NV #240 - Février 2018

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ORELSAN TOUTe L’AcTU MUSIcALe dU SUd-eST # 240 - FÉV. 2018 >> grAnd cOrpS MALAde / LOW / MAI LAn / AndY MAddOcKS / dArcY / nArrOW Terence / AGENDA CONCERTS / ALBUMS...



>> Sommaire 04. Live Report : Soprano 05. Ma Playlist : Thierry Arnaud 06. Live Report : Matmatah 07. Album de Légende : IAM 07. Il y a 10 ans... : Syd Matters 08. Live Report : Mai Lan 09. Partenaires 10. A la Une : Orelsan 14. Agenda concerts 24. Live 48. Zoom : Grand Corps Malade 50. Zoom : Low 52. Zoom : Mai Lan 54. Zoom : Andy Maddocks 56. Zoom : Darcy 58. Zoom Sud-Est : Narrow Terence 60. Album

>> Humeur Où va notre langue ? Je checke mes mails sur mon smartphone. Prends un expresso, what else ? Tout en débriefant le dernier épisode de «Game of thrones». Médias, marketing, communication, publicité... l’anglais est partout, omniprésent. Le rouleau compresseur de la globalisation impose son langage, ses codes. Pour faire «branché», moderne, efficace, être en phase avec la nouveauté, l’innovation, systématiquement on utilise des termes anglo-saxons. Signe d’un affaiblissement de la langue française ? D’une soumission à la culture dominante au détriment de notre identité ? Sans aucun doute. D’autant plus inquiétant que nous ne ménageons pas nos efforts pour démontrer notre allégeance à la langue anglaise. Waow! C’est fun, c’est cool! Philippe Perret

BP 62 - 06142 VENCE cedex 04 93 58 51 51 contact@nouvelle-vague.com www.nouvelle-vague.com www.facebook.com/nouvellevague.mag Directeur de la publication Philippe PERRET > direction@nouvelle-vague.com Secrétaire de rédaction >>> contact@nouvelle-vague.com Responsable commercial & communication >>> communication@nouvelle-vague.com

Rédacteurs David BARTOLI, Laetitia BASTARI, Marie BERGINIAT, Matthieu BESCOND, Rémi CAVAILLES, Lucie CHRISTIAN, Kadha CISSOKO, Céline DEHEDIN, François DEVRED, Lola FERETTI, Sarah FOUDRIER, Florent GILIBERT, Christophe GUILBERT, Elisa KLEIN, Aurélie KULA, Annie LÉ, Matthieu LEGER, Jacques LEROGNON, Jean-Jacques MASSE, Christopher MATHIEU, Margaux MAURISSET, Christian MEIFFRET, Aurélie MIGNONE, Vincent PAOLINO, Mourad REBBANI, Laure RIVAUD-PEARCE, Anthony ROSE, Evelyne RYDLÖF, Fanny SANANES, Lyuba SOFRONIEVA, Laurent THERESE, Jean-Luc THIBAULT, Emmanuel TRUCHET, Aurore VIBERTI.

Stagiaire Jessica BOHOUO, Enola CHAGNY, Evora GAU, Boris HENNEBELLE, Kristina KRASNIQI, Amelia LEFEBVRE, Yasmine ROMDHANE, Sampras WETCHEME, Abdoulrahim YAYE Tirage 10 000 exemplaires. Dépôt légal 1er trimestre 2018. N° ISSN 1266-8591. Maquette Philippe PERRET. Photo couverture X. Impression Graficas Piquer (Espagne). Régie publicitaire Plein Soleil (04 93 58 51 51). Nouvelle Vague est édité par Plein Soleil. Abonnement 10 euros pour 10 numéros. Distribution «Nouvelle Vague» est distribué gratuitement dans plus de 300 points de la région Sud-Est. Liste complète des lieux sur www.nouvelle-vague.com/ou-le-trouver Magazine fondé en 1994. ::: Prochain numéro le 28 février 2018 :::


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Soprano Le 05/12/17 au Palais Nikaïa - Nice (06). Photo : Christiane Delgado

#NVmagSMS

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>>> L’OREILLE QUI GRATTE Le rendez-vous du rock indépendant fait appel à votre générosité pour le soutenir. L’équipe de la web radio radio.loreillequigratte.com propose aux amateurs de musique un financement participatif. www.tipeee.com/l-oreille-qui-gratte >>> BABEL MED MUSIC L’édition 2018 n’aura pas lieu! Latinissimo ne pourra assurer la 14ème édition au Dock des Suds à Marseille, suite au retrait soudain de 79% de la subvention de son partenaire principal, la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un coup dur pour toute la communauté musicale car l’événement était devenu incontournable. babelmedsoutien@gmail.com.


#NVmagMaPlaylist >> 5

Thierry Arnaud Disquaire (Draguignan - 83)

Ta personnalité, ton parcours ? Je suis passionné de musique depuis plus de 40 ans. J’ai touché un peu à tout dans le domaine avant de me lancer professionnellement dans cette aventure de disquaire il y a 26 ans, en créant Cosmic Trip. Tenir aussi longtemps une telle boutique dans une petite ville de province sans se soumettre ou abdiquer, est une véritable gageure. Il faut être passionné, obstiné et probablement un peu barjot ! J’ai fait mienne la devise de W. Churchill : Le succès c’est d’aller d’échec en échec, sans perdre son enthousiasme. La nuit tombée je me transforme aussi parfois en DJ Cosmic pour animer des soirées vinyles. Ta playlist ? - Musique : La dernière claque musicale c’est les Lemon Twigs. Un des grands disques de 2017 c’est le 3° Bror Gunnar Jansson « And the great unknown part II ». Sans oublier les Limina-

nas, 2018 sera leur année. - Cinéma : Le dernier choc ciné, c’est le Dupontel « Au revoir là-haut », un film qui donne véritablement des envies de cinéma. Passionné de vieux films déviants, ma dernière découverte c’est « Carnival of souls » qui a plus qu’inspiré George Romero et David Lynch. Et bien évidemment la série vinyl de Scorsese et Jagger, jouissif ! - Livre : Avec retard je viens de lire le premier volume de l’autobiographie de Bob Dylan « Chroniques », et son « Discours à l’académie Suédoise » …. Ou voyage dans le cerveau d’un génie. - Concert : Les meilleurs de 2017 : Emily Loizeau, Buddy Guy, FFF. Mais la dernière grosse claque, c’est Neil Young en 2016 à Marseille. - Evénement : C’est ma visite l’année passée au Palais Idéal du Facteur Cheval à Hauterives et la découverte de l’homme et de son histoire : une expérience visuelle unique et une source inépuisable de réflexion sur le sens à donner à notre vie. Ta plus grande émotion musicale ? Sur les centaines de live que j’ai vu, Il y a véritablement 3 concerts qui m’ont traumatisé à vie : Bruce Springsteen (1983), Motorhead (1980) et Nick Cave (1997), de quoi en frissonner une vie entière. Ma révélation à moi c’est le Heartbreak Hotel d’Elvis, ma vie à basculer le jour où je l’ai entendu pour la première fois. Ton espoir pour le futur ? Abattre toutes les dictatures : politiques, religieuses, économiques, financières et numériques sur toute la planète. Dire qu’Il suffirait simplement un jour de dire non tous ensemble et d’emprunter un autre chemin…


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Matmatah Le 17/11/17 à l’Usine - Istres (13). Photo : Céline Déhédin. Envoyez vos photos “musicales” à contact@nouvelle-vague.com. Les sélectionnées seront publiées dans Nouvelle Vague.


#NVmagAlbumDeLegende >> 7

IAM : L’école du micro d’argent

Il y a 10 ans...

Sorti le 18/03/1997. Il y a peu, IAM fêtait sur scène les vingt ans de «L’école du micro d’argent», mythe du rap français. L’album recèle des trésors, et pourtant il a failli ne jamais voir le jour. Insatisfaits du résultat «trop lisse» après mixage, ils obtiennent non sans difficulté l’accord de leur label afin de refaire entièrement l’album à Paris. Pari risqué mais payant, puisque deux jours après sa sortie l’album est certifié disque d’or puis de platine. « L’école du micro d’argent » contient au moins neufs titres devenus cultes, et connus de tout bon fan de rap quelque soit sa génération. Alors 20 ans plus tard comment l’album que Shurik’n lui même qualifie de « journalisme urbain » peut il toujours être d’actualité ? Les sujets abordés sont variés, les textes d’une rare finesse, et d’une incroyable justesse.

Du constat à la dénonciation («Sous la même étoile», «Petit frère»), de la narration futile, à l’égotrip, IAM dépeint son univers sur fond de références mythologiques, et cinématographiques («L’empire du côté obscur»), avec un brin d’humour marseillais. Le tout forme un ensemble cohérent toujours d’actualité, intemporel. Comment parler de «L’école du micro d’argent» sans évoquer l’emblématique «Demain c’est loin» élu par Abcdr (magazine rap indépendant de référence) meilleur classique du rap français. Neuf minutes d’un beat hypnotique, posé sur un sample épuré de dix secondes, parsemé de bruitage pour plus de réalisme. Un morceau sans refrain où Shurik’n en anadiplose et Akhenaton enchainent les rimes jusqu’à l’essoufflement. Lola Feretti

Syd Matters Sous la houlette de Jonathan Morali, Syd Matters (en homage à l’ex-Pink Floyd Syd Barrett) distille une pop douce et précieuse. Entre 2003 et 2010, le groupe français a produit cinq albums dont le magnifique “Someday We Will Foresee Obstacles”. Depuis, le leader a réalisé en solo des bandes originales de film comme “Moebius”.


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Mai Lan Le 25/11/17 au Théâtre Lino Ventura - Nice (06). Photo : Elisa Klein. Envoyez vos photos “musicales” à contact@nouvelle-vague.com. Les sélectionnées seront publiées dans Nouvelle Vague.


Programmation THéÂTre dU cHÊne Du 01/11/2017 au 31/10/2018 à Avignon (84) www.chenenoir.fr

nOIr

Programmation Mjc pIcAUd Du 01/01 au 31/12/2018 à Cannes (06) www.mjcpicaud.fr Programmation pAndA evenTS Du 01/06 au 31/12/2018 à Nice (06) www.panda-events.com Programmation nOMAd’ cAfé Du 01/11/2017 au 31/10/2018 à Marseille (13) www.lenomad.com

feSTIvAL Avec Le TeMpS Du 15 au 25/03/18 à Marseille (13) www.festival-avecletemps.com

feSTIvAL InTernATIOnAL dU fILM d’AUBAgne Du 19 au 24/03/2018 à Aubagne (13) www.aubagne-filmfest.fr


10 >> #NVmagZoom #AlaUne

Orelsan Un clip « simple », des paroles « basiques » : la surprise et l’espoir sont lisibles dans les yeux des fans d’Orelsan qui découvrent fin Septembre 2017 son nouvel album « La fête est finie », après plus d’une année de silence. Le rappeur tourmenté se réapproprie son public grâce à une création détonante généreuse en conseils et critiques, au champ lexical très riche. Le retour du porte-parole de toute une génération, qui évoque haut et fort les tabous de notre société, et dont l’influence n’est plus à remettre en question. « Perdu d’avance », à moins que... Depuis le buzz de son clip «Saint Valentin» sur internet en 2008, le personnage haut en couleur d’Aurélien Cotentin gagne en notoriété dans le monde du rap français et de la musique en général. Contre l’avis d’une mère professeur et d’un père directeur de collège, Orel se lance. Découvert jeune, connu d’une génération adolescente dans une société bancale, Orelsan comprend et sait se faire comprendre. Son attitude nonchalante et sa désinvolture naturelle en font un artiste qu’on aime parfois détester. Son premier album « Perdu d’avance » et le titre phare « Sale pute» nous laissent découvrir un rappeur amer, ordurier, mais avec beaucoup d’humour. Un humour certes très nuancé, voir noir, et une forte tendance au sarcasme. Le rappeur normand sait trouver les mots qui fâchent, les phrases qui dérangent : il appuie là où ça fait mal, et ça plaît. Primé pour son premier album « Perdu d’avance », disque d’or pour « Le chant des sirènes », deux fois nommé aux Victoires de

la musique, Orelsan n’a pas fini de soulever les foules et de nous faire réfléchir. Malgré un titre mélancolique pour son nouvel album « La fête est finie », l’artiste donne de la voix et s’élève face à ses incompréhensions, avec plus de vigueur qu’autrefois, et peut-être même une certaine nouvelle maturité. Petit homme deviendra grand Six longues années sont passées entre « Le chant des sirènes » et son dernier album, et Orelsan surgit de nul part, renaissant de ses cendres. Il apparaît clairement que le chanteur a changé : bien que toujours fidèle à lui même, à son franc-parler et à ses rythmiques saccadés, son visage est apaisé, son ton posé, la détermination se lit dans le regard de cet ancien adolescent. Toujours joueur, provocateur par habitude, ses textes résonnent plus profondément, ses mots sont choisis avec plus de soin, ses sujets sont plus sensibles. Dans « Tout va bien », titre sarcastique aux paroles mensongères, le texte est comme adressé


« Toujours joueur, provocateur par habitude, ses textes résonnent plus profondément, ses mots sont choisis avec plus de soin, ses sujets sont plus sensibles. »


aux enfants, leur montrant les malheurs du monde sous un jour embellit. Le rappeur a grandi et évolué, peut-être consciemment afin de toucher un public de plus en plus large, ou pour s’éloigner définitivement d’une image commerciale. « Changements » dans son premier album, c’est les tourments d’un jeune incompris, c’est le sexe et la drogue. « Paradis » dans son dernier album, c’est la parole d’un homme amoureux qui semble avoir trouver la paix, ou au moins un point de repère, et qui n’abuse plus du cynisme. Il donne des conseils au jeune Orelsan du passé dans son titre « Notes pour trop tard ». L’artiste de 35 ans trouve des réponses à ses questions, mais n’est jamais complètement satisfait : le succès, la pauvreté, la violence, la politique notamment, sont des sujets que le rappeur aborde avec hargne dans ce nouvel album. Orel-san le sage Une avalanche de vérités « basiques », un retour aux fondamentaux : avec ce titre composé en période d’élections, le rappeur caennais reviens sur les points importants à retenir aujourd’hui. Perdu dans le flot d’informations

d’internet, il lui semble nécessaire de faire une piqûre de rappel aux gens. Entre critique des partis politiques et dénonciation du racisme en passant par la dépression et le mal-être d’une génération, Orelsan passe au crible le moindre travers de notre monde. Même les plus petits, ceux du quotidien, récurrent dans ses paroles. Toujours dans la provocation, le rappeur est un artiste engagé, sûr de ses convictions, et ses textes sont une ode au changement. Son sérieux pour appuyer ses propos importants, son sarcasme et son langage familier pour choquer et faire passer la pilule : un équilibre parfait. L’infernal Orelsan s’assagit, il devient selon ses termes « Une bonne meuf » dans un dédoublement de la personnalité astucieux. Des collaborations fructueuses « La fête est finie », mais l’artiste en commence une nouvelle : Gringe, Nekfeu, Maitre Gims, Ibeyi, Stromae, Izia... Les invités sont nombreux et variés. L’artiste suscite la curiosité de ses compères et beaucoup d’artistes se sont retrouvés en lui, de multiples projets de duos ou de featurings ont vus le jour. Orelsan s’entoure bien : son ami Gringe et lui avaient


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déjà collaboré pour créer les Casseurs Flowteurs, duo fusionnel avec un album à son actif, et de nombreux projets cinématographiques, comme « Comment c’est loin », ou encore la série à succès diffusée sur Canal+ « Bloqués». Stromae, modèle du rappeur, à posé sa patte sur la composition de « Tout va bien » et de « La pluie », et propose deux créations harmonieuses et plus lumineuses, complétant à merveille les zones d’ombres d’Orelsan. Maître Gims, qui avait déjà partagé des titres avec Orelsan, revient sur « Christophe » avec beaucoup d’ironie. Nekfeu donne la réplique à notre chanteur sur « Zone », pour le plus grand plaisir des amateurs de rap. Le garçon triste qui parlait sur sa musique laisse place au rappeur épanoui qui chante avec des artistes reconnus. Pas toujours dans les clous Si Orel fascine toute une génération et trouve grâce aux yeux des plus réticents avec son humour et son auto-dérision, le chanteur suscite beaucoup de polémiques. Orelsan ne mâche pas ses mots, et ne les choisis pas toujours en pensant aux conséquences. Cette philosophie lui a valu des poursuites judiciaires pour provocation à la violence à l’égard des femmes, notamment après la sortie de « Saint Valentin», dont il s’est tiré sans trop d’égratignures. Le choix des paroles parfois très ordurier tel que pour « Sale pute » laissent penser à un artiste insensible et macho. En décalage dans un monde qu’il a du mal à comprendre, Orelsan partage d’ailleurs sa solitude et sa sensation d’isolement au sein d’une famille qui ne s’intéresse pas à sa passion dans « Défaite de famille ». C’est une manière de se protéger, une carapace. Il campe sur ses positions : sa musique crue est terriblement sarcastique

et exagérée, il parodie, ce sont des paroles à prendre au second degré. Ce personnage exubérant énerve et passionne, les plus influents ne peuvent museler la grande gueule du rappeur : ce franc-parler et les polémiques qui s’ensuivent font partie intégrante du personnage. Les politiciens, les secrétaires d’état, les organisations diverses ne peuvent arrêter la plume aiguisée de l’artiste. Le narrateur mélancolique aime transgresser les règles de bienséance, il veut être entendu quelle que soit la manière, et ça lui va bien. Artiste sur toute la ligne Orelsan, qui peut sembler parfois perdu, sait en fait très bien où il va : un style musical bien à lui, des punchlines historiques, des insultes assumées, des vérités crues mais toujours imagées, perdues dans la poésie. Des rythmes grisants et des refrains qui restent en tête, Orel à trouvé sa recette, son style, son personnage. Et son public : la génération Z se reconnaît et évolue avec lui. Un rappeur devenu artiste complet: après le monde du rap, c’est celui de la télévision et du cinéma qu’Aurélien s’approprie : la série « Bloqués », cinq rôles au cinéma et du doublage de voix. Le lancement en 2014 de sa propre ligne de vêtements « Avnier » marque la réussite d’Orelsan, et le second souffle d’une carrière artistique « Pour le pire », et surtout pour le meilleur. Enola Chagny Le 06/02/18 au Zenith Sud – Montpellier (34), le 28/03/18 au Dome – Marseille (13), le 28/06/18 aux Arènes – Nîmes (30) et le 26/07/18 au Stade Tropenas – Montélimar (26). www.orelsan7th.com


