Chasseur vendeen n°69

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FÉVRIER 2012 - N° 69 BULLETIN TRIMESTRIEL D’INFORMATION DE LA FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE DES CHASSEURS DE LA VENDÉE

«N’oubliez pas de retourner rapidement à la Fédération des Chasseurs, votre carnet de prélèvement bécasse 2011/2012 !»

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2012 Samedi 7 avril, à partir de 9h00 Parc des Expositions des Oudairies LA ROCHE-SUR-YON


Je veux chasser en toute tranquillité.

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Parlons-en ensemble.


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S O M M A I R E Q CHASSE ET POLITIQUE .......................................................... P4-7 Q ÇA GRONDE ! CHEZ LES CHASSEURS DE GIBIER D’EAU .......P8-9 Q UN FROID DE CANARD ! ..............................................P10 Q LE LAPIN DE GARENNE SE PORTE MAL ................P11-14 Q SANGLIER ......................................................... P16-17 Q LES CHASSEURS AU CHEVET DU BOCAGE ...........P18 Q ARMES DE CHASSE : DU NOUVEAU DANS LA RÈGLEMENTATION ..............................P22 Q AGRÉMENT DU PIÉGEUR ................................. P23 Q AVEC LE PRINTEMPS, C’EST LE TEMPS DES ASSEMBLÉES ET DES ANIMATIONS .... P24-25

CHERS AMIS CHASSEURS VENDÉENS

Q LE BREVET GRAND GIBIER SAISON 2012 .... P26 Q LA PAGE DU CYNOPHILE ......................P27-28 Q FONDATION POUR LA PROTECTION DES HABITATS DE LA FAUNE SAUVAGE ............P29 Q A LIRE ........................................................ P30

BULLETIN TRIMESTRIEL D’INFORMATION DE LA FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE DES CHASSEURS DE LA VENDÉE

FÉVRIER 2012 - N° 69

Q PETITES ANNONCES .................................. P30

«N’oubliez pas de retourner rapidement à la Fédération des Chasseurs, votre carnet de prélèvement bécasse 2011/2012 !»

Comme nous en avons malheureusement trop l’habitude, il a fallu gérer à nouveau, en cette fin dee saison de chasse, l’imbroglio de la date de fermeture de la chasse aux Oies. Comme d’habitude, ill a fallu agir dans la précipitation et répondre à l’incompréhension de beaucoup de chasseurs induitss en erreur par la rumeur galopante. Comme d’habitude enfin, nous subissons une nouvelle atteinte au droit de chasse et une nouvellee restriction des périodes de chasse. Vous trouverez dans ce numéro, les explications sur ce dossier de la fermeture de la chasse aux Oiess qui, en cette année électorale, a pris une tournure politique avec quelques rebondissements qu’il fau-dra analyser avec le temps. Je veux parler du quota d’oies accordé, par dérogation aux injonctionss du Conseil d’Etat, pour permettre d’identifier scientifiquement la population d’Oies cendrées hivernantt en France par rapport à celle des Pays-Bas qui est l’objet de mesures de destruction massives.. Je veux aussi parler de la levée des moratoires sur l’Eider à duvet et le Courlis cendré (quid enn revanche de celui sur la Barge à queue noire) et de la remise en question du report de l’ouverturee de la chasse au Vanneau huppé adopté en 2009 dans l’intention de préserver les populationss nicheuses en attente des migrateurs. Les chasseurs de gibier d’eau diront aussi, avec le recul nécessaire, comment ils perçoiventt l’autorisation de chasser la Bernache du Canada.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2012 Samedi 7 avril, à partir de 9h00 Parc des Expositions des Oudairies LA ROCHE-SUR-YON

Abonnement : 5,02 € C. P. P. A. P. : N° 0211 G 88133 - Dépôt légal : A parution. Service Abonnement : F.D.C.V. Les Minées, Rte de Château-Fromage, 85010 LA ROCHE-S/-YON - Tél. 02 51 47 80 90. Directeur de Publication : Gilles DOUILLARD, Président de la Fédération Départementale des Chasseurs de la Vendée. Directeur de Rédaction : G. BOUNINNEAU, Directeur de la Fédération Départementale des Chasseurs de la Vendée. Comité de Rédaction : Commission Communication et Relations Publiques de la Fédération des Chasseurs de la Vendée. Régie Publicitaire : OFFSET 5 : 02 51 94 79 14. Conception-Réalisation-Impression : Imprimerie OFFSET 5 - La Mothe-Achard - Tél. 02 51 94 79 14.

Le côté politique et électoraliste de ces décisions, prises par le Président de la République en personne, n’échappera à aucun chasseur. Accueillons-les comme telles mais ne nous leurrons pas ! Elles n’apportent aucune garantie et aucune réponse durable pour une chasse reconnue et apaisée. C’est pourquoi nous devons continuer de nous battre et d’exiger du futur Président de la République et du futur Gouvernement, quels qu’ils soient et quelle qu’en soit la couleur politique, une réforme en profondeur de la gouvernance environnementale. Contrairement à ce que laissent entendre les associations naturalistes les plus influentes, nous n’attendons pas de privilèges particuliers, nous ne revendiquons aucune hégémonie en la matière (à la différence d’autres), nous demandons seulement une juste répartition des rôles, une juste représentativité dans les différentes instances consultatives ou décisionnelles, une juste reconnaissance et un juste soutien de la part de l’Etat en tant qu’acteurs responsables investis de missions de service public. Ne leur en déplaise !

Fédération Départementale des Chasseurs de la Vendée - Siège social et administratif Rédaction - Abonnement : Les Minées - Route de Château-Fromage - B.P. 393 85010 LA ROCHE-SUR-YON - Tél : 02.51.47.80.90. Télécopie : 02.51.46.21.60 E-mail : fdc85@chasseurdefrance.com - CCP Nantes 87-85H. Crédit Agricole La Roche-s/Yon N° 228-444 O 001. Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Les articles publiés et les opinions émises n’engagent que leurs auteurs. Photos de couverture : D. GEST Crédit photos pages intérieures : FDCV - F. PETOT - D. GEST

www.chasse85.fr

Catalogue EDILOISIR - JETÉ SOUS FILM

Bonne lecture à toutes et à tous. G. DOUILLARD, Président de la Fédération des Chasseurs de la Vendée.

éditorial

Q ZOONOSES ................................................... P19-21


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Le 22 avril et le 6 mai prochains, nous sommes appelés aux urnes pour élire le Président de la République. Puis, les 10 et 17 juin suivants, nous aurons à désigner les Députés.

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’attendez pas de la Fédération des Chasseurs quelque consigne de vote que ce soit. Ce n’est pas son rôle. Elle regroupe des personnes de toute opinion et se doit par conséquent d’être apolitique. Elle se doit en revanche d’apporter à ses adhérents, de la façon la plus complète et objective possible, les informations sur l’actualité « politico-juridicocynégétique ». Ainsi, dans le Chasseur Vendéen, régulièrement, nous relatons, analysons, critiquons les différentes décisions concernant notre activité. En 2007, nous avons évoqué le Grenelle de l’Environnement. Les chasseurs en ayant été écartés, le Président de la République a rattrapé cette erreur en organisant en 2008, 2009, 2010, les Tables Rondes de la Chasse. Nous en avons régulièrement rendu compte, nous avons exposé le compromis et nous avons exprimé librement et fortement la critique du monde de la chasse sur cet accord de dupes imposé par l’Elysée. Début 2009, nous avons par contre accueilli favorablement la loi de simplification du droit de chasse. En 2011, nous avons présenté la proposition de loi de simplification et de modernisation de la chasse actuellement à l’examen au Parlement. Sera-t-elle votée avant les prochaines échéances électorales ? Il semblerait. Enfin, dans le dernier numéro du Chasseur Vendéen (novembre 2011), nous avons ouvert ce dossier « Chasse et Politique ». Dans cet article, nous analysons le positionnement sur la chasse exprimé par les premiers candidats déclarés à l’élection présidentielle ou leur porteparole, ainsi que par Nathalie K O S C I U S K O MORIZET, Ministre de l’Ecologie. Nous nous appuyons pour cela sur la tribune accordée par chacun d’eux à la revue le St Hubert de décembre 2011.

D’autres candidats sont annoncés. Ouest France dans son édition du 13 janvier en dresse une première liste. Il convient donc de surveiller dans les semaines à venir, les déclarations et les prises de position des uns et des autres sur la chasse et les autres sujets de portée économique, financière, sociale, en fonction desquelles chaque électeur se forgera sa propre opinion. Dans cet article, nous parlons aussi Gouvernance de la nature, en écho aux propos de la Ministre de la chasse.

LES GRANDES MANŒUVRES ELECTORALES COMMENCENT Citons les principales de ces derniers mois : Le 21 octobre 2011, le Président de la Fédération Nationale des Chasseurs et le Président de la Fédération Française de la Pêche et de la Protection des milieux aquatiques sont reçus à l’Elysée par le Président de la République, en présence de la Ministre de l’Ecologie. Fin novembre 2011, la Ministre de l’Ecologie se déplace au siège de la Fédération des Chasseurs de l’Oise. Le 17 janvier 2012, lors de ses vœux au monde rural présentés à PAMIERS (09), le Président de la République Nicolas SARKOZY se veut rassurant à l’égard des chasseurs ariégeois interdits de chasser le sanglier en battue aux chiens courants dans les zones occupées par l’Ours. Il promet que l’Etat va relever appel du jugement du Tribunal administratif. A noter qu’avant d’être reçu par le Président de la République, Jean Luc FERNANDEZ, Président de la Fédération des Chasseurs de l’Ariège a été extrait de la salle où devait s’exprimer Nicolas SARKOZY par le service d’ordre ! Le 27 janvier 2012, Nathalie KOSCIUSKO MORIZET reçoit une délégation de chasseurs au Ministère pour évoquer les dossiers chauds du moment et préparer la rencontre à l’Elysée du 30 janvier. Lors de cette entrevue, le Président de la République a pris acte de la décision du Conseil d’Etat d’imposer la fermeture de la chasse aux oies au 31 janvier. A propos des oies, il a souhaité que le programme d’étude soit renforcé afin de déterminer l’origine des oies observées en hivernage en France eu égard au fait que les Pays Bas détruisent chaque année près de 100 000 oies sur le territoire. C’est


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ainsi qu’il a déclaré : « d’ici au 10 février 2012, un prélèvement à titre scientifique d’environ 200 oies pourra être organisé dans cette perspective ». Le Président de la République a également considéré que les données scientifiques connues rendaient possible la levée du moratoire sur le Courlis Cendré (sur le domaine public maritime) ainsi que sur l’Eider à duvet. De même il estime que les données disponibles permettent d’avancer l’ouverture de la chasse au vanneau huppé, actuellement fixée au 15 octobre, à la date de l’ouverture générale de la chasse.

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Cette rencontre au sommet de l’Etat a donné lieu à d’autres engagements ou propositions de la part du Président de la République : - avancée de la date d’ouverture générale de la chasse dans les départements du nord de la France, - examen par le GEOC (Groupe d’Experts sur les Oiseaux et la Chasse) des conditions de chasse du gibier d’eau sur l’arc méditerranéen, des grives et pigeons dans la Drôme, l’Ardèche et en Limousin, des demandes de dérogations concernant la chasse aux matoles du pinson et de l’ortolan dans les Landes, - appel de la décision du Tribunal Administratif de Toulouse qui annule

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l’arrêté préfectoral d’ouverture-clôture de la chasse en Ariège en ce qu’il autorise la chasse en battue du sanglier dans les zones occupées par l’Ours, réforme de la procédure de classement et du statut des nuisibles, adoption définitive de la proposition de loi de simplification du droit de la chasse votée au Sénat le 2 février et que l’Assemblée Nationale doit examiner en seconde lecture le 14 février, examen de la proposition de loi sur les armes par le Sénat en vue d’une adoption définitive avant la fin de la mandature, réforme de la gouvernance de la nature.

***** Les candidats déclarés à l’élection présidentielle, François HOLLANDE, Eva JOLY, Marine LE PEN, Hervé MORIN, Frédéric NIHOUS, Marc FESNEAU pour le compte de François BAYROU ainsi que Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, notre ministre de tutelle, s’expriment librement sur leur perception de la chasse et répondent aux questions du St Hubert.

