MUTATIONS ET TRANSLATIONS UN ĂQUIPEMENT COMMUNAL COMME MOTEUR DE DĂVELOPPEMENT
JUILLET 2015 ECOLE NATIONALE
SUPĂRIEURE
DâARCHITECTURE
DE
PARIS
MORGANE MANOHA VAL-DE-SEINE
Remerciements Je souhaite remercier lâensemble des personnes qui mâont accompagnĂ©e dans ce travail, ainsi quâau cours de mes cinq annĂ©es dâĂ©tudes. Mes professeurs, Gilles Jacquemot et Alessandro Mosca, pour lâenseignement judicieux et enrichissant quâils mâont procurĂ© cette annĂ©e. Les enseignants et professionnels, dâici et dâailleurs, que jâai pu rencontrer au cours de mon parcours et qui ont influencĂ© mon travail. Florence Gillet, Arnaud Sompairac, NoĂ«l Carat, Nicolas Hourdin, Fanny Rodriguez, Barry Williams, Kevin Dong. Mes coĂ©quipiĂšres de projet au semestre 9. Camille Launay, Emma BronĂšs. Mes collĂšgues de studio et amis, pour la bonne entente, le partage et lâaide prĂ©cieuse. Charlotte Jacqueline, Helen Le Berre, Nicolas Guichard, Agathe GĂ©raud, Claire Escande. Enfin, mes amis et mes proches pour leur soutien et leur prĂ©sence.
MUTATIONS ET TRANSLATIONS
Enseignants Gilles Jacquemot et Alessandro Mosca
Rapport de PFE - Juillet 2015 ENSAPVS Morgane Manoha
Juillet 2015 PFE Mutations et translations
AVANT-PROPOS
Le Projet de Fin dâEtudes est lâaboutissement de ma deuxiĂšme annĂ©e de Master Ă lâEcole dâArchitecture de Paris Val-de-Seine. Il reprĂ©sente Ă©galement le terme dâun parcours Ă©tudiant jonchĂ© dâexpĂ©riences personnelles, et qui sâouvre sur la vie professionnelle. Durant mes trois premiĂšres annĂ©es Ă lâENSAPVS, jâai dĂ©veloppĂ© mon intĂ©rĂȘt pour lâarchitecture, en nourrissant ma culture architecturale et en apprenant les Ă©tapes et dĂ©marches de la conception dâun projet dâarchitecture. Ces Ă©tudes ont Ă©galement Ă©tĂ© nourries par des expĂ©riences personnelles, notamment une annĂ©e dâĂ©change universitaire en Californie, qui mâa ouverte sur des conceptions urbaines et architecturales issues dâune culture diffĂ©rente. ConfortĂ©e par cette annĂ©e Ă lâautre bout du monde, jâai abordĂ© la cinquiĂšme annĂ©e sous un angle diffĂ©rent et elle sâest rĂ©vĂ©lĂ©e trĂšs enrichissante. Elle a Ă©tĂ© lâoccasion de dĂ©velopper mes connaissances et expĂ©rimenter de nouvelles formes dâarchitectures et dâurbanisme.
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Ce projet est la continuitĂ© du projet urbain dĂ©veloppĂ© lors du S9. Durant la phase urbaine, lâaccent Ă©tait mis sur le travail dâĂ©quipe: avec deux autres Ă©tudiants, nous avons pris en charge lâensemble du territoire pour lâanalyser, imaginer une programmation, et proposer une organisation spatiale. Cela a permis au dĂ©but de la phase architecturale de situer mon projet dans un contexte commun issu du travail du premier semestre. Le sujet du PFE est ainsi un programme dâĂ©difice, choisi pour ce site, en fonction des hypothĂšses retenues. Ce rapport a pour but dâexposer les intentions de projet. La premiĂšre partie situe le contexte urbain de la ville de ChatenayMalabry et le site de lâEcole Centrale Paris, et prĂ©sente les enjeux de la thĂ©matique de renouvellement urbain envisagĂ©. La deuxiĂšme partie est consacrĂ©e Ă lâexposition des caractĂ©ristiques du projet urbain Ă©laborĂ© au S9. Enfin, la troisiĂšme partie introduit le travail architectural dĂ©veloppĂ© au second semestre, prĂ©sentant le choix du site et du sujet, la mise en place dâun programme et le dessin dâintentions architecturales.
