Espace-vie n°264 | Septembre 2016 - L'impact des grands quartiers de demain sur le BW (5/6)

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Belgique - België PP 1300 Wavre 1 BC 0481 Bureau de dépôt 1300 Wavre

197 264 septembre 2009 décembre 2016 mensuel mubw.be

espace-vie La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon

(5/6) L’impact des grands quartiers de demain La lente et fastidieuse mutation des Forges de Clabecq

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LOUVAIN-LA-NEUVE A La A fin de l’illégalité pour le quartier de la Baraque

ERENCONTRE SLa petite fée des rivières brabançonnes

CULTURE BW CULTURE BW L’art L de dialoguer pour mieux prendre sa place


Pour répondre aux enjeux territoriaux, le Brabant wallon

sommaire

édito

Ça bouge ! déploie de nombreuses stratégies de développement qui se traduisent à travers une multitude de projets.

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En deux mots

À Tubize, ces projets ne manquent pas. Mais quels

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Dossier La lente mutation des Forges de Clabecq

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Urbanisme La fin de l’illégalité pour le quartier de la Baraque

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Aménagement du territoire Le CoDT attendu au printemps 2017

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Environnement Une stratégie de gestion du patrimoine biologique

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Rencontre La petite fée des rivières brabançonnes

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Carte blanche La densification à Waterloo pose question

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Médiation L’art de dialoguer pour mieux prendre sa place

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épinglé pour vous… L’agenda du mois

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19h de l’urbanisme L’avenir des communes du Brabant wallon un territoire en action(s)

sont-ils ? Comment mieux connaitre l’évolution de la commune ? Du 7 au 18 septembre, expositions, conférences, projections seront autant d’occasions de découvrir les projets qui vont changer Tubize. Occasion aussi de participer à la soirée de présentation du Schéma Directeur, d’échanger sur des questions d’architecture, de suivre le guide pour une visite des grands projets urbanistiques… Durant 15 jours, tous les moyens seront déployés pour permettre aux citoyens de créer, débattre, s’éclairer, découvrir, s’exprimer, se documenter… Associée à l’événement, la Maison de l’urbanisme a, entre autres, réalisé des vidéos où témoignent le fonctionnaire délégué, un architecte, un conseiller… L’occasion de mieux comprendre l’aménagement du territoire, matière souvent nébuleuse pour tout un chacun. Pour en savoir plus, visitez www.tubize-culture.be, Tubize bouge ! > Catherine Vandenbosch

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Espace-vie est la revue mensuelle de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon - CCBW. Elle a pour objet de vous informer sur des sujets ayant trait à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à la définition du cadre de vie. Le CCBW y ajoute quatre pages dédiées à l’actualité culturelle du Brabant wallon. Éditeur responsable : édith Grandjean - Coordination : Catherine Vandenbosch, Xavier Attout, Marie-Pierre Uenten (culture BW) - Rédaction : X. Attout , C. Dunski, C. Vandenbosch Équipe de la Maison de l’urbanisme : C. Vandenbosch, A. Chevalier, X. Attout, S. Evrard - Président de Maison de l’Urbanisme : Mathieu Michel Maquette : www.doublepage.be - Mise en page : Béatrice Fellemans - Imprimeur : jcbgam - Tirage : 7 700 exemplaires Adresse : 3, rue Belotte, 1490 Court-Saint-étienne - Contact : 010 62 10 30 ou m.urbanisme@ccbw.be - Site internet : www.mubw.be - www.ccbw.be Espace-vie est publié avec le soutien de la Wallonie et de la Province du Brabant wallon. Imprimé sur du papier recyclé. Publication gratuite (dix numéros par an) pour les habitants du Brabant wallon, 10 €/an hors Brabant wallon (877-7092102-57). Ne peut être vendu. Toute reproduction partielle ou totale nécessite une autorisation préalable de l’éditeur responsable. Dessin : Marco Paulo. Photo de couverture : Duferco

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Le dossier du groupe d’action locale (GAL) constitué par Genappe, Villers-laVille et Les Bons Villers a convaincu les experts du programme Leader. Les trois communes recevront un subside de près 1,68 million d’euros de la Wallonie et de l’Europe pour développer les projets élaborés en commun, notamment autour des produits de terroir ou de l’amélioration de l’inter-mobilité. Il s’agit de projets portés par la population.

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« Je suis agriculteur » à Bois-Seigneur-Isaac

« Les précédents Collèges communaux ont donné la Ville aux promoteurs, qui n’aménageaient pas suffisamment l’espace public. C’est fini. »

Le photographe waterlootois Christophe Gillot, passionné par la ruralité contemporaine, vient de publier un second ouvrage aux éditions Weyrich. « Je suis agriculteur » dévoile, en 180 pages et près de 250 photos, une année de vie à la ferme du château Bois-Seigneur-Isaac. Une ferme bien connue de la région (pour ses glaces et fromages notamment). Les textes ont été rédigés par Erik Sven. Ouvrage à retrouver dans toutes les bonnes librairies de la région (30 euros).

en deux mots

Le pays des Quatre Bras reconnu officiellement

Michel Januth, bourgmestre de Tubize.

Wavre est la dixième commune de Wallonie et la seconde du Brabant wallon, après OttigniesLLN, à bénéficier d’une station Cambio. Ce système de voiture partagée connait un

éco-rénovation à L’écluse

certain succès. Le premier véhicule wavrien

Les anciens établissements Van Brabant, situés à L’écluse (Beauvechain), sont en passe d’être rénovés. Un projet qui figure dans le plan communal de développement rural. Cette éco-rénovation a bénéficié d’un subside de 700 000 euros de la Wallonie sur un budget de 1,4 million. Ce projet mixte comprendra une maison sociale (trois logements de transit), une salle communautaire et une pépinière d’entreprises. Les travaux démarreront en octobre, pour deux ans.

est situé sur le parking de la gare.

Subsides pour le Centre d’affaires Monet à LLN L’Intercommunale du Brabant wallon (IBW) vient de recevoir un subside de 1,2 millions pour financer l’achat du Centre Monnet (ex centre Shell) à Louvain-laNeuve (11,2 millions au total), son nouveau centre d’affaires situé entre la N4 et la E411. Il offre une capacité totale de 27 600 m² de bureaux, laboratoires et halls de stockage, le tout sur une superficie globale de 8,78 ha. L’IBW vise à court terme un taux de remplissage de 100 % des bâtiments disponibles.

> Eric Schartz, directeur de Matexi Brabant wallon, le principal promoteur du Brabant wallon (La Promenade à Wavre, Bétons Lemaire à Ottignes, Sucrerie à Genappe) quitte ses fonctions pour rejoindre la filiale bruxelloise du groupe de Waregem. Il est entré en fonction le 1er septembre. > Le Fonds européen de développement régional (Feder) a décidé d’accorder un subside de 6,8 millions d’euros à la commune de Braine-l’Alleud pour la création d’une voirie en vue de diminuer l’empreinte carbone. Ce contournement ouest permettra de relier plus facilement la chaussée de Tubize aux deux zonings existants et à la future zone économique que l’IBW compte aménager entre ces deux zonings. > La communauté d’Ophain et les autorités communales de Braine-l’Alleud s’associent à l’occasion des premières festivités organisées à l’occasion des 250 ans de l’église Sainte-Aldegonde d’Ophain. Conférence, balade familiale et exposition sont au programme, du 9 au 25 septembre. espace-vie septembre 2016 n° 264 l

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dossier

Série (5/6) L’impact des nouveaux quartiers d’envergure sur leur commune

La lente mutation des Forges de Clabecq Le renouveau tubizien passe par la réhabilitation des Forges de Clabecq. Près de 2 500 logements qui auront d’indéniables conséquences sur le devenir de la commune. La reconversion prend toutefois du retard. Mais c’est pour mieux anticiper les multiples impacts qui en découleront.

