Espace-vie n°265 | Octobre 2016 - Quelle reconversion pour les 500 ha de la base de Beauvechain ?

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Belgique - België PP 1300 Wavre 1 BC 0481 Bureau de dépôt 1300 Wavre

197 265 octobre 2016 décembre 2009 mensuel mubw.be

espace-vie La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon

Aéroport, ville nouvelle, éco-zoning Quelle reconversion pour les 500 ha de la base de Beauvechain ?

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PATRIMOINE A Les A avantages et inconvénients d’un bien classé

EBRABANT WALLON SL'offre de logements dépasse la demande

CULTURE BW CULTURE BW (t) vous emmène PULSAR L à La Haye et Cologne


Cela a été confirmé le 22 septembre dernier par Fabienne

sommaire

édito

Tous concernés Thonet, Cheffe de Cabinet adjointe du ministre Di Antonio, lors d’un séminaire qui s’est tenu à Louvain-la-Neuve :

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En deux mots

l’entrée en vigueur du CoDT est bel et bien fixée au

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Dossier Quelle reconversion pour la base de Beauvechain ?

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Aménagement du territoire Un nouveau quartier centré sur la mobilité douce

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Aménagement du territoire L’offre de nouveaux logements dépasse la demande

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Patrimoine « Un bien classé n’est pas un bien figé »

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Musique Le Cantique des Cantiques, musique baroque et poésie soufie

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Littérature Écrire court et rêver la transmission

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Art contemporain PULSAR(t) vous emmène à La Haye et Cologne

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épinglé pour vous… L’agenda du mois

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Cinq vidéos pour comprendre Qu’est-ce que l’aménagement du territoire ?

printemps 2017. Sans pour autant annoncer de date précise. Car d’ici là ce sont, entre autres, la mise en place de l’outil informatique de gestion administrative des permis, l’organisation et le déroulement des formations des agents régionaux, communaux et des citoyens qui doivent encore remplir le calendrier. Et il s’agit de ne pas bâcler le travail qui sera fait durant ces prochains mois puisque va en dépendre la compréhension et la bonne utilisation du futur code. Les acteurs de l’aménagement du territoire seront nombreux à bénéficier d’une formation pointue à ce nouvel outil. Mais l’objectif n’est pas de laisser cette matière uniquement entre les mains des experts. Tout le monde est concerné et les citoyens n’y échapperont pas. Les Maisons de l’urbanisme sont d’ailleurs désignées pour prendre en charge ce volet de la formation. Soyez donc attentifs, vous serez tous concernés. > Catherine Vandenbosch

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Espace-vie est la revue mensuelle de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon - CCBW. Elle a pour objet de vous informer sur des sujets ayant trait à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à la définition du cadre de vie. Le CCBW y ajoute quatre pages dédiées à l’actualité culturelle du Brabant wallon. Éditeur responsable : édith Grandjean - Coordination : Catherine Vandenbosch, Xavier Attout, Marie-Pierre Uenten (culture BW) - Rédaction : X. Attout , C. Dunski, S. Evrard Équipe de la Maison de l’urbanisme : C. Vandenbosch, A. Chevalier, X. Attout, S. Evrard - Président de Maison de l’Urbanisme : Mathieu Michel Maquette : www.doublepage.be - Mise en page : Béatrice Fellemans - Imprimeur : jcbgam - Tirage : 7 700 exemplaires Adresse : 3, rue Belotte, 1490 Court-Saint-étienne - Contact : 010 62 10 30 ou m.urbanisme@ccbw.be - Site internet : www.mubw.be - www.ccbw.be Espace-vie est publié avec le soutien de la Wallonie et de la Province du Brabant wallon. Imprimé sur du papier recyclé. Publication gratuite (dix numéros par an) pour les habitants du Brabant wallon, 10 €/an hors Brabant wallon (877-7092102-57). Ne peut être vendu. Toute reproduction partielle ou totale nécessite une autorisation préalable de l’éditeur responsable. Dessin : Marco Paulo. Photo de couverture : La Défense

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C’est le nombre de visiteurs accueillis en 2015 par le Point Vélo de la gare d’Ottignies, le seul du Brabant wallon. Soit une hausse de près de 40 % en un an. Cette asbl offre des services pour accompagner le citoyen dans sa transition vers le vélo.

Les services du fonctionnaire délégué, à Wavre, connaissent des moments difficiles. Sept architectes composaient encore l’essentiel des troupes il y a un peu plus de trois ans. Au fil des départs, transferts à Namur et autres arrêts maladie, tous non remplacés, ils ne sont aujourd’hui plus que 2,6 à travailler. Une personne étant détachée pour six mois à temps partiel (3/5) de l’administration wallonne (Namur). Nul besoin de préciser que les survivants sont submergés. Avec quelles conséquences ? Les permis privés ne sont plus traités ou, à tout le moins, d’un œil distrait. Ce qui signifie un avis favorable pour le demandeur. Les permis publics (communes et institutions publiques) sont par contre toujours examinés de près, comme par le passé. Autre conséquence : les permanences du jeudi destinées au public ont été supprimées. Une situation fâcheuse qui ne devrait pas s’améliorer à court et moyen termes.

Grez-Doiceau poursuit sa lutte contre les inondations Grez-Doiceau a connu d’importantes inondations par le passé. Les autorités communales tentent donc de diminuer les risques pour que cela ne se reproduise plus. Parmi les initiatives prises, la pose de 161 mètres de fascines vient de se dérouler à l’arrière des maisons de l’avenue Comte d’Ursel. Des centaines de mètres de fascines doivent encore être installées dans l’entité. Les agriculteurs y sont favorables. Ajoutons que la zone d’immersion de Cocrou verra également le jour d’ici peu et devrait diminuer les risques.

en deux mots

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C’est la débandade chez le fonctionnaire délégué

« Le CoDT permettra d'accélérer et d'améliorer le développement territorial en Wallonie. »

La brasserie Duvieusart à Nivelles enfin réhabilitée Une belle reconversion se profile pour l’ancienne brasserie Duvieusart, fermée depuis 1955 et située au numéro 55 de la rue de Charleroi, à Nivelles. Un site qui était devenu un chancre depuis de longues années. Le propriétaire, la SA Sotraba, a reçu un permis d’urbanisme pour y aménager 60 appartements, une crèche, des commerces et des bureaux. Ce sera véritablement un nouveau petit quartier en entrée de ville. La Ville de Nivelles poursuit avec cette réhabilitation sa politique de reconversion des « dents creuses ».

Fabienne Thonet, cheffe de Cabinet adjointe au Cabinet Di Antonio

> Les travaux du parking RER à Louvainla-Neuve sont en passe de se terminer. Le permis d’urbanisme pour l’aménagement d’un parc entre le parking et le quartier de la Baraque a été accordé. Besix Red et Thomas & Piron vont introduire d’ici peu une première demande de permis de près de 500 logements pour le quartier Courbevoie, situé sur la dalle du parking. > L’architecte Jean Cosse (85 ans) est décédé le 18 septembre dans sa maison waterlootoise. Internationalement reconnu, il a dessiné de nombreuses maisons, églises, monastères en Brabant wallon et ailleurs. > Tubize a adopté un schéma directeur miseptembre. De quoi baliser son développement pour les vingt prochaines années. espace-vie octobre 2016 n° 265 l

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dossier

La reconversion de la base aérienne de Beauvechain en question

Quatre experts se projettent dans le futur Des années que l’on évoque le départ de la Défense de la base de Beauvechain. Rien n’est acté. Mais cet immense site offre des possibilités multiples de reconversion. Espace-vie a voulu anticiper un éventuel départ et a proposé à quatre experts d’imaginer les scénarios possibles.

