Espace-vie n°282 | Juin 2018 - "Tendre vers le zéro déchet n'est pas un objectif inaccessible"

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Belgique–België PP 1300 Wavre 1 BC 0481 Bureau de dépôt 1300 Wavre

197 282 juin 2018 2009 décembre mensuel mubw.be

espace-vie La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon

Une démarche qui inspire « Tendre vers le zéro déchet n’est pas un objectif inaccessible » A L

TERRITOIRE A Près A de 20 000 logements en préparation

INTERVIEW E « Les S espaces publics sont trop souvent négligés »

Nuit africaine CULTURE BW 2018 LesLdroits sexuels et reproductifs à l’honneur


Au sein de cet Espace-vie, convergent deux approches qui portent sur l’avenir de nos territoires. Deux approches qui

sommaire

édito

Des usages aspirent à comprendre les mutations de notre environ­nement, à différentes échelles territoriales : d’une place publique à celle d’une province. La première approche nous dévoile la moisson de données récoltée dans le cadre du Contrat de développement territorial. Une photographie du présent

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En deux mots

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Dossier Près de 20 000 logements en préparation

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Environnement Les riches ressources du territoire brabançon

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Environnement « Tendre vers le zéro déchet n’est pas inaccessible »

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Aménagement du territoire « Il faut montrer ce film dans toutes les communes »

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Interview d’Audrey Mathieu « Les espaces publics sont trop souvent négligés »

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Nuit africaine 2018 Les droits sexuels et reproductifs à l’honneur

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épinglé pour vous… L’agenda du mois

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Formation CCATM : les clés pour décoder le CoDT

sous ses multiples facettes, outil pour envisager l’avenir du Brabant wallon et cerner, d’ores et déjà, les priorités saillantes qui devront mobiliser l’attention de tous les acteurs. C’est notamment le cas de l’offre en termes de logement public, un chantier pour contribuer à un développement équitable du territoire. Une autre approche vous est également présentée qui, à la lisière de l’anthropologie, explore la question de l’espace public. IEW a publié un éclairant rapport qui dresse un état des lieux de ces lieux communs traversés par une cohorte de défis, comme celui de la privatisation/privation croissante. Aussi, le rapport amène des recommandations qui sont bâties sur une observation fine des usages de l’espace public et des aspirations des usagers. L’intérêt est de lire ces deux approches méthodologiques qui tentent de capter, de décoder les usages d’un territoire pour mieux anticiper l’avenir. > Karima Haoudy

Espace-vie est la revue mensuelle de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon - CCBW. Elle a pour objet de vous informer sur des sujets ayant trait à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à la définition du cadre de vie. Le CCBW y ajoute quatre pages dédiées à l’actualité culturelle du Brabant wallon. Éditeur responsable : Édith Grandjean - Coordination : Xavier Attout, Karima Haoudy, Joëlle Rigaux (culture BW) - Rédaction : X. Attout , C. Dunski Équipe de la Maison de l’urbanisme : X. Attout, A. Chevalier, K. Haoudy - Président de la Maison de l’Urbanisme : Mathieu Michel Maquette : www.doublepage.be - Mise en page : Béatrice Fellemans - Imprimeur : IPM Printing –Tirage : 7 200 exemplaires Adresse : 3, rue Belotte, 1490 Court-Saint-Étienne - Contact : 010 62 10 30 ou m.urbanisme@ccbw.be - www.mubw.be - www.ccbw.be

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Espace-vie est publié avec le soutien de la Wallonie et de la Province du Brabant wallon. Publication gratuite (dix numéros par an) pour les habitants du Brabant wallon, 10 €/an hors Brabant wallon (877-7092102-57). Ne peut être vendu. Toute reproduction partielle ou totale nécessite une autorisation préalable de l’éditeur responsable. Dessin : Marco Paulo. Photo de couverture : Géraldine Dardenne

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LOGO IMPRIMEUR


à Louvain-la-Neuve, on vient de franchir un nouveau palier en matière d’immobilier. Le projet Agora Resort à Louvain-laNeuve, qui vient d’être inauguré, propose 88 appartements haut de gamme, un hôtel trois étoiles, un appart-hôtel quatre étoiles et différents services accessibles à tous les résidents. Les prix sont les plus élevés de la région. Dont notamment un appartement de 218 m2 vendu à 1 million d’euros. Il en reste une dizaine à plus de 950 000 euros…

Audrey Mathieu, Inter-Environnement Wallonie.

en deux mots

Un million d’euros pour un appartement à LLN

« Les espaces publics sont souvent considérés comme des espaces de passage. Or, ils doivent être un espace de rencontre et d’échanges. »

De la participation citoyenne à Waterloo et Braine-l’Alleud Les deux communes ont été choisies pour développer un projet pilote de participation citoyenne. Une initiative de la direction générale « Transformation digitale » du service public fédéral Stratégie et Appui. Elle a imaginé une plateforme citoyenne qui puisse permettre aux communes d’enrichir le processus d’écoute du citoyen. à Nivelles, jusqu’au 15 juin, on demandera aux citoyens « Comment améliorer l’accueil dans les services communaux ? ». à Waterloo, on les interrogera jusqu’au 24 juin sur l’avenir du cœur de ville.

Rixensart, commune du commerce équitable

19% La proportion du territoire brabançon qui est aujourd’hui bâti. Une large partie l’est bien évidemment pour du logement (13 %). à Waterloo et Rixensart, plus de 50 % du territoire est urbanisé. à Wavre et Ottignies-Louvain-la-Neuve, cela concerne encore plus de 30 % du territoire.

La commune de Rixensart a été labellisée CDCE, soit « Commune du commerce équitable ». Un titre initié en 2006 et décerné par Oxfam-Magasins du monde en partenariat avec Miel Maya Honing et Fairtrade Belgium. L’objectif de cette campagne est de sensibiliser et d’encourager les citoyens et les acteurs locaux à la consommation de produits issus du commerce équitable. Seule Nivelles disposait déjà de ce titre.

> Un accord est enfin intervenu entre le promoteur Atenor et la commune de La Hulpe sur le projet résidentiel Les Berges de l’Argentine (ex site Swift), qui comprend 26 000 m2. Une demande de permis sera déposée d’ici peu. > Générations.bio, fondation d’utilité publique de Grez-Doiceau, a reçu le prix du développement durable de la Loterie nationale. Elle a reçu un subside de 18 750 euros pour finaliser le projet de ferme couveuse pour jeunes maraichers sans terre.

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dossier

Le Brabant wallon est en mutation : des développements appelés à être encadrés

Près de 20 000 logements en préparation en Brabant wallon La hausse démographique va profondément modifier le paysage dans de nombreux domaines. La Province a donc élaboré un Contrat de développement territorial pour anticiper ces mouvements et proposer une ligne de conduite aux communes. Tour d’horizon de ce qui nous attend d’ici 2035.

