Catalogue Paris

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Paris Une exposition en ligne

An online exhibition Nous savons que vous ne pourrez peut-être pas nous rendre visite dans les semaines qui viennent donc nous vous proposons une « balade » virtuelle dans votre ville préférée, qui a inspiré les artistes de toutes époques. Sadly, we realize that you won’t be able to travel to Paris for some months, so we thought you might enjoy a virtual « tour » of your favourite city, which has inspired so many artists of all periods.


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RONALD HURWITZ (né en 1945) Vie au féminin, lundi 21 mars 1988 Tirage argentique Silver print 24 x 32 cm 9 ½ x 12 ½ in. Ronald Hurwitz, né à Cleveland dans l’Ohio, a eu une éminente carrière de photographe et musicien. En 1981, il exposa ses premières photographies et gagna deux prix. Depuis il a exposé à Washington, New York, Toronto et Paris. Ses photographies se trouvent dans les collections de la bibliothèque nationale, bibliothèque historique de la Ville de Paris, la maison européenne de la photo et du musée Carnavalet. Après avoir joué dans l’orchestre philharmonique de Rotterdam, il fut premier altiste de l’orchestre symphonique d’Indianapolis puis membre de l’orchestre symphonique de Toronto pendant de 1975 à 2006. Paris reste son thème de prédilection et il explore la ville depuis 1980. Ronald Hurwitz was born in Cleveland, Ohio. He has had a widely varied career in both photography and music. In 1981 his photographs were first shown in Toronto, awarded two prizes, and exhibited at the “Déja Vue” Gallery of Photographic Art. Since then, his work has been exhibited at galleries in Cleveland, Washington, New York, Toronto, and Paris. Mr. Hurwitz is the recipient of two Ontario Arts Council Grants, and his photographs of Paris are already in the following collections in France: the Bibliothèque Nationale, the Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, la Maison Européenne de la Photographie, and the Musée Carnavalet. As a violist, Ronald Hurwitz was a member of the Rotterdam Philharmonic Orchestra of The Netherlands, the Toronto Symphony Orchestra, and is the former Principal Violist of the Indianapolis Symphony. He has appeared as soloist and in chamber music concerts in Canada, the United States, and Europe.



2 FELIX BENOIST (1818-1896) Vue générale de Paris avec l’Ile de la Cité Vers 1855 Mine graphite sur papier et rehauts de gouache Pencil heightened with gouache 25 x 35 cm 9 ¾ x 13 ¾ in. Felix Benoist, né à Saumur, fut un peintre, dessinateur et lithographe topographe, auteur de nombreuses vues de villes, monuments et paysages. Il travailla pour le graveur et l'éditeur installé à Nantes, Pierre Henri Charpentier, et surtout pour son fils, Henri-Désiré Charpentier (1806-1883). Benoist a, participé avec le dessinateur François Hippolyte Lalaisse à la galerie Armoricaine (1844) et à La Normandie illustrée (1852) ainsi qu’au remarquable recueil, Paris dans sa splendeur (1861-1863), contenant plus de 100 lithographies dont des vues aériennes, et quelques 38 bois gravés. Born in the Saumur, Felix Benoist was a topographic painter, lithographer and print-maker who specialized in panoramic views of cities. He worked for the publishers Charpentier in Nantes and then with François Hippolyte Lalaisse but is especially known for his remarkable portfolio « Paris dans sa splendeur » which contained over a hundred lithographs of arial views and 38 woodcuts.



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HENRI EVENEPOEL (1872-1899) L’Intrus Vers 1899 Eau-forte et aquatinte signée des initiales sur la plaque Etching and aquatint signed with the initials lower right on the plate 22 x 24 cm 8 ¾ x 9 ½ in. PROVENANCE:

André Candillier, Paris Collection particulière, Paris

Henri Evenepoel, né de parents bruxellois., suivit les cours de dessin à l'Académie de Saint-Josse-ten-Noode ainsi que les cours de l'atelier du peintre Ernest Blanc-Garin et du décorateur Adolphe Crespin à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. En 1892, installé à Paris, il loge chez sa cousine, Louise De Mey, qui devint l'un de ses modèles préférés. Il se forma à l’atelier de Gustave Moreau à l'École des beaux-arts de Paris. En 1899, il participa au Salon de La Libre Esthétique et fut invité par les organisateurs de la section belge de l'Exposition universelle de Paris. Il mourut prématurément à Paris, emporté par la fièvre typhoïde. Evenepoel first studied art in Brussels at the Académie Royale des Beaux-Arts in 1889 and 1890, then at Ecole des Beaux-Arts in Paris from 1892.in Gustave Moreau’s studio where he met Henri Matisse, Georges Rouault, Albert Marquet, Edgar Maxence, Charles Milcendeau, and Léon Printemps. He started exhibiting at the Salon in 1894, showed four portraits at the Salon du Champ de Mars in 1895 and had his first one-man show at the Brussels Cercle artistique in 1897.His Parisian scenes were influenced by Henri de Toulouse-Lautrec and Jean-Louis Forain. Evenepoel died prematurely of typhus in Paris.



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ROGER MARTIN (1906-1962) Les toits de Paris Vers 1947 Tirage argentique d’époque Vintage Silver print 22 x 29,5 cm 8 ¾ x 11 ½ in. Roger Martin étudia le design à l'école Boulle et collabora avec Printz et Leleu pour créer des meubles "art-déco". Il se lança dans la photographie dans les années 1930 et se spécialisa dans la photographie de mode. Prisonnier de guerre et libéré en 1944, il épousa en 1945 Claude Saint-Cyr, célèbre modiste de l'époque. Cette photographie a été tirée par le photographe dans la fin des années quarante et, autant que nous le sachions, est un tirage unique. Roger Martin studied furniture design at the Ecole Boulle and worked with Printz and Leleu creating « Art Deco » furniture. He took up photography in the thirties and specialized in fahion photography. He was a prisoner of war and after his release in 1944, he married the very fashionable Parisian milliner Claude Saint-Cyr in 1945. This image was printed by Roger Martin himself in the late forties and is, as far as we know, the only print of it in existence.



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AUGUSTE DURST (1842-1930) Courbevoie pendant les inondations de 1910 Huile sur toile signée en bas à droite Oil on canvas signed lower right 54 x 81 cm 21 ¼ x 32 in. Élève d'Ernest Hébert et Léon Bonnat, Durst fut également un grand ami de Kupka et Vuillard. En 1870, il participa à la Commune de Paris et dut s'enfuir à Londres. A son retour en France, Hébert le recommanda à Bonnat avec lequel il fut très lié après leur séjour commun à Rome à la Villa Médicis. Il exposa aux divers Salons des Artistes Français de 1868 à 1900 et obtint les médailles de Bronze en 1884, d'Argent en 1889 et de sociétaire en 1900. Il partagea sa vie entre son hôtel particulier à Puteaux et sa maison à St Vaast d’Équiqueville en Basse-Normandie. Auguste Durst was a pupil of Ernest Hébert end Léon Bonnat and a close friend of Kupka and Vuillard. He exhibited at the Paris Salon from 1868. The Great Flood of Paris in January 1910 was a catastrophe in which the river Seine, carrying winter rains from its tributaries, flooded the Paris conurbation. The Seine water level rose eight metres above the ordinary level Police, firefighters, and soldiers moved through waterlogged streets in boats to rescue stranded residents from second-story windows and to distribute aid. Refugees gathered in makeshift shelters in churches, schools, and government buildings. On 28 January, the water reached its maximum height at 8.62 metres (28.28 feet) above its normal level. In March, the Seine finally returned to proper levels and life resumed its normal path in Paris !



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PIERRE-GEORGES JEANNIOT (1848-1934) Projet d’illustration pour le Fronton basque, l’Echo de Paris du 27 juillet Vers 1904 Crayon noir, plume et encre de Chine et gouache blanche, signé en bas à gauche, inscriptions au crayon bleu en haut : « Note pour le clichage. Cette ligne doit être verticale dans le journal » et « le jardin du Fronton de Neui… » - Pencil, pen and Indian ink and gouache signed and inscribed

41,1 x 27,7 cm

16 ¼ x 10 ¾ in.

Né à Genève, Pierre Georges Jeanniot fut l’élève de son père, Pierre-Alexandre Jeanniot (1826-1892) longtemps directeur de l'École des beaux-arts de Dijon. Puis il entama une carrière militaire qu’il abandonna en 1881 pour la peinture. Il exposa au Salon à partir de 1872. Il fut un collaborateur assidu des revues du moment « La Vie Moderne », «La Lutte moderne », « La Vie parisienne », « L'Assiette au beurre » et « Le Courrier français ». Il devint ensuite directeur artistique du « Journal amusant » et collabora également au « Rire » et à « L'Écho de Paris ». « Le Fronton basque de Neuilly » était un rendez-vous mondain pour les parisiens quand, en 1898, Charles Béguin fonda à Neuilly-sur-Seine la Société du Jeu de Pelote, et érigea le premier fronton pérenne de la capitale au 26 rue Pauline Borghèse. Il ferma ses portes à l’aube de la première guerre mondiale. Pierre Auguste Jeanniot, born in Switzerland, studied with his father, also an artist, then was a professional soldier until 1881, when he became a full-time painter and illustrator. He worked for all the fashionable magazines and publications of the Belle Epoque. The « Fronton basque de Neuilly » was a fashionable Basque pelota club which was opened in 1898 by Charles Béguin. The sporting activities were just an excuse for chic Parisian society to party. It closed in 1914.





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HENRY SOMM (1844-1907) Promenade au bois Vers 1890 Plume et encre et aquarelle, signé en bas à droite Pen and ink and watercolour signed lower right 20,5 x 30,5 cm 8 x 12 in. PROVENANCE :

Stoppenbach et Delestre, Londres Collection particulière, Amsterdam

Après avoir étudié à l'école municipale de dessin de Rouen, il s'installa à Paris dans les années 1860. En 1879 et 1889, il participa aux expositions des Impressionnistes chez Durand-Ruel à Paris. Il collabora avec la presse : Le Chat Noir, La Charge, La Cravache, La Chronique parisienne, High Life, Frou-Frou, Le Rire. François Clément Sommier called Henry Somm was one of the best known caricaturists and graphic artists of the late 19 th century. He trained at the Ecole Municipale de Dessin in Rouen under Gustave Morin (1809-1886). Somm settled in Paris in the early 1860s. He made illustrations for Le Chat Noir, La Charge, La Cravache, La Chronique parisienne, High Life, Frou-Frou, and Le Rire. Somm took part in the Fourth Impressionist exhibition of 1879 alongside Bracquemond, Degas, Cassatt and Pissarro. The bois de Boulogne known just « the Bois » was the most fashionable place to take a stroll and especially…be seen !