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n terrain de 500 hectares à reconvertir en Brabant wallon. Depuis le rachat par l’UCL de 920 hectares à Louvain-la-Neuve au début des années 1970, jamais un projet d’une telle envergure n’est arrivé sur la table d’un urbaniste, d’une commune ou d’un promoteur. C’est dire si la possibilité de voir la Défense, l’unique propriétaire, quitter la base aérienne de Beauvechain pourrait susciter les convoitises, tant les possibilités de reconversion sont nombreuses. Que ce soit un aéroport national, une nouvelle ville, un parc d’activité économique novateur, un parc d’attraction, une Silicon Valley ou encore un espace dédié aux techniques environnementales.

Aucun impact actuellement pour la commune

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Espace-vie a demandé à quatre « experts » de se pencher sur la question. À titre personnel – leur institution n’étant pas engagée par leur réflexion. Un travail de prospective qui ne vise qu’à lancer l’une ou l’autre piste. Ces « experts » ont donc été chargés de rêver un peu, de laisser aller leur esprit vers ce que pourrait devenir idéalement cette zone en fonction des besoins actuels et futurs du Brabant wallon et de la Wallonie. Voire de la Belgique. Les résultats sont parfois surprenants. Une précision : habitants de l’est du Brabant wallon, nul besoin d'encore paniquer par rapport à l’un ou l’autre projet. Rien n’est ficelé, aucune décision n’est prise. D’après nos informations, une réuespace-vie octobre 2016 n° 265 l

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nion sur le devenir de la base s’est déroulée début septembre en présence de quelques hauts représentants de la Défense et du bourgmestre de Beauvechain, Marc Deconinck. Ce dernier est en ressorti relativement rassuré.

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Le nombre d’hectares de la base aérienne de Beauvechain, qui comprend hangars, pistes, terres agricoles et diverses infrastructures. 1 250 militaires y travaillent. Une poignée habitent également dans un village militaire à L'écluse.

La question est toutefois lancinante et est intéressante, tant le site offre des perspectives. La commune de Beauvechain s’est déjà préparée à plusieurs scénarios et a déjà réfléchi à la question. Le Plan communal de développement rural (PCDR) évoque par exemple l’éventuelle reconversion dans une fiche projet. Trois impacts sont mis en avant : l’environnemental, l’économique et le social. Les habitants souhaitent que la base reste en état. Ce qui signifierait de garder une activité écologique et de préserver les écrins de verdure. Un parc d’activité économique est aussi imaginé alors que les logements militaires et les infrastruc-

tures sportives pourraient être mis à disposition d’habitants. Quoi qu’il en soit, la présence de la base ne perturbe guère actuellement le quotidien des riverains, qui se sont accommodés des nuisances sonores et autres défilés de blindés dans les rues. Dans l’autre sens, l’armée est loin d’être la vache à lait de la commune. Cette dernière ne reçoit pour précompte immobilier qu’une compensation appelée « mainmorte », et qui ne s’élève qu’à quelques milliers d’euros. Alors que sur les 1 250 militaires que compte la base, seuls une cinquantaine habitent la commune. Un départ n’entrainerait donc aucune perte directe sur le plan financier.

Des hangars, des bâtiments et des maisons La base aérienne de Beauvechain comprend des hangars, quelques bâtiments et deux pistes de décollage. Il faut également y ajouter le lotissement réservé aux militaires situé en dehors de la base, dans le petit village de L’Écluse. Il comprend des infrastructures sportives. La base n’est pas idéalement située en matière de mobilité. Il n’y a aucune gare à proximité, même si la ligne de TGV Bruxelles-Liège-Cologne n’est distante que de 7 km. L’accès routier est possible par la E40 ou la N25. Certains aménagements seront toutefois à prévoir le long de la Forêt de Meerdael, cette traversée permettant de rejoindre la E40 étant déjà aujourd’hui particulièrement compliquée. > Xavier Attout


Le point de vue de… Serge Peeters, du bureau d’études en urbanisme Agora

Un airpark qui mêle habitat et aviation S

i aujourd’hui, il s’agit de se poser la question de la démilitarisation de ce site, il y a lieu de mettre en exergue la nécessité de préserver les écrins de verdure, de garder une activité écologique, de maintenir des terrains agricoles, tout en mettant en évidence la situation géographique propice avec la proximité de l’E411 et de l’E40. Si certains proposent de déplacer Brussel Airport à Beauvechain, d’autres imaginent créer une nouvelle ville avec sa gare RER ! Tout ceci n’est vraiment pas réaliste, au regard de la superficie du site, trop petite (Schiphol fait 2 746 ha), de la trop proche proximité de Bruxelles, à vol d’avion et surtout du survol des entités brabançonnes. Dans une vision prospective, je voudrais orienter l’avenir du site dans le respect de l’existant tant au sein du site qu’en dehors, tout en augmentant sa valeur écologique, économique et sociale. Si j’annonce à des candidats acquéreurs : « Vous aurez le privilège de disposer de très grandes parcelles de terrain (en

moyenne 7 000 m2) au calme et dans un cadre champêtre. Le village de Beauvechain se situe à moins de 5 km du site et bénéficie de tous les commerces de proximité. Ce nouvel écrin constitue un environnement naturel préservé : forêts, cours d’eau, étangs. Dans une nature pratiquement intacte, il offre de très nombreux vestiges de son passé militaire et continue ses recherches en haute technicité aéronautique. » Créer un village aéronautique, plus connu sous le nom d’Airpark ! Partir de l’existant, les pistes sont déjà là ! La France en compte déjà une dizaine. Capitaliser sur les nouvelles technologies en imposant un quota d’avions, de planeurs ou encore d’avions électriques et donc de diminuer les impacts acoustiques actuels tout en continuant à utiliser les infrastructures. Apporter de l’urbanité dans un site aujourd’hui vide d’habitants, tout en privilégiant le respect de la nature. « Nous proposons des villas d’architecture contemporaine adaptées à la

spécificité d’un village aéronautique, qui intègreront élégamment le hangar rassemblant les avions privatifs, avec accès direct au taxiway. » Les avions de tourisme, les planeurs électriques seront les bienvenus ! Ce village aéronautique pourrait, toutes proportions gardées, se comparer au Domaine du Bercuit (NDLR : village créé autour d’un golf), créer un village autour d’une passion, l’aviation de tourisme ! « L’Airpark de Beauvechain sera construit autour de pistes en herbe ou en dur, s’étendra dans un paysage vallonné et comprendra des propriétés de standing et un réseau de voiries où circuleront aussi les avions ! Son caractère boisé, ses chevreuils et lapins qui y circuleront librement, ses voiries peu fréquentées propices aux promenades, en feront un domaine d’exception où il fera bon vivre. L’Airpark de Beauvechain sera également un endroit idéal pour les enfants qui pourront y circuler facilement à vélo et faire décoller leurs modèles réduits ou autres drones ! »

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Voici une carte de la situation actuelle de Beauvechain. Avec également une piste pour une liaison éventuelle avec le TGV. @ L'écho

