Nº 2
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JUIN 1985
lls ont touché à la _Vierge Marie, ils n'iront pas plus loin. »
Sainte Catherine Labouré a eu ce commentaire en apprenant que les Communards de 1871 venaient de dévaster l'église Notre-Dame des Victoires. Insulter la Vierge Marie, c'est l'offense suprême. Notre-Seigneur, dans sa sainte Passion, s'est exposé aux plus terribles outrages. Mais, que l'on porte la main sur sa vénérable Mere, cela, II ne l'a pas permis. Plus encore, on ne lit pas dans les Evangiles qu'Elle ait reçu la moindre insulte de la populace. Devant l'odieuse profanation perpétrée - et avec quelles complicités ! par le film « Je vous salue, Marie », une clameur s'éleve chez tous les vrais catholiques. Cette clameur, nous la percevons à travers les milliers de lettres qui nous parviennent ~~tuellement. D'abord de la part de tous ceux qui ont au coeur l'amour de Marie. Mais aussi de la part de beaucoup qui, tout en se disant non pratiquants, non catholiques ou même athées, pressentent qu'avec cette entrepris·e de désacralisation ce sont comme les fondements de l'Univers qui sont ébranlés. En cela, ils ont mille fois raison. Notre-Seigneur Jésus-Christ a élevé Marie au-dessus de toute créature. II L'a couronnée Reine du Ciel et de la Terre. « Elle a /e solei/ pour vêtement. la /une est sous ses pieds. douze étoi/es couronnent sa tête » (Apoc. XII, 1) .. . Cette clameur semble dire comme Sainte Catherine « Ils n'iront pas plus /oin ! » Car « ils » nous trouveront en travers de leur route et, avec l'aide de Dieu, nous confondrons leur audace sacrilege. Voilà le sens de cette campagne et des réactions qu'elle suscite. ,
Le film
«
Je vous salue, Marie » à Rome:
UN NOUVEL ATTENTAT CONTRE LA PAPAUTE SUIVI D'UN ECHEC CUISANT POUR LES PARTISANS DU BLASPHEME
Apres la France, le premier pays touché par la diffusion de ce film impie a été l' Italie. Et dans l'Italie, Rome, la Ville Eternelle ... Un groupe ami a aussitôt diffusé une dénonciation dans un sens analogue à la nôtre, contribuant à soulever une vague d'indignation et de réparation. Par l'intermédiaire de leur Bureau de représentation à Rome, les 15 associations TFP ont tenu à déposer aux pieds du Saint-Pere un acte de réparation, exprimé le 22 avril dans un télégramme au Vicaire général de Rome, le Cardinal Poletti (1 ). Le lendemain 23 avril, Jean-Paul II faisait savoir à que! point il condamne ce film : « Le Souverain Pontife s'unit à l'unanime aff/iction des fide/es du Diocese de Rome pour la programmation d'une oeuvre cinématographique qui, en abordant des themes fondamentaux de la foi chrétienne. en bouleverse et outrage la signification spirituelle et la valeur historique, et biesse profondément /e sentiment re/igieux des croyants et /e respect
pour /e sacré et la figure de la Vierge Marie, vénérée avec tant d'amour par /es catho/iques et si chere aux chré- tiens. « Spirituellement présent à cette rencontre de réflexion et de priere qui se déroule dans la Basi/ique de Saint-Jean-de-Latran comme geste de réparation communautaire envers la Sainte Vierge. /e Saint-Pere en invoq'ue la maternelle miséricorde pour l'Eglise et /e monde. _et envoie aux participants sa Bénédiction aposto/ique » (traduit de « L'Osservatore Romano», 24/4/85). Dix jours plus tard, Jean-Paul II récitait un rosaire en réparation, transmis en direct par Radio-Vatican. Les fideles du monde entier ont pu ainsi s'associer à l'acte pontifical (2). Ainsi manifestée en deux occasions solennelles, la réprobation papale n'a pas manqué d'avoir son effet. Les Journaux de gauche ont eu beau hurler, les salles de cinéma se sont vidées. Le Parti Radical en est même venu à distribuer aux jeunes dans la rue des entrées gratuites pour le film . Mais sans succes. Devançant une déroute complete, J .-L. Godard a alors fait savoir qu'il souhaitait que son film ne soit plus projeté à Rome. Finalement, le 2 juin, le distributeur italien a suspendu la programmation du film dans toute l'Italie. (s uite page 5)