Espace-vie n°278 | Février 2018 - La créativité architecturale du Brabant wallon mise en exergue

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Belgique–België PP 1300 Wavre 1 BC 0481 Bureau de dépôt 1300 Wavre

197 278 février 2018 décembre 2009 mensuel mubw.be

espace-vie La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon

Habitation, bureau, lieu historique A La L créativité architecturale du Brabant wallon mise en exergue MOBILITé A La A Hulpe va se doter d’un réseau de type Villo!

APPARTEMENTS E LaSsuroffre ne guette pas encore le marché

PULSART CULTURE BW Appel L à projets arts plastiques et visuels


Pour amorcer cette année 2018, quoi de mieux que parler

sommaire

édito

Du permis de faire de créativité. Car c’est bien la créativité que le dossier de cet Espace-vie met en relief, à travers notamment le Prix de l’urbanisme et de l’architecture en Brabant wallon. Une créativité des architectes, certes, mais aussi de tous ceux et celles qui font l’architecture, qu’ils soient ingénieurs, ouvriers, entrepreneurs. Le Prix de l’urbanisme et de l’architecture, ainsi que la collection Architectures, sont nés il y a près de 20 ans, à

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En deux mots

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Dossier Trois projets d'architecture primés

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Mobilité La Hulpe va se doter de son système Villo!

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Aménagement du territoire La suroffre d’appartements ne guette pas le BW

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Environnement Assurer une meilleure transition énergétique

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Débat Comment limiter la vitesse dans les zone 30 ?

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PULSART Appel à projets en arts plastiques et visuels

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Littérature Le conte : loin des clichés, le pouvoir d’évoquer

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Formation La force du collectif expérimentée en jeu de rôles

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épinglé pour vous… L’agenda du mois

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Conférence-spectacle de l’urbanisme Tranche de rires autour des herbicides

un moment où apparaissait la nécessité de préserver la qualité paysagère face à la pression foncière. Ici et là se sont développés des outils et des initiatives en vue d’un « bon aménagement du territoire », inscrit dans son temps et dans l’histoire. Aménager certes, mais aussi ménager le territoire. Aussi créatifs soient-ils, l’architecture et l’urbanisme n’ont de sens que s’ils parviennent à associer et à valoriser la diversité des acteurs qui participent à la fabrique des paysages : des maitres d’ouvrage ou maitres d’usage, des architectes ou ingénieurs aux auto-constructeurs… Il est temps de récompenser une vision nouvelle de l’architecture, du droit à l’expérimentation, du « permis de faire » (P. Bouchain). > Karima Haoudy

Espace-vie est la revue mensuelle de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon - CCBW. Elle a pour objet de vous informer sur des sujets ayant trait à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à la définition du cadre de vie. Le CCBW y ajoute quatre pages dédiées à l’actualité culturelle du Brabant wallon.

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Éditeur responsable : Édith Grandjean - Coordination : Xavier Attout, Karima Haoudy, Marie-Pierre Uenten (culture BW) - Rédaction : X. Attout , C. Dunski Équipe de la Maison de l’urbanisme : X. Attout, A. Chevalier, K. Haoudy, A. Orban - Président de Maison de l’Urbanisme : Mathieu Michel Maquette : www.doublepage.be - Mise en page : Béatrice Fellemans - Imprimeur : IPM Printing –Tirage : 7 400 exemplaires Adresse : 3, rue Belotte, 1490 Court-Saint-Étienne - Contact : 010 62 10 30 ou m.urbanisme@ccbw.be - www.mubw.be - www.ccbw.be Espace-vie est publié avec le soutien de la Wallonie et de la Province du Brabant wallon. Publication gratuite (dix numéros par an) pour les habitants du Brabant wallon, 10 €/an hors Brabant wallon (877-7092102-57). Ne peut être vendu. Toute reproduction partielle ou totale nécessite une autorisation préalable de l’éditeur responsable. Dessin : Marco Paulo. Photo de couverture : Pedro Correa

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en deux mots

Des appartements de 4 chambres à 750 euros

« Nous sommes le produit des lieux où nous habitons. Cela explique pourquoi nous sommes urbains ou pourquoi nous retournons dans les campagnes. » Grégoire Wuillaume, architecte.

La nouvelle est plutôt rare sur le marché immobilier brabançon. Il est désormais possible de louer un appartement neuf de quatre chambres au coeur du Brabant wallon, à moins de 750 euros par mois. Cela passe par APIBW, l’Agence de Promotion immobilière du Brabant wallon (ex-Régie foncière). Depuis fin janvier, une vingtaine de biens sont mis en location à des loyers avantageux, dans le cadre du projet Le Domaine des Vallées, à GrezDoiceau. Six maisons sont également mises en location pour un bail de 9 ans. Une fois cette période passée, les locataires auront la possibilité de racheter leur maison au prix fixé neuf ans plus tôt. APIBW souhaite donner la possibilité aux personnes à faibles revenus, aux jeunes ménages et aux familles monoparentales de louer un bien à moindre prix.

Le projet I-Dyle est lancé à Genappe Le permis d’urbanisation du projet I-Dyle à Genappe a été délivré par le Collège communal de Genappe. Matexi y développera un quartier durable tel que défini par le référentiel wallon. Il comprendra 115 appartements et 135 maisons. On y retrouvera également une crèche, une salle communautaire, un espace horeca, un potager collectif, des aires de jeu ou encore un parcours santé. Ajoutons que les espaces publics constitueront près d’un tiers de la superficie totale du site. Une ASBL sera en charge de la mise en place de ces structures et s’assurera de leur fonctionnement dans le temps.

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Luc Schuiten et Pierre Vanderstraeten à Rixensart La commune de Rixensart organise, le 8 février à 19h30, une conférence intitulée « Donnons un futur au présent ». Elle est consacrée à l’aménagement du territoire et à la mobilité de demain. Deux conférenciers de haut vol pour en parler : Luc Schuiten et Pierre Vanderstraeten. À l’issue de la conférence, il sera possible de rencontrer Christian Radelet (fonctionnaire délégué), Yves Hanin (directeur du CREAT), des membres de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon, de la CCATM locale, de Wibee et de Taxistop. La conférence se déroule au Centre culturel de Rixensart. Participation gratuite mais inscription obligatoire via agenda21@rixensart.be.

C’est le nombre de communes (Rixensart, Wavre, Genappe, Court-Saint-Étienne, Lasne et Perwez) qui seront les premières en Brabant wallon à installer des conteneurs pour collecter les déchets organiques ménagers.

Les parkings wavriens gérés par le privé La Ville de Wavre va confier la gestion de ses 2 540 places de parking à un concessionnaire spécialisé. Ce dernier devra également se charger de la construction d’un parking à étages aux Mésanges, dans le centre de Wavre. Cette décision doit permettre la mise en place d’une véritable stratégie en matière de stationnement et améliorer l’attractivité et l’accessibilité du centre de Wavre.

> Le Programme communal de développement rural (PCDR) de la commune de Genappe a été approuvé par le Gouvernement wallon, pour une durée de 10 ans. Son objectif est de faire de Genappe une « commune accueillante, riche de ses diversités. » espace-vie février 2018 n° 278   l

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dossier

La Province du Brabant wallon vient de primer trois réalisations architecturales

Une maison qui tire la quintessence de son environnement Trois lauréats pour le Prix de l’urbanisme et de l’architecture en Brabant wallon. Dont cette maison unifamiliale qui s’insère parfaitement dans un environnement entièrement boisé, créant un dialogue avec la nature. Elle démontre surtout la créativité de l’architecture par rapport aux maisons clé sur porte.

