Espace-vie n°262 | Juin 2016 - L'impact des grands quartiers de demain sur le Brabant wallon (4/6)

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Belgique - België PP 1300 Wavre 1 BC 0481 Bureau de dépôt 1300 Wavre

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espace-vie La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon

A (4/6) L’impact des grands quartiers de demain L Avec la sucrerie, Genappe veut rééquilibrer ses fonctions URBANISME A Le A domaine d’Hélécine se réinvente dès 2017

EENVIRONNEMENT SLes chemins entrent

dans l’ère du numérique

CULTURE BW CULTURE BW Nuit L africaine 2016 Une fête totale et familiale


sommaire

édito

Un équilibre à trouver À l’heure où les projets immobiliers fleurissent aux quatre coins du Brabant wallon certains s’inquiètent de voir disparaitre, ou du moins de voir fondre comme neige au

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En deux mots

soleil, des espaces de qualité environnementale. C’est

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Dossier L’éco-quartier fait réagir à la sucrerie de Genappe

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Statistiques Les chiffres du bio en Brabant wallon

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Agriculture " Le bio n'est plus un effet de mode "

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Aménagement du territoire Le domaine d’Hélécine sur le chemin de la modernité

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Mobilité Les chemins entrent dans l’ère du numérique

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Environnement Découvrir le territoire en mode durable

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Nuit africaine 2016 La sécurité alimentaire, invitée d'honneur

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épinglé pour vous… L’agenda du mois

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Midi de l’urbanisme Les espaces verts ont-ils encore leur place dans nos villes ?

ainsi que pendant que les uns s’évertuent à trouver des réponses aux défis démographiques, économiques, climatiques, énergétiques… en développant ou créant de nouveaux quartiers, les autres s’insurgent. Le respect et la préservation de la ruralité, de l’environnement, de la nature sont quelques-uns des arguments avancés. De leur côté, les promoteurs en ont fait leur parti : rares sont les projets qui ne s’annoncent pas « éco-, jardins, nature, verdure, parc, espaces verts… ». Slogans purement accrocheurs ou réelle volonté de garantir une place de choix à ce qui ne peut disparaitre, la nature ? Quoi qu’il en soit, la place de la nature dans les projets immobiliers et dans le milieu urbain n’a pas fini de faire parler d’elle. Surtout à l’heure où la bétonneuse ne désemplit pas ! > Catherine Vandenbosch

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Espace-vie est la revue mensuelle de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon - CCBW. Elle a pour objet de vous informer sur des sujets ayant trait à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à la définition du cadre de vie. Le CCBW y ajoute quatre pages dédiées à l’actualité culturelle du Brabant wallon. Éditeur responsable : édith Grandjean - Coordination : Catherine Vandenbosch, Xavier Attout, Marie-Pierre Uenten (culture BW) - Rédaction : X. Attout , C. Dunski, S. Evrard Équipe de la Maison de l’urbanisme : C. Vandenbosch, A. Chevalier, X. Attout, S. Evrard - Président de Maison de l’Urbanisme : Mathieu Michel Maquette : www.doublepage.be - Mise en page : Béatrice Fellemans - Imprimeur : jcbgam - Tirage : 7 600 exemplaires Adresse : 3, rue Belotte, 1490 Court-Saint-étienne - Contact : 010 62 10 30 ou m.urbanisme@ccbw.be - Site internet : www.mubw.be - www.ccbw.be Espace-vie est publié avec le soutien de la Wallonie et de la Province du Brabant wallon. Imprimé sur du papier recyclé. Publication gratuite (dix numéros par an) pour les habitants du Brabant wallon, 10 €/an hors Brabant wallon (877-7092102-57). Ne peut être vendu. Toute reproduction partielle ou totale nécessite une autorisation préalable de l’éditeur responsable. Dessin : Marco Paulo. Photo de couverture : X. A.

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en deux mots

800 logements envisagés à Ottignies près de la gare La demande de permis pour la première phase de l’urbanisation du site dit Samaya à Ottignies vient d’être déposée. Sur un terrain en forme de banane jouxtant la gare, le promoteur BPI envisage de construire à terme plus de 800 logements. Le projet s’inscrit dans une volonté de la Ville de densifier les abords des gares. Les services du fonctionnaire délégué sont toutefois réticents d’aménager des appartements à l’extrémité est du site.

« Le vélo n’est aujourd’hui plus de l’ordre du futile, il passe en mode utile. »

Cinq candidatures pour les « Quartiers Nouveaux »

L’ancien rempart de Nivelles redécouvert Les Apas sont des escaliers anciens reliant le pittoresque quartier Saint-Jacques au parc de la Dodaine, poumon vert de la ville. Les lieux subissent en ce moment d’importants travaux de rénovation. Un grutier y a découvert un ancien rempart de Nivelles. La découverte de ces fortifications, qui ont été érigées à la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle, permettra de mieux appréhender le passé nivellois.

Trente-trois dossiers de candidatures ont été déposés dans le cadre de l’appel à manifestation d'intérêt relatif au développement de Quartiers Nouveaux – Villes Nouvelles en Wallonie. En Brabant wallon, on retrouve les communes de Genappe (sucrerie), d’Ottignies (quartiers Samaya et l’Ornoi), de Tubize (Forges de Clabecq) et Wavre (Zacc des Bouleaux).

Dominique Baeke, le responsable de Pro Velo en Brabant wallon.

Six éoliennes à Walhain Le projet d’améanger un parc de six éoliennes entre Ernage et Walhain (trois éoliennes sur chacune des communes) va finalement se concrétiser après plusieurs années de litiges quant à la légalité du permis et à la qualité du projet. Deux éléments contestés par la commune de Walhain. Le promoteur Alternative Green S.A., les trois sociétés qui se partageront l’exploitation du parc et la commune de Walhain viennent en effet d’aboutir à un accord qui répond aux demandes de la commune et de ses citoyens.

10 Un petit rappel pour ceux qui souhaitent s’abonner à Espace-vie. Notre mensuel est distribué gratuitement aux habitants du Brabant wallon sur base d’une distribution contrôlée. Par contre, ceux qui habitent en dehors de la province peuvent renouveler leur abonnement au prix de 10 euros/an.