Qu’apprend-on ? (Extraits des tribunes accordées au St Hubert – novembre, décembre 2011)

P Pour François HOLLANDE, « la chasse est une valeur dd’avenir et non une survivance ddu passé. Avec ses 70 000 aassociations locales de chasse N. Kosciusko-Morizet eet ses dizaines de milliers dde bénévoles, la chasse en FFrance est toujours restée uune activité démocratique eet populaire qui anime nos F. Hollande ccampagnes, avec un brassage ssocial vraiment exceptionnel. C C’est ce patrimoine et ce ppotentiel qu’il faut conserver et ppeut-être demain renforcer, y E. Joly ccompris avec l’aide de l’Etat et ddes Collectivités territoriales. » FFrançois HOLLANDE confie « c’est en Corrèze (dont il eest Président du Conseil G Général) que j’ai pris le M. Le Pen ttemps de découvrir la culture dde la chasse et ses multiples ffacettes. A cette occasion, jj’ai véritablement compris qque l’activité cynégétique H. Morin éétait une pratique qui allait aau-delà du simple loisir dans nnos campagnes. A force de ddialoguer avec mes amis cchasseurs, j’ai perçu cette nnuance fondamentale qui fait F. Nihous qque pour beaucoup, cette vvéritable passion est non sseulement dévorante, mais eelle influence leur mode de vie, lleur quotidien et celui de leur M. Fesneau ffamille. En m’appropriant cette rréalité, j’ai saisi tout l’enjeu des débats polémiques qui durent depuis

des décennies autour du gibier d’eau et des chasseurs de migrateurs qui voient chaque année les périodes de chasse diminuer. Je comprends mieux l’irritation de ceux qui ont accepté volontairement des concessions un jour et à qui l’on en demande encore et toujours plus, sous couvert d’Europe ou de sciences, sans jamais tenir compte de leurs avis de praticiens sur le terrain. C’est pourquoi je souhaite sincèrement que le dossier chasse soit définitivement réglé, pour qu’il ne fasse plus l’objet d’une récupération politique. Pour moi la chasse n’est ni de gauche, ni de droite. Elle n’est le monopole d’aucun parti et doit rester d’abord et avant tout un atout majeur du développement de nombreux territoires ruraux et un formidable outil de gestion de la faune sauvage et des espaces naturels ». Eva JOLY admet que « les relations entre chasseurs et écologistes sont conflictuelles et que des désaccords subsistent ». Mais elle est sûre que « le temps d’un dialogue apaisé est venu pour construire ensemble une chasse responsable. » Marine LE PEN « réaffirme solennellement son attachement à la chasse populaire et démocratique parce que c’est une Liberté indéniable. » Elle prône l’Egalité des chasseurs devant la loi et estime par conséquent que « la chasse de nuit aux gibiers d’eau doit pouvoir se pratiquer dans les départements dont c’est la vocation sans aucune restriction. » Hervé MORIN est chasseur et le revendique. Pour lui, « un chasseur, un vrai, c’est d’abord un immense protecteur de la nature qui participe à la dramaturgie

de la vie » et la chasse « c’est une histoire d’amitié et de passion partagée, un moment de communion avec la nature et le monde rural qui constitue mes racines. » Frédéric NIHOUS se définit comme chasseur, « croyant et pratiquant » ! et il appelle tous les chasseurs à « relever ensemble les défis d’avenir de la chasse. » Il dénonce « l’idéologie de combat » portée par les écologistes qui « veulent réduire la chasse à sa portion congrue » à coups de « sanctuarisation des espaces, réduction des périodes, limitation des modes de chasse, harcèlement juridictionnel. Les chasseurs ont au contraire besoin d’une chasse apaisée et reconnue, d’une pérennisation de leur passion par la reconnaissance de leurs traditions et de leur engagement dans la gestion de la biodiversité. » Il dénonce aussi la surcharge pondérale de la réglementation de la chasse. Et si des améliorations ont été obtenues, il estime que « le compte n’y est pas et qu’il faut aller plus loin, notamment en matière de gouvernance écologique. » Frédéric NIHOUS s’exprimait en ces termes avant que le Conseil d’Etat rende sa décision concernant la date de fermeture de la chasse aux oies (voir ci-après). Depuis, le ton a changé. Dans un communiqué du 23 décembre 2011, il se dit « ulcéré par les derniers épisodes de la gouvernance chasse qui ne peuvent que légitimement provoquer un ras-le-bol général et une colère grandissante des chasseurs-électeurs face aux attaques incessantes et malhonnêtes menées par les associations anti-chasse » et il en appelle à « la mobilisation générale des chasseurs pour défendre la chasse populaire française. »


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Pour Marc FESNEAU porte parole de François BAYROU), « la chasse est un des derniers marqueurs qui ponctuent les temps de la vie rurale. » Il reconnaît aussi à la chasse sa « capacité à rassembler, comme aucune autre activité, des dizaines de personnes (d’origines diverses) au cœur des villages et à toucher encore de nombreuses familles. » Malgré cet ancrage dans les traditions démocratiques et populaires, la chasse doit en permanence justifier sa place et son rôle. Selon lui, « pour garder son rôle fédérateur, la chasse doit s’ouvrir, recruter et former de nouvelles générations, accueillir les urbains en mal de nature, mettre en avant ses valeurs, ses connaissances et ses actions en faveur d’une nature qui doit rester vivante et ne pas être placée sous cloche. » Nous terminons par Nathalie KOSCIUSKOMORIZET, ministre de l’Ecologie et à ce titre ministre de tutelle de la chasse. Son positionnement sur la chasse doit être assez rapproché des engagements et

propositions exprimées par le Président de la République le 30 janvier dernier lors de la réception à l’Elysée d’une délégation de responsables de la chasse française. (voir supra). « Il faut dépasser certaines visions fixistes » déclare-t-elle et repositionner « l’homme au cœur de la préservation de la nature et des écosystèmes. » Selon elle « les chasseurs sont reconnus comme des acteurs incontournables pour la conservation de la biodiversité. » Elle souligne leur contribution à la préservation des zones humides, à la gestion des réserves, à l’aménagement des territoires, à la régulation des populations d’ongulés sauvages et les considère comme acteur de la nature ordinaire. Elle estime en outre qu’au « travers des schémas départementaux de gestion cynégétiques, les fédérations départementales des chasseurs inscrivent la chasse dans une perspective de gestion durable des espèces et des espaces. »

La politique environnementale du Gouvernement « doit aussi mobiliser le monde de la chasse » considère-t-elle. Et elle cite « la Trame Verte et Bleue » dans laquelle les opérations de plantation de haies, d’implantation de bandes enherbées, ... conduites par les chasseurs s’inscrivent pleinement. De même, « la stratégie de création des aires protégées (la SCAP) ne doit pas, selon elle, cristalliser les peurs du monde de la chasse. Les espaces protégés ne doivent pas être des espaces « sous cloche » mais des territoires dans lesquels est définie, au cas par cas, une réglementation particulière permettant de poursuivre des objectifs de préservation » qui ne doivent pas « s’opposer aux activités traditionnelles... dont la chasse. » Enfin, la ministre admet « qu’une place représentative doit être réservée aux chasseurs dans tous les débats relatifs aux politiques publiques agricoles, de l’environnement ou du développement rural » et fait part de son intention de « rénover la gouvernance de la nature. »

LA GOUVERNANCE DE LA NATURE, PARLONS-EN ! A

notre avis, c’est effectivement là que le bât blesse.

Qu’ils soient de droite ou de gauche, les Gouvernements ont depuis plus de 30 ans – on peut considérer que le point de départ remonte à l’adoption de la première loi de protection de la nature en 1976 – ouvert largement les portes du Ministère de l’Environnement aux associations naturalistes les plus influentes. La Ligue de Protection des Oiseaux notamment, dispose depuis plusieurs décennies d’un bureau permanent au ministère, comme d’ailleurs, plus récemment, au siège de la Commission européenne à Bruxelles. Et sans doute n’est-elle pas la seule ? On peut penser que France Nature Environnement et peut-être d’autres sont logées à la même enseigne. Bien sûr, Bernard BAUDIN, Président de la Fédération Nationale des Chasseurs, a raison lorsque, dans son communiqué dénonçant la mauvaise foi des protecteurs, il appelle les chasseurs à ne pas se tromper de cible, car ce sont bien les ONG (LPO et FNE) qui ont saisi le Conseil d’Etat et ont obtenu la remise en cause de la fermeture de la chasse aux oies du 10 février. Mais quand même ! Ne doit-on pas considérer

que le Gouvernement est coupable et complice dès lors qu’il accorde à ces associations autant de bienveillance, sans parler de générosité financière ? Quel que soit le futur Président de la République, quel que soit le futur Chef du Gouvernement, quel que soit le futur Ministre de tutelle de la chasse, nous devons exiger de l’Etat qu’il fasse preuve, en matière de gouvernance environnementale, d’équilibre, qu’il renonce à tout favoritisme et qu’il accorde aux 1,3 million de chasseurs la représentativité qui leur revient. L’article 1 de la Constitution n’impose-t-il pas « l’égalité des citoyens devant la loi » et l’article 7 de la Charte de l’Environnement adossée depuis 2004 à la Constitution ne prévoit-il pas que « toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement ? » A notre connaissance, la loi ne reconnait pas à la LPO, FNE, RAC et autres groupuscules naturalistes de faveur particulière. Pourquoi alors leur réserve-t-on, au plus haut niveau de l’Etat, les fauteuils les plus confortables sous les lambris de la République, quand on ne met à disposition des représentants des chasseurs et des pêcheurs, qu’un strapontin le plus souvent bancal ?


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20 millions d’euros !

28 millions d’euros ! Qui dit mieux ? Vous vous souvenez ! c’est le montant des subventions accordées par le Ministère de l’Environnement aux associations écologiques en 2004 et 2008 et chaque année intermédiaire bien évidemment. L’information a été donnée par Jean Louis BORLOO, alors en charge de ce Ministère, à un Sénateur qui l’interrogeait sur le sujet. Cette information avait scandalisé nombre de personnes normalement constituées, conscientes par ailleurs de l’état des finances publiques. Du côté de la Fédération Nationale des Chasseurs on a cherché à connaître le détail de ces aides. A qui profitent-elles ? Pour quelles raisons l’Etat se montre t-il aussi généreux à l’égard d’associations qui par ailleurs ne manquent pas de l’attaquer et de le faire condamner par les plus hautes juridictions, y compris à leur verser un dédommagement ? (Elles n’ont même pas la reconnaissance du Ventre !) Pour quels résultats ? Remplissent-elles des missions de service public ou au moins d’intérêt général à hauteur de cette manne ? On peut en douter.

Et depuis ? Le rapport intitulé « Effort Financier de l’Etat en faveur des Associations » annexé au projet de loi de finances pour 2012 fournit des informations particulièrement intéressantes. On y relève par exemple que la LPO, a perçu en 2010 près de 3,5 millions d’euros de subventions dont 17 962 € des services du Premier Ministre au titre d’un programme « Jeunesse et Vie associative » et 3 445 000 euros du Ministère de l’Ecologie au titre de trois programmes : « Conduite et Pilotage des politiques de l’énergie, du développement durable et de la mer » - « Energies et aprèsmines » - « Urbanisme, paysages, eau et biodiversité ».

France Nature Environnement est un peu en reste avec (seulement !) 1,5 million d’euros dont 170 000 euros du Ministère de l’Agriculture, 5 520 euros des Services du Premier Ministre et 1 324 000 euros du Ministère de l’Ecologie au titre de quatre programmes : « Prévention des risques » - « Conduite et Pilotage des politiques de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer » - « Infrastructures et services des transports » - « Urbanisme, paysages, eau et biodiversité ». Nous ne citons que ces deux associations parce que ce sont celles qui viennent d’obtenir du Conseil d’Etat, l’annulation de l’arrêté ministériel relatif à la date de fermeture de la chasse aux oies (voir par ailleurs) et qui se voient accorder par cette juridiction, chacune 1 000 euros de dédommagement à la charge de l’Etat. La LPO semble un peu confuse. Dans un communiqué du 22 décembre 2011, son Président Allain BOUGRAIN-DUBOURG estime devoir s’expliquer. Comme à son habitude, il ne manque pas d’arguments, ni de culot. Selon lui, par la suite « d’une erreur imputable à un changement de logiciel informatique au sein du ministère en 2010, les résultats sont faussés et en réalité, la LPO a reçu de l’ordre de 2,5 millions d’euros » (au lieu des 3,5 millions apparaissant dans le document). Ce n’est pas mal ! Mais qui peut croire pareille explication ? Le Ministère du Budget se serait trompé dans ses comptes et n’aurait pas rectifié ! Cela parait assez invraisemblable. Autres explications fournies par Allain BOUGRAIN-DUBOURG : « Ces subventions correspondent à des missions que l’Etat confie à la LPO : • gestion ou co-gestion de 8 réserves naturelles (dont St Denis du Payré et la Baie de l’Aiguillon), • réalisation et animation de DOCOB Natura 2000, • etc... »

Pouvons-nous le croire ? L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage gère ou cogère aussi des réserves naturelles avec la LPO d’ailleurs et n’apparait pas dans cet état. Certes, l’ONCFS n’est pas une association mais un établissement public. Néanmoins, les budgets qu’il reçoit pour la gestion des réserves naturelles sont des budgets affectés par l’Etat aux DREAL et non des subventions.