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armi les vingt-deux candidats au Prix tout au long de sa réalisation. « Nous de l’urbanisme et de l’architecture avions vraiment la volonté de maintenir en Brabant wallon, trois ont été primés les arbres et d’en faire usage, explique mi-décembre. Ils ont été départagés par le propriétaire. La maison devait s’immisun jury rassemblant l’architecte Grégoire cer entre eux. Le résultat est vraiment Wuillaume, le directeur du Centre de intéressant car nous avons aujourd’hui recherche en aménagement du territoire l’impression de vivre dans les bois. C’est Yves Hanin, l’urbaniste Bertrand Ippertrès agréable. » siel (Ville de Namur), l’architecte provinLe bureau d’architecture LRArchitects ciale Eliabel Hennart, un journaliste et le a été chargé de dessiner cette habitadéputé provincial Mathieu Michel. « Ce tion au volume pentagonal. « L’essence prix permet de démontrer que l’on peut de l’implantation de cette maison unidévelopper une architecture innovante en « Avec une maison clé sur Brabant wallon, exporte, ce projet n’aurait jamais plique ce dernier. Les trois projets primés pu être construit sur ce terrain le démontrent claireboisé. Et, au final, son prix ment. » Il s’agit d’une n'était pas plus cher. » maison unifamiliale construite à GrezDoiceau au milieu des familiale au milieu des arbres est de bois (LRArchitects), du siège d’AGC Glass conserver le caractère boisé du lieu en Europe à Louvain-la-Neuve (Samyn & définissant une forme qui se glisse entre Partners et BEAI) et de l’aménagement les arbres, et d’y amener de la lumière d’un centre du visiteur dans le moulin naturelle en suffisance dans un environde l’abbaye de Villers-la-Ville (Binario nement de sous-bois, lance Serge LandArchitectes sc). On vous détaille ces metres, architecte au sein du bureau projets dans ce dossier. LRArchitects. L’habitation est minutieuUne maison qui “flotte” sement positionnée au sein d’un terrain au-dessus du sol densément arboré. Un relevé de la posiAprès avoir cherché pendant de longs tion exacte et du diamètre de chaque mois une maison à acheter, Alan arbre faisait office de modèle pour en Verslype et Julie Crickx se sont tournés déterminer l’implantation. Par un jeu de vers la construction. Une manière de plis et de déformations, cet objet sculpté mieux répondre à leurs besoins et leurs parvient à s’insérer sur sa parcelle en envies. Ils ont mis la main sur un terrain absorbant complètement l’environnesitué à Biez (Grez-Doiceau). La parcelle ment existant, et offre des tensions ainsi était entièrement boisée. Un élément que des poches de respiration entre les qui va accompagner et guider ce projet arbres et la maison. » Précisons que l’haespace-vie février 2018 n° 278   l

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bitation « flotte » quelque peu au-dessus du sol afin que les racines des arbres ne soient pas endommagées et puissent poursuivre leur cheminement. De larges baies vitrées laissent entrer la lumière dans cette habitation de 165 m2. Les espaces de vie sont orientés vers le sud et l’ouest de manière à profiter au


mieux de l’apport de la lumière. L’enveloppe du bâtiment est revêtue d’une brique brun foncé, ce qui fond encore davantage le volume dans son environnement. « Le budget étant assez serré, nous avons dû réaliser quelques finitions par nous-mêmes, explique Alan Verslype. Et il reste encore quelques travaux à réaliser, comme la terrasse. Mais dans l’ensemble, il s’agit d’un cheminement très intéressant. » Sur le plan technique, relevons simplement que le chauffage de la maison est assuré par une pompe à chaleur aérothermique et est complété par une ventilation mécanique contrôlée. « Ce projet démontre que l’architecture contemporaine n’est pas plus chère que des maisons clé sur porte, note Serge Landmetres. Par contre, les maisons que l’on retrouve dans les catalogues n’auraient jamais pu être construites sur ce terrain. C’est un élément à relever. »

à mettre en œuvre, explique Yves Hanin. Le projet tire en tout cas formidablement parti du site, car la parcelle était étroite. Pour le reste, l’architecture développée est relativement sobre. » Et Bertrand Ippersiel de relever la « finesse de cette réalisation et son côté exemplatif. Elle montre aussi que l’on peut tirer la quintessence d’une réalisation à partir d’un budget relativement serré pour une maison neuve. » De son côté, Eliabel Hennart a apprécié « l’efficacité de l’implantation et de la réalisation de ce projet. L’interprétation de la maison dans son environnement est très intéressante car ce n’est pas suffisamment le cas habituellement. Certains auraient très bien pu raser tous les arbres et ériger une maison sur la parcelle, la dénaturant complètement. Je pense que c’est pour cette raison que nous avons tous apprécié ce projet. » > Xavier Attout

Tirer parti des derniers terrains à bâtir La plupart des membres du jury ont été séduits par cette réalisation. La prise en compte de l’environnement étant un élément clé dans ce choix. « Il s’agit aussi d’un projet révélateur du fait que les derniers terrains à bâtir du Brabant wallon sont, avant tout, des terrains compliqués

Quatre vues qui démontrent bien la prise en compte de l'environnement boisé dans l'implantation de cette habitation. © Pablo Correa

interview

« Mettre le volet urbanistique en avant »

Pierre Francis est directeur du département du Développement territorial à la Province. Il pilote l’organisation de ce prix.

> L’édition 2017 du Prix de l’urbanisme et de l’architecture a connu quelques évolutions. Quel bilan tirez-vous du nouveau souffle que vous avez souhaité donner ? Nous sommes très satisfaits du résultat obtenu pour cette édition 2017. Le Collège provincial a souhaité que le prix ne soit pas simplement un prix d’architecture mais que l’aspect urbanisme soit davantage mis en valeur par rapport aux années précédentes. Il était important que les projets primés ne soient pas simplement de beaux objets mais qu’ils puissent servir d’exemple et de source d’inspiration, tant pour les auteurs de projets, les architectes, que pour les communes, afin de relever les défis du développement territorial en Brabant wallon. > Vous avez été surpris par certains projets ? Au-delà de l’aspect architectural et du projet en tant que tel, la méthode de travail et l’originalité de l’approche qui permet d’intégrer le projet dans son environnement et de trouver des solutions aux contraintes des sites ont été des éléments importants qui sont intervenus dans les choix posés par le jury. Le processus de sélection a également été modifié pour permettre un échange avec les auteurs de projet/ architectes et pour mieux comprendre les démarches autour du projet et sa philosophie. > Ce prix reflète-t-il suffisamment la créativité architecturale brabançonne ? Oui, mais au-delà de la créativité architecturale, ces prix ont permis de révéler une créativité en termes de solutions techniques pour que le projet soit adapté à son environnement et pour transformer les contraintes des projets en atouts, tout en apportant un grand confort aux utilisateurs. > Comment encourager davantage d’architectes à présenter leur projet ? Ce prix n’étant pas ouvert qu’aux architectes, nous souhaitons mobiliser beaucoup plus les maitres d’ouvrage et les communes pour mettre en valeur leurs réalisations.

