Colloque "LA FETE ET LE FESTIN" 4 février 2012 Écrit par Administrateur Mardi, 20 Décembre 2011 18:38 - Mis à jour Mardi, 20 Décembre 2011 18:38
VINGT-CINQUIEMES JOURNEES BELGES D’ETUDES CELTOLOGIQUES ET COMPARATIVES
première session
samedi 4 février 2012
INSTITUT DES HAUTES ETUDES DE BELGIQUE
44 avenue Jeanne – Bruxelles
LA FETE ET LE FESTIN
avec le concours du Fonds National de la Recherche Scientifique
9H30 Accueil des participants
9H55 Adresse présidentielle
10H Anne FLOUEST (Musée de Bibracte, Glux-en-Glenne)
Du pot au feu néolithique au chaudron gaulois
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11H café
11H15 Jean-Loup FLOUEST (CNRS, Dijon)
L’art du compas dans le monde celte : l’exemple des phalères
12H30 lunch
14H Fraser HUNTER (National Museum of Scotland, Edimbourg)
The Sound of Celtic Music : the Carnyx in the European Iron Age
15H Léo SCARAVELLA (Université de Strasbourg)
L’arbre et le serpent
16H thé
16H15 Thomas JACQUEMIN (Université Libre de Bruxelles)
La légende la Fontaine Bouillante de Stambruges (Hainaut)
17H15 conclusions et remerciements
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20H Dîner de clôture
La Société Belge d’Etudes Celtiques remercie très chaleureusement les différentes institutions qui soutiennent ses journées : le Fonds National de la Recherche Scientifique, l’Institut des Hautes Etudes de Belgique, l’Université Libre de Bruxelles et l’Ecole Supérieure d’Informatique de la Haute Ecole de Bruxelles.
Anne FLOUEST
Musée de Bibracte (Glux-en-Glenne)
Du pot à (au) feu néolithique au chaudron gaulois
En mixant les savoirs des archéobotanistes, des archéozoologues et des archéologues pour se renseigner sur les plantes, les animaux, les ustensiles et les moyens de cuisson disponibles, il est possible de s’aventurer dans la reconstitution de cuisines archéologiques expérimentales. Certes, à chaque époque une cuisine typique mais qui se nourrit de l’héritage des cultures passées. Ainsi, la cuisine gauloise s’est enracinée dans les modes de production néolithiques et a su s’enrichir de nouvelles ressources avec l’amélioration des pratiques agraires, la domestication des volailles, elle a mis au cœur de sa cuisine, à côté des pots de terre, de grands chaudrons métalliques. Cette longue histoire au quotidien a sans doute façonné nos goûts actuels et préfiguré par bien des aspects nos habitudes contemporaines.
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Jean-Loup FLOUEST
Centre National de la Recherche Scientifique, Dijon
L’art du compas dans le monde celte : l’exemple des phalères
Mots-clés : atelier champenois ; compas, tracé géométrique ; découpage des cercles ; polygones réguliers ; proportions préférentielles ; unités de mesure ; connaissance mathématique ; symbolisme pythagoricien.
Key-words : workshop in Champagne ; pair of compasses ; geometrical lines ; division of circles ; regular polygons ; preferential proportions ; mesuring units ; mathematical knowledge ; pythagorean symbolism.
L'utilisation du compas est bien identifiée dans les décors ajourés des phalères celtes des cinquième et quatrième siècles avant notre ère mais l'analyse détaillée des étapes de construction théorique du décor est parfois allusive ou trop synthétique pour être suivie pas à pas. En utilisant les possibilités de la programmation et de la visualisation informatisées, un essai d'explication plus pédagogique, pour les décors autres que ceux du style continu, est tenté.
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D'autre part, la réflexion menée sur les fréquences des subdivisions des cercles les uns par rapport aux autres mérite d'être réexaminée et envisagée notamment sous l'angle d'éventuelles unités de longueur sous-jacentes aux choix de construction.
La comparaison entre les schémas proposés et les objets réalisés permet parfois de saisir les procédures de choix des techniques de mise en œuvre pour réaliser au mieux l'épure proposée.
Enfin, considérant les liens entre le monde celte et les colonies de Grande Grèce, une hypothèse liée à la numérologie pythagoricienne, concernant un motif récurrent, est pro-posée.