> Une maison zéro énergie, recyclable et montable en 15 jours. Deux ingénieurs marseillais (Pop-Up House) l'ont réalisée pour un budget de 30 000 euros. Un exploit à découvrir en vidéo sur www.mubw.be > C’est un peu plus long au niveau de la mise en oeuvre mais cela reste original  : la société Gardapamba de Louvainla-Neuve démontre qu’il est désormais possible de proposer des maisons zéro énergie à bas prix : 1 000 euros/m2 (TVA comprise, hors terrain). On le doit à un système constructif novateur qui inverse les standards habituels. > L'Intercommunale du Brabant wallon a racheté l'ancien couvent des Recollets à Nivelles. Il va y installer une partie de ses bureaux. espace-vie juin 2016 n° 262 l

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dossier

Série (4/6) L’impact des grands quartiers de demain en Brabant wallon

L’éco-quartier fait réagir à la sucrerie de Genappe L’aménagement d’un éco-quartier sur un terrain qui jouxte la sucrerie de Genappe est en bonne voie. Le permis d’urbanisation pour 260 logements vient d’être déposé par le consortium I-Dyle. L’idylle n’est toutefois pas vraiment présente entre le promoteur et certains riverains.

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es apparences sont parfois trompeuses. tée. Le promoteur avait pourtant demandé En février 2014, la Wallonie officialisait à l’asbl Espace-Environnement de jouer les la nomination du consortium I-Dyle pour la médiateurs, histoire d’assurer une imparreconversion du site de l’ancienne sucrerie tialité dans les débats. « Il y a un vrai prode Genappe. On évoquait alors le premier blème à ce niveau, fait remarquer Benoitquartier durable de Wallonie, 291 logeMichel Moritont, président de Genappe ments et un aménagement qui se veut un Rural Aujourd’hui et Demain, un comité modèle du genre. Si les grands principes de quartier qui a introduit un recours en restent, il faut toutefois tempérer l'idée annulation auprès du Conseil d’état sur le d'une reconversion. Le dossier de réaffecrapport urbanistique et environnemental. tation ne concerne actuellement qu’une Le centre de la commune se meurt et ce zone d’aménagement communal concerté projet risque de l’enfoncer encore davande 8,5 hectares située entre le « Il y aura une mixité dans les locentre de Gegements et dans les profils des nappe, le RAVeL acquéreurs. L’idée est de propoet la Chapelle Notre-Dame de ser une nouvelle manière d’habiFoy. Une terre déter aux futurs habitants. » diée actuellement à l’agriculture qu’il est évidemment plus aisé à transformer en tage. Nous souhaitons préserver la ruraun nouveau quartier de près de 260 logelité. Il faut donc revoir profondément cet ments, dont le permis d’urbanisation a par aménagement. Notre avis n’a pas été sufailleurs été déposé fin mai. Le site de la fisamment pris en compte. La sucrerie est sucrerie, plus proche du centre et plus inun chancre. Il est inconcevable de ne pas téressant urbanistiquement selon certains, débuter par là. Toutes les justifications acsera assaini et reconverti dans un second tuelles sont fausses. De plus, la dépollution temps. La Région wallonne n’a pas encore n’est pas aussi importante qu’annoncée. désigné de promoteur immobilier pour ce C’est donc un faux débat. » projet. Le raisonnement est toutefois simple : pour Cet ordre de priorités fait réagir un comité financer les fonds nécessaires à la dépolde riverains local depuis quelques mois. lution de la parcelle de la sucrerie, il était Genappe Rural Aujourd’hui et Demain esnécessaire de vendre les terrains de Notretime qu’il est plus opportun de reconvertir Dame de Foy auparavant. Cette manière de une friche industrielle bien située que de procéder a été décidée par la Sarsi (NDLR : bâtir sur une terre vierge et excentrée. Le Société d’assainissement et de rénovation dialogue entre le promoteur Matexi et ces des sites industriels du Brabant wallon). riverains semble en tout cas aujourd’hui « Un constat qui se comprend tout à fait sur rompu. En témoigne l’initiative d’ateliers le plan économique mais moins sur le plan citoyens lancée par Matexi qui n’a pas eu urbanistique, nous explique cet urbaniste le succès escompté et qui a du être arrêde la Région wallonne. Vu le temps qu’il espace-vie juin 2016 n° 262 l

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faudra à Genappe pour absorber les 264 logements (dont 20 % d’appartements), il faudra attendre quelques années avant de mettre en route le second quartier. » Pour ce qui est des incidences sur l’environnement, le point le plus problématique reste bien évidemment la mobilité. Genappe ne dispose pas de gare et les voiries avoisinantes sont relativement peu adaptées à une hausse du trafic. Le projet


interview qui amènera environ 700 habitants supplémentaires entrainera chaque jour plus de 1 300 déplacements automobiles supplémentaires. « Il y aura une mixité dans les logements et dans les profils des acquéreurs, ce qui permettra de diminuer l’impact du projet, lance Gil Lavend’homme, qui pilote le dossier pour Matexi. Les lignes de bus seront renforcées. Sans oublier le fait qu’une école secondaire pourrait s’implanter sur le site de la sucrerie. Ce qui pourrait avoir un impact positif sur les déplacements. Je ne suis pas inquiet sur ce volet. L’idée est vraiment de proposer une nouvelle manière d’habiter aux futurs habitants. » Ajoutons que les modes doux seront mis en avant (parking vélo prévu sur chaque parcelle) dans cet écoquartier, qu’une coulée verte piétonne structurera le site et permettra, à terme, de

rejoindre la sucrerie. Potagers et vergers collectifs seront également présents. Pas de quoi toutefois rassurer le conseiller communal de la minorité Jean-François Mitsch, fervent opposant à la manière dont cette reconversion est menée : « Ce projet comporte beaucoup d’incertitudes. Sans parler de celui qui vise la reconversion de la sucrerie. Quant aux principaux impacts, ce sera avant tout sur le paysage avec la disparition du caractère rural. Il sera opportun de revoir profondément ce projet. » Enfin, rappelons que dans un second temps, sur le site de la sucrerie, on évoque l’aménagement d’une école secondaire, de même qu’un espace de 30 ha dédié aux artisans et PME. Au total, près de 800 logements pourraient voir le jour sur ce site. Mais ce n’est pas pour tout de suite… > Xavier Attout

Genappe espère être un « Quartier Nouveau » La sucrerie de Genappe fait partie des trente-trois candidats au développement de « Quartiers nouveaux - villes nouvelles en Wallonie ». Cinq dossiers ont été rentrés en Brabant wallon. Dix seront sélectionnés au total. Les projets sélectionnés feront l’objet d’un accompagnement technique d’aide au montage et au développement de projet ainsi que d’un soutien administratif garantissant une maitrise des délais. Ils bénéficieront aussi du label officiel régional « Quartier Nouveau ». « Nous attendons des nouvelles de la Région wallonne, précise Mathieu Malvaux, qui pilote le dossier pour la Sarsi. Ce serait une très bonne chose d’être retenu. » > X. A.

« Ce projet va rééquilibrer la commune » Dees.

