L'Homme qui cueillait la rosée - Pour un jardin économe en eau

HAUTE ECOLE CHARLEMAGNE DE LA COMMUNAUTE FRANÇAISE _LIEGE-VERVIERS-HUY-GEMBLOUX_ _Catégorie Agronomique_ Bachelier en Architecture des Jardins et du Paysage _Gembloux_

L’HOMME QUI CUEILLAIT LA ROSÉE Pour un jardin économe en eau TRAVAIL DE FIN D’ETUDES

Océane CHMAKOFF

Année Académique 2010-2011

L’HOMME QUI CUEILLAIT LA ROSÉE Pour un jardin économe en eau

« La légende veut que les Grecs de l’Antiquité, après avoir bâti l’importante capitale provinciale de Théodosia (l’actuelle Feodossia, Crimée en Ukraine) y aient dompté la rosée matinale. Ils seraient si bien passés maîtres dans l’art de la recueillir et de la distribuer qu’ils auraient ainsi alimenté toute la ville en eau douce, négligeant puits et cours d’eau. » Extrait de l’essai L’Eau, de Marq de Villiers (2000).

Note : Cette légende a d’ailleurs été vérifiée et expérimentée en 1906 par Feodor Zibold, naturaliste russe, qui a mis en place un « condenseur », au rendement non négligeable de 350 litres d’eau douce par jour ! Depuis, plusieurs chercheurs s’en sont inspiré pour mettre au point des collecteurs de rosée utilisables dans des zones où les précipitations sont rares.

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier monsieur M.Clignez, qui par son statut de promoteur et ses conseils, mais également par sa sagesse, son recul et son ouverture sur les choses, m’a permis d’aborder ce TFE de la manière la plus complète possible, avec toute sa patience.

Merci également à mademoiselle C.Furlan sans qui cela n’aurait pas été possible.

Je suis très reconnaissante pour le temps et l’énergie qu’ils m’ont consacrés malgré leur planning chargé, envers les personnes suivantes : messieurs G.Mahy et M.Halford de l’Université de Liège Gembloux Agro-Bio Tech, madame I.MandonDalger du CBNM de Porquerolles, et enfin monsieur O.Filippi.

Bien sûr, l’ensemble des professeurs, par son aide continue ou ponctuelle et ses conseils avisés m’a amenée à mener à bien ce projet.

Un grand merci à madame L.M Scheemaeker, qui par la connaissance illimitée de son royaume des savoirs, a toujours su trouver avec gentillesse les ouvrages indispensables à mon TFE. Il m’est également indispensable de remercier monsieur T.Gentilini et son équipe, pour m’avoir transmis les prémices du goût des plantes résistantes à la sécheresse et de m’avoir encouragée à valoriser ce thème des jardins sans arrosage.

Un grand merci aux propriétaires de mon site de projet « Les Chênes », de m’avoir laissé à loisir étudier leur lieu de vie, et de m’avoir communiqué tous les renseignements dont je pouvais avoir besoin pour la conception de mon projet.

Enfin, merci à mon entourage de son soutien inconditionnel et surtout pour son œil extérieur de non-initié, la meilleure vision lorsqu’il faut prendre du recul et développer son sujet de manière compréhensible par tous.

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RESUME Pour l’architecte paysagiste, un « jardin économe en eau » correspond à des enjeux tant conceptuels que techniques ; il s’agit presque d’une philosophie qui se décline par un modèle de jardin « éco conçu » applicable et adaptable à tout projet.

L’eau est une ressource naturelle menacée par une demande toujours plus importante liée à la croissance démographique, l’urbanisation et les progrès industriels. L’usage de l’eau est de plus en plus règlementé et elle sera de plus en plus chère.

L’expansion démographique est certaine, déjà vérifiée aujourd’hui, et en conséquence, les besoins en eau augmentent. Cette pression sur l’eau, liée aux prévisions concernant l’évolution climatique, c’est-à-dire une amplification des tendances actuelles : augmentation de la sécheresse en zones sèches, intensification des précipitations là où les pluies sont intenses et fréquentes ; tendrait à accentuer certains déficits en eau. La question de préserver et d’économiser les ressources en eau est majeure tant dans le Bassin Méditerranéen que dans les autres régions et justifie le concept de « jardin sans eau ».

Des mécanismes physiologiques au sein du végétal sont mis en évidence comme adaptation du végétal à une situation de stress hydrique avec un rôle important des racines.

Dans une recherche d’économie en eau, l’action de l’architecte paysagiste visera la recherche d’un équilibre entre le sol, l’eau et la plante. Il conseillera la mise en œuvre de techniques spécifiques de travail du sol et d’irrigation et/ou d’arrosage, et il portera une attention particulière au choix des végétaux en privilégiant des végétaux adaptables dont la diversité, bien que méconnue, permet un jardin luxuriant, esthétique, varié et pérenne.

Réaliser un jardin économe en eau qui soit florissant et vivace demande à l’architecte paysagiste de suivre différentes étapes qui vont de l’étude des conditions locales au choix des végétaux en passant par la conception de l’aménagement, la décision de systèmes d’apports en eau « économes » et de techniques de plantation et d’entretien adaptées.

De l’analyse des conditions environnementales et climatiques, du sol, du site en luimême, et d’une sélection de végétaux ad’hoc, dépend un projet adapté au lieu, intégré et non superposé.

L’avantage du jardin économe en eau est qu’il permet plus qu’un autre une évolution constante du milieu et une richesse du mouvement végétal. Dans cette optique, le travail de l’architecte paysagiste peut ainsi être identifié à une valorisation du patrimoine, et non à une perturbation de la nature.

Cette prise de conscience favorisera le rôle de l’architecte paysagiste dans la promotion de l’idée, de la faisabilité, de l’intérêt et de la beauté d’un jardin économe en eau pour mieux respecter et économiser les ressources.

MOTS-CLES Jardin sans eau – Ressources en eau – Evolution climatique - Sécheresse - Stress hydrique – Adaptation des végétaux – Techniques culturales économes en eau – Arrosage – Irrigation – Récupération-valorisation des eaux pluviales – Paillage – Palette végétale diversifiée –Concept – Rôle de l’Architecte Paysagiste –

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SOMMAIRE REMERCIEMENTS

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RESUME

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INTRODUCTION GENERALE

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PARTIE I : MEMOIRE

p6

- Introduction

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- Chapitre I : Ancrage du thème, Enjeux et Méthodologie

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- Chapitre II : Les ressources en eau, une prise de conscience

p9

- Chapitre III : Eléments constitutifs d’un jardin et recherche d’adaptations

p29

- Chapitre IV : Le jardin sans eau : concept, techniques, rôle de l’architecte paysagiste p52 - Conclusion

p74

- Glossaire

p76

- Annexes du mémoire

p78

- Dossier du mémoire

p101

BIBLIOGRAPHIE du mémoire

p117

TABLE DES MATIERES du mémoire

p120

PARTIE II : PROJET : ANALYSE SECTORIELLE DU SITE « LES CHENES » - Phase I : Etat des lieux de fait

p123

- Phase II : Historique, la mémoire des lieux

p140

- Phase III : Etat des lieux de droit

p142

- Phase IV : Analyse visuelle

p143

PARTIE III : OBJECTIFS ET PROGRAMME D’INTERVENTION

p145

- Annexes du Projet

p150

BIBLIOGRAPHIE du projet

p159

TABLE DES MATIERES du projet

p160

TABLE DES MATIERES générale

p162

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INTRODUCTION GENERALE

« La mort de l’eau est plus songeuse que la mort de la terre : la peine de l’eau est infinie. » extrait de L’Eau et les rêves, Gaston Bachelard.

Réfléchir à la possibilité et à la conception d’un jardin économe en eau s’inscrit pour moi dans une approche plus globale et plus ancienne et a pris forme concrètement dans l’apprentissage du métier d’architecte paysagiste.

La nécessité de sauvegarder l’environnement avec les menaces qui pèsent sur notre planète s’est peu à peu immiscée dans la culture collective d’une grande partie de la population ces dernières années.

Très vite, je me suis sentie concernée par les préoccupations environnementales et impliquée, comme simple citoyenne, dans l’application de consignes visant à réduire les pratiques quotidiennes présentant des risques pour la planète. (ne pas gaspiller l’eau consommée, gérer les déchets, …etc).

Installée depuis plus de dix ans dans le Sud de la France et d’abord en milieu rural, j’ai été amenée à renforcer ce centre d’intérêt général qui s’est petit à petit précisé sur la question de la ressource en eau avec la proximité de la nature, des jardins et des cultures et avec les caractéristiques du climat méditerranéen.

Le rapport entre une végétation abondante et pérenne et le besoin en eau m’est apparu manifeste et crucial d’autant plus que dans le Sud, l’eau est depuis toujours considérée comme un bien rare et précieux.

En effet, ce souci de l’eau était déjà présent à l’Antiquité avec la colonisation romaine et en particulier dans la région du Languedoc-Roussillon comme en attestent encore de nos jours la toponymie de certains lieux et la culture de la vigne.

De nombreux lieux-dits s’appellent « Fontfroide », « Fontcaude », « Aigues-Vives » ou « Aigues-Mortes » et représentent la localisation de points d’eau, précisément inventoriés du fait de la rareté de l’eau dans le Sud. (Ces dénominations existent beaucoup moins dans les régions naturellement riches en eau comme les Alpes ou les Pyrénées).

La culture viticole dans le Languedoc, introduite par les romains, a pu se développer abondamment, malgré de maigres apports en eau et le climat, grâce au choix de cépages particulièrement résistants et adaptés que sont, par exemple, le Carignan, le Macabeu, ou le Grenache.

Cette capacité des cépages à se développer « sans eau » est tellement intégrée dans les esprits qu’aujourd’hui, pour bénéficier, entre autres, du label AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) pour le vin du Languedoc, il est interdit d’arroser les vignes !

Un autre élément moteur de mon centre d’intérêt réside dans le constat fait sur le terrain que de nombreuses variétés végétales, autres que les traditionnels cyprès, pins, oliviers, « herbes de garrigue »,…etc, existent et se développent dans la nature méditerranéenne pourtant pauvre en eau.

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Dans ce contexte particulier, la poursuite d’études en architecture du paysage m’a permis, entres autres thèmes du programme, d’approfondir le questionnement sur les liens qui existent entre les ressources en eau, les problématiques liées à l’eau et au climat, et le développement d’espèces végétales adaptées dans un jardin respectueux des contraintes environnementales actuelles.

C’est ainsi que par : - différentes observations sur le terrain ; - la lecture d’ouvrages spécialisés ou grand public ; - la rencontre de personnes compétentes comme Isabelle MANDON-DALGER (Conservatrice du Conservatoire Botanique National de Porquerolles – Var) et Olivier FILIPPI (Pépiniériste spécialisé en plantes résistantes à la sécheresse à Mèze Hérault) ; - le stage de 3,5 mois chez Thomas GENTILINI (Architecte Paysagiste de la Société « Parcs et Jardins Méditerranéens » et pépiniériste aux Pennes-Mirabeau près de Marseille – Bouches du Rhône) ; l’orientation de mon Travail de Fin d’Etudes d’architecte paysagiste, en toute logique, s’est dirigée vers les « Jardins économes en eau ».

L’étude du sujet « Jardin économe en eau » se déroulera en deux étapes principales, un mémoire davantage théorique et un projet architectural concret sur un site déterminé.

Tout d’abord, le mémoire, à partir de questionnements, développera les différents thèmes en cause dans le sujet des « jardins sans eau », par une recherche essentiellement documentaire, pour approfondir et mieux comprendre les connaissances actuelles. Cette recherche permettra de déduire des solutions possibles, en proposant des savoirs et savoir-faire en réponse aux problèmes posés et en tentant d’en déduire une modélisation.

Le mémoire se poursuivra par l’analyse d’un site choisi en fonction de ses caractéristiques de localisation et de climat méditerranéen : « Les Chênes » à Montarnaud – Hérault.

Ce site, en deuxième étape, servira d’application au sujet développé, « un jardin économe en eau », par la création d’un projet architectural d’aménagement du jardin avec un schéma directeur, des plans et un dossier d’exécution.

Pour l’architecte paysagiste, un « jardin sans eau » correspond à des enjeux tant conceptuels que techniques, il s’agit presque d’une philosophie. Il représente un défi à la fois fonctionnel, esthétique et commercial en proposant un modèle de jardin « éco conçu » applicable et adaptable à tout projet.

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PARTIE I : MEMOIRE

INTRODUCTION « Un jardin sec est, par nature, un jardin exigeant peu ou pas d’arrosage. » Collectif de professionnels auteur de l’article Parades végétales en milieu sec (2011).

L’eau est un élément nécessaire et indispensable à l’existence et au développement des végétaux, c’est une évidence.

Cependant, après des décennies de consommation d’eau, où sauf période exceptionnelle, l’économiser n’est pas forcément un réflexe populaire, il apparait que les ressources en eau ne sont pas inépuisables ni renouvelables et que l’évolution climatique de la planète, en particulier le réchauffement, fait peser des craintes sur l’environnement.

La préservation des ressources en eau devient une préoccupation environnementale majeure et a donc, forcément, un impact sur la conception, la conduite et l’entretien des jardins.

L’eau est rare et précieuse ; elle devient de plus en plus chère. Il est indispensable de l’économiser.

Dans un jardin, apporter moins d’eau parait un critère restrictif, synonyme de sécheresse, qui en limiterait sa richesse, la beauté des fleurs, sa couleur, l’intérêt ornemental et le choix de la palette végétale, et à terme, sa survie.

Ainsi, l’architecte paysagiste est désormais confronté à la contrainte de gérer les ressources et l’approvisionnement en eau sans pour autant réduire son ambition d’un jardin luxuriant, esthétique, varié et pérenne.

Dans les territoires du Bassin Méditerranéen en particulier, mais aussi de façon plus générale, le questionnement sur les ressources en eau disponibles localement, sur les conditions climatiques et les risques de sécheresse, la déduction des conséquences sur la vie des jardins, et la recherche de types de végétaux adaptés à ce contexte et de techniques de plantation spécifiques, deviennent indispensables pour réaliser un jardin.

Le concept du « jardin sans eau » ou jardin économe en eau est né, sans pour autant que l’on puisse en dater la première évocation.

Est-il possible aujourd’hui, pour un architecte paysagiste, d’en modéliser la pratique et de mettre en œuvre ce concept ?

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CHAPITRE I : ANCRAGE DU THEME, ENJEUX ET METHODOLOGIE I – 1 : CONSTATS La thématique du « jardin économe en eau » s’inscrit dans plusieurs constats : - la raréfaction des ressources en eau et la nécessité de l’économiser ; - l’évolution climatique qui tendrait vers des périodes de sécheresse accrues ; - une prise de conscience des contraintes environnementales et des risques de stress hydrique ; - la capacité des végétaux à s’adapter à un environnement à priori hostile ; - l’érosion et la dégradation des sols liée entre autre au ruissellement des eaux pluviales ; - le besoin de réduire les coûts d’implantation et d’entretien des jardins.

On observe que beaucoup de jardins ne sont en survie aujourd’hui, face aux problèmes climatiques et à la pénurie d’eau, que grâce à des interventions humaines artificielles extrêmement consommatrices d’engrais, de pesticides et d’arrosages multiples, et donc très onéreuses.

Des idéaux de jardins « classiques », à l’instar du jardin à l’anglaise, comme, par exemple, avoir une pelouse très verte dans le Sud, sont véhiculés par la culture ambiante (magazines, mode,…) chez les usagers des jardins, et, quelquefois, prônés et préconisés par des professionnels.

Cet idéal de jardin a « la vie dure » et deviendra de plus en plus difficile à réaliser (sauf dans des localisations précises ne souffrant ni de manque d’eau ni de sécheresse).

En effet, la consommation d’eau, qui est un bien collectif et communautaire, est de plus en plus règlementée par les autorités (par exemple, l’interdiction de l’arrosage décrétée dans bon nombre de communes en été) et donc, de plus en plus chère.

L’utilisation d’espèces végétales adaptées à ce contexte deviendra une pratique obligée et évidente.

I – 2 : ENJEUX L’architecte paysagiste doit donc faire face actuellement à plusieurs enjeux, pour mener à bien la réalisation d’un jardin.

Il s’agit pour lui de : - expliquer qu’il existe des types de plantes résistantes à la sécheresse avec un apport moindre en eau ; - découvrir et utiliser une diversité végétale adaptée peu connue et peu exploitée dont l’intérêt et la richesse ornementale sont réels et indéniables ; - développer au maximum des pratiques de récupération en eau de pluie ; - réaliser des jardins « pauvres en eau » mais néanmoins esthétiques, d’un style particulier, favorisant aussi bien leurs structures et leurs volumes que le port, la forme et la couleur des végétaux ; - contribuer à la modélisation du concept « Jardin économe en eau » ;

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- inciter au développement de sources d’approvisionnement (pépinières) fournissant des végétaux adaptés et diversifiés ; - favoriser la prise de conscience des usagers au besoin impérieux d’économiser l’eau ; - contribuer au changement des mentalités des utilisateurs (clients) et des professionnels, et faire évoluer les représentations mentales d’un type de jardin idéalisé.

I- 3 : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE Pour approfondir la connaissance du thème « Jardin économe en eau », j’ai choisi de conduire une étude de type « étude démonstrative » qui s’appuie sur une recherche théorique et pratique : - par des observations, des entretiens informels avec des professionnels et des clients, et une participation à des réalisations concrètes sur le lieu de stage (Cf. Rapport de stage) ; - au travers d’écrits publiés essentiellement par des professionnels (Cf. Bibliographie) tant sur le plan conceptuel que sur la mise en œuvre ; - par l’observation du site spécifique choisi pour le projet chez des particuliers.

Cette méthodologie a permis de : - préciser la problématique et les enjeux du thème de la recherche ; - mieux comprendre les grands domaines concernés par le thème ; - justifier le concept développé ; - développer le rôle de l’architecte paysagiste ; - concevoir et réaliser un projet d’application de la recherche sur un site précis.

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CHAPITRE II : LES RESSOURCES EN EAU, UNE PRISE DE CONSCIENCE II- A- AU NIVEAU MONDIAL II- A- 1 : L’ETAT DES RESSOURCES EN EAU Bien qu’étant à la fois multifonctionnelle (habitat, aliment, moyen de production et de transport, bien marchand,..) et multidimensionnelle (liée aux autres ressources, plusieurs échelles géographiques et temporelles), l’eau, base de toute forme de vie, est une ressource naturelle menacée par une demande toujours plus importante liée à la croissance démographique, l’urbanisation et les progrès industriels.

- La synthèse et le recoupement de ces données sont issus de plusieurs publications nationales ou internationales, décrites dans la bibliographie ; entre autres : Brüschweiler Sabine, “GIRE_ Pour une gestion durable”, InfoResources Focus n°1/3, 2001.

Anonyme, « Le bassin méditerranéen va connaitre une crise de l’eau douce ! » Office International de l’eau, 2007.

II- A- 1- 1 : L’évolution des ressources en eau Afin d’être plus apte à comprendre l’évolution des ressources en eau, et son impact socio-économique, il est nécessaire d’assimiler quelques chiffres : - la population mondiale a triplé au cours du XX° Siècle, et ses besoins en eau ont sextuplé ; - 1/6° de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable, tandis que 1/3 n’est pas reliée à des systèmes d’assainissement ; - 7 millions de personnes meurent chaque année de maladies transmises par l’eau, - les surfaces irriguées ont quintuplé durant le siècle passé et près de 70-80% de l’eau exploitée mondialement le sont par le secteur agricole ; - dans les pays en voie de développement, 70% des eaux usées sont déversées dans les cours d’eau sans aucun traitement ; - durant le XX° Siècle, 50% des zones humides ont disparu ; - 1/3 des bassins versants ont perdu jusqu’à 75% de leur surface forestière d’origine ; - la planète compte plus de 47000 grands barrages.

Ainsi, 40% de la population mondiale vit dans un bassin hydrographique potentiellement sous stress hydrique.

Cf. Annexe 1 : Figure - Répartition mondiale du stress hydrique.

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Répartition de l’eau douce dans le monde : Afin de mieux se rendre compte des enjeux et de l’intérêt que représente l’économie d’eau douce, il faut prendre conscience du fait qu’il s’agit d’une ressource non renouvelable qui ne représente que 3% en volume de l’eau de l’hydrosphère.

De plus, cette quantité est bien moindre puisque l’on sait que la majorité est gelée aux pôles et donc difficilement mobilisable.

D’après le site officiel « EauFrance », le volume d’eau douce directement utilisable n’est que de 4 millions de km3, soit 0,3% de la quantité d’eau globale sur terre, et dont la majeure partie se présente sous forme d’eau souterraine.

Quand on sait que le volume total de l’eau contenu sur terre est estimé à environ un milliard et demi de km3, il est plus aisé de réaliser l’importance fondamentale de préserver nos ressources en eau douce.

Pour autant, il faut savoir que depuis l’apparition de l’eau sur la planète, c’est-à-dire depuis plus de 3,5 milliards d’années, sa quantité totale est restée inchangée !

L’unité de mesure des précipitations est le millimètre, et une unité équivaut à un litre d’eau tombé sur une surface d’un mètre carré, soit : 1mm=1L/m2.

Cf. Annexe 2 : Figure - Répartition des réserves d’eau douce disponibles sur la planète.

Cf : Annexe 3 : Figure - L’évolution des ressources en eau douce renouvelables d’ici 2025.

On considère que les ressources sont renouvelables à partir du moment où la nappe phréatique n’est pas vidée plus rapidement que la nature ne lui permet de se reconstituer.

Toutefois, dans de nombreuses régions sèches, les nappes phréatiques ne se renouvellent pas, ou alors très lentement, et dans un moyen terme, plus du tout si l’Homme continue de les surexploiter ainsi.

Tendances pour l’avenir : Ainsi que le résume bien J. Karas (1997) : « The patterns of precipitation produced by different model runs are so divergent that it is difficult to have confidence in any single projection. », c’est à dire que les différentes projections climatiques sont si divergentes, qu’il est difficile de pouvoir se fier à une seule tendance prévisionnelle.

Les experts s’accordent néanmoins, pour la plupart, sur deux tendances futures dominantes : - Une zonalité plus accusée : Un accroissement en moyenne au Nord des 40e et 50e parallèles, donc en France, en Italie, dans les Balkans du Nord et en Turquie. Une diminution plus ou moins prononcée au Sud, Espagne, Italie du Sud, Grèce, Chypre, et tous les pays du Sud.

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- Une saisonnalité plus contrastée : Un accroissement des pluies moyennes d’hiver, de l’ordre de 10 % (surtout au Nord et à L’Est), une diminution des pluies moyennes d’été, de 5 à 15 %, en seconde moitié du XXIème siècle, en tout cas à l’horizon 2100.

En corollaire, une aggravation des sécheresses conjoncturelles, en fréquence et en ampleur, est généralement admise, sans toutefois que l’on puisse préciser dans quelle mesure.

Des incidences possibles – bien qu’incertaines avant 2025 – du changement climatique sur les ressources en eau et les demandes, ne peuvent être négligées dans les plans d’aménagement qui visent à assurer la sécurité d’approvisionnement en eau, comme la sécurité contre les risques induits par les évènements extrêmes.

En revanche, les demandes en eau pourraient être moins fortes et mieux gérées grâce à : - L’amélioration d’efficience de l’irrigation, notamment par développement prioritaire des procédés d’arrosage les plus économes : aspersion et micro- irrigation. Encore faut-il toutefois, que ces gains d’efficience et de productivité contribuent à réduire les demandes en eau et non simplement à produire plus avec les mêmes quantités d’eau, comme c’est souvent le cas à présent....

- Une évolution des comportements des usagers, qui doivent devenir plus économes, en permettant de réduire les demandes.

Ainsi, à quantité d’eau utilisée constante, les usages et les qualités d’eau requises seraient mieux différenciées.

Il est également admis que ce n’est pas tant l’eau qui manque, mais une gestion adéquate de ses ressources. La crise de l’eau pourrait être en premier lieu une crise de gouvernance, conséquence de nos modes de gestion inadaptés, dont les retombées tragiques seraient en premier lieu sur la vie quotidienne des populations pauvres.

II- A- 1- 2 : La pénurie d’eau A L’échelle Mondiale : Il y a une dizaine d’années, le sommet de Rio mettait en évidence la pénurie d’eau guettant 50 pays dans lesquels vivent 40% de la population mondiale, et ce dès 2025.

D’après ces prévisions, il y aurait alors davantage encore de pays en situation de stress hydrique (1000m3/hab/an), par rapport à la situation actuelle.

Le problème de rareté de la ressource en eau peut s’expliquer globalement par une mauvaise répartition géographique et temporelle, accentuée de surcroit par les différences climatiques.

Bien sûr, les régions les plus touchées par un déficit hydrique se trouvent en premier lieu dans les pays arides, mais également plusieurs autres, plus inattendues, tel l’Ouest des Etats-Unis ou certaines régions d’Amérique Latine.

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La communauté scientifique s’accorde cependant sur le caractère imprévisible de l’évolution des ressources en eau face aux changements climatiques.

C’est pourquoi il est impératif de voir apparaître une coordination mondiale aboutie, dans l’intérêt de tous. Effectivement, seule une gestion intégrée des ressources en eau est à même de répondre aux objectifs de développement en matière d’eau et d’assainissement.

Cf. Annexe 4 : Figure - Indices de pénurie environnementale d’eau selon les bassins hydrographiques.

A l’échelle de la France : Un manque d’eau inquiétant est une caractéristique de plus en plus fréquente dans les régions françaises.

En cette année 2011, et ce, dès le printemps, en France ainsi qu’au niveau mondial, plusieurs bassins de grandes cultures sont soumis à un déficit hydrique marqué, atteignant jusqu’à 75% dans certaines régions françaises (Nord de la France, Normandie, Bretagne).

Sur l’ensemble du territoire, ce déficit serait de 30 à 50% (Centre et Bourgogne).

Ces chiffres sont donnés par Géosys, une société spécialisée dans l’imagerie satellite agricole, qui observe également que la sécheresse se développe sur toutes les zones de production, excepté la pointe de La Bretagne.

Il apparaît de plus que, pour certaines cultures, le manque d’eau peut entrainer des problèmes d’assimilation des éléments nutritifs, en particulier de l’azote, par les plantes à la sortie de l’hiver.

D’après France AgriMer (Avril 2011), les déficits de précipitations les plus marqués concernent la Bretagne, la Sologne, la Touraine et le long de la frontière belge. Ce phénomène de déficit hydrique est d’ailleurs confirmé par Eaufrance : 56% des réservoirs affichent un niveau inférieur à la normale.

II- A- 1- 3: Les enjeux économiques de l’eau Sabine Brüschweiler dans “GIRE_ Pour une gestion durable” (2001), s’interroge au sujet de l’eau : « L’eau est-elle un bien commun ? Est-elle un bien économique ?

Qui doit payer l’eau ? Doit-on appliquer le principe de pollueur-payeur ?

Comment augmenter la rentabilité sans pénaliser les pauvres ?

Des organisations internationales comme la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) appuient la privatisation du secteur de l’eau, argumentant entre autres qu’elle permet de supprimer des monopoles et des prix abusifs.

Le sujet est controversé, car la privatisation peut susciter de nouvelles formes de pouvoirs et de dépendances face à un produit dont la population ne peut choisir de se passer.

Le droit humain fondamental s’oppose au bien économique et la discussion engagée depuis des années est loin d’être terminée.

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Quantités d’idées émergent, comme la mise à disposition gratuite du minimum vital en eau (30–50 litres par personne et par jour selon l’OMS), l’ajustement des tarifs en fonction du revenu, ou un prix inversement proportionnel à la distance que doit parcourir une personne pour s’approvisionner en eau.

Dans le secteur agricole et industriel, où l’eau est un facteur de production lié à une utilisation souvent excessive et polluante qui compromet la disponibilité pour les autres utilisateurs et les écosystèmes, les mécanismes économiques tels que la privatisation ou l’introduction du principe de pollueur-payeur représentent des options intéressantes.

Il faut se rendre à l’évidence qu’il n’existe pas de solution toute faite, applicable à l’échelle mondiale.

La participation de l'Etat, de la société civile, du secteur privé, ou des trois combinés, peut être sollicitée en vue d'obtenir une amélioration de la rentabilité du secteur de l'eau.

Le choix doit tenir compte des intérêts publics et viser l’amélioration de la distribution, de la disponibilité et de la régénération de l’eau.

Les mesures doivent être adaptées au cas par cas selon la situation socioculturelle, économique et écologique locale et tenir compte des possibilités de changements dans le temps. »

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II- A- 2 : L’EVOLUTION CLIMATIQUE II- A- 2- 1 : Le changement climatique Il importe d’avoir conscience que les évolutions du changement climatique, bien qu’incertaines quant à son intensité, seront inéluctables. Le changement va vers un réchauffement climatique, source de sécheresse.

Dans l’échelle du temps, ces évolutions seront assez rapides puisqu’elles se mesureront et seront importantes à l’échelle de la durée de vie d’un arbre…

De manière plus générale, la plupart des climatologues arrivent à un consensus sur l’amplification avérée du réchauffement climatique au cours du XX° Siècle à l’échelle mondiale, ainsi qu’un accroissement de la sécheresse, de fortes précipitations et des inondations dans le courant du XXI° Siècle.

D’après plusieurs observations sur le territoire français et d’après les simulations de Météo France, reprises entre autres dans « Un beau jardin avec moins d’eau » par Collectif (2009), le changement climatique entrainerait une augmentation des précipitations en hiver sur la façade atlantique et une augmentation en été dans les régions méditerranéennes, où la sécheresse serait accrue ainsi que des intempéries de type tempête et pluies diluviennes. Les secteurs où les précipitations sont comprises entre 300 et 600 mm d’eau par an s’étendent de plus en plus, et ce phénomène, observé entre 2001 et 2007 déjà, ne cesse de s’amplifier.

II- A- 2- 2 : L’aspect climatique de la sécheresse La notion de sécheresse : Cette notion de sécheresse est relativement intuitive mais il convient de tenter de la quantifier afin de : - comparer les climats de différentes régions du monde, - disposer de données objectives, notamment dans la perspective d’importer et d’acclimater les végétaux.

Comme il n’existe pas de définition universelle de la sécheresse, Olivier Filippi (2007) a établi un code de résistance à la sécheresse des végétaux, sur base de l’étude ombrothermique de leurs habitats. Ce code est explicité un peu plus loin. (cf partie IIA- 2- 2 : Un code de résistance à la sécheresse) Les facteurs de sécheresse : La sécheresse d’un milieu peut être due à plusieurs causes : - Des précipitations faibles, ° soit des précipitations inférieures à 400mm/an: apparition de semi-déserts dans l’Ouest des USA, le Mexique, le Chili, la Namibie, le Yémen… ° soit des précipitations inférieures à 50mm/an : apparition de déserts du Sahara, du Namib, de Sonora, d’Acatama au Chili (5-10mm d’eau/an sur la côte Ouest),.. et diminution graduelle de la végétation dans le centre de ces déserts, où l’aridité est extrême,

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- Un sol sec : très perméable, à faible rétention d’eau (sableux ou calcaire), pelouse sèche, garrigue, versants rocheux,...

- Un ensoleillement ou un vent excessifs plus élevés qu’une forte évapotranspiration.

Cependant, la pluviométrie annuelle n’est pas un paramètre en soi qui permette de définir la sécheresse. C’est plutôt la relation entre température et pluviométrie qui détermine le déficit hydrique. Pour illustrer ceci, O.Filippi utilise dans Un jardin sans arrosage (2007) une comparaison flagrante entre les végétaux, les jardins et le paysage, de deux zones géographiquement différentes qui pourtant ont la même pluviométrie annuelle : le constat est évident, la végétation diffère totalement !

Le degré de sécheresse : Une première approche simple et approximative, certes assez empirique, permet d’aborder une petite notion de ce qu’est le degré de sécheresse pour un climat donné : la mise en relation de la pluviométrie avec l’ETP (Evapo-TranspirationPotentielle).

En effet, la sécheresse est fortement corrélée avec la température et les données pluviométriques. C’est en confrontant ces données sous forme d’un diagramme climatique (ou ombrothermique) que l’on peut caractériser la sécheresse d’un site.

La période de sécheresse : Il s’avère que la notion de sécheresse en horticulture est assez relative, et qu’il n’existe pas de référence commune susceptible de donner à tous une définition tangible et applicable permettant de comparer la résistance des végétaux à la sécheresse selon les milieux. Cette absence d’outil est limitante puisque la méconnaissance des adaptations végétales perdure, réduisant donc l’opportunité de réaliser un jardin sans arrosage.

En revanche, le diagramme ombrothermique mis au point par Gaussen est un des outils pour exprimer la sécheresse et sa durée, à partir de l’évolution annuelle des températures et des précipitations en un lieu donnée, et ce sur une échelle de temps suffisamment représentative. Quand la courbe des températures est au-dessus de celle des précipitations, on peut dire qu’il y a sécheresse ; la zone de « rencontre » représente la période de déficit climatique, caractérisée par sa durée (en mois).

Attention toutefois, cette interprétation est une approche empirique, et elle ne tient pas forcément compte de plusieurs facteurs essentiels, tels que la capacité de rétention du sol, et ses réserves en eau (état de son stock en eau).

Cf. Annexe 5 : Figure - Diagramme ombrothermique représentatif de la sécheresse.

A partir de la confrontation des données de température et de précipitation, il est possible de déterminer la période de sécheresse et ainsi de mettre en évidence les deux périodes peu propices aux végétaux.

