Chasseur vendeen n°88

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LE MAG AZINE DE L A FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE DES CHASSEURS DE L A VENDÉE

Le

Chasseur Vendéen N°88 NOVEMBRE 2016


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(GLWR Chers amis chasseurs vendéens, Cet édito est l’occasion de brosser les premières tendances de la saison de chasse qui vient de débuter. Après un printemps qui n’a pas tenu toutes ses promesses et un été très sec, la situation est très hétérogène et globalement médiocre pour le petit gibier et les oiseaux d’eau. Cependant, notre mobilisation et notre motivation doivent rester intactes pour espérer redorer le blason du petit gibier vendéen. L’aménagement

A vos AGENDAS

du territoire est une nécessité tant pour la gestion des espèces que pour le maintien de leurs habitats.

L’assemblée générale

Le grand gibier quant à lui s’en sort très bien et semble être moins impacté

se tiendra

par les conditions météorologiques délicates de ces derniers mois. Je voudrais

Mercredi 19 avril 2017

féliciter les responsables de territoires ainsi que leurs chasseurs d’avoir joué le

au

jeu et d’avoir mis en œuvre les outils à leur disposition pour chasser, dès le

Centre des Congrès des Atlantes aux Sables d’Olonne

1er juin, le sanglier en battue, afin de limiter les dégâts aux cultures au cours de cet été. Je souhaite malgré tout vous rappeler quelques règles de sécurité élémentaires. Lors des battues de grand gibier mais aussi de renard, le port d’un élément fluorescent (gilet, veste ou baudrier) est obligatoire pour les tireurs, les traqueurs, les piqueux et les rabatteurs. De plus, pour informer les tiers qu’une action de chasse est en cours, l’organisateur de chasse doit absolument veiller

Bureaux fermés tous les mercredis

Chasseur Vendéen

Le

N°88 NOVEMBRE 2016

LE MAG AZINE DE L A FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE DES CHASSEURS DE L A VENDÉE

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Abonnement : 6,21 €. CPPAP : N° 0221 G 88133 - Dépôt légal : A parution. Service Abonnement : FDC85 Les Minées, Route de Château-Fromage, 85010 LA ROCHE-SUR-YON - Tél. 02 51 47 80 90 - fdc85@chasse85.fr Directeur de Publication : Gilles DOUILLARD, Président de la Fédération Départementale des Chasseurs de la Vendée. Directeur de Rédaction : Cyril MOREAU, Directeur de la Fédération Départementale des Chasseurs de la Vendée. Comité de Rédaction : Commission Communication et Relations Publiques de la Fédération Départementale des Chasseurs de la Vendée. Régie Publicitaire : Fédération Départementale des Chasseurs de la Vendée. Conception-Réalisation-Impression : Imprimerie OFFSET 5 - LA MOTHE-ACHARD - Tél. 02 51 94 79 14. Fédération Départementale des Chasseurs de la Vendée - Siège social et administratif Rédaction - Abonnement : Les Minées - Route de Château-Fromage - BP 393 85010 LA ROCHE-SUR-YON - Tél : 02.51.47.80.90. Télécopie : 02.51.46.21.60 E-mail : fdc85@chasse85.fr - CCP Nantes 87-85H. Crédit Agricole La Roche-s/Yon - N° 228-444 O 001. Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Les articles publiés et les opinions émises n’engagent que leurs auteurs. Photo de couverture : D.GEST. Crédit photos et illustrations pages intérieures : FDC85, FNC, D. GEST, FDC37, ONCFS,

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Résultats des élections à la FNC

Résultats des élections à la FNC Monsieur Willy SCHRAEN élu à la tête de la FNC

Membre du Bureau de la FNC : Alain HURTEVENT, Pascal SECULA, Hubert-Louis VUITTON, Willy SCHRAEN, Alain DURAND, Jacky DESBROSSE et André DOUARD.

Le 24 août 2016, le Conseil d’Administration de la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) s’est réuni et a procédé au renouvellement de son bureau. Ont été élus : Président : Monsieur Willy SCHRAEN FDC du Pas-de-Calais (62) Vice-président délégué : Monsieur Alain DURAND FDC de la Seine-Maritime (76) Vice-président : Monsieur Hubert-Louis VUITTON FDC du Loir-et-cher (41) Secrétaire : Monsieur Jacky DESBROSSE FDC de la Marne (51) Secrétaire : Monsieur André DOUARD FDC de l’Ille-et-Vilaine (35) Trésorier : Monsieur Pascal SECULA FDC de la Côte-d’Or (21) Trésorier adjoint : Monsieur Alain HURTEVENT FDC de la Drôme (26) Courte biographie de Willy SCHRAEN En résumé, un chasseur et un pêcheur passionné, un rural engagé et un chef d’entreprise motivé.

Willy SCHRAEN vient d’être élu, le 24 août 2016, Président de la FNC qui est l’organisation officielle du monde de la chasse, regroupant l’ensemble des fédérations départementales et régionales des chasseurs et représentant les 1,1 million de chasseurs de France. La FNC assure la défense de la chasse française auprès des pouvoirs publics et coordonne l’action des fédérations départementales qui ont en charge la gestion de la chasse, des chasseurs et du gibier ainsi que des missions de service public s’y rapportant. Dans le monde cynégétique, Willy SCHRAEN est depuis 2010, président de la Fédération Départementale des Chasseurs du Pas-deCalais, et depuis 2012 président de l’Institut Scientifique Nord Est Atlantique (ISNEA). Il est l’un des fondateurs de cet organisme, avec d’autres présidents de FDC, destiné à améliorer les connaissances sur l’ensemble de la faune migratrice et sédentaire. D’abord passionné de petit gibier et de gibier d’eau pendant sa jeunesse, il a découvert après 30 ans la chasse au grand gibier qui est devenue un autre de ses centres d’intérêts cynégétiques. Il est aussi passionné de pêche

et fait partie d’un club de pêche en mer. Amateur de chiens de chasse, il a toujours eu plusieurs fidèles compagnons pour pratiquer la chasse devant soi. Sur le plan professionnel, il crée sa première entreprise de négoce de fleurs à l’échelle européenne à 22 ans, ce qui le conduit à parler plusieurs langues. Autodidacte, il s’est associé avec son frère pour concevoir et développer une chaine de magasins de fleurs qui sont installés dans le Nord-Pas-deCalais. En complément de cette activité, il est aujourd’hui très impliqué dans l’immobilier commercial dans toute la région des Hauts de France. Il a toujours vécu à la campagne. Il est né dans un village des Flandres françaises le 5 septembre 1969, dans le département du Nord. Aujourd’hui, il habite toujours un petit village mais dans le Pas-de-Calais. Elu conseiller municipal à l’âge de 18 ans, dans le village de Broxeele, il reste attaché à cet engagement et occupe toujours des fonctions d’élu local au sein de son village de Bayenghem lès Eperlecques. Courtoisie FNC

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Point sur la Reproduction et tirent un peu mieux, car suite aux importantes précipitations, les températures sont devenues plus estivales, favorisant ainsi les nicheurs tardifs et les deuxièmes pontes. Le canard souchet semble être l’espèce qui a le mieux réussi cette année (en Marais Breton comme en Marais Poitevin), même si certaines années ont été plus fastes côté Marais Breton. Quelques observations de reproduction méritent d’être soulignées : ǫ De plus en plus de nichées de canard chipeau, sur les marais Sud et Nord Vendée. ǫ 2 à 3 nichées de sarcelles d’hiver vues et identifiées en Marais Breton. ǫ Plusieurs nichées de canard milouin en Marais Breton sur des sites hors lagune d’épuration.

Point sur l’ouverture anticipée Une fois encore, l’ouverture de cette saison reflète celle de la réussite printanière en terme de reproduction des oiseaux d’eau. Les tableaux d’ouverture se sont donc vus grandement allégés en canard colvert, en revanche le canard souchet y occupe une part plus importante.

Les oiseaux d’eau La reproduction Le printemps 2016 ne sera pas classé comme « grand cru » en termes de reproduction des oiseaux d’eau dans notre département. Si certaines années, il existe quelques disparités entre le Marais Breton vendéen et le Marais Poitevin, nos zones humides ont connu les mêmes déboires cette année. Le début de printemps, relativement froid n’a pas favorisé la reproduction des espèces les plus précoces (canard colvert, vanneau huppé…). Par la suite, alors que nous étions au cœur de la période de reproduction, nous avons essuyé, sur le département, une période orageuse qui a induit d’importantes précipitations sur un court laps de temps. Les niveaux d’eau sont donc rapidement montés dans les marais, noyant ainsi de très nombreux nids de limicoles et d’anatidés. Les espèces un peu plus tardives s’en /H &KDVVHXU 9HQGpHQ

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Si la plupart des plans d’eau étaient en eau du côté Marais Poitevin, ce n’est pas le cas en Marais Breton. Les travaux de curage qui ont eu lieu en pleine période estivale sur une des artères principales (canal du Dain), ont privé plusieurs plans d’eau de chasse d’une alimentation en eau de fin juillet à mi-septembre. Si bien que certains n’ont jamais mis en eau, quand d’autres ayant mis en eau courant juillet ont vu leur mare de chasse s’assécher sans pouvoir la réalimenter. Nous avons pu observer un beau passage de bécassines, de sarcelles d’été et la venue des premières sarcelles d’hiver début août. Ces oiseaux étant restés chez nous jusqu’à la semaine précédant l’ouverture. Malheureusement pour nous, la belle fenêtre météo de ces dernières semaines les a décidés à poursuivre leur voyage. En effet, la lune battait son plein, les vents étaient fixés Nord/Est depuis plusieurs jours, et le beau temps était au rendez-vous, bref, les conditions idéales pour entreprendre leur migration.


