Drums Etc [v22-n3] May-June 2010

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Stéphane Chamberland

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May • June 2010

Vol 22, No 3

Mai • Juin 2010

cymbals cymbales

GRATUIT !

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Poste-Publication Convention No 40009235, Adresse de retour  : 753, Ste-Hélène, Longueuil, QC J4K 3R5 Publication Mail Agreement No 40009235, Return Address  : 753, Ste-Hélène, Longueuil, QC J4K 3R5


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MAY-JUNE MAI-JUIN

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Cover / En couverture

Stéphane betterlt and ChraT. m ce Bru Wi By/pa

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Edito + Agenda

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“Did you know that…” / « J’ai eu vent de… » By/par Ralph Angelillo

2010

16 Scott Atkins: Standing at the Crossroads of Industry and Art/ Au carrefour de l’industrie et des arts By/par T. Bruce Wittet

20 A Roadie for my Back / Un roadie pour mon dos By/par Franck Camus

22 Shiatsu for Drummers : Tuning out Stress / Battre le stress avec le shiatsu By/par Carlos Praniauskas, Geordie McDonald, Halley Southgate

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24 You Can Solo / Jouer des solos By/par David Cronkite

Dossiers

26 Kevin Crabb on Skype / Kevin Crabb sur Skype

Ride Cymbals / Cymbales Ride

Volume 22, No 3 May-June / mai-juin 2010 Editor in Chief / Rédacteur en chef T. Bruce Wittet (613) 834-4262 / bruce@muziketc.ca Managing Editor / Coordonnatrice à la rédaction Sofi Gamache sofi@muziketc.ca Editorial Assistant / Assistante à la rédaction Tara Wittet Manko Contributing Writers / Journalistes Ralph Angelillo, Franck Camus, David Cronkite, Geordie McDonald, Carlos Praniauskas, Halley Southgate, T. Bruce Wittet Translation / Traduction Jim Angelillo, Nadine Brabant, Geneviève Hébert

By/par T. Bruce Wittet

Cover Photos / Photos couvert Michel Verreault www.michelverreaultphotographe.com

Advertiser Information Request Form Demande d’information des produits annoncés www.muziketc.ca/coupon_v22n3.aspx

Distribution Ayman Ibrahim (866/450) 677-1364 / ayman@muziketc.ca

Muzik Etc / Drums Etc is published 6 times per year and distributed across Canada, in music Àretail stores, music schools, etc. This issue: 19,200 copies in 434 distribution points (circulation certified by Canada Post).

Advertising / Publicité Ralph Angelillo (Founder/fondateur 1989) (888/450) 928-1726 / ralph@muziketc.ca Publisher / Éditeur Serge Gamache (866) 834-4257 / (450) 651-4257 serge@muziketc.ca Printer / Imprimeur Solisco © Copyright 2010

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www.drumsetc.ca

Publication Mail Agreement No 40009235 / Poste-Publication Convention No 40009235, Return Address / Adresse de retour : Muzik Etc / Drums Etc 753, Ste-Hélène, Longueuil, QC J4K 3R5 Canada Fax : (450) 670-8683 Muzik Etc / Drums Etc est publié 6 fois l’an, et est distribué partout au Canada dans les écoles de musique, chez les détaillants de musique, etc. Ce numéro : 19 200 copies dans 434 points de distribution (circulation certifiée par Postes Canada).

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Dans le feu de l’action n’allez pas trop loin, In the Heat of the Moment surtout dans Don’t Rush vos jugements Anywhere, Especially to Judgment

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e’re off for the summer. See you in September. We don’t publish a Muzik Etc/Drums Etc July/August issue. Instead, we do our free Annual Musician’s Guide, a complete directory of musical services, recording studios, retailers, distributors, manufacturers, repairers, music schools and colleges. Just remember to store it at arm’s reach and don’t file it away, just because it looks much like a regular issue of the magazine. Maybe we ought to color and texture it like a hotel-­drawer ­Gideon’s Bible. Don’t judge by the facade; get to the heart. In print I criticized our cover man Stephane Chamberland for some remark he made in his book The Weaker Hand. Maybe I was right, maybe not; I sure wasted negative energy sorting it out! I’ve grown to respect Stephane and his enormous contributions to the drum kingdom. Which calls to mind the usual refrain: Be positive. Don’t slag—especially if you don’t know the whole story. And even then, remember that what you utter in the heat of the moment might cause enduring pain. Last year, before our writer Lorne Kelly died, he intimated something to me that brought a tear. On the occasion of a visit to his hospital room, he pulled me close and whispered that he was still smarting from a particularly vicious criticism directed at his teaching and his drumming facility. What a way to make your exit—troubled by trash talk, stuff that wouldn’t have been broken the silence had the perpetrators thought a moment before speaking. Think then speak. Learn the whole story, as Stephane would say. Don’t be the cause of pain. Grow into the sort of person who mediates and brokers consensus. And peace. I try. It doesn’t always work. My father used to remark, particular after some family quarrel, “Bruce, you’re always trying to be the pacifier”. He respected my intent but felt that sometimes I was wasting energy. So much for the supposed nobility in peacemaking. “Dad, thanks a million,” I’d respond. “So you mean that all I amount to is something we stick in the mouths of babies?!” On reflection, it’s all good. Better the one end than the other. T. Bruce

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ous faisons relâche pour l’été, on se revoit en septembre. En juillet et août, il n’y a pas de publication du magazine Muzik Etc/Drums Etc. Nous publions plutôt notre Annuaire du musicien qui est gratuit. Il s’agit d’un répertoire complet de services musicaux, de studios d’enregistrements, de vendeurs, de distributeurs, de manufacturiers, de réparateurs, de collèges et écoles de ­musique. ­Gardez-le à portée de la main, ne le rangez pas dans le placard, puisqu’il ressemble plutôt à une édition régulière du ­magazine. Nous devrions peut-être changer les couleurs et la texture pour qu’il ressemble à une Bible Gideon qui se trouve dans les tiroirs des tables de chevet d’hôtels. Ne portez pas de jugement sur la couverture, allez droit au cœur. Dans un article, j’ai écrit une critique sur ­Stéphane Chamberland, l’homme sur notre couverture, à propos d’une remarque qu’il a faite dans son livre intitulé « The ­weaker hand ». J’avais peut-être raison, peut-être pas ; j’ai certainement dépensé beaucoup d’énergie négative à me le ­demander ! J’ai appris à respecter Stéphane et ses énormes contributions au royaume de la batterie. Cela me fait penser au refrain habituel : Soyez positifs. Ne vous en foutez pas — surtout si vous ne connaissez pas toute l’histoire. Et même à ce moment-là, souvenez-vous que ce que vous dites dans le feu de l’action peut provoquer beaucoup de mal. L’année dernière, avant de mourir, notre écrivain Lorne Kelly m’a avoué quelque chose qui m’a mis la larme à l’œil. Lors d’une visite à sa chambre d’hôpital, il m’a fait signe de me rapprocher pour qu’il me murmure qu’il souffrait toujours d’une critique vicieuse dirigée à l’égard de son enseignement et la facilité avec laquelle il jouait de la batterie. Quelle façon de partir — troublé par des paroles hideuses, des paroles qui n’auraient pas brisé le silence, si leur auteur avait réfléchi un moment avant de parler. Réfléchissez avant de parler. Apprenez toute l’histoire, dirait Stéphane. Ne causez pas de mal. Devenez médiateur, et parvenez à un consensus. Et à la paix. J’essaie. Le succès n’est pas toujours au rendez-vous. Suite à des disputes familiales, mon père disait souvent : « Bruce, tu essaies toujours de faire le pacificateur, la tétine ». Il respectait mes intentions mais parfois il croyait que je gaspillais mon énergie. Et voilà la prétendue noblesse envers le soi-disant pacificateur. Je répondrais : « Papa, merci beaucoup ». « Donc tu veux dire que tout ce que je suis c’est quelque chose qu’on met dans la bouche des bébés ?! » Après réflexion, c’est bon. Vaut mieux cette extrémité plutôt que l’autre. T.Bruce

AGENDA DRUMS ETC

Photo: Cyndi Wittet

édito

edito

MIAC 2010 TRADE SHOW Direct Energy Centre Toronto, ON May 16-17 / 16-17 mai 2010 www.miac.net/tradshow.php

CAPE BRETON ­INTERNATIONAL DRUM ­FESTIVAL 10th year celebration / 10ième ­anniversaire Savoy Theatre Glace Bay, Cape Breton Island, NS May 22-23 / 22-23 mai 2010 www.capebretoninternationaldrumfestival.com

MODERN DRUMMER ­FESTIVAL 2010 Montclair State University Montclair, NJ May 22 / 22 mai 2010 (973) 239-4140, ext. 110 www.moderndrummer.com

MUTEK 2010 10th year celebration International Festival of Digital Creativity & Electronic Music / Festival international de créativité numérique et de musique électronique Montréal, QC June 2-6 / 2 au 6 juin 2010 www.mutek.org/festivals/montreal/2010

FESTIVAL ­INTERNATIONAL DE PERCUSSIONS DE ­LONGUEUIL Longueuil, QC July 15-18 / 15 au 18 juillet 2010 Theme: Spain / Thème: L’Espagne 1-888-463-2692 www.percussions.ca

MONTRÉAL DRUM FEST 2010 Montréal, QC October 23-24 / 23-24 octobre 2010 (450) 928-1726 www.montrealdrumfest.com www.myspace.com/montrealdrumfest

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By / Par: Ralph Angelillo Traduction: Nadine Brabant

Did You Know That… J’ai eu vent de…

Dennis Chambers

Raul Rekow

Out of Hibernation

After that crazy winter of ours—climate and economy included—we are finally looking forward to the summer festival season. In winter we tend to complain a lot and stay indoors (no doubt watching hockey), but now we’re ready to take on the many summer gigs. Some of us will play the jazz and pop festivals while others will teach in percussion camps helping students to realize their dreams. My advice to you: get out and make things happen. The audience is there. Now it’s up to you.

Sorti de l’hibernation

Après notre hiver fou—incluant climat et économie—nous pouvons finalement voir la saison de festivals d’été approcher. Durant l’hiver, nous avons tendance à nous plaindre et rester à l’intérieur (pour regarder un match de hockey sans aucun doute), mais maintenant, nous sommes prêts à prendre d’assaut les nombreux spectacles estivaux. Quelques-uns d’entre nous jouerons au festival de jazz ou de pop pendant que d’autres enseigneront dans des camps pour percussions, aidant les jeunes à réaliser leurs rêves. Le conseil que j’ai pour vous : sortez et mettez les choses en œuvres. Le public existe, c’est à vous de le combler.