Un ajustement des échelles est nécessaire pour que la confrontation ait un sens : les températures T moyennes mensuelles sont exprimées en degrés Celsius, et les précipitations P moyennes mensuelles en mm.

Pour Gaussen, la sécheresse s’établit lorsque la pluviosité P est inférieure au double de la température T. L’intensité de la sécheresse est proportionnelle à l’aire comprise entre les deux courbes sécantes.

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Ces diagrammes, lorsqu’ils interprètent plusieurs régions, permettent d’établir des cartographies de la sécheresse, utiles pour appréhender conditions climatiques des milieux originels des végétaux.

Cf. Annexe 6 : Figure - Cartographie de la sécheresse autour de la Méditerranée.

Un code de résistance à la sécheresse : Ainsi, chaque pays, région, zone, a une période de sécheresse caractéristique exprimée en mois, et donc une palette végétale adaptée à cette durée. C’est à partir de ce constat et sur base de multiples expérimentations qu’Olivier Filippi (2007) a établi une échelle de résistance à la sécheresse allant de 1 à 6 : « Le code 1 correspond aux plantes les moins résistantes, supportant un déficit hydrique de faible intensité durant un mois de sécheresse. Le code 6 correspond aux plantes les plus résistantes, capables de subsister à une très forte intensité du déficit hydrique sur une durée de six à sept mois. Au-delà de sept mois de sécheresse, il s’agit de conditions de climat désertique. » Bien sûr, cette échelle relative est une aide pour comparer les plantes, pas un code de résistance à la sécheresse absolu.

Tableau de quelques plantes et de leur code de résistance à la sécheresse : 1 Nom des plantes

Code de résistance à la sécheresse (nombre de mois sans eau) 2 3 4 5 6 Caryopteris Helleborus Epilobium Bupleurum Oenothera incana argutifloius canum fruticosum drumondii Ajania Artemisia Erica Iris Lavendula pacifica alba multiflora unguicularis dentata Festuca Euphorbia Gaura Salvia Phlomis glauca cyparissias lindheimeri apiana chrysophylla Achillea Senecio Perovskia Juniperus Pistachia crithmifolia vira-vira Choisya oxycedrus lentiscus Lobelia Vinca ternata Rosmarinus Hesperaloe laxiflora minor Cistus x officinalis parviflora Verbena Salvia aguilari Centaurea Leucophyllum bonariense microphylla pulcherrima frutescens

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D’après les données du livre Pour un jardin sans arrosage d’O.Filippi (2007).

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II- A- 3 : LA GESTION INTEGREE DES RESSOURCES EN EAU Une politique globale de gestion intégrée de la ressource met en application de nouvelles solutions technologiques pour répondre à des tensions structurelles (usages, infrastructure) et conjoncturelles (climat), telles que le dessalement ou la réutilisation-valorisation des eaux traitées.

La Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE*) est la voie du développement durable.

Le principe-clé d’une gestion intégrée consiste en l’association de technologies appropriées avec une gestion locale de l’eau.

Dans cette optique, la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE/ IWRM) vise à : - maintenir le respect des équilibres naturels liés à l'eau, en évitant les prélèvements excessifs et les pollutions, - développer et maîtriser la mobilisation de la ressource, - assurer une allocation équitable entre les différents usagers.

L’unité naturelle pour la gestion de la ressource est le bassin versant.

Que celui-ci soit national ou international, il est indispensable que les différents acteurs de la gestion de l’eau favorisent le dialogue sous bon arbitrage, absolument nécessaire pour l’ensemble des ressources en eau d’une même entité géographique.

L’Union Européenne, par exemple, a signé en 2000 la Directive-Cadre sur l’Eau, afin d’assurer une gestion intégrée à l’échelle de ses grands bassins versants, les districts hydrographiques, et d’en restaurer le bon état écologique d’ici 2025.

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II- A- 4 : FACTEURS ECONOMIQUES, SOCIOLOGIQUES, DEMOGRAPHIQUES L’étude de l’eau dans le monde, ses implications sociologiques, démographiques, ses enjeux politiques et son rôle au travers de toutes les civilisations sont particulièrement complets et détaillés dans l’ouvrage d’Yves Lacoste L’eau dans le monde, les batailles pour la vie (2008).

Aussi, les passages ci-dessous en sont inspirés, tant pour les chiffres que pour l’analyse des données évolutives.

La pression démographique : Il apparaît que l’état des ressources en eau suscite un grand nombre d’appréhensions liées notamment à la pression démographique.

La seconde moitié du XX°Siècle a été le siège d’une augmentation démographique considérable.

La population est passée d’environ deux milliards d’individus en 1950 à 7 milliards actuellement, elle a triplé en 50 ans, et l’on attend 8 milliards d’êtres humains sur terre d’ici 2020.

De plus, cette population tend à se concentrer dans les villes, ce qui pose problème pour l’alimentation en eau, la salubrité et l’adduction des réseaux.

Les facteurs sociologiques : Pour les hommes, en particulier dans les civilisations agricoles, l’eau représente une ressource primordiale dont est fait un usage différent selon les quatre grandes civilisations hydrauliques de par le monde.

Ces civilisations sont définies en fonction de leurs rapports géographiques avec l’eau et les rapports qu’elles entretiennent avec elle : - L’Asie des moussons : société où la maîtrise de l’eau excédentaire est primordiale ; - Les civilisations de l’irrigation : pays arides dont les espaces irrigués sont retreints mais surpeuplés ; - L’Afrique tropicale : pays victimes de la sécheresse où les populations ne sont pas implantées le long des cours d’eau et pratiquent des cultures sous pluie ; - L’Europe et l’Amérique : vastes territoires de cultures en mosaïques dont les sols stockent l’eau.

L’eau a rôle crucial, vital même, les populations en dépendent culturellement, alimentairement et économiquement, mais aussi d’un point de vue environnemental.

En effet, de la présence ou de l’absence l’eau, de sa pénurie ou de son excès, vont se construire les modes et les conditions de vie de milliers d’individus.

L’eau est donc en rapport étroit avec le déplacement des populations, leurs possibilités de s’alimenter (adaptations culturales, types d’aliments), leur niveau de santé et donc leur subsistance.

Aussi, l’amplification des pénuries en eau ne peut aboutir qu’à des modifications sensibles des modes de vie, tant la culture de l’eau est profondément ancrée dans chacune des civilisations.

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Les enjeux politiques : De tout temps, les ressources en eau ont suscité des conflits géopolitiques, nés des richesses naturelles dont la possession a toujours été la cause de rivalités de pouvoirs.

Ces enjeux englobent la notion de « géopolitique de l’eau » qui désigne les rivalités politiques concernant les bassins hydrographiques, le débit des cours d’eau, et encore l’exploitation des ressources hydrologiques souterraines (nappes aquifères) ou de surface (barrages).

Qui dit rivalités dit conflits ; ils ne sont pas nouveaux, et sont toujours très présents dans l’actualité mondiale dans de nombreuses région du globe dès l’instant où l’accès à (ou la possession de) l’eau représente un fort enjeu (comme ceux des grands barrages de Turquie, comme les rivalités entre l’Egypte et le Soudan liées à l’utilisation des eaux du Nil, … mais aussi comme le conflit israélo-palestinien).

Les conséquences économiques : En conséquence de la pression démographique qui n’a cessé de s’accroître du milieu du XX° Siècle à nos jours, l’eau acquiert de plus en plus de valeur dont le cours est indexé sur l’amplification annoncée de la pénurie.

Ce facteur démographique, qui confère à l’eau le statut de bien précieux, annonce une redistribution des statuts économiques des différents pays.

Cette menace ne pourra que compliquer le développement des pays du tiers monde, déjà fortement touchés par l’extension de l’aridité dans des zones peuplées.

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II- B : AU NIVEAU DU BASSIN MEDITERRANEEN II- B- 1 : SITUATION ET CLIMAT EN MEDITERRANEE II- B- 1- 1 : La situation du bassin méditerranéen Autour de la mer Méditerranée s’étendent plusieurs territoires formant un espace à géométrie variée en fonction des paramètres liés au climat, à la biogéographie, au paysage et à la géopolitique, caractérisant ainsi chaque territoire.

L’analyse de ces situations et des problèmes de l’eau tend à privilégier le concept de « bassin méditerranéen », bien que cela implique de se référer à l’ensemble des pays riverains.

Cf. Annexe 7 : Figure - Bassin méditerranéen intégral, avec bassin du Nil entier.

Paradoxalement, le bassin méditerranéen est moins étendu que la mer qu’il entoure, mais pour diverses raisons (côtes très découpées, littoralisées, forte concentration de population et d’activités,..) ses composantes littorales sont les plus importantes au niveau mondial, ce qui a de fortes implications sur l’eau : - une concentration des demandes, en général très supérieures aux ressources locales, ce qui induit de faire appel aux ressources de l’intérieur des terres, et donc la nécessité de transports d’eau (transferts) ; - une diminution quantitative et qualitative des ressources en eaux locales par l’urbanisation, l’imperméabilisation des sols, l’amplification du rejet des eaux pluviales en mer, et les défauts d’assainissement ; - la présence de nombreuses industries sur les côtes du littoral méditerranéen, particulièrement en Italie ; - de fortes productions d’eaux usées rejetées en mer inégalement épurées avec une baisse de la qualité des eaux marines ; - des eaux souvent « artificialisées » par des mesures sécuritaires contre les risques d’inondation, tels que des endiguements, des retenues d’eau en bassin amont et des détournements de cours d’eau.

II- B- 1- 2 : La spécificité du climat méditerranéen Le climat méditerranéen présente non seulement une sécheresse estivale caractéristique mais également des épisodes climatiques très irréguliers avec un ensoleillement estival brûlant, des pluies automnales brèves et brutales, et une douceur hivernale parfois entrecoupées de froids anecdotiques mais potentiellement destructeurs.

Les végétaux installés en climat méditerranéen subissent ainsi des conditions climatiques aléatoires et variables, parfois dures, et doivent donc être capables de s’adapter.

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L’aridité dans le bassin méditerranéen : Malgré des caractères climatiques communs, à savoir deux saisons pluvieuses à l’automne et au printemps ainsi qu’une sécheresse estivale, ce climat est diversifié à l’extrême : de l’hyperaridité qui s’étend jusqu’aux rivages africains du Sud-Est, à une forte humidité dans les régions alpestre et dinarique, toutes les nuances sont représentées.

Cf. Annexe 8 : Figure - L’aridité dans le bassin méditerranéen.

Le réchauffement climatique, qui est maintenant avéré, pourrait conduire, à un renforcement des phénomènes extrêmes : les inondations et les sécheresses.

Les précipitations dans le bassin méditerranéen : En climat méditerranéen, les pluies peuvent être violentes, se concentrant sur quelques semaines par an et provoquant alors des inondations parfois meurtrières et dévastatrices dont l'essentiel du débit ne peut être stocké et retourne à la mer méditerranée.

Elles peuvent être suivies ensuite de longs mois de sécheresse.

Les précipitations s’échelonnent, en moyenne annuelle, de quelques centimètres au bord des Syrtes, en Libye, à 4 m ou plus sur les sommets les plus arrosés de l’Ouest des Balkans (maximum 4,64 m au Monténégro).

Les apports de pluie sur le bassin méditerranéen sont donc très inégalement distribués.

Cf. Annexe 9 : Figure - Répartition des précipitations moyennes sur le bassin méditerranéen.

D’après une publication de 2007 de l’Organisme International de l’Eau (OIEAU), « des modèles prévoient une réduction de 25% des précipitations estivales dans le bassin méditerranéen, ainsi que des modifications sensibles des écosystèmes.

La région pourrait connaitre une augmentation de la température 2 fois plus importante que l’Europe du Nord.

Il risque aussi, dans les pays du nord du bassin, avec la fonte des glaciers et la diminution de l’enneigement hivernal, de modifier le régime des écoulements depuis les zones de montagne qui ne joueraient alors plus comme c’est le cas aujourd’hui, leur rôle de châteaux d’eau. ».

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II- B- 2 : L’EAU EN MEDITERRANEE Dans les pays du pourtour méditerranéen, les ressources en eau sont limitées et inégalement réparties dans l’espace et le temps.

Les pays de la rive Sud ne sont dotés que de 13% de la ressource totale. Dans les pays du Sud et de l’Est, par exemple, trente millions de méditerranéens n’ont pas accès à l’eau potable.

Cf. Annexe 10 : Tableau : L’approvisionnement des méditerranéens en eau de 1995 à 2000.

Dans ce contexte de pénurie croissante dans certaines régions et d’incertitude liée au changement climatique, apparaît la nécessité impérieuse d’adapter les politiques de gestion de l’eau, et surtout, de mieux en gérer les usages en utilisant les ressources de façon plus économe et optimale, dans une optique responsable.

Dans la mesure où la population est un facteur de demande confrontée à l’offre, un bon indicateur de rareté ou d’abondance de l’eau est le rapport entre les populations et les ressources en eau. Pour classer les pays en fonction de cet indicateur (population par unité de ressource naturelle), M.Falkenmark (1986) établi alors des seuils qui placent les pays en situation de pénurie ou de tension-pauvreté en eau.

L’objectif est d’être en mesure de répondre aux besoins des populations et du développement d’aujourd’hui et de demain.

Tableau permettant de définir la situation des pays quant à leurs ressources en eau : Ressource en eau moyenne par hab. (m3/an)

Indice de compétition (nbr hab/hm3/an)

Situation (eau)

1000-500

1000-2000

<500

>2000

Tension ou Pauvreté Pénurie

D’après L’eau des méditerranéens : situation et perspectives, rapport PNUE/PAM, Athènes (2004).

II- B- 2- 1 : Les ressources en eau La région méditerranéenne ne dispose que de 3% des ressources en eau du monde, alors qu’elle rassemble 7,3% de l’humanité.

Près de 60% de la population mondiale pauvre en eau, c’est à dire disposant de moins de 1000 m3 de ressource moyenne annuelle per capita, se concentre dans les seuls pays méditerranéens du Sud et du Proche-Orient.

La nature dote les pays méditerranéens, en année moyenne, de quelque 1200 milliards de mètres cube d’eau superficielle (pour les 3⁄4) ou souterraine, dont à peine 30% sont réguliers et dont la moitié seulement forme des ressources réellement exploitables.

L’approvisionnement en eau des méditerranéens est de plus en plus tributaire du développement des systèmes hydrauliques (1200 grands barrages dans le seul bassin méditerranéen) et d’une exploitation intensive des ressources.

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Les pays méditerranéens utilisent globalement près du quart de leurs ressources renouvelables naturelles, et presque la moitié de leurs ressources exploitables réelles, avec une forte dissymétrie Nord/Sud. Ces phénomènes aboutissent à l’aggravation des pressions sur l’environnement, au Nord comme au Sud : tarissement de cours d’eau, pollutions, régression de zones humides.

Cf. Annexe 11 : Figure : Ressources renouvelables et exploitables dans les pays méditerranéens.

Plus de 50 millions de méditerranéens vivent dans des pays en situation de pénurie.

Au cours de la seconde moitié du XX° Siècle, les ressources par habitant ont naturellement diminué, à l’inverse de la croissance démographique.

Les pays du Sud sont globalement tombés au-dessous du seuil de pauvreté en eau avant 1990, et approchent actuellement du seuil de pénurie, tandis qu’à l’Est, les moyennes de situations très contrastées masquent un appauvrissement encore plus marqué qu’au Sud dans plusieurs cas (Israël, Territoires palestiniens).

D’après J.Margat et D.Vallée du Centre de Recherches de Sofia Antipolis, « le seuil le plus employé a été proposé par Madame Falkenmark, qui propose comme minimum vital 1000 m3/hab/an de ressources mobilisables en zone aride et semiaride. On estime à 2,5 litres d'eau par jour et par personne la quantité d'eau nécessaire pour satisfaire les exigencesstrictement métaboliques. » Ces différences de tendances préludent celles qui vont s’accentuer au XXIème siècle.

Tableau chiffrant les pays et la population en situation de pauvreté en eau :

D’après J.Margat et D.Vallée du Centre de Recherches de Sofia Antipolis (1997).

II- B- 2- 2 : Usage et gestion de l’eau De tout temps, les civilisations qui ont fleuri autour de la Méditerranée ont développé à un haut degré les utilisations de l'eau, dans la vie urbaine comme dans l'agriculture.

Canaux, aqueducs et fontaines, thermes et hammams ont largement ponctué le cadre de vie des méditerranéens.

L'eau courante a été aussi la première force motrice et la "houille blanche" reste encore une source d'énergie notoire dans plusieurs pays méditerranéens comme en France, en Italie, en Turquie.

Les méditerranéens ont satisfait leurs besoins en eau, longtemps demeurés assez stables, d'abord exclusivement par l'exploitation des eaux de la nature, sans trop se soucier d'en évaluer les ressources, tant qu'ils n’en éprouvèrent pas les limites.

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Mais ils furent par contre très tôt contraints de maîtriser l'irrégularité des eaux naturelles ou de corriger leur disposition par l'aménagement, par des ouvrages de stockage et de transport auxquels s'est appliquée l'ingéniosité de générations d'hydrauliciens.

Les premières civilisations méditerranéennes ou proches –Egypte, Mésopotamie– n'ont-elles pas été souvent qualifiées d’"hydrauliques"?

L’utilisation et l’aménagement des eaux sont ainsi indissociables dans le monde méditerranéen.

La surexploitation des nappes d’eau souterraines a des conséquences très dommageables, notamment dans le cas des aquifères littoraux où l'équilibre entre eau douce et eau marine est fragile et facilement rompu par l'invasion quasiirréversible d'eau salée.

L'eau est à l'évidence un sujet de société en Méditerranée autant par l'ampleur de l'urbanisation que par l'importance de l'irrigation ou du drainage dans les sociétés rurales.

Elle est un patrimoine commun dans le milieu naturel et un élément indispensable à la vie et à de multiples activités humaines individuelles ou collectives, Très tôt les principes et les règles de gestion de l’eau se sont inscrits dans le droit des pays. L'eau fut un enjeu de pouvoir majeur.

Les sociétés se sont organisées pour gérer et répartir l'eau et pour faire appliquer des règlementations.

Les efforts collectifs nécessaires à la maîtrise de l'eau, ainsi que la répartition des droits et des devoirs relatifs aux usages et à la protection de l'eau, ont été sans nul doute une des causes majeures de structuration des sociétés dans le monde méditerranéen dès la plus haute antiquité.

Cf. Annexe 12 : Figure : Sites de surexploitation d’eau souterraine inventoriés dans le bassin méditerranéen.

II- B- 2- 3 : Pour une gestion durable de la ressource en eau Les modalités d'appropriation et de gestion de l'eau ont évolué au cours des âges, mais l'eau reste toujours, dans le monde méditerranéen, au cœur des interactions entre la nature et la société, entre l’individu et la collectivité, et sujette à des choix politiques.

La situation actuelle en Méditerranée : La région méditerranéenne souffre d’un stress hydrique significatif que le changement climatique devrait encore amplifier.

Depuis 1970, le nombre d’initiatives politiques sur l’eau témoigne de son rôle central dans la géopolitique régionale.

Le réchauffement climatique risque de perturber fortement l’environnement d’une part, et les activités humaines de l’autre.

La population méditerranéenne « pauvre en eau », c’est-à-dire disposant d’une dotation annuelle de ressources renouvelables inférieures à 1000m3 par habitant, pourrait passer de 180 à 250 millions de personnes d’ici 2025.

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La demande en eau a doublé depuis 1950.

L’agriculture, par exemple, premier consommateur d’eau, prélève 82% des volumes sur les rives Sud et Est du bassin.

Or, des politiques telles que l’accroissement de l’offre en eau (réalisations d’aménagements hydrauliques de grande ampleur), l’exploitation d’aquifères non renouvelables ou l’utilisation de ressources non conventionnelles (dessalement d’eau de mer, réutilisation d’eau usées épurées) ont atteint leurs limites physiques, économiques et environnementales : - Des limites physiques, comme l’équipement des sites favorables, l’envasement des barrages, la baisse des ruissellements, et l’épuisement de certaines ressources fossiles, - Des limites économiques, notamment le coût du dessalement, - Des limites environnementales aussi extrêmes que l’intrusion de l’eau de mer dans les aquifères côtiers, la dégradation des systèmes aquatiques et la régression des zones humides.

Les conséquences : Si rien ne change, une majorité des pays du bassin méditerranéen connaîtront, en moins d’une génération, des problèmes graves de gestion de l’eau douce continentale, dont la disponibilité, en quantité et qualité suffisantes, risque de devenir, comme c'est déjà le cas dans plusieurs d’entre eux, un enjeu principal du développement économique et social.

Le gaspillage et les pollutions seront alors tels que le « stress hydrique » touchera d’une façon ou d’une autre une majorité des populations du bassin et d’abord les plus pauvres.

Les effets du réchauffement climatique ne feront que renforcer les tendances actuelles !

La nécessité d’une gestion durable de la ressource en eau : Les besoins augmentent de façon très rapide, en particulier pour l'irrigation et la consommation urbaine et industrielle et la demande pourrait encore augmenter d’un quart en volume d’ici à 2025.

Il est impératif d’arriver à mieux maitriser et à gérer cette ressource indispensable de façon pérenne.

La priorité doit être donnée à la lutte contre les gaspillages, à l’amélioration de l’efficacité des usages de l’eau et à la prévention des pollutions permanentes ou accidentelles : La survie de l’eau dans le Bassin Méditerranéen est dépendante d’une gestion rationnelle de l’eau qui permettrait d'économiser, en 2025, 24 % de la demande, évitant, en particulier, la construction de près de 100 barrages.

Il faut donc impérativement d'abord utiliser moins d'eau pour le même résultat, tant en irrigation qu'en industrie ou en ville.

La conception et réalisation de « jardins sans eau » ou économes en eau s’inscrit évidemment dans cet objectif.

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II- C : ETRE ECORESPONSABLE II- C- 1 : CONSEQUENCES ET IMPACTS La prise de conscience de l’état actuel des ressources en eau et des conséquences que cela entraine est le premier pas vers une responsabilisation citoyenne, qu’il est désormais primordial d’acquérir. Les éléments suivants ne parlent qu’en termes de conséquences pratiques, au niveau de l’usager ; et pourtant, le coût de l’eau et les restrictions d’usage sont les facteurs les plus limitant pour la population mondiale.

Ce, à fortiori pour les professionnels et usagers, dont le souci principal au jardin consiste en l’arrosage.

II- C- 1- 1 : Evolution du prix de l’eau Le prix de l’eau est lié à plusieurs facteurs, aux investissements liés à la mise en place et l’entretien des installations, aux coûts d'exploitation, de traitement et de distribution de l'eau jusqu'aux compteurs des habitations. Interviennent également les prix d'évacuation et de dépollution des eaux usées. Plus les lieux de prélèvement et de consommation sont éloignés, et plus l’eau nécessite de traitements pour être potable, plus elle est chère. Le coût de la distribution de l'eau et de la collecte des eaux usées dépend également de la dispersion de l'habitat. Un habitat rural exige ainsi des investissements de distribution et de raccordement plus élevés. Ces facteurs, couplés à l’expansion démographique évoquée plus haut et à l’épuisement des ressources expliquent en quoi l’eau est un bien précieux, dont la valeur monétaire tend à augmenter au fil des ans.

Cf. Annexe 13 : Figure - Evolution du coût moyen de l’eau en France entre 1991 et 2006.

II- C- 1- 2 : Restrictions de l’usage de l’eau D’après l’article Sécheresse : le dispositif de gestion de crise du 30 Mai 2011, publié par la Direction de l’Information Légale et Administrative (DILA). « A la date du 27 mai 2011, 54 départements au total appliquent des mesures de limitation d’usage de l’eau en France métropolitaine. Les mesures de restriction sont décidées au niveau local par les préfets. Les arrêtés sécheresse doivent préciser la zone géographique concernée, ainsi que la nature et la durée des mesures de restriction. Il existe 4 niveaux de restriction de vigilance, alerte, crise, et crise renforcée. » Ces restrictions sont de plus en plus fréquentes et prolongées, s’étendent au-delà des mois classiques de sécheresse et s’amplifient dans des régions habituellement peu victimes de pénuries d’eau. C’est un phénomène qui d’après les prévisions tendra à augmenter, entrainant d’une part des restrictions, d’autre part l’augmentation du coût de l’eau.

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II- C- 2 : L’ECORESPONSABILITE « Le concept d’éco-responsabilité a succédé à celui de Verdissement, adopté en 1995, lors d’une réunion d’un G7 Environnement au Canada. Le Verdissement était alors conçu comme un ensemble d’actions essentiellement techniques, visant à la maîtrise des impacts du fonctionnement sur l’environnement. (…)

Aujourd’hui, le principe d’éco-responsabilité s’inscrit dans une approche plus globale de prise en compte des enjeux du développement durable.

Il s’agit, non seulement de préserver et de mettre en valeur l’environnement, mais (…) également de convaincre les personnels de l’Etat et des collectivités et, au-delà, l’ensemble des usagers, de la nécessité d’adopter d’autres comportements au quotidien. » Source : M.I.F.A - Mission Interministérielle "France Achats"

J.Aronson & O.Filippi (2010) ont mis au point une méthode permettant la prise en compte des aspects positifs d’une espèce dans les jardins et espaces verts : « Parmi les aspects positifs d’une plante horticole, on peut analyser comment l’utilisation d’une espèce - qu’elle soit indigène ou exotique - permet de réduire l’empreinte écologique des jardins et des espaces verts.

Il est proposé pour cela d’évaluer les aspects positifs de ces espèces en fonction de trois paramètres : la consommation en eau, la consommation en intrants chimiques (engrais, désherbants, insecticides, fongicides) et la consommation en carburant (liée aux opérations d’entretien par des outils moteurs).

Chacun de ces paramètres peut être évalué sur une échelle de 1 à 3, correspondant à des niveaux faible, moyen ou élevé. Le cumul des notes pour chacun des trois critères permet d’obtenir un score total d’impact environnemental pour chaque végétal.

Il devient alors possible de comparer plusieurs espèces, ayant les mêmes fonctions paysagères ou ornementales, pour évaluer de manière cohérente celles dont l’utilisation représente un aspect positif. » Pour illustration de cette méthode, Cf Annexe 14 : Tableau - Comparatif de dix espèces utilisées comme gazon ou alternative au gazon en région méditerranéenne (partie couvre-sols et gazons méditerranéens).

Cette méthode, quoique légèrement contraignante à l’usage des particuliers, mérite une attention soutenue, au moins pour en généraliser l’état d’esprit, et générer ainsi une réflexion active sur l’impact global de nos actions.

L’objectif étant que chacun, à son échelle, puisse limiter l’ampleur des actions néfastes de l’Homme, et particulièrement dans le domaine de l’Architecture des Jardins et du Paysage, prenne conscience de l’existence de solutions tout aussi intéressantes.

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D’après Marq de Villiers dans son essai L’Eau (2000), ce qui met l’eau en péril plus que toute chose, ce sont « les petits actes de gens ordinaires, nombreux _trop nombreux_ qui agissent comme ils l’ont toujours fait. C’est là que réside le réel danger. » Et effectivement, c’est là que réside la difficulté de ce défi à relever : mobiliser la conscience générale, changer les mentalités, et ce phénomène doit trouver sa source auprès des professionnels, à l’instar de l’Architecte Paysagiste.

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CHAPITRE III : ELEMENTS CONSTITUTIFS D’UN JARDIN ET RECHERCHE D’ADAPTATIONS Le sol, l’eau et le végétal sont trois éléments intimement liés : la qualité de chacun d’eux est déterminante pour réaliser un jardin digne de ce nom.

En particulier en situation de pénurie de la ressource en eau et/ou de conditions climatiques défavorables, le jardin va péricliter, un bon nombre de végétaux ne pourra se développer, voire survivre.

Pour éviter une surconsommation en eau par des moyens artificiels qui amoindriraient encore les ressources en eau, il est important d’approfondir la connaissance que nous avons de ces trois éléments pour envisager des moyens d’actions économes et efficaces.

Quand les végétaux sont confrontés à des problèmes de sécheresse ou de stress hydriques, il est nécessaire de comprendre comment il est possible de favoriser les conditions pour une perte en eau moindre et d’étudier ceux qui sont particulièrement résistants à des conditions à priori défavorables.

C’est cette connaissance qui permettra de développer des pratiques pour la conception, la réalisation et l’entretien d’un jardin florissant à long terme, et en particulier d’un jardin économe en eau.

III- I : LE SOL La nature du sol est un des éléments à prendre en compte pour la gestion de l’eau dans ce que le sol possède plus ou moins des capacités de rétention d’eau.

Ces données constitutives du sol sont extraites de différents ouvrages, tels que Un beau jardin avec moins d’eau de L.Baudot et C.Binard (2009), et le cours de pédologie de monsieur Hallut.

III- 1- 1 : La constitution du sol Un sol dit « équilibré » est constitué de 50% d’éléments solides, c’est-à-dire de la « terre » elle-même, l’autre moitié contenant environ un tiers d’eau pour deux tiers d’air en fonction des conditions climatiques.

Après une bonne pluie ou un arrosage, le sol est saturé en eau, et les vides se remplissent. A l’inverse, ils augmentent après utilisation de l’eau par les plantes ou évaporation.

Ces proportions varient en fonction du climat, de la richesse biologique du sol existant, et du travail fait sur le sol.

Composition du sol : La fraction solide du sol est composée en majorité d’éléments minéraux, entre 95 et 98%, et de substances organiques en faible proportion, seulement de 2 à 5%.

Les composés minéraux, issus de l’érosion de la roche mère et de composition chimique variée, sont classés en fonction de leur taille : - les cailloux d’un diamètre supérieur à 20mm - les graviers d’un diamètre compris entre 20mm et 2mm

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- les sables d’un diamètre compris entre 2mm et 50µm - les limons d’un diamètre compris entre 50µm et 2µm - les argiles d’un diamètre inférieur à 2µm Texture du sol : La teneur respective de ces différentes particules dans le sol ainsi que leur répartition définit ce qu’on appelle la texture* d’un sol. Cela détermine aussi ses propriétés physico-chimiques, de même que la teneur en calcaire et en ions minéraux.

La plupart des sols peuvent être classés selon quatre classes de textures, déterminées comme suit : - une texture sableuse : sol bien aéré, facile à travailler, pauvre en réserves d’eau et en éléments nutritifs, - une texture limoneuse : structure compacte se tassant facilement, insuffisamment aérée au point de parfois provoquer une asphyxie racinaire, - une texture argileuse : sol imperméable et mal aéré, bien que chimiquement riche.

Sa forte plasticité à l’état humide et sa compacité à l’état sec en font un sol difficile à travailler. Une abondance d’argile donne au sol des propriétés physiques peu favorable aux végétaux, - une texture équilibrée : sol favorable à la culture végétale, qui contient de 20 à 25% d’argiles, de 30 à 35% de limons et de 40 à 50% de sables.

Il existe plusieurs combinaisons intermédiaires entre ces textures.

Déterminer sur le terrain la texture d’un sol est possible en en prenant un petit échantillon dans la main. Le toucher permettra de distinguer plusieurs types de sols : - si des grains de sable sont apparents et que l’on peut apprécier leur grosseur lorsque la terre est humectée, il s’agit d’un sol sableux, - si le sol est doux, presque soyeux au toucher, c’est un sol limoneux, - dans le cas d’un sol argileux, la terre mouillée prend une consistance de pâte à modeler, que l’on peut rouler en boudin très fin de quelques millimètres de diamètre.

Quand la teneur en argile est : - inférieure à 10% : il est impossible de réaliser un boudin de 12 à 13cm de long, - supérieure à 10% : le boudin est de 13cm de long minimum, - supérieure ou égale à 30% : les deux extrémités du boudin peuvent être réunies jusqu’à en faire un anneau.

Parties solides, liquides, gazeuses : - La partie solide du sol est composée d’éléments organiques présents sous diverses formes en évolution constante, d’origine animale et végétale.

Ces éléments issus de l’évolution de la matière organique fraiche, peuvent être transitoires, ou bien stabilisés, et sont alors nommés « humus ».

C’est le produit final de la dégradation organique qui sera par la suite minéralisé en ions assimilables par les végétaux.

- La fraction liquide présente dans le sol, bien que composée d’eau, est considérée comme une solution dans laquelle sont dissouts de petites molécules organiques et des ions minéraux.

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Cette solution est assimilable par les végétaux, c’est l’eau du sol mobile qui peut être absorbée par les racines. Cependant, une petite partie est fortement liée aux éléments du sol et forme un film qui ne peut être utilisé par les végétaux.

- La partie gazeuse du sol, constituée d’air atmosphérique et de vapeur d’eau, est primordiale pour le développement racinaire.

En effet, un sol bien aéré évite l’asphyxie tout en retenant les réserves d’eau utiles à la plante et en permettant à la flore microbienne de se fixer.

La structure* du sol : Le mode d’assemblage des différentes particules qui composent le sol définit sa structure. Ce sont les éléments minéraux et organiques qui favorisent l’agrégation de ces éléments, également appelée floculation*.

Ce phénomène entraine la formation d’un complexe dit argilo-humique, résultant de l’association de molécules d’humus et d’argile par l’intermédiaire d’ions calcium Ca2+ et de fer Fe3+.

Ce complexe, en augmentant le volume d’espaces vides du sol et donc la porosité* de celui-ci, est particulièrement bénéfique au développement végétal.

On peut alors classer le sol en fonction de sa nature en différentes structures : - Une structure particulaire : c’est une structure très poreuse, caractéristique d’un sol sableux qui ne retient pas l’eau, perméable ou filtrant.