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Point sur l’ouverture de la chasse

l’Ouverture de la chasse Les migrateurs terrestres La reproduction Les colombidés Le pigeon ramier qui, rappelons-le, est l’espèce la plus prélevée dans notre département, a la chance d’avoir une période de reproduction étalée dans le temps (de mars à octobre) ce qui lui permet de compenser les échecs liés aux conditions météorologiques et surtout à la prédation. En effet, sur la centaine de nids suivis par nos soins dans le cadre du programme d’étude de l’ONCFS, c’est surtout la prédation sur les nids (œufs et poussins) qui semble limiter le succès reproducteur et ceci principalement en début de saison de reproduction. Ceci dit, les capacités d’adaptation de l’espèce à l’évolution des milieux et le report des nicheurs autour des habitations (en ville, dans les bourgs, petits villages et bâtiments agricoles) permettent au pigeon ramier de bien s’en tirer et de réussir sur l’année sa période de reproduction. Parmi les colombidés, signalons la présence de plus en plus régulière de Pigeons colombins en période de reproduction en différents points du département (par noyaux de populations), cette espèce utilise des cavités pour faire son nid (trous d’arbres ou dans les bâtiments), elle bénéficie dans les massifs forestiers des loges creusées par le Pic noir (lui aussi en augmentation dans le département). Pour les deux espèces de Tourterelles, la situation est bien différente : Le cas de la Tourterelle turque est similaire à celui du Pigeon ramier, malgré la forte prédation sur l’espèce, celle-ci se porte bien avec un bon succès reproducteur. Pour la Tourterelle des bois, notre département héberge un des plus forts noyaux de populations du territoire national. La dizaine de nids suivis (même si ils ont pour la plupart réussit) n’est pas suffisante pour tirer des enseignements, mais nous avons eu le plaisir de voir encore de beaux rassemblements d’oiseaux avec une majorité de jeunes ce qui est bon signe pour le succès

reproducteur. Toutefois ces rassemblements post nuptiaux sont sans commune mesure à ce que nous pouvions voir par le passé et la baisse des populations est inquiétante. Pour la reproduction de cette espèce, rappelons l’importance de la végétation arbustive dans nos haies bocagères, malheureusement tout le monde peut constater sur le terrain que les haies avec une végétation arbustive développée sont de plus en plus rares. C’est d’ailleurs peut être pour cette raison que certains nids se trouvent de plus en plus dans les haies autour des habitations ? La Caille des blés Cette espèce fait l’objet d’un programme d’étude du Réseau national ONCFS/FNC/FDC Oiseaux de Passage auquel nous participons activement. Ce suivi a permis de constater un bon niveau de reproducteurs (présence de mâles chanteurs) dans le Sud-Vendée et cette présence est stable sur ces dernières années. Par contre, dans le bocage vendéen (tout du moins sur les sites suivis d’une année sur l’autre), la présence de mâles chanteurs était cette année nettement plus faible. Le succès reproducteur semble lui aussi faible avec peu de cailleteaux observés au cours des différentes récoltes (toujours les conditions météos du printemps…). Les Grands Turdidés (Grives et Merle noir), l’Alouette des champs Les populations nicheuses de Grives musiciennes, Grives draines et de Merles noirs sont communes en Vendée et semblent se maintenir à un bon niveau, ce qui n’est pas le cas pour l’Alouette des champs malgré qu’elle soit encore commune dans le Sud-Vendée. Nous n’avons pas d’indicateur objectif sur le succès reproducteur dans notre département pour ces espèces, toutefois rappelons que des suivis sont réalisés sur les effectifs nicheurs et hivernants dans le cadre du Réseau national ONCFS/FNC/FDC Oiseaux de Passage. /H &KDVVHXU 9HQGpHQ

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Point sur l’ouverture Comme chaque année les populations locales de Pigeon ramier s’adaptent vite à la pression de chasse et celle-ci savent trouver les zones peu ou non chassées. Les jeunes oiseaux alimentent principalement les premiers tableaux de chasse surtout où les sites de gagnage sont importants. Les tourterelles des bois et la Caille des blés sont vites parties en migration, pour cette dernière espèce, la sécheresse estivale n’a pas favorisé le maintien de l’espèce. Ceci est très fortement accentué par la disparition des chaumes de céréales, même les chaumes de tournesol étaient, cette saison, peu attrayantes pour l’espèce avec l’absence de végétation. A l’heure où nous écrivons ces lignes (début octobre) les premiers passages de Grives musicienne sont enregistrés avec déjà la présence de quelques Grives mauvis ! Par ailleurs et pour votre information, l’équipe de l’ONCFS travaillant sur les colombidés a cette année, une nouvelle fois, équipé plusieurs Tourterelles des bois de Balise Argos, vous pouvez suivent leurs périples migratoires et hivernales sur le site internet www.turledoveresearch.com, à vos écrans…

Le grand gibier Point sur la saison qui s’annonce La reproduction du chevreuil semble meilleure que ces dernières années avec beaucoup d’observations de chevrettes avec deux jeunes. Les 3251 attributions pour la saison à venir montrant de suivre l’évolution des populations qui est « positive » principalement en dehors des grands massifs forestiers. Malgré tout, nous enregistrons « un tassement » des populations dans certains secteurs du département et il convient dans les zones bien pourvues de rechercher un « équilibre faune-flore». Le nombre de demandeurs de plan de chasse chevreuil étant très important, la répartition est toujours très complexe entre tous les territoires. Pour le cerf, les prélèvements de mâles ont été plus importants ces dernières saisons. Le comptage de mars 2016 a confirmé cette tendance, la population de femelles et jeunes semble en légère progression. Les attributions globales doivent permettent de contenir la population. Il faut être cependant très vigilant sur les animaux qui colonisent de nouvelles zones assez loin du massif mère : si des animaux sont observés régulièrement, il faut nous faire remonter l’information et envisager des demandes de plan de chasse en conséquence. La constitution de groupement parait être une solution pour ces animaux qui utilisent de vastes territoires. Les prélèvements de sanglier sont en augmentation avec 1420 animaux prélevés en 2015/2016. Il y a toujours des fluctuations entre les diverses saisons de chasse sur les différents massifs vendéens mais globalement l’espèce se retrouve dans de nombreuses zones du département. Comme pour le chevreuil on rencontre de plus en plus d’animaux en dehors des zones boisées. Il faut donc utiliser l’ensemble

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Point sur l’ouverture de la chasse de la période de chasse pour intervenir dès qu’il le faut dans les cultures, c’est ce qui a été fait et c’est une très bonne chose en ce début de saison avec un nombre record de battues déclarées malgré les mauvaises conditions de chasse liées à la sècheresse. Au 3 octobre nous sommes à 184 prélèvements enregistrés contre 190 en 2015 à la même date, nous sommes donc sur les mêmes bases.

localisés notamment à proximité des villages et habitations. L’espèce continue de souffrir. LE LIEVRE Depuis la saison de chasse 2011/2012 où 14600 lièvres ont été prélevés dans le cadre du plan de chasse, les populations de lièvre ont fortement diminué, la saison dernière les prélèvements n’étaient plus que de 8300 lièvres. Malheureusement, les suivis des populations réalisées l’hiver dernier ont indiqué une nouvelle baisse des populations sur la plupart des communes. Ces mauvais résultats ont eu comme conséquence une nouvelle baisse des attributions globalement (de 20% par rapport à 2015/2016) mais surtout un plan de chasse « zéro » sur 112 communes. La sécheresse de cet été rend difficile l’appréciation actuelle de la situation des populations. Mais il semblerait que l’espèce rencontre encore des difficultés. LES PERDRIX, LE FAISAN

Le petit gibier La reproduction Pour le petit gibier, c’est malheureusement simple à résumer : le printemps froid et très pluvieux a été catastrophique pour la plupart des espèces mais surtout pour les oiseaux nichant au sol. Ces mauvaises conditions climatiques n’ont donc pas arrangé une situation déjà préoccupante du petit gibier.

LE LAPIN Chaque année, on constate une diminution des populations sur la plupart de nos territoires. L’année 2016 suit malheureusement cette tendance. On retrouve toujours les mêmes explications avec la poursuite de la dégradation de nos milieux ainsi que l’impact des maladies. Des foyers de VHD ont été diagnostiqués par les analyses sanitaires, des épizooties de myxomatose ont également été rencontrées. On retrouve quelques noyaux de populations bien

Ce sont bien ces espèces qui ont connu les problèmes les plus importants. Les fortes pluies qui se sont étalées jusqu’à fin juin en sont la principale raison. La plupart des couvées ont été détruites. On observe donc très peu de compagnies avec seulement quelques jeunes ou des deuxièmes nichées tout aussi réduites (portés de recoquetage). Bien sûr, la mauvaise qualité des milieux et l’impact de la prédation sont toujours aussi forts et ont aussi contribué à cette situation critique, à tel point que même avec des conditions climatiques favorables en période de reproduction, il n’est pas sûr que la situation du petit gibier connaisse une embellie ! Remarques générales : C’est loin d’être une consolation mais la situation est la même pour le petit gibier un peu partout en France et est peut-être même encore plus catastrophique dans la partie nord de la France qui a subit de plein fouet les aléas climatiques.

Vincent ROTUREAU Cyril MERLET Frédéric LAFONTAINE Pascal BONNIN Service Technique

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La maladie de Lyme des précautions à prendre à la chasse…

La maladie de Lyme explose en France, « il y a urgence ! ». C’est le cri d’alarme de 100 médecins à la Ministre de la Santé.

La maladie de Lyme, Borréliose, Borréliose de Lyme ou encore maladie du chasseur et du promeneur est considérée comme une maladie bactérienne. Il s’agit d’une maladie présente à l’échelle mondiale, elle est pourtant méconnue et difficilement décelable par les médecins, bien que répertoriée et diagnostiquée à travers différents pays et états de notre terre. Une tique porteuse de la bactérie va transmettre la maladie par morsure à l’homme ou à l’animal qui croisera son chemin. Malheureusement, cette maladie est difficilement identifiable. Chaque patient atteint pourra constater une évolution différente de la maladie. Elle est réputée pour atteindre le corps dans son ensemble : organes, tissus, système lymphatique, muscles, cerveau… Les symptômes peuvent être plus développés et plus variés chez certaines personnes.