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FRANCIS GARAT (1870-1915) L’Arc de Triomphe Vers 1895 Crayon et aquarelle, signé en bas à droite Pencil and watercolour, signed lower right 60 x 47,5 cm 23 ½ x 18 ¾ in. Francis Garat fut sociétaire du Salon des Artistes Français de Paris, à partir de 1898. Il réalisa de nombreuses vues de Paris. Situé sur l’ancienne place de l’Étoile, du nom des douze avenues qui entourent le monument et forment une étoile, aujourd’hui place Charles de Gaulle, l’Arc de Triomphe a été construit à la demande de l’Empereur au lendemain de la bataille d’Austerlitz en1805. La première pierre fut posée le 15 août 1806, et le monument achevé 30 ans plus tard, en 1836. Avant l’agrandissement de Paris en 1860, le terrain sur lequel fut construit le monument était à la frontière de la ville, et offrait un accès privilégié à la résidence de l’Empereur, l’ancien Palais des Tuileries, via les Champs-Élysées. En plus d’être un monument commémoratif, l’Arc de Triomphe était donc aussi une porte d’entrée spectaculaire dans la capitale élevée pour accueillir Napoléon et ses troupes au retour des batailles. Not much is known about Francis Garat except that he was a Sociétaire of the Salon des Artistes Français de Paris, from 1898. He specialized in views of Paris in watercolour and pen and ink. In the middle of what used to be called the Place de l’Etoile after the star formed by the twelve avenues that surround the monument but now known as the Place Charles de Gaulle in West Paris, the Arc de Triomphe was begun in 1806 after Napoleon’s victory at Austerlitz and took 30 years to complete. It served as a magnificent entrance into Paris and became a fashionable place to visit on the way to the Bois de Boulogne



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ROGER SCHALL (1904-1995) L’avenue des Champs Elysées Vers 1940 Tirage argentique d’époque Vintage silver print 21,5 x 20 cm 8 ½ x 8 in. Le talent de Roger Schall s’est exprimé dans différents domaines, la mode, le portrait, le nu, la nature morte et surtout le reportage. Dès 1918, c’est en travaillant avec son père photographe portraitiste, qu’il apprend son métier. Dix ans plus tard, la « révolution » Leica et Rolleiflex lui permet de satisfaire sa passion de l’image prise sur le vif dans Paris et en province. Dès 1932, les premières parutions dans les revues « Paris Magazine » et « Art et Médecine » sont remarquées par les grands patrons de presse de l’époque. Les commandes de reportages se succèdent et le studio de Montmartre crée en 1931 avec son frère devient une véritable agence photo qui diffuse des images dans les magazines du monde entier : Vu, Vogue, L’Illustration, Picture Post, Bystander, Life, Match etc …150 couvertures et plus de 10 000 photos publiées. En 1939, la mobilisation générale met un terme à l’activité de l’agence. De 1970 à la fin de sa vie, Roger Schall se consacre à la gestion de ses archives. Born in Nancy, Roger Schall (1904-1995) was taught by his father, a professional photographer in 1920. After serving in the Army as an artist, and a long trip to the Lebanon, he settled in Paris 1926, resumed work with his father, and in 1929, he was contributing to magazines. In 1931 Roger Schall opened a studio of his own on Montmartre. In 1934, he signed a contract with Vogue For the magazine Vu, Schall covered the Olympic Games in Berlin in 1936. From 1939, he worked for Life. During the war, Schall photographed occupied Paris, focusing on fashion and entertainment in the occupied city. Right after the Liberation Roger’s brother Raymond published Paris sous la botte des Nazis, illustrated by Schall and other Paris photographers. Schall retired in 1965.



10 EMILE SULPIS (1856–1942) Projet d’affiche pour le Théâtre de la Roulotte Vers 1900 Crayon, plume et encre noire Pencil, pen and ink 41 x 31 cm 16 x 12 ¼ in. Emile Sulpis, fils du graveur d'architecture Jean-Joseph Sulpis, fut élève à l'école Estienne à Paris, où il enseignera plus tard la gravure. Il fut également l'élève de Cabanel et LouisPierre Henriquel-Dupont. Il exposa au salon des artistes français à partir de 1880, obtint le prix de Rome en 1884 et le grand prix de l'exposition universelle en 1900. En 1911, il fut élu à l'Académie des Beaux-Arts, en section gravure, fauteuil qu'il occupa jusqu'à sa mort. Le 27 octobre 1896, Georges Charton et Emile Codey inaugurent, sur l'emplacement d'une ancienne hostellerie du nom de "Au Moulin de Paris" au 42, rue de Douai, le cabaret-théâtre "La Roulotte". En 1900, la roulotte s'installe sur les terrains de l'Exposition Universelle, rue de Paris, Cours-La-Reine, pour partir ensuite en Russie d'où elle ne revint pas ! Vers 1905, une nouvelle salle de 205 places voit le jour rue de Douai, à cette adresse, sous le nom de "Little-Palace", puis devient "l'Arlequin" vers 1918, c'est alors un des music-halls précurseurs dans la présentation de nu. En 1920, totalement restaurée la salle est rebaptisée le "Théâtre du Moulin bleu", jusqu'en 1939 où sous le nom de "Rideau de Montmartre" sont donnés des spectacles d'horreur. Vendu l'été 1941 l'ex-Moulin bleu, désaffecté, devint un entrepôt.



Emile Sulpis whose father was an engraver, studied engraving ar the Ecole Estienne where he later taught ; He also studied painting with Cabanel and Henriquel-Dupont and exhibited at the Salon from 1880. In 1896, Georges Charton and Emile Codeyopened a cabaret named « la Roulotte » in Montmartre. In 1900, la « roulotte » (a caravan or trailer). In 1900, the cabaret was moved to the Exposition Universelle site at Cours-La-Reine after which it travelled to Russia never to return !

Affiche pour La Roulotte rue de Douai


Théâtre de la Roulotte pendant l’exposition universelle de 1900 :


11 HENRY DE WAROQUIER (1881-1970) Léda et le cygne 1937 Gouache, signé et daté en bas à gauche Gouache signed and dated lower left 24 x 39,5 cm 9 ½ x 15 ½ in. En 1936, Waroquier entreprend une série d’œuvres consacrées à la mythologie grecque qu’il gravera par la suite. Ce sont les séries Léda, Niobé et Œdipe. En 1937, il décore le foyer du théâtre du Palais de Chaillot à l’occasion de l’Exposition Internationale sur le thème de la tragédie antique. Ce dessin reproduit assez fidèlement une technique qu’il affectionnera pendant ces années, une gravure sur gypse tiré en blanc sur papier noir. Born in Paris in the Rue Laffitte near the famous art galleries of Durand-Ruel and Vollard, Waroquier seemed somehow destined to become an artist. From 1894, he trained at the Ecole des Arts Décoratifs but, although he specialized in ornemental art for which he won top honours, he was more attracted by painting. He taught at the Ecole Estienne and exhibited at the Salon d’Automne, the Salon des Indépendants and the Salon des Tuileries. From 1930, he concentrated on drawing and engraving. In 1936, he began a series of works on mythological subjects (Leda, Oedipus etc...) and in 1937, he was commissioned to decorate the theatre of the Palais de Chaillot, on a similar theme, for the Exposition Internationale. He was particularly fond of prints in white on a black backround and this drawing reflects this taste.



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ROGER SCHALL (1904-1995) La Place de la Concorde Vers 1940 Tirage argentique d’époque Vintage silver print 21,5 x 20 cm 8 ½ x 8 in. Voir biographie n°9 See biography n°9



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FELIX BENOIST (1818-1896) La Seine au niveau de la Tour de Nesle, et le palais du Louvre Vers 1855 Mine graphite sur papier Pencil on paper 25 x 35 cm 9 ¾ x 13 ¾ in Voir biographie n°2 Dans cette évocation « à la Jacques Callot », Benoist recrée la tour de Nesle, aujourd'hui disparue, qui était une des tours d'angle de coin de l'ancienne enceinte de Paris, dite enceinte de Philippe-Auguste, construite par Philippe II Auguste au début du treizième siècle. Elle était située à l'emplacement actuel du pavillon ouest de la bibliothèque Mazarine et fut démolie en 1665. See biography n°2 In this drawing which evokes Jacques Callot’s version , Benoist represents the Tour de Nesle, originally known as the tour Hamelin, one of the four large watch towers on the old city wall of Paris,built at the beginning of the 13th century by Philip II of France, known as Philippe-Auguste, and demolished in 1665.The tower was situated on the left or South bank of the Seine facing the old castle of the Louvre on the opposite bank.



14 HENRI LUDOVIC MARIUS PINTA (1856-1944) Musée du Louvre, Pavillon Denon Vers 1900 Huile sur carton signé et inscrit en bas à gauche à Monsieur Defrasse ?/H. Pinta Oil on millboard signed and inscribed, lower left, à Monsieur Defrasse ?/H. Pinta 40,3 x 27 cm 15 7/8 x 10 5/8 in. Henri Pinta fut l'élève d'Alexandre Cabanel et Jules Lefebvre à l'École des beaux-arts de Paris. Lauréat du prix de Rome de peinture en 1884, Pinta fut surtout connu pour ses compositions religieuses. En 1890, il devint membre de la Société des Artistes Français et exposa régulièrement au Salon. Il réalisa deux oeuvres remarquables « Naissance du Jour » et « Sacré-Cœur », inspirées par la perte de deux fils dans la Première Guerre mondiale. Henri Pinta conçut, avec le concours des ateliers Champigneulle, les vitraux de la basilique du Sacré-Cœur de Marseille, construite dans les années 1920-1930. Il futt également l'auteur de cartons de mosaïques pour plusieurs églises de Marseille, sa ville natale. After having studied under Alexandre Cabanel and Jules Lefèvre, Pinta was awarded the Prix de Rome in painting in 1884 for his “Brutus swearing Allegiance to Rome upon the Death of Lucretia.”. He exhibited in Paris in 1885 an odd subject, Christ weeping on the Futility of his Sacrifice and continued exhibiting in Paris religious subjects throughout his long career. He painted a famous Portrait of Debussy who was also a resident at the Villa Medici from 1885 to 1888. From his later period, we may mention his Naissance du Jour of 1903 and a Sacred Heart, inspired by the loss of his two sons in World War I. Towards the end of his life, Pinta designed the mosaics for a decorative scheme in the Basilica of SacréCoeur, Montmartre, Paris, and for the cupola of the Basilica of Sacré Coeur in Marseille, his birthplace.



