Espace-vie n°259 | Mars 2016 - L'impact des grands quartiers de demain sur le Brabant wallon (1/5)

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Belgique - België PP 1300 Wavre 1 PB- PP BC BC-00481 0481 BELGIE(N) - BELGIQUE Bureau de dépôt 1300 Wavre

197 259 mars 2016 2009 décembre mensuel mubw.be

espace-vie La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon La revue de la Maison de l’urbanisme / Centre culturel du Brabant wallon

Série (1/5) L’impact des grands quartiers de demain sur le Brabant wallon Les papeteries de Genval en passe de bouleverser les équilibres

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MOBILITé A Le A RER a-t-il défiguré le Brabant wallon ?

ERENCONTRE SL’économie de partage

s’invite dans l’agriculture

CULTURE BW CULTURE BW Art L à l'école : en avant la créativité !


Le constat est connu : l’attractivité du Brabant wallon fait le

sommaire

édito

Saisir la balle au bond bonheur des promoteurs immobiliers. Les appartements s’élèvent aux quatre coins de la province pour répondre au défi démographique. De quoi combler un déficit d’offre en la matière dans le parc de logement brabançon. Ce retard et ce défi sont aussi de formidables opportunités. Car ils ont notamment permis de redessiner complètement d’anciennes friches industrielles en des quartiers mixtes qui mêlent logements, commerces et bureaux.

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En deux mots

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Dossier Genval, référence du renouveau brabançon

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Immobilier La villa brabançonne ne séduit plus

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Aménagement du territoire Le RER a-t-il défiguré le Brabant wallon ?

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Rencontre L’économie de partage s’invite dans l’agriculture

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Aménagement du territoire Le développement commercial mieux encadré

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Art à l’école : en avant la créativité !

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Théâtre « L’enfant sauvage », un spectacle interpellant

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épinglé pour vous… L’agenda du mois

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à découvrir Toute l’info « En images » sur mubw.be

On peut s’en réjouir : communes et promoteurs ont fort heureusement saisi la balle au bond. Les mentalités ont changé et un aménagement du territoire de référence est désormais déployé. Un exemple : des experts de toute l’Europe se pressent chaque semaine pour découvrir la réhabilitation des papeteries de Genval. Et on parie qu’ils mettront le cap dans le futur sur Genappe ou les Forges de Clabecq. Deux projets, parmi d’autres, très prometteurs. Ces nouveaux quartiers ne laisseront en tout cas pas indifférents. Espace-vie vous propose de partir à leur découverte. On débute par le premier qui est sorti de terre : les papeteries de Genval. > Xavier Attout

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Espace-vie est la revue mensuelle de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon - CCBW. Elle a pour objet de vous informer sur des sujets ayant trait à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à la définition du cadre de vie. Le CCBW y ajoute quatre pages dédiées à l’actualité culturelle du Brabant wallon. Éditeur responsable : édith Grandjean - Coordination : Catherine Vandenbosch, Xavier Attout, Marie-Pierre Uenten (culture BW) - Rédaction : X. Attout , C. Dunski, S. Evrard Équipe de la Maison de l’urbanisme : C. Vandenbosch, A. Chevalier, X. Attout, S. Evrard - Président de Maison de l’Urbanisme : Mathieu Michel Maquette : www.doublepage.be - Mise en page : Béatrice Fellemans - Imprimeur : jcbgam - Tirage : 7 700 exemplaires Adresse : 3, rue Belotte, 1490 Court-Saint-étienne - Contact : 010 62 10 30 ou m.urbanisme@ccbw.be - Site internet : www.mubw.be - www.ccbw.be Espace-vie est publié avec le soutien de la Wallonie et de la Province du Brabant wallon. Imprimé sur du papier recyclé. Publication gratuite (dix numéros par an) pour les habitants du Brabant wallon, 10 €/an hors Brabant wallon (877-7092102-57). Ne peut être vendu. Toute reproduction partielle ou totale nécessite une autorisation préalable de l’éditeur responsable. Dessin : Marco Paulo. Photo de couverture : GlobalView

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Le nombre de logements prévus dans la

Des millions pour les routes brabançonnes Le gouvernement wallon a octroyé 62 millions à des travaux d’infrastructures en Brabant wallon. Cela concerne notamment les contournements de Tubize (11 millions), de Wavre (15 millions) et de Nivelles (5 millions), l’accès au parking RER à Louvain-la-Neuve (10 millions) ou encore l’optimisation de l’échangeur de Wavre le long de la E411 (5 millions). Des travaux qui seront réalisés sur la période 2016-2019.

première phase de la réhabilitation des Forges de Clabecq. Le dossier est à l’enquête publique jusqu’au 18 mars. L’urbanisation est prévue dans le quartier des Coteaux. Duferco est à la manœuvre.

en deux mots

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Une auberge de jeunesse à Louvain-la-Neuve en 2018 Une nouvelle structure d’hébergement touristique verra bientôt le jour à Louvainla-Neuve. C’est le bureau d’architectes FSV² qui a dessiné ce gite d’étape de 114 lits, construit d’ici 2018 à deux pas de la gare, près du Musée Hergé et des commerces de l’Esplanade. Les demandes de permis devraient être introduites d’ici l’été. Le projet est le fruit d’un partenariat entre la commune, l’UCL et l’association Gites d’Etape du Centre belge du Tourisme. Son cout s’élève à 4,7 millions d’euros.

L’intermodalité fait également partie du RER Près de 155 millions sont prévus dans le fonds RER pour améliorer l’accessibilité des gares aux transports en commun. Notamment par l’aménagement de vingtquatre quais supplémentaires pour les bus. Le président du TEC Brabant wallon, Philippe Matthis, s’inquiète de voir cet investissement passer à la trappe. Il s’agit, selon lui, d’un élément clé du développement de l’intermodalité.

« Peu de gens le savent lorsqu’ils achètent un bien mais une infrac­ tion urbanistique ne se termine jamais d’ellemême avec le temps. » Michel de Frésart, candidat notaire à Wavre

Les navettes vers les gares restent gratuites Pour redynamiser ce service intermodal, les navettes de rabattement vers les gares sont gratuites à Rixensart depuis début 2015. L’expérience sera renouvelée en 2016. La fréquentation a augmenté même si les chiffres ne permettent pas de fanfaronner. Elle est passée de 50 à 72 usagers quotidiens pour la ligne 14 (Rixensart) et de 100 à 123 pour la ligne 15 (Rosières et Genval). La Hulpe étudie également la possibilité de rendre ses navettes gratuites, ce qui est déjà le cas à Waterloo.

> Une petite précision dans le cadre de notre article écrit dans le numéro de février sur Michèle Fourny, de Genappe : le comité d’accompagnement, obtenu dans les années 1990 par Environnement-Dyle, concerne l’activité sucrière et n’est pas lié au comité constitué dans le cadre de la reconversion du site. espace-vie mars 2015 n° 259 l

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dossier

Série (1/5) L’impact des grands quartiers de demain sur le Brabant wallon

Les papeteries de Genval pionnier du renouveau brabançon Genval, Court-Saint-étienne, Genappe, Mont-Saint-Guibert ou encore Tubize. Ces nouveaux quartiers vont profondément modifier le territoire brabançon et bouleverser les équilibres. Leur impact et leur intégration au bâti existant sont au centre des interrogations. Premier arrêt à Genval.