Le sol est constitué de sable grossier et de nombreux petits espaces lacunaires peuvent faire passer l’eau.

- Une structure compacte : la structure est peu ou pas poreuse comme un sol sablolimoneux dont tous les vides sont colmatés et qui se tasse sous l’action de la pluie en devenant imperméable.

Le sol est formé de sable grossier et de sable fin associé à du limon en structure compacte.

- Une structure grumeleuse : c’est la structure la plus favorable pour la culture des plantes, étant donné qu’elle permet à l’excès d’eau de s’écouler, d’en retenir une partie disponible dans les agrégats et de laisser des espaces d’air dans le sol.

La structure d’un sol évolue constamment sous l’action de plusieurs facteurs : l’impact de l’eau sur les mottes de terre, le gel, la progression des racines, l’ingestion de la terre par les vers de terre qui l’intègrent et la mélangent aux matières organiques… Ceci induit toujours de nouvelles fragmentations des mottes dont la taille n’est jamais stable, et la structure du sol ne peut pas, par conséquent, être constante.

L’impact d’une forte pluie peut provoquer un lessivage* du sol jusqu’à la formation d’une couche compacte de fines particules, appelée croûte de battance.

Cela est dû à la perte de cohésion des ions des agrégats suite au choc des gouttes d’eau à la surface du sol.

Ce phénomène de battance* est d’autant plus élevé que la proportion d’argile et de matières organiques est faible par rapports aux éléments minéraux de grosse taille.

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III- 1- 2 : L’intérêt d’une analyse de sol Sans une bonne analyse de sol, il est généralement impossible de savoir de quoi est composé le sous-sol.

Une analyse de sol standard comprend la détermination du type de sol, l’analyse du taux d’acidité (pH-KCl), le pourcentage de Carbone et la présence de divers éléments nutritifs tels que P, K, Mg, Ca et Na. - Le type de sol : Il est déterminé par l’analyse granulométrique, sable, sable limoneux, limon sablonneux léger, limon léger, limon ou argile.

Cela permet de connaître la capacité de rétention d’eau, la fixation des éléments et la capacité de travailler le sol.

- Les matières organiques nutritives : Elles favorisent la texture du sol, ce qui réduit le risque de sensibilité à l’érosion et à la battance.

Elles assurent également une régulation hygrométrique, pour une infiltration plus rapide et meilleure de l’eau de pluie dans le sol, qui pourra ainsi mieux la retenir (meilleur drainage). Le sol est plus aérable et la vie du sol en sera stimulée.

- L’état hydrique global d’un sol : L’aspect desséché du sol en surface, c’est-à-dire le dessèchement superficiel de celui-ci, même très accusé, ne permet pas de conclure quant à l’état hydrique global dans l’épaisseur du sol exploitée par les racines.

Pour évaluer l’humidité il est préférable de faire un trou.

L’examen du sol est un véritable diagnostic qui permet d’évaluer le potentiel ou les difficultés du terrain.

Il sera une des premières étapes à réaliser pour prendre en compte les caractéristiques du sol et adapter le projet d’un jardin.

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III- 2 : L’EAU III- 2- 1 : Le cycle de l’eau A l’instar de la célèbre formule employée pour décrire les réactions chimiques, l’eau, à travers son cycle, est en perpétuel mouvement, et ne se perd ni se crée.

Elle passe alternativement par différents états gazeux, liquide et solide, et on la retrouve dans plusieurs étendues telles que l’atmosphère, les zones d’eau libre, les sols, et les végétaux.

L’atmosphère en particulier est le théâtre des principaux mouvements d’eau.

Celle-ci y est sous forme de vapeur dans les courants ascendants, et sous forme liquide ou solide dans les courants descendants, lors des précipitations (pluie ou neige).

La vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère provient essentiellement des étendues d’eau libre comme les océans, mers, lacs et cours d’eau, mais également de l’évaporation des sols et de la transpiration des végétaux.

Les mouvements d’eau sur la terre et dans le sol sont liés à la texture et à la structure du sol, selon qu’elles permettent ou non l’échange d’air et la circulation de l’eau.

Cf. Annexe 15 : Figure - Le cycle de l’eau sur la terre et dans le sol.

L’eau pendant son cycle passe par quatre phases : - L’évaporation : Les sols, les végétaux et les étendues d’eau libèrent de la vapeur d’eau qui se dissipe dans l’atmosphère selon un mouvement ascendant.

Les couches supérieures se chargent ainsi de la vapeur d’eau provenant des couches inférieures jusqu’à ce qu’il y ait condensation.

- L’évapotranspiration : C’est la combinaison de deux phénomènes de libération d’eau dans l’air à l’état gazeux, dans un laps de temps donné, la transpiration de l’eau par les plantes et l’évaporation de l’eau du sol.

Les deux dépendent à la fois de paramètres climatiques (vent, températures du sol et de l’air, ensoleillement,..), de la nature du sol (texture, structure, porosité), et des caractéristiques liées au végétal, telles que l’espèce, le stade du développement et le couvert végétal.

Pour une surface donnée à un instant donné, la valeur exacte de l’évapotranspiration est appelée EvapoTranspiration Réelle (ETR).

Cette valeur a un seuil maximal, appelé EvapoTranspiration Potentielle (ETP), forcément toujours supérieure à l’ETR. Cette valeur maximale, qui permet d’identifier le pouvoir évaporant de l’atmosphère, correspond à la mesure de l’évapotranspiration d’un couvert végétal de référence, quand celui-ci est alimenté en eau en permanence, afin que cette évapotranspiration soit maximale, dans des conditions atmosphériques données.

Cependant, c’est l’ETP que l’on prend comme référence car il s’agit d’un optimum plus facile à calculer, qui s’exprime comme l’ETR, en mm.

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- La condensation : Quand la température diminue en altitude, la vapeur d’eau se condense en gouttelettes de faible diamètre qui forment alors des nuages. Quand ceux-ci rencontrent une zone d’air chaud, souvent dans une zone différente de l’évaporation, il y a précipitation.

- Les précipitations : Lorsque deux masses d’air chaud et froid s’opposent, cela entraine la chute des gouttelettes, sous forme de pluie, ou de neige, quand les couches inférieures de l’atmosphère sont plus froides que les couches de formation des gouttes.

Les précipitations sont différentes en fonction de la localisation géographique et donc selon la région, l’altitude, les vents,…

Le Sud et les régions montagneuses sont soumis à des régimes plus spécifiques, mais on peut globalement distinguer deux grands types de précipitations en France : ° Les précipitations qui durent plusieurs heures en donnant quelques millimètres d’eau par heure. Elles s’infiltrent doucement dans le sol sans l’abimer et permettent de reconstituer ses réserves en eau.

Elles sont très répandues en France tout au long de l’année et donnent entre 40 et 100mm d’eau par mois selon les régions.

Ce type de précipitation est issu d’une masse d’air tropical chaud venant à la rencontre d’une masse d’air polaire, c’est-à-dire un front chaud. ° Les précipitations brèves et parfois violentes qui, malgré leur intensité, reconstituent très peu la réserve en eau du sol.

De plus, elles provoquent un tassement du sol et une imperméabilisation de sa couche superficielle ce qui entraine de forts ruissellements.

Ce type de précipitation est né suite à la rencontre et à la confrontation d’une masse d’air froid avec une masse d’air chaud (front froid).

Ces pluies diluviennes sont particulièrement fréquentes en Méditerranée, provoquent des inondations et sont vécues par les populations comme un « malheur ».

III- 2- 2 : Le circuit et les sources de l’eau Les eaux de pluie suivent des « routes » variées avant de regagner de nouveau l’atmosphère par le phénomène du cycle de l’eau.

En chemin, elles peuvent plus ou moins être absorbées par le sol et constituer ou non des réserves.

Le circuit de l’eau : - L’absorption : L’eau qui tombe sur la terre s’infiltre dans les couches superficielles du sol accessibles aux racines, puis plus en profondeur et peut ainsi alimenter les nappes phréatiques, constituant les réserves.

- L’infiltration et le ruissellement : Quand le sol est saturé et n’absorbe plus d’eau, celle-ci ruisselle et forme alors un film en surface, qui nourrira les diverses eaux de surface pour alimenter le cycle de l’eau (évaporation).

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L’intensité de cette eau de ruissellement dépend de la nature et de la pente du sol, mais également de la présence ou non de massifs plantés, qui, en s’opposant à la vitesse de ruissellement, jouent le rôle d’une barrière végétale favorisant l’infiltration de l’eau dans le sol.

Quand ce phénomène de ruissellement devient fréquent, il contribue à l’érosion et à l’appauvrissement de la couche superficielle du sol, qui est lessivée de ses éléments organiques et minéraux.

Les sources de l’eau : - L’eau de pluie : L’eau de pluie constitue 93% de la ressource en eau des nappes souterraines et des cours d’eau, preuve de l’intérêt de sa récupération.

Une formule permettant de calculer la quantité d’eau que l’on peut récupérer à l’échelle d’une maison est donnée dans le livre de L.Baudot et C.Binard, Un beau jardin avec moins d’eau (2009). « En multipliant la surface au sol de l’habitation par la pluviométrie annuelle de la région, on obtient le nombre de litres d’eau récupérables ».

Par exemple, pour une maison de 100m2 à Montpellier, où l’estimation de la pluviométrie est de 654,5mm, il est possible de récupérer 65 450 litres d’eau par an.

Or cette méthode de calcul est tout à fait approximative, puisqu’elle ne tient pas compte de la réalité pratique, des différents paramètres limitant tels que la disponibilité de la surface au sol pour l’installation d’une cuve de taille importante, l’accessibilité pour sa mise en place, le coût lié à un tel aménagement,...

Il faudrait donc en réalité revoir ces valeurs de la quantité d’eau de pluie récupérée à la baisse, de 10% environ.

L’eau de pluie, qualifiée d’eau météorite, provient directement de l’atmosphère et n’a été en contact avec aucune surface, mais elle est malgré cela polluée par les différents constituants de présents dans l’air. Elle peut en conséquence être plus ou moins acide. L’illustration en est flagrante dans la région de Montpellier, où les pluies intenses-fréquentes se produisent en hiver lorsque les dégagements chauds des chauffages sont les plus intenses : une partie de l’eau pluviale n’atteint jamais le sol.

L’eau pluviale étant récupérée après avoir ruisselé sur une toiture, le sol ou une surface quelconque, elle est souvent chargée de résidus ou de débris.

Ainsi que le précise L.Baudot et C.Binard, dans Un beau jardin avec moins d’eau (2009) : légalement, « Tout propriétaire a droit d’user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fonds. ».

- Les eaux souterraines : Les eaux souterraines résultent de l’infiltration des eaux pluviales dites gravitationnelles, qui pénètrent dans le sous-sol.

Elles gagnent d’abord quelques mètres sous la surface, le temps de remplir les espaces lacunaires les plus grands.

Puis, entrainées par la pesanteur, elles s’infiltrent plus en profondeur jusqu’à un horizon imperméable, sur lequel se forme un réservoir d’eau, appelé nappe phréatique ou aquifère.

Les nappes phréatiques alimentent les cours d’eau en surface, ce qui entraine une baisse significative de leur niveau en été, mais les pluies hivernales, si elles sont suffisantes, reconstituent le niveau original.

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Il est possible d’extraire une partie de cette eau par forage, mais au risque, à terme, d’épuiser la nappe aquifère ou de provoquer des remontées d’eau saumâtre et ainsi de gâter l’eau douce.

- L’eau de rétention : L’eau de rétention est l’eau retenue par le sol qui ne s’infiltre pas en profondeur.

Elle se présente sous deux formes, l’eau capillaire et l’eau liée.

La première est assimilable par les végétaux et occupe l’ensemble des interstices du sol à laquelle elle est liée par des forces capillaires.

L’eau liée est inutilisable par les plantes car très fortement liée aux particules du sol.

Elle forme autour de celles-ci une pellicule très fine mais dont la tension dépasse la capacité d’absorption des racines.

La quantité d’eau dans le sol : Il est très utile de connaître la quantité d’eau dans le sol par les notions de la capacité au champ, la réserve utile, la réserve facilement utilisable et le point de flétrissement.

Ces notions sont particulièrement explicitées par J-R Tiercelin dans ses deux ouvrages L’irrigation des parcs et jardins (1997) et L’eau et les espaces verts (2008).

- La capacité au champ correspond pour les agronomes au taux d’humidité d’un sol totalement ressuyé, c’est-à-dire à l’eau dans le sol après une forte pluie, une fois qu’il n’est plus saturé.

- La Réserve Utile (RU) correspond à la quantité d’eau utilisable par les plantes contenue dans une tranche de sol donnée, en mm d’eau.

Cette RU est à son maximum lorsque l’humidité du sol est au niveau de la capacité au champ.

- Dans un premier temps les racines des végétaux n’ont aucune difficulté pour extraire l’eau du sol, c’est pourquoi on appelle cette fraction d’eau, la Réserve Facilement Utilisable (RFU).

- A la suite de l’évaporation et du drainage, l’eau est plus difficilement utilisable, la force de succion des racines devient inférieure à la force de rétention du sol.

S’il n’y a ni arrosage ni pluie à ce moment-là, la plante commence à souffrir du manque d’eau et atteint un point de flétrissement définitif si l’état de sécheresse perdure. Cela signifie que la RU est à son niveau le plus bas, qu’il ne reste dans le sol que l’eau liée que le végétal ne sait pas utiliser, ce qui entraine sa mort.

Le potentiel matriciel du sol : Il existe une force, le potentiel matriciel du sol pF, qui correspond à la tension de succion du sol, provoquée par les phénomènes de capillarité et d’absorption de l’eau sur les particules du sol.

Cette grandeur, exprimée en unité de pression ou en hauteur d’eau (cm), augmente quand la teneur en eau du sol diminue, et s’exprime par la relation suivante : pF=log P. Cette notion exprime la tension qu’exerce le sol lié à l’eau quand elle diminue, tension que doivent vaincre les racines pour extraire cette eau.

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Quand cette tension est trop forte pour les plantes, elles ne peuvent plus assimiler l’eau du sol et atteignent un Point de Flétrissement Temporaire (PFT) qui deviendra Permanent (PFP) si les réserves en eau du sol ne sont pas renouvelées et accessibles à nouveau par les racines.

Cf. Annexe 16 : Figure - L’eau dans le sol, états caractéristiques.

Un projet d’acclimatation doit donc tenir compte de facteurs multiples, comme ceux en rapport direct avec le fonctionnement hydrique de la plante, telles les caractéristiques physiques du sol qui conditionnent l’alimentation en eau de la plante ou certaines conditions particulières telles que l’exposition au vent (qui influe fortement sur l’ETP).

Ainsi, en fonction de la localisation du jardin et du type de sol, la connaissance du climat et de la pluviométrie, des capacités d’absorption du sol ou du risque de ruissellement, et de la proximité de réserves en eau, sera déterminante pour conduire une plantation et l’entretien des végétaux.

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III- 3 : LES RELATIONS PLANTE, EAU, SOL L’eau et le sol sont les sources de vie des végétaux. Les interactions entre le type de sol, l’approvisionnement en eau et la physiologie de la plante sont déterminantes et pourront favoriser l’adaptation à des conditions défavorables.

Le schéma suivant illustre parfaitement les relations qui existent entre ces trois éléments, la plante, l’eau et le sol : Liens entre climat, circuit de l’eau et dépérissement des végétaux : Période climatique exceptionnelle : - sécheresse accentuée - chaleur forte

Demande évapotranspiratoire élevée : - transpiration > absorption d’eau - forces de tension extrêmes sur la colonne d’eau au niveau des vaisseaux conducteurs

Perte de cohésion entre les molécules d’eau : - rupture de la colonne d’eau - cavitation et embolisme

Perte de la conductivité hydraulique : - blocage du transport de l’eau vers les parties embolisées

- dessèchement des feuilles - dessèchement des branches - dessèchement du végétal entier

Dépérissement du végétal D’après un site internet de vulgarisation scientifique : http://acces.inrp.fr/.

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III- 3- 1 : Le circuit de l’eau dans la plante Les relations qui lient l’eau à la plante à travers le métabolisme végétal et en particulier racinaire, sont explicitées sur base de textes issus de plusieurs ouvrages, dont : les articles de J-M Groult « Les racines en mouvement » et « Sécheresse passagère » (2011), les articles de vulgarisation d’O.Filippi et son livre Pour un jardin sans arrosage (2007).

Les plantes puisent l’eau dans le sol par leurs racines, plus précisément par les poils absorbants. Ceux-ci exercent une « force de succion » permettant de faire passer l’eau de la solution du sol aux vacuoles des cellules racinaires.

L’eau circule dans la plante.

Cette eau, mélangée à des substances minérales solubles, constitue la sève brute qui circule dans les vaisseaux de la plante avant d’être transformée au niveau des feuilles en sève élaborée, enrichie en produits solubles de la photosynthèse.

La transpiration se produit au niveau des feuilles par l’intermédiaire des stomates.

L’eau passe de l’état solide à l’état gazeux grâce à l’énergie solaire, et est vaporisée sous forme de vapeur d’eau dans l’atmosphère.

Déséquilibre en eau et flétrissement du feuillage : Quand la plante évapore davantage d’eau au niveau des feuilles qu’elle n’en absorbe par les racines, alors elle manque d’eau. Cela se traduit par un flétrissement des feuilles pour les plantes à feuilles molles.

Par exemple, un plant de Mercuriale exposé racines nues au soleil de midi en été flétrit en moins d’une minute.

Même dans un sol humide, si la plante est soumise à un fort vent sec, elle va présenter des signes de flétrissement, car la capacité d’absorption d’eau de la plante est moindre face à la force de dessiccation du vent.

Le flétrissement du feuillage du végétal résulte en général d’un déséquilibre entre la demande de transpiration et la possibilité d’approvisionnement en eau par les racines.

Le dessèchement d’un végétal peut aussi venir du fait que la capacité d’absorption des racines ne permet pas de faire face à la demande d’évapotranspiration.

L’asphyxie des racines par excès d’eau peut également provoquer ce dessèchement.

III- 3- 2 : Stress hydrique et réactions des végétaux Le stress hydrique est un phénomène global consécutif d’un déséquilibre entre les entrées et les sorties d’eau dans la plante.

Ce déséquilibre constitue le premier signal du stress hydrique, signal qui, sous forme d’hormones et véhiculé par l’acide abscissique (ABA), se propage des racines jusqu’aux feuilles et provoque la fermeture des stomates en quelques minutes seulement.

Ce phénomène de fermeture ne rétablit pas la plante, qui garde son aspect flétri, mais interrompt complètement les échanges gazeux.

Chez certaines plantes comme les Mimosas (Acacia) et les Albizzia, la fermeture des stomates s’accompagne du repliement complet de la feuille composée.

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La sécheresse passagère est donc le premier signe de souffrance mais aussi de réaction de la plante, synonyme d’arrêt de croissance végétale, jusqu’à la disparition d’ABA dans les feuilles.

La réouverture des stomates sera le signe de conditions climatiques à nouveau favorables.

En période de sécheresse passagère, certaines plantes, à fortiori l’ensemble des xérophytes ont la faculté de faire leur photosynthèse en deux temps.

En journée, leurs stomates sont fermés et l’énergie solaire est stockée sous une forme chimique qui ne sera utilisée que la nuit, à l’ouverture des stomates.

En journée, ces plantes vivent en apnée, afin de limiter les pertes en eau.

Si la sécheresse est durable, la plante n’ouvre systématiquement ses stomates que la nuit, et épuise donc une partie de ses réserves.

La plante développe alors un mécanisme de protection plus important, pour limiter la surface d’évaporation, lié à l’accumulation d’ABA : la chute des feuilles est appelée phénomène d’abscission.

A la reprise de l’hydratation, ce manque de surface foliaire sera la cause un déficit de photosynthèse, responsable d’un retard de croissance.

Cas particulier des arbres : Chez les arbres, la distance entre les racines et les feuilles est telle que face à une sécheresse brusque et à de fortes températures, l’arbre est plus fragile que les herbacées.

L’arbre peut dans ces situations subir une rupture de la colonne d’eau par l’apparition de bulles d’air dans ses vaisseaux, c’est l’embolie. Ces vaisseaux perdent définitivement leur capacité à véhiculer la sève brute, et provoquent alors le dessèchement brutal de certaines branches. L’arbre peut également déclencher son mécanisme de floraison à contre-saison, comme après une vague de froid.

III- 3- 3 : L’eau et les racines dans le sol Les racines savent s’adapter et évoluer face aux changements environnementaux dans le sol dont les conditions peuvent se modifier (à la suite de travaux de drainage par exemple). Voir à ce sujet l’article de J-M Groult « Les racines en mouvement » (2011).

Les plus grosses racines forment un ensemble tel qu’une « charpente souterraine » qui évolue peu au cours de la vie du sujet végétal et représente une quantité de bois considérable.

Les racines de diamètre inférieur, elles, ont la possibilité de se modifier par la dynamique du système racinaire d’une plante qui s’adapte aux évolutions de l’état du sol, c’est-à-dire aux variations sur le long terme (plusieurs années).

Pour un sujet bien installé, une variation passagère comme l’imbibition durant l’hiver ou l’assèchement pendant l’été ne perturbe pas son système racinaire.

En revanche, dans le cas où le changement dure plus d’une saison, la plante se modifie afin de mieux exploiter les ressources souterraines.

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Adaptation ou inadaptation du système racinaire selon les conditions du sol : Le système racinaire peut être plus ou moins adapté voire inadapté aux nouvelles conditions du sol en fonction de certains paramètres : - un sol plus humide ou plus sec, - un sol asphyxiant, qui ne comporte plus assez de cavités par rapport au volume total pour assurer les échanges gazeux entre la racine et le sol, - le passage répété d’engins lourds, - l’apport de terre au pied en couche épaisse (>20cm), - le recouvrement du sol par du béton ou du bitume, - le manque de texture lors d’un déchaussement qui met les racines à nu, - des ressources nutritives non homogènes, - une coupe d’une partie du système racinaire.

Dans le cas d’un sol trop sec, les racines vont puiser l’eau en profondeur et descendre au plus profond. A contrario, un surplus d’eau forcera les racines à se développer en surface, afin de lutter contre l’asphyxie.

L’adaptation à ces modifications de paramètres du sol est possible dans une plage propre à chaque sujet. Certains, en dehors de cette fourchette habituelle, ne sont pas en mesure de s’adapter et d’opérer ces changements morphologiques.

Exemples : - un Rhododendron, malgré des feuilles coriaces pour résister à un dessèchement provisoire, ne résiste pas à un manque d’eau permanent. En effet, ses racines groupées en mottes denses ne peuvent pas aller puiser l’eau en profondeur.

- des plantes arbustives de milieu sec ne savent pas réagir face à un sol devenant humide et développent une chlorose humide, signe d’asphyxie des racines.

- un Salix caprea (Saule marsault) possède une grande plasticité, s’adapte à des conditions très variables et peut évoluer dans des milieux perturbés, résistant à de fortes variations de l’humidité du milieu (émission de racines en direction d’une zone plus humide ou de racines adventives sur le tronc si le pied est noyé).

Cet exemple du Saule est caractéristique de l’adaptation de certaines espèces, qui dans un sol asphyxiant présentant un manque de perméabilité, forment des pneumatophores, tel le Taxodium distichum (Cyprès chauve) ou bien développent des racines à la surface du sol.

Dans le cas d’un milieu hétérogène, ce qui se rencontre le plus souvent lors de la croissance d’une plante en sol pauvre, celle-ci lance des racines « exploratrices » qui, protégées par une épaisse coiffe cireuse, s’infiltrent entre les cailloux jusqu’à un milieu plus favorable. Alors elles se ramifient et développent des racines assimilatrices.

Le rôle des racines est donc très important dans les capacités d’adaptation de la plante en situation de stress hydrique.

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III- 3- 4 : La végétation, l’eau, l’atmosphère et le sol L’eau est en mouvement autour du couvert végétal à travers le sol, avec les possibilités d’absorption des racines dans le sol, et avec ses capacités d’« expiration » en rejetant de l’eau dans l’atmosphère.

Réaliser son bilan hydrique, déterminer ses besoins en eau et contrôler ses apports d’eau par plus ou moins d’arrosage est capital pour son épanouissement et à terme sa survie.

Le bilan hydrique : Le bilan hydrique d’une plante parfaitement hydratée, dans un état de turgescence parfait, correspond à la variation du stock d’eau du sol, c’est-à-dire la différence entre les entrées (les apports) et les sorties (les pertes) dans un espace-temps donné et pour un milieu donné. Soit la mesure en mm du P – ETP (Précipitations moins Evapotranspiration Potentielle).

C’est seulement quand le sol est en déficit hydrique qu’il devient utile d’arroser.

Sont considérées comme entrées d’eau : - l’infiltration à partir des précipitations atmosphériques (différence entre les précipitations elles-mêmes et le ruissellement), - une remontée d’eau à partir du milieu sous-jacent.

En contrepartie, les sorties d’eau sont : - l’évaporation directe vers l’atmosphère - l’alimentation des racines, qui va permettre l’évapotranspiration de l’eau par le végétal - une percolation vers le milieu sous-jacent.

Cf. Annexe 16 bis : Figure – Représentation des mouvements d’eau dans le sol.

Les besoins en eau des plantes : Un facteur essentiel pour le développement de la plante est l’économie en eau, à savoir sa disponibilité dans le sol et l’évolution de celle-ci dans le temps. En fonction de cela, les racines peuvent capter ou pas les éléments minéraux du sol servant d’aliments aux végétaux.

L’économie en eau du sol doit être considérée sous deux aspects : - La quantité globale d’eau, dont les plantes ont besoin au cours de leur vie pour leur alimentation, la fabrication de la sève, le développement des fruits et la transpiration.

En l’absence de cette eau, les racines ne savent pas puiser les minéraux dans le sol, mais quand il y en a trop, elles sont asphyxiées. Les plantes doivent disposer d’un stock d’eau minimum qui leur permette de subsister lors d’une saison sèche. Ce stock évolue en fonction du cycle de croissance, de la production et de l’âge de la plante.

- La variation des besoins en eau de la plante, est fonction de son stade de développement. En pleine croissance des tissus, tels les jeunes racines, feuilles ou fruits, la plante a besoin de beaucoup d’eau, qu’elle doit être en mesure d’aller chercher dans le sol.

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La place de l’arrosage : Dans le cas d’un enracinement profond, l’arrosage, qu’il soit naturel ou artificiel, exige plus d’eau, mais le dessèchement des couches où se trouvent les racines est moins rapide, puisque l’évaporation y est moins intense. Et c’est tout l’intérêt de ce type d’enracinement, qu’il convient de favoriser, notamment par des arrosages plus espacés.

Localiser les racines est indispensable pour éviter les gaspillages d’eau et arroser de façon ciblée, pour amener l’eau dans les couches du sol où les racines sont développées.

Par exemple, les plantes ayant un enracinement superficiel n’ont pas besoin d’un arrosage abondant. A l’inverse, un arrosage trop superficiel n’est pas bénéfique, car il oblige un développement racinaire en surface plutôt que d’habituer les racines à aller se nourrir en profondeur dans les strates plus humides.

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III- 4 : ADAPTATION DES VEGETAUX A LA SECHERESSE III- 4- 1 : Les modes d’adaptation des végétaux à la sécheresse Des mécanismes physiologiques au sein du végétal sont mis en évidence comme adaptation du végétal à une situation de stress hydrique.

Chez les plantes, le stress hydrique est induit par un manque d’eau, auquel elles réagissent en très peu de temps, parfois même en quelques minutes, grâce à des mécanismes physiques et physiologiques.

Ces mécanismes sont multiples et concernent entre autres, aussi bien la morphologie végétale, le phénomène de succulence, la photosynthèse que la réaction des racines.

D’après J-R Tiercelin dans L’eau et les espaces verts (2008), « la possibilité de se passer d’arrosage repose sur la faculté naturelle, plus ou moins développée selon les espèces végétales, de résister aux situations de sécheresse. » Le plus apparent est la régulation stomatique déjà évoquée avec la fermeture partielle des stomates en cas de stress, induisant la diminution des échanges gazeux et du flux de vapeur d’eau en particulier, afin de retarder le dessèchement de la plante.

Le ralentissement végétatif saisonnier : L’adaptation à la sécheresse est aussi saisonnière. En saison présentant un déficit pluviométrique par rapport à l’évapotranspiration potentielle, les végétaux présents dans la nature s’adaptent et développent un fonctionnement végétatif adapté au déficit hydrique saisonnier.

Cette adaptation est de plusieurs types : - Une réduction ou disparition de la surface foliaire avec réduction ou arrêt de la consommation d’eau (plantes annuelles, graminées vivaces, certaines plantes vivaces et plantes ligneuses) - Un arrêt végétatif estival (résistance à un dessèchement complet du sol) avec dormance estivale: interruption de l’activité physiologique (plantes des régions méditerranéennes ou arides, été chaud et sec) L’adaptation de la morphologie végétale : Elle se fait par des stratégies palliatives au manque d’eau (éviter ou supporter la déshydratation) des plantes xérophiles/xérophytes.

Certaines plantes présentent des caractéristiques morphologiques leur permettant une résistance permanente à la sécheresse grâce à leur partie aérienne, leur système racinaire, le phénomène de succulence et un mécanisme particulier de photosynthèse.

- Les moyens de lutte contre l’évapotranspiration : ° La présence d’une pilosité abondante permettant d’atténuer l’effet desséchant du vent, ° La cutinisation des feuilles (épaississement de l’épiderme par une cuticule imperméable riche en cutine, substance lipidique hydrophobe), ° La réduction de la surface foliaire,

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° L’absence de feuilles, réduites à des épines, ° La protection des stomates (en nombre réduit) enchâssés dans l’épiderme et fermés en journée-ouverts la nuit (accumulation du CO2 dans la plante pendant la nuit), ° L’enroulement des feuilles et parfois chute (si sécheresse importante), ° L’augmentation de la force de succion des poils absorbants ° La couleur du feuillage est adaptée pour la défense contre les rayons du soleil, d’où un grand nombre de feuillages gris, argenté, ou blanchâtre chez les espèces confrontées à la sécheresse. En effet, ces couleurs absorbent moins les rayons en réfléchissant la lumière et donc la chaleur. ° Les formes particulières de certaines plantes destinées à produire plus d’ombre qu’une structure végétale classique, et ainsi limiter la transpiration. C’est le cas des plantes dont les feuilles en spirale font de l’ombre à la tige, de certains Cactus ou Euphorbes présentant des côtes longitudinales sur leur tige afin d’avoir toujours un côté du tronc à l’ombre, ou encore la présence de très nombreuses épines destinées à ombrager le corps principal du Cactus (chez certains Mammillaria). ° L’adoption, en milieux froids, d’un port réduit, aplati, voire prostré pour présenter une surface moindre au vent desséchant.

- La modification du système racinaire : l’augmentation du volume du système racinaire (en profondeur, latéralement, différentes directions) et le conditionnement du volume de sol exploitable permet une meilleure absorption de l’eau mise à disposition pour la plante.

Certaines plantes ont des racines qui descendent jusqu’à 50m de profondeur afin de puiser l’eau dans les nappes aquifères ; d’autres étendent leur système racinaire en superficie pour capter plus facilement l’eau des rares pluies.

- Le phénomène de succulence : les feuilles, tiges ou racines ont un rôle de réservoir d’eau accumulée sous forme de solution (mélange d’eau et de substances solubles minérales et organiques) dans les vacuoles de grandes cellules sous le parenchyme superficiel.

Espèces à feuilles succulentes : Agaves, Aloes, Crassula, Echeveria, Lithops.

Espèces à tiges succulentes : Cactacées (plantes céréiformes et globulaires : Mammillaria, Echinocactus, Ferocactus), Euphorbiacées.

Espèces caudiciformes (base de la plante, racine et/ou tige succulentes) : Adenium, Pachypodium, Adenia, Cyphostemma.

- Un mécanisme particulier de la photosynthèse : La fermeture des stomates le jour limite la perte en eau par évapotranspiration, et leur ouverture la nuit, avec accumulation du CO2 sous forme de composés organiques qui seront dégradés en CO2, permet la photosynthèse le jour.

Remarque : De la même manière, les espèces xérophites ont un mécanisme de floraison qui diffère quelque peu des floraisons habituelles dans nos contrées.

Les fleurs diurnes, qui fleurissent brièvement (durant un à trois jours) sont souvent de petite taille ; et ce afin de limiter la perte en eau.

Les fleurs de grande taille sont nocturnes, et ne durent qu’une seule nuit (Echinopsis, Selenicereus)).

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Il existe un autre type de floraison, s’étalant sur plusieurs jours, où les pétales sont charnus et succulents (autre exemple de xéromorphisme), comme chez Cucurbita argyrosperma (la courge du Mexique).

On observe également chez les plantes annuelles et bisannuelles une stratégie consistant à réagir vite dès que les conditions optimales à leur développement sont réunies.

Elles germent, croissent et meurent en quelques mois à peine, voire quelques jours seulement, par exemple chez des plantes africaines, qui fleurissent du jour au lendemain au milieu d’un désert. Le reste de l’année elles vivent au ralenti à l’état de graines.

La plupart des plantes bulbeuses adoptent également ce mode de vie.

III- 4- 2 – La diversité de la palette végétale Dans l’élaboration d’un jardin sec et le choix des végétaux, ce n’est pas tant la contrainte climatique de sécheresse qui est limitante, mais la méconnaissance de la diversité végétale adaptée.

Dans des conditions de déséquilibre en eau, l’enjeu consiste à sélectionner des végétaux diversifiés afin d’enrichir le choix des gammes d’espèces destinées aux jardins secs.