L’Association pour le Développement du Bassin Versan de la Baie de Bourgneuf a réalisé le DOCOB Natura 2000 Oiseaux de ce site – avec la contribution de la LPO et de la Fédération des Chasseurs – et anime le programme Natura 2000. Elle n’apparait pas non plus dans la liste des bénéficiaires des subventions de l’Etat. On n’y trouve pas davantage l’ADASEA qui a élaboré plusieurs DOCOB Natura 2000 en Vendée. Allain BOUGRAIN-DUBOURG explique aussi dans son communiqué d’où proviennent les ressources financières de la LPO (55 % fonds privés, 45 % fonds publics de l’Europe, de l’Etat, des Régions, Départements et Collectivités locales), quelles sont les garanties du bon usage de ses fonds (rapport parlementaire sur le financement et la gouvernance des associations environnementales, Cour des comptes), que fait la LPO de ses fonds. Il indique enfin que la LPO emploie 151 salariés et compte 45 000 adhérents. L’Etat subventionnerait donc la LPO au regard des missions qu’il lui confie. S’il s’agit de missions régaliennes ou au moins d’intérêt général, cela semble logique. Mais dans de telles circonstances, on doit plutôt parler rétribution que subvention. C’est ainsi que les Fédérations Départementales des Chasseurs qui assurent pour le compte de l’Etat la validation des permis de chasser perçoivent chaque année, 4 euros par permis validé. Il en est de même des gestionnaires des réserves naturelles qui remplissent pour le compte de l’Etat une mission de service public. On ne peut en revanche, à notre sens, assimiler les subventions accordées chaque année par l’Etat à une foultitude d’associations – on en compte plus de 14 000 dans l’état joint au projet de loi de finances 2012 – à la rétribution des missions de service public déléguées. Combien de ces associations sont sous perfusion de deniers publics et pour quelle contribution à l’intérêt général ? Il y a peutêtre quelques économies à faire !

CHASSE & POLITIQUE

La Gouvernance de la nature mérite aussi d’être regardée sous l’angle financier.

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DES LAMBRIS DORÉS DE LA RÉPUBLIQUE AUX DENIERS PUBLICS, il n’y a qu’un pas...


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CHEZ LES CHASSEURS DE GIBIER D’EAU Pourquoi ? Parce que le Conseil d’Etat, saisi par France Nature Environnement et la Ligue pour la Protection des Oiseaux, considère que la date du 10 février est trop tardive et contraire à la directive « oiseaux » selon laquelle les oiseaux migrateurs ne doivent pas être chassés durant leur migration prénuptiale. Ce recours devant la Haute Juridiction de la part de ces deux ONG environnementales est d’autant plus incompréhensible et inacceptable, qu’elles avaient accepté une fermeture de la chasse aux oies au 10 février dans le cadre de l’accord conclu à l’issue des Tables Rondes sur la chasse imposées par l’Elysée à la suite du Grenelle de l’Environnement dont les chasseurs avaient été tenus à l’écart.

« Les chasseurs de gibier d’eau sont une nouvelle fois en colère et on les comprend » . Est-ce pour les calmer que la Ministre de l’Ecologie vient d’autoriser la chasse de la Bernache du Canada jusqu’au 10 février 2015 et la chasse du pigeon ramier jusqu’au 20 février dans les départements du nord de la France ? Nous ne pouvons pas nous inscrire dans un tel marchandage quand la gestion durable d’une espèce ne doit être définie qu’en fonction de son état de conservation et sa biologie.

REGARDONS DE PLUS PRÈS LES CHANGEMENTS ANNONCÉS. Les plus, tout d’abord • À la liste des départements du sud de la France où la

chasse du pigeon ramier est autorisée du 11 au 20 février, à poste fixe matérialisé de main d’homme et dans des conditions particulières dans certains cas, sont ajoutés les départements du Nord, du Pas de Calais, de la Somme, de l’Aisne, de l’Oise, de la SeineMaritime, de l’Eure, de la Haute Marne, de l’Aube, des Ardennes et de la Marne. Partout ailleurs en France et donc en Vendée, la fermeture de la chasse aux pigeons intervient le 10 février au soir. • La chasse de la Bernache du Canada est autorisée en France jusqu’au 10 février 2015 (arrêté ministériel du 23 décembre 2011). On verra ensuite ! Et ironie de l’histoire ! Alors que les chasseurs ne peuvent plus chasser les oies grises au-delà du 31 janvier, ils peuvent chasser la Bernache du Canada jusqu’au 10 février. Il faut dire que selon le ministère « la Bernache du Canada est une espèce exotique envahissante largement répandue sur le territoire métropolitain. Alors que cette grande oie était peu présente en France dans les années 1990, on en dénombre aujourd’hui plusieurs milliers et l’évolution de ses effectifs est exponentielle. La concentration de ses effectifs en certains lieux créé de multiples problèmes : elles colonisent les habitats au détriment d’autres espèces, polluent les eaux et les espaces verts via leurs déjections, vectrices de maladies. » Toujours selon le ministère, si sa chasse est autorisée, c’est pour permettre « l’implication des chasseurs au sein d’un plan de contrôle de l’espèce, afin de réduire plus efficacement les effectifs de Bernache du Canada en France métropolitaine. Cette disposition est prise, dans un premier temps, pour une durée limitée à trois années, jusqu’au 10 février 2015. Un suivi annuel des prélèvements sera réalisé afin d’évaluer l’efficacité de cette mesure ». Si nous accueillons positivement cette reconnaissance de la contribution des chasseurs à la gestion d’une espèce envahissante, disons clairement que nous apprécierions qu’elle soit globale et permanente à l’égard des chasseurs qui contribuent depuis toujours à la gestion de la faune sauvage en général, des espèces gibier en particulier et des habitats. • Le 30 janvier dernier, alors qu’il recevait à nouveau une délégation de responsables de


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la chasse française, le Président de la République a confirmé sa détermination de mettre en place une gouvernance partagée qui associe tous les acteurs de la protection de la nature et en particulier les pêcheurs et les chasseurs ! Pourquoi avoir attendu si longtemps pour faire le constat d’un déséquilibre de représentations au détriment des chasseurs et pêcheurs ? A cette même occasion, le Président de la République a annoncé la levée des moratoires sur le Courlis cendré et l’Eider à duvet ainsi que du report de l’ouverture de la chasse au Vanneau huppé.

Le moins ! C’est la perte de 10 jours de chasse aux oies. Comme nous venons de le voir en préambule, sans suivre toutes les réquisitions de la LPO et de FNE, puisqu’elles demandent une fermeture de la chasse aux oies au 20 janvier, le Conseil d’Etat, considérant : • qu’il ressort des données scientifiques actuellement disponibles que la période de vulnérabilité liée à la migration prénuptiale des oies débute à la première décade de février, • qu’il y a lieu de ce fait de fermer la chasse dès la fin de la décade précédente de manière à satisfaire l’objectif de protection complète des espèces migratrices pendant leur trajet de retour vers leur lieu de nidification, • décide d’abroger l’arrêté ministériel du 19 janvier 2009 modifié en ce qu’il fixe au 10 février la date de fermeture de la chasse aux Oies cendrées, rieuses et des moissons, • enjoint à la Ministre de l’Ecologie de fixer une date de clôture de la chasse à ces trois espèces d’oies qui ne soit pas postérieure au 31 janvier. Se pliant à l’injonction, la ministre de la chasse, par arrêté du 12 janvier 2012, paru au Journal Officiel du 31 janvier fixe donc la date de fermeture de la chasse à l’Oie cendrée, l’Oie rieuse et l’Oie des moissons au 31 janvier. Alors que des milliers d’oies cendrées sont massacrées en Hollande, parce qu’elles occasionnent des dégâts aux cultures, nous aimerions que le Gouvernement français et la Ministre de l’Ecologie reconnaissent que les chasseurs français, par leurs prélèvements d’oies, contribuent à réguler les populations d’oies cendrées qui posent problème dans un autre pays européen. Au lieu de cela, on réduit la période de chasse aux oies. Cherchez l’erreur ! Bien sûr on va nous dire que les oies cendrées qui sont chassées en France en hivernage ne proviennent pas des populations hollandaises. Sauf que, le 14 novembre dernier, une oie cendrée équipée d’un collier et baguée en

Hollande (voir photo) a été prélevée dans le marais de Pousseau près de ROYAN en Charente-Maritime. Était-elle égarée ? Se rendait-elle au siège de la LPO tout proche (à ROCHEFORT) pour y déposer une requête en dénonciation des massacres perpétués sur ses congénères dans son pays d’origine, massacres sur lesquels la LPO et autre FNE ferment naturellement les yeux ? On ne le saura jamais. Mais sa présence sous cette latitude prouve au moins une chose : qu’on nous raconte des sornettes quand on nous déclare que les oies hollandaises ne traversent pas la France lorsqu’elles migrent et que par conséquent les prélèvements opérés par les chasseurs sur cette espèce sont sans incidence en matière de régulation de cette population à problème. Prenant acte de la décision du Conseil d’Etat, le Président de la République a souhaité qu’une dérogation à des fins scientifiques soit accordée afin de permettre le prélèvement d’un quota d’oies de manière à lever les ambigüités sur la provenance des oies chassées en France, par rapport aux oies hollandaises qui font l’objet des mesures de destruction précitées.

Les autres dispositions qui interpellent Deux autres arrêtés ministériels sont parus au Journal Officiel du 31 janvier 2012. Ils méritent d’être portés à la connaissance des chasseurs, en leur laissant le soin des appréciations. Le premier, daté du 12 janvier 2012, modifie la réglementation relative à l’usage des appeaux et des appelants pour la chasse du gibier d’eau. En fait, il interdit l’emploi d’appelants vivants de bernache du Canada, quand bien même la chasse de cette espèce est désormais autorisée comme nous venons de le voir. Le second arrêté, daté du 13 janvier 2012, est relatif à la chasse en temps de neige d’oiseaux issus d’élevage des espèces perdrix grise, perdrix rouge, faisans de chasse. Il stipule que « la chasse en temps de neige des oiseaux de ces trois espèces peut être autorisée par arrêté préfectoral dans les établissements professionnels de chasse à caractère commercial visé au II de l’article L. 424.3 du Code de l’Environnement ».


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UN FROID DE CANARD ! C’est au chasseur de gibier d’eau que l’on doit cette expression. Immobile, aux aguets, dissimulé dans une touffe de roseaux ou un abri de fortune, il attend, au plein cœur de l’hiver, la passée ou la pose d’un canard. Il scrute l’horizon et prête l’oreille au moindre bruissement d’aile. Il a peut-être froid, mais il sait que ce vent de nord-est est favorable aux migrations et aux mouvements d’oiseaux. Alors, il est heureux de partager avec les canards ce frimas. Sera-t-il encore longtemps témoin de ces scènes naturelles qu’il est seul à vivre et à comprendre ? Cela semble bien compromis. Pourquoi ? Parce que l’Etat, dans toute sa grandeur et sa splendeur, veut lui éviter de prendre froid, de s’enrhumer et peut-être d’être absent au travail. Non, ce n’est pas de l’Homme dont il prend tant soin, mais des oiseaux. Il pense que lorsque la température oscille e trtree – 3° en 3° ett + 2° 2° pendant pend pe ndan antt plusieurs plus pl usie ieur urss entre

jours, on est en situation de grand froid et de gel prolongé justifiant une surveillance particulière des oiseaux et peut être des mesures de suspension de la chasse. Quand chasserons-nous les oiseaux d’eau ? On nous explique que l’été c’est trop tôt, certains jeunes sont encore dépendants. Qu’en février, c’est trop tard, la migration prénuptiale débute. Qu’en novembre, décembre et janvier, si le thermomètre approche le 0° ou descend en dessous, il faut surveiller la réaction des oiseaux et, principe de précaution oblige, prendre toute mesure de conservation. Je me prends alors à rêver ! Si on appliquait ce même principe de précaution aux sans-abris, c’est-à-dire si, sans parler de froid de canard, on offrait à chacun un toit et un peu de chaleur dès que la température extérieure n’autorise plus à coucher dehors, l’Abbé Pierre reposerait en paix, les chasseurs chasseraient en paix, les naturalistes dormiraient en paix et les populations de canards continueraient de bien se porter.