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iel bleu sur Genval. Le soleil réchauffe nisme Christophe Hanin. Rixensart, comles briques rouges de ces anciens enposé de plusieurs hameaux, ne disposait trepôts datant du début du XXe siècle. De pas d’une place publique ou d’un centre. quoi leur donner un nouvel éclat. Elles en Ce manque sera comblé. » ont bien besoin pour rivaliser au milieu de Le choc est important pour les plus anciens cet environnement résidentiel flambant habitants, qui se sont habitués à vivre avec neuf. Un ensemble immobilier qui oblige un terrain vague, des mauvaises herbes et dorénavant les rayons du soleil à se frayer des entrepôts délabrés. Ce qui faisait égaun chemin à travers des bâtiments érigés lement le bonheur des photographes amaà plus de 18 mètres de haut pour atteindre teurs. « L’âme de Genval est un peu partie les habitués des lieux. Un réel changement avec ce projet », regrette cet habitant. pour des commerçants habitués à « C’est le jour et la nuit par découvrir pendant rapport à avant. Ce projet est plus de vingt ans un horizon partivraiment de qualité et apporte culièrement bien un plus. La valeur de notre bâtidégagé. « Mais ment s’est aussi envolée. » pour voir quoi, s’interroge l’un d’eux. Un vrai chancre qui existait depuis plus de vingt ans, avec ses Reste que les possibilités pour réhabiliter routes cabossées, ses entrepôts délabrés. les lieux n’étaient pas légion. Plusieurs proSans parler des fortes inondations que moteurs s’y sont d’ailleurs cassé les dents. nous avons dû subir. » « Il y avait un interêt commun à réussir le La première phase de la réhabilitation des projet, estime Jean-Philippe Doutrelugne, anciennes papeteries de Genval a été inaudéveloppeur immobilier pour Equilis. Ce gurée en août 2015. Elle comprend 128 loprojet est une référence. C'est la version gements, une cinquantaine de commerces la plus aboutie d'une réhabilitation en Walet une résidence pour seniors de 101 lits. lonie. » Et un win-win donc. La commune La seconde des trois phases vient d’être réhabilite ce qui était un chancre au cœur lancée (98 appartements). Au total, on dede son territoire. Alors que le promoteur vrait retrouver près de 350 logements. Un rentabilise son investissement dans une nouveau quartier qui vient s’imbriquer sur région où l’immobilier atteint des sommets. un véritable chancre industriel, à l’abandon Surtout pour les appartements. depuis le début des années 1980. Un projet Une pression foncière qui déplace surtout le centre d’attractivité à la hausse commerciale de cette commune de 21 000 Rayon bonnes affaires, les riverains et habitants. « L’impact de ce nouveau quarcommerçants directs se frottent les mains. tier est énorme puisque le centre du village Prenons par exemple les plus anciens a été déplacé, explique l’échevin de l’urba-

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commerçants de la rue de l’Atelier, qui jouxte le site. Ils disposaient jusqu’alors d’une voirie délabrée, de façades envahies par la poussière et d’un parking qui faisait office d’immense piscine en plein air en cas de pluie. Les travaux ont considérablement changé la donne. « Le jour et la nuit, tranche Emile Symens, le plus ancien


commerçant du quartier, arrivé en 1980 à la tête d’un magasin de cycles. Ce projet nous réjouit. Il est très bien réalisé avec des bâtiments de qualité. Et puis, par rapport à ce que nous avions avant en face de nous… Nous avons également davantage de clients. Des nouvelles têtes. La zone est davantage piétonne. Et surtout, la valeur de notre bâtiment s’est envolée. » C’est une des conséquences évidentes de ce projet : la valeur de l’immobilier aux alentours a grimpé en flèche. De vieux entrepôts s’arrachent aujourd’hui à prix d’or. De petites maisons ouvrières situées rue de Rixensart ont vu leur valeur doublée. En résumé, le quartier a été redynamisé. « La pression foncière s’est aussi accentuée suite à ce projet, c’est évident, note Christophe Hanin. Plusieurs investisseurs ont déposé des demandes de permis. C’est le jeu mais c’est bien évidemment ennuyeux en termes de densification. D’autant que la justification première de cette densification était la proximité de la gare et que je doute que beaucoup de nouveaux habitants prennent le train. »

L’intégration au tissu existant Si le projet est salué dans l’ensemble, tout n’est pas rose pour autant. La mobilité pose problème (voir page 6). De même que l’intégration de l’ancien centre de Genval à ce projet. « La réalisation est conforme à ce

que l’on attendait, confie Philippe Lauwers, riverain et conseiller communal de l’opposition. Il faudra attendre les deux prochaines phases pour tirer des conclusions car, à l’heure actuelle, la réaction est mitigée. Il manque encore la place publique et davantage d’espaces verts. Les impacts collatéraux sont aussi nombreux. Un des points d’attention quand un nouveau quartier arrive est de veiller à son intégration au tissu commercial et urbanistiques existant. Je pense que, dans ce cas-ci, c’est un échec. Les pouvoirs publics n’ont pas suffisamment accompagné le projet par rapport au tissu existant. Le centre de Genval est quelque peu laissé de côté. Les commerces souffrent, même s’il faut avouer qu’ils n’étaient guère florissants auparavant. Leur attractivité est encore bien moindre. Si j’ai un regret et un conseil à donner, c’est le manque d’anticipation des travaux. Les aménagements en termes de mobilité et d’accompagnement du tissu existant doivent se réaliser parallèlement au chantier. Ici, cela n’a pas encore été le cas. » Et le commerçant Marcel Symens d’ajouter : « Cette nouvelle concurrence commerciale des papeteries va obliger les autres commerces à se remettre en question. Ils vont être obligés de se renouveler pour perdurer. Ce n’est pas une mauvaise chose. » > Xavier Attout

Le site des papeteries de Genval avant et après. Une mutation impréssionnante. @ GlobalView et Equilis

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interview

« Une réhabilitation win-win »

Jean Vanderbecken est bourgmestre de Rixensart.

> Le projet est-il conforme à ce que l’on vous a présenté sur papier ? Oui, il n’y a rien à dire à ce sujet. Nous avons seulement négocié il y a peu avec le promoteur pour ajouter un parking souterrain d’une centaine de places dans le cadre de la seconde phase du chantier. La mobilité est un enjeu important de ce projet. Des choses sont encore à améliorer pour fluidifier la circulation. Pour le reste, les habitants et les commerçants du site sont satisfaits. Et je n’ai pas reçu de plaintes de riverains. Ce projet est de qualité. > A-t-il bouleversé les équilibres de votre commune ? Non, pas encore. Et je ne m’attends pas à de grands changements à court terme. Dans un second temps, il y aura peut-être davantage de conséquences. Notamment au niveau commercial, où l’offre a considérablement augmenté. Mais les griefs devraient plutôt venir des communes avoisinantes que des commerçants de nos centres de village. Il s’agit de commerces de proximité qui garderont leur clientèle. > Au final, qui est le véritable gagnant : commune ou promoteur ? Les deux, c’est du win-win. Le promoteur s’y retrouve financièrement en vendant très bien ses appartements. La commune met fin à un chancre et a développé un projet qui fait référence en matière d’aménagement du territoire. Court-Saint-étienne possèdera le même projet et le concept a été vendu par Equilis en France. > Certains évoquent le manque d’intégration au bâti existant ? Je ne pense pas. L’intégration s’est faite naturellement. Des aménagements pourraient être réalisés dans les rues avoisinantes pour leur redonner une certaine convivialité. > Un conseil à donner à vos collègues confrontés à tel projet ? Une bonne relation entre le promoteur et le politique est essentielle. Chaque partie a ses revendications et il faut les comprendre. La transparence avec les riverains est capitale. Il faut arrêter de croire que tout est ficelé à l’avance.