Cependant, la notion de sécheresse étant relativement complexe et la plante devant présenter des adaptations à d’autres contraintes comme le froid ou l’ombre, la bonne utilisation de ces végétaux dépend aussi de l’analyse du contexte.

Questionnements sur le choix des espèces végétales : Il convient de s’interroger quant au choix d’espèces végétales exotiques, ayant d’importantes qualités horticoles et notamment une résistance accrue à la sécheresse permettant de réduire la consommation en eau.

En effet, l’emploi de ces exotiques peut avoir un impact négatif sur les écosystèmes naturels ou semi-naturels, lorsqu’elles s’échappent de leur milieu de culture et deviennent invasives*, problématique concernant plusieurs pays dans le monde, et sur laquelle travaillent madame I.Mandon-Dalger en France (Régions PACA et Languedoc-Roussillon) et l’équipe du Professeur G.Mahy en région wallonne.

C’est pourquoi il semble approprié d’avoir une réflexion globale approfondie sur les risques éventuels liés à la plantation de plantes exotiques potentiellement invasives.

Cf. Dossier 1 : Liste verte des espèces indigènes commercialisées. /I.Mandon-Dalger Pour cela, il importe de déterminer quel type de restriction d’utilisation est à prescrire pour chaque espèce, en fonction à la fois des impacts négatifs de l’introduction de l’espèce dans le milieu d’implantation, mais également des bénéfices liés à son utilisation dans les jardins ou espaces verts, dans le cadre d’une consommation moindre en eau.

Le choix des espèces végétales présente donc un enjeu majeur.

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Quant à la flore spontanée indigène* de la zone méridionale, elle admet quantité de végétaux robustes et peut être caractérisée par trois éléments importants : - La prépondérance des arbres et des arbustes persistants par rapports aux caducs, - L’abondance et la variété des plantes annuelles, - La grande diversité des plantes bulbeuses.

Pour prendre la mesure de la diversité végétale en milieu sec, il faut savoir qu’en France par exemple, 60% des espèces végétales sont concentrées sur la zone méditerranéenne, qui ne représente pourtant qu’une partie infime du territoire. Dans toute l’Europe non méditerranéenne on recense 6000 espèces au total alors qu’à titre de comparaison, le seul département de l’Hérault dans le sud de la France en compte plus de 2000. Dans l’ouvrage d’O.Filippi Pour un jardin sans arrosage (2000), il est démontré que la flore du Bassin Méditerranéen est l’une des plus riches au monde : 25000 espèces de plantes y poussent, ce qui représente près de 10% de la flore mondiale. Signe également manifeste de cette immense diversité, le nombre d’espèces endémiques sur les territoires des régions sèches est bien plus élevé : on en compte 5800 au Cap en Afrique du Sud contre seulement 20 en GrandeBretagne, dont la surface est pourtant trois fois plus importante !

Pour illustrer au mieux la diversité des espèces et démontrer l’existence manifeste de l’esthétisme, des couleurs et des formes dans un jardin sec, le meilleure parallèle qui puisse être établi est l’exemple des milieux secs naturels de par le monde.

Cf. Annexe 17 : Figure - Carte localisant les climats méditerranéens du globe.

L’étude de ces milieux est tirée de l’ouvrage Pour un jardin sans arrosage d’O.Filippi (2007).

- Isolé par l’océan, le désert et la haute barre montagneuse des Andes, le Chili abrite de nombreuses espèces endémiques. Cette configuration unique permet au Chili de décliner tous les climats, en quelques heures on passe du climat désertique au climat alpin. On y trouve donc des arbustes de sol acide, des forêts d’Araucaria, une végétation basse appelée le « matorral », des forêts de petits arbres persistants, un matorral clairsemé abritant des Cactus, ainsi que de nombreux arbustes de littoral.

- La Californie est le siège d’une diversité floristique exceptionnelle due à des changements de climat sur de très courtes distances : influence maritime, sommets enneigés et désert brûlant. Ce territoire abrite des forêts de Sequoia sempervirens, des étendues d’arbres et d’arbustes persistants, du chaparral, et des déserts brûlants.

- La région du Cap en Afrique du Sud, reconnue comme un paradis floristique, abrite une flore d’une richesse exceptionnelle. La végétation dominante appelée « fynbos » est régénérée régulièrement par les incendies naturels.

C’est une flore très florifère, avec de nombreux bulbes. Sur le territoire sont présentes beaucoup d’espèces succulentes.

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- Le Sud-Ouest de l’Australie, à l’instar d’une île entourée de déserts et d’océans abrite une flore unique avec un fort taux d’espèces endémiques.

Une partie du territoire abrite plus de 6000 espèces endémiques qui ne sont représentées que là. Les espèces sont très adaptées au manque d’eau et à la pauvreté du sol. On y trouve un grand nombre d’espèces d’Eucalyptus et d’Acacias, d’arbrisseaux et de vivaces, ainsi que plusieurs espèces d’Orchidées rares. A cette végétation dense du « kwongwan » s’ajoute de grandes étendues désertiques.

- Le pourtour découpé du Bassin Méditerranéen présente une mosaïque de sols et de microclimats (hautes montagnes, côtes découpées, ilots minuscules ou vastes plateaux steppiques) à l’origine d’une diversité unique d’écosystèmes. L’adaptation des plantes pour résister à la sécheresse est magistrale, et de leur évolution liée à l’influence de l’activité humaine découle une richesse floristique énorme.

Choix de végétaux résistants à la sécheresse : Il s’agit de sélectionner des végétaux dont la grande majorité est capable de résister aux trois mois de sécheresse inhérents aux climats secs, et ont aussi une bonne résistance au gel.

Le code de résistance à la sécheresse est indiqué autant que possible, de même que la rusticité de la plante.

Il a été possible, pour ce travail, de constituer une liste de plantes qui présente une sélection de végétaux, décrits par leur origine, leur type, leur feuillage, leur floraison et fructification éventuelles, leur rusticité et préférence, et présente le cas échéant quelques cultivars. Souvent, la densité de plantation au m2 est spécifiée, dans la perspective d’une couverture du sol optimale et d’une croissance limitée des adventices.

Cf. Annexe 18 : Liste par catégorie des végétaux résistants à la sécheresse.

Cf. Dossier 2 : Liste récapitulative des végétaux résistants à la sécheresse.

Pour une sélection facilitée, ces plantes sont regroupées par thématique, selon leur usage au jardin : des plantes de massifs, pour un jardin aromatique, de feuilles ou de fleurs, mais également des plantes pionnières, des couvre-sols, des plantes de haie libre, des grimpantes, des plantes adaptées aux pots, et enfin des arbres. Cette liste non exhaustive est complétée par quelques Conifères et Palmiers, particulièrement adaptés et/ou représentatifs de la flore méditerranéenne.

S’ajoutent également des plantes destinées aux toits verts, rustiques et résistant au froid et à la sécheresse. Une brève évocation par liste des plantes destinées aux prés fleuris dans le midi, ainsi que de quelques graminées, bambous et rosiers résistant plus particulièrement à la sécheresse. La sélection suivante est issue de l’ouvrage d’O.Filippi Pour un jardin sans arrosage (2007) et de celui de N.Payens Un jardin sans arroser (2007).

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Cette liste présente un travail représentatif d’une volonté de sélectionner plus de vivaces que d’annuelles, et ce afin de rester cohérent dans une démarche d’économie en eau et de diminution des charges environnementales.

En effet, les annuelles sont des fleurs souvent assez éphémères dont la production et l’entretien nécessitent beaucoup plus d’eau.

LES PLANTES DE MASSIFS La catégorie « massifs » rassemble les vivaces d’une taille comprise entre 30cm et 2m. Elles contribuent à recréer une ambiance méditerranéenne dans la plus grande partie du jardin avec un entretien minimal, en limitant la pousse d’adventices.

Ces plantes sont réparties en trois thématiques : - Un jardin de fleurs : où chaque espèce se distingue par la couleur, la taille et la période de sa floraison ; ce qui permet d’avoir un jardin fleuri tout au long de l’année.

- Un jardin aromatique : car beaucoup des plantes résistant à la sécheresse ont des senteurs très différentes et prononcées.

- Un jardin de feuilles : pour un jardin aux feuillages divers et variés par la forme et la couleur, argenté, gris, vert-bleuté, soyeux ou coriace, luisant ou mat,…persistants, qui conserve en beauté une structure tout au long de l’année.

LES PLANTES PIONNIERES Ces plantes sont capables de croître dans des conditions difficiles dans peu de sol, avec peu d’eau.

Elles peuvent recoloniser des espaces dégradés et difficiles à végétaliser, tels les talus et les éboulis.

En effet, de par leur croissance rapide et leur aptitude à se ressemer, elles constituent une première strate végétale qui permettra, après quelques années, d’accueillir d’autres plantations.

LES COUVRE-SOLS ET GAZONS MEDITERRANEENS Dans les régions méridionales, la culture du gazon est devenue une utopie, avec la dépense de mètres cube d’eau sensés garder vert et frais un carré de moquette verdoyante sous la canicule.

Des solutions existent en le remplaçant par des alternatives nécessitant très peu d’eau. Ces végétaux donnent l’illusion d’un tapis vert, sans avoir les inconvénients des nombreuses tontes, du défeutrage annuel, d’apports d’engrais ou d’anti mousses. Cependant, chacune de ces espèces a des demandes propres en ce qui concerne l’entretien, la tonte et l’arrosage. Détail non négligeable, certaines espèces peuvent être piétinées.

Les couvre-sols, plantes formant un tapis végétal, peuvent être classées en deux catégories : - les couvre-sols hauts (>=10cm) : permettent de limiter la croissance des adventices tout en demandant un entretien limité.

- les couvre-sols bas (<=10cm) : sont une véritable alternative méditerranéenne aux gazons classiques, pour de petites surfaces (<150m2).

Cf : Annexe 14 : Tableau - Comparatif de dix espèces utilisées comme gazon….en région méditerranéenne

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LES HAIES LIBRES La haie libre, composée de plusieurs variétés, présente l’avantage de servir à la fois de limite, de brise-vent, et d’écran visuel, tout en étant un refuge pour la biodiversité.

Elle se distingue ainsi des haies taillées monospécifiques, monotones, qui sont beaucoup plus sensibles aux maladies.

De plus, une haie libre évolue au fil des saisons, par l’association de plantes caduques et persistantes, et grâce à l’étalement des floraisons et à l’alternance des feuillages.

Elle demande très peu d’entretien, seulement une taille éventuelle en fin d’été afin de souligner la forme particulière de chaque arbuste.

LES GRIMPANTES Elles sont de nature très différente selon qu’elles s’accrochent seules ou qu’elles demandent un support.

Certaines ont une grande capacité de couverture, telle la glycine, d’autres créent surtout un élément fleuri ou décoratif, à l’instar de la clématite.

LES PLANTES POUR POTS Il n’existe pas de véritables plantes pour les pots, mais ces variétés s’y adaptent particulièrement bien.

Sélectionnées pour leur floraison ou leur feuillage, elles présentent également une bonne résistance à la sécheresse et au gel. Bien sûr, plus le pot est grand, plus la plante peut se développer et supporter la sécheresse.

Contrairement aux plantes en pleine terre, un arrosage fréquent est nécessaire en période sèche.

Ces plantes peuvent également être plantées en pleine terre et avoir leur place dans la catégorie « plantes de massif ».

Néanmoins, outre l’aspect esthétique de la présence de pots dans un aménagement, il paraît honnête de remarquer l’obligation de les irriguer en suffisance, démarche assez paradoxale avec le concept du jardin économe en eau développé ici.

LES ARBRES La plupart de ces arbres sont originels de la garrigue méditerranéenne, résistant à la sécheresse tout en apportant de l’ombre et de la majesté au jardin.

Quelques un peuvent également être plantés en alignement, tel le Frêne à fleurs ou le Chêne vert.

Certains, eux, présentent des floraisons, des fructifications ou des foliations spectaculaires, riches en couleurs et persistant parfois longtemps au cours de l’année.

LES CONIFERES Les conifères, par leur port, leur feuillage et leur diversité de couleurs peuvent permettre de structurer le jardin, d’y apporter ombre et fraicheur.

Utilisés à bon escient dans un contexte géographique et climatique adapté, ils s’intègrent parfaitement dans l’atmosphère des lieux en leur conférant une identité typique.

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LES PALMIERS Les palmiers, bien qu’à l’origine importés, se sont parfaitement acclimatés en France, jusqu’à y prendre une place prépondérante et emblématique du Sud méditerranéen.

Ces espèces peuvent tout à fait supporter un hiver rigoureux, et reprendre après.

LES PLANTES POUR TOITS VERTS Ces plantes sont rustiques, adaptées à la sécheresse, et résistent au froid.

LES PLANTES POUR PRE FLEURI Bien qu’il soit difficile d’implanter de vraies prairies fleuries en région méditerranéenne sans irrigation, il existe certains mélanges d’espèces constituant des floraisons spectaculaires au printemps et capables de se ressemer naturellement.

On peut les mélanger à des espèces bisannuelles et des plantes à bulbe.

Même avec un travail minimal du sol, ces mélanges peuvent persister d’années en années.

Ces mélanges peuvent contenir à la fois des espèces annuelles et bisannuelles, ainsi que des plantes à bulbes, et quelques vivaces.

LES GRAMINEES Disséminées parmi les compositions ou groupées par bandes, les graminées redonnent du naturel et de la légèreté aux structures les plus rigides.

Elles présentent l’avantage de rester décoratives jusqu’au plus tard de l’Hiver, leur touffe et inflorescences gardant leur structure malgré le froid.

Des graminées particulières (Cf. liste en annexe) résistent très bien en condition d’arrosage spartiate et réussissent même dans des sols pauvres, à condition qu’ils ne soient pas détrempés durant l’Hiver.

LES BAMBOUS Contrairement à ce que l’on peut croire, les bambous ne se satisfont pas forcément d’avoir les pieds dans l’eau et certains peuvent très bien supporter une terre sèche et relativement pauvre.

De par leur hauteur et leur feuillage léger, ils remplissent un rôle de brise-vent et d’écran visuel.

LES ROSIERS Les rosiers sont des arbustes résistant très bien à la sécheresse qui nécessitent cependant un sol riche et profond pour bien pousser.

Dans une terre améliorée, ils peuvent même résister au calcaire.

Un arrosage occasionnel permet aux variétés remontantes de continuer à fleurir.

Ainsi, le sol, l’eau et la plante sont intimement liés.

Les plantes ont des capacités d’adaptation remarquables à des conditions climatiques difficiles induisant sécheresse et stress hydrique.

Dans une recherche d’économie en eau, l’action de l’architecte paysagiste portera sur ces trois éléments par des techniques spécifiques de travail du sol et d’irrigation et/ou d’arrosage et il portera une attention particulière au choix des végétaux en privilégiant des végétaux adaptables dont la diversité mérite d’être mieux connue.

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CHAPITRE IV : LE « JARDIN SANS EAU » : CONCEPT, TECHNIQUES, ROLE DE L’ARCHITECTE PAYSAGISTE IV- 1 : CONCEPT D’UN « JARDIN SANS EAU » IV- 1- 1 : Les finalités d’un jardin sec Un jardin sec répond à un problème d’approvisionnement en eau, à des conditions climatiques alliant chaleur et sécheresse, à des sols à faible rétention.

Un jardin sans arrosage est non seulement possible mais également très gratifiant.

Connaître les plantes et les techniques adaptées sont la clé pour réaliser un jardin capable de résister à ces éléments à priori défavorables et de passer l’été sans eau.

L’architecte paysagiste peut justifier la création d’un espace vert sans arrosage en s’appuyant sur des questions de principe : - la préservation des ressources en eau ; - une réalisation proche d’un espace naturel.

Son objectif peut être aussi d’éviter des coûts : - d’investissement ; - de consommation d’eau ; - de main d’œuvre.

Et également d’anticiper sur un durcissement de l’encadrement législatif sur les restrictions d’utilisation de l ‘eau.

Pour l’architecte paysagiste, l’enjeu et l’intérêt de privilégier un jardin sec résident particulièrement dans le choix d’une palette végétale très large et diversifiée, et dans l’association de ces plantes tout en tenant compte de leurs exigences physiologiques.

La sécheresse ne limite en rien la gamme de choix botanique !

Au contraire, la diversité végétale est considérable, bien plus élevée autour du Bassin Méditerranéen, on y dénombre 25000 espèces contre 6000 seulement en climat tempéré (en zone Europe)!

D’où l’intérêt du jardin sec qui peut s‘avérer alors beaucoup plus diversifié qu’un autre.

Certes, sans arrosage, certaines plantes vont mourir, mais elles laissent ainsi la place à d’autres plantes, parfois spontanées, et plus adaptées et résistantes aux conditions environnementales.

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IV- 1- 2 : La préservation de l’environnement L’empreinte écologique des jardins et espaces verts « classiques » n’est en général pas négligeable.

Le premier impact négatif que l’on peut attribuer aux jardins et espaces verts en région méditerranéenne concerne la consommation d’eau douce, notamment pour l’entretien des gazons (Larcher & Gelgon, 2005).

Avec les conditions climatiques du Sud de la France, l’entretien d’un gazon demande en moyenne 1m3 d’eau/m2 de sol/an, et augmente sensiblement dans les régions plus chaudes telles que la Catalogne espagnole (1,6m3/m2/an) et le Sud de l’Espagne (>2m3/m2/an).

L’impact négatif corolaire des jardins est l’utilisation de pesticides en abondance : la France en est le premier consommateur en Europe, et le troisième au niveau mondial.

Or, 10% de ces pesticides sont utilisés dans les jardins et les espaces verts, soit une consommation de plus de 7000 tonnes de produits phytopharmaceutiques, comprenant insecticides, fongicides et désherbants (OPECST, 2003).

En plus de leurs impacts directs sur la faune, la flore et les insectes auxiliaires ainsi que sur la santé humaine, ces produits sont véhiculés vers les cours d’eau et les nappes superficielles.

Il est alors primordial pour l’Architecte Paysagiste de favoriser et de promouvoir la recherche de modes de gestion nécessitant moins d’intrants*, ainsi que l’emploi de végétaux adaptés au sol et au climat local (Gildemeister, 1996 ; Filippi, 2007), ce qui permet ainsi la réduction de consommation en eau, en engrais et en pesticides.

Un choix judicieux de plantes peut également réduire considérablement l’impact et le coût en termes de carburant et d’entretien.

Par définition et évidence, un jardin sec est peu consommateur d’eau.

Il s’agit de distribuer l’eau quand il faut, où il faut et en quantité juste.

Pour pérenniser un jardin sec, l’art d’un bon arrosage sera primordial pour faire avec ce que le ciel nous donne, ce dont la plante a besoin, et pas plus.

De cette façon, bien conçu et bien suivi, le jardin sec va savoir résister à toutes les agressions de la nature et contribuera à économiser ce bien si précieux qu’est l’eau ! « Parfois, le jardin sec semble souffrir, ou lutter, alors qu’en réalité, pas du tout ! Il sait s’adapter, composer avec le vent, se satisfaire du régime des pluies, induire ses plantes à développer un système racinaire fort. Il devient indépendant en deux ans, et la nature s’y sent bien, tout en nuances, apportant un sens à la vie même dans des lieux difficiles. C’est l’illustration parfaite d’un bon équilibre, aboutit, la réponse aux difficultés d’adaptation, preuve que l’assistance mal comprise, dont les plantes doivent au contraire savoir se passer n’est plus d’usage. Fin des systèmes d’arrosage au goutte-à-goutte, des engrais coup de fouet, véritable assistanat dont les plantes doivent au contraire savoir se passer. C’est là que réside le talent du jardinier qui saura faire les gestes sûrs, au bon moment, pour faire vivre et prospérer ce décor. » Jean MUS (2011)

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IV- 1- 3 : Philosophie et plaisirs d’un jardin sans eau Les jardins secs sont nés au XIVème Siècle, et avaient alors un caractère spirituel et de méditation.

Il ne faut pas oublier que le jardin « zen » est, à l’origine, un jardin sec, qui procure, comme le dit Jean Mus (en 2011) « une source de sérénité et de sagesse ».

Aujourd’hui, ils répondent à une prise de conscience concernant le manque d’eau dont souffre la planète, et au besoin de retrouver dans le jardin l’évocation de certains écosystèmes naturels où la nature a toujours le dernier mot.

Il ressort des constats réalisés par différents praticiens et théoriciens des « jardins sans eau » comme N. Payens et O. Filippi, que les satisfactions dans la réussite de ce type de jardins, presque un pari contre la nature classique des végétaux, sont bien plus importantes que pour tout autre jardin.

Le jardinier se doit d’être patient, humble et observateur : la patience d’attendre que les jeunes plants trouvent leur place, l’humilité face aux éléments, l’observation quotidienne des végétaux pour leur procurer ce dont ils ont besoin et pas plus.

Il doit accepter de laisser le jardin s’assoupir aux mois les plus chauds, avant de profiter d’une reprise incroyable à la première pluie d’automne.

Les contentements et étonnements que la plante peut procurer par ses mécanismes d’autodéfense, et la fierté ressentie sont immenses.

La capacité à résister et s’adapter des végétaux bien choisis est décrite comme une source réelle de bonheur.

Deux de nos sens sont particulièrement sollicités et satisfaits par les végétaux des jardins secs : notre odorat, et notre sens tactile.

On ne peut résister aux arômes de résine ou de poivron grillé, aux parfums frais ou épicés.

Effleurer, toucher certaines de ces plantes qui ont su non seulement résister, mais aussi s’épanouir, procure un immense plaisir et construit des liens indéniables avec le milieu naturel.

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IV – 2 : ECONOMISER LA RESSOURCE EN EAU L’économie en eau d’un jardin peut être envisagée sous trois aspects que sont l’arrosage, l’irrigation et le drainage.

Mais d’autres techniques sont toutes aussi importantes, comme le modelage du sol qui permet de favoriser l’infiltration de l’eau à proximité des végétaux cultivés, la création de brise-vents destinés à limiter leur effet desséchant et à procurer de l’ombre aux végétaux, l’association de plantes complémentaires de par leur utilisation en eau du sol, l’utilisation de paillage, mulching…etc C’est donc par une approche globale que l’Architecte Paysagiste favorisera l’économie en eau, en associant une conception du jardin particulière à des techniques spécifiques.

IV- 2- 1 : La récupération de l’eau Puisque les précipitations représentent l’alimentation majeure en eau dans le jardin, il est nécessaire de les récupérer, et ainsi fournir une alternative d’alimentation en eau pour en compenser le déficit lors des périodes sèches. Cela contribue également à limiter la saturation des réseaux pluviaux, notamment en ville.

La méthode la plus courante et facile à mettre en œuvre est la récupération de l’eau dans des bacs ou des cuves, soit par les descentes de gouttière, soit à ciel ouvert.

Il existe également des bassins de récupération appelés bassins tampons, qui peuvent être aménagés et intégrés au paysage.

La récupération des eaux non potables : Il faut savoir que 60% de la consommation en eau des ménages ne nécessite pas l’utilisation d’eau potable, et que la réutilisation des eaux usées collectées et traitées est une source importante d’économie de la ressource.

L’arrosage des jardins par exemple, peut être pratiqué avec de l’eau recyclée, à l’instar de la Californie.

Quel que soit le système d’arrosage, il est nécessaire de valoriser les ressources hydriques non potables et de développer des techniques permettant la récupération de ces eaux : eau de pluie des toitures, aménagement de structures d’irrigation et/ou de dispersion.

Le modelage du sol : A l’image de plusieurs éco-quartiers d’Helsinki, des coulées végétales implantées dans le jardin, de préférence en suivant les courbes de niveau, sont des surfaces utiles pour la rétention et l’écoulement des eaux de pluie.

Une telle intégration est primordiale quand la porosité des sols est faible, notamment quand ils sont argileux, ou que le site est à proximité d’espaces naturels et que les rejets doivent être minimes.

La présence de sols en stabilisé, de surfaces enherbées ou de massifs permet d’absorber les eaux de ruissellement, et par l’installation de noues, d’en drainer l’excédent.

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Les toits verts : Ils contribuent à la gestion des eaux pluviales, en débit et en quantité.

Les toits verts, outre leurs multiples autres fonctions, ont l’avantage de limiter la perturbation et la pollution de l’écoulement naturel des eaux en gérant le ruissellement des eaux pluviales.

Le délai d’écoulement des eaux pluviales est ainsi réduit, de même que le débit et le volume qui sont réduits de moitié (54%).

Ainsi, les toits verts permettent une gestion efficace de l’eau, dans la mesure où ils permettent de réduire à 50% ou d’éliminer l’utilisation de l’eau potable pour leur propre irrigation. Ces chiffres sont donnés suite à des études réalisées au Canada entre 2002 et 2005 par la Soprema et le CEBQ dans le cadre d’études sur les toits verts.

Pour cela, il faut bien sûr mettre en place des systèmes d’irrigation très économes en eau, des végétaux résistants à la sécheresse (concept de jardin sec), et utiliser les eaux pluviales et/ou grises. Attention toutefois à utiliser ces eaux grises avec précaution, elles peuvent être chargées de polluants nocifs.

La récupération de l’eau pluviale Au-delà de la stricte récupération de l’eau de pluie, directement dans une cuve par un collecteur de gouttière ou par le biais d’une chaine de pluie, il est possible de mettre en place certains aménagements paysagés et intégrés au jardin, destinés à la gestion et à la valorisation des eaux pluviales. L’inventaire de l’ensemble de ces techniques est issu de l’ouvrage d’Andy Clayden et Nigel Dunnett (2007), Les jardins et la pluie. Gestion durable de l’eau de pluie dans les jardins et les espaces verts.

L’excédent d’eau est une ressource souvent perdue, qui ruisselle sans être exploitée.

Capter cette eau de ruissellement présente l’intérêt d’optimiser la gestion de l’eau et son utilisation dans une optique durable d’éco-responsabilité du jardin. De plus, cela contribue à l’enrichissement de sa valeur esthétique et environnementale. Ces eaux de ruissellement peuvent donc soit être dirigées vers une pelouse ou des bandes végétales filtrantes, soit être détournées à travers des noues et autres éléments paysagers (bassin de rétention), ou encore être conservées temporairement dans des réservoirs (citernes, tonneaux,..).

Voici l’inventaire non exhaustif de ces solutions, intégrables esthétiquement à tout projet d’architecture du paysage.

Une première alternative consiste à stocker l’eau, soit pour l’utiliser, soit pour la valoriser: - Les collecteurs d’eaux pluviales, de grands conteneurs ou citernes souvent enterrées diminuent le ruissellement global en recevant, filtrant et en stockant l’eau des toits ou d’autres surfaces. Le principe de cette collecte est semblable à celui des tonneaux de pluie, mais présente l’avantage de s’appliquer à une plus grande échelle, pour des surfaces plus importantes, telles que des voiries.

- Les eaux de descente du toit, recueillies ou non dans un réservoir, peuvent être conduites par le biais de rigoles, soit au réseau d’assainissement, soit vers des surfaces plantées, qui reçoivent alors un apport en eau dirigé à chaque pluie.

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- Les réservoirs paysagers sont des conteneurs plantés surélevés qui recueillent l’eau du toit. Ainsi, les descentes d’eau du toit se déversent directement dans ces réservoirs. L’infiltration et le stockage de l’eau dans le sol, optimisés par les végétaux, ainsi que l’évaporation et la transpiration par le sol et les plantes, réduisent le ruissellement. De plus, les végétaux suppriment certains polluants contenus dans l’eau pluviale.

La seconde alternative consiste à infiltrer l’eau dans le sol, afin de canaliser les eaux de ruissellement: - Les matériaux de pavage poreux ou perméables favorisent l’absorption de l’eau, réduisent la quantité d’eau de ruissellement, et éliminent certains résidus polluants.

Bien qu’étant liés à une surface minérale, ces matériaux permettent d’accroître la perméabilité d’un site, en permettant à une partie des eaux pluviales de s’infiltrer dans le sol et de regagner les nappes souterraines au lieu de rejoindre le réseau d’assainissement. Il existe trois procédés principaux : - L’utilisation de matériaux poreux (non agglomérés) - La pose de pavés à joints non scellés - La mise en place d’un lit de pose perméable Quand il est indispensable de mettre en place une surface minérale, la laisser perméable est un avantage important pour favoriser la croissance végétale. D’une part les plantes sont directement irriguées grâce à l’infiltration, et dans le cas d’espaces libres entre les matériaux de recouvrement (joints non scellés, dalles alvéolées..), elles peuvent se développer librement.

- Les bandes filtrantes, déjà évoquées plus haut, consistent en des zones plantées en pente douce destinées à intercepter l’eau et à la répartir sur une plus vaste surface, cassant ainsi le flux du ruissellement. Cet aménagement est donc conçu plutôt pour faire s’écouler l’eau des surfaces adjacentes imperméables que pour la recueillir. La présence de végétaux est efficace pour l’infiltration et la captation des polluants.

- Les noues paysagères, sorte de canaux étroits plantés en dépressions linéaires, réduisent le ruissellement global et le débit des précipitations faibles ou modérées.

Elles acheminent et stockent provisoirement les eaux de ruissellement, une de leurs principales fonctions n’étant pas d’être remplies d’eau en permanence mais de permettre à l’eau de s’infiltrer dans le sol et/ou de l’utiliser à proximité. Les polluants se sédimentent ainsi avant d’être filtrés.

Il existe deux formes de noues spécialisées, particulièrement adaptées à un contexte urbain et/ou résidentiel : - Les noues de bordure de voirie, de petite taille, sont destinées à détourner les eaux de ruissellement de la voirie. La pente des voiries étant dirigée vers ces noues, on peut envisager en les plaçant au centre des voiries de les employer à deux fins : la récupération des eaux d’une part et comme éléments de ralentissement en rétrécissant la largeur de la rue d’autre part.

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- Les noues de parking remplissent la même fonction que les terre-pleins séparant les rangées de stationnement, mais se trouvent légèrement en contrebas du niveau parking pour recueillir l’eau qui ruisselle de ces grandes surfaces imperméables et en filtrer les produits toxiques potentiellement présents. Ce type de noue peut également être mis en place chez des particuliers le long des stationnements et des allées, ou encore dans les jardins en façade et les cours.

Dans les noues comme dans les bandes filtrantes, une tranchée remplie de graviers (calcaire) constitue un « écarteur de niveau » pour la répartition du flux des eaux de ruissellement, tout en retenant l’huile, le pétrole et les métaux lourds.

- Les bassins de rétention, destinés à retenir l’eau en permanence sont des dépressions imperméables qui peuvent néanmoins perdre un peu d’eau par évaporation, ou si elle déborde dans une zone humide. Ils sont le lieu de repos et de stockage de l’eau de ruissellement, ce qui signifie le niveau d’eau varie constamment et que tout apport d’eau supplémentaire doit être régulé par un trop-plein. Ces bassins peuvent remplir la fonction d’élimination des polluants grâce à la sédimentation et à la filtration par les plantes.

IV- 2- 2 : L’arrosage et/ou l’irrigation Raisonner l’arrosage consiste à éviter le gaspillage de l’eau tout en respectant les besoins des végétaux !

Comme le dit Sylvain Charpentier, professeur en science du sol à l’INH d’Angers : « Toute approche raisonnée de l’arrosage repose sur la maîtrise de la disponibilité de l’eau dans l’environnement du système racinaire des végétaux. » Ainsi, l’arrosage raisonné dépend de deux notions : - la capacité énergétique de la plante à prélever l’eau du sol, - la quantité d’eau potentiellement transférable.

Ne pas saturer le sol en eau : Une des facettes les plus importantes de l’entretien est l’arrosage, qui, s’il est bien fait, a uniquement pour rôle de compenser les manques en eau liés aux précipitations et de reconstituer la réserve en eau du sol, et non pas d’être surabondant et de saturer le sol en eau.

Il est donc nécessaire de bien connaître le cycle de l’eau global chez une plante d’une part, mais également d’étudier les caractéristiques du sol et du milieu, afin d’être à même de choisir la technique et la fréquence d’arrosage les plus adaptées.

Arroser juste : D’après les auteurs d’Un beau jardin avec moins d’eau (2009), arroser juste implique d’estimer au mieux la quantité d’eau utilisée par un végétal pour une période donnée, sur une surface donnée.

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En déduisant ce résultat à la quantité d’eau pluviale durant cette même période, on obtient le déficit en eau, et donc la quantité d’eau à apporter par arrosage pour le compenser.

Pour connaître les valeurs d’évaporation du sol et de la transpiration végétale, il est utile de se baser sur les données statistiques des trente dernières années, fournies par Météo France.

Pour savoir quand la réserve d’eau du sol est épuisée et qu’il est nécessaire d’arroser, on calcule ce déficit hydrique (ETP-P) cumulé sur plusieurs jours, jusqu’à ce qu’il soit de la même valeur que le maximum de la RFU. Cf. Annexe 19 : Tableau - Calcul du déficit hydrique cumulé.

L’architecte paysagiste doit connaître les besoins en eau propres à chaque plante, afin de proposer l’arrosage le plus juste et sans gaspillage, c’est primordial.

Normalement, un végétal bien implanté et adapté à son milieu (sol et climat) n’a plus besoin d’arrosage après deux ans !

En réalisant cela, on se rend compte de l’économie en eau que l’on peut faire dès lors que le choix des végétaux et leur implantation sont judicieux dès le début.

Il existe cependant des exceptions avec des plantes qui doivent toujours être arrosées régulièrement, comme certaines plantes acidophiles (Azalées, Rhododendrons,..). Ces plantes demandant également des conditions de sol particulières, il peut être sage d’y renoncer au jardin si l’environnement de celui-ci ne leur est pas favorable.