14 >> #NVmagAgenda Concerts Pour figurer dans notre Agenda Concerts, envoyez vos infos avant le 15 à contact@nouvelle-vague.com

février 2018 01 01 02 02 02 02 02 02 02 02 02 02 03 03 03 03 03 03 03 03 04 04 06 08 08 09

THIERRY MAILLARD TRIO  Théâtre Alexandre 3 - Cannes (06) 19:30 FABULOUS SHEEP / MATA HARI  The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 LE BEATBOX SE LA JOUE CLASSIQUE  Théâtre Croisette - Cannes (06) 20:30 SANSEVERINO  Les Arts d’Azur - Le Broc (06) PERSONA / FIRST CAME THE SHADOW  La Zonmé - Nice (06) 20:00 LUCIO BUKOWSKI & OSTER LAPWASS  Le Moulin - Marseille (13) 20:30 CLAUDIO CAPEO  Zenith Sud - Montpellier (34) BAGHZ & FELON / COLLECTIF BDK  The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 QUATUOR BELCEA / ELENA ROZANOVA  Pôle Culturel Chabran - Draguignan (83) MARTIN MEY  Espace des Arts - Le Pradet (83) IRAKA / MON CÔTÉ PUNK  La Gare de Coustellet- Maubec (84) THE NOFACE  Les Passagers du Zinc - Avignon (84) TURNWATER / PACHECO TERROR  Le Poste à Galène - Marseille (13) 23:00 BINKER & MOSES  Moulin à Jazz - Vitrolles (13) 21:00 LEE FIELDS & THE EXPRESSIONS  L’Usine - Istres (13) JEHRO  Cargo de Nuit - Arles (13) THOMAS PITIOT  Le Petit Duc - Aix-en-Provence (13) 20:30 BB BRUNES  Espace Julien - Marseille (13) SYBERIA / ALPHA DU CENTAURE  The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 KANKA  Akwaba Châteauneuf de Gadagne (84) THE LEGENDARY TIGERMAN  Le Molotov - Marseille (13) STEVEN WILSON  Le Silo - Marseille (13) ORELSAN  Zenith Sud - Montpellier (34) GRAND CORPS MALADE  Le Minotaure - Vallauris (06) NECRODANCER / SATAN  The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 JOON MOON avec WARREN / CHASSIN / DECORET  Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30


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09 JOON MOON  Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30 09 EDEN COSMO / PACO SANCHEZ / P6r6r6k / DAVY MADA / ACIDIC FUSION Le Poste à Galène - Marseille (13) 22:00 09 AXEL BAUER  L’Usine - Istres (13) 09 DIVA FAUNE  Le Moulin - Marseille (13) 20:30 09 FATALS PICARDS  Cargo de Nuit - Arles (13) 09 ANAIS  Espace Julien - Marseille (13) 09 FESTIVAL EMERGENZA  The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 09 GRAND CORPS MALADE Théâtre Liberté - Toulon (83) 09 LYSISTRATA  Omega Live - Toulon (83) 09 Kolorz Festival : BON ENTENDEUR / DE LA SWING / N’TO / TEHO / SLIAAZ Espace Auzon - Carpentras (84) 10 MR HART / SYMBIOZ / AZ / FRIEDRICH  Le Café Provisoire - Manosque (04) 20:00 10 MARE IMBRIUM  Médiathèque Albert Camus Antibes (06) 16:00 10 AXEL BAUER  Théâtre Debussy Cannes (06) 10 SHAKA PONK  Palais Nikaia - Nice (06) 10 - Marseille Dub Station : KING ALPHA / INDICA DUBS ft. DAN MAN / MASSILIA HIFI  Dock des Suds - Marseille (13) 10 KING ALPHA / INDICA DUBS / MASSILIA HIFI  Dock des Suds - Marseille (13) 23:00 10 PANAMA BENDE  L’Affranchi - Marseille (13)


16 >> #NVmagAgendaConcerts 10 Provock Session #6 : CONGER ! CONGER ! / Mr WHITE & EMBERS / NO EXIT ONLY  Salle les Arcades - Aix-en-Provence (13) 19:00 10 CHRISTOPHE  Salle Guy Obino - Vitrolles (13) 10 LES DAMES DE LA JOLIETTE  Le Petit Duc - Aix-en-Provence (13) 21:30 10 CONGER ! CONGER ! / MR WHITE & EMBERS / NO EXIT ONLY  Salle les Arcades Aix-en-Provence (13) 20:30 10 LAURA COX / MISS AMERICA  L’Usine - Istres (13) 21:00 10 LA FABRIQUE A KIFS  Espace Julien - Marseille (13) 10 FESTIVAL EMERGENZA  The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 10 ALBIN DE LA SIMONE  Théâtre Denis - Hyères (83) 10 NADA SURF  Espace Malraux - Six-Fours-Les-Plages (83) 10 Kolorz Festival : ANETHA / ANNA / FJAAK / PAUL RITCH / KLAM & LENSKI / NABIL BENN & ARNAUD CHABERT  Espace Auzon - Carpentras (84) 12 ROTTING CHRIST  Le Jas’rod Les Pennes-Mirabeau (13) 12 WYNTON MARSALIS  Grand Théâtre de Provence Aix en Provence (13) 12 YARON HERMAN  Théâtre des Salins Martigues (13) 13 LA RUE KETANOU  Le Bucéphale - Draguignan (83) 20:00 13 KERY JAMES  Théâtre Liberté - Toulon (83) 13 AIRELLE BESSON  Théâtre Ollioules Chateauvallon (83) 14 Avec ou sans Valentin(e) #18 : PFEL & GREEM / ANORAAK  Domaine D’O Montpellier (34) 20:00 15 FLORENT PAGNY  Arena du Pays d’Aix - Aix-en-Provence (13) 15 AMAPOLA  Le Petit Duc - Aix-en-Provence (13) 19:00 15 BEN MAZUE  Espace Julien - Marseille (13) 16 MACHA GHARIBIAN  Espace Miramar - Cannes (06) 20:30

gagnez des invitations pour les concerts


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16 Bateleur : CLEMENT ALTHAUS  Anthéa Antibes (06) 16 LIL’ LOUIS / TERRENCE PARKER / JACK OLLINS  Le Cabaret Aléatoire - Marseille (13) 16 CHRISTOPHE DAL SASSO  Le Petit Duc - Aix-en-Provence (13) 20:30 16 MY IMAGINARY LOVES / MY FAVORITE HORSES  The Black Sheep - Montpellier (34) 21:00 17 Bateleur : CLEMENT ALTHAUS  Anthéa Antibes (06) 17 TONY ALLEN  Forum Nice Nord - Nice (06) 17 The Bridge #14 : KEEFE JACKSON / DAVE REMPIS / CHRISTINE WODRASCKA / DIDIER LASSERRE / PETER ORINS Moulin à Jazz - Vitrolles (13) 21:00 17 BIG SATAN  L’Embobineuse - Marseille (13) 20:30 17 BASTARD PROD  L’Affranchi - Marseille (13) 18 THE SONICS  Espace Julien - Marseille (13) 20 MICHEL FUGAIN  Le Silo - Marseille (13) 20:00 22 MICHEL SARDOU  Zenith Omega Toulon (83) 20:00 23 LES HORMONES SIMONE ! Théâtre Alexandre 3 - Cannes (06) 20:30 23 JAWOHL MI AMOR  Le Poste à Galène Marseille (13) 21:00 23 RADIO SLAVE / LEE VAN DOWSKI / JACK DE MARSEILLE  Le Cabaret Aléatoire - Marseille (13) 23 JAWHOL MI AMOR  Le Poste à Galène Marseille (13) 21:00


18 >> #NVmagAgendaConcerts 23 KEVIN NORWOOD QUARTET  Le Petit Duc - Aix-en-Provence (13) 20:30 23 JOKE  Espace Julien - Marseille (13) 24 DOOZ KAWA / MELAN / EIGHT MICK  Le Café Provisoire - Manosque (04) 20:30 24 SHAI MAESTRO  Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30 24 ESKELINA  Le Petit Duc - Aix-en-Provence (13) 20:30 24 YOU SAID STRANGE / JANUARY SONS  Salle les Arcades - Aix-en-Provence (13) 20:30 24 ROOKIE SESSION  L’Affranchi - Marseille (13) 24 OPPROBRE / LIGHT COME FROM THE ABYSS / THE AGELESS  The Black Sheep Montpellier (34) 21:00 24 SO GROOVY  Le Sonograf Le Thor (84) 25 ZOMBIE ZOMBIE  Le Moulin - Marseille (13) 25 NOLAY  Le Molotov - Marseille (13) 26 FRACTAL UNIVERSE / RED DAWN  Secret Place St Jean de Védas (34) 28 THERION / IMPERIAL AGE / NULL POSITIV / THE DEVIL  Espace Julien - Marseille (13)

mars 2018 02 03 03 03 03 07 08 08 09 09 09 10 10 11 13 16

NINHO  Le Moulin - Marseille (13) GINGER SPANKING  Le K’fé Quoi! - Forcalquier (04) YAZZ AHMED & META  Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30 ULTRA VOMIT  Le Poste à Galène - Marseille (13) ALDEBERT  L’Usine - Istres (13) 21:00 ROYAL REPUBLIC  Espace Julien - Marseille (13) SEUN KUTI & EGYPT 80  Espace Julien - Marseille (13) 6 LEXIC  Hôtel des Arts - Toulon (83) 18:30 MAT BASTARD  Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 MADEMOISELLE K  Le Moulin - Marseille (13) 20:30 PLEYMO  Paloma - Nîmes (30) 20:00 HUGO TSR  Espace Julien - Marseille (13) DARCY / DIRTY RODEO  Le Bucéphale - Draguignan (83) 20:30 DANYEL WARO  Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 LA RUE KETANOU  Le Bucéphale - Draguignan (83) Le Festival avec le Temps : FAIRE  Théâtre des Salins Martigues (13)


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16 PAUL ANQUEZ & ISABEL SORLING  Le Petit Duc - Aix-en-Provence (13) 16 BERTRAND CANTAT & AMOR FATI  L’Usine - Istres (13) 21:00 16 SUGAR SAMMY  Espace Julien - Marseille (13) 16 FEFE / PIERRE NESTA  Omega Live - Toulon (83) 21:00 17 FAUT QU’CA GUINCHE / TIMBER BRASS BAND  Le Café Provisoire - Manosque (04) 20:30 17 ELECTRO DELUXE  Le Minotaure - Vallauris (06) 20:30 17 NAIMAN  Le Moulin - Marseille (13) 17 JORIS DELACROIX  Le Cabaret Aléatoire - Marseille (13) 17 SAMUEL BLASER QUARTET «»EARLY IN THE MORNING»»  Moulin à Jazz - Vitrolles (13) 21:00 17 ICHON  L’Affranchi - Marseille (13) 17 NICOLAS JULES  Le Petit Duc - Aix-en-Provence (13) 17 WISHBONE ASH  L’Usine - Istres (13) 21:00 17 CAROLINE VIGNEAUX  Espace Julien - Marseille (13)


20 >> #NVmagAgendaConcerts 18 Le Festival avec le Temps : JEHAN & LIONEL SUAREZ  Le Cri du Port - Marseille (13) 18 CLAUDIO CAPÉO  Le Silo - Marseille (13) 18:00 19 THE GREAT DIVIDE  La Salle Gueule - Marseille (13) 20 FRANZ FERDINAND  Zenith Sud - Montpellier (34) 20:00 21 IDIR  Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 21 Le Festival avec le Temps : JULIETTE ARMANET / PEPITE / CLARA LUCIANI  Espace Julien - Marseille (13) 22 ANTILOOPS  Théâtre Alexandre 3 - Cannes (06) 19:30 22 Le Festival avec le Temps : ARTHUR H / OCTAVE NOIRE  Espace Julien - Marseille (13) 22 CLEARY  Le Petit Duc - Aix-en-Provence (13) 22 CALYPSO ROSE  Espace Malraux - Six-Fours-Les-Plages (83) 23 MALIA & ANDRE MANOUKIAN  Le Café Provisoire - Manosque (04) 21:00 23 ALFREDO RODRIGUEZ  Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30 23 Le Festival avec le Temps : VALD / LORENZO / WILKO & NDY  Dock des Suds Marseille (13) 23 Le Festival avec le Temps : CHATON  La Meson - Marseille (13) 23 CALOGERO  Le Dôme - Marseille (13) 20:00 23 RAPHAEL IMBERT & AMANDINE HABIB  Le Petit Duc - Aix-en-Provence (13) 23 CHRIS SLADE  L’Usine - Istres (13) 21:00 24 RICARDO DEL FRA MY CHET MY SONG  Théâtre Fontblanche - Vitrolles (13) 21:00 24 Le Festival avec le Temps : MAUD OCTALLIN / MALIK DJOUDI  La Meson Marseille (13) 24 Le Festival avec le Temps : EDDY DE PRETTO / BAGARRE / LONEPSI  Dock des Suds - Marseille (13) 24 S.PRI NOIR & SNEAZZY  Le Moulin - Marseille (13) 20:00 24 TRAID & YERSA  L’Usine - Istres (13) 19:00 24 THE AUSTRALIAN PINK FLOYD SHOW  Le Dôme - Marseille (13) 20:00 24 LA GRANDE EVASION  Espace Julien - Marseille (13) 24 CALOGERO  Arena - Montpellier (34) 20:00 25 TOTO  Le Dôme - Marseille (13) 20:00 25 SHY’M  Le Silo - Marseille (13) 18:00


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28 28 29 29 30 30 30 30 30 30 31 31

ORELSAN  Le Dome - Marseille (13) SCORPIONS  Zenith Omega - Toulon (83) 20:30 FEDER  Le Silo - Marseille (13) CONSTANCE ET MARIE RENO  Espace Julien - Marseille (13) HIPPOCAMPE FOU  L’Affranchi - Marseille (13) LEILA MARTIAL & VALENTIN CECCALDI  Le Petit Duc - Aix-en-Provence (13) ULTRA VOMIT / 3 FROMAGES  L’Usine - Istres (13) 21:00 REGIS MAILHOT  Espace Julien - Marseille (13) BIGFLO & OLI  Zenith du Sud - Montpellier (34) 20:00 BRIGITTE  Espace Léo Ferré - Monaco (98) 20:30 NISKA  Le Moulin - Marseille (13) L’OR DU COMMUN  L’Affranchi - Marseille (13)

avril 2018 01 01 03 05 05

ANGE  Le Poste à Galène - Marseille (13) SUUNS  Espace Julien - Marseille (13) AVISHAI COHEN  Le Minotaure - Vallauris (06) EYM TRIO  Théâtre Alexandre 3 - Cannes (06) 19:30 GAUVAIN SERS  Espace Julien - Marseille (13)