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> Propos recueillis par X. A.. espace-vie espace-vie juillet mars 2010 2015 n° 203 259 ll

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dossier

Mobilité/ Parkings souterrains et espaces partagés comme solutions

Un enjeu capital du réaménagement

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a mobilité est un enjeu majeur de ces nouveaux quartiers d’envergure car ils bouleversent les équilibres locaux. L’arrivée soudaine de près de 800 à 1 000 habitants, et de leur(s) une ou deux voitures par ménage, ne passera bien évidemment pas inaperçue. D’autant que, le plus souvent, les voiries de ces communes brabançonnes sont inadaptées pour accueillir un tel flux de 2 000 véhicules supplémentaires. Conçues au début du siècle, elles étaient plus appropriées pour les simples convois agricoles.

Améliorer la fluidité Genval n’échappe pas à cette problématique. Et le constat actuel pose problème. « Il y a, il est vrai, des choses à améliorer », reconnaît l’échevin de l’Urbanisme, Christophe Hanin. « Les gens se garent actuellement n’importe comment, fait remarquer Marcel Symens, le plus ancien commerçant du site. Il serait bon de fluidifier le site. » Et Philippe Lauwers d’ajou-

ter  : « Le système de voirie partagée n’est pas vraiment une réussite. Les piétons ne sont pas en sécurité. Il faudra toutefois voir comment cela se passe dans les deux prochaines phases de travaux. Il y aura davantage d’espace pour les piétons et les espaces verts. Ce qui pourrait améliorer la circulation. »

Des études obsolètes à Genval, la problématique est large. Le promoteur a aménagé un rond-point et les voiries. Il les rétrocèdera à la commune une fois les travaux terminés, à l’exception de la place centrale actuelle, sorte de parking à ciel ouvert. Les politiques locaux pourront à ce moment là mettre en place un système de zone bleue pour éviter les voitures ventouses. « Mais il aurait été opportun que la commune réfléchisse à un réaménagement des rues avoisinantes, estime Philippe Lauwers. Il y a un certain manque d’anticipation en la matière, qu’il faudra rattraper par la suite. Des petits

détails comme le réglage des feux de signalisation dans le centre de Genval n’ont pas été effectués. Cela se répercute sur l’engorgement des papeteries. » D’autant plus que les différentes études de mobilité effectuées sur ce site ont quelque peu perdu de leur valeur suite à la transformation de la maison de repos en résidence pour seniors, accueillant des plus de 60 ans en pleine forme et conduisant allègrement leur(s) véhicules(s). Ce qui va charger encore davantage les voiries. « Nous nous sommes rendu compte qu’il allait manquer de places de stationnement, note Jean Vanderbecken. C’est pourquoi un parking souterrain supplémentaire est prévu dans la seconde phase. Et il est vrai qu’une ou deux voiries proches des papeteries sont actuellement inadaptées pour accueillir un tel flux de véhicules. Ce qui amène une saturation à certains moments de la journée. » > Xavier Attout

Un site chargé d'histoire

Du roi du balatum à la friche industrielle Les papeteries de Genval ont été fondées en 1904 par le jeune ingénieur Auguste Lannoye, qui installe une usine à papier en bordure de la Lasne, à Genval. Au départ, elle ne compte que quarante ouvriers. Mais son essor sera fulgurant. La société offrira très vite un emploi à quelques centaines de travailleurs. On en recensait même 1 250 à Genval en 1950. La population locale va croitre considérablement

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grâce aux papeteries. La proximité de la gare et de la Lasne en ont fait un lieu à peu près idéal. Auguste Lannoye y créera un produit de renommée mondiale : le balatum, revêtement de sol établi à base de pâtes cartonneuses avec un prix de revient très bon marché. C’est surtout entre 1950 et 1970 que ce revêtement connaitra ses heures de gloire. L’entreprise fabriquera

également du papier peint. Le manque de modernisation de l’usine provoquera le début de son déclin dans les années 1960. Elle fermera en 1981. De petites activités industrielles existeront encore jusqu’en 1994. Avant que le site ne se transforme en friche industrielle et soit abandonné. Equilis rachète les dix hectares au milieu des années 2000. X. A.


immobilier

Le prix moyen d’une maison passe désormais la barre des 300 000 euros

La villa brabançonne ne séduit plus les acheteurs Après une année maussade en 2014, le marché immobilier a repris des couleurs en 2015. Le nombre de transactions est nettement à la hausse, de même que les prix. La tendance générale se dessine : les appartements ont la cote, au contraire des villas, trop spacieuses et énergivores.

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e marché immobilier brabançon a repris sa marche en avant. Après une année mitigée en 2014, il réenfile son habit d’exception dans le paysage immobilier belge. Deux éléments pour confirmer ce statut : la hausse du nombre de transactions y est plus importante que la moyenne belge (+ 8,4 % pour + 6,4 %) et les prix y augmentent d’une manière plus rapide (+ 7  % pour + 0,1 %). Bref, le Brabant wallon ne connait pas vraiment la crise.

Le contexte Il est général et positif pour tout le monde : les taux hypothécaires sont particulièrement bas, ce qui augmente la capacité d’emprunt des ménages. Et pousse donc les candidats acheteurs à passer à l’acte. Le contexte fiscal était également positif l’an dernier : la fin du bonus-logement wallon le 31 décembre 2015, plus avantageux que le nouveau chèque Habitat, ayant accéléré l’acte d’achat. De quoi continuer à attirer près de 3 000 nouveaux habitants chaque année.

L’activité Elle a repris des couleurs. L’année 2014 avait été marquée par une stabilisation (+ 0,5 %). Une première depuis bien longtemps. L’année 2015 remet les pendules à l’heure. On peut notamment parler d’effet de rattrapage.

Des prix toujours plus haut Il faut désormais débourser en moyenne 310 694 euros pour une maison en Brabant wallon (hors villa), contre 290 775 en 2014 (+ 7 %). C’est la première fois que l’on passe la barre des 300 000 euros. Lasne (536 737 euros), Rixensart (406 130) et La Hulpe (402 021) composent le trio de

tête. Hélécine (199 923), Rebecq (206 875) et Jodoigne (217 431) ferment la marche. Pour mettre la main sur les maisons les moins chères, il faut aller dans l’extrême ouest et est, de même qu’au centre-sud de la province.

Les appartements dans le vert… Pour les appartements, la hausse est moins importante : on passe de 202 513 euros à 209 669 euros de moyenne, soit un bond de 3,5 %. L’augmentation se concentre principalement dans les appartements de une et deux chambres. Les prix médians sont en nette baisse à Wavre (175 000) et à Ottignies-Louvainla-Neuve (215 000). Mais à la hausse à Waterloo (270 000) et à Braine-l’Alleud (225 000). « Les appartements répondent aujourd’hui à un véritable besoin de la population, en raison de l’augmentation de l’âge des habitants, estime Me Emmanuel Estienne, notaire à Genappe. La demande pour ce type de bien est également liée à la désaffection des villas, trop spacieuses et énergivores. Un phénomène qui se voit beaucoup à Waterloo par exemple. Ils cherchent un logement plus confortable et plus près du centre, tout en gardant un standing élevé. »

… les villas dans le rouge Le recul s’amorce depuis quelques années. Il se confirme. Les grandes villas n’ont plus du tout la cote. Leur prix baisse en moyenne de 7,1 %. « Après une hausse constante pendant une quinzaine d’années, le marché est arrivé à un plafond, estime Me Gaëtan Delvaux, notaire à Jodoigne. L’offre est aujourd’hui surabondante, vu les propriétaires âgés qui

préfèrent rejoindre un appartement.» Tubize et Wavre connaissent les plus importantes baisses.