A priori, les plantes bisannuelles et les bulbeuses de printemps n’ont pas besoin d’arrosage puisqu’elles bénéficient des pluies d’hiver et de printemps.

Les annuelles ne supportent pas le stress hydrique et demandent donc un arrosage plus régulier. Dans le cas contraire, elles interrompent leur floraison au profit d’une fructification soudaine.

Quant aux fruits et légumes du potager, ils ont un grand besoin en eau pour donner un rendement satisfaisant. Pour un mètre carré de parcelle, certaines espèces peuvent demander jusqu’à 8 litres d’eau par jour !

Dans tous les cas il est souhaitable d’espacer les arrosages, et ainsi d’obliger les végétaux à développer leur système racinaire plus en profondeur.

Attendre que la réserve d’eau utilisable du sol soit à son minimum impose aux systèmes racinaires d’explorer le sol plus loin sans dépendre d’une irrigation de surface, et de devenir plus résistant en attendant le prochain arrosage qui, bien sûr, comblera le déficit hydrique cumulé jusque-là.

Ce principe est très bien illustré par le gazon, qui, dès l’instant où il développe des racines plus profondes à la suite d’arrosages plus espacés, reste vert malgré un arrosage seulement hebdomadaire et non plus quotidien.

Le meilleur moment pour un arrosage bénéfique et sans gaspillage est le matin très tôt, quand l’ensoleillement est nul, le vent rare et faible et donc que l’évapotranspiration est à son minimum.

L’arrosage en fin de journée, bien que répondant à ces critères, présente l’inconvénient majeur de favoriser l’apparition de maladies cryptogamiques dues au taux d‘humidité élevé la nuit. De plus, l’eau sur le feuillage en fin de journée attire volontiers des hôtes indésirables tels que limaces et escargots.

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Techniques d’arrosage et/ou d’irrigation : Plusieurs systèmes sont préconisés pour économiser l’eau : - L’arrosage manuel à l’arrosoir apporte l’eau au pied du végétal, ce qui réduit les pertes par évaporation, et ne mouille pas le feuillage, ce qui limite les risques de maladies cryptogamiques. Cet apport d’eau présente l’avantage de respecter les plants et leur motte, tout en évitant le ruissellement.

- La micro-irrigation, consistant en un apport d’eau par petites quantités dans le volume de terre exploré par les racines, est une distribution d’eau précise, une à plusieurs fois par jour, ce qui limite beaucoup les pertes.

Le goutte à goutte est un apport d’eau par des goutteurs placés de 5 à 10cm de la plante, lui fournissant ainsi de l’eau sans ruissellement ni pertes, et sans mouiller le feuillage. La diffusion de l’eau est verticale en sol sableux, et latérale en sol limoneux. Ce système est à réserver de préférence pour les pots et le potager, et éventuellement pour les jeunes plants durant les deux premières années de leur installation avant leur autonomie hydrique.

Une technique qui peut être développée pour optimiser l’arrosage au goutte-à-goutte consiste à placer une bouteille à fond coupé dans le sol en dessous de chaque goutteur, et qui se remplira petit à petit en libérant l’eau progressivement dans le sol.

Cette technique, inspirée de méthodes culturales des paysans des pays arides, peut également être adoptée sans goutte à goutte, uniquement en remplissant d’eau la bouteille, qui, percée de petits trous, la libérera lentement dans le sol au pied des plantes.

- La micro-aspersion, technique intermédiaire entre l’aspersion et le goutte à goutte, dispense l’eau par de petits jets de débit et pression faible, et est utilisée pour des surfaces plus élevées, qui dans le cas d’un goutte à goutte, demanderait trop de goutteurs.

Le tuyau microporeux est posé au pied des végétaux, et sa matière perméable laisse l’eau suinter dans le sol.

(RMQ : Il est utile de savoir que les goutteurs et les micro-asperseurs fonctionnent à basse pression).

Ces deux techniques sont à réserver aux deux premières années de l’implantation, et doivent être choisies en fonction des plantations. Par exemple, un goutte à goutte pour un massif d’arbustes, ou un tuyau microporeux pour une haie arbustive suffisent, et ce uniquement durant l’année suivant la plantation, le temps d’assurer la reprise des végétaux. Pour les massifs de plantes, de vivaces en particulier, les micro-asperseurs apportent de l’eau en pluie fine, sans dommages pour le feuillage.

- L’aspersion consiste à apporter de l’eau en pluie fine par le biais d’un arroseur fixe, oscillant ou rotatif. Au-delà de sa simplicité, cette technique a pour avantage de rafraichir les arbustes tout en nettoyant leur feuillage.

En revanche, elle est souvent synonyme d’un excès de consommation d’eau, et il est difficile d’ajuster l’arrosage en fonction des besoins en eau des différentes plantes.

L’arrosage par aspersion est donc plutôt à proscrire, car il favorise également le développement des racines superficielles, proches de la surface du sol.

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- L’arrosage intégré par aspersion est un système de canalisations enterrées qui distribuent l’eau par des arroseurs escamotables hors du sol uniquement lors de l’arrosage. Ce système est régi par un programmateur piloté automatiquement.

Ce type d’arrosage, outre sa durabilité et sa simplicité d’utilisation, est économe en eau si la programmation est correctement faite. Ses inconvénients majeurs, en plus du prix élevé de l’installation et de l’entretien, résident en un gaspillage d’eau qui peut vite devenir conséquent en cas de fuite ou de mauvaise programmation. Il faut donc bien maîtriser les règles d’arrosage.

Quelle que soit la technique, l’optimisation de l’outil du système d’arrosage nécessitera de surveiller : - la détection des fuites, - le déclenchement de l’arrosage en fonction de paramètres pédoclimatiques mesurés sur site, - la performance des arroseurs.

Modes d’utilisation de l’arrosage : - Le goutte à goutte est à conseiller pour les pots et le potager uniquement.

- La technique de la plantation en cuvette est le système le plus adéquat car elle permet un arrosage espacé dans le temps (une fois par mois en hiver, une fois toutes les deux à trois semaines en été).

Il faut creuser autour du jeune plant une cuvette de 20cm de hauteur sur 60cm de largeur, ce qui offre une capacité d’arrosage comprise entre 20 et 30 litres d’eau.

L’espacement de ces arrosages permet à la plante de développer ses racines en profondeur, afin d’aller chercher l’eau moins accessible, et ainsi de mieux résister à la sécheresse, sans dépendre d’un arrosage superficiel.

- Il existe des aides à l’arrosage raisonné par des logiciels informatiques de gestion à distance de l’arrosage (via internet, tel que : ISIS Control, Aquamétéo, TBOS Sim de chez RainBird,…), en lien avec une station météorologique et des sondes tensiométriques permettant de connaître l’humidité du sol.

Cf. Annexe 20 : Figure - Techniques d’arrosage et influence sur le développement racinaire.

IV- 2- 3 : La préparation du sol et la plantation L’architecte paysagiste choisira des méthodes de préparation du sol et des techniques de plantation adaptées à un milieu sec.

L’ennemi majeur des végétaux résistants à la sécheresse étant l’excès d’humidité et l’eau stagnante, l’hiver en particulier, un sol propice à un jardin économe en eau est avant tout un sol drainant.

Il n’est alors pas nécessaire d’intervenir par la suite, dans la mesure où le sol a été bien préparé en amont.

En milieu sec, il convient de respecter des techniques spécifiques dans l’objectif logique de favoriser le développement de la plante malgré un approvisionnement en eau limité.

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Préparation du sol Le sol doit être aéré pour que les racines respirent. Elles ne doivent pas être asphyxiées par un sol qui serait trop lourd et gorgé d’eau au moment de la plantation. La qualité du substrat influence fortement la façon dont l’eau est liée aux éléments du sol et sa présence dans les zones exploitées par les racines.

Pour cela, il faut décompacter le sol en profondeur (30cm environ), et améliorer le drainage du terrain afin que l’eau ne prenne pas toute la place de l’air dans la structure poreuse du sol.

Il faut également être attentif à ce que l’horizon d’un sol ne soit pas induré (couches inférieures du sol, pas seulement sur 30 cm), après le passage répété d’engins lourds par exemple.

Ce phénomène est très préjudiciable à l’aménagement de tout jardin, puisqu’il entraine une imperméabilisation des couches inférieures du sol, et un ruissellement de l’eau plus fort sur des couches de sol saturées anormalement vite.

La préparation doit ainsi améliorer la structure du sol sans en changer fondamentalement la nature, et l’amender afin d’optimiser sa rétention en eau, favoriser la formation de complexes argilo-humique et augmenter la vie microbienne.

Il n’est évidemment pas question de changer les conditions du milieu pour que tout végétal s’adapte, cela serait contraire à la démarche recherchée, le but est bien de limiter les pertes en eau par certaines précautions préalables.

Période de plantation La période de plantation la plus favorable est le début de l’automne.

Les grosses périodes de chaleur estivale sont passées, la plante aura l’automne et tout l’hiver pour développer ses racines avant d’affronter la sécheresse de l’été suivant.

Une plantation printanière aura pour conséquence un arrosage plus fréquent au cours de la première année.

L’époque de plantation est donc capitale pour assurer une bonne reprise des végétaux : soit en Octobre-Novembre, soit du mois de Mars au 15 Avril.

Dans le cas d’une plantation plus tardive, il ne s’agit plus d’un jardin sec mais d’un jardin dépendant de l’arrosage.

Cependant, la mise en place d’un jardin sec ne signifie pas se passer totalement d’eau, les plantes ont besoin de deux ou trois arrosages copieux pour assurer leur démarrage.

Plantation L’architecte paysagiste privilégiera la plantation de végétaux de petite taille, car ils ont une plus grande capacité d’acclimatation. Il veillera également à choisir des plants dont le système racinaire soit équilibré, sans chignon.

La plupart du temps, (hormis les plantes en pot), les plantes sont habituées à un sol pauvre, et n’ont pas besoin d’engrais.

La seule obligation est de leur fournir un sol drainant, notamment par l’ajout de sable de rivière dans la fosse de plantation.

Pour favoriser le drainage et l’évacuation de l’eau stagnante, les massifs de plantation peuvent être aménagés sur de petites buttes en hauteur comprenant une couche drainante en dessous.

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Avant la plantation elle-même, il est essentiel de saturer le sol en eau par un arrosage conséquent.

Techniques de plantation L’enjeu d’une plantation dans un milieu non irrigué est de favoriser l’autonomie rapide des végétaux quant à leur alimentation hydrique.

Plusieurs techniques peuvent être envisagées, selon l’utilisation de l’eau : - La technique forestière : A l’aide d’une tarière de diamètre normalisé, on introduit dans le sol des petits plants élevés dans des pots de même diamètre.

La plantation est effectuée en automne quand le sol est humide avec la motte préalablement humectée.

Aucun arrosage n’est nécessaire par la suite.

C’est la technique la moins coûteuse, envisageable dans le cas d’un espace vert dont la mise en service peut être différée jusqu’à ce que les plants aient une taille suffisante.

- La technique classique : Le végétal tuteuré est placé dans un trou sensiblement plus grand que la motte et rempli de terre additionnée de terreau.

L’arrosage doit être abondant pour que les racines soient en contact avec la terre sans poches d’air.

Pour les plants volumineux, on enroule un tuyau annelé perforé dans le trou de la plantation pour l’arrosage. L’arrosage doit être régulier pendant deux ans.

- La technique pour arbustes à fort enracinement (climat méditerranéen) : Autour du plant, il est nécessaire que la cuvette soit beaucoup plus grande et profonde que la motte afin d’humecter totalement le volume du sol, sol qui sera occupé dès la première année par les racines.

Les arrosages doivent être suffisamment espacés pour que le sol s’assèche entretemps et incite le système racinaire à se développer rapidement et complètement.

Une seule année d’arrosage est nécessaire.

Dans tous les cas, la cuvette autour du pied constitue véritablement un réceptacle permettant l’accumulation de l’eau de pluie.

La densité de la plantation : Une densité élevée permet aux végétaux de s’auto-protéger tant qu’ils n’ont pas atteint leur étalement définitif.

Des plantes de petite taille ont une reprise plus forte et sont capables d’une croissance et d’un développement beaucoup plus efficace que des sujets plus gros au départ.

Les plantes multipliées par semis donnent les meilleurs résultats.

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Pratiques culturales destinées à limiter les pertes en eau : La taille des végétaux soit se faire au bon moment, en fonction des caractéristiques liées à chaque espèce, et jamais en plein soleil.

Le binage, d’après l’adage « un binage vaut deux arrosages », participe grandement aux économies en eau par ses actions bénéfiques sur le sol, telles que l’élimination des adventices consommatrices d’eau au détriment des cultures, et la limitation de l’évaporation des eaux de surfaces par la rupture de la capillarité du sol,…

Bien sûr, le sol est un facteur essentiel, mais l’aspect primordial est la capacité de la plante à développer son système racinaire pour y capter la moindre goutte d’eau.

Le choix des matériaux et des textures va jouer un rôle prépondérant dans l’économie d’eau.

IV- 2- 4 : Limiter les pertes en eau du sol : techniques Le paillage Un sol riche en matières organiques et à fortiori recouvert de végétaux, a une structure bien plus favorable aux échanges et à la circulation de l’air et de l’eau qu’un sol pauvre et nu. C’est pourquoi il est très avantageux de pailler les surfaces nues et d’apporter annuellement de la matière organique aux sols cultivés.

Le but du paillage est de proposer une alternative aux désherbants dans la lutte aux adventices.

Le paillage est une technique qui consiste à recouvrir la surface du sol au pied des plantations (couche plus ou moins épaisse) à l’aide d’un matériau le plus souvent perméable, tels que de la paille, des feuilles ou des débris végétaux.

L’origine du paillage, dont il tire son nom, est un produit d’origine végétale réalisé à base de paille soit broyée soit simplement disposée au sol pour protéger les jeunes plantules.

Les objectifs du paillage sont multiples et ont pour finalités de : - retenir l’humidité dans la terre pendant la saison estivale, en évitant le dessèchement du sol par l’évaporation en surface ; - protéger contre le froid en hiver ; - limiter l’apparition des adventices qui concurrencent les jeunes végétaux, et ainsi réduire les opérations de désherbage ; - favoriser l’infiltration de l’eau ; - stimuler l’activité biologique du sol et accentuer la vie des micro-organismes ; - améliorer la structure du sol ; - enrichir le sol en éléments nutritifs lors de la minéralisation des pailles ou du mulch ; - protéger le sol de l’érosion liée à la pluie en particulier contre le splash* ; - limiter le développement des adventices au pied de la plante ; - valoriser les déchets ligneux.

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Un autre intérêt non négligeable de l’emploi d’un paillage est la réduction ou la disparition du coût lié au transport du matériau, puisque souvent les matériaux à l’origine de ces paillages sont locaux, produits, transformés et acheminés à moindre frais.

Les types de paillage : Actuellement, le paillage regroupe différentes catégories de produits : les produits « fluides » constitués de petits éléments fragmentés ou les films ou toiles d’un seul tenant (biodégradables ou non).

Ils sont d’origine végétale ou minérale : - Les matériaux d’origine végétale (copeaux de bois, paillette de lin ou de chanvre, coques de noix, fèves de cacao…) peuvent enrichir le sol en matière organique en se décomposant. Leur durée de vie est donc courte. Pour maintenir leur effet dans le temps, il faut donc les renouveler.

- Les matériaux d’origine minérale (gravier, calcaire, pouzzolane, coralite, paillette d’ardoise ou brique pilée) confèrent une ambiance plus méditerranéenne et ne se détériorent pas. Ils ont donc une durée de vie plus longue mais ils coûtent souvent plus cher à l’achat.

Le choix d’un paillage : Le choix du paillage dépend de plusieurs paramètres : - le type d’aménagement (végétaux ligneux ou herbacés, plantations linéaires, isolées ou en massif), - son effet sur le sol et la plante, - la situation de l’espace (vent, pente, fréquentation), - l’aspect esthétique recherché, - le coût du produit.

L’avantage du paillage minéral est, qu’en plus d’empêcher l’érosion et de favoriser l’infiltration de l’eau dans le sol, il préserve le sol de l’échauffement dû aux rayons du soleil, notamment en retenant la rosée nocturne.

L’avantage du paillage organique est qu’il permet le recyclage de déchets végétaux, le contrôle des adventices et l’amélioration du sol, et une réduction de l’entretien.

Dans une optique de gestion des ressources en espaces verts, les paillages limitent la consommation en eau, en favorisent la rétention dans le sol, et par l’absence d’adventices, contribuent à la suppression de l’évapotranspiration due à celles-ci.

Ils empêchent le tassement du sol lié au piétinement, la battance et le ravinement du sol par la pluie. Il contribue également à maintenir les échanges gazeux entre l’air et le sol, et de maintenir ainsi les cycles biologiques de la faune du sol, de même qu’il favorise la reproduction naturelle des espèces en place. Ce paillage doit pouvoir se décomposer au fil du temps, et fournir de la matière organique au sol, améliorant ainsi sa structure. Sur un plan esthétique et technique (drainage du sol), une couche de paillage permet la rehausse des aires de plantation.

Il n’est pas forcément judicieux de pailler systématiquement tous les végétaux dès leur plantation, en particulier ceux résistants à la sécheresse. En effet, la forte activité biologique du sol engendrée par le paillage peut nuire à leur bonne reprise endéans la première semaine après la plantation.

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C’est l’architecte paysagiste qui, selon les conditions et le choix des végétaux, préconisera l’usage ou non du paillage.

Cf Annexe 21 : Différents paillages organiques : description et comparaison.

Cf. Dossier 3 : Tableau comparatif des différents paillages.

La limité de ce système est qu’il n’a d’effet que sur l’économie en eau, et n’apporte rien à la structure du sol ou à sa fertilité minérale.

Le mulching Le mulching, technique similaire au paillage, englobe également l’emploi de : Compost : matière organique qui libère des éléments nutritifs, stimule la vie microbienne et empêche l’érosion.

Tourbe et compost vert : favorisent la vie dans le sol et réduisent le risque de dessèchement.

L’architecte paysagiste veillera à ce que les conseils ci-dessous soient appliqués.

Conseils pour la mise en place du paillage et du mulching : - La terre sous la couche de pailles ou de mulch doit être ameublie par un labour ou un sarclage, pour une meilleure infiltration de l’eau sans ruissellement.

- La couche de pailles ou de mulch ne doit pas être trop épaisse, 5 à 10 centimètres suffisent, d’une part pour qu’elle ne retienne pas toute l’eau à son profit lors des faibles pluies, d’autre part pour qu’elle n’empêche pas l’air de pénétrer dans la terre.

A l’inverse, si cette couche est trop mince, elle ne joue pas son rôle protecteur, et risque d’être trop vite décomposée.

- Un arrosage copieux à la fin de la mise en place du paillage permet de stabiliser le paillage.

- Le mulch doit être perméable à l’eau de pluie.

- Il est préférable d’éviter le contact direct entre le feuillage des plantes et le mulch ou les pailles, en effet, ce type de contact favorise la transmission de maladies fongiques.

- Dans le cas où les pailles ou le mulch sont broyés, ce qui les rend plus perméable et décomposables, leur fréquence de remplacement est plus élevée.

La période idéale pour mettre en place un paillage d’été se situe fin Avril-début Mai, une fois que le sol est assez réchauffé, et avant que les grosses chaleurs d’été ne soient là.

Une autre pratique, s’inspirant du mulching, consiste à étendre une feuille de plastique imperméable sur le sol.

Les avantages en sont une diminution de l’érosion, de l’évaporation de l’eau du sol, et de la croissance des adventices.

L’inconvénient majeur est que les infiltrations d’eau ne peuvent se faire que par les côtés, ce qui peut être résolu en alternant au sol des bandes de paillage ou de mulch avec les bandes plastiques. L’aspect inesthétique de la bâche peut être atténué en y étendant du mulch par-dessus.

Cf Annexe 22 : Tableau - Comparaison entre un mulch végétal classique et une toile plastique.

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Le Bois Raméal Fragmenté Le Bois Raméal Fragmenté (BRF) est un autre matériau de paillis, dont la provenance est différente. Il s’agit de bois vivant, encore en sève qui est prélevé sur les arbres dès fin Septembre. Il est important lors de la coupe de choisir des branches dont le diamètre ne dépasse pas 7 centimètres, de préférence issues d’essences locales. Le Chêne par exemple, est très riche en tanins et polyphénols.

Ces branches coupées, qui peuvent par exemple être des déchets de taille de haies ou d’arbres fruitiers, peuvent être stockées plusieurs semaines. Ensuite, les étapes de broyage puis d’épandage doivent se faire en 36 heures au plus. L’épandage se fait sur un sol non travaillé, d’une couche comprise entre 3 et 5 centimètres, le plus rapidement possible afin d’éviter la montée en température. Il faut alors incorporer les rameaux broyés au sol pour que leur apport soit tout à fait bénéfique. La description de cette méthode provient des conseils de Jacky Dupety, qui l’a mis en place et expérimentée sur son domaine, la Ferme du Pouzat (Lot,46), dès l’année 2007. Cette méthode a particulièrement été étudiée par le Professeur Lemieux et le Groupe de Coordination sur le Bois Raméaux, de l’Université de Laval au Québec.

Les hydro rétenteurs Cette technique permet par un apport chimique dans le sol, d’augmenter la rétention en eau de celui-ci. Cela peut présenter un avantage non négligeable, mais qui n’est pas tout-à-fait dans l’esprit d’un jardin sans eau.

Les hydro rétenteurs sont de petites billes à incorporer au sol, des capsules dont la membrane est semi-perméable, ce qui permet une absorption très rapide des liquides qui seront libérés lentement en de très petites quantités, en fonction des paramètres locaux (température, évaporation, type de végétal).

Avec de très faibles poids et volumes de départ, ces capsules sont capables d’absorber une quantité d’eau énorme, jusqu’à augmenter de 160 à 500 fois leur poids sec initial.

L’eau du sol ou de l’arrosage est donc absorbée, retenue, puis libérée progressivement, de même que les apports fertilisants et les produits phytosanitaires.

Ils sont autant de réservoirs qui permettent d’économiser au minimum 50% d’eau et 30% des apports énergétiques, et donc d’optimiser fortement les effets sur la plante par cette réduction d’apports.

La restitution de ces éléments essentiels se fait principalement en direction du végétal, elle est en revanche minime dans le milieu de culture.

Les hydro rétenteurs jouent un rôle de temporisateur et de stabilisateur des besoins des plantes, en libérant l’eau et les nutriments en plus faibles quantités, ils amplifient leurs effets bénéfiques. Ainsi, lors d’une longue période sans entretien, le végétal est protégé d’un éventuel stress hydrique et/ou de carences nutritives tout en augmentant sa résistance aux maladies.

A priori, les hydro rétenteurs peuvent être associés à tous les supports de culture (sol ou hors-sol) et ont comme effets sur ceux-ci un décompactage, une amélioration de la porosité et de l’aération, ainsi que la réduction des pertes par évaporation et percolation.

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Ce sont également des régulateurs thermiques (température du sol inférieure de plusieurs degrés à celle de l’air ambiant), des protecteurs contre le lessivage des sols et la salinité.

Certains hydro rétenteurs que l’on peut trouver dans le commerce (Polyter) contiennent également des fertilisants ainsi que des oligo-éléments.

Leur fonctionnement s’appuie sur la nature des végétaux à aller chercher l’eau là où elle se trouve dans le sol: - Les racines des végétaux, attirées par l’eau contenue dans les rétenteurs, perforent les particules gonflées d’eau.

- Les cristaux, une fois transpercés, forment des nodules de synthèse (pour plusieurs années, de 3 à 5ans) greffés en association avec le système racinaire dont ils stimulent le développement. Ces nodules deviennent partie intégrante du système racinaire, et c’est la poussée radiculaire qui permet ensuite à la plante d’assimiler l’eau et les éléments nutritifs.

Par ce système de valve régulatrice, la plante peut extraire 95% de l’eau contenue dans les cristaux, en fonction du niveau et du rythme de ses besoins dans le temps.

La durée nécessaire avant la greffe des nodules aux racines est d’environ deux-trois semaines Cf. Dossier 4 : Fiche technique d’un hydrorétenteur du commerce.

La technique d’ombrage Une autre méthode pour protéger les végétaux, appelée technique d’ombrage, consiste à étendre des voiles au-dessus des végétaux afin de diminuer l’impact du rayonnement solaire et ainsi de limiter l’évapotranspiration.

Cependant cette méthode, outre son inesthétisme, est relativement difficile à mettre en place, et de surcroît coûteuse.

IV- 2- 5 : Associations culturales adéquates Pour un jardin sans eau, le choix des espèces végétales est aussi important que toutes les techniques de maitrise des ressources en eau.

Ces espèces doivent résister autant à la sécheresse qu’au froid.

Partout en France, il est possible d’implanter des plantes de terrain sec afin de réduire l’arrosage du jardin.

Or il apparaît que les deux facteurs principaux limitant l’implantation de végétaux résistant à la sécheresse sont le froid et l’ombre.

En effet, le plus préjudiciable pour une plante, et à éviter absolument, est l’humidité stagnante d’un sol conjuguée au froid.

Pour éviter ce risque, il suffit d’avoir un sol parfaitement drainant qui peut s’obtenir en aménageant des massifs surélevés de sable et de gravier permettant à l’eau de s’écouler. (cf chap. techniques et solutions du sol) Le défi consiste alors à répertorier des végétaux associant les résistances conjuguées au froid et à la sécheresse d’une part, et au froid et à l’ombre d’autre part, selon la région d’implantation et ses caractéristiques climatiques et pédologiques.

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L’association de ces deux critères n’est pas limitante du point de vue de la diversité dans le choix des végétaux.

En fonction de la zone où l’on se trouve, il faut ainsi faire le choix d’espèces rustiques*, à la fois adaptées au terrain sec et résistantes au froid.

Pour les plantes résistantes à la sécheresse et à l’ombre, il faut distinguer deux types d’ombre : - celle portée des façades d’un bâtiment qui apporte de la fraicheur aux plantes en leur permettant de prolonger leur floraison, - celle au pied des arbres, qui est synonyme de concurrence racinaire et accentue d’autant plus l’état de sécheresse pour les plantes.

L’idéal, selon Olivier Filippi (2007), consiste à choisir des plantes ayant à la fois une bonne rusticité et un code de sécheresse élevé, seule condition pour qu’elles résistent « à l’ombre sèche sous les arbres, en particulier sous des pins ou des chênes. » D’après Jean-Robert Tiercelin dans « L’eau et les espaces verts » (2008), la possibilité de se passer d’arrosage repose sur « la faculté naturelle, plus ou moins développée selon les espèces végétales, de résister aux situations de sécheresse».

Ces végétaux capables de résister à la sécheresse ou adaptés pour y faire face en attendant la première pluie sont dit xérophytes*.

Les milieux dans lesquels ils poussent sont des milieux secs, soit parce que les précipitations y sont rares, soit parce que le sol rend rapidement l’eau indisponible : sable, rochers exposés au soleil, gel, pente trop abrupte...

Il existe une très grande variété d’espèces résistant à la fois à la sécheresse et au froid, ce qui s’explique entre autre par la présence de nombreuses montagnes autour des déserts de par le monde, notamment dans le bassin méditerranéen.

Les végétaux adaptables ont été présentés au Chapitre III. Pour les listes non exhaustives et pourtant très représentatives de l’extrême richesse et variété des espèces répondant à ces critères, se référer aux annexes, issues d’un condensé de recherches d’une part, et du catalogue d’Olivier Filippi d’autre part.

Cf. Annexe 18, Dossiers 1 et 2.

Cf. Dossier 5 : Liste descriptive des graminées du catalogue Filippi.

Cf. Dossier 5 bis : Liste descriptive des grimpantes du catalogue Filippi.

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C’est par l’usage combiné ou non de ces différentes méthodes que le concepteur du jardin d’abord puis le responsable de l’entretien et/ou l’usager seront capables de mener à bien la réussite et la valorisation d’un jardin nécessitant peu ou pas d’arrosage.

En effet, il ne s’agit pas forcément de « laisser faire la nature sans rien faire » mais de l’aider en appliquant à son image des stratégies palliatives au manque d’eau.

De plus, la plupart de ces solutions peuvent faire l’objet d’un aménagement intégré au projet d’architecture du jardin, et souvent même être un apport esthétique original.

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IV– 3 : ROLE DE L’ARCHITECTE PAYSAGISTE IV- 3- 1 : Concevoir un « jardin sans eau » L’architecte paysagiste, dans la réalisation d’un projet de jardin économe en eau aura à mener à bien les principes de base du concept du « jardin sans eau ».

Economiser les ressources en eau est par définition l’axe principal de ce type de jardin.

Le jardin sec, composé d’essences peu exigeantes en eau, permet de réduire les arrosages, d’éviter les gaspillages, et ainsi de faire des économies.

Selon le lieu où il se trouve, le jardin sec correspond à une approche conceptuelle différente.

Le régime pluvial n’est pas le même selon les sites et l’étude de la direction des vents est primordiale pour sélectionner les plantes les mieux adaptées et déterminer une période de plantation idéale.

C’est ce choix de végétaux réfléchi et proposé par l’architecte paysagiste qui va créer l’esprit du jardin.

La base de l’association végétale est formée par les plantes autochtones, les indigènes, qui poussent naturellement et qui vont conférer au jardin sa beauté.

En y mêlant d’autres espèces, l’identité du lieu va s’affiner et se développer.

La présence de cailloux, de sable, de rochers peut également être bénéfique, en plus d’évoquer les symboles de la méditation…

Comme vu précédemment dans la partie II- C-2 L’écoresponsabilité, il est primordial lors du choix des végétaux d’exclure l’usage de plantes invasives dans un aménagement écoresponsable. Il existe énormément de plantes indigènes ou exotiques non invasives qu’il est possible de valoriser en lieu et place, et que l’on retrouve dans le commerce (Cf. Dossier 1, la liste verte d’I. Mandon-Dalger, 2009).

Cf Annexe 23 : Figure – Protocole de restriction d’usage des invasives.

Cf Annexe 23 bis : Tableau – Restrictions d’usage dans les jardins du Sud de la France pour 20 plantes (potentiellement) invasives.

Atteindre l’objectif d’un jardin économe en eau qui soit florissant, vivace et pérenne, va demander à l’architecte paysagiste de suivre différentes étapes qui vont de l’étude des conditions locales au choix des végétaux en passant par la conception de l’aménagement, la décision de systèmes d’apports en eau « économes » et de techniques de plantation et d’entretien adaptées.

La réflexion conduite en amont par l’architecte paysagiste doit être globale et approfondie pour intégrer l’ensemble des critères d’un « jardin sans eau » et des éléments spécifiques de mise en œuvre de ce jardin.

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Une conception réfléchie de l’aménagement : En dehors du manque de pluie et de fortes températures, on peut parler de jardin sec dès lors que l’on retrouve ces conditions : - un sol très drainant qui ne retient pas l’eau en suffisance (certaines zones de Bretagne, les îles de Ré et d’Oléron, Jersey,…) ; - du vent, facteur accélérateur des phénomènes physiologiques, en l’occurrence l’évapotranspiration et l’assèchement du sol ; - le sel, qui agit sur les cellules végétales quasiment comme la sécheresse, par effet d’osmose, aspiration de l’eau cellulaire suite à une différence de pression osmotique ; - les grands arbres qui, par leur concurrence racinaire, agissent en véritables pompes à eau, assoiffant les strates végétales plus basses.

Pour un choix approprié des végétaux, il est impératif de bien connaître les paramètres climatiques du terrain d’implantation.

Il y a de grandes disparités selon que l’on se situe : - en bord de mer : réduction du risque de gel, précipitations faibles (parfois moins de 300m par an) ; - à l’intérieur des terres ; - sur des reliefs : fortes gelées, précipitations plus élevées en général.

Le cas typique du climat méditerranéen se caractérise par : - une pluviométrie annuelle non négligeable ; - une période de sécheresse estivale importante ; - des étés très chauds et lumineux ; - des hivers plus froids que la moyenne ; - des vents fréquents et assez violents.

Les Bouches-du-Rhône par exemple, bénéficient d’un climat méditerranéen marqué par des étés chauds et secs, et des pluies irrégulières parfois torrentielles.

L’architecte paysagiste recommandera vivement d’utiliser une palette végétale locale, de limiter les surfaces engazonnées, de privilégier des espèces locales associées à d’autres provenant de régions climatiques similaires (plus esthétiques) et de remplacer des variétés de graminées traditionnelles par des chiendents (ou Zoysia).

Tenir compte de l’exposition au soleil ou à l’ombre, au vent (mistral en Méditerranée), et aux embruns éventuels est capital.

D’après Olivier Filippi (2007), une bonne façon pour concilier ses envies et ses goûts, sans être trop drastique dans un premier temps en matière de sélection de plantes de milieu sec, est de composer par secteurs, en créant un « hydro-zonage ».

C’est-à-dire conserver une zone irriguée, puis élargir progressivement celle-ci par des cercles concentriques comportant des plantes ayant de moins en moins besoin d’eau, pour avoir finalement au fond du jardin une zone véritable de garrigue.

Dans ce concept, le travail de l’architecte paysagiste pour un jardin économe en eau peut ainsi être identifié à la création d’une nouvelle forme de patrimoine et à la rencontre avec le patrimoine végétal, et non à une perturbation de la nature.

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IV- 3- 2 : Une palette de solutions Une large palette de solutions pour atteindre l’objectif d’un « beau jardin sans eau » est disponible : Il s’agit de concevoir des aménagements moins couteux en eau et en entretien.