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es stigmates du lourd passé industriel plus partagées par le monde politique. des Forges de Clabecq (Tubize) ont Pour rappel, le master plan est le fruit d’une laissé place à un paysage de morne plaine. longue concertation citoyenne menée à traDémolition de hauts fourneaux et dépolvers des ateliers urbains. En est ressorti un lution sont passées par là ces dernières projet commun qui prévoit l’aménagement années. Mais la longue et importante red’un nouveau boulevard urbain, de 2  000 construction n’a, quant à elle, pas encore à 2  500 logements (dont 200 maisons indébuté. dividuelles), de bureaux (entre 30  000 et Tubize attend maintenant depuis près de 70  000 m²), de 14 à 16  ha de zones dédiées à vingt ans la reconversion de l’énorme l’activité économique, de 1 à 2 ha d’équipechancre de 87 hectares qui a suivi la faillite ments communautaires (école, crèche…) des Forges prononcée en décembre 1996. ainsi que de commerces et services au rezDuferco Développement a racheté « Notre objectif n’est pas de déle site dans la forcer le centre de Tubize. Il doit foulée, imaginant rester attractif. Car il n’y aurait y aménager un rien de pire qu’une zone abannouveau quartier d’envergure. Rien donnée à proximité des Forges. » n’est encore toutefois sorti de terre. Un retard dicté par de lourdes procédures de-chaussée des immeubles. Des espaces administratives. verts sont aussi prévus. Le dossier a longtemps été tributaire du Le contournement Nord déblocage de deux éléments d’infrastrucsur la bonne voie tures : l’aménagement du contournement La situation s’est quelque peu éclaircie nord de Tubize et l’aménagement de l’ences derniers mois : un master plan, voté trée de ville. Le premier, dans les tiroirs en mai 2013, balise désormais le devenir de la Région wallonne depuis dix ans, doit de la zone alors qu’une première demande permettre de relier la sortie du ring à Hautde permis d’urbanisme pour aménager 200 Ittre, à l’autoroute A8 à Saintes. Il vient logements (40 maisons, 160 appartements) d’être débloqué puisqu’il figure dans le à l’ouest du site (avec ouverture de voiries) Plan Routes 2016-2019 du ministre Prévot. a été introduite fin 2015 par le promoteur. La Ce contournement bénéficiera d’un financommune ne s’est pas encore prononcée cement de 11 millions d’euros. « Une très sur le sujet, au grand dam de Duferco. Il bonne nouvelle car il est indispensable à la faut dire qu’on est aujourd’hui bien loin des reconversion du site des anciennes Forges projections initiales qui voyaient les prede Clabecq », précise Olivier Waleffe, dimiers résidents emménager cette année… recteur de Duferco Développement. Des Et le changement de majorité communale précisions doivent encore être apportées en 2012 a, il est vrai, quelque peu retardé sur le tracé choisi. L’objectif de départ étant le projet. Les grandes orientations n’étant de désengorger les centres de Tubize et espace-vie septembre 2016 n° 264 l

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de Braine-le-Château. Pour ce qui est des aménagements de l’entrée de ville – la suppression du passage à niveau de la rue de la Déportation –, un contrat de partenariat a été signé avec l’IBW pour la réalisation des travaux. « Nous sommes aujourd’hui dans une situation d’attente de délivrance de permis, lance Olivier Waleffe. Nous es-


pérons pouvoir lancer les premiers travaux à l’automne. Près de 17 millions d’euros ont déjà été investis par Duferco dans les infrastructures et la dépollution. Il est temps de passer à la vitesse supérieure. Heureusement que Duferco est un groupe d’une certaine taille bénéficiant d’une assise solide car nous arrivons au bout de nos fonds propres. » Les premières constructions pourraient être terminées d’ici deux ans, soit fin 2 018. On retrouvera d’ici quinze ans près de 2  000 à 2  500 logements. Le chiffre sera affiné en fonction du succès de la commercialisation des appartements. « La densité sera plus forte le long du canal. Cette zone pourra déjà être développée parallèlement à la première demande de permis. »

Maintenir un centre-ville fort et attractif Quid des conséquences d’un projet d’une telle envergure sur une entité de 25 000 habitants ? Elles seront multiples. Une hausse de 10% de la population tout d’abord, ce qui aura des impacts en termes de services et d’équipements à créer (crèches, écoles, équipements sportifs, etc.). Une population nouvelle au pouvoir d’achat plus élevé. Et un centre d’attractivité qui devrait se déplacer vers cette nouvelle

zone. « Mais notre objectif n’est vraiment pas de déforcer le centre de Tubize, précise Olivier Waleffe. Nous sommes d’avis que notre projet ne réussira qu’en maintenant un centre-ville fort. Il n’y a aucun intérêt à créer une concurrence et affaiblir le centre. Au contraire même. Car il n’y aurait rien de pire qu’une zone abandonnée à quelques centaines de mètres des Forges de Clabecq. L’objectif est de permettre une liaison entre les différents quartiers dans un esprit de mixité sociale et générationnelle. » Une reconversion de cette envergure est inédite en Brabant wallon et rare en Wallonie. Les têtes pensantes de Duferco ont donc beaucoup voyagé pour s’inspirer de reconversions d’anciens sites industriels à l’étranger. « Nous avons notamment été à Belval au Luxembourg, dans la Ruhr, en Flandre. Mais c’est vraiment de la presqu’île de Nantes que nous nous sommes le plus inspirés. Cette reconversion se rapproche davantage de celle qui nous concerne. Nous avons en fait pris le meilleur d’un peu partout pour réaliser un projet unique. » > Xavier Attout

Découvrez aussi le cycle de conférences dans le cadre de Tubize bouge (voir page 16)

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Le paysage des Forges de Clabecq est en constante mutation. Vous pouvez découvrir (et comparer) la situation actuelle avec le projet futur en couverture. © Duferco

interview

« 87 ha, c'est une ville nouvelle ! » Dees.

Ux Ca ! Michel Januth est > Christian Radelet, Fonctionnaire délégué bourgmestre de Tubize depuis 2012.

> Cette reconversion va-t-elle bouleverser les équilibres à Tubize ? C’est évident. Aménager 87 ha, c’est comme se lancer dans la réalisation d’une ville nouvelle. Il y a donc le risque de déplacer certains équilibres. Un travail a déjà été réalisé pour définir des zones d’emploi, de services publics, d’équipements, etc. Il faut maintenant s’atteler à créer des liens entre le centre actuel de Tubize et les Forges de Clabecq. > Le grand défi n’est-il pas de répondre à la hausse démographique en termes d’équipements ? Oui. Nous avons bloqué le dossier tant que nous n’avions pas de solutions en termes de mobilité pour le contournement nord. C’est maintenant le cas. Aucun tracé n’avait jamais été défini. Nous disposons désormais d’un tracé à taille humaine qui permettra de relier les voiries existantes. Mais le grand défi est de créer crèches, écoles ou maisons de repos dans les prochaines années, pour répondre à l’afflux de nouveaux habitants. Ce qui n’a pas été fait ces quinze dernières années. Les précédents Collèges communaux ont donné la Ville aux promoteurs, qui n’aménageaient pas suffisamment l’espace public. C’est fini. .> Pourquoi la Ville ne s’est-elle toujours pas prononcée sur la demande de permis déposée par Duferco fin 2015 ? Car nous souhaitions avoir nos apaisements en matière d’infrastructures. Une réponse sera donnée sur ce permis dans le courant du mois de septembre. > Referiez-vous l’important travail citoyen et collaboratif qui a été réalisé dans le cadre du Master plan ? C’était une belle réussite. Cela a permis de développer une autre vision que celle des architectes et des ingénieurs. Ce travail a permis de jeter des ponts entre Tubize et Clabecq. > Vous êtes repris dans la liste des Quartiers nouveaux... Nous sommes emberlificotés dans une série d’imbroglios administratifs. Le dossier est très compliqué. Nous serons dorénavant prioritaires à la Région. Tout le monde aura un œil sur nous. C’est important.