Une tique bien accrochée

Jusqu’alors la maladie se distingue en 3 stades évolutifs et chroniques. Si la maladie est décelée dans les 2 premiers mois, on parle alors de stade 1, entre 2 mois et 12 mois on parle alors de stade 2 et au-delà on parle du stade 3, le stade le plus critique. Dans un premier temps, une tique qui mord, le fait avec délicatesse. Sa morsure est indolore donc difficile pour certaines personnes de s’en apercevoir tout de suite après la morsure, surtout si la tique est bien cachée. Ensuite, il faut savoir que plus la tique reste accrochée, plus la bactérie qu’elle transmet devient dangereuse. Notez également qu’une tique va se laisser tomber et lâcher son hôte /H &KDVVHXU 9HQGpHQ

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lorsqu’elle sera gorgée de sang. Vous pourriez donc ne jamais vous apercevoir que vous avez été mordu par une tique. Nous vous rappelons que toutes les tiques ne sont pas forcément porteuses de la bactérie et qu’elles ne sont donc pas toutes susceptibles de vous transmettre la maladie. Si vous vous êtes promené dans les bois, en campagne, dans un jardin humide et/ou rempli de feuilles mortes, il faudra vous montrer vigilant. Inspectez-vous de la tête aux pieds dès votre retour. Si vous vous retirez une tique, soyez attentifs durant les jours qui suivent la piqûre. Si vous décelez chez vous une auréole autour de la morsure et que vous vous sentez fiévreux, il est inutile d’attendre plus longtemps pour consulter votre médecin. Il ne tardera pas à vous prendre en charge et vous administrer les antibiotiques nécessaires. Attention : L’auréole n’apparaît que dans 50% des cas tandis que l’état grippal est présent dans 100% des cas. Il faut donc consulter assez rapidement après les premiers symptômes. En résumé, si vous êtes allé dans un endroit propice aux tiques et que dans les 10 jours vous avez : • Oui ou non une tique accrochée à vous, • Oui ou non une auréole, • Un état fébrile ressemblant à une grippe, • Maux de tête, forte fatigue, douleurs articulaires…


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La maladie de Lyme

LA MALADIE DE LYME Vec te

Maux de tête Rendez-vous chez votre médecin en lui précisant que vous êtes allé dans un bois ou une forêt et qu’il serait possible qu’une tique soit à l’origine de vos symptômes. Votre docteur n’hésitera pas à vous traiter par les mêmes antibiotiques que si vous aviez eu une auréole, une morsure et de la fièvre. Il pourra également vous faire passer des tests sérologiques dans les semaines suivantes afin de démontrer si la bactérie est présente ou non.

Les symptômes La maladie s’étant propagée dans tout l’organisme, les symptômes peuvent être variés et multiples, les plus fréquents à ce stade de la maladie sont les suivants : • Si vous aviez une rougeur, au-delà d’un mois ½, elle aura eu tendance à grossir et se transformer en érythème migrant. • Courbatures ou douleurs dans les bras, les jambes, la nuque et le dos.

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Bactérie Borrelia

Prévention, quelques petits gestes simples suffisent Alors déjà, on va commencer par faire attention lorsque l’on est dans une zone à risque comme les forêts et la campagne. Vous

pourrez trouver en pharmacie des kits pour extraire les tiques, avec lequel vous pourrez « dévisser » la tique dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. N’appuyez en aucun cas sur la tique, sous peine de lui faire recracher votre sang, après l’avoir infecté. Tant pis pour votre sang.

• Inflammations articulaires faisant penser à une arthrite, ou douleurs aux tendons faisant penser à des tendinites. • Douleurs à la mastication, dans les mâchoires, les dents et également douleurs à l’intérieur des oreilles. • Changement soudain de vue, troubles oculaires inexpliqués. • Troubles du sommeil, suée nocturne, insomnie. • Fatigue générale, impossibilité ou incapacité de réaliser des efforts physiques. • Battements de cœur irréguliers sur cœur sain.

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Femelle engorgé

MALADIE DE LYME et cycle de vie des Mâles et Femelles TIQUES

1 La tique femelle pond des œufs sur le terrain

La maladie de Lyme est une infection causée par une spirochète bactérienne, Borrelia burgdorferi qui se propage par la tique à pattes noires (Ixodes scapularis)

Femelle Adulte

Les animaux et les humains mordus par des tiques et montrent des marques rouges circulaires,

Larve Femelle

le signal de la maladie de lyme

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Les adultes à huit pattes se nourrissent et s'accouplent sur un plus grand mammifère comme le bétail ou les animaux de compagnie, puis tombent sur le sol. Le tique mâle adulte meurt par la suite et la femelle adulte développe ses œufs

La larve à six pattes se nourrit de petits mammifères, puis tombe à l’âge adulte et mue

Larve Mâle Mâle Adulte

3 La nymphe à huit pattes se nourrit de petits mammifères à l’âge adulte et mue

Nymphe Mâle

Info de dernière minute : Maladie de Lyme : un « plan national » pour « améliorer » la prise en charge… Ce plan comprend notamment le développement de nouveaux tests de diagnostic, une meilleure formation des médecins ou encore une information du public des dangers liés aux tiques. Ce plan vise à éviter le sentiment d’abandon et l’errance thérapeutique auxquels sont confrontés des malades de Lyme. Le plan prévoit également de «généraliser la surveillance épidémiologique», car aujourd’hui on ne connaît pas précisément la fréquence de la maladie dans la population française, mais aussi d’informer les promeneurs en forêt et de mieux former les professionnels de santé comme les médecins généralistes. La prise en charge des patients sera uniformisée, avec la mise en place d’un protocole national de diagnostic et de soin et la désignation de centres spécialisés dans chaque région.

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Nymphe Femelle

Ou sinon, vous pouvez l’enduire d’huile d’olive pour la faire sécher, et ce plusieurs fois par jour, et en abondance. En général, elles meurent asphyxiées et tombent, c’est sans douleur. Mais plus long, c’est pourquoi il vaut mieux préfèrer la bonne vieille solution !

Conclusion Il semble que le réchauffement climatique et la déforestation soient les principaux responsables de la progression de la maladie. Par ailleurs, la fragmentation de l’habitat forestier qui empêche l’effet de dilution de la bactérie Borrellia burgdorferi et la forte augmentation de la grande faune dans nos forêts ont fourni un terrain propice au développement des tiques qui se rabattent alors sur les petits mammifères (chiens, chats, rongeurs...) beaucoup plus favorables au développement d’agents pathogènes. Les forêts périurbaines constituent des espaces problématiques, en raison de la concentration humaine et des risques accrus de propagation de la maladie.

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Faire une inspection poussée du corps à chaque retour de forêt. Les tiques aiment se positionner sur les endroits chauds et humides donc ne négligez pas l’inspection des parties les plus intimes et regardez bien dans les endroits incongrus comme le trou... des oreilles. Ensuite, retirez-la ou les tiques avec calme et précautions, en suivant la méthode du tire-tiques et notez dans un agenda, la date et l’emplacement de la tique pour effectuer un suivi si nécessaire. Enfin, n’hésitez pas à insister auprès de votre médecin pour un petit dépistage sanguin. Cyril MOREAU Directeur


La règlementation sur le piégeage évolue L’arrêté ministériel du 28 juin 2016 a modifié l’arrêté ministériel du 29 janvier 2007 fixant les dispositions relatives au piégeage des animaux classés nuisibles. Les articles suivants ont été modifiés comme suit : Article 11 concernant la déclaration des opérations de piégeage

« La déclaration en mairie est désormais valable trois ans à compter de la date de visa par le maire de la commune où est pratiqué le piégeage. En cas de changement dans les informations figurant dans la

déclaration, le déclarant fait viser par le maire la déclaration actualisée qui annule et remplace la déclaration précédente. Le maire en fait publier un exemplaire à l’emplacement réservé aux affichages officiels et en remet un au déclarant, qui doit le présenter à toute demande des agents chargés de la police de la chasse. »

« Toutefois, le piégeur peut utiliser un dispositif de contrôle à distance, tel qu’une balise électronique, lui permettant de constater si le piège a capturé ou non un animal. Ce dispositif doit permettre d’enregistrer la date et l’heure d’activation du piège qui en est équipé.

Article 13 concernant la visite des pièges

Lorsque ce dispositif n’est pas opérationnel, les modalités définies au premier alinéa du présent article s’appliquent par défaut.

« Tous les pièges doivent être visités le matin au plus tard à midi, par le piégeur… » …

Lorsque ce dispositif est opérationnel sur un piège de catégorie 1, 3 ou 4 de l’article 2 :

Cage de première catégorie équipée de la gaboulette

¹ Si l’activation du piège équipé a lieu la nuit, la visite doit intervenir au plus tard dans les deux heures qui suivent le lever du soleil. ¹ Si l’activation du piège équipé a lieu après le lever du soleil, la visite doit intervenir au plus tard dans les 5 heures suivant l’activation de ce piège. » Cyril MOREAU Directeur

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5qJOHPHQWDWLRQ Sort de l’animal sauvage en cas de collision

Michel ARNOULT Avocat au Barreau de Tours (Spécialiste en Droit Rural)

Le sort de l’animal sauvage en cas de collision entre un véhicule et un grand gibier Le développement du grand gibier et celui de la circulation automobile ont multiplié les collisions entre véhicules routiers et les grands animaux sauvages. Dans de nombreux cas, l’ampleur des dommages conduit les victimes de ce type d’accident à rechercher la responsabilité d’un tiers ou tout simplement à se faire indemniser des dégâts que leur véhicule a subis.

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si le gibier est géré par une personne qui peut être détentrice du fond d’où l’animal provient (notamment en cas de lâcher de gibier, ce qui d’ailleurs est très rare pour les grands animaux), ou bien encore pour les organisateurs d’une action de chasse principalement lorsque l’animal est poursuivi sans que soient respectées les formalités essentielles de prévention et signalisation de la chasse en cours.

En effet, même si un automobiliste doit toujours conduire avec prudence (d’autant plus que certaines parties du territoire sont très giboyeuses et signalées par des panneaux comme tel), ce type d’accident n’est pas rare.

Il reste qu’au-delà de la responsabilité à l’origine des collisions qui peut être éventuellement être recherchée, se pose la question du sort de l’animal à l’origine de l’accident.

L’animal sauvage est un « res-nullius » et n’a donc aucun maître et n’appartient à personne.

En effet, celui-ci sort rarement indemne de la collision.

La recherche de la responsabilité à un auteur déterminé est donc quasiment impossible, sauf

Des dispositions du Code de l’Environnement régissent ce cas d’espèce.

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Sort de l’animal sauvage en cas de collision En effet, l’article L 424-9 du Code de l’Environnement précise « Le grand gibier tué accidentellement ou en tout temps à la suite d’une collision avec un véhicule automobile peut être transporté sous réserve que le conducteur en ait préalablement prévenu les services de la Gendarmerie Nationale ou de la Police Nationale. Toute cession de ce gibier est interdite. » Ainsi le conducteur du véhicule pourra conserver l’animal s’il le souhaite mais en aucun cas, il ne pourra en faire un quelconque commerce. Reste que si la volonté du conducteur n’est pas de transporter l’animal, il lui appartiendra de prévenir les Services Municipaux de la ville où la collision s’est réalisée pour que ceux-ci prennent toutes les dispositions nécessaires au ramassage de l’animal en prévenant une société d’équarrissage.

