VISITE PRIVÉE Chez Louisa, le charme discret d’une villa des années 1930 au bord du Léman
page 32
En collaboration
ARCHITECTURE Echange avec Baptiste Broillet: une vision responsable et engagée page 40
Des cuisin es pour tous les styles et tous les budgets
Rénovation, transformation ou construction – votre nouvelle cuisine est censée vous procurer un plaisir durable Nous sommes à votre écoute, car vos besoins individuels nous tiennent à cœur Convenez d’un rendez-vous et laissez-vous inspirer dans l’une de nos 13 expositions à travers toute la Suisse sanitastroesch.ch
Impressum
«Le Temps Immobilier» est un magazine réalisé par l‘équipe «Le Temps Content Creation», en partenariat avec «NZZ Residence». Il paraît quatre fois par an en tant que supplément commercial du «Temps». Numéro 2/2025, 6 juin 2025
Gestion de projet «Le Temps»: Julia Chivet (responsable «Le Temps Immobilier»), Simon Moreillon (chef d’édition), Nicolas Gressot (conception et graphisme), Géraldine Schönenberg (responsable correction), Gian Pozzy (traduction), Olivia Wermus Genevay (iconographie), Catherine Gailloud (photo de une).
«NZZ Residence»: Beat Balzli (rédacteur en chef), David Strohm (responsable éditorial), Kim Dang (rédaction), Claudio Gmür (conception et graphisme), Sonja Favre (iconographie), Daniela Salm (coordination).
NZZone: Marché national Anne-Sandrine Backes (Head of Business Unit Romandie), Denise Morach (Product Manager) et Irene Giordanelli (Account Manager).
Impression: Stämpfli SA, Berne
Contact: publicite@letemps.ch
Editeur: Le Temps SA, avenue du Bouchet 2, 1209 Genève, +41 22 575 80 50.
ISSN: 3042-4615
Voir notre charte des partenariats
En toute singularité
Qu’est-ce qui fait que l’on aime particulièrement un lieu ou que l’on s’y sente bien? Pourquoi une construction nous interpelle et nous fascine plus qu’une autre? Qu’est-ce qui rend ce salon feutré familier et agréable pour nous? La réminiscence d’un souvenir joyeux ou d’un moment qui reste gravé en nous participe de ces sentiments. Nous créons ainsi une constellation de lieux qui nous sont propres et chers. Mais lorsque nous croisons ces endroits pour la première fois, que se joue-t-il en nous? Et si c’était avant toute chose la rencontre avec la singularité d’un autre qui nous touchait? A la manière d’un tableau de Monet ou de Klimt que l’on découvre et qui nous bouleverse. La subjectivité de l’autre sous nos yeux nous séduit et nous marque. Dans ce nouveau numéro du «Temps Immobilier», c’est avec Lorine, Louisa, Francisco, Sandra, Victoria et Baptiste que vous avez rendez-vous. C’est leur singularité que nous avons choisi de vous donner à voir. A Genève, Montreux ou Lugano, nous vous emmenons à la découverte de leurs choix et de leurs partis pris. Des motifs bohèmes, une céramique bleu glacier, une lampe dessinée par Alvaro Siza, un papier peint Farrow & Ball, un cèdre majestueux, un béton assumé. Quelques-uns de ces détails resteront peut-être imprimés en vous en refermant ces pages. J’espère que vous aurez autant de joie que nous à plonger dans leurs univers.
Architecture, design et décoration d’intérieur s’entremêlent pour ce nouvel opus. Ce sont ces points de vue, différents et singuliers, que nous souhaitons mettre en lumière dans ce magazine à la veille de l’été.
Bonnes rencontres et bonne lecture ensoleillée!
Julia Chivet
Responsable «Le Temps Immobilier»
Maîtrisez chaque tâche, grâce à nos performances
Entretien de bosquets et de haies: HLA 135, HTA 135 et HSA 100
L‘élagage est un défi Il est bon de pouvoir compter sur les outils de STIHL. Avec leur design ergonomique, leur système anti-vibration et leurs possibilités de réglage flexibles, ces trois outils sans fil sont idéaux pour les longues journées de travail
Vous obtiendrez de plus amples informations auprès de votre commer STIHL ou sur stihl ch/fr
ce spécialisé
Le complément idéal –SuperClean Spray à double fonction : Dissout la résine et la saleté, tout en lubrifiant et en protégeant contre la corrosion
INTERVIEW
Les ambitions du groupe Maillard Immobilier avec sa nouvelle entité dédiée au luxe page 6
À L’AFFICHE
Notre sélection design pour sublimer balcons et terrasses à l’approche de l’été page 9
VISITE PRIVÉE
A Genève, cadre bucolique et esprit bohème chez l’entrepreneuse Lorine Driot page 14
PORTRAIT
Victoria Bodevin, une architecte caméléon aux réalisations protéiformes page 20
AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR
A Lugano, l’écrin délicat aux notes vintage de Francisco et Sandra page 24
VISITE PRIVÉE
Chez Louisa, bâtisse de charme et douceur de vivre au bord du Léman page 32
RENCONTRE
Echange avec l'architecte Baptiste Broillet, dont l'humilité inspire des projets primés page 40
ANNONCES IMMOBILIÈRES Vaud
«Le segment du luxe doit aller au-delà des prestations immobilières»
Lancée il y a un an, Hême Luxury Realty, la récente marque du groupe Maillard Immobilier, s’adresse à une clientèle en quête d’objets de prestige. Un créneau dans lequel la nouvelle entité entend se démarquer en proposant des services connexes au courtage. Explications avec les cofondateurs, Mathieu Maillard et Adrien Tharin
Texte: propos recueillis par Thomas Pfefferlé
Pour se positionner dans le segment du luxe, le groupe Maillard Immobilier a lancé il y a un an une nouvelle marque. Baptisée Hême Luxury Realty, son objectif vise à accompagner les acquéreurs et vendeurs de biens d’exception dans toute la Suisse romande. Un créneau caractérisé par des demandes des plus spécifiques, auxquelles le groupe entend répondre en apportant sa touche personnelle pour se distinguer de la concurrence. Interview croisée avec Mathieu Maillard et Adrien Tharin, cofondateurs de la récente entité.
Le groupe Maillard n’est pas spécifiquement actif dans le secteur du luxe. Pourquoi vouloir vous positionner dans ce segment?
Mathieu Maillard: En effet, notre groupe n’est pas connu pour un ancrage particulier dans le courtage de biens d’exception. Mais ce domaine constitue un segment très intéressant au sein du marché immobilier et il nous semblait porteur de s’y positionner. Le groupe Maillard fête ses 10 ans cette année et le fait de pouvoir lancer une nouvelle marque dans un segment parallèle à notre activité principale constitue un challenge intéressant à relever.
Pourquoi avoir lancé une nouvelle marque pour vous positionner dans ce segment du luxe plutôt que d’opérer sous votre appellation d’origine?
M. M.: Il nous semblait pertinent de nous distinguer de la concurrence en adoptant une approche singulière. Rattachée au groupe Maillard Immobilier, la marque Hême Luxury Realty permet d’identifier les prestations très spécifiques que l’on propose dans ce segment. Le secteur du luxe se caractérise notamment par des demandes et des besoins particuliers et il nous semblait intéressant de pouvoir y répondre par l’intermédiaire d’une marque dédiée.
Quels sont ces types de demandes?
venir du secteur immobilier directement, mon réseau et mon expérience me permettent d’accompagner nos clients sur les aspects connexes à l’acquisition de leur nouveau bien.
Comment se porte le segment immobilier du luxe et quels facteurs le dynamisent actuellement?
A. T.: L’incertitude qui règne actuellement sur la scène internationale, et en Europe notamment, a tendance à attirer les grandes fortunes dans des pays stables et sécuritaires comme la Suisse. A la suite de la guerre en Ukraine, les sanctions bancaires qui concernent les ressortissants russes ont en outre incité ces propriétaires à vendre leurs biens pour aller s’établir sous d’autres latitudes, comme à Singapour ou encore aux Emirats arabes unis.
