrate the 100th anniversary of the Michelin Guide. Today they continue their artistic collaboration on the Internet, via Second Life.

création. C’est dire ! On ne s’étonne donc pas de le retrouver, un quart de siècle plus tard, parmi les figures de la communauté Second Life, la simulation sociétale la plus connue du Net. Pas un jeu, mais du sérieux : un univers virtuel en constante expansion. Là, via leurs avatars, des milliers de Terriens échangent et rêvent, réinventent le monde, visitent celui d’un autre. Comme l’île Moya par exemple où l’artiste expose son œuvre et celles de ses pairs. Depuis peu, cette chimère insulaire accueille même un palace. Le Martinez, bien sûr. C’est l’idée de Christian Sinicropi qui, fasciné par le monde imaginaire de Moya, l’a persuadé de l’initier à cette nouvelle technologie. Ensemble, ils ont crée une réplique fidèle du célèbre édifice Art Déco. Une vitrine publicitaire ? Du tout ! Le point de départ d’un voyage culinaire. Car sitôt les portes franchies, on grimpe vers la Palme d’Or et là, on s’envole littéralement dans un nouveau monde. Entièrement façonné par le chef en personne, il donne à découvrir la cuisine du maître des lieux, sa carte du moment, les anciennes aussi, des recettes originales, l’actualité de la Palme d’Or et de son mentor.

In 2009, the Michelin Guide, so dear to all gourmets, entered the very closed club of centenarians ! To celebrate this century of gastronomy, Bibendum asked 100 chefs to design an original cover for its gourmet bible, with the artist of their choice. Participating in this original initiative, Christian Sinicropi, chef at the Palme d’Or (two stars), considered for a while embarking on the adventure alone. Indeed, when he’s not cooking, he loves to paint and draw. But a chance encounter led to a completely different project. The chef happened to meet Moya, one of the region’s great artistic talents. Many people even present him as the leader of “New School of Nice”. Charmed by his fantastic and innovative world, Christian Sinicropi decided to team up with him. The artist accepted the invitation all the more willingly as he had just completed a large fresco on the theme of gastronomy. It was, as they say, «on the subject». Together, the two pals imagined the Michelin guide of the future : one that inspects virtual worlds. It’s worth mentioning that this artist based in Nice is a devoted fan of the digital arts. As far back as 1985, he was using an MO5, a forerunner of today’s Macs and PCs,

as a tool for artistic creation. So it’s hardly surprising to find him, a quarter of a century later, among the personalities in the Second Life community, the best-known simulation of society on the Net. Not a game, but something serious : a virtual universe in constant expansion. Here, through their avatars, thousands of Earthlings communicate and dream, reinvent the world, visit those of other people. Such as the Moya island, for example, where the artist exhibits his work and those of his peers. Recently, this same dream island has even hosted a palace. The Martinez, of course. This was the idea of Christian Sinicropi who, fascinated by Moya’s imaginary world, persuaded him to initiate him in this new technology. Together they have created a faithful replica of the famous Art Deco building. A showcase for advertising ? Not at all ! The starting-point for a culinary voyage. For as soon as you step inside, you climb towards the Palme d’Or and there, you literally fly off into a brand new world. Entirely designed by the chef himself, it allows you to discover his cuisine, his current menu, old ones too, original recipes, all the latest news about the Palme d’Or and its mentor.

97


58



2

3

shopping

4

1

6 5

b l a c k

100

7

1 JM GAREL Ipitonga Ipizébra 2 ROLEX Oyster Perpetual Datejust Special Edition en or gris, pavée de diamants 3 JAEGER LECOULTRE Reverso Squadra Lady en acier et bracelet cuir blanc 4 HARRY WINSTON Z5 5 OMEGA Montre De Ville 6 VAN CLEEF & ARPELS Montre Une Journée à Paris 7 BREGUET Marine fond noir, caoutchouc noir, Acier, Automatique 8 DOLCE & GABBANA Collection Eté 2009 9 BRIONI Printemps Eté 2009 10 FAçoNNABLE Printemps Eté 2009 11 JITROIS Automne Hiver 2009 12. ZILLI Printemps Eté 2009 13 DOLCE & GABBANA Collection Eté 2009

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w h i t e 101

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Cannes est le paradis des élégantes et des dandies. La croisette et ses voisines accueillent la plupart des enseignes du luxe. Mode, joaillerie, horlogeriE : dîtes oui à vos envies. Cannes is paradise for elegant women and modern-day dandies. Most of the luxury boutiques are to be found on the Croisette and in neighbouring streets. Fashion, jewellery, watches : yield to all your desires !