Gaby Ga by B BOUNINNEAU OUNI OU NINN NNEA EAU U


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Le Lapin de Garenne se porte mal Que faire ? VVous êtes très nombreux à vous poser cette question tant de territoires se trouvent dépourvus. Certains voudraient bien C r repeupler mais se heurtent rrapidement aux obstacles ddu terrain. Le milieu est de m mo moins en moins favorable. Le risque de dégâts et la confr co confrontation avec les prof off es professionnels agricoles rebu bute tent. rebutent. S’il n’existe pas de solution miracle, la FFédération é éra éd s’estime dans son rôl rô le eett son devoir en mettant à la rôle ddisposition di spositittion de tous ceux qui veulent sp agirr en faveur ag f ve fa veur de ce gibier emblématique, ddont do ntt le déclin porte t unn mauvai is co mauvais coup à la chasse populaire mais dont le renouveau pourrait être un formidable espoir, à la fois des éléments techniques en matière d’aménagement et de repeuplement et des éléments scientifiques sur les maladies et la gestion des populations.

Aménager et repeupler efficacement

Les conseils techniques qui suivent sont extraits d’une plaquette intitulée « le lapin de garenne – éléments techniques pour un repeuplement efficace » réalisée par la Fédération Régionale des Chasseurs de Bretagne, distribuée lors du colloque lapin organisé en Vendée les 2 et 3 octobre 2009 et que nous reproduisons avec l’aimable autorisation de ses auteurs.

1 – Comment aménager ? L’aménagement d’un territoire pour le lapin de garenne doit répondre aux besoins de l’espèce tout au long de l’année.

Le minimum : • Il faut un territoire favorable avec trois éléments indissociables, soit une juxtaposition sur de faibles surfaces :

- des zones de couvert bas et dense, fournissant abris et gîtes, reliées entre elles par un réseau de talus ou de haies, - une nourriture abondante (prairies rases, cultures à gibier, ...), - un sol sec, sain et profond pour creuser terriers et rabouillères.

• Le détenteur du droit de chasse doit obtenir obligatoirement l’accord des agriculteurs a v a n t d’ ent reprendre l’aménagement de son territoire.


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Aménager l’existant Le broyage et/ou le pâturage régulier sont indispensables pour fournir une nourriture de qualité et des espaces de circulation aux lapins. La hauteur de la végétation ne doit pas excéder 10/15 cm.

Construire une garenne : les bases de la réussite. Les garennes s o n t indispensables sur un territoire à lapin. Elles sont le point de fixation des populations, l’abri et le lieu où le lapin s’organise socialement et se reproduit. La construction d’une garenne est à envisager au minimum 3 mois avant la date de lâcher.

Le choix du site • Zones de prairies naturelles pour un faible risque de dégâts aux cultures • Exposition maximum au soleil (sud – sud-est) :

- Toute humidité est néfaste pour le lapin • Installation sur sol meuble et sec - Utiliser si possible les talus ou les buttes naturelles

Le matériel et la construction • Décaper de façon superficielle la terre végétale du sol (qu’on gardera pour la fin de la construction !). • Confectionner en périphérie, un mur d’environ un mètre en matériaux durables (souches, pierres, ...) en aménageant diverses entrées et en maintenant des espaces creux à l’intérieur de la garenne. • Remplir l’intérieur avec un maximum de souches, terminer par quelques palettes pour former de multiples entrées. • Recouvrir abondamment l’ensemble de terre légère. • Déposer la terre végétale décapée au début de la construction. • Laisser l’ensemble se tasser naturellement. • Confectionner ensuite un toit avec une couche de gros branchages surmontée d’une épaisse couche de végétaux divers (fougères, ronces, genêts, taille de haies domestiques, etc...) - Plus le toit est épais, plus le lapin se sentira protégé. - La bâche en plastique est à bannir impérativement, celle-ci garde l’humidité !

La garenne doit faire au minimum 30m3 (4 m x 4 m x 2 m) • Penser à protéger votre garenne contre le bétail et les chiens errants. (clôture électrique)

Entretenir la garenne régulièrement pour éviter qu’elle soit envahie par la végétation. Une fauche régulière des abords et du dessus de la garenne permet de conserver l’ensoleillement. Veiller à recharger en terre et végétaux le toit de la garenne tous les 2 à 3 ans. • Construire une seule garenne ne sert à rien ! - Une population isolée est fragile, elle risque de disparaître. - Il faut multiplier les garennes sur le territoire de chasse.

Aménager un territoire Espacer les garennes tous les 100 mètres environ. Un minimum de 10 garennes aux 50 ha permet une bonne colonisation du territoire. • Les garennes doivent être reliées entre elles par un réseau de haies ou de talus. Ces éléments permettent la colonisation rapide du territoire par le lapin. • Les échanges entre populations assurent aussi une plus grande résistance face aux agressions extérieures (maladies, prédation, ...)

2 – Repeupler de façon efficace • Lâcher impérativement des lapins de souche « pure ». • Les captures en nature doivent être prioritaires. Elles doivent s’effectuer en novembre-décembre et concerner des lapins adultes.

(attention, ces vaccinations ne procurent qu’une immunité de 4 à 6 mois).

Il est indispensable de grillager temporairement (1 semaine) la garenne, afin de fixer les lapins sur le site aménagé.

• Le lâcher de jeunes lapins peut s’envisager en fin de printemps, au début de l’été, à partir d’animaux issus d’élevages immatriculés auprès des services de l’Etat.

Lâcher 7 à 10 lapins par garenne aménagée et de 30 à 50 animaux par lâcher – 6 femelles pour 4 mâles – selon disponibilité.

Avant le lâcher, les lapins seront vaccinés contre la myxomatose et contre la VHD

Si besoin, n’hésitez pas à renouveler l’opération sur 2 ou 3 ans pour introduire

des lapins dans l’ensemble de votre réseau de garennes.

(Schéma du plan d’ensemble d’un aménagement type) page suivante.


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3 – Mesures d’accompagnement Réguler les prédateurs Une régulation efficace et continue (piégeage et chasse) des prédateurs détermine la réussite de votre opération de repeuplement. Cette opération doit débuter avant la création des garennes et se poursuivre après les lâchers.

Favoriser l’implantation La suspension de la chasse du lapin sur la zone aménagée est recommandée durant 2 à 3 saisons minimum.

Chasser tout en préservant votre population Vos trois années d’efforts peuvent être anéanties par une pression de chasse trop forte. N’hésitez pas à limiter vos prélèvements dans les zones aménagées et à arrêter la chasse dès que vous estimez avoir atteint un tableau de chasse raisonnable. Privilégier la chasse aux chiens, la chasse au furet est à proscrire. Les vieilles femelles et les vieux mâles assurent l’essentiel de la reproduction sur votre territoire. Ne pas les chasser en fin de saison permet de conserver votre capital de reproduction.


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RHD et gestion des populations Ce communiqué est extrait de la revue evue que « Faune Sauvage », bulletin technique et juridique de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage n° ec 292 – juillet – septembre 2011 avec l’aimable autorisation de Jean Pierree POLY – Directeur de la publication ett Directeur Général de l’ONCFS. Cet article conclut en quelque sorte et tire les enseignements des études scientifiques conduites par l’ONCFS : CNERA Petite faune sédentaire de plaine (Stéphane MARCHANDEAU et Jean Sébastien GUITTON) et Unité sanitaire de la faune (Anouk DECORD), en collaboration avec l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire Alimentaire Travail) et l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) qui viennent de mettre en évidence de nouvelles souches virales de RHD chez le lapin et de EBHS chez le lièvre. RHD : Rabbit Haemorrhagic disease, maladie appelée communément VHD – RHDV étant le virus de la RHD. EBHS : European brown hare syndrome – EBHSV étant le virus de l’EBHS.

RHD et gestion des

populations

Des travaux récents, conduits en collaborat ion avec une équipe évidence les mécanis de l’Inserm, ont mis en mes génétiques de se ns aux différentes souc hes du RHDV. En eff ibilité/résistance des lapins de garenne et, une souche donn préférentiellement les ée de RHDV infecte lapins présentant un gro génétique particulier. Chaque lapin est donc upe sanguin particulier, donc un profil très sensible à certaine mais moins, voire pa s, à d’autres. Ainsi, la composition génétiq s souches virales c’est-à-dire la propo ue d’une population, rtion d’individus de chaq degré de sensibilité à telle ou telle souche de ue groupe sanguin, va déterminer son RHDV. Une population variabilité génétique au présentant une forte ra donc beaucoup mo ins de chances de su puisque les lapins ne bir une forte épidémie sont pas tous sensibl es aux mêmes types de virus. Ces résultats nous conduisent à repense r la gestion des po mais aussi celle des pulations sauvages po sont généralement co pulations captives en parcs d’élevage. Ces populations se nstituées à partir d’u n nombre réduit d’i conséquence une div ndividus, avec pour ersité génétique a pri ori assez réduite elle des populations sauv aussi. Dans la major ages, les individus ité fonda épidémie de RHD. Ils présentent probableme teurs sont les survivants d’une forte RHD. On peut donc s’a nt un profil de sensibi lité similaire à la tte seront exposées à un ndre à des épidémies dévastatrices lorsq ue ces populations virus auquel elles so populations captives, nt particulièrement se nsibles. Dans les les individus fondateu rs sont les quelques la création du parc. Ils sont bien souvent sujets introduits à issus d’une même po génétique est donc fai pulat ble et limitée à la divers ité contenue par ces ind ion. La diversité d’où un risque de se nsibilité forte de la po ividus fondateurs ; pulat que l’effet négatif de ce tte faible diversité géné ion à certains types de virus. Notons tique, sur le seul critèr la RHD, ne doit pas e de la sensibilité à être la reproduction d’anim confondu avec de la consanguinité. Cette aux présentant un for dernière est due à t degré de parenté et une faible survie de la a pour conséquence descendance. Une po pulation peut avoir pe groupes sanguins sa rdu de la diversité en ns présenter de cons anguinité. Augmenter la diversité génétique au sein de ces populations paraî privilégier pour limite t donc être une voie à r l’impact de la RHD sur le long terme. Da introduire des animau ns les parcs d’élevag x de différentes origin e, es es nouveaux arrivants es t conseillé pendant leu t recommandé. Réserver un enclos aux r acclimatation. En na de dispersion du lap in sont faibles pour ture, les capacités opérer un brassage populations. Il peut do génétique efficace en nc être intéressant de tre renforcer les population des animaux de différ s en y introduisant entes origines. Nul n’e des centaines de kilom st besoin d’aller cherc ètr her des lapins à mêmes épidémies. Po es : l’important est que ces populations n’aient pas subi les ur une meilleure accli matation des individu de veiller à introduir s lâchés, il convient e les lapins provena nt d’écosystèmes pro des animaux entre de ches. Ainsi, échanger ux populations d’une même commune peut populations n’ont pas être suffisant si ces été frappées par la RH D au même moment. Toutefois, ces actions do animaux, on peut au ivent être conduites avec rigueur puisqu’e n introduisant des ss déplacés contre la my i introduire des agents pathogènes. Va cciner les animaux xomatose et la RHD et les maintenir en qu de jours en enclos ara ou dans un bâtimen t d’élevage est recom ntaine une dizaine convient de se confo mandé. De même, il rmer à la réglementat ion en vigueur pour dé placer des lapins.

