La plume magique - Voyage dans le monde symbolique des rapaces.

GARUDA : l’aigle et les serpents

Dédale : L’HOMME OISEAU

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Horus et athéna : vision et clairvoyance

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HARPIE : L’AIGLE MANGEUR D’HOMME ?

SENS & FONCTIONS NEKHBET : LA DéESSE VAUTOUR SiMORGH : L’OISEAU DE LUMIèRE

L’envol

écoutez La plume magique conté par Laurence Corbonnois.

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Pour allez plus loin, retrouvez le conte sur le site web du Muséum dans la rubrique Parlons Sciences www.museum.toulouse.fr/explorer

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DéPART

(vous êtes ici) RAPACES DE JOUR & nuit

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VOYAGE DANS LE MONDE SYMBOLIQUE DES RAPACES De jour ou de nuit, les rapaces vous invitent à découvrir l’incroyable richesse de leur diversité. De tout temps, l’Homme, fasciné par ces seigneurs des airs, n’a cessé de déployer son imagination pour rêver leurs réalités. Associées à la découverte de leurs caractéristiques naturalistes, vous trouverez, au fil de votre visite, des fenêtres ouvertes sur le monde symbolique des rapaces.

Des œuvres du monde entier sont ici réunies pour vous faire voyager dans le temps et dans l’espace des grands mythes liés aux rapaces. Nous vous proposons de poursuivre votre visite par l’écoute d’un conte produit à l’occasion de l’exposition, La Plume magique, qui vous invite à prolonger ce voyage aérien en accès libre sur votre smartphone.

Dédale : L'HOMME OISEAU Les oiseaux incarnent des figures divines et de métamorphose, capables de dépasser par le vol les contraintes de l’espace et du temps.

Ici est présenté le mythe de l’enlèvement de Ganymède qui, à la faveur de la transformation de Zeus en aigle, évoque la quête de l’homme-oiseau. Ce thème, prolongé par la présentation d’un squelette d’aile emplumée et du mythe de Dédale et Icare, s’inscrit dans le fantasme universel du vol mais également dans la recherche de la mesure, comme instrument essentiel de l’intelligence humaine, s’opposant ainsi à l’Ubris (démesure, orgueil), qui fait le malheur des hommes et des peuples. La «mesure» est, ici figurée par l’équilibre des ailes de l’oiseau.

Ganymède

HARPIE : L'AIGLE MANGEUR D'HOMME ?

Amazonie : rapaces mythologiques Les récits mythologiques amazoniens sont peuplés de rapaces monstrueux, souvent décrits comme les maîtres du ciel et de tous les oiseaux ou bien encore comme détenteurs d’éléments vitaux tels le Feu ou le Jour. Redoutés autant qu’admirés pour leurs capacités sensorielles et leur rapidité, les rapaces occupent une place prépondérante dans l’imaginaire amérindien, à l’instar du vautour bicéphale des mythes du Haut-Xingu ou de l’aigle harpie féroce des récits kayapo ou iny karajà.

Banc vautour à deux têtes

Poupées Karaja

GARUDA : l'aigle et les serpents L’opposition du ciel et de la terre, de l’aigle et du serpent est nécessaire à l’équilibre du monde. Cette confrontation se retrouve dans de nombreuses mythologies et en particulier dans le grand récit de mythologie indienne, Le Mahabarata, l’aigle géant Garuda qui est en conflit avec les serpents Nagas.

Aigle et serpent sont également des animaux familiers de l’univers de Zarathoustra. Celui qui vole, est le plus noble des animaux, il symbolise la transcendance; celui qui rampe est le plus rusé, il est le «sens de la terre». « Un aigle planait dans les airs en larges cercles, et un serpent était suspendu à lui, non pareil à une proie, mais comme un ami : car il se tenait enroulé autour de son cou ». Nietzsche, Prologue de Zarathoustra

NEKHBET : LA DéESSE VAUTOUR L’Égypte antique avec ses marécages (Basse-Égypte) et ses contrées désertiques (Haute-Égypte), possède une faune exceptionnelle dans laquelle les oiseaux tiennent une place importante.

Le vautour y est à la fois l’emblème de la Haute-Egypte et la figure symbolisant la déesse Nekhbet, déesse de la maternité évoquée par la dimension protectrice de ses grandes ailes.

L’association de Nekhbet à la déesse cobra Ouadjet, incarnation de la BasseÉgypte, forme le symbole de l’union des deux terres (le nord et le sud). Ces deux divinités sont représentées sur le diadème du roi et sont réunies au nom de pharaon. Durant l’Antiquité grecque, pour évoquer la force de l’attachement paternel d’Ulysse envers son fils Télémaque, c’est au vautour qu’Ulysse est apparenté dans l’Odyssée par une comparaison au rapace retrouvant son petit au nid.

Stele Gemsounemty

SiMORGH : L'OISEAU DE LUMIèRE Le rapace diurne, issu du monde de la lumière, est une émanation des rayons du soleil. Dans les mythologies égyptiennes, gréco-romaine et chinoise, le Phénix est associé au soleil par la couleur rouge de ses plumes et le feu qui embrase son nid tous les 500 ans.

De l’Antiquité perse à l’Iran musulman, le Saena, désigné ensuite sous le nom de Simorgh, est un personnage central de l’imaginaire persan.

Symbole de spiritualité et de conscience, il incarne la Lumière (sa couleur orangée, sa capacité à renaître après la nuit de la mort, sa connaissance absolue, ...). Dans le conte soufi, « La conférence des oiseaux » de Farid al-din Attar (XIIIème siècle), la huppe, messagère du roi Salomon, propose aux oiseaux de partir en quête de Simorgh, dont une plume merveilleuse est tombée dans le royaume de Chine. Les 3O oiseaux qui parviendront au bout du voyage comprennent qu’ils sont les « Si Morg » ( traduire « 30 oiseaux » ) car le voyage était avant tout celui de la quête de soi et des autres. Les caractères physiques de Simorgh dont son plumage reflétant la lumière du soleil et son bec très crochu le rapproche du vautour gypaète barbu.

Horus et athéna : vision et clairvoyance Horus le faucon, symbole de lumière solaire , est représenté sous la forme d’un faucon, coiffé des doubles ailes accolées, caractéristiques du dieu © Rodolphe Carrera, Musée Georges Labit

Amon Ré, le soleil.

L’œil Oudjat est le symbole du génie mathématique détenu par le dieu Thot, et de la puissance de la créativité. Il représente la clairvoyance et l’intelligence omnisciente du dieu Horus. Les représentations d’Horus sont déclinées du faucon pèlerin dont elles reprennent certaines composantes morphologiques dont des plumes sombres sous les yeux qui dessinent une sorte de croissant qui évoque le graphisme de l’œil Oudjat associé à Horus.

Faucon pèlerin Sculpture

Athéna « glaukopis », « aux yeux de chouette », est la déesse de l’intelligence, de la sagesse, protectrice des artisans, mais aussi déesse de la guerre: elle naquit en armes et casquée, en poussant un cri de guerre (cri nocturne de la chouette).

Athéna est parfaitement définie dans ses attributions divines, apparemment contradictoires, à travers le symbole de la chouette. Comme la chouette silencieuse, invisible, elle accompagne les grands héros de la mythologie. Athéna a donné son nom à la chouette chevêche, Athene noctua, caractérisée par deux yeux jaunes dorés d’où son surnom de «chouette aux yeux d’or».

glauxskyphos étrusque

monnaie tétradrachme grec

Muséum d’histoire naturelle 35 allées Jules Guesde 31000 Toulouse.

www.museum.toulouse.fr