Newstyle_Issue_105

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Jessy François

MODEL OF THE MONTH

ELÉGANCE, AUTHENTICITÉ ET PASSION

NAZIA HAJEE ABDOULA LA FORCE D’ÊTRE VRAI PRIYANKA SOODHOO & STANLEY HARMON L’ART AU SERVICE DE L’INDICIBLE

JESSY FRANCOIS
CARLEEN CHAN
PRIYANKA SOODHOO & STANLEY HARMON
NAZIA HAJEE ABDOULA

Gabriel Froid

Editor & Fashion Stylist

ISSUE

Forces vives, voix nouvelles

Dans cette nouvelle édition, Newstyle met en avant celles et ceux qui façonnent notre époque par la puissance discrète de leur engagement. Il y a d’abord ces experts de l’humain qui rappellent que la sécurité intérieure, l’authenticité et la résilience ne sont pas des luxes, mais les fondations mêmes d’une vie pleinement vécue. Leur travail redonne aux individus la force d’être eux-mêmes, sans masque et sans honte.

Nous célébrons aussi l’éclat de la jeunesse créative : des talents qui portent la mode et la beauté avec une énergie neuve, une sensibilité joyeuse et une sincérité qui bouleverse plus sûrement que n’importe quelle tendance. À leurs côtés, le cinéma mauricien continue de s’affirmer comme un espace où l’art devient acte de résistance, révélant des réalités que l’on préfère souvent taire, mais qui doivent être vues pour être comprises. Enfin, ce numéro rend hommage à ces créateurs dont les passions, qu’elles soient culinaires, artistiques ou entrepreneuriales, deviennent un langage. À travers leur parcours, c’est la liberté d’exprimer, d’inventer et de partager qui s’impose comme un geste essentiel.

Ce mois-ci, nous vous invitons à saluer ces forces silencieuses qui transforment le quotidien, éclairent nos émotions, et ouvrent des chemins nouveaux vers une société plus sensible, plus audacieuse, et résolument plus humaine.

Gabriel Froid

Newstyle Editorial Team

Sachin Sagar

Gabriel Froid

Sidiquah Rujak & Team

Pascal Philogene

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Newstyle is uniquely suited to bring the world of international fashion closer to Mauritians. With the promotion of local skills through photography, Newstyle leaves no room for money transactions. Our collaboration with make-up artists, fitness enthusiasts, designers or models gives them the opportunity to highlight their work and help them gain further expertise. Our goal is to be at the vanguard of fashion. Each issue of Newstyle focuses on a new face to highlight them.

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Newstyle is a collaboration magazine! Photos will be given one month after the publication. Collaborators will have to give us their facebook name or email address so that we can send them a Wetransfer link.

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Model of the month Jessy François

Elégance, authenticité et passion

Model: Jessy François

Photographer: Saachin Sagar

Makeup & Hair : Carleen Chan

Stylist: Nadjma Rawat

Clothes : La fée Marabouté Mauritius / Calista / Promod / Bab and the Queen

Video Editing & Content Creation: Pascal Philogene

Location: Saachin Sagar Studio

MODEL OF THE MONTH

JESSY FRANÇOIS

ELÉGANCE, AUTHENTICITÉ ET PASSION

Élue Model of the Month du magazine Newstyle, la jeune

mannequin mauricienne Jessy François rayonne par sa passion, son authenticité et sa vision humaine de la mode. Entre création de contenu, amour pour la cuisine mauricienne et désir d’inspirer les autres, elle partage un parcours façonné par la persévérance et l’acceptation de soi.

Derrière son sourire lumineux et son élégance naturelle, Jessy François cultive une passion née très tôt. « Mon intérêt pour le mannequinat a commencé dès mon enfance. J’aimais déjà la mode, poser devant le miroir et imaginer que je faisais partie d’un défilé », confie-t-elle. Ce qui n’était au départ qu’un jeu s’est transformé au fil du temps en véritable vocation : une manière d’exprimer sa créativité, de célébrer la mode et de transmettre un message fort de confiance en soi.

Récemment élue Model of the Month du magazine Newstyle, Jessy a vécu cette distinction avec une immense émotion. « Être élue modèle du mois est pour moi une immense joie et une grande fierté. C’est une reconnaissance de ma passion dans le monde du mannequinat et de la mode en elle-même. » Elle ajoute avec gratitude : « Je tiens à exprim-

er toute ma reconnaissance envers le magazine, l’équipe, les personnes qui me soutiennent, et surtout mon manager qui m’a permis de faire ce shooting. » Une reconnaissance qui l’encourage davantage à évoluer et à partager sa vision authentique de la mode.