Quid pour 2016 ? Le pronostic est toujours hasardeux. Mais l’immobilier en 2016 ne devrait pas connaitre de grands bouleversements. Les taux hypothécaires resteront bas, ce qui devrait doper le marché et faire oublier les incitants fiscaux moins avantageux. La croissance des prix devrait être positive mais plus modérée. > Xavier Attout

FOCUS

La rareté des terrains à bâtir Les permis de bâtir sont en chute libre (-34,1 %) : 718 permis octroyés au lieu de 1 089 en 2014. Des chiffres à prendre avec des pincettes. Un projet de dix maisons étant par exemple compris dans un seul permis. « Mais la tendance générale est bien présente : les terrains sont de plus en plus rares », précise Me Laurent Vigneron, notaire à Wavre. Cette baisse s’explique par la rareté des terrains et, en corolaire, par la hausse du prix de ceux-ci. « Sans compter la mainmise des promoteurs immobiliers qui voient davantage un intérêt à vendre le terrain avec le bâtiment construit par leurs soins. » Des éléments qui continuent de pousser les prix des terrains à la hausse.

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aménagement du territoire

Le territoire brabançon a été considérablement modifié en dix ans

Le RER a-t-il défiguré le Brabant wallon ? Il y aura un avant et un après. Prendre son train en Brabant wallon avait un côté champêtre. Des gares inadaptées, des quais sous-dimensionnés et des places de parking insuffisantes. La vague RER est passée par là. À coups de millions et de béton. Mais à quel prix pour le territoire ?

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e RER est en sursis. Le Réseau Express Régional, projet ferroviaire qui doit désengorger la mobilité vers Bruxelles, souffre d’un problème de financement. Alors que le chantier se finalise en Flandre, l’enveloppe est pratiquement vide du côté wallon. Il ne reste que 106 millions dans le fonds RER. Il manque donc 723 millions pour finaliser le projet sur la ligne 124 (Bruxelles-Nivelles) et la ligne 161 (Bruxelles-Ottignies). Et ce, alors que 30 % des travaux ont été effectués sur la première et 65 % sur la seconde. Le Gouvernement fédéral a assuré que la mise à quatre voies sera effectuée. Un jour. Le chantier ne sera en tout cas pas terminé avant 2025. D’ici là, d’autres pistes sont actuellement à l’étude pour améliorer l’offre de mobilité.

Déraillement budgétaire et urbanistique en vue

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L’annonce, durant quelques heures entre le 2 et le 3 février, de l’abandon de la mise à quatre voies des lignes wallonnes, a en tout cas permis de s’interroger sur les conséquences des travaux du RER sur le territoire brabançon. Une kyrielle de politiques habitant le long de ces deux lignes sont rapidement montés au front pour dénoncer les coups de poing dans le paysage brabançon et les désagréments que les riverains ont dû subir depuis une dizaine d’années. « Si on arrête les travaux aujourd’hui, ce serait une des pires histoires belges que l’on ait connu, nous disait le bourgmestre de La Hulpe Christophe Dister, avant que la ministre de la mobilité, Jacqueline Galant ne revienne sur ses propos. J'espère un sursaut.» espace-vie mars 2015 n° 259 l

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Un constat général : les communes qui sont traversées par ces deux lignes de chemin de fer ont connu de sérieux dégâts collatéraux. Des tonnes de béton ont été déversées le long des voies, parfois dans les centres de villages, parfois en rase campagne. Des ouvrages d’art ont été aménagés. Des tunnels champêtres démolis pour laisser place à des tunnels bien plus larges. Des voiries ont été créées à travers champs. Sans parler des parkings à étages. Il y aura un avant et un après RER. Le paysage a été considérablement modifié. Défiguré, disent même certains. Comme Christophe Dister : « La Hulpe et le Brabant wallon ont été clairement défigurés par le RER, expliquait-il, sous le coup de la colère en ayant appris l’abandon du projet. Les habitants ont subi des nuisances pendant des années, du bruit pendant la nuit. Cela m’a pris un temps et une énergie considérables pour gérer les problèmes quotidiens. À La Hulpe, de beaux petits ponts ont été démolis. »

L'automobiliste, principal bénéficiaire jusqu'à présent Quelques kilomètres plus loin, le sang de son collègue Jean Vanderbecken (MR) n’a également fait qu’un tour : cela fait sept ans que les habitants de cette commune qui compte deux gares sur son territoire subissent les travaux et les nuisances du RER. « Ils acceptaient ces travaux car on leur promettait une amélioration de l’offre de mobilité », précise Jean Vanderbecken. D’ambitieux chantiers de génie civil ont été effectués aux abords des deux gares (parking et dalle couverte de 120 mètres de long à Rixensart, parking à étages à

Genval, Profondsart et Rixensart : trois communes qui ont été co supplémentaires ont été implantées. © X. A.


Genval). Leur finition fait défaut. Il pleut dans la gare. Et il vaut mieux être en forme pour rejoindre les quais. « Certains travaux ont amélioré le quotidien de Rixensart, notamment en termes de mobilité (ponts et dalles à Genval et Rixensart), poursuit Jean Vanderbecken. Mais cela a quand même dénaturé notre commune. Il y a trop de béton, des jardins ont été décapités, des gens expropriés, un long mur gris longe maintenant les habitations. Le charme d’antan s’est envolé. » Et le président du Cercle ferroviaire local d’ajouter, dans une interview au journal Le Soir : « Jusqu’à présent, le grand bénéficiaire des travaux du RER à Rixensart est l’automobiliste. Il y a quelques années encore, ponts et tunnels étaient d’origine, ils dataient de 1856 et avaient été conçus pour laisser passer une charrette à bras. Les nouveaux ouvrages d’art permettent désormais à deux voitures de se croiser,

mais pas au RER de circuler. »

À Profondsart, un village dénaturé Si on doit dresser un classement des communes les plus impactées, Rixensart devrait être dans le duo de tête. Juste derrière le petit village de Profondsart, qui a connu les plus grandes transformations. Les vaches ont été priées d’aller voir ailleurs pour laisser les pelleteuses déverser leur béton sur près d’un kilomètre. Le décor a été saccagé. La gare a été déplacée de quelques centaines de mètres. Un parking d’une septantaine de places a été aménagé. Pour accéder au quai en direction de Bruxelles, il faut maintenant grimper près de 80 marches … « Le résultat est vraiment regrettable, estime cette riveraine. Les lieux ont perdu tout leur charme. » À Ottignies, commune plus urbaine, les

travaux ont également été d’importance. On y a construit quatre nouveaux ponts, aménagé des tranchées couvertes à Limelette et Ottignies ou encore une nouvelle voirie depuis la rue du Buston. « Nous retirons principalement des éléments positifs des travaux du RER, estime Jean-Luc Roland, bourgmestre d’Ottignies-Louvain-laNeuve. Des murs anti-bruit ont été aménagés. Des tunnels ont été mis à deux voies. La tranchée couverte à Limelette a permis de rassembler deux espaces séparés. Bien sûr, certaines zones sont davantage bétonnées, on espère que de la végétation y prendra encore place, mais le bilan est satisfaisant. » Reste la problématique de la gare, complètement disproportionnée par rapport à son statut de seconde gare de Wallonie. L’accueil des voyageurs étant indigne d’un tel carrefour multimodal. > Xavier Attout

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onsidérablement bétonnées. Des ponts ont été élargis, des murs ont été érigés sur des centaines de mètres et deux voies espace-vie mars 2015 n° 259 l

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rencontre

L’agriculteur Hermann Pirmez veut aller plus loin que le bio

L’économie de partage dans l'agriculture

Il était l’un des premiers à se lancer dans le bio. Hermann Pirmez lance maintenant un nouveau modèle d’agriculture autour de la permaculture. Avec notamment la création d’une pépinière d’entreprises dans le monde agricole.

