Renforcer la mesure sur la qualité de l’éducation

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2. Approche comparative des évaluations sur les acquis des élèves

écoles est nécessaire. Parfois ce nombre est dépassé ; c’est par exemple le cas de Maurice, testé en 2006 dans le cadre du PASEC : au lieu des 150 écoles requises, 225 écoles furent choisies. La stratification explicite consiste à découper le pays en plusieurs zones : quatre zones sont définies mais non explicitées, celles-ci contiennent uniquement des écoles « classiques » c’est-à-dire non ZEP. Une strate concerne Rodrigues, qui fait partie de l’Ile Maurice, et une sixième strate concerne l’ensemble des écoles ZEP (à l’exception de celles de Rodrigues). Enfin, la dernière strate concerne les écoles privées non-ZEP hors Rodrigues. On constate donc que, dans le cas de Maurice – et du PASEC en général –, la stratification concerne davantage le type d’école que la région géographique proprement dite. Il apparaît dans cet exemple impossible de comparer les différentes régions du pays entre elles, comme c’est le cas dans SACMEQ (voir CONFEMEN, 2008 c pour plus d’informations sur l’enquête PASEC à Maurice). L’évaluation EGRA n’affiche pas la volonté de sélectionner systématiquement des échantillons représentatifs dans les différents tests. Ceci renvoie souvent à l’hétérogénéité des financements obtenus pour conduire l’enquête, mais aussi à l’organisme qui effectue le test en question. Si, dans certains tests, les élèves sont représentatifs de la population (exemple du Rwanda, en juin 2009), dans d’autres, seules quelques dizaines d’élèves composent l’échantillon et réduisent tout autant la portée du test (exemple du Nigeria, en novembre 2009, où seuls 50 élèves ont été testés).

2.3.3. Personnes exclues des tests Pour des raisons diverses, les enquêtes excluent certains groupes d'élèves, notamment quatre : (i) les élèves habitant dans des zones géographiques difficilement atteignables ; (ii) les élèves handicapés non scolarisés dans des établissements généraux ; (iii) réfugiés ; (iv) les élèves non scolarisés. Dans TIMSS et PIRLS, le taux d’exclusion n’est pas supposé dépasser 5 % de la population attendue. Les raisons de l’exclusion sont de quatre types (Olson et al., 2008, chapitre 5) : (i) les écoles sont géographiquement isolées ; (ii) elles accueillent très peu d’élèves ; (iii) le curriculum ou la structure des écoles diffèrent du curriculum général ; (iv) les écoles sont spécifiques pour répondre à certaines nécessités (en particulier pour les élèves en situation de handicap mental et physique, ou encore les élèves non natifs du pays et ne sachant ni parler ni lire la langue du test). Pour l’OCDE, dans le cadre de l’enquête PISA, le taux d’exclusion ne doit pas dépasser 5 % de la population évaluée. PISA a exclu plusieurs groupes de populations : les élèves en situation de handicap mental et/ou physique, et les élèves ayant des problèmes de langage/écriture (notamment les élèves nés dans un autre pays, ceux qui ont un

Décembre 2012 / Renforcer la mesure sur la qualité de l’éducation / © AFD

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