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> Propos recueillis par X. A. espace-vie février juillet 2018 2010 n° 203 278 espace-vie   l

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dossier

Le nouveau siège d’AGC Glass Europe à Louvain-la-Neuve a été primé

© Marie-Françoise PLISSART

Les ventelles de Samyn à nouveau saluées

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t un prix de plus pour le bâtiment d’AGC Glass à Louvain-la-Neuve. Après le Foreign Building of the Year (2015) en Tchéquie, le prix belge de l’Énergie et de l’Environnement 2016 (Prix spécial de la Presse), le Prix belge de l’Énergie et de l’Environnement 2017 (catégorie Sustainable Building Award), voici ce bâtiment dessiné par le bureau d’architecture Philippe Samyn & Partners et le Bureau d’engineering et d’architecture industrielle (BEAI), lauréat du Prix de l’urbanisme et de l’architecture en Brabant wallon 2017. Ce bâtiment, livré en 2014, est immanquable pour ceux qui se rendent à Louvain-la-Neuve depuis la E411, un repère. Il est situé le long de la N4, sur la droite,

juste avant d’arriver au premier rondpoint. Posé sur pilotis, de manière à pouvoir aménager un parking en dessous tout en permettant de diminuer les coûts, l'immeuble se distingue essentiellement par son enveloppe extérieure, composée de ventelles qui pivotent en fonction de l’ensoleillement. De quoi assurer une régulation de la luminosité dans le bâtiment. Une prouesse technologique qui est une première.

Reconfigurer la nationale 4 Ce batiment mêle compacité (performances énergétiques) et ouverture (confort visuel), une dualité qui a conduit à une division du plan en quatre ailes assemblées autour de grands patios

extérieurs. Près de 575 personnes y travaillent. Il est conçu selon les dernières tendances du « new way of working ». En matière de performance énergétique, il approche le « zéro énergie » et est certifié BREEAM. Pour les membres du jury, ce projet de Philippe Samyn était incontournable. Yves Hanin y relève les « avancées technologiques » alors que Bertrand Ippersiel s’arrête davantage sur l’intérieur du bâtiment qui permet d’avoir une « ambiance conviviale », via un « escalier monumental » qui, situé au milieu du patio principal, fait également office de gradin. Il relève toutefois qu’il s’agit « d’un objet déposé » sur le terrain. Yves Hanin ajoute qu’il serait « utile de profiter de tous les projets en voie d’érection le long de la N4 pour reconfigurer entièrement cette nationale », en s’inspirant notamment du boulevard de la Woluwe, à Bruxelles. « Il s’agit vraiment d’une prouesse technologique, relève l’architecte provinciale Eliabel Hennart. Le principe de ces ventelles qui tournent en fonction de l’ensoleillement est vraiment remarquable. » > X. A.

© François Lichtlé

Unanimité pour le centre du visiteur à Villers-la-Ville Le projet a rapidement suscité l’unanimité auprès des membres du jury. L’aménagement du centre du visiteur dans le moulin de l’abbaye de Villers-la-Ville, par le bureau d’architecture liégeois Binario Architectes, n’a pas suscité de longs débats au sein des membres du jury : ce dossier, dont le maître d’ouvrage est l’Institut du Patrimoine wallon, a rapidement entrainé l’adhésion collective. Il faut dire que le travail réalisé dans ce lieu classé est remarquable. Il a permis de remettre cet espace en valeur et de réorganiser la découverte des lieux en prenant en charge le visiteur dès sa sortie du parking. Acier corten, béton lavé, béton voliges, béton pisé et bois massif sont quelques-uns des matériaux utilisés. « L’objectif patrimonial et architectural a été parfaitement rencon-

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tré », relève Mathieu Michel. Et l’architecte Eliabel Hennart de relever que « le bâtiment n’a jamais été désaffecté. Ce qui est une bonne chose. Grâce à deux passerelles, les architectes ont réussi à réunifier le moulin, la ferme et le bâtiment monastique. Ce qui a permis de créer un nouveau circuit. » Pour Bertrand Ippersiel, il faut surtout saluer le fait que ce réaménagement aurait pu être un acte manqué : « Beaucoup de projets de ce type n’ont pas connu la même réussite. Il y a eu dans ce cas-ci une vraie réflexion, qui met le patrimoine en avant et valorise les usagers. C’est vraiment une belle réalisation. » Alors que Grégoire Wuillaume salue le fait que ce projet « met en avant les paysages. »


mobilité

Un réseau de vélos électriques en libre-service sera installé d’ici juin

La Hulpe va se doter d'un système de type Villo! Ce sera une première en Brabant wallon. La Hulpe va installer d’ici cet été dix bornes de vélos à assistance électrique, dans toute l’entité. Un réseau qui doit faciliter les déplacements entre les différents pôles de la commune et fluidifier la mobilité locale.

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e constat n’est pas neuf. La Hulpe est asphyxiée par une circulation de transit qui entrave sérieusement sa mobilité. Chaque matin, elle fait quelque peu office d’entonnoir pour les automobilistes des entités voisines qui désirent se rendre à Bruxelles via la chaussée de Bruxelles. Même topo en fin de journée. Pour résoudre cette problématique, la marge de manoeuvre des autorités communales est faible. Les principales voiries embouteillées sont régionales alors que la question de l’amélioration de la fluidité du carrefour Léonard (E411 et Ring 0) reste épineuse. Les objectifs locaux sont donc simples : favoriser et promouvoir la mobilité douce, notamment pour rejoindre la gare. La Hulpe avait déjà innové en la matière, en 1998, en lançant la première navette de rabattement vers la gare. Elle a, pour rappel, pour objectifs de sillonner les différents quartiers et d’emmener les navetteurs à quai. Elle innove à nouveau aujourd’hui. Et d’une manière relativement ambitieuse pour une commune de « petite taille » (7 300 habitants) : le premier réseau de vélos électriques en libre-service du Brabant wallon sera lancé d’ici le mois de juin. Il fonctionnera selon le même principe que le Villo! (à Bruxelles) ou le Lia Bia Vélo (à Namur). À savoir, qu’un utilisateur prend un vélo dans une station et le dépose dans une autre. Un service disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Dix stations sont prévues à La Hulpe : dans les sept villages de l’entité, à la gare, à la maison communale et au centre sportif. Quarante vélos électriques circuleront dans un premier temps.

« Cette démarche s’inscrit dans le cadre du projet La Hulpe Smart Village, explique Denis Henry, qui pilote le projet pour la commune de La Hulpe. L’objectif est d’améliorer la mobilité interne de la commune car nous possédons peu de leviers pour agir sur la mobilité externe. Nous croyons beaucoup dans ce réseau de vélos à assistance électrique pour améliorer les courts déplacements et changer les manières de se déplacer. L’idée est de relier plus facilement tous les quartiers de l’entité. »

Associer les sociétés de l’entité La commune ne gèrera pas directement ce système. Un appel d’offres sera lancé d’ici peu pour qu’une entreprise installe les stations et les vélos. Le prix de chaque trajet n’est pas encore fixé non plus. « L’objectif est que les abonnements financent le système, précise Denis Henry. Nous allons également sensibiliser les sociétés de la commune telles que Swift ou celles du Nysdam pour qu’elles encouragent cette pratique. L’idée est que le réseau soit en phase de test en juin et opérationnel en septembre. » Notons que la Province du Brabant wallon a octroyé un subside à la commune pour contribuer au développement de ce projet. > Xavier Attout

Des exemples en Belgique et à l'étranger Un système de même type a été lancé en septembre dernier à Bruxelles. Grâce à l’application « Billy Bike», environ 150 vélos électriques sont désormais disponibles dans quatre communes de la capitale (en phase de test). Une différence toutefois avec le système Villo! et le projet la hulpois : ils fonctionnent en « freefloating », sans bornes fixe, ni station de paiement. Les vélos sont donc stationnés n’importe où sur la voie publique, là où les utilisateurs précédents les ont laissés. Le système de vélos électriques avec bornes existe par contre dans plusieurs villes françaises (Nice, Antibes, Cannes, Monaco, etc.), via Clean Energy Planet, une société spécialisée en vélos électriques libre-service. espace-vie février 2018 n° 278   l

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aménagement du territoire

Huit logements sur dix construits à Ottignies-LLN sont des appartements

L'offre d'appartements peut encore être digérée Le pipeline de projets est rempli de 23 000 appartements en Brabant wallon. Un stock qui s’écoulera dans les dix à quinze prochaines années. Malgré la taille de ce vivier, les spécialistes estiment que le marché peut l’absorber. D'autant que le profil des acheteurs évolue : 80 % ont plus de 55 ans.