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1 CHOPARD Collection «Happy Diamonds» 2 JM GAREL Collier Pavé Envol 3 CHAUMET Montre Attrape-moi si tu m’aimes 2

4 CARTIER Bague Two for Trinity 5 BOVET Saguaro Tourbillon 6 BLANCPAIN Tourbillon Fifty FathomsOr rose, Automatique 7 DANIEL ROTH Papillon Chronographe

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matières précieuses 7

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1 BOUCHERON Bague Macaron 2 DIOR Bague collection «Le Coffret de Victoire» 3 DIOR Printemps Eté 2009 4 RALPH LAUREN Prêt à Porter Eté 2009 5 JITROIS Automne Hiver 2009 6 DE GRISOGONO Collection Magic Jewellery 2

l’âme glam

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fashion show

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1 DIOR Printemps Eté 2009 2 ZEGNA Printemps Été 2009 3 MILADY Zibeline Bargouzine Tortora 4 KENZO Printemps Eté 2009




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accessories 1 LANCEL sac French Flair jaune 2 LANCEL sac Premier Flirt cognac

3 DIOR Collection Printemps Eté 2009 4 BURBERRY Tote in metallic trench bark leather

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BOUCHERON, 17 La Croisette / BOVET, boutique Kronometry 1999, 4 La Croisette / BREGUET, 26 La Croisette / BRIONI, 65 La Croisette / CARTIER, 57 La Croisette / CHAUMET, boutique Louis Julian & Fils, 71 rue d’Antibes / CHOPARD, 9 La Croisette / DANIEL ROTH, boutique Kronometry 1999, 4 La Croisette / DE GRISOGONO, boutique Louis Julian & Fils, 71 rue d’Antibes / DIOR, 38 La Croisette / DOLCE & GABBANA, boutique Trabaud, 48 rue d’Antibes / ERMENEGILDO ZEGNA, 17 La Croisette / FACONNABLE, 100 rue d’Antibes / HARRY WINSTON, boutique Kronometry 1999, 4 La Croisette / JAEGER LECOULTRE, 27 rue d’Antibes et boutique Louis Julian & Fils, 71 rue d’Antibes / JITROIS, 67 La Croisette / JM GAREL, 17 La Croisette / KENZO, 65 rue d’Antibes / LANCEL, 1 La Croisette / MILADY, 120 avenue des Champs Elysées, Paris / RALPH LAUREN, 61 La Croisette / ROLEX, boutique Louis Julian & Fils, 71 rue d’Antibes / VAN CLEEF & ARPELS, 10 La Croisette / ZILLI, 32 rue du Commandant André.


80

saga

80th anniversary

ans de scuderia

110 Enzo Ferrari

En 1929, un jeune Italien de Modène créait son écurie de course automobile. 80 ans plus tard, la Scuderia Ferrari est une véritable légende qui fait rêver des millions de tifosi à travers le monde.


Il lui faut un emblème ! Enzo en est sûr : l’écurie qu’il vient tout juste de créer a besoin d’un blason qui marquera les esprits quand, bientôt, ses voitures triompheront aux quatre coins du monde. Il pense alors aux paroles de la Comtesse Baracca. C’était six ans plus tôt, le jour où, jeune pilote, il venait tout juste de remporter sa première victoire. Elle lui avait suggéré de reprendre l’emblème de son fils, Francesco, un as de la Première Guerre Mondiale, abattu avant la fin du conflit. «Il vous portera chance», lui avait-elle promis. Il n’y avait plus pensé, mais aujourd’hui, l’histoire lui revient en mémoire. Il adopte donc le “cavallino rampante” de l’aviateur, un étalon noir cabré, et le pose sur un écu jaune, la couleur de Modène, la ville où il né, 31 ans plus tôt. Au pied de l’animal, il ajoute deux lettres : “S F”, pour Scuderia Ferrari. Nous sommes le 1er décembre 1929. Un légende vient de naître ! Des lauriers et la gloire A sa naissance, l’écurie Ferrari est plutôt modeste. Elle engage quelques motos anglaises, des Norton, et, côté voiture, des Alfa Romeo. Enzo Ferrari connaît bien ce constructeur pour avoir piloté pendant neuf ans ses bolides, glanant quelques victoires et, surtout, affichant un sens de l’organisation qui n’a d’égal que son esprit de compétition. Des qualités qui, au fil des années, vont permettre à la Scuderia d’engranger les victoires. Si bien qu’en 1933, désirant se retirer de la compétition, Alfa

80 years of Scuderia In 1929, a young Italian from Modena created his car-racing stable. 80 years later, the Scuderia Ferrari has become a real legend that makes millions of fans dream, all around the world.