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vers un retour à l’équilibre

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ans ces secteurs, l’Administration (Préfecture, DDTM), la Fédération des Chasseurs et les chasseurs eux-mêmes ont mis en œuvre toutes les mesures nécessaires pour une régulation efficace de l’espèce et pour un retour à l’équilibre. Les attributions au plan de chasse ont été augmentées. Les autorisations de chasser dès le début de l’été ont été accordées. Les regroupements de territoires ont été encouragés et quelques chasses particulières au sanglier administrées par les Lieutenants de Louveterie ont été entreprises et ont permis d’associer des territoires voisins pour plus d’efficacité. En 2011-2012, les mêmes dispositions ont été adoptées et bien que la saison de chasse ne soit pas encore terminée à l’heure où nous rendons compte, on peut mesurer le chemin parcouru.

Lors de la saison En termes de prélèvements, les chiffres parlent d’eux-mêmes. 2010-2011 Unité 2009/2010 2010/2011 2011/2012 et dans le cadre Pays Yonnais 83 112 106 Challans nord 12 28 53 du Plan national Challans centre 52 74 78 de maîtrise Challans sud 35 76 48 du sanglier, Talmont 63 113 70 six unités Saint Vincent 48 69 55 de gestion ont Sous-total 293 472 410 été classées Total département 584 759 684 « noires » il s’agit des prélèvements enregistrés au 16 janvier de chacune des saisons. au regard de l’importance Commentaires : On constate qu’entre les saisons 2009/2010 et 2010/2011, les prélèvements ont été des dégâts aux multipliés par 1,6 sur les six unités « noires » et par 1,3 sur l’ensemble du département. l’on compare maintenant les prélèvements de 2010/2011 et de 2011/2012, on cultures et récoltes. Siobserve une relative stabilité sur les unités « Pays Yonnais », « Challans centre » et « Saint Vincent », une forte progression sur « Challans nord » (+ 89 %), à l’inverse Il s’agit du Pays un recul de l’ordre de 37 % sur « Challans sud » et « Talmont ». Globalement, à départementale, on note un tassement des prélèvements (- 10 %) entre Yonnais, des trois l’échelle 2011/2012 et 2010/2011. Les prélèvements réalisés sur les six unités dites unités de Challans « noires » représentent toutefois de 50 à 60 % des prélèvements départementaux. nord, sud et centre, de Talmont et de Saint Vincent. (1)

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La courbe des dégâts Les données concernant l’évolution des prélèvements sont en adéquation avec la courbe d’évolution des dégâts.

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Le graphique ci-contre traduit cet élément. La courbe bleue montre que depuis 2008/2009 les surfaces endommagées diminuent, passant de près de 300 ha en 2008/2009 à 220 ha en 2010/2011 (- 25 % en deux ans) et même s’il faut être très prudents, car la campagne d’indemnisations 2011/2012 est loin d’être terminée, on peut penser que la tendance se confirmera. En regardant plus en détail les données dégâts, on observe cependant que les six unités précitées concentrent à elles seules 50 % des surfaces endommagées, ce qui corrobore les prélèvements. Ce constat signifie que l’équilibre agrocynégétique auquel les chasseurs semblent être parvenus reste fragile et à conforter, notamment dans les unités « Pays Yonnais », « Challans nord », « Challans centre » et « Talmont ». Les relations établies et entretenues entre responsables agricoles et cynégétiques doivent permettre d’atteindre durablement cet objectif commun.

Les sangliers quittent les forêts

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’il faut être prudent en matière de dégâts et de dynamique de la population de sangliers, c’est aussi en raison du comportement de l’animal observé au cours de ces dernières saisons. Sur de nombreux massifs forestiers en effet, les chasseurs ont constaté au fil des semaines que les sangliers quittaient la forêt.

Où vont-ils ? Où sont-ils ? On peut penser que la température

ambiante, anormalement douce, relevée durant l’automne, en début d’hiver et jusqu’à ces dernières semaines, des précipitations très modérées et la présence dans le bocage et en plaine de couverts très développés et accueillants, en sont la cause. Par mauvais temps, lorsque le sol est gorgé d’eau, les sangliers se remisent en forêt où ils trouvent un abri confortable et une nourriture disponible. Cette saison, la météo ayant été particulièrement clémente, ils n’ont pas eu à se replier en forêt et ont préféré le gite et le couvert

présents en plaines. Peut-être aussi que le fait de l’agrainage dissuasif hivernal mis en place très tardivement, explique cette situation. Ce changement d’attitude est sans conséquence immédiate puisque ces couverts végétaux ne sont pas des cultures de vente. Mais il faudra être vigilant dans les semaines à venir et tout faire pour que ces compagnies égarées regagnent leur milieu de prédilection : la forêt où le chasseur peut les contenir.


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Les chasseurs au chevet du bocage La Fédération Régionale des Chasseurs du Pays de la Loire réalise dans ce domaine un travail remarqua remarquable. Dans le cadre de la politique environnementale du Conseil Régional, la Fédé Fédération Régionale des Chasseurs de des Pays de la Loire (FRCPL) a été missionnée pour coordonner un groupe de travail régional sur les complexes bocagers. Cette action act contribue à la définition de la po politique régionale pour la préservation de des espèces et des habitats. Elle s’inscrit dans le projet de veille et de système d’a d’alerte, mettant en avant les risques d’appauvrissement d’app de régionale la biodiversité régionale. Dans le cadre de ce partenariat avec le Conseil Régional, la FRCPL a rédigé un classeur sur le th thème du bocage accompagnant les ca cartographies des distrib haies qui seront distribuées à chaque commune de la région.

Chaque Maire, chaque Conseiller Municipal trouvera ainsi dans le classeur, la cartographie du réseau bocager de la commune ainsi que les éléments permettant de mieux connaître les composantes bocagères (haies, mares, prairies) du territoire, de préserver, gérer et valoriser ces milieux dans une démarche communale (Plan de gestion bocager, Plan Local d’Urbanisme, Trame verte et bleue...), les références bibliographiques et les contacts des organismes locaux qui sauront accompagner et renseigner au mieux les élus sur les outils de gestion du bocage.

COMPOSITION DU CLASSEUR L’outil est composé de fiches indépendantes détachables, réparties comme suit : Une fiche personnalisée présentant la cartographie du linéaire de haies sur la commune, en mètres linéaires par hectare et en mètres linéaires par hectare de SAU (Surface Agricole Utile). Ces données sont accompagnées de chiffres comparatifs à l’échelle du département. Des fiches présentant des éléments descriptifs, techniques et réglementaires pour chacune des thématiques « Haies », « Mares » et « Prairies et bandes enherbées ». Ces fiches comprennent des encarts « Contact » et « Pour en savoir plus » qui indiquent une bibliographie, ainsi que les structures les plus à même de renseigner ou accompagner les élus sur le thème concerné. Les noms et coordonnées des organismes référents du département sont précisés dans une fiche annexe. Une fiche spécifique au département présentant les grands programmes de préservation ou de valorisation des complexes bocagers (programme de plantation du Conseil Général, journée thématique, ...) établie en collaboration avec les partenaires de la FRCPL.


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ZOONOSES Après avoir consacré plusieurs articles dans les derniers numéros du Chasseur Vendéen à la santé de nos plus fidèles compagnons, nous ouvrons cette rubrique ZOONOSE afin de retranscrire, à l’attention du plus grand nombre de chasseurs, les informations, conseils et recommandations donnés en la matière par la Fédération Nationale des Chasseurs sous la plume de son Président d’alors et du Docteur Jean-Marc DELCASSO, Président de la Commission Sanitaire et Président de la Fédération des Chasseurs des Hautes Pyrénées.

Laissons-lui l a p a role. « À travers leurs activités de nature, les chasseurs contribuent à la surveillance de l’état sanitaire de la faune sauvage. Piliers de terrain du Réseau SAGIR* et formés à l’examen initial du gibier chassé, à des fins de sécurité alimentaire, les chasseurs sont devenus des « sentinelles de la nature », tant pour leurs propres activités que pour la société dans son ensemble. L’épisode de l’influenza aviaire en fut une démonstration. Dans sa diversité et sa complexité, la nature abrite de multiples systèmes biologiques, dont les agents pathogènes ne sont pas absents. Les relations entre les animaux sauvages, domestiques, leur environnement et l’Homme amènent à des échanges nombreux et variés, y compris de maladies. Certaines maladies, transmissibles à l’Homme sont naturellement présentes chez les animaux sauvages et dans l’environnement : on les appelle des zoonoses. Pour les chasseurs, les randonneurs et tous les autres

usagers de la nature, ces zoonoses sont-elles dangereuses ou pas ? Quelque soit le degré de gravité des maladies, la nature n’est finalement hostile que pour ceux qui ne la connaissent pas. Ce constat est aussi vrai pour notre nature européenne très « policée » que pour la forêt amazonienne ! L’essentiel est donc de connaître les risques, pour mieux s’en prémunir. Il est facile de se protéger de ceux que nous pouvons rencontrer sur notre territoire : les gestes de prévention sont simples et souvent communs aux différents pathogènes.

Connaître pour prévenir : c’est l’objet de ce petit livret, à l’usage de tous les chasseurs et autres amateurs de nature. » * SAGIR = Réseau de surveillance des maladies de la Faune Sauvage

DÉFINITIONS ET GÉNÉRALITÉS Zoonose : on appelle une zoonose une maladie commune à l’Homme et aux Animaux. La transmission peut avoir lieu dans un sens ou dans l’autre, même si le sens allant de l’animal vers l’homme est plus souvent évoqué ! Parmi ces maladies, beaucoup d’entre elles concernent la faune sauvage. Au niveau mondial, on répertorie 178 zoonoses, dont plus de la moitié à un « réservoir » sauvage ! Réservoir : un « réservoir » est une espèce qui est capable de développer, entretenir et transmettre une maladie. Cul de sac : il existe des espèces qui sont des « culs de sacs » ou impasses épidémiologiques, c’est-à-dire hébergeant un agent pathogène mais ne permettant pas sa transmission dans les conditions naturelles. Certaines espèces animales vont ainsi jouer un rôle actif dans l’entretien et la diffusion de zoonoses, alors que d’autres seront tout à fait secondaires, voire victimes. Cycle : l’échange de maladies entre Homme et animaux suppose l’existence d’un « cycle » entre espèces qui peut être plus ou moins complexe. Si certains pathogènes ont un cycle simple faisant appel à deux seules espèces ; d’autres (les parasites en particulier) font appel à plusieurs espèces, voire à l’environnement luimême (eau, air ou terre). La connaissance de ces cycles est donc primordiale pour identifier précisément à quel


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stade se situe le risque pour l’homme. Animaux en cause : lorsque l’on parle de « réservoir » sauvage, l’identification des espèces en cause peut apporter des surprises. Les plus grands animaux sauvages ne sont pas souvent les plus virulents ! Ainsi, les tiques sont identifiées comme réservoir de plusieurs agents pathogènes ; de même que les micromammifères jouent souvent un rôle déterminant dans le développement et l’entretien des zoonoses. Les oiseaux sont également présents dans certains cycles de maladies. Même s’ils n’appartiennent pas à la faune sauvage, il nous faut également citer ici les animaux de compagnie et notamment le chien, qui peut s’intercaler dans certains cycles de maladies et jouer lui-même un rôle de relais. Par ailleurs, l’arrivée de

plus en plus fréquente dans les foyers de « nouveaux animaux de compagnie » : les NAC, met en contact l’Homme avec des animaux qu’il n’avait pas l’habitude de côtoyer, d’où l’arrivée de nouvelles zoonoses ! Voies de contamination : ce document vise à connaître les zoonoses pour mieux s’en prémunir. Nous nous plaçons donc dans le sens Animal > Homme. La transmission des agents pathogènes vers l’homme peut se faire selon différentes voies, qui dépendent de chaque maladie. L’homme pourra se contaminer par voie alimentaire, par contact direct avec l’animal vivant ou mort, par inhalation de poussières ou d’aérosols contaminés, ou par l’intermédiaire d’un insecte vecteur. Il est bien sûr important de connaître

ces voies de contamination pour chaque agent pathogène, ce que ce livret précise page après page. Les zoonoses décrites dans ce document : 12 maladies zoonotiques sont décrites dans les pages qui suivent. C’est peu au regard de ce que l’on a répertorié dans le monde ! Il est vrai que nous n’avons pas voulu écrire un dictionnaire des zoonoses, mais plutôt attirer l’attention du lecteur (chasseur ou autre usager de la nature) sur ce qu’il est le plus susceptible de rencontrer sur notre territoire, tout en rappelant certaines anciennes zoonoses, certes disparues mais qu’il ne faut pas ignorer, ainsi qu’un focus sur des maladies émergentes, que l’on a peu décrites jusqu’à présent mais pour lesquelles il convient d’être vigilant.