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SOMMAIRE
CHOIX DU SUJET........................................p.6
01. LE SITE....................................................p.7 Ă lâĂ©chelle de la mĂ©tropole p.9 Ă lâĂ©chelle de la ville p.15 Ă lâĂ©chelle du terrain p.23
03. LE PROJET DâARCHITECTURE.................p.63
vers une intervention urbaine p.31
zone dâintervention p.65 patrimoine et problĂ©matiques p.67
02. LE PROJET URBAIN..........................p.35
du thĂšme au programme p.71
cadrage dâintervention p.37
intentions architecturales p.75
diagnostic patrimonial p.41 intentions urbaines et espaces publics p.47
CONCLUSION......................................................p.77
stratégies de planification et élaboration du plan masse p.53
ANNEXES...............................................................p.79
hypothĂšses de programmation p.59
BIBLIOGRAPHIE ICONOGRAPHIE..................................................p.89
conclusion p.61 3
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CHOIX DU SUJET
Ce Projet de Fin dâEtudes compte dĂ©velopper les connaissances, techniques et pensĂ©es acquises au cours de ces annĂ©es dâĂ©tudes. Le domaine dâĂ©tude 3, RĂ©alitĂ©s, temporalitĂ©s, transformations, permet de sâintĂ©resser au lien entre lâĂ©chelle urbaine et lâĂ©chelle architecturale, tout en prenant en compte la dimension patrimoniale et lâintĂ©rĂȘt de lâexistant. Choisir le sujet proposĂ© par Gilles Jacquemot, Alessandro Mosca et Laurent Lehmann Ă©tait donc lâoccasion de dĂ©velopper un travail riche dâexpĂ©rimentation, entre rĂ©flexion et conception. Ce projet entend Ă©galement dĂ©velopper une pensĂ©e personnelle quant au patrimoine et sa rĂ©utilisation. Une rĂ©flexion sur ce quâest le patrimoine est indispensable afin de se positionner sur le plan Ă©thique et culturel, thĂ©orique et pratique, en tant quâacteur de la crĂ©ation architecturale intervenant dans le cadre dâopĂ©rations situĂ©es dans des contextes existants. Comment dĂ©terminer ce qui a intĂ©rĂȘt Ă ĂȘtre prĂ©servĂ©, pourquoi et dans quel but ? 5
.THEME Le sujet choisi introduit les problĂ©matiques de la mutation des tissus urbains et des bĂątiments anciens, et de la reconversion et transformation de ces ensembles architecturaux existants. Lâinsertion contemporaine dialoguant avec la conservation et la mise en valeur du patrimoine architectural et urbain est Ă©galement un enjeu majeur de ce projet. La conception architecturale doit partir de ce qui existe. Le projet urbain dĂ©veloppĂ© au S9 est alors un travail dâĂ©quipe qui permet de dĂ©finir des axes de rĂ©flexion sur lesquels se basera par la suite la pensĂ©e architecturale. .SITE Le site proposĂ© constitue le campus actuel de lâEcole Centrale Paris, Ă Chatenay-Malabry en pĂ©riphĂ©rie Sud de la capitale. LâECP Ă©tant amenĂ©e Ă dĂ©mĂ©nager prochainement pour sâimplanter sur le nouveau campus universitaire de Paris-Saclay, la ville a le souhait de faire revivre ce secteur en y rĂ©alisant une intervention urbaine de grande ampleur. .ENJEUX Le projet urbain propose un point de vue diffĂ©rent sur la morphologie du territoire, son fonctionnement Ă petite et grande Ă©chelle, son impact sur le grand paysage comme sur le dĂ©veloppement du quartier. Il âsâinscrit dans un environnement ancienâ, en dĂ©finissant les enjeux urbains, environnementaux et patrimoniaux et en Ă©laborant un parti urbain et un programme entre rĂ©habilitation/ reconversion et construction neuve. 6