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> Propos recueillis par X. A. espace-vie espace-vie septembre juillet 2010 2016 n° 203 264 l

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urbanisme

La fin de plus de 40 ans d’illégalité pour ce quartier alternatif de Louvain-la-Neuve

Le quartier de la Baraque sera bientôt régularisé Poussés dans le dos par l’UCL et la Ville, les habitants du quartier expérimental de la Baraque introduiront d’ici peu une demande de permis pour régulariser leur situation. La fin d’une époque. Les conséquences sont légion : un terrain à payer, des charges et une insouciance qui s’envole.

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ls vivent dans une illégalité urbanistique tolérée par les autorités. Mais on ne peut pas le crier trop fort. Le quartier de la Baraque, à Louvain-la-Neuve, est en passe de régulariser administrativement son statut. Plus de quarante ans après l’installation des premiers habitants. Ce quartier unique du paysage wallon, qui met en avant un mode d’habitat alternatif érigé dans la lignée du courant de Mai 68, fait en effet de la résistance depuis de longues années. Un accord est en passe d’être finalisé entre la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, l’UCL (propriétaire du terrain) et les habitants. Une manière de pérenniser et d’enfin encadrer ce type habitat. Cela passe par une demande de permis d’urbanisme sous forme d’habitat groupé qui sera introduite dans les prochains jours pour une des trois zones de la Baraque (« Le talus »). Le fait est loin d’être banal puisqu’il clôture une forme d’insouciance pour ce quartier. Et entraine une série de conséquences, tels que l’achat des terrains à l’UCL ou encore le paiement de revenus cadastraux. Bref, une page se tourne. « La Baraque fait partie de l’ADN de Louvain-la-Neuve et il est important de la maintenir, estime Jean-Luc Roland, le bourgmestre de l’entité. La Ville a toujours été portée par des courants différents. Nous souhaitons donc que ce quartier perdure. Surtout dans un contexte où l’immobilier spéculatif tend à prendre de plus en plus de terrain dans la région. Mais il est temps de régulariser cette espace. Et cela passe par certains aménagements. » Pour rappel, cette zone a longtemps été régie par un plan particulier d’aménagement (PPA). Il a été abrogé depuis. En juillet 2014, le conseil communal adoptait un Schéma général d’aménagement du quartier de la Baraque. Une première demande de permis sera bientôt introduite. Deux autres suivront. espace-vie septembre 2016 n° 264 l

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Les habitants de la Baraque sont en train de créer une personnalité juridique pour régler les questions de responsabilité. « Il est évident qu’il s’agit d’un changement majeur pour le quartier, explique Vincent Wattiez, un habitant du quartier Nous n’en mesurons d’ailleurs pas toutes les conséquences. Pour les familles, cela met fin à une certaine insécurité. Pour d’autres habitants, il y a la crainte d’aller vers une forme d'institutionnalisation. »

Vers une jurisprudence ? Cette décision est une volonté de l’UCL et de la Ville. Elle est liée à une dénonciation anonyme effectuée suite à la découverte d’une nouvelle construction érigée par certains habitants du quartier de la Baraque sur un terrain qui leur a été cédé par l’UCL. Un terrain qui est situé en zone verte depuis son abrogation au PPA … Une situation qui n’a bien évidemment laissé d’autres possibilités que de régulariser l’occupation. « L’UCL souhaite maintenir le quartier de la Baraque, lance Philippe Barras, responsable de l’Inesu. Mais on souhaite aussi depuis longtemps trouver un arrangement avec ces habitants qui squattent un terrain de l’UCL sans disposer de permis. Ils devront payer le terrain à des conditions qui sont encore à déterminer. Mais ce ne sera pas gratuit. Ce ne serait pas correct par rapport aux autres habitants qui payent pour un terrain. Cela cautionnerait de plus la politique du fait accompli. » Cette décision entraine en tout cas de nombreuses questions. À savoir une sorte de jurisprudence en matière d’habitat alternatif, de même qu’une certaine régularisation de l’habitat éphémère. Ce qui est quelque peu en porte-à-faux de la politique de la Région wallonne qui ne souhaite pas légaliser cet habitat. > Xavier Attout

Des roulottes et 160 habitants Ce quartier est un cas d’école dans le paysage urbanistique belge. On y retrouve des caravanes, des roulottes, des assemblages de matériaux de récup, des dômes géodésiques ou encore une yourte. La Baraque comprend aujourd’hui 60 unités d’habitation pour 160 habitants, et occupe un terrain de 2,4 hectares. Les habitants souhaitent développer un mode de vie en communauté différent. Une quarantaine de demandes arrivent chaque année pour s’installer dans ce quartier. Elles reçoivent un refus car les possibilités d’extension sont nulles. Le quartier s’inscrit dans un contexte urbain en mutation. Et il ne pouvait rester sans affectation précise. On sait que la construction du quartier voisin, les Jardins de Courbevoie, débutera début 2017. Un parc urbain sera aménagé entre ce nouveau quartier et la Baraque, de manière à créer une zone tampon. On y retrouvera des cheminements vers la gare, la N4, l’autoroute et les aménagements qui pourraient être implantés à cet endroit.


Le nouveau CoDT attendu au printemps 2017 La nouvelle version de la bible de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire wallon est sortie. Votée dans l’urgence, elle est toutefois déjà décriée pour son instabilité juridique. Son entrée en vigueur est espérée au printemps 2017. Une première évaluation suivra quelques mois plus tard.

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in de ce qui ressemblait finalement à une triste saga. Le Code du développement territorial nouvelle version (451 articles) a été adopté le 20 juillet par le Parlement wallon. Suivra maintenant le passage devant le Conseil d’État, l’approbation des arrêtés de règlementation, la publication au moniteur avant l’entrée en vigueur prévue au printemps 2017. Même si le Gouvernement wallon doit encore annoncer la date précise de son entrée en vigueur.

Un accouchement difficile Le CoDT aura été approuvé non sans difficulté. Alors que le texte a été discuté pendant sept mois en Commission Aménagement du territoire du Parlement, il aura finalement été adopté sous de vives tensions politiques, en urgence et, selon certains membres de la minorité, avec une instabilité juridique importante. Pour rappel, la majorité PS-CDH, soucieuse d’accélérer les débats, avait approuvé le texte au milieu de la nuit, sans la minorité qui avait quitté les bancs de l’opposition.

Des critiques d’Inter-Environnement… Inter-Environnement Wallonie estime que le Code, dans sa version actuelle, « ne permet pas d’atteindre l’ambition indispensable pour lutter contre les changements climatiques ou enrayer la perte de biodiversité. L’équilibre dans l’usage parcimonieux des sols, la valorisation du patrimoine architectural ou naturel et la participation citoyenne sont trop peu pris en compte, voire inexistants dans le CoDT. » Et IEW d’ajouter : « La Wallonie est championne d’Europe en termes de consommation d’espace urbanisé par habitant. Le phénomène de « rurbanisation » s’étend. Le projet de

Qu’est-ce qui a changé ? Le CoDT de Philippe Henry, approuvé en avril 2014, a subi un profond lifting. Près de 80% des articles ont été modifiés. La nouvelle version du CoDT apporte certaines précisions et, selon ses auteurs, davantage de sécurité juridique. L’objectif de départ reste toutefois le même : simplifier le Cwatupe, lutter contre l’étalement urbain, redessiner la Wallonie, répondre au défi démographique, favoriser le développement économique, préserver le cadre naturel et moderniser les procédures urbanistiques au profit des citoyens et des entreprises.

