maison de la solidarité AGRÉÉE PAR LA FONDATION ABBÉ PIERRE
29 rue Ed 9 2 23 0 G m o n d d a r ∫ ois e n n e v il lie r s T 0 1 47 9 0 49 0 3 F 0 1 47 m s o lg e n 3 3 6 0 9 3 n @ fr e e. fr
N°33 /
IRE A M M O S o 2012 /
oins s aux s è c c ’a d és ce Difficult la permanen e d le e t rô S92 a u A Rè dicale d u ré s e tion mé n e v é r de p lidarité 10 ans de la So n o is a à la M s a nt é aison osition e santé à la M p x E 3 p. 2 / eurs d Le s a c t e à Maïté ag Homm e nt s p. 4 erciem m e r , s Horaire
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favoriser l'accès ÉDITORIAL
aux soins !
par Anne Cosquer, directrice Prendre soin et soigner sont deux objectifs essentiels de la Maison de la Solidarité : prendre soin en permettant aux personnes accueillies de se laver, d’avoir des vêtements propres et de pouvoir prendre, au moins, un petit déjeuner ; et soigner le corps et l’esprit en souffrance grâce, d’une part, à différentes permanences médicales sur place et, d’autre part, à un vaste réseau partenarial. En effet, au sein de la Maison, chaque mardi un médecin du réseau de santé ARèS92 assure une consultation de dépistage et d’orientation. Le but est de diriger les personnes accueillies vers un médecin généraliste ou spécialiste, ou vers une structure hospitalière lorsque l’état de santé l’exige.
Tous les jeudis, depuis 10 ANS !, Robert Gastone, fidèle médecin bénévole (exerçant également à Médecins du Monde) assure des conversations médicales avec les personnes accueillies. Une grande relation de confiance s’est établie avec la population que nous recevons, composée majoritairement d’hommes. Une psychologue, salariée de la Maison, a une consultation une matinée par semaine. Son travail est complété par l’intervention de l’unité mobile santé mentale et précarité, sous forme d’une permanence hebdomadaire de son infirmière et de consultations ponctuelles du médecin psychiatre. Egalement, un podologue est présent à la Maison de la Solidarité tous les quinze jours.
DIFFICULTÉS D’ACCÈS AUX SOINS ET RÔLE DE LA PERMANENCE DU RÉSEAU ARÈS92 par le docteur Martine Lalande L’année 2011 a été marquée par des restrictions des droits des étrangers à l’accès aux soins. Pour obtenir l’AME, il faut maintenant, en plus des papiers à fournir : la preuve de domicile, avec une seule association faisant des domiciliations dans les Hauts-de-Seine, les papiers d’identité, compliqué quand on les a perdus ou qu’on se les est fait voler, la déclaration de ressources, obligatoire bien que purement théorique quand on n‘a pas de papiers pour travailler, les preuves que l’on est depuis plus de trois mois en France, et la photo… il faut maintenant payer 30 euros. C’est un comble, pour des personnes qui n’ont pas de quoi manger ni se loger. Pour obtenir le droit d’asile en tant qu’étranger malade (DASEM), c’est le parcours du combattant, et il n’y a que très peu de cas où c’est reconnu : en pratique seulement pour les gens qui ont le sida ou une hépatite virale grave. En effet, la
loi dit maintenant qu’il suffit que le traitement de la maladie existe dans son pays d’origine pour que le fait de rester en France ne soit plus justifié. Sans se préoccuper du fait que l’on ait les moyens ou non de se faire soigner si l’on rentre au pays. Certains demandeurs d’asile qui étaient logés par des associations se retrouvent expulsés de leurs logements lorsque leur demande est refusée, parfois avec une famille. Ils se retrouvent à la rue. Et si le droit au séjour pour soins est accepté pour un enfant malade, un seul des parents sera autorisé à rester, le reste de la famille est expulsable. La consultation d’accès aux soins d’ARèS92, animée par un médecin et trois étudiants (deux internes en 3e cycle de médecine générale et un(e) étudiant(e) en 5e année de …/ suite page 2
Hygiène, alimentation, dépistage, orientation et prise en compte des souffrances psychiques sont, avec les autres formes de suivis sociaux pris en charge par l’équipe et les activités socioculturelles, les différents facettes de l’accompagnement dont peut bénéficier chacune des personnes accueillies et visant à sa (ré-) insertion sociale. Par ailleurs, le réseau ARèS92, en lien avec l’hôpital Louis Mourier, organise régulièrement des campagnes de prévention « hors les murs » telles celle présentée dans cette édition des « Gens de l’oubli » qui a eu lieu à la Maison de la Solidarité.