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dossier

Le point de vue de… Yves Hanin, directeur du Centre de Recherches et d’Études pour

Beauvechain, quatre scénarios improbables

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Le premier scénario, évoqué à de nombreuses reprises, vise à implanter sur le site une partie ou la totalité des activités aéroportuaires de Zaventem. Bien qu’il soit vaste, il est deux fois moins étendu que Zaventem même si son isolement permettrait des extensions. Son isolement est également un atout au niveau des nuisances sonores bien que des mesures devront être prises pour une grande partie du Brabant wallon. Les investissements à consentir sont par contre très conséquents afin d’assurer une accessibilité et la connexion vers les réseaux déjà engorgés. Ces deux derniers aspects constituent certainement les points faibles du site d’autant plus qu’ils reposent sur un choix politique que la Région wallonne ne peut assumer seule, même

si elle peut compter sur un partenariat avec un opérateur aéroportuaire privé. Développer Beauvechain reviendrait à concurrencer Charleroi Bruxelles-sud et Liège airport, ce qui est absurde. En outre, peut-on penser que les décideurs wallons brabançons sont prêts à se mettre à dos leurs électeurs ? Ce scénario est donc peu probable.

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Le second scénario vise à tirer parti de la maitrise foncière du site par la Défense nationale pour y développer une offre immobilière à un prix moyen dans une aire métropolitaine bruxelloise qui serait étirée vers l’est. Construire une ville nouvelle, accueillant des logements, des activités et une mobilité durables pourrait faire rêver, d’autant que les retombées à long terme ne sont

pas négligeables. Toutefois, la création de ville nouvelle nécessite une activité motrice et des investissements publics très importants. Or, vu les incertitudes économiques il est de plus en plus difficile de trouver la perle rare, moteur d’un développement régional. En outre, ni l’État fédéral ni la Wallonie ne pourront assurer de tels investissements vu l’exigence de soutenir la reconversion des infrastructures et des villes existantes. Développer une ville nouvelle se ferait donc à court et moyen termes au détriment de Charleroi et Liège, ce qui est politiquement inacceptable. Ce scénario est donc également peu probable.

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Le troisième scénario vise à tirer parti de cet isolement pour y déve-

Le point de vue de…. Baudouin le Hardy de Beaulieu, directeur de l’IBW

« L'utiliser comme monnaie d'échange »

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étant pas un expert en infrastructures aéroportuaires, j’ai donc certaines difficultés à apprécier la pertinence de ce projet de transplantation de tout ou partie des activités de l’aéroport de Zaventem sur ce site. Connaissant la complexité des procédures urbanistiques, j’ai quand même de sérieux doutes. Par contre, en cas d’arrêt des activités militaires, ces terrains pourraient utilement servir de compensation planologiques pour des projets de développement mieux desservis par des infrastructures - bien-

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tôt - existantes comme le RER et le réseau ferroviaire actuel. Il y a en Brabant wallon, par exemple autour de Louvain-la-Neuve, de Braine-l’Alleud ou de Nivelles, d’importantes possibilités de développement, notamment pour l’activité économique, dans des zones actuellement non urbanisables. Or, pour les mettre en œuvre, il va falloir compenser c’est-à-dire geler des zones potentiellement urbanisables. L’aérodrome de Beauvechain, en bleu (zone d’équipement) au plan de secteur, est la plus importante

réserve potentielle de terrain pouvant, au moins en partie, servir de compensation. Il resterait alors la possibilité d’exploiter les installations existantes pour des activités annexes, causant des nuisances limitées compatibles avec l’environnement bâti. L’est du Brabant wallon est moins densément peuplé que la zone de Zaventem, ce n’est toutefois pas un désert et ses habitants ne sont sûrement pas prêts à accepter un aéroport international. Il faut aussi respecter leur cadre de vie.

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l ’Action territoriale (UCL)

sur la table lopper des activités compatibles avec l’environnement local et pouvant se satisfaire d’une faible accessibilité. Cette stratégie est donc inverse aux deux premiers scénarios et permet de concentrer les moyens publics pour consolider et renforcer les infrastructures de transports et les tissus urbains existants. Dans cette optique d’un développement spécifique de l’est du Brabant wallon, le site de Beauvechain pourrait par exemple s’orienter vers la production maraichère et d’énergie (champ éolien, solaire ou de biomasse) à proximité de l’aire métropolitaine bruxelloise. Cette piste semble être une opportunité à faible coût d’investissement, à retombées maximalisées et, sans doute, plus acceptable pour les riverains.

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Enfin, le quatrième scénario est, sans doute, le plus plausible : la perte progressive d’intérêt pour le site sans pour autant établir un plan d’avenir. La Défense nationale dispose de nombreux sites et leur reconversion se heurte à des difficultés multiples. La Wallonie a tenté d’établir une vision globale, mais en vain. Leur affectation en zone d’équipements communautaires au plan de secteur permet de geler leur intérêt foncier et de les placer dans une réflexion plus large. Le site de Beauvechain pourrait judicieusement servir de compensation planologique en vue de la création de nouvelles zones urbanisables mieux accessibles et plus proches des équipements et commerces. Mais, peut-être, deviendrait-il tout simplement une vaste zone d’ac-

tivité économique abritant toutes ces entreprises générant du charroi et que personne ne souhaite avoir près de chez lui. En somme, le site de Beauvechain devrait nous aider à mieux penser les réelles nouvelles opportunités et à repenser notre capacité à consolider et améliorer l’existant plutôt que de prôner une fois encore la fuite en avant, ou pire, le laisser aller. Ainsi consolidons le Brabant wallon et offrons à Beauvechain l’originalité de sa position, et tentons l’improbable !

Le point de vue de…. Christian Radelet, fonctionnaire délégué

« Pour une compensation planologique »

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a reconversion de la base aérienne de Beauvechain est une question que je n’ai jamais abordée, si ce n’est de manière informelle avec le bourgmestre local Marc Deconinck. Les scénarios évoqués ont des avantages et des inconvénients. Ils ont toutefois pour la plupart un point commun : faire face à d’importants problèmes en matière d’accessibilité. Des investissements importants seront nécessaires vu que les transports en commun y sont très peu présents. Fonder par exemple une ville nouvelle sur des dessertes de bus parait fort délicat. Si on se penche justement sur l’idée d’y aménager une ville nouvelle, on pourrait trouver de prime abord l’idée intéressante. Reste que divers écueils pourraient rapidement apparaitre vu que cette ville serait tournée vers Leuven (via l’E40, voie de communication la plus proche) et donc amènerait un certain nombre d’habitants néerlandophones. Ce qui ne résoudrait pas les problématiques brabançonnes. D’autant qu’on y aménagerait alors une cité dortoir. Financièrement, ce projet estil possible ? Oui, même si je n’ose imaginer que la Défense vendrait ses terres à un investisseur privé sans concertation pré-

alable avec la Région wallonne. Si modification du plan de secteur il y a, les terres feraient l’objet d’une très belle plus-value financière. L’avenir de ce site fera donc l’objet d’une réflexion concertée. Pour le reste, y créer de l’activité économique ne me parait pas opportun, vu les problèmes de mobilité.

J’estime donc que l’idée la plus aisée à mettre en œuvre et qui dérangerait le moins les habitants de Beauvechain serait celle d’une compensation planologique. Cela permettrait de combler les besoins de villes telles que Wavre, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Genappe, Perwez ou encore Nivelles.