Quelques avancées Les délais de rigueur font leur apparition. Les délais pour délivrer les permis ont été allongés mais le particulier connaitra désormais la date à laquelle la décision devra tomber. Si ce n’est pas le cas, l’avis du fonctionnaire délégué se transformera en décision. Et tout avis négatif sera motivé. Exit les fameux « Périmètres U » de Philippe

décret ne permet pas d’envisager la fin prochaine de ce phénomène. » Et l’association de s’inquiéter également que « le Code consacre un changement de paradigme : en matière d’urbanisme, la valeur indicative succède très souvent à la norme obligatoire. On parle beaucoup d’écarts possibles par rapport à une règle. Cela risque de poser des questions de sécurité juridique et de générer des visions très locales de l’aménagement du territoire : beaucoup seront tentés de faire preuve de souplesse pour séduire des habitants ou des investisseurs. Il est urgent que le Code soit soutenu par un nouveau schéma de développement à l’échelle régionale. »

aménagement du territoire

Le Code du développement territorial a été approuvé au Parlement mi-juillet

Henry. Place aux zones d’enjeu communal. Les communes reprennent la main au détriment de la Région. Elles peuvent se lancer dans une révision de leur plan de secteur dans un certain délai. Enfin, il est toujours possible d’implanter des éoliennes en zone forestière, sauf le long des principales voiries. Ajoutons que des modifications ou corrections pourraient être apportées au nouveau CoDT lors de sa première évaluation, peut-être en fin de législature.

Un PEP sans peps Le permis parlementaire est finalement passé à la trappe. Décrié, il a été recalé par le Conseil d’État qui s’inquiétait de la procédure mise en place. Pour rappel, le permis parlementaire devait permettre d’éviter les recours sur des dossiers stratégiques pour la Wallonie. Une manière d’accélérer le développement urbanistique et économique. Il s’agissait en quelque sorte du successeur du DAR, dont le sort avait été réglé par la Cour constitutionnelle en 2008. > Xavier Attout

… et de l’Union wallonne des architectes « Rien ne sert de courir pour clôturer le dossier CoDT bis si c’est pour s’apercevoir dans quelques mois que des points restent inadaptés, qu’il faut tout recommencer et mettre en place un CoDT ter ! », lançaient les représentants de l’UWA (Union wallonne des architectes), de la Confédération Construction wallonne (CCW) et de l’UPSI (Union professionnelle des professionnels de l’immobilier, à savoir les promoteurs) juste avant le vote final. > X. A.

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environnement

Près de 170 sites naturels identifiés en Brabant wallon

Une stratégie efficace de gestion du patrimoine biologique

L’identification et la délimitation des sites à haute valeur biologique sont indis­ pensables en matière de conservation de la nature. En Brabant wallon comme partout en Wallonie, certains bénéficient de statuts de protection qui leur garantissent le maintien de la biodiversité et le respect du potentiel biologique.

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u bois des Rocs à Ittre, à l’extrême ouest de la province, au bois de Lattes à Orp-Jauche à l’extrême est, les sites d’intérêt biologique sont légion en Brabant wallon. Si on se prête à l’exercice, et en tenant compte que l’inventaire est évolutif, ce ne sont pas moins de 170 sites qui sont répertoriés sur le territoire brabançon, soit 0,16% de sa superficie. C’est remarquable pour une région marquée depuis longtemps par l’empreinte humaine et où les espaces semi-naturels sont très fragmentés (à titre de comparaison, 0,23% de la province de Luxembourg sont reconnus comme de grand intérêt biologique, et seulement 0,12% pour le Hainaut).

Quel profil ont ces sites ?

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Il est varié. De la petite vallée marécageuse au bois calcaire à orchidées, de la mare à l’ancienne sablière, de la prairie maigre au terril charbonnier, leur identification a un rôle essentiel d’information sur la présence de populations d’espèces et d’habitats d’intérêt patrimonial. Une étape indispensable pour la mise en place des actions permettant de les valoriser et les conserver. En bref, de gérer efficacement ce riche patrimoine biologique. Pour mieux comprendre, il faut examiner les trois catégories de sites de valeur patrimoniale telles que définies sur le portail « La Biodiversité en Wallonie » (biodiversité.wallonie.be) : - les inventaires biologiques de structures existantes qui identifient les zones du territoire particulièrement riches ou importantes pour la biodiversité, comme espace-vie septembre 2016 n° 264 l

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les sites de grand intérêt biologique (SGIB) - la structure écologique principale (SEP) qui permet de concrétiser territorialement le concept de réseau écologique et qui définit les objectifs de protection à atteindre - les sites qui bénéficient d’un statut de protection prévu par la Loi de la Conservation de la Nature par exemple, les sites Natura 2000, les réserves naturelles, les zones humides d’intérêt biologique…

Et en Brabant wallon ? On retrouve neuf sites Natura 2000, quinze sites protégés et 146 SGIB répertoriés dans les fiches descriptives consultables sur le portail de « La Biodiversité en Wallonie. » Il ne faut donc pas se tromper. « Le SGIB n’est pas un statut de protection officiel au premier sens du terme, c’est plutôt une reconnaissance d’intérêt, précise Jérémie Guyon, du Contrat de rivière Dyle-Gette, membre du comité de gestion de la réserve de Gentissart. Par contre, un site Natura 2000 bénéficie bien d’un statut de protection. » Un même site peut ainsi être intégré d’une part dans le réseau Natura 2000 et, d’autre part, bénéficier d’un statut de protection prévu par la Loi de la Conservation de la Nature. C’est donc une forme de cumul ! La réserve naturelle de Gentissart située à Villers-la-Ville l’illustre parfaitement. Elle est reprise en tant que SGIB, bénéficie du statut de réserve naturelle agréée et est aussi intégrée dans le réseau Natura 2000 wallon. Jérémie Guyon ajoute également que

La réserve naturelle de G


« d'autres statuts de protection existent : le statut de site classé qui dépend des Monuments et Fouilles et le statut de zone d’espaces verts et zone naturelle au plan de secteur, qui dépend du Cwatupe », pour ne citer qu’eux.

Augmenter la protection Bénéficier d’un statut de protection est donc un plus pour garantir le maintien de la biodiversité d’un site. Prenons la Loi de la Conservation de la Nature. Elle permet la classification en réserve naturelle domaniale (RND), réserve naturelle agrée (RNA), réserve forestière, zone humide d’intérêt biologique (ZHIB) ou cavité souterraine d’intérêt scientifique (CSIS). Être reconnue réserve naturelle pourra, par exemple, garantir l’interdiction de tuer, chasser ou piéger les animaux, d’enlever

ou mutiler des arbres, de modifier le relief du sol… Mais cette reconnaissance pourrait aussi donner la possibilité de déroger à ces interdictions afin de pouvoir mettre en œuvre, par exemple, un plan de gestion. N’oublions pas que la sauvegarde de ces sites ne serait rien sans la présence des personnes qui œuvrent au sein des comités, associations ou autres organisations de défense de la nature.

La réserve naturelle de Gentissart Plutôt discrète parce qu’inaccessible au grand public, cette vaste sablière de 26 ha dont l’exploitation a cessé en 1995, se niche au sud du village de Mellery. Devenue réserve naturelle agréée par arrêté du Gouvernement wallon en 2004, le

Gentissart (Villers-la-Ville) est un exemple en matière de protection de la nature. © Jérémie Guyon

site vaut vraiment le détour. Si les visites n’y sont autorisées que sur demande, c’est uniquement pour en assurer la préservation et la quiétude. Car l’ancienne sablière réserve bien des surprises. On y trouve un plan d’eau, des mares (qui peuvent s’assécher), des talus sableux, des friches herbeuses, des remblais, etc. Dans ce site d’origine anthropique, la faune et la flore ont trouvé leur place, ravissant les passionnés de la nature. Chevreuils, batraciens, oiseaux, libellules et autres insectes en tout genre peuplent la réserve au sein d’une végétation riche en espèces. Propriété du Brabant wallon depuis 1996, le site est géré sur base d’un comité de gestion composé de représentants de la province, de l’administration régionale et de naturalistes. > Catherine Vandenbosch