Adrien Tharin: Les acquéreurs de biens d’exception qui souhaitent s’installer en Suisse ont souvent des besoins et des demandes qui dépassent la seule opération immobilière. Les questions d’ordre fiscal, financier et administratif ou encore la connaissance des atouts et des infrastructures propres à la nouvelle région dans laquelle ils s’établissent représentent autant de centres d’intérêt et de préoccupations auxquels nous souhaitons répondre. D’où ma présence au sein de cette nouvelle entité. Mon expertise juridique me permet de répondre à ces demandes et, sans «Si les acquéreurs sont enclins à payer légèrement plus que dans d’autres pays, nous devons veiller à maintenir une politique fiscale intéressante»
MATHIEU MAILLARD, COFONDATEUR DE HÊME LUXURY REALTY
«La Suisse romande continue à attirer une clientèle venue d’Angleterre, du Benelux, de France, voire des Etats-Unis»
ADRIEN THARIN, COFONDATEUR DE HÊME
LUXURY REALTY
Le marché du luxe se caractérise donc actuellement par une certaine disponibilité de ce type d’objets prestigieux. La Suisse romande continue ainsi à attirer une clientèle venue d’Angleterre, du Benelux ou encore de France, voire des Etats-Unis, tandis que la Suisse alémanique est plus prisée des personnes en provenance des pays scandinaves. De manière générale, le cadre de vie helvétique, le respect de la vie privée et la discrétion typique qui prévalent dans notre pays constituent encore des atouts indéniables, contribuant ainsi à attirer les fortunes qui souhaitent s’implanter chez nous par l’intermédiaire de l’acquisition de biens.
Quels autres arguments l’immobilier helvétique a-t-il à proposer à ces profils?
M. M.: Le volet fiscal joue toujours un rôle clé. Outre le cadre de vie des plus agréables propre à la Suisse, que l’on retrouve également dans d’autres régions du monde, les acquéreurs sont évidemment très attentifs aux
aspects fiscaux. S’ils sont encore enclins à payer légèrement plus que dans d’autres pays pour profiter de ce cadre helvétique, nous devons veiller à maintenir une politique suffisamment intéressante sur ce point pour éviter de perdre en attractivité par rapport aux places concurrentes.
Après un an d’existence, quelles sont vos perspectives d’avenir avec Hême Luxury Realty?
M. M.: Notre ambition vise à étendre notre activité dans tous les cantons romands. L’idée étant qu’une même structure dédiée au marché du luxe accompagne et supervise ce segment dans chaque région où les futures implantations romandes du groupe sont envisagées pour ces prochaines années. Le développement de la marque doit aussi nous permettre de valoriser davantage l’activité architecturale du groupe en matière de biens et projets d’exception, toujours caractérisée par des demandes des plus spécifiques. ■
(JOHN M LUND/GETTY IMAGES)
N e f a i t e s p a s c o n f i a n c e a u x c h a u f f a g e s a u s o l d e p l u s d e 3 5 a n s !
Les chauffages au sol vieux de plus de 35 ans doivent faire l’objet d’une analyse. En effet, nombreuses sont les anciennes conduites de chauffage au sol qui sont fabriquées à par tir de plastique. Elles se fragilisent et s’encrassent avec le temps. Si vous ne réagissez pas à temps, les conséquences peuvent être coûteuses. Voilà pourquoi il est for tement conseillé de réaliser une analyse préventive.
LES CONDUITES SE FRAGILISENT
Les chauffages au sol garantissent confort et gain de place Néanmoins, la distribution de chaleur invisible prend de l’âge Elles se fragilisent et s’envasent, les deux causes principales de la perte d’efficacité des systèmes de chauffage au sol. Si les problèmes ne sont pas identifiés à temps, les dommages sont la plupart du temps irréparables Ces problèmes touchent plus particulièrement les systèmes installés entre 1970 et 1990, car, à l’époque, les conduites étaient généralement fabriquées en matière plastique simple Ces dernières se fragilisent avec le temps
DES SOLS FROIDS. QUE FAIRE?
Lorsque votre chauffage au sol ne vous fournit plus les performances souhaitées, que certaines pièces restent froides et que la régulation ne fonctionne pas correctement, il est préférable de faire intervenir un spécialiste Ce dernier devra inspecter l’installation sur place dans les moindres détails
DE LA CLARTÉ GRÂCE À L’ANALYSE
Il est impératif d’analyser l’ensemble des composants et d’évaluer les résultats sur la base de valeurs indicatives normalisées de la SICC Ce n’est qu’après une analyse complète que vous connaîtrez clairement l’état réel de votre chauffage au sol Une telle analyse peut déjà être effectuée pour quelques centaines de francs et permet de déterminer formellement la faisabilité d’un assainissement.
COUCHE PROTECTRICE
La version originale pour l’assainissement des conduites par l’intérieur à l’aide d’un revêtement intérieur a été commercialisée en 1999 par Naef GROUP Elle permet d’assainir les chauffages au sol existants sans travaux de chantier Le revêtement intérieur sert ici d’enveloppe protectrice pour éviter toute fragilisation supplémentaire
10 ANS DE GARANTIE
Le HAT-System est le seul procédé d’assainissement des conduites par l’intérieur garantissant l’étanchéité à l’oxygène conformément à la norme DIN 4726 des conduites en plastique équipant les chauffages au sol Il arrête ainsi le vieillissement De cette manière, le prolongement de la durée de vie des conduites est garanti En parallèle, tous les autres composants essentiels du chauffage au sol sont entretenus ou remplacés La désidérabilité de la version originale est mise en valeur par une garantie de 10 ans
ASSAINIR AU LIEU DE RINCER
Depuis quelques années, divers prestataires proposent également des rinçages ou encore des procédés de nettoyage Il est important de savoir que ces alternatives ne permettent pas de résoudre le véritable problème, à savoir la fragilisation du matériau de la conduite En revanche, le HAT-System permet d’assainir réellement le chauffage au sol
L‘analyse de l‘état est effectuée par un spécialiste de Naef GROUP chez vous pour seulement CHF 280 – au lieu de CHF 380 – (offre spéciale) L‘analyse comprend un état des lieux actuel selon les directives en vigueur et des conseils concernant les étapes suivantes mesures à prendre
Scannez le QR-Code et demandez un entretien conseil sans engagement
Naef GROUP
Route du Pré-du-Bruit 1, 1844 Villeneuve
Tél.: +41 24 466 15 90
Adresse e-mail: info@naef-group com www chauffageausol ch
Identifier à temps les problèmes de chauffage au sol et éviter le chantier
Enfin de retour au grand air
Ces nouveautés design conviennent parfaitement aux terrasses et balcons. Huit inspirations à l’aube d’une nouvelle saison de plein air
Boule magique
L’entreprise allemande Occhio est experte pour créer une ambiance chaleureuse. Après diverses créations pour l’intérieur, voici la lampe Luna pura, sans fil avec batterie intégrée, destinée à l’extérieur. Elle permet de moduler d’un doigt ou à l’aide de l’application dédiée l’ambiance entre lueur froide de la lune et lumière romantique des bougies.
Texte: Kim Dang
Lampe Luna pura, env. 700 fr., par Occhio occhio.com
Doux contrastes
La marque Garpa propose depuis vingt-cinq ans de précieux meubles en teck résistants aux conditions de plein air. Ce bois noble utilisé pour les produits de l’entreprise provient désormais de plantations contrôlées avec label FSC (gestion écologique, sociale et économique des forêts). Et l’on trouve parmi les designs de séduisantes alternatives modernes aux formes traditionnelles du style anglais classique. La ligne Cavo, en particulier, reprend le vocabulaire du design scandinave et réunit des lignes claires avec des textures voluptueuses. Ce jeu de contrastes est encore accentué par de nouvelles housses et de nouveaux cordons beiges qui complètent l’actuelle teinte anthracite.
Fauteuil Cavo, 850 fr., coussins de teinte «Moon», 260 fr., par Garpa garpa.ch
Théâtre en plein air
Au bout de trente ans, le fabricant italien de luminaires Slamp propose pour la première fois des éclairages extérieurs. Parmi eux, des sculptures poétiques pour scénographies nocturnes qui éclairent et dévoilent tout en jouant des ombres. Le modèle Charlotte de Doriana et Massimiliano Fuksas ressemble à un pilier monumental à structure en nid-d’abeilles, tandis que Miguel Arruda propose avec Nuvem Outdoor une sorte de plafond lumineux modulaire: un système imperméable qui éclaire la nuit et procure de l’ombre durant la journée. Bang d’Adriano Rachele fait l’effet d’une petite supernova: au mur ou comme éclairage d’escalier, ses dix branches pentagonales rayonnent allègrement dans toutes les directions.