01. LE SITE
Ecole Centrale Paris Chatenay-Malabry, France
01. LE SITE A LâECHELLE DE LA METROPOLE
Le projet du Grand Paris veut aujourdâhui amĂ©nager la mĂ©tropole pour corriger les inĂ©galitĂ©s territoriales et construire une ville durable. Ce projet suppose donc la construction de nouvelles structures, dans un langage contemporain. Autour dâune trame de nouvelles mobilitĂ©s, le Grand Paris fera Ă©merger de nouveaux espaces urbains, et de nouveaux quartiers. De nombreux projets contemporains traduisent ainsi le besoin de repenser en profondeur les questions urbaines concernant les transports, la densitĂ©; ainsi que le rapport entre lâindividu et son environnement, entre lâenvironnement et lâarchitecture et entre lâarchitecture et la qualitĂ© de vie. Le XXĂšme siĂšcle a transformĂ© les territoires et le patrimoine. Contrairement au XIXĂšme siĂšcle, qui a fabriquĂ© des bĂątiments-objets, des savoirs-faire de la technique, le XXĂšme siĂšcle bouleverse lâespace urbain et architectural avec une pensĂ©e des territoires diffĂ©rente. Avec lâĂ©volution continuelle des techniques apparaissent de nouvelles idĂ©es urbaines, crĂ©ant un systĂšme urbain qui fabrique une ville complexe. La production du XXĂšme siĂšcle est-elle patrimoine ? Ce travail urbain et architectural sur le site de lâEcole Centrale Paris va se fonder sur ces
questions de patrimoine du XXĂšme siĂšcle et de mutation des territoires et des Ă©difices. Le site proposĂ© se situe en pĂ©riphĂ©rie de Paris, Ă Chatenay-Malabry, au Sud du dĂ©partement des Hauts-de-Seine. BordĂ© par le Parc de Sceaux et la CoulĂ©e Verte, et Ă quelques kilomĂštres de la capitale, le site de lâEcole Centrale de Paris est un lieu de noeud, entre lâA86, la station de RER Croix de Berny, lâA6B et la voie ferrĂ©e SNCF partant de la gare Montparnasse. Le site cotoie deux villes limitrophes Ă Chatenay-Malabry: Sceaux Ă lâEst et Antony au Sud. Cette ville est aujourdâhui en grand dĂ©veloppement. Au coeur du projet du Grand Paris Express, la crĂ©ation du tramway T10 lui confĂšrera une forte attractivitĂ©, renforcĂ©e par la mutation de ses territoires. En effet, deux sites majeurs de la ville voient leur territoire se renouveler: le site de la facultĂ© de pharmacie Paris XI, et celui de lâEcole Centrale Paris, dans le but dâaccueillir de nouvelles entreprises afin de renforcer son essor Ă©conomique et de crĂ©er des logements. Ce site constitue donc un socle intĂ©ressant pour aborder une rĂ©flexion urbaine, puis faire Ă©merger des projets architecturaux adaptĂ©s Ă la volontĂ© de renouvellement de ce territoire proche de Paris.
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bois de Vincennes bois de Vincennes
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de Sceaux CHATENAY-MALABRY CHATENAY-MALABRY ECP
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Le futur amĂ©nagement des sites en dĂ©veloppement de Chatenay-Malabry reprĂ©sente un apport essentiel Ă la mise en Ćuvre du Grand Paris dans le sud du dĂ©partement, afin dâamĂ©liorer le dĂ©veloppement Ă©conomique, la crĂ©ation dâemplois, lâattractivitĂ© et le rayonnement de la mĂ©tropole.