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sportif ou une crèche. « Le Brabant walprès trois ans de travail, le Contrat lon est confronté à de grands enjeux de développement territorial élaboré territoriaux dont les premiers signes se par la Province du Brabant wallon est marquent dès aujourd’hui dans le paydésormais accessible en ligne (1). Cet sage par le nombre croissant de grands outil est en fait une radiographie comprojets immobiliers, le développement de plète du paysage brabançon dans une zones d’activités économiques mais égavingtaine de domaines. Il y en a pour tout lement l’aggravation des problèmes de le monde : écoles, crèches, entreprises, mobilité », rappelait il y a peu Pierre Franéoliennes, piscines, logements, etc. Un cis, directeur du département du déveloptravail conséquent qui a fait émerger un pement territorial à la Province, qui pilote flot de données. ce dossier. Et il soulignait l’importance de Cet outil va maintenant être mis au frigo jusqu’aux élections communales et « Chaque commune possède 170 provinciales d’ochectares de réserve foncière. On tobre prochain. Un pourrait donc potentiellement laps de temps qui doit permettre aux retrouver 187 000 logements citoyens d’amener supplémentaires » des contre-propositions, d’ajuster les déployer une stratégie pour répondre à données et d’apporter des compléments ces grands enjeux du territoire. d’informations. Suivra ensuite une phase plus stratégique, qui visera à approfondir Que retrouverons-nous les vingt thématiques et à proposer des à l’horizon 2035 ? pistes de solutions. De nouveaux habitants plus âgés. Si ​Élément intéressant dans ce qui est acle Brabant wallon comptait 399 123 tuellement publié, on y retrouve les pershabitants en 2017, la population devrait pectives de croissance à l’horizon 2035. atteindre la barre des 435 000 habitants L’occasion de s’attarder quelque peu sur en 2035. « Ces habitants ne se répartiront les volets territoire, logement et mobilité. pas d’une manière homogène sur le terLe constat ritoire », lit-on dans le Contrat de déveLes projets immobiliers et d’infrastrucloppement territorial. Les communes de tures se multiplient aux quatre coins du Nivelles, Tubize (4 000), Braine-l’Alleud, Brabant wallon. Une tendance qui va Waterloo (3 000), Wavre et Jodoigne encore s’accentuer à l’avenir. Ces projets (2 000) accueilleront le plus de nouveaux se développent toutefois sans une vision habitants. En termes de proportion, c’est globale des besoins et des enjeux. Que Incourt qui connaitra la plus importante ce soit pour un lotissement, un centre croissance, avec une hausse de sa poespace-vie juin 2018 n° 282   l

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pulation de 25 %. Jodoigne, Perwez et Hélécine auront une croissance juste en dessous de la barre des 20 %. Concernant la taille des ménages, elle ne devrait pas augmenter de manière significative (2,4 habitants par ménage). « Cela ne signifie pas pour autant que la structure des ménages ne va pas évoluer, peut-


on également lire. Les études prévoient en effet une augmentation du nombre de ménages d’une personne. » Pour le reste, et ce n’est pas une nouveauté, la population du Brabant wallon est relativement âgée. Une situation liée notamment aux prix de l’immobilier particulièrement élevés, ce qui ne permet pas à tous les jeunes ménages de pouvoir y habiter. Un quart des habitants seront des seniors en 2035 (+ 6 %). Waterloo (29 %), Lasne (28 %), Rixensart (27 %), Wavre, Chaumont-Gistoux, Grez-Doiceau et La Hulpe (25 %) en concentreront les plus grandes parts. À l’autre extrémité, des entités comme Mont-Saint-Guibert, Villers-la-Ville, Chastre, Orp-Jauche et Tubize rassembleront majoritairement des jeunes habitants. Urbanisation. Près de 19 % du territoire brabançon est aujourd’hui bâti. Une large partie l’est, bien évidemment, pour du logement (13 %). Certaines communes souffrent davantage de ce phénomène que d’autres. À Waterloo et Rixensart, plus de 50 % du territoire est urbanisé. Une proportion importante. À Wavre et OttigniesLouvain-la-Neuve, cela concerne encore plus de 30 % du territoire. La part d’urbanisation est inférieure à 15 % dans les communes d’Hélécine, Walhain, Incourt, Jodoigne, Chastre, Genappe, Villers-laVille et Ittre. Un quart du Brabant wallon

(285 km 2) est en zone urbanisable. Quelles réserves foncières potentielles ? Elles sont de 4 603 hectares en zone d’habitat et de 1 773 hectares pour les autres affectations (zones d’activités économiques, zones de loisirs, zones d’extraction, zones d’équipements et de services publics). Les réalités par commune sont toutefois bien différentes. En moyenne, chaque entité possède 170 hectares de réserves foncières. Soit 50 ha de moins que la moyenne wallonne. Plus de 50 % des réserve foncière en zones d’habitat se répartissent dans seulement 9 communes. Elles disposent chacune de plus de 200 hectares de réserve foncière en zone d’habitat et se localisent principalement dans le centre et l’est de la province. À ces réserves, il faut encore ajouter celles situées en Zone d’aménagement communal concerté (Zacc), soit 2 449 hectares. Bref, le Brabant wallon a encore de quoi voir venir. Au final, en cumulant les trois types de réserves foncières, le Brabant wallon dispose de 9 276 hectares de terrain pouvant accueillir de nouvelles activités, que ce soit des logements ou d’autres types de fonctions : activités économiques, loisirs, équipements et services publics. Si cette superficie est entièrement construite, on pourrait potentiellement retrouver 187 000 logements supplémentaires. > Xavier Attout

Le Contrat de développement territorial permettra d'anticiper les besoins de certaines communes. © X. A.

interview

« Élaborer un outil qui sera utilisé »

Mathieu Michel est président du Collège provincial du Brabant wallon, en charge de l’aménagement du territoire.

> Comment peut-on expliquer qu’aucun outil similaire n’ait jamais été lancé en Brabant wallon ? De nombreuses études ont déjà été réalisées, que ce soit en termes de mobilité, de logement ou d’urbanisme. Mais aucune ne s’attaquait vraiment à l’échelle du Brabant wallon. C’est ce que nous avons souhaité faire. Ce type de démarche est novateur. > Quel est l’objectif général ? Réconcilier les différents acteurs autour d’un objectif commun. La volonté est de rassembler les différentes thématiques autour d’une réflexion commune. Cela ne servirait à rien d’élaborer un outil qui ne serait pas utilisé. D’où l’importance de faire participer les communes, les échevins, le secteur associatif et autres à cette réflexion plus globale. Une réflexion éclairée, en outre, par l’avis d’experts. L’idée est vraiment de construire un projet commun. > Certains constats vous ont-ils étonné dans cette première phase ? Une multitude d’éléments sont des évidences pour ceux qui suivent le Brabant wallon de près. Même si voir certains constats traduits en chiffres permet de mieux identifier et objectiver les enjeux. On peut chiffrer les évolutions attendues en termes de petite enfance, de mobilité, de transport collectif, de vieillissement. C’est cela qui est intéressant. > Après la première phase de diagnostic, on va passer à une phase plus stratégique, avec l’élaboration de propositions. Comment s’assurer que les communes suivent ces recommandations ? La meilleure manière de s’en assurer est qu’elles fabriquent ce contrat avec nous. Dans cette logique, la concertation et l’implication des acteurs qui ont les clés du changement est essentiel. Savoir qu’une commune va avoir de nombreux jeunes de 20 à 35 ans et qu’il faut donc anticiper les besoins en crèche est très intéressant. Il serait inconscient qu’un responsable politique n’en tienne pas compte.