Eclairage Bang, prix sur demande, par Slamp slamp.com
Lattes indémodables
Les chaises à lattes de Schaffner font indéniablement partie des classiques les plus appréciés des meubles de jardins helvétiques. C’est sans doute la combinaison entre robustesse et ligne à la fois simple et élégante qui font son charme. La pièce polyvalente la plus demandée est la chaise longue. Elle est un peu plus basse qu’une chaise et un peu plus droite qu’un transat. Avec ou sans accoudoirs, on y est à l’aise pour lire ou boire l’apéro. Le tabouret assorti, facile à ranger sous la chaise après usage, est habilement conçu. Et les nouvelles teintes – brun, vert, bleu, sable et terracotta – sont harmonieuses.
Sièges Säntis Lounger Lättli, à partir de 350 fr., par Schaffner schaffner-ag.ch
(PHOTOS: DR)
La forme et le matériau
Abstraction géométrique, monochromie, références métaphysiques et surréalistes: la Sicilienne Elisa Ossino fait partie des créatrices les plus reconnues d’Italie. Après des études au Politecnico de Milan, elle a créé dans cette même ville son propre atelier d’architecture d’intérieur, de design, de scénographie et de direction artistique. De nos jours, des entreprises mondialement connues figurent parmi ses clients. Sa nouvelle collection outdoor Pantalica créée pour Molteni&C porte le nom d’un site sicilien figurant au Patrimoine mondial de l’Unesco. Elle est influencée par les teintes et formes des campagnes méditerranéennes et évoque des sculptures archaïques, ici faites de tressages en solide polypropylène.
Chaise longue Pantalica, prix sur demande, par Molteni&C molteni.it
Faites pour s’y blottir
Avec leurs formes boursouflées, on dirait que les assises de cette collection souhaitent nous réconforter. De loin, elles évoquent aussi les «nanas» de Niki de Saint Phalle et c’est sans doute pour ça qu’elles portent le même nom. Ces fauteuils, chaises et poufs attirent le regard de loin comme des invitations à s’y blottir et obéissent à la devise de la designer Hanne Willmann: «Etre assis comme sur un nuage». Les housses sont faites de tissu «Lopi» qui procure un effet de tricot. Elles résistent aux rayons UV, à l’eau et sont antisalissures. En plus, elles sont respirantes et résistent aux moisissures. De vrais «blottissoirs», donc, ces nanas-là.
Sièges et poufs de jardin Nana, prix sur demande, par Freifrau freifrau.com
12 À L’AFFICHE
Tout en légèreté
La collection de meubles Erica lancée en 2017 par B&B Italia a été enrichie et constitue désormais toute une famille de canapés, fauteuils et chaises. L’ADN commun consiste à recourir à des châssis d’aluminium thermolaqué et à des lanières de polypropylène. «J’ai tenté d’imaginer toutes les solutions possibles pour les multiples usages de meubles d’extérieur, de la terrasse à la piscine ou au jardin, pour des hôtels ou des logements privés», expose le créateur Antonio Citterio. Parmi ses créations, on trouve une chaise longue à roulettes, un fauteuil à accoudoirs aux élégantes proportions vintage, des canapés modulables, des tables à manger et autres tables basses.
Fauteuil à accoudoirs Erica ‘25, prix sur demande, par B&B Italia bebitalia.com
Accroche-regard malin
La desserte Sorrento signée Hunn propose un bon mix de fonctionnalité et de design moderne. Elle comporte toute une série de détails pratiques. La tablette de desserte amovible peut également servir de plan de travail additionnel. Et le casier à bouteilles et à glace central est lui aussi amovible, tandis qu’il est encore possible de ranger d’autres bouteilles, par exemple de vinaigre et d’huile, dans trois supports supplémentaires. La structure bien pensée résiste aux intempéries, car elle est faite de matériaux de haute qualité: du teck et de l’aluminium thermolaqué. On trouve cette desserte dans les tons anthracite, vert menthe et terracotta.
Desserte Sorrento, aluminium, teck, 790 fr., par Hunn hunn.ch
(PHOTOS: DR)
Greg et Anna n’imaginaient pas devenir propriétaires.
Réalisez votre projet immobilier
Mais avec nous, ils ont acheté leur cocon familial.
Un souffle bohème sur les rives du Léman
A deux pas de Genève, une maison du début du XXe siècle retrouve son éclat sous l’impulsion créative de Lorine Driot, fondatrice de la marque de sandales Nupié. Un refuge familial où se mêlent souvenirs de voyage, pièces vintage et art de vivre tout en douceur
Texte et photos: Catherine Gailloud
Sur les rives verdoyantes du lac Léman, dans une commune prisée pour son atmosphère bucolique et son esprit bohème, Lorine Driot a trouvé son havre de paix. Elle s’y est installée avec son mari et leurs deux enfants il y a une douzaine d’années. Nichée au cœur d’un jardin luxuriant, leur maison des années 1920 se dresse fièrement, métamorphosée après une rénovation patiente et minutieuse. Dès l’entrée, le ton est donné: un plafonnier spectaculaire, chiné aux Puces de Saint-Ouen, capte le regard et annonce un univers singulier. Les portes de la véranda, grandes ouvertes en ce matin d’été, laissent entrer une brise légère chargée de parfums végétaux. Ici, la lumière s’impose naturellement, révélant des teintes douces et des matières choisies avec soin.
Une rénovation respectueuse
Construite dans les années 1920, la maison portait les stigmates du temps, mais aussi le charme d’une époque que Lorine et son mari ont souhaité préserver. Les travaux se sont échelonnés par étapes, toujours avec l’idée de respecter l’âme du lieu. «Nous avons privilégié les matériaux naturels, en harmonie avec l’esprit de la maison et la richesse des exté-
rieurs», explique Lorine. Le parquet d’origine, trop abîmé, a été remplacé par un chêne huilé qui apporte chaleur et sobriété. Au rezde-chaussée, quelques murs ont été supprimés pour ouvrir l’espace et fluidifier la circulation. Salon et salle à manger ne font plus qu’un, dans un grand espace clair et chaleureux. L’un des joyaux de la maison reste sans
«Nous avons privilégié les matériaux naturels, en harmonie avec l’esprit de la maison et la richesse des extérieurs»
LORINE DRIOT, PROPRIÉTAIRE
doute le jardin d’hiver semi-circulaire, qui court sur presque toute la largeur de la façade. Restauré avec soin, il prolonge le séjour et offre une vue panoramique sur le jardin, enveloppé de hautes haies et d’arbres centenaires. «C’est notre refuge d’automne», glisse Lorine. «Quand il fait trop frais pour rester dehors, c’est là que l’on se retrouve, un
livre à la main, une tasse de thé fumant sur la table.» La cuisine, baignée de lumière grâce à un toit de verre au charme Art déco, a été réalisée par l’agence lausannoise Maison de Rêve. Ouverte sur le jardin, elle devient, dès les beaux jours, une extension naturelle de l’extérieur. «L’été, on prend souvent le petit-déjeuner sur la table posée juste devant, entourés de roses et du chant des oiseaux», raconte Lorine. Les armoires vert pâle, ponctuées de poignées en laiton, font écho aux feuillages environnants; un dialogue subtil entre intérieur et extérieur.
Textiles et inspirations nomades Voyageuse infatigable, passionnée de textiles et d’artisanat, Lorine a su imprégner sa maison de la même énergie joyeuse qui l’anime dans son travail. Fondatrice de Nupié, sa marque de sandales aux rubans textiles interchangeables, elle sillonne le monde à la recherche d’étoffes rares: «Chaque ruban est fait à la main, avec des tissus collectés lors de mes voyages. Il y en a du Maroc, de l’Inde, de l’Amérique du Sud, de l’Asie… » Cette passion pour les matières se déploie dans toute la maison — rideaux, coussins, nappes ou jetés, chaque textile devient support d’histoire. «J’ai be-
Un air de vacances et de maison de bord de mer pour cette demeure des rives du Léman. Chaises en rotin Maison Louis Drucker.