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l fait office de pionnier et il aime ça. Hermann Pirmez, 52 ans, grande chevelure bouclée, fait partie de cette poignée de précurseurs. En 1998, six ans après avoir repris les terres familiales, cet agriculteur se lance dans le bio. Sur une parcelle de 70 hectares située à Nethen, dans le petit village de Grez-Doiceau. « À l’époque, on me prenait pour un demi fou », sourit-il aujourd’hui, observant ses terres situées deux rues plus loin que son habitation. Il avait alors l’envie de se réapproprier son assiette. De manger sain, local et durable. Et de changer, surtout, de modèle de production. Car si l’agriculture biologique a été pendant longtemps, en Brabant wallon, le parent pauvre de la Wallonie, quelques agriculteurs semblent aujourd’hui relever la tête. « On en recense aujourd’hui une dizaine rien qu’à Grez-Doiceau, Beauvechain et Incourt, explique celui qui est diplômé en anthropologie. De plus en plus de grandes cultures passent au bio. J’ai mis dix ans pour passer au bio mais il n’en faut plus que deux ou trois aujourd’hui. Ce retard de développement est dû au fait que ce type d’agriculture se développe surtout en zone herbagère, c’est-à-dire en zone d’élevage. Le Brabant wallon est quant à elle une région céréalière. »

Aller plus loin que le bio

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Les mentalités semblent donc évoluer. Certains agriculteurs commencent notamment à comprendre que le bio peut améliorer la qualité de leurs terres. Un intérêt non négligeable, surtout quand l’on sait qu’il s’agit de leur principal patrimoine. « Un autre aspect de cette évolution est également lié au fait que la jeune génération est beaucoup plus soucieuse de travailler selon l’agriculture biologique. Il s’agit souvent d’une condition pour reprendre l’activité familiale. Cela permet de procéder au changement de modèle. » Reste que si le bio commence à convaincre de plus en en plus de monde, Hermann Pirmez aime bien garder un coup d’avance. Il souhaite donc aller encore plus loin aujourd’hui. Et étudie la possibilité de mettre en place un modèle d’agro-écologie. « Le bio se espace-vie mars 2015 n° 259 l

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réduit aujourd’hui principalement à une règlementation. Avec par conséquent quelques éléments négatifs. Je veux pour ma part aller plus loin. » Il s’est donc lancé il y a peu dans la permaculture, un concept qui rassemble un « ensemble de pratiques et de modes de pensée visant à créer une production agricole soutenable, très économe en énergie et respectueuse des êtres vivants », comme le décrit Wikipédia. Son idée étant de mettre sur pied un modèle inspirant. « Complexifier le modèle est un gage de stabilité », note Hermann Pirmez.

Créer un écosystème Son idée ? Créer une sorte de pépinière d’entreprises pour le monde agricole. Une ruche qui doit permettre de vivre en autosuffisance, où l’entraide sera mise en avant. « L’idée est de faire venir dans ma ferme des projets que je ne porte pas. Des projets qui permettent de favoriser ceux qui n’ont pas accès à la terre. De rassembler d’autres agriculteurs autour d’un projet commun. » On retrouve donc déjà actuellement des cochons en plein air, des volailles en plein air, du maraichage, une boulangerie ou encore des plantes tinctoriales. Sans oublier l’ouverture d’une table d’hôte. « L’idée est de créer une sorte d’écosystème. Les cochons vont par exemple réaliser un travail d’accrochage des sols, intéressant ensuite pour la culture. » Le projet d’Hermann Pirmez vient d’être lancé et fonctionne déjà. Il n’a toutefois pas encore atteint son rythme de croisière. L’idée étant d’établir un modèle qui est transposable. « Ce modèle permet aux agriculteurs de ne plus être prisonnier d’un bail à ferme et de ne plus être obligé de cultiver sur des surfaces importantes. Alors que les consommateurs verront que l’on peut produire une série de produits en respectant la biodiversité. » La distribution des produits s’effectuera par le biais de l’asbl Graine de vie. Près de 150 familles reçoivent déjà chaque semaine leur panier. « Je suis vraiment optimiste. Et je vise la reproductibilité du système à grande échelle. » > Xavier Attout


Le développement commercial sera mieux encadré

aménagement du territoire

Un permis unique au lieu de trois permis est désormais requis

La Wallonie décide désormais du sort de ses implantations commerciales. Si les communes gardent la main, un permis intégré est dorénavant requis. Un schéma de développement commercial permettra également d’aider les demandeurs.

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e test grandeur nature est prévu dans les prochaines semaines pour le Brabant wallon. Klépierre, le propriétaire français de L’esplanade, devant théoriquement déposer sa demande d’extension lors du premier semestre 2016. On pourra alors directement analyser de près la nouvelle législation wallonne en matière d’implantations commerciales. Pour rappel, suite à la régionalisation de cette matière, la Wallonie a la main depuis le 1er juillet 2014. Elle a activé ce pouvoir par décret en février 2015. Quels sont les grands changements ? Le principal est la fusion des permis d’urbanisme, d’environnement et d’implantation commerciale en un permis intégré. « Une seule autorisation sera donc délivrée lorsque les trois permis seront cumulativement requis », explique Thomas Hazeur, avocat au barreau de Bruxelles. Un permis est toujours requis pour les projets de construction, d’extension ou de

modification importante des implantations présentant une surface commerciale nette supérieure à 400 m2. Il devra être déposé à la commune. Par contre, il y a du changement concernant les autorités délivrantes. La décision est toujours du ressort des communes pour les demandes d’une superficie commerciale nette inférieure à 2 500 m2. Au-delà, le nouveau fonctionnaire des implantations commerciales (Région wallonne) prendra le relais. Notons que la durée des permis est illimitée, et non pas limitée à 20 ans, comme évoqué un moment.

La fin du développement anarchique Enfin, le schéma régional de développement commercial et les schémas communaux de développement commercial doivent être pris en compte pour la délivrance des permis, mais n’ont qu’une valeur indicative.