Fraser HUNTER
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National Museum of Scotland (Edimbourg)
The Sound of Celtic Music : the Carnyx in the European Iron Age
The carnyx, an animal-headed trumpet, is one of the iconic objects of the European Iron Age. It was used across large parts of Iron Age Europe, for ceremony and for war ; it was feared by the Romans, who depicted it in theirwar propaganda and, of course, it is well-known to fans of Asterix in more recent times. This talk will start with a project to study and rebuild the only Scottish example of a carnyx, from Deskford. It will then review the evidence of this striking instrument from across Europe, including exciting recent finds in the field and rediscoveries in museum stores. What can we now say about the sound of Celtic music ?
Léo SCARAVELLA
Université de Strasbourg
L’arbre et le serpent
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Dans l’art et la religion des Celtes préchrétiens se distinguent les figures emblématiques de l’arbre et du serpent, à l’image des grands archétypes connus. Bien que souvent abordées dans la recherche scientifique, ces deux figures, seules ou associées, n’ont été que très peu étudiées concrètement et ceci même pour les pièces incontournables de leurs représentations, de l’Arbre de Vie latènien à certains monuments celto-romains.
Notre exposé proposera une présentation de nos recherches au cours de nos années de maîtrise (master) - approche et méthode historiques, anthropologiques et comparatives - ainsi que les résultats obtenus à travers quelques exemples significatifs.
Ainsi, il sera montré comment l’arbre et le serpent tiennent une place particulière dans la cosmologie des Celtes préchrétiens et dans leurs représentations anthropologiques du monde, soulignant notamment le rapport de l’homme à la nature aussi bien sauvage qu’apprivoisée.
Notre étude, qui accorde une place importante à la symbolique et à ses modes de fonctionnement, met également l’accent sur les modalités de la construction d’une allégorie et sur le contexte historique propre à chaque composition, soulignant la question sous-jacente des utilisations possibles du symbole et de l’image.
L’analyse replace également ces deux figures dans différents mythèmes : défri-chements, héros sauroctones, rapport avec les divinités et notamment les divinités gémellaires qui leur sont étroitement associées. Elle met en évidence divers concepts cosmologiques associés à la régression du monde, leur association étant alors envisagée comme exaltant un ordre cosmique assurant le renouvellement cyclique du monde. Elle montre enfin comment les Celtes préchrétiens envisageaient leur place dans ce mouve-ment, notamment dans leur idéologie guerrière et dans leurs rapports avec la réalité autre.
Thomas JACQUEMIN
Université Libre de Bruxelles
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La légende de la Fontaine Bouillante de Stambruges (Hainaut)
Il y a de cela bien longtemps, un carrosse allait bon train à travers la forêt de Stambruges. La nuit était orageuse et l’équipage voulant quitter au plus tôt ces lieux hostiles, le cocher donnait du fouet et pressait l’attelage. Les occupants du véhicule, parmi lesquels une princesse, étaient liés au Grand Diable de Ligne et se rendaient au château de celui-ci. Comme l’équipée bordait le lieu-dit de la Fontaine Bouillante, les chevaux trébuchèrent et tous, bêtes, cocher, voiture et équipage, furent emportés au fond de la fontaine et y disparurent pour toujours. Seule une roue fut retrouvée sur les lieux du drame.
Depuis, les âmes des victimes restent coincées dans les eaux et les bulles qui s’en élèvent sont le résultat des appels qu’ils poussent depuis leur prison éternelle. Et tous les minuits de vendredis saints, lorsque l’orage est là, on peut revoir le carrosse sortir un instant des eaux et entendre le cocher claquer du fouet dans l’espoir de pousser les chevaux hors du piège, en vain.
Telle est la légende de la Fontaine Bouillante de Stambruges comme on me l’a apprise dans mon enfance. Sa connaissance a été trop longtemps restreinte aux seuls habitants du village. Le temps est donc venu de la révéler à un public plus large.
Cette communication est le résultat d’une étude des éléments de la légende. A travers l’identification des différents personnages, historiques et imaginaires, à partir des témoi-gnages des Stambrugeois anciens et actuels et à travers l’histoire de la région de l’Anti-quité au dix-huitième siècle, la légende dévoile certains de ses secrets.
De la reconnaissance d’une origine vraisemblablement gauloise, de la découverte des Nûtons, des ruines de la demeure d’un ancien seigneur à des ossements reliques d’événe-ments mystérieux, voici un témoignage de la richesse encore cachée dans les bois de Stambruges…
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