« Un important travail de collaboration » Jean-Yves Baugnée est conseiller au département de l’Étude du Milieu naturel et agricole, SPW. > Sur quelles bases un site peut-il être repris dans l’inventaire des sites de grand intérêt biologique ? Les critères sont scientifiques, basés sur la présence d’habitats et d’espèces rares, menacés ou protégés. L’inventaire qui couvre toute la Wallonie rassemble donc essentiellement des données biologiques relatives à la faune, la flore et les habitats, et identifie sur cette base des entités géographiques constituant des noyaux de biodiversité. La désignation d’un site « SGIB » ne lui donne toutefois pas de valeur légale en tant que telle. > Comment ces sites sont-ils identifiés ? Si c’est le DEMNA (Département de l’Étude du Milieu naturel et agricole), au sein de la Région wallonne, qui se charge de gérer la base de données, celle-ci résulte d’un travail de collaboration avec les agents du DNF, associations, bureau d’études, naturalistes, projets LIFE, et différentes structures locales comme les Plans communaux de développement de la Nature (PCDN), les Contrats de rivière, etc. Ces différents acteurs de terrain participent en effet activement à la reconnaissance de sites à haute valeur biologique et contribuent à leur inventaire. > Un propriétaire privé peut-il faire inscrire son jardin, sa prairie comme SGIB ? Si le lieu présente les critères nécessaires, c’est tout à fait possible ! Cette désignation permet la prise en compte de la richesse biologique d’un site mais, attention, ça ne lui confère pas pour autant un statut de protection, comme la réserve naturelle peut le faire. Par contre, lorsqu’un site privé obtient un statut de protection agréé par la Région wallonne, le propriétaire peut introduire une demande de subvention afin de restaurer des habitats d’espèces protégées. > Un site peut-il perdre son statut de SGIB ? Absolument ! À une époque où les dégradations environnementales s’intensifient de manière dramatique, de nombreux sites d’intérêt biologique non protégés ont perdu des espèces et/ou des habitats patrimoniaux , et certains ne répondent plus du tout aux critères d’un SGIB. C’est le cas de sites incluant des prairies, qui sont menacés par l’évolution récente de l’agriculture induisant leur transformation en cultures de maïs.

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> Propos recueillis par C. V. espace-vie septembre 2016 n° 264 l

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rencontre

Ann-Laure Furnelle a ressorti 20 tonnes de déchets l'an dernier

La petite fée des rivières brabançonnes  Une belle histoire. Sans emploi, cette Grézienne décide de rester active en nettoyant les cours d’eau brabançons. Elle collecte des tonnes de déchets depuis. Elle vient de recevoir le Prix belge de l'Énergie et de l'Environnement 2016.

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e sol est jonché de déchets. Bris de bouteilles, sacs en plastique, vêtements, chaussures, morceaux de ferraille, huiles, harengs, feuilles de salade, pots de peinture ou même pneus. Voilà la récolte du jour d’Ann-Laure Furnelle, qui s’est arrêtée en cette journée ensoleillée du mois de juillet dans la Nethen, à Grez-Doiceau. Comme c’est le cas depuis maintenant trois ans, cette dame dynamique a retroussé ses manches, enfilé ses gants et sa combinaison pour se plonger dans un cours d’eau brabançon. Bénévolement. Simplement pour tenter de nettoyer quelque peu les cours d’eau et de faire évoluer les mentalités. « C’est hallucinant ce que l’on retrouve dans nos rivières, explique-t-elle. Les gens ne se rendent pas compte de leur état. Ici, dans le centre de Nethen, il y a en plus une combinaison de facteurs négatifs : des citoyens inciviques, une absence de renforcement des berges, des dépôts de déchets verts et des évacuations d’eaux usées directement dans la rivière. Bref, ce n’est pas beau à voir, ni à sentir ! » Le plus souvent dans l’ombre, Ann-Laure Furnelle (44 ans) vient toutefois d’être mise en lumière. Elle a reçu il y a peu le Prix belge de l'Énergie et de l'Environnement 2016, catégorie « Eco citizen Award ». Une manière de récompenser son inlassable travail de sape qui vise à diminuer la quantité de déchets de nos rivières. Les chiffres dévoilés donnent d’ailleurs le tournis : 8,5 tonnes récoltées en 2013, 10 tonnes en 2014 et 20 tonnes en 2015. La majorité d’origine humaine. Un travail de longue haleine (10 mètres par jour !) effectué en solitaire, épaulée de temps en temps par son compagnon Marc. « Tout a débuté en fait quand j’ai perdu mon emploi, se souvient-elle. Je ne souhaitais pas rester inactive. J’ai donc commencé à nettoyer les bords de route à Huldenberg, là où j’habitais à l’époque. J’ai obtenu des résultats extraordinaires. Quand j’ai déménagé à Grez-Doiceau, j’ai poursuivi le même travail, mais en m’attaquant cette fois aux rivières. Avec des résultats édifiants. »

L’état des cours d’eau ne s’améliore pas

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Elle s’est ainsi déjà plongée dans la Lasne, la Dyle, le Pisselet, le Pietrebais ou encore le Train. Une goutte d’eau, bien évidemespace-vie septembre 2016 n° 264 l

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ment, quand on sait que le réseau Dyle-Gette s’étend sur plus de 1 000 km. Mais un travail qui ne demande qu’à faire des émules. En 2016, elle a comptabilisé 38 jours de travail. Avec de beaux résultats à la clé. « Le fruit de mon travail est déposé en majeure partie au parc à conteneurs. Les sacs en plastique sont recyclés, alors que certains objets sont revendus. Ce tri est nécessaire pour acheminer les déchets vers les bonnes filières. » Encadrée dorénavant par l’équipe du Contrat de rivière DyleGette, Ann-Laure Furnelle entend continuer cette mission qu’elle s’est donnée. Même si elle sera moins régulière puisqu’elle a débuté en septembre un nouvel emploi dans le domaine du recyclage des déchets. « Mais je n’arrêterai pas mon travail dans les cours d’eau. Cela entretient la forme ! Et puis je remarque ces dernières semaines une augmentation de présence de lingettes, de cotons-tiges ou encore de serviettes hygiéniques. Des déchets qui proviennent des toilettes d’habitations qui déversent encore trop souvent leurs eaux usées directement dans les cours d’eau. Le boulot n’est pas encore fini. L’état des cours d’eau dans la région reste encore vraiment problématique. » > Xavier Attout

« Un manque de civisme des habitants » Ann-Laure Furnelle n’effectue pas ce travail pour être reconnue mais bien pour améliorer la qualité de l’environnement. Elle regrette toutefois le manque de civisme de certains habitants, réfractaires à l’idée de changer leurs mauvaises habitudes. « C’est vraiment dommage de voir que certains ne modifient pas leur comportement et continuent de jeter leur déchets dans la rivière. Certains me voient travailler, découvrent le résultat de la collecte mais n’évoluent guère. C’est parfois quelque peu lassant. Mais je ne perds pas espoir ! Je souhaiterais juste que les gens se rendent davantage compte de l’évolution de la qualité de leur rivière. En enlevant des déchets, on change aussi le relief au fur et à mesure que l’on avance. » > X.A.


carte blanche

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La densification à Waterloo pose question

Yves André

est président de l’asbl Environnement Waterloo, active depuis 1992. Cet ingénieur civil retraité est président depuis 2010.

Une carte blanche d'Yves André, membre de l’asbl Environnement Waterloo

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ous avons lu, avec interêt, l’étude de Mme M. Dumas au sujet de laquelle vous avez publié un article dans l’Espace-vie n°263. Son étude porte sur la densification de deux sites périurbains de type pavillonnaire à Embourg (6 log/ha) et à Rocourt (14 log/ha) près de Liège. Elle pose deux préalables : la densification souhaitée ne dépassera pas 25 log/ha et l’accessibilité aux transports publics, services, commerces, écoles reste dans un périmètre de 700 mètres. Si notre propos est assez éloigné de cette étude, nous faisons nôtre la recherche du calme, des espaces verts et d’une faible pollution de l’air comme dans ces centres périurbains pavillonnaires.