Ux Ca ! > Christian Radelet, Fonctionnaire délégué

Gérard Couronné est le bourgmestre de Genappe

> Ce nouveau quartier va-t-il bouleverser les équilibres ? Non, pas du tout. Au contraire même, la reconversion de la sucrerie va renforcer l’attractivité du centre-ville et le dynamiser. Le site de la sucrerie fait partie du centre, il n’est situé qu’à quelques dizaines de mètres. Alors que la première phase qui comprend l’éco-quartier n’est pas beaucoup plus loin. Je suis serein par rapport à ce projet. > Quels seront, selon vous, les principaux impacts qu’amènera ce projet ? Ils sont relativement faibles. Il n’y a pas ou peu de problèmes de mobilité à Genappe. Un plan communal de mobilité, qui prend compte de ce projet, est d’ailleurs en cours d’élaboration pour encore améliorer cette situation. Recréer une liaison entre la rue du Sucre et la N25 serait intéressant. Quant à la perte du caractère rural qui est avancée par certains, je tempère : 85 % de la commune est en zone non bâtissable. > Des riverains regrettent aussi l’ordre des priorités dans la mise en œuvre de cette reconversion. Comprenez-vous leur point de vue ? Oui. Mais c’est la Région wallonne qui a déterminé cette manière de procéder et nous devons nous y soumettre. Jamais un projet à Genappe n’a suscité autant de concertations. Mais, à un moment, il faut trancher. Et c’est du ressort du politique. Je me réjouis en tout cas de la diversité de la seconde phase des travaux. Il y aura 54 ha en réserve naturelle, 20 ha destinés aux PME et éventuellement une maison de repos, une école secondaire et du logement. Ces fonctions vont clairement rééquilibrer Genappe. > Quid du timing ? Le début des travaux est espéré au printemps 2017. L’aménagement de 260 logements sera réparti en trois phases. Au total, avec le projet de la sucrerie, on est parti pour une dizaine d’années de travaux. > Propos recueillis par X. A.

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Voici le projet de 260 logement sur la Zacc, dont le permis d'urbanisation vient d'être introduit. @ Matexi

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statistiques

Le ratio du nombre de consommateurs y est le plus important de Wallonie

Les chiffres du bio en Brabant wallon Source : Les chiffres du bio 2015, Biowallonie

Le nombre de fermes bio que l’on recense en 2015 en Wallonie. Elles sont en hausse de 4,7 % par rapport à 2014.

La surface agricole moyenne d’une ferme biologique en Wallonie. La moyenne wallonne d’une ferme classique est de 57 ha.

Voici comment est répartie la production bio en Wallonie

Quelle est la part du bio dans les dépenses alimentaires ?

Fruits

210 ha

Célibataires de moins de 40 ans

4,1 %

Légumes

742 ha

Célibataires de plus de 40 ans

3,9 %

Grandes cultures

11 488 ha

Familles à hauts revenus avec enfants

3,4%

Prairies

50 378 ha

Pensionnés à faibles revenus

2,8 %

Jachères

282 ha

Ménages à un revenu

2,6 %

Autres

337 ha

Pensionnés à hauts revenus

2,4 %

Ménages à deux revenus

1,9 %

Le nombre de producteurs bio que l’on retrouve en Brabant wallon. Cela représente 5,8 % du nombre total de producteurs (bio et conventionnés) dans la province.

La répartition des producteurs bio par province

Brabant wallon 4 %

Quelques éléments en bref • C’est en Brabant wallon que l’on relève le plus de consommateurs de produits bio. Suivent la province de Namur, de Liège et du Luxembourg.

Hainaut 11 % Liège 28 % Namur 21 %

• 63 % des consommateurs ont plus de 50 ans. 16 % ont entre 40 et 49 ans. • La moitié des consommateurs est issue de la classe moyenne. • Ceux qui achètent bio privilégient les légumes (60 %), les fruits (46 %), les produits laitiers (40 %), le pain (25 %), les œufs (20 %), les viandes (14 %) et la volaille (11 %).

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Luxembourg 36 %


« Le bio n’est plus un effet de mode »

agriculture

Le Brabant wallon compte aujourd’hui 60 fermes dédiées à l’agriculture biologique

Les chiffres de 2015 sont sans appel : le bio n’est plus réservé à une caste de consommateurs bobo. Toutes les couches de la population sont désormais davantage sensibles à leur alimentation. Même évolution du côté des agriculteurs, où une ferme wallonne sur dix produit désormais du bio.

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l est célibataire, habite dans le Brabant wallon, est issu de la classe moyenne et achète le plus souvent des légumes, des fruits et des produits laitiers. Voici donc le profil type du consommateur bio wallon. Une conclusion : si le territoire dédié à l’agriculture biologique est relativement réduit en Brabant wallon par rapport aux autres provinces, ses habitants se rattrapent largement en étant les principaux consommateurs à l’échelle de la Wallonie. Le niveau de vie et d’éducation n’y étant bien évidemment pas étranger. D’une manière générale, selon les derniers chiffres publiés par Biowallonie, le bio a le vent en poupe. Un agriculteur sur dix produit désormais du bio. C’est une hausse de 5 % par rapport à 2014. « La croissance est constante, précise le ministre wallon de l’Agriculture René Collin. Les conversions de l’agriculture traditionnelle vers l’agriculture biologique

sont de plus en plus régulières. La jeune génération y est beaucoup plus sensible. Il ne faut pas courir derrière le 100 % bio mais, au contraire, bien encadrer le développement. » Dans l’autre sens, neuf consommateurs sur dix ont acheté au moins une fois un produit bio en 2015. Des chiffres à relativiser toutefois : seuls 9 % des consommateurs achètent un produit bio chaque semaine. Il reste donc encore de la marge. « Mais la tendance est bien lancée, se réjouit Thierry de Stexhe, directeur de l’asbl Ferme de Froidmont Insertion, entreprise rixensartoise d’économie sociale qui encadre des activités de maraichage et un restaurant pédagogique alimenté par les potagers. C’est aujourd’hui très moderne d’acheter et de consommer bio. Et puis acheter ces produits, c’est prendre soin de notre terre. » Trois défis se dressent aujourd’hui devant

chaque agriculteur qui veut pérenniser son activité : organiser des circuits de vente, mieux communiquer sur les clichés – le bio c’est cher – et mettre les agriculteurs dans de bonnes conditions. La Semaine Bio organisée du 4 au 12 juin dans toute la Wallonie vise notamment à répondre à ces questions. Une quinzaine de lieux seront accessibles en Brabant wallon. « Pour aider les agriculteurs, il faut vraiment déployer une vraie stratégie de valorisation, explique Philippe Mattart, le directeur de l’Apaq, qui assure la promotion du bio en Wallonie. Cela passe notamment par des simplifications administratives. Ce n’est en tout cas plus un phénomène de mode : le bio s’implante dans la conscience de la plupart des Belges. Le chiffre d’affaires du secteur a été de 514 millions en 2015. Soit une hausse de 18 %. » > Xavier Attout

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aménagement du territoire

Un important projet de réaménagement de ce site (40 ha) démarrera en 2017

Le Domaine d’Hélécine sur le chemin de la modernité Un important lifting démarrera d’ici peu au domaine d’Hélécine. Le rapport urbanistique et environnemental vient d’être approuvé. De quoi permettre de repenser considérablement ce site de loisirs et pédagogique. Un espace culturel novateur de 500 places sera notamment créé.