22 >> #NVmagAgendaConcerts 06 THE NOFACE  Le Moulin - Marseille (13) 20:30 06 ISHA / L’ORDRE DU PERIPH  L’Affranchi - Marseille (13) 20:00 06 ARCADIAN  Espace Julien - Marseille (13) 07 ANTONIA DE RENDINGER  Espace Julien - Marseille (13) 12 NO ONE IS INNOCENT  Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 13 INDOCHINE  Le Dôme - Marseille (13) 20:00 14 JOSMAN / WILKO & NDY / LA CONNAIXION  Le Café Provisoire - Manosque (04) 20:30 14 WASHINGTON DEAD CATS / BULGARIAN YOGURT / GUNLOCK / LITTLE VICIOUS MONEY  Foyer Municipal - Bourg-Saint-Andéol (07) 20:00 14 CHRISTOPHE  Espace Malraux - Six-Fours-Les-Plages (83) 18 PAULINE CROZE  Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 18 INDOCHINE  Palais Nikaia - Nice (06) 18 CONCRETE KNIVES  Le Rockstore - Montpellier (34) 19:30 19 MELISSMELL DUO  Le Café Provisoire - Manosque (04) 19:00 20 L’ENTOURLOOP & MAD PROFESSOR feat SISTER AISHA  Théâtre Lino Ventura Nice (06) 20:30 20 FEU! CHATTERTON  Le Moulin - Marseille (13) 20 KYLE EASTWOOD  Espace Malraux - Six-Fours-Les-Plages (83) 21 CABALLERO ET JEANJASS  L’Affranchi - Marseille (13) 20:30 21 LA YEGROS  Le Moulin - Marseille (13) 20:30 26 SINIK / DAVODKA  Le Moulin - Marseille (13) 20:30 27 NISKA  Paloma - Nîmes (30) 20:00 27 DOMINIQUE A  Espace Malraux - Six-Fours-Les-Plages (83) 28 J.BERNARDT (BALTHAZAR)  Le Moulin - Marseille (13) 28 ODGPROD PARTY  L’Affranchi - Marseille (13)

mai 2018 04 Secteur A : DOC GYNECO / PASSI / STOMY BUGSY / PIT BACCARDI / SINGUILA Le Dôme - Marseille (13) 20:00 04 JULIEN DORE  Le Silo - Marseille (13) 20:00 05 TOM HARRELL  Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30 12 Finale nationale BUZZ BOOSTER #9  L’Affranchi - Marseille (13) 15 LITTLE BIG  Le Moulin - Marseille (13)


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17 ROBIN MCKELLE & SLY JOHNSON EN SOLO  Forum Nice Nord - Nice (06) 20:30 18 LES 4 SAISONS DES NUITS CARRÉES  Médiathèque Valbonne Sophia Antipolis Valbonne (06) 19:00 23 LA RUE KETANOU  Nomad Café - Marseille (13) 24 GRAND CORPS MALADE  Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 25 HOLLYSIZ  Le Moulin - Marseille (13) 26 TOTEM  Médiathèque Valbonne Sophia Antipolis - Valbonne (06) 15:00 26 TREMPLIN JAZZ  Médiathèque Albert Camus - Antibes (06) 15:30 26 SOUAD MASSI  Espace Malraux - Six-Fours-Les-Plages (83)

juin 2018 01 LOUANE  Zenith Sud - Montpellier (34) 19:45 15 Marsatac : BORIS BREJCHA / IAM / PETIT BISCUIT / ROMÉO ELVIS  Parc Chanot Marseille (13) 15 LOUANE  Le Dôme - Marseille (13) 19:45 16 Marsatac : NEKFEU / PAUL KALKBRENNER  Parc Chanot - Marseille (13)


24 >> #NVmagLive THIERRY MAILLARD

THE AMAZING KEYSTONE BIG BAND

Thierry Maillard est un pianiste de jazz formé à Paris. Il est aussi accordéoniste. Pour son premier album en leader, bel entrée en matière, il joue en trio, à New York avec Dennis Chambers et John Pattitucci ! Depuis, il enregistre régulièrement des albums variant les formations, en solo, en duo (avec la chanteuse et violoniste Debora Seffer), en septet. On annonce même un CD en big band pour le printemps. Jérôme Regard, Didier Malherbe, Minino Garay, Jean-Marc Jaffet ou encore Matyas Szandaï et Yoann Schmidt se succèdent à ses côtés pour des disques toujours appréciés de la critique et du public. Il a récemment rendu hommage à trois grands de la chanson francophone (Brel, Brassens, Ferré) dans un album solo où il alterne piano et accordéon. Mais c’est en un trio exceptionnel qu’il passera dans notre région, André (Dédé) Ceccarelli, le batteur azuréen et Dominique Di Piazza à la contrebasse. Au programme, très certainement le répertoire de “Il Canto delle Montagne”, leur très aérien enregistrement de 2016. Jacques Lerognon Le 01/02/18 au Théâtre Alexandre III – Cannes (06).

The Amazing Keystone Jazz Band a su conquérir le cœur des amoureux du jazz. En effet, complices depuis le conservatoire, le pianiste Fred Nardin, le saxophoniste Jon Boutellier, le tromboniste Bastien Ballaz et le trompettiste David Enhco assurent la direction et les arrangements du projet. Ils n’ont pas fini de nous surprendre par leur talent et leur collaboration avec des artistes de renommée internationale : Rhoda Scott, Liz McComb, Michel Hausser, Cécile McLorin Salvant, etc. Depuis 2010, le groupe n’en finit pas de multiplier les spectacles à Vienne, à Ramatuelle, Lille, Marseille. Le groupe ne compte pas s’arrêter là, il revient encore une fois dans le but d’enflammer la scène. Ce big band-là souffle sur les braises d’un jazz festif et entrainant, idéal pour faire swinguer les mélomanes. Jessica Bohouo Le 01/02/08 au Théâtre le Forum - Fréjus (83. www.keystonebigband.com


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LE BEATBOX SE LA JOUE CLASSIQUE

MARTIN MEY

« The Big Wig » est le nouveau projet orchestral écrit par le phénomène suisse Andreas Schaerer. Une nouvelle musique pour Hildegrad, avec trois oeuvres revisitées et accompagnée d’un orchestre, celui de Cannes. Depuis cinq ans, Andreas Schaerer revient régulièrement sur le devant de la scène pour présenter des albums alliant chant, rythme, performances scéniques et narration. Sur ce nouvel opus, la symphonie s’invite aux côtés de l’artiste accompagné de son groupe, Hildegrad Lernt Fliegen, composé de Matthias Wenger (saxophone), Benedikt Reising (saxophone), Andreas Tschopp (trombone), Marco Muller (contrebasse) et Christophe Steiner (batterie). Une rencontre renversante, hors norme qui n’a pas fini de vous étonner et de s’étendre au monde. Benjamin Levy, très actif sur les scènes symphoniques et lyriques européennes, dirigera l’orchestre de Cannes pour une prestation dynamique et survitaminée. Une musique qui lie plusieurs styles musicaux, où le beatbox, le jazz et la symphonie se rencontrent donnant naissance à “The Big Wig”. Aurore Viberti Le 02/02/18 au Théâtre Croisette - Cannes (06). Crédit photo : Priska Ketterer www.palaisdesfestivals.com

Martin Mey est l’une des nouvelles révélations du rock, ce jeune artiste plein de talents a fait son entrée sur la scène de la musique en 2008. Guitariste et pianiste depuis son enfance, ces mélodies sont un mélange de mélancolie, de douceur, d’émotion et de vibration qui raconte souvent son vécu ou celui des personnes qui l’entourent. Originaire de Marseille sa musique principalement centrée sur lui nous parle, nous touche de par l’harmonie des voix et des sons. Artiste confirmé avec plusieurs albums à son actif et de nombreuses collaborations, l’originalité de ses textes arrive à sublimer les auditeurs. De plus, Martin s’aventure dans la création numérique, les arts visuels, il travaille également dans l’éducation artistique des enfants. Comme quoi l’artiste à plusieurs cordes à son arc. Jessica Bohouo Le 02/02/18 à l’Espace Des Arts au Pradet (83). www.MartinMey.com


26 >> #NVmagLive

grAnde jOUrnée eT SOIrée AfrIcAIne Le 10/02/18 au Nomad’Café - Marseille (13). Direction le continent africain. Le temps de quelques heures, les arts venus du Mali et de la Guinée seront à l’honneur. En ouverture de l’évènement, une exposition photos afin de découvrir les deux pays en images. En parallèle, se succèderont deux stages de danses. Bico Thiam initiera les volontaires aux danses mandingues avant que Khadym Thioune ne prenne le relais en proposant un stage de sabar. Le temps d’un débat, l’immigration clandestine sera au centre des discussions. Le Nomad’Café invitera ensuite ses convives à partager un repas

avant de débuter une série de mini concerts et spectacles. Sur scène, Cheick et Jamila du groupe Gualgui Musique, Pape N’diaye et sa guitare prendra la suite. Le danseur Ibou Sarr, accompagné du groupe Batou n Galenbi, clôtureront les prestations. Et pour ne pas laisser partir les visiteurs comme cela, une heure de souk et de salsa termineront cette journée spéciale. Une autre manière de découvrir la Guinée et le Mali à travers l’art. Boris Hennebelle www.lenomad.com


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SANSEVERINO

FATALS PICARDS

Du jazz au blues, du manouche au rock, Sanseverino a digéré des décennies d’influences musicales, capable d’évoquer avec le même humour décalé les sujets les plus futiles comme les plus graves. Son dernière album « Montreuil/ Memphis » nous embarque dans un voyage pleins d’aventures et de rencontres. Auteur, compositeur, interprète, multi-instrumentiste, Sanseverino est aussi un conteur d’histoires. Ce passionné de littérature donne vie à ses personnages qu’il dépeint avec la précision d’un roman. Ainsi, en quinze chansons dansantes, il nous entraîne de Montreuil à Memphis, épopée durant laquelle il croise la route de Johnny Cash, Jesus Christ, de hippies… Un album définitivement blues où transparaît son amour des guitares, son éternel second degré et une agilité verbale sans pareille, quelque peu à la manière d’un Boris Vian. Bref, Sanseverino nous fait toujours swinguer. Lola Feretti Le 02/02/18 aux Arts d’Azur - Le Broc (06). www.sanseverino.fr

Les Fatals Picards ont sorti 8 albums, obtenus un Disque d’Or pour « Pamplemousse Mécanique », comprenant notamment leur fameux tube « Bernard Lavilliers » et donner des milliers de concerts dont huit Olympia . Un groupe de « rock indé-débile » qui doit sa réputation et son succès, depuis plus d’une décennie, à une forte présence scénique et un humour noir omniprésent pour parler de choses sérieuses telles que l’homophobie, le chômage, l’immigration... Avec la réalisation d’un nouvel album, « Fatals Picards Country Club », la même critique pointe derrière des textes comme « À la vie, à l’Armor » ou « Tais-toi et creuse ». Le groupe dénonce un système totalitarisme dédaigneux, une déshumanisation des rapports sociaux et une étroitesse d’esprit de la société actuelle. Proches du public, bon esprit et généreux, les Fatals continuent d’être un ovni dans le paysage musical français. Kristina Krasniqi Le 02/02/18 au Toit Rouge à Montélimar (26) et le 09/02/18 au Cargo de Nuit à Arles (13). www.fatalspicards.com


28 >> #NVmagLive BB BRUNES

CLAUDIO CAPEO

Après un départ en fanfare (trois albums, trois Disques d’or, une Victoire de la Musique), le phénomène BB Brunes a pris son temps pour élaborer son quatrième opus, « Puzzle ». Douze ans après son premier disque « Blonde comme moi », voilà une occasion donnée au groupe de célébrer l’anniversaire de sa naissance. Si en 2005, on lui promettait de disparaître aussi rapidement qu’il a surgi, au fil du temps, le groupe a consolidé son travail autant que son public. Avec un nouvel album de douze titres, plus deux en bonus, le quatuor propose un mélange de variété française, de pop, de hip-hop et d’électro. Grâce aux influences d’Alain Bashung et Etienne Daho, les BB Brunes ouvrent un nouveau chapitre de leur carrière plus mature, plus évolué et, on l’espère, pas le dernier. Kristina Krasniqi Le 02/02/18 à Paloma – Nîmes (30) et le 03/02/18 à l’Espace Julien – Marseille (13). www.bbbrunes.fr

Claudio Capeo, s’il doit son succès grand public à The Voice 5, n’en est pourtant pas à sa première expérience musicale. Dès l’âge de six ans, il apprend l’accordéon. À seize ans il rejoint un groupe de métal, puis intègre pendant deux ans un groupe de jazz africain. En parallèle, il devient menuisier décorateur, un métier qu’il exerce pendant sept ans alors qu’il forme le groupe Claudio Capeo. En 2016, le tremplin The Voice. S’ il échoue au moment des battles, cette expérience lui permettra de (re)lancer sa carrière. Suite à cette aventure, il est notamment amené à collaborer avec le label Jo&Co. Véritable showman, il met au profit de textes engagés, des mélodies entrainantes. Ses airs de chanteur de rue ou de bal ont su séduire un large public puisque son titre « Homme debout » est resté sixième du top single durant deux semaines, et son album « Claudio Capeo » est certifié disque de platine. Lola Feretti Le 02/02/2018 au Zenith Sud - Montpellier (34), le 18/03/18 au Silo - Marseille (13) et le 08/07/18 au Château de Crussol - Saint Peray (07). www.claudio-capeo.com


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THE NOFACE

MON COTE PUNK

The Noface, c’est la réunion de tous les musiciens de Skip The Use. Un groupe qu’ils ont fondé en 2008 avec l’ex-chanteur, Mat Bastard. C’est en 2016, lorsque celui-ci décide de faire cavalier seul, que les autres membres de la troupe, Yan, Max, Lio et Jay, forment un nouveau groupe. Ils se créent alors une identité visuelle totalement nouvelle : un masque noir barré d’une croix blanche. Ceci devient le symbole de leur nouveau départ mais aussi l’expression de leur volonté de rester dans l’anonymat. Cependant, il leur manquait une voix capable de porter leurs messages. Ils sont tombés sous le charme d’Oma Jali, auteure-compositrice d’origine camerounaise, qui s’est fait connaitre dans l’émission The Voice 5. Elle devient le nouveau visage du groupe. En 2017, Ils sortent leur premier album, nommé « Chapter One », composé de 13 titres avec un style pop rock mélangé au genre urbain d’Oma Jali. Evora Gau Le 02/02/18 à Les Passagers du Zinc – Avignon (84), le 05/04/2018 à Victoire 2 – Montpellier (34), le 06/04/18 à Le Moulin – Marseille (13). www.thenoface.com

Détrompez-vous, contrairement à son nom, ce n’est pas de la musique punk pure et dure que joue Mon Côté Punk! Il s’agit plutôt de chanson française et de folk. Le collectif, fondé en 2003 est composé de membres issus de différents groupes ou troupes de théâtre comme Karim Arab, ancien guitariste de Padam, Fathi Oulhaci du Théâtre du Fil ou encore Olivier Leite de la Rue Kétanou. Le groupe est le fruit d’une idée de Mourad Musset, également ancien de la Rue Kétanou. Mon Côté Punk représente la diversité. C’est la raison pour laquelle le groupe s’inspire de tous les horizons pour retranscrire sur scène une musique métissée mixant les styles. Flamenco, rythmes africains, tango et même punk, voilà ce que proposent les instruments et les voix des chanteurs Mourad Musset et Loraine Ritmanic. Le collectif appelle à un voyage musical autour du monde et profite pour présenter son dernier album “Picaflor”. Boris Hennebelle Le 02/02/2018 à La Gare - Coustellet (84), et le 10/03/18 à l’Antirouille - Montpellier (34). www.moncotepunk.fr


30 >> #NVmagLive TREMPLIN SLV

LEE FIELDS AND THE EXPRESSIONS

En ce début d’année 2018, l’association S.L.V (Sophia Loisirs & Vie) de Valbonne, organise une nouvelle édition de leur tremplin musiques actuelles ! Ouvert aux artistes 100% compositions originales, résidant dans le Var et les Alpes Maritimes, ce tremplin donne sa chance aux artistes émergents ! L’association qui a pour but d’œuvrer auprès des musiciens amateurs, depuis de nombreuses années, offrira à cette occasion de nombreux lots (session d’enregistrement et mixage, concerts, soutien administratif de la mairie de Valbonne, coaching musical etc…) aux deux artistes, élus gagnants. Lors de cette finale, le jury votera pour sélectionner le meilleur artiste et le public choisira le gagnant par applaudimètre. Voici donc les groupes sélectionnés et quelle programmation les amis ! Il y aura de la douceur avec le duo folk acoustique Loveland, du mélodieux avec Phyl Briano, du bon rock avec Nude, de l’extraordinaire hard rock avec Speed Rock Machine, je vous promets ça vaut le coup d’œil, rien que pour la tronçonneuse et les décibels, et enfin X.avé Posytive Sound, hip hop complètement fou et rap accompagné d’un vrai orchestre. Une soirée haute en couleur et en musique ! On compte sur votre présence ! Céline Dehédin Le 03/02/18 à la Salle du Pré des Arts - Valbonne (06).