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aménagement du territoire

La zone Athéna – Ferme de Lauzelle retenue comme « Quartier nouveau »

Un nouveau quartier centré sur la mobilité douce Un quartier de 1 500 logements sera aménagé sur un site de 31 ha à Louvain-laNeuve. Les nouvelles formes de logement y seront encouragées et les familles privilégiées. Alors qu’un réseau de mobilité douce et le développement d’une activité scientifique d’éco-maraichage seront développés.

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a Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve et l’UCL avaient présenté deux quartiers dans le cadre de l’appel à projets « Quartiers nouveaux » lancé par la Wallonie. L’un concernait la réhabilitation de 20 ha aux abords de la gare d’Ottignies, l’autre de 31 ha à l’entrée de Louvain-la-Neuve, à proximité de la Ferme de Lauzelle (au croisement de la N4 et du boulevard de Lauzelle), à un kilomètre du centre-ville. Au final, c’est le second dossier, soutenu par l’UCL, qui a été retenu. Au grand dam de la Ville, qui estimait celui de la gare d’Ottignies bien plus stratégique dans le cadre du développement de l’entité (voir ci-contre). Un épisode qui laissera des traces dans les relations Ville-UCL, tendues ces derniers temps. Les deux dossiers avanceront donc parallèlement, même si celui de Louvain-laNeuve bénéficiera de l’appui des services de la Région wallonne, l’avantage donné aux dix « Quartiers nouveaux » qui ont été retenus en juin dernier.

600 familles attendent un terrain à bâtir

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Le projet Athéna est assez particulier et doit marquer un tournant dans l’aménagement de Louvain-la-Neuve. « Il s’agit du dernier grand quartier à développer dans notre ville, a expliqué Philippe Barras, directeur de l’Inesu, le bras immobilier de l’UCL, lors du séminaire de Hemptinne sur l'immobilier. Nous souhaitons ne plus reproduire un schéma élaboré ces dernières années, à savoir donner les clés d’un projet à un promoteur et favoriser la spéculation immobilière. L’idée est de revenir aux principes fondateurs de Louvain-la-Neuve : c’est-à-dire mettre en avant la convivialité, la mixité et une ville inclusive, tout en opespace-vie octobre 2016 n° 265 l

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timisant le développement durable et les nouvelles tendances. Pour cela, nous garderons la main et demanderons à un entrepreneur de réaliser, au fur et à mesure du développement, certains immeubles ou maisons. Cela permettra de privilégier les familles (30-45 ans) et les jeunes, le profil d’habitants que nous souhaitons encourager pour cette zone. » Sur les trente et un hectares appartenant à l’UCL, dix sont déjà occupés par de l’activité économique. Le solde sera destiné à l’aménagement d’un éco-quartier de 1 500 logements (80 logements à l’hectare). On y retrouvera principalement des maisons unifamiliales et des appartements. « À l’Inesu, nous disposons d’une liste d’attente de 600 ménages désireux d’obtenir une parcelle pour construire leur maison (ndlr : sur base du principe de bail emphytéotique), poursuit Philippe Barras. La demande pour ce type de bien est importante. » Les nouvelles formes de logement seront encouragées, tels que de l’habitat groupé, de l’habitat intergénérationnel ou encore le Community Land Trust. Les logements publics ne seront pas oubliés (logements sociaux et moyens), ils seront développés par Notre Maison (10 % du total des logements) et la Région foncière (160 unités). Ce quartier veut également développer un côté novateur. Il comprendra par exemple, en collaboration avec les laboratoires de l'UCL, une activité scientifique éco-maraichère sur trois hectares autour de la ferme de Lauzelle. De quoi favoriser la distribution en circuit court de produits locaux et favoriser une approche bio. Le cadre de vie de ce quartier, qui sera piétonnier et cyclable, se veut particulier, puisqu’il sera voisin aux 231 hectares du

Le réaménagement des abords


bois de Lauzelle et qu’il sera à proximité d’une série d’équipements. « Le schéma classique d’aménagement a été inversé. La priorité est donnée aux chemins cyclables qui sont beaucoup plus nombreux que les voiries destinées aux voitures. » Un rapport urbanistique et environnemental sera réalisé d’ici peu. Suivra la demande de permis d’urbanisation.

Une importante plus-value foncière à faire fructifier Si le dossier peut sembler bien abouti quand on écoute le discours de l’UCL, il en va autrement quand on écoute le bourgmestre Jean-Luc Roland. Celui-ci estime que quelques pierres d’achoppement

subsistent. Notamment en matière d’équipements publics, trop peu nombreux à ses yeux. « Nous ne sommes pas d’accord sur ce projet par rapport aux questions d’accessibilité aux logements et d’équipements, précise Jean-Luc Roland. L’UCL doit apporter davantage de contreparties et d’idées. » Quand on creuse un peu, on se rend surtout compte que la Ville souhaite que l’UCL lui soit davantage redevable. Pour savoir de quoi on parle, il faut remonter à 2013, année où le collège communal demande au Gouvernement wallon la révision du plan de secteur de cette zone, qui va transformer une zone agricole en zone à bâtir. En quelques semaines, ce terrain a donc

s de la gare d'Ottignies est un enjeu majeur du redéploiement de ce quartier historique. © Dufrêne

connu une gigantesque plus-value. La différence de prix entre une terre agricole et une terre à bâtir pouvant atteindre un multiple de 10… « Nous attendons donc un effort sérieux de l’UCL en matière de services collectifs vu que son terrain a connu une certaine plus-value, lance le bourgmestre. Sans cela, un accord pourra difficilement être atteint. » > Xavier Attout

« Le projet de la gare est prioritaire et stratégique » La Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve souhaite revitaliser vingt hectares situés aux abords de la gare d’Ottignies. Elle a introduit ce dossier dans le cadre de l’appel à projet « Quartiers Nouveaux », mais n’a pas été retenue. « Nous ne désespérons pas de faire partie de la liste élargie », réagit l’échevin de l’Urbanisme Cédric du Monceau. Ce projet est en effet considéré comme stratégique pour la redynamisation de cet espace et du centre-ville. Il concerne le réaménagement des abords directs de la gare en un ensemble mixte (bureau, commerce, résidentiel) et le développement d’un nouveau quartier sur un terrain voisin de 11 ha (ex Benelmat) appartenant au groupe CFE-BPI.

Un millier de logements Le dossier actuellement sur la table, et qui a fait l’objet d’un accord, concerne 100 000 m2 de logements, 13 000 m2 de commerces, 36 000 m2 de bureaux et une gare de 9 000 m2 . CFE-BPI vient d’introduire une première demande de permis pour des logements. Ils sont situés à l’extrémité de ce terrain qui a la forme d’un croissant, du côté de Limelette. Un choix qui n’a pas vraiment les faveurs du fonctionnaire délégué, qui privilégie en premier lieu un aménagement à proximité de la gare. « Ce quartier va connaitre une vraie mutation et devenir un lieu de vie, explique Jean-Luc Roland. Il faut avouer que la gare actuelle est ridicule, alors que c’est la plus fréquentée de Wallonie. Et les terrains situés aux abords sont sous-exploités. C’est aussi un dossier stratégique en matière de développement des modes doux, ce qui est en phase avec notre politique. De plus, ces logements seraient situés à proximité directe de la gare. » Le budget global de ce projet s’élève à 130 millions d’euros. > X. A.