Mme Dumas rapporte la crainte d’habitants, à Rocourt, de voir la saturation des voiries. À Waterloo c’est déjà une réalité quasi journalière. En 2012, Laurent Rousseau, du bureau d’études Egis Mobilité, faisait état de 7 véhicules pour 10 habitants. Un record ! Or, les promoteurs continuent à se baser sur le Cwatupe qui demande 1,5 parking par logement. Non seulement la densification participe à la saturation du réseau routier mais encore au rejet en voirie de véhicules qui ne trouvent pas de place dans les parkings des immeubles. Cette super densification, alliée au ring R0, entraine une augmentation de la pollution sonore et de l’air dans la commune. En quarante ans, la population est passée de 21 724 à 29 703 habitants. En 10 ans, 737 logements (appartements ou maisons grouDes projets très denses pées) ont été construits (sans prendre en compte les maisons inÀ Waterloo, la densification dividuelles), 99 appartements suit trois axes structurants : sont en chantier et des dos« Il faut d é ve l o p p e r une chaussées de Bruxelles, de siers pour 312 appartements Louvain et de Tervuren. Nous ont été introduits. Tout cela densificati o n qui soit en acceptons la densification si entraine, aussi, la saturation harmonie avec un cadre de vie elle ne dépasse pas +/- 30 log/ des impétrants. Car nous souagréable ». ha. Soit proche des 25 retenus haitons plus que tout que la dans l’étude de Mme Dumas. densification soit en harmonie La majorité des projets présenavec un cadre de vie agréable. tés propose une densité de 60 à 100 log/ha soit, pour nous, une Quelles pistes d’amélioration ? « super densification » et certains projets vont jusqu’à 150 log/ Notre association a proposé à la commune de choisir un urbaha soit une « hyper densification », heureusement non réalisée niste et un paysagiste reconnus pour leur expertise qui seraient à ce jour. chargés de réfléchir, pendant deux ans, à ce que devrait devenir Aux « Jardins de Waterloo », vous trouverez 89 appartements Waterloo dans 20 ou 30 ans pour les chaussées de Bruxelles, de dans un beau cadre de verdure, protégé du bruit de la N5, avec Louvain, de Tervuren, le « Coeur de Ville » et, en général, ce qui une densité de 30 log/ha, situés à quelques minutes du centre et n'est pas couvert par un projet de lotissement. Ces réflexions à 10 min de la gare. Aux « Jardins de Wellington ou du Vallon » seraient soumises aux commentaires de la population puis à la (55 à 60 log/ha), cherchez bien les espaces verts, le bruit de la décision du Conseil communal. Les promoteurs devraient, enN5 vous est donné gracieusement et le centre ou la gare sont suite, s'inscrire dans le schéma approuvé. Nous sommes en atplus éloignés. De plus, les constructions commencent par une tente d’une réponse de la commune. coupe à blanc des parcelles arborées.

Un avis, une opinion à faire partager ? Cette page vous est ouverte. N 'hésitez pas à nous soumettre vos propositions de carte blanche (m.urbanisme@ccbw.be). es. Les sujets doivent être en lien avec le cadre de vie. Le texte ne peut dépasser les 4000 caractères. ©B espace-vie juillet 2010 espace-vie septembre 2016 n° 203 264 l

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La médiation, espace d'échange et de compréhension

L’art de dialoguer pour mieux prendre sa place La médiation, c’est quoi ? Au cœur de l’action de tout animateur culturel ou artistique, celle-ci permet à chaque spectateur d’exprimer les émotions nées de la rencontre avec une œuvre, mais aussi de mieux se connaitre soi-même.

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vec la coopération, la médiation est un des outils stratégiques dont le Centre culturel du Brabant wallon s’est doté pour créer un mieux vivre ensemble conçu comme pluriel, ouvert, créatif, expressif, responsable, critique et solidaire. Il s’agit de développer du lien social et de veiller à ce que chacun puisse considérer que la culture est faite pour lui. Ariane Hanin a rejoint l’équipe en 2012 avec la mission de voir comment, pourquoi et à quel moment penser la médiation culturelle. L’objectif ultime est de rendre une œuvre ou un projet accessible à tous. Ariane réunit régulièrement ses collègues animateurs au sein d’une « cellule médiation » dans laquelle ils interrogent leurs pratiques, affinent les différentes aptitudes propres à la posture du médiateur et découvrent l’actualité des pratiques de médiation.

Médiation n’est pas sensibilisation

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« De façon générale, il y a une confusion entre la médiation et la sensibilisation, note Ariane. La sensibilisation passe essentiellement par la transmission de savoirs, avec notamment d’excellents experts comme peuvent l’être les historiens de l’art. La médiation est un espace de dialogue dans lequel ce n’est pas le médiateur qui parle. S’il est expert, c’est dans sa capacité d’écoute, dans sa capacité à installer les conditions d’un dialogue, c’est-à-dire la confiance, le confort et le temps. Il est important que chacun espace-vie septembre 2016 n° 264 l

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puisse s’exprimer en tentant d’équilibrer les flammes et les braises. Il faut aussi laisser la possibilité de ne pas s’exprimer. » Les espaces de médiation permettent de se connaitre mieux soi-même, d’avancer sur l’appréhension d’un sujet de société, d’une problématique dont s’est emparé un artiste, ou d’augmenter sa compréhension d’un artiste.

Des lieux ouverts et accessibles De nombreux projets élaborés par l’équipe du CCBW mettent en œuvre des processus de médiation. En 2011 et 2012, il y a eu le projet « Face-à-Face », où près de 90 enfants ont découvert un musée, le M de Leuven et ses œuvres. Ils ont participé à des ateliers en lien avec ces œuvres, pour les déconstruire et les réinventer autour d’une démarche plus personnelle. Ensuite, ils ont exposé leurs propres créations au sein du musée et ont passé la nuit au M. Cette expérience inédite leur a permis d’envisager le musée comme un lieu ouvert, accessible, où l’on peut vivre des expériences créatives et insolites. Rien à voir avec un temple de l’art poussiéreux où l’on s’ennuie à dépérir… De juin à octobre 2015, « Micro Mobile » a sillonné le Brabant wallon d’Ouest en Est pour aller à la rencontre des habitants et les questionner sur la vie de quartier et le voisinage. L’objectif est de donner à voir la diversité qui se vit en Brabant wallon, la mettre en lumière de manière créative. (suite p. 14)

Photos : 1, 2, 5 et 6 : Résidences d'artistes à l'école Christian Merveille à Folx-les-Caves ; 3 : Comité des jeunes auditeurs ; 4 : Micro Mobile ; 7 : Comité des jeunes spectateurs ; 8 : M de Leuven

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Sous les dorures de l’Opéra Le Comité des Jeunes spectateurs et celui des Jeunes auditeurs, qui réunissent le public des maisons de jeunes d’Ottignies, Wavre, Braine-l’Alleud et Rixensart, s’inscrivent aussi totalement dans un processus de médiation, avec les outils qui leur sont propres. Les Jeunes auditeurs découvrent des concerts de style inédit dans des lieux qui le sont également, puis rencontrent des professionnels : ingénieur du son, programmateur, booker, manager, roadie, label, critique musical… Chaque sortie du Comité des Jeunes spectateurs est suivie d’une rencontre avec les artistes, metteurs en scène, programmateurs... mais aussi d’un « atelier d’expression » avec Lormelle Merdrignac, comédienne professionnelle. L’atelier constitue un moment d’échange, d’analyse, de réflexion et d’expression, en partant de ce que les jeunes ont vu sur scène. L’objectif est d’aborder tous ensemble ce qu’est la culture artistique, la place de l’art dans nos vies et dans la société, la place du spectateur… Cette réflexion constitue le fil rouge de toutes les sorties.