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e Brabant wallon est un terrain de jeu particulièrement apprécié par les promoteurs immobiliers. La demande en appartements y est élevée, le pouvoir d’achat également et les autorités communales sont favorables à voir d’anciennes friches entièrement reconverties en nouveaux quartiers à haute densité. Des conditions qui permettent de remplir à ras bord le pipeline de projets en cours ou dans les cartons. Selon la Province du Brabant wallon, près de 23 000 appartements pourraient sortir de terre dans les prochaines années. Un vivier énorme, gigantesque même, qui n’inquiète pourtant pas encore grand monde. Le phasage - tous les projets ne seront pas construits en même temps - devant, selon la plupart des observateurs, permettre d’absorber cette masse d’appartements. Des éléments qui ont été analysés par les différents orateurs que la Maison de l’urbanisme a réunis en décembre dernier lors d’un Midi de l’urbanisme à Louvainla-Neuve, intitulé « Construit-on trop d’appartements en Brabant wallon ? »

1 200 appartements en 2016 pour 200 villas

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Un bref élément de précision. Si on ne parle plus aujourd’hui que d’appartements en Brabant wallon, c’est dû au fait que le parc de logement est composé à 80 % de villas quatre façades, l’ADN locale en quelque sorte. Et que le déficit en matière d’appartements a seulement commencé à être résorbé au début des années 2000. Doucement d’abord. En vitesse accélérée depuis une demi-douzaine d’années. Une manière de répondre à la volonté de développer un nouveau mode d’habitat, plus

proche des nouvelles tendances en matière d’aménagement du territoire (vivre à proximité des lieux de services et des transports en commun). Avec un schéma de plus en plus en vogue, qui tend à ce que les seniors délaissent leur grande villa trop chère, spacieuse et énergivore pour mettre le cap sur un appartement plus fonctionnel et mieux situé. « Si on prend la moyenne des dix dernières années, près de 2 000 logements ont été produits chaque année, a expliqué Yves Hanin, directeur du CREAT, le Centre de recherche en aménagement du territoire de l’UCL. Et la proportion d’appartements ne cesse d’augmenter. 58 % de la production concerne aujourd’hui ce type de bien, et cette tendance à la hausse va perdurer. Il s’agit d’une modification radicale de la production de logement. » Un exemple : en 2016, 1 200 appartements sont sortis de terre pour 200 villas « 4 façades » et environ 350 maisons « 3 façades ». Le solde (100 unités) étant composé de maisons mitoyennes. Selon les données du CREAT, si on regarde cela d’un peu plus près, on voit qu’il y a certaines différences entre les communes. À Ottignies-Louvain-la-Neuve par exemple, les appartements représentent 82 % des constructions livrées entre 2006 et 2016. Nivelles, Waterloo, Tubize et Braine-l’Alleud sont quant à elles audessus de la barre des 70 %. La moyenne brabançonne est à 58 %. « Le fait de construire sur des parcelles plus petites prend le dessus sur les parcelles traditionnelles, poursuit Yves Hanin. Moins il y a de disponibilités foncières, plus on produit des appartements. Il reste, en théorie, des réserves foncières pour 65 ans. On

Les projets d'apparteme espace-vie février 2018 n° 278   l

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construit en moyenne 40 hectares par an. Il y a donc encore de la marge. »

« La quatre façades n’est plus le rêve absolu » « La disponibilité foncière explique pourquoi on privilégie aujourd’hui des projets d’appartements, explique Jean-Luc Son, administrateur-délégué de REIM. Les prix sont de plus en plus élevés. Rentabiliser du foncier avec des projets de maisons unifamiliales est de plus en plus difficile. » Et Aubry Lefebvre, administrateur chez Thomas & Piron, d’ajouter : « Il y a une évolution des mentalités. Les attentes actuelles ne sont plus les mêmes qu’il y a dix ou quinze ans. Le mythe des quatre façades n’est plus le rêve absolu. Il y a une volonté des jeunes ou des seniors de vivre en centre-ville, à proximité de lieux d’activités. Il y a aussi une politique d’aménagement du territoire qui a encouragé cette

situation. Le marché des maisons s’effrite de 15 % tous les dix ans. Aujourd’hui, chez Thomas & Piron, nous construisons 70 % d’appartements pour 30 % de maisons. »

353 000 euros pour 101 m2 en moyenne La carte d’identité d’un appartement neuf en Brabant wallon est, en moyenne, de 292 000 euros pour un appartement de 101 m2. Un montant auquel il faut encore ajouter la TVA de 21 %. De quoi faire grimper l’addition à plus de 350 000 euros. C’est à Nivelles que l’on retrouve le plus grand stock sur le marché, avec 143 appartements qui sont actuellement mis en vente. Un important stock qui connait quelques difficultés à s’écouler, ce qui entrainerait une certaine suroffre actuelle dans la cité aclote. « Je suis confiant sur le fait qu’il n’y ait pas trop de projets d’appartements, lance Aubry Lefebvre. À Nivelles,

s. X. A. ents se multiplient en Brabant wallon. La demande semble suivre. Mais jusqu'à quand ? © Matexi

par exemple, le rythme de vente est de 25 unités par an pour un projet. Dans l’immobilier, il y a le volume et le timing. Si nous pouvons phaser les projets, l’obtention des permis est par contre une donnée que nous ne maitrisons pas. L’offre globale va donc se disséminer dans les 5 à 10 prochaines années. Sans oublier le fait que l’appartement reste aujourd’hui encore un produit relativement accessible. » Selon ces deux acteurs du marché, 80 % des acheteurs sont âgés de 55 ans et plus. Ils mettent la main sur un appartement le plus souvent dans le cadre d’un investissement de bon père de famille, une manière de planifier sa retraite également. « Il faut aussi relever que la jeune génération est moins portée sur l’acquisition, note Jean-Luc Son. Ce n’est plus une obligation pour eux, ou un « must have ». Il faut prendre cela en compte. » > Xavier Attout

Logement public : « Je suis pessimiste pour le futur » Nicolas Cordier était encore directeur de la société de logement public Notre Maison en décembre lors de notre conférence. Il a changé de fonction depuis lors. > Quel est le rythme de production du logement public par an ? Si on prend les quatre sociétés de logement que compte le Brabant wallon, on peut estimer que près de 800 logements ont été construits sur les huit dernières années. Soit une centaine de logements publics par an. Ce qui représente 10 % d’augmentation du patrimoine. On recense aujourd’hui 7 000 logements publics au total. > Y a-t-il des communes plus dynamiques ? Oui, bien évidemment. Louvain-la-Neuve, par exemple, avait d’importants besoins, qui sont en passe d’être résorbés. D’autres communes ont aussi des dynamiques intéressantes, comme Walhain qui ne possédait pas de logement public et qui en comptera une cinquantaine d’ici peu, Perwez qui était dans le même cas de figure et en comptera une centaine ou encore Rixensart qui a été particulièrement active. > Sommes-nous aujourd’hui dans une courbe ascendante en la matière ? Jusqu’à présent, la production de logement public est liée aux subventions de la Région wallonne. Cela changera peut-être dans le futur. La décennie 2010 sera en tout cas meilleure que la décennie 2000, où pratiquement aucun projet n’est sorti de terre. Mais je ne suis par contre pas du tout optimiste pour la suite car les projets qui se construisent aujourd’hui sont basés sur des décisions prises jusqu’en 2013. Or, depuis 2013, plus aucune décision n’a été prise par la Région en la matière. > Parmi les pistes pour améliorer la situation, on évoque souvent les partenariats avec le privé. Doivent-ils être encouragés ? Notre premier partenaire est la commune, qui doit nous mettre un terrain à disposition. Il y en a encore suffisamment. Cette piste doit davantage être encouragée.