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> Propos recueillis par X. A. espace-vie 2010 n° 203 espace-vie juillet juin 2018 282 l  l

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dossier

Les projets d’envergure sont le plus souvent installés dans d’anciennes friches

L'ouest et le centre concentrent les projets

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ne demande élevée, certains candidats-acquéreurs qui sont prêts à mettre le paquet pour y habiter et des promoteurs qui s’y retrouvent aisément : le Brabant wallon séduit et attire, ce n’est pas nouveau. Mais cela s’accentue de plus en plus. Près de 20 000 logements sont aujourd’hui en préparation dans le Brabant wallon, selon les chiffres collectés dans le cadre du Contrat de développement territorial. Un chiffre en évolution constante qui ne reprend, de plus, que les projets de grande envergure. Les petits projets et l’autopromotion ne sont pas comptabilisés. Quand on regarde la carte des projets dans le pipeline, toutes les communes sont pratiquement concernées. À des degrés divers. La majorité des projets de logements se localise dans les parties ouest et centre-nord de la province. L’est du Brabant wallon est par contre moins concerné par les grands projets de logements.

Parmi les communes qui vont accueillir le plus de logements, on retrouve bien évidemment les grands pôles tels que Tubize, Ottignies-Louvain-la-Neuve et Nivelles, qui prévoient d’accueillir plus de 3 000 logements chacun. Les Forges de Clabecq, les anciens sites d’Arjo Wiggins et d’Idem Papers concentrent les principales réalisations.

Se centrer sur les friches industrielles Dans le centre du Brabant wallon, citons le projet Athena - Ferme de Lauzelle à Louvain-la-Neuve qui doit accueillir 1 500 logements ou encore le projet Samaya autour de la gare d’Ottignies. À Wavre, Court-Saint-Étienne et Braine-l’Alleud, le nombre de logements en projet est supérieur à 1 000 unités.

Des projets qui se concentrent sur d’anciennes friches industrielles (Athénée Folon à Wavre, ancien internat du Collège Cardinal Mercier à Braine-l’Alleud, Henricot à Court-Saint-Étienne), soit sur des ZACC (Champ Sainte-Anne à Wavre, Merbraine à Braine-l’Alleud, Val de Croix à Court-Saint-Étienne). Celui de Braine-l’Alleud, - L’Alliance - le plus important - va, lui, se développer en zone d’habitat. Ce choix de réhabilitation d’anciennes friches est un élément très intéressant en matière d’aménagement du territoire. De un, car cela évite l’éparpillement urbain. De deux, car ces terrains sont le plus souvent idéalement situés, à proximité de commerces et de nœuds de mobilité. > X. A.

Les appartements réduisent l’écart

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n 2015, le Brabant wallon comptait 172 512 logements. Sans surprise, les trois quarts étaient des maisons, le solde des appartements. Un écart qui se réduit toutefois d’année en année. Et qui est encore amené à s’atténuer tant les nouvelles promotions immobilières ne concernent pratiquement plus que des projets à appartements. Notons que la répartition maison/appartement varie fortement d’une entité à l’autre. Certaines communes disposent quasi exclusivement de maisons. Il s’agit notamment d’Hélécine (94 %), Lasne (94 %), Ramillies (94 %) et Rebecq (93 %). Ottignies-Louvain-la-Neuve suit la voie opposée avec 60 % d’appartements. Nivelles comptabilise quant à elle encore près de 40 % d’appartements.

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De moins en moins de logements publics Quatre sociétés de logement public sont présentes en Brabant wallon. En janvier 2015, elles disposaient de 7 000 logements publics (avec un taux d’inoccupation de 5 %). On retrouve 95 % de logements sociaux et 5 % de logements moyens. En termes de typologie, il s’agit de maisons pour 65 % des logements et d’appartements pour 35 %. Notons que de nombreux nouveaux logements ont été inaugurés depuis lors. Les perspectives sont par contre loin d’être réjouissantes puisqu’il s’agit de la concrétisation de dossiers anciens et que très

peu de nouveaux projets ont été lancés depuis lors. La faute à une enveloppe budgétaire de plus en plus réduite et une volonté politique qui fait parfois défaut. Une situation qui ne devrait pas s’améliorer à l’avenir. « Au regard du nombre de logements privés en projet (de l’ordre de 20 000), le Brabant wallon risque de s’éloigner de plus en plus du quota règlementaire de 10 % de logements publics imposé par la Région wallonne », relèvet-on par ailleurs dans le Contrat de développement territorial. > X. A.


Contrat dedéveloppement développement territorial, des sur lieux sur l’environnement Contrat de territorial : l'étatl’état des lieux l'environnement

Les Les riches belles ressources ressourcesdu duterritoire territoirebrabançon brabançon

Les 146 sites de Grand intérêt biologique représentent 3,4 % du territoire brabançon. Soit 3 675 ha. Ces sites se caractérisent par une grande diversité biologique ou abritent des populations d’espèces et des biotopes rares ou menacés.

Top 5 des sites de grand intérêt biologique La Hulpe

469 ha (25 %)

Grez-Doiceau

427 ha (10 %)

Lasne

418 ha (8,8 %)

Ottignies-LLN

285 ha (8,5 %)

Rixensart

257 ha (15 %)

Le nombre de sites Natura 2000 que compte le Brabant wallon. Ils s’étendent sur 4 913 ha (4,5 %). La vallée de la Thyle – 1 000 hectares – est le plus grand site Natura 2000 de la province.

Les réserves naturelles domaniales du Brabant wallon L’ancienne sucrerie de Genappe

80 ha

Le Ry Delcourt à Chaumont-Gistoux

12,3 ha

Le Bois du Bouly à Grez-Doiceau

12,1 ha

La Champtaine à Chaumont-Gistoux

10,5 ha

Le Grand Brou à Beauvechain

8,4 ha

La Grande-Chaussée à Mont-Saint-Guibert Le Bois de l’Ermitage à Chastre Le nombre de biens classés que compte le Brabant wallon. Dont notamment le champ de bataille de Waterloo de 1815, la Collégiale Sainte-Gertrude à Nivelles et l’Abbaye de Villers-la-Ville.

Les plus « beaux » villages du Brabant wallon • Monstreux et Bornival (Nivelles) • Gaillemarde (La Hulpe) • Maransart (Lasne) • Glabais (Genappe) • Céroux (Ottignies-LLN) • Malèves-Sainte-Marie et Thorembais-les-Béguines • Bossut et Gottechain (Grez-Doiceau) • Tourinnes-la-Grosse, Nodebais et Les Burettes • Corroy-le-Grand et Longueville (Chaumont-Gistoux) • Melin, Saint-Remy-Geest et Jauchelette (Jodoigne) • Autre-Eglise (Ramillies) • Folx-les-Caves et Marilles (Orp-Jauche) => Ces villages sont soumis au Règlement général sur les Bâtisses en Site rural

3 ha 1,4 ha

La grande majorité des réserves naturelles du Brabant wallon sont localisées dans les communes du centre de la province. Les réserves naturelles domaniales concernent des terrains publics.