veler les publics, les maisons d’opéra pratiquent une pédagogie active à l’attention des jeunes, des familles, du tout public et de groupes à vocation de cohésion sociale. Stefano Mazzonis di Pralafera, directeur de l’ORW, a voulu intensifier et pérenniser la politique de développement culturel et d’ouverture pour tous. Valérie Urbain, responsable Relation jeunes publics et Développement culturel, se dit « émerveillée par l’énergie que développent certains à rassembler des groupes, organiser les déplacements. Normalement, les groupes scolaires et tous les groupes ‘cohésion sociale’ assistent à une animation préparatoire au sujet du compositeur, de l’œuvre, du bâtiment… pour découvrir ce qu’est l’opéra. » C’est dans ce cadre que l’ORW a accueilli les deux comités réunis par le CCBW, même si ceux-ci n’ont toutefois pas assisté à toute l’animation. « Le concept du Comité des jeunes auditeurs est d’assister à des concerts à l’aveugle et donc de maintenir le secret et le suspense jusqu’à la dernière seconde, explique Christophe Maréchal, animateur à la Maison des jeunes Le Prisme de Braine-l’Alleud. Les jeunes ne savaient pas ce qu’on allait voir avant d’arriver sur place et il était donc impossible de percevoir leurs réactions avant d’être devant le bâtiment même de l’opéra. Je leur avais répété 1 000 fois qu’il était hors

En mars dernier, les deux comités se rendaient à l’Opéra Royal de Wallonie (ORW) pour y découvrir La Scala di Seta de Rossini. De l’opéra ? Vraiment ? Comme tout organisme culturel subsidié, l’ORW a une mission d’éducation et d’intégration. Depuis une quinzaine d’années, afin de renou-

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de question d’arriver, ne fût-ce qu’une minute, en retard. Eux, adeptes des concerts ‘traditionnels’, n’ont pas pris ma remarque au sérieux, si bien que le dernier groupe de jeunes est arrivé à l’heure pile du début de l’opéra. Nous avons dû littéralement courir dans les escaliers et les couloirs pour nous installer et nous asseoir exactement au moment où la première note de musique a retenti. Les jeunes étaient tellement sous le stress de s’asseoir à temps qu’ils n’ont compris que nous étions devant un opéra qu’au moment où la musique a commencé. Leur esprit n’avait pas fait le lien durant notre course dans le beau bâtiment de l’Opéra royal de Liège, devant les ouvreurs, le vestiaire, les tapis rouges, etc. Ce qui ne ressemble en rien à une salle de concert traditionnelle... À la sortie, les réactions étaient mitigées. Les huit jeunes présents de notre MJ n’avaient jamais assisté à un opéra. Ils sont plutôt adeptes de musique rock/metal, mais ils étaient tous satisfaits d’avoir découvert quelque chose de nouveau et ont apprécié l’expérience. La majorité d’entre eux seraient prêts à y retourner. Ça leur a enlevé des a priori comme ‘c’est pour les vieux, on s’ennuie, c’est long...’. Une minorité a eu un discours du style ‘je suis content d’avoir vu une fois ce que c’est, maintenant je sais que ce n’est pas mon truc’. » > C. Du.

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Pour ce faire, Zoé asbl proposera un road movie basé sur les 150 témoignages récoltés lors de la tournée Micro Mobile. Cette forme visuelle et sonore retracera le parcours insolite de deux personnages découvrant notre province. Légère et d’une durée de 45 minutes, elle se déplacera à la rencontre de publics variés dans des tas de lieux différents, y compris des endroits qui ne sont généralement pas destinés à la diffusion de spectacles.

Décaler le regard Avec « Un souper dé(Calle)é », les partenaires de PULSAR(t), plateforme de sensibilisation aux arts contemporains, proposent une expérience immersive dans le monde de Sophie Calle, une artiste inclassable, qui met scène son intimité et celle des autres. Pour Ariane Hanin, « le fait d’être plongé dans un univers peut faire médiation en soi. Mais nous exploiterons différents canaux de médiation :

des informations sur les œuvres de Sophie Calle, la présence d’un animateurserveur qui pourra dialoguer avec le public, des expériences insolites à vivre… Le ‘Souper dé(Calle)é’ offre un cadre qui permet d’essayer plusieurs méthodes, mais il va falloir bien doser les choses pour soigner la convivialité avant tout. » Frédéric Sinzot est prof de français, mais il est surtout traiteur indépendant sous l’enseigne évocatrice « Cuisine… émoi ! ». C’est à ce titre que le Centre culturel du Brabant wallon lui a proposé de concocter un souper insolite et gourmand librement inspiré de l’œuvre de Sophie Calle. « L’idée me paraissait sympa et représentait un beau challenge. Je ne connaissais pas du tout l’artiste, alors j’ai été un peu voir sur Internet ce qu’elle fait. Je dois encore peaufiner ma recherche et je proposerai ensuite ma vision des choses. Il n’est pas nécessaire de faire un copier-coller. Ariane Hanin m’a parlé

de couleur monochrome… Dans un premier temps, cela peut paraitre bizarre pour une assiette, mais c’est un beau défi. Le CCBW prévoit 30 à 50 couverts par souper. On est aussi parti de l’idée de faire un dressage public de l’assiette, un peu comme on va dans un atelier d’artiste, sans dévoiler tous les secrets de fabrication, mais pour démystifier la cuisine qui reste un peu de l’alchimie. L’idée est aussi de surprendre les gens. » > Caroline Dunski

Pour toute information concernant la médiation, contactez Ariane Hanin : a.hanin@ccbw.be - 010 62 10 54

Un souper dé(Calle)é Le concept de ce souper particulier est simple. Il s’agira d’entrer dans l’univers de l’artiste de manière fantaisiste, gourmande et légère. Le contenu de l’assiette, les tenues des hôtes, la scénographie du lieu, les invitations à vivre des expériences insolites entre voisins de table… tout sera allègrement inspiré de la matière artistique de Sophie Calle. Aventuriers de la fourchette ou curieux en tout genre, cette soirée est à déguster entre amis ! Je 20/10 - Ateliers de La Baraque à Louvain-la-Neuve Sa 26/11 - Espace Bauthier à Ittre Je 01/12 - Espace Bernier à Waterloo Infos : Ariane Hanin : a.hanin@ccbw.be - 010 62 10 54 Une initiative de PULSAR(t), plateforme de sensibilisation aux arts contemporains

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1) Toots Jazz Festival - 2) Refugees for Refugees - 3) Liberté, égalité, Identité !

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agenda 09/16 épinglé pour vous...

ve 9/9 à 19h30, à Villers-la-Ville / musique Refugees for Refugees Des musiciens aux talents exceptionnels, porteurs des traditions de différentes régions du monde, se rassemblent le temps d’une soirée pour témoigner de la richesse culturelle d’hommes et de femmes ayant fui leur pays et arrivés récemment en Belgique. Musiciens virtuoses, devenus ici invisibles à cause de facteurs politiques, économiques et sociaux, ils unissent leurs voix et instruments pour un concert sur le thème de la tolérance et de la bienveillance. www.festivaldewallonie.be sa 10/9, à Waterloo / sortie en famille Journée découverte de l’astronomie Exposition de photos et peintures astronomiques de Jacques Duffaut, observation du soleil à l’aide des instruments du club BW Astronomie et explications sur la naissance, la vie et la mort d’une étoile, animation sur les huit planètes de notre système solaire pour les 6–12 ans, conférences « Les Galaxies » et « Le Temps » pour tout public, observation du ciel nocturne pour apprendre à reconnaitre les grandes constellations de notre ciel 0472 83 92 64 - 0495 27 74 46 www.bwastronomie.be sa 10/9 à 20h, à Corroy-le-Grand / musique Michel Donato, Jean-Philippe CollardNeven et Pierre Tanguay en concert À travers leurs compositions, deux piliers de la scène québécoise, complices de longue date, Michel Donato (contrebasse) et Pierre Tanguay (batterie), rejoints par Jean-Philippe CollardNeven, pianiste belge atypique naviguant entre le jazz et le classique, vous proposent une musique libre et spontanée et abordent la formule consacrée du trio avec fraicheur. Leur jeu s’impose avec une force tranquille et une prédilection pour les tempi lents. 0476 23 38 654 - www.boabop.org à Ramillies / cinéma sa 10/9 à 21h, à Ramillies / cinéma Big Eyes La Tournée de Cinéma en Plein Air se clôture au Parcours d’artistes de Ramillies avec Big Eyes, qui raconte une des plus grandes impostures de l’histoire de l’art. 010 22 91 15 - www.culturalite.be du ve 9 au di 11/9, à Braine-le-Château / patrimoine Rencontres Médiévales Le centre du village se transforme en un véritable