15 ANTONIO DE LA GANDARA (1862-1917) Au Palais Royal Vers 1891 Pastel signé en bas à droite Pastel signed lower right 23 x 18 cm 9 x 7 in Bien qu’Antoine de la Gandara soit né à Paris d’une mère anglaise et d’un père espagnol, son œuvre incarne l’élégance parisienne de la Belle Epoque. Il fut l’élève de Gérome et un ami proche de Helleu, Boldini et Jacques Emile Blanche. Gabriel Badea Paun, spécialiste de l’artiste, précise qu’il existe une étude pour ce pastel au fusain sur papier marron, 12,5 x 11 cm, conservé au Jane Voorhees Zimmerli Art Museum, Rutgers, The State University of New Jersey, aux Etats-Unis et une huile plus tardive Although Antoine de la Gandara was born in Paris of an English mother and a Spanish father, his work epitomizes the Parisian elegance of the Belle Epoque. He was a pupil of Gérôme and a close friend of Helleu, Boldini and Jacques Emile Blanche. Gabriel Padea Paun, the specialist on the artist, notes that there is a sketch for this pastel in chalk on brownish paper 12,5 x 11 cm, in the Jane Voorhees Zimmerli Art Museum, Rutgers, The State University of New Jersey, USA, as well as another later oil.



16 ANDRE CAZAUMAYOU dit CAZA (1911-2003) Mireille et ses amis Vers 1935-1936 Plume et encre de chine et aquarelle, signé en bas à droite « CAZA - Poste parisien - 1935-1936 » Pen and Indian ink and watercolour, signed lower right « CAZA - Poste parisien1935-1936 » 56 x 100 cm 22 x 39 ¼ in. D’origine juive polonaise, Mireille Hartuch (1906-1996) naît dans une famille de musiciens. Compositrice et chanteuse, elle entame en 1928 une collaboration avec le librettiste Jean Nohain. Elle fait un long séjour aux Etats-Unis, se produit à Broadway et à Hollywood, et revient en 1932 en France où elle introduit le « swing ». Commence une longue carrière émaillée de grands succès comme « Couchés dans le foin avec le soleil pour témoin » ou « C’est un jardinier qui boîte et qui boit ». Maurice Chevalier, Jean Sablon interprètent ses chansons. En 1937, Mireille épouse le philosophe Emmanuel Berl (1892-1976). Après la guerre, encouragée par Sacha Guitry, elle crée son « Petit conservatoire de la chanson », qu’elle animera à la radio, puis à la télévision, dans des émissions très populaires. Parmi ses nombreux élèves, on comptera Françoise Hardy ou Alain Souchon. Grande figure de la chanson française. Les amis de Mireille de gauche à droite : Harry Baur (1880-1943), Béatrice Dussane (1888-1969), Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944), Paul Poiret (1879-1944), Georges Lecomte (1867-1958), Professeur Charcot (1867-1936), Michel Detroyat (1905-1956), Tristan Bernard (1866-1947), Francis Poulenc (1899-1963), Marguerite Moreno (1871-1948), Serge Lifar (19051986), J.H. Rosny(1856-1940), Vincent Scotto (1874-1952), Jean Nohain (1900-1981), Claude Dauphin (1903-1978), André de Fouquières (1874-1959), André Maurois (1885-1967), Irène Nemirowsky (1903-1942), Adolphe Boschot (1871-1955), Georges de la Fouchardière (1874-1946), Camille du Gast (1868-1942), Arthur Honegger (18921955), Marianne Oswald (1901-1985), Albert Willemetz (1887-1964), Paul Colin (18921985), Michel Simon (1895-1975), Jean Lenoir (1891-1976), et Gabriel Signoret (18781937).



De son nom complet, André Cazaumayou, qui signait CAZA, né à Dax, fut un grand sportif français et compétiteur en plongeon puis en ski alpin, catégorie vétéran, mais surtout journaliste-caricaturiste à « l'Auto » puis « l'Équipe » entre autres journaux de l’époque. Mireille Hartuch, known just as Mireille, was born in Paris to Jewish immigrant parents. Early on, Mireille was taught to play the piano and encouraged to pursue a theatrical and musical career by her mother, herself the child of a musical family. At the age of six she appeared in her first film in a walk-on role, for which she traveled to Britain. As a teenager ; she worked in theater and began composing music influenced by the great dance halls of Paris. In 1928 she began a collaboration with lyricist Jean Nohain (1900–1981) that led to considerable success for many years. Fluent in English, she spent two years in the United States, first in New York City where she performed on Broadway, then in Hollywood, where she appeared in films. In 1931, she appeared with Douglas Fairbanks, Jr. and Buster Keaton. Meanwhile in France, contemporary stars Maurice Chevalier, Jean Sablon, and Charles Trenet ,who credited Mireille with introducing "swing" to France, charted hits with her compositions, launching her songwriting career. After the war ,which she spent in hiding with her husband the philosopher Emmanuel Berl (1892-1976) whom she has married in 1937, she befriended Jean Cocteau, Albert Camus, and André Malraux In the 1950s, her friend Sacha Guitry gave her the idea of opening the "Petit Conservatoire de la chanson" to use her talents to train young variety singers. The « « Petit Conservatoire » produced a Sunday radio program beginning in 1955, and a television program from 1960 to 1974, nurturing the voices of a number of young singers who went on to lead successful careers, such as Françoise Hardy, Alain Souchon, Alice Dona, Hervé Cristiani, Yves Duteil, Frida Boccara and Colette Magny. In her long and celebrated career, Mireille Hartuch composed more than six hundred songs. She continued performing well into her old age. She lived at 36 rue de Montpensier in the 1st arrondissement of Paris for forty years. André Cazaumayou, known as CAZA, was born in the Basque country and had an eminent career as a sportsman, as a professional diver and skier before becoming a journalist and caricaturist for fashionable magazines and newspapers of the time.


Mireille dans les années 30


17 MAISON BELLOIR & VAZELLE Projet de rideau d'avant-scène, probablement pour le théâtre de la Renaissance Vers 1870 Crayon, aquarelle et gouache Pencil, watercolour and gouache 41 x 50,5 cm 16 x 20 in. EXPOSITION :

2015, Paris, Jane Roberts Fine Arts, Belloir & Vazelle, Splendeurs impériales, fêtes mondaines et pompes républicaines, 14 octobre-14 novembre

La Maison Belloir et Vazelle fut une entreprise de tapisserie et décoration française, située à Paris. Créée en 1820 par Pierre Jean Marie Belloir ( 1783-1869) et active tout au long du XIXe siècle, elle produisit notamment des décors pour de grandes manifestations publiques. L'entreprise est reprise par ses fils Jules Pierre Belloir (1811 - 1873) et Julien Belloir (1820 - 4 décembre 1883), puis par Julien seul, qui s'associe vers 1875 avec Georges Vazelle ( 1819- 1892) En 1883, elle est reprise par le fils de Jules, Paul Léon Belloir (18571929), associé à Georges Vazelle jusqu'au décès de ce dernier en 1928. En 1872, sur les plans de l'architecte Charles de Lalande (1833-1887), un nouveau théâtre à l'italienne est construit au 20 Boulevard Saint Martin sur l'emplacement du restaurant Deffieux, incendié durant les combats de la Commune de Paris. L'inauguration a lieu le 8 mars 1873, sous la direction d'Hippolyte Hostein, avec La Femme de feu d'Adolphe Belot. In 1872, on plans by the architect Charles de Lalande (1833-1887), a brand new Italianstyle theatre was built on the site at 20 Boulevard Saint Martin, once occupied by the fashionable restaurant Deffieux which had been destroyed by fire during the Commune of Paris. It opened on March 8th 1873 with somewhat ironically, La Femme de feu by Adolphe Belot.



18 THEOPHILE ALEXANDRE STEINLEN (1859-1923) La loge 12 à l’Opéra 1901 Plume et encre, aquarelle et gouache sur papier Pen and ink, watercolour and gouache 20,5 x 14,5 cm 8 x 5 ¾ in. Ami de tous les artistes montmartrois et des impressionnistes, Théophile Alexandre Steinlen fut probablement le plus célèbre dessinateur de la Belle Epoque. Ses oeuvres les plus connuess furent publiées dans le magazine « Le Chat Noir ». Après avoir quitté sa Suisse natale à l’âge de vingt ans pour Paris, il s’établit rapidement comme un illustrateur incontournable dans les plus importants journaux de l’époque tel que « Le Rire » et “l’Assiette au Beurre”ainsi que le journal socialiste “ le Chambard”. Probably the best known of the artists working in Montmartre, Steinlen left Switzerland where he was born to establish himself as an illustrator in Paris. His most famous works were published in the “Chat Noir” but he also worked for all the most fashionable publications of the day including “le Rire” and l’Assiette au Beurre”.



19 MAISON BELLOIR & VAZELLE Loges d’Avant-Scène du Théâtre de la Renaissance Crayon, aquarelle et gouache, annoté Théâtre de la Renaissance / Projet des loges d’avant-scènes et des loges d’entre-colonnes et échelle 2% Pencil, watercolour and gouache, inscribed « Théâtre de la Renaissance / Projet des loges d’avant-scènes et des loges d’entre-colonnes et échelle 2% » 39,6 x 41,9 cm 15 ½ x 16 ½ in. EXPOSITION :

Voir n°17 See n°17

2015, Paris, Jane Roberts Fine Arts, Belloir & Vazelle, Splendeurs impériales, fêtes mondaines et pompes républicaines, 14 octobre-14 novembre



20 JEAN BÉRAUD (1848-1935) Femme à l’éventail - projet pour la couverture d’un conte d’Armand Silvestre : Les Veillées de Saint Pantaléon Plume et encre de Chine signé en bas à gauche et annoté Pour le livre d’Armand Silvestre ; au verso, dessin au lavis représentant une femme en chapeau à voilette Pen and Indian ink Chine signed lower left and inscribed Pour le livre d’Armand Silvestre ; on the reverse a study in pen and ink an wash of a woman 22 x 17 cm 8 ¾ x 6 ¾ in. Voir : Patrick Offenstadt, Jean Béraud, Catalogue raisonné, Taschen/Wildenstein Institute, 1999, page 63 (pour une reproduction de la couverture du livre) Admirateur de Manet et de Degas, peintre à succès admiré de Proust et de Huysmans, Jean Béraud fut un témoin attentif de la vie parisienne de la Belle Epoque. Précis sans être académiques, ses tableaux décrivent les grands boulevards parisiens et leur animation, avec les calèches, les bicyclettes, les premières automobiles. Ils dépeignent les lieux à la mode de la capitale, le café Tortoni, l’hippodrome d’Auteuil ou le théâtre du Vaudeville. Ils se consacrent aux femmes, élégantes à l’Opéra ou grisettes de chez Paquin. Ce dessin original est un projet pour la couverture d’un conte écrit par son ami Armand Silvestre (1837-1901) : La Veillée de Saint Pantaléon, édité en 1886. Auteur humoristique apprécié du public, Armand Silvestre avait, dans les années 1880, publié une série d’histoires comiques chez Paul Ollendorff sous le titre : La Vie pour rire. Jean Béraud avait également illustré les autres titres de la collection : Commandant Laripète, Les merveilleux récits de l’amiral Lekelpudubec, Les Farces de mon ami Jacques, Les Bêtises de mon oncle, Galopin… Jean Béraud fit le portrait d’Armand Sylvestre, (n°365 du catalogue raisonné, Musée des Augustins à Toulouse inv. RO 1044)


Recto


Admired by Proust, Béraud was the quintessential Belle Epoque artist who painted all the fashionable Parisian venues be it the Opera, the milliners and couture houses like Paquin, the café Tortoni or the horse-racing at Auteuil. This is the book cover for « La Veillée de Saint Pantaléon », published in 1886.by his friend the writer and humorist Armand Silvestre’(1837-1910) whose portrait Béraud painted ((n°365 du catalogue raisonné, Musée des Augustins à Toulouse inv. RO 1044).