Tout en verre, le jardin d'hiver au rez-de-chaussée offre un contact privilégié avec l'extérieur. Ines, la fille de Lorine, s'est, comme souvent, confortablement installée avec un livre sur le grand canapé.
De gauche à droite en haut:
Lorine a déniché le petit meuble design et la lampe vintage au marché aux puces de Saint-Ouen à Paris.
La chambre à coucher d'une globetrotteuse: le papier peint Pierre Frey orné de palmiers rappelle la nature luxuriante des régions tropicales. Lampes de chevet The Socialite Family.
Dans le coin salle à manger, œuvre de l’artiste français Fabien Verschaere. Lampe de table chinée.
Lorine et ses enfants, Andréa et Ines.
Ci-contre:
La cuisine baignée de lumière a été réalisée par Maison de Rêve, Lausanne. Table Lavastone, chaises en rotin Maison Louis Drucker.
soin d’être entourée de choses vivantes, de matières qui racontent quelque chose.» La décoration, intuitive et libre, se construit toujours à partir de ces motifs. «Je commence par les tissus, ensuite je choisis les meubles autour», explique-t-elle. Le résultat: un univers éclectique et coloré, à la fois personnel et chaleureux. Dans le salon, un canapé sur mesure en velours rose signé Pierre Frey fait face à une table basse en marbre et rotin vert Riviera, de Maison Sarah Lavoine. Un tapis ouzbek aux tonalités chatoyantes réchauffe l’ensemble. La salle à manger affirme une identité forte, à la fois vintage et éclectique: chaises Erik Buch des années 1960, belle enfilade scandinave, œuvre abstraite de l’artiste français Fabien Verschaere, lampe de table et plafonnier chinés. Un style libre où chaque objet semble avoir trouvé sa place avec évidence. Les tables Red Edition côtoient un fauteuil vintage, entièrement retapissé par Edra Genève, clin d’œil à l’artisanat local. Dans chaque pièce, Lorine compose un savant mélange d’influences: design français et britannique, tapis d’Asie centrale, vaisselle dénichée à Dubaï ou Ibiza, et chaises de bistrot signées Maison Louis Drucker, une maison parisienne fondée en 1885. Dans la cuisine, les assises sur mesure, tressées d’ivoire, de turquoise, de vieux rose et de bordeaux, apportent une touche à la fois vive et raffinée. Sur la terrasse, ces mêmes chaises adoptent un motif en zigzag bleu-vert, comme un clin d’œil à l’été.
Un lieu en perpétuel mouvement
Chez les Driot, rien n’est figé. Les objets changent de place, les meubles aussi. La maison vit, respire, évolue. «C’est un lieu en mouvement, comme nous», résume Lorine. Un cocon chaleureux où le passé dialogue avec le présent, et où les cultures se croisent
«J’ai toujours aimé les maisons qui ont une âme. Celles dans lesquelles on sent la main de ceux qui y vivent»
LORINE DRIOT, PROPRIÉTAIRE
dans une harmonie spontanée. A l’image de sa créatrice: libre, audacieuse, tournée vers la beauté sans ostentation. Dans les chambres, l’atmosphère se fait plus feutrée, mais toujours marquée par la patte de Lorine. Celle des enfants mêle tapis aux motifs ethniques et coussins en tissu wax. La chambre parentale, elle, privilégie un confort discret: tête de lit en cannage, rideaux en lin lavé, suspension tressée… tout y est pensé dans un esprit de calme enveloppant. La salle de bains du premier étage rend hommage au style parisien, avec ses carreaux blancs façon métro, sa robinetterie dorée et ses miroirs anciens chinés. Ce qui frappe, au fil de la visite, c’est la cohérence de l’ensemble. Malgré la diversité des objets et des influences, une forme d’évidence règne. Sans doute parce que chaque choix est personnel, mûri, affectif. Rien n’a été sélectionné pour suivre une tendance, mais pour répondre à un usage, une émotion, un souvenir. «J’ai toujours aimé les maisons qui ont une âme, confie Lorine. Celles dans lesquelles on sent la main de ceux qui y vivent.» Et c’est peut-être là, le secret de cette maison pleine de charme: une sincérité dans chaque détail, une élégance naturelle, simplement habitée. ■
«Une bonne architecte doit être une interprète»
De Paris à Zinal, en passant par Montreux et les quatre coins de l’Europe, le parcours de Victoria Bodevin reflète l’agilité avec laquelle elle conçoit des projets variés. Basée en Suisse, l’architecte a fait de la flexibilité son principal atout
Texte: Thomas Pfefferlé
Du chantier d’un penthouse au luxe raffiné en région genevoise, Victoria Bodevin transmet son enthousiasme et son énergie en évoquant les multiples projets qui l’animent. Entre la surélévation d’un chalet à Grimentz, la construction d’un autre à Zinal ou encore l’assainissement et le réaménagement d’un appartement situé dans un immeuble classé du centre de Lausanne, le quotidien de l’architecte s’avère des plus diversifiés. Des réalisations protéiformes, qui reflètent le principal intérêt qu’éprouve Victoria Bodevin pour son métier, à savoir la diversité des projets sur lesquels elle est amenée à travailler. D’origine suisse et de mère américaine, l’architecte puise dans son parcours international une inspiration qui fait écho aux demandes d’une clientèle plurielle.
«Durant mon enfance, j’ai déménagé tous les deux ans à travers l’Europe en raison du poste qu’occupait mon père, évoque Victoria Bodevin. Je me suis ensuite imprégnée des espaces et du patrimoine de Paris, où j’ai passé une grande partie de mon adolescence.» Au fil des années d’un nomadisme parfois imposé et de nombreux voyages, cette
«Je cherche à créer des lieux où architecture et nature s’entremêlent»
VICTORIA BODEVIN, ARCHITECTE
(MALIKA & FAISSAL)
multiplicité a nourri la curiosité de l’architecte, diplômée de l’EPFL en 2018. Une qualité qu’elle estime essentielle pour aller au-delà des compétences architecturales acquises lors de son cursus universitaire. Dans sa pratique, c’est précisément cette curiosité qui lui a permis de développer une fine connaissance des matériaux, des produits et des fournisseurs avec qui elle travaille. «Sur la route, je visite immanquablement des ateliers mais aussi des lieux anodins d’où je ramène des échantillons et des idées pour voir ce qui est envisageable de développer ici et étoffer la palette de mes prestations.»
Une équipe fidèle
Si elle a fondé sa propre structure seule, Victoria Bodevin collabore étroitement avec une équipe d’une dizaine de professionnels qui gravitent autour de son activité. Des partenaires essentiels qui représentent tous les corps de métiers permettant de concrétiser ses projets dans le cadre des chantiers qu’elle gère. En parallèle, sa sœur, titulaire d’un doctorat en droit de la construction, lui apporte ponctuellement une expertise juridique de pointe sur des aspects clés de son domaine. «Un précieux atout, en particulier pour pou-
Espace de vie.
Liberté illimitée.
Vivez en plein air toute l’année – grâce au toit vitré VETRO FINO au design fin et unique. Que le soleil brille, qu’il pleuve ou qu’il neige, profitez d’un espace de vie baigné de lumière, protégé et confortable. Passez d’agréables moments de détente en extérieur.
Venez visiter notre showroom au Mont-sur-Lausanne et laissez-vous séduire par la qualité et la polyvalence de nos solutions.
voir mener à bien toutes les démarches administratives et contractuelles qui peuvent être liées à l’obtention des permis de construire et aux négociations à entreprendre avec les communes par exemple.»
Un aspect qui s’avère également central dans les rénovations d’ouvrages historiques et de biens classés, projets sur lesquels l’architecte intervient régulièrement. Parmi ses réalisations les plus stimulantes, Victoria Bodevin évoque aussi des établissements hôteliers et de restauration, dont le spa du Boutique Hôtel Experimental Chalet à Verbier. «Mon objectif consiste à concevoir des espaces, qu’ils soient ouverts au public ou plus intimes, qui possèdent une identité propre.
L'architecte puise dans son parcours international ses inspirations
Je m’efforce de créer des lieux fonctionnels et accueillants, où les clients se sentent apaisés et qui reflètent l’histoire et l’essence de la marque et de l’environnement.»