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e Brabant wallon compte trois domaines provinciaux : le Bois des Rêves à Ottignies, le Domaine d’Hélécine et le Dernier quartier général de Napoléon. Trois lieux qui ont ou sont en passe de connaitre une profonde mutation. De quoi répondre aux attentes de visiteurs demandeurs de davantage de confort. L’investissement le plus important se concrétisera dans l’extrême est du Brabant wallon avec 22 millions d’euros mis sur la table pour repenser cet espace. Le Domaine d’Hélécine a longtemps été le parent pauvre de la Province. Trop loin, trop excentré, davantage fréquenté par les habitants du Brabant flamand ou de Liège que par ceux du Brabant wallon. Longtemps, le site n’a pas inspiré les décideurs politiques, préférant des investissements plus porteurs. Les regards ont toutefois changé en 2010. L’idée étant de transformer le domaine en porte d’entrée du Brabant wallon. Pour y parvenir, un profond ravalement de façade était nécessaire. Il a fallu redessiner complètement les fonctions d’un domaine acheté en 1962 et qui n’a connu que peu de modifications depuis. « Le Domaine d’Hélécine est essentiellement connu pour sa cour d’honneur, son château et le Dôme qu’il abrite, fait remarquer le président du Collège provincial Mathieu Michel, qui pilote le dossier de redynamisation du domaine. Nous avons donc souhaité remettre à plat ses fonctions et redessiner complètement ce site de 40 hectares. Un important travail de concertation a été réalisé pour arriver à un résultat satisfaisant. » Que retrouve-t-on dans le rapport urbanistique et environnemental qui vient espace-vie juin 2016 n° 262 l

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d’être approuvé par la Wallonie ? Une restructuration de l’espace. Un parking de 450 places sera aménagé le long de la rue Armand Dewolf. Les visiteurs emprunteront alors un nouvel axe qui sera la pierre angulaire du domaine. Il le reliera d’une extrémité à l’autre. La zone boisée sera maintenue. Elle pourra accueillir des activités récréatives telles que de l’accro-branche ou une ferme pédagogique. Les étangs seront maintenus en état. Un centre d’accueil sera aménagé sur pilotis au-dessus d’un étang. Il fera office de point central et de ralliement. Les parents pourront notamment s’y délasser pendant que leur(s) rejeton(s) s’amuseront sur la grande plaine de jeux voisine. « La priorité a vraiment été de donner davantage de confort aux visiteurs, note Mathieu Michel. Nous avons également souhaité dégager entièrement les vues, qui n’étaient pas suffisamment mises en valeur jusqu’à présent. Or, le site est magnifique. »

Un investisseur attendu pour l'hôtel Le reste du site se compose d’un espace naturel et d’une zone sportive (essentiellement des courts de tennis et un mini-golf). Le devenir des anciennes écuries n’est pas encore déterminé. Cela dépendra du budget. À choisir entre un hébergement hôtelier, un musée ou des halles. « L’hôtel peut être une piste intéressante si le parc d’activité économique d’Hélécine, qui doit s’étendre sur 50 ha, se développe comme prévu, précise Mathieu Michel. Mais pour l’heure, nous n’avons aucun candidat, ce qui est normal vu que l’attractivité des lieux n’est pas encore démontrable. » Le Domaine aura également une vocation

Le Domaine d'Hélécine accueille déjà bon nombre d'activités mai


pédagogique : il accueillera dorénavant dans de meilleures conditions le musée d’interprétation archéologique. De quoi permettra aux jeunes élèves de mêler loisirs et apprentissage.

Une offre culturelle unique Mais le gros du chantier concerne le château, édifice datant du XVIIIe siècle qui n’a clairement pas suivi le chemin de la modernité et est aujourd’hui inadapté pour accueillir des réceptions ou festivités d’envergure. « Notre réflexion a également intégré le fait qu’il manquait un espace culturel important dans l’est du Brabant wallon. Une salle qui pourrait accueillir près de 500 personnes assises. Nous avons donc décidé de construire un nouveau bâtiment de 400 m2 à l’arrière du château, qui fera office de nouvel espace culturel. Astuce supplémentaire : la scène sera modulable. Ce qui fait qu’en cas de

is verra son champ d'action s'élargir à l'avenir. © C.V.

beau temps, les représentations pourront se donner vers l’extérieur où une grande esplanade sera aménagée. Ce sera une offre unique dans la région. Nous voulions vraiment proposer un espace de diffusion qui ne se faisait pas ailleurs. » Ajoutons que pour rejoindre ce nouveau « Forum culturel » les spectateurs devront donc emprunter le nouvel axe structurant depuis le parking. Celui-ci pourra alors être transformé en parcours scénographique. Enfin, notons que sur une zone de 12 hectares, un partenariat avec un privé sera signé pour développer un centre équestre avec logement (60 chevaux). Quid du timing ? Les travaux débuteront l’an prochain par l’aménagement du parking, de l’axe nord-sud, des perspectives sur le Domaine et par les jardins potagers. La fin du chantier est espérée en 2021. > Xavier Attout

Le riche historique de l’abbaye d’Heylissem C’est la Province de Brabant qui a rebaptisé l’ancienne abbaye d’Heylissem en Domaine provincial d’Hélécine, lors de son rachat en 1962. Fondé vers 1130, cet ancien monastère de chanoines prémontrés situé à Heylissem (Hélécine) a été démoli en 1796 par le pouvoir révolutionnaire français. Il faut attendre le XVIIIe siècle pour voir cet espace transformé en château. Il a ensuite eu des fonctions de distillerie d’eau de vie à base de pommes de terre ou encore d’usine sucrière. En 1870, l’architecte Alphonse Balat se charge de donner un aspect de château à ce palais abbatial. Un parc est aménagé à cette époque. Les comtes d’Oultremont revendent ensuite le château à la Province de Brabant.