Verso


21 ALEXIS MERODACK-JEANEAU (1873-1919) Papier à en-tête de Tendances Nouvelles 1907 Plume et encre, monogramme à gauche Pen and ink, signed with initials lower left 28 x 22,5 cm 11 x 9 in. Voir catalogue « Alexis Mérodack-Jeaneau (1873-1919) dans les collections du musée d’Angers », 1997, p.11 Né Alexis Michel-Louis Jeaneau à Angers, Merodack-Jeaneau commença ses études artistiques à l’Ecole des Beaux-Art d’Angers. En 1896, il participa au salon des Indépendants à Paris. C’est à partir de là qu’il adopte le pseudonyme de Mérodack, emprunté à un héros de Joachim Péladan, écrivain qu’il rencontra chez la veuve du sculpteur Carpeaux. Il fréquenta l’atelier de Gustave Moreau où il côtoya Boutet de Monvel, Jacques Brissaud et Charles Milcendeau. En 1904, associé à Charles-Félix Le Gendre, il ouvrit une galerie au 20 rue Le Peletier et l’inaugura par une exposition du « Groupe d’Art des Tendances nouvelles » réunissant des peintres symbolistes, des fauves et des expressionnistes allemands comme Kandinsky, Jawlensky, Delaunay, Duchamp-Villon etc … La même année, il créa la revue « Tendances Nouvelles » qui contribua à la diffusion de l’art contemporain au niveau national et international. En 1919, son épouse évoque la fin de sa courte carrière « épuisé par son effort, devenu gravement malade, Mérodack lutta jusqu’à la fin, travaillant encore pour lui seul ». Born in Angers, Merodack-Jeaneau was a curious and marginal figure who trained as a painter in Gustave Moreau’s studio and exhibited at the Salon des Indépendants from 1896. He opened a gallery in 1904 whose inaugural show was called « Groupe d’Art des Tendances Nouvelles » and included for the first time in Paris, Avant-Garde artist such as Kandinsky, Jawlensky, Delaunay and Duchamp-Villon. He also started the magazine « tendances Nouvelles which concentrated on contemporary art. He died prematurely at the age of 46.



22 GEORGES LEROUX (1877-1957) Les Grands Boulevards, le carrefour Richelieu-Drouot, la nuit Vers 1925 Mine de plomb, crayon bleu, plume et encre de Chine, aquarelle et gouache sur papier brun, signé en bas à gauche Pencil, pen and Indian ink, watercolour and gouache on brown paper, signed lower left 48 x 31 cm 18 ¾ x 12 ¼ in. Georges Paul Leroux, frère du peintre Auguste Leroux, est né à Paris où son père, Gustave Ferdinand Leroux, normand de souche, éditeur d’estampes, s’était établi à Paris, au 43 rue Saint-André-des-Arts. De retour à Paris après son service militaire où il se lia avec Paul Jouve, il s'inscrit à l’École nationale supérieure des arts décoratifs, puis admis à l’École des beaux-arts de Paris, il entre dans l'atelier de Léon Bonnat (1833-1922) et étudie la peinture et le dessin. Ses œuvres de jeunesse évoquent la vie parisienne. Mobilisé dès 1914, et malgré les combats, il poursuit pendant toute la guerre son travail d’artiste et ses dessins, gouaches et aquarelles publiées en 1915 dans l'Illustration révèlent un tout autre aspect tragique et douloureux de son œuvre. Il reprend sa carrière d’artiste après la guerre et finit, couvert d’honneurs, Président de l’Institut Ce grand dessin était sans doute destiné, comme bien d’autres planches de Leroux, à être reproduit dans la revue illustrée L'Illustration. Ici, l’artiste évoque, de mémoire, le carrefour des rues de Richelieu et Drouot avec les « grands boulevards ». Au 2 de la rue Drouot, se situaient les bureaux du « Gaulois », journal quotidien littéraire et politique français fondé en 1868 par Henry de Pène et Edmond Tarbé des Sablons. Devenu la propriété du patron de presse Arthur Meyer, il est publié jusqu’en 1929 avant d’être fusionné avec le Figaro. See biography n°34 This large drawing was probably commissioned by the magazine l’Illustration for which he worked constantly as an illustrator.



23 ANDRÉ GAMET (1919-2017) Le centre Georges-Pompidou, Paris, 1979 Tirage argentique signé en bas à droite Silver print signed lower right 40 x 30,5 cm 15 ¾ x 12 in. LITTERATURE : Douces Frances, reproduit p. 378 André Gamet a eu une carrière de photographe de plus de 80 ans. En 1941, à ses débuts dans la photographie, il obtient le premier prix du « concours national du jeune photographe ». Puis il est choisi comme l’un des cinq meilleurs photographes du monde (The World’s Greatest Photographers New York 1953). Il est le seul photographe professionnel à avoir photographié le maquis du Vercors, et un des rares à avoir photographié la ville de Lyon occupée par les allemands et sa libération. C’est en 1946 que Raymond Grosset lui demande de rejoindre sa très célèbre équipe de photographes de l’agence Rapho où travaillent déjà Brassaï et Doisneau. Il se met à voyager dans le monde entier, mais c’est à Lyon qu’il préfère vivre, plutôt que de s’installer à Paris. En 1994, deux de ses photographies sont choisies par la ville de Paris pour illustrer sa campagne d’affichage pour la Commémoration du 50ème anniversaire de la Libération. En 2000, Actes-Sud publie un corpus de 44 de ses photos, Douces Frances 1935-2000. Mort en 2017, Le Monde lui accorde une page dans son numéro du 15 avril. See biography n°44 Opened January 31st 1977, the revloutionary building of the centre Pompidou, designed by Richard Rogers and Renzo Piano, remains controversial to this day !



24 JOSEPH KEIFFER (né en 1952) Parisiens au café dans le Marais 2019 Huile sur toile signée en bas à droite Oil on canvas signed lower right 30,5 x 25,5 cm 12 x 10 in. Joseph Keiffer est né en 1952 à New York où il vit toujours aujourd’hui. Son père était peintre et sa mère écrivain, métiers qui permirent à la famille de beaucoup vivre à l’étranger pendant son enfance : à Rome, à Paris mais aussi au Mexique. Il commença à peindre à 17 ans, quand il vivait encore à Paris. Ensuite, il entreprit des études supérieures d’histoire de l’art et de philosophie à l’université de Brandeis à Boston, tout en s’accordant de nombreuses coupures afin d’étudier la peinture au New York Studio School. Après avoir suivi le « Works of Art course » de Sotheby’s, il fut embauché par eux et y travailla pendant six ans comme expert en tableaux. Il passa ensuite trois ans à Doyle Galleries à la tête du département peinture, avant de quitter le marché de l’art définitivement pour diriger une Fondation d’Art à but non lucratif. La trentaine venue, il se décida à devenir peintre à plein temps. Désormais. Il aime à dire qu’il a appris bien plus d’histoire de l’art en travaillant dans le marché de l’art qu’à l’université et qu’il a appris plus sur la peinture en regardant le monde autour de lui que dans une école d’art. Joseph Keiffer was born in 1952 in New York City, where he still lives and works. His father was a painter and his mother was a writer, which enabled the family to spend many years abroad, in Rome, Paris and New York. He began painting at 17, while in Paris. The following year he enrolled at Brandeis, and after several leaves of absence to attend the New York Studio School, he graduated from college, having majored in philosophy and art history. Following a year at Sotheby’s “Works of Art” course, he was employed by Sotheby's as a cataloguer and appraiser of paintings, and after six years there and three years at Doyle Galleries, he became president of a non-profit art foundation. But in his thirties, he started painting full time, and for a living. In retrospect, he says that he learned more about the history of art from his years in the art trade than he did in college, and that he learned more about painting by looking at reality than from anything taught in art school.



25 HENRI DOMINIQUE ROSZEZEWSKI (vers 1850-1912) Peintres et un chiffonnier devant le chevet de Saint Gervais-Saint Protais, vu de la rue des barres Vers 1880 Huile sur toile signée en bas à droite Oil on canvas signed lower right 38 x 54,5 cm 15 x 21 ½ in. On sait peu de choses concernant ce peintre, d’origine polonaise, qui est né au ChezalBenoit dans les Cher et a été élève de Diogène Maillart (1840-1926), à part son adresse parisienne du 28 avenue du Bel-Air, dans le 12ème arrondissement, qu’il donnait au Salon, auquel il exposait régulièrement à partir de 1868. La Cinémathèque de Paris conserve dans le Fonds Méliès, un portrait du peintre, daté de 1887, du cinématographe Georges Méliès (1861-1938). Little is known about the artist who was born in France of Polish descent and who studied painting with Diogène Maillart (1840-1926) before exhibiting at the Salon from 1868. Saint-Gervais-Saint Protais is a large Gothic church in the Marais district of Paris.



26 RONALD HURWITZ (né en 1945) Ecole maternelle, 45-47 rue Montmartre, Paris, 1990 Tirage argentique Silver print 32 x 24 cm 12 ½ x 9 ½ in. Voir biographie n°1 See biography n°1



27 JULIAN BARROW (1939-2013) Herboristerie de la place Clichy 2010 Huile sur toile signée et datée en bas à droite Oil on canvas signed and dated lower right 20,2 x 25,5 cm 8 x 10 in. Julian Barrow, artiste britannique, est né à Kirklinton dans le comté de Cumberland. Initialement restaurateur de tableaux anciens à la National Gallery, il fut membre de la Chelsea Art Society qu'il présida pendant vingt-trois ans et qui, en hommage, décerne annuellement un Prix Julian-Barrow. Grand voyageur, il a peint dans de nombreux pays du monde mais affectionnait particulièrement Paris. Située au 87 rue d’Amsterdam, avec son enseigne aux lettres d’or sur marbre noir, l’herboristerie de la Place de Clichy est l’une des plus vieilles d’Europe. Ouverte en 1880, la boutique semble suspendue dans le temps. Julian Barrow was born in Cumberland but lived for most of his life in London. He studied in Florence with Pietro Annigoni (famous for his early portrait of Queen Elizabeth II) and was an inveterate traveler, painting views throughout the world, including in London, New York, the Middle East, India, and the Far East. For decades he lived, with his wife Serena, in a magnificent studio on Tite Street in Chelsea in the building formerly occupied at various times by Sargent, Whistler, Glyn Philpot and Augustus John. Barrow was a frequent exhibitor at the Royal Academy and was a longtime President of the Chelsea Art Society. Opened in 1880, this Herboristerie is one of the oldest herbalists in Europe.