Lee Fields est l’un des grands maîtres de la soul et du blues, surnommé « Little JB » pour sa ressemblance physique et vocale avec le grand James Brown. Il est l’auteur de disques de légendes tels que « Problems » sorti dans les années 70. Ses chansons nous donnent à frissonner grâce à son timbre de voix envoûtant. Sans artifice, le chanteur a su se renouveler aux côtés de Martin Solveig ou encore des Maroon 5. Rares sont les artistes du paysage soul actuel qui ont enregistré leur premier disque en 1969 et sont toujours sur le devant de la scène. Après plus de 45 ans de carrière, Lee Fields revient en France avec ses 67 ans et une énergie rare qui l’a toujours caractérisé depuis ses débuts. Il sera accompagné de ses musiciens d’exception The Expressions qui ont notamment joué avec Amy Winehouse. Un concert qu’il serait triste de rater compte tenu du talent et de l’expérience de ce roi de la soul. Il vous fera revivre une époque iconique tout en y apportant une touche de modernité. Son dernier album « Special Night » confirme son statut de crooner intense et sincère. Amélia Lefebvre Le 03/02/18 à l’Usine - Istres (13). www.leefieldsandtheexpressions.com


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JEHRO

KANKA

Bercé dès son enfance par la musique, Jérôme Cotta alias Jehro a très tôt quitté sa famille pour s’installer dans un quartier populaire de Londres. Au sein d’un groupe multiracial, son goût pour le rock, la pop et le reggae s’est vite développé. De retour en France quelque années plus tard, il s’inspire de son quotidien et compose son premier album solo « L’arbre et le fruit », qui lui a valu un immense succès. Puis un deuxième album « Bucolique Anonyme » en 2000. Grâce à sa collaboration avec le duo Christian Brun et Richard Minier, Jérôme a exploré d’autres voies musicales et a réalisé son album « Jehro » pour lequel il a reçu le « Prix Constantin » aux Victoires de la musique 2007 dans la catégorie musique du monde. Jehro a à son actif six album écrit en français et en anglais dont le dernier « Bohemian Soul Songs » a été enregistré en collaboration avec Mitchell Froom et David Boucher à Los Angeles aux États-Unis. Sampras Wetcheme Le 03/02/18 au Cargo de Nuit - Arles (13) et le 06/04/18 au Zénith Oméga - Toulon (83). www.jehro.net

Kanka est considéré comme l’un des fers de lance de la scène dub européenne. Sans compter ses performances lives qui font toujours l’unanimité. Multi-instrumentiste et issu de la scène reggae, l’artiste compose depuis dix ans autour d’un univers qui se caractérise principalement par des morceaux énergiques et hypnotiques influencés par le dub anglais et jamaïcain. Chacun de ses titres est acclamée par la presse spécialisée, et ses titres sont joués par des DJ’s reconnus (Iration Steppas, Obf, Blackboard jungle…). La production soignée et la rythmique soutenue lui permettent de conquérir un public aussi bien électro que reggae et de l’emmener vers une transe puissante ! Kanka est à (re)découvrir au plus vite ! Kristina Krasniqi Le 03/02/18 à l’Akwaba - Chateauneuf de Gadagne (84). www.kankadub.com


32 >> #NVmagLive THE LEGENDARY TIGERMAN

STEVEN WILSON

Membre du groupe de rock portugais Wraygunn, Legendary Tigerman mène en parallèle une carrière solo. Artiste polyvalent, il joue de la guitare, de la batterie et de l’harmonica. Son premier album sorti en 2002 lui a donné du succès. « L’homme-tigre » continue depuis à décharger son énergie autant à travers sa musique que sur scène. Avec six albums plein d’héroïsme à son actif, il continue de nous éblouir. Sur son dernier album « True » sorti en 2014, certaines chansons comme « Do Come Home » et « Love Ride » nous séduisent à travers leurs douces mélodies finit. Sur ce disque l’artiste fait intervenir Rita Redshoes pour l’accompagner dans « I’m One The Run » ce featuring est tout simplement magnifique ! Tigerman ne fini pas de nous surprendre. Jessica Bohouo Le 04/02/18 au Molotov - Marseille (13). www.thelegendarytigerman.com

Sa passion remonte à ses parents qui étaient adeptes de musique progressive, dès l’âge de onze ans, Steven Wilson s’adonne à des expériences sonores. Il commence une carrière solo en 2003, mais ce n’est que quelques années plus tard qu’il sera révélé au grand public grâce à la sortie de son tout premier album « Insurgentes ». Très connu pour son mélange de plusieurs genres (disco, hip pop, post punk), Steven est surtout doué pour surprendre ses fans. Artiste polyvalent, Steven est à la fois chanteur, guitariste, compositeur et producteur. Sa carrière solo ne l’empêche pas d’être leader du groupe de rock progressif Porcupine Tree qui lui a apporté un véritable succès. Il a plusieurs albums à son actif dont « Drive home », « 4 1/2 » et surtout « Raven that refused to sing » qui est considéré comme un des plus grands albums de rock progressif moderne. Abdoulrahim Yaye Le 04/02/18 au Silo - Marseille (13). www.stevenwilsonhq.com


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SHAKA PONK

LYSISTRATA

À l’occasion de la sortie de son neuvième album « The Evol », Shaka Ponk entame une tournée de vingt-trois dates. C’est à Paris au début des années 2000 que le groupe voit le jour. Frah, designer et Cyril, guitariste, posent les bases d’un projet musical et visuel. Ils sont aujourd’hui sept membres, dont Goz leur singe-mascotte virtuel qui les accompagne dans toutes leurs tournées. Décrire l’univers déjanté de Shaka Ponk ne peut se faire sans oxymore : métalleux-bouddhistes, rockeurs écolos. Le nom « Shaka Ponk » fait tout autant référence à leurs univers musicaux, qu’à leurs idéaux, chaque mot ayant un double sens. Shaka, en allusion au shake en percussion, signifie le premier bouddha. Tandis que Ponk dont la sonorité rappelle clairement leur côté punk, est le nom d’une tribu amérindienne. Ils se définissent d’ailleurs comme un « groupe de rock mutant qui explore le virtuel pour mieux s’enraciner dans le réel ». Un cocktail surprenant qui promet de satisfaire, en live, autant nos yeux que nos tympans. Lola Feretti Le 08/02/18 au Zénith Sud - Montpellier (34), le 09/02/18 au Dôme - Marseille (13) et le 10/02/18 au Palais Nikaïa - Nice (06). www.shakaponk.com

Leur musique est en constante évolution. On les décrit comme la nouvelle « révélation rock » en France. Ils ont remporté le prix Ricard S.A Live Music 2017. Après quatre ans dans la musique, ils profitent de cet essor pour sortir leur premier album intitulé « The Thread ». Il s’agit du groupe Lysistrata. Ben Amos Cooper, Max Roy et Théo Gueneau, les membres de la troupe, âgés seulement d’une vingtaine d’années, se sont imposés dans cet univers musical qu’est le rock. C’est un trio guitare-basse-batterie possédant une technique impressionnante. Ils se définissent par un style alternatif, un mélange de post-hardcore, de post-rock, de de math rock et de noise. Une tournée sera l’occasion pour eux de présenter ce premier album plein d’énergie et de maîtrise, leur permettant ainsi préserver le titre de révélation du rock français. C’est tout ce qu’on leur souhaite ! Evora Gau Le 09/02/18 à l’Omega Live – Toulon (83). www.facebook.com/lysistratatheband


34 >> #NVmagLive AXEL BAUER

ANAÏS

1983, un jeune homme à la voix puissante accède à la notoriété avec le titre “Cargo”. Son nom, Axel Bauer. L’interprète de “Eteins la lumière” ou encore “A ma place”, enregistré avec Zazie, et certifié disque d’or, a signé 8 albums avec plus ou moins de succès. En 90, après “Sentinelle”, son second opus, l’artiste connait une première période creuse. Son retour dans les bacs a lieu en 98. “Simple mortel”, son troisième album, est disponible. Il y a travaillé plusieurs années, après une escapade de quelques mois, parmi les nomades Touaregs, dans le Sahara. Passionné de guitare depuis sa tendre enfance, ses influences sont naturellement Jimi Hendrix, les Who et Jimmy Page, entres autres. Moins en vue qu’à ses débuts et avec des albums plus espacés dans le temps, Axel Bauer a le temps de composer pour Johnny Hallyday, Julie Zenatti ou encore le niçois Dick Rivers. Sur scène, il a enregistré en 2017 son huitième album, “Live à Ferber”. Un neuvième est prévu pour la fin de l’année. Boris Hennebelle Le 09/02/18 à L’Usine – Istres (13) et le 10/02/18 au Théâtre Debussy – Cannes (06). www.axelbauer.com

Anaïs Croze, plus connue sous son simple prénom, a fait une entrée fulgurante dans les charts français avec le succès de son album « The Cheap Show » en 2005. Anaïs n’en est alors pas à ses débuts, elle qui écrit et compose ses musiques depuis 1999, en commençant avec le groupe Opossum, dissous en 2003. Rapidement, son spectacle remporte l’aval du public. Grâce à ses talents, Anaïs marque les esprits par ses capacités vocales et l’humour de ses chansons. C’est une des chanteuses phares de la variété française qui refait surface en 2017 avec son album « Divergente ». Dans ses textes, Anaïs développe une série de personnages plus ou moins loufoques. Depuis, elle a enchaîné les grandes salles françaises et multiplie les collaborations artistiques. On l’a vue avec The Blood Arm, Brigitte Fontaine, Killola et bien d’autres. C’est en 2018 qu’on la retrouve sur scène dans notre région. L’évènement ne peut être qu’électrisant grâce à la personnalité de cette chanteuse, avec son univers bien à elle et qui a toujours su nous toucher. Amélia Lefebvre Le 09/02/18 à l’Espace Julien - Marseille (13). www.anaisinyourface.com


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KOLORZ FESTIVAL - EDITION HIVER

CHRISTOPHE

Après une édition estivale qui a attiré environ 5000 personnes, le Kolorz Festival revient pour une édition hivernale cette fois-ci. Comme d’habitude, cette session est placée sous le signe de la diversité musicale. Cet hiver, de la house et de la techno sont au programme. Bon Entendeur, fort de ses 25 milions d’écoutes dans le monde, donne le tempo de la première soirée. Egalement invités, quelques artistes régionaux : Teho, prometteur d’après les spécialistes et la jeune Sliaaz, du label nimois, Way of House. En tête d’affiche, le DJ et producteur marseillais N’to, apprécié et très attendu, promet de faire voyager le public. Et puisque la musique est universelle, Kolorz programme, pour la soirée du lendemain, le trio berlinois Fjaak, dont le premier album est sorti en 2017. Et ce n’est pas tout! La brésilienne Anna, vainqueur d’un DJ Awards en 2016 et Paul Ritch, star mondiale de la techno sont, entres autres, les têtes d’affiches de cette seconde nuit. Boris Hennebelle Les 9 et 10/02/18 à l’Espace Auzon – Carpentras (84). www.kolorzfestival.com

De son vrai nom Daniel Bevilacqua, Christophe est un chanteur français né en 1945 dans la région parisienne. Très jeune, il prend goût à la musique et découvre Edith Piaf et Gilbert Bécaud. Plus tard, il fait la rencontre de John Lee Hooker d’où sa passion pour le blues américain. Ayant trouvé sa vocation, il fait ses premiers pas sur la scène avec son groupe Danny Baby et les Hooligans en 1961. Artiste au grand succès, son album « Résolument rock » fut placé parmi les cent meilleurs albums de l’histoire du rock’n’roll par Libération. Peu après on l’oublie avec les années yéyé. Il revient en 1973 avec un album étonnant « Les paradis perdus ». Christophe enchaîne les albums jusqu’en 2016 avec « Les vestiges du chaos ». Artiste à multiples facettes, l’auteur- chanteur et compositeur ne cesse d’émerveiller son public tout en restant dans l’air du temps. Abdoulrahim Yaye Le 10/02/18 à la Salle Guy Obino -Vitrolles (13) et le 13/04/18 à la Salle de l’Etoile - Chateaurenard (13). www.Christophe-lesite.com


36 >> #NVmagLive NADA SURF

NEPAL ET DOUMS

Le groupe a été créé au début des années 1990 par Matthew Caws et Daniel Lorca à New York. En effet, ils ont tous deux partagés les bancs du lycée français et ont fait leurs études en Belgique et en France. Ils partagent une passion commune pour le rock. Le duo deviendra ensuite trio avec l’arrivée d’Ira Eliot. En 1996 il publie son premier album « High/Low » qui devient rapidement disque d’or, et va leur permettre de s’imposer. En 1998 le trio enregistre « The Proximity Effect » qui n’est pas soutenu par Elektra son label, le disque ne connaitra pas le succès. Après ce désaccord, leurs chemins se séparent. Nada Surf crée son propre label aux Etats Unis MarDev Records en 2000 et enchaine concert sur concert. Puis en 2001, Nada Surf enregistre « Let Go » à Los Angeles afin de rendre hommage aux différents groupes avec lesquels ils ont grandi : Big Star, New Order, Franck Black et Flaming Lips. Le groupe tourne actuellement pour présenter son dernier album « You Know Who You Are » sorti en 2016. Jessica Bohouo Le 10/02/18 à l’Espace Culturelle André Malraux - Six Fours Les Plages (83). www.nadasurf.com

Les deux artistes reviennent sur scène après une longue période d’attente pour une nouvelle collaboration détonante. Doums propose son EP « Pilote », premier projet du rappeur qui commence à conquérir le monde du hip-hop, grâce à des rimes riches et un rap technique. Il parle quotidien ou problèmes avec la police dans « Chronos », mais il a surtout le deal et la drogue « Dans le sang ». Son acolyte Népal reste plus centré sur l’émotion même. Son projet « 444 nuits », aux textes sensibles et sincères, nous laisse découvrir un rappeur mystérieux et très humble, discret. Le style novateur de Népal nous embarque dans un univers entre fiction et réalité. Il propose un album rouge et un album bleu pour l’allusion aux pilules dans « Matrix », et des titres sur l’artiste errant en ville et qui se remet en question, se perd, se cherche. « 444 Pilote », une tournée en collaboration qui reprend les deux albums de Doums et Népal. Le binôme nous promet un show tout feu tout flamme. Enola Chagny Le 10/02/18 à L’Antirouille – Montpellier (34). www.facebook.com/Nepal75e www.facebook.com/Doums9pc


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DERRICK MAY

MASSILIA HIFI

L’artiste américain est considéré comme un des fondateurs de la techno. Originaire de Detroit, May se fait connaître sous les pseudonymes de Rhythim is Rhythim et Mayday avec des titres novateurs comme « Nude Photo », « The Dance » et « Strings of Life ». Par la suite, il crée son propre label et lance des artistes tels que Carl Craig, Stacey Pullen, et Kenny Larkin. Son dernier projet personnel « Innovator », date de 1991, et depuis le DJ n’a de cesse de participer à des projets collaboratif et de parcourir le monde entier. Derrick May est avant tout une icône respectée, par ses productions et ses sets, pour avoir posé les bases de la musique électro. A travers son succès, il veut rapprocher les gens, « to bring people » comme il aime si bien dire ! Kristina Krasniqi Le 10/02/18 au One Again Club – Marseille (13). www.facebook.com/derrickmayday

Massilia Hifi est le fruit de la rencontre de trois passionnés de musique. Fondé en 2008 à Marseille, le groupe souhaite partager sa passion pour le reggae et le dub. Aujourd’hui le collectif réuni une dizaine de personnes (deux chanteurs ou MC’s et six DJ’s). Il propose des sonorités qui mélangent les styles entre reggae, dubstep en passant par l’electro et la techno et en flirtant avec le hip-hop. Au fil du temps et grâce à la rencontre avec d’autres collectifs comme Chinese Man et son label Chinese Man Records ou l’artiste Taiwan Mc, Massilia Hifi se lance dans la production musicale. C’est eux qui assurent, entre 2016 et 2017, la sonorisation d’évènements musicaux tels que le Dubstation Festival ou le Telerama Dub Festival. Malgré ces activités, le groupe n’oublie pas sa production personnelle, avec l’EP “Part One”, sorti en juin 2016. Il est la concrétisation de la volonté de création et de structuration d’un label propre au collectif. Boris Hennebelle Le 10/02/18 au Dock des Suds – Marseille (13). www.massiliahi-fi.bandcamp.com


38 >> #NVmagLive ALBIN DE LA SIMONE

PANAMA BENDE

Nommé aux Victoires de la Musique dans la catégorie « Révélation Scène » en 2014, Albin l’Eleu de la Simone de son vrai nom, est un auteur compositeur-interprète et arrangeur français. Dessinateur auparavant, Albin a vite fait de se tourner vers le jazz contemporain au grand dam de son père, un fanatique du jazz traditionnel. Il travaille pour de nombreux artistes tels que Vanessa Paradis, Alain Souchon, Arthur H, et Salif Keita. S’inspirant des choses de la vie, les thèmes éternels de l’amour et de l’amitié, ses cinq albums aux chansons à la fois pop et singulières ont été bien accueilli par le public et les médias. Ce succès lui a permis d’être reçu sur quelques plateaux télévisés notamment ‘’On est pas couché’’ de Laurent Ruquier et ‘’Salut les terriens!’’de Thierry Ardisson. Belle carrière en vue pour ce musicien au visage d’ange! Sampras Wetcheme Le 10/02/18 au Théâtre Denis - Hyères (83). www.albindelasimone.com