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Propos recueillis par X. A. espace-vie février 2018 n° 278   l

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environnement

Dix communes tentent de réduire leur consommation de CO2 de 40 %

Assurer une meilleure transition énergétique d’ici 2030  Le Brabant wallon n’est pas le meilleur élève en la matière. De plus en plus de communes prennent toutefois conscience de l’importance des enjeux. Chastre s’est lancée dans ce programme en décembre. Elle va multiplier les actions au niveau local pour sensibiliser les citoyens.

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raine-l’Alleud, Braine-le-Château, Chastre, La Hulpe, Orp-Jauche, Nivelles, Ottignies-LLN, Ittre, Genappe et Chastre. Dix communes du Brabant wallon font dorénavant partie du programme de Politique locale Énergie-climat (POLLEC), qui vise à assurer une transition énergétique et à diminuer la consommation de CO2 de 40 % d’ici 2030. Il ne faut toutefois pas se réjouir trop vite de cette proportion : elle est la plus faible des différentes provinces wallonnes. Il reste donc encore des efforts à effectuer en la matière auprès des autres communes de la province. Si chaque citoyen peut bien évidemment agir à sa propre échelle, les communes ont désormais un rôle de moteur et facilitateur de la transition énergétique. L’idée est donc qu’elles se positionnent comme « leader exemplaire en établissant un plan d’investissement pour l’amélioration drastique de l’efficacité énergétique de leur patrimoine et, d’autre part, comme mobilisateur et catalyseur des initiatives locales », explique-t-

on à la Région wallonne, qui pilote ce projet. Et selon l’APERe, la transition énergétique ne prendra réellement forme que si elle est portée par les acteurs locaux (citoyens, entreprises, secteur associatif, agriculteurs, etc.) de manière inclusive et concertée.

Isoler et réduire la consommation Parmi les petits nouveaux, Chastre a lancé les opérations fin décembre. La commune travaille désormais sur un plan d’actions, qui doit être bouclé pour le mois de juin. Suivra ensuite la mise en œuvre des actions jusqu’en 2030. « L’objectif est de réduire les émissions à effet de serre (CO2) sur tout le territoire, explique Marie Brynart, conseillère en énergie à la commune de Chastre. Nous allons procéder à un état des lieux des dépenses énergétiques en matière de mobilité, d’agriculture et d’habitat. De ces analyses dépendra notre plan d’actions, que nous souhaitons volontariste. »

Les mesures mises en place pour atteindre les objectifs fixés seront diverses. Cela peut aller d’une amélioration du niveau d’isolation des maisons - en utilisant notamment des matériaux isolants écologiques - à la volonté d’effectuer un transfert modal (changer le mode de transport des usagers), sans oublier des actions de bon sens qui visent le citoyen, comme la réduction de la consommation de chauffage par une meilleure prise en compte de l’utilisation réelle. Si ces mesures sont rencontrées, cela doit permettre de maintenir l’augmentation moyenne de la température en dessous de la barre des 2°C. Cet objectif couvre non seulement les émissions directes de l’administration communale, mais aussi toutes les émissions de CO2 du territoire de la commune comme les bâtiments résidentiels, commerces, transports, ou encore les émissions liées à l’agriculture. > Xavier Attout

La commune comme exemple « La commune doit bien évidemment être exemplaire en la matière, même si ce n’est pas elle qui est la plus grande consommatrice de CO2, poursuit Marie Brynart. Nous allons donc mener diverses actions en ce sens. Le chauffage sera mieux régulé, des panneaux photovoltaïques seront installés à l’école de Blanmont. Il faudra accentuer encore ce travail sur la consommation électrique. Les agriculteurs seront également sollicités. L’important, c’est que chacun agisse en fonction de ses besoins. » Si l’objectif de réduction de 40 % parait très ambitieux pour la conseillère en énergie, une réduction à hauteur de 20 % d’ici 2030 semble plus envisageable. Le plan signé en décembre sera en tout cas soumis à la Convention des maires pour le Climat et l’Énergie, au plus tard dans les deux ans de la signature. Et tous les deux ans, un rapport de mise en œuvre de ce plan doit être soumis à la Convention pour évaluer le progrès réalisé et réajuster les priorités.

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débat

Peu d’automobilistes réduisent leur vitesse aux abords des écoles

Comment limiter la vitesse dans les zones 30 ? Une zone 30 délimite un périmètre urbain dans lequel la vitesse du trafic est modérée à 30 km/h pour favoriser la cohabitation de tous les usagers de la voirie. Ces zones sont obligatoires aux abords des écoles.

« Les limitations de vitesse doivent être crédibles » > Comment peut-on davantage faire respecter la vitesse dans les zones 30 ? La solution idéale, pour l’automobiliste qui n’a pas vu le panneau, est qu’il se rende compte qu’il est dans une zone 30 par le biais d’aménagements tels que des rétrécissements de voiries, des dos d’âne ou des chicanes. Car cela peut arriver de ne pas voir un panneau, d’autant qu’ils sont relativement petits. Rouler à 30 km/h n’est pas naturel, il faut donc bien avertir les Benoit Godart est automobilistes. Selon nos études, on porte-parole de VIAS remarque que 90 % des automobilistes (ex-Institut belge pour la ne respectent pas les zones 30 quand sécurité routière). elles ne sont pas accompagnées d’aménagements. Il y a des zones 30 qui sont très bien aménagées, et d’autres plutôt abandonnées. Cela dépend des communes. > Que penser des zones 30 intelligentes, où la vitesse de 30 km/h est à respecter quand le panneau s’illumine. Une bonne idée ? Oui. Cela a du sens aux abords des écoles. Cela n’a pas beaucoup d’intérêt de faire ralentir un automobiliste le lundi soir à 21 heures. En matière de régulation de vitesse, il est surtout important que les limitations de vitesse soient crédibles. Sinon, personne ne les respecte. La Wallonie va se doter de plus en plus de panneaux intelligents. C’est une bonne idée. > Selon une de vos récentes études, 6 Belges sur 10 sont opposés à une zone 30 généralisée dans les centres-villes. Les mentalités n’évoluent donc pas ? Il y a en tout cas un travail pédagogique à effectuer, c’est clair, de manière à convaincre les gens du bien-fondé de telles mesures. être heurté à 30 ou 50 km/h n’a pas le même impact. Rouler à 30 km/h a d’autres avantages, notamment en matière de bruit ou de pollution. C’est bénéfique pour la population. Je suis certain que, dans les prochaines années, nous verrons des zones 30 fleurir un peu partout. Et dans 20 ans, tous les centres-villes seront en zone 30.