28 MAISON BELLOIR & VAZELLE Projet de deux fenêtres ou loges pour le cirque Fernando Crayon et aquarelle sur papier, annoté « Cirque Fernando » en bas à gauche Pencil and watercolour, inscribed “Cirque Fernando” lower left 29 x 44,2 cm 11 ½ x 17 ¼ in. EXPOSITION :

2015, Paris, Jane Roberts Fine Arts, Belloir & Vazelle, Splendeurs impériales, fêtes mondaines et pompes républicaines, 14 octobre-14 novembre

Voir n°17 Fernando Beert, écuyer belge, crée son cirque à Vierzon en 1872 et voyage avec son chapiteau dans toute la France Il finit par se fixer à Paris 63 boulevard Rochechouart, au coin de la rue des Martyrs dans le 18ème arrondissement. Il y engage un certain clown nommée Boum-Boum, Gérôme Medrano, qui y fait sensation et qui reprendra le cirque quand Fernando se retire. La proximité de Montmartre, et des cabarets, fait du cirque Fernando un lieu fréquenté par de nombreux peintres de la fin du 19ème, qui sont inspirés par l’atmosphère colorée du cirque et des œuvres, de Lautrec, Seurat, Degas, ou Renoir, évoquent cet endroit mythique. D’abord un grand chapiteau est bâti en toile comme un cirque forain aux numéros 70 et 72 de la rue des Martyrs, puis il construit en « dur », construction imposante en pierre avec 2200 places.



Fernando Beert, a Belgian circus rider, founded his circus in 1872 in Vierzon and set up his big top all over France. He ended by creating a permanent circus at 63 boulevard Rochechouart, on the corner of the rue des Martyrs near Montmartre. There, he employed a Spanish clown nicknamed Boum Boum whose real name was Gérôme or Geronimo Medrano and was to become his most popular act. Medrano bought Fernando out in 1897. The proximity of Montmartre with its cabarets and nightlife made the Fernando circus into a very fashionable venue for artists of the end of the 19th century who loved its atmosphere and excentricity. Works by Lautrec, Seurat, Degas and Renoir were all inspired by this mythical place. The first big top was constructed in canvas and the entrance was at 70 and 72 rue des Martyrs then an elaborate round stone hall was built on the boulevard with over 2000 seats.

Edgar Degas (1834-1917) Miss Lala au Cirque Fernando en 1879, National Gallery, Londres See n°17


Le cirque Fernando, devenu le cirque Medrano en 1897, au 63 boulevard de Rochechouart


29 FRANCIS GARAT (1870-1915) La Butte Montmartre en 1914 Fusain et aquarelle, signé, daté et localisé en bas à gauche “Un coin de la Butte 11 Avril 1914” Charcoal and watercolour, signed, dated and located lower left “Un coin de la Butte 11 Avril 1914” 29 x 47 cm 11 ½ x 18 ½ in. Francis Garat fut sociétaire du Salon des Artistes Français de Paris, à partir de 1898. Il réalisa de nombreuses vues de Paris. Not much is known about Francis Garat except that he was a sociétaire of the Salon des Artistes Français de Paris, from 1898. He specialized in views of Paris in watercolour and pen and ink.

La Butte Montmartre vers 1910 au moment de la disparition du maquis



30 GEORGES GUSTAVE LEON DUPUIS DIT GEO DUPUIS (1874-1932) La Pitié (le Malade) Vers 1904 Fusain, encre de Chine, aquarelle et gouache, monogramme en bas à droite 29 x 40 cm 11 ½ x 15 ¾ in. Dessin préparatoire à une planche du numéro 153 de L’Assiette au beurre, en date du 5 mars 1904 : La Hurle. Né au Havre, Géo Dupuis exerce d’abord divers métiers manuels, tout en se formant à la peinture. A l’âge de dix-sept ans, il intègre l’Ecole des arts décoratifs de Paris. Timide et solitaire, il peint en secret et se fait illustrateur pour gagner sa vie. Dès 1901, Alfred Humblot, directeur des éditions Ollendorff, lui confie l’illustration d’ouvrages à raison de deux ou trois par an. Géo Dupuis livre des dessins pour des romans de Balzac, Maupassant, Zola, Barrès, Camille Lemonnier. En 1904, il réalise un numéro entier de L’Assiette au beurre sur le thème des foules. En 1907, Géo Dupuis quitte Paris et revient vivre au Havre pour s’adonner essentiellement à la peinture. Après la Grande Guerre, il se fait antiquaire et professeur de dessin. Born in le Havre, Géo Dupuis was self-taught as an artist until he came up to Paris to attend the Ecole des Arts Décoratifs ; A shy and solitary artist, he made a living illustrating books and magazines. In 1904, he a series of drawings for « l’Assiette au Beurre » on the theme of crowds of which this is one. In 1904, he returned to Le Havre, where he became an antique dealer while teaching art.



31 Anonyme, XXème siècle Le Caveau du Chat noir Vers 1907 Plume et encre de Chine signé en bas à droite Pen and Indian ink signed lower right 39 x 29 cm 15 ½ x 11 ½ in. « Le Chat noir » fut le plus célèbre cabaret de Montmartre, fondé en novembre 1881 par Rodolphe Salis, qui fut aussi à l'origine de la revue hebdomadaire du même nom. Deux ans après sa mort survenue en 1897, le cabaret fut racheté par le chansonnier montmartrois Henri Dreyfus dit Fursy et rebaptisé « La Boîte à Fursy ». Il se situa d’abord au 84 rue de Rochechouart puis au 12 rue de Laval. Dix ans plus tard, en 1907, Jehan Chargot entreprit de ressusciter le cabaret du Chat Noir et de continuer, en la modernisant, l'oeuvre de son illustre prédécesseur, cette fois-ci au 68 boulevard de Clichy. Le caveau du Chat Noir fermera définitivement ses portes en 1929. The Chat Noir was a famous cabaret founded in 1881 by Rodolphe Salis who, to promote his business also published the celebrated weekly magazine, also called « le Chat noir ». When he died in 1897, the nightclub was purchased by the « chansonnier » Henri Dreyfus, known as Fursy, who renamed it « la Boîte à Fursy ». In 1907 Jehan Chargot reopened another venue, this time called « le Caveau du Chat Noir »at 68 Boulevard de Clichy which closed in 1929.



32 LOUIS CHALON (1866-1940) Naissance de Lulu : projet d’illustrations pour Lulu, roman clownesque de Félicien Champsaur 1901 Huile sur panneau, monogramme en bas à droite : LC Oil on panel,signed with the initials lower right 39,5 x 25 cm 15 ½ x 9 ¾ in. Après avoir étudié la peinture auprès de Jules Lefebvre (1834-1912) et Gustave Boulanger (1824-1888) à l’Ecole des beaux-arts, Louis Chalon débute sa carrière en tant qu’illustrateur et dès la fin du siècle, il devient vite connu pour ses dessins dans les journaux comme Le Figaro illustré, L’Illustration ou La Vie Parisienne. Parallèlement, il poursuit son activité dans le « design » en créant de nombreux objets d’intérieur où il exalte le thème populaire du moment de la « femme-fleur » et en 1898, il crée même une série de décorations en trompe-l’œil pour de la porcelaine. Louis Chalon expose régulièrement au Salon et participe à l’Exposition universelle de Paris de 1900, exposant en tant que peintre, illustrateur de livres et aussi sculpteur. Au Nouveau Cirque de la Belle Epoque, les « clownesses » sont de jeunes danseuses habillées en clowns au féminin qui assurent des intermèdes entre les exercices équestres ou acrobatiques, accompagnées souvent de petits animaux dressés La figure de Lulu, première clownesse, hante l’imaginaire de l’écrivain Félicien Champsaur à partir de 1888, l’amenant à écrire deux pantomimes et divers textes en prose, dont un roman illustré intitulé Lulu, roman clownesque (Paris, Charpentier et Fasquelle 1901). Cette peinture combine les motifs des deux premières pages illustrées du premier chapitre. « Oui, Lulu avait une ambition depuis qu’elle était allée au Grand Cirque Américain : être costumée pour jouer à elle seule une parade extravagante, comme les clowns qu’elle avait vus, lançant des lazzi, culbutant de hauts tabourets, crevant des cerceaux. C’est une fête qu’elle souhaitait ardemment. » Félicien Champsaur, Naissance de Lulu



Louis Chalon studied painting in the studios of Jules Lefebvre and Gustave Boulanger at the Ecole des Beaux-Arts but started off his career as an illustrator in the Figaro Illustré, l’Illustration and La Vie Parisienne. He was also a designer of furniture, porcelain and sculpture in which he extolled the fashionable Art Nouveau image of the « femme-fleur ». Louis Chalon exhibited at the Salon and at the 1900 Exposition Universelle as a painter, sculptor and illustrator of books. As the first female clown, the figure of Lulu had haunted the writer Félicien Champsaur’s imagination since 1888, inspiring him to write two pantomimes and several prose texts, among which the illustrated novel Lulu, roman clownesque (1901), As a child, Lulu would secretly spend time looking at illustrated books and dressing up in her mother’s fashionable clothes in order to personify an attractive young woman. Several details in this little painting were used to illustrate the first chapter of Félicien Champsaur’s Lulu, roman clownesque illustré, Paris, Charpentier et Fasquelle, 1901. Painter, sculptor and illustrator of the Art Nouveau movement, Louis Chalon won prizes for painting at both Expositions Universelles in 1889 and 1900. However, he made a living supplying drawings and caricatures to magazines such as La Vie Parisienne, L’Illustration, Le Figaro illustré etc… He collaborated with the writer Félicien Champsaur (1858 - 1934), who was an active member of the circle of the cabaret of the Chat Noir and the Hydropathes in Montmartre.