Ce qui la séduit le plus dans le mannequinat, c’est sans hésiter la liberté artistique. « La mode est un univers où chaque tenue raconte une histoire, et j’aime pouvoir incarner ces histoires à travers mes poses et mes expressions. » Pour elle, le mannequinat dépasse largement l’esthétique : « Ce n’est pas seulement une vitrine de vêtements, c’est un art qui permet de transmettre des émotions et de toucher les gens. »

Pour réussir dans cet univers exigeant, Jessy mise sur des valeurs fondamentales : la discipline, le professionnalisme, mais aussi l’authenticité. « La confiance en soi et l’authenticité sont importantes pour rester fidèle à sa personnalité malgré les pressions extérieures. » Elle souligne également l’importance de la passion, moteur indispensable pour avancer avec sincérité.

Bien qu’elle se définisse humblement comme « pas vraiment créatrice de contenu », Jessy aime partager des moments vrais : « J’aime partager des publications qui reflètent mon vrai moi, que ce soit lors d’un shooting, d’un moment de vie quotidienne ou d’une expérience spéciale. »

Son style personnel reflète cette même dualité : simplicité et élégance. « Mon style est un mélange d’élégance et de

simplicité, avec une touche créative. Il traduit ma confiance, mon énergie et mon envie de rester fidèle à qui je suis. »

Au-delà de la mode, une autre passion occupe une place essentielle dans sa vie : la cuisine.

« J’adore préparer des plats typiques mauriciens, cela me fait voyager dans mes souvenirs d’enfance. » Cuisiner est pour elle un héritage familial précieux : « Chaque recette me rappelle les moments passés avec ma maman, qui m’a transmis son savoir-faire. Cuisiner, c’est une façon de partager mon identité et de transmettre de l’amour. » Elle glisse un tendre clin d’œil : « Merci Maman pour tous les tips ! »

Si elle n’a pas connu de véritables obstacles liés au mannequinat à Maurice, elle révèle avoir traversé un défi plus intime : accepter son propre corps. « J’ai connu le manque de confiance en moi, j’ai été très complexée. Mais j’ai appris à m’aimer et à apprécier chaque partie de mon corps. » Un message qu’elle porte fièrement aujourd’hui : « Je dis toujours : mes qualités font qui je suis et mes défauts me complètent. »

Pour elle, la beauté dépasse largement l’apparence : « La beauté ne définit pas exactement qui nous sommes. On a tous du potentiel, il faut juste le montrer sans peur, avec sincérité. »

Et pour la suite ? Jessy voit grand, mais sans jamais perdre son authenticité. « J’aimerais explorer de nouvelles

collaborations et participer à des projets qui mettent en valeur la diversité culturelle. »

Elle rêve aussi de développer un blog lifestyle pour montrer que la mode peut toucher toutes les facettes de la vie. Et pourquoi pas, un jour, devenir égérie ou mannequin pour une marque de vêtements ou de haute couture.

« Mon objectif est de rester fidèle à moi-même. »

Avec douceur, détermination et créativité, Jessy François impose peu à peu sa signature : une élégance profondément humaine, guidée par la passion et la sincérité.

Gown: The Bridal Boutique
Lehenga: Shehnayee - The House of Bride & Groom

MAKEUP ARTIST

CARLEEN CHAN

ENTRE PINCEAUX, PASSION ET AUTHENTICITÉ

Makeup Artist : Carleen Chan

Photographer : Sachin Sagar

Location : Sachin Sagar Studio

Depuis ses années de collège, Carleen Chan nourrit une fascination pour l’univers du maquillage. Ce qui n’était au départ qu’un passe-temps d’adolescente, entre pinceaux, palettes et tutos YouTube, s’est rapidement transformé en une vocation profonde.

« Je passais des heures à regarder les vidéos de Michelle Phan, Bubzbeauty et d’autres influenceuses de l’époque », se souvient-elle avec un sourire. « C’est ce qui m’a donné envie d’expérimenter et de partager mes propres looks sur les réseaux. »

Sa passion ne tarde pas à attirer l’attention. Après plusieurs collaborations avec des photographes pour constituer son portfolio, Carleen franchit une étape décisive : elle débute sa carrière professionnelle chez MAC Cosmetics, avant d’être repérée par Maybelline et L’Oréal, pour lesquelles elle devient makeup artist pour la région DOMTOM. Son parcours la mène ensuite à L’Oréal Paris, où elle suit une formation avant d’avoir la responsabilité de former une équipe à Madagascar. Une expérience qu’elle décrit comme « un véritable tournant, à la fois humain et artistique ».