The Ultimate Drum Camp

Can you imagine what it would be like to eat breakfast, camp, boat, and hike through the wilderness, all the while learning drums and percussion with the likes of Dennis Chambers, Mike Mangini, Horacio Hernandez, Giovanni Hidalgo, Raul Rekow, and Flo Mounier? If so, you’re the sort of wacky person needed at The Ultimate Drum Camp. It will run from August 17 to 22 at the Orford Arts Centre in beautiful Mont-Orford, Québec. Check out the camp Web site for details: www.ultimatedrumcamp.com

L’ultime camp de batterie

Pouvez-vous imaginer prendre le petit déjeuner, camper, aller en bateau et faire une randonnée dans la nature, tout en apprenant les percussions et la batterie avec des personnalités comme Dennis Chambers, Mike Mangini, Horacio Hernandez, Giovanni Hidalgo, Raul Rekow et Flo Mounier ? Si c’est le cas, vous êtes justement le genre de personne qu’ils demandent à l’ultime camp de batterie. Celui-ci se déroule du 17 au 22 août au Centre d’Arts d’Orford au magnifique Mont Orford, Québec. Pour plus de renseignements, visitez le site internet du Camp : www.ultimatedrumcamp.com

Aldo Mazza and the Cubans Roland Canada Announces the 2010 National Drum Solo Competition Aldo Mazza has once again combined his KoSA Cuba 2010 workshops with Havana’s Fiesta Del Tambor. This annual event, which took place March 7 to 14, offered drum and percussion students workshops, private lessons and concerts. This is a taste of Cuba that attendees will remember and savor for years to come. Invited guests include Memo Acevedo, Julio Lopez and Jean Roberto (Klimax), and Amadito Valdes (Buena Vista Social Club). And right across the waters, KoSA will be up to its usual standard of education and creative collaboration: don’t miss out the end-of-summer KoSA festival, compromised of a week-long live-in percussion/drumset gathering of top performers, educators, and players—student and pros looking for inspiration. The unique chance to learn in small groups, at workshops, and one-to-one is happening in Castleton, Vermont, July 27 to August 1. For more information visit: www.kosamusic.com

Aldo Mazza et les Cubains

Aldo Mazza a encore une fois combiné ses ateliers KoSA Cuba 2010 avec la Fiesta Del Tambor de La Havane. Cet événement annuel, qui s’est déroulé du 7 au 14 mars, offrait des ateliers d’étudiants de batterie et percussions, des leçons privées et des concerts. Ceci est un petit aperçu de Cuba dont les participants se souviendront et qu’ils savoureront pour plusieurs années à venir. Sont inclus parmi les artistes invités, Memo Acevedo, Julio Lopez et Jean Roberto (Klimax), Amadito Valdes (Buena Vista Social Club). Et juste de l’autre côté des eaux, KoSA mettra en œuvre son habituel standard d’éducation et création collaborative : ne manquez surtout pas le festival de fin d’été KoSA, incluant des regroupements d’une semaine des meilleurs interprètes, éducateurs et de batterie/percussions—étudiants et musiciens professionnels, à la recherche d’inspiration. La chance unique d’apprendre en petits groupes, en ateliers, et seul-à-seul, se déroule à Castleton au Vermont, du 27 juillet au 1er août. Pour plus d’informations, rendez-vous au : www.kosamusic.com

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The search for Canada’s best drummer is back. Starting Monday, March 1 through Saturday, July 31, drummers from eastern and western Canada will battle it out to be named one of two regional finalists and win an allexpense-paid-trip to the Montreal Drum Fest on October 23 to compete for a top-of-the-line Roland TD-20KX V-Drums Kit. Roland is holding V-Drums Contest Audition Days at participating music stores throughout eastern and western Canada. Visit www.roland.ca for audition dates in your area.

Roland Canada annonce la Compétition Nationale de solo de batterie 2010

La quête pour trouver le meilleur batteur au Canada est de retour. Débutant lundi le 1er mars jusqu’au samedi 31 juillet, les batteurs de l’est et de l’ouest du Canada vont livrer un combat pour être nommés parmi les deux finalistes régionaux et ainsi gagner un voyage toutes dépenses payées au Drum Fest de Montréal qui aura lieu le 23 octobre, en vue de compétitionner et remporter un ensemble V-Drums TD-20KX haut-de-gamme de Roland. Roland tiendra des journées de concours d’auditions de batterie V-Drums dans des magasins de musique participants à travers l’Est et l’Ouest Canadien. Visitez www.roland.ca pour voir les dates d’auditions dans votre secteur.

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DAVE ELITCH

THE MARS VOLTA

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7 etc ©2010 Drum Workshop,drums Inc. All Rights Reserved.

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montréal Drum Fest 2010 Updates

Todd Sucherman

Vito Rezza

It’s our eighteenth year and just when you thought you had seen everything, the Montréal Drum Fest is gearing up for another eye and ear opener October 23-24. I’m often asked how we come up with a line up that consistently tops the year before. Where do I get these amazingly talented performers from? Well, you may be surprised but new drumming talent is born every day, and not just in North America, as you’ll know from our previous festivals. I keep one eye on Europe and Asia, too. And I’m proud to say that in some small way the Montréal Drum Fest has broken new talent in North America. Our programs over the past seventeen years reveal that our audience has seen some great drummers, most who’ve gone on to garner acclaim in the States. I’m going out on a limb to promise that the 2010 Montréal Drum Fest will be even more extraordinary. There’s breaking news that I can’t reveal yet but if it excites you even half as much as it excites me, we’re in for a big rumble this year, a Montréal Drum Fest with vast seismic implications. Here’s a sneak peak. As at April 23, I’ve been able to confirm Ronald Bruner Jr., Paul Wertico (Pat Metheny), Chris “Daddy” Dave, Marko Djordjevic and SVETI, Jost Nickel (the next big star in Germany), Jeremy Taggart (Our Lady Peace), the percussion section from the Ruben Blades ensemble, the ever-popular wow-fest we call the Yamaha Rising Star Showcase, and the anxiously awaited Roland V-Drum Contest Finals. There’s more to come so be sure to visit www.montrealdrumfest.com for updates. n

Mises à jour pour le Drum Fest de Montréal 2010 Michael Schack

André Roy & Vito Rezza

Dynamic March Clinics and Workshops

Montreal’s Italmélodie presented two clinics in March alone. On March 7, Italmélodie brought us Toronto Yamaha artist Vito Rezza and guitarist André Roy. Then, only two days later, Roland Roland V-Drum legend Michael Schack appeared. Todd Sucherman of Styx tackled a four-town workshop for Pearl Drums starting with Toronto’s Just Drums on March 17. Then Todd headed east to Ottawa’s Long & McQuade, Quebec City’s Gagné et Frères, and finally to Montreal’s Steve’s Music Store. The Montreal clinic also included Flo Mounier and Isaac Dumont. On March 28, Toronto’s Long & McQuade presented a Drum Summit with Cuban drummer Dafnis Prieto, Toronto’s Larnell Lewis and Montreal’s Emmanuelle Caplette and Flo Mounier. A nice mix of Pearl and Yamaha artists!

Cliniques et Ateliers Dynamiques de mars

Italmélodie de Montréal a présenté deux cliniques en mars seulement. Le 7 mars, Italmélodie nous a offert l’artiste torontois Vito Rezza de Yamaha et le guitariste André Roy. Deux jours plus tard, la légende de batterie V-Drums de Roland, Michael Schack a fait une apparition. Todd Sucherman de Styx a pris en charge un atelier dans quatre villes pour les batteries Pearl afin de lancer le Just Drums de Toronto le 17 mars. Par la suite, Todd est parti pour l’Est chez Long & McQuade d’Ottawa, Gagné et Frères dans la ville de Québec pour finalement se rendre au magasin Steve’s Music Store de Montréal. La clinique de Montréal incluait également Flo Mounier et Isaac Dumont. Le 28 mars, Long & McQuade de Toronto présentait un sommet de batterie avec le batteur cubain Dafnis Prieto, Larnell Lewis de Toronto ainsi qu’Emmanuelle Caplette et Flo Mounier de Montréal. Un beau mélange d’artistes de Pearl et de Yamaha.

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Il s’agit de notre dix-huitième année et si vous pensiez avoir tout vu, le Drum Fest de Montréal prépare un autre festin pour les yeux et les oreilles le 23 et 24 Octobre. Je me fais souvent poser la question sur la manière que nous pouvons fournir une composition d’artistes qui se surpassent d’une année à l’autre ? D’où je peux bien dénicher ces interprètes extraordinairement talentueux ? Vous serez peut-être surpris d’apprendre que de nouveaux batteurs talentueux sont nés à chaque jour, non pas seulement en Amérique du Nord, comme vous le savez d’après nos festivals précédents. Nous sommes également à l’affût de ce qui se passe en Europe et en Asie. Je suis fier d’affirmer qu’à sa façon, le Drum Fest de Montréal, a contribué à la percée de nouveaux talents en Amérique du Nord. Notre programmation depuis les dix-sept dernières années nous révèle que notre public a pu voir de grands batteurs, la plupart d’entre eux recueillant maintenant l’acclamation aux États-Unis. Je vais même m’avancer et promettre que le Drum Fest de Montréal 2010 sera encore plus extraordinaire. Il y a également des toutes dernières nouvelles que je ne peux pas vous dévoiler pour l’instant, mais si ces nouvelles vous excitent ne serait-ce que la moitié de ce qu’elles peuvent m’exciter moi-même, nous assisterons à un grand fracas cette année, un Drum Fest de Montréal avec de vastes implications séismiques. Voici un avant-goût. À compter du 23 avril, je peux confirmer que seront présents Ronald Bruner Jr., Paul Wertico (Pat Methany), Chris “Daddy” Dave, Marko Djordjevic et SVETI, Jost Nickel (la prochaine grande star d’Allemagne), Jeremy Taggart (Our Lady Peace), la section de percussions de l’ensemble Ruben Blades, le toujours populaire et fantastique « Yamaha Rising Star Showcase », ainsi que les finales de concours tant attendues de batterie V-Drums de Roland. Il y a plus de renseignements à venir donc assurez-vous de visiter www.montrealdrumfest.com pour des mises à jour. n Paul Wertico

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Traduction: Jim Angelillo Photos : Michel Verreault

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Chamberland

By / Par: T. Bruce Wittet

Stephane

en couverture

cover story

uebec educator/drummer Stephane Chamberland is a sign of the way drumming is going. Following in the footsteps of his colleague of late, Dom Famularo, Stephane is a multi-faceted individual who plays exceptionally well, teaches privately, conducts clinics around the globe, and runs a studio in his residence. In effect, Stephane is evolving into a “drumming ambassador”, much like mentor Dom Famularo. It’s not a bad job description for a 27 year old guy who makes his home in Quebec City, far from entertainment hubs Montreal and New York. Instead of languishing locally, he’s spreading the word on drumming, technique, and musicality. It’s exciting stuff. If you’ve been following Drums Etc magazine, you’ll recall that I reviewed ­Chamberland’s book The Weaker Side (which was co-written by Dom Famularo and published by his Wizdom Media). The only negative aspect, I noted, was that I had to pause reading Stephane’s book. In order to proceed, I needed to understand a ­concept lifted from one of Dom’s books, meaning I’d have to buy another book. That bothered me but it all worked out. In the end, I finished The Weaker Side and found it so valuable I use it in my teaching at Carleton University. When I interviewed him, Stephane suggested that my difficulty stemmed from an old school attitude. If I were to think more globally, I would realize that a student can learn from several drum books simultaneously. Fair enough, especially since ­Stephane turned me on to Dom Famularo’s It’s Your Move, which, I feel, is a breath of fresh air in the jumbled arena of technical explanation. I’ve learned from Stephane’s positive, open-minded approach to our instrument. He refuses to cut from this or that method and paste into some revolutionary doctrine. Instead, I should learn the whole story behind each of the masters’ methods. Furthermore, I respect that Stephane is out there doing it. Playing live is important to him. After all, it drew him into a critical relationship with Dom. At one of the latter’s clinics in Quebec, Stephane played Dom’s kit. His proficiency was obvious. What began as a mentor/student relationship evolved into a friendship and then, with the establishment of the Wizdom Shed teaching facility in Quebec City, a partnership. Today Dom and Stephane are involved in educational/publishing projects. Check out www.stephanechamberland.com and you’ll discover more about ­Stephane the performer. Playing the drums is the key. It’s why Stephane devotes countless hours to perfecting his musicianship. I’m sure he’d welcome the results of my informal polling of pros, which reveals he’s earned unanimous respect. To save space, I have not interrupted Stephane’s words. His English is good. Thus, I have refrained from changing any word unless it didn’t ring true. Otherwise, I’ve simply organized his comments by category.