Si l’animal n’est que blessé, il appartient alors au Maire ou aux Services Municipaux de prévenir une personne habilitée à euthanasier l’animal et ce pour deux raisons fondamentales : ¹ Stopper évidemment la souffrance du gibier lui-même. ¹ Préserver la sécurité publique puisque un gibier blessé peut être à l’origine d’un nouvel accident de la route ou autre puisqu’il sera le plus souvent en détresse. Quant aux dégâts que le véhicule pourra avoir subis, c’est un problème d’assurance et il faut bien vérifier sa police d’assurance pour connaître si celle-ci couvre ce risque très spécifique que représente ce type de collision.

Michel ARNOULT Avocat au Barreau de Tours (Spécialiste en Droit Rural)

Courtoisie FDC37

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5qJOHPHQWDWLRQ Ce que vous devez savoir

Fusil et carabine semi-automatiques

en toute sécurité

Les armes semi-automatiques connaissent un vif succès : 32 % des chasseurs les utilisent. Les futurs acquéreurs ou possesseurs d’armes semi-automatiques doivent avoir à l’esprit que ces armes imposent des contraintes particulières, parfois plus fastidieuses avant, pendant et après la chasse que d’autres. Mal utilisées, elles sont à l’origine de nombreux accidents (lire encadré). Ce qu’il faut savoir en 7 points :

1. Manipulation

Le bon positionnement pour le chargement et le déchargement d'une arme semiautomatique se fait en appuyant la plaque de couche de la crosse sur le haut de la cuisse, canon bien maintenu en direction du ciel.

2. Approvisionnement et chargement Après avoir approvisionné le magasin avec deux munitions, tirer la culasse en arrière afin de chambrer la deuxième, puis positionner la troisième munition dans le magasin.

3. Bretelle

Simple accessoire, la bretelle ne peut être utilisée sur une arme semi-automatique qu’hors action de chasse. L’arme est alors désapprovisionnée, déchargée et culasse ouverte.

UNE ARME SEMI-AUTOMATIQUE EST SÉCURISÉE

4. Port de l’arme

Le port de l’arme, en action de chasse, au poste comme en déplacement, se fait arme tenue à deux mains, canon vers le ciel.

5. Franchissement d’obstacle

Pour franchir un obstacle, ramasser une douille, attacher son chien… l’arme semiautomatique doit toujours être sécurisée : non approvisionnée, déchargée et culasse ouverte.

Réseau Sécurité à la chasse

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6. Transport

Le transport d’une arme semi-automatique dans un étui long se fait arme totalement dépourvue de munition, culasse ouverte et bloquée en arrière.

7. L’Oncfs met en garde sur l’implication des armes semi-automatiques dans les accidents de chasse - Tous accidents confondus : Saison 2014-2015 : 38 %. Sur les 5 dernières saisons : 36 %. La bretelle est à l’origine de 10 % d’entre eux. - Accidents mortels : Saison 2014-2015 : 65 %. Sur les 3 dernières saisons : 56 %.

© conception J. Bouchet-Oncfs/O. Buttin, photos O. Buttin / n° 477 de janvier 2016

QUAND SA CULASSE EST EN ARRIÈRE, QUE L’ARME EST NON CHARGÉE ET NON APPROVISIONNÉE


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Bilan des accidents de chasse

Bilan des accidents de chasse Saison 2015-2016 Communiqué de presse Paris, le 21 juin 2016, Comme chaque année, le réseau « Sécurité à la chasse » animé par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage a procédé à une analyse détaillée de la nature et des circonstances des accidents de chasse répertoriés entre le 1er juin 2015 et le 31 mai 2016. Le nombre total d’accidents de chasse relevés durant la saison 2015-2016 s’élève à 146, en progression par rapport à la saison précédente durant laquelle avaient été relevés 122 accidents. Si ce constat ne remet pas en cause la tendance baissière et continue du nombre d’accidents observée depuis près de 20 ans, il rappelle qu’en matière d’accidentologie, la vigilance doit rester de mise. 65% des accidents se produisent lors d’une chasse au grand gibier. 83% des victimes sont des chasseurs. Les armes basculantes sont impliquées dans 59% des accidents, suivies par les armes semi-automatiques (31%), les autres armes représentant 10% des accidents. Sur les 146 accidents relevés, 10 accidents mortels (14 durant la saison précédente) restent à déplorer dont trois auto-accidents. Deux non chasseurs figurent parmi les victimes. Le nombre d’accidents mortels reste toutefois en baisse continue depuis près de 20 ans et atteint le niveau le plus bas jamais enregistré. Les principales causes d’accidents mortels relevés en 2015-2016 sont : - Le tir sans identification, - Le tir en direction de la traque ou sans prise en compte de l’angle des 30 degrés, - L’absence de matérialisation de l’angle des 30 degrés, - Le départ intempestif sans gibier. Depuis plus de 15 ans et avec succès, le monde de la chasse s’est fortement investi dans la sécurité qui reste une priorité pour les fédérations départementales comme pour l’ONCFS. Les actions de sensibilisation des chasseurs, tant en matière de formation (notamment à l’examen du permis de chasser) que de communication ou de réglementation (dans le cadre des schémas départementaux de gestion cynégétique) se poursuivront dans les années à venir.

Contacts presse : • ONCFS – David GAILLARDON Téléphone : 01 44 15 10 44 david.gaillardon@oncfs.gouv.fr

• ONCFS – Roxane LEVERRIER Téléphone : 01 44 15 17 10 roxane.leverrier@oncfs.gouv.fr

• FNC – Christine ANDRE-MIGNON Téléphone : 01 41 09 65 10 candre@chasseurdefrance.com

Courtoisie FNC

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Surveiller les causes de mortalitĂŠ de la faune sauvage : Pour quoi faire ? Le rĂŠseau SAGIR La connaissance des maladies animales est d’une grande importance en matière de SantĂŠ publique : depuis 10 ans, la plupart des dernières ĂŠmergences de maladies virales humaines ont eu pour origine, vecteur ou reservoir les animaux, et on considère souvent que 80% des maladies humaines sont zoonotiques, c’est-Ă -dire transmises par les animaux. Or, si les animaux d’Êlevage ou de loisirs et de compagnie sont assez facilement suivis mĂŠdicalement, il en va tout autrement de la faune sauvage dont la surveillance est moins aisĂŠe‌ On sait par ailleurs que la prĂŠcocitĂŠ de dĂŠtection des maladies est souvent le meilleur moyen de contrĂ´ler leur ĂŠvolution. C’est la raison pour laquelle, la France a choisit d’intĂŠgrer la surveillance sanitaire de la faune sauvage dans le pĂŠrimètre de ses politiques publiques en ĂŠtablissant une convention tripartite entre le Ministère de O¡$JULFXOWXUH O¡2IĂ€FH 1DWLRQDO GH OD &KDVVH HW GH OD )DXQH 6DXYDJH et les FĂŠdĂŠrations DĂŠpartementale des Chasseurs. Le rĂŠseau national SAGIR de surveillance sanitaire de la faune sauvage est une illustration concrète et pratique de la volontĂŠ commune de ces 3 institutions de mieux connaĂŽtre la faune sauvage et de mieux surveiller les maladies qui peuvent la mettre en pĂŠril et constituer un danger pour l’Homme en gĂŠnĂŠral, et tous les intervenants du monde de la chasse en particulier.

Un rĂŠseau national de veille sanitaire dĂŠdiĂŠ Ă la faune sauvage

SAGIR est un rĂŠseau de surveillance ĂŠpidĂŠmiologique des oiseaux et des mammifères sauvages terrestres en France qui existe depuis 1986. Les objectifs du rĂŠseau SAGIR sont : • de dĂŠtecter prĂŠcocement l’apparition de maladies nouvelles pour la faune sauvage ; • de dĂŠtecter les agents pathogènes transmissibles Ă l’homme et/ou partagĂŠs par la faune sauvage et les animaux domestiques ; • de surveiller les effets aigus non intentionnels de l’utilisation agricole des produits /H &KDVVHXU 9HQGpHQ

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phytopharmaceutiques sur les oiseaux et mammifères sauvages ; • de caractĂŠriser dans le temps et dans l’espace les maladies des oiseaux et des mammifères sauvages Ă enjeu pour la santĂŠ des populations. L’acquisition de ces donnĂŠes est fondamentale pour les gestionnaires cynĂŠgĂŠtiques ainsi que pour les ĂŠvaluateurs et les gestionnaires du risque. Pour assurer cette surveillance ĂŠpidĂŠmiologique, le rĂŠseau SAGIR s’appuie sur la dĂŠtection de la mortalitĂŠ des oiseaux et des mammifères sauvages et la dĂŠtermination de son ĂŠtiologie.


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Réseau SAGIR

Une autopsie de lièvre réalisée au LEAV85

La surveillance repose sur un réseau d’observateurs de terrain, principalement des chasseurs, des techniciens des Fédérations Départementales des Chasseurs et des agents de l’ONCFS. Ces observateurs sont coordonnés par deux interlocuteurs techniques spécialisés dans chaque département, l’un de la Fédération Départementale des Chasseurs et l’autre de l’ONCFS.

Par ailleurs, au-delà des 3 institutions socles, le réseau SAGIR est également un réseau collaboratif de surveillance épidémiologique de la faune sauvage associant d’autres partenaires scientifiques et techniques :

Les animaux sauvages trouvés morts ou malades sont transportés par des personnes qui disposent d’une autorisation spéciale du Ministère en charge de l’Environnement jusqu’au laboratoire départemental d’analyses vétérinaires où est réalisé le diagnostic. Certaines analyses particulières sont effectuées par des laboratoires spécialisés qui viennent en appui aux laboratoires de proximité. L’ensemble des résultats est intégré dans une base de données nationale. Les coûts du réseau SAGIR incombent principalement aux Fédérations Départementales des Chasseurs et à l’ONCFS.

• ONIRIS : École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation Nantes Atlantique, MFR de Mondy Ecole de la Nature

(Voir Annexe 1 page suivante)

• ADILVA : Association française des directeurs et cadres de laboratoires vétérinaires publics d’analyses • ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire Logo du réseau SAGIR

• Université de Reims Champagne-Ardenne • VetAgro Sup - Campus vétérinaire de Lyon Laboratoire de toxicologie • Vet Diagnostics d’anatomopathologie

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Laboratoire

En résumé, SAGIR apparaît être un réseau participatif, réactif, opérationnel, maillant tout le territoire national, performant comme système, sentinelle pour déceler les phénomènes anormaux au sein de la faune sauvage.