Mais Carleen ne s’est pas arrêtée là. Formée en marketing et management, elle a su lier ses connaissances académiques à son esprit créatif. « Mon diplôme m’a surtout aidée à développer ma confiance en moi et mes compétences relationnelles, grâce aux présentations et aux projets de groupe. »

Cette formation lui a également donné une base solide pour comprendre les rouages du marketing digital, un atout essentiel pour gérer aujourd’hui son activité en freelance. « Cela m’a permis d’avoir une vision globale : savoir comment me positionner, communiquer et collaborer efficacement avec les marques. »

Ce qui frappe chez elle, c’est cette capacité naturelle à fusionner ses multiples passions. Maquilleuse, créatrice de contenu, passionnée de cuisine et entrepreneure, Carleen parvient à tout concilier sans jamais donner l’impression de forcer.

« Je dirais que tout part d’une même envie : partager et inspirer », confie-t-elle. « Je ne ressens pas le stress d’un

travail traditionnel, parce que j’aime profondément ce que je fais. J’ai déjà travaillé dans un bureau, et cette expérience m’a confirmé que ce mode de vie n’était pas fait pour moi. »

Le maquillage, pour elle, est un langage universel, un moyen de raconter des histoires à travers les visages. « J’adore la créativité du maquillage : pouvoir jouer avec les textures, les couleurs, et raconter une histoire à travers un look. »

Mais au-delà de l’aspect artistique, c’est l’humain qui la touche le plus. « Ce que je préfère, c’est sublimer la beauté naturelle de quelqu’un, sans la masquer. Le maquillage, pour moi, c’est un outil de confiance et d’expression personnelle. »

Et pour partager cet univers, Carleen a trouvé dans les réseaux sociaux un allié incontournable. « Je vois les réseaux comme un vrai espace d’échange et d’inspiration », explique-t-elle. Sur ses plateformes, elle mêle astuces beauté, bons plans food, looks inspirants et moments de vie authentiques. « Mon but n’a jamais été simplement de “poster”, mais de créer une vraie connexion avec ma communauté. »

Une approche sincère et bienveillante qui lui a permis de bâtir une communauté fidèle et d’attirer l’attention de grandes marques. « Grâce aux réseaux, j’ai pu rencontrer des personnes incroyables, collaborer avec de belles marques et évoluer en tant qu’artiste. Je suis vraiment reconnaissante, car c’est en grande partie grâce à cette plateforme que j’ai pu grandir et gagner en visibilité. »

Mais le succès s’accompagne aussi de défis. « Le plus grand, c’était d’oser. Oser croire qu’il est possible de vivre de sa passion à Maurice », confie Carleen. L’aspect logistique, la gestion financière, et parfois le regard des autres peuvent être décourageants.

« Quand on se met en avant au grand public, ça vient forcément avec des critiques ou des méchancetés gratuites. Tout ce que je peux faire, c’est les ignorer et accorder mon énergie à mes passions. »

En parallèle, Carleen cultive une autre passion tout aussi créative : la cuisine. « La cuisine partage beaucoup de similitudes avec le maquillage », explique-t-elle. « C’est une forme d’art où tout repose sur l’harmonie : les saveurs, les textures, les couleurs… C’est un processus qui demande de la passion, de l’attention aux détails et un vrai désir de faire plaisir. »

Une passion qu’elle partage également sur ses réseaux, comme un prolongement de son univers artistique.

Et lorsqu’on lui parle d’avenir, ses yeux brillent d’ambition et de curiosité. « Je veux continuer à développer mon activité de maquilleuse professionnelle et collaborer davantage avec des marques locales et internationales », dit-elle. Mais Carleen rêve aussi d’élargir son horizon : se spécialiser dans le maquillage SFX, travailler dans l’industrie du film, et bien sûr, voyager pour découvrir de nouvelles cultures et cuisines. « Je veux continuer à apprendre, évoluer et grandir, tout en gardant cette liberté qui me motive chaque jour. »

Libre, passionnée, audacieuse et profondément humaine, Carleen Chan incarne cette nouvelle génération d’artistes mauriciens qui créent sans frontières. Chez elle, la beauté n’est pas qu’une question d’apparence — c’est une manière de célébrer la vie, la créativité et

"Mon but n’a jamais été simplement de poster, mais de créer une vraie connexion avec ma communauté."