Panama Bende est un collectif de sept rappeurs originaires de banlieue parisienne : Ormaz, Aladin 135, PLK, Asf, Zeurti, et Eylo, tous âgés de 20 à 23 ans, dotés d’une énergie folle. Ce qui les réunit ? Leur envie acharnée de rapper, si ils évoluent chacun dans leurs univers, ils gardent un fort esprit d’équipe qui leur permet d’exposer une pluralité de flow et d’écriture. Soutenus par L’Entourage et, après avoir rencontrés un certain succès sur Youtube en 2014-2015, ils sortent « Bande Mafia » en 2016. Oxmo Puccino, figure du rap français comparait alors le titre « Fumée verte » à « Time bomb » et le classait parmi ses cinq sons du moment (Pour le magazine « Paris la nuit »). Le succès commence à être au rendez vous, et en 2017, sort l’album « ADN ». Leur jeunesse, leur énergie mêlent influences des années 90 et rap actuel. Dans leur morceaux « Fêter » ils fêtent le rap, alors si comme eux vous n’avez « rien à perdre tout à gagner » le rendezvous est donné à l’affranchi. Lola Feretti Le 10/02/18 à L’Affranchi - Marseille (13). www.facebook.com/panamabende/


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MARSEILLE DUB STATION #35

YARON HERMAN

La mythique soirée du Dub Station organisée par Musical Riot fait son retour à Marseille pour sa 35 ème édition et recoit la jeune génération de producteurs anglais. King Alpha a partagé la scène avec de nombreux artistes qu’il admire, tels que King Earthquake et Aba Shanti. Indica Dubs sera egalement présent, accompagné de Dan Man le jamaicain, MC officiel de Iration Steppas. Massilia Hifi, le crew marseillais connu pour avoir sonorisé entre 2016 et 2017 des évènements tels que le Telerama Dub Festival ou le Dub Station Festival, viendra mettre le feu aux platines. Ce festival idéal pour les amateurs de soul, d’electro, de reggae, est un tremplin de rencontres, de partage, de transmission et de respect. Sampras Wetcheme Le 10/02/18 au Dock des Suds – Marseille (13). www.musicalriot.org

Pianiste de 36 ans, arrivé de Tel Aviv en 2000, Yaron Herman a retourné le monde du jazz dès son entrée en France. Il apprend le piano grâce à une étonnante méthode du pianiste Opher Brayer basée sur les mathématiques, les notes sont des chiffres et les phrases musicales d’innombrables combinaisons mélodiques. Ce jeune prodige de la musique improvisée, dont le dernier album « Y », est sorti cette année, mélange plusieurs registres, notamment de l’électro, du jazz et de la pop. Par le biais de cet opus, Yaron Herman a choisi de composer ses propres chansons, excepté le titre « Fun Groys Dasad », un chant traditionnel yiddish. Chaque texte ayant ses couleurs, ses espaces, que viennent enrichir les voix de ses amis comme le chanteur-guitariste Matthieu Chedid alias « M ». Le compositeur cherche et invente un tableau musical merveilleux à la hauteur de ses inspirations. Kristina Krasniqi Le 12/02/18 au Théâtre des Salins – Martigues (13). www.yaronherman.com


40 >> #NVmagLive ROTTING CHRIST

WYNTON MARSALIS

Avant qu’ils ne forment Rotting Christ, les frères Tolis étaient membres du groupe Black Church. C’est en 1987 qu’ils décident de créer leur propre groupe, en collaborant avec différents musiciens. Ils ont tout d’abord débuté avec un style grindcore avant de se tourner très rapidement vers le black metal. Avec leur musique, ils cherchent à créer des atmosphères mystiques en plongeant profondément dans les secrets antiques et la mythologie grecque. On y retrouve aussi beaucoup de paroles à la gloire de Satan, ce qui engendra énormément de critiques et l’annulation de certains de leurs concerts. Mais il en faut beaucoup pour arrêter Sakis et Themis. Ils ont su imposer leur style. A ce jour, ils se produisent dans bon nombre de pays, notamment en Europe. Evora Gau Le 12/02/18 au Jas Rod – Les Pennes Mirabeau (13). www.rotting-christ.com

Dans la famille Marsalis, la musique est dans les gênes! Avant Wynton, Ellis, son père, et Brandford, son aîné, jouaient respectivement du piano et du saxophone. Le jeune Wynton Marsalis se passionne, lui, pour la trompette. C’est en s’installant à New York et en jouant avec les Jazz Messengers, du batteur Art Blakey, qu’il se perfectionne. Repéré en 82, il signe avec Columbia et sort son premier album, “Wynton Marsalis”. Le natif de la Nouvelle-Orléans alterne entre ses deux styles favoris, la jazz et le classique. L’année suivante, il devient le premier artiste à remporter les Grammy Awards, dans ces deux catégories en même temps. Ainsi, en plus de ses créations personnelles, son répertoire et ses albums contiennent du Haydn, du Vivaldi, du Ravel ou encore des oeuvres de Ray Charles et de Billie Holiday notamment. Durant sa carrière, le trompettiste a joué avec différentes formations comme l’Orchestre philharmonique de New York ou encore l’English Chamber Orchestra. En 2014, son ancienne école, la Juilliard School de New York, le choisit comme directeur du département jazz. Boris Hennebelle Le 12/02/18 au Grand Théâtre de Provence – Aix-en-Provence (13). www.wyntonmarsalis.org


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AIRELLE BESSON

FLORENT PAGNY

Musicienne confirmé, Airelle Besson a joué un peu partout en Europe mais aussi aux EtatsUnis, au Japon, en Scandinavie et en Amérique du Sud. Très souvent considérée comme le vent novateur du jazz parisien, elle a su se créer une place aux cotés des plus grands tels que Kenny Werner, Riccardo Del Fra ou John Abercrombie. Notre musicienne parisienne débute très tôt puisque c’est à l’âge de 4 ans qu’elle apprend la trompette. Elle commence sa formation et rejoint le CNR de Paris à l’âge de 7ans. En 2002, Airelle Besson ressort du CNSMP (Classe du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris) avec le Premier Prix de Jazz. Tout au long de sa carrière, Airelle Besson participe à une trentaine d’albums et en 2016, la musicienne marque les esprit avec la sortie de son quartet composé du pianiste Benjamin Moussay, du batteur Fabrice Moreau et de la chanteuse suédoise Isabel Sörling. Trompettiste aux multiples talents, elle est devenue une artiste incontournable de la scène jazz française. Yasmine Romdhane Le 13/02/18 à Châteauvallon – Ollioules (83). www.airellebesson.com

Florent Pagny est un chanteur français de rock et de pop. Dès l’âge de treize ans, il commence à chanter dans les cafés et sur les podiums de sa région où il interprète des chansons de Luis Mariano, Michel Sardou ou Gérard Lenorman. Il apprend les bases du chant classique et développe sa voix de baryton-martin, mais il débute sa carrière d’artiste comme acteur de cinéma. Artiste talentueux sa première chanson « N’importe quoi », composée en 1987 connaitra un grand succès ainsi que son premier album « Merci » sorti en 1990 qui fut certifié disque d’or. Florent à parcouru beaucoup de chemin jusque-là, il a à son actif vingt-quatre albums dont le « Présent d’abord » son tout dernier, sorti en 2017. Artiste populaire, Florent Pagny connait un succès régulier. Abdoulrahim Yaye Le 13/02/18 au Zenith Omega - Toulon (83) et le 15/02/18 à l’Arena du pays d’Aix - Aix en Provence (13). www.florentpagny.fr


42 >> #NVmagLive KERY JAMES - A Vif

BEN MAZUE

« J’ai toujours eu la conviction qu’il ne suffisait pas de réciter ses textes mais qu’il fallait les vivre » Kery James, rappeur reconnue depuis 20 ans, chroniqueur de ce que la banlieue a à offrir. Avec « à vif » qui est le prolongement d’une écriture pointue, il se retrouve sur les planches, munit d’une réflexion engagée où il revête la robe d’avocat avec au barreau Yannick Landrein. Une problématique se pose : « L’Etat est-il responsable de la situation actuelle dans les banlieues ? » C’est un parti pris pour l’artiste de mêler le théâtre et ses punshlines percutantes. Il donne à comprendre ce qu’est la banlieue face à un public populaire qui devient juge. Enfin, cette partie de la société mise à l’écart est en haut de l’affiche. Le rappeur a ce pouvoir de créer des liens, tout en montrant la banlieue telle qu’elle est, avec cette conviction, celle qu’un jeune banlieusard peut écrire une pièce de théâtre. « A vif » nous fait rire tout en installant une prise de conscience sur les problèmes actuels. Amélia Lefebvre Du 15 au 17/02/18 au Théâtre de Grasse (06), le 13/03/18 au Théâtre Liberté - Toulon (83), les 20 et 21/03/18 au Théâtre du Merlan - Marseille (13) et les 22 et 23/03/18 au Théâtre National - Nice (06). www.keryjamesofficiel.com

Né dans les années 80 à Nice, Ben Mazué s’installe ensuite à Paris avec ses parents où il termine ses études de médecine avant de se lancer dans la musique à 25 ans. Grâce à son contrat avec Columbia/Sony Music, il sort son premier album nommé “Ben Mazué” puis deux autres “33 ans” et “La Femme Idéale”. Au travers de ses albums, il nous invite dans son univers singulier où se confondent l’artiste et l’homme, le père et le fils, le conteur et le chanteur en décrivant les différentes étapes d’une vie. Par ailleurs auteur-compositeur, Ben a notamment écrit des chansons pour Patricia Kaas, Axelle Red, Tom Frager, Fréro Delavega ou encore Grand Corps Malade. Il enchaîne les spectacles en première partie de Tété, Anis, Hocus Pocus et donne également de nombreux concert en tête d’affiche au Printemps de Bourges et aux Francofolies. Dans une autre vie, Ben était médecin. Il soignait des maux. Aujourd’hui, il est chanteur et soigne ses mots. Sampras Wetcheme Le 16/02/18 au Théâtre Pecout - Chateaurenard (13), le 15/02/18 à l’Espace Julien - Marseille (13) et le 16/03/18 à La Cigalière – Serignan (34). www.benmazue.com


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TONY ALLEN

MACHA GHARIBIAN

Tony Allen est, avec Fela Kuti, l’inventeur, le promoteur, le maître de l’afrobeat. Ce genre musical où la musique nigérienne se mêle au jazz, au funk, où les percussions ont une place prépondérante. Tony Allen, bientôt octogénaire, ne semble pas attend par l’âge. Ceux qui l’ont vu et entendu au Nice Jazz Festival cet été en sont les témoins esbaudis. Son jeu de batterie est toujours aussi puissant, aussi inventif. Calé derrière ses fûts et cymbales, il dirige, baguettes en main, sa petite troupe musicale d’un œil cinglant mais bienveillant. Cette tournée est centrée autour de son nouvel album The Source (Blue Note). Après un hommage à Art Blakey, lui, le batteur africain de Lagos, part au source du jazz américain, sans oublier ses origines, sa culture. Il continue son voyage spirituel et groovy, entouré d’une équipe de choc qui forge tout autant que lui sa musique, en premier lieu, le saxophoniste Yann Jankielewicz et le guitariste Claude Dibongue, compagnons de route depuis de longues années Jacques Lerognon Le 16/02/17 au Cargo de nuit - Arles (13), et le 17/02/18 au Forum Nice-Nord - Nice (06). www.tonyallenafrobeat.com

Macha Gharibian est une chanteuse et pianiste française. Elle commence sa formation musicale par la musique dites classique avant de bifurquer vers le jazz, à New York, avec des professeurs tel que Jason Moran, Uri Caine ou Vijay Iyer. Ses origines arméniennes vont aussi influer sur ses créations. Ses compositions se retrouvent, du coup, influencées par ces trois univers qui rendent sa musique atypique, inclassable et rempli d’un charme indéniable. Elle a à son actif deux albums. Le premier en quartet (claviers, guitare, basse, batterie). Pour le suivant, elle complète son groupe avec une saxophoniste (et chanteuse), un tromboniste, un clarinettiste et un second batteur. Sa musique se fait plus complexe. Macha Gharibian qui écrit paroles, musique et arrangements, s’ouvre vers de nouveaux horizons, pop, folk, parfois orientaux. Sa voix chaude sait se faire envoutante ou émouvante qu’elle se conjugue au piano, à la guitare ou aux cuivres. Une jeune artiste à découvrir sans tarder avant que les grandes scènes ne la réclament. Jacques Lerognon Le 16/02/18 à L’espace Miramar - Cannes (06).


44 >> #NVmagLive 20 ANS DE L’USINE

BIG SATAN

20 ans, plus de 1000 concerts, 521 434 spectateurs. A l’occasion de son vingtième anniversaire, l’Usine propose un plateau exceptionnel de plus de 5 heures de musique, rappelant ainsi les moments forts de la salle. Le vingtième gagnant du tremplin de l’Usine, Triembach, sera au rendez-vous, suivi de Sergent Garcia et Elephanz, anti-héros de l’électro-pop moderne, qui fera un set spécial anniversaire. Mais aussi un live de Baja Frequencia (Chinese Man Records). On retrouvera également des artistes qui ont marqué l’histoire de l’Usine depuis ses débuts : Catherine Ringer, Bertrand Cantat, Massilia Sound System, Pigalle. Cet anniversaire si particulier proposera une programmation remplie de découvertes inédites et de références incontournables : Beth Ditto, Aldebert, Axel Bauer. Et qui dit anniversaire, dit cadeau. Conservez votre billet sur sa présentation vous aurez un cadeau offert ! Amélia Lefebvre Le 17/02/18 à l’Usine – Istres (13). www.scenesetcines.fr

Si le jazz était un parc d’attraction, ce serait ce trio-là. Le saxophoniste Tim Berne, le guitariste Marc Ducret et le batteur Tom Rainey maitrisent l’art de la collision, entre compositions et improvisations explosives. Ils apportent un nouveau souffle au jazz : leur style de musique est avant-gardiste, la mélodie enivrante, les sons énergiques, agressifs avec quelques moments d’humour et de détente. C’est cette même énergie que l’on retrouve au quotidien quand ils montent sur scène. D’ailleurs, rares, très rares sont les occasions de pouvoir les entendre en live. Ce sont des moments uniques qui sont offerts à toutes les personnes qui ont l’aubaine de pouvoir y assister. Big Satan s’est formé en 1997, à Brooklyn, et fait aujourd’hui partie des meilleurs groupes d’improvisation et de free-jazz au monde. Evora Gau Le 17/02/18 à l’Embobineuse – Marseille (13). www.big-satan.bandcamp.com


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LES SUDS, EN HIVER

THE SONICS

Cette année, le traditionnel Les Suds à Arles donne un nouveau rendez-vous avec Les Suds en hiver, en collaboration avec le Conservatoire de Musique du Pays d’Arles. Le festival offre une programmation artistique diversifiée afin de rassembler le public dans des monuments historiques prestigieux. A l’instar du Château de Tarascon, de la Chapelle de la Charité qui se chargeront d’accueillir les musiciens. Au programme, « Grand Baiser d’ouverture de MP2018 Quel Amour ! », mis en scène par le Groupe F, « La viole d’amour » de Jasser Haj Youssef, et les voix masculines du Còr de la Plana. Puis du romantisme avec la présentation du « Poème du Rhône » de Frédéric Mistral aux vibrantes retrouvailles du duo DuOud, l’amour semble être le fil conducteur de cette première édition. Kristina Krasniqi Du 17 au 24/02/18 à Arles, Tarascon, Boulbon, Saint-Pierre-De-Mezoargues et Saint Martin De Crau (13). www.suds-arles.com

Les Sonics, groupe de rock des années 60, sont originaires de Tacoma aux Etats-Unis. Ils sont célèbres pour avoir été les précurseurs du punk et du garage rock. Leurs titres tels que « The Witch », « Psycho » et encore bien d’autres étaient de véritables références de leur style musical. Après trois albums et un succès fulgurant, ils décident en 1967 de se séparer. Ils se reforment trente ans plus tard et enchainent les concerts. On retrouve sur scène leur énergie pure, c’est comme s’ils n’étaient jamais partis. En 2015, ils sortent un nouvel album « This is the Sonics », pour le plus grand bonheur de leurs fans. On les retrouve dans de nombreux festivals et en tournée dans le monde entier, plus de cinquante ans après leurs débuts. Evora Gau Le 18/02/18 à l’Espace Julien – Marseille (13). www.thesonicsboom.com


46 >> #NVmagLive MICHEL SARDOU

SO GROOVY

En 50 ans de carrière, Michel Sardou a tout connu. Le succès d’abord, en 26 albums en studios, le chanteur populaire a signé certaines des plus grosses ventes de la variété française comme “La maladie d’amour”, “Les lacs du Connemara” ou encore “Etre une femme”. Les controverses et les périodes de pauses, où il se fait plus discret, font également partie de la carrière de l’artiste. En 2013, il s’accorde une pause et met entre parenthèse la musique pour sa deuxième passion, le théâtre. En octobre 2017, après quatre années, Michel Sardou revient avec “Le choix du fou”, son 26ème opus. A cette même période, il donne ce qui est annoncé comme “sa dernière apparition à la télévision” devant plus de 4 millions de téléspectateurs, lors de l’émission “Michel Sardou – Le Dernier Show”. Après cet album et son émission, le chanteur entame une tournée intitulée “La Dernière Danse”. Une série de concerts pour “remercier ses fans de toutes les générations”. Boris Hennebelle Le 22/02/18 au Zénith Oméga – Toulon (83) et le 23/02/18 au Dôme – Marseille (13). www.michelsardou.artiste.universalmusic.fr