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aménagement du térritoire

L'avenir de nos communes évoqué lors d'un 19h de l’urbanisme

L’offre de nouveaux logements dépasse la demande Des milliers de logements sont en développement en Brabant wallon. L’offre dépasse pourtant déjà la demande. Des perspectives qui multiplient les questionnements. Sur la mobilité, les nouvelles formes d’habitat, la requalification des friches. Les réponses devront en tout cas être multiples.

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e refrain est connu : le Brabant wallon est en mutation. Il combine les atouts (qualité de vie, services, équipements, pouvoir d’achat, taux d’emploi, proximité avec Bruxelles) qui deviennent toutefois au fil du temps des inconvénients (prix de l’immobilier, mobilité, fracture sociale). L’équation est donc compliquée à résoudre. La Maison de l’urbanisme s’est penchée sur cette question à l’occasion d’un 19h de l’urbanisme organisé à Tubize mi-septembre. Yves Hanin (professeur d’urbanisme), Christian Radelet (fonctionnaire délégué), Mathieu Michel (président du Conseil provincial du Brabant wallon) et Sophie Tilman (bureau d’études Pluris) étaient autour de la table. Les constats. Yves Hanin a effectué un topo actuel du Brabant wallon. Il en ressort plusieurs constats intéressants. En voici quelques-uns : le Brabant wallon est la province wallonne où la moyenne d’âge est la plus élevée ; 40 000 habitants supplémentaires sont attendus d’ici 2035 (11 600 ménages) ; les promoteurs produisent aujourd’hui trop de logements par rapport au nombre d’habitants qui arrivent. Un exemple : à Rixensart, Lasne, La Hulpe, Ottignies et Wavre, on a produit 750 logements par an ces dix dernières années, alors qu’il n’y a eu que 380 nouveaux ménages par an ; neuf logements sur dix construits dans les communes industrielles (Tubize, Nivelles, CourtSaint-Étienne, Mont-Saint-Guibert, Braine-le-Château et Rebecq) étaient des appartements. « Les communes qui ont porté la croissance du Brabant wallon vont à l’avenir porter la vieillesse de la province, tranche Yves Hanin. Les perspectives démographiques doivent espace-vie octobre 2016 n° 265 l

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être prises avec des pincettes car elles sont basées sur les dix dernières années. Rien ne dit que ce schéma va se reproduire. L’avantage est que le Brabant wallon est la province où la requalification de friches industrielles est la plus aisée, vu la demande en matière d’immobilier. » L’éternel problème de la mobilité. « Quand je vois tous les projets qui sont sur la table, je ne suis pas inquiet sur la capacité à absorber la hausse démographique, lance Christian Radelet. La mobilité m’inquiète par contre, de même que les difficultés qu’auront certaines communes à pouvoir suivre en matière d’équipements. Beaucoup de projets sont lancés près des gares. Mais je ne pense vraiment pas que ces habitants prendront le RER. Il manque surtout un réseau de communication est-ouest, qui permettrait de traverser la province. Il y a eu un désinvestissement en la matière depuis vingt ans. Mais le premier défi est aussi et surtout de créer de nouveaux modes d’habitat. » Et Yves Hanin d’emboiter le pas : « La transformation du

parc de logement sera vraiment un projet ambitieux. Il est vieux et énergivore. Que faire de toutes ces villas brabançonnes qui coûtent 350 000 euros et qu’il faut entièrement rénover car obsolètes ? C’est une vraie question. Un nouveau métier va s’ouvrir sur ce segment. » La supra-communalité. Mutualiser les coûts et les projets semble être une des portes de sortie. La Province est en train de travailler à l’élaboration d’un Contrat de développement territorial du Brabant wallon, sorte d’état des lieux complet des projets et besoins des vingt-sept communes. « Il est temps d’avoir une vision d’ensemble pour le Brabant wallon, clame Mathieu Michel. Les politiques doivent voir plus loin que les échéances électorales. Les communes doivent s’associer, réfléchir davantage au bien commun. Il n’y a que comme cela que nous pouvons nous en sortir. Ce contrat de développement territorial a pour volonté de favoriser les rapprochements et de prioriser les besoins. » > Xavier Attout


patrimoine

Des privés souhaitent faire classer leur ferme à Jodoigne, une démarche rare

« Un bien classé n’est pas un bien figé » Un bien classé n’est pas nécessairement synonyme de procédure administrative à rallonge. L’initiative permet d’obtenir de belles subventions. Les propriétaires d’une ferme à Mélin tentent ce pari pour rénover leur bien, faute de moyens. Un choix plutôt rare en Wallonie.

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es propriétaires de la ferme d’Awans située au cœur du village de Mélin (Jodoigne) souhaitent classer leur bien. L’information peut sembler étonnante, tant cette procédure semble synonyme de complication administrative et de surcoût lors d’une rénovation. La réalité apparait toutefois moins négative. L’initiative du classement peut venir de différentes sources : le Gouvernement wallon, la population par le biais d’une pétition, une commune, la Commission royale des Monuments et Sites ou encore des propriétaires. La voie la plus courante est celle de la Commission royale. « L’initiative prise par des particuliers est, il est vrai, très rare, reconnait Jacques Deveseleer, attaché au département Patrimoine du Service public de Wallonie. C’est lié à un imaginaire négatif qui règne autour du classement d’un bien. Les propriétaires pensent que cela va compliquer et ralentir les démarches en matière de rénovation. » Actuellement, près de 4 000 biens sont classés en Wallonie, dont 2 800 monuments (il y a aussi les sites, les ensembles architecturaux et les sites archéologiques). Le rythme s’est sérieusement ralenti ces dernières années pour n’atteindre qu’une dizaine de biens classés par an. La refonte de la procédure de classement actuellement en cours à la Région n’y est pas étrangère. « L’idée est d’avoir une vision globale du classement et de ne plus procéder au coup par coup, précise Jacques Deveseleer. Cela ne sert à rien de classer dix chapelles dans une même région. Il est plus opportun d’avoir une variété de formes et de patrimoine. » Un classement comporte son lot d’avantages et d’inconvénients. Au rayon des

avantages, citons un financement lors d’une rénovation des parties classées qui peut aller de 40 % à 85 %, de même que des conseils techniques donnés par des architectes spécialisés en patrimoine. Dans l’autre sens, les procédures urbanistiques sont bien plus longues et précises. « On ne peut pas tout avoir, sourit Jacques Deveseleer. Mais il faut surtout faire remarquer que lorsqu’un bien est classé, il n’est pas pour autant figé. On ne peut par contre plus faire n’importe quoi. » Notons qu’une subvention supplémentaire de 5 % est accordée aux propriétaires qui ouvrent leurs portes au public lors des Journées du Patrimoine ou d’autres événements.