Contextes, des réalités à décrypter
Pour l’architecte, dont la spécialisation de master a notamment porté sur la compréhension des couches économiques, politiques, sociales, juridiques et environnementales du contexte, la prise en compte de l’environnement figure parmi les aspects les plus essentiels dans son travail.
«Ecouter les besoins du client, m’imprégner du lieu, l’explorer et le comprendre, me familiariser avec sa topographie et ses composantes historiques sont les étapes clés de mon approche, qui interviennent en amont du processus créatif. Pour se fondre dans la réalité de chaque projet, il faut être une interprète. C’est ainsi que je cherche à créer des lieux où architecture et nature s’entremêlent et dans lesquels les gens se sentent simplement bien.» ■
Penthouse réinventé
Rénovation. Genève, 2023. Victoria Bodevin est partie d’une page blanche pour ce projet. Il s’agissait de revoir les proportions des espaces pour laisser parler les matériaux: bronze, chêne fumé, pierre et tadelakt. «Ce fut un accompagnement global. De la démolition des murs porteurs, en collaboration avec l’ingénieur civil, à la conception des espaces, en passant par le choix du mobilier, des tissus, des luminaires et des œuvres d’art, chaque élément a contribué à créer un tout harmonieux, un lieu empreint de sérénité.»
(PHOTOS: CLÉMENT VAYSSIERES)
Spa sublimé
Rénovation. Verbier, 2021. Victoria a travaillé à la refonte d’un spa existant, avec une recherche autour des matériaux et du mobilier. L’idée avec ce projet était d’associer une matière à une sensation: des céramiques bleu glacier pour l’espace de relaxation, des tonalités terracotta chaudes et profondes en adéquation avec l’espace hammam. Ce travail a été mené pour Experimental Groupe à Verbier. «J’ai pu mixer les genres, puiser dans mes différents univers et, à travers les formes et les matières, axer mon approche sur cet aspect sensoriel très intéressant.»
(PHOTOS: CHARLY JOLLIET)
Maison vigneronne classée repensée
Rénovation. Montreux, 2018-2019. Pour ce projet, le défi était de maximiser les rangements intégrés dans des étages de petite surface pour libérer l’espace et permettre au mobilier, aux tissus et aux œuvres d’art de s’exprimer pleinement, en dialogue subtil avec la structure d’origine en bois. Un puits de lumière oublié a aussi pu être exploité pour illuminer chaque étage de la maison. «Ce projet incarne pour moi l’alliance entre la tradition d’une demeure inscrite au patrimoine vaudois et le confort d’une maison chaleureuse et fonctionnelle.»
(PHOTOS: JOËL TETTAMANTI)
Un refuge entre design
Au cœur de Lugano, un bâtiment historique du début des années 1900 se dresse fièrement sur le Corso Elvezia, à quelques pas du lac, du parc Ciani et du centre piétonnier.
Chargé d’histoire et de caractère, il abrite un appartement où chaque détail raconte une passion pour l’esthétique et l’art
Texte et photos: Catherine Gailloud
créatif et culture
Francisco Dias et Sandra Sain nous ouvrent les portes de leur lieu de vie, un écrin où art et design s’entrelacent avec sensibilité. La journaliste et le scénographe ont transformé leur appartement en une véritable scène de design, où les objets, les couleurs et les matières dialoguent pour composer un univers singulier, reflet de leur vision artistique et de leur goût pour l’expérimentation. Architecte de formation, Francisco consacre une grande partie de son temps à la Radio Télévision Suisse italienne (RSI), où il façonne la scénographie et l’identité visuelle des programmes. Sandra, est une figure clé de la culture suisse italienne: directrice de Rete Due, journaliste pour des programmes culturels, présentatrice d’événements et véritable encyclopédie vivante du design et de l’art, elle
A gauche:
La cage d’escalier de l’immeuble historique construit en 1900 à Lugano.
A droite en haut:
Dans le salon, fauteuils vintage Soriana des années 1970 d’Afra & Tobia Scarpa pour Cassina. Sur le meuble USM blanc au fond, lampe de table Taccia de 1962 d’Achille Castiglioni et Pier Giacomo. Au mur, collage Thyssen, collection de Simon de Pury.
A droite en bas:
Dans la cuisine, chaises des années 1950 Medea, par le designer Vittorio Nobili pour Fratelli Tagliabue. Lampe au plafond Lorosae d’Alvaro Siza.
considère la maison comme une histoire à vivre et à partager.
Immersion dans un intérieur inspiré
«En 1999, j’ai franchi pour la première fois la porte de cet appartement, qui allait devenir mon havre de paix», raconte Francisco. Il s’y installe après quelques rénovations indispensables. Par exemple le sol original du hall d’entrée, composé de magnifiques carreaux de ciment hexagonaux, avait été irrémédiablement endommagé par un revêtement en PVC imitation bois. Il choisit un sol en résine, dont la matérialité et les reflets créent un tapis d’accueil monumental. Toutes les surfaces en bois, recouvertes de moquette, sont restaurées et retrouvent leur finition d’origine. Les cadres et portes, auparavant d’un
marron foncé un peu triste, sont repeints en blanc, apportant luminosité et modernité. «En 2017, Sandra m’a rejoint, suivie en 2018 par Ettore Fosco, notre fils. Ensemble, nous
Un rose antique pour l’entrée et le dressing, un gris tourterelle pour le salon et la salle à manger
avons créé un espace de vie à notre image: dynamique, raffiné et imprégné de nos passions», raconte Francisco.
Sandra, fidèle à sa vocation de journaliste et à son talent pour raconter des histoires, a
Ci-dessus:
Dans le bureau, qui fait aussi office de bibliothèque, table EM de Jean Prouvé. Suspension Glo-Ball 2 de Jasper Morrison. Sur la table, une céramique Pollo de Tapio Wirkkala.
immédiatement perçu l’importance de travailler l’ambiance de la maison. Après avoir emménagé, elle convainc Francisco d’ajouter de la couleur. Les cinq pièces, le couloir et la cuisine étaient jusque-là entièrement blancs. Après de longues discussions, le couple s’accorde sur des teintes douces mais expressives: un rose antique pour l’entrée et le dressing, un gris tourterelle, très proche du mocha mousse tendance en 2025, pour le salon et la salle à manger, créant ainsi une atmosphère chaleureuse et accueillante.
Passion vintage et pièces iconiques
Le couple partage une passion commune pour le design vintage, particulièrement celui des années 1950 à 1970, qu’ils considèrent comme des décennies ayant produit des objets intemporels, empreints d’une énergie unique.
Le vaste appartement est un véritable musée vivant. On y trouve des pièces iconiques: des chaises Eames, la table EM de Jean Prouvé, des fauteuils Soriana de Scarpa, des lampes
«Notre maison est une toile vivante que nous aimons réinventer»
FRANCISCO ET SANDRA, PROPRIÉTAIRES
des frères Castiglioni. Les œuvres d’art – lithographies d’Andy Warhol, dessins d’Alvaro Siza, sculptures de Not Vital – cohabitent gracieusement avec des photographies de Gabriele Basilico ou Luciano Rigolini.
A gauche en haut:
La vue, depuis le balcon, sur les toits de Lugano.
A gauche en bas: Plusieurs livres colorés joliment disposés jonchent le sol de la chambre du couple.
A droite:
Sandra, Ettore et Francisco sur le lit du couple. Derrière eux, une œuvre de Christof Klute, Unité d’habitation (2008).
Page de droite: Dans la chambre d’Ettore, Playmobil et Lego côtoient des illustrations de différents artistes.
Chaque pièce raconte une histoire, chaque objet porte une émotion. On trouve des grands classiques comme les chaises Medea de Vittorio Nobili dans la cuisine, dans le salon une table Tulip d’Eero Saarinen. Egalement dans le salon, les tables basses vintage de Gianfranco Frattini, au langage doux et arrondi, apportent légèreté et fluidité à l’espace. Le design international se mêle subtilement à des portraits anciens, parfois encadrés d’or, apportant une touche de contraste et de profondeur.