Pour suppléer aux pluies et limiter les arrosages d’appoint, et pour optimiser l’économie en eau, plusieurs mesures sont applicables : - Protéger le jardin contre les effets desséchants du climat en plantant une haie protectrice, qui rafraîchit la terre de son ombre, ralentit les vents et diminue leurs effets desséchants, et créer, en bordure du terrain, des zones d’infiltration de l’eau de pluie.

- Empêcher le ruissellement des eaux hors du jardin par un modelage du sol en mettant en place tout ce qui peut arrêter l’eau, en la forçant à s’infiltrer dans le sol, tels un paillage, des lignes d’herbe, d’arbres, de pierres ou de graviers, des billons cloisonnés perpendiculaires à la pente, des petites terrasses,…etc.

- Développer des outils plus performants pour le pilotage de l’arrosage et opter pour une limitation des surfaces bénéficiaires, dans le cadre d’une approche d’aménagement différencié.

- Associer des plantes à cycle court et à cycle long pour étaler la période productive au jardin.

- Créer des massifs ou des zones plantées à proximité des zones d’accumulation des eaux de pluie ou ménagères en profitant, par exemple, des points bas, des petites dépressions, ou des alentours immédiats des bâtiments, où s’écoulent les eaux domestiques.

- Pour les arbres, travailler la terre de façon à conduire l’eau pluviale à proximité du pied, afin qu’elle s’infiltre et s’accumule près des racines.

- Améliorer la qualité des substrats de plantation et protéger leur surface en utilisant la technique du paillage pour favoriser la rétention en eau du sol et sa biodisponibilité (disponibilité pour les êtres vivants), - Adapter la palette végétale en privilégiant les végétaux moins gourmands en eau et limiter les aménagements très consommateurs comme les suspensions ou les jardinières La combinaison réfléchie et raisonnée de ces mesures sera la base du travail de l’architecte paysagiste dans la conduite d’un projet d’aménagement d’un jardin économe en eau.

Cette économie peut se faire en agissant sur plusieurs leviers, l’aménagement du « territoire » et des modes de plantation, le choix des végétaux, et les techniques d’approvisionnement en eau.

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CONCLUSION La problématique de l’évolution climatique et de la raréfaction des ressources est le principe fondamental du concept et de la réalisation de « jardins sans eau ».

Comme nous l’avons vu, l’aménagement d’un jardin économe en eau nécessite de la part de l’architecte paysagiste une réflexion en amont, qui se doit d’intégrer à la conception une étude poussée du milieu dans le projet.

De l’analyse des conditions environnementales et climatiques, du sol, du site en luimême, et d’une sélection de végétaux adaptés en fonction, dépend un projet adapté au lieu, intégré et non superposé.

Ainsi, un jardin sec bien conçu peut concilier esthétisme, cachet et sobriété tout en étant fonctionnel, et en disposant d’une palette végétale riche, variée et surtout prospère (dans la pérennité et non la survie !).

Pour cela, l’architecte paysagiste doit tenir compte de l’évolution climatique, du coût lié à la gestion et l’approvisionnement de l’eau, pour penser « économie » des ressources, tant pécuniaires que physiques.

Cette philosophie de la conception implique parfois de renoncer à certains idéaux imagés du jardin, non adaptés à une région sèche, tels qu’un gazon anglais, ou des plantes tropicales.

L’absence, ou l’apport très limité en eau, favorise la sélection naturelle parmi les végétaux. Ceux qui ne sont pas adaptés périclitent aussitôt, laissant la place à de nouvelles espèces.

Il est préférable de laisser faire ce processus de sélection plutôt que d’intervenir constamment pour tenter d’aider des végétaux qui resteraient en mode de survie, d’autant plus qu’une grande variété de végétaux adaptables est disponible.

L’avantage du jardin économe en eau, est qu’il permet plus qu’un autre une évolution constante du milieu et une richesse du mouvement végétal.

Quels que soient les espaces verts, tous sont concernés par leur relation avec l’eau, présente sous de multiples facettes.

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Le positionnement et le rôle de l’architecte paysagiste L’architecte paysagiste convaincu que le « jardin sans eau » est une solution d’avenir aura peut-être quelquefois du mal à convaincre.

Il devra nécessairement faire preuve de pédagogie vis-à-vis de sa clientèle et aussi de ses fournisseurs.

Même si le « client est roi », et tout en respectant les besoins de ceux-ci en les ayant analysés, c’est l’étude préalable bien menée sur tous les fronts (histoire du site, environnement, budget, …) qui lui permettra de démontrer l’intérêt de se diriger vers un jardin économe en eau.

Petit à petit, les mentalités vont évoluer. Les médias, dont la presse grand public, sont un vecteur important de toutes les questions relatives à la sauvegarde de l’environnement (Les magazines sur les jardins prolifèrent dans les kiosques).

Face au besoin impératif d’économiser l’eau pour sauvegarder les ressources naturelles et à la recherche de baisse des coûts financiers, la population dans son ensemble va changer ses habitudes de vie, et ses idéaux de jardin (comme elle a déjà commencé à le faire avec la gestion des déchets ménagers….).

Cette prise de conscience favorisera le rôle de l’architecte paysagiste dans la promotion de l’idée et de la faisabilité d’un jardin économe en eau.

L’architecte paysagiste est un concepteur proche de la nature mais il est aussi un technicien.

A ce titre, il est indispensable qu’il maitrise théoriquement et pratiquement l’ensemble des savoirs et des techniques pertinents pour la réussite d’un « jardin sans eau ».

La réalisation de jardins pauvres en eau, avec néanmoins une diversité végétale composée de plantes résistantes à la sécheresse absolument esthétiques, et avec des techniques économiques demandant relativement peu d’entretien, sera sa meilleure carte de visite.

Le contact avec des pépiniéristes qui partagent les mêmes préoccupations environnementales et développent ainsi des végétaux adaptés à la sécheresse et diversifiés, sera, pour l’architecte paysagiste, une précieuse aide à la réalisation de jardins luxuriants et d’une réelle richesse ornementale.

Sans doute que le concept de « jardin sans eau » est davantage porteur pour l’instant dans les régions au climat sec et chaud du Sud. L’architecte paysagiste d’autres régions pourra cependant lui-aussi faire la démonstration de l’intérêt et de la beauté d’un jardin économe en eau pour mieux respecter et économiser les ressources. ___________

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GLOSSAIRE *Adventice = Plante poussant sur un terrain cultivé sans avoir été plantée par l’Homme. D’après Isabelle Mandon-Dalger (2011), ce sont des espèces allochtones qui se reproduisent occasionnellement dans une région et qui disparaissent car elles n’arrivent pas à former des populations viables durables sans l’intervention de l’homme. *Battance = Conséquence de l’action de la pluie sur la structure de certains sols. Les mottes de terres sont désagrégées, leurs ions lessivés et forment alors la croute de battance, dure et imperméable. *Floculation = Phénomène d’agrégation des différentes particules d’un sol, en agrégats de taille supérieure. *Géophyte (plante géophile) = végétal vivace passant l’hiver sous la forme d’organes souterrains. *GIRE = Gestion Intégrée des Ressources en Eau, processus qui encourage la mise en valeur et la gestion coordonnée de l’eau, des terres et des ressources associées en vue de maximiser le bien-être économique et social qui en résulte d’une manière équitable, sans compromettre la durabilité d’écosystèmes vitaux (Partenariat Mondial de l’Eau, 2000). *Indigène (espèce) = D’après Isabelle Mandon-Dalger (2011), le qualificatif d'autochtone est associé à une espèce, une sous-espèce ou une entité d'un niveau taxinomique inférieur qui se trouve à l'intérieur de son aire de répartition naturelle ou dans son aire de dispersion naturelle potentielle, c'est-à-dire dans le domaine géographique qu'elle occupe naturellement ou peut occuper sans interventions humaines par introduction ou démarches particulières. *Intrant = Terme englobant tous les apports au sol visant à améliorer la production ou le rendement des cultures. Sont considérés comme tels : compost, engrais, irrigation, produits de lutte phytosanitaire, … *Invasive (espèce) = Selon Richardson et al (2000), une espèce invasive est une espèce exotique qui, ayant franchi les barrières successives qui limitaient sa reproduction, sa naturalisation et sa dispersion, connaît une phase importante d’expansion dans sa nouvelle aire d’introduction, souvent au détriment des espèces indigènes.

Cependant, il peut y avoir une confusion engendrée par le terme même, une espèce ne peut jamais être invasive en soi, ce n’est qu’une population d’une espèce, à un moment donné dans un lieu donné, qui l’est (Colautti & MacIsaac, 2004).

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Les espèces invasives sont donc définies par trois critères : exotiques, proliférantes et impactantes. Pour Isabelle Madon-Dalger (2011), les taxons invasifs correspondent à une partie des espèces exotiques naturalisées/établies, qui produisent des progénitures fertiles, souvent en très grand nombre, et ayant la potentialité de se propager de façon exponentielle sur une large surface, et rapidement étendre et densifier leur aire de répartition. *Lessivage (du sol) = Phénomène entrainant la perte de cohésion des ions des éléments du sol, et la descente des éléments fertiles dans les couches inférieures du sol. *Porosité (du sol) = Capacité d’un sol à contenir l’eau et l’air nécessaires à la plante pour s’alimenter et assurer sa respiration racinaire. Elle s’exprime en pourcentage du volume des vides pour un volume total de sol. *Rusticité = C’est la résistance au froid et au gel d’un végétal, qui influence la viabilité des espèces. *Splash = Phénomène d’érosion du sol engendré par l’impact des gouttes d’eau. *Structure (du sol) = C’est le mode d’assemblage des différentes particules qui composent le sol, et dont l’agrégation est favorisée par les éléments minéraux et organiques. *Texture (du sol) = C’est la teneur respective des différentes particules dans le sol ainsi que leur répartition. *Xérophyte = Plante adaptée à la sécheresse prolongée.

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ANNEXES du mémoire Annexe 1 : Figure - Répartition mondiale du stress hydrique.

D’après l’original en couleur, IWMI (2001).

Annexe 2 : Figure - Répartition des réserves d’eau douce disponibles sur la planète.

D’après une carte de l’Institut Français de l’Education (2002).

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Annexe 3 : Figure - L’évolution des ressources en eau douce renouvelables d’ici 2025.

D’après une carte du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE).

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Annexe 4 : Figure - Indices de pénurie environnementale d’eau selon les bassins hydrographiques.

D’après une carte de l’Institut Mondial des Ressources (2002).

Annexe 5 : Figure - Diagramme ombrothermique représentatif de la sécheresse.

D’après Un beau jardin avec moins d’eau (2009).

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Annexe 6 : Figure - Cartographie de la sécheresse autour de la Méditerranée.

D’après une carte de Pour un jardin sans arrosage, O.Filippi (2007).

Annexe 7 : Figure - Bassin méditerranéen intégral, avec bassin du Nil entier.

D’après L’eau des méditerranéens : situation et perspectives, PNUE/ PAM (Athènes, 2004).

81

Annexe 8 : Figure - L’aridité dans le bassin méditerranéen.

D’après L’eau des méditerranéens : situation et perspectives, PNUE/ PAM (Athènes, 2004).

Annexe 9 : Figure- Répartition des précipitations moyennes sur le bassin méditerranéen.

82

Annexe 10 : Tableau : L’approvisionnement des méditerranéens en eau de 1995 à 2000.

D’après L’eau des méditerranéens : situation et perspectives, PNUE/ PAM (Athènes, 2004).

Annexe 11 : Figure : Ressources renouvelables et exploitables dans les pays méditerranéens.

83

Annexe 12 : Figure : Sites de surexploitation d’eau souterraine inventoriés dans le bassin méditerranéen.

D’après L’eau des méditerranéens : situation et perspectives, PNUE/ PAM (Athènes, 2004).

Annexe 13 : Figure - Evolution du coût moyen de l’eau en France entre 1991 et 2006.

D’après une enquête de l’Ifen, 2004.

84

Annexe 14 : Tableau - Comparatif de dix espèces utilisées comme gazon ou alternative au gazon en région méditerranéenne (partie couvre-sols et gazons méditerranéens).

ESPECES Achillea critmifolia Cynodon ‘Santa Ana’ Dichondra repens Festuca arundinacea Lippia canescens Lolium perrene Pennisetum clandestinum Stenotaphrum secundatum Zoysia japonica Zoysia tenuifolia

Eau 2 1 3 2 1 3 2

CONSOMMATIONS Intrants Carburants chimiques 1 2 1 2 1 2 3 3 1 1 3 3 2 3

SCORE d’IMPACT

5 4 6 8 3 9 7

2

1

2

5

2 2

2 1

3 1

7 4

Impact environnemental de 10 espèces ou variétés utilisées comme gazon ou alternatives au gazon en région méditerranéenne. Chaque paramètre est noté de 1 (faible) à 3 (élevé), et le score d’impact est exprimé sur une échelle allant de 3 (niveau le plus faible) à 9 (niveau le plus élevé). Les informations contenues dans ce tableau sont issues de références bibliographiques (Beard 1973 ; Kim et al. 1987 ; Gibeault et al. 1990 ; Croce et al. 2001 ; Duble 2001 ; Geren et al. 2009), complétées par nos observations personnelles dans les parcelles expérimentales de la pépinière Filippi.

85

Annexe 15 : Figure - Le cycle de l’eau sur la terre et dans le sol.

D’après Un beau jardin avec moins d’eau (2009).

86

Annexe 16 : Figure - L’eau dans le sol, états caractéristiques.

D’après L’eau et les espaces verts de J-R Tiercelin (2008).

87

Annexe 16 bis : Figure – Représentation des mouvements d’eau dans le sol.

D’après L’irrigation des parcs et jardins de J-R Tiercelin (1997).

88

Annexe 17 : Figure - Carte localisant les climats méditerranéens du globe.

D’après une carte de Pour un jardin sans arrosage, O.Filippi (2007).

Annexe 18 : Liste par catégorie des végétaux résistants à la sécheresse.

Liste réalisée par Océane.C à partir des ouvrages suivants : Pour un jardin sans arrosage d’O.Filippi (2007), Un jardin sans arroser de N.Payens (2007), Un beau jardin avec moins d’eau de L.Baudot, C.Binard et P.Cuche (2009).

PLANTES DE MASSIFS

•             

Jardin de fleurs Bupleurum fruticosum (Buplèvre ligneux) Ceanothus griseus (Ceanothe) Epilobium canum (Epilobe) Erica multiflora (Bruyère) Escholtzia californica (Pavot de Californie) Gaillardia () Gaura lindheimeri Helloborus argustifolius (Hellébore de Corse) Iris unguicularis (Iris d’Alger) Oenothera drumondii (Oenothère) Papaver rhoeas (Coquelicot) Perovskia ‘Blue Spire’ (Pérovskia) Salvia apiana (Sauge) 89

•             

Jardin aromatique Artemisia alba (Armoise) Artemisia arborescens (Armoise) Artemisia cretacea (Armoise) Artemisia lanata (Armoise) Caryopteris incana (Caryopteris) Choisya ternata (Oranger du Mexique) Cistus x aguilari (Ciste) Helichrysum italicum (Immortelle d’Italie) Juniperus oxycedrus (Genévrier cade) Juniperus phoenica (Genévrier de Phénicie) Lavendula dentata (Lavande anglaise) Rosmarinus officinalis (Romarin) Santolina chamaecyparissus (Santoline « petit cyprès »)

•                   

Jardin de feuilles Ajania pacifica Ballota pseudodictamnus Centaurea pulcherrima (Centaurée) Euphorbia cyparissias (Euphorbe) Euphorbia myrsinites (Euphorbe à feuilles de Myrte) Euphorbia rigida (Euphorbe rigide) Euphorbia spinosa (Euphorbe) Euphorbia x martinii (Euphorbe) Festuca glauca (Fétuque bleue) Festuca valesiaca (Fétuque) Leucophyllum frutescens (Sauge du désert) Miscanthus sinensis ‘Yaku Jima’ Phlomis chrysophylla (Sauge aux feuilles d’or) Phlomis fruticosa (Sauge de Jérusalem) Phlomis purpurea Senecio cineraria (Cinéraire maritime) Senecio vira-vira Teucrium fruticans (Germandrée ligneuse) Teucrium x lucidrys (Germandrée)

PLANTES PIONNIERES

      

Acanthus mollis (Acanthe) Achillea crithmifolia (Achillée) Achillea millefolium (Achillée millefeuille) Achillea umbellata (Achillée) Atriplex halimus (Arroche) Centranthus ruber (Valériane, Lilas d’Espagne) Cistus albidus (Ciste cotonneux) 90

      

Coronilla glauca (Coronille glauque) Delosperma cooperi (Ficoïde) Euphorbia chariacas (Euphorbe) Pennisetum orientale Stipa barbata Stipa capillata Stipa tenuissima

COUVRE-SOLS ET GAZONS MEDITERRANEENS

•       

Couvre-sols hauts Ceratostigma plumbaginoides (Plumbago rampant) Geranium sanguineum (Bec de grue) Helianthemum nummularium (Helianthème) Pittosporum tobira ‘Nana’ Pléioblastus distichus (Bambou nain) Rosmarinus officinalis repens (Romarin rampant) Vinca minor (Petite pervenche)

•           

Couvre-sols bas : gazons alternatifs Cynodon dactylon (Chiendent) Dichondra repens Frankenia laevis Matricaria tchihatchewii (Matricaire) Sedum acre (Poivre des murailles, Orpin) Stenotaphrum secundatum (faux Kikuyu) Tanacetum densum ssp amani (Tanacetum) Tanacetum haradjani (Tanacetum) Thymus ciliatus (Thym) Thymus serpillum (Serpolet) Zoysia tenuifolia (Gazon des Mascareignes)

HAIES LIBRES

           

Abelia grandiflora Callistemon rigidus (Rince-bouteille) Ceanothus thyrsiflorus ‘Cascade’ (Ceanothe) Cotinus coggygria (Arbre à perruque, Fustet) Fremotodendron ‘California Glory’ Laurus nobilis (Laurier sauce) Myrtus communis (Myrte) Nerium oleander (Laurier rose) Phyllirea angustifolia (Filaire à feuilles étroites) Pistachia lentiscus (Pistachier lentisque) Photinia fraseri ‘Red Robin’ Pittosporum tobira 91

   

Rhamnus alaternus (Nerprun, Alaterne) Rosa canina (Eglantier) Viburnum tinus (Laurier-tin) Vitex agnus castus (Gattilier, Poivrier des moines)

GRIMPANTES

           

Campsis radicans (Bignone, Trompette de Jéricho) Clematis armandii (Clématite d’Armand) Clematis cirrhosa (Clématite) Hedera helix (Lierre) Jasminum officinale affine (Jasmin blanc) Lonicera estruca (Chèvrefeuille d’Etrurie) Parthenocissus tricuspidata (Vigne vierge) Rosa banksiae ‘Lutea’ (Rosier de Banks) Rosa banksiae (Rosier de Banks) Solanum jasminoïdes Trachelospermum jasminoïdes (Jasmin étoilé) Wisteria sinensis (Glycine)

PLANTES POUR POTS

      

Agapanthus praecox (Agapanthe) Bulbine frutescens Convolvulus cneorum (Liseron d’ornement) Jacobinia suberecta Lantana sellowiana Lobelia laxiflora var. angustifolia Salvia chamaedryoides (Sauge) Salvia darcyi (Sauge) Salvia greggii (Sauge) Salvia microphylla (Sauge) Sedum album (Orpin blanc) Sedum palmeri (Orpin) Sedum sediforme (Orpin élevé) Tulbaghia violacea Verbena bonariense (Verveine de Buenos Aires)

ARBRES

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Acer campestre (Erable champêtre) Acer monspessulanum (Erable de Montpellier) Acer platanoides (Erable) Arbutus unedo (Arbousier) Celtis australis (Micocoulier de Provence) Cercis siliquastrum (Arbre de Judée) Ficus carica (Figuier) 92

            

Fraxinus ornus (Frêne à fleurs) Fraxinus velutina (Frêne) Olea europea (Olivier) Pistacia terebinthus (Pistachier) Platanus acerifolia (Platane à feuille d’érable) Punica granatum (Grenadier) Prunus dulcis (Amandier) Pyrus calleryana ‘Chanticleer’ (Poirier pyramidal) Quercus ilex (Chêne vert) Quercus pubescens (Chêne blanc) Tamarix gallica (Tamaris) Tilia tomentosa (Tilleul argenté) Tilia x Euchlora (Tilleul)

CONIFERES

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Cupressus sempervirens (Cyprès fastigié) Cupressus macrocarpa (Cyprès de Lambert) Pinus halepensis (Pin d’Alep) Pinus pinea (Pin parasol)

PALMIERS

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Beschorneria yuccoides Brahea armata (Palmier bleu du Mexique) Butia capitata Chamaerops excelsa (Palmier de Chine) Chamaerops humilis (Palmier nain) Cordyline australis Cordyline australis ‘Purpurea’ Cycas revoluta (Faux palmier) Dasylirion acrotrichum Erythea armata Erythea edulis Jubaea spectabilis (Cocotier du Chili) Phoenix canariensis (Dattier des Canaries) Phormium (Lin de Nouvelle-Zélande) Phormium ‘Bronze Surfer’ Phormium ‘Purpureum’ Phormium ‘Sundowner’ Phormium ‘Variegatum’ Trachycarpus fortunei Washingtonia filifera (Washingtonia) Yucca rostrata

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PLANTES POUR TOITS VERTS

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Anemone pulsatile (Anemone) 2-9 Antennaria alpina () 2-7 Campanula rotundifolia (Campanule) 3-8 Castilleja flava () 3-9 Coreopsis lanceolata () 3-9 Echinacea angustifolia (Echinacée) 3-9 Epilobium angustifolium (Epilobe) 2-8 Gaillardia aristata (Gaillarde) 3-9 Iris setosa (Iris) 3-7 Monarda fistulosa () 3-9 Rudbeckia hirta () 3-9 Solidago multiradiata (Solidage) 2-7

PLANTES POUR PRE FLEURI

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Espèces annuelles Adonis aestivalis (Adonis d’été) Adonis annua (Adonis d’automne) Borrago officinalis (Bourrache officinale) Calendula arvensis (Souci des champs) Chamaemelum mixtum (Anthémis mixte) Chrysanthemum coronarium (Chrysanthème couronné) Consolida regalis (Pied d’Alouette) Fumaria capreolata (Fumeterre) Iberis amara (Ibéris amer) Legousia speculum-veneris (Miroir de Vénus) Medicago arabica (Médic d’Arabie) Medicago orbicularis (Médic orbiculaire) Nigella damascena (Nigelle de Damas) Papaver rhoeas (Coquelicot) Scandix pecten-veneris (Peigne de Vénus) Trifolium campestre (Trèfle des champs)

•       

Espèces bisannuelles Malva sylvestris (Mauve sauvage) Melilotus (Melilot) Reseda alba (Réséda blanc) Reseda lutea (Réséda jaune) Reseda luteola (Gaude) Verbascum nigrum (Molène noire) Verbascum thapsus (Bouillon blanc)

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•              

Plantes à bulbes Allium ampeloprasum (Carambole) Allium neapolitanum (Ail blanc) Allium roseum (Ail rosé) Anemone coronaria (Anémone couronnée) Asphodelus albus (Asphodèle blanc) Asphodelus fistulosus (Asphodèle fistuleux) Gladiolus illyricus (Glaïeuls d’Illyrie) Gladiolus italicus (Glaïeuls d’Italie) Iris comosum (Muscari à toupet) Muscari neglectum (Muscari à grappe) Narcissus tazetta (Narcisse à bouquet) Ornithogalum narbonnense (Ornithogale de Narbonne) Ornithogalum umbellatum (Dame d’onze-heures) Tulipa sylvestris (Tulipe sauvage)

•       

Vivaces Agrimonia eupatoria (Aigremone eupatoire) Catananche caerulea (Catananche bleue) Centaurea scabiosa (Centaurée scabieuse) sol calcaire Centaurium erythrea (Petite centaurée) Hieracium murorum (Epervière des murs) Sanguisorba minor (Petite pimprenelle) sol calcaire Scabiosa columbaria (Scabieuse colombaire) sol calcaire

GRAMINEES

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Calamagrostis x acutiflora ‘Overdam’ (Calamagrostide) Carex flagellifera (Laîche) Elymus azenarius (Blé d’azur) Imperata cylindrica ‘Red Baron’ Melica ciliata (Mélique ciliée) Miscanthus gracilimus Miscanthus variegatus Ophiopogon planiscapus ‘Nigrescens’ (Herbe-aux-turquoises) Stipa gigantea (Avoine géante) Stipa tenuifolia (Cheveux d’ange)

BAMBOUS

   

Hibanobambusa tranquillans ‘Shiroshima’ Phyllostachys aurea Phyllostachys aureosulcata var. aureocaulis Pseudosasa japonica

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ROSIERS

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Rosa ‘Alberic Barbier’ Rosa ‘City of Work’ Rosa ‘Cornelia’ Rosa ‘Etoile de Hollande’ Rosa Iceberg ‘Fee des neiges’ Rosa ‘Général Shablikine’ Rosa ‘Ghislaine de Féligonde’ Rosa ‘Golden Wings’ Rosa ‘Graham Thomas’ Rosa ‘Gruss An Aachen’ Rosa ‘Louise Odier’ Rosa ‘Manou Meilland’ Rosa ‘Marie Pavié’ Rosa ‘Mme Isaac Pereire’ Rosa ‘Mousseline’ Rosa ‘Nevada’ Rosa ‘New Dawn’ Rosa ‘Nuhr Mahal’ Rosa ‘Parfum d’Armor’ Rosa ‘Parure d’Or’ Rosa ‘Phyllis Bide’ Rosa ‘Pink Cloud’ Rosa ‘Prosperity’ Rosa ‘Sénateur Lafolette’ Rosa ‘Saddler’s Well’s’ Rosa ‘Sorbet fruité’ Rosa ‘Thor’ Rosa ‘Westerland’ Rosa ‘Fairy Rood’ Rosa ‘Opalia’

Annexe 19 : Tableau - Calcul du déficit hydrique cumulé.

Pour un sol limono-argileux dont la RFU maximale est égale à 25mm.

Evapotranspiration ETP 4 4,8 5,5 5,2 3,8 5,6

Précipitations P 0 1,9 2 0 0 0

Déficit hydrique ETP-P 4 2,9 3,5 5,2 3,8 5,6

Déficit Cumulé

Jours

4 6,9 10,4 15,6 19,4 25

1 2 3 4 5 6

D’après Un beau jardin avec moins d’eau (2009).

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Annexe 20 : Figure - Techniques d’arrosage et influence sur le développement racinaire.

D’après un schéma de Pour un jardin sans arrosage, O.Filippi (2007).

Annexe 21 : Différents paillages organiques : description et comparaison.

Liste de paillages : -La sciure ou les copeaux de bois, auquel on peut ajouter une source d’azote, puisque ce type de paillage, à cause de sa forte teneur en carbone, à tendance à retenir l’azote dans le sol lors de sa décomposition. Ce paillage est très économique mais présente l’inconvénient de ne pas rester en place.

-Le paillis d’écorces de Peuplier a un pH neutre -Les écorces de Pin maritime, acides, sont à privilégier pour les plantes de terre de bruyère, mais aussi pour les massifs d’arbres et d‘arbustes. Ce paillis, sur une épaisseur d’au moins 5cm, doit être renouvelé tous les 4 à 5 ans.

-Les coques de Cacao n’acidifient pas le sol, contrairement aux écorces. Elles doivent être étalées sur une épaisseur de 5cm. Leur décomposition fournit de l’azote aux végétaux.

-Les déchets de tonte de gazon, à forte teneur en azote, ont l’inconvénient de se décomposer trop rapidement, et de brûler certaines plantes lors de la décomposition.

-Les cosses de sarrasin, qui doivent être abondamment arrosées après leur mise en place, doivent être renouvelées tous les deux ou trois ans. A la mise en place, un mètre cube, soit 150kg, s’étale sur 5cm ; une tonne couvre environ 80m2.

-Les paillettes de lin, très légères, ont pour principal inconvénient de contenir également des graines de lin, qu’il faut désherber après la pousse une quinzaine de jours après la mise en place du paillage.

-Les paillettes de chanvres, par l’absence de graines et leur poids plus important qui fixent davantage les paillettes au sol, ne présentent pas d’inconvénient majeur.

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Comparaison entre ces différents paillages : PAILLAGES Feuilles Compost Broyats de bois Ecorces de Pin

AVANTAGES Efficace, gratuit Amende le sol Production locale Efficace, gratuit Esthétique (couleur du sol) Amende vite le sol Gratuit Production locale Utilisation longue (2ans) Esthétique

Coques de Cacao

INCONVENIENTS Dispersion par le vent Risque de propagation de maladies par Champignons Risque de créer une « faim d’Azote » si décomposition insuffisante Risque sanitaire si issus d’arbres malades

Acidifie le sol Coût élevé Odeur forte (1 semaine) Coût élevé Floraison du Lin Esthétique (trop clair) Esthétique (trop clair) Pas d’apport organique Annuelles moins denses

Esthétique (foncé) Conditionné en sacs Paillettes de Lin Conditionné en sac ou en balles compressées Chanvre Conditionné en sac ou en balles compressées Matériau creux retenant l’eau D’après «Le paillage organique : nature et efficace » dans Fédération Wallonne Horticole n°59 (Janvier-Février 2010).

Annexe 22 : Tableau - Comparaison entre un mulch végétal classique et une toile plastique.

Décomposition Economie de travail Economie en eau Réutilisation Coût et disponibilité

TOILE PLASTIQUE NON OUI OUI, constant OUI Elevé, faible

MULCH OUI NON OUI, inconstant NON Moindre, forte

D’après Un beau jardin avec moins d’eau (2009).

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Annexe 23 : Figure – Protocole de restriction d’usage des invasives.

D’après Aronson.J & Filippi.O, Plantes invasives en région méditerranéenne : quelles restrictions d’utilisation préconiser pour les jardins et les espaces verts ?, Ecologia Mediterranea 36 (2) :31-54.

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Annexe 23 bis : Tableau – Restrictions d’usage dans les jardins du Sud de la France pour 20 plantes (potentiellement) invasives.

D’après Aronson.J & Filippi.O, Plantes invasives en région méditerranéenne : quelles restrictions d’utilisation préconiser pour les jardins et les espaces verts ?, Ecologia Mediterranea 36 (2) :31-54.

100

DOSSIER du mémoire Dossier 1 : Liste verte des espèces indigènes commercialisées en régions Languedoc-Roussillon et PACA (2009).

Liste communiquée par Isabelle Mandon-Dalger, du CBNM de Porquerolles.