So Groovy, c’est une collaboration unique et insolite, formée en 2013, uniquement dans le but de prendre du plaisir sur des grands classiques de funk. Rapidement, des concerts sont programmés et le groupe se sent l’âme créative, l’envie de proposer quelque chose de nouveau. L’année 2015 marque sa professionnalisation avec la victoire au Tremplin «Le Roi de la Zik » qui les propulse dans les studios. Sous l’influence du funk et de la soul d’Aretha Franklin, avec une combinaison subtile de hip-hop et de rythm’n’blues, So Groovy nous présente son premier album, « Couchsurfing on my mind ». Des compositions aux sons riches et variés, qui à travers neuf titres amènent l’auditeur à voyager parmi les différentes formes de groove et de soul. So Groovy défoule les foules tout simplement ! Kristina Krasniqi Le 23/02/18 au K’fé Quoi - Forcalquier (04) et le 24/02/18 au Sonograf - Le Thor (84). www.sogroovy.fr


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TAPAGE NOCTURNE

NOLAY

Le mouvement underground est à l’honneur pendant une soirée. Tapage Nocturne revient pour une cinquième édition. Au programme de cet évènement, de la techno, de la hardtek en passant par de la tribe et du hardcore pour terminer la soirée. Les hostilités débutent par un affrontement, aux platines, entre les deux grands collectifs underground : Heretik et Spiral Tribe. Parmi les artiste invités à se succéder aux platines, le DJ londonien Crystal Distortion ou encore Jeff 23 pour l’équipe de Spiral Tribe. Ils s’opposent au français Benoit Josse, alias Electrubugz et au DJ à plus de 20 ans de carrière, Broke, entres autres, du côté de chez Heretik. Après la battle, une deuxième partie et une seconde scène où d’autres artistes prennent le contrôle de la soirée. Manu le Malin, grand nom de la scène techno internationale et Elisa Do Brasil accompagnent quatres autres musiciens ainsi que le vainqueur d’un contest entre DJ’s. Un concentré du meilleur de la techno, pour le plaisir des amateurs. Boris Hennebelle Le 24/02/18 au Dock des Suds – Marseille (13). www.facebook.com/tapagenocturneparty

Isabella Gotti, plus connu sous le nom de Nolay s’est fait une place dans le rap, même si ce domaine est souvent réservé aux hommes. Grâce à ses textes coup-de-poing la rappeuse britannique se démarque face à ses homologues masculins. On l’a même décrite comme la version féminine de Ghetts, elle ajoutera « Comment savez-vous que Ghetts n’est pas la version masculine de moi ? ». C’est ce tempérament de feu qui la fera connaître ! Elle a d’abord atterri sur la scène urbaine en tant que membre d’un collectif appelé « Unorthadox », qui a sorti « No help or handouts » en 2005. Elle compose ensuite un titre solo « Unorthadox daughter » et se retrouve au côté de Dizzee Rascal, Wiley ou encore Kano sur la compilation « 679, Run The Road ». Sa carrière solo débute. Pendant près de dix ans elle va sortir une douzaine d’EP et mixtapes. Jusqu’en 2017 avec l’album « This Woman » et le titre « Dancing with the Devil » qui aborde la violence domestique, ce titre nous sensibilise grâce au flow de Nolay toujours aussi poignant et authentique. Amélia Lefebvre Le 25/02/18 au Molotov – Marseille (13). www.facebook.com/NoLaysWorld


48 >> #NVmagZoom

Grand Corps Malade Le slameur à la voix si particulière dévoile son sixième album et le lancement de sa tournée « Plan B ». La vie de Fabien Marsaud, c’est un rêve de carrière sportive interrompu brutalement, qui donne suite à la découverte d’un grand talent pour l’écriture. Grand Corps Malade et son slam, puissant et reconnaissable parmi tant d’autres, dénonce et soulève les questions d’actualités avec justesse, se confie sur sa vie, avec franchise et passion de l’art. On te retrouve après ton film « Patients » adapté de ton livre, un bel exemple de force de conviction. Est-ce que l’expérience apportée par cette nouvelle étape dans ta vie professionnelle t’a servi pour l’écriture de ce sixième album ? Cette expérience de cinéma a été incroyable, honnêtement ça a été une vraie révélation, on a d’ailleurs déjà redémarré quelque chose avec l’équipe de « Patients » et reprit l’écriture d’un scénario. On imagine déjà un nouveau projet. Ça a été quelque chose de très fort mais je ne pense pas que ça ait complètement influé sur mon style d’écriture. J’écris depuis longtemps et si mon style reste le même, il est normal d’être influencé, y compris (et même surtout) au niveau des thèmes. Cela a forcément une influence directe sur mon parcours. « Plan B » , c’est donc le titre de ton nouvel album mais aussi du premier morceau. Tu donnes une notion plus positive au « plan B » généralement vu comme la solution de secours. Penses-tu que ce chemin que tu

a pris à une chance de devenir un jour ton nouveau « plan A » ? Un bon plan B, ça devient très rapidement un plan A, ton plan principal. C’est exactement le message que je veux faire passer. Pour moi le plan B ce n’est pas péjoratif, c’est simplement le plan qui s’est imposé à toi en seconde place au niveau chronologique. Mais ça peut être une formidable alternative, vraiment. Tu parles d’amour dans « Dimanche Soir » ou encore dans « J’suis pas rentré » avec Rachid Taxi, des morceaux lumineux et inspirants. Ta collaboration avec Ehla sur « Poker » donne place à un titre plus mitigé, dans lequel l’amour est un jeu auquel il est dur de gagner. Penses-tu que la partie soit perdue d’avance ? Ah non, non, la partie est loin d’être perdue d’avance! La preuve, c’est ce que j’écris dans « Dimanche soir » ; mais c’est vrai que « Poker », c’est plutôt les débuts de la relation, c’est plus compliqué. On ose pas trop se livrer, on a peur que l’autre le fasse ou ne le fasse pas. Ce


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moment de détresse, qui n’a pas toujours lieu d’ailleurs, où on joue un jeu de poker-menteur. C’est l’idée illustrée dans le morceau, le jeu avec les couleurs en parallèle à une partie de poker. Dans ton titre « Acouphènes », tu reviens avec nostalgie sur ce que tu as « entendu » et qui te trottes dans la tête. Pourquoi as-tu ressentis le besoin de mettre tout ces souvenirs sur le papier ? Es-tu mélancolique dans la vie en général ? Oui, c’est une vraie nostalgie, ces souvenirs font partie de moi. Je suis quelqu’un d’assez nostalgique de toutes les périodes qu’on ne revivra pas, qui nous ont construits. Comme dans « Plan B », ce n’est pas une nostalgie plombante, elle n’est pas triste et ne m’empêche pas d’avancer. Comme je le dis à la fin du morceau : « Des acouphènes de nostalgie, ils sont les codes de mon histoire, c’est comme un écho apaisant ; ils forment un rythme, une mélodie et ils font danser mon présent ». C’est grâce à notre passé qu’on est ce qu’on est aujourd’hui.

Même s’il est « Adapté », l’« espoir » demeure. Ton message final est-il donc positif ? Qu’aimerais-tu dire aux personnes qui, comme toi, doivent passer au plan B ? Bien sur, très positif, dans l’expression « Espoir adapté » on trouve surtout le mot « Espoir ». Je pense qu’énormément d’espoir se dégage du texte. Étant quelqu’un de naturellement optimiste et pensant que l’être humain a une grande capacité d’adaptation, je reste certain que malgré les virages de la vie et les coups durs, tellement de belles choses restent à faire, et d’espoir à retrouver ! Enola Chagny Le 07/02/18 au Théâtre Les Cordeliers – Roman Sur Isère (26), le 08/02/18 au Minotaure – Vallauris (06), le 09/02/18 au Théâtre Liberté – Toulon (83), le 23/05/18 au Silo – Marseille (13) et le 24/05/18 au Théâtre Lino Ventura – Nice (06). www.grandcorpsmalade.fr Photo : Zuzana Letrichova.

« C’est grâce à notre passé qu’on est ce qu’on est aujourd’hui. »


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Low Alan Sparhawk et Mimi Parker démarrent Low en 1994. En 2003, Radiohead les choisit pour faire leur première partie mondiale, les exposant à un public encore plus vaste. Amis depuis l’enfance puis mariés, chacun complétant les phrases de l’autre, marque de l’harmonie rare qui les caractérise au-delà du mariage parfait de leurs timbres de voix, Low nous parle renouvellement créatif, émotions et sentiments inexprimables. Aux débuts du groupe, vous ne pouviez pas prévoir ce que Low allait devenir, mais étiezvous tout de même décidés à faire carrière ? Mimi : Oui. Nous ne pouvions certainement pas le prévoir mais je suppose que nous étions prudemment optimistes. Alan: Oui. Nous avions écrit des chansons entières et fait un concert qui s’est avéré vraiment engageant et intéressant qui nous a donné envie de renouveler l’expérience, alors bien sûr, on s’autorise à rêver un peu, mais tout a toujours été une surprise. Tout ce qui s’est passé, vraiment, nous a échappé des mains assez tôt, et ça a commencé à décoller. Avec le temps, de plus en plus de chansons joyeuses sont apparues dans votre discographie... A : L’ambiance des débuts nous indiquait un minimalisme et des chansons simples. Au fil du temps, on ne s’est jamais dit «on va faire des chansons pop». Parfois, ça sort de toi naturellement. M : (rires) Et ça fonctionne dans l’autre sens aussi ! A : Oui. Parfois, tu seras surpris que quelque

chose de très positif, heureux ou optimiste puisse sortir à une période où tu ne l’es pas du tout (rires). D’habitude, tout ce que nous écrivons, nous le regardons de près, du genre “Comment on fait pour celui-là ? Est-ce qu’il nous pousse au-delà de nos limites positivement ou est-ce quelque chose que nous devons essayer de mettre en perspective ? ». Je ne sais pas si nous sommes plus heureux. C’est pareil. La même entreprise, le même mélange d’espoir et de frustration. Nous ne sommes pas cyniques. On partait d’un endroit et on explorait lentement ce qui était possible, et même, je pense que nos chansons les plus joyeuses ont un peu d’obscurité en elles, et pour moi, c’est plus intéressant. A : Après un certain temps, tu fais confiance dans le fait que tout ce que tu crées va dans la bonne direction. Le fait que vous soyez de croyance mormone a toujours été relayé par les médias. Est-ce que cela vous ennuie ? Estce que vous établissez vous-même un lien entre votre religion et votre musique ?


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A : Je pense qu’en général, si ta religion fait partie de ta perception du monde, de qui tu es et vers où nous allons... Ça s’infiltre dans tout ce que tu crées. M : Nous n’avons jamais entrepris d’écrire des hymnes ou de prêcher. Je pense que la presse a juste repris ça parce que c’est nouveau. Tu sais, on n’est pas nombreux... A : Je ne suis en aucun cas un porte-parole de l’église. Il est donc un peu maladroit parfois de répondre à des questions qu’on devrait en fait demander à quelqu’un d’un peu plus officiel, mais ça ne me dérange pas. Essayez-vous à chaque album de dérouter consciemment votre public ? M : Honnêtement, nous le devinons. Tout le temps. A : Je pense que nous essayons toujours d’aller de l’avant et de voir ce qu’il y a d’autre, soit en élargissant ce que nous venons de faire, soit, si nous avons l’impression d’avoir atteint un

point avec une certaine approche, on change. Il n’y a rien de plus revigorant que de changer et s’obliger à penser différemment. Je pense que si j’étais un fan du groupe, je trouverais ça plus attachant que d’avoir constamment quelque chose que tu vas toujours aimer. Avez-vous un nouvel album en cours ? A : Encore une ou deux séances d’enregistrement. Au mieux, il sortira d’ici le printemps [2018]. Espérons avant l’été. Nous travaillons avec la même personne qui a fait «Ones And Sixes» [2015] mais clairement, c’est encore confus. On plonge plus profondément dans l’inconnu que nous n’avons jamais été avec celui-ci. Espérons qu’il va retomber sur ses pieds ! Christopher Mathieu www.chairkickers.com

« Parfois, tu seras surpris que quelque chose de très positif, heureux ou optimiste puisse sortir à une période où tu ne l’es pas du tout. »


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Mai Lan Mai Lan revient (enfin) avec un nouvel album nommé « Autopilote » pour fêter ce début d’année. Après les ballades pop folk d’«Easy» en 2012, elle nous prend à contre pied et nous embarque pour apprécier la force déroutante de ce nouveau projet aux très fortes consonances électro. Artiste atypique, il ne pouvait en être autrement au vue de son univers, sa famille et ses influences. En effet Mai lan est une chanteuse hors du commun qui puise toute son énergie de sa diversité musicale. Cette voix douce et envoûtante se pose sur des paroles parfois corrosives comme sur la BO de “Sheitan” et vous prend à contre pied. Baignée dans le milieu du rap, et parrainée par les plus grands comme Oxmo Puccino, elle participera au titre « La danse couchée » de son album « Le roi sans carrosse » en 2012 avant de sortir l’année suivant son premier album « Mai Lan» avec son titre très remarqué « Easy » qui fut propulsé par la publicité de la marque SFR lui ouvrant de nouveaux horizons et une notoriété plus importante. Après plusieurs dates dans des festivals et des collaborations musicales avec Jabberwocky, Birdy Nam Nam et M83, elle revient avec un nouveau single intitulé « Vampire» et un nouvel album appelé « Autopilote» dont les des influences semblent encore différentes comme sur le titre « Pas d’amour » qui fait penser à l’univers très particulier de la chanteuse Camille. En attendant, la belle nous « tease » avec une superbe pochette et un clip, tous deux réalisés par Panamaera, à découvrir dès maintenant.

Peux-tu me parler de ta collaboration avec Panamaera et de l’univers créé sur ce nouvel album autant dans les clips que sur le visuel de la pochette ? C’est eux qui font toutes les images de l’album. C’était important pour moi car on le fait ensemble. J’ai vraiment eu besoin d’avoir la main dessus en trouvant une bonne équipe avec qui je m’entends bien, des gens hyper forts, avec qui on peut échanger et travailler main dans la main. Comment est venu le nom de l’album « autopilote » ? “Autopilote”, c’est le titre de la première chanson de l’album. Ca décrit un peu l’état dans lequel j’étais en écrivant l’album. C’est un moment où je me suis un peu recentrée, où je suis un peu entrée en moi pour faire du ménage, ou essayer de comprendre, de me connaître, et tout l’album a été écrit dans cette période-là. Une introspection. La cover c’est une espèce de vaisseau et il y a une petite échelle et je suis à l’intérieur. « Technique », « Blaze Up » et « Pas d’Amour », des titres aux styles très différents. Une ambiance folk moins prononcée que sur « Easy ».


C’était une volonté ou une évidence de le construire comme ça ? C’était une volonté. J’avais envie de sons très électroniques. Je me sens très proche de ça. Après c’est une histoire de périodes aussi. A l’époque j’étais très inspirée par les guitares. Et puis là j’avais envie de quelque chose de plus frontal, de plus produit. Les prods ont peu d’éléments, un beat, de grosses basses et la voix très présente avec pleins d’éléments qui vont et viennent. J’avais envie d’un son plus frontal pour le live, que ce soit très percutant. Je trouve que le titre « Pas d’amour » a un petit côté de l’univers de Camille. C’est une artiste qui fait partie de tes références ? Oui j’adore Camille. C’est marrant on m’a jamais dit ça pour ce morceau. Je ne sais pas si c’est une influence directe mais en tout cas son album « Le Fil » je le connais par cœur et j’adore son écriture. Effectivement il y a quelque chose d’un peu enfantin là dedans très simple, des mots très

simples, ce sont des émotions, des images. Tous les morceaux sont personnels, plus ou moins accessibles dans l’émotion mais en tout cas très électro comme « Nail Polish » très « deep » où je parle de psychoses. C’est délivré avec énergie et rigolade. Il y a toujours des « prises de tête » internes. Je dis que c’est le « mood » dans lequel j’étais mais j’y suis encore ! Quels sont les albums que tu écoutes en ce moment ? Mes albums du moment c’est LCD Soundsystem. Mon album de l’année dernière c’était « Blonde » de Frank Ocean et j’adore en ce moment le nouvel album de Charlotte Gainsbourg, il est magnifique. Il faut vraiment rentrer dedans, j’écoute que ça ! Une belle réussite. Elisa Klein www.facebook.com/thisismailan Photo : Quentin Curtat

« “Autopilote”, ça décrit un peu l’état dans lequel j’étais en écrivant l’album. C’est un moment où je me suis recentrée, où je suis un peu entrée en moi pour faire du ménage. »


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Andy Maddocks Skam Records est un petit label de musique électronique expérimentale basé à Manchester depuis 25 ans. On lui doit notamment le lancement de Boards Of Canada, Team Doyobi, VHS Head, mais aussi de l’énigmatique collectif Gescom [prononcer “Guess-Com”] qui compte parmi ses membres Autechre ou Bola. Entretien avec le rare et très discret Andy Maddocks, patron du label et éternel promoteur de la qualité sur la quantité Tu as commencé Skam en 1991 peu de temps après Warp et à peu près au même moment que Rephlex. Que se passaitt-il à l’époque pour que tant d’artistes électroniques abstraits sortent de nulle part ? Il y avait juste beaucoup de gens autour de moi qui faisaient ce genre de musique, et il n’y avait pas de débouché, à part Warp et la compilation « Artificial Intelligence », les gens de chez Rephlex, des choses comme ça, il n’y avait pas grand-chose. C’était une progression purement naturelle des gens autour de nous, influencés par la culture rave et qui en sortaient en vieillissant un peu. On n’a rien vraiment planifié, tout est juste arrivé simplement. Es-tu la seule personne à sélectionner les artistes qui sortent sur Skam et comment les sélectionnes-tu ? Oui, mais je joue des choses aux gens et je respecte vraiment leur réaction, leur réponse, leurs conseils, donc c’est un processus démocratique vraiment, mais oui, je sélectionne la musique.