Fierce Young Drumming Advocate

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Défenseur acharné de la batterie

téphane Chamberland, batteur et éducateur québécois, est un indicateur de la direction que prend le monde de la batterie. Suivant les traces de son collègue Dom Famularo, Stéphane est un type à multiples facettes qui joue exceptionnellement bien, offre des cours privés, donne des ateliers partout dans le monde et gère un studio dans sa résidence. Comme son mentor Dom Famularo, Stéphane est en train de devenir un « ambassadeur » de la batterie. Ce n’est pas mauvais pour un gars de 27 ans basé à Québec, loin des centres du ­divertissement que sont Montréal et New York. Plutôt que de languir dans son ­patelin, il répend ses connaissances sur la batterie, la technique et la ­musicalité. C’est très e­ xcitant. Si vous lisez régulièrement le magazine Drums Etc, vous vous rappelez peut-être ma critique du livre de Chamberland, The Weaker Side (écrit en collaboration avec Dom Famularo et publié par sa maison d’édition Wizdom Media). Le seul aspect ­négatif que j’y avais trouvé était que j’ai dû arrêter de lire à mi-chemin, car j’avais besoin de comprendre un concept issu d’un des livres de Dom, ce qui voulait dire que je devais lire un autre livre. C’était dérangeant, mais en fin de compte, j’ai ­terminé The Weaker Side que j’ai trouvé si indispensable que je l’utilise dans mes cours à l’Université Carleton. Lorsque je l’ai interviewé, Stéphane a suggéré que ma difficulté était issue d’une attitude venant d’une autre époque. Si je pensais de façon plus globale, je réaliserais qu’un étudiant peut apprendre à partir de plusieurs livres de batterie à la fois. C’est vrai, surtout depuis que Stéphane m’a fait lire It’s Your Move de Dom ­Famularo, un livre qui, je crois, est une bouffée d’air frais dans le monde chaotique de l’instruction technique. J’ai appris de l’approche positive et ouverte d’esprit que démontre Stéphane envers notre instrument. Il refuse d’emprunter des parcelles de l’une ou l’autre des méthodes et de les fusionner en une doctrine révolutionnaire. Il propose plutôt d’apprendre toute l’histoire derrière chacune des méthodes des maîtres. Je respecte en outre que Stéphane se consacre à cela. Jouer sur scène est important pour lui. Après tout, c’est ce qui l’a mené à établir sa relation avec Dom. Lors d’un atelier présenté à Québec, Stéphane a joué sur la batterie de Dom. Ses compétences étaient évidentes. Ce qui a commencé comme relation mentor-élève s’est transformé en amitié et ensuite, avec la création de l’établissement d’enseignement Wizdom Shed à Québec, un partenariat. Aujourd’hui, Dom et Stéphane collaborent dans des projets d’éducation et d’édition. Rendez-vous sur www.stephanechamberland.com et vous en découvrirez ­davantage sur Stéphane, l’artiste. La clé est de jouer de la batterie. C’est pourquoi ­Stéphane consacre d’innombrables heures à perfectionner son sens musical. Je suis certain qu’il accueillerait avec joie les résultats de mon sondage informel auprès des pros qui révèle qu’il récolte un respect unanime. Afin d’économiser l’espace qui m’est alloué, je n’interromprai pas les propos de Stéphane. Son anglais est bon et donc je n’ai changé aucun mot à moins que ça ­sonne faux. Autrement, j’ai tout simplement organisé ses propos par sujet.

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Antécédents

« Je joue de la batterie depuis que j’ai trois ans. Mes parents sont des musiciens et jouaient les fins de semaine. J’avais cinq ans quand on m’a offert mon premier contrat professionnel au mariage de mon oncle, qui était aussi un batteur. J’ai joué dans certains orchestres de mes enseignants et j’ai commencé à prendre des contrats d’entreprise à 12. À 16 ans, environ, j’ai rencontré Christian Paré, un percussionniste professionnel et j’ai commencé à travailler lors d’importants événements, comme le Carnaval de Québec et des gros festivals extérieurs, et aussi il arrivait que je le remplace. Je jouais chaque semaine et à un moment donné, je faisais même partie de cinq ou six formations. Pendant trois ans durant le secondaire, j’allais au conservatoire les soirs où je faisais des études classiques. Je voulais apprendre mon art et j’étais spécialisé en caisse claire. Mais je sentais que j’en voulais plus. Je voulais étudier la batterie et jouer avec de grands musiciens. »

Sur la diversité, la ­controverse et la ­technique

Background

“I’ve played drums ever since I was three years old. My parents are musicians and played weekends. My first professional gig was at age five and my uncle’s wedding. He was a drummer, too. “I played in some of my teachers’ bands and started doing corporate gigs at age 12. Around age 16, I met Christian Paré, a working percussionist. I got to work big events—the winter Carnaval du Quebec, huge outdoor festivals, subbing for him. I was playing every week and at one point I was with five or six bands. “During high school, at night I attended the conservatory for three years and studied classically. I wanted to learn my craft and I specialized in snare drum. But I felt I need more. I wanted to learn drumset and play with great musicians.

On Diversity, Controversy, and Technique

“I’ve studied with many teachers and each has his own approach. Everything is good and you can incorporate different approaches. It’s all about tools: the more you learn, the more tools you have to play music. “I feel that drummers tend to learn little pieces of the masters’ teaching. If they would understand the whole thing, where it came from and why it evolved, drummers would be better equipped to take their own directions. “I use many techniques from Dom, Jim Chapin, Joe Morello, and others. For ­example, Dom’s concept of free strokes is valuable. So is the Moeller stroke and the pumping motion. Dave Weckl and Jo Jo Mayer have done interesting work on ­technique. “Everything is good: that’s where I am right now. The only bad things are pain and lack of results. I think many times students feel something is wrong when they play and try to fix it themselves. They need someone to help them.”

« J’ai étudié auprès de beaucoup d’enseignants et chacun a sa propre approche. Tout est bon et vous pouvez incorporer différentes approches. C’est une question d’outils pour jouer de la musique; pourquoi ne pas en avoir beaucoup. Je pense que les batteurs tendent à apprendre de petites portions de l’enseignement des maîtres. S’ils comprenaient l’ensemble, d’où vient cet enseignement et pourquoi il a évolué, les batteurs seraient mieux outillés pour entreprendre leur p­ ropre voie. J’utilise de nombreuses techniques de Dom, Jim Chapin, Joe Morello et d’autres. Par exemple, le concept de free strokes de Dom est très utile, comme le sont les techniques Moeller et pumping motion. Dave Weckl et Jo Jo Mayer ont tous deux produit des documents intéressants sur la technique. Tout est bon ; c’est là où je suis rendu en ce moment. Les seuls éléments négatifs sont la douleur et le manque de résultats. Je crois que souvent les étudiants sentent qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas et ils essaient de régler le problème eux-mêmes, mais ils ont besoin de quelqu’un pour les aider. »

Conseil aux jeunes ­batteurs : relaxez !

« Lorsqu’on parle d’amélioration, c’est comme s’entraîner dans un gym, on a besoin d’un entraîneur qui peut nous dire quoi faire ; c’est presque impossible de le faire par soi-même. On doit répéter les exercices beaucoup de fois, pendant des jours, des semaines, des mois. Je crois que les batteurs devraient examiner la tension. Vous m’avez posé une question sur le stress, mais c’est une chose différente. Les batteurs peuvent jouer tout en étant stressés ; c’est quelque chose qui se passe en dedans. Mais il faut apprendre à jouer de façon relaxée. Jim Chapin a dit qu’on ne frappe pas le tambour. Plutôt, on bouge de certaines façons naturelles et on rencontre un tambour et l’intègre à nos mouvements. Le tambour réagit et on doit apprendre à utiliser cette réaction plutôt que de l’ignorer. Si un batteur frappe un tambour et demeure précis, la batterie sonnera précise. Elle sonnera ferme. On ne peut pas séparer le son, la technique, le groove et la musicalité. La technique concerne la manière dont on fait les choses, comment on joue de la musique et on s’exprime. Les rudiments, par exemple, ne sont pas de la technique. La technique est la manière dont vous jouez les rudiments ! Lorsque vous êtes relaxés et que vous comprenez l’ensemble, vous jouez mieux. »

Advice to Young Drummers: Relax!

“When you talk about improving, just like working at a gym, you need a coach who can tell you what to do; it’s almost impossible to do it by yourself. You must repeat the exercises many times, for days, weeks, months. “I think drummers should examine tension. You asked me about stress but it’s a different thing. Drummers can play with stress; it’s more of a mental thing. But they have to learn to play relaxed. Jim Chapin said that you don’t hit the drum. You move in certain natural ways and encounter a drum and integrate it with your motions. The drum responds and you need to learn to use that response, not ignore it. If a drummer hits the drum and remains tight, the drum sounds tight; it sounds stiff.

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“You can’t separate sound, technique, groove, and musicality. Technique is all about how to do something—how to play music and express yourself. The ­rudiments, for example, are not technique. Technique is how you play the ­rudiments. When you are relaxed and understand the big picture, the better you will play.

Going Global, Live and Studio Locally

“I’m not sure about politics but I know that people express themselves differently in America, China, and Taiwan, for example. In China I played in Shanghai at the biggest festival for percussionists. I was the only drumset player and I was playing fusion and funk in the midst of all these traditional percussionists playing quaint traditional music (sings a part of a folkloric melody). They were very appreciative in a polite way, friendly, and eager to learn what I was doing. “I’m with Mapex Drums. The company is huge in China, massive! This means that they will provide exactly the same models of drums in China, Taiwan, and elsewhere where I’m doing clinics. “My other endorsements are Sabian cymbals, Vic Firth sticks, Evans drumheads, and Shure microphones. My gear remains pretty much the same for studio and live. In my studio, I think in terms of the overhead mics first and go for a sound that ­includes the room as well; it’s a bigger sound with more body and rich bass and all that. I don’t like the sound if I put a mic too close to the drum. Obviously this can change if I’m in a different room or live, but I prefer in a studio situation to hear some room sound. “I also like to tune low and I use thin heads so I can really feel the drum. For me, this creates a drum that’s similar to a piano, which you can feel from the low register to the high register. My tuning is not only for the sound but for the feel or touch. Five different drummers can play a note with a Moeller stroke on the same drum and sound different. Technique is how you play; feel is who you are. “I only produce myself. If an artist wants me on his album, I can provide tracks. The studio is for me, my own projects and contributions. I do a little bit of everything, from a local singer who wants me on an album to a percussion set for the ­Carnaval to tracks with my jazz band. For me it’s about being versatile in order to do what I love. Some drummers learn every style because they want to make money. That doesn’t work for me. I have to love what I do. For example, I’m not playing ­metal because I don’t like the style but if you look at my iPod there’s over 5,000 songs in styles I love: Latin, Afro-Cuban, jazz, rock, alternative. I love to listen to many things, to do many things, and to learn many things. “This is where I’ve learned from Dom: in his family life and with his friends, he’s always trying to be a better man, not just a better drummer. The sort of person you are will dictate the artist you become. My goal with every student is helping them find out who they are by teaching the possibilities. I teach each student differently because of this. That’s why for me everything is good! It’s like eyeglasses: each of us has a different prescription.” n

Performance planétaire, studio local

« Je ne suis pas certain de la politique, mais je sais que les gens s’expriment de façon différente en Amérique, en Chine et à Taiwan, par exemple. En Chine, j’ai participé au plus gros festival de percussion à Shanghai. J’étais le seul batteur et je jouais de la musique fusion et funk, tandis que les autres percussionnistes jouaient de la musique traditionnelle pittoresque (il se met à chanter un air folklorique). Ils ont apprécié ma prestation poliment et étaient avides d’apprendre ce que je faisais. Je suis commandité par Mapex Drums. Le fabricant est très très populaire en Chine ! Cela veut dire qu’ils vont vendre les mêmes modèles que j’utilise dans mes ateliers en Chine, à Taiwan et ailleurs. Mes autres commandites sont les cymbales Sabian, les baguettes Vic Firth, les peaux Evans et les microphones Shure. Mon équipement demeure sensiblement le même en studio et sur scène. Dans mon studio, je pense en premier aux microphones d’ensemble pour obtenir un son qui intègre la pièce ; c’est un son plus large qui possède plus de corps et des graves bien sentis. Je n’aime pas le son produit par un ­micro qui est placé trop près d’un tambour. Ça dépend évidemment si je me trouve dans une autre pièce ou sur scène, mais je préfère entendre la sonorité produite par la pièce lorsque je suis en studio. J’aime aussi accorder mes tambours graves et j’utilise des peaux minces pour que je puisse vraiment ressentir chacun d’eux. Pour moi, cela crée une batterie qui s’apparente à un piano en ce sens où on ressent tout le registre, de grave à aigu. Mon accordement n’affecte pas seulement le son, mais également la sensation ou le toucher. Cinq batteurs peuvent jouer une note en utilisant la technique Moeller sur le même tambour et ils produiront chacun une sonorité différente. La technique affecte la façon dont vous jouez; la sensation reflète qui vous êtes. Je n’enregistre que moi-même. Si un artiste désire m’avoir sur son disque, je peux lui fournir des pistes. Le studio est pour moi, mes projets et mes contributions. Je fais un peu de tout, que ce soit un chanteur de la région qui me veut sur son disque ou des percussions pour le Carnaval ou des pièces jouées avec mon groupe jazz. Pour moi, il faut être polyvalent pour pouvoir faire ce que l’on aime. Il y a des batteurs qui apprennent tous les styles parce qu’ils veulent faire de l’argent. Ce n’est pas mon cas. Il faut que j’aime ce que je fais. Par exemple, je ne joue pas de métal parce que je n’aime pas ce style. J’ai plus de 5 000 chansons dans mon iPod dans les styles que j’aime : musique latine et afro-cubaine, jazz, rock, alternatif. J’aime écouter beaucoup de choses, faire beaucoup de choses et apprendre beaucoup de ­choses. Voici ce que Dom m’a appris. Dans sa vie de famille et avec ses amis, il ­essaie toujours d’être une meilleure personne, pas seulement un meilleur batteur. Le type de personne que vous êtes dictera le genre d’artiste que vous deviendrez. Mon ­objectif avec chaque élève est de les aider à trouver qui ils sont en leur enseignant toutes les possibilités. C’est pourquoi mon enseignement est différent pour chacun. Et c’est pourquoi tout est bon pour moi! C’est comme des lunettes : chacun de nous a une prescription différente. » n