Des outils qui doivent toutefois permettre d’informer le demandeur sur les chances d’aboutir de son projet. « Il y a actuellement une nette tendance à augmenter la surface commerciale, explique Guenaël Devillet, directeur du Segefa, le laboratoire du département Géographie de l’Ulg. Quand un commerce de 100 m2 ferme ses portes, un autre de 200 m2 ouvre ses portes. Nous souhaitons mettre fin au développement anarchique. Le commerce est une fonction vivante, qui se renouvelle constamment et qu’il faut donc encadrer. Nous sommes aujourd’hui en Wallonie dans un contexte de saturation. Quand un projet est développé quelque part, il prend la place d’un autre ailleurs. » > Xavier Attout

Nivelles a planifié son développement commercial Nivelles dispose d’un schéma de développement commercial depuis 2012. « Nous étions confrontés à un contexte particulier, note l’échevine de l’Urbanisme, Valérie De Bue. Le centre-ville historique connaissait des difficultés alors qu’une demande d’extension du shopping arrivait sur la table, de même qu’un retail park. Il y avait également des demandes d’implantations commerciales au nord de la ville. » Autant d’éléments qui ont poussé le Collège à définir une vision commerciale pour l’entité. Un diagnostic a donc été posé par un bureau d’études, de même qu’une vision stratégique et des recommandations. « Nous sommes actuellement dans la phase d’im-

plémentation des recommandations », poursuit Valérie De Bue. Guenaël Devillet, directeur du Segefa qui a réalisé cette étude estime que l’objectif était notamment de « renforcer l’attractivité du centre-ville en y concentrant l’offre des biens et services ». Il s’agissait également de proposer une nouvelle répartition spatiale de l’offre, plus cohérente. « Nous connaissons maintenant, plus précisément, le type de bien à développer dans le centre-ville et dans la périphérie, explique Guenaël Devillet. L’équipement de la personne est par exemple repoussé à l’extérieur de la ville. Nous avons pu identifier pour chaque site ses forces et faiblesses. »

Ce schéma a permis de conforter la décision du collège communal de ne pas octroyer le permis pour l’extension du shopping, de même que pour la création du retail park. De manière à ne pas déséquilibrer la relation entre le shopping et le centreville. « Nous disposons maintenant d’une meilleure cohérence dans l’offre commerciale, conclut Valérie De Bue. Nous avons également une vision et une direction à suivre. » > X. A. espace-vie mars 2015 n° 259 l

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culture BW

L’éducation artistique aide les jeunes à trouver leur place

Art à l’école : en avant la créativité ! Sensibiliser les enfants au processus créatif : tel est le but du projet « Art à l’école ». Des ateliers artistiques induisent le goût de la culture aux enfants, dès leur plus jeune âge.

Un duo enseignant-artiste Concrètement, les ateliers sont mis en place grâce à un étroit travail de collaboration entre l’enseignant de la classe participante et un(e) artiste. Mais pas question de déléguer ce projet à un(e) artiste « mis(e) à disposition » de la classe. Il s’agit d’un processus collaboratif dans lequel l’enseignant doit véritablement s’investir, en suivant une formation « Art à l’école », en participant aux réunions d’information et d’évaluation du projet. Des médiateurs culturels, souvent issus des centres culturels locaux apportent, si nécessaire, leur soutien dans cette traversée artistique. Théâtre, danse et expression corporelle, écritures, marionnettes : autant de disciplines développées au sein des ateliers qui se déclinent en une dizaine de séances par an.

Revaloriser le rôle de la culture

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Une soixantaine d’écoles wallonnes participent à ce processus. Le CDWEJ a dû espace-vie mars 2015 n° 259 l

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classe 10 fois par an, avec son univers et ses propositions. Quand elle n’est pas là, je poursuis son travail, je le confronte à celui des élèves. L’apport de la danse contemporaine enrichit par exemple

© Christian-Michel Joiris

refuser du monde cette année : 128 établissements ayant initialement posé leur candidature. Le concept remporte son petit succès ! Le CCBW joue un rôle de courroie de transmission et de point de chute pour les deux écoles du Brabant wallon qui participent au projet : Les Papillons, de Court-Saint-Étienne et le Collège Cardinal Mercier, de Braine-l’Alleud. « Nous accueillons volontiers tous types d’établissements, des moins favorisés aux plus cossus. La sensibilisation à la culture est aussi importante dans les écoles d’où sortiront les décideurs de demain, afin de les conscientiser dès le plus jeune âge à cet enjeu », explique Sarah Colasse, directrice du CDWEJ. Pour les établissements moins favorisés, c’est l’occasion d’ouvrir une fenêtre sur un monde qui n’avait pas forcément franchi les murs des classes auparavant. « L’école est un microcosme de notre société. J’entends que cela devient chaque fois plus dur dans les écoles, on observe un repli. Notre travail, initié depuis 15 ans, en est d’autant plus important et utile ».

© Jean Poucet DirCom-MCF

nitié en 2004 par le Centre Dramatique de Wallonie pour l’Enfance et la Jeunesse (CDWEJ), asbl qui œuvre au rapprochement entre monde de l’enseignement et artistique, le projet Art à l’école se déploie sur l’ensemble du territoire wallon. Le but : organiser des résidences d’artistes au sein des établissements scolaires, mais aussi dans les crèches, dans les hautes écoles pédagogiques qui forment les enseignants, ainsi que dans divers lieux d’accueil de l’enfance et de la jeunesse. L’idée consiste à faire entrer les processus artistiques, « l’éducation au sensible » et le plaisir de créer, dans des structures où ils n’ont pas une place réservée d’office !

C’est le processus qui compte ! Au Collège Cardinal Mercier, c’est Titanne Bregentzer, chorégraphe et danseuse, qui distille sa passion artistique auprès des élèves, en binôme avec l’enseignante, Daniela Ginevro, elle-même metteur en scène et forte d’une expérience d’artiste en classe. Elle connait donc bien toutes les facettes du projet du CDWEJ. Toutes deux sont d’accord sur un point : le processus de création est plus important que le résultat final. « L’objectif n’est pas de déboucher sur une création, mais bien la rencontre d’une personnalité, d’un nouveau processus créatif. Titanne vient en

© Jean Poucet DirCom-MCF

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Elèves du Collège Cardinal Mercier, Braine-l’Alleud. Les ateliers sont a


le cours de théâtre. Cela a mis tous les élèves en éveil, de façon différente. Ils osent vraiment l’expérience ! », confirme l’enseignante.

Trouver sa place

Paroles d’artistes

Titanne Bregentzer,

> Sandra Evrard

chorégraphe et danseuse, Infos : www.cdwej.be

artiste en résidence au

Rue des Canadiens, 83

Collège Cardinal Mercier

7110 Strépy

de Braine-l’Alleud

064 66 57 07

« Le travail s’effectue avec une classe de dernière année du secondaire, qui pratique déjà le théâtre depuis un an. J’ai le désir de leur apporter un travail sur le corps, sa matière, sur la voix et les mots. Nous avons, par exemple, travaillé la conscience du corps par rapport au sol, chacun ayant choisi un saut qui lui était propre. J’ai pu observer chez eux l’intégration d’une certaine corporalité, d’une présence. Parfois, ils ne font pas ce qu’ils voulaient faire au départ, mais il en ressort quelque chose de plus créatif. Ce n’est pas le projet qui compte, mais ce qui a été enclenché ! Je les pousse vers l’improvisation, pour qu’ils soient à l’écoute de l’autre, se mettent en mouvement et aillent vers le non-normatif ».