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Annexe 1 : Schéma SAGIR

Les analyses de Laboratoire : une étape indispensable dans la veille sanitaire

La collecte des cadavres d’animaux sauvages est assurée par un interlocuteur désigné par le réseau SAGIR (ITD : Interlocuteur technique départemental) selon une procédure établie dans un guide, et qui détaille notamment les cas de figure correspondants à la découverte du cadavre : découvertes fortuites, questionnements sur des lésions observées lors d’éviscération du gibier de chasse ou dans le cas d’études ciblées. Elle donne lieu au renseignement d’une fiche à identifiant unique : la fiche SAGIR qui accompagne le prélèvement au Laboratoire de l’Environnement et de l’Alimentation de la Vendée (LEAV), à La Roche-sur-Yon, où sont effectués chaque année une soixantaine d’autopsies de gibier.

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(Annexe 2 - Voir ci-dessous) Annexe 2 modèle de fiche SAGIR


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Réseau SAGIR

La reception du cadavre donne également lieu à une appréciation des analyses à prévoir pour tenter d’élucider l’origine du décès. A ce stade, toutes les informations sur le site et les circonstances de la découverte du cadavre peuvent être importantes (voir Témoignage). L’utilisation de la photographie peut aujourd’hui, grâce au Smartphone, permettre de repérer des indices qui seront importants pour le rapport d’autopsie et l’interprétation des lésions ou des résultats du laboratoire, un peu comme sur une « scène de crime »…. Par ailleurs, une des particularités des analyses sur la faune sauvage est que le cadavre répond rarement aux critères théoriques d’un examen nécropsique réalisé dans les meilleures conditions (fraicheur du cadavre, conservation intact, représentativité,…).Tous ces paramétres doivent être décrits dés la découverte du cadavre car ils peuvent interférer avec le diagnostic final. Les étapes de déroulement de l’autopsie d’un cadavre d’animaux sauvages sont très standardisés au LEAV, pour n’omettre aucune information : - détermination de l’espèce, du sexe et de l’âge approximatif, - pesée et appréciation de l’état corporel d’engraissement (permettant notamment d’apprécier l’impact d’une dose toxique ingérée), - examen externe destiné à identifier des lésions ou indices (saignements, factures, impacts de tir, parasites externes..), - dépouillement pour visualiser des lésions masquées par les poils ou les plumes, - ouverture systématique des grandes cavités (boîte crannienne, thoracique et abdominale) et inspection des organes, - prélèvements de tissus ou d’organes selon les

lésions pour analyses ultérieures telles que la bactériologie, la toxicologie ou la recherche de virus. L’examen nécropsique est systématiquement conclu par un rapport d’analyse validé sous contrôle d’un vétérinaire, centralisant éventuellement les analyses complémentaires, et comportant des photographies significatives des lésions. Les destinataires du rapport sont la Fédération Départementales des Chasseurs ainsi que l’ONCFS. Une centralisation informatique standardisée est en cours de mise en place (système Epifaune) pour faciliter l’exploitation statistique des données nationales centralisées par SAGIR (voir schéma quelques chiffres). Chaque rapport d’autopsie comprend une conclusion qui décrit en détail les rubriques suivantes qui éclairent le diagnostic de la mort ou des lésions du cadavre : - causes définitives de la mort (exemple : sacrifice, collision, entérotoxémie,..), - processus pathologique principal (exp : entérite ou infections pulmonaires), - processus accessoires (exp : parasitisme intestinal), - découvertes d’autopsie (exp : gestation,..). Par l’intermédiaire du Laboratoire de l’Environnement et de l’Alimentation de la Vendée, le Conseil Départemental s’implique au côtés des professionnels de la chasse dans la surveillance sanitaire du gibier, pour une meilleure santé des animaux… et des chasseurs.

LE RÉSEAU

SAGIR EN CHIFFRES (2009) • Plus de 40 ans de savoir-faire • Plus d’1 million d’observateurs potentiels • 185 ITD • 79 laboratoires d’analyses départementaux • 1 département d’outre-mer • 1,2 million d’euros de budget (2007) • 60 000 cas enregistrés • 211 espèces • 116 600 analyses 10 000 analyses toxicologiques 45 000 analyses bactériologiques 52 000 analyses parasitologiques 9 000 analyses virologiques 600 analyses mycologiques • 750 agents pathogènes (infectieux, toxiques, mécaniques) identifiés. Source : ONCFS – Guide ITD SAGIR

Philippe NICOLLET Directeur LEAV85

Saisie d’une fiche SAGIR /H &KDVVHXU 9HQGpHQ

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Annexe : Schéma des étapes de l’examen nécropsique

Source Vade Mecum SAGIR 2016

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Réseau SAGIR

TÉMOIGNAGES Un exemple de diagnostic éclairé par la photographie…

chevreuil, la FDCV nous fait parvenir un brocard mort pour un protocole de recherche (autopsie avec analyses). L’animal est en bon état corporel (26 kg), bien conservé et sans lésions apparentes.

« Cas chevreuil avec encéphalite » La photographie, une aide précieuse dans le cadre du SAGIR

Si l’autopsie est une étape déterminante dans le schéma de surveillance de la faune sauvage, la fiche SAGIR qui suit le prélèvement, avec ses nombreux renseignements l’est tout autant. Il existe cependant d’autres moyens complémentaires d’information riches d’intérêts : explications. Dans le cadre d’un suivi normal, suite à une mortalité de

La feuille de renseignement nous donne peu de pistes. Aucune anomalie ou explications plausibles n’ont été observées et relevées par l’agent qui a prélevé l’animal si ce n’est : présence de bave ! Exceptionnellement des photos sont jointes au dossier. Celles-ci ont été prises par un chasseur qui avait observé ce chevreuil ayant une attitude anormale. Utilisant son téléphone (ou Smartphone) notre découvreur fait ses clichés. Rapidement le cervidé meurt, la Fédération des Chasseurs prend en charge le chevreuil, crée un dossier Photo de l’animal en situation

SAGIR, complète avec les photos et nous envoie le tout. Le tableau lésionnel suite à l’autopsie est le suivant : - Présence de liquide pleural non inflammatoire. - Bol alimentaire réduit (39 noyaux de prunes sont comptés dans l’estomac !). - Congestion intestinale localisée. - Une atrophie pulmonaire sévère est observée. - Cardiomégalie hypertrophique modérée (épaississement anormal du myocarde). - Splénomégalie (hypertrophie de la rate). Quand vous réalisez une autopsie il est important d’être imprégné de la situation dans laquelle pouvait être l’animal avant et au moment de sa mort. Déjà, à ce stade de l’analyse, vous commencez à élaborer des pistes et hypothèses sans vous enfermer dans une probabilité parfois trop évidente. Résumons la situation : problème d’atrophie pulmonaire sans lésions significatives, donc cet animal ne se déplace plus ou peu depuis un moment ! La congestion intestinale : les 39 noyaux de prunes sont peut-être l’explication, (vérifier la toxicité…) ? La cardiomégalie et la splénomégalie : peut-être un problème infectieux ou viral sous-jacent mais, sans autres marquages lésionnels…Autant dire peu de choses ou rien de bien construit comme souvent dans ce cas. A l’ouverture de la boite crânienne, nous évoquons les photos montrant un animal visiblement atteint de troubles de l’équilibre et de la vision (Absence de fuite). La recherche sera fructueuse car un abcès recouvre l’encéphale avec des prolongations sous la voûte pariétale. L’attitude du chevreuil sur les photos, trouve sans doute là sont explication. Compte rendu final : Infection cérébrale de type méningite à l’origine des troubles locomoteurs. Des traumatismes sur les bois peuvent-être à l’origine des abcès (Les photos avaient vu juste).

Etude du prélèvement

Jacques FAVREAU Technicien LDAV85 /H &KDVVHXU 9HQGpHQ

21 N o v e m bre 2 0 1 6 - N ° 8 8


FINLANDE

SUEDE

grand cormoran vanneau huppé

bécasse des bois canard colvert grand cormoran chevalier gambette *1: Bécassine des marais Caille des blés Etourneau sansonnet Grive musicienne Milan royal Vanneau huppé

grand cormoran guillemot de troïl macareux m acareux reux euxx moine moin n

RUSSIE bécasse des bois ggrand ran and co cormoran r o ora ran an n

pluvier doré sarcellee d’hi d’hiver hiver verr vanneau eau hupp huppé pp péé

bécassine é i des d marai m marais iiss cigogne blanche roitelet huppé rouge gorge

*1

bécassine des marais

POLOGNE bécassine des marais

BIELORUSSIE

bécassine bécassin bécas é assine écassine sssine si e d des es es marais raiis vanneau annea eau huppé péé

ffuligul uligule u igule gule l morillo morillon rillon i

caille des blés sarcelle d’hiver

vvanneau anneeau huppé huppé pé

mouette rieusee caille des blés bécasse des bois

Rappels pratiques Nous rappelons à toute personne qui prélève ou qui trouve un oiseau bagué que pour permettre les recherches et connaitre son origine, il convient de récupérer la bague, de l’aplatir et de la scotcher sur une feuille (pour éviter toute perte), de retranscrire les inscriptions mentionnées sur la bague et de la transmettre à la Fédération. Il est très important de compléter avec les renseignements suivants : la date du prélèvement ou de la découverte, le lieu précis, l’espèce, et toutes informations complémentaires que vous pourrez apporter comme le sexe, l’âge, le poids… Il n’est pas inutile de conserver une copie de ces informations. Enfin sachez que le délai de réponse peut être assez long en fonction du pays de baguage de l’oiseau. Dès que nous avons les résultats ceux-ci sont envoyés à l’informateur concerné.