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By / Par: T. Bruce Wittet Traduction: Jim Angelillo

Scott Atkins: Standing at the Crossroads of Industry and Art Part 1: Scott’s Craft

One rainy night in Ottawa Steve Smith did it again, surprised the heck out of me. The legendary drummer was in my hometown giving a clinic. Speaking near the end of his performance to a good crowd in Barrymores Imperial Theater and Music Hall, he ­announced a special guest and motioned to two Sonor snare drums behind him, both of them raised so they could be played standing. Steve encouraged us to enthusiastically welcome Scott Atkins. Scott Atkins? You mean the guy from the Sonor? That ain’t right. How’s he gonna survive going head to head with Steve Smith? This oughta be interesting. I admit, I was skeptical. So was the guy beside me, Halley Southgate, who’d just emigrated from Scotland and knew more than a little about drumming, pop to pipe band. At any rate, Scott Atkins climbs stage right and heads to the drums. He’s not sweating and he’s not shaking. Within moments, Smith and Atkins are playing. As equals. Scott, at the outset, is not merely doing a decent job: he’s leading! He’s smoking—something that becomes quickly apparent to me, to Halley, and to the audience. For example, Scott seizes the moment and pulls off some wicked rudimental phrase I’d be loathe to transcribe and Steve breaks up, not in laughter as in funny but in admiration of his partner’s exceptional control of the drumsticks. Then Steve lets loose with an intricate paradiddle inversion and gets wows for alternating attack with butt and bead. This call-and-answer goes on for seven minutes, the two

of them locked tighter than the hatch on a lunar module, each spurring the other to new heights of execution. How could this be? A Sonor drum rep on stage with Steve freaking Smith adding value? Halley Southgate was looking sheepish. I’m hoping all he did was spill a mug of beer down his front. This was exciting stuff just as it was last year when Scott appeared at the Montreal Drum Fest, performing in tandem with Steve Smith and Pete Lockett. How does Scott Atkins manage to tirelessly promote Sonor drums to the level of household word in Canada and still find time to drum at such an incredibly high level? I suspect the answer lies in the fact that he serves but one master: excellence. In the 1990s Sonor was a respected brand in Canada. But a Sonor bass drum was in scant evidence on concert stages or in retail establishments. But then Coast moved in with Scott Atkins at the helm of product management and artist relations. His scope ­extended beyond sales to the design of Limited Edition kits and other products exclusive to the Canadian market, later adopted by Sonor worldwide. Within a couple of years, you’d barely turn on the television in prime time, say watch the Junos (and next day visit your local drum retail operation) and Sonor would be there in boxcar letters. Flick the channel these days to Canadian Idol and it’s Davide DiRenzo behined Sonors. Or it’s Sean Dalton, whom Drums Etc covered last issue, performing with the Trews and it’s Sonor again.

Scott Atkins : au carrefour de l’industrie et des arts Première partie : son métier

Lors d’une soirée pluvieuse à Ottawa, Steve Smith a une fois de plus réussi à me surprendre. Le batteur légendaire donnait un atelier dans ma ville. Vers la fin de sa performance devant un public nombreux réuni au Barrymores Imperial Theater and Music Hall, il a présenté un invité spécial en pointant deux caisses claires Sonor installées derrière lui, les deux surélevées afin qu’elles puissent être jouées debout. Et Steve nous a encouragés à accueillir avec enthousiasme Scott Atkins. Scott Atkins ? Vous voulez dire le gars de Sonor ? Il y a quelque chose qui ne ­tourne pas rond! Comment va-t-il survivre en tête-à-tête avec Steve Smith ? Ça devrait être ­intéressant. J’admets que j’étais sceptique. Tout comme le type qui était assis à côté de moi, Halley Southgate, qui venait tout juste d’émigrer d’Écosse et connaissait pas mal la ­batterie, de la musique pop à la musique de cornemuse. Qu’importe, Scott Atkins ­monte

sur scène et se dirige vers les caisses claires. Il ne sue pas et il ne tremble pas. Quelques instants plus tard, Smith et Atkins se mettent à jouer… comme égaux ! À ­première vue, Scott ne fait pas simplement un bon travail, il mène ! Il se démenait comme un pro, un fait qui devient rapidement une évidence pour moi, pour Halley et pour l’auditoire. Par exemple, à un moment donné, Scott en a profité pour jouer une phrase ­rudimentaire complètement folle, le genre de passage que je n’aimerais pas devoir transcrire, et ­Steve a réagi instantanément en admiration devant le contrôle exceptionnel des baguettes démontré par son partenaire. Ensuite, Steve enchaîne avec une inversion de paradiddles complexe, impressionnant lui aussi avec une attaque alternant entre les deux bouts de ses baguettes. Ce jeu d’appel et de réponse s’est poursuivi pendant sept minutes, les deux comparses fusionnés plus serrés que la porte d’un module lunaire, chacun poussant l’autre vers de nouveaux sommets d’exécution.

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Scott’s Art

“When I was just starting to play drums,” Scott recalls, “I remember watching the Woodstock movie and being blown away by the Santana performance, particularly ­Michael Shrieve on ‘Soul Sacrifice’. I tell people that his electric performance was one of two key moments that inspired me to become a drummer. The other was seeing Buddy Rich on television with Frank Sinatra.” He’s played rudimental snare drum with Steve across Canada, given master classes in Europe, and he’s going it alone in the Cape Breton festival—letting loose on drumset, too. He arranges for marching drum lines designs the musical program for the Kingston Grenadiers Drum & Bugle Corps, 2004 DCA world champions. www.kingstongrenadiers.com He’s played for years in pop and jam bands, given master classes on rudiments that address kids, novices, working drummers, and pros. And he goes out on behalf of ­Vic Firth Drumsticks, doing clinics, handling artist relations—and won Artist Relations ­Manager of the Year 2005 for his efforts. The amazing thing about Scott is that he’s allowed himself to stray from a few of the more strict aspects of the drum corps in favour of certain natural techniques investigated by Steve Smith, Jo Jo Mayer, and Benny Greb. Scott admits it’s been a struggle. His success has been due to the same traits I’ve witnessed in all top pros: openness to new ideas and willingness to challenge fiercely held doctrines.

Comment est-ce possible ? Un représentant des batteries Sonor se trouve sur s­ cène avec Steve Smith et impressionne autant que ce dernier ? Halley Southgate avait un air penaud. J’espère que c’était de la bière qu’il avait versée sur son pantalon. La performance était très excitante tout comme ce l’était l’année dernière quand Scott a joué avec Steve Smith et Pete Lockett au Drum Fest de Montréal. Comment Scott Atkins arrive-t-il à faire inlassablement la promotion des batteries Sonor au point où la marque devienne un nom connu partout au Canada, en plus de trouver assez de temps pour jouer son instrument à un tel niveau ? Je soupçonne que la ­réponse se trouve dans le fait qu’il est au service d’un seul maître, l’excellence. Dans les années 90, Sonor était une marque respectée au pays. Mais on voyait très peu de grosses caisses Sonor sur scène ou en magasin. C’est dans cette période que Coast s’est associé à Scott Atkins à la tête du département de la gestion de produits et des relations avec les artistes. Ses responsabilités s’étendaient au-delà des ventes pour toucher à la conception de batteries et d’autres produits en édition limitée exclusivement pour le marché canadien, par la suite adoptés par Sonor à l’échelle mondiale. Après quelques années, on ne pouvait plus ouvrir la télévision durant les grandes heures d’écoute, disons pour écouter le gala des prix Juno (et se rendre le lendemain dans votre magasin de musique) sans apercevoir le logo Sonor. Aujourd’hui, il s’agit d’écouter Canadian Idol et vous y verrez Davide DiRenzo jouer une batterie Sonor. Ou bien c’est Sean Dalton, qui faisait récemment la une de Drums Etc, jouant avec Trews et sa ­batterie ­Sonor.

“Rudimental players get slagged for their lack of feel and groove,” Scott says. ­“Critics say that they hit hard and sound robotic. I spent hours trying to figure out how to make certain rudiments or patterns sound and feel right. It’s a difficult task when you’re coming from a strict, narrow understanding that characterizes rudimental hand ­technique.” He was making progress. It didn’t hurt that he got to hang with Steve Smith on tour. The two had become friends and go deep into areas we’ve mentioned, in addition to that crazy niche that represents the intersection of drumset, rudimental, and indigenous Indian drumming.

The Night Effort became Effortless

One night they were out on tour and Scott Atkins experienced a revelation. “Steve ­approached me backstage,” Scott recalls, “and he said something that changed my thinking and technique forever. I was trying to play a passage of music that contained a lot of paradiddle and diddle phrasing combined with single strokes and accent tap ­patterns at a fairly brisk tempo. It was sounding forced. And I remember fighting to keep my fingers just right on the stick and to maintain the correct wrist rotation. And I was flipping between matched grip and traditional grip. Steve says to me, ‘Scott, you shouldn’t worry so much about maintaining a certain grip

L’art de Scott

« Quand je commençais à jouer la batterie, » se souvient Scott, « je me rappelle avoir vu le film Woodstock et d’avoir été impressionné par la performance de Santana, particulièrement Michael Shrieve sur Soul Sacrifice. Je dis aux gens que c’est sa performance électrique qui fut l’un des deux moments clés qui m’ont poussé à jouer la batterie. L’autre est quand j’ai vu Buddy Rich à la télévision avec Frank Sinatra. » Il a joué la caisse claire rudimentaire avec Steve partout au Canada, a donné des classes de maître en Europe et a participé seul au festival du Cap-Breton où il a joué également la batterie. Il fait des arrangements pour le Kingston Grenadiers Drum & Bugle Corps, champions du monde DCA 2004 DCA. www.kingstongrenadiers.com Pendant des années, il a joué au sein de formations pop et de groupes de jam, tout en offrant des ateliers sur les rudiments aux enfants, aux novices et aux batteurs amateurs et professionnels. Il représente également Vic Firth Drumsticks, donnant des ateliers et s’occupant des relations avec les artistes ; son travail lui a même valu le prix du directeur des relations avec les artistes 2005. Ce qui est génial à propos de Scott est qu’il s’est permis de sortir des sentiers battus de l’approche du jeu dans un corps de tambours pour explorer certaines techniques naturelles étudiées par Steve Smith, Jo Jo Mayer, Benny Greb et d’autres. Scott admet que ç’a été difficile. Son succès vient des mêmes traits de caractère qu’on observe chez tous les pros, soit une ouverture aux nouvelles idées et une volonté de contester des doctrines bien ancrées.

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or technique—you should concentrate on achieving the result. It’s not a matter of right or wrong.’ “Up to this point,” Scott admits, “my rudimental background was restricting me to a one-dimensional approach, particularly the snare drum. Once you break the barrier of understanding that the stick should be allowed to do more work, it opens up a whole new realm of possibilities. Even still today, moving the fulcrum back to the middle finger instead of the first finger sometimes gets a negative response from some of my drum corps peers and former instructors.”