Le nombre de communes qui se sont inscrites dans le programme Pollec (Politique locale énergie climat), qui vise à réduire de 40 % les émissions de C02 sur leur territoire à l’horizon 2030. Il s’agit de Braine-le-Château, Ittre, Nivelles, Genappe, La Hulpe, Ottignies-LLN, Chastre et Orp-Jauche. espace-vie juin 2018 n° 282   l

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environnement

Dimitri et Isabelle Shumelinsky, responsables du groupe ZeD de La Hulpe

« Tendre vers le zéro déchet n'est pas inaccessible » La démarche essaime de plus en plus en Brabant wallon et ailleurs. L’idée est de modifier ses modes de consommation pour réduire la taille de son sac poubelle. Cela passe par quelques changements d’habitudes. Comme l’ont réussi deux La Hulpois, devenus aujourd’hui des modèles du genre.

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est une maison comme une autre. Une nouvelle bâtisse mitoyenne lumineuse et épurée. Des murs en bois. Une table de cuisine confectionnée à l’aide de deux palettes. Et une large baie vitrée qui permet au soleil d’inonder ces pièces de vie. De l’extérieur, aucun élément ne laisse transparaitre, de prime abord, que cette famille la hulpoise de trois enfants est devenue depuis deux ans un modèle en matière de zéro déchet. « Tout est rangé dans un cellier », sourit Isabelle Shumelinsky (36). C’est donc là que se cachent pâtes, biscuits, épices, légumes et autres contenants. Rangés dans des bouteilles, pots et autres, que ce soit en verre ou en inox Rien de bien différent, en somme. Depuis 2017, La Hulpe a été reconnue comme commune pilote zéro déchet. Elle le doit notamment à un élan citoyen qui a pris ses racines dans cette petite maison. Dimitri et Isabelle Shumelinsky y ont créé le premier groupe ZeD de Wallonie. Une démarche qui a essaimé depuis lors dans d’autres entités du Brabant wallon (voir ci-contre). « Tout a commencé il y a deux ans quand j’ai regardé une conférence de Béa Johnson (ndlr : une conférencière française) sur internet, se souvient Dimitri Shumelinsky (36), scénographe de profession. C’est en quelque sorte la papesse du zéro déchet. Cela a résonné comme un électrochoc par rapport à notre manière de consommer. » Et Isabelle d’ajouter : « D’autant qu’à cette époque, nous vivions un certain malaise alimentaire. Nous n’étions plus en phase avec notre manière de consommer. Une phrase nous a d’ailleurs vraiment mar-

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qués : acheter, c’est voter. Cela veut dire que chaque acte d’achat fait que nous validons le produit et le concept marketing autour. Nous ne pouvions plus l’accepter. La demande crée l’offre et ces entreprises se nourrissent donc de cet état de fait. » Le couple a alors la volonté de limiter son impact environnemental. Les recherches se multiplient, l’intérêt pour ces questions grandit. « Notre priorité était de vouloir agir sur l’alimentation, par le biais de l’achat en vrac », fait remarquer Isabelle.

Une fois par mois au supermarché Ils décident alors de suivre à la lettre les recommandations de Béa Johnson. Première étape : désencombrer leur maison de tous les éléments inutiles. « Quel est l’intérêt de garder trois tire-bouchons par exemple », s’interroge Dimitri. S’ensuit la mise en place d’un compost dans le fond du jardin. « Ce qui nous a permis de déjà éliminer la moitié de notre poubelle », ajoute-t-il. Vient alors la phase la plus délicate, avec la recherche de commerçants permettant les achats en vrac. La Hulpe a la chance de pouvoir compter sur un important réseau de commerçants locaux. Les recherches ont donc été plus aisées que prévue. « Il y a toujours de l’appréhension la première fois que l’on rentre dans un magasin avec ses contenants pour demander un aliment en vrac, se souvient Isabelle. Que ce soit à la fromagerie ou chez le boucher. Mais nous avons été bien reçus partout. Les commerçants nous encourageaient. En fait, assez étonnamment,

Grâce aux achats en vrac, le sac poubelle de Dimitri e


en cherchant, nous avons pu trouver en vrac tous les produits d’alimentation que nous souhaitions. Dans des commerces, au marché ou encore à travers un GASAP (Groupes d’Achat solidaires de l’Agriculture paysanne) qui rassemble 22 familles de l’entité. Résultat : nous n’allons plus qu’une fois par mois au supermarché pour acheter de l'eau et du lait en bouteilles consignées ! » Isabelle et Dimitri ne s’estiment pas « différents ». Cela ne semble pas leur demander non plus une organisation particulière. « Nous ne manquons de rien, lance Dimitri. Nous n’avons pas dû faire une croix sur des aliments que nous aimions bien. Il faut, il est vrai, davantage cuisiner. Mais si cela me permet de mieux dormir, pas de souci. Il ne faut pas non plus tout s’interdire : nous craquons une fois par mois sur un paquet de chips ! »

La vie avec des enfants peut également paraitre compliquée sur le plan du zéro déchet. Cela ne l’est pas. Les biscuits sont faits maison. Et Isabelle et Dimitri ont même réussi à passer à travers les affres de la surconsommation liée à l’organisation d’un anniversaire pour enfants.

Supprimer les achats compulsifs Au final, leur résultat est plutôt positif : ils n’utilisent plus qu’un sac blanc de 30 litres toutes les cinq semaines. La taille de leur poubelle a été divisée par dix en quelques mois. « Avec le zéro déchet, on fait même des économies puisqu’on ne paye pas l’emballage et le marketing de la marque, note Dimitri. Et, en plus, la qualité est supérieure. Une autre famille a estimé qu’elle faisait 30 % d’économies par rapport à la manière dont elle consommait auparavant. »

et Isabelle a fondu. Ils n’utilisent plus qu’un demi sac de 60 litres toutes les cinq semaines. @ X. A.

L’école communale des Colibris, où les trois enfants sont inscrits, a quant à elle organisé sa première fancy-fair zéro déchet il y a peu, sous l’impulsion du groupe zéro déchet local. Le plastique a été diminué. Les mauvais réflexes disparaissent peu à peu. « Je pense vraiment que cette démarche va connaitre une nette croissance d’ici peu, estime Isabelle. La prise de conscience lors de ces six derniers mois est déjà conséquente. De plus en plus de communes s’y mettent. Cela permet d’agir localement et de mettre en avant le commerce de proximité. Viser le zéro déchet ne signifie pas avoir une vie parfaite. Il faut juste ne pas avoir peur de se lancer. » > Xavier Attout