10 RECOMMANDATIONS UNIVERSELLES • • • • • • • • • •

Au retour de sorties dans la nature, inspecter et retirer les tiques Mettre des gants pour manipuler des animaux trouvés morts Ne pas transporter des animaux morts autrement que dans un (ou deux) sacs étanches Mettre des gants pour éviscérer un animal, quel qu’il soit Mettre des gants pour manipuler des animaux piégés Se laver les mains au savon après toute manipulation d’animaux Ne pas porter les mains à la bouche si elles n’ont pas été lavées après toute activité de nature Laver à l’eau les fruits ou légumes sauvages ramassés dans la nature Se laver les mains au savon puis désinfecter en cas de plaie Ne pas utiliser le même couteau pour éviscérer et préparer le gibier que pour manger le casse-croûte du pique-nique ! Ou le laver soigneusement au savon !

Après ces 10 recommandations, l’usager de la nature sera déjà très « armé » contre les zoonoses ! Nous en ajouterons une dernière : lorsqu’on consulte son médecin, toujours penser à lui indiquer que l’on pratique une activité de nature et préciser laquelle !

BORRELIOSE DE LYME Lien utile : www.sante-sports.gouv.fr/IMG/pdf/Borreliose_Lyme.pdf Importance de la maladie en France

16,5 cas pour 100 000 personnes par an (certainement sous-diagnostiquée)

Agent causal

Bactérie du genre Borrelia

Voies de communication

Piqûre de tique

Animaux à risque pouvant transmettre la maladie à l’Homme

Les tiques transmettent seules la maladie mais la bactérie circule au sein des populations de mammifères et d’oiseaux

Symptômes chez l’Homme

La maladie se manifeste en trois phases. Phase 1 (non systématique) : Erythème migrant (une plaque rouge se forme sous la peau, s’étend progressivement et peut se déplacer). Phase 2 : problèmes neurologiques et articulaires. Phase 3 : problèmes neurologiques graves

Prévention Recommandations

Se protéger contre les tiques et les enlever le plus rapidement possible. La phase 1 n’est pas systématique mais elle est très reconnaissable et doit déclencher une consultation médicale.

Caractère saisonnier

La maladie est présente quand la tique est en activité : du printemps à l’automne et pendant les périodes chaudes en hiver.

Présence géographique avérée

La maladie est présente là ou les tiques peuvent vivre : partout en France jusqu’à 1000 mètres d’altitude au moins (l’habitat des tiques progresse chaque année en altitude).

Activités à risque

Toute activité de nature amenant les personnes à se trouver parasitées par des tiques : randonnée, ramassage de champignons, de fruits sauvages, camping, chasse, piégeage, ...


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LEPTOSPIROSE Lien utile : http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/plaquette_lepto.pdf Importance de la maladie en France

Environ 500 cas par an. Peut être mortelle.

Agent causal

Bactéries du genre Leptospira (de nombreuses souches existent)

Voies de communication

Les leptospires ont la capacité de traverser la peau saine et les muqueuses (œil, nez, bouche). Elles peuvent infecter l’Homme : • lors d’activités aquatiques, • lors de manipulations d’animaux infectés (contact avec le pelage souillé par l’urine).

Animaux à risque pouvant transmettre la maladie à l’Homme

Le rat musqué, le rat et le ragondin sont les principales espèces concernées. Ils éliminent les leptospires dans leurs urines.

Symptômes chez l’Homme

Premiers signes : fièvre, frissons, douleurs musculaires. Signes suivants : jaunisse, insuffisance rénale, saignements diffus. L’évolution est rapide.

Prévention Recommandations

Manipuler les animaux avec des gants (rats, ragondins). Eviter les baignades dans les eaux stagnantes à l’ombre (c’est à l’ombre et à des températures modérées que les leptospires se développent le mieux). Porter des équipements de protection (gants, bottes, cuissardes) pour travailler dans les zones humides et pour les activités aquatiques. Dératisation.

Caractère saisonnier

La maladie est présente toute l’année mais il y a plus de cas en été.

Présence géographique avérée

La maladie est présente sur tout le territoire français.

Activités à risque

Baignades dans certaines zones à risque, canotage, pêche, canyoning. Chasse ou piégeage de ragondins, rats musqués. Entretien de zones humides. Nettoyage de terrains ou habitations iondés.

Dans un prochain numéro, nous poursuivrons ce tour de France des zoonoses avec l’Echinococcose, puis la pasteurellose et la Tularémie.

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ARMES DE CHASSE : du nouveau dans la réglementation • Principe Certaines armes de 5è catégorie (armes de chasse) ou de 7è catégorie (armes de tir, foires ou salons) sont soumises à une procédure de déclaration, d’autres à une procédure d’enregistrement.

• Procédure d’enregistrement Cette procédure concerne les armes de la 5è catégorie I. Il s’agit des fusils de chasse classiques (superposés, juxtaposés, simplex) à canons lisses tirant un coup par canon. Toute personne qui acquiert une arme ou un élément d’arme de 5è catégorie I auprès d’un armurier ou auprès d’un particulier en présence d’un armurier ou qui en devient propriétaire par don ou héritage, doit procéder sans délai à une demande d’enregistrement à l’aide du formulaire cerfa n° 14250*01. Lorsque le fusil est acheté chez un armurier, c’est lui qui se charge des formalités administratives.

La demande d’enregistrement est accompagnée : • d’une copie de la carte nationale d’identité, • d’une copie du permis de chasser délivré en France ou à l’étranger ou de toute autre pièce tenant lieu de permis de chasser étranger, revêtu de la validation de l’année en cours ou de l’année précédente, • à défaut du permis de chasser, d’un certificat médical, sous pli fermé, datant de moins de 15 jours et attestant que l’état de santé physique et psychique du demandeur n’est pas incompatible avec la détention de ces armes. La demande d’enregistrement accompagnée des pièces citées ci-dessus est transmise par l’armurier ou adressée par l’acquéreur ou le nouveau propriétaire au préfet du département du lieu du domicile de l’acquéreur. Le préfet en délivre un récépissé à l’aide du formulaire cerfa n° 14252*01. IMPORTANT Cette nouvelle réglementation ne concerne que les fusils de chasse cédés ou achetés depuis le 1er décembre 2011. Le chasseur qui possède un ou plusieurs fusils et qui en reste propriétaire n’a rien à déclarer.

• Procédure de déclaration Les armes de la 5è catégorie II (il s’agit des armes de chasse à canons rayés ou des fusils à canons lisses permettant de tirer plus d’un coup par canon sans réapprovisionnement) et de la 7è catégorie I sont soumises à une procédure de déclaration.

personne habilitée lorsqu’il s’avère que le déclarant a été traité dans un service ou secteur de psychiatrie d’un établissement de santé.

Toute personne qui acquiert une arme ou un élément d’arme de 5è catégorie II ou de 7è catégorie I auprès d’un armurier ou auprès d’un particulier en présence d’un armurier ou qui en devient propriétaire par don ou héritage, doit procéder sans délai à une déclaration à l’aide du formulaire cerfa n° 20-3265.

Le vendeur (en présence d’un armurier) ou l’armurier doit en outre porter sur un registre tenu par l’armurier : • les armes et éléments d’armes vendus, achetés ou loués au public (avec leurs caractéristiques), • les références des titres présentés (permis de chasser ou licence de fédération agrée pour la pratique du tir), • et notamment les nom, prénom, résidence, date et lieu de naissance de l’acquéreur ou du vendeur non commerçant relevé sur le document officiel avec photographie.

Lorsque l’arme est achetée auprès d’un armurier, c’est lui qui se charge des formalités administratives.

L’acquéreur ou le vendeur non commerçant appose ensuite sa signature sur le registre.

La déclaration est accompagnée : • d’une copie de la carte nationale d’identité, • d’une copie d’une licence d’une fédération sportive agréée pour la pratique du tir ou du permis de chasser délivré en France ou a l’étranger ou de toute autre pièce tenant lieu de permis de chasser étranger, revêtu de la validation de l’année en cours ou de l’année précédente, • à défaut d’un de ces titres, d’un certificat médical, sous pli fermé, datant de moins de 15 jours et attestant que l’état de santé physique et psychique du demandeur n’est pas incompatible avec la détention de ces armes. La déclaration accompagnée des pièces citées ci-dessus est transmise par l’armurier ou adressée par l’acquéreur ou le nouveau propriétaire au préfet du département du lieu de domicile de l’acquéreur. Le préfet, après réception de la déclaration fournie par l’acquéreur ou l’armurier et après vérification, auprès de l’agence régionale de santé notamment, délivre un récépissé de cette déclaration. Le préfet peut demander au déclarant de produire un certificat médical, placé sous pli fermé et datant de moins de 15 jours et signé par une

• Où se procurer les formulaires de demande d’enregistrement et de déclaration ? Auprès de la Préfecture, d’une SousPréfecture, de la Fédération des Chasseurs ou sur Internet en tapant Cerfa suivi du numéro du formulaire (voir ci-après les références). • Déclaration d’acquisition, vente, cession d’arme de 5è catégorie II ou de 7è catégorie I [Formulaire – Cerfa n° 20-3264] • Déclaration d’acquisition, vente, cession ou mise en possession des armes de 5è catégorie II ou de 7è catégorie I [Formulaire – Cerfa n° 20-3265] • Demande d’enregistrement d’acquisition, vente, cession ou mise en possession d’une arme ou d’un élément d’arme de 5è catégorie I [Formulaire – Cerfa n° 14250*01] Vous pouvez aussi télécharger les formulaires sur le site de la Fédération Régionale des Chasseurs : frc-paysdelaloire.com


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AGRÉMENT DU PIÉGEUR

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omme le jeune chasseur doit attendre 16 ans pour pouvoir pratiquer seul la chasse, le jeune piégeur devra attendre d’avoir 16 ans pour obtenir son agrément.

En revanche et toujours par similitude avec l’examen du permis de chasser, la formation à l’agrément peut-être suivie à partir de l’âge de quinze ans moyennant une autorisation parentale ou du représentant légal du mineur. Ces dispositions nouvelles en matière de réglementation du piégeage des animaux classés nuisibles relèvent d’un arrêté ministériel du 13 décembre 2011. Rappelons que c’est la Fédération des Chasseurs qui dispense la formation à l’agrément du piégeur. Il suffit de téléphoner au 02 51 47 80 90 pour s’inscrire. Dès qu’un groupe d’une vingtaine de candidats est constitué, il est organisé une session de formation.

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AVEC LE PRINTEMPS, C’EST LE TEMPS DES ASSEMBLÉES.....

Assemblée Générale 2012 de la Fédération des Chasseurs Conformément aux dispositions de l’article 11 des statuts ; les membres de la Fédération des Chasseurs ayant versé leur cotisation au titre de la campagne de chasse 2011/2012, qu’ils soient affiliés en qualité de chasseurs ou de titulaires d’un droit de chasse, sont convoqués en assemblée générale le samedi 7 avril 2012 à 9 h au Parc des Expositions des Oudairies à LA ROCHE SUR YON.

L’ordre du jour, arrêté par le Conseil d’Administration, comprend : • le rapport du Président et du Secrétaire Général sur la gestion du conseil d’administration, la situation morale et les activités de la Fédération, • le rapport du Trésorier sur la gestion financière avec approbation ou redressement des comptes de l’exercice clos au 30 juin 2011, • le rapport du Commissaire aux comptes, • la présentation par le Trésorier des budgets prévisionnels de l’exercice 20122013, suivi du vote des cotisations et redevances propres à cet exercice, • l’examen et l’approbation du projet du Schéma Départemental de Gestion Cynégétique 2012-2018, • l’examen des autres questions inscrites à l’ordre du jour, soit par le Conseil d’Administration, soit par les adhérents dans les conditions de l’article 11 des statuts, • la ratification de la cooptation de David MARCHEGAY au poste d’Administrateur représentant les associations et sociétés de chasse du secteur n° 2, • la nomination du Commissaire aux comptes.