Pizza et soirée cinéma en famille
L’appartement a évolué au fil de la vie du couple: d’un minimalisme blanc à des teintes plus chaleureuses, d’un style assez masculin à une esthétique aux touches féminines: «Nous sommes en perpétuelle réflexion sur les cou-
leurs et l’agencement, car notre maison est une toile vivante que nous aimons réinventer», explique le couple. Depuis la naissance d’Ettore Fosco, leur quotidien s’est enrichi d’une nouvelle dynamique. Le couple partage désormais des moments précieux en famille: construire des cabanes, organiser des soirées cinéma im-
Lithographies d’Andy Warhol, dessins d’Alvaro Siza et sculptures de Not Vital
provisées avec un projecteur, ou explorer les univers Playmobil et Lego! Le vendredi soir, la tradition familiale est bien établie: pizza et cinéma dans la chambre d’Ettore.
A gauche en haut:
Détail dans le hall d’entrée: sur le buffet danois en teck, deux têtes sous cloches de verre d’Ivana Falconi.
A gauche en bas:
Dans le bureau du couple où siège l’immense bibliothèque, une photo achetée dans une brocante à Lugano, dont l’auteur est inconnu.
A droite:
Dans la salle de bains, trois photos de Lisa Lurati, «Nus de femmes».
L’attachement du couple à la ville de Lugano est profond. Ils aiment flâner dans le parc Ciani, déjeuner au légendaire Pedro ou assister aux nombreux événements culturels qui animent la ville. La richesse de l’offre artistique et le charme de leur quartier nourrissent chaque jour un sentiment d’appartenance à ce lieu unique. «Notre maison est bien plus qu’un simple lieu de vie. C’est une galerie, un atelier, un refuge. Chaque livre, chaque lampe, chaque tableau nourrit notre quotidien et notre créativité. Peut-être qu’un jour, il nous faudra déménager pour faire de la place à notre collection grandissante de livres…» sourit Sandra. Bienvenue dans cet espace où chaque détail raconte une passion, un souvenir et une vision unique de l’art de vivre. ■
F rontenex 41 A
M a g n i f i q u e s b u r e a u x s i t u é s a u x E a u x-V i ve s
B ureau x ul tr a moder ne s dan s un envir onnement calme et pr ivilégié
C H F 5 2 3 . – /m 2
CC Pl a nè te Ch a r m i l le s
D a n s u n q u a r t i e r v i va n t
Pour tou t t ype d ’ac tivi té commer ciale, plu s ieur s ar cade s dis ponible s
P r i x s u r d e m a n d e
R hône 3 0
B u r e a u x s i t u é s a u 1 e r é t a g e
D a n s u n i m m e u b l e e m b l é m a t i q u e , m a g n i fi q u e s b u r e a u x r é c e m m e n t r é n ové s e t d o té s d e b e l l e s fi n i t i o n s
C H F 7 3 0 . – /m 2
Rou te de Chêne 3 6
Ca s e po s tale 625 5
C H – 1 2 1 1 G enève 6
T + 41 (0)2 2 8 49 6 4 8 3
L ocation s commer ciale s locom @ s pg ch 2 9 6 m2 e t 4 5 m 2 d e ter r a s s e
L au s a n ne 2 0 bi s
B u r e a u x à d e u x p a s d e l a g a r e
D a n s u n é t a g e é l evé , ave c s a p r o p r e e n t r é e
C H F 5 3 0 . – /m 2
Dans le jardin, des pas japonais permettent une intégration discrète dans la pelouse pour faire le lien entre la maison et la petite jetée au bord du lac.
Une maison entre lac et lumière
Entre les rives cristallines du lac Léman et les reliefs boisés alentour, proche de Genève, Louisa, styliste et céramiste, a transformé une maison des années 1930 en havre de lumière et de douceur. Une rénovation intuitive et audacieuse, orchestrée sans architecte, où chaque détail traduit son sens du style
Texte et photos: Catherine Gailloud
La terrasse située au sud, emplacement idéal pour prendre l’apéritif au frais quand le soleil se cache derrière la maison. Ouvert sur le lac, l'extérieur offre toujours un cocon d'intimité grâce à la verdure.
Depuis les grandes baies vitrées de la cuisine jusqu’au chien-assis percé sous les toits, la lumière s’invite partout, elle caresse les murs, joue avec les angles, rebondit sur les parquets clairs. A deux pas du lac Léman, cette maison ancienne semblait attendre Louisa et Xavier. Le coup de cœur a été immédiat: une silhouette discrète au charme suranné, un jardin presque les pieds dans l’eau, une vue imprenable sur les paysages alentour. Après une transformation majeure, huit ans après son acquisition, la maison respire une nouvelle vie. Les espaces ont été redessinés avec une légèreté inspirée, les matériaux choisis pour traverser le temps. Tout y raconte une histoire: celle d’un lieu apprivoisé, repensé pour accueillir la vie de famille.
L’ouverture comme manifeste
Derrière la façade restée fidèle à son architecture d’origine – à peine modifiée par l’ajout d’une terrasse en bois qui prolonge la porte d’entrée – l’intérieur, lui, a été entièrement repensé. «Tout était cloisonné. Même l’escalier était enfermé entre des parois», se souvient Louisa. Très vite, l’idée s’est imposée: décloisonner pour faire respirer les volumes.
«Je voulais une ambiance de maison de vacances, comme un bungalow du Cap Ferret»
LOUISA, PROPRIÉTAIRE
Plusieurs murs ont été abattus, les plafonds ouverts, révélant des poutres en bois brut que la jeune femme a choisi de moderniser en les peignant en blanc. Au sol, un parquet en chêne brut, posé en point de Hongrie, s’étire dans toutes les pièces du rez-de-chaussée. «Ce motif donne du rythme sans jamais alourdir. Il agit comme un fil conducteur visuel entre les espaces.» Le résultat: deux grandes pièces centrales animent désormais le cœur de la maison, dans une circulation fluide entre l’entrée, le salon, la cuisine et la salle à manger. Ici, aucun couloir, aucune barrière: la lumière circule, les conversations aussi. Un équilibre subtil entre ouverture et intimité.
Sur le bord arrondi de la fenêtre, les céramiques de Louisa sont particulièrement bien mises en valeur. Chaque pièce, inspirée par la nature, est réalisée à la main dans un atelier situé au milieu de la campagne romande.
Ci-contre, haut: Le canapé sur mesure Desmedido a été dessiné par Louisa. Le tableau de la dune du Pilat est une commande à l’artiste Max Ducos. Les étagères ont été faites par le menuisier Bnbois.ch. Suspension Les Curieuses. Coussins Maison de Vacances.
Ci-contre, bas: La cuisine, logée dans une véranda baignée de lumière, mixe carreaux de ciment graphiques, armoires vert d’eau et poignées en laiton dorées à la main. Suspensions à contrepoids Cobb, BTC original. Chaises tressées hautes HK Living. Au sol, carreau de ciment Popham Design.
Ci-contre, en haut: Pensé comme un élément décoratif, ce banc en demi-cercle est devenu le coin bureau de Louisa. La banquette en bois est recouverte de coussins sur mesure en tissus Liberty. Table Sika Design, chaises HK Living, Juju hat du Cameroun.
Ci-contre, en bas, à gauche: Depuis le hall, avec son plancher d'origine, on aperçoit la salle de bains des enfants. Au sol, carreau de ciment Popham Design. Au mur, lampe ballon Estiluz.
Ci-contre, en bas, à droite: La chambre des garçons, Harry (8 ans) et Jack (10 ans), est pensée comme un grand dortoir.
L’univers de Louisa se décline avec des objets chinés, vases maison et touches poétiques glissées ici et là. Très élégante, l’entrée donne le ton de toute la maison. Papier peint Farrow & Ball, console Flamant, céramique fabriquée par Louisa, la propriétaire.
Installée dans une véranda ancienne, la cuisine est devenue la pièce préférée de tous. Une cuisine-jardin, vivante et sensible. «J’ai imaginé un espace lumineux, chaleureux, où tout le monde aime se retrouver sans effort.» Lieu de vie par excellence, elle accueille les repas, les devoirs, les confidences, les rendez-vous improvisés autour d’un café. Pensée comme un prolongement du jardin, elle joue la carte des matières naturelles et des tons sourds. Les façades des armoires, vert d’eau, contrastent délicatement avec des poignées en laiton réalisées sur mesure. «A
Les matières parlent d’elles-mêmes.