Romeo décide de confier à son ancien coureur le soin de faire briller ses voitures. Une collaboration fructueuse qui va durer cinq ans, jusqu’à une brouille entre le bouillant Modénois et le constructeur milanais. La seconde guerre mondiale éclate. L’heure n’est plus à la course automobile. Enzo Ferrari quitte alors Modène pour s’établir à vingt kilomètres de là, dans un petit village du nom de Maranello. Là, il crée une usine pour fabriquer non pas des voitures, mais des machines-outils et des petits moteurs d’avion. Mais la passion de l’automobile ne le quitte pas. Il ne se passe pas un jour sans qu’il ne pense à ses futurs modèles. Si bien que, la paix revenue, il reprend bien vite la compétition. Cette fois, pas question de rouler pour un autre ; il construit sa propre voiture et la baptise de son nom. En mai 1947, pour sa deuxième course seulement, la Ferrari 125S remporte le Grand Prix de Rome ! C’est la première d’une longue série de victoires. En 1952, la Scuderia participe ainsi à 109 courses et en remporte… 95 ! C’est d’ailleurs cette année-là qu’Alberto Ascari devient le premier pilote Ferrari champion du monde de Formule 1. Trente titres mondiaux (14 titres “pilote” et 16 “constructeur”) suivront, faisant de la Scuderia le compétiteur le plus titré de la catégorie reine de la compétition automobile. En 58 saisons, l’écurie de Maranello a également remporté un total de 209 courses. Un autre record dû aussi bien aux qualité des bolides rouges que des pilotes qui les ont menés :

It needed a logo ! Enzo was sure : the scuderia he had just created needed an emblem which would stay in people’s minds when its cars would soon triumph in all four corners of the world. He recalled the words of Countess Baracca. It had been six years earlier, on the day when, as a young pilot, he had just won his first victory. She had suggested that he take the emblem of her son, Francesco, an ace in the First World War, killed before it came to an end. «It will bring you luck,» she had promised. He had thought no more about it, but now he remembered the story. He therefore adopted the aviator’s «prancing horse», a rearing black stallion, setting it on a yellow shield, the colour of Modena, the city where he was born 31 years earlier. Beneath the horse, he added two letters, «S F», for Scuderia Ferrari. This was on December 1st, 1929. A legend is born !

Laurels and glory When it came into being, the Ferrari stable was rather modest. It took on a few English motorbikes, Nortons, and Alfa Romeo for the cars. Enzo Ferrari knew this manufacturer well as he had driven its cars for nine long years, gleaning a few victories and, above all, displaying a sense of organization matched only by his competitive spirit. Qualities which, over the years, would allow the Scuderia to chalk up one victory after another. So much so that in 1933, desiring to withdraw from competition, Alfa Romeo decided to entrust its former pilot with the

task of putting a shine on its cars. A fruitful collaboration that lasted five years, until a dispute arose between the hot-headed guy from Modena and the car manufacturer from Milan. The Second World War broke out. It was no longer a time for car-racing. Enzo Ferrari left Modena to settle t20 km away, in a small village called Maranello. There, he set up a factory to produce not cars, but machine tools and small aircraft engines. But he never forgot his passion for automobiles. Not a day went by without him thinking about his future models. As soon as peace returned, he immediately returned to racing. This time, there was no way he would work for anyone else ; he built his own car and gave it his name. In May 1947, in only its second race, the Ferrari 125S won the Grand Prix de Rome ! This was the first in a long series of victories. In 1952, the Scuderia participated in 109 races and won 95 ! It was, in fact, in that year that Alberto Ascari became the first Ferrari pilot to become Formula 1world champion. Thirty world titles followed (14 «pilot» titles and 16 «manufacturer» titles), making the Scuderia the competitor with the most awards in the most regal racing category of all. In 58 seasons, the Maranello team also won a total of 209 races. Another record owed not only to the quality of the red cars but also to the pilots who drove them : Schumacher (72 trophies alone !), Lauda, Fangio, Villeneuve, Surtees, Alboreto, Berger, Räikkönen, Ickx