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Dossier 2 : Liste récapitulative des végétaux résistants à la sécheresse. /oC        

A.coarctata (Achillée) Abelia grandiflora Acanthus mollis (Acanthe) Acer campestre (Erable champêtre) Acer monspessulanum (Erable de Montpellier) Acer platanoides (Erable) Achillea crithmifolia (Achillée) Achillea millefolium (Achillée millefeuille) 105

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Achillea umbellata (Achillée) Adonis aestivalis (Adonis d’été) Adonis annua (Adonis d’automne) Agapanthus praecox (Agapanthe) Agrimonia eupatoria (Aigremone eupatoire) Ajania pacifica Allium ampeloprasum (Carambole) Allium neapolitanum (Ail blanc) Allium roseum (Ail rosé) Anemone coronaria (Anémone couronnée) Anemone pulsatile (Anemone) Antennaria alpina Arbutus unedo (Arbousier) Artemisia alba (Armoise) Artemisia arborescens (Armoise) Artemisia cretacea (Armoise) Artemisia lanata (Armoise) Asphodelus albus (Asphodèle blanc) Asphodelus fistulosus (Asphodèle fistuleux) Atriplex halimus (Arroche) Ballota pseudodictamnus Beschorneria yuccoides Borrago officinalis (Bourrache officinale) Brahea armata (Palmier bleu du Mexique) Bulbine frutescens Bupleurum fruticosum (Buplèvre ligneux) Butia capitata Calamagrostis x acutiflora ‘Overdam’ (Calamagrostide) Calendula arvensis (Souci des champs) Callistemon rigidus (Rince-bouteille) Campanula rotundifolia (Campanule) Campsis radicans (Bignone, Trompette de Jéricho) Carex flagellifera (Laîche) Caryopteris incana (Caryopteris) Castilleja flava () Catananche caerulea (Catananche bleue) Ceanothus griseus (Ceanothe) Ceanothus thyrsiflorus ‘Cascade’ (Ceanothe) Celtis australis (Micocoulier de Provence) Centaurea pulcherrima (Centaurée) Centaurea scabiosa (Centaurée scabieuse) sol calcaire Centaurium erythrea (Petite centaurée) Centranthus ruber (Valériane, Lilas d’Espagne) Ceratostigma plumbaginoides (Plumbago rampant) 106

                                           

Cercis siliquastrum (Arbre de Judée) Chamaemelum mixtum (Anthémis mixte) Chamaerops excelsa (Palmier de Chine) Chamaerops humilis (Palmier nain) Choisya ternata (Oranger du Mexique) Chrysanthemum coronarium (Chrysanthème couronné) Cistus albidus (Ciste cotonneux) Cistus x aguilari (Ciste) Clematis armandii (Clématite d’Armand) Clematis cirrhosa (Clématite) Consolida regalis (Pied d’Alouette) Convolvulus cneorum (Liseron d’ornement) Cordyline australis Cordyline australis ‘Purpurea’ Coreopsis lanceolata Coronilla glauca (Coronille glauque) Cotinus coggygria (Arbre à perruque, Fustet) Cupressus macrocarpa (Cyprès de Lambert) Cupressus sempervirens (Cyprès fastigié) Cycas revoluta (Faux palmier) Cynodon dactylon (Chiendent) Dasylirion acrotrichum Delosperma cooperi (Ficoïde) Dichondra repens Echinacea angustifolia (Echinacée) Elymus azenarius (Blé d’azur) Epilobium angustifolium (Epilobe) Epilobium canum (Epilobe) Erica multiflora (Bruyère) Erythea armata Erythea edulis Escholtzia californica (Pavot de Californie) Euphorbia chariacas (Euphorbe) Euphorbia cyparissias (Euphorbe) Euphorbia myrsinites (Euphorbe à feuilles de Myrte) Euphorbia rigida (Euphorbe rigide) Euphorbia spinosa (Euphorbe) Euphorbia x martinii (Euphorbe) Festuca glauca (Fétuque bleue) Festuca valesiaca (Fétuque) Ficus carica (Figuier) Frankenia laevis Fraxinus ornus (Frêne à fleurs) Fraxinus velutina (Frêne) 107

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Fremotodendron ‘California Glory’ Fumaria capreolata (Fumeterre) Gaillardia aristata (Gaillarde) Gaura lindheimeri Geranium sanguineum (Bec de grue) Gladiolus illyricus (Glaïeuls d’Illyrie) Gladiolus italicus (Glaïeuls d’Italie) Hedera helix (Lierre) Helianthemum nummularium (Helianthème) Helichrysum italicum (Immortelle d’Italie) Helloborus argustifolius (Hellébore de Corse) Hibanobambusa tranquillans ‘Shiroshima’ Hieracium murorum (Epervière des murs) Iberis amara (Ibéris amer) Imperata cylindrica ‘Red Baron’ Iris comosum (Muscari à toupet) Iris setosa (Iris) Iris unguicularis (Iris d’Alger) Jacobinia suberecta Jasminum officinale affine (Jasmin blanc) Jubaea spectabilis (Cocotier du Chili) Juniperus oxycedrus (Genévrier cade) Juniperus phoenica (Genévrier de Phénicie) Lantana sellowiana Laurus nobilis (Laurier sauce) Lavendula dentata (Lavande anglaise) Legousia speculum-veneris (Miroir de Vénus) Leucophyllum frutescens (Sauge du désert) Lobelia laxiflora var. angustifolia Lonicera estruca (Chèvrefeuille d’Etrurie) Malva sylvestris (Mauve sauvage) Matricaria tchihatchewii (Matricaire) Medicago arabica (Médic d’Arabie) Medicago orbicularis (Médic orbiculaire) Melica ciliata (Mélique ciliée) Melilotus (Melilot) Miscanthus gracilimus Miscanthus sinensis ‘Yaku Jima’ Miscanthus variegatus Monarda fistulosa () Muscari neglectum (Muscari à grappe) Myrtus communis (Myrte) Narcissus tazetta (Narcisse à bouquet) Nerium oleander (Laurier rose) 108

                                           

Nigella damascena (Nigelle de Damas) Oenothera drumondii (Oenothère) Olea europea (Olivier) Ophiopogon planiscapus ‘Nigrescens’ (Herbe-aux-turquoises) Ornithogalum narbonnense (Ornithogale de Narbonne) Ornithogalum umbellatum (Dame d’onze-heures) Papaver rhoeas (Coquelicot) Parthenocissus tricuspidata (Vigne vierge) Pennisetum orientale Perovskia ‘Blue Spire’ (Pérovskia) Phlomis chrysophylla (Sauge aux feuilles d’or) Phlomis fruticosa (Sauge de Jérusalem) Phlomis purpurea Phoenix canariensis (Dattier des Canaries) Phoenix canariensis (Dattier des Canaries) Phormium ‘Bronze Surfer’ Phormium ‘Purpureum’ Phormium ‘Sundowner’ Phormium ‘Variegatum’ Phormium (Lin de Nouvelle-Zélande) Photinia fraseri ‘Red Robin’ Phylla nodiflora, Lippia nodiflora (Verveine nodiflore) Phyllirea angustifolia (Filaire à feuilles étroites) Phyllostachys aurea Phyllostachys aureosulcata var. aureocaulis Pinus halepensis (Pin d’Alep) Pinus pinea (Pin parasol) Pistachia lentiscus (Pistachier lentisque) Pistacia terebinthus (Pistachier) Pittosporum tobira Pittosporum tobira ‘Nana’ Platanus acerifolia (Platane à feuille d’érable) Pléioblastus distichus (Bambou nain) Prunus dulcis (Amandier) Pseudosasa japonica Punica granatum (Grenadier) Pyrus calleryana ‘Chanticleer’ (Poirier pyramidal) Quercus ilex (Chêne vert) Quercus pubescens (Chêne blanc) Reseda alba (Réséda blanc) Reseda lutea (Réséda jaune) Reseda luteola (Gaude) Rhamnus alaternus (Nerprun, Alaterne) Rosa ‘Alberic Barbier’ 109

                                   

   

Rosa ‘City of Work’ Rosa ‘Cornelia’ Rosa ‘Etoile de Hollande’ Rosa ‘Fairy Rood’ Rosa ‘Général Shablikine’ Rosa ‘Ghislaine de Féligonde’ Rosa ‘Golden Wings’ Rosa ‘Graham Thomas’ Rosa ‘Gruss An Aachen’ Rosa ‘Louise Odier’ Rosa ‘Manou Meilland’ Rosa ‘Marie Pavié’ Rosa ‘Mme Isaac Pereire’ Rosa ‘Mousseline’ Rosa ‘Nevada’ Rosa ‘New Dawn’ Rosa ‘Nuhr Mahal’ Rosa ‘Opalia’ Rosa ‘Parfum d’Armor’ Rosa ‘Parure d’Or’ Rosa ‘Phyllis Bide’ Rosa ‘Pink Cloud’ Rosa ‘Prosperity’ Rosa ‘Saddler’s Well’s’ Rosa ‘Sénateur Lafolette’ Rosa ‘Sorbet fruité’ Rosa ‘Thor’ Rosa ‘Westerland’ Rosa banksiae ‘Lutea’ (Rosier de Banks) Rosa banksiae (Rosier de Banks) Rosa canina (Eglantier) Rosa Iceberg ‘Fee des neiges’ Rosmarinus officinalis (Romarin) Rosmarinus officinalis repens (Romarin rampant) Rudbeckia hirta () Salvia apiana (Sauge) Salvia chamaedryoides (Sauge) Salvia darcyi (Sauge) Salvia greggii (Sauge) Salvia microphylla (Sauge) Sanguisorba minor (Petite pimprenelle) sol calcaire Santolina chamaecyparissus (Santoline « petit cyprès ») Scabiosa columbaria (Scabieuse colombaire) sol calcaire Scandix pecten-veneris (Peigne de Vénus) 110

 Sedum acre (Poivre des murailles, Orpin) Sedum album (Orpin blanc) Sedum palmeri (Orpin) Sedum sediforme (Orpin élevé)  Senecio cineraria (Cinéraire maritime)  Senecio vira-vira  Solanum jasminoïdes  Solidago multiradiata (Solidage)  Stenotaphrum secundatum (faux Kikuyu)  Stipa barbata  Stipa capillata  Stipa gigantea (Avoine géante)  Stipa tenuifolia (Cheveux d’ange)  Stipa tenuissima  Tamarix gallica (Tamaris)  Tanacetum densum ssp amani (Tanacetum)  Tanacetum haradjani  Teucrium fruticans (Germandrée ligneuse)  Teucrium x lucidrys (Germandrée)  Thymus ciliatus (Thym)  Thymus serpillum (Serpolet)  Tilia tomentosa (Tilleul argenté)  Tilia x Euchlora (Tilleul)  Trachelospermum jasminoïdes (Jasmin étoilé)  Trachycarpus fortunei  Trifolium campestre (Trèfle des champs) Tulbaghia violacea  Tulipa sylvestris (Tulipe sauvage)  Verbascum nigrum (Molène noire)  Verbascum thapsus (Bouillon blanc) Verbena bonariense (Verveine de Buenos Aires)  Viburnum tinus (Laurier-tin)  Vinca minor (Petite pervenche)  Vitex agnus castus (Gattilier, Poivrier des moines)  Washingtonia filifera (Washingtonia)  Wisteria sinensis (Glycine)  Yucca rostrata  Zoysia tenuifolia (Gazon des Mascareignes)

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Dossier 3 : Tableau comparatif des différents paillages.

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D’après la fiche technique n°5.0 des Espaces Verts de la Ville de Lyon (GED).

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Dossier 4 : Fiche technique d’un hydrorétenteur du commerce.

114

Dossier 5 : Liste descriptive des graminées du catalogue Filippi.

115

Dossier 5bis : Liste descriptive des grimpantes du catalogue Filippi.

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Philibert Georges, Solé Julien, « Une sélection de 100 plantes tolérant la sécheresse» dans Guide de plantation pour les Bouches-du-Rhône, Comité Départemental du Tourisme, 2010.

 ACTES DE CONSENSUS SCIENTIFIQUES-COLLOQUES - Boivin Marie-Anne, Toits verts, entre écotoit et jardin suspendu, (Quebec, Octobre 2007), CEBQ. - Ecosystems and Human Well-being: Biodiversity Synthesis (rapport de consensus scientifique, par EM, 2005), 2010, GreenFacts.

- Filippi, O & J. Aronson, Plantes invasives en région méditerranéenne : quelles restrictions d'utilisation préconiser pour les jardins et les espaces verts ?, 2010, Ecologia Mediterranea 36 (2): 31-54.

- Impacts of a warming Artic (rapport de consensus scientifique, par ACIA, 2004), 2010, GreenFacts.

- L’eau des méditerranéens: situation et perspectives, (MAP Technical Report Series n° 158, Athènes, 2004).

 -

CATALOGUES Catalogue de végétaux de la pépinière du Domaine du Rayol (Rayol Canadel).

Catalogue de végétaux de la pépinière Filippi (Mèze).

Mandon-Dalger Isabelle, Liste verte du CBNMed (Porquerolles).

 SITES INTERNET http://acces.inrp.fr/ http://fermedupouzat.free.fr/ http://flore.silene.eu/index.php?cont=accueil http://france.meteofrance.com/ http://jardin-sec.com/ http://nature.jardin.free.fr http://www.cbnmed.fr/pres/index.php http://www.domainedurayol.org/ http://www.oieau.fr/spip.php?article1168 http://www.plante-et-cite.fr/ http://www.plantes-et-jardins.com http://www.semide.net/fr

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TABLE DES MATIERES du mémoire Page 1 2 3 4

REMERCIEMENTS RESUME SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALE PARTIE I : MEMOIRE Introduction Chapitre I Ancrage du thème, Enjeux et Méthodologie I-1 Constats I-2 Enjeux I-3 Méthodologie de la recherche Chapitre II Les ressources en eau, une prise de conscience II- A Au niveau mondial II- A- 1 L’état des ressources en eau II- A- 1- 1 L’évolution des ressources en eau II- A- 1- 2 La pénurie d’eau II- A- 1- 3 Les enjeux économiques de l’eau II- A- 2 L’évolution climatique II- A- 2- 1 Le changement climatique II- A- 2- 2 L’aspect climatique de la sécheresse II- A- 3 La Gestion Intégrée des Ressources en Eau II- A- 4 Facteurs économiques, sociologiques, démographiques II- B Au niveau du bassin méditerranéen II- B- 1 Situation et climat en Méditerranée II- B- 1- 1 La situation du bassin méditerranéen II- B- 1- 2 La spécificité du climat méditerranéen II- B- 2 L’eau en Méditerranée II- B- 2- 1 Les ressources en eau II- B- 2- 2 Usage et gestion de l’eau II- B- 2- 3 Pour une gestion durable de la ressource en eau II- C Etre écoresponsable II- C-1 Conséquences et Impacts II- C- 1- 1 Evolution du prix de l’eau II- C- 1- 2 Restrictions de l’usage de l’eau II- C-2 L’écoresponsabilité Chapitre III Eléments constitutifs d’un jardin et recherche d’adaptations III- 1 Le sol III- 1- 1 La constitution du sol III- 1- 2 L’intérêt d’une analyse du sol

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6 6 7 7 7 8 9 9 9 9 11 12 14 14 14 17 18 20 20 20 20 22 22 23 24 26 26 26 26 27 29 29 29 32

III- 2 III- 2- 1 III- 2- 2 III- 3 III- 3- 1 III- 3- 2 III- 3- 3 III- 3- 4 III- 4 III- 4- 1 III- 4- 2 Chapitre IV IV- 1 IV- 1- 1 IV- 1- 2 IV- 1- 3 IV- 2 IV- 2- 1 IV- 2- 2 IV- 2- 3 IV- 2- 4 IV- 2- 5 IV- 3 IV- 3- 1 IV- 3- 2 Conclusion

L’eau Le cycle de l’eau Le circuit et les sources de l’eau Les relations plante, eau, sol Le circuit de l’eau dans la plante Stress hydrique et réactions des végétaux L’eau et les racines dans le sol La végétation, l’eau, l’atmosphère et le sol Adaptation des végétaux à la sécheresse Les modes d’adaptation des végétaux à la sécheresse La diversité de la palette végétale Le « jardin sans eau » : Concept et techniques, rôle de l’architecte paysagiste Concept d’un jardin sans eau Les finalités d’un jardin sec La préservation de l’environnement Philosophie et plaisirs d’un jardin sans eau Economiser la ressource en eau La récupération de l’eau L’arrosage et/ou l’irrigation La préparation du sol et la plantation Limiter les pertes en eau du sol : techniques Associations culturales adéquates Rôle de l’architecte paysagiste Concevoir un « jardin sans eau » Une palette de solutions

GLOSSAIRE ANNEXES 1 2 3 4 5 6 7

33 33 34 38 39 39 40 42 44 44 46 52 52 52 53 54 55 55 58 61 64 68 71 71 73 74 76

Du mémoire : Répartition mondiale du stress hydrique Figure - Répartition des réserves d’eau douce sur la planète Figure - L’évolution des ressources en eau douce renouvelables d’ici 2025.

Figure - Indices de pénurie environnementale d’eau selon les bassins hydrographiques.

Figure - Diagramme ombrothermique représentatif de la sécheresse.

Figure - Cartographie de la sécheresse autour de la Méditerranée.

Figure -Bassin méditerranéen intégral, avec bassin du Nil entier.

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78 78 78 79 80 80 81 81

8 9 10 11 12 13 14 15 16 16 bis 17 18 19 20 21 22 23 23 bis

DOSSIER D1 D2 D3 D4 D5 D5bis

Figure - L’aridité dans le bassin méditerranéen.

Figure - Répartition des précipitations moyennes sur le bassin méditerranéen.

Tableau - L’approvisionnement des méditerranéens en eau de 1995 à 2000.

Figure - Ressources renouvelables et exploitables dans les pays méditerranéens Figure - Sites de surexploitation d’eau souterraine inventoriés dans le bassin méditerranéen.

Figure - Evolution du coût moyen de l’eau en France entre 1991 et 2006.

Tableau - Comparatif de dix espèces utilisées comme gazon….en région méditerranéenne.

Figure - Le cycle de l’eau sur la terre et dans le sol.

Figure - L’eau dans le sol, états caractéristiques.

Figure – Représentation des mouvements d’eau dans le sol.

Figure - Carte localisant les climats méditerranéens du globe.

Liste par catégorie des végétaux résistants à la sécheresse. /oC Tableau - Calcul du déficit hydrique cumulé.

Figure – Techniques d’arrosage et influence sur le développement racinaire.

Tableau et liste - Différents paillages organiques : description et comparaison.

Tableau - Comparaison entre un mulch végétal classique et une toile plastique.

Figure – Protocole de restriction d’usage des invasives.

Tableau – Restrictions d’usage dans les jardins du Sud de la France pour 20 plantes (potentiellement) invasives.

Du mémoire : Liste verte des espèces indigènes commercialisées. /I.Mandon Liste récapitulative des végétaux résistants à la sécheresse. /oC Tableau comparatif des différents paillages.

Fiche technique d’un hydrorétenteur du commerce.

Liste descriptive des graminées du catalogue Filippi.

Liste descriptive des grimpantes du catalogue Filippi.

82 82 83 83 84 84 85 86 87 88 89 89 96 97 97 98 99 100

101 101 105 112 114 115 116

BIBLIOGRAPHIE du mémoire

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TABLE DES MATIERES du mémoire

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122

PARTIE II : PROJET : ANALYSE SECTORIELLE DU SITE « LES CHENES »

« LES CHENES » L’application d’un jardin économe en eau

Les bâtisses de cette ancienne ferme surplombent les terres viticoles, dont l’organisation géométrique et linéaire des ceps de vigne structure le paysage, au caractère rude en hiver et généreux en été.

Au loin, la perspective permet d’apprécier la vue sur le clocher de l’Eglise du village.

Le long de ce vignoble serpente un petit ruisseau dont le murmure se fond au bruissement des feuillages des Chênes centenaires et des Pins tortueux.

Ce lieu au charme typique de la région doit son cachet particulier aux couleurs de son paysage, l’ocre de ses pierres est magnifiée par la luminosité des reflets du soleil, conférant à cet endroit une atmosphère aux teintes chaudes…

La végétation foisonnante procure une multitude de teintes verdoyantes qui se prolongent au regard jusqu’à la colline en horizon…

PHASE I : ETAT DES LIEUX DE FAIT 1/ LA SITUATION GEOGRAPHIQUE 1.1 Situation à grande échelle Le site du projet dépend de la commune de Montarnaud, petit village du sud de la France, au cœur du département de l’Hérault (34), en région Languedoc-Roussillon.

Ce village appartient à l’arrondissement de la ville de Montpellier, et au canton d’Aniane.

Cartes 1&2 : Situation de Montarnaud à l’échelle de la France et du département.

Montarnaud

N

D’après cartes issues du site : http://www.villorama.com/ville/montarnaud.html Montarnaud, au cœur de la garrigue est à la fois proche de la rivière, du lac du Salagou, du fleuve l’Hérault et de la mer Méditerranée. Cette configuration en fait un site particulier, emblématique de la région, que nous étudierons ultérieurement.

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Malgré sa proximité avec Montpellier, Montarnaud est un village rural de pleine campagne, proche des villages de Vailhauquès, La Boissière, Argelliers, Murles, Saint-Paul-et-Valmalle.

Tableau 1 : Distances séparant Montarnaud aux villes et villages avoisinants.

Villes ou villages Montpellier Palavas-les-Flots La Grande Motte Sète Saint Guilhem le Désert Vailhauquès Saint Paul et Valmalle La Boissière Argelliers Murles

Distances (km) 12 30 40 50 25 3 3 5 6 6

D’après données issues du site de la commune : http://www.montarnaud.com/

1.2 Situation à l’échelle du site : présentation du périmètre d’étude Le site du projet se trouve à l’extérieur du village (à environ 3km), le long de la route d’Argelliers (D27 E1) qui traverse le bois des Conques entre Montarnaud et Argelliers, qui sont équidistants du site.

Niché au cœur de la pinède et longé par le ruisseau des Corrèges au delà duquel s’étendent des vignes, le site, lieu-dit appelé Les Chênes, appartient au domaine des Corrèges.

Carte 3 : Situation du lieu-dit Les Chênes

N

D’après un extrait de carte IGN au 1/8000° du site http://geodesie.ign.fr/

124

Le site se trouve aux coordonnées suivantes du système RGF93 : longitude (dms) 3° 41' 31'' E et latitude (dms) 43° 40' 24'' N. Cf. Annexe 1 : Carte IGN de nivellement et de situation des Chênes.

Le site fait partie du domaine des Corrèges, mais ce dernier étant très vaste et comptant en majorité des parcelles de culture (vignoble, pinède, champs,..), l’étude se concentrera aux abords des bâtiments d’habitation, à savoir la parcelle cadastrale n°7 et une petite partie de la parcelle n°9.

Le périmètre d’étude se trouve donc en milieu rural, au cœur d’un domaine où l’agriculture est encore présente. Il s’agit en conséquent d’un terrain isolé, dont les plus proches habitations se trouvent au minimum à un kilomètre.

Carte 4 : Carte cadastrale et limites du périmètre d’étude, parcelles 7 et 9.

Ruisseau des Corrèges

Bois des Conques

Route départementale de Saint-Jean D27 E1

Les Chênes

N Vignes Pinède

9

D’après un extrait de carte au 1/500° du site : http://www.cadastre.gouv.fr Ce lieu est délimité naturellement par des éléments du paysage : - à l’Ouest par le ruisseau des Corrèges, des vignes puis une colline, - à l’Est par la route départementale puis l’orée du Bois des Conques, - au Sud par une pinède.

Cf. Annexe 2 : Plan cadastral au 1/5000° du site et des parcelles avoisinantes.

Le lieu-dit « Les Chênes » doit son nom à la présence de Chênes (Quercus) implantés naturellement à plusieurs endroits, et notamment par un spécimen remarquable au centre de la cour d’entrée. En ce qui concerne l’historique de ce lieu, voir plus loin à la partie Phase II : Historique, la mémoire des lieux.

125

Carte 5 : Vue satellite du périmètre d’étude dans son contexte environnant.

N

D’après un extrait de carte du site : http://www.geoportail.fr/

126

2/ LE MILIEU HUMAIN 2.1 L’occupation du sol On observe sur la carte d’occupation des sols que le site « Les Chênes » se trouve en milieu semi-naturel de forêt de feuillus, composée de formations végétales essentiellement constituées d’arbres, mais aussi de buissons et d’arbustes, où dominent les espèces forestières feuillues (en vert mat sur la carte).

Le terrain de l’étude est bordé le long du ruisseau des Corrèges par une frange de milieu semi-naturel à végétation arbustive et/ou herbacée : des pelouses et pâturages naturels, à savoir des herbages de faible productivité (en vert frais sur la carte).

De l’autre côté du ruisseau se trouvent de grandes surfaces de terres agricoles arables, en l’occurrence de vignobles (en orange sur la carte).

Au-delà des parcelles de vignes la colline qui limite l’horizon du site est reprise dans les milieux à végétation arbustive et/ou herbacée. Il s’agit d’une végétation sclérophylle, c’est-à-dire une végétation arbustive persistante, aux feuilles relativement petites, coriaces et épaisses, comprenant également quelques arbres.

A plus grande échelle, il apparaît que l’ensemble du territoire de Montarnaud est constitué des mêmes milieux, manifestement caractéristiques de cette zone : de grandes zones agricoles implantées au milieu de milieux semi-naturels encore relativement préservés. La seule différence tient en l’existence de territoires artificialisés et donc de zones urbanisées représentées par un tissu urbain continu ou discontinu, à proximité des villages.

Carte 6 : Occupation des sols pour le site Les Chênes et ses abords à grande échelle.

LEGENDE

N

D’après un extrait de carte du site : http://www.geoportail.fr/

127

Photo 1 : Vues illustrant les différents milieux aux abords des Chênes.

1a : Terre agricole de vignoble

1b : Forêt de feuillus

1c : Végétation sclérophylle

128

2.2 Le bâti Les bâtiments des Chênes sont les vestiges rénovés en maison d’habitation d’une des fermes du château de Montarnaud.

Photo 2 : Vue d’ensemble du site corps de ferme, longère et cour d’entrée.

Photo prise par o.C 2.2.1 Structure du bâti La structure et la disposition des bâtiments témoignent du caractère agricole du lieu, à visée fonctionnelle et pratique ; l’esprit du lieu, le charme et l’esthétique des anciennes bâtisses traditionnelles sont préservés.

L’aspect extérieur est caractéristique des bâtisses de la région : les façades sont en vieilles pierres calcaires apparentes jaune-ocre provenant de la carrière du Mas de Cournon à Argelliers.

Les encadrements de fenêtre sont en calcaire d’origine, tandis que les toitures sont en tuiles d’argile, à l’image des constructions d’époque. L’ensemble des bâtiments comporte peu d’ouvertures. Celles-ci sont de petite taille, mais judicieusement placées, pour conférer suffisamment de luminosité aux pièces sans être un puits de chaleur.

Le corps de ferme est composé de deux ailes principales, alignées sur un même axe Est-Ouest, et reliées au milieu par une avancée de toiture, semblable à un grand auvent et ouverte sur l’extérieur.

Les bâtiments, assez larges, sont disposés sur la longueur de la parcelle et ont des murs épais. La hauteur au toit, quasiment égale d’un corps de bâtiment à l’autre, est relativement faible, ce qui donne la perception visuelle de bâtiments assez bas et compacts. Elle abrite un rez-de-chaussée et un étage, de gabarit R+1.

L’ensemble de ces bâtisses forme une structure homogène très régulière, dans un milieu semi-ouvert : la présence d’un grand espace central dégagé apporte luminosité et visibilité, mais cette sensation est limitée dès que le regard se heurte au Sud à la pinède, à l’Est au bois des Conques et à l’Ouest à la colline.

A ce corps de bâtiments s’ajoute une longère disposée perpendiculairement à l’axe principal, soit sur l’axe Nord-Sud, à une vingtaine de mètres. Cette longère, annexe de la ferme, est de même constitution, mais est plus allongée et plus basse.

129

2.2.2 Fonction du bâti A l’origine, ces bâtiments n’étaient pas moins que l’une des fermes principales du château de Montarnaud. A l’époque, leur fonction principale était de stocker le matériel agricole d’une part, les productions d’autre part, mais aussi de loger les familles de paysans responsables de l’exploitation terrienne.

De cette période subsiste la fonction des deux granges de part et d’autre de l’auvent central, qui servent toujours à entreposer divers matériels agricoles, notamment pour l’exploitation des vignes dans la grange Est, ainsi qu’à y rentrer les bêtes, aujourd’hui des chevaux, dans la grange Ouest.

L’auvent (0) lui-même est utilisé pour le stockage du fourrage (paille et foin) issu des champs alentours.

L’aile habitable (1) à l’Ouest (côté ruisseau et vignoble) est désormais le logement principal des propriétaires des Chênes.

L’aile habitable à l’Est (côté RD) est divisée en deux parties : la plus proche de l’auvent est une maisonnette (2a) dans laquelle loge un des membres de la famille.

L’autre partie (2b) a été aménagée pour en faire un gîte, soit à l’année, soit pendant les vacances.

La longère (3), appartenant à un autre membre de la famille dont la résidence principale n’est pas ici, n’est utilisée que rarement, en tant que maison de vacances.

Photo 3 : Vue d’ensemble des bâtisses principales.

(2a)

(1)

(2b)

(0) Photo prise par o.C

Photo 4 : Vue de la longère et de ses abords directs : façade Est (E) et Ouest (O).

(E)

(O)

Photo prise par o.C

130

3/ LE PATRIMOINE, L’ECONOMIE ET LA DEMOGRAPHIE 3.1 Le patrimoine Le village de Montarnaud est un ancien village médiéval implanté sur un aplomb dominant la plaine. Sur cette colline subsiste encore en l’état le majestueux château qui domine le village actuel.

Au cœur du village, Montarnaud a son propre campanile, symbole de l’opposition entre l’Eglise et la bourgeoisie dans la culture méditerranéenne de cette région.

Représentatif de la culture des vignes omniprésente depuis plus d’un siècle, la cave viticole, d’une taille imposante est parfaitement conservée.

Plusieurs vestiges témoignent des activités humaines à travers l’histoire : les ruines d’un moulin à vent en vieilles pierres, les cabanons viticoles au milieu des vignes…

Photo 5 : Vues des principaux ouvrages du patrimoine de Montarnaud.

5a : Le château

5b : Le campanile

5c : La cave viticole

3.2 L’économie et les infrastructures Montarnaud est un village peu touristique, qui doit donc compter sur l’énergie de sa population pour assurer son dynamisme économique. Ainsi, ce sont surtout les initiatives villageoises qui animent le village.

Dans le village se trouvent tous les commerces indispensables à la vie en autarcie : alimentation (petits commerces spécifiques, marché et mini-supermarché), soins (médecins, dentistes et kinésithérapeutes, pharmacie). Dans le même état d’esprit, Montarnaud dispose de diverses infrastructures sportives, centre équestre, cours de tennis, terrain de foot,… Montarnaud possède également sa propre crèche, plusieurs écoles, son collège, ainsi qu’une bibliothèque et un espace multimédia.

Bien que Montarnaud ne soit pas un pôle touristique, la commune développe plusieurs actions pour valoriser son patrimoine, comme la gestion de nombreux chemins de randonnée sur son territoire, et la promotion des produits du terroir.

131

3.3 La démographie Les divers recensements de la population de Montarnaud au fils des ans mettent en évidence une nette croissance. Entre1968 et 2007, la population montarnéenne est progressivement passée de 602 à 2 466 habitants : 675 en 1975, 1016 en 1982, 1698 en 1990 et 2348 habitants en 1999.

Le dernier recensement de 2007, sur la superficie des 27,53km2 de la commune représente une densité de population d’environ 90hab/km2.

Figure 1 : Evolution de la population de Montarnaud entre 1968 et 2007.

D’après un graphique du site : http://www.cartesfrance.fr Pour plus de graphiques significatifs de l’évolution de la population de Montarnaud, notamment la répartition par tranches d’âge, l’évolution des naissances et des décès et l’évolution du nombre de logements.

Cf. Annexe 3 : Graphiques de l’évolution de la population de Montarnaud.

4/ LA MOBILITE Montarnaud se trouve aux portes de Montpellier et bénéficie donc de la proximité des grands axes routiers ; il est donc aisé de s’y rendre en voiture : depuis Montpellier par la voie rapide (N109) puis par l’autoroute de Millau (A750), ou encore par les routes départementales. Il est également possible d’y accéder à pied, puisque plusieurs chemins de randonnées y conduisent et que Montarnaud est longé par le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Montarnaud est desservi toutes les heures par les Bus de la Région Hérault Transport, qui font la navette jusqu’à Montpellier. A 30km de Montarnaud se trouve l’aéroport International de Montpellier.

Quant à la route départementale d’Argelliers qui longe le site des Chênes, elle est très empruntée puisqu’il s’agit de l’axe de liaison entre les villages de l’intérieur des terres et l’agglomération de Montpellier. De surcroît, les automobilistes y roulent assez vite. Malgré cela, le site est très calme, niché dans un écrin de végétation qui le préserve du bruit des voitures.

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5/ LE MILIEU NATUREL Montarnaud, et plus précisément le site des Chênes, est très représentatif des caractéristiques de la garrigue des terres intérieures montpelliéraines. Raymond Dugrand en a d’ailleurs fait l’étude dans son ouvrage La Garrigue montpelliéraine (1964), d’où est tiré un grand nombre d’informations concernant cette analyse du milieu naturel des Chênes.

5.1 Le climat Le climat de cette garrigue est beaucoup plus froid l’hiver et chaud l’été que la plaine littorale, présentant parfois des écarts de température de plus de 15°C. La pluviométrie y est également plus élevée, de plus de 100mm d’eau entre Montpellier et l’intérieur des terres. Celles-ci appartiennent au secteur méditerranéen humide, Montpellier se trouvant à la jonction de ce secteur et du secteur méditerranéen subhumide. L’ensoleillement y est régulier toute l’année, ainsi que la chaleur et la sécheresse saisonnière en période estivale.

Figure 2 : Graphique et tableau des normales annuelles des précipitations à Montpellier.

Figure 3 : Graphique et tableau des normales annuelles des températures à Montpellier.

Figure 4 : Graphique et tableau des normales annuelles de l’ensoleillement à Montpellier.

D’après des données du site de Météo France : www.meteofrance.com

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Pour que l’interprétation et la compréhension de ces données soit effective et concluante, il importe de les comparer à celles d’une autre ville, présentant des caractéristiques géographiques et climatiques différentes, à l’instar de Lille par exemple.

Cf. Annexe 4 : Graphiques et tableaux comparatifs des données météorologiques des villes de Montpellier et Lille.

Situé entre les vallées de l’Aude et du Rhône, l’Hérault est relativement protégé des vents forts d’Ouest et du Nord (Mistral). Ce dernier souffle Nord-Nord-Est sur la partie orientale du département, où il est très fréquent.

La Tramontane, souffle sur tout le département et plus intensément dans sa partie occidentale. On peut observer ce vent sec de Nord-Ouest à toute saison, mais il est très fréquent en Hiver et au Printemps.

Le Marin, vent de Sud-Est, et le Grec (Est), sont plus rares et très violents : ils sont souvent accompagnés d’épisodes perturbés de précipitations importantes et d’un temps couvert.

Cf. Annexe 5 : Evolution climatique de l’Hérault.

5.2 Le réseau hydrographique Le réseau hydrographique est constitué d’un chevelu dense au Nord-Ouest du département, mais en ce qui concerne les basses plaines et les massifs calcaires, les cours d’eau superficiels se raréfient et s’écoulent souvent dans de profondes vallées encaissées. Cette configuration est un peu celle du site des Chênes, longé par le ruisseau des Corrèges, petit affluent de la Garonne qui passe à Montarnaud avant de se jeter dans la Mosson, un des principaux affluents du Lez. Ce dernier s’étend sur 28km avant de se jeter dans la Méditerranée.