Priyanka Soodhoo & Stanley Harmon

L’art au service de l’indicible

L'actrice Priyanka Soodhoo le réalisateur Stanley Harmon du film mauricien Rays of Life.

Photographer : Sachin Sagar

Location : Sachin Sagar Studio

Dans Rays of Life, film mauricien hybride mêlant réel, 3D et visions intérieures, l’actrice Priyanka Soodhoo et le réalisateur Stanley Harmon unissent leur sensibilité pour rendre visible une réalité souvent étouffée : la violence domestique. Ensemble, ils signent une œuvre où l’art devient acte de résistance et où chaque geste, chaque silence, ouvre une brèche vers la compréhension.

Priyanka Soodhoo et Stanley Harmon se sont retrouvés autour d’un film qui n’a rien d’un simple projet artistique : Rays of Life est né d’une nécessité urgente, presque intime, de faire entendre ce qui se dit rarement, de montrer ce que l’on détourne trop souvent du regard. Le réalisateur raconte que tout est parti d’un constat froid et persistant : « Trop de drames se jouent derrière des portes closes, et trop de victimes vivent dans le silence… J’ai voulu briser ce silence. » Pour lui, le cinéma n’était plus un langage esthétique mais un médium pour provoquer un sursaut collectif, un miroir qu’il fallait tenir, même s’il dérangeait.

Priyanka, elle, a rejoint cette aventure comme on répond à un appel. Ancienne élève de Stanley, elle reconnaît en lui celui qui avait déjà perçu « quelque chose qu’elle jouait en sourdine » : une intensité, une sensibilité brute, une flamme qu’elle n’autorisait peut-être pas encore à brûler pleinement.

« Il m’a poussée à explorer mes expressions, à utiliser mon langage corporel… Je ne voulais surtout pas que ça sonne faux. » Dès les premières répétitions, elle comprend que ce rôle ne pourra pas s’aborder avec distance. Pour incarner Nawmi, il ne suffit pas d’apprendre un texte : il faut laisser tomber les défenses, s’exposer au vertige intérieur.

Elle s’y engage totalement, travaillant « en même temps sur le corps, l’émotion et l’imaginaire ». Elle observe ce que devient une femme qui survit plutôt qu’elle ne vit : les gestes plus courts, la respiration qui se suspend, l’espace que l’on réduit autour de soi pour ne pas déranger. Elle parle d’un travail de précision, presque chirurgical : « Le plus dur n’a pas été de jouer la douleur, mais de sentir jusqu’où une femme peut s’effacer pour survivre. » Certaines scènes l’ont émue plus que prévu, notamment celle où, malgré la violence subie, Nawmi reste avec son mari. « Pas une fois, pas deux fois – plusieurs fois.

» C’est cette répétition, dit-elle, qui l’a bouleversée : la spirale toxique où l’on frappe, puis où l’on caresse comme si de rien n’était, où l’on détruit avant de s’excuser avec une douceur qui n’en est pas une.

Pour Stanley, accompagner son actrice dans cette exploration exige un respect absolu. Il choisit un dispositif de tournage dépouillé, intime, presque silencieux. « Les scènes difficiles ne se tournent pas uniquement avec une caméra, mais avec du respect. » Il instaure une communication constante, un cadre où les émotions peuvent surgir sans mettre en danger la personne derrière le personnage. Chaque prise est précédée d’un dialogue, d’un accord clair, d’un souffle partagé. Le film devient un espace que l’on façonne ensemble, avec délicatesse et vigilance.

Le réalisateur fait aussi un choix esthétique fort : celui de mêler prises de vue réelles, 3D et séquences oniriques. Ce mélange n’a rien d’un ornement. « La 3D et les séquences oniriques représentent l’espace intérieur de Nawmi », explique-t-il. Ses peurs, ses souvenirs fragmentés, ses tentatives d’évasion. Le film avance comme une respiration heurtée, entre la brutalité des scènes quotidiennes et la fluidité presque irréelle de ce monde intérieur. C’est dans cette hybridité que s’incarne la profondeur du personnage : un être qui flotte entre le réel et ce qu’elle se raconte pour tenir debout.