lifestyle

Schumacher (72 trophées à lui tout seul !), Lauda, Fangio, Villeneuve, Surtees, Alboreto, Berger, Räikkönen, Ickx et de nombreux Français : Trintignant (vainqueur de Monaco en 1955), Arnoux, Prost, Tambay, Pironi et Alesi. Le rêve au quotidien La Scuderia Ferrari a tout gagné ou presque : les Mile Miglie, les 24 Heures du Mans, les 24 heures de Daytona, la Carrera Panamericana… Pour autant, elle ne doit pas son aura qu’à son seul palmarès. Sa légende, Ferrari l’a forgée aussi sur les routes du monde entier grâce à ses routières incomparables. La première, la 166 Inter fut produite en 1947. En 60 ans,

bien des merveilles lui ont succédé : la Daytona, la 250 GTO, la Dino 246, la Testarossa, la F430 Spider ou encore la récente California. Et puis, il y a les voitures d’exception. La série a commencé avec la fameuse F40, première supercar de l’histoire, sortie en 1987 pour les quarante ans de la marque. Ferrari avait prévu initialement 400 exemplaires de celle qui, en son temps, fut présenté comme la voiture de série la plus performante jamais construite : 324 km/h de vitesse de pointe, le kilomètre départ arrêté couvert en moins de 22 secondes. Il en fut construit finalement 1311 exemplaires, la voiture rencontrant un succès incroyable. Elle fut même objet de spéculation : certains payèrent jusqu’à 800.000 euros pour l’acquérir ! Suivirent en 1995 la F50, puis, sept ans plus tard, la Enzo, superbe hommage au Commandatore, mort en 1988 à Modène, à l’âge de 90 ans.

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and several French drivers : Trintignant (winner of Monaco in 1955), Arnoux, Prost, Tambay, Pironi and Alesi.

Dreams for everyday life The Scuderia Ferrari won everything, or almost : the Mille Miglie, 24 Hours Le Mans, 24 Hours Daytona, Carrera Panamericana... Even so, it did not owe its aura solely to its list of victories. Ferrari also forged its legend on roads worldwide, with its incomparable roadsters. The first, the 166 Inter, was produced in 1947. In 60 years, many marvels have followed in its wake : the Daytona, 250 GTO, Dino 246, Testarossa, F430 Spider and the recent California. Then there were cars of true exception. The series began with

the famous F40, the first supercar in history, released in 1987 for Ferrari’s 40th birthday. The manufacturer had initially anticipated bringing out 40 models of this car which, in its day, was presented as the series model with the highest performance ever seen : a top sped of 324 km/ hr, from start to 1 kilometer in less than 22 seconds. It was finally built in 1,311 copies, after meeting with incredible success. It was even the subject of speculation : some fans paid up to 800,000 euros to acquire it ! The F50 followed in 1995, then, seven years later, the Enzo, a magnificent tribute to the Commandatore, who died in 1988 in Modena, at the age of 90.



73, la Croisette - 06400 Cannes France Tél : +33(0)4 92 98 73 00 m a rt i n ez@co n co rd e-h o t el s. co m www.concorde-hotels.com/martinez

Comité de Rédaction : Richard Schilling Directeur Général Marie Claire Boudaud Directrice de la communication

Directeur de Publication : Alexandre Benyamine Rédaction : Maryloue Luciani, Laure Lambert Secrétariat de Rédaction : Nadine Ponton Direction artistique : Hans Reniers Studio graphique : Hoang Mai Assistant : Mathieu Fraboulet Photographe : Didier Bouko Imprimerie : International Print Publicité : O2C régie Directeur : Anthony Aiken Relations publiques : Julie Bouchon Assistante commerciale : Marie Ehrlacher Martinez Magazine est une publication 3030, chemin de Saint-Bernard - 06220 Sophia-Antipolis / Vallauris Tél. : 04 93 65 21 70 - Fax : 04 93 65 21 83 E-mail : contact@o2c.fr www.o2c.fr

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