La lettre des Grésillons #06 mars 2008
les grés en têtes
Votre journal
V
otre œil parcourt en ce moment même le premier numéro de la Lettre des Grésillons, nouvelle formule, enrichie. Avec de vrais morceaux de textes et d’images réalisés par les habitants du quartier. C’est votre journal : le comité de rédaction, qui se réunit une fois par mois*,vous est ouvert. Une question sérieuse, drôle, grave, bizarre ? Envie de faire connaître un voisin, une commerçante ? Un talent de photographe ou d’illustrateur ? La plume qui vous démange ? Participez à l’élaboration d’un numéro avec nous ou entrez dans l’aventure au long cours ! Vous ne pouvez pas vous déplacer ? Appelez l’antenne de quartier, qui transmettra votre sujet, votre idée de photo ou votre question à notre groupe. Le comité de rédaction
* lundi 17 mars à 18 h 30, Prochaine réunion :
ns. à l’Espace des Grésillo , ier Antenne de quart tél. : 01 40 85 60 40.
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Jean Montout dit tout (p re sq u
Grésdito
Sa silhouette devenue familière arpente régulièrement les Grésillons depuis trente ans. Engagé auprès de ceux qui souffrent et au sein du comité de quartier, Jean Montout se livre.
S
olidarité et respect des autres : voilà les valeurs dans lesquelles Jean Montout, né à Fort-de-France en 1936, a été élevé. « C’était la vie chrétienne, commente-t-il. Même si tu n’as rien, pense qu’il y a de plus pauvres ou de plus malades qui ont besoin de toi. » Un enseignement qu’il n’a pas oublié : il visite aujourd’hui régulièrement les résidents de la maison de retraite médicalisée des Cytises, rue Jaffeux, tout comme ceux de la résidence Castel-Georges, place Indira-Gandhi. Manière d’apporter un peu de réconfort aux personnes seules et âgées. « Je ne sais pas si on s’habitue à ça : la dépendance que la vieillesse entraîne, les conséquences de la maladie d’Alzheimer, les décès. C’est difficile à vivre. » Qu’on ne s’y trompe pas : tout cela est très gai. Jean, qui aime rire et faire rire, taquine gentiment les dames, à la façon d’un amoureux transi. « Enlève tes bigoudis, je vais te demander ta main ! », claironne-t-il. Avant de tirer son chapeau aux professionnels de ces établissements. « Je les admire. Je trouve que les infir-
mières et le personnel en général ne sont pas assez encouragés, valorisés, alors qu’ils font un travail très important. » Une remarque où pointe son engagement à la CGT, tout au long des 42 ans passés à la chaufferie de Citroën. « Je suis chrétien is, « Enlève tes bigoud et communiste. N’oubliez r de an m de je vais te pas de le dire ! » » n ! ta mai Fervent participant de l’Action catholique ouvrière, Jean a également donné beaucoup de son temps aux associations de parents d’élèves, suivant de près l’éducation de ses trois garçons et de sa fille. Très actif aujourd’hui dans le comité de quartier et ses groupes de travail, il se sent attaché aux Grésillons, où il a vécu depuis 1967, d’abord rue du Square, puis à l’emplacement actuel du lycée, enfin place Jaffeux. « Ici, il y a de la convivialité. Je ne comprends pas que l’on puisse s’ennuyer, avec tout ce qui existe. Judo, football, tennis ou même équitation, vous vous rendez compte ? Avant, il fallait être dans le XVIe pour jouer au tennis ! » Seul regret : la disparition de petits commerces,
la tribune libre
Un visage familier aux habitants du quartier.
comme le cordonnier Gaston, vraie figure du quartier, ou le boucher, qui taillait longuement la bavette sans que les clients ne protestent dans la file d’attente… « Aujourd’hui, les Grésillons, c’est bien, c’est vivant, mais ce n’est plus la vie de famille que l’on connaissait… » ¶ Laure Morandi
la photo du mois
du commerce
La question du commerce fait l’objet de débats tant dans la rue qu’au sein des comités de quartier depuis de nombreuses années. des pans entiers de ce commerce de proximité ont disparu. À force de tergiversations, nous n’avons pas eu de supérette dans le quartier.
O
ù en est le commerce aux Grésillons ? Il a peu évolué ces derniers temps, d’autant que le commerce de proximité souffre lui aussi, semble-t-il, de la crise et de la morosité ambiantes. Il n’est pas sûr que les centres commerciaux présents et à venir puissent sensiblement améliorer cette situation. Même si des magasins, très utiles au demeurant, existent dans le quartier, ouverts et disponibles parfois même le dimanche,
Mais nous avons quand même échappé à Truffaut. Et que dire du marché des Grésillons, fermé pendant six mois pour « raisons techniques » (!). Que faire, alors, sinon aller ailleurs ? Il faut bien se nourrir pendant ce temps ! Pourquoi ne pas en discuter ensemble ? Les habitudes de consommation ont changé ces quarante dernières années mais les assises du commerce à Gennevilliers devraient pouvoir réunir autour de la question les commerçants, les élus municipaux et bien sûr les habitants / consommateurs, qui sont aussi les premiers concernés… ¶ L’amicale du 74
« Ma ville n’est pas une poubelle »… voire.
Le site ci-dessus, avenue Paul-Vaillant-Couturier, souvent transformé en dépôt sauvage de déchets en tout genre, est encore un peu plus encombré en raison des chantiers avoisinants. Exceptionnellement, il était propre le jour de la prise de vues ! Rappelons tout de même que nous sommes en zone habitée et à proximité d’une école maternelle, dont les bornes de protection sont, par ailleurs, insuffisantes. Eric Chayot
Ça se construit Qu’est-ce qu’il y aura, au coin de l’avenue PaulVaillant-Couturier et de la rue Sainte-Marie ? Un petit immeuble collectif de 21 logements, avec vue sur le futur square Camille-Ronce et neuf pavillons, qui seront édifiés rues Sainte-Marie et
Jaffeux. Le tout construit par l’Immobilière 3F, dans le cadre de l’opération de relogement des habitants de la « cité rouge ». Pour en savoir plus, appelez l’antenne au 01 40 85 60 40. LM