© Jean Poucet DirCom-MCF

© CDWEJ

« On ne mise pas sur la représentation du mois de mai, car l’on ne veut pas tomber dans l’un des travers typiques de notre société actuelle : la compétition et le fait de se mesurer aux autres. Lors de la représentation, à Charleroi Danses et à l’Eden, nous enlevons d’ailleurs les gradins pour éviter le côté frontal avec le public. Les enfants qui ont pratiqué l’art à l’école ont une écoute formidable, quelle que soit l’école d’où ils proviennent. Ce mélange socioculturel fait du bien, à une époque où l’on ghettoïse tout ! Le processus créatif permet aux jeunes de trouver leur place, ce qui est crucial aujourd’hui », ajoute Sarah Colasse. La démarche de l’art à l’école touche à des rapports essentiels, au temps, à l’espace, au monde, aux autres et à soi… Des liens en perpétuel questionnement. La découverte, mais surtout la participation à une initiation ar-

tistique, permet aux enfants de puiser en eux des ressources insoupçonnées et les aide à trouver leur place, à se construire dans une société où les repères sont plus diffus qu’avant. Une belle aventure, tant humaine que pédagogique !

Marie Limet, spécialisée dans le théâtre physique, artiste en résidence à l’école Les Papillons

@ MPHérion

© CDWEJ

de Court-Saint-Étienne

aussi proposés en maternelle. Ateliers danse, écriture et théâtre sont au programme.

« Je travaille avec des enfants qui ont entre 8 et 12 ans, issus de l’enseignement spécialisé. Je n’ai pas l’impression qu’ils étaient déjà fort sensibilisés à l’artistique. L’investissement dépend beaucoup du professeur et du relais qui s’établit avec lui. Je pense avoir permis la création d’un espace de parole avec des enfants qui vivent souvent des situations difficiles. Une fille qui avait beaucoup de problèmes a par exemple réussi à expliquer pourquoi. Est-ce de l’art-thérapie ? Pas uniquement, car cela ne vise pas que le bien-être. Lorsque j’ai un problème avec un sujet, je vais le travailler pour que cela ne soit plus un souci et, souvent, cela part du vécu et de l’observation du monde. L’art m’a beaucoup aidé dans ma vie et je transmets cela en classe : c’est un moyen d’expression qui permet de dire les choses autrement, un lieu où l’on peut décharger, créer, inventer. C’est dommage que l’école ne s’ouvre pas davantage à l’art, c’est un accès à soi-même, à notre sensibilité et notre créativité. L’école est trop formative. Elle devrait donner des outils pour se découvrir et créer, plutôt qu’essayer de nous modeler ».

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> Sandra Evrard espace-vie mars 2015 n° 259 l

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culture BW

« L’enfant sauvage » à Chastre, du théâtre à la sensibilisation

Derrière le mythe, une réalité poignante La tournée de « L’enfant sauvage », avant tout spectacle théâtral, est l’occasion d’attirer l’attention du public sur un besoin criant : des familles pour accueillir ou parrainer des enfants en manque de lien.

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Parrainer ou accueillir

hierry Hellin est bouleversant dans le rôle de cet homme qui découvre un jour, sur la place du Jeu de Balle à Bruxelles, un enfant poussant des cris d’animaux et se mordant. Parce qu’il ne trouve pas cela normal, un enfant tout seul, qu’il voudrait qu’on le traite comme un gosse, pas comme un animal, et qu’il découvre progressivement « des mots dans le regard de ses yeux », il se lance dans la procédure qui lui permettra d’accueillir celle qu’il prénomme Alice chez lui. Son monologue nous plonge dans l’univers des enfants soustraits à des parents « défaillants », que l’on confie à des familles d’accueil, quand on leur en trouve, ou qui sont placés dans des institutions, pudiquement appelées « foyers », comme pour leur donner l’apparence d’un cocon familial.

quand on les reçoit et ce n’est pas du tout un lieu commun de les décrire de cette façon. Je me retrouve complètement dans le spectacle de Céline. » L’éducatrice explique aussi que « la plupart du temps, trouver une famille d’accueil est très compliqué. En général, je tente des parades et fais du forcing. Par exemple, j’inscris les enfants à des stages, pour les présenter directement à des familles en leur disant : ‘Vous voyez cet enfant ? Eh bien, il cherche une famille’. Ça marche pas mal avec les enfants quand ils sont petits et mignons, mais pour les grands, c’est presque foutu d’avance. Il y a un manque criant de candidats et quoi qu’il se passe, le peu que vous donnez à un enfant, c’est déjà beaucoup ! »

Céline Delbecq a écrit L’enfant sauvage « comme une histoire, pas une conférence sur le manque de familles d’accueil ». Néanmoins, à l’issue de chaque représentation, un service d’accompagnement des familles d’accueil ou de parrainage est invité à témoigner de son action. Derrière cette démarche, il y a l’espoir de susciter l’intérêt du public. Il n’y a pas de profil type pour parrainer ou accueillir un enfant en manque de vie de famille, de lien et de vie affective. Il y a des couples avec ou sans enfants, des personnes isolées, des familles nombreuses… L’important est que le

L’auteure et metteure en scène de la pièce est Céline Delbecq. Avec la Compagnie de la Bête Noire, une asbl fondée en mars 2009, cette Tournaisienne issue du Conservatoire de Mons développe des activités artistiques dont les thématiques sont interpellantes, voire dérangeantes. En 2014, Éclipse totale parlait de suicide. En 2010, Abime abordait la mort, la maladie et l’accompagnement d’un malade. Et son premier spectacle, Hibou, traitait de l’inceste.

« matching » soit bon. À Chastre, c’est l’asbl Parrain-Ami, active en Brabant wallon et à Bruxelles, qui sera présente le 11 mars. > C. Du.

Parrain-Ami asb 40, avenue des Combattants 1340 Ottignies 010 40 12 27 – www.parrain-ami.org

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« Je me suis inspirée de plein d’ados et d’histoires différentes et j’ai intitulé ma pièce en clin d’œil au mythe de l’enfant sauvage », indique l’auteure. Un mythe ? Pas sûr ! Pour Catherine Pierquin, éducatrice dans un foyer qui accueille des garçons et des filles de 4 à 14 ans, « le commun des mortels n’est pas soumis à ça, mais nous avons souvent été confrontés à ce type de cas. Ce sont de petits sauvages

Quand elle a commencé la rédaction du texte, Céline prévoyait deux personnages : l’homme qui allait trouver l’enfant et l’enfant lui-même. Mais, donner la parole à celui-ci l’obligeait à parler de ses parents, cause de son placement. Or, elle voulait que l’enfant soit au centre de l’attention, non pas ses parents. Trouver une petite fille qui ne parle pas et dont l’origine est inconnue, signifiait qu’on allait obligatoirement ne parler que d’elle. La pièce éditée par Lansman a obtenu le Prix d’écriture théâtrale de Guérande 2015 et constitue le Coup de cœur du bureau de lecture de France Culture. > Caroline Dunski

Vendredi 11 mars 2016 à 21 heures La Tchatche – 1 rue de la Chapelle – 1450 Chastre Ouverture du bar dès 19h30 Préventes en ligne : www.ccbw.be Renseignements : 010 61 60 15


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agenda 03/16 épinglé pour vous...