Deux ans de travail seront nécessaires pour mener le film à terme. Deux années où rien n’a été simple : contraintes financières, obstacles techniques, doutes, fatigue. Stanley, pourtant, n’envisage jamais l’abandon. « Ce film devait exister. » Il le doit aux victimes, à toutes celles qui n’ont pas la force de parler, à celles dont la voix s’est éteinte avant d’être entendue. Et il le doit aussi à son équipe, un groupe de jeunes talents mauriciens qui ont travaillé avec une détermination sans faille. « Leur passion a créé une dynamique où l’abandon n’était jamais une option. »

Pour Priyanka, le film restera une expérience transformatrice. Jouer Nawmi l’a forcée à repenser la manière dont elle jugeait certaines situations. Notamment celles des femmes qui restent. « On pense que le bonheur suit une ligne toute tracée… Et on juge facilement celles et ceux qui décident de partir. » Elle parle d’une discussion qui l’a marquée : celle où elle prend conscience que, dans certains foyers, « l’enfant souffre encore plus que la femme, parce qu’un enfant n’a aucune solution ». Elle insiste sur la force des femmes qui réussissent, tôt ou tard, à sortir de cet enfer : « Elles deviennent, malgré elles, des balises pour d’autres femmes. »

Ce que souhaite Stanley, lui, c’est que le film déclenche une véritable prise de conscience. Que le public ne puisse plus dire « Je ne savais pas ». « La violence domestique n’est pas une affaire privée : c’est une responsabilité sociale. » Il espère que Rays of Life sera ce point d’appui, ce moment où quelque chose bouge, même légèrement, dans le regard de ceux qui regardent.

En unissant leurs forces, leurs visions et leurs fragilités, Priyanka Soodhoo et Stanley Harmon ont donné vie à un film rare, où l’art sert d’éclairage à une réalité étouffée. Elle, par son corps et par la vérité qu’elle dépose dans chaque geste. Lui, par son regard profondément humain, tendu vers celles qu’on n’écoute pas. Rays of Life est plus qu’un film : c’est un souffle, une main tendue, un espace où l’on murmure à celles qui n’osent plus parler : Tu n’es pas seule.

NAZIA HAJEE ABDOULA

La Force d’Être Vrai

Coach personnelle,

Neuro-Semantics Trainer, Meta-Coach et Psychological Safety Facilitator

Photographer : Sachin Sagar

Location : Sachin Sagar Studio

Makeup - Saddiquah Rujak Team

Coach personnelle, Neuro-Semantics Trainer, Meta-Coach et Psychological Safety Facilitator, Nazia Hajee Abdoula s’impose comme l’une des voix les plus structurantes de la sécurité psychologique à Maurice. Formée à la transformation des systèmes de croyances, elle œuvre pour restaurer authenticité, résilience et dignité émotionnelle. Elle développe des programmes destinés à redonner aux individus la force d’exister pleinement. Son parcours personnel nourrit son approche profondément humaine, et les entreprises peuvent la retrouver sur LinkedIn. Pour Nazia Hajee Abdoula, la notion de safe station est le socle d’une société plus humaine. « Pour moi quand je parle de safe station c’est un espace où les personnes se ressentent qu’elles peuvent se donner l’autorisation d’être

authentiques et de ne pas vivre derrière un masque parce qu’aujourd’hui on a beaucoup entendu des croyances qu’il nous faut laisser nos émotions à la maison pour venir au travail. »

Selon elle, interdire les émotions conduit à « étouffer ces émotions » et fragilise les individus. Elle milite ainsi pour des environnements professionnels fondés sur « des espaces de non jugements, d’écoute et de soutien et surtout un espace où on se donne la permission d’être authentique ». À ses yeux, « la sécurité psychologique, c’est l’autorisation d’être authentique sans craindre d’être puni pour sa vérité », permettant de poser des questions, de reconnaître l’inconnu, et d’oser être soi.

Lorsqu’elle intervient en oneto-one, Nazia mobilise la puissance du Meta-Coaching. « Effectivement le meta coaching est un système qui travaille sur le système de croyance des clients. » Cette méthode invite les personnes à retracer l’origine d’une croyance limitante, à comprendre comment elle oriente aujourd’hui une conduite devenue non fonctionnelle, puis à la recadrer. Elle raconte le cas d’une personne convaincue que s’affirmer génère forcément du conflit : « On recadre en faisant prendre conscience que se respecter c’est aussi respecter l’opinion des autres. La personne peut alors dire non quand il le faut et être bien avec sa décision. » Pour Nazia, « une croyance limitante n’est pas une fatalité : on peut la recadrer et reprendre le pouvoir sur son esprit », et ainsi sortir des schémas hérités « d’une autre époque ».

