Vers une gestion concertée des systèmes aquifères transfrontaliers

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2. Les outils disponibles pour la connaissance et la gestion des systèmes aquifères transfrontaliers A SAVOIR

aux décideurs, et une formation de base en droit et droit international de l’eau a été proposée aux hydrogéologues). Depuis sa création en 1991, l’OIEau – dont la vocation est de « développer les compétences pour mieux gérer l’eau » – soutient les pays qui souhaitent mettre en place ou renforcer la GIRE. Il apporte en particulier une longue expérience de coopération en matière de gestion transfrontalière des ressources en eau partagées. Dans son centre national de formation aux métiers de l’eau, l’OIEau reçoit chaque année 6 500 stagiaires (techniciens, ingénieurs, élus locaux) répartis en 845 sessions de formation. Celles-ci portent sur des sujets aussi divers que la réalisation, le contrôle et la maintenance des forages d’eau, l’hydrogéologie, la surveillance des nappes souterraines, le traitement des nappes polluées ou encore la protection des captages pour l’alimentation en eau potable. L’OIEau assure également le secrétariat et l’animation du Réseau international des centres de formation aux métiers de l’eau, créé fin 2008. Le BRGM a mis en place une démarche semblable pour la gestion des systèmes aquifères, notamment transfrontaliers, et propose toute une gamme de formations aux techniques liées à l’étude des ressources, à leur préservation et aux différents outils de gestion. Outre ces initiatives, un certain nombre de centres de formations aux métiers de l’eau se sont développés dans les différentes régions du monde depuis une dizaine d’années, souvent à l’initiative – ou avec le concours technique et/ou financier – de la France.

2.6. Les outils de participation et de coopération Dans un souci d’efficacité et de transparence, toutes les parties prenantes doivent être consultées et impliquées dans le processus de prise de décision et dans la gestion des ressources en eau. Afin de concilier les intérêts divergents des nombreux utilisateurs actuels et potentiels (agriculteurs, industriels, usagers domestiques, associations environnementales, etc.), il est particulièrement utile de constituer des commissions consultatives d’usagers (formelles ou informelles) et d’organiser des débats publics. En ce qui concerne la coopération transfrontalière, il s’agit bien sûr de nouer des contacts multiformes entre les pays intéressés par le partage d’expériences concernant la ressource commune, sa gestion, les problèmes rencontrés, les risques encourus et les actions engagées.

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© AFD / Vers une gestion concertée des systèmes aquifères transfrontaliers / Novembre 2010


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