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mobilité

Ottignies-Louvain-la-Neuve dresse un état des lieux de ses sentiers et chemins

Les chemins entrent dans l'ère du numérique  Dix-sept communes wallonnes participent à un projet pilote. L’objectif est d’actualiser l’Atlas des chemins datant de 1841 et surtout de le numériser. Après un travail qui se terminera en 2017, Ottignies-LLN disposera d’une vue complète de tous ses sentiers et chemins.

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l n’y aura plus de discussions, d’hésitations ou de tentatives de recours en justice. Dès la fin 2017, tous les chemins et sentiers d’Ottignies-Louvain-la-Neuve seront recensés dans un Atlas unique et numérisé des voiries communales. Le fruit de deux ans de travail débuté en janvier 2016 qui verra une analyse profonde du territoire communal. Cela permettra aux promeneurs de savoir où ils mettent les pieds et de se déplacer dans les chemins les plus adaptés et efficients. Et ce, en un clic. Il s’agit d’un projet pilote mené par la Wallonie, en collaboration avec l’asbl Sentiers.be. Dix-sept communes bénéficient dans un premier temps de subsides et d’un encadrement technique pour mettre sur pied cet atlas. « L’idée est d’effectuer un recensement complet des voiries, chemins et sentiers de l’entité, tout en essayant de vérifier leur statut par des éléments juridiques », explique Sébastien Daune, cartographe à la Ville d’OttigniesLouvain-la-Neuve. Pour rappel, le décret relatif aux voiries communales qui date du 6 février 2014 prévoit la création d’un nouvel atlas des voiries communales sous une forme numérique, avec une actualisation des voiries communales. Celui-ci sera « une base de données compilant de manière lisible et accessible la situation juridique en matière de voiries communales. » À Ottignies, l’heure est à l’inventaire des documents légaux disponibles (atlas vicinaux et annexes, remembrements, plans communaux d’aménagement, actes administratifs, divers). Un important travail de fond a heureusement déjà été réalisé sur la question. « Nous sommes actuellement en train de mettre sur pied la seconde phase qui se déroulera cet été, poursuit espace-vie juin 2016 n° 262 l

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Sébastien Daune. Nous allons faire appel à la population locale pour que des bénévoles parcourent la commune et recensent tous les chemins existants. L’idée est qu’ils participent à l’évaluation sur le terrain en relevant le tracé des sentiers, la largeur, l’accessibilité, la praticabilité et qu’ils récoltent toutes les informations utiles pour se faire l’analyse la plus précise de l’état de la voirie. Nous allons leur donner les documents qui sont en notre possession et ils vont vérifier s’ils correspondent bien à la réalité. »

Optimiser le réseau Cet inventaire est bien évidemment un passage obligé pour bien connaitre la situation juridique et physique des voiries communales. « Nous allons ensuite analyser toutes ces données et trancher sur les sentiers que nous gardons, que nous supprimons ou même que nous ajoutons. Car si c’est nécessaire d’un point de vue

de la mobilité, nous pouvons très bien créer de nouveaux sentiers. L’objectif général étant de recréer une cohérence dans le maillage en favorisant les déplacements doux. Cela se fera en concertation avec des experts à partir du mois de septembre. » Par la suite, la Ville va aussi classer chacun des sentiers : ceux qui sont les plus empruntés, ceux qui ont un faible intérêt et ceux qu’il faut supprimer ou inscrire en réserve viaire. « L’objectif est vraiment d’avoir une vision globale de nos sentiers. Je pense que cet outil sera vraiment très utile pour les habitants. » Ajoutons que ce projet pilote doit se terminer fin 2017. L’ambition est qu’ensuite toutes les communes s’y mettent. > Xavier Attout

Si vous désirez participer au recensement des sentiers : cartographie@olln.be


Découvrir le territoire en mode durable

environnement

Actionner le levier du développement durable pour séduire un public plus large

Le tourisme brabançon ne met pas encore suffisamment en avant le développement durable. Un volet qui permet pourtant d’attirer de nouveaux visiteurs. Le Guide 2016 du tourisme durable en Wallonie détaille ses avantages financiers, environnementaux et sociétaux.

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abbaye de Villers-la-Ville, le site du Lion de Waterloo ou encore le domaine Solvay à La Hulpe. Les attractions touristiques souffrent quelque peu actuellement. Une situation que l’on doit bien évidemment aux attentats et à l’image écornée de la Belgique qui fait suite. Dans cette optique, il faut tenter de séduire un nouveau public. Selon certains acteurs du secteur, une manière d’y parvenir est de se tourner vers une découverte plus durable du territoire. « Les chiffres en Alsace et en Loire démontrent qu’emprunter cette voie est une vraie solution d’avenir, explique Josette Champt, directrice de la Maison du tourisme des Ardennes brabançonnes. Il y a une large demande en la matière. Notamment d’un public plus scandinave. » L’Ottintois Hadelin de Beer de Laer, professeur en tourisme durable, vient d’éditer le « Guide 2016 du tourisme durable en Wallonie », en compagnie de ses étudiants de la Haute école Robert Schuman, à Libramont. Il relève que la situation peut être largement améliorée en Brabant wallon. Selon les critères qu’il a mis en place, seules sept activités ont trouvé grâce à ses yeux : l’abbaye de Villers-la-Ville, le site des Sept Fontaines à Braine-l’Alleud, la ligne 147 du RAVeL (Perwez, Lincent, Hélécine), le domaine Solvay à La Hulpe et deux maisons d’hôtes (le Manoir de Thorembais à Perwez et le Pont d’Arcole à Beauvechain). « Il n’existe pas de définition précise de tourisme durable, explique Hadelin de Beer de Laer. Ce n’est pas parce que, comme certains le font, vous proposez du jus de fruits bio et du café équitable que l’on peut parler de tourisme durable. L’important est d’avoir

une vision et que l’on soit tourné vers une transition écologique, sociétale ou environementale. »

Des efforts à faire Trois éléments sont en fait à prendre en compte quand on parle de tourisme durable : le social, l’environnemental et l’économique. « Et c’est la combinaison de ces facteurs qui permet de déterminer le degré de durabilité, poursuit Hadelin de Beer de Laer. L’enjeu principal actuellement est de développer le capital social et économique tout en diminuant la pression environnementale. » Concrètement, cela signifie qu’il faut se fixer des objectifs, effectuer un état des lieux de ses actions, déterminer un plan d’actions et une mise en œuvre. « Le Brabant wallon progresse mais pas suffisamment rapidement, poursuit Hadelin de Beer de Laer. Il est temps que tous les acteurs touristiques prennent conscience des bienfaits de ces choix menant à une meilleure durabilité. Beaucoup d’acteurs ignorent qu’ils peuvent agir. » Dans cette optique, un cycle de formation sera organisé dans les prochaines semaines à Wavre par la Haute école Robert Schuman. Il permettra aux acteurs brabançons de savoir ce qu’est le tourisme durable, de connaitre ses avantages de même que les retours économiques dont ils pourraient profiter. « Dans un second temps, il serait opportun que les acteurs brabançons déterminent une stratégie commune d’action sur le territoire, conclut le professeur de tourisme durable. Cela ne peut qu’être bénéfique. » > Xavier Attout