« Le ressenti personnel est parfois différent de la réalité » > Relevez-vous régulièrement des problèmes de vitesse dans les zones 30 ? Nous en avons régulièrement. Que ce soit dans les zones 30 ou dans les zones situées en agglomération (50 km/h). Même si les perceptions de vitesse ressenties par les riverains sont parfois différentes de la réalité. Car lorsque nous installons des radars mobiles pour mesurer la vitesse, il s’avère le plus souvent que les excès sont rares. > Comment changer cette perception ? Valérie Heyvaert est On constate en tout cas que quand conseillère en mobilité ces zones ne sont pas accompagnées à la Ville de Nivelles. d’aménagements, les gens roulent plus vite. Nous essayons donc de les maximiser (revêtement spécifiques, poteaux, coussins berlinois, etc.), même si ce n’est pas toujours possible pour des questions de couts. > Quels sont les éléments qui permettent de déterminer une zone 30 ? Il y a l’obligation légale, qui est d’installer des zones 30 aux abords des écoles. Ensuite, à Nivelles, nous en avons ajouté trois : dans l’intra-muros (le centre-ville), le triangle du passage (trois rues dans le quartier de la Maillebotte) et le quartier du Petit Baulers, qui est quant à lui en zone résidentielle et est donc en zone 20. Il est possible que nous déterminions de nouvelles zones 30. Mais cela doit faire l’objet d’une analyse minutieuse. Les limitations doivent rester cohérentes et crédibles. > Que penser des zones 30 intelligentes. Est-ce une bonne idée ? Nous y sommes favorables, même si cela représente un cout important. Elles sont avant tout utile sur les grands axes. > Quel bilan tirez-vous de la mise en zone 30 du centre-ville ? Les Nivellois et les commerçants sont très enthousiastes. Cela améliore la qualité de vie, diminue le niveau de pollution et le nombre d’accidents. Je ne suis pas favorable à l’idée de mettre toute la ville en zone 30 si aucun aménagement n’accompagne cette mesure. Propos recueillis par X. A.

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culture BW

Appel à projets dans le domaine des arts plastiques et visuels contemporains

Serez-vous le prochain créateur de l’exposition PULSART ? PULSART, plateforme de sensibilisation à l’art contemporain, souhaite commander à un collectif d’artistes ou de commissaires la conception d’une exposition sur les mixités culturelle et sociale.

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ette exposition proposera un panel d’expressions artistiques contemporaines, toutes disciplines confondues. Elle sera adaptable à différents lieux : centres culturels, bibliothèques, écoles, lieux d’exposition « standards » ou insolites en Brabant wallon… « Les partenaires souhaiteraient aussi disposer d’une forme ‘satellite’ qui pourrait se décrocher de l’expo pour circuler encore plus légèrement et aller dans des lieux moins accessibles, comme des maisons de retraite, des lieux de rencontre du CPAS ou d’Article 27, des maisons de jeunes… », précise Julie Nicod. L’exposition et son satellite devront donc être suffisamment solides pour résister à ces nombreux déplacements.

En pratique Les projets émaneront d’artistes ou de collectifs d’artistes, d’un ou de plusieurs commissaires. Le budget de 20.000 euros couvre la conception et la réalisation de l’exposition et de son satellite. Les candidats doivent également envisager le coût de chaque sortie des modules d’exposition, même si cela fera l’objet d’un budget à part en 2019. Les projets doivent parvenir pour le 18 février

Pour cette exposition, PULSART souhaite développer une réflexion sur les mixités sociale et culturelle qui sont au cœur des objectifs de la plateforme et du contratprogramme du Centre culturel du Brabant wallon. « Il n’y a pas de contenu spécifique sur les mixités à mettre en scène. Il y a mille et une façons de traiter cette question de la diversité, nous voulons laisser cette liberté aux artistes. »

à PULSART : info@pulsart.be. Le jury de sélection se réunit une première fois le lundi 5 mars 2018 et rencontre les 3 ou 4 candidats sélectionnés pour un ultime entretien le jeudi 15 mars 2018. Informations : Julie Nicod - info@pulsart.be - 010 62 10 35 L’appel à projets détaillé peut être téléchargé en version PDF sur www.ccbw.be

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Autre aspect essentiel de l’appel à projets : la médiation. « Tous les médias pourront être utilisés. Une attention particulière sera portée sur la façon dont les publics sont invités à entrer en interaction avec les œuvres. Cette interaction peut se faire par la médiation, bien sûr, mais nous souhaitons aussi des propositions qui impliquent le public physiquement. Des œuvres et médiums à découvrir assis ou couché. Nous avons envie de favoriser tout ce qui est immersif et qui permet de découvrir la grande diversité de l’art contemporain. Le dispositif de l’exposition pourrait laisser un

espace à la participation du public sous la forme d’interventions directes ou d’ateliers, mais son contenu ne peut pas être exclusivement alimenté par ces processus. Bien sûr, les partenaires de PULSART seront présents pour aider les commissaires ou les artistes choisis dans l’élaboration d’un programme de médiation autour de l’expo. »

Favoriser les interactions L’idée de lancer un tel appel à projets est née du succès de l’exposition Up !Design, dont certaines caractéristiques pourraient être reprises dans ce nouveau projet. « C’était un format qui fonctionnait bien et permettait de multiples interactions. Il tenait dans deux camionnettes de 6m3, soit 12 m3 au total. Les modules pouvaient se déployer sur des surfaces allant de 50 à 130 m2 en fonction des espaces. Le contenu était rassemblé dans une scénographie faite de palettes en bois qui offrait une cohérence, une forme d’unicité qui fonctionnait indépendamment du lieu, qu’il soit attrayant ou non. Donc, la scénographie est essentielle dans ce projet. Nous avons ici une équipe technique qui peut répondre à certains besoins très ciblés en matière de construction. Nous évaluons ces demandes au cas par cas. L’exposition restait sur place entre 2 semaines et 1 mois et s’est déplacée une quinzaine de fois. Si nous avons lancé un appel aux artistes, c’est parce que nous souhaitons une proposition forte, car il reste énormément à faire en termes de sensibilisation à l’art contemporain et que les voies pour y parvenir sont multiples. Nous souhaitons favoriser l’innovation, quitte à confronter des éléments a priori improbables pour en sortir de l’inédit ! » > Caroline Dunski


culture BW

Le conte en terres brabançonnes

Loin des clichés, le pouvoir d’évoquer Fin 2016, le conte faisait sa belle entrée dans le nouveau Décret des arts de la scène. Celles et ceux qui le pratiquent, le portent, le diffusent… se sont réjouis de sa reconnaissance comme discipline artistique à part entière.

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a Maison du Conte et de la Littérature n’a pas (vraiment) de maison. Son siège administratif est à Jodoigne, mais elle est fondamentalement nomade. « Tout ce que nous proposons se fait en dehors de nos murs avec nos partenaires, note Marie Cuche, coordinatrice. À l’époque de sa création, en 1999, il n’y avait pas de bibliothèque à Jodoigne. Les fondateurs de la Maison du Conte et de la Littérature la voyaient comme un lieu mixte autour des arts de la parole. Au départ on s’adressait aux enfants mais, depuis des années, on ouvre le champ en diffusant l’idée que les histoires intéressent aussi les adultes, qui peuvent continuer à développer leur imaginaire. L’atout du conte est d’être au plus proche des gens. C’est ce côté humain qui nous tient à cœur. Le conteur a la force de sa parole et le pouvoir de susciter la création d’images mentales. » Contrairement à ce qui se passe en France et au Québec, de nombreux clichés sur les contes circulent encore. Avec d’autres opérateurs du conte en Belgique francophone et la Fédération des artistes, la

