Les cultures vivrières pluviales en Afrique de l’Ouest et du Centre

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5. Renforcer l’intermédiation entre production agricole et demande alimentaire

sur l’appui à la fabrication locale, et sur la « science des aliments » pour la production de produits traditionnels répondant aux exigences de qualité des consommateurs (salubrité, goût...), et l’élaboration de produits nouveaux et diversifiés.

5.2.5. Développer une offre de services adaptés L’un des éléments-clés de la définition de politiques d’appui au secteur des TPE agroalimentaires et commerciales est le développement d’une offre de services adaptés aux spécificités et besoins des activités, en mesure de lever les contraintes qu’elles rencontrent. Les recommandations portent sur cinq principaux axes d’intervention : la formation, le conseil, l’information, la recherche et l’accès aux services financiers. Les dispositifs de formation n’ont, jusqu’à présent, pratiquement pas investi la transformation agroalimentaire à petite échelle en Afrique. Leur ouverture vers ce secteur doit permettre, d’une part, la formation par apprentissage en alternance (école-entreprise) des jeunes pour qu’ils puissent entreprendre une activité dans un nouveau contexte technique, commercial et réglementaire. Cette ouverture doit permettre, d’autre part, de renforcer, par des formations continues, les compétences professionnelles des adultes en activité et faciliter leur acquisition de connaissances de base, dans un contexte où le taux d’analphabétisme est très élevé. Cette ouverture de la formation professionnelle à l’agroalimentaire nécessite de former des formateurs, de mobiliser (et souvent développer) des compétences en ingénierie de formation, et de définir des modalités de reconnaissance des compétences (certification et lien avec le secteur de l’éducation formelle) et de cofinancement entre acteurs publics, entreprises et individus. Les efforts devront également porter sur les aspects financiers, indispensables au développement de ces entreprises (renforcement des fonds propres, crédits bancaires pour les investissements). Plusieurs projets ont développé des approches innovantes en ce sens, tel que le système ESOP (Baris et Demay, 2009) [59], qui vise à appuyer la création ou le renforcement d’entreprises de transformation et par lequel les transformateurs ont un accès facilité au crédit.

[59] Pour davantage d’informations sur le système des ESOP, voir le paragraphe 7.1 .2., partie 3.

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© AFD / Les cultures vivrières pluviales en Afrique de l’Ouest et du Centre / Mai 2011


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