Villers-la-Ville, modèle en la matière à l’Abbaye de Villers-la-Ville, le développement durable occupe une place importante au quotidien. Les responsables développent une stratégie globale dont la qualité et l’efficience est largement reconnue. « Nous avons un positionnement sociétal qui est partagé entre le profit, l’humain et l’environnement, explique le directeur Patrick Fautré. Le tout est de trouver le bon équilibre. Cela passe par exemple par un accent sur la biodiversité, par l’installation d’une roue hydraulique, par des bornes de rechargement pour les vélos électriques, par des compensations en matière d’impacts carbone, par des achats éco-responsables ou encore par l’utilisation de produits locaux. Tous ces éléments axés sur le développement durable permettent d’impliquer entièrement le personnel et les visiteurs. Je pense que cela donne une image positive de notre entreprise et cela rejaillit sur la fréquentation de l’abbaye et les événements qui y sont organisés. On voit en tout cas que c’est vu d’un très bon œil. » espace-vie juin 2016 n° 262 l

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Nuit africaine 2016 : la sécurité alimentaire, invitée d'honneur

S'amuser, s'engager et s'en mettre plein les oreilles La 23e Nuit africaine se tiendra au Bois des Rêves le samedi 25 juin. Sur la scène comme dans le Village des associations, il y en aura pour tous les goûts. Comme la précédente édition, cette célébration de l’Afrique prendra la sécurité alimentaire pour thématique.

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a Nuit africaine est l’occasion de faire la fête, de se saouler de musique, mais aussi de s’informer, voire même de s’engager ! Comme l’année dernière, ses organisateurs ont décidé de mettre la question de la sécurité alimentaire au centre de leurs préoccupations. Pour la deuxième fois également, les Prix de la Nuit africaine seront décernés à des associations qui portent des projets de codéveloppement en Afrique, en matière de sécurité alimentaire (voir ci-contre). Le partage, la richesse des rencontres interculturelles, la mise en avant de la beauté de la culture africaine, tout cela est visible le jour de la Nuit africaine. Ces valeurs sont portées par des associations qui les font éclore aux quatre coins du Brabant wallon tout au long de l’année. Lors de la Nuit Africaine, ces associations vous accueillent dans leur village pour vous présenter leur travail et vous faire goûter, entendre, sentir un peu d’Afrique. Attendez-vous à des jeux, des rythmes de djembés, des délices culinaires, des grimages, des animations autour de la sécurité alimentaire, et de la musique.

La sécurité alimentaire en question

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Olivier De Schutter, juriste, professeur à l’UCL et à Harvard, ancien rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, rappelle la notion de sécurité alimentaire. « Cela signifie simpleespace-vie juin 2016 n° 262 l

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ment que chacun, dans une population donnée, a accès à une alimentation suffisante et adéquate. Le droit à l’alimentation est un droit de l’homme garanti par plusieurs instruments internationaux. En particulier, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. C’est le droit de chacun à pouvoir exiger que des mesures soient prises par les autorités – notamment parce que l’on n’a pas accès à un emploi décent adéquatement rémunéré ou parce que la protection sociale est insuffisante – lorsque l’on n’est pas en mesure d’avoir accès à une alimentation suffisante et adéquate. Il ne s’agit certes pas pour les juges d’ordonner la livraison de rations alimentaires, mais bien de la possibilité donnée aux juges, ou à d’autres mécanismes de protection des droits de l’homme, d’exiger des gouvernements qu’ils justifient leur inaction face à des indicateurs montrant que la situation se dégrade, ou ne s’améliore pas, pour les plus pauvres. » La notion de souveraineté alimentaire inclut l’exigence de sécurité alimentaire, mais ne s’y limite pas. Olivier De Schutter précise que « la souveraineté alimentaire pose la question de savoir qui produit, à quelles conditions, pour quels marchés. À l’origine, l’idée de souveraineté alimentaire a été avancée en 1993 par des mouvements de paysans soucieux d’opposer un ‘contre-récit’ à ce qu’annonçaient les accords de l’OMC (suite p. 14)

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Prix de la Nuit africaine Comme en 2015, les Prix de la Nuit africaine seront décernés à des associations qui portent des projets de co-développement en Afrique, en matière de sécurité alimentaire. Le Prix de la Coopération au Développement, d’un montant de 2.500 euros, sera attribué par un jury composé de représentants de la Coopération belge au Développement, du CNCD, des Magasins du Monde-Oxfam, de SOS Faim et de la Maison du Développement durable de Louvain-la-Neuve. Quant au Prix du Public (1.000 euros), il sera décerné à l’association qui aura remporté le plus de votes sur les réseaux sociaux.

réflexion soucieuse d’améliorer les conditions socio-économiques des femmes, l’égalité de genre et une prise en compte des considérations liées au respect de l’environnement. Quatre projets ont été retenus. Chacun d’eux est soutenu par une Maison de jeunes ou une troupe scoute. Le projet de l’asbl Le Torrent de Kerith, soutenue par la Maison des jeunes « Chez Zelle », est de créer une ferme pédagogique et de promouvoir l’agro-écologie dans la région du sud sahélien. Le projet « Yumuka » (« Lèvetoi »), proposé par l’asbl La Tourkana et soutenu par l’AMO La Chaloupe d’Ottignies, vise à valoriser la culture traditionnelle du manioc pour la réinsertion socio-économique des femmes veuves, vulnérables et victimes des violences sexuelles dans le Sud-Kivu, en RDC. L’asbl Takrist, soutenue par la 298e Unité scoute de Dion-le-Mont,

Les critères de sélection portent sur un partenariat Sud de qualité et durable, avec une action de renforcement dans son rôle d’acteur du développement, la promotion des droits humains et du développement durable. Les projets doivent intégrer une

souhaite agrandir un potager à Ibalaghane, dans le Nord du Mali, pour garantir la sécurité alimentaire du village dans une région désertique. Enfin, en collaboration avec Yambi Développement, l’association Secours solidaire, soutenue par la 25e Unité scoute du Petit-Ry, veut amener l’eau pour le potager communautaire au village d’Imarizen, au Maroc. En collaboration avec TV Com, les groupes de jeunes ont réalisé des capsules vidéo pour présenter le projet qu’ils soutiennent sur le site www.nuitafricaine.org. Ces capsules seront également diffusées sur TV Com entre le 7 et le 10 juin 2016. Le Prix sera attribué à l’association qui obtiendra le plus de voix. Vous pouvez voter entre le 13 et le 24 juin à 10h pour le projet que vous souhaitez soutenir. < C. Du.