Lulu, roman clownesque illustré, p. 23


Lulu, roman clownesque illustré


33 FRANK MYERS BOGGS (1855-1926) La place du Tertre, Montmartre 1910 Crayon signé en bas à gauche, titré et daté en bas à droite « Montmartre 1910 » Pencil signed lower left, titled and dated lower right « Montmartre 1910 » 24 x 32 cm 9 ½ x 12 ½ in. Né à Springfield dans l’Ohio, Frank Myers Boggs fut l'élève de Jean-Léon Gérôme à l'École des beaux-arts de Paris. Il exposa régulièrement jusqu'à la fin de sa vie au Salon des artistes français. Amoureux de Paris, de ses quais et de ses monuments, il en réalisa de nombreuses vues. Naturalisé français le 14 novembre 1923, Frank Boggs fut enterré au cimetière du PèreLachaise, au côté de son fils, le peintre Frank-Will. Frank Myers Boggs, born in Springfield, Ohio, moved as a young boy to New York, where his father was a newspaper executive. The artist began his career at the age of seventeen as an engrave on woodr for Harper’s. On his arrival in Paris in 1876, he entered the École des Beaux-Arts. His teacher Jean-Léon Gérôme (1824–1904) advised him to concentrate on landscapes. In 1878 or 1879, Boggs returned to New York. He did much of his painting on Shelter Island and exhibited at the National Academy of Design. His progressive French style, however, was not well received and he soon returned to Paris. In 1880, he began to exhibit at the Paris Salon, and by the late 1880s, Boggs was well acquainted with the French Impressionists but his affinity for marine subjects better reflect his admiration for the Dutch marine painter Johan Barthold Jongkind (1819–1891), whom he met in Paris at this time. In 1888, on the death of his parents, he returned to New York but throughout the next decade, Boggs traveled extensively in Europe and by 1903, he settled permanently in Paris moving into an elegant house on the rue de Biraque.



34 GEORGES LEROUX (1877-1957) Le Moulin de la Galette - Janvier 1905 Crayon, gouache et pastel, signé en bas à droite, daté et titré en bas à gauche Pencil, gouache and pastel, signed lower right, dated and titled lower left 31 x 48 cm 12 ¼ x 18 ¾ in. Voir biographie n°22 Le Moulin de la Galette est le seul moulin à vent en état de marche de la butte Montmartre dans le 18e arrondissement de Paris. A l'angle de la rue Lepic et de la rue Girardon, il fut jadis une célèbre guinguette « le Bal Debray », crée en 1834, qui ne devint le « moulin de la Galette » qu’en 1895. Au cours des années, le bal se transforme. De bal en plein air, il devient une grande salle fermée que l’on voit ici. Dès le début du XIXe siècle, nombre de peintres s’intéressent aux paysages de la butte. Aussi bien Georges Michel et Théodore Rousseau, qui peignent les deux moulins depuis la Plaine Saint-Denis, que Renoir, Picasso, Van Dongen, Utrillo etc…sans oublier Toulouse-Lautrec, le plus connu des Montmartrois. Georges Paul Leroux, born in Paris and brother of the artist Auguste Leroux lived at 43 rue Saint-André-des-Arts where his father published and sold prints.he studied at the Ecoles des Arts décoratifs, then at the Ecoles nationale Supérieure des beaux-Arts in the studio of Léon Bonnat (1833-1922). All his early work concentrates on Parisian life. The Moulin de la Galette is the only working windmill on Montmartre.It started off in 1834 as an open-air « guinguette » or tavern with music and dancing and was renamed the Moulin de la Galette in 1895. From a purely outdoor venue, it was moved to a large room which we can see in this work. From the early 19th century, painters were fascinated by the site : Georges Michel, Théodore Rousseau, Renoir, Picasso, Van Dongen, Utrillo among many others…not forgetting, of course Toulouse-Lautrec, possibly the most famous inhabitant of Montmartre.



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THOMAS IVERNEL (né en 1970) Le Nazir 2019 Huile sur toile ; signée au dos Oil on canvas ; signed on reverse 81 x 100 cm 32 x 39 ½ in. Thomas Ivernel, né à Paris en 1970, fils du comédien Daniel Ivernel (1918-1999), vit et travaille à Montmartre. Diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1994, il y a fait ses classes dans l’atelier de Jean-Michel Alberola, après avoir passé quelques années à l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués Duperré. La brasserie le Nazir se trouve au 56 rue des Abbesses dans le 18 ème arrondissement de Paris. Situé entre la rue Tholozé et la rue Lepic, le Nazir s’appelait autrefois le restaurant des Abbesses. Thomas Ivernel, born in Paris in 1970, the son of the actor Daniel Ivernel (1918-1999) lives and works in Montmartre. He studied at the Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts where he obtained his diploma in 1994. The Brasserie Nazir is at 56 rue des Abbesses in Montmartre. It used to be called the « restaurant des Abbesses »



36 PHILIPPE GRUNCHEC (né en 1953) Les toits vus de la mairie du Xème arrondissement 2010 Tirage argentique signé et daté en bas à droite Silver print signed and dated lower right 40,5 x 30,5 cm 16 x 12 in. EXPOSITION :

2010, Paris, Bibliothèque Château d’Eau, Il ne m’est Paris que de toits, Photographies de Philippe Grunchec, 10 décembre 2010-29 janvier 2011

Né à Chartres en 1953, Philippe Grunchec poursuit tout d’abord des études à la Sorbonne d’histoire de l’art. Après une thèse de doctorat en 1978 consacrée à l’œuvre du peintre Théodore Géricault, Philippe Grunchec devient conservateur de musée à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts et ensuite à Blérancourt. Pratiquant la photographie depuis son adolescence, il s’y consacre totalement depuis 1997. Passionné par les techniques traditionnelles de laboratoire, il effectue lui-même tous ses tirages. Certaines de ses images appartiennent à des collections importantes publiques et privées. Pendant un an, Philippe Grunchec a planté sa chambre grand format devant les fenêtres de la bibliothèque Château d’Eau, située au 4ème étage de la mairie du Xème arrondissement, pour réaliser une série de 60 photos des toits de Paris. See biography n°38



37 CHARLES MAURIN (1856-1914) Pot de géraniums sur la fenêtre de l’atelier de l’artiste 1903 Huile sur carton signé et daté en bas à gauche Oil on board signed and dated lower left 21 x 30 cm 8 ¼ x 11 ¾ in. Charles Maurin vivait au 1, rue Durantin à Montmartre mais les toits en tuiles n’étant pas fréquents à Paris, il s’agirait plutôt de son atelier à Puy-en-Velay sa ville natale. Charles Maurin reçoit le prix Crozatier en 1875, lui permettant de venir étudier en 1877 à l'Ecole des beaux-arts de Paris puis à l'Académie Julian, où il a enseigné par la suite Anarchiste, il collabore au journal Les Temps nouveaux de Jean Grave, ainsi qu'à La Revue Blanche. A close acquaintance of Degas and Toulouse-Lautrec, Charles Maurin was a strange character and a painter whose production, often of an experimental nature, attracted in its time a lot of interest from artists and critics. He was one of the most inventive engravers of his time, and an essential protagonist in the renewal of engraving on wood at the turn of the 1890’s. Maurin was born in Le Puy-en-Velay in central France. He was awarded the Prix Crozatier in 1875, and used the funds to go to Paris to study at the Ecole des beaux-arts under Jules Lefebvre from 1876 to 1879.He also studied at the Académie Julian, where he eventually taught. He was a teacher and friend of the painter Félix Vallotton.



38 PHILIPPE GRUNCHEC (né en 1953) Les toits vus de la mairie du Xème arrondissement 2010 Tirage argentique signé et daté en bas à droite Silver print signed and dated lower right 40,5 x 30,5 cm 16 x 12 in. EXPOSITION :

2010, Paris, Bibliothèque Château d’Eau, Il ne m’est Paris que de toits, Photographies de Philippe Grunchec, 10 décembre 2010-29 janvier 2011

Voir biographie n°36 Born in 1953 in Chartres, Philippe Grunchec studied French Literature and History of Art at the Sorbonne. After his doctoral thesis in 1978 on the paintings of Theodore Géricault, he became curator at the Ecole Nationale des Beaux-Arts where he published his groundbreaking study on “Les Concours des Prix de Rome “and organized exhibitions on the subject in the States and in Japan. A keen amateur photographer from early adolescence, he became a professional in 1997. Passionate about the technical aspects of photography, he prints all his photographs himself in very small editions His photographs are in French public collections as well as private collections in London, Paris, Munich and New York. For a year in 2010, Philippe Grunchec took over sixty photographs of the roofs of Paris taken from the windows of the public library on the 4th floor of the Town Hall of the 10th arrondissement



39 GEORGES LOUIS EMILE CAPON (1890-1980) Le marché aux puces, Saint-Ouen Vers 1949 Fusain et gouache, signé et titré en bas à gauche « le marché aux puces » Charcoal and gouache, signed and titled lower left « le marché aux puces » 41,5 x 54,5 cm 16 ¼ x 21 ½ in. EXPOSITION : Paris, Salon d’automne, 1949, n°246 Georges Capon est un artiste peintre, graveur, lithographe et affichiste français né à Paris. Il fut élève de l’école Germain Pilon. Il fut artiste permanent de la Galerie Berthe Weill et ami de Raoul Dufy, Marcel Gromaire, Maurice Savin, Francis Smith et André Dunoyer de Segonzac. Il revendique ses racines normandes en fondant en 1925, avec ses amis peintres Pierre Hodé et Jacques Wolf, le Groupe des peintres normands. Il vécut au n°4, rue Camille-Tahan dans le 18e arrondissement de Paris. Le marché aux puces de Saint-Ouen naît officiellement en 1885 bien qu'il fût déjà un marché occupé par les chiffonniers de Paris car l'activité des biffins, « la biffe », bruyante, incommodait les Parisiens et l'arrêté préfectoral relatif à l'enlèvement des ordures ménagères d'Eugène Poubelle en 1884, les privait de leur matière première, qui s'entassait jusqu'alors dans les rues. Il est devenu la plus importante concentration d'antiquaires et de brocanteurs du monde, recevant près de cinq millions de visiteurs par an. George Capon, born in Paris, trained at the Ecole germain Pilon. He was under contract to Berthe Weill and a friend of Dufy, Gromaire and many of the Ecole de Paris artists. He lived at n.4, rue Camille-Tahan in Montmartre. The Flea-market at the Porte de Clignancourt, in the district of Saint-Ouen began in 1885 although there had been a thriving rag-and-bone market there long before. In 1884, refuse collection started in Paris depriving these rag-pickers from making a living. The Paris flea_market has become, over the years, the largest in the world with hundreds of antique dealers spread over a large are which gets several million international visitors a year.