Répondre à quatre critères Classer un bien n’est pas si simple. Il doit répondre à quatre critères (la rareté, l’intégration paysagère, la représentativité et l’authenticité) et doit présenter un intérêt historique, archéologique, scientifique, artistique, social, technique ou paysager. Le croisement de ces données permet de valider ou non le classement. Ces différents éléments sont consignés dans le Code de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme (Cwatupe). « Le classement est donc vraiment une mesure de reconnaissance de la valeur patrimoniale d’un bien, détaille Jacques Deveseleer. Mais aussi une mesure de protection destinée à assurer sa conservation, son entretien et, si nécessaire, sa restauration en lui garantissant la mise en œuvre de techniques spécifiques déterminées en fonction de ses qualités exceptionnelles propres. »

Classer un bien pour pouvoir le rénover La famille Michotte-Deboeck a donc décidé d’effectuer une demande de classement de la belle ferme quadrilatère qu’elle occupe à Mélin depuis 1922. Construit en 1755, l’édifice, typique de la région, n’a que peu évolué et a été remarquablement conservé. Les bâtiments ont principalement été construits en pierre de Gobertange. Une décision sera prise dans les prochains mois par le Gouvernement wallon sur la demande de classement. Elle devrait être positive. Cette demande vise les façades et toitures ainsi que des éléments situés à l’intérieur du corps de logis (escalier, sols, plafonds en voussettes, four à pain, placards encastrés et porte d’entrée). L’objectif des propriétaires est de classer le bien pour le maintenir en état, les frais de rénovation étant trop élevés. Ils souhaitent continuer à y vivre.

> Xavier Attout

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Festival de Wallonie, un aller-retour Orient-Occident

Le Cantique des Cantiques musique baroque et poésie soufie Le samedi 15 octobre, le Foyer populaire, en partenariat avec le Patrimoine stéphanois, accueillera l’ensemble In Alto et le oudiste syrien Khaled Aljaramani qui présenteront des œuvres de maitres baroques et des composi­ tions orientales sur des poésies mystiques soufies.

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Les autres dates sa 8/10 à 20h30, à Perwez Cumali Trio Fusion entre jazz et musique d’Orient, la rencontre entre le chanteur Cumali Bulduk, Manuel Hermia, aux sax et flûtes, et Stephan Pougin, aux percussions, marque un pas décisif dans la fusion entre une approche traditionnelle de la musique turque et une façon à la fois personnelle et empreinte de modernité de l’aborder. di 9/10 à 15h, à Waterloo Influences d’Orient – Busch Trio Lieu mythique de la musique classique, le Grand Studio de la Chapelle Musicale Reine Élisabeth et sa large baie ouverte sur la forêt d’Argenteuil offrent un cadre idyllique pour y écouter le Busch Trio, du nom du légendaire violoniste Adolf Busch. ve 14/10 à 20h30, à Louvain-la-Neuve Le Murmure de l’Orient La chanteuse tunisienne Ghalia Benali et Manuel Hermia Quintet nous transportent dans un univers musical dont la richesse émane de leurs rencontres avec des artistes issus d’horizons différents.

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n 2016, pour sa 46e édition, le Festival musical du Brabant wallon, inspiré par la thématique « Orient-Occident », se veut comme un nouveau voyage, pas un aller simple, mais un aller-retour proposant nombre de concerts teintés d’influences Est-Ouest, comme autant de véritables musiques métissées avant l’heure. Dirigé par Lambert Colson, l’ensemble In Alto (Alice Foccroulle, soprano - BE, Lambert Colson, cornet à bouquin - FR, Liam Byrne, viole de gambe et lirone - GB, Solmund Nystabbak, luths, Marc Meisel, orgue - FR), invite l’oudiste et chanteur syrien Khaled Aljaramani à s’inspirer du Cantique des Cantiques, petit livre considéré comme l’un des textes les plus touchants de l’Ancien Testament. C’est dans le sillage des illustres Irakiens Munir Bashir et Naseer Shamma que Khaled Aljaramani a appris les codes et les usages du oud. Après un diplôme au Conservatoire National de Damas, Khaled Aljaramani a intégré l’Orchestre Symphonique National de Syrie, un grand ensemble où il s’est vite distingué en tant que soliste. C’est à cette époque, en 2002, qu’il commence aussi à s’illustrer seul en scène, puis avec le guitariste électrique de Noir Désir, Serge Teyssot-Gay. Cette alliance de cordes subtiles accouchera du projet Interzone, couronné de succès. Le virtuose du oud peut dès lors s’affirmer comme compositeur et ouvrir son spectre aux autres musiques, favorisant un discours original, sans jamais oublier ce qui fonde son identité originelle.

dans l’Orient, mais aussi pour le monde entier. La thématique transversale de l’amour est idéale pour faire le lien entre musiques orientales et occidentales. La base de la musique orientale est orale, pas écrite. Il y a un côté improvisation autour d’un thème principal. Un peu comme dans le jazz, et le côté intéressant de la musique baroque et ancienne est qu’elle laisse une liberté d’interprétation au musicien. »

L’amour en plein cœur Le programme du concert présentera des œuvres baroques composées par des maitres tels que Giovanni Bovicelli, Alessandro Grandi, Tarquinio Merula, Giacomo Carissimi… ainsi que des compositions de Khaled Aljaramani sur des poésies mystiques soufies. « Veni de Libano est un texte biblique traduit de l’araméen en arabe par des Chrétiens d’Orient. C’est un très beau texte, très ouvert, qui parle de l’amour absolu, entre deux humains comme l’amour divin. Dhelâl est une poésie soufie autour de l’amour. C’est un texte qui a un côté très ouvert, écrit en Égypte il y a presque 1000 ans. » Grâce à l’intervention d’Article 27 Brabant wallon et du Centre régional d’intégration du Brabant wallon, quelques associations locales en charge de l’accueil des réfugiés syriens se sont mobilisées avec le Centre culturel du Brabant wallon pour leur offrir une sortie culturelle et leur permettre ainsi de rencontrer le musicien Khaled Aljaramani. > Caroline Dunski

« Le concert que nous donnerons sera la rencontre entre deux mondes anciens, confie le musicien syrien désormais installé en France. Le Cantique des Cantiques constitue les racines de l’histoire d’amour

Samedi 15 octobre 2016 à 20h Centre culturel du Brabant wallon Rue Belotte, 3 - 1490 Court-Saint-Étienne Réservation en ligne : www.ccbw.be brabantwallon@festivaldewallonie.be


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Salon « Le Livre tout proche » et ateliers d’écriture

Écrire court et rêver la transmission La Bibliothèque centrale du Brabant wallon et le Centre culturel du Brabant wallon proposent une formation à l’animation d’ateliers d’écriture pour des animateurs du secteur socioculturel. Les techniques apprises seront mises en pratique lors du salon « Le ivre tout proche ».

L'

atelier d'écriture est un moment de réflexion, de création, de partage. Point de matériel compliqué à mettre en place : la matière est légère, elle mûrit dans la tête des participants et se révèle au fil des discussions. Mais comment embrayer la création ? Comment tisser le flot d'idées partagées ? Comment, avec l'aide de Marie Colot et Fidéline Dujeu, toutes deux autrices et animatrices d'ateliers d'écriture (membres du Réseau Kalame), amener des participants à écrire l'instantané, en un temps et un espace donnés, à écrire court, en quelques phrases, mots, lettres... ?

« L’idée est de donner quelques outils pour que les bibliothécaires et les animateurs de groupes spécifiques puissent animer eux-mêmes un atelier d’écriture instantanée » explique Marie Colot, une des deux formatrices.

La formation, organisée par la Bibliothèque centrale du Brabant wallon et le Centre culturel du Brabant wallon en collaboration avec la Maison du Conte et de la Littérature, s’adresse aux animateurs et animatrices en bibliothèques, centres culturels, maisons de jeunes, centres d’expression et de créativité... Elle proposera des moments de mise en situation, d’autres à l’acquisition de techniques spécifiques, mais aussi et surtout des instants d’échange et de partage.