Maison brabançonne s’est attelée à les déconstruire et à montrer que le conte s’adresse aussi à un public adulte. « En octobre 2016, nous avons rencontré la ministre Alda Greoli pour revendiquer la reconnaissance du conte comme discipline artistique spécifique, à part entière. Voir les deux fédérations porter le flambeau de la discipline lui a fait prendre conscience de son importance. La reconnaissance du conte dans le nouveau Décret des Arts de la scène, à côté du théâtre, de la danse, des musiques classique, non classique et contemporaine, des arts forains, du cirque et de la rue, et de l’interdisciplinaire, a constitué une première avancée. » En novembre dernier, trois nouveaux opérateurs du conte ont obtenu un contrat-programme : la Maison du conte de Bruxelles, le collectif des Conteurs en balade et la Fédération des conteurs professionnels, qui existe depuis 10 ans. Le profil des conteurs et des conteuses est indéfinissable. Chaque artiste s’approprie le genre à sa façon et le conte lui-même peut revêtir des formes très

diverses. Il s’adresse d’ailleurs à de nombreux publics. Désormais, il fait intervenir des regards extérieurs, des metteurs en scène ou de la mise en lumière… « Nous montrons aussi que l’oralité se présente partout, sur scène, en salle ou dans la rue, avec ou sans lumière, explique Fanny Cuypers, chargée de projets et de communication. Le conte peut aussi être associé à d’autres disciplines, comme la musique, le mouvement…, ce qui amène des dimensions très intéressantes. Pendant Scène de villages à Incourt, Jérôme Désert a réalisé un collage géant à partir de témoignages récoltés auprès de villageois, au sujet de la salle du village d’Opprebais. À travers le collectage des souvenirs, on a réuni des publics très différents. Le jour de l’inauguration de la fresque, les autorités communales ont pu prendre la mesure de la puissance des mots, des souvenirs et des émotions. Cet évènement a permis de comprendre la force que revêt le fait de (re)découvrir sa parole par le récit. » > Caroline Dunski

Artiste complice À chaque saison culturelle, la Maison du Conte et de la Littérature travaille avec un artiste complice mandaté pour montrer les formes hybrides qu’elle propose à un public adulte. Pour 2017-2018, Valérie Bienfaisant, conteuse-slameuse brabançonne, a choisi la thématique « Le corps des mots » à laquelle elle associe d’autres artistes, comme Henri Gougaud et Gioia Kayaga aka Joy Slam Poésie. Le week-end des 24 et 25 février, au Courlieu à Court-Saint-Étienne, Valérie Bienfaisant et Henri Gougaud co-animeront un stage où les participants, conteurs débutants ou confirmés, apprendront à traduire leurs sensations et émotions en mots, en effectuant des plongées dans le palais de la mémoire. Infos : 010 81 41 47 - www.conteetlitterature.be

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culture BW

Formation : les outils numériques du travail en réseau

La force du collectif expérimentée en jeu de rôles Pad, audio ou vidéo-conférences… les outils permettant d’organiser une action collective tout en étant dispersé partout dans le Brabant wallon, voire au-delà, ne manquent pas. Le Réseau brabançon pour le droit au logement (RBDL) organisait une formation pour apprendre à les maitriser.

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n dimanche de décembre, il était prévu que je passe au Foyer populaire à Court-Saint-Étienne, pour voir une douzaine de personnes se frotter aux outils numériques qui permettent de collaborer à distance, d’organiser des réunions virtuelles et de monter un projet sans perdre de temps ni d’énergie à rejoindre un lieu physique. Manque de pot, ce dimanche-là, la neige s’invitait sur nos routes… À moins d’y voir un heureux hasard ? Finalement, cela me plongeait directement dans le bain et me donnait l’occasion de tester, à distance, la formation de trois jours proposée par ACTIC (Appropriation Collective des Technologies de l’Information et de la Communication). À Court-Saint-Étienne, Vincent W., Nicole, Pauline, Raphaëlle, Simonne, Jeannine, Vincent P., Michel, Jérôme, Anaïs et Claude s’étaient dispersés en trois groupes dans autant de bureaux du Centre culturel du Brabant wallon, tandis que Georges travaillait depuis son domicile à Froidchapelle, en raison des conditions climatiques. Tout ce petit monde, actif au sein du collectif HaLé! créé en septembre 2015 pour soutenir habitants et sympathisants de l’habitat léger, était présent, à titres divers.

« Une bonne partie du travail mené par le Réseau brabançon pour le droit au logement est de produire des revendications avec les personnes et associations concernées par l’accès au logement, explique Vincent Wattiez qui le coordonne. Aujourd’hui, un grand nombre de personnes sont équipées d’ordinateurs, de tablettes, de GSM, smartphone... Par contre, participer physiquement à des réunions dévore du temps, impose des synchronisations pas toujours possibles et des moyens pas toujours disponibles. Les déplacements réguliers peuvent être une source d’essoufflement. Certains outils numériques peuvent permettre d’atténuer ces difficultés. Toutefois, il faut constater que, très souvent, des problèmes techniques ou de méconnaissance entravent leur utilisation. Le RBDL a donc proposé une formation pour apprendre à utiliser certains de ces outils et tenter de résoudre ces problèmes. » En cette troisième journée de formation, un jeu de rôle était lancé pour tester pad, audioconférence et chat. Dans « Etherpad », chaque intervenant est reconnaissable par la couleur du texte qu’il ajoute et une fenêtre supplémentaire permet de donner son avis sur le processus… ou d’indiquer qu’on suspend les travaux pour se susten-

ter. Dans le jeu de rôles mis sur pied pour l’occasion, monsieur Vandepirezeel de la Gazette du Gros Bazar demande un avis sur le décret Zone d’habitat vert. Chaque groupe se lance alors dans la rédaction d’un communiqué de presse incluant chacun des points de vue. « Nous n’avons pas établi de méthodologie dès le départ, précise Vincent Wattiez. Nous l’avons créée en cours de route, il a fallu trouver le BA-ba de ce genre de pratique. L’écriture collective réunit des personnes avec des niveaux de connaissance technique et de contenu différents. Il est aussi parfois plus simple de travailler sur un écrit collectif quand on n’est pas tous dans la même pièce. » Raphaëlle Buxant souligne que « l’exercice était l’occasion d’expérimenter des outils numériques collaboratifs dans une démarche la plus horizontale et participative possible. L’idée est d’allier les apports et les compétences de profils différents pour en faire une plus-value plutôt qu’un élément déforçant. Les méthodes et les outils d’organisation collective m’intéressent particulièrement, surtout pour leur usage dans mes domaines professionnels que sont l’enseignement et l’engagement collectif citoyen. » > Caroline Dunski

Un choix politique et pratique Les logiciels libres, qui peuvent être utilisés, modifiés et redistribués sans restrictions, sont au cœur de la formation assurée par ACTIC. Il s’agit du choix politique et social d’une asbl dans laquelle aucune hiérarchie ne divise les travailleurs. Des raisons pratiques motivent aussi ce choix. Denis Devos explique que « beaucoup de logiciels libres sont développés par des communautés, comme les Gasap (ndlr : groupes d’achats solidaires de l’agriculture paysanne), pour répondre à des besoins spécifiques qui n’offrent pas de débouchés marchands et rentables pour les logiciels dits ‘propriétaires’. »