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SHIGERU ASANO (né en 1951) La Tour eiffel, 2007 Tirage argentique postérieur Later silver print 50 x 40 cm 19 ¾ x 15 ¾ in. Né à Osaka en 1951, Shigeru Asano fut un enfant solitaire, orphelin à quatorze ans. En 1971, il part à Tokyo pour faire une école de stylisme. En 1976, il vient à Paris pour la première fois et s’y établira définitivement en 1979, travaillant dans des domaines aussi divers que la peinture en bâtiment et la mécanique avant de découvrir la photographie. Il travaille alors pendant dix ans exclusivement pour la mode puis trouve sa voie photographique très personnelle. Depuis, Asano sillonne sa ville d’adoption mais aussi Londres et New York à la recherche de visions éphémères aperçues dans des flaques d’eau ou par des lucarnes mouillées. « Pour moi ces photos sont comme un miroir » avoue leur auteur. « Je voulais représenter ce qu’on voit quand on pleure. Le reflet est aussi très important dans ma culture, je pense par exemple à Kawabata et à son récit La lune dans l’eau ». Il y a cependant peu de hasard dans sa démarche et il peut passer des années pour capter une seule image. En 2017, Shigeru est retourné au Japon pour la première fois depuis 1976 pour une exposition de ses œuvres au Paramita museum et y a pris des photos. Certains de ses tirages argentiques réalisés avec un Pentax 6x7 chargé en 100 ISO sur papier Ilford baryté, sont conservés dans les collections de la BNF et du musée Carnavalet. See biography n°48



41 HENRI ALEXANDRE COLLINET (1860-1906) Le Chevet de Notre-Dame de Paris 1897 Huile sur toile signée en bas à droite Oil on canvas signed lower right 116 x 80 cm 45 ¾ x 31 ½ in. EXPOSITION :

1897, Paris, Salon des Artistes Français, n°409

Le peintre fut l’élève de Pierre-Ernest Ballue (1855-1928), qui avait étudié la peinture avec Corot. Il exposa au Salon des artistes français de 1882 à 1901. Il se spécialisa dans l’évocation de l’eau. Jusqu’à très récemment, cette vue n’avait pas changé depuis plusieurs siècles : malheureusement le 15 avril 2019, un incendie a démoli la fleche et le toit de Notre-Dame. The artist studied in the studios of Pierre-Ernest Ballue (1855-1928), a pupil of Corot, and Emile Dameron (1848-1908), then exhibited at the Salon des artistes Français from 1882 to 1901. He was specialized in the depiction of water and winter light. Until very recently, the view from this point was still identical to this painting, until the spire of the cathedral collapsed on April 15th 2019 in the gigantic fire that demolished the roof and a lot of the interior of Notre Dame.



42 FELIX BENOIST (1818-1896) La Conciergerie (Palais de Justice) et Le Pont-Neuf au second plan Vers 1855 Mine graphite sur papier Pencil on paper 25 x 35 cm 9 ¾ x 13 ¾ in Voir biographie n°2 See biography n°2 The Conciergerie, formerly a prison but presently housing the law courts,was part of the former Royal palace, the Palais de la Cité, which consisted of the Conciergerie, Palais de Justice and the Sainte-Chapelle. Hundreds of prisoners during the French Revolution were taken from the Conciergerie to be executed by guillotine at a number of locations around Paris. The Pont Neuf is in fact the oldest standing bridge across the river Seine composed of two separate spans, one of five arches joining the left bank to the Île de la Cité, the island in the middle of the river that was, between 250 and 225 BC, the birthplace of Paris,, and during the medieval period, the heart of the city and another of seven joining the island to the right bank.



43 GASTON RIGAUD (1874-1939) Le Pont Neuf, soir 1909 Fusain et gouache, signé et daté en bas à gauche Gouache and charcoal, signed and dated lower left 50,8 x 38 cm 20 x 15 in. EXPOSITION :

1911, Bordeaux, Salon des amis des arts de Bordeaux

Bordelais d’origine, Rigaud fut l’élève de Maignan et de Bonnat. Il exposa dans de nombreux salons comme le Salon des Artistes Français dont il devint sociétaire en 1906, mais aussi aux Salons des Indépendants, des Beaux-Arts, d’Automne et des Tuileries. Il obtint la médaille au Salon des Artistes Français en 1923. Born in Bordeaux, Rigaud studied with the History painter Albert Maignan (1845-1908) and then the portrait painter Léon Bonnat (1834-1923) at the Ecole des Beaux-Arts in Paris. He exhibited at all the major salons including the Salon des Indépendants, the Salon d’Automne et received the gold medal et the salon des Artistes Français in 1923. He specialised in landscape painting and in particular, stained-glass windows for which he became known as “l’homme des cathédrales”. His gallery, Georges Petit, gave him several one-man shows. The Pont-Neuf (or new bridge) is, in fact, the oldest bridge in Paris and its first version was started in 1578.



44 ANDRÉ GAMET (1919-2017) Bain de soleil au Pont-Neuf 1998 Tirage argentique Silver print 40 x 30,5 cm 15 ¾ x 12 in. LITTERATURE : Douces Frances, reproduit p. 393 Voir biographie n°23 André Gamet (1919-2017), was a photographer for over 80 years. In 1941, he won the first prize for photography in a National Competition and in 1953, was chosen as one of the five best photographers in “the World’s Greatest photographers” competition in New York. He was the only professional photographer to have covered the occupation by the Nazis of Lyon, as well as the Resistance in the Vercors. In 1946, he joined the celebrated photo-agency Rapho where his colleagues Ronis, Brassaï and Doisneau already worked. Although he travelled a great deal in his life, he always chose to live in Lyon. In 1994, two of his images were chosen by the city of Paris to be used as posters commemorating the fiftieth anniversary of the Liberation. In 200, Actes-Sud published 400 of his photographs in a book titled “Douces Frances 1935-2000” In 2004, a large print of one of his photos (“Bal populaire”, 1944) was exhibited on the railings of the Jardin du Luxembourg. When he died in 2017, the newspaper Le Monde gave him a page-long obituary.



45 ALEXANDRE THOMAS FRANCIA (1815-1884) Le Palais du Louvre et le Pont des Arts, vus du dessous d’une arche du Pont-Neuf vers 1835 Aquarelle cachet de la collection Armand-Albert Rateau (L. 4273) au dos Watercolour ; Armand-Albert Rateau collection stamp (L.4273) on reverse 23 x 15 cm 9 x 6 in. PROVENANCE :

Collection Armand Albert Rateau (1882-1938), décorateur et achitecte Galerie P. Cailleux Collection privée

EXPOSITION :

1934, Paris, Galerie P. Cailleux, dessin donné à Bonington

Né à Londres en 1815, Alexandre Thomas Francia, fils du peintre paysagiste et aquarelliste François Louis Thomas Francia (1772-1839) qui initia Richard Parkes Bonington à l’aquarelle. Comme son père qui partagea sa vie entre Londres et Paris, il mène une carrière internationale, exposant au Salon dès 1835 à Paris, puis à Londres, Vienne (où il est médaillé à l'exposition de 1873), Anvers et Bruxelles où il s’établit et est fait chevalier de l'Ordre de Léopold. The son and pupil of the emigré French watercolourist François Louis Francia, who worked for some twenty-five years in England, Alexandre Francia was raised in his father’s native city of Calais. But unlike his father, Alexandre travelled extensively throughout Europe, particularly in Scotland and the Low Countries, and eventually settled in Brussels. He specialized in marine subjects, notably views of ports, fi shing scenes and storms. He made his Salon debut in Paris in 1835, and exhibited in Paris, London, Antwerp and Brussels throughout his career, receiving numerous honours and prizes.



46 HENRI-FRANCOIS JOSEPH HARPIGNIES (1819-1916) Soleil couchant sur le Pont des Arts Vers 1890 Aquarelle, signé des initiales en bas à gauche Watercolour signed with initials lower left 10,7 x 17,5 cm 4 ¼ x 7 in. Harpignies fut d’abord voyageur de commerce et se consacra à la peinture à partir de 1846. Il devint l’élève d’Achard avec qui il fit le tour de France tout en exécutant peintures et aquarelles sur nature. Puis en 1852 il voyagea seul en Allemagne et en Italie. A son retour en France, Harpignies fit la connaissance de Corot et exposa pour la première fois au Salon. Il participa également au Salon des Refusés en 1863. Harpignies fut reconnu pour ses nombreux paysages de la campagne romaine, de la vallée de la Nièvre, de la côte méditerranéenne ou de la Bourgogne. Born into a bourgeois family of Belgian origins, Henri Joseph Harpignies became seriously interested in painting during an extended trip through France in 1838 but didn’t becaome a full-time artist until ten years later when he entered the studio of landscape painter JeanAlexis Achard (1807-1884). He first exhibited at the Salon of 1853 and exhibited there regularly until 1912. Harpignies was influenced by Corot and the other Barbizon painters and worked in their manner. During the Franco-Prussian War (1870-71), he fought with the National Guard at Hérisson, where he would return each summer throughout the 1870s. Harpignies took on his own private pupils, whom he taught his watercolor technique.



47 PAUL PUJOL (1848-1902) L’Institut 1892 Huile sur toile signée et datée en bas à droite Oil on canvas signed and dated lower right 73 x 92 cm 28 ¾ x 36 ¼ in EXPOSITION :

1892, Paris, Salon de la Société nationale des Beaux-Arts, n°821

Né à Toulouse, Paul Pujol, étudia la peinture chez Jules André (1807-1869) et Pierre Auguste Cot (1837-1883) et obtint une médaille de 2e classe au Salon de 1881. Architecte diplômé, il participa à la construction de nombreux monuments institutionnels en l'honneur de personnages célèbres en France, mais aussi aux ÉtatsUnis et en Argentine. Il fut décoré de la Légion d'honneur en 1899 et en 1887, il résidait au 4 rue de Seine à Paris L'Institut de France créée en 1795 rassemble les élites scientifiques, littéraires et artistiques de la nation afin qu'elles travaillent ensemble à perfectionner les sciences et les arts, à développer une réflexion indépendante et à conseiller les pouvoirs publics. Born in Toulouse, Pierre Pujol studied paintig with Jules André (1807-1869) and Pierre Auguste Cot (1837-1883) then exhibited at the Salon where he won a medal in 1881. He was also an architect and was specialized in designing public monuments. He lived a few yards away from the subject of this painting at 4 rue de Seine. The Institut de France is a French learned society, grouping five « Académies », including the Académie française. The building was originally constructed as the « Collège des QuatreNations » by Cardinal Mazarin, as a school for students from new provinces attached to France under Louis XIV.The Institut de France was established on 25 October 1795.