Assemblée Générale 2012 de l’Association Chasse Maritime Vendéenne Les adhérents de l’Association Chasse Maritime Vendéenne sont invités à l’assemblée générale qui aura lieu le samedi 21 avril 2012 à 10 h à Logis les Parcs, 226 rue des Parcs, Port de la Guittière à TALMONT ST HILAIRE.

Ordre du jour : • compte-rendu d’activités de la saison 2011/2012, • compte de gestion définitif 2010/2011, compte de gestion provisoire 2011/2012, • projet de budget 2012/2013 avec vote des cotisations, • examen des conditions de chasse sur le site de la Belle Henriette en fonction du classement en réserve naturelle, • questions diverses.

Assemblée Générale 2012 du Groupement Départemental des Chasseurs de Gibier d’Eau et Migrateurs « La Sauvagine Vendéenne » Les adhérents du Groupement Départemental des Chasseurs de Gibier d’Eau et Migrateurs « La Sauvagine Vendéenne » sont invités à l’assemblée générale qui aura lieu le dimanche 29 avril 2012 à 9 h au restaurant « La Pastourelle » à LUÇON.

Ordre du jour : • accueil des participants, • rapport moral et d’activité, • compte-rendu financier, • compte-rendu de l’Assemblée Générale 2011, • l’actualité de la chasse, • thème « stationnement des oiseaux d’eau en Baie de Bourgneuf » par B. TROLLIET • questions diverses

Assemblée Générale 2012 de l’Association Départementale des Jeunes Chasseurs Chasseresses, Chasseurs, vous avez moins de 35 ans et vous souhaitez : • contribuer au développement de l’avenir de la chasse, • apporter votre expérience auprès des nouveaux détenteurs du permis de chasser, • partager votre passion à travers différentes sorties et animations tout au long de l’année, • participer à des chasses de grands gibiers, de gibiers d’eau, ... • bénéficier de tarifs privilégiés auprès de différents armuriers pour vous aider à accéder au monde de la chasse,

alors, adhérez à l’ADJC 85 ! Pour cela, nous nous invitons à l’occasion de notre Assemblée Générale qui aura lieu le 10 mars 2012 au siège de la Fédération Départementale des Chasseurs de la Vendée à LA ROCHE SUR YON. Vous pouvez également nous contacter à l’adresse suivante : adjc85@gmail.com En préambule de l’assemblée générale qui débutera à 17 h 30, nous vous proposons dès 14 h, une partie théorique sur le tir du grand gibier (balistique, balles existantes, différence fusil/carabine, zones où tirer l’animal, réaction du gibier à l’impact) animée par Monsieur Philippe LOUCHE, formateur Brevet Grand Gibier, suivie d’une séance de tir sur sanglier courant puis d’une recherche au sang avec Vincent JAULIN, conducteur UNUCR. Dans l’espoir de vous y retrouver très nombreux ! l’ADJC 85.


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... ET DES ANIMATIONS SStage tage « Gib Gibier d’Eau » EEnn partenariat avec l’ACSIF ((Association A des Chasseurs et Sa Sauvaginiers d’Ile de France) le ggroupement roupement dépa départemental des cchasseurs hasseurs de gibie gibier d’eau « La SSauvagine auvagine Vendéenne » organise un sstage tage « gibier d’eau ». Le samedi 17 m mars 2012 de 9h à 1 17h Rendez-vous à 8h15 Place de l’Eglise à TRIAIZE LLee nombre de participa participants est limité à 4 0 personnes maximum. 40 Dé Déroulement de la journée : • 8h15 - 9h : accueil des participants et pause café • 9h - 12h : partie théoriqu théorique du stage en salle avec vidéo projecteu projecteur • 12h - 13h30 : déjeuner • 13h30 - 17h : suite du st stage sur le terrain en 3 groupes 1 - visite de l’installation 2 - l’attelage et le blettage 3 - armes, munitions et aappareils de vvisée isée • 17 h - 18 h : débriefing et verre de l’amitié

Pause P ause café et buffet offert ppar La Sauvagine Ve Vendéenne » Se munir de bottes pour la l sortie terrain Se Inscriptions Ins scriptions : tél 06 14 60 01 95 B chez Pierre BRADESI pierre.brades pierre.bradesi@wanadoo.fr

ACEPAC Vendée Association des Chasseurs Et Pêcheurs à l’Arc de Chasse de Vendée La chasse à l’arc attire de plus en plus de chasseurs. C’est une chasse de contact qui demande patience et persévérance. Les prélèvements à l’arc sont moindres qu’avec une arme à feu, mais c’est sa difficulté qui fait son charme. Approcher un grand gibier à moins de 20m pour placer une bonne flèche ou tirer un petit gibier en mouvement apporte pour le chasseur à l’arc des sensations fortes. Cette année, la journée de formation obligatoire à la chasse à l’arc se tiendra le samedi 23 juin 2012 au siège de la Fédération Départementale des Chasseurs de la Vendée. Cette formation est dispensée et assurée par la Fédération des Chasseurs avec la contribution technique de l’ACEPAC. Pour les inscriptions, s’adresser directement à la Fédération et si vous souhaitez plus d’informations sur la chasse à l’arc, vous pouvez contacter le Président MORNET Eric au 06 46 22 06 51. Le Président Mornet Eric


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LE BREVET GRAND GIBIER SAISON 2012 Le brevet « Grand Gibier » Pour ap apprendre ce savoir ce que l’on croit c

De nos jours, la chasse ddu grand gibier requiert une connaissanc connaissance parfaite des animaux, de leur enviro environnement, des armes de chasse et de leur utilisation en toute sécurité. De plus plus, le chasseur doit être avant tout un ggestionnaire de la nature et pour cela, la cconnaître avec toutes ses composantes. C’est l’objet du Brevet Gran Grand Gibier voulu par l’ANCGG. Une réunion d’information est organisée Une 201 à 20 h (si lee vendredi 24 février 2012 nécessaire une autre réunion réunio aura lieu le nécessaire 4 mars 2012) au siège de la Fédération des chasseurs de Vendée. Toute T des personne souhaitant participer à cette réunion doit souhaitant s’inscrire auprès de la Fédération Fé s’inscrire des chasseurs au 02 51 47 80 8 90 ou sur chasseurs agggv.bgg@g laa boîte mail : agggv.bgg@gmail.com

Le Brevet Grand Gibier 2012 en Vendée

L’Association pour la Gestion du Grand Gibier en Vendée, organise son Brevet Grand Gibier dans notre département dès le 9 mars 2012. Ce brevet passera par un cycle de formation dispensé par des formateurs bénévoles, titulaires du 2è degré et permettra aux candidats de passer leur examen en ayant acquis un maximum de connaissances techniques, cynégétiques et de gestion. Le brevet se compose d’une épreuve théorique commune et de trois options pratiques (tir, arc, vénerie). A l’issue, le candidat reçu se verra remettre un diplôme et un insigne portant le logo du Brevet Grand Gibier. Ce cycle de formation aura lieu au siège de la Fédération des Chasseurs de la Vendée le vendredi soir à 19 heures. Il comportera 11 séances, plus, en juin des révisions et des examens blancs. L’examen final aura lieu (sauf changement de dernière minute) le samedi 16 juin 2012. Au cours de cette formation les thèmes suivants seront abordés : - Connaissance des espèces présentes en France. - Pathologie du Grand Gibier,… - Connaissance de la forêt (la faune, la flore...) - Les différents modes de chasse du grand gibier (les armes, les munitions, la sécurité, la réglementation …) - La gestion des espèces, les dégâts... - La gestion d’un territoire. Les responsabilités du directeur de chasse et du chasseur, l’organisation de la chasse, la réglementation... La réussite de ce Brevet Grand Gibier par de nombreux chasseurs entre dans une démarche de modernisation de la chasse et constitue un enrichissement personnel des connaissances. Il permettra aux jeunes chasseurs d’avoir une base solide de compétences et aux plus anciens de parfaire leur savoir et de combattre parfois de fausses idées reçues. Ainsi tous ensemble, nous ferons évoluer la chasse vendéenne. Pour de plus amples renseignements, vous pouvez contacter : Gilles FALEMPIN responsable de l’organisation du « Brevet Grand Gibier » au 06 10 66 22 94 Gilles FALEMPIN et l’équipe des formateurs André RONDEAU.


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LA PAGE DU CYNOPHILE

En 2012, c’est le H Quelques noms no de baptême : Haddock H addock Haika Ha aika Hakim Ha akim Haldo Haldo Halloween Halloween Haxo Haxo Horka Horka Happy Happy

Haribo Harlem Harmonie Harry Hawaï Horas Hanoi Hermès

Hidalgo Hippy Hiti Hola Hooper Hannibal Héros Hudson

Huka Hunter Huska Hutch Hamlet Hercule Hougo

Le calendrier des épreuves 2011-2012 des chiens courants La Fédération des Associations de chasseurs aux chiens courants diffuse via son antenne départementale 85, le calendrier des épreuves de chiens courants 2011-2012 sur petit et grand gibier. Nous retenons les épreuves organisées dans le grand ouest de fin février à mai 2012.

ÉPREUVES DÉPARTEMENTALES DE MEUTES DANS LA VOIE DU LIÈVRE Dates

AFACCC

Lieu de l’épreuve

Contact

Téléphone

18 et 19 février 2012

Charente

CHALAIS

Francis VINET

06 07 62 20 33 05 45 22 88 65

3 et 4 mars 2012

Charente

PERIGNAC

Didier SARLANDE Pascal MARTIN

06 71 30 16 88 06 16 92 28 53

ÉPREUVES DÉPARTEMENTALES DE MEUTES DANS LA VOIE DU RENARD Dates

17 et 18 mars 2012 inter-départementale

AFACCC

Lieu de l’épreuve

Contact

Stéphane LE ROUX Côtes d’Armor Laurent POSTIC Finistère Gérard CHUPIN Maine et Loire SQUIFFIEC (22) André MARTIN Manche Yannick ANNE Mayenne Louis DELOMMEAU Sarthe Henri TOUCHARD

Téléphone 06 06 06 06 06 06 06

79 77 12 78 21 80 81

08 11 98 66 12 10 52

92 11 86 79 61 16 70

64 71 01 67 51 64 76

E-mail stangel.le.roux@wanadoo.fr gerardetpaulette.chupin@sfr.fr yannick.anne@orange.fr delameignaniere@orange.fr htouchard7@orange.fr

ÉPREUVES DÉPARTEMENTALES DE MEUTES DANS LA VOIE DU CHEVREUIL Dates 10 et 11 mars 2012 bi-départementale

AFACCC

Lieu de l’épreuve

Contact

Maine et Loire MARILLET (85) Gérard CHUPIN FAYMOREAU (85) Marc THOREAU Vendée

Téléphone

E-mail

06 12 98 86 01 06 14 75 69 73

gerardetpaulette.chupin@sfr.fr


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ÉPREUVES DÉPARTEMENTALES DE MEUTES DANS LA VOIE DU SANGLIER Dates

AFACCC

Lieu de l’épreuve

Contact

Téléphone

3 et 4 mars 2012

Loire Atlantique

BOIS DE LA VENTE JOUÉ SUR ERDRE

Marc PONDAVEN

02 40 87 71 65 06 85 57 69 83

marcpondaven-fdgdon44@ wanadoo.fr

10 mars 2012

Côtes-d’Armor

MALAUNAY PLOUNEVEZ QUINTIN

Gaëtan SAVIN

06 24 85 26 77

gaetan.savin@orange.fr

24 et 25 mars 2012 Tri départementale

Maine et Loire Vendée Sarthe

DOMAINE DES LOCHERREAUX LOUERRE (49)

Gérard CHUPIN André MARTIN Marc THOREAU Henri TOUCHARD

06 06 06 06

28 et 29 avril 2012

Finistère

GLOMEL (22)

Jean-Louis CANN

06 71 75 79 53

1 mai 2012

Côtes-d’Armor

GLOMEL (22)

Joël PERON

06 10 09 87 40

5 et 6 mai 2012

Morbihan

GLOMEL (22)