Ci-dessus Situation de Chatenay-Malabry dans la trame végétale de la m
>
A lâimage du Grand Paris, dont le projet veut crĂ©er une ville nouvelle, durable et qualitative, les projets urbains et architecturaux se placent aujourdâhui dans une dĂ©marche environnementale importante. Les grands parcs et bois qui composent la mĂ©tropole forment un patrimoine vĂ©gĂ©tal de grande ampleur, dont la prise en compte est indispensable au dĂ©veloppement qualitatif des villes. Concernant Chatenay-Malabry, la prise en considĂ©ration des espaces verts qui lâentourent se rĂ©vĂšle indispensable dans les rĂ©flexions de renouvellement urbain qui vont ĂȘtre rĂ©alisĂ©es. Câest ici lâoccasion de remettre en question la place de la nature dans la ville et son rapport Ă la densitĂ© urbaine. LâexpĂ©rimentation de nouvelles formes de conception urbaine est alors possible en basant le projet sur la confrontation entre la nature et la ville.
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Il y a maintenant un demi-siĂšcle, ChĂątenayMalabry est devenue une ville universitaire avec le transfert de lâĂcole Centrale Paris ainsi que la facultĂ© de pharmacie Paris XI. Des logements Ă©tudiants ont ainsi Ă©tĂ© crĂ©Ă©s, notamment la rĂ©sidence universitaire Jean Zay Ă Antony. LâEcole Centrale Paris est construite Ă Chatenay-Malabry en 1969. Sur un terrain de 18 hectares, les activitĂ©s universitaires y sont rĂ©parties dans plusieurs bĂątiments autour dâun terrain de sport central. LâECP accueille aujourdâhui 1 800 Ă©tudiants dans onze dĂ©partements dâenseignement, sur un total bĂąti de 58 600 mÂČ. La facultĂ© de pharmacie de Paris XI a ouvert ses portes Ă ChatenayMalabry en 1972. Elle reprĂ©sente, aujourdâhui, un ensemble bĂąti de 56 000 m2, rĂ©parti entre recherche et formation, ainsi quâun complexe sportif, implantĂ©s sur un site de 13 hectares. La facultĂ© accueille 3 500 Ă©tudiants, soit environ 10 % de lâactivitĂ© de lâuniversitĂ© « Paris-Sud ».
Ci-dessus Situation de Chatenay-Malabry dans le réseau des campus uni
>
Ces sites universitaires donnent à la ville de Chatenay-Malabry une place importante dans le réseau de campus universitaires de la métropole, nourrissant son rayonnement métropolitain.
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A LâECHELLE DE LA VILLE
A lâorigine village agricole, ChatenayMalabry nâa cessĂ© de se dĂ©velopper et sâurbaniser au fil des Ă©poques. La formation de la ville suppose alors la superposition dâĂ©lĂ©ments dâĂ©poques, de styles et dâĂ©chelles diffĂ©rents. La ville se dĂ©veloppe autour de ses deux axes structurants, les anciennes route de Versailles (aujourdâhui avenue de la Division Leclerc) et Voie des Princes (aujourdâhui allant du chateau de Sceaux au centre-ville de Chatenay-Malabry). Ces axes sont encore aujourdâhui trĂšs perceptibles dans le plan de la ville et continuent de se dĂ©velopper au fil des projets engagĂ©s par la commune. Le parcellaire de la ville est en grande majoritĂ© pavillonnaire, Ă part le long de lâavenue de la Division Leclerc, oĂč se succĂšdent des immeubles de logements. On observe ainsi la coexistence de plusieurs systĂšmes urbains, du centre-ville trĂšs dense et ressĂ©rĂ©, aux grands ensembles, comme la CitĂ©-Jardin de la Butte Rouge, qui se densifient en hauteur et procurent des espaces verts dĂ©gagĂ©s. La ville prĂ©sente alors une superposition dâhistoires et de rĂ©seaux fondamentaux, qui ont constituĂ© sa stratification et son dĂ©