48 SHIGERU ASANO (né en 1951) Le Musée Delacroix, 2002 Tirage argentique postérieur Later silver print 40 x 30 cm x 15 ¾ x 11 ¾ in. Voir biographie n°40 Born in Osaka in 1951, Shigeru Asano was an orphan at a very early age and spent a solitary childhood. In 1971, he set out for Tokyo to do a design course. In 1976, he made a first trip to Paris where he settled permanently in 1979, working in such varied fields as house painting and mechanics before discovering photography. For ten years, he concentrated on fashion photography before finding his way as an art photographer. Ever since, Asano has criss-crossed his adopted city, as well as London and New York searching for ephemeral visions glimpsed in puddles or through rain-soaked skylights. “For me, my photo acts like a mirror, he admits, I wanted to represent what one sees when one is crying. A reflection in water is also an important symbol in my culture, in Kawabata’s “moon on the water” for instance”. However, nothing is left to chance in his photography and he can sometimes take years to capture a single image. In 2017, when Shigeru returned to Japan for the first time since 1976 for an exhibition of his photographs at Paramita museum, he took a number of new photographs. Le musée Delacroix se situe au premier étage du 6 rue de Fürstenberg, dans l’appartement occupé par le peintre Eugène Delacroix de 1857 à 1863. The Delacroix Museum is on the first floor of 6 rue Fürstenberg in the flat occupied by the painter Eugèene Delacroix (1798-1863) from 1857 to his death.



49 HENRI-ACHILLE ZO (1873-1933) Au restaurant Vers 1910 Huile sur toile signée en bas à droite Oil on canvas signed lower right 46 x 61 cm 18 x 24 in. Henri-Achille Zo, né à Bayonne, fut d'abord l'élève de son père Achille Zo (1826-1901) qui dirigeait l'école des beaux-arts de Bordeaux. Il fut admis en 1894 dans les ateliers des peintres Léon Bonnat et Albert Maignan à l'École des beaux-arts de Paris. Il partagea avec son père, initiateur de l’école de Bayonne, une thématique commune : des scènes d'Espagne et de tauromachies.Il exposa au Salon des artistes français à partir de 1897 et à la Société des amis des arts de Bordeaux de 1896 à 1934. Il travailla à Paris aux peintures du théâtre national de l'Opéra-Comique, à celles de la chapelle Notre-Dame-de-Consolation construite en hommage aux victimes de l'incendie du Bazar de la Charité, et devint professeur à l'Académie Julian à Paris. L’artiste mourut dans un accident de la route près d'Onesse-Laharie. Henri Achille Zo, born in the Basque country started paintig with his father Achille Zo who was the director of the Ecole des Beaux-Arts in Bordeaux then studied at the Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts in Paris under Léon Bonnat and Albert Maignan. He worked on many public commissions in Paris and also taught at the Académie Julian. He died in a road accident in South-West France.



50 EUGENE ATGET (1857-1927) Abisde de l’église Saint-Sulpice, rue Garancière Vers 1898 Tirage albuminé contrecollé sur carton Albumen print laid down on card 21 x 17 cm 8 ¼ x 6 ¾ in. Né à Libourne en 1857, Eugène Atget est d’abord mousse pour la marine marchande, avant de tenter une carrière artistique à Paris. Il s’essaye au théâtre, puis à la peinture et à la photographie vers 1888. Ses travaux photographiques sont avant tout des « documents pour artistes », modèles de natures mortes, paysages ou scènes vendues auprès des peintres pour aider à leurs compositions picturales. En 1898, dans la lignée de la Commission du Vieux Paris, qui tente de garder des traces de vieux bâtiments amenés à disparaitre du fait des nouveaux plans urbains, Atget produira des milliers de photographies, témoignant de bâtiments et quartiers, mais aussi de petits métiers traditionnels. Il classe ses productions en séries et albums parfaitement organisés, destinés à être reliés et vendus. Il continuera ce travail systématique jusqu’à sa disparition en 1927. Son œuvre est conservée dans les collections du Musée Carnavalet (Paris), George Eastman House (Rochester), Fundación Mapfre (Madrid), Museum of Modern art (New York), Bibliothèque des Arts Décoratifs (Paris), National Gallery of Art (Washington D.C.) et la Bibliothèque Nationale de France (Paris). Eugène Atget was a photographer best known for his photographs of the architecture and streets of Paris. When Atget was five his father died and his mother soon afterwards and he was brought upby his grandparents in Bordeaux. In his youth, Atget apparently spent some years at sea, but by the time he was 21 he was living in Paris and trying unsuccessfully to be an actor and even a painter. In 1879, He took up photography in the and supplied studies for painters, architects, and stage designers. Atget began shooting Paris in 1898 using a large format view camera to capture the city in great detail.



51 JOSEPH KEIFFER (né en 1952) A la Grande Chaumière 2019 Huile sur toile signée en bas à droite Oil on canvas signed lower right 25,5 x 30,5 cm 10 x 12 in. Voir biographie n°24 See biography n°24 Fondé en 1904 par la peintre suisse Martha Stettler (1870-1945), repris en 1957 par la famille Charpentier, cet « atelier libre de peinture et de dessin d’après modèle vivant », accueille encore aujourd’hui des centaines de jeunes artistes du monde entier. Située dans la rue dont elle tient son nom à Montparnasse, l’Académie de la Grande Chaumière eut pour professeurs, entre autres, Bourdelle, Zadkine, Despiau, Ménard, Lucien Simon, Maurice Denis, Jacques-Émile Blanche, André Dauchez, Walter Sickert, Fernand Léger et André Lhote, et que parmi ceux des artistes qui y étudièrent figurent Giacometti, Calder, Louise Bourgeois, Germaine Richier, Tamara de Lempicka, Balthus, Modigliani, Poliakoff, Riopelle, Rebeyrolle et Zao Wou-Ki. The school founded in 1904 by the Swiss artist Martha Stettler (1870-1945), in rue de la Grande Chaumière in Montparnasse was dedicated to both painting and sculpture. It did not teach the strict academic rules of painting of the École des Beaux-Arts, An attraction was the low level of fees, even lower than those of the Académie Julian, which had to be paid in advance. It was said that all that was provided was a model and warmth in the winter ! Many eminent artists taught at the Académie including Bourdelle, Lucien Simon, Zadkine, Ménard, Maurice Denis, Jacque-Emile Blanche,Fernand Léger, Walter Sickert, Giacometti and André Lhote. In 1957, the Académie de la Grande Chaumière was acquired by the Charpentier family, founders of the Charpentier Academy. It still operates under its original name, and provides two free workshops, one for painting and drawing, the other for sketches, as well as evening classes.



52 GEORGES LEROUX (1877-1957) A la Gaité-Montparnasse - Octobre 1903 Crayon, gouache et pastel, signé en bas à droite, daté et titré en bas à gauche Pencil, gouache and pastel, signed lower right, dated and titled lower left 28 x 42 cm 11 x 16 ½ in. Voir biographie n°22 See biography n°34 Le limonadier François Jamin récupère les matériaux empruntés à la démolition du Théâtre de l’Exposition de 1867 pour construire un Café-Concert qu’il installe dans la très populaire rue de la Gaîté et ouvre Le Concert de la Gaîté-Montparnasse en septembre 1868. Son entrée se situe au 67 chaussée du Maine. Il y accueillait nombre de divettes et danseurs et on retrouve même sur un programme de 1879, Caudieux, le « bambocheur » qui inspira Toulouse-Lautrec pour son affiche en 1893. Le 25 décembre 1875, Jamin présente sa première revue : « Vive la Gaîté ». Devant le triomphe, la tradition de la revue continuera jusqu’en 1899. La plupart des revues sont signées par Georges Corrard dit Dorfeuil qui présente le Concert Parisien où se produisent Yvette Guilbert, Fragson, Dorville, et Mayol qui y chante l’inoubliable « Viens Poupoule ». En 1896, l’électricité remplace l’éclairage au gaz et on ouvre une porte sur la rue de la Gaité. Malgré des hauts et des bas, le théâtre est toujours aussi couru aujourd’hui. Bien qu’Yvette Guilbert ait quitté la scène en 1900, il semblerait que Leroux l’ait évoquée dans cette œuvre datée 1903, tant sa silhouette est reconnaissable. Founded in 1868 by François Jamin, the Gaîté Montparanasse, called after the name of the street on which it is situated, was a very famous Café-Concert that produced many famous revues and encouraged many new talents such as Yvette Guilbert, Fragson, Corrard, Dorville and a little later Maurice Chevalier. Electricity replaced the gaslamps in 1896. Although Yvette Guilbert from the stage in 1900, Leroux may have drawn her from memory as her silhouette seems unmistakable



53 RONALD HURWITZ (né en 1945) Nu assis devant la fenêtre, Paris, 1994 Tirage argentique Silver print 32 x 24 cm 12 ½ x 9 ½ in. Voir biographie n°1 Cette photographie a été prise au 20 rue des Carmes dans le 5 ème arrondissement de Paris. See biography n°1 This photograph was taken in a flat at 20 rue des Carmes in the latin Quarter.



54 CHARLES DUBOIS (né à Paris, actif vers 1890) Ouvriers se reposant sur l’enceinte de Thiers entre Malakoff et Vanves Huile sur toile signée en bas à gauche Oil on canvas signed lower left 81,5 x 116 cm 32 x 45 ¾ in. Charles Dubois qui étudia la peinture de paysage avec Eugène Lavieille (1820-1889) and Eugène Berthelon (1829-1916), présenta un Panorama de la terrasse de Saint-Germain (n°888) au salon de 1889. L'enceinte de Thiers, appelée les « fortifications », fut créée entre 1841 et 1844 autour de Paris, soit sur près de 80 km, et se situe alors entre les actuels boulevards des Maréchaux, appelés à l'origine « rue Militaire » et le futur emplacement du boulevard périphérique. Elle fut détruite entre 1919 et 1929.À l'extérieur du mur d'enceinte, de son fossé et de sa contrescarpe se trouvait une bande de terre de 250 m de large : le « glacis ». Désignée comme zone non constructible, elle fut occupée par des bidonvilles dès la fin du XIXème siècle, avec l'abandon de sa fonction militaire. Cette bande était désignée comme « la Zone », les miséreux habitant là étant appelés les « zoniers », et péjorativement les « zonards », terme qui a subsisté et qui s'est généralisé. Ici, on voit au loin le Mont Valérien et les cheminées des fabriques et usines de Vanves et Malakoff Charles Dubois studied with landscape artists Eugène Lavieille (1820-1889) and Eugène Berthelon (1829-1916). He exhibited Panorama de la terrasse de Saint-Germain (n°888). at the Paris Salon of 1889 The fortifications of Paris or Thiers wall were built between 1841 and 1844. 80 kilometers of walls circled the city but were demilished between 1919 and 1929 to make way for the Boulevard des Maréchaux.The space between the wall, which was known as « la Zone » was inhabited by an impoverished population that lived in miserable shanty towns. The South West areas of Malakoff and Vanves were industrial and the workmen working in the factories and workshops used the fortifications to rest between shifts. To the right of the composition, the cemetery of the Mont Valérien isvisible through the factory smoke.




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