Depuis 1994, tu as maintenu un flux assez régulier de sorties. Écoutes-tu beaucoup de démos ? Oui. De nos jours, ce n’est pas si amusant d’écouter des démos parce que les artistes veulent de plus en plus de gratification immédiate, ils téléchargent quelque chose sur Bandcamp, Soundcloud, quelque chose comme ça. Ça finit par être une grosse masse de gens qui font des trucs et il devient difficile de choisir. Donc, les jours où je recevais des démos par boîte postale me manquent. J’appréciais vraiment ça. Et cette gratification instantanée gâche la musique en général, je pense. Les artistes n’ont pas de patience. Il n’y a donc pas de temps consacré à développer le son ou les aspects individuels de quelqu’un ou son utilisation de la musique, ou à apporter quelque chose d’individuel. Si tu trouves quelqu’un qui fait ça, c’est vraiment spécial, et c’est vraiment difficile. Cela n’arrive pas très souvent. Le succès de Boards of Canada était exceptionnel et plutôt soudain. Comment cela a-t-il changé les choses pour Skam ?


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Oui. C’est juste parti... vers le ciel ! De façon très stable, mais c’était toujours plus. J’ai donc essayé de détourner un peu l’attention de ça et de m’en éloigner un peu parce que tout ce que nous recevions, c’était des démos d’imitations de Boards of Canada ou Autechre. Nous avons donc toujours essayé de faire quelque chose d’un peu controversé juste pour nous préserver... C’est pourquoi nous sommes toujours là ! Parce que si on avait dit “Oui! Nous sommes le label de Boards of Canada » et ouvert la porte à des tas de sons de type Boards of Canada, nous serions morts maintenant. Ce serait la fin de Skam Records. Pareil avec le son d’Autechre. Nous essayons toujours de ramener d’autres choses et de chercher de nouveaux styles, de continuer à bouger, tu vois ... Je suis plus un homme de musique qu’un homme d’affaires. L’argent ne m’intéresse pas tant que ça, tu sais.

« Je suis plus un homme de musique qu’un homme d’affaires. L’argent ne m’intéresse pas tant que ça. »

Le label «IDM» [Intelligent Dance Music] a donné son nom à un genre musical. Comment gères-tu ça ? Je l’ignore juste. Parce qu’au fil des ans, nous avons eu tellement de noms de genres différents, tu sais. Dans mon esprit, c’est juste de la «musique électronique instrumentale». Quoi de neuf pour Skam ? Tu as des news, des signatures ou des sorties à venir ? Oui, il y a beaucoup de choses intéressantes qui se passent. Nous avons juste besoin de faire plus de sorties, vraiment, parce que notre calendrier de sortie en ce moment est trop lent. Il faut qu’on sorte plus de choses. Christopher Mathieu Photo : Vanina Moreillon.


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Darcy Darcy s’est d’abord fait connaître en première partie de groupes comme No one is innocent, Mass hysteria ou encore Luke. Revenant aux fondamentaux du rock, Darcy sort son premier album « Tigre » dans un rugissement de colère. Groupe éclectique, au tempérament de feu, Darcy, a toujours fait la musique qu’il aime contre vents et marées, sans concession aucune… Rencontre avec Irvin, le chanteur et membre fondateur, en toute intimité Racontes-moi l’histoire de ce 1er album “Tigre”, de la création/écriture à la conception en studio ? Ce premier album a été réalisé un peu dans la frustration et dans la douleur, car nous n’étions que deux en studio au tout début, moi-même et le batteur qui est aussi mon cousin. Nous n’avions pas d’autres musiciens, du coup lors de la composition des morceaux, je me suis mis à la guitare. Nous avons composé des rythmes très simples, qui peuvent ne se jouer qu’en batterie/ guitare, des rythmes très énervés, qui vont droit au but. Puis, nous avons essayé de trouver des musiciens pour l’enregistrement, et pour le live. J’ai donc pu me focaliser sur le chant et laissé la guitare au guitariste. Dans cet album, il y a un côté très brut de décoffrage, car l’album a été composé à quatre mains. Heureusement pour Darcy, cela n’a pas été trop compliqué de trouver des musiciens additionnels parmi nos connaissances et nos amis. Qui a réalisé la pochette du disque et pourquoi ce titre ?

La pochette a été entièrement réalisée par notre bassiste, qui est aussi graphiste et dessinateur. On peut avoir l’impression que c’est une photo retouchée mais il n’en est rien, puisqu’il s’agit d’un dessin fait entièrement à main levée. Le nom de l’album, c’est un peu comme le nom de notre groupe. « Darcy » est venu sur un coup de tête, car nous ne voulions pas donner de signification. Nous avons pris ce prénom, un peu au hasard car il nous plaisait, tout simplement. Quant au nom de l’album, nous aimons la symbolique associé au tigre : la puissance, la colère, la force, l’énergie… proche de notre musique. De vos expériences de première partie, laquelle t’a le plus marqué et avec qui ? Je dirais que celle qui m’a le plus marqué, c’est une première partie de Luke, à Lyon dans la salle du Ninkasi. Car, nous considérons, que sur toutes les premières parties que nous avons faites, il s’agit sans doute du meilleur concert de notre histoire. Le public était très attentif à notre musique, et Dieu sait que c’est loin d’être évident. La première partie de No One is Innocent


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était aussi mémorable, car le groupe a été adorable avec nous, ils nous ont pris sous leur aile tant et si bien que la collaboration s’est faite au-delà du live, autour de « La Marine », cette chanson sortie au moment des présidentielles. Comment avez-vous travaillé avec votre label Verycords ? Le label est venu nous trouver tout simplement. Nous avons toujours travaillé dans l’esprit « Do It Yourself ». Nous avons sorti un clip que nous avons tourné à l’opéra de Rennes et Romain Turgel, le patron de Veryshow est venu nous voir suite à ce clip. Ils nous alors proposé un rendezvous sur Paris. Quel est le dernier concert que tu as fait ? Je vais surtout voir des concerts de groupe locaux, je vais surtout dans les cafés concerts à Rennes. Il y a un tissu culturel et associatif assez important, ce qui donne l’occasion d’assister à pas mal de manifestations. Les bars sont de

plus en plus ouverts à faire de gros concerts. Nous avons une scène punk/ rock, très active, environ 3 à 4 concerts différents par semaine. Qu’y a-t- il dans ton mp3 en ce moment ? Tu vas être surprise, car, étonnamment je n’écoute pas beaucoup de rock. J’écoute beaucoup de rap et notamment l’album de Keny Arkana, du reggae aussi, bref j’ai des influences assez diverses. Pour finir notre entrevue, quel message adresserais-tu au public qui vous soutient ? De rester passionné je dirais ! Et, de vivre le concert comme un spectacle vivant et non pas un moment de consommation de loisirs. Céline Dehédin Le 10/03/18 au Bucephale – Draguignan (83). www.darcymusic.tumblr.com

« Vivre le concert comme un spectacle vivant et non pas un moment de consommation de loisirs. »


58 >> #NVmagZoom #SudEst

Narrow Terence Fondé en 2004 par Antoine et Nicolas Puaux, autodidactes et poly-instrumentistes, Narrow Terence est originaire de Rognes dans les Bouches-du-Rhône. En 2005, les deux frères décident de tenter leur chance à Paris. Dès lors, ils feront la rencontre d’artistes aux talents et aux styles musicaux divers. L’avenir semble prometteur. En 2007, ils réalisent leur premier disque « Low Voice Conversation» auquel s’associent plusieurs artistes. L’an dernier, ils ont sorti leur sixième album, l’abrasif Rumble-O-Rama Vous avez plusieurs formules sur scène en fonction du contexte, du cadre ? Oui, cela a toujours été dans l’ADN Narrow que d’essayer de s’adapter aux lieux, de jouer avec les ambiances. Nous prenons autant de plaisir à jouer en acoustique qu’en électrique, nous essayons de ne pas nous «enfermer ». C’est assez chouette, je trouve, parce que nous essayons de jouer avec les contextes. Mais cela n’aide pas forcément l’image du groupe, cela n’aide pas à se définir, parce que les gens ne savent plus très bien si nous sommes acoustique ou électrique. Mais finalement, c’est la musique qui est fondatrice alors nous partons avec l’idée qu’il faut aller au bout de cette démarche. Est-ce que c’est quelque chose qui est vraiment important pour vous, qui vous permet de garder plus de fraîcheur ? En effet, il y a souvent eu dix versions d’un même morceau. Nous n’en faisons pas dix pour trouver la meilleure, mais plutôt en se disant « tiens, selon l’humeur ça ne pourrait pas se jouer

plus comme ça ce soir là ? ». J’exagère un peu en disant dix mais c’est vrai que nous avons des morceaux qui ont quatre ou cinq visages. Et en fonction de la formation, nous pouvons les interpréter différemment. Pour ce qui est des enregistrements et des albums, êtes-vous restés dans le même état d’esprit ? Changer les concepts, les formules d’un album sur l’autre ? Oui tout à fait. Cela s’est vu dernièrement car il y a un grand écart entre notre dernier album et le précédent. Ce dernier avait été enregistré en acoustique, dans une chapelle avec une dimension live. Tout avait été enregistré en deux jours. Quelque part, considérez-vous qu’une chanson n’est jamais complètement aboutie, qu’elle peut toujours évoluer et être retravaillée ? Oui, il y a d’ailleurs des chansons du dernier album qui sont des chansons qui ont dix ans, qui sont restées en jachère. Nous ne rougissons pas de l’écriture que nous pouvions avoir il y a


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plusieurs années. Nous ne sommes pas dans une optique progressiste de la musique où « plus nous avançons, mieux nous écrivons ». Il y a de vieilles choses que nous arrivons à déterrer, à reformuler autrement, à rejouer autrement. Il n’est donc pas rare de voir de très vieux morceaux apparaître sur les albums. Jusqu’à maintenant vous avez eu des accroches à l’étranger ou c’est encore un peu difficile ? Un petit peu avec le bureau export avec qui nous avions travaillé qui nous avait envoyé jouer en République Tchèque, au Portugal, et un peu en Angleterre aussi. Donc nous avons joué un peu à l’étranger, ce qui est agréable et assez chouette. Les codes du public français sont déjà très différents d’une ville à l’autre ; mais quand nous jouons en dehors du pays, avec la barrière de la langue, nous nous trouvons un petit peu en déséquilibre entre les morceaux pour présenter les choses, nous avons moins d’aisance. Cela nous ramène à quelque chose de très pur dans ce que nous envoyons sur scène et nous avons eu de chouettes retours. Ce sont des concerts qui font beaucoup progresser. Et le grand fantasme serait de partir sur les routes des États Unis. C’est

la musique de là bas qui nous a donné envie d’en faire, en particulier la scène grunge de Seattle. Vous faites partis du label Sounds Like Yeah ! (SLY) qui est un label particulier, avec une ambiance familiale et beaucoup de collaboration entre les groupes. Est-ce que c’est cet aspect là qui vous a attirés vers ce label ? Oui, l’aspect familial, encore une fois, est assez fondamental. Il n’est possible de travailler, à mon avis, qu’avec des gens avec qui nous pouvons aussi dîner après avoir bossé, que ce soient les musiciens ou les partenaires de groupes. Donc c’est vrai que cela a été un argument fort. Pour la petite histoire, parce que nous n’avons rien à cacher, un des fondateurs du festival Yeah ! et donc du label SLY, est Arthur Durigon, un ami de longue date, et qui est par ailleurs le manager du groupe depuis des années. Nous avons eu une proposition par son biais et dans laquelle nous nous sommes reconnus immédiatement, avec une manière de faire les choses dans un esprit collectif, mutualisés dans la tâche. Tout cela nous a plu. Sarah Foudrier www.facebook.com/narrowterence


60 >> #NVmagAlbum PETIT BISCUIT : Presence (Petit Biscuit Music) J J J J J

MIGUEL : War & Leisure (ByStorm Entertainment/RCA Records) J J J J J

Alors que le tube « Sunset Lover » a ambiancé toutes les soirées de l’été 2016, notre « petit prodige de l’électro » revient pour ses 18 ans avec 18 morceaux oniriques. Dans ce tout premier album « Presence », Mehdi Benjelloun assoit son talent et prouve définitivement que son statut d’artiste est mérité. Il parle de sa nouvelle vie « accélérée » et hors du commun pour un si jeune homme. On redécouvre un bricoleur de sons, qui peut à partir d’enregistrements, de samples ou encore de voix, créer un langage qui lui est propre. Petit Biscuit, c’est de la douceur, une ambiance « chill » et des bonnes ondes, comme dans « Break Up », « Oceans » ou encore « Follow Me », le tout sur des beats inspirés de la musique qui berça son enfance. Petit Biscuit apporte un regard neuf et sensible sur un monde de la musique qu’il s’est approprié comme un chef. Enola Chagny

Cinq ans après avoir révélé sa voix au grand public grâce à “Adorn”, Grammy Award de la chanson R’n’B en 2012, Miguel a dévoilé “War & Leisure”, son quatrième album. Les 12 titres de cet opus comportent les genres de prédilection de l’artiste. Miguel pose sa voix puissante sur des mélodies tantôt pop, tantôt R’n’B ou soul. D’autres artistes, ont enregistré des titres en featuring avec le chanteur californien. Parmi eux, les rappeurs Travis Scott sur “Sky walker”, qui tourne déjà sur les plateformes musicales, ou encore Rick Ross sur le single “Criminal”. “War & Leisure” contient également “Told you so”, l’autre titre phare de l’album. Moins connus, Quin et Kali Uchis ont respectivement participé aux morceaux “Wolf” et “Caramelo Duro”. Miguel est resté fidèle à lui même, tout en ajoutant des surprises dont il a le secret, le tout donne un album agréable à écouter. Boris Hennebelle

YAËL ANGEL : Bop Writer (Panonica/In Ouie) J J J J J Yaël Angel, chanteuse de jazz basée à Nice a eu envie d’écrire ses textes sur des musiques de Miles, Monk, Mingus, Wayne Shorter... mais aussi de les interpréter en quartet piano, basse, batterie et voix. Un double challenge qu’elle réussit fort bien. So What de Miles Davis, du swing à l’état pur, les choses sont dites dès le premier thème. Il y a ensuite, entre autres, trois titres de Monk dont l’inusable Round Midnight, on n’aurait pas imaginé cet album sans. Dans le très enlevé Rhythm-a- Ning, Yoni Zelnik s’en donne à cœur joie à la contrebasse. On sent que la chanteuse est à l’aise avec le grand Thelonious. Elle prend quelques risques avec l’âpre Lonely Woman d’Ornette Coleman mais elle est bien soutenue par le piano de Olivier Hutman. Qui comme tout le groupe lui donne l’écrin musical dans lequel elle peut déposer sa voix, ses phrases. Jacques Lerognon


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ETIENNE DAHO : Blitz (Mercury) JJJ JJ

BOOBA : Trône (Capitol Records) JJJJ J

On retrouve le célèbre Étienne Daho emporté par le rock. Il incarne dans « Blitz » un personnage fort. Il laisse de côté la douceur, qui était sa signature dans l’album « Éden ». En utilisant l’imaginerie américaine qui le fascine, il déstabilise les codes pour rendre cet album plus psyché, plus « Nocturne » mais toujours avec cette voix délavée, uniforme. Une voix calme qui se retrouve dans une tempête, un mélange de fantasmes qu’il s’est toujours refusé d’explorer, comme son goût pour le rock et les années 60-70. Il s’accompagne de guitares nerveuses, mais garde ce timbre de voix léger. Ce contraste fait la force de cet album. Avec le titre « Flocons d’été », « c’est l’hiver en été », un enfer blanc que l’artiste nourri d’une soif de désir et de doutes. Daho, une renaissance ? Amélia Lefebvre