/H &KDVVHXU 9HQGpHQ

Légende : bagué en Vendée / repris hors Vendée bagué hors Vendée / repris en Vendée

L’épaisseur du trait indique un nombre de données + ou - important

Reprises de bagues Nous avons centralisé 97 nouvelles données de reprises (ou contrôles) de bagues depuis notre dernier article sur le sujet dans le Chasseur Vendéen n°80 de novembre 2014. Ces données nous sont fournies par des chasseurs ou particuliers, qu’ils en soient tous vivement remerciés. En retour, le Centre de Recherches sur la Biologie des Populations d’Oiseaux (CRBPO) du Muséum National d’Histoires Naturelles nous fournit les informations sur l’origine et le baguage de l’oiseau. Dans certains cas, il s’agit de programmes de baguage de l’ONCFS auxquels nous participons (Colombidés, Bécassines, Bécasse des bois, Caille des blés…). Pascal BONNIN Responsable du Service Technique 22 No vem bre 2016 - N°88

Info de dernière minute Nous réfléchissons à la mise en ligne d’une base de données reprenant l’historique des reprises de bagues depuis le début de la collecte. Affaire à suivre…


7HFKQLTXH

Plan de chasse

Plan de chasse Grand Gibier Bilan de la saison 2015-2016 MASSIFS ET UNITÉS DE GESTION

CHEVREUIL

SANGLIER

CERF

La diffusion de ces informations sur la gestion

A

R

A

R

A

R

011 - Mervent Est

162

134

167

98

40

30

012 - Mervent Ouest

156

154

122

90

22

14

013 - Vieilles Verries

201

186

109

73

-

-

répond à une demande

021 - Pays Yonnais

349

337

183

121

-

-

exprimée par certains

031 - Les Moulins

92

88

53

24

-

-

032 - Les Trois Forêts

183

163

111

75

-

-

d’Administration

041 - La Sèvre

80

77

63

45

-

-

de la Fédération de s’en tenir

042 - Montaigu

40

39

25

17

-

-

aux données par massif grand

051 - Graslas

101

100

24

5

052 - La Boulogne

50

50

19

15

-

-

061 - Challans Nord

158

153

116

85

-

-

062 - Challans Centre

290

272

153

93

-

-

063 - Challans Sud

272

253

107

68

-

-

071 - Pays de Monts

83

82

59

51

-

-

081 - Pays des Olonnes

120

104

172

144

-

-

091 - Talmont

191

174

291

196

-

-

092 - Saint-Vincent

165

159

214

122

-

-

093 - Longeville

64

56

88

61

-

-

101 - Luçonnais

196

180

56

29

-

-

102 - Marais Mouillé

144

142

41

8

-

-

TOTAL DEPARTEMENT

3097

2903

2173

1420

62

44

42

61 71

62

Carte des massifs grand gibier

93

dans le cadre des plans de chasse

adhérents et est conforme à la décision du Conseil

gibier et unités de gestion.

A : Attributions R : Réalisations

41

52 51

63 21 81 92 91

3 (enclos) 3 (enclos)

du grand gibier et du lièvre

32 13

31 12

101

11

102 /H &KDVVHXU 9HQGpHQ

23 N o v e m bre 2 0 1 6 - N ° 8 8


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Binome (chasseur et chien) sous l’oeil du juge

Rencontres Saint-Hubert

Une épreuve de chasse populaire à la portée de tous les chasseurs. Chaque chasseur accompagné de son chien effectue un parcours de chasse pratique durant lequel l’examinateur apprécie, la sécurité, la technique de chasse, la conduite du chien, les connaissances cynégétiques et cynophiles du maître, la sportivité ainsi que l’adresse, lors du tir du chasseur.

Les Rencontres Saint-Hubert

Les Rencontres Saint-Hubert se sont déroulées le samedi 8 octobre 2016 sur le territoire de chasse de BouilléCourdault, Oulmes, sous un beau soleil d’automne. 25 chiens étaient inscrits.

Les organisateurs et les concurrents de l’édition 2016. Christian ANCELIN avec son griffon Korthals ILKA qui ont été sélectionnés pour la Finale Régionale,

Résultats : • Dans la catégorie « chasseurs chiens d’arrêts », 3 couples homme/chien se sont distingués : Guy RENOUX avec HUCKA, Christian ANCELIN avec ILKA, Wilfried POUPEAU avec CANELLE. Après le barrage, c’est

• Dans la catégorie « chien d’arrêt trialisant » c’est Alain BUCQUET avec son setter anglais GREEZE qui a été sélectionné. • Dans la catégorie « spaniel trialisant » c’est Jean-Marcel RIVIERE avec son cocker anglais INDIANA qui a été sélectionné.

Je souhaite bonne chance à tous les sélectionnés pour la Finale Régionale du 19 Novembre à Saint-Cyr-du-Bailleul (Manche 50).

Les concurrents ont donné le meilleur d’euxmêmes avec leur chien et ont pu montrer que le binôme homme/chien est incontournable dans l’exercice de la chasse.

Je remercie toutes les personnes qui m’ont soutenu en particulier Jeanine et Joël DUBOIS dans cette nouvelle aventure ainsi que la Présidente de la Société de chasse, Marie AZZOPARDI et toute son équipe de bénévoles qui ont assumé leurs fonctions en parfait accord pour la pleine réussite de cette journée.

Les lauréats de la finale à Bouillé-Courdault

/H &KDVVHXU 9HQGpHQ

24 No vem bre 2016 - N°88

Marinette BROCHARD Déléguée Départementale des Rencontres Saint-Hubert


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Rencontres Saint-Hubert

Interview de deux concurrents novices en Rencontres Saint-Hubert… Prenons le temps de mieux connaitre deux chasseurs qui découvraient cette année pour la première fois les Rencontres Saint-Hubert. Pour faciliter les échanges et les réponses à nos questions, nous utiliserons JL pour Julien VIVIER et SM pour Stanislas MOUSSEAU. La rédaction : Quel âge avez-vous ? De quelle commune êtes-vous originaire ?

JL : J’ai 23 ans. Je suis originaire de la Roche-sur-Yon et je suis vendeur chasse à Décathlon la Roche-sur-Yon. SM : 39 ans, je suis originaire et j’habite à Bouillé-Courdault. La rédaction : Depuis combien de temps chassez-vous ? Qu’est-ce qui vous a donné « le virus » de la chasse ? Avez-vous été initié par un membre de votre famille et/ ou des amis ?

JL : Je chasse depuis l’âge de 17 ans. J’avais ma jeune épagneul qui me faisait de beaux arrêts en balade ce qui m’a décidé à passer le permis très vite, elle avait 1 an à l’époque (2009). Puis un copain de classe m’a embarqué avec lui et voilà comment tout a commencé. SM : Je suis chasseur depuis 2005 et j’ai toujours aimé la chasse mais pratiquant un sport collectif (Rugby), j’ai dû commencer sur le tard. Ma passion est venue d’amis chasseurs.

Julien VIVIER

La rédaction : Pour quelles raisons avezvous choisi un chien d’arrêt ? Pourquoi cette race ?

JL : J’ai choisi mon épagneul breton pour son caractère à la fois doux à la maison et débordante d’énergie une fois le seuil de la porte franchie. L’épagneul breton est un chien polyvalent aussi bien sur la plume que sur le poil. SM : Le chien d’arrêt, c’est une communion entre le chasseur et son chien, et pourquoi un pointer pour son élégance. La rédaction : Toujours par rapport à votre chien, avez-vous éduqué et dressé seul votre chien ? Vous êtes-vous rapprocher d’un éleveur ou d’une personne qualifiée pour vous conseiller ? Si vous deviez conseillé une race de chien à un nouveau chasseur quelle serait-elle ?

JL : J’ai dressé ma chienne seul. Jusqu’à ses 1 an je l’ai laissé découvrir le monde extérieur. Je l’ai juste éduqué avec les bases : assis, couché et marche au pied en laisse et le rappel. A partir de ses 1 an j’ai commencé à la faire travailler

Stanislas MOUSSEAU

sur mes pigeons mais elle marquait l’arrêt naturellement. SM : Je l’ai dressé seul au début et par la suite, un éleveur m’a aidé. Pour le conseil pour le choix de la race, moi j’aime bien plusieurs races mais j’adore le pointer pour son style. La rédaction : Etes-vous un chasseur généraliste (tout gibier…) ou un chasseur spécialiste (bécasse, perdrix…) ? Pratiquez-vous d’autres modes de chasse que la chasse au chien d’arrêt (battue au grand gibier, gibier d’eau…) ?

JL : Je suis un chasseur généraliste mais j’ai un penchant depuis 3 ans uniquement pour la bécasse, un gibier tellement mythique et fascinant. Je chasse également le gibier d’eau sur le Domaine Public Maritime essentiellement. SM : Oui je chasse tout gibier mais plus le petit, je chasse la bécasse en DeuxSèvres. Et forcement habitant dans le marais poitevin, j’adore aussi la passée aux canards.

/H &KDVVHXU 9HQGpHQ

25 N o v e m bre 2 0 1 6 - N ° 8 8


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Rencontres Saint-Hubert

La rĂŠdaction : Connaissiez-vous les Rencontres Saint-Hubert avant d’y avoir participĂŠ ? Qu’est-ce qui vous a poussĂŠ Ă vous inscrire Ă ces rencontres ? Selon vous, si vous deviez donnĂŠ deux qualiďŹ catifs pour dĂŠcrire ces rencontres, que diriezvous ?

JL : Oui, je connaissais les Rencontres Saint-Hubert je m’Êtais renseignĂŠ sur internet puis j’ai dĂŠcidĂŠ d’y participer ĂŠtant donnĂŠ que DĂŠcathlon est un partenaire des Rencontres Saint-Hubert. Comme son nom l’indique c’est bien le mot ÂŤ Rencontre Âť qui en ressort. J’ai pu y rencontrer des personnes passionnĂŠes par le chien d’arrĂŞt ! ÂŤ ConvivialitĂŠ Âť est bien le 2e mot qui me vient car après avoir participĂŠ le matin, on a pu tous se retrouver autour d’un repas convivial oĂš chaque participant a ĂŠtĂŠ appelĂŠ par les juges. Ces derniers ont ĂŠvoquĂŠ le parcours du binĂ´me chien/ maĂŽtre. SM : Oui par le chasseur vendĂŠen. Je faisais partie de l’organisation de la Saint-Hubert de BouillĂŠ-Courdault et j’y

ai rencontrĂŠ la prĂŠsidente (Marinette) et un des juges (JoĂŤl) pour son organisation et en discutant de leur passion, ils m’ont donnĂŠ l’envie d’y participer. ÂŤ Passion et convivialitĂŠ Âť. La rĂŠdaction : Seriez-vous prĂŞt Ă faire dĂŠcouvrir votre passion Ă un nouveau chasseur, par exemple un candidat reçu dans le cadre de l’opĂŠration ÂŤ permis de chasser Ă 0 â‚Ź Âť ?

JL : Volontiers ! J’ai dÊjà accompagnÊ un nouveau chasseur sur le Domaine Public Maritime. Je veux surtout montrer l’Êthique de la chasse. J’ai emmenÊ avec moi des non chasseurs pour leur faire comprendre le  pourquoi tu vas à la chasse ?  SM : Oui je suis prêt à faire dÊcouvrir la chasse aux jeunes. La rÊdaction : La chasse d’aujourd’hui c’est synonyme de quoi pour vous ? Et la chasse de demain, comment la voyezvous ?