Scott has begun to play (and teach) a method that sees him snapping the stick downward with appropriate velocity to the required dynamics, grasping and running with the stick on the rebound. The full stroke now resembles a picture of grace, of perpetual motion—not some tightly regimented action that muscles stick to drum then muscles it from ground zero aloft, its path testimony to peak human focus and effort. Scott is reborn, or as he puts it: “I’m 36 years old and it’s like I’m just starting to open that door!” Address questions re workshops, technique, instruction to Scott: atkinsound@sympatico.ca n

« Les batteurs rudimentaires se font souvent critiquer pour leur manque de sens musical et de groove, » affirme Scott. « On dit qu’ils frappent fort et qu’ils sonnent comme des robots. J’ai passé des heures à essayer de faire en sorte que certains rudiments ou motifs sonnent bien. C’est une tâche difficile lorsqu’on vient d’une compréhension de la technique de jeu des rudiments stricte et bornée. » Il faisait du progrès. Ç’a aidé de se tenir avec Steve Smith en tournée. Les deux se sont liés d’amitié et ont exploré ensemble ce dont nous venons de parler, en plus de cette juxtaposition folle de la batterie, des rudiments et des rythmes ­indigènes indiens.

poignet. Et en plus, j’alternais entre la prise parallèle et traditionnelle. Steve m’a dit Scott, tu ne devrais pas te soucier autant du maintien d’une certaine prise ou d’une certaine technique, tu devrais te concentrer sur le résultat. Ce n’est pas une question de bon ou de mauvais. » « Jusqu’à ce point, » admet Scott, « mon bagage rudimentaire me tenait dans une approche unidimensionnelle, particulièrement à la caisse claire. Dès que vous comprenez qu’il est possible de laisser la baguette en faire plus, il y a un monde de possibilités qui s’ouvre. Encore aujourd’hui, le fait de transférer le pivot de l’index au majeur attire les critiques de certains de mes collègues de corps de tambours et de mes anciens enseignants. » Scott a commencé à jouer (et à enseigner) selon une méthode qui le fait frapper la baguette avec la vélocité et les dynamiques nécessaires, suivant la baguette lors du rebond. Le coup de baguette est maintenant gracieux, une sorte de mouvement perpétuel, plutôt qu’une action strictement contrôlée par lequel la baguette est menée à la peau et relevée uniquement par l’action musculaire, tout le mouvement relevant de la concentration et de l’effort optimal du musicien. Scott est en pleine renaissance ou, comme il dit : « j’ai 36 ans et c’est comme si je commence tout juste à ouvrir la porte ! » Faites parvenir vos questions à propos des ateliers, de la technique et l’enseignement à Scott : atkinsound@sympatico.ca n

Quand l’effort ­devient ­facilité

Un soir, en tournée, Scott Atkins a eu une révélation. « Steve s’est approché de moi à l’arrière-scène et il m’a dit quelque chose qui a à jamais changé ma façon de penser et ma technique. J’essayais de jouer un passage rempli de paradiddles et de diddles combinés à des coups simples et des motifs d’accents, le tout à un rythme assez rapide. Ça sonnait forcé et je me rappelle que je me battais à essayer de garder mes doigts en position parfaite sur la baguette et de maintenir une rotation correcte du

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By / Par : Franck Camus Translation: Jim Angelillo

A Roadie for my Back

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he injuries we get as musicians are not only caused by factors related to playing the instrument, but also by the conditions that make up the life of a professional musician. Of all these, the major cause is transporting our instruments. Not everyone has the privilege of travelling on a private jet with an armada of techs. Since we have chosen a cumbersome instrument, we have to live with the consequences: setting up, dismantling, and transporting. It goes without saying that a small drumset played twice a month will pain us less than a Terry Bozzio-size kit on a two-month tour. For most musicians, touring represents the most exciting yet gruelling part of the job. This reminds me of one occasion after a show in the Saguenay region, when, at four in the morning, we had to carry all our equipment up to our hotel room because it was too cold outside to leave it in the vehicle! From the mechanical perspective, when you lean over to pick up a ten-pound object, the pressure exerted on the lumbar vertebrae is equivalent to five hundred pounds! So, instead of leaning over, crouch and use your legs to lift the object up, all the while keeping your back straight. This way, you’ll avoid back trauma and tone your leg muscles. The heavier the object, the nearer to the torso you must hold it—

so it’s tucked into your center of gravity. Warning: If you extend your arms and lift a heavy cabinet into the back of the van, then push it to the rear, you’ve guaranteed yourself a dose of lower back pain. Might as well make our first stop the hospital emergency ward! Don’t hesitate, buy yourself bags or crates fitted with casters to move around your equipment. Early in a career, we don’t want to spend the money, but in the long run, the benefits are priceless. A good friend of mine coined this saying: Why do today what you can get somebody else to do tomorrow. Although it’s tongue-in-cheek and a little arrogant, there’s considerable value and truth in that one. You are a musician. Your mission depends on you. Get a friend or someone interested in band life to carry your gear. Pay him a little and he’ll carry your equipment, dismantle it, load it later, and he might even get good at, say, PA monitors. At very least, he might drive the band. You can’t pay him the big bucks but you can show your appreciation by welcoming him to the band organization by ensuring he gets the new CD and band T-shirt. If you are lucky, the other guys in the band might lend a hand, but this is often a gamble. Suddenly when it’s time to pack equipment, they’ve disappeared to perform some elusive function. In other words, they’re hiding. Contact me: athleticmusician@hotmail.com n

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Un roadie pour mon dos

es blessures que l’on s’inflige en tant que musiciens ne sont pas uniquement issues d’un ensemble de facteurs liés à la pratique de l’instrument, mais aussi de toutes les conditions qui font la vie d’un musicien professionnel (horaire chargé, manque de sommeil, mauvaise alimentation, etc.). De toutes ces causes, l’une d’entre elles demeure une source majeure de blessures : le transport de notre instrument. Évidemment, ce n’est pas tout le monde qui fait partie de Metallica et qui se permet de voyager en jet privé avec une armada de techniciens pour faire le chargement à sa place. Puisque nous avons choisi un instrument relativement encombrant, il faut vivre avec les conséquences. Parmi celles-ci, la contrainte principale est le montage, le démontage et le transport. Évidemment, pour une petite batterie de jazz, les contraintes sont moins grandes que pour la batterie de Terry Bozzio. De plus, tout dépend de la fréquence des spectacles. Si on joue une fois par mois, ça passe, mais si les tournées se succèdent sans arrêt, c’est là que les ennuis commencent. Les tournées représentent très certainement pour la plupart des musiciens ce qu’il y a de plus exaltant dans le métier, mais cela vient également avec des conditions plus difficiles, car il faut sans cesse s’adapter au rythme de vie effréné. Dormir entassé dans un coin de la fourgonnette, monter et démonter son équipement à répétition et à toute heure du jour et de la nuit, comme cette fois, en spectacle au Saguenay, où en rentrant à quatre heures du matin, on a du remonter tout l’équipement dans la chambre d’hôtel, car il faisait trop froid pour laisser les instruments dans le véhicule ! C’est parfois nécessaire pour accommoder les promoteurs (ou les exigences du groupe en tête d’affiche). Bref, les occasions de s’abîmer le dos ne manquent pas. Les erreurs de manutentions sont monnaie courante, par exemple lorsque l’on soulève un gros tambour, complètement crevé après le spectacle. Du point de vue mécanique, lorsqu’on se penche pour ramasser un objet de dix livres, la force exercée en cisaillement sur les vertèbres

lombaires est de cinq cents livres ! Donc plutôt que de vous pencher, abaissez-vous et relevez-vous avec vos jambes en gardant le dos droit. Comme cela, vous ménagerez votre dos tout en faisant un bon exercice de musculation pour vos jambes. Plus le poids est grand, plus vous devez le rapprocher de vous pour qu’il se confonde avec votre centre de gravité. Il est beaucoup plus facile de tenir un objet lourd près de soi qu’à bout de bras ! Donc, le moment dangereux est surtout lorsqu’on met le sac dans la fourgonnette et qu’on tasse le tout bien au fond contre les amplis de guitare, car bien souvent c’est à bout de bras et avec la colonne en torsion qu’on le fait. Il n’y a rien de pire pour le dos. N’hésitez pas à acheter des sacs ou des caisses à roulettes pour transporter votre matériel. En début de carrière, on ne veut pas dépenser pour ça, mais à la longue ce n’est pas payant. Un de mes bons amis a toujours un dicton à me donner quand vient l’heure de transporter ma batterie : « pourquoi faire aujourd’hui ce que tu peux faire faire par quelqu’un d’autre demain. » Même si cette maxime est plutôt comique, il n’en demeure pas moins que la réponse s’y trouve souvent. Faites-vous aider par une tierce personne pour transporter, monter et démonter votre équipement. Pas besoin d’être un groupe connu avec une équipe de techniciens à votre service. Utilisez les services d’un ami qui pourra conduire le véhicule et vous aider avec toutes ces tâches. Ce sera pour lui une bonne expérience et même si vous n’avez qu’un très maigre revenu, démontrez une appréciation pour aide qu’il vous apporte ; votre prochain CD et un chandail du groupe sont toujours des cadeaux bien appréciés. Lorsque la fatigue de plusieurs journées s’accumule, avoir de l’aide est vraiment bénéfique. Si vous avez de la chance, les gars du groupe pourront vous aider, mais c’est parfois bien drôle, car souvent, lorsque vient le temps de ramasser l’équipement, ils ont soudainement du P.R. à faire ! Pour me joindre : athleticmusician@hotmail.com n

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By / Par : Carlos Praniauskas, Geordie McDonald, and Halley Southgate Traduction : Geneviève Hébert

Battre le stress

Shiatsu for Drummers

Tuning out Stress avec le shiatsu

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eordie McDonald, the well-known Toronto jazz drummer, is a guy who builds up stress—mega stress. Rather than resort to unhealthy, inappropriate means of busting stress, Geordie pays regular visits to Toronto shiatsu therapist Carlos Praniauskas, CST, MQP. ­Although Carlos has created a device that works, as it were, hand in hand with shiatsu, the Nenkoku Tension Eraser, we must leave him to describe it to you for want of space. Email: carlospraniauskas@hotmail.com. Shiatsu maps out the body into a web of “meridians” that transmit ­energy. Shiatsu addresses these locus points by finger pressure in the traditional manner, which Carlos integrates into a finely tweaked full-body massage. When you consider how drummers work, it makes good sense to treat beyond the area of immediate pain. Consider what happens when the drummer applies too much pressure on the thumb and first finger. Pain flows to the wrists, up the arms, to the shoulders and neck, sometimes continuing down the lower back and further south.

eordie McDonald, un batteur jazz torontois connu, est du ­genre à accumuler énormément de stress. Au lieu d’adopter des ­habitudes malsaines pour gérer son stress, Geordie rend régulièrement ­visite à Carlos Praniauskas, un thérapeute certifié en shiatsu à Toronto. ­Carlos a d’ailleurs élaboré un appareil qui fonctionne en tandem avec le shiatsu, le ­Nenkoku Tension Eraser, que nous lui laissons l’honneur de vous décrire, par manque d’espace. Ceux qui voudraient avoir plus de détails peuvent le rejoindre à carlospraniauskas@hotmail.com D’après la méthode shiatsu, le corps est une toile de « méridiens » où circule l’énergie. Le shiatsu consiste à faire des points de pression avec les doigts dans des endroits stratégiques. Carlos intègre judicieusement le shiatsu dans ses massages du corps. Lorsqu’on réfléchit à la façon dont les batteurs travaillent, traiter au-delà des zones où la douleur se déclare fait du sens. Par exemple, si un batteur met trop de pression sur le pouce et l’index, la douleur risque de passer du poignet au bras, du bras à l’épaule, de l’épaule au cou, pour parfois même atteindre le bas du dos, sinon plus bas encore.