Rixensart, OttigniesLLN et La Hulpe comme communes pilotes Après La Hulpe, Rixensart et Ottignies-Louvain-la-Neuve sont devenues depuis quelques semaines des communes participant au projet zéro déchet reconnu par la Région wallonne. L’objectif est de descendre sous la barre des 100 kilos de déchets ménagers et assimilés par an et par habitant à l’horizon 2025. Parallèlement à cette initiative, des groupes Facebook se développent de plus en plus en Brabant wallon. Le zéro déchet perce particulièrement bien parce qu’il concerne la vie quotidienne et des actions sur lesquelles tout un chacun a un pouvoir : choisir d’avoir des poules, faire ses courses au marché ou au magasin de vrac avec ses propres sacs, sachets et boites, fabriquer sa poudre pour lave-vaisselle (3 à 4 ingrédients), cesser d’acheter/ d’utiliser du jetable (mouchoirs, couverts, gobelets, lingettes…). Cela passe aussi par le fait de boire l’eau du robinet, d’utiliser le sac ou le bac à déchets organiques ou bien un compost, de remplacer l’essuie-tout par des carrés microfibres ou encore d’acheter en seconde main. Précisons que le zéro déchet est un objectif. Et que rien que se lancer partiellement dans la démarche est déjà positif. De vrais défis à relever « Combien de fois n’avons-nous pas entendu : c’est formidable ce que vous faites, mais, moi, je ne pourrais pas, je n’ai pas le temps, sourient Dimitri et Isabelle, responsable du groupe zéro déchet de La Hulpe (270 membres sur Facebook). Or, c’est vraiment accessible à tout le monde. Ce n’est pas difficile mais amusant. Il s’agit de vrais défis. Ce que j’ai vraiment adoré, c’est de ne plus avoir d’achats compulsifs. » > X. A. espace-vie juin 2018 n° 282   l

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aménagement du territoire

Retour sur le ciné-débat organisé via le cycle « Comment naissent nos quartiers ? »

« Il faudrait montrer ce film dans toutes les communes » Le documentaire « Huis clos pour un quartier » dévoile les coulisses des relations entre promoteurs, éluset urbanistes lors de l’élaboration d’un projet. Une relation trouble qui pose un certain nombre de questions. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir les participants à notre débat.

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La place du riverain dans le débat

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pour ce terrain. Ils ont alors perdu la main et ne la rattraperont plus. ».

La relation commune/ promoteur Le documentaire pose en tout cas un certain nombre de questions. Comme notamment la place d’un promoteur dans l’élaboration d’un projet. « En Wallonie, quand il y a de grandes zones à urbaniser, les discussions se déroulent sans le propriétaire, explique cet urbaniste qui travaille aux services du fonctionnaire délégué. Il y a, en amont, uniquement un contact entre commune, urbaniste et région. Les promoteurs ont une présence très importante dans ce film. » Une vision quelque peu tempérée par des acteurs de terrain, qui évoquent les nombreuses interactions entre commune, bureau d’études et promoteur. « Dans la réalité, ce n’est pas tout le temps comme cela, fait remarquer cet urbaniste présent dans la salle. Le problème, c’est qu’un promoteur réalise un plan masse avant que le dossier ne soit repris en main par la commune, qui passe alors par un bureau indépendant. Ce dernier prend ensuite contact avec le promoteur pour voir comment il peut intégrer ce projet au CoDT. Ce qui n’est pas la démarche la plus saine. » Reste qu’il est difficile de tirer des conclusions générales sur la manière d’élaborer des projets d’envergure, vu la diversité des programmes et des acteurs. « Il y a autant de manières de produire le territoire qu’il y a des communes, a fait remarquer ce participant. Aucune commune n’est obligée d’avoir une CCATM. Quand un projet arrive sur le bureau d’une commune, personne ne sait comment il va évoluer. » > Xavier Attout

© Luyckx

Selon certains participants, un absent toutefois dans ce film : le riverain. Même si ses aspirations semblent être portées par les deux jeunes urbanistes. « Je trouve que la position du riverain est celle qui n’est pas suffisamment présente autour de la table, fait remarquer Fabienne, de Genval. Je le ressens dans le film. Quand on suit l’évolution d’un projet d’envergure, on se demande souvent quelle est la place du riverain. Il y a souvent des liens entre communes et promoteur. Par contre, le citoyen ne dispose pas de suffisamment d’espace pour avoir une information fiable sur l’avancement d’un dossier. C’est regrettable. » Précisons que le citoyen possède différents espaces pour faire entendre sa voix. Que ce soit lors d’enquête publique, de consultation ou en tant que représentant de CCATM. Reste à imaginer d’autres espaces connexes qui forment le citoyen à une culture architecturale et urbanistique. > X. A.

a trame est similaire à ce que l’on retrouve dans la plupart des communes du Brabant wallon. À savoir un promoteur qui débarque dans un village pour réaliser un projet (près de 250 logements sur 5 hectares), souhaite imposer ses vues et voit ensuite intervenir de jeunes urbanistes qui possèdent une vision urbanistique bien plus novatrice. S’ensuivent débats, réunions et coups de pression entre élus, promoteurs et urbanistes pour faire évoluer le projet. Pour, au final, arriver à un dialogue de sourds et un projet bien éloigné des aspirations de départ. « Il est vraiment remarquable que vous ayez pu glisser votre caméra tout au long de ces discussions, a lancé Philippe, un Rixensartois présent lors de notre ciné-débat qui s’est déroulé le 28 mai au Centre culturel de Rixensart pour présenter le documentaire « Huis clos pour un quartier ». Quand j’étais échevin, c’était du huis clos absolu. Aucune information ne pouvait sortir de la réunion. Il est terriblement instructif de voir les mimiques et autres réactions des différents interlocuteurs. Cela permet vraiment de percevoir l’ambiance et les tensions entre participants. Ce documentaire mériterait vraiment d’être montré dans toutes les communes de Belgique. » Il est vrai qu’il est plutôt rare de découvrir les coulisses d’un projet urbanistique. Le fait que, tant les élus que le promoteur espéraient au départ en faire un projet exemplaire a permis au réalisateur breton Serge Steyer de voir les portes s’ouvrir devant lui. « Vu la tournure des événements, ils le regretteront par après puisque le promoteur a tenté de faire interdire la sortie du film, précise le réalisateur français, dont le moteur a été le fait d’être marqué par la manière dont le paysage se transformait autour de lui. Le principal problème des élus, c’est qu’ils n’ont pas, dès le départ, défini d’orientation


aménagement du territoire

Inter-Environnement vient de dévoiler les balises à suivre en la matière

« Les espaces publics sont trop souvent négligés » De nombreux espaces publics ne sont aujourd’hui pas bien aménagés. Une prise en compte de l’importance de ces espaces sur la qualité de vie fait défaut. Une étude précise les éléments à suivre pour obtenir des espaces publics de qualité auprès des pouvoirs publics.