Photos : 1. Badi - 2. Geoffrey Oryema - 3. Kel Assouf - 4. Mousta Largo - 5. Arat Kilo - 6. Jeu de la ficelle - 7. Tournage capsule par TV Com 3

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(ndlr : l’Organisation mondiale du commerce) qui étaient alors en cours de négociation, à savoir la mise en concurrence des agriculteurs à l’échelle du monde. Depuis, l’idée – et le slogan – ont été repris par des mouvements sociaux beaucoup plus larges et la souveraineté alimentaire est, à présent, centrée sur une exigence démocratique : il s’agit de reconquérir le droit des populations de choisir leur système alimentaire, au lieu de voir celui-ci dicté par les exigences du commerce international. C’est cette dimension qui, à présent, prédomine. »

Changer le monde, un jeu d’enfant ? À l’époque de la naissance de ce mouvement, les habitants de nos contrées ne se sentent pas très concernés par ces dimensions, mais progressivement vient la conscience de l’impact de notre propre alimentation dans le « systèmemonde ». Fin des années 90, Daniel Cauchy imagine « Le jeu de la ficelle » pour que les gens racontent eux-mêmes ce qu’il répète à l’envi, chaque fois qu’il est invité comme intervenant d’une rencontre ou d’une formation sur le thème de l’alimentation, à savoir que le contenu de notre assiette n’est pas sans impact sur le monde. Aujourd’hui pensionné, l’homme a effectué différents métiers dans le secteur de l’éducation. Il a surtout été éducateur spécialisé dans les services d’accompagnement des familles, dans le monde de l’aide à la jeunesse. Il est aussi passionné par l’approche systémique… partie intégrante du Jeu de la ficelle.

Le dispositif du jeu comporte trois phases : Le jeu de rôle en lui-même, qui constitue un moment de sensibilisation. La phase de décodage, qui propose de créer une capacité à se représenter le monde, à construire une image adaptée à différents publics, des enfants de primaire comme des universitaires. Puis, la phase de construction d’une alternative telle un GAC (Groupement d’achats en commun), par exemple. Dans la première phase, chaque joueur reçoit une carte d’identité et endosse un rôle, dans un des trois « cercles » : il est bœuf, laitue ou banane dans celui de l’assiette, pub ou multinationale dans celui des organisateurs, et océan, paysan belge ou enfant du Kenya dans celui des impacts. Au cours de l’animation, les différents éléments des trois cercles vont progressivement être mis en lien à l’aide d’une ficelle, pour former une grande toile complexe qui relie tous les participants entre eux et permet de visualiser leurs interactions. Dans la droite ligne de la passion de son concepteur, la deuxième phase du jeu s’élabore selon une approche systémique. Elle vise à penser l’interdépendance des dimensions économique, sociale, culturelle, environnementale et politique et, plus loin, l’interdépendance de l’ensemble des êtres humains. Dans ce méga-système rendu intelligible, on distingue les flux (d’énergie, de matière, d’information...), on questionne sa structure, son organisation, et on décèle les hiérarchies de pouvoir.

Ensuite, on agit ! C’est que l’objectif est bien d’amener les joueurs à s’engager, à trouver des solutions alternatives et concrètes, à susciter démocratie participative et intelligence collaborative. Sous réserve que le temps soit au beau fixe, les festivaliers pourront jouer une partie de Jeu de la ficelle en compagnie de Sébastien Meyer, éducateur populaire.

La sécurité alimentaire sur scène En amont du festival, le chanteur Badi, très réceptif à ses valeurs, a été invité à travailler avec quatre associations dans le cadre d’ateliers d’écriture slam. Les publics de la Tourkana, Yambi Développement, Université de Paix au Pays des Grands lacs et Du côté du Sud interpréteront, avec lui, deux chansons créées lors de ces ateliers. La Nuit africaine s’inscrit dans une démarche de développement durable en organisant le tri des déchets et l’usage de gobelets réutilisables. Elle encourage aussi une mobilité respectueuse de l’environnement et l’usage des transports en commun, du vélo, ou du covoiturage avec la plateforme Eventpool de Taxistop. En collaboration avec Pro Velo, un parking surveillé est mis à disposition des festivaliers qui se verront proposer le contrôle technique de leur bécane. > Caroline Dunski

Programme Sur la Grande scène Sysmo feat. Jean Gnonlonfoun (Belgique/Bénin) Kel Assouf (Niger/Tunisie/Belgique/France) Arat Kilo feat. Mamani Keita (France/Mali) Throes + The Shine (Angola/Portugal) Sur la Scène du Village Mousta Largo (Belgique/Maroc) Geoffrey Oryema (Ouganda) Badi (Belgique/RDC)

Infos pratiques www.nuitafricaine.org 010 41 37 26 – 010 41 60 72 Prévente : 5€ (Centre culturel d’Ottignies-LLN // Bois des Rêves // Forum des Halles LLN // en ligne) Sur place : 8€

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Moins de 14 ans : Gratuit – Article 27 : 1,25€ espace-vie juin 2016 n° 262 l

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1. Tryo - 2. Un clown au Pays de la musique - 3. Swizzle-Stick-Rider

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agenda 06/16 épinglé pour vous...

je 9/6 à 20h, à Tubize / théâtre Prises de becs au Gallodrome Sur le « pit » d’un gallodrome, l’arène traditionnelle des combats de coqs reconstituée à l’identique, Jean-Marc Chotteau met en scène les scènes de ménage les plus drôles du théâtre français. De Molière à Ionesco, en passant par Feydeau, Courteline, mais aussi Simons le savoureux auteur ch’ti, les poules et les coqs de ces duels conjugaux caquètent, s’égosillent et se volent dans les plumes dans des disputes à pleurer de rire, féroces, hilarantes, inquiétantes, pleines d’esprit ou presque anodines. 02 355 98 95 - www.tubize-culture.be di 12/6 à 17h, à Ittre / musique Alexandre Cavaliere trio À 30 ans, le violoniste Alexandre Cavaliere, repéré à 12 ans lors des Django d’Or par les deux grands musiciens Didier Lockwood et Babik Reinhardt, confirme son talent exceptionnel en rendant hommage au maitre du jazz manouche : Django Reinhardt. 0488 47 69 05 - www.heptone.wordpress.com ve 17/6, à Louvain-la-Neuve / musique Fête de la musique Fin juin, comme de coutume, Louvain-la-Neuve résonnera de mille et une notes : festives, classiques, fanfaronnes, a cappella, et même salées. La Fête de la musique, ce sont des concerts gratuits qui touchent toutes les sensibilités et styles, toutes les oreilles ! 070 22 15 00 - www.fermedubiereau.be sa 18/6 à 14h30, à Perwez / lectures, jeux et créativité Création d’un mini livre Un samedi par mois, la Bibliothèque Le Grimoire d’Eole invite les familles à prendre part à des jeux, des ateliers créatifs… En juin, les familles réaliseront un mini livre, «Voyages». 0471 36 75 76 - www.foyerperwez.be di 19/6 à 10h, à Court-Saint-Étienne / sortie en famille À la croisée des Mondes Avec ses massifs d'arbustes, ses rosiers, ses vivaces, ses graminées, sa pièce d'eau, son petit potager, sa serre et une véranda de style anglais, le jardin de 36 ares vous ouvre ses portes pour partager la passion du jardin et des fleurs. S’asseoir au bord de l'eau tout en