JL : Pour moi la chasse c’est surtout un moment privilĂŠgiĂŠ entre l’homme, le chien et la nature. Il est important pour nous, la jeune gĂŠnĂŠration de participer aux amĂŠnagements pour le petit gibier et de participer ĂŠgalement aux ĂŠtudes scientiďŹ ques qui sont Ă portĂŠe de main (rĂŠcoltes d’ailes notamment). VoilĂ pour moi la chasse de demain c’est vivre Ă 100 % ma passion en mettant en valeur le gibier ! SM : Pour moi, c’est un moment d’Êvasion dans la nature avec mon chien, c’est la convivialitĂŠ avec mes amis. Avec une population de chasseurs vieillissant, je pense que la chasse de demain va ĂŞtre de plus en plus dure dans les sociĂŠtĂŠs de chasse ainsi que de trouver des bĂŠnĂŠvoles pour la gestion de leurs territoires. Et je pense que la chasse au petit gibier est condamnĂŠe avec les biotopes qui ne sont plus propices Ă leur chasse. Cyril MOREAU Directeur

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/H &KDVVHXU 9HQGpHQ

26 No vem bre 2016 - N°88

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ADJC85 & UNUCR85

L’ADJC85 s’investit pour le gibier d’eau Souhaitant nous investir dans la gestion des espèces, nous avons pu le mettre en oeuvre grâce au programme de parrainage lancé par l’ANCGE. Cette démarche s’inscrit dans une étude scientifique sur la migration et l’hivernage des canards menée dans une réserve naturelle au Portugal. Les canards capturés sont munis d’une bague métallique à la patte ainsi que d’une bague nasale. Cette dernière permet de recueillir des informations sur l’oiseau, sans le capturer, en lisant à distance le code de la bague.

C’est ainsi qu’une femelle adulte a été bagué le 22 décembre 2015 et un mâle juvénile le 27 janvier 2016, au Portugal. En septembre dernier, avons eu des nouvelles de l’une d’elles. En effet, le mâle sarcelle d’hiver a été prélevé le 15 septembre 2016 à Noyelles-sur-Mer dans le département de la Somme. Il a donc porté sa bague 232 jours et a parcouru 1 330 km.

Soucieuse de la gestion des espèces et motivée par cette donnée, l’ADJC85 devrait à nouveau parrainer des oiseaux cette année… Sébastien SIRE Président de l’ADJC85

Du sang neuf à l’UNUCR85 L’UNUCR85 qui a démarré en 2010 se voit renforcée par l’arrivée d’une nouvelle équipe cynophile dont : - M. Marc GUIBERT qui a réussi son examen avec son teckel à poil dur « Loulou de la Vallée des Darots », le samedi 11 juin 2016 à LUSSAC-LES-CHATEAUX (86). Nous leur souhaitons bon vent. Bilan de la saison 2015-2016 : les deux conducteurs agréés, Pierre et Vincent,

ont effectué bénévolement dans notre département 61 sorties et 14 hors département. Nous avons retrouvé 41 % des animaux. La présence de 60 personnes à notre remerciement annuel du mois de juin prouve l’intérêt des chasseurs de grand gibier. En six ans d’activité, le travail et la conviction des adhérents de l’UNUCR85 commencent à porter ses fruits. L’UNUCR85 a une reconnaissance croissante par bon nombre de chasseurs soucieux de l’éthique. Notre présence aux différentes manifestations et sollicitations des associations le prouve :

la fête du cheval, du chien, du chat et du coq à LUCON ; la fête de la chasse et de la nature ; la chasse école à la pointe d’Arçay ; la soirée thématique organisée par la société de chasse de la Genétouze ; la collaboration à la formation du brevet grand gibier ; les différents territoires de chasse de Vendée qui font appel à nous. Et toutes les instances cynégétiques du département qui nous soutiennent : l’AGGGV (chasseurs de grand gibier) ; l’AFACCC85

(chasseurs

aux

chiens

courants) ; l’ACEPAC85 (chasseurs à l’arc) ; l’ADJC85 (jeunes chasseurs) ; la FDGP85 (gardes particuliers). En Saint-Hubert nous vous remercions de nous permettre d’aller « jusqu’au bout » dans l’intérêt cynégétique de tous. De gauche à droite Pierre DURAND (conducteur) 06 08 09 39 32 Vincent JAULIN (conducteur délégué) 06 35 21 01 50 • unucr85@free.fr Marc GUIBERT (conducteur) 06 30 54 05 02 – 02 51 31 00 16

/H &KDVVHXU 9HQGpHQ

27 N o v e m bre 2 0 1 6 - N ° 8 8


$SUqV &KDVVH Alimentation du chien

Bien nourrir nos meutes

A

l’occasion de l’assemblée générale de l’Association Française des Equipages de Vénerie (AFEV), qui réunissait environ la moitié des maîtres d’équipage, ont été présentées deux conférences sur l’alimentation de nos meutes : l’une relative aux adultes en action de chasse par le Docteur vétérinaire YaguiyanColliard, spécialiste de la nutrition animale, enseignante à l’école vétérinaire d’Alfort, l’autre portant sur les lices par le Docteur vétérinaire Christian Dumont, membre de l’Académie de médecine vétérinaire.

Situation actuelle

Alimentation des chiens chassant par le Docteur vétérinaire Yaguiyan-Colliard Concernant la nutrition des chiens chassant, trois règles sont essentielles. La première est relative à la qualité des aliments : celle-ci doit être irréprochable ; en conséquence il faut éliminer tout aliment avarié soit du fait des mauvaises conditions de transport ou d’une mauvaise conservation. Donner une telle nourriture risque d’avoir des conséquences plus ou moins graves, notamment des diarrhées affaiblissant les chiens voire des intoxications mortelles. Un chien de meute ne doit pas manger n’importe quoi. Deuxième règle : pour qu’un chien de vènerie soit performant il doit avoir une nourriture équilibrée, c’est-à-dire comprenant tous les éléments adéquats pour lui permettre de courir pendant 3 à 5 heures deux fois par semaine. Cette performance recouvre à la fois des efforts physiques d’endurance mais aussi de rapidité ; nos chiens doivent être à la fois des sprinters et des marathoniens. Qualitativement, la ration d’un chien de travail pour être pleinement efficace doit obligatoirement comprendre les trois éléments

© Photo S. Levoye

En préalable à cette réunion, il était intéressant d’avoir quelques données sur la situation actuelle. Pour cela une enquête a été réalisée auprès des équipages (voir encadré p31), dont on peut tirer les conclusions suivantes : dans la très grande majorité, les équipages nourrissent convenablement leurs chiens dans la mesure où ils emploient une nourriture mixte (viande + céréales), donnée sous la forme d’une soupe cuite et le plus souvent complétée par des aliments industriels (granulés, flocons). Quelques rares équipages optent pour la formule exclusive de l’aliment industriel. Sur les questions relatives au coût, peu d’équipages ont répondu soit par ignorance soit par méfiance : il est vrai que sur ce point les comparaisons sont difficiles à faire, chacun ayant ses propres solutions pour s’approvisionner au moindre coût. Il ne peut être question dans le cadre de la Revue de reprendre le contenu de ces

interventions qui a été adressé à chaque maître d’équipage. Néanmoins, il nous semble intéressant pour tout veneur de connaître quelques principes de base sur l’alimentation des meutes, principes qui ont été soulignés avec insistance par les conférenciers.

/H &KDVVHXU 9HQGpHQ

28 No vem bre 2016 - N°88

© Photo F. Tatouée

Extrait du Colloque de Cheverny le 16 avril 2010

suivants : des protéines, des matières grasses, des fibres. 1 - des protéines (acides aminés) : ils sont fournis par la viande crue ou légèrement cuite, le poisson cuit, les oeufs cuits, le lait (si les chiens le supportent), le fromage. 2 - des matières grasses (lipides) : ils sont fournis par les graisses animales (bovins, volailles) et végétales (soja, maïs). Il faut éviter les graisses rances ou cuites. 3 - des fibres : elles sont présentes dans les végétaux (légumes : carottes, salades, poireaux,… ; éviter les oignons, les choux et les navets ; le son en petite quantité ; le maïs, les pulpes de betterave). Bien qu’elles n’aient aucun pouvoir nutritif direct, elles sont très importantes : elles facilitent le transit intestinal, participent à la protection de la paroi intestinale et à la lutte contre les bactéries responsables de diarrhées. Toutefois, une part excessive de fibres dans l’alimentation détériore rapidement la digestibilité totale d’un aliment. En outre, et exclusivement si cela est nécessaire, il peut être fait un apport complémentaire de minéraux et de vitamines. - des minéraux (calcium, phosphore, sodium, potassium, magnésium, fer, cuivre…) : ils permettent de compenser des déminéralisations osseuses. Les besoins en minéraux, essentiellement calcium, concernent surtout les chiots en croissance.


$SUqV &KDVVH

© Photo JL. Reymonet

Alimentation du chien

© Photo S. Levoye

Un chien adulte en bonne santé a, sauf exception, peu de besoin en minéraux : ceux-ci lui sont normalement procurés par l’alimentation équilibrée telle que décrite ci-dessus ; à noter toutefois que la viande apporte très peu de calcium. Cet apport, s’il est nécessaire, peut être fait par des farines d’os ou des compléments minéraux, mais toujours en quantité modérée, les chiens de grandes races étant très sensibles aux excès calciques.