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ingt pages. Le point sur les grands enjeux. Et une série de recommandations. Inter-Environnement Wallonie vient de dévoiler son rapport sur les espaces publics. Une première. Et une manière de baliser les desideratas et exigences en la matière. > Pourquoi s’être penchée sur ces questions ? On parle de plus en plus des espaces publics. Des citoyens ou des associations nous interpellaient également régulièrement pour avoir des informations sur le sujet. De manière à pouvoir effectuer un certain lobbying au niveau communal. Nous avons alors décidé de nous pencher sur ces questions et d’établir ce rapport, après avoir consulté des citoyens, des politiques et des experts. > De quel ordre étaient les interpellations des citoyens ? Étonnamment, elles venaient principalement de milieux ruraux. Des lieux où l’espace public est rarement une priorité. Des citoyens cherchaient des balises pour pouvoir déposer des dossiers. L’attention sur ces questions est plus importante dans les milieux urbains et dans les nouveaux quartiers. Elle fait défaut dans d’autres. > Comment peut-on expliquer ce manque de prise en considération des espaces publics ? Il y a aujourd’hui une certaine prise de conscience des édiles politiques mais cela reste très timide. Il y a rarement une réflexion approfondie sur le sujet. Un promoteur aménagera par exemple un espace de la même manière à Liège, Namur ou Bastogne. Or, la prise en compte du contexte local, humain et environnemental, de même que des usages, est essentielle. > Que retrouve-t-on dans cette liste de recommandations ? Cette position vise principalement à mettre en exergue un certain nombre de principes à prendre en considération lors de la conception d’espaces publics, mais aussi lors du réaménagement d’espaces publics existants. Ces éléments ne doivent donc pas être compris comme des critères auxquels tous les espaces publics doivent parfaitement répondre, mais plutôt comme des points d’attention dont l’importance peut être pondérée selon le contexte local. Étant un concept très transversal, l’espace public peut concerner aussi bien l’architecture et l’urbanisme que la mobilité, la sécurité, la cohésion sociale ou encore l’art.

Audrey Mathieu est chargée de projet en aménagement du territoire au sein d’InterEnvironnement Wallonie.

> Pourquoi ne pas avoir établi une vraie ligne de conduite en la matière ? Tous les espaces publics sont et doivent être différents. Ils ne doivent pas respecter les différents critères à 100 % mais s’en inspirer. Ce document doit être une boite à outils. Il doit permettre de co-construire des projets et d’avoir une grille de lecture. À quoi faut-il penser en matière de confort, de mobilité, d’entretien, de mobilier, etc. sont quelques-unes des préoccupations contenues dans cette grille. > Quels sont les éléments qui permettent de dire que l’aménagement d’un espace public est réussi ? La réussite est liée à l’usage qu’en font les usagers. S’ils se réapproprient les lieux et sortent de chez eux, c’est gagné. L’espace public vit par . les gens qui s’y baladent. Cela doit être un espace de rencontre et d’échanges. Or, aujourd’hui, la conception des espaces publics est avant tout considérée comme un espace de passage. Quand on est dans la rue, on oublie qu’on est dans l’espace public. > Pourquoi les espaces publics ne sont-ils pas davantage mis en valeur dans nos villes ? C’est une question de culture. Les années 1950 étaient synonymes du tout à la voiture. Ce qui nous a fait oublier la fonction même de l’espace public. On l’a trop considéré comme un lieu de passage, voire un espace de consommation. On a perdu cette idée de sortir de chez soi. > Y a-t-il des villes ou des communes en Wallonie qui peuvent être citées comme exemple en la matière ? Marche, Seraing, Charleroi, Liège (au niveau de l’aménagement de leurs quais) peuvent être mis en avant. Mais d’une manière générale, il y a une certaine pauvreté en la matière. Or, des espaces publics de qualité peuvent considérablement modifier le bien-être d’une ville. Il y a moins d’endroits délaissés, davantage de contrôle social, davantage de gens dans les rues. Il est temps que la Wallonie s’inspire des exemples que l’on voit en Flandre, dans les pays scandinaves ou en Angleterre.

« Les espaces publics ne doivent pas respecter les différents critères à 100 % mais s’en inspirer »

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> Propos recueillis par X. A.

Rapport à retrouver sur le site IEW.be espace-vie juin 2018 n° 282   l

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Nuit africaine 2018 : les droits sexuels et reproductifs à l’honneur

Elles décident ! Mon corps, mes droits La 25e Nuit africaine se tiendra au Bois des Rêves le samedi 23 juin. Alors que sur les scènes les artistes nous feront voyager avec des sonorités afroélectro-rock, ethio-groove, traditionnelles ou encore psychédéliques, le Village associatif abordera la thématique « Elles décident ! Mon corps, mes droits ».

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es droits sexuels et reproductifs sont multiples et recouvrent de nombreuses notions : le droit à la planification familiale, à l’accès à des soins médicaux de qualité, à l’information en matière de sexualité, de contraception, de grossesse et de maternité, à la liberté en matière d’identité de genre et de vie sexuelle et affective, à l’intégrité physique et psychique au sein du couple et, enfin, le droit de vivre à l’abri du viol et d’autres violences sexuelles. Les femmes et les filles sont au centre de ces questions mais, du point de vue des droits humains, tout individu a bien sûr le droit de décider de sa santé sexuelle et reproductive. Pour nombre de citoyens et citoyennes, la prise de conscience de ces différents enjeux n’est pas une évidence. Certains et certaines bénéficient de ces droits depuis longtemps et ne se posent pas la question de savoir ni quand ni comment ils ont émergé, quelles luttes ont été nécessaires pour les faire reconnaitre. D’autres continuent de se battre pour les obtenir. Sur le terrain, chez nous et ailleurs, de nombreuses associations militent et s’activent dans la défense de ces droits.

Une marraine et un parrain emblématiques

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À cet égard, les organisateurs de la 25e Nuit africaine se sont entourés d’une marraine et d’un parrain emblématiques : espace-vie juin 2018 n° 282   l

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une femme et un homme, lui d’ici, elle d’Afrique. Gégé Katana Bukuru, fondatrice de la SOFAD (Solidarité des femmes activistes pour la défense des droits humains), a reçu le Prix de la Paix décerné par l’association « Soroptimist Europe », en juillet 2017. De son côté, l’Ottintois Philippe Hensmans, directeur d’Amnesty international Belgique francophone, souligne qu’une prise de conscience de la nécessité de s’activer sur la question des droits des femmes a progressivement émergé au sein de l’ONG. « Maman Gégé » est issue de la famille du chef traditionnel d’Uvira, une chefferie du Sud Kivu, en République démocratique du Congo (RDC). Toute petite, elle s’insurge contre la condition des femmes qui travaillent toute la journée dans la cour du Roi et dans les champs, sans pouvoir nourrir les bébés pleurant sur leur dos. C’est là que nait son engagement pour la cause féminine. En 2001, elle fonde la SOFAD qui, avec plus de 50 « noyaux de la paix », constitue un mouvement social féminin de résistance visant à intégrer les femmes dans le processus de prise de décisions et dans le suivi, la gestion, la transformation et la prévention des conflits. La SOFAD organise aussi l’accompagnement psychosocial et juridique des femmes victimes de violences. Enfin, elle défend aussi les droits des femmes défenseures de droits humains et de ceux des femmes en particulier. (suite p. 14)

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L’Espace poétique du Village associatif De nombreuses animations à la fois ludiques et enrichissantes seront proposées dans le Village associatif qui abordera la thématique « Elles décident ! Mon corps, mes droits » : initiation aux percussions, contes, atelier créatif et manuel, sérigraphie, jeux de société du monde, initiation à la danse Afro/ Kuduro d’Angola, le Coupé Décalé de Côte d’Ivoire ou encore les macarenas jamaïcaines…

du Collectif L-SLAM, y proposera une découverte du Slam de façon ludique et vivante : performances live, initiations, pliage d’origamis poétiques, initiation au Street Art poétique, etc. Dans le cadre de la sensibilisation à la thématique, le slam comme outil d’écriture et d’expression corporelle a été proposé à diverses personnes en amont du Festival. Le 23 juin, certains participants de ces ateliers présenteront des morceaux de textes en live. Deux jeunes filles du GAMS (Groupe pour l’Abolition des mutilations sexuelles féminines) monteront sur la scène pour dire leurs textes après avoir bénéficié d’un coaching scénique avec Lisette.