Bois bruts, papiers peints panoramiques, chaises tressées, coussins aux teintes sourdes
l’époque, il était encore difficile d’en trouver. Le menuisier a eu l’idée de tremper des poignées en métal dans un bain doré. J’ai adoré cette approche artisanale, un peu expérimentale.» Le sol en carreaux de ciment graphiques signés Popham Design apporte du rythme et ancre l’espace dans une esthétique sobre, mais très affirmée. A travers la cuisine, on devine toute la philosophie de la maison: une simplicité bien pensée, un design vivant, jamais figé.
Une décoration sans artifice
Formée à la Parsons School of Design à New York, Louisa a travaillé plusieurs années dans la mode, entre Düsseldorf et Paris, avant de s’installer en Suisse. Son regard de styliste habite chaque recoin de la maison. Mais loin des intérieurs démonstratifs, elle privilégie une beauté discrète, un luxe tranquille. «Je voulais une ambiance de maison de vacances, comme un bungalow du Cap Ferret.» Ici, pas de surabondance décorative: les matières parlent d’elles-mêmes. Bois bruts, papiers peints panoramiques, chaises tressées, coussins aux teintes sourdes, bouquets fraîchement cueillis… L’univers est doux, enveloppant, subtilement décalé. Sous une grande fenêtre en arc de cercle, un banc en demi-lune a été conçu sur mesure. «C’était un projet purement esthétique au départ. Finalement,
c’est devenu mon bureau.» C’est là que Louisa esquisse ses pièces de céramique, qu’elle continue de créer dans l’atelier bucolique de Sylvie Cellerino à Presinge. Un lieu hors du temps, comme une respiration nécessaire dans son quotidien, un lieu où elle crée en toute liberté.
Vivre avec le lac
Anciennement Parisiens, Louisa et Xavier ont radicalement changé de mode de vie en posant leurs valises sur les rives du Léman. Le lac est devenu une présence familière, presque domestique. «Ici, tout est rythmé par la nature. On nage, on rame, on se promène avec le chien… La maison et son jardin prolongent cette vie dehors.» Aux beaux
«Ici, tout est rythmé par la nature. On nage, on rame, on se promène avec le chien…
La maison et son jardin prolongent cette vie dehors»
LOUISA, PROPRIÉTAIRE
jours, repas en plein air, jeux d’enfants et apéritifs improvisés s’invitent spontanément dans le jardin. L’hiver venu, la lumière rasante sur l’eau offre un décor aussi vivant qu’apaisant. Ce lien constant entre l’intérieur et l’extérieur renforce l’harmonie des lieux. A l’étage, les chambres conservent le charme de l’ancien. Les sols d’époque ont été soigneusement restaurés. Sous les toits, la chambre parentale se niche comme un refuge doux, ouverte sur la cime des arbres. «Même par temps gris, la lumière est là. C’est un cocon, un endroit pour se ressourcer.» Louisa a mené l’intégralité du projet de rénovation sans architecte d’intérieur, avec une conviction rare. Un chantier de presque un an, orchestré en lien étroit avec une entreprise générale, où chaque choix a été fait avec le cœur autant qu’avec l’œil. Au fil des mois, la maison s’est dessinée selon ses intuitions, ses besoins, son goût pour les matières brutes et les contrastes subtils. Une maison pensée pour vivre, évoluer, accueillir. Un lieu profondément habité, à l’image de celle qui l’a rêvé. ■
Louisa et Punky devant la porte d’entrée.
L’architecte altruiste
Pour Baptiste Broillet, l’acte de bâtir doit avant tout être tourné vers les autres. Une vision à la fois responsable et engagée, qui tend à concevoir des ouvrages capables de traverser les époques. Interview
Texte: propos recueillis par Thomas Pfefferlé
Distinguées à plusieurs reprises, les réalisations du bureau
Charles Pictet Baptiste Broillet Architectes Associés illustrent une approche humble, culturellement consciente et résolument engagée. Loin des constructions clinquantes, leurs projets assument une sobriété réfléchie, parfois nourrie des savoir-faire ayant précédé la généralisation des artifices technologiques. Cette philosophie constitue l’ADN du bureau fondé par Charles Pictet, que Baptiste Broillet a rejoint il y a 16 ans avant de fonder à ses côtés une structure commune. Rencontre.
Quand on évoque le travail des architectes et les projets primés, on a tendance à imaginer des constructions extravagantes. Votre catalogue reflète une tout autre approche. Les meilleures réalisations sontelles les plus discrètes?
C’est en tout cas l’une des dimensions de notre démarche. Nous ne faisons pas de l’architecture pour satisfaire des ambitions personnelles, mais pour répondre avec justesse aux attentes de nos maîtres d’ouvrage, tout en nous réinventant à chaque projet. Selon moi, faire de l’architecture réside dans la capacité à formuler les bonnes questions. En découle une réponse sincère, sobre et poétique, adaptée aux multiples enjeux d’un monde en constante évolution. Construire est un acte profondément responsable, qui engage bien au-delà de soi et
de son époque. Une construction est destinée à traverser le temps.
Ce que ne permettent pas de faire des ouvrages extravagants?
Peut-être moins en effet, si leur extravagance n’est que la recherche d’un effet.
L’architecture contemporaine s’est-elle éloignée de la simplicité et du bon sens avec lesquels on bâtissait autrefois? Nous avons la chance de travailler régulièrement sur des restaurations et des transformations de bâtiments anciens. Ces constructions nous rappellent à quel point la simplicité, l’économie de moyens et le bon sens étaient autrefois au cœur de la pratique architecturale. Elles sont pour nous une source d’inspiration constante. Aujourd’hui, nous évoluons dans un cadre normatif dense, façonné par les enjeux climatiques, les impératifs de durabilité, la réutilisation des matériaux ainsi que les normes de sécurité et d’accessibilité. Ce cadre transforme notre manière de concevoir avec le défi de ne pas le subir, mais de l’intégrer comme un outil au service du projet.
Profil
Né à Genève en 1981, Baptiste Broillet est architecte, diplômé de l’EPFL, où il travaille en tant que professeur assistant de 2010 à 2012, et de l’Etsab (Barcelone). Après avoir vécu et travaillé plusieurs années à Londres, il collabore avec Charles Pictet à Genève à partir de 2009 avant de fonder avec lui en 2021 le bureau Charles Pictet Baptiste Broillet Architectes Associés.
Quel rôle, et quel pouvoir décisionnel, l’architecte a-t-il pour favoriser ces bonnes pratiques?
L’architecte se situe au carrefour d’enjeux multiples. S’il peut jouer un rôle déterminant en sensibilisant les différents acteurs, la mise en œuvre de bonnes pratiques dépend avant tout de la volonté des maîtres d’ouvrage.
(DAVID WAGNIÈRES POUR LE TEMPS)
Cette volonté est heureusement de plus en plus affirmée, notamment dans le secteur public, qui s’aligne sur des programmes de politique durable. Les projets privés reflètent également une prise de conscience croissante. Toutefois, il reste souvent plus économique de réaliser un projet peu exemplaire en matière de durabilité, ce qui freine parfois les ambitions initiales.
Pour revenir à l’activité de votre bureau, comment évolue la typologie de projets que vous menez et quelles sont vos perspectives?
Nous avons actuellement la chance de travailler avec notre équipe sur des projets très variés, tant par leur échelle que par leur programme. Parmi eux, le nouveau centre de visiteurs de l’ONU à Genève, l’agrandissement d’un hôtel à Gstaad, plusieurs projets de logements – privés et collectifs – ainsi que la trans-
formation d’un bâtiment industriel au cœur de Carouge. Cette dynamique est en partie le fruit des concours que nous avons récemment remportés. Parmi les derniers projets livrés figure aussi un ensemble de 18 appartements à Veyrier, en lisière de la zone agricole, face au Salève. Ce projet illustre fidèlement notre méthode de travail, en particulier dans le soin que nous apportons à la compréhension du contexte. La parcelle, étroite, a naturellement conduit à la conception d’un bâtiment fin et allongé, composé exclusivement d’appartements traversants. Il bénéficie d’une orientation à l’est, côté arbres, et à l’ouest, côté champs avec une vue lointaine. Le choix des matériaux fait quant à lui écho au caractère agricole du paysage environnant.