- des vitamines : une vitamine est une substance organique, sans valeur énergétique propre mais nécessaire à l’organisme. Normalement, elle est fournie par une ration journalière équilibrée (céréales, poisson). En cas d’insuffisance, on peut ajouter à cette ration de la levure, des produits laitiers, de l’huile de foie de poisson, de l’huile de colza, des œufs (prévention de la pathologie musculaire provoquée par l’effort et du vieillissement). Il n’est certes pas toujours facile pour un maître d’équipage de savoir si cet équilibre est atteint, car il varie en fonction de la qualité des divers ingrédients ménagers utilisés. Une chose est néanmoins certaine : ne pas réaliser une ration comprenant ces trois éléments est mal nourrir sa meute donc avoir des chiens peu performants, plus sen- sibles aux épidémies et maladies et vieillissant mal. La solution la plus sûre est l’utilisation d’aliments industriels secs adaptés selon les périodes de

chasse ou de non chasse (2). Si, jusqu’il y a encore peu de temps, les maîtres d’équipage et les piqueurs étaient méfiants vis-à-vis des granulés et croquettes qu’ils estimaient être inadaptés à la nourriture de chiens courants, l’expérience de certains montre aujourd’hui que cet argument est erroné. Il est vrai que des progrès importants ont été faits dans la fabrication de ces produits. La troisième règle est que cette alimentation doit toujours s’accompagner d’un abreuvement : l’eau est le principal nutriment indispensable à la survie d’un être vivant. Un chien doit boire, selon son poids, entre 1 et 4 litres d’eau quotidiennement. Aussi, il est indispensable de laisser les chiens boire à volonté une eau potable, toujours propre et claire et de préférence en permanence. A ces conseils sur le contenu de l’alimentation, la conférencière a ajouté, en y attachant beaucoup d’importance, les recommandations suivantes : il faut nourrir les chiens chaque jour, de préférence en deux repas, aux mêmes heures et dans le même lieu. Les faire jeûner une journée par semaine leur est nocif. Le jour de chasse, il faut nourrir 3 h avant le rendezvous, en faible quantité et si possible avec un aliment sec à forte valeur énergétique ; de même dans la demi-heure suivant le laisser courre, il faut nourrir un peu (c’est le cas s’il y a curée ; à défaut, il faut donner une petite ration d’aliment sec). Ce casse-croûte n’exclut pas le repas du soir, mais il permet aux chiens de récupérer immédiatement de l’effort fourni (c’est bien ce que font les veneurs en ouvrant leur panier dès la fin de la chasse). Dans un autre domaine, il est recommandé de sortir les chiens toute l’année pour les faire courir ; la journée de chasse, de les échauffer 15 à 20 minutes avant l’attaque et, après la chasse, de les faire marcher un moment avant de les remonter dans un véhicule.

L’alimentation des lices et des chiots (femelles reproductrices) par le Docteur vétérinaire Christian Dumont

Alimentation de l’élevage La réussite de l’élevage est la condition d’avoir par la suite des chiens de qualité.

LES EXIGENCES NUTRITIONNELLES DE LA LICE Les femelles reproductrices doivent faire l’objet des plus grands soins : « machines à reproduire », elles doivent être en parfaite santé, ni trop grasses ni trop maigres et maintenues en superbe état tout le temps de leur maternité. La période d’oestrus n’entraîne pas d’exigences nutritionnelles particulières, tout au plus faut-il surveiller que la chienne n’ait pas de perte d’appétit et continue de manger normalement. Pendant les cinq premières semaines de la gestation, il n’est pas non plus nécessaire de modifier l’alimentation. C’est à partir de la 6è semaine qu’il faut progressivement, d’une part augmenter quantitativement l’alimentation (d’environ de 10% par semaine), d’autre part passer à un aliment de lactation. Nourrir les reproduc- trices avec des carcasses de poulet crues, broyées ou non, cumule les risques de déséquilibre minéral (excès calcique), de parasitisme, d’affections bactériennes. Après la mise bas, la lactation provoque un accroissement considérable des besoins nutritionnels de la mère du fait qu’elle doit produire un lait de qualité (riche en calcium, énergie et protéines). Aucune alimentation classique (viande, carcasses, déchets ménagers) ne répond à elle seule à ces besoins ; aussi il est vivement conseillé d’utiliser des

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© Photo C. Prioux

aliments industriels secs hyperénergétiques, satisfaisant à la fois les besoins d’entretien et de lactation. Il est aussi recommandé de fractionner ces apports en trois repas ou plus. Si une lice perd environ 10% de son poids pendant cette période, elle doit normalement les récupérer dans le mois qui suit le sevrage des chiots.

LES EXIGENCES NUTRITIONNELLES DES CHIOTS Les chiots sous la lice - Dès leur naissance, les chiots doivent têter le colostrum. Le colostrum, première sécrétion lactée de la chienne, n’a rien à voir avec un simple lait et joue un rôle clé dans la vie des nouveau-nés. Outre un apport énergétique conséquent, sa prise va apporter aux chiots l’essentiel de leurs moyens de protection contre les microbes (virus, bactéries) du milieu dans lequel ils vivent. Sans colostrum, les petits sont plus fragiles et tombent plus facilement malades. De couleur généralement jaune, il est la première des sécrétions de la glande mammaire après la naissance. Son rôle majeur est d’apporter au chiot son premier système immunitaire. Le chiot nouveau-né est en effet un individu immature, chez lequel ce système n’est pas encore pleinement opérationnel. Cette immunité, qui est bien évidemment primordiale pour lutter contre les microbes du milieu, est transférée de façon « passive » lors de la prise colostrale. Celui-ci est en effet très riche en immunoglobulines qui viennent de la mère. Celles-ci sont spécifiques des agents pathogènes contre lesquels la mère est vaccinée et de ceux qu’elle a rencontrés au cours de sa vie. Il est donc impératif pour un chiot nouveau-né d’avoir accès à la

mamelle dans les 24 h et au mieux dans ses 8 premières heures. Pour avoir un colostrum de bonne qualité, il est indispensable de vacciner régulièrement les mères, afin de permettre un transfert optimal de l’immunité colostrale. - Dès l’âge de 3 semaines, il est possible de donner aux chiots une bouillie dite « de sevrage », favorisant la transition progressive jusqu’au sevrage effectif vers 6 semaines. Un allaitement au-delà trop prolongé peut entraîner des diarrhées de même que l’utilisation du lait de vache. Les chiots en sevrage Le sevrage est une opération délicate qui permet de passer lentement du régime lacté à une ration de croissance ; l’alimentation doit s’adapter à l’évolution des capacités digestives du chien. C’est pourquoi, ce changement d’alimentation doit être mené de manière progressive : commencé vers l’âge de 3 semaines pour qu’il s’achève vers 7 à 8 semaines. La lactation est alors complétée par un aliment du commerce (bouillie de sevrage) ou par quelques croquettes maternelles (type croissance/ lactation) mixées avec de l’eau tiède ou du lait maternisé. Cet aliment est peu à peu de moins en moins réhydraté pour finir par être présenté tel quel en fin de sevrage.

© Photo S. Levoye

Les chiots en croissance Cette période est critique dans la mesure où elle conditionne l’avenir morphologique du chien : c’est le temps où s’élaborent notamment les tissus osseux et musculaires. Une insuffisance alimentaire en protéines ou en calcium risque d’entraver la minéralisation du squelette, affectant gravement la construction de la charpente du chien. Il en est ainsi par exemple d’une distribution excessive de viande non complémentée. Le recours à une alimentation classique - celle de la meute - impose donc une correction /H &KDVVHXU 9HQGpHQ

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minérale systématique de la ration de base sous forme de complément du commerce, de coquilles d’œuf ou de poudre d’os ou de vitamine (ex. Super Vital sel). L’alimentation d’une ration sèche (produit industriel) en libre-service évitant la concurrence entre les chiots a l’avantage de permettre à tous de se nourrir correctement ; elle ne doit pas cependant conduire à l’obésité. Les chiots ne doivent pas être trop gras ; cela peut nuire par la suite à leur santé. Il faut faire cependant très attention à cet apport complémentaire car un excès énergétique, notamment de compléments calciques, peut entraîner des malformations articulaires et osseuses ; aussi, lorsqu’on utilise un aliment industriel déjà équilibré, il ne faut surtout pas ajouter un correcteur minéral. La réussite de l’élevage dépend aussi, pour une large part, du milieu dans lequel a lieu la mise bas et celui dans lequel les jeunes chiens sont élevés.

Conduire une réflexion Désormais, il faut tenir compte d’un troisième élément : la valeur nutritionnelle de cette alimentation. Il doit être considéré comme le principal. Des chiens correctement nourris sont plus performants à la chasse, sont en meilleur état sanitaire, plus résistants aux épidémies et maladies (donc moins de frais vétérinaires) et vieillissent mieux. Ils sont aussi meilleurs reproducteurs. L’alimentation de la meute est un sujet, certes technique, qui concerne avant tout le maître d’équipage et son piqueur mais ses conséquences sur la bonne forme des chiens à la chasse et ses incidences financières sur le budget de l’équipage sont telles que tout veneur doit en être informé et y porter intérêt. Pierre ASTIÉ Courtoisie Vénerie


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Enquête sur l’alimentation des chiens de meute 107 réponses (64 équipages de grande vènerie et 43 équipages de petite vènerie)

Composition :

Coût :

70 équipages : nourriture mixte dont 53 utilisent en complément des aliments industriels 3 équipages : viande rouge exclusivement 7 équipages : carcasses de volaille exclusivement 5 équipages (petite vènerie) : granulés exclusivement 4 équipages : rebus de supermarchés exclusivement 9 équipages : soupe exclusivement

Grande vènerie : - de 25 à 220 €/chien/an ; chiffres moyens : 100 à 130 € 32 équipages n’ont pas répondu à la question

Modalités : 6 équipages sautent un repas/semaine 8 équipages nourrissent 1jour/2 0 équipage nourrit le matin de chasse

Chiens : 13 équipages (dont 11 grande vènerie) font chasser les chiens à 24 mois 30 équipages ont des chiens chassant après 8 ans (12 grande vènerie + 18 petite vènerie)

Coût induit (transport, main d’œuvre, eau, gaz, électricité) : - de 20 à 400 €/an/ chien ; chiffre moyen : 100 €/an/chien ; 53 équipages n’ont pas répondu à la question

Petite vènerie : - de 10 à 315 €/chien/an ; chiffres moyen : 100 à 130 € 15 équipages n’ont pas répondu à la question Coût d’une alimentation exclusivement granulés : 130 €/chien/an Coût induit (transport, main d’œuvre, eau, gaz, électricité) : - de 4 à 80 €/an /chien ; chiffre moyen : 30 €/chien/an 45 n’ont pas répondu à la question

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Echos des Tribunaux et Petites Annonces

Les échos des Tribunaux Exemple pour avoir chassé sans permis de chasser valable « Un chasseur qui a chassé avec un permis de chasser non valable (défaut de validation), le tribunal l’a condamné à verser 550 € d’amendes. » Exemple pour un chevreuil « Deux chasseurs qui ont prélevé un chevreuil sans le munir de son bracelet réglementaire et en utilisant des munitions interdites pour l’espèce considérée (plomb de 7,5), le tribunal les a condamné à verser 1 800 € d’amendes et se sont vus retirer leur permis de chasser pour la saison de chasse. » Exemple pour un sanglier « Un chasseur (Responsable d’un territoire de chasse) qui a prélevé un sanglier en supplément de son plan de chasse attribué par le Préfet, le tribunal l’a condamné à verser 650 € d’amendes. »

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