Fidéline Dujeu souligne que « les ateliers se tiendront dans des espaces publics où il y aura du passage. Ils seront ludiques et légers. Il y a quelque chose d’assez vivant dans les ateliers publics. C’est intéressant, aussi, parce qu’on peut toucher des personnes qui ne s’inscriraient pas dans un atelier d’écriture, même si elles ont le goût de la lecture. Nous organiserons de minijeux d’écriture qui donnent envie d’aller plus loin. » « Des ‘apéricubes’, des mises en bouche », précise Marie.

« L’événement ‘Le Livre tout Proche’ sera l’occasion de tester les techniques avec un public familial. Les propositions seront assez courtes pour que chacun puisse se mettre dans l’écriture. » L’espace aménagé dans le Château de La Hulpe (lire ci-dessous) permettra d’exposer les textes produits au cours de ces ateliers.

« Les ateliers d’écriture publics créent une autre dynamique de groupe que les ateliers classiques. Il y a sans doute des gens qui saisiront l’opportunité de s’installer pour écrire. »

Un va-et-vient entre écriture et lecture Tout comme, à l’inverse, l’accès au livre peut se faire par la création. Comme le dit Fidéline, « Si tu es créateur de livre, que tu sais ce que c’est d’écrire, cela crée une ouverture : je ne suis pas exclu du monde du livre, le livre et l’écriture ne sont pas des mondes ouverts à quelques-uns seulement. » « Cela crée des ponts, ajoute Marie. Les bibliothèques deviennent des lieux de plus en plus vivants. Il y a toujours plein d’activités : des ateliers contes, des balades thématiques reliées à des thèmes littéraires… Il y a un va-et-vient entre l’écriture et la lecture. » > Caroline Dunski

Le 10 octobre 2016 – Toute la journée Lieu : Bibliothèque centrale du Brabant wallon (FWB) – 1, place Albert Ier à 1400 Nivelles Coût du module : 30 euros Infos : 067 89 35 94 – marie.lequeux@cfwb.be.

« Le Livre tout Proche » Le 16 octobre, Le Brabant wallon réunit 90 auteurs de la province au Château de La Hulpe. Le public pourra les y rencontrer « en tête à tête » ou dans un espace intimiste, discuter de littérature ou obtenir une dédicace. Il pourra aussi prendre part à de multiples animations ludiques et conviviales telles que les ateliers d’écriture animés par Marie Colot et Fidéline Dujeu. Le dimanche 16 octobre de 12h à 18h Château de La Hulpe – 111, chaussée de Bruxelles, à 1310 La Hulpe www.brabantwallon.be

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Quand l’art contemporain se lit comme le fruit d’une longue lignée…

PULSAR vous emmène à La Haye et Cologne (t)

Pour l’automne 2016, les voyages proposés par PULSAR(t) confrontent des œuvres anciennes, modernes et contemporaines, tout en invitant les visiteurs à créer leurs propres liens entre les différentes époques. L’une aux Pays-Bas, l’autre en Allemagne, les deux villes sont à un peu plus de trois heures de route du Brabant wallon. La première, capitale batave méconnue du grand public, regorge d’une richesse insoupçonnée. Entre La Jeune fille à la perle de Johannes Vermeer, le Victory Boogie-Woogie de Piet Mondrian et les interprétations contemporaines de Bridget Riley, ce sont plus de trois siècles d’art de premier plan que PULSAR(t) vous invite à découvrir au cœur d’écrins architecturaux saisissants ! Agnès Rabineau, animatrice chargée du secteur des arts plastiques au Centre culturel du Brabant wallon, souligne « la continuité dans la modernité du 20e siècle entre l’architecture et l’urbanisme de la ville et les collections choisies par le Gemeentemuseum et le Mauritshuis. On découvrira que les œuvres et la vie des artistes ne sont pas séparées de la ville dans laquelle on retrouve les mouvements de styles qu’ils représentent. » Le voyage vers Cologne, ville d’art et de patrimoine, a été programmé pendant la période des marchés de Noël. « L’idée est

de séduire un public plus large que celui qui nous accompagne généralement dans nos voyages, confie Julie Nicod, coordinatrice de la plateforme. De plus, la ville est enchanteresse à ce moment-là. Nous irons voir le Museum Ludwig, une collection privée impressionnante d’une qualité rarement vue auparavant. Elle réunit 700 œuvres d’art toutes plus majeures les unes que les autres. Nous irons également au Kolumba, le musée de l’archidiocèse qui, chaque année, de manière audacieuse met la collection du musée dont certaines œuvres religieuses datant du 15e siècle, en dialogue avec l’art contemporain. Les participants pourront visiter librement Der Kölner Dom, la cathédrale de Cologne qui abrite de somptueux vitraux, dont ceux de Gerhard Richter. »

Des visiteurs proactifs Agnès Rabineau, qui avait été très impressionnée par le musée Ludwig lors de ses deux précédentes visites, explique que « des expositions temporaires très fortes viennent renforcer le regard sur les collections. Au Kolumba, les curateurs ont eu le courage de faire dialoguer le patrimoine religieux avec le regard et les interventions d’artistes contemporains qui endossent un peu le rôle de scénographes dans l’architecture surprenante du Suisse Peter Zumthor. À l’heure où les religions reprennent une place importante dans les débats,

cette démarche ne manquera pas d’interpeller le public. » Ni le Ludwig ni le Kolumba ne prévoient de visites guidées en français. Les organisateurs de ces voyages ont saisi cette occasion pour proposer des systèmes de visites moins classiques et plus interactifs qui feront appel à la créativité des spectateurs et à leur sens de l’observation. « Ils n’ont pas besoin de tout savoir, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, il s’agit juste de se laisser aller à son ressenti et à la rencontre avec une œuvre »... Et, qu’ils se rassurent, quatre animatrices seront là pour les accompagner et leur fournir pistes, indices et informations sur ce qui les entoure. Les voyages de PULSAR(t) ne sont pas des excursions mais plutôt des aventures à partager… > Caroline Dunski

La Haye > 23/10 Cologne > 27/11 DÉPART > RDV à 7h20 - Départ à 7h30 : sur le parking de l’Intermarché (12, place Baudouin 1er à 1490 Court-Saint-Étienne) RETOUR > 21h45 : Arrivée prévue à Court-Saint-Étienne, sur le parking de l’Intermarché TARIFS >Tarif plein : 45 euros >Tarif réduit : -18 ans / +60 ans / demandeur d’emploi : 40 euros www.pulsart.be

Pulsar(t) Cette plateforme qui développe des actions liées à l’art contemporain en Brabant wallon est également un espace de réflexion sur la médiation autour des pratiques artistiques et de leur capacité à questionner les habitants sur leur environnement et la société en général. Sur son tout nouveau site Internet, vous pourrez réserver en ligne et trouver une foule d’infos : agenda des événements, contacts, infos sur les artistes impliqués et les lieux visités…

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agenda 10/16 épinglé pour vous…

du je 15/9 au sa 15/10 à Braine-l’Alleud / exposition Petit format de papier Cela fait déjà 35 ans que cette biennale s’est imposée comme un événement artistique incontournable. Pour sa 18e édition, son initiateur situé dans le Viroinval, le Musée du Petit Format, s’associe à l’École des Arts de Braine-l’Alleud pour présenter 147 œuvres en petit format d’artistes belges et internationaux. 02 384 61 03 – www.braine-lalleud.be