Carte 7 : Réseau hydrographique de la vallée

Les Chênes N

D’après un extrait de carte hydrographique du site : http://www.geoportail.fr/

134

5.3 Le relief Les zones de reliefs sont globalement parallèles au littoral méditerranéen, avec des altitudes qui augmentent au Nord-Ouest, presque sans jamais dépasser les 1000 mètres. Plus de la moitié du département de l’Hérault est à une altitude inférieure à 200 mètres. La morphologie du département est liée au contexte géologique vu plus haut, et se découpe grossièrement en trois ensembles : - La partie septentrionale est montagneuse et encadrée par une large bande de reliefs élevés orientés selon un axe Sud-Ouest/ Nord-Ouest, - La partie médiane, entre reliefs et mer, est constituée d’Est en Ouest de terrains variés de faible altitude, - La partie en bordure de littoral qui s’étend sur plus de 80km est abondamment pourvue d’étangs, parfois interrompus par des reliefs isolés.

L’altitude moyenne de la commune de Montarnaud est de 212 mètres, son minima étant de 105 mètres et son maxima de 319 mètres.

Le site des Chênes quant à lui, se trouve sur une courbe de niveau à 150 mètres d’altitude.

Carte 8 : Relief de la France

Montarnaud

D’après une carte du relief du site : http://www.cartesfrance.fr Le périmètre d’étude lui-même est relativement plat, marqué d’une légère pente en direction du ruisseau des Corrèges. L’endroit fait partie d’un fond de vallée abritant des surfaces presque planes. Le site des Chênes est surplombé par une colline s’élevant à 200-250 mètres environ.

Pour une description précise des particularités du milieu de Montarnaud, voir l’ouvrage de C.Del Litto-Pascal, Une histoire de Montarnaud du XI° au XX° Siècle (1996).

135

5.4 La pédologie et la géologie L’étude pédologique des sols climaciques, rares dans la région montpelliéraine, montre qu’ils correspondent aux terres rouges emblématiques de la région, épargnées dans les ubacs ou le fond des vallées seulement. Certaines présentent un horizon brun rouge fortement décalcifié en surface, résultat probable d’une phase du Pliocène et un horizon calcaire plus vineux en profondeur. L’horizon supérieur résulte d’une pédogénèse ancienne. D’autres terres rouges sont plus jeunes, de l’interglaciaire Mindel Riss ou de la période Riss-Wtim.

Le substrat pédologique de la garrigue est souvent constitué par des terres du lithosol recouvrant les calcaires massifs, élaborés essentiellement par la gélivation.

La garrigue des alentours des Chênes, à 200 m d’altitude environ, est composée de calcaires lutétiens à l'Ouest de Montarnaud et de marnes et grès éocènes dans la partie orientale du sillon Montarnaud-Grabels.

Toujours d’après R.Dugrand, ces surfaces « ont été réalisées au cours de la transgression miocène, mais ont été déformées, basculées, postérieurement au Miocène, et dénivelées. ».

L’étude géologique des sols montre que le site « Les Chênes » se trouve sur des terres du Miocène, quatrième période de l’ère Cénozoïque.

D’autres dépôts d’origine continentaux du Crétacé supérieur, associés également à des climats chauds forment des conglomérats plus ou moins épais comme à la montagne de Saint-Chinian, à Argelliers, à Montarnaud. On peut découvrir dans ces dépôts, appelés grès à reptiles, des coquilles d’œufs de dinosaures.

Carte 9 : Géologie des environs des Chênes.

LEGENDE

N

D’après un extrait de carte géologique du BRGM et du site : http://www.geoportail.fr/ Quand on procède sur le site à une rapide analyse du sol en en prélevant un petit échantillon dans la main, la présence de sable ne fait aucun doute, on peut en voir et en sentir les grains. Ensuite, si l’on se débarrasse de cet échantillon, il reste une légère couche de « poussière » dans la main qui indique la présence de limon.

Enfin, quand on observe le sol dans son ensemble, apparaissent des veines de calcaire affleurant à la surface suite à l’érosion due aux pluies et au ruissellement.

Il y a également des terres rouges argileuses évoquées précédemment, mais elles se limitent au plus profond de la vallée, c’est-à-dire aux surfaces de vignobles en contrebas du périmètre d’étude.

On peut en conclure que le sol sur le site « Les Chênes », est probablement sablolimoneux, drainant et peu absorbant, et calcaire.

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5.5 La faune et la flore 5.5.1 L’inventaire de la flore Pour envisager l’analyse floristique du site du projet « Les Chênes », il convient d’appréhender celle de son environnement par l’étude du climax, c’est-à-dire du paysage forestier naturel. Celui-ci comprend « la chênaie d'Yeuses et la chênaie de chênes pubescents mêlée à la chênaie d'yeuses dès 300 m. Si cette dernière accueille les compagnes du Chêne vert (Alaterne, Filaire, Laurier-Tin), elle est privée du Lentisque, du Ciste de Montpellier, du Chêne Kermès, mais s'enrichit de l'Érable de Montpellier, du Sorbier, de la Viorne Lantane, de l'Erable à feuille d'Obier, de l'Amélanchier, du Prunier épineux, du Cerisier Mahaleb, de la Coronille Emerus, du Cornouiller mâle, du Troëne, du Fusain d'Europe, de l'Aubépine, du Cytise à feuilles sessiles. Les paysages naturels sont très souvent dégradés et font place aux dépens de la chênaie d'yeuses à une brousse à Chêne Kermès, puis à une pelouse à Brachypode rameux et au-dessus de 300 m à la lande à Buis qui a une écologie assez voisine de celle du Chêne Kermès.

Sur silice, comme dans les bois de la Rouvière (versant Est du bassin de la Boissiere) proches du site d’étude, c'est un maquis fourré de Chênes verts plus élancés et de Chênes pubescents, parfois vénérables, dominant une strate arbustive, supérieure, serrée, d'Arbousiers, d'Érables champêtres, de Sorbiers, de Cornouillers mâles et une strate inférieure souvent impénétrable de Bruyère à balais et de Cistes de Montpellier et, au sol, une strate herbacée de Ciste à feuille de sauge, de Lavande Stœchas et d'Hellébore fétide. » Cette analyse floristique de la région est tout-à-fait représentative du milieu naturel des Chênes, qui comprend d’une part une forêt essentiellement composée de feuillus et de quelques persistants, et d’autre part une pinède sûrement née de l’exploitation intensive des bois et de la dégradation du milieu qui s’est ensuivie.

Les abords directs des bâtisses présentent un milieu appauvri, presque nu, où les quelques espèces implantées par l’Homme ne s’adaptent pas forcément très bien.

Un peu plus loin, à la jonction du périmètre d’étude et des vignes, se trouvent encore quelques grands espaces herbeux produisant du fourrage.

Enfin, au-delà des vignes la colline abrite une végétation sclérophylle dense d’arbustes et de petits arbres persistants.

Photo 6 : Etude floristique des espèces présentes dans le périmètre d’étude.

Aux abords directs des bâtisses, on trouve plusieurs spécimens tortueux déjà âgés de Robinia Pseudoacacia (Robinier faux-acacia) proches des façades, des Cupressus sempervirens (Cyprès de Provence) bien développés, un Prunus dulcis (Amandier), un Prunus armeniaca (Abricotier), un Prunus cerasus (Cerisier), des Pittosporum tobira (Pittospore du Japon), des Nerium oleander (Lauriers-rose) encore chétifs.

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A la limite du périmètre d’étude côté Sud, se trouve une pinède de Pinus halepensis (Pin d’Alep), un petit massif de Cedrus (Cèdre), des touffes éparses de « Canis", quelques beaux spécimens d’Arbutus unedo (Arbousier commun), une Parthenocissus tricuspidata (Vigne vierge) bien développée, des touffes d’herbe rase éparses de type Elytrigia repens (Chiendent), et enfin, plusieurs spécimens de flore spontanée : Rubus fruticosus (Ronce à mûre), Cistus monspeliensis (Ciste de Montpellier),…

La limite du site en bordure de route (côté Est) est établie par plusieurs Quercus pubescens (Chênes pubescents) centenaires remarquables, et par une haie plantée de petits Cupressocyparis leylandllii (Cyprès de Leyland) qui végètent. Quelques Phyllostachys aurea (Bambous) ont été également plantés mais dépérissent.

On trouve également plusieurs arbustes persistants, tels qu’Arbutus unedo (Arbousier commun) ou plusieurs Quercus : Quercus coccifera (Chêne kermès) ou Quercus ilex (Chêne vert).

Photos prises par o.C Beaucoup d’espèces du site sont implantées naturellement, bien que certaines aient été plantées par l’Homme : Ginkgo biloba (Arbre aux quarante écus), Prunus cerasifera (Myrobolan),…

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5.5.2 L’inventaire de la faune L’inventaire faunistique que l’on peut faire sur le site « Les Chênes » est incroyablement riche et varié, c’est pourquoi il est primordial de conserver le milieu.

- De nombreuses espèces d’Oiseaux sédentaires ou migrateurs sont présentes, nichant parfois même dans les bâtisses ou le milieu naturel proche (troncs d’arbres, ruisseau,..), telles que des Chouettes hulottes (Strix aluco, 1), des Buses variables (Buteo buteo), des Rougequeues noirs (Phoenicurus ochruros, 2) et à front blanc (Phoenicurus phoenicurus, 3), des Chardonnerets élégants (Carduelis carduelis, 4), des Aigrettes garzette (Egretta garzetta, 5).

Photo 7 : Quelques oiseaux sédentaires installés aux Chênes.

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1

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- Plusieurs espèces de migrateurs reviennent régulièrement d’année en années, comme des Loriots d’Europe (Oriolus oriolus 6), des Guépiers d’Europe (Merops apiaster 7), des Rollier d’Europe (Coracias garrulus 8), ou encore des Huppes fasciées (Upupa epops 9).

Photo 8 : Quelques oiseaux migrateurs de passage aux Chênes.

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- Des Mammifères, souvent moins visibles, sont bien présents dans le milieu naturel dans lequel est enclavé Les Chênes, mais sont soit nocturnes, soit plus en recul dans les forêts : des Sangliers (Sus scrofa 10), des Blaireaux (Meles meles 11),…

Photo 9 : Quelques Mammifères présents aux alentours des Chênes.

10 11 - De multiples Insectes et microfaune.

- Des Batraciens et des Reptiles, dont la présence est induite par la proximité du cours d’eau : Grenouilles, Crapauds, Couleuvres, …

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PHASE II : HISTORIQUE, LA MEMOIRE DES LIEUX

1/ LA MEMOIRE DES LIEUX La communauté paysanne montarnéenne a commencé à se développer peu avant l’an mille mais existe en tant que paroisse de Sainte-Marie de Montarnaud relevant du diocèse de Montpellier depuis le XIII° Siècle. Le terme de « parocchia » de Sainte-Marie de « Monte Arnaldo » n’apparaît pas avant 1202 dans le cartulaire de Maguelone. La paroisse avait alors le statut de circonscription à la fois religieuse, agricole, financière et administrative.

Montarnaud est passé du stade de paroisse à celui de circonscription administrative en tant que village lors de l’Assemblée nationale de Décembre 1789.

Pour autant, les limites de l’ancienne paroisse de Sainte-Marie de Montarnaud sont restée les mêmes, s’étendant sur une surface de 2253 hectares.

Le château de Montarnaud est cité pour la première fois en 1114 dans le manuscrit d’Aubais qui concerne une allusion de 1111 citant trois châteaux de la région, dont le « castel de Montarnalt ». L’histoire de ses propriétaires successifs est riche et parfois floue, mais à partir du XIX° Siècle, il n’appartient plus qu’à une seule famille : les Turenne d’Aynac, dont les descendants sont toujours les propriétaires.

Le patrimoine foncier lié au château comprenait à l’époque la majorité des terres du village, mais suite à la guerre de 1914 _le château ayant perdu peu à peu son rôle économique_ il ne compte plus que 300 hectares de bois et quelques hectares de vignes (le Domaine des Corrèges).

Au XVII° et au XVIII° Siècles, les terres dites de Beauvezet dont font partie les Corrèges et Les Chênes sont essentiellement réservées à la production de céréales.

Une des autres activités essentielle à l’époque est l’élevage des bêtes à laine.

Etant donné qu’un tiers de la surface paroissiale est couvert par des bois, la troisième activité principale de la population villageoise est l’exploitation forestière, par ailleurs rigoureusement gérée et réglementée dès 1552.

A partir de 1669 sur ordonnance de Colbert, un quart de la forêt doit être mis en réserve pour la croissance en futaie, le reste pouvant être coupé mais avec l’interdiction de faire pâturer durant dix ans.

Ce n’est qu’à partir du XIX° Siècle que l’exploitation céréalière recule au bénéfice du développement de la culture de la vigne, jusque-là fort secondaire au XVII° Siècle.

Carte 10 : Plan Napoléonien des Corrèges, Beauvezet -3P 3591- (1828).

D’après le site des archives départementales : http://archives.herault.fr

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2/ L’HISTOIRE DU PAYSAGE L’étude du peuplement et de l’aménagement du paysage végétal est dans ce contexte indispensable, quand on sait que le paysage de garrigue montpelliéraine a été façonné par des interventions humaines presque toujours destructives depuis la préhistoire.

L’évolution du paysage sous l’action de l’Homme est décrite dans l’extrait suivant du livre de R.Dugrand La Garrigue montpelliéraine (1964) : « Pendant le Néolithique, frais et humide, le genre de vie du chasseur l'emporta, conservant le tapis végétal qui abritait le gibier ; il n'en fut pas de même à l'âge des métaux, à la période xérothermique, avec les pasteurs qui ont ouvert, puis étendu par le feu, des clairières pour servir de terrains de parcours à leurs troupeaux.

Au deuxième Age du Fer (La Tène), époque de la civilisation agraire des Champs d'Urnes, et à l'Époque romaine, l'emprise humaine porte sur les terres céréalières de plaines. Sans doute, avec les grandes invasions, la Garrigue devient zone de refuge.

Si, au Moyen Age et pendant l'époque moderne, elle garde un rôle de terrain de parcours dans l'association de l'Ager, du Saltus et de la Silva, elle ne se décharne véritablement qu'aux environs de Montpellier, grand consommateur de bois de chauffage et de boulange, et en raison des exigences en landes pastorales des grands domaines fonciers acquis par la bourgeoisie urbaine qu'ont enrichie le négoce et les offices ; elle est l'objet, de la fin du XV° Siècle au milieu du XIX°, période de démographie galopante, d'une appropriation acharnée par les petites gens qui y multiplient les défriches pour y planter des oliviers et surtout la vigne.

Aussi, la destruction des reliques du paysage végétal naturel se précipite à une cadence rapide.

Avec le Phylloxéra et l'émigration qui s'ensuit, cette étreinte se relâche sans que la nature ait réparé depuis les mutilations subies pendant des millénaires, ne laissant subsister trop souvent qu'une brousse épineuse ou des taillis clairs. ».

Actuellement, 2779 hectares sur les 35 900 hectares de la garrigue sont accaparés par l’exploitation des vignobles. Seuls quelques mas subsistent encore, tant l’exploitation des bêtes a diminué. Le chiffre d’affaire total est relativement maigre rapporté au nombre d’exploitants, ce qui explique entre autre la désertion de cette garrigue.

L’évolution de ces mœurs et pratiques culturales est parfaitement illustrées sur le site Les Chênes, isolé à l’extérieur du village et n’ayant conservé que l’exploitation du vignoble à petite échelle.

Cf. Annexe 6 : Plan Cadastral Napoléonien de Montarnaud de la section B1 de Beauvezet (3P 3591).

Cf. Annexe 7 : Photos d’époque du centre du village de Montarnaud.

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PHASE III : ETAT DES LIEUX DE DROIT

1/ PLAN LOCAL D’URBANISME (PLU) L’étude du PLU montre que le site « Les Chênes » se trouve en zone N1, c’est-à-dire en zone naturelle protégée, dans laquelle il n’est pas permis de construire.

Il n’y a donc pas d’obstacle à la réalisation de l ‘aménagement du site.

Le périmètre d’étude est, on l’a vu précédemment, bordé par un vignoble en contrebas, qui lui se trouve en zone A, soit en zone Agricole.

Cf. Annexe 8 : Planche du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Montarnaud.

2/ RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES MAJEURS L’étude des risques naturels et technologiques montre que le site Les Chênes est une zone exposée aux risques des feux de forêts, tandis que la zone de vignoble fait l’objet d’une obligation de débroussaillement à 200 mètres.

Le ruisseau des Corrèges est signalé, mais non répertorié comme risque d’inondation.

Cf. Annexe 9 : Planche au 1/27000° des risques naturels et technologiques majeurs.

3/ RISQUE FEU DE FORET L’étude du risque de feu de forêt montre que le site Les Chênes est une zone exposée aux risques des feux de forêts, tandis que la zone de vignoble fait l’objet d’une obligation de débroussaillement à 200 mètres.

La citerne DFCI la plus proche du site du projet se trouve dans le bois de la Rouvière, sur les costes d’Agres.

Cf. Annexe 10 : Planche au 1/27000° de l’évaluation du risque de feu de forêt.

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PHASE IV : ANALYSE VISUELLE L’aménagement du site, à partir de l’étude réalisée, porte sur un périmètre bien défini par des éléments naturels ou construits par l’Homme, faisant office de barrière visuelle.

Au Nord, ce sont les bâtisses du corps de ferme qui délimitent le projet.

Au Sud, il s’arrête à l’orée de la pinède.

A l’Est, c’est la limite de propriété elle-même, bordée par la route, qui marque la fin de l’aménagement, tandis qu’à l’Ouest, l’intervention s’en tient à la berge du ruisseau des Corrèges.

Le site « Les Chênes » est doté d’un charme et d’un esthétisme existants très prégnants qui envahissent le visiteur. Celui-ci est immédiatement saisi par la beauté du paysage naturel préservé qui encadre les bâtiments, dont se dégage un cachet authentique et une ambiance chaleureuse.

Ce cadre naturel omniprésent encadre le périmètre de vie autour des habitations.

Il limite l’envol du regard qui a pour unique percée la vue sur la colline du bois de la Rouvière, au-delà des parcelles de vignes, qui permet un agrandissement visuel.

En effet, le regard est très vite confronté à des obstacles visuels, par ailleurs assez élevés (cime des Pins, lisière de la forêt et impact des Chênes remarquables).

Aussi, la cour d’entrée actuellement très dénudée est le principal élément que l’on voit où que l’on se trouve, c’est pour ainsi dire la plateforme de convergence du regard et des circulations. Le point d’orgue de cette zone est l’immense Chêne presque central, qui domine l’ensemble du site en en écrasant presque son environnement.

On remarque également : - les racines de ce Chênes, apparentes par endroit, qui soulèvent le sol ; - la déclivité du terrain entre le grand Chêne et la longère, jusqu’à la berge ; - l’érosion du terrain, avec des ravines de ruissellement qui forment des ornières ; - un petit jardinet clos devant la maison secondaire ; - un espace terrasse gravillonné légèrement en pente devant l’habitation principale ; - un petit muret de soutènement en pierre entoure en partie cet espace terrasse à l’Ouest, à l’angle de cette maison ; - la partie centrale entre les deux corps de bâtiment est un bel auvent en pierres mal mis en valeur ; - de nombreux véhicules (voitures, tracteur, van,…) garés à l’orée de la pinède, mais aussi près des habitations ; - les poubelles mal situées, à l’entrée du terrain, et très en vue ; - une ligne électrique (poteaux et câbles) très apparents, dans l’axe de la vue sur la colline.

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Reportage photo

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PARTIE III : OBJECTIFS ET PROGRAMME D’INTERVENTION

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ANNEXES du projet Annexe 1 : Carte IGN de nivellement et de situation des Chênes.

D’après les fiches du site http://professionnels.ign.fr/index.do (2011).

150

Annexe 2 : Plan cadastral au 1/5000° du site et des parcelles avoisinantes.

D’après un extrait cadastral au 1/1250° du site : http://www.cadastre.gouv.fr

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Annexe 3 : Graphiques de l’évolution de la population de Montarnaud.

Graphique 3.1 : Evolution des naissances et des décès entre 1968 et 2007.

Graphique 3.2 : Répartition de la population par tranches d’âge.

Graphique 3.3 : Evolution du nombre de logements entre 1968 et 2007.

D’après des graphiques du site : http://www.cartesfrance.fr

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Annexe 4 : Graphiques et tableaux comparatifs des données météorologiques des villes de Montpellier et Lille.

4a : Graphique et tableau comparatif des normales annuelles des précipitations à Montpellier et à Lille.

4b : Graphique et tableau comparatif des normales annuelles des températures à Montpellier et à Lille.

4c : Graphique et tableau comparatif des normales annuelles de l’ensoleillement à Montpellier et à Lille.

D’après des données du site de Météo France : www.meteofrance.com

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Annexe 5 : Evolution climatique de l’Hérault.

5a : Evolution climatique sur une période de 30ans (1971-2000).

5b : Evolution des précipitations annuelles moyennes sur une période de 20ans (1984-2003).

D’après des données de Météo France, exploitées dans la brochure Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de l’Hérault _Rapport final (2005).

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Annexe 6 : Plan Cadastral Napoléonien de Montarnaud de la section B1 de Beauvezet -3P 3591- (1828).

D’après le site des archives départementales : http://archives.herault.fr Annexe 7 : Photos d’époque (début du XX° Siècle) du village de Montarnaud.

7a : Le centre de Montarnaud, place et fontaine du village.

7b : La Poste et l’Eglise de Montarnaud.

D’après le site des archives départementales : http://archives.herault.fr

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Annexe 8 : Planche du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Montarnaud.

D’après une planche fournie par la mairie de Montarnaud (2011).

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Annexe 9 : Planche au 1/27000° des risques naturels et technologiques majeurs.

D’après une planche fournie par la mairie de Montarnaud (2011).

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Annexe 10 : Planche au 1/27000° de l’évaluation du risque de feu de forêt.

D’après une planche fournie par la mairie de Montarnaud (2011).

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BIBLIOGRAPHIE du projet

 LIVRES - Del Litto-Pascal Claude, Une histoire de Montarnaud du XI° au XX° Siècle, Gignac, Bibliothèque 42, 1996.

- Dugrand Raymond, La Garrigue montpelliéraine, Essai d’explication d’un paysage, Paris, PUF, 1964.

 BROCHURES - Anonyme, « Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département de l’Hérault _Rapport final » BRGM/RP-54236-FR, Novembre 2005.

 SITES INTERNET http://2montarnaud.net/montarnaud2001/journal/journal1.htm http://archives.herault.fr http://france.meteofrance.com/ http://geodesie.ign.fr/ http://professionnels.ign.fr/index.do http://recherches-archives.herault.fr/archives/recherche/cadastre http://www.cadastre.gouv.fr/scpc/rechercherPlan.do# http://www.cartesfrance.fr/carte-france-ville/34163_Montarnaud.html http://www.geoportail.fr/ http://www.montarnaud.com/ http://www.villorama.com/ville/montarnaud.html

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TABLE DES MATIERES du projet

PARTIE II : PROJET : ANALYSE SECTORIELLE DU SITE « Les Chênes » Phase I Etat des lieux de fait I-1 La situation géographique I-1.1 Situation à grande échelle I-1.2 Situation à l’échelle du site : présentation du périmètre d’étude I-2 Le milieu humain I-2.1 L’occupation du sol I-2.2 Le bâti I-2.2.1 Structure du bâti I-2.2.2 Fonction du bâti I-3 Le patrimoine, l’économie et la démographie I-3.1 Le patrimoine I-3.2 L’économie et les infrastructures I-3.3 La démographie I-4 La mobilité I-5 Le milieu naturel I-5.1 Le climat I-5.2 Le réseau hydrographique I-5.3 Le relief I-5.4 La pédologie et la géologie I-5.5 La faune et la flore I-5.5.1 L’inventaire de la flore I-5.5.2 L’inventaire de la faune Phase II Historique, la mémoire des lieux II-1 La mémoire des lieux II-2 L’histoire du paysage Phase III Etat des lieux de droit III-1 Plan Local d’Urbanisme (PLU) III-2 Risques naturels et technologiques majeurs III-2 Risque feu de forêt Phase IV Analyse visuelle Reportage photographique

123 123 123 124 127 127 129 129 130 131 131 131 132 132 133 133 134 135 136 137 137 139 140 140 141 142 142 142 142 143 144

PARTIE III : OBJECTIFS ET PROGRAMME D’INTERVENTION III-1 Tableau des diagnostics et des programmations III-2 Carte de diagnostic III-3 Carte de programmation

145 145 148 149

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ANNEXES Annexe 1 Annexe 2 Annexe 3 Annexe 4 Annexe 5 Annexe 6 Annexe 7 Annexe 8 Annexe 9 Annexe 10

Du projet : Carte IGN de nivellement et de situation des Chênes.

Plan cadastral au 1/5000° du site et des parcelles avoisinantes.

Graphiques de l’évolution de la population de Montarnaud.

Graphiques et tableaux comparatifs des données météorologiques des villes de Montpellier et Lille.

Evolution climatique de l’Hérault sur une période de 30ans (1971-2000).

Plan Cadastral Napoléonien de Montarnaud de la section B1 de Beauvezet (3P 3591).

Photos d’époque du centre du village de Montarnaud.

Planche du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Montarnaud.

Planche au 1/27000° des risques naturels et technologiques majeurs.

Planche au 1/27000° de l’évaluation du risque de feu de forêt.

150 150 151 152 153 154 155 155 156 157 158

BIBLIOGRAPHIE du projet

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TABLE DES MATIERES du projet

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TABLE DES MATIERES générale

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TABLE DES MATIERES générale

REMERCIEMENTS RESUME SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALE

1 2 3 4

PARTIE I : MEMOIRE Introduction Chapitre I Ancrage du thème, Enjeux et Méthodologie I-1 Constats I-2 Enjeux I-3 Méthodologie de la recherche Chapitre II Les ressources en eau, une prise de conscience II- A Au niveau mondial II- A- 1 L’état des ressources en eau II- A- 1- 1 L’évolution des ressources en eau II- A- 1- 2 La pénurie d’eau II- A- 1- 3 Les enjeux économiques de l’eau II- A- 2 L’évolution climatique II- A- 2- 1 Le changement climatique II- A- 2- 2 L’aspect climatique de la sécheresse II- A- 3 La Gestion Intégrée des Ressources en Eau II- A- 4 Facteurs économiques, sociologiques, démographiques II- B Au niveau du bassin méditerranéen II- B- 1 Situation et climat en Méditerranée II- B- 1- 1 La situation du bassin méditerranéen II- B- 1- 2 La spécificité du climat méditerranéen II- B- 2 L’eau en Méditerranée II- B- 2- 1 Les ressources en eau II- B- 2- 2 Usage et gestion de l’eau II- B- 2- 3 Pour une gestion durable de la ressource en eau II- C Etre écoresponsable II- C-1 Conséquences et Impacts II- C- 1- 1 Evolution du prix de l’eau II- C- 1- 2 Restrictions de l’usage de l’eau II- C-2 L’écoresponsabilité Chapitre III Eléments constitutifs d’un jardin et recherche d’adaptations III- 1 Le sol III- 1- 1 La constitution du sol III- 1- 2 L’intérêt d’une analyse du sol

6 6 7 7 7 8 9 9 9 9 11 12 14 14 14 17 18 20 20 20 20 22 22 23 24 26 26 26 26 27 29 29 29 32

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III- 2 III- 2- 1 III- 2- 2 III- 3 III- 3- 1 III- 3- 2 III- 3- 3 III- 3- 4 III- 4 III- 4- 1 III- 4- 2 Chapitre IV IV- 1 IV- 1- 1 IV- 1- 2 IV- 1- 3 IV- 2 IV- 2- 1 IV- 2- 2 IV- 2- 3 IV- 2- 4 IV- 2- 5 IV- 3 IV- 3- 1 IV- 3- 2 Conclusion

L’eau Le cycle de l’eau Le circuit et les sources de l’eau Les relations plante, eau, sol Le circuit de l’eau dans la plante Stress hydrique et réactions des végétaux L’eau et les racines dans le sol La végétation, l’eau, l’atmosphère et le sol Adaptation des végétaux à la sécheresse Les modes d’adaptation des végétaux à la sécheresse La diversité de la palette végétale Le « jardin sans eau » : Concept et techniques, rôle de l’architecte paysagiste Concept d’un jardin sans eau Les finalités d’un jardin sec La préservation de l’environnement Philosophie et plaisirs d’un jardin sans eau Economiser la ressource en eau La récupération de l’eau L’arrosage et/ou l’irrigation La préparation du sol et la plantation Limiter les pertes en eau du sol : techniques Associations culturales adéquates Rôle de l’architecte paysagiste Concevoir un « jardin sans eau » Une palette de solutions

GLOSSAIRE ANNEXES 1 2 3 4 5 6 7

33 33 34 38 39 39 40 42 44 44 46 52 52 52 53 54 55 55 58 61 64 68 71 71 73 74 76

Du mémoire : Répartition mondiale du stress hydrique Figure - Répartition des réserves d’eau douce sur la planète Figure - L’évolution des ressources en eau douce renouvelables d’ici 2025.

Figure - Indices de pénurie environnementale d’eau selon les bassins hydrographiques.

Figure - Diagramme ombrothermique représentatif de la sécheresse.

Figure - Cartographie de la sécheresse autour de la Méditerranée.

Figure -Bassin méditerranéen intégral, avec bassin du Nil entier.

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78 78 78 79 80 80 81 81

8 9 10 11 12 13 14 15 16 16 bis 17 18 19 20 21 22 23 23 bis

DOSSIER D1 D2 D3 D4 D5 D5bis

Figure - L’aridité dans le bassin méditerranéen.

Figure - Répartition des précipitations moyennes sur le bassin méditerranéen.

Tableau - L’approvisionnement des méditerranéens en eau de 1995 à 2000.

Figure - Ressources renouvelables et exploitables dans les pays méditerranéens Figure - Sites de surexploitation d’eau souterraine inventoriés dans le bassin méditerranéen.

Figure - Evolution du coût moyen de l’eau en France entre 1991 et 2006.

Tableau - Comparatif de dix espèces utilisées comme gazon….en région méditerranéenne.

Figure - Le cycle de l’eau sur la terre et dans le sol.

Figure - L’eau dans le sol, états caractéristiques.

Figure – Représentation des mouvements d’eau dans le sol.

Figure - Carte localisant les climats méditerranéens du globe.

Liste par catégorie des végétaux résistants à la sécheresse. /oC Tableau - Calcul du déficit hydrique cumulé.

Figure – Techniques d’arrosage et influence sur le développement racinaire.

Tableau et liste - Différents paillages organiques : description et comparaison.

Tableau - Comparaison entre un mulch végétal classique et une toile plastique.

Figure – Protocole de restriction d’usage des invasives.

Tableau – Restrictions d’usage dans les jardins du Sud de la France pour 20 plantes (potentiellement) invasives.

Du mémoire : Liste verte des espèces indigènes commercialisées. /I.Mandon Liste récapitulative des végétaux résistants à la sécheresse. /oC Tableau comparatif des différents paillages.

Fiche technique d’un hydrorétenteur du commerce.

Liste descriptive des graminées du catalogue Filippi.

Liste descriptive des grimpantes du catalogue Filippi.

82 82 83 83 84 84 85 86 87 88 89 89 96 97 97 98 99 100

101 101 105 112 114 115 116

BIBLIOGRAPHIE du mémoire

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TABLE DES MATIERES du mémoire

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PARTIE II : PROJET : ANALYSE SECTORIELLE DU SITE « Les Chênes » Phase I Etat des lieux de fait

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164

I-1 I-1.1 I-1.2 I-2 I-2.1 I-2.2 I-2.2.1 I-2.2.2 I-3 I-3.1 I-3.2 I-3.3 I-4 I-5 I-5.1 I-5.2 I-5.3 I-5.4 I-5.5 I-5.5.1 I-5.5.2 Phase II II-1 II-2 Phase III III-1 III-2 III-2 Phase IV

La situation géographique Situation à grande échelle Situation à l’échelle du site : présentation du périmètre d’étude Le milieu humain L’occupation du sol Le bâti Structure du bâti Fonction du bâti Le patrimoine, l’économie et la démographie Le patrimoine L’économie et les infrastructures La démographie La mobilité Le milieu naturel Le climat Le réseau hydrographique Le relief La pédologie et la géologie La faune et la flore L’inventaire de la flore L’inventaire de la faune Historique, la mémoire des lieux La mémoire des lieux L’histoire du paysage Etat des lieux de droit Plan Local d’Urbanisme (PLU) Risques naturels et technologiques majeurs Risque feu de forêt Analyse visuelle Reportage photographique

123 123 124 127 127 129 129 130 131 131 131 132 132 133 133 134 135 136 137 137 139 140 140 141 142 142 142 142 143 144

PARTIE III : OBJECTIFS ET PROGRAMME D’INTERVENTION III-1 Tableau des diagnostics et des programmations III-2 Carte de diagnostic III-3 Carte de programmation

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ANNEXES Annexe 1 Annexe 2 Annexe 3 Annexe 4

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Du projet : Carte IGN de nivellement et de situation des Chênes.

Plan cadastral au 1/5000° du site et des parcelles avoisinantes.

Graphiques de l’évolution de la population de Montarnaud.

Graphiques et tableaux comparatifs des données météorologiques des villes de Montpellier et Lille.

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Annexe 5 Annexe 6 Annexe 7 Annexe 8 Annexe 9 Annexe 10

Evolution climatique de l’Hérault sur une période de 30ans (1971-2000).

Plan Cadastral Napoléonien de Montarnaud de la section B1 de Beauvezet (3P 3591).

Photos d’époque du centre du village de Montarnaud.

Planche du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Montarnaud.

Planche au 1/27000° des risques naturels et technologiques majeurs.

Planche au 1/27000° de l’évaluation du risque de feu de forêt.

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BIBLIOGRAPHIE du projet

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TABLE DES MATIERES du projet

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TABLE DES MATIERES générale

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