du 1/3 au 31/3, partout en Brabant wallon / littérature Les nuits d’encre Pour sa 23e édition, le festival Les nuits d’encre invite à lire et à découvrir des auteurs aux univers riches et variés, dans des lieux qui favorisent la rencontre. Barbara Abel et Kitty Crowther ont accepté de composer la programmation autour d’une thématique qui promènera les amateurs de littérature le long des « Chemins de l'angoisse. » 010 41 37 26 - 067 89 35 94 www.lesnuitsdencre.be du 8/3 au 19/3, à Louvain-la-Neuve / théâtre, musique, gastronomie À la frite ! Le Frite Théâtre Coopérative réinvente le dinerspectacle. Dans leur chapiteau, Michel Carcan et Claude Semal, deux comédiens-frituristes, réalisent la prouesse de transformer une Bintje en succulentes frites. Avec une « clouch » de mayonnaise, bien sûr ! Économe à la main et sourire aux lèvres, ils se lancent dans un théâtre nomade et gourmand 100 % belge. Une nouvelle forme populaire et résolument ludique qui jongle avec le théâtre, la chanson, le slam… et la gastronomie. 0800 25 325 - www.atjv.be du 11 au 13/3, à Perwez / cinéma Vivre Debout Cette année, le festival du film social met le Cap sur l'utopie et dirige ses projecteurs sur une bouffée d’espoir en sous-titrant : « Quand l’impossible devient possible ». Porté par de nombreuses associations brabançonnes, ce festival fait la part belle aux films d’auteurs. Des films qui secouent les idées reçues, interrogent nos certitudes, bouleversent nos croyances. 0495 53 09 52 - www.vivredebout.be di 13/3 à 11h, à Genval / jeune public Petites histoires grrrochonnes Au loin, une petite maison en brique. Il y a de la lumière. C’est la maison de Claude et Maggie. Elle est bien solide et même quand le vent souffle fort, on n’y a pas peur. Claude et Maggie accueillent les enfants chez eux et, pour passer le temps en attendant la fin de la tempête, ils se mettent à leur raconter des histoires grrrochonnes. Mais ces histoires les dépassent et toute la maison s’y met elle aussi, du fauteuil à la fenêtre, de la cheminée au bac à linge sale ! Sans les nommer clairement, le spectacle s’appuie sur des comptines et des

histoires ultra connues des tout petits : la souris verte, le grand méchant loup, les trois petits cochons ou encore le pote du cochon qui pond des œufs. Le spectacle s’amuse à remixer ces comptines et histoires, à les rendre presque réelles, presque touchables, comme un livre illustré qui se mettrait à vivre devant les petits lecteurs. Dès 3 ans. 02 653 61 23 - www.ccrixensart.be ve 18 au di 20/3, à Court-Saint-Étienne / parcours d’artistes Parcours musical La commune regorge de multiples talents dans le domaine musical. De la Renaissance au classique contemporain, de Pergolèse à la musique Folk la plus endiablée, du soliste à l'ensemble orchestral, tous les styles vous seront proposés… La Chaloupe J Court, service jeunesse de CSE et Street Family, l'école de danses urbaines, se joignent pour proposer une série de concerts de jeunes groupes stéphanois, tandis que les jeunes danseurs et danseuses de Street Family mettront tout cela en mouvement ! 28 concerts en divers lieux et parfois chez les artistes eux-mêmes (sur réservation). 010 61 60 15 - www.maisonartistes.be www.ccbw.be sa 19/3 à 20h30, à Beauvechain / théâtre pour ados Trait d’union Simon a 15 ans, une mère, un père, un pote et un iPhone, mais peu ou rien à dire. Tandis que ses parents se disputent, puis divorcent, lui mange, de tout et de rien en grande quantité. Simon grossit, Simon est gros, Simon est obèse. Et ça a un rapport avec les étoiles et les trous de ver, un objet céleste très pratique pour s’évader corps et âme dans l’espace et le temps… 010 86 07 31 - www.theatre4mains.be sa 19/3 à 19h30, à Louvain-la-Neuve / musique Grand Tremplin Les jeunes talents de la scène pop-rock en BW. Les trois lauréats des concours Tremplin de la province se produisent en concert à la Ferme du Biéreau devant un public d’amateurs de belles trouvailles et de professionnels de la musique : In Lakesh, Like Like et Rouge United. En invité : Roscoe 070 22 15 00 - www.operationtremplin.be www.fermedubiereau.be

culture BW

1) Petites histoires grrrochonnes - 2) Entre d’Eux - 3) À la frite !

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di 20/3 à 15h, à Wavre / jeune public Kidsunday’s : Allumettes Le 4e spectacle de Geneviève Laloy et de ses comparses musiciens aborde l’élément du feu. Le feu comme un point de départ ou une étincelle pour des parcours en chansons, par monts et par vaux, dans la lumière des flammes. Au travers de mots, de poésie chantée, d’expressions, de mélodies qui virevoltent entre jazz, folk et musique du monde, Geneviève Laloy vient titiller les oreilles de l’enfance avec cet élément tout en lumières, aux innombrables facettes. L’envie est au jeu, à la ritournelle, à l’invitation à chanter, voire à danser. Le spectacle s’accompagne d’un goûter. Dès 5 ans. 010 22 48 58 - www.columban.be ma 22/3 à 20h30, à Nivelles / théâtre Belles de nuit Est-il possible de changer de vie après un mauvais départ ? Dans sa vitrine aux néons fluos, Rose voit débouler Nacho, un clandestin argentin poursuivi par la police. Nacho s’est exilé par amour et, trahi, se retrouve traqué par la police. Entre la prostituée au grand cœur et l’homme blessé, une même soif de liberté et d’indépendance, un même désir de rentrer dans la norme. 067 88 22 77 - www.ccnivelles.be sa 26/3 à 20h15, à Braine-l’Alleud / cirque et danse Entre d’Eux par les Argonautes « Entre d’Eux » est affaire d’alchimie. Non celle qui transforme le plomb en or mais celle qui silencieusement se glisse dans la rencontre. Celle qui au quotidien se dessine dans les attentions, les regards, les gestes faits vers l’autre, pour l’autre, à cause de l’autre. L’alchimie du cirque et de la danse saisit l’impalpable de la rencontre. Eclairer ces gestes qui en disent long, prennent le risque, révèlent et trahissent, ces gestes qui s’attirent et s’aimantent. Dès 12 ans. 02 384 67 44 - www.braineculture.be

Cet agenda est absolument incomplet ! Consultez nos articles et Culturebw.be, vitrine de la culture en Brabant wallon

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portrait à découvrir

Toute l’info EN IMAGES sur mubw.be

S’intéresser aux enjeux du développement territorial, à l’aménagement du territoire, à l’urbanisme et à notre cadre de vie, autrement qu’en lisant des articles, des livres et en participant à des conférences ? C’est possible. Place aux images ! Retrouvez toute l’actualité, tous les sujets de prédilection de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon en photos, vidéos, illustrations, sur le nouvel onglet EN IMAGES de notre site Internet. C’est grâce au talent, à la patte, à l’œil aiguisé et à l’humour du dessinateur Marco Paulo que rire ou s’émouvoir de nombreux sujets liés à l’urbanisme, l’aménagement du territoire est devenu possible. Avec ses dessins drôles, piquants, justes et même quelquefois osés, il titille notre sens critique et apporte un nouveau regard sur des matières parfois ardues. Ses dessins sont à découvrir tous les mois en page 2 d’Espacevie, ou lors des conférences-débats organisées par la Maison de l’urbanisme puisqu’à ces occasions, Marco Paulo illustre en direct le thème abordé. Retrouvez ses dessins maintenant en intégralité sur notre site www.mubw.be, onglet EN IMAGES. D’autres photographies et vidéos complètent le site pour vous offrir en images le meilleur regard sur les sujets traités par la Maison de l’urbanisme. .

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