profitant d'une vue imprenable sur la vallée, visiter le jardin et découvrir quelques surprises, pour un dimanche tout en douceur de vivre. 0498 58 58 76 - lejardindecarzan@gmail.com di 19/6 à 9h30, à Villers-la-Ville / journée nature À la découverte des plantes comestibles et médicinales Marie Fripiat vous emmène à la découverte des plantes de la Saint-Jean et de notions d’ethnobotanique. Au programme : préparation d’un élixir de la Saint-Jean, techniques et principes de séchage de plantes, dessins botaniques et artistiques des plantes à l’aide de peintures naturelles. 071 87 98 78 - www.crievillers.be ve 24/6 à 14h15, à Wavre / musique Wacolor festival Organisé par les jeunes et pour tous, le festival de musique éclectique - rap, rock,reggae...propose aussi diverses animations : «Vélo fruto», vous pédalez et, de cette manière, vous mixez vos fruits de manière surprenante ; «Wipe Out», un jeu parcours de pures sensations ; démonstration de graff ; et deux scènes ouvertes aux festivaliers musiciens pour improviser un ou plusieurs morceaux, pour jouer une reprise ou une composition originale. À l’affiche : Tryo, Quentin Mosimann, Guizmo, Jane Doe and the Black Bourgeoises, Back on Stage, Superska, Zapper Palace, Swizzle Stick. www.wacolor.be ve 24/6 à 18h, à Opprebais / jeune public Soirée doudou : Vacances, j’oublie tout ! Les enfants de 2 à 5 ans sont invités à rejoindre Magali et Séverine en pyjama, accompagnés de leur doudou, pour écouter les histoires du soir et passer une nuit paisible, remplie de rêves tout doux ! Les animatrices enchanteront les oreilles des bambins avec des lectures d’albums se rapportant à des thèmes importants dans la vie de l’enfant. 010 81 99 57 - www.culturejodoigne.be

solidarité à la loupe. L’expo propose le résultat de leurs réflexions, de leurs analyses, de leurs créations. L’inauguration se fera en présence du chanteur Cédric Gervy, le vendredi 24 juin à 19h. 02 355 04 76 - 02 355 04 76 - www.tubize-culture.be ve 24/6 à 18h, à Braine-le-Château / musique et cirque Un clown au Pays de la musique classique Présenté comme un itinéraire initiatique dans le monde de la musique de chambre, le spectacle se décline en six tableaux sonores, depuis un violon solo jusqu’à un ensemble de huit musiciens. Au fil de cette histoire sans paroles, la musique prend des formes multiples – duos, trios, quatuors, sextuor et octuor – et les enfants entendent des pages courtes et variées empruntées aux plus grands compositeurs. Ils y découvrent les couleurs de Dvorak ou Bartok, le romantisme de Tchaïkovsky, la fougue de Beethoven ou encore l’élégance de Mendelsshon et de Schubert dans sa célèbre « Truite ». 02 355 73 75 - www.association-braine-culture.be jusqu’au 30/6, à Louvain-la-Neuve / exposition La vie est un théâtre permanent, de la nature à la rue il n’y a qu’un pas Les photos de Martine Henry capturent le présent pour l’inscrire dans la continuité et révèlent des spectacles permanents, petits événements pris sur le vif, dévoilant la beauté du quotidien. 02 737 19 78 - www.pointculture.be

Cet agenda est absolument incomplet ! Consultez nos articles et Culturebw.be, vitrine de la culture en Brabant wallon

du ve 24 au je 30/6, à Tubize / exposition SolidARiTés ! La Fabrique de Soi expose les réalisations des enfants et adolescents, dans un parcours souvent émouvant, mais toujours interpellant. Pendant une année, ils ont décortiqué la

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portrait invitation

Les espaces verts ont-ils encore leur place dans nos villes ?

> Yves Hubert, Architecte paysagiste, administrateur et responsable de projets, JNC International

> Guy Lacroix, Membre du Collectif pour la préservation du Parc Léopold, Namur

> Audrey Mathieu,

En Brabant wallon, l’immobilier a le vent en poupe. Près de 8 000 logements sortent de terre aux quatre coins de la province, au sein de près d’une vingtaine de projets d’envergure. Ils vantent tous leurs qualités en termes de durabilité, d’écologie et de proximité d’espaces verts. Le vert est vendeur.

Chargée de mission, Fédération Inter-Environnement Wallonie

> Pascal Rigot, échevin de l’environnement, Ville de Nivelles

Mardi 21 juin 2016 de 12h à 14h30 Ferme du Douaire Avenue des Combattants, 2 - 1340 Ottignies

Le vert est aussi une obligation légale. Le CWATUPE stipule en effet que « la zone d’habitat doit aussi accueillir des espaces verts publics ». Mais cette obligation légale est-elle suffisamment défendue aujourd’hui face aux impératifs économiques et au besoin crucial de logements ? Trouve-t-on assez d’espaces verts accessibles à tous les citoyens en Brabant wallon ? Lieux de production alimentaire, refuges pour la biodiversité ou îlots de beauté et de détente, quels sont les visages de nos espaces verts ? Nos communes peuvent-elles faire contrepoids face à la logique de la rentabilité économique prônée par le marché ? Défendre un espace vert, cela a-t-il encore du sens aujourd’hui alors que nous sommes confrontés à tant de défis sociaux et économiques ? La Maison de l’urbanisme vous invite à interroger le sens et la nature des espaces verts dans notre province.

Inscriptions obligatoires avant le 17 juin m.urbanisme@ccbw.be 010 62 10 53 Tarif : 5 euros (sandwich et boissons compris)

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Agréation P102024 - Exp. - édit. resp. : Edith Grandjean 3, rue Belotte 1490 Court-Saint-étienne

midi de l’urbanisme


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