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Adeline Plume et son orchestre

agenda 2/18 épinglé pour vous…

me 7/2 à 15h, à Braine-l’Alleud / jeune public Le Garçon et le Monde À la recherche de son père, un garçon quitte son village. Chemin faisant, il découvre un monde dominé par des animaux-machines et des êtres étranges, tour à tour enchanteurs et inquiétants. Un voyage lyrique et onirique illustrant avec brio les problèmes du monde moderne. Une véritable symphonie visuelle rythmée par une musique aux sonorités brésiliennes ! dès 7 ans 02 384 24 00 – www.braineculture.be je 8/2 à 20h, à Nivelles / théâtre Gunfactory Des centaines de milliards d’euros de chiffre d’affaires, 875 millions d’armes légères en circulation, 8 millions d’armes produites chaque année, 1 million d’armes perdues ou volées, 200 000 tués et 754 000 blessés chaque année… Chaque minute, une arme tue ! Leader d’exportations d’armes légères, la Belgique navigue dans les sombres méandres de ses intérêts : sa diplomatie « combat » les conflits mais, au gré de ses besoins, la législation est ajustée pour protéger ce juteux commerce… La Cie Point Zéro a infiltré les interdits pour déminer la complexité d’enjeux contradictoires et montrer quelle est la place des armes dans notre société. Un spectacle percutant où le réel dépasse l’imaginaire. On en ressort vivant... mais pas indemne. 067 88 22 77 – www.ccnivelles.be ve 9/2 à 21h, à Lasne / musique Saule solo - Tournée des 10 ans ! Après 10 ans d’existence et des centaines de concerts à travers le monde, quatre albums et une aventure incroyable avec son public, Saule annonce qu’il renonce à ses adieux pour fêter ses dix ans et lancer une tournée anniversaire ! Sur scène, plus énergique que jamais, il nous raconte des histoires, entouré par de solides musiciens capables de restituer la fragilité de son univers contrasté. 02 653 92 58 – www.lerideaurouge.be mardi 13/2 à 15h30, à Perwez / théâtre Si les chiens pouvaient parler Les Ateliers de la Colline et le Teatro Paraiso abordent les thèmes de la répartition des richesses, des inégalités sociales et économiques, du capitalisme, de l’endettement, du système bancaire, de l’achat à crédit, de la crise économique et de la publicité mensongère. Pour les 8 à 13 ans 081 23 45 55 – www.foyerperwez.be me 14/2 à 19h30 & je 15/2 à 20h, à Orbais / théâtre Ultime rendez-vous Un homme arrive dans une maison inconnue. Il a rendez-vous avec une femme dont il a fait la connaissance sur un site de rencontres. Depuis plusieurs semaines, cette femme met son désir à l’épreuve. Elle s’est dévoilée à lui par petits morceaux, puis lui a fait savoir que sa quête s’achève ce soir. Une plongée dans la sensualité et le fantasme où le

vrai et le faux s’emmêlent. 081 234 555 – www.foyerperwez.be ma 20/2 à 20h, à Ittre / cinéma Soirée courts métrages belges Découvrez 50 ans de cinéma belge à travers une poignée de courts métrages : drames, films d’animation, comédies, surréalisme... Une palette d’univers et de bijoux à découvrir. 067 64 73 23 – www.ittreculture.be je 22/2 à 20h30, à Ottignies / théâtre Colon(ial)oscopie Dans un spectacle incisif et désopilant, un duo clownesque outrecuidant aborde notre rapport ambigu à notre passé colonial… Racisme ordinaire, situations sarcastiques, les tensions entre le Nord et le Sud s’incarnent avec humour dans le rapport mère/ fille. Un récital satirique qui laisse progressivement place à un règlement de comptes familial... et national. 010 43 57 10 – www.poleculturel.be di 25/2 à 16h, à Waterloo / jeune public Adeline Plume et son orchestre C’est le nouveau projet Funky dans lequel Yves Barbieux présente Adeline Plume, une chanteuse qui aime partager son énergie avec son public. Dans une ambiance musicale seventies, Adeline Plume et son orchestre chantent des moments d’enfance comme le besoin de danser, le grand dilemme du rose pour les garçons ou encore la colère de ne pas pouvoir jouer au lieu d’aller se brosser les dents. La musique prend les enfants au sérieux et les textes font rire, rêver et réfléchir. De 3 à 8 ans 02 354 47 66 – www.centre-culturel-waterloo.be sa 3/3 à 20h30, à Beauvechain / théâtre Francis sauve le monde Peut-on encore rire de tout aujourd’hui ? Oui, répondent en chœur Claire Bouilhac et Jake Raynal, les deux auteurs de la BD en six volumes qui a inspiré à la Compagnie Victor B. cette fable PMC (politicométaphysico-comique), pleine de petites histoires qui en racontent une grande : celle de l’homme et de ses travers. Un joyeux ovni théâtral, faussement naïf, véritablement drôle et féroce, qui égratigne le « politiquement correct » de notre époque. 010 86 64 04 – www.ccvn.be

INVITATION

culture BW

Si les chiens pouvaient parler

BURNING

Je ne mourus pas et pourtant nulle vie ne demeura... En l’air présente la dernière création de la Cie Habeas Corpus, un spectacle de cirque ancré dans le monde d’aujourd’hui.

Un homme, confronté à sa condition de travailleur, est pris au piège dans un système qui le conditionne et lui échappe. Évoluant dans un monde clos et complexe jonché de cartons, métaphore de son existence, de plus en plus malmené dans cet environnement froid et instable, il est mis à mal dans sa capacité à réagir et à s’adapter face aux difficultés toujours plus importantes qui lui sont imposées. Le récit alterne témoignages et textes poétiques pour dépeindre ce monde du travail, du rendement, du capital et de la surconsommation, où l’homme est devenu marchandise et où le sens est perdu.

. Jeudi 22 février 2018 à 20h Columban – Espace de Cultures 162 chemin de Vieusart 1300 Wavre Infos et réservations : 010 61 60 15 – www.ccbw.be

Cet agenda est absolument incomplet ! Consultez nos articles et Culturebw.be, vitrine de la culture en Brabant wallon

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portrait invitation

Tranche de rires autour des herbicides

> Frédéric Jomaux, Auteur-interprète du spectacle « Graines de voyous » et chargé de mission pour Ecoscénique asbl > Vincent Bulteau, Conseiller en Environnement et en Mobilité à la Commune de Beauvechain

Vendredi 9 mars 2018 De 20h à 22h « La Grange », Kampana 95, rue de la Station 1457 Tourinnes-Saint-Lambert

Au travers du spectacle Graines de voyous, Fred et son pissenlit vous invitent à changer votre regard sur ces voyous de nos jardins : les mauvaises herbes… Pissenlit, liseron, chiendent, plantain envahissent nos espaces aménagés, engendrant une lutte incessante pas forcément respectueuse des sols. Savezvous que la législation a évolué ? Il est désormais interdit aux particuliers de pulvériser des désherbants sur toutes surfaces imperméabilisées reliées à un réseau de collecte d’eau de pluie. Pourquoi ? L’auteur-compositeur, Frédéric Jomaux, vous l’expliquera avec beaucoup d’humour et sans jugement et vous présentera des alternatives intéressantes. Les réflexions apportées par le spectacle seront enrichies par un débat en sa présence et celle de Vincent Bulteau, conseiller en Environnement et en Mobilité à la Commune de Beauvechain. Ce dernier évoquera les bons et mauvais exemples en matière de gestion des espaces verts, de même que les marches à suivre et distillera quelques conseils utiles.

Cette activité (gratuite) est proposée par le Contrat de rivière Dyle-Gette et la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon, dans le cadre des Journées wallonnes de l’Eau 2018.

Inscriptions avant le 6 mars 2018 via le site mubw.be ou par mail m.urbanisme@ccbw.be Spectacle de 20h à 21h15 Conférence-débat jusque 22h

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Entrée gratuite - pas de restauration

© Contrat de rivière Dyle-Gette

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Agréation P102024–Exp.–édit. resp. : Edith Grandjean 3, rue Belotte 1490 Court-Saint-étienne–Bureau de dépôtt : Bruxelles

conférence-spectacle de l’urbanisme


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