Parmi les logements privés les plus récents que vous avez réalisés, la «Maison à Villette» mérite aussi une attention particulière.
Ensemble de logements à Veyrier
Réalisation. Genève, 2024. Le projet est constitué de 18 appartements répartis sur trois niveaux. Il profite de la géométrie en longueur de la parcelle. Les logements, répartis en trois allées, sont tous traversants. (PHOTOS: DUCCIO MALAGAMBA)
Maison à Villette
Réalisation. Genève, 2023. Cette grande maison entièrement neuve domine un grand vallon creusé par l’Arve. Elle a été placée en diagonale sur le terrain pour bénéficier au mieux des vues et du soleil.
(PHOTOS: DUCCIO MALAGAMBA)
Quelle approche a guidé le projet?
Le premier aspect à évoquer concerne son implantation dans la parcelle. Nous avons choisi de ne pas l’aligner parallèlement aux limites du terrain afin de générer une plus grande profondeur dans les espaces extérieurs et de tirer parti d’une orientation privilégiée vers le paysage. La maison s’ouvre ainsi sur un vaste vallon creusé par l’Arve. Sa configuration en L permet d’envelopper un cèdre majestueux, point d’ancrage du jardin, autour duquel le volume s’organise. Entièrement réalisée en béton, la maison fait écho à la minéralité du site tout en déployant une plasticité organique, perceptible aussi bien dans les espaces extérieurs qu’intérieurs. Cette matière brute, expressive, est adoucie par l’usage du bois –présent notamment dans les encadrements de fenêtres et certains éléments de mobilier intégré – qui confère à l’ensemble une atmosphère domestique. Cette réalisation incarne
«Faire de l’architecture, c’est poser les bonnes questions. En découle une réponse sincère, sobre et poétique»
BAPTISTE
BROILLET, ARCHITECTE
également notre approche collaborative des projets privés. Les clients nous ont sollicités avec des intentions précises, tout en nous laissant une grande liberté de conception. Ce dialogue de confiance a permis la création d’une maison qui traduit leur manière d’habiter.
En tant que société en nom collectif, le bureau Charles Pictet Baptiste Broillet Architectes Associés représente une entité juridique devenue rare. Que traduit ce choix?
Domaine du Reposoir
Transformation. Genève, 2024. L’une des dépendances du Domaine du Reposoir, utilisée comme espace de stockage, a été repensée pour devenir un logement.
(PHOTOS: DUCCIO MALAGAMBA)
La société en nom collectif correspond parfaitement à notre manière de pratiquer l’architecture. Nous sommes deux architectes indépendants qui ont choisi de travailler ensemble, tout en conservant notre individualité. Ce choix traduit une volonté claire, à savoir celle de ne pas nous dissoudre dans une entité abstraite ou impersonnelle. Contrairement aux structures où la responsabilité est portée par une «personne morale», nous restons en tant que personnes physiques. Il ne s’agit pas d’une marque ou d’une entreprise désincarnée, mais d’un partenariat fondé sur la confiance, la complémentarité et une implication directe dans chaque projet. Ce modèle affirme aussi notre attachement à une certaine idée de l’architecture: artisanale, engagée, ancrée dans la culture du bâti. Il nous permet de rester au plus près des enjeux, des lieux et des personnes, sans nous abriter derrière une structure qui masquerait notre présence. ■
Centre de visiteurs de l'ONU
Projet en cours. Genève. A l’ombre des grands cèdres qui bordent l’allée des drapeaux, l’entrée du Portail des Nations accueillera le public à l’emplacement même de l’entrée historique du bâtiment de l’ONUG. (DR)
Votre rendez-vous conseils et inspirations
Une diffusion élargie auprès d’un lectorat ciblé
Prochaines parutions
• 10 octobre
• 12 décembre
Un espace réservé aux offres immobilières
(C.J. BURTON/GETTY IMAGES)
L avaux-Aran Superbe duplex de 5.5 pièces avec patio intérieur et terrasse
Venez découvrir ce duplex d’exception de 190 m² à Aran, au cœur du Lavaux, site classé UNESCO
Moderne et lumineux, il offre 5 5 pièces, dont une somptueuse suite parentale avec dressing et salle d’eau, deux grandes chambres et une pièce polyvalente idéale pour bureau ou salle de jeux
Le vaste séjour s ’ ouvre sur un patio intérieur de 26 m², apportant lumière et sérénité La cuisine équipée s’intègre parfaitement à la salle à manger
À l’extérieur, une terrasse de 33 m² avec vue dégagée invite à la détente
Deux places couvertes et deux caves complètent ce bien rare, aux finitions soignées
À visiter sans tarder!
Prix d’achat: CHF 2 190 0 0 0.–
Bernard Nicod SA
Luigi Lombardi
Tél : +41 79 206 67 56
Fax : +41 21 331 55 37
Luigi lombardi@bernard-nicod ch
L ausanne Élégante villa individuelle
Nichée dans un quartier résidentiel paisible, cette spacieuse villa de 8 5 pièces offre un cadre de vie idéal pour une famille
Parfaitement entretenue, elle propose un magnifique jardin plat de 800 m², à l’abri des regards, ainsi que plusieurs places de parc
Son agencement flexible permet une cohabitation intergénérationnelle, une activité indépendante ou une redivision en deux logements
À proximité immédiate des écoles, transports (bus/M1) et commodités
Une opportunité rare à Lausanne, alliant souplesse d’aménagement, qualité de vie et cadre verdoyant
Prix d’achat: CHF 2 390 0 0 0 –
Bernard Nicod SA
Luigi Lombardi
Tél.: +41 79 206 67 56
Fax : +41 21 331 55 37
Luigi lombardi@bernard-nicod ch
Deux villas mitoyennes Un projet autorisé personnalisable
Nos deux villas "viticoles" de plain-pied, se situent à Gléresse à un emplacement idyllique à quelques pas du lac Toutes les pièces offrent une vue imprenable sur le lac de Bienne, l’île Saint-Pierre et les Alpes La structure terrassée en pierre naturelle assure l’intimité de chacun; les toits végét alisés et les trois terrasses extérieures sont discrètement intégrés dans le relief Grâce à la construction d’un tunnel, Gléresse sera, dès 2027, le seul village de la rive nord du lac de Bienne à être largement épargné par le bruit du trafic autoroutier et ferroviaire
250 m² de surface habit able par villa Le projet a été approuvé par les autorités, ce que signifie que la planification des intérieurs pourra commencer dans les meilleurs délais
Prix de vente par unité: CHF 3 60 0 0 0 0
Bauzeit Immobilien
Rue du Faucon 17
2502 Bienne
Tél.: +41 32 344 63 42
mariana michalcikova@bauzeit com bauzeit com
Côte d’Azur
Villa contemporaine au cœur du domaine de terre blanche
Nichée au sein de l’un des domaines privés les plus prestigieux de la Côte d’Azur, cette villa familiale moderne de 300 m² offre une alliance parfaite entre luxe discret, confort contemporain et environnement naturel exceptionnel
Accès direct au golf, spa et restaurants 5 étoiles du domaine Une adresse rare pour amateurs de sécurité, de golf et de prestations haut de gamme à seulement 45 minutes de l’aéroport de Nice et 30 minutes de Cannes
Prix: 6 20 0 0 0 0 €
Contact
022 736 46 90 tb@k assets ch
Un phare sur la falaise
Solitude venteuse à l’extrémité sud de l’Islande. Le phare le plus lumineux du pays, le Dyrholaeyjarviti, trône au sommet d’un promontoire rocheux. Construit en 1910, il a adopté sa forme actuelle après une transformation remontant à 1927. Un gardien de phare a habité des années durant cette tour de 12 mètres, mais aujourd’hui, le phare est télécommandé. Par temps clair, il est visible à 27 milles marins de distance. Le cap Dyrholaey («île haute avec arche») est connu et apprécié pour ses plages de sable de lave noir et sa fameuse arche dans la roche d’une envergure de 32 mètres formée au cours des siècles par le déferlement de la houle. David Strohm
Reisewut.com/kap-dyrholaey
(WESTEND61/GETTY IMAGES)
p a r m o i s p e n d a n t 3 0 a n s
* Gain du 1er rang jusqu’à 3 gagnants. Voir règlement EURODREAMS.