Un « Espace poétique » avec yourte, tente et arbre à paroles sera tout spécialement conçu pour accueillir des activités plus intimes. Les femmes pourront s’y prêter à des ateliers de « gynécologie naturelle » et d’expression corporelle. Les capsules de témoignages évoquées p. 14 seront également visibles. Et, surtout, Lisette Lombé, slameuse et membre fondatrice

Grande collecte de protections périodiques

une association qui a pour objectif de récolter des protections périodiques pour les femmes précarisées et/ou dans la rue, afin de les leur distribuer gratuitement et dans la dignité. Aidez-nous à concrétiser ce projet en déposant des serviettes hygiéniques emballées individuellement, dans les boites de collecte posées dans le Village associatif. Vos dons seront répartis dans des trousses individuelles qui seront distribuées gratuitement et personnellement aux femmes concernées. En outre, si vous êtes en possession de chutes de tissus, n’hésitez pas à les apporter afin d’aider une petite équipe de couturières à confectionner de jolies « trousses cadeaux » individuelles ! > C. Du.

« Brisons les tabous. Changeons les règles ! » C’est le slogan de BruZelle,

Photos : 1. 1. Gégé Katana, 2. Konono N°1, 3. Moonlight Benjamin, 4. Azmari, 5, 7 et 9. Animations dans le Village associatif, 6. Ras Madi & Yingré, 8. Gato Preto, 10. Collecte Bruzelle, 11. Initiation danse avec Oriane 4

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« Quand nous sommes informées de cas de violence, nous pratiquons la ‘douce diplomatie’. Nous allons voir la femme ou l’enfant préféré des rebelles dont nous faisons nos alliés. Il s’agit de parvenir à détecter le leader, puis la personne qui a le plus de poids à ses côtés, sa femme, ou sa maitresse la plus influente, pour qu’elle nous mette en relation avec lui et milite auprès de son homme afin qu’il veille à établir la paix. Nous effectuons des démarches identiques auprès des dirigeants militaires. »

Les femmes au centre Philippe Hensmans explique la place qu’occupent les droits des femmes dans la défense des droits humains. « Au départ, la question n’était pas centrale. Amnesty International défendait avant tout le droit à l’expression. À partir de 1997, on a commencé à parler de ‘droits humains’ plutôt que de droits de l’homme et, en 2004, Amnesty international Belgique a lancé une campagne sur les violences conjugales. Il y a eu une prise de conscience de la nécessité de s’activer sur la question des droits des femmes. D’ailleurs, dans les

instances de l’association, il y a plus de femmes que d’hommes, mais il reste du travail. Plein de choses peuvent être faites à tous les niveaux : local, fédéral, international… On est là pour apporter une valeur ajoutée aux organisations de femmes. Pas pour leur dire ce qu’il faut faire, mais pour soutenir leur action, les faire connaitre et les protéger. Les femmes doivent être placées au centre de la question des droits sexuels et reproductifs et une politique efficace doit tenir compte des réalités culturelles et sociales. Il y a aussi un travail de sensibilisation à faire auprès des garçons. Audelà de l’accès des femmes aux consultations et à la contraception, il reste un travail colossal à faire pour induire des changements culturels plus profonds. » La thématique « Elles décident ! Mon corps, mes droits » sera développée à travers de nombreux projets d’action et de sensibilisation. Parmi ces actions, la réalisation de capsules audiovisuelles diffusées par TV Com, en amont de la Nuit africaine. Des associations actives sur le terrain des droits sexuels et reproductifs ont donné la parole à des

femmes aux parcours aussi variés qu’interpellants ou émouvants. Ornella venue du Montenegro, par exemple, a témoigné des violences infligées par son mari et de la fuite, en car, vers la Belgique avec ses deux jeunes enfants, alors qu’elle avait 21 ans. Marlène, épouse d’un général de l’armée congolaise, a été violée et torturée pour la forcer à révéler où se trouvait ce dernier, dont elle était sans nouvelles depuis un an. En Belgique, avec ses enfants, elle subit aujourd’hui une situation administrative compliquée qui ajoute une violence institutionnelle aux traumatismes subis. De son côté, Juliette Nijimbere, qui vit en Belgique depuis 25 ans, témoigne au nom des « sans-voix » du Burundi. Enfin, avec l’asbl Succès, Betty Batoul apporte une aide aux victimes de violences, quelle que soit la nature de la violence (viol, burn-out, suicide, violence conjugale, harcèlement…) et organise la prévention auprès des jeunes. Le principal message qu’elle souhaite délivrer est positif : « Il ne faut jamais cesser d’y croire » > Caroline Dunski

Programme Sur la Grande scène Konono n°1 Gato Preto Yallah Bye Moonlight Benjamin Sur la scène du village « Femme, mon école » par Boubacar Ndiaye Ras Madi & Yingré Shabaaz Mystik Azmari D’une scène à l’autre Re-création / Cie LOBA

Infos pratiques www.nuitafricaine.org 010 43 57 00 – 010 41 60 72 Prévente : 5€ (Centre culturel d’Ottignies-LLN // Bois des Rêves // Forum des Halles LLN) Sur place : 8€ Moins de 14 ans : Gratuit – Article 27 : 1,25€ Ouverture du Village associatif à 14h - Premier concert à 15h

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agenda 06/18 épinglé pour vous…