Dominique CROIZER

06 88 09 98 02

er

12 78 14 81

98 66 75 52

86 79 69 70

01 67 73 76

E-mail

gerardetpaulette.chupin@sfr.fr

htouchard7@orange.fr

Syce22@yahoo.fr

ÉPREUVES RÉGIONALES DE MEUTES DANS LA VOIE DU LIÈVRE Dates

Région AFACCC

25 février 2012

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Morbihan

Lieu de l’épreuve

Contact

Téléphone

E-mail

SERENT

Franck MONNIER

06 03 35 22 79

claireetfranck@aliceadsl.fr

ÉPREUVES RÉGIONALES DE MEUTES DANS LA VOIE DU CHEVREUIL Dates

Région

AFACCC

Lieu de l’épreuve

Contact

Téléphone

3 mars 2012

3

Côtes-d’Armor

CALANHEL

Hubert GUERNIOU

06 10 77 41 03

E-mail

ÉPREUVES NATIONALES DE MEUTES DANS LA VOIE DU LIÈVRE Dates

AFACCC

Lieu de l’épreuve

Contact

Téléphone

E-mail

16, 17 et 18 mars 2012

Deux-Sèvres

NERE (17)

Marc DUDOGNON

06 88 96 18 91

dudognon.marc@wanadoo.fr

E S E TR

. . . E C RVI

A VO

AUX HERBIERS

ARMURERIE Didier PARENTEAU Diplômé d’Etat de l’Ecole d’Armurerie de Saint-Etienne

REPARATION : • Travaux sur bois (Crosse et devant. Ponçage. Vernis. Mise à longueur. Réglage pente et devers). • Travaux sur canons (Relever enfoncements. Bronzage. Polissage. Chromage. Soudure). • Travaux sur bascule (Réajustage. Polissage. Remplacement chien, ressort, extracteur, éjecteur). • Montage, réglage lunette et point rouge. REMISE A NEUF COMPLETE DE L’ARME

VENTE : • Fusils, carabines, express. • Cartouches (Tunet, Viri etc...) • Ball-Trap Prêt gratuit de lanceurs à tourelles et fusils

11, rue de la Guerche (Passage à niveau) - 85500 LES HERBIERS - Tél./Fax : 02 51 66 97 42 - 06 30 80 99 28


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LA FONDATION POUR LA PROTECTION DES HABITATS DE LA FAUNE SAUVAGE, VOUS CONNAISSEZ ? Il est probable que bon nombre des 1 300 000 chasseurs de France et des 17 500 Chasseurs Vendéens ignorent cette Fondation dont ils sont pourtant membres. Depuis 1979, la Fondation pour la Protection des Habitats de la Faune Sauvage a acquis 120 sites dans 59 départements français, représentant une surface de plus de 5 000 hectares.

Historique Créée en 1979 par Jacques HAMELIN, alors Président de l’Union Nationale des Fédérations des Chasseurs, la Fondation pour la Protection des Habitats de la Faune Sauvage a été reconnue d’utilité publique par décret du 6 octobre 1983 et a vu, cette même année, son titre et ses statuts évoluer puisque ses dirigeants ont souhaité lui donner une dimension internationale. C’est ainsi qu’elle est intervenue au Sénégal et en Lettonie. Elle est présidée actuellement par EdouardAlain BIDAULT, Président de la Fédération Régionale des Chasseurs des Pays de la Loire et de la Fédération Départementale des Chasseurs du Maine et Loire. Créée donc par la volonté des chasseurs, la Fondation est financée essentiellement par les chasseurs. Chaque Fédération départementale lui affecte une part de la cotisation annuelle versée par le chasseur lors de la validation de son permis. En Vendée, c’est 0,30 € sur les 65 € de cotisation (2011/2012).

Ses Activités Principales Comme son titre l’indique, la Fondation s’est fixée pour missions : la protection, la conservation et la restauration des milieux naturels habitats de la faune sauvage. Son objet consiste alors à : 1 - Acquérir des milieux naturels remarquables et menacés (les zones humides ont été les plus concernées) 2 - Réhabiliter ces milieux 3 - Gérer ces espaces (gestion confiée par convention aux Fédérations Départementales des Chasseurs) 4 - Informer, éduquer tous les publics

En Vendée, ses acquisitions portent sur cinq sites : - La Ferme de Choisy à Saint Michel en l’Herm acquise en 1987. 75 ha 52 ares de prairies naturelles humides, auxquels s’ajoutent 3 ha récemment acquis ainsi qu’une dizaine d’hectares propriété de la Fédération - Les Mizottes de Triaize acquisent en 1991, 1997 et 1999 ; au total 192 ha 78 ares de prés-salés, - Le Marais de la Malinière à Moreilles acquis en 1999, 47 h 43 ares de prairies de marais dont une partie en reconversion de terres arables, - La Ferrière en 2001, 4 ha 34 ares, il s’agit de micro-parcelles attribuées à la commune lors du remembrement et cédées par celleci à la Fondation sur lesquelles les chasseurs ont réalisé des boisements et des aménagements en faveur de la faune sauvage, - Grues en 2003, 1 ha, il s’agit d’une parcelle en bordure du Lay aménagée par la société de chasse locale en faveur du repeuplement. Les Fédérations Départementales des Chasseurs contribuent financièrement aux acquisitions que la Fondation réalise. Par la suite, elles se voient confier la gestion de ces territoires dans le respect de l’objet de la Fondation.

Les Clubs Nature Juniors Afin de remplir sa mission d’information et d’éducation à l’écologie, la Fondation propose aux Fédérations des Chasseurs volontaires, la mise en place et l’animation de Club Nature Juniors.

Pourquoi cette orientation ? De plus en plus éloignés de la nature et à la fois de plus en plus proche de tout ce qui ressemble à un écran de télévision, les jeunes doivent comprendre l’environnement qui nous entoure. C’est dans cet esprit que sont proposés ces clubs. C’est cette volonté de transmettre les connaissances des chasseurs, qui sont en réalité, restés de grands enfants.

La Fédération de Vendée ne s’est pas encore engagée dans cette voie. Elle réfléchit toutefois à un partenariat avec une association vendéenne spécialisée dans ce domaine.

Le miel des chasseurs de France et un guide de randonnées Mettons aussi à l’actif de la Fondation, deux opérations innovantes et originales : - des abeilles pour la faune et la flore - balades nature La première consiste à offrir à chaque Fédération cotisante trois ruches opérationnelles, c’est-à-dire habitées, dont une ruche pédagogique, c’est-àdire équipée d’une paroi transparente permettant d’observer la vie intérieure et le fonctionnement du monde des abeilles. La seconde opération allie la Fondation au Conservatoire du Littoral. Elle consiste, grâce à la sagacité de son auteur, Bernard RIO, à mettre à la disposition des randonneurs, un guide de balades dans la nature leur permettant de découvrir la biodiversité des zones humides de la façade Manche-Atlantique, du Mont Saint Michel à l’Adour.

Dons et legs La Fondation, nous l’avons vu, est reconnue d’utilité publique. Elle est donc habilitée à recevoir des dons ou legs, lesquels donnent droit à des réductions d’impôt sur le revenu ou sur la fortune (ISF).


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A lire

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Le livre noir de l’agriculture • Isabelle SAPORTA - Editions FAYARD P Pendant deux ans, Isabelle Saporta (auteur du documentaire Manger peut-il nuire à notre santé ?) a parcouru les ccampagnes françaises. Dans cette enquète, elle met au jour l’absurdité du système, en le remontant de la fourche à la ffourchette, du cours d’eau pollué aux cancers environnementaux provoqués par les pesticides, des animaux trop traités à l’antibiorésistance. LLa conclusion semble s’imposer : puisque notre agriculture pose plus de problèmes qu’elle n’en résout, il est urgent de cchanger de cap et de revenir à davantage de raison. Mais si tout le monde s’accorde sur le constat d’échec, aucun respponsable politique ne veut prendre le risque de s’attaquer aux fondements de l’agriculture intensive. LLoin de se contenter de brosser un tableau alarmiste, Isabelle Saporta avance des solutions simples. Pour les trouver, il ssuffit de savoir écouter ceux qui connaissaient le monde avant son délire productiviste. Ceux qui, aujourd’hui, travaillent dd’arrache-pied à remettre les champs dans les sillons du bon sens paysan.

Cinq siècles de CHASSE EN VENDÉE Ce magnifique ouvrage, conçu dans le cadre de l’exposition, tout aussi réussie : «Cinq siècles de chasse en Vendée» réalisée par le Conseil Général de la Vendée, au Logis de la Chabotterie, du 16 octobre 2009 au 17 janvier 2010, vient de se voir décerner le Prix Littéraire de la Société de Vénerie. Ce prix, d’une valeur de 1000 € a été remis, en accord avec le Conseil Général, à la Fédération des Chasseurs en tant qu’organe représentatif de toutes les chasses pratiquées dans le département, en reconnaissance de sa propre contribution, de celle de nombreuses familles de chasseurs à la réussite de l’exposition et à la qualité de l’ouvrage. La Fédération des Chasseurs remercie la Société de Vénerie ainsi que le Conseil Général. Elle adresse à nouveau ses compliments à Christophe VITAL, Conservateur en Chef du Patrimoine, Conservateur des Musées de la Vendée, Stéphanie AUGER-BOURDEZEAU, son adjointe, cheville ouvrière de l’exposition et l’ensemble de leurs collaborateurs.

PETITES ANNONCES La Fédération des Chasseurs vend : • 1 Citröen Berlingo mis en circulation le 21.10.2005 - 160 000 kms – contrôle technique OK – visible au siège social - Fédération Départementale des Chasseurs de la Vendée - 02 51 47 80 90 • Lapins de garenne pure souche repris en parc sur herbe qualité extra repeuplement adaptation garantie livraisons France entière documentation sur demande au 06 82 28 12 19 et www.elevagedeschataigniers.fr • Pêche à la truite - La société de chasse « La Diane » de Mareuil sur Lay Dissais organise le samedi 21 avril 2012 toute la journée, une pêche à la truite à l’étang de Bois Sorin à Sainte Pexine. Les billets de participation, qui serviront également au tirage de la tombola, sont à prendre auprès des sociétaires et des actionnaires de la « Diane » ou sur place, ce 21 avril 2012 à partir de 6 h 30. Possibilité de se restaurer sur le lieu de pêche et de poursuivre la partie de pêche le dimanche 22 avril. • Vends fusil de chasse - calibre 12 - marque VERNEY et CARRON Très bon état - Fernand BOTHEREL - 02 51 96 01 81

NÉCROLOGIE La Fédération des Chasseurs a été informée du décès de Monsieur Albert FÉTIVEAU, survenu le 29 novembre 2011 dans sa 99ème année. Monsieur FÉTIVEAU fut élu Administrateur de la Fédération en 1969 et nommé dans la foulée Trésorier. En 1975, il est porté à la présidence de la Fédération. Il assumera cette fonction jusqu’en décembre 1979, date à laquelle, en raison de tensions internes au Conseil d’Administration, celui-ci est dissout par décision ministérielle.

Hunter’s Trophy : Une réalisation de la Fédération Régionale des Chasseurs des Pays de la Loire LA FRC Pays de la Loire vous offre la PREMIERE VERITABLE SIMULATION DE CHASSE SUR PC Arc ou fusil en main, jumelles en bandoulière, appeaux en poche, accompagné de votre chien guettant chacun de vos ordres, évoluez dans l’un des trois environnements de chasse proposés (marais, plaine ou forêt). Apprenez à connaître chaque espèce avec ses territoires de prédilection, ses habitudes et ses comportements. Proximité, bruit, conditions météo, sens du vent sont autant de paramètres à prendre en compte pour réaliser vos plans de chasse, en respectant toutes les règles cynégétiques actuellement en vigueur. Que ce soit en mode ‘partie rapide’, qui vous permet de définir vous-même tous les paramètres de votre chasse (décors, météo, saison, gibiers, armes...) ou en mode ‘carrière’, grâce auquel vous vivrez une saison de chasse complète, vous aurez toujours le choix entre les deux types de chasse majeurs en Europe : chasse postée ou chasse à l’approche. EN VENTE À LA FÉDÉRATION : 20 € - TÉL : 02 51 47 80 90

UN EXEMPLE DE PARTAGE DE LA NATURE et une reconnaissance de la part de Monsieur André VINATTIER, l’organisateur de cette manifestation à l’égard des propriétaires, titulaires de droit de chasse et chasseurs qui fait chaud au cœur.



S’engager pour ses clients, agir pour les régions, garder les pieds sur terre. www.lebonsensadelavenir.fr

09/2011 – Édité par Crédit Agricole S.A. – 91-93, bd Pasteur, 75015 Paris – Capital social : 7 493 916 453 € – 784 608 416 RCS Paris.


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