Le Centre culturel de Jodoigne lance sa programmation de spectacles intimistes avec une création de Brigitte Baillieux. Guy Theunissen y interprète un homme qui arrive dans une maison inconnue où il a rendez-vous avec une femme dont il a fait la connaissance sur un site de rencontre. Une plongée dans la sensualité et le fantasme, où le vrai et le faux s’emmêlent. À partir de 14 ans Réservations obligatoires : mdjorpjauche@hotmail.com – 0471 43 38 13

je 6/10 à 20h30, à Ottignies / théâtre Les Ombres : une histoire à taille humaine La fable de Vincent Zabus est un récit de voyage qui, par le biais de l’imaginaire, du rêve, de l’enfance, pose les questions du grand voyage de l’exilé, de la difficulté d’arriver dans un autre monde et de devoir raconter son histoire devant les membres d’une commission d’admission des réfugiés. Ce conte singulier montre de mystérieuses et effrayantes créatures : un ogre capitaliste, un serpent-passeur, des sirènes trompeuses… 010 41 44 35 – www.poleculturel.be

ve 14/10 à 20h30, à Court-Saint-Étienne / poésie et musique Les nuages tremblent Jérôme Jadot, poète et raconteur d’histoires, et Luc Evens, bassiste aux multiples facettes, se réunissent sur scène pour un spectacle aux allures d’ode à la vie, à la mort et à l’amour, évidemment ! Entre valse poétique et voyage onirique, les nuages tremblent dans un univers teinté de mystère. 010 61 38 13 – www.quatrequarts.coop

ve 7 et sa 8/10 à Orbais / parcours d’artistes Les Arts d’Orbais Le petit village d’Orbais recèle bien des talents en tout genre. Cette année encore, tous les Orbaisiens se sont rassemblés pour partager leurs passions, vous ouvrir leur maison et vous inviter à vous balader de salon en jardin, au gré de votre humeur, pour de belles rencontres. Agnès Martin : 0477 33 59 33 sa 8/10 à 20h30, à Louvain-la-Neuve / musique Sharko Pionnier de la pop surréaliste et des mélodies coloriées en noir-jaune-rouge, le groupe belge se retrouve sur « You Don’t Have To Worry », un disque loin des clichés, à la syntaxe toujours romantique et au vocabulaire de troubadour, entre moments sombres et passages solaires, réflexions universelles et modestie du propos. L’album permet au groupe de renouer avec ce qui l’anime réellement depuis 17 ans : la scène. 070 22 15 00 – www.fermedubiereau.be sa 8 et di 9/10 à Nivelles / parcours d’artistes Art en chemin La 10e édition du parcours d’artistes nivellois vous fera cheminer de porte en porte pour rencontrer plus de 90 artistes répartis en 30 lieux et découvrir leurs créations, qu’ils jonglent avec les couleurs, les sons, les mots, en travaillant le bois, le verre, le papier, le textile, les matériaux de récupération... Centre culturel de Nivelles : 067 88 22 77 – Le Triangle : 0472 93 19 63 – www.letriangle.be

di 16/10 à 14h et 16h30, à Ottignies / théâtre d’ombre Mange tes ronces Mamie Ronce vit avec Moquette, son basset « qui déteste les enfants ». Chaque matin, elle regarde son feuilleton puis s’en va faucher le fond de son jardin. Son quotidien est bien ficelé jusqu’au jour où sa fille lui envoie son petit-fils en vacances. À l’ombre des ronces urticantes et épineuses, se nichent la peur et ses chimères. Où trouver du réconfort quand on a six ans et que Mamie file les chocottes ? Un magnifique spectacle d’ombres joué par deux comédiennes qui manipulent et jouent accompagnées d’un musicien bruiteur. Pour les enfants de 5 à 10 ans. Réservation indispensable : 010 41 44 35

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invitation Sentes

Six artistes ont été invités à créer des œuvres d’art actuel sur les chemins et sentiers de Jodoigne. Ils seront en résidence la semaine du 1er octobre et le résultat de leur travail sera présenté le dimanche 9 octobre lors d’une grande inauguration de la Sente. Cette journée proposera aussi de nombreuses animations et festivités.

> Le dimanche 9 octobre de 11h à 18h Au départ du site du Stampia 36 rue du Stampia à Jodoigne Infos et programme complet sur www.culturalite.be 010 22 91 15

je 20/10 à Louvain-la-Neuve / art contemporain Un souper dé(Calle)é On entre dans l’univers de Sophie Calle de manière fantaisiste, gourmande et légère. Le contenu de l’assiette, les tenues des hôtes, la scénographie du lieu, les invitations à vivre des expériences insolites entre voisins de table… tout est allègrement inspiré de sa matière artistique. Aventuriers de la fourchette ou curieux en tout genre, cette soirée est à déguster entre amis ! Réservation indispensable : 010 62 10 54 www.ccbw.be

Cet agenda est absolument incomplet ! Consultez nos articles et Culturebw.be, vitrine de la culture en Brabant wallon

ve 14/10 à 20h, à Orp-Jauche / théâtre Ultime rendez-vous

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portrait à découvrir

Qu’est-ce que l’aménagement du territoire ?

> Le point de vue du fonctionnaire délégué (6’03’’) Christian Radelet, Fonctionnaire délégué, Direction extérieure du Brabant wallon, DGO4, SPW > Le point de vue de l’architecte (3’02’’) Michel Vander Linden, Architecte urbaniste > Le point de vue du service travaux d’une commune (3’12’’) Stéphanie Deneef, Directrice du service travaux de la commune de Nivelles > Le point de vue du conseiller en aménagement du territoire (3’56’’) David Aerts, Conseiller en aménagement du territoire et urbaniste à la commune d’Incourt > Le point de vue du citoyen (3’14’’)

Disponibles sur www.mubw.be Rubrique MU TV – Fil infos

Qu’est-ce que l’aménagement du territoire ? La question parait simple mais la réponse l’est beaucoup moins tant ce domaine touche à de nombreux aspects de notre cadre de vie et de notre quotidien. Alors comment l’expliquer clairement et de manière synthétique ? Comment en faire un sujet accessible à tous ? 4 acteurs de l’aménagement du territoire et quelques citoyens se sont laissés filmer pour permettre à chacun de comprendre. En quelques minutes, cinq vidéos vont apporter des réponses à - Moi, citoyen, suis-je concerné ? - Puis-je tout faire ? - Quid des pouvoirs publics ? - C’est quoi un fonctionnaire délégué ? - Quid des procédures ? - Pourquoi réaménager un centre urbain ? - Qu’est-ce qu’un conseiller en aménagement du territoire ? - Quid des outils ? - Des conseils ? - Comment crée-t-on un nouveau quartier ? - Un outil de participation citoyenne ? - Quid de la mixité sociale ? - Comment éviter que tous les nouveaux quartiers se ressemblent ? Et vous ? Quel est votre point de vue ?

Une initiative de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon Centre culturel du Brabant wallon avec le soutien de la Wallonie et du Brabant wallon

016 © Marco Paulo espace-vie juillet 2010 l

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n° 203

Agréation P102024 - Exp. - édit. resp. : Edith Grandjean 3, rue Belotte 1490 Court-Saint-étienne - Bureau de dépôt 1300 Wavre

Cinq vidéos pour comprendre


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