Mobility

Plus de mobilité

A full-body massage relaxes the troubled parts of the body, loosens the fulcrum and hands, and allows articulation with ease. With a relaxed lower back, the drummer can travel freely to all of the drums he’s positioned around his body. Similarly, the calves, heels, and feet afford an easier ride on diverse foot pedals left and right. . The legendary drummer Baby Dodds, who played with trumpeter Louis Armstrong, said, “You have to be relaxed. If you’re tense, you’ll do things wrong. When you’re relaxed your mind will clear and help you focus on your playing.” Terry Clarke, famed drummer with John Handy and Jim Hall, who now instructs at the University of Toronto, recently added, “What separates the greats is that they are totally in the moment when they play. There’s something that can be said for living on the edge...but the stress can also kill you. Working musicians feel stress short term and long term.” A shiatsu treatment will help release tension and let energy flow ­freely, thus creating an “internal environment” or mindset wherein the drummer can experience heightened emotions and physical intensity without tension ­build-up. Shiatsu can complement the development of proper grip and ­technique. Shiatsu seems tailor-made for drummers. Consider a treatment and ­remember that there are various schools of shiatsu, some traditional, others modern. Do your homework and go with your gut feeling—no, your fullbody feeling. n

Un massage de tout le corps détend les parties endolories, tout en assouplissant les points d’appui, les mains et les articulations. Avec un bas de dos détendu, les batteurs peuvent passer avec aisance d’un tambour à un autre, peu importe le nombre devant eux. La détente peut également assouplir les mollets, les talons et les pieds et permettre au batteur de passer de façon plus fluide d’une pédale à une autre. Le légendaire batteur Baby Dodds, qui accompagnait le trompettiste Louis ­Armstrong disait : « Impossible de bien jouer lorsque vous êtes tendu. Une fois ­détendu, votre esprit est clair et vous pouvez vous concentrer sur votre jeu. » Terry Clarke, le batteur renommé qui a joué avec John Handy et Jim Hall et qui ­enseigne aujourd’hui à l’université de Toronto a récemment déclaré : « Les grands batteurs sont ceux qui vivent totalement l’instant présent lorsqu’ils jouent. Il y a bien sûr des avantages à marcher sur le fil du rasoir… mais le stress peut aussi vous tuer. Les musiciens professionnels sont sujets au stress à long et à court terme. » Un traitement en shiatsu peut libérer la tension et laisser l’énergie circuler ­librement, créant ainsi un « environnement interne » ou une prédisposition mentale qui vous aiderait, en tant que batteur, à vivre des émotions fortes et une intensité physique sans toutefois accumuler de tension. Le shiatsu peut aussi aider dans le développement d’une prise adéquate et de la technique. Le shiatsu semble avoir été spécialement conçu pour les batteurs. Si vous envisagez un traitement, souvenez-vous qu’il existe plusieurs écoles de shiatsu, certaines traditionnelles, d’autres modernes. Faites vos recherches et écoutez votre coeur… ou plutôt tout votre corps. n

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I am using the Brass STARPHONIC snare because it suits my sound the best! My Brass STARPHONIC has a lot of warmth. I don't usually find this with metal snares, yet it still has the pop and cut of a brass snare!

Luke Johnson It somehow takes the best characteristics from other snares I've played but without all the things I don't like about other snare drums.

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Alan Evans I've been using the Brass STARPHONIC on tour for the last two months and I absolutely love it! It has the right amount of crack to cut through bad PAs in small clubs, but with the warmth and tone you expect from a brass drum.

Eron Bucciarelli

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Just got my new TAMA Brass STARPHONIC snare!!! This drum is stunning and sounds fantastic, but that's a given.

Abe Cunningham If you are as serious about drumming as I am, you need one of these STARPHONIC snare drums on your kit. It will change your life for sure.

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Dean Butterworth This is a special drum that became my primary snare on tour and in the studio as soon as I played it.

Jeff Marino

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By / Par : David Cronkite Traduction : Jim Angelillo

You Can Solo Jouer des solos

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Practice Your Solos

Pratiquez vos solos

Record Your Solos

Enregistrez vos solos

What’s Your Purpose?

Quel est votre objectif ?

am not an excellent soloist, but I am getting better and I enjoy the challenge s­ oloing presents. No matter your skill level, you are capable of doing an amazing drum solo that will earn slaps on the back and shouts of, “You were great!” My first tip is the key to soloing.

You may think all solos are done in the moment and spontaneous, but that is not true. You can do a great solo on the spot with no preparation, but even improvisation takes practice. Some drum solos—many more than you’d think—are planned in advance, ­either the structure and/or the content.

Do so and you will experience a revelation: What you thought was a failure was possibly the most exciting part of your performance. Proof of this comes when the audience compliments you on parts of your solo you thought terrible! So record your solos, analyze them, and “edit” them. Keep certain parts and throw away others.

If you are playing to an arena rock crowd, you take a different approach than when playing jazz standards in a restaurant. Are you trying to pump people up or are you demonstrating the subtleties of your skills? When I played to 1,000 people in a bar Saturday night, I did not “play small” or subtle; I “played big” and dramatic. Likewise, if I’m soloing for a tiny group of high school drummers, I’m not waving my arms and urging them to ­party, party, party.

Creating Your Solo: Beginning, Middle, Ending

Start big. Or maybe sneak your way in. It’s up to you. Create contrasts in your solo: loud/ soft, fast/slow, big/small, complex/simple, repetitive/random. Play with the audience’s expectations. Start a simple beat they can follow, then begin to make changes, all the while visibly showing that you’re happy to be their tour guide. Think in terms of using rhythmic devices to hold your audience’s attention. You will be amazed at how much effect you can squeeze out of a single rhythm or phrase. The middle section will likely be the longest and can involve feats of speed, dexterity, and dynamics—usually escalating to a peak. The middle should occupy the majority of your planning and practice.

e ne suis pas un soliste excellent, mais je m’améliore et j’aime le défi que présente un solo. Peu importe votre niveau d’habileté, vous avez la capacité de jouer un superbe solo de batterie qui vous vaudra des tapes dans le dos et des « Tu étais merveilleux ! » La clé se trouve dans mon premier conseil.

Vous croyez peut-être que tous les solos sont créés spontanément sur place, mais ce n’est pas vrai. Il est possible de jouer un bon solo sans préparation, mais même l’improvisation nécessite la pratique. Il y a plus de solos de batterie que vous pensez qui sont planifiés à l’avance, soit par leur structure et/ou leur contenu.

Faites-le et vous aurez une révélation : ce que vous croyiez être une erreur est probablement l’élément le plus excitant de votre performance. La preuve vient quand des personnes de l’auditoire vous félicitent pour les portions de votre solo que vous trouviez mauvais ! Donc, enregistrez vos solos, analysez-les et « éditez-les ». Conservez certains passages et éliminez-en d’autres.

Si vous jouez devant un public rock, il faut choisir une approche différente de si vous jouez des standards jazz dans un restaurant. Tentez-vous d’exciter les gens ou faitesvous la démonstration des subtilités de votre jeu ? Quand j’ai joué devant 1000 personnes samedi dernier, je n’ai pas joué de façon subtile, mon jeu était en quelque sorte grossier et dramatique. Pareillement, si je dois jouer un solo au sein d’un petit groupe de batteurs du secondaire, je ne fais pas aller mes bras dans les airs en les incitant à faire la fête !

La création de votre solo : le début, le dénouement et la fin

Commencez par quelque chose de spectaculaire. Ou bien amorcez le tout de façon graduelle. Ça dépend de vous. Créez des contrastes dans votre solo : fort/doux, rapide/lent, gros/petit, complexe/simple, répétitif/aléatoire. Jouez avec les attentes de l’auditoire. Débutez avec un rythme simple qu’ils peuvent suivre et ensuite commencez à faire des changements, tout en leur montrant que vous êtes heureux d’être leur guide. Pensez en termes de mécanisme rythmique pour tenir votre auditoire en haleine. Vous serez surpris de tout ce que vous pouvez soutirer d’un rythme ou d’une phrase. La section centrale sera probablement la plus longue et sera sans doute l’occasion de démontrer votre vitesse, votre dextérité et les dynamiques, le tout évoluant habituellement vers un apogée. Cette section devrait occuper la majeure partie de votre planification et de votre pratique.

Toute bonne chose doit se terminer

Vous êtes en plein solo et vos collègues attendent votre signal pour revenir en scène. Vous pouvez structurer le tout pour que la dernière note de votre solo soit le premier temps de la chanson suivante. Ou bien, vous pouvez jouer un roulement sur une cymbale ou un tom, diminuant son volume jusqu’à ce qu’il y ait silence.

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All Good Things Must End

Impliquez votre public

Involve Your Audience

Que le spectacle se poursuive !

You’re soloing and the band is waiting in the wings, watching for a cue to return to the stage. You can structure it so that the last note of your solo is the down beat of the next full-band song. Or you might roll on a cymbal or floor tom, gradually decreasing the level from a roar to a whisper, which fades into silence.

If you’re not comfortable with engaging your audience with smiles, gestures, or other body movements, you can still lead them. Play repeated patterns they can follow/understand, then change those patterns gradually. Remember that drums have visual appeal; think about using this to your advantage.

The Show Must Go On

The simplest movement, such as dragging a stick from high tom to the snare drum ­quickly, can impress people if you do it with conviction. Try this: With your arms stretched high, rolling on left and right cymbals, quickly cross arms such that the right hand strikes left crash and vice verse. Back to your original position. Then do it again, starting slow and building speed. It doesn’t need to be fast to look terrific. Watch DVDs of the greats. Nothing wrong with borrowing ideas from Buddy Rich, Lionel Hampton, Papa Jo Jones, Steve Gadd, Vinnie Colaiuta, and Benny Greb! Inject a little theater. Play with your hands, mallets, water-filled bottles, or cooking implements. Or here’s an old favorite: dramatically “drop” a stick in the middle of some flourish and continue bravely as if nothing happened! The possibilities are endless. Planning and rehearsing solos will help you maximize the potential in terms of form, rhythmic development, dramatic devices, and drawing in your audience. n

Même si vous n’êtes pas confortables de capter l’attention de votre public avec des sourires, des gestes ou d’autres mouvements corporels, il est toujours possible de les ­diriger. Jouez des motifs répétés qu’ils peuvent suivre et comprendre, et modifiez-les graduellement. Rappelez-vous que la batterie est un instrument visuel; essayez d’utiliser cela à votre avantage.

Les mouvements les plus simples, comme traîner une baguette rapidement d’un tom à la caisse claire, peuvent impressionner les gens si vous les faites avec conviction. Essayez ce qui suit : avec vos bras étirés vers le haut, jouant des roulements sur les cymbales, croisez-les rapidement pour que la baguette droite frappe la crash gauche et vice ­versa. Revenez à votre position originale. Faites-le encore ; commencez lentement et augmentez la vitesse. Ça n’a pas besoin d’être hyper rapide pour avoir l’air ­impressionnant. Écoutez des DVD des légendes. Il n’y a rien de mal à emprunter des idées à Buddy Rich, Lionel Hampton, Papa Jo Jones, Steve Gadd, Vinnie Colaiuta et Benny Greb ! Insufflez un peu de théâtre dans votre jeu. Jouez avec vos mains, avec des mailloches, des bouteilles remplies d’eau ou des ustensiles. Ou bien, laissez tomber dramatiquement une baguette en plein milieu d’une passe chaotique et poursuivez votre solo avec conviction comme si rien n’était arrivé; c’est un classique. Les possibilités sont ­infinies. En planifiant et en pratiquant vos solos, vous maximiserez votre potentiel en matière de forme, développement rythmique et éléments dramatiques, tout en apprenant à capter l’attention de votre auditoire. n

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By / Par : T. Bruce Wittet Traduction : Jim Angelillo

Kevin Crabb is a Thousand Miles Away Yet He Touches You with the Truth

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ore like two and a half thousand if you’re measuring from ­Ottawa, as I was last Sunday when I took a lesson with Kevin Crabb viaa Skype. If you’ve ever abandoned the thought of lessons with someone who lives far away, Skype will allow you to do the deed. The money you’ll shell out is for the lesson. Skype is a free software download, free sign up, and, believe it or not, a free audio/video link up that’ll allow you to go one on one with a master. Used to be that whenever I had a drum technique problem and wanted the complete answer, I phoned Kevin. He always got down to the heart of the issue in a ­supremely calm manner. Same thing on Skype except that when he gets excited about some principle he learned from Richard Wilson, Murray Spivak, or Richard Martinez, his voice raises in level and pitch and he becomes the charismatic leader. I thought I knew the gospel of drumming but a few minutes Kevin had me reevaluating my principles. His gospel is wicked stuff. Cured me of a bad drumming habit. The added value, for me, was that when Kevin spoke, it was if a shadow loomed large behind him; it was as if I was receiving knowledge from the legendary guru teacher Richard Wilson—the man who’d done a pretty fine job on, to name but two top-shelf players, Vinnie Colaiuta and Carlos Vega. Skype has enabled Kevin Crabb to

carry the torch further afield and he takes his responsibility seriously. After all, when Crabb, a Toronto child actor packed his bags for LA, Wilson was the one who took the time to coach him, teach him grace, finesse, and power, and nurture Crabb’s budding compositional skills. Death interrupted Wilson’s work but Crabb had absorbed every word. Today he is hailed as a fine drumset exponent, while his compositions are eliciting invitations to attend forums hosted by anointed composers. It’s no small wonder: Wilson was a child prodigy on violin who drilled into Kevin’s head the notions that true freedom on an instrument was contingent on how the mind—or perhaps the spirit—fulfills its creative mandate by harnessing efficient, natural motions. It’s ironic that as the drummer’s control increases, the instrument seems to disappear. Think about it. It’s an instrument, not an obstacle to expression. Unfortunately, Wilson never wrote a book or made a video, nor did his predecessor Spivak. But you can experience their concepts vicariously through Kevin’s teaching “live” or via Skype. So there I sat on Sunday afternoon, me in my drum room and practice pad, Kevin on screen with a home-made gum rubber/wood job. I swear, within thirty seconds, he’d spotted my problem and diagnosed corrective action. Assigning exercises, he’d explain each fully and demonstrate them. Slow, really slow. Or breakneck fast. He