Son Self-Confidence Power Programme s’attaque aux confusions qui minent l’estime personnelle. Elle insiste sur la distinction fondamentale : « L’estime de soi c’est la valeur que vous donnez à vous-même et cela doit être inconditionnel. » Beaucoup confondent compétences et valeur, créant pression, détresse et besoin constant de se prouver. Le syndrome de l’imposteur est courant : « douter de soi tout le temps malgré les réussites ». Parmi les outils qu’elle offre, elle encourage à « se valider soi-même » et à renoncer à la comparaison, puisque « chacun a ses forces et des faiblesses ». Elle le rappelle avec force à ses clients : « L’estime de soi doit rester inconditionnelle ; elle ne peut dépendre de nos compétences ou de nos réussites. »

« Mon rêve c’est que partout… chacun sache
qu’on peut être un safe station pour autrui. »
Nazia Hajee Abdoula

Sa conviction que chacun possède en soi les ressources nécessaires trouve racine dans son histoire personnelle. « Oui j’ai eu de l’endométriose et j’ai mis 10 ans à avoir ma petite fille. Mon parcours est là pour aider. » Elle y a découvert la persévérance, la ténacité, la patience et le courage qu’elle enseignera plus tard à d’autres. Le coaching, selon elle, permet d’aller puiser ces forces enfouies : ce sont elles qui permettent de traverser épreuves et doutes.

Avec Christelle Meslier, Empowering Resilience: Licensed Meta-Coach and Trainer of NLP & Neuro Semantics, elle codirige également des ateliers sur la résilience, notamment auprès des adolescents. « La résilience n’est pas seulement le fait de se mettre debout quand on est tombé, mais se remettre debout plus fort et une vision plus positive de la vie. » Elle explique les étapes essentielles : le roller coaster émotionnel, l’acceptation, puis la recherche de solutions. Sa mission consiste à guider ses

clients vers une identité plus riche, plus consciente, plus solide : « La résilience, c’est se relever plus fort, plus sage, et avec une vision plus positive de la vie. »

Lorsqu’elle évoque l’avenir, Nazia exprime un souhait profond : « Le premier changement que j’aimerais voir c’est la normalisation des émotions et les ressentis des gens, qu’on accepte qu’on soit différents, où le suicide reculerait. » Elle poursuit avec cette formule qui résume toute sa vocation : « Mon rêve c’est que partout, aussi bien dans les familles que dans les entreprises, que chacun sache qu’on peut être un safe station pour autrui, pour son conjoint, son ami, son enfant, de sorte que l’on arrête de penser au suicide comme recours normal. »

À l’heure où l’intelligence artificielle gagne de l’ampleur, elle invite chacun à se reconnecter à l’humain, jugeant cela essentiel à la survie même de notre civilisation.

«

Le

premier

changement que j’aimerais voir c’est la normalisation des émotions et les ressentis des gens, qu’on accepte qu’on soit différents, où le suicide reculerait. »

WEDDING PHOTOGRAPHERS MAURITIUS DIRECTORY

Tevin Armoogum

Photographer : The Narrator by TEVIN

Contact Number : 58200662

Email : tevin.ar@gmail.com

Akhilesh Ramkurrun

Photographer : Akhilesh R Studio

Contact Number : 57670694

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Photographer ; Aries Production

Contact Number : 5252 4810 / 5976 2672

Kevin Ragoobeer

Photograher Akshay photography

Contact Number 59489110

Email kevin.raghoobeer@gmail.com

PhotoGineers Mru

Contact Number 57608542/57995966

Email photogineersmru@gmail.com

Atish Jhory

Photograhy Atish Jhory photographer

Email atish_15@hotmail.com

Name Dylan Mannick

Photography 57910968

Email dylanmnk@gmail.com

MAKEUP ARTISTS MAURITIUS DIRECTORY

Kamla Rungasamy

Absolute Beauty by Kamla Rungasamy

Contact : 52556619

Shilpa Sookrajowa

Mua Shilpa Makeup Artist

Contact Number 57196441

Zahraakhan Mohidinkhan

Mua Makeup by Zara

Contact Number 5925 3924

Akshay Goteea

Mua Akshay Goteea makeup artist

Contact 5706 5137

Anoosha

Mua/hairstylist Royal_Glam_artistry

Contact 5929 2926

Email noush_123@outlook.com

Akshay Rughoobur

Makeup artist @maccosmetics

Henna Artist

Name Nousraat Meajaun

Contact 5821 5578

Email noouseangelo@gmail.com

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