bourg médiéval entièrement réservé aux piétons pour une fête à caractère familial sur le thème « Tournois et Chevaliers ». Vous croiserez des jongleurs, saltimbanques, troubadours, ménestrels, compagnons, cracheurs de feu, alchimistes, archers, etc. 02 355 73 75 du ve 9/9 au di 11/9, à La Hulpe / musique Toots Jazz Festival Swing et convivialité, légendes et jeunes talents s’allient dans un programme où l’on trouve Typh Barrow, Michel Jonasz Quartet avec Manu Katché, Jean-Yves D’Angelo, Jérôme Regard, Jazz For Kids avec Manu Hermia, Jérémy Dumont Trio et Fabrice Alleman, Denise King Feat. Ivan Paduart Trio, Greg Houben, Philip Catherine, Richard Galliano, Didier Lockwood, l’ensemble Alizé de Rixensart, Bruno Castellucci Quintet, Bj Scott presents Satin Dolls et God Save The Swing. www.jazzlahulpe.be du ma 6 au di 18 /9, à Tubize/ expos, rencontres… Tubize bouge ! 15 jours pour connaitre le Tubize de demain... et bien plus avec des films et des expositions pour comprendre pourquoi les travaux communaux prennent tant de temps, pour découvrir les 22 projets qui vont changer Tubize, ainsi que le Schéma Directeur du centre de la commune et la vie plus légère en yourtes, cabanes en terre-paille, caravanes, chalets, péniches, conteneurs…, ou encore les richesses architecturales du Brabant wallon. Enfants et parents pourront aussi prendre part aux ateliers d'élodie qui les fera réfléchir sur l’organisation spatiale d’une commune ou d’un quartier. Enfin, l’Ur’Bar offrira un coin pour souffler, pour se rencontrer, pour discuter et boire un bon verre. 02 355 98 95 - www.tubize-culture.be ma 20/9 à 20h30, à Louvain-la-Neuve / théâtre Au fil de l’histoire de Jean Louvet La représentation, dans une dramaturgie et mise en scène de Armand Delcampe, commence par un hommage à l’auteur, sous la forme d’une traversée de son répertoire en écho à l’histoire sociale de la Belgique. Auteur de dizaines de pièces et d’ouvrages traversés par la question sociale et l’identité wallonne, Jean Louvet a tissé un long compagnonnage avec Armand Delcampe et l’Atelier Théâtre Jean Vilar qui porte à la scène son ultime texte, Tournée générale. 0800 25 325 - www.atjv.be

ve 23/9 à 20h30, à Louvain-la-Neuve / musique Nicolas Michaux & Antoine Hénaut en concert Après dix ans auprès du groupe Été 67, Nicolas Michaux prend un nouveau départ avec « À la vie, à la mort », son premier album solo qui passe élégamment du français à l’anglais, de la pop synthétique, à la chanson en passant par le rock poisseux. Auteur de nombreux tubes pour Suarez, Antoine Hénaut affirme sa place bien méritée sur le devant de la scène avec son second album « Poupée Vaudou ». Avec des airs de Mickey 3D, de M ou de Saule, Antoine nous fait groover sur des mélodies pop tout sauf moroses. 070 22 15 00 - www.fermedubiereau.be sa 24/9, à Ottignies / solo humoristique Liberté, égalité, Identité ! La Maison de la Laïcité Hypathia vous convie au spectacle de Sam Touzani qiui offre une réflexion humoristique sur notre identité humaine universelle ne se définissant pas par ce qui nous distingue de l’autre, mais bien par ce qui nous en rapproche. Privilégiant le doute plutôt que la certitude, l’humanisme plutôt que l’intégrisme, la foi en l’homme plutôt que le dogme religieux, c’est le solo d’un homme qui n’est sûr de rien. 010 41 12 03 - www.mlhypathia.be sa 24/9 à 20h, à Waterloo / du 28 au 30/9, à 20h30 à Louvain-la-Neuve / théâtre musical Alive Trois cow-boys, des guitares et des bagarres. Alive raconte l’histoire de Black, un cow-boy solitaire, ami imaginaire ramené de l’enfance par Emmanuel Dekoninck dans un premier texte original. Black gagnait tous les duels, sauvait les jolies filles, chevauchait dans les grands espaces, mais surtout l’aidait à vaincre la solitude d’un internat où il était enfermé cinq jours sur sept. Waterloo : 02 354 47 66 www.centre-culturel-waterloo.be Louvain-la-Neuve : 0800 25 325 - www.atjv.be Cet agenda est absolument incomplet ! Consultez nos articles et Culturebw.be, vitrine de la culture en Brabant wallon

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portrait invitation

L’avenir des communes du Brabant wallon un territoire en action(s)

> Mathieu Michel Président du Collège provincial, député en charge de l’Aménagement du territoire

> Christian Radelet Fonctionnaire délégué f.f., Direction extérieure du Brabant wallon, DGO4, SPW

> Sophie Tilman Administratrice déléguée de Pluris

> Yves Hanin Professeur d'urbanisme à l'UCL, directeur du CREAT

Jeudi 15 septembre 2016 de 19h à 21h30 Centre culturel de Tubize 124 boulevard Georges Deryck - 1480 Tubize

Les enjeux territoriaux auxquels les villes et communes du Brabant wallon doivent répondre sont multiples : démographie, climat et énergie, mobilité, environnement, attractivité économique, cohésion sociale… Pour ce faire, elles mettent en place des stratégies territoriales plus ou moins affirmées. De la mise en œuvre de modèles tels que les villes durables ou en transition, en passant par la réhabilitation de SAR ou la création de quartiers nouveaux, les initiatives et projets ne manquent pas. Mais ces évolutions et changements s’effectuent-ils à la même vitesse sur le territoire des 27 communes du Brabant wallon ? Quels sont les impacts de ces projets sur le cadre de vie et comment sont-ils anticipés ? Comment mettre en place des initiatives cohérentes dans un contexte où les outils d’aménagement du territoire évoluent, avec l’arrivée du CoDT, d’une dimension règlementaire vers des outils d’orientation ? Quels sont les acteurs sur lesquels peuvent s’appuyer les pouvoirs locaux pour dynamiser et développer leur commune ? Existe-t-il une stratégie globale en matière d’aménagement du territoire pour assurer un développement du Brabant wallon respectueux de ses spécificités ? Cette conférence/débat s’inscrit dans le cadre de Tubize bouge ! Du 7 au 18 septembre, Tubize bouge ! vous invite à connaitre le Tubize de demain… et bien plus. Expositions, films, visites, conférences… le programme complet sur www.tubize-culture.be

Inscriptions obligatoires avant le 13 septembre : inscriptionmu@ccbw.be ou 02 355 98 95 (Centre culturel de Tubize) ou 010 62 10 53 (Maison de l’urbanisme du Brabant wallon) Tarif : 5 € (sandwich/boissons compris) © NFA Office

Agréation P102024 - Exp. - édit. resp. : Edith Grandjean 3, rue Belotte 1490 Court-Saint-étienne - Bureau de dépôt 1300 Wavre

19h de l’urbanisme


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