Neuvième album pour Elie Yaffa aka Booba. 2 ans après “Nero Nemesis”, le natif de Boulogne revient avec “Trône”. Seize morceaux sur lesquels le rappeur de 41 ans montre que sa plume est toujours aussi affûtée, et ce en dépit du temps qui défile. Sa signature reste inchangée, des textes travaillés et presque poétiques dont certaines punchlines restent dans la tête. Le tout sur des instrus de qualités. Sur l’opus, Booba a collaboré avec la star montante du rap, Damso. Le belge entonne un couplet du morceau “113”. On ne change pas une équipe qui gagne, deux autres artistes, à savoir, le rappeur haitien Gato Da Bato et Niska, avec qui B2o a déja travaillé, ont participé également au projet, respectivement sur “Bouyon” et “Ca va aller”. Avec cet album, Booba récupère son “trône” de Duc du rap français. Boris Hennebelle

#NVmagLivre : FRANCK MEDIONI : Sounds Of Surprise (Le mot et le reste) JJJJ J

Dans cet opus, le journaliste Franck Médioni présente sa vision du jazz en 100 albums. En avant-propos, il concocte une courte histoire de cette musique en une cinquantaine de pages, des chants dans les champs de coton du sud des États-Unis au exubérance du free. Ensuite chaque album est décrit en une double page avec la pochette comme illustration. Chaque musicien n’a le droit qu’à un seul album, pratique pour Dave Brubek, plus compliqué pour Miles Davis. Du coup, l’auteur s’autorise en fin d’article une petite sélection supplémentaire de galettes qu’il juge toutes aussi indispensables. Au final, un choix forcément subjectif qui ravira les novices en quête d’idées et fera enrager les amateurs qui ne trouveront pas leur album favori dans la liste. Un beau voyage, érudit mais jamais didactique, dans ces “Sounds of Surprise”, la musique de tous les possibles. Jacques Lerognon


62 >> #NVmagAlbum LES P’TITES OUVREUSES : (Vivace Art) JJJ JJ

CHARLOTTE GAINSBOURG : Rest (Because Music) J J J J J

Dans le souci de tenir en haleine ses fans, le groupe Les P’tites Ouvreuses après un premier album intitulé « Eponyme » sortie en 2016.Il revient cette foisci avec un nouvel album de 13 titres composé par Julien Dolidon et Cédric Gonnet. Leur style musical particulier qui tend à réinventer la chanson française à travers des textes poétiques comme s’il racontait l’histoire d’une époque antérieure. Ces artistes niçois et cosmopolite né de la fusion entre la danse moderne, la poésie populaire et les musiques de bal a su se positionner dans le monde de la musique. Ce groupe 100% originaire du Sud Est a conçu l’album pour le plus grand plaisir des amoureux de la musique française. Des titres comme « L’idéal », nous plongent en plein cœur de Nice, lieu parfait pour passer de bonnes vacances d’été. Jessica Bohouo

La mystérieuse et célèbre «fille de» réitère l’expérience de la scène avec son nouvel album «Rest». Si ses talents d’actrice ne sont plus à remettre en doute, la carrière musicale de l’artiste souffrait jusqu’ici d’un manque de sincérité. A l’ombre d’un père à l’aura monumentale, le papillon Charlotte quitte sa chrysalide et s’envole enfin. 6 ans après «Stage Whisper», l’actrice en collaboration avec le producteur SebastiAn écrit ses propres textes, en français, et compose avec subtilité des morceaux scintillants empreints de noirceur. On découvre l’artiste plus sensible, la voix feutrée et mélancolique ; habituellement pudique, elle ne se soucie plus de l’esthétique et propose des créations intimes comme « Kate » et « Deadly Valentine ». L’album semble être l’exutoire d’un malêtre longtemps refoulé, sur un rythme électronique tout en fragilité et pureté. La fille Gainsbourg et son chant aérien, rayon lunaire, a trouvé l’équilibre entre épaisseur et transparence : la relève est assurée. Enola Chagny

U2 : Songs Of Experience (Interscope Records) J J J J J U2, c’est quarante ans de carrière et plus de deux cents millions d’albums vendus. Ils reviennent avec un quatorzième album, « Songs of Experience », dans lequel ils partagent une nouvelle fois des discours d’amour et de résistance. L’opus débute d’ailleurs avec le titre «Love Is All We Have Left » qui en est clairement le slogan. Avec cet album, on plonge dans un style plus pop que rock, les musiques sont planantes. On y retrouve aussi une touche hip-hop avec l’apparition de Kendrick Lamar sur les sons « Get Out Of Your Own Way », qui connait un grand succès, et «American soul» qui dénonce l’état de l’Amérique depuis l’élection de 2016. « Songs of Experience » c’est du rock moins prononcé mais des textes tout aussi engagés. Evora Gau


nouvelle-vague.com / février 18

CHARLI XCX : Pop 2 (Asylum Records UK/ Warner Music) J J J J J

EMINEM : Revival (Aftermath/Interscope) JJJJ J

Fêtarde invétérée, Charli XCX s’émancipe de la musique adolescente auquel elle nous a habitué avec sa nouvelle mixtape « Pop 2 » qui multiplie les featurings: de Mykki Blanco à Tommy Cash. Pour cette quatrième compilation, la chanteuse britannique mélange un registre d’électro et de pop. Du premier titre « Backseat » en duo avec Carly Rae Jepsen à « Porsche » qu’elle partage avec l’extravagante MØ, chacun trouve son hymne idéal pour une arrivée en soirée. Influencé par les Spice Girls et Britney Spears qui ont bercé son enfance, la brunette nous laisse découvrir sa voix altérée par la technologie, à l’aise en hôtesse de cette mixtape moderne. À travers cette compilation féminine sans être féministe, Charli XCX nous propose une pop fun qui égayera forcément l’année à venir. Kristina Krasniqi

« Revival » exprime la renaissance artistique d’Eminem mais également celle des États-Unis, qu’il considère toujours, malgré l’élection de Trump, comme le plus beau pays du monde. L’homme politique est critiqué de toute part sur ses prises de décision, notamment sur le morceau « Like Home » en featuring avec Alicia Keys. Et, puisque les mots restent la plus puissante des armes, le rappeur s’emploie au fil de ses 19 nouveaux titres à combattre ce qu’il considère comme les fléaux de l’Amérique. Le texte le plus engagé de ce nouvel album « Untouchable » est détonnant. Sur un instrumental rock, l’artiste dénonce un pays gangrené par un racisme ambiant et la conséquence des violences policières. Force est de constater que le Rap God n’a rien perdu de son inspiration. Kristina Krasniqi

RAPHAËL IMBERT : Music Is My hope (Jazz Village/PIAS) J J J J J Dans son précèdent album le saxophoniste Raphaël Imbert faisait de la musique sa maison, “Music Is My Home”, dans celui-ci, il en fait son espoir, et probablement sa raison de vivre, “Music Is My Hope”. Le blues reste la base de son inspiration, de ses arrangements, des compositions ou reprises (Joni Mitchell, Peter Seeger notamment) de ce nouveau disque. Le blues et le chant. Pas moins de quatre chanteurs et chanteuses pour mettre en voix (en anglais et surtout mais aussi en provençal) les douze idées, les douces envies de leur chef d’orchestre, de leur chef de bande. Un nouveau groupe, deux guitaristes, un claviériste et un batteur viennent soutenir les fulgurances, les volutes, les envolées des saxophones et de la clarinette basse du leader. Un groove gorgé de soul d’où l’émotion, le feeling percent à chaque instant. Jacques Lerognon


64 >> #NVmagAlbum JANE LEE HOOKER : Spiritus (Ruf Records) J J J J J

KYO : Dans la peau (Sony Music) JJJ JJ

Les cinq filles du groupe Jane Lee Hooker sortent leur deuxième album. Elles n’ont rien à voir avec le grand bluesman sauf une parenté musicale et l’amour du blues. Leur musique est nettement plus musclée que celle de John Lee. Elles sont, en partie, issues de la scène punk et garage newyorkaise (l’une des guitaristes Tracy Hightop fut dans les Nashville Pussy) mais elles ont le blues chevillé au corps. Il suffit d’écouter leur reprise du Black Rat de Big Mama Thornton pour s’en persuader. La chanteuse Dana Athens -aussi claviériste- a une voix puissante et chaleureuse. Les deux gratteuses rivalisent de feeling avec leurs guitares, chorus trempés dans l’acide sulfurique, riffs efficaces. La rythmique vigoureuse, sait se faire délicate dans le slow blues qui clôt le disque, juste pour nous donner envie de presser la touche “repeat”. Jacques Lerognon

Alors que le refrain de “Dernière danse” sorti en 2004 résonne vaguement dans la tête de toute une génération, le quatuor aux 4 albums revient finalement pour une autre valse, « Dans la peau ». Un nouvel album en deux parties composé de 12 titres, qui marque une évolution dans la carrière des quatre artistes. Loin de « J’en saigne encore » ou bien « Je te vend mon âme », le groupe grandit et renoue avec son public avec une grande humilité. Une sorte de second souffle dans la carrière de Kyo avec des titres qui plaisent : « Ton mec », « Fremen » ou encore « Plan A ». Les quatre garçons ne sont plus si tourmentés, ils posent un regard mature sur leurs relations amoureuses et leurs expériences, transmettent une faible lueur d’espoir (mais d’espoir tout de même) à un public qui voit à travers leurs yeux. Les quatre artistes choisissent leurs mots avec tact, sur des tonalités puissantes, mêlant textes poétiques et mélancolie. Une chose est sûre: nous n’avons pas fini de les avoir « Dans la peau ». Enola Chagny

BRIGITTE : Nues (Boulou Records) J J J J J « Nues » mais pas désarmées : les deux artistes françaises aux voix suaves reviennent dans ce troisième album après « Et vous, tu m’aimes ? » et « A bouche que veux-tu » avec l’envie de parler pour les femmes ; toutes les femmes. Nous connaissions déjà Sylvie Hoarau et Aurélie Saada pour leur implication musicale à porter la voix de la gente féminine dans une société qui ne l’entend pas toujours. Cette fois, elles comptent bien décortiquer de long en large les aspects de la vie des femmes d’aujourd’hui et d’hier, de leurs forces et de leurs faiblesses, en passant par les réflexions étranges et les coups de blues. Qu’elles soient « Insomniaque[s] » ou « Carnivore[s] », ces femmes assument tout ce qui fait d’elles des femmes ; et si elles avouent écouter des « vieux hits à la gomme », c’est l’éclatante modernité de leurs titres qui détonne. Un regard réaliste sur le monde, des paroles franches, une attitude langoureuse et un style aussi sophistiqué qu’original, le duo offre à son public l’image de femmes multi-facettes, changeantes, libres. Un album composé par deux fleurs à l’immense délicatesse... et attention aux épines. Enola Chagny


nouvelle-vague.com / février 18

FEMI KUTI : One People One World (Partisan records/Knitting Factory /Pias) JJJJ J L’afrobeat, musique à la rythmique irrésistible, est une combinaison parfaite de musique traditionnelle nigériane, de jazz et de funk. Dans ce dixième album « One People One World », Femi Kuti décide d’y rajouter une touche de reggae, d’ambiance caribéenne, de soul et de R&B. Il est incontestablement le fondateur de l’afrobeat moderne. Pour cet album, Femi Kuti avec son groupe Positive Force, fondé en 1986, a tenu à ajouter des messages d’espoir. De nombreux titres tels que « Africa Will Be Great Again » ou encore « Equal Opportunity» font référence à l’amour, à la paix, à l’égalité. On y retrouve des musiques plus enivrantes et optimistes, cependant, il n’abandonne pas la dimension combative qui est la base même de sa musique. Evora Gau

MO KALAMITY MEETS SLY AND ROBBIE : (Musicast) J J J J J Mo Kalamity est une chanteuse reggae native du Cap Vert, qui présente son EP, comme avantgoût de son prochain album Made In Jamaica, enregistré là-bas avec Sly & Robbie, la légendaire section rythmique Jamaïcaine qui fit naguère le lustre de Black Uhuru ou Burning Spear. Oui mais ça c’était avant ! Si Mo avait pu voir la lamentable prestation des 2 chasseurs de prime lors des lives de leur groupe Jamaican Legends avec Tyronne Downie et Ernest Ranglin, elle aurait économisé de l’argent pour faire vivre ses musiciens habituels qui doivent en avoir davantage besoin. Comme toujours Mo Kalamity me semble soit mal coachée soit maladroite pour trouver seule sa justesse artistique, perdue entre anglais sans relief pour les textes et efforts excessifs pour forcer ses traits de voix caractéristiques. C’est pour moi regrettable tant ses chansons en français mais en surtout portugais expriment mieux sa personnalité et la rendent terriblement plus intéressante. Emmanuel Truchet

TALIB KWELI : Radio Silence (Javotti Media/ 3D Modular) J J J J J New York est la ville fondatrice du hip hop depuis que le jamaïcain Cool Herc y a déballé ses platines. J’ai ainsi réalisé que reggae et hip hop étaient deux mouvements frères, l’un se maturant dans les campagnes jamaïcaines, l’autre conquérant les ghettos noirs de New York. Il n’est donc pas étonnant que le rap new yorkais reprenne les mêmes postulats humanistes. Talib Kweli est un des héritiers les plus respectés de cette tradition, depuis les 90’s il représente une certaine vérité humaine et artistique dans le hip hop que les plus grands lui envient. Partageant le micro avec l’immense Mos Def au sein de leur duo Black Star, Radio Silence est le versant personnel de son travail. Un flow terrible, des textes justes et percutants, une production riche et intelligente : on tient là le travail d’un maître, le pinacle d’un genre musical qui a conquis la planète. Emmanuel Truchet


66 >> #NVmagAlbum FEU ROBERTSON : Tremblez Tyrans (Partycul System) J J J J J

JEAN-MARC JAFET : Le Meilleur Moment du Monde (VLF) J J J J J

Juste un an après le très bon «Sticky Situation With Troubles», Feu Robertson revient avec un nouvel album « Tremblez Tyrans ». Dès le premier titre « Texas Tarantula» on reconnaît la dissonante mélancolie, les notes des instruments se perdent tels des flocons dans le vent. Sur «Meteor Striking» il laisse les sons s’entrechoquer pour former la mélodie. Ce que j’aime avec Feu Robertson il laisse toujours une légère éclaircie « Flirt I- Thoughtful» dans son océan mélancolique mais les nuages ne sont jamais loin. « The Day Of Glory» est une chanson déroutante entre western spaghetti pour finir sur le thème de la marseillaise ! «Hot Turkey» sonne comme des Doors dépressif, mais c’est réussi ! «Tremblez Tyrans» ne s’adresse pas ceux qui recherchent de jolies chansons festives pour les fins d’années, ils s’adressent plus aux artistes et torturés de l’âme et c’est pas plus mal ! Laurent Therese

Voilà un disque que j’aime ; nous y retrouvons notamment l’amour, la beauté, l’amitié, le bleu du ciel azuréen et le Jazz. Le bassiste niçois, JeanMarc Jafet nous offre sa musique, en allant d’un registre espagnol, à la comédie musicale et surtout avec du grand jazz. Entouré par des musiciens de talents, et ses amis, Jean-Marc Jafet laisse chacun exceller, notamment Stéphane Guillaume au saxophone et à la flûte, Linus Olsson à la guitare, Franck Amsallem au piano… Ce disque est à l’image de l’homme, sensible et efficace, beau et mélodieux. « Lou Fetin », « Toi et Moi » sont des régals. Mais nous découvrons aussi Jean-Marc Jafet chanteur, ce qui est assez inédit. A une époque où tout semble formater, nous avons un disque rempli de liberté dans l’approche, dans les textes ; cerise sur le gâteau, la couverture de la jaquette, une peinture de Fred Geno, est très belle ; une raison supplémentaire d’avoir l’album physique entre les mains. Jean-Luc Thibault

LA MOUTARDE ME MONTE AU NEZ : Digitalement vôtre (L3man) J J J J J On ne peut que concéder que La Moutarde Me Monte Au Nez a de la suite dans les idées. “École de Garçons” rappelait les 70’s, voici les 80’s avec “Digitalement vôtre” dès sa pochette, représentant le futur comme on l’imaginait à l’époque. Quelle déception depuis. L3man (diminutif du groupe) annonce en sus l’utilisation d’un Atari pour le travail effectué sur ce CD. On se rend vite compte qu’il n’aura pas eu besoin d’un Amiga pour devenir mordant, entre un rock entrainant ou encore pêchu, associé à des sons navigant vers la chiptune. Les textes ne sont pas en reste, comme lors des précédentes sorties. On rit en écoutant les paroles, mais il s’agit également d’un bon moyen pour réfléchir sur des tas d’aspects de la société. Sur ce point “Dircab” rafle tous les suffrages, ainsi que “Pouf en toc”. Ce titre bénéficiant d’un panel musical étonnant, dont un passage diabolique. C’est un véritable rétro vers le futur que nous propose L3man, hilarant en plus. Anthony Rose



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