sa 9/6 à 18h, à Villers-la-Ville / balade chantée Marie Fripiat Du chœur de l’église à la chapelle de Montaigu, parcourez le site de l’Abbaye en compagnie de la chanteuse Marie Fripiat et découvrez la sonorité de ces lieux magiques. Laissez-vous porter par les chants sacrés du Moyen Âge. 071 88 09 80 – www.villers.be sa 9/6 à 20h30, à Chaumont-Gistoux / comédie musicale Ainsi parla Münchhausen Après avoir créé Hamlet Froid et The King, Panoptikum Puppets & Theatre continue d’explorer les espaces de jeu entre l’acteur et la marionnette. Le Baron de Münchhausen et Friedrich Nietzsche sont rassemblés pour faire entendre des issues vivifiantes à la morne errance du monde occidental contemporain. Et puis il y a la Mort, l’impétueuse Mort, que plus personne ne reconnait... 0476 23 38 65 – www.boabop.org du ve 8 au di 10/6, à Perwez / weekend interculturel Visages, Voyages Exposition de photos réalisées par dix étudiants de la section reportage de l’ILFoP Namur, cabaret de chansons militantes par les « Pirates du Cap », projection du film Je n’aime plus la mer d’Idriss Gabel et conférence-débat en présence du réalisateur et Exodus de Calling Mark tribute to Dire Straits, avec Karim Baggili et Silvano Macaluso, en guise de spectacle de clôture, offriront un weekend riche et varié. 0496 43 60 37 – www.hirondelleasbl.be di 10/6 à 17h, à Ittre / musique Claudine Simon : Eole et Lilith Depuis la création du groupe Lilith, Claudine Simon nous fait découvrir sa musique intemporelle à travers laquelle elle partage ses joies, ses peines, ses colères et son amour de la vie. Assise au piano et entourée de violon, percussions, flûte, sax et accordéon, elle vient nous présenter, en musique et en décor, de nouvelles compositions sur le thème du vent et de l’éolienne. asbl.heptone@gmail.com – www.lilith-jazz.be me 13/6 à 15h, Tubize / jeune public Petit Mouchoir Un jour, allez savoir pourquoi, allez savoir comment, il se retrouve là, sur le trottoir... Le vent emporte Petit Mouchoir et le voilà complètement perdu dans un jardin inconnu ! Lors de son périple pour rentrer chez lui, il croise une faune étrange. De drôles d’individus qui ont tous perdu quelque chose. Mais comment les aider quand on n’est qu’un petit mouchoir plié qui n’a jamais mouché plus loin que le bout de son nez ? Pour tous dès 2,5 ans – 02 355 98 95 – www.tubize-culture.be

sa 16/6 à 15h, à Court-Saint-Étienne / contes Conte et poésie ont l’avenir devant eux Lors d’une causerie avec Henri Gougaud, nous découvrirons que le slam témoigne d’une insurrection poétique face à la consommation à tout prix. Qu’il témoigne aussi de la renaissance de la poésie populaire, née dans la rue dès avant la Seconde Guerre mondiale, avec Le Groupe Octobre et les chœurs parlés initiés par Prévert. 010 81 41 47 – www.conteetlitterature.be sa 16, 23 et 30/6, 7/7 à 19h et 21h, à Opprebais / théâtre Les Lettres de mon Moulin L’acte notarié, L’installation, Le secret de Maître Cornille, Le curé de Cucugnan et Les étoiles sont autant de textes que le spectacle dépoussière en présentant une version bien vivante, enlevée et actuelle au pays des senteurs de Daudet. Un petit bout de Provence qui s’offre pendant quatre jours au Moulin Gustot. 010 45 60 36 – www.mytyl.eu di 24/6 à 17h et lu 25 et ma 26/6 à 20h, à Waterloo / théâtre Le Roi Nu Les Baladins du Miroir reviennent avec cette fable rock’n’roll insolente et à l’humour décapant. Henriette, la fille du Roi, et Henri, garçon porcher, tombent fous amoureux. Surprise par sa mère, la princesse est contrainte à un mariage forcé avec « le Roi d’à côté », aussi vieux qu’adipeux. Dans un royaume dont la rigueur n’a d’égale que la bêtise, la noce se met en place dans un protocole abracadabrant. Entre un chambellan rugissant et une gouvernante tyrannique, ce mariage injuste pourra-t-il être évité ? L’amour sortira-t-il vainqueur ? 02 354 47 66 – www.centre-culturel-waterloo.be du ve 22/6 au di 1/7, à Tubize / expo Je suis moi Chaque année, l’expo de La Fabrique de Soi bouscule, interpelle, fait rêver et/ou réagir, avec les créations des enfants et des ados qui, dans l’Espace Créa de l’école des devoirs, explorent le champ de l’art, de la créativité et de l’expression de soi. Une quinzaine d’œuvres seront mises en vente au profit d’un autre projet qui leur tient à cœur : « l’Opération Boites à KDO », qui lancera sa dixième édition en septembre. 02 355 04 76 – lafabriquedesoi@laicite.net

culture BW

invitation Scène de villages De juin à octobre 2018, citoyens et artistes investiront les places de villages et illumineront ces lieux propices à la rencontre et à la convivialité. À Autre-église (Ramillies), le samedi 9/6, programme varié et ouvert à tous autour d’une thématique dédiée au vélo, avec : les « Vélos fous », Le Canaroscope de Circomédie asbl, une pêche aux canards pas comme les autres, dans l’esprit Steampunk, un gouter dansant à l’viole, Magic Kermesse, spectacle d’ombres musical par le théâtre du Nombr-île, Matt & Moi, un concert 100% rock and LOL !, Y'a d'la joie !, une joyeuse accumulation participative organisée par la Cie Arts Nomades pour enrichir un cabinet de curiosités des joies, La porte du diable, par la Cie Royales Marionnettes, le concert Made in Belgium, qui associe un violoncelle et un accordéon, du cinéma avec Le Crime de l’Orient-Express, projeté dans l’église, mais aussi... : un petit marché local, bar et petite restauration. Samedi 9 juin Autre-Église, rue de la Place Samedi 23 juin Jodoigne, place Major Boine (Le programme varie d'une place à l'autre)

Gratuit 010 22 91 15 www.scenedevillages.be

Cet agenda est absolument incomplet ! Consultez nos articles et Culturebw.be, vitrine de la culture en Brabant wallon

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portrait invitation

CCATM : les clés pour décoder le CoDT

> Le 11 juin à 20h à Ittre CCATM de Tubize, Rebecq, Braine-le-Château, Ittre et Nivelles Administration communale d’Ittre : 2, rue de la Planchette à Ittre > Le 15 juin à 20h à Villers-la-Ville CCATM de Court-Saint-Étienne, Mont-Saint-Guibert, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Chaumont-Gistoux, Walhain, Chastre, Villers-la-Ville, La Hulpe, Rixensart, Lasne, Brainel’Alleud, Waterloo et Genappe

Dans la continuité du cycle de sensibilisation au Code du développement territorial (CoDT) mené en 2017, la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon poursuit son programme de formation au CoDT à destination des membres des Commissions consultatives en Aménagement du territoire et Mobilité (CCATM) du Brabant wallon. Cette année, nous vous proposons d’approfondir en compagnie de Maitre Bernard Paques, avocat spécialiste en droit de l’aménagement du territoire, les matières du CoDT qui concernent directement et indirectement les CCATM. Trois séances sont organisées, en juin, dans l’est, le centre et l’ouest de la Province de Brabant wallon.

Administration communale de Villers-la-Ville : 37, rue de Marbais à Villers-la-Ville > Le 25 juin à 20h à Piétrebais CCATM de Jodoigne, Hélécine, Orp-Jauche, Ramillies, Perwez, Incourt, Beauvechain et Grez-Doiceau Salle des Fêtes de Piétrebais : 5, rue École des Filles à Incourt Une séance organisée avec le GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne.

Participation gratuite Les inscriptions s’effectuent par mail : m.urbanisme@ccbw.be ou par téléphone : 010 62 10 53 Minimum 5 jours à l’avance.

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© Marco Paulo espace-vie juillet 2010 n° 203 l

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Agréation P102024–Exp.–édit. resp. : Edith Grandjean 3, rue Belotte 1490 Court-Saint-étienne–Bureau de dépôtt : Bruxelles

formation


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