À des milliers de kilomètres d’ici, Kevin Crabb vous touche avec la vérité

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l se trouve en fait à 4000 km d’où je me trouvais, dimanche dernier, à Ottawa. Kevin Crabb m’a donné une leçon sur Skype. Si vous aviez abandonné l’idée de prendre des leçons avec quelqu’un qui vit loin de chez vous, Skype vous permettrait de le faire. Vous n’aurez qu’à débourser pour la leçon, car le téléchargement du programme Skype est gratuit, tout comme l’est l’inscription et, ­croyez-le ou non, le lien audio-vidéo qui vous permettra de communiquer directement avec un maître. Il n’y a pas si longtemps, quand j’avais un problème technique et que je voulais avoir une réponse complète, je téléphonais Kevin. De façon extrêmement ­calme, il allait directement au cœur du problème. C’est la même chose avec Skype, sauf que lorsqu’il s’excite à propos d’un principe qu’il a appris de Richard Wilson, Murray Spivak, ou Richard Martinez, sa voix ­devient plus forte et il devient un leader charismatique. Je croyais connaître tout à propos de la batterie, mais après quelques minutes passées avec Kevin, je réévaluais mes principes. Sa parole est puissante. Elle m’a guéri d’une fâcheuse ­habitude à la batterie. Pour moi, la valeur ajoutée était que lorsque Kevin parlait, ses propos s’imposaient ; s’était comme on me transmettait les connaissances de l’enseignant gourou Richard Wilson, celui qui avait réussi à transformer plusieurs batteurs de haut ­niveau, comme Vinnie Colaiuta et Carlos Vega. Skype permet à Kevin Crabb de porter le flambeau encore plus loin et c’est une responsabilité qu’il prend vraiment au ­sérieux. Après tout, quand Crabb, un enfant-acteur de Toronto, est déménagé à Los Angeles,

Wilson fut celui qui a pris le temps de le diriger, de lui enseigner la grâce, la ­finesse et la puissance, et de nourrir les habiletés en composition de Crabb. La mort a interrompu le travail de Wilson, mais Crabb avait absorbé sa parole. Aujourd’hui, il est considéré comme un excellent défenseur de la batterie, tandis que ses compositions lui ont valu d’être invité à participer à des forums dirigés par de grands ­compositeurs. Ce n’est pas surprenant. Wilson était un enfant prodige au violon et il a ­martelé dans la tête de Kevin les notions que la vraie liberté sur un instrument ­dépend de la façon dont l’esprit accomplit son mandat créatif en exploitant des mouvements ­efficaces et naturels. Il est ironique qu’à mesure que la maîtrise du batteur ­augmente, l’instrument semble disparaître. Pensez-y. C’est un instrument et non un obstacle à l’expression. Malheureusement, Wilson n’a jamais écrit un livre ni produit un vidéo. Et c’est le même cas avec son prédécesseur Spivak. Mais leurs concepts sont accessibles par procuration à travers l’enseignement qu’offre Kevin en personne ou sur Skype. Et si ça ne fonctionne pas, vous pouvez vous rendre à Los Angeles et prendre rendez-vous avec Richard Martinez, un autre disciple de Wilson, à propos duquel Crabb n’a que des louanges. Donc, dimanche après-midi, j’étais assis dans ma pièce de répétition avec mon pad de pratique, et à l’écran, il y avait Kevin, avec un pad de bois et de caoutchouc fait maison. Je jure qu’après trente secondes, il avait déjà cerné mon problème et ­savait déjà quelle voie correctrice je devais prendre. En m’assignant des exercices,

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entĂŞte

doesn’t do this to impress but to explain the possibilities available when you master technique. With Skype, it’s you and Kevin, face to face. There’s no script. You learn, interact, in real time. To pay respect to Wilson and Spivak, Kevin’s held “drum hangsâ€?, now an LA ritual, first at his home, then at LA hot spot Spazio. Just a few days ago the Kevin Crabb Drum Hang found a new home, the prestigious North Hollywood club the Baked ­Potato. Joined by A-listers the likes of Patrice Rushen and Mike Garfield, the house band delivers Crabb originals and covers. Guest drummers have included Steve ­Ferrone, Jake Hanna, Clayton Cameron, Chad Wackerman, and Virgil Donati. Recently Crabb played in Toronto with John Beasley, Kelly Jefferson, and Don Thompson, a performance that has generated a CD, out shortly. Celebrate its ­release with a lesson. Kevin Crabb will straighten you out, spirit and flesh. Praise be to Skype, he will look you in the eye and deliver the truth according to Spivak and Wilson, whose methods would have been interred with their bones were it not for Crabb. “A great artist is a seeker of truth,â€? Kevin Crabb states. “That is my quest.â€? He shared simple truths with me and managed to drum a little sense into my head. Your turn. Check for details at: www.kevincrabb.com n

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il me les expliquait en dĂŠtail tout en faisant leur dĂŠmonstration, lentement, très lentement. Mais parfois, il y allait rapidement comme un ĂŠclair, pas pour impressionner, mais pour montrer les possibilitĂŠs lorsqu’on maĂŽtrise la technique. Avec Skype, c’est vous et Kevin, face Ă face. Il n’y a pas de scripte. Vous apprenez et interagissez en temps rĂŠel. En hommage Ă Wilson et Spivak, Kevin a organisĂŠ des drum hangs, une ­sorte de rituel Ă Los Angeles, en premier chez lui et ensuite au club Spazio. Tout rĂŠcemment, le Kevin Crabb Drum Hang s’est trouvĂŠ un nouveau domicile au prestigieux club de North Hollywood, Baked Potato. AccompagnĂŠ par des musiciens de taille comme Patrice Rushen et Mike Garfield, l’orchestre maison joue des compositions de Crabb et des interprĂŠtations. Les batteurs invitĂŠs ont dĂŠjĂ ĂŠtĂŠ Steve Ferrone, Jake Hanna, Clayton Cameron, Chad Wackerman et Virgil Donati. RĂŠcemment, Crabb a jouĂŠ Ă Toronto avec John Beasley, Kelly Jefferson et Don Thompson, une prestation qui a gĂŠnĂŠrĂŠ un CD, Ă paraĂŽtre bientĂ´t. CĂŠlĂŠbrez sa sortie avec une leçon. Kevin Crabb vous redressera, physiquement et psychologiquement. Et avec Skype, il vous regardera droit dans les yeux et vous livrera la vĂŠritĂŠ selon ­Spivak et Wilson, dont les mĂŠthodes auraient ĂŠtĂŠ enterrĂŠes avec eux si ce n’Êtait pas de Crabb.  Un grand artiste recherche la vĂŠritĂŠ,  affirme Crabb.  C’est ma quĂŞte.  Il a partagĂŠ de simples vĂŠritĂŠs avec moi et a rĂŠussi Ă insuffler un peu de bon sens dans ma tĂŞte. Maintenant, c’est Ă votre tour. www.kevincrabb.com n

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dossier By / Par : T. Bruce Wittet Traduction : Jim Angelillo

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ou know how you place a cymbal on a cymbal stand, ride it and watch it spin around to the same place of rest, around 6:00 (am or pm) each time? That “leaning” is due to an uneven distribution of metal. The heavier side of the cymbal, aided by gravity, sinks to the bottom. Some people perceive this weight disproportion, and the attendant leaning, as a ­defect. Not me. It’s as much a defect as the the ocean tides summoned by the moon. A beach without a tide would be boring. Similarly, what would be exciting about a cymbal that didn’t lean? To create such a clinically perfect sphere would be the pinnacle of science and the demise of art. Such an instrument wouldn’t dare utter a bark, caw, or shriek. It would not display attitude. Today I offer new cymbals that lean proudly in the spirit of the renegade. In one or two instances, I’ve revealed details on cymbal manufacturers that deserve to be in the light.

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ourquoi, quand on place une cymbale sur un pied, on la teste et on la fait tourner, elle repose toujours dans le même angle ? Cet angle ou penchant est causé par une distribution inégale du métal. Le côté plus lourd de la cymbale, jumelé à la gravité, est attiré vers le bas. Certains perçoivent cette inégalité de poids et le penchant qui suit comme un défaut. Pas moi. C’est un défaut comme l’est l’effet de la lune sur les marées. Une plage sans marées serait sans intérêt. Dans le même ordre d’idée, qu’y aurait-il d’excitant dans une cymbale qui ne penche pas ? La création d’un disque aussi parfait serait une victoire pour la science, mais une défaite pour l’art. Un instrument comme cela serait incapable d’émettre quelque aboiement, grincement, croassement ou hurlement qui soit. Ce serait une cymbale sans attitude. Aujourd’hui, je vous parle de cymbales qui, comme des renégats, penchent fièrement. Dans quelques cas, j’ai même dévoilé des détails de fabrication qui ­méritent d’être connus.

Zildjian Bounce Ride and Time Machine

The term “bounce”, a hep cat word for “ride”, had all but disappeared from Zildjian literature. Well it’s back and it’s killing, thanks to Kenny Washington, a legendary drummer and NYC jazz radio personality, who collaborated with Zildjian master designer Paul Francis. The resulting Bounce Ride is amazingly close to a fifty year old K in Washington’s collection. The new cymbal has been clobbered so many times it speaks with a rasp and wobbles at the extremities. Wait ‘til you see the craters, hills, valleys, and old school lathe lines. It stopped traffic at NAMM, the sound is so vividly Art Blakey and gutteral. I want one. I’m told not to hold my breath because the Bounce is “labor intensive” and is selling as soon as it’s put on the shelves. Damn, it even feels good.Visit: www.zildjian.com

Zildjian Bounce Ride : machine à remonter le temps

Le terme « bounce », un terme cool qu’on utilisait pour désigner la ride, avait pratiquement disparu du vocabulaire de Zildjian. Eh bien, il est de retour et la cymbale qui porte ce nom est sublime. Ce retour est dû à Kenny Washington, batteur légendaire et personnalité de radio jazz de New York, qui a collaboré avec le maître cymbalier de Zildjian, Paul Francis. La Bounce Ride se rapproche énormément de la vieille cymbale K de cinquante ans qui se trouve dans la collection de Washington. La nouvelle cymbale a été martelée tellement de fois qu’elle émet un son ­râpeux et vacille aux extrémités. Attendez de voir tous les cratères, les collines, les vallées et les stries classiques. Au salon NAMM, elle attirait tout le monde tellement elle sonnait comme Art Blakey. J’en veux une. Mais on me dit de ne pas trop espérer, car la Bounce exige beaucoup de temps de fabrication et se vend dès qu’elle apparaît en magasin. Dommage, car elle ­impressionne même au toucher ! www.zildjian.com

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Sabian Crossover Ride

Sabian’s master cymbal maker Mark Love pulled a few tricks out of his cardigan when he created the distinctly unfair new Crossover Ride. I mean, working magic is one thing, but creating a dead effective ride, and one with a little funk in the mix, which will also crash—well, it defies the odds. It’s like last year’s Memphis Ride but different. Seriously though, a drummer could bring a Crossover Ride to a gig and cut it in rock, jazz, blues, Latin, or fusion: ride, crash, thank you very much. One ­cymbal (okay, go ahead, bring some hats, too). The Sabian Crossover is the ultimate ride for the working drummer who wants to cover the waterfront—work the bell, bow, and edges (of a cymbal) with the tip, shank, and butt end (of a drumstick). If you can ­imagine Sabian’s Duo ride blended with a DeJohnette Encore, and then think in terms of the Memphis....better still, listen here: www.sabian.com

Ride Sabian Crossover

Mark Love, maître cymbalier chez Sabian, a sorti quelques trucs de son chapeau lorsqu’il a créé la ride Crossover, distinctement inégale. La magie est une ­chose, mais le fait de créer une ride diablement efficace, légèrement funky et avec la ­capacité d’être utilisée comme crash, défie toutes les attentes. C’est comme la Memphis Ride de l’année dernière, mais différente. Un batteur pourrait apporter une ride ­Crossover à un spectacle et jouer du rock, du jazz, du blues, de la musique ­latine ou fusion : ride et crash en une cymbale (il ne manque que les cymbales de hi-hat). La ­Crossover de Sabian est la ride ultime pour le batteur qui travaille beaucoup et qui veut tout couvrir, la cloche, le centre et la bordure avec la pointe, le corps et la poignée de sa ­baguette. Si vous pouvez imaginez la ride Duo de Sabian mélangée avec la ­DeJohnette Encore, et ensuite la percevoir comme la Memphis… ou encore mieux, allez l’écouter ici : www.sabian.com.

Paiste

Paiste is an Estonian-turned-Swiss operation that also maintains a German factory. While most companies cast their own B20 into round “ingots” or “blanks”, Paiste “sends out” for alloys, which arrive in sheets. Sheet B20 might sound okay when formed into cymbals (as in Paiste’s old 602 line) but breakage is an ever-present threat, a reality that caused Paiste to take on the arduous task of turning B8 bronze, a tough call, into dazzling, premium cymbals played by the likes of Bonham, Bruford, Kelso, and Froman. Then came the proprietary Paiste Alloy (presumed to be in the B16 range) and recently a return to B20. This time, Paiste is getting blanks from a Turkish foundry, meaning the ­resulting cymbals, termed the Twenty series, are not going to crack. Check out the man inked in red on the new Paiste 24” Big Ride, which, in my view, will smoke the nostalgic 24” Giant Beat. www.yamaha.ca

Paiste

Paiste est un fabricant estonien qui est devenu suisse et qui opère une usine en Allemagne. Tandis que la plupart des fabricants font couler leur bronze B20 en « lingots » ronds, Paiste achète ses alliages en feuilles. Le B20 en feuille peut sonner très bien une fois façonné en cymbales (comme la vieille série 602 de ­Paiste), mais il peut casser n’importe quand. C’est une réalité qui a poussé Paiste à se lancer dans la tâche ardue de transformer du bronze B8 en cymbales, lesquelles ont été jouées par des artistes comme Bonham, Bruford, Kelso et Froman. Ensuite, Paiste a créé son propre ­alliage, dit Paiste Alloy (présumé être du bronze B16), et est récemment revenu au B20. Cette fois-ci, Paiste obtient des lingots d’une fonderie turque, ce qui veut dire que les cymbales qui en résultent, formant ainsi la série Twenty, ne craquent pas. Jetez un coup d’œil à la signature rouge qui décore la nouvelle Big Ride de 24 pouces qui, d’après moi, est bien meilleure que la vieille Giant Beat de 24 pouces. www.yamaha.ca

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Ready to play your you-knowwhat off?

Dreams of Dark Matter

A few years back, I reviewed Dream cymbals, including the Bliss, the heavier Contact, and the more modern Energy series, for Modern Drummer. Dream took off, as it were. Currently, Andy Morris, a long time Dream team member, has taken over operations and is occupied day and night designing new models and enforcing quality control standards. I saw his new Dark Matter ride-crash at NAMM but didn’t play it. But Dave Dudley did (www.davesdrumshop.com)and he says this: “I find them a little heavier than the Bliss and more complex than the even heavier Contact cymbals. The Dark Matter ride looks as if it’d give off clangy overtones due to the rough surface but I noticed a pleasing, dark wash and a distinctive stick tip dry ‘ping’ that cut through. It’s a fun cymbal to play and it blends as well.”Visit: www.dreamcymbals.com

Dream Dark Matter

Il y a quelques années, j’ai fait une critique des séries de cymbales Dream Bliss, Contact (plus lourdes) et Energy (plus modernes) pour Modern Drummer. Dream a dès lors pris son envol. Aujourd’hui, Andy Morris, un membre de longue date de l’équipe Dream, a pris les commandes des opérations et s’affaire jour et nuit à concevoir de nouveaux ­modèles et à assurer un contrôle de la qualité supérieur. J’ai vu sa nouvelle ride-crash Dark Matter au salon NAMM, mais je ne l’ai pas essayée. Dave Dudley a joué avec (www.davesdrumshop.com) et voici ce qu’il en dit : « je les trouve un peu plus lourdes que les Bliss et plus complexes que les cymbales Contact, encore plus lourdes. La ride Dark Matter a l’air d’une cymbale qui émettrait des harmoniques métalliques à cause de sa surface plutôt brute, mais elle produit une sonorité d’ambiance sombre et ­plaisante, tandis que le coup de pointe de baguette est sec et bien audible. C’est une cymbale agréable à jouer et elle s’intègre bien. » www.dreamcymbals.com

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Bosphorus

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The problem with describing cymbals is describing cymbal sounds. You can pinpoint frequency response or you can lapse into phonetics (whoosh or shhhhh). Taking a ­breather from that nonsense, I ­contacted J ­Medynsky of Direct Music Supply for a description of his favorites among Bosphorus cymbals, which J distributes. “The Stanton Moore series, the Wide Rides in 20” and 22” diameters, have just the right amount of wobble, a real good feel, and a blend of sensitivity and projection,” says J. “They’re nice all-around cymbals co-­designed by the great allround drummer/educator Stanton Moore, whose own projects and ­Galactic are very popular. You want a versatile, odd effect cymbal? Check out the Pang Thang crash!” Direct Music Supply: 1-800-828-1601.

Bosphorus

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Ce qui est difficile lorsqu’on parle de cymbales est la description de leurs ­sonorités. On peut parler de réponse de fréquence ou bien tomber dans les onomatopées (whoosh ou shhhhh). Ne voulant pas tomber là-dedans, j’ai ­contacté J ­Medynsky de Direct Music Supply pour qu’il me parle de ses cymbales ­Bosphorus préférées, marque dont il est le distributeur. « Les Wide ­Rides de 20 et 22 pouces de la série Stanton Moore produisent juste assez de vacillement et offrent une bonne sensation et un mélange de sensibilité et de projection, » dit-il. « Ce sont de bonnes cymbales pour un usage ­général créées en collaboration avec le grand batteur et éducateur Stanton Moore, dont les projets et ­Galactic sont très populaires. Et si vous cherchez une cymbale étrange, mais ­polyvalente, jetez un coup d’œil sur la crash Pang Thang ! » Direct Music Supply : 1-800-828-1601.

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TRX: Great Big sibilance and A Mistake I Made

I once erred in a review by suggesting that TRX were jazz cymbals. While the ride in question would have been a great jazz ride, fact is, TRX was not born of jazz but of punk, fusion, world, pop, blues et al. I asked distributor J Medinsky (Direct Music) to single out a TRX cymbal that’s hot in those genres. “Without question”, J enthused, “it’s the 24” BRT. TRX is speaking to a younger generation who wouldn’t hesitate to use, say, a 22” or 24” cymbal, as a crash. The BRT 24” is too heavy to crash but it’s an amazing ride. You have this unlathed surface that focuses the high frequency of the stick tip. The wash is balanced and rich. The other variable is a polished finish, which enhances projection. It’s a killing cymbal that cuts but that’s dynamic, too.”Call J (yes, ask for “J”) at Direct Music Supply: 1-800-828-1601.

TRX : une erreur et des fréquences aiguës

J’ai fait une erreur dans une critique en suggérant que les cymbales TRX étaient des cymbales de jazz. Bien que la ride en question aurait fait une superbe ride de jazz, il ­demeure que TRX n’est pas fondé dans le jazz, mais dans le punk, la musique fusion et du monde, la pop, le blues, etc. Une fois de plus, j’ai demandé au distributeur J ­Medinsky (Direct Music) de me parler d’une cymbale TRX qui se démarque dans ces genres. « Sans question, » dit-il avec enthousiasme, « c’est la BRT de 24 pouces. TRX vise la jeune génération qui n’hésite pas à utiliser une cymbale de 22 ou de 24 pouces comme crash. La BRT de 24 pouces est trop lourde pour être utilisée comme crash, mais elle est une ride incroyable. Elle a une surface non striée qui concentre les hautes fréquences produites par la pointe de la baguette. Le son d’ambiance est équilibré et riche. L’autre variable est le fini poli qui contribue à augmenter sa projection. C’est une cymbale imposante qui tranche, mais qui offre aussi une gamme dynamique. » Téléphonez J (oui, oui, « J ») chez Direct Music Supply : 1-800-828-1601.

Istanbul Agop

Graciously Scott Liken, who heads Istanbul Agop, America, emailed me a large photo of the tarnished, intensively hammered, ­slightly misshapen cymbal in the company’s recent magazine ad. Back when such cymbals, with oblong bells and irregular profiles, were common, Turkish craftsmen drove cups into place with giant sledgehammers. Lathing was accomplished with dull tools. Hammering was half art, half Mafia hit. Brute force was necessary to coax flat bronze plates into the familiar profile of a ride or crash. And it’s the same process that’s resulted in the Istanbul Agop 30th Anniversary cymbals. Scott Liken checks out each one as it arrives and he smiles at a look we never see again and a sound that’s beautiful—if not quite right! “Don’t forget the Cindy Blackman Om cymbals,” Scott urges. “They’re really cool. The darkened, blueblack finish enhances the ‘silvery’ aspect, particularly in the stick definition.” www.istanbulcymbals.com

Istanbul Agop

Scott Liken, qui dirige Istanbul Agop pour ­l’Amérique, m’a envoyé par courriel une photo d’une ­cymbale ternie, ­intensément martelée et légèrement ­déformée qui paraît dans une publicité ­récente du ­fabricant. À l’époque où ce genre de cymbale, avec cloche oblongue et profil irrégulier, était commun, les cymbaliers turcs utilisaient des masses géantes pour former les cloches. Le striage était fait avec des outils non aiguisés. Le martelage était mi-art, ­mi-­piochage. Il fallait de la force ­brute pour donner aux plaques de bronze le profil familier d’une ride ou d’une crash. C’est ce même procédé qui fut utilisé dans la fabrication des cymbales 30e anniversaire d’Istanbul Agop. Scott Liken vérifie chacune d’elles à mesure qu’elles arrivent et il sourit ­devant le fait qu’elles ont toutes une allure unique et un son merveilleux. « N’oubliez pas les cymbales Cindy Blackman Om, » il s’empresse de dire. « Elles sont très cool. Leur fini bleu-noir amplifie leur aspect argenté, particulièrement dans le rendement de la sonorité de la baguette.» www.istanbulcymbals.com

Meinl

This German cymbal company has built cymbals for all styles, from entry level to pro, and does a great job on percussion instruments, too. Meinl is a company that knows Euro electronic hypno beat music and makes cymbals that work in that milieu, just as they comprehend rock, metal, fusion, and jazz and do that sort of thing to bronze. Take Generation X items such as the Thomas Lang series; take the complex and raw Byzance and jazz lines. Take the whole daring deal. Speaking of daring, at NAMM a couple of years ago, the company head, Mr Roland Meinl graciously gave me a tour of the booth. I paused a little longer at a display of ten ptrototypes for a new jazz ride. Mr Meinl dared me to guess which prototype would become the new Meinl jazz ride. It seemed that one cymbal, deeply scarred and hammered was the ticket, at least for eyes and ears. Mr Meinl smiled broadly as I tapped it again, the good one…” n

Meinl

Ce fabricant de cymbales allemand produit des cymbales pour tous les styles et tous les niveaux, et offre des instruments de percussion plutôt bien faits. Meinl connaît le ­milieu de la musique électronique européenne et fabrique des cymbales qui fonctionnent dans ce genre musical, tout comme elle comprend le rock, le métal, la musique fusion et le jazz. Considérez, par exemple, les cymbales Generation X ou la série Thomas Lang ; considérez les séries complexes et primales Byzance et jazz. Au salon NAMM, il y a quelques ­années, le président de l’entreprise, M. Roland Meinl, m’a gracieusement offert une tournée de son kiosque. Je me suis arrêté plus longtemps sur un présentoir contenant dix prototypes pour une nouvelle ride jazz. M. Meinl m’a donc mis au défi de lui dire quel prototype deviendrait la nouvelle ride jazz de Meinl. Une cymbale se démarquait des autres, tant elle était scarifiée et martelée, par son allure et sa sonorité. Tandis que je la tapais une fois de plus, M. Meinl afficha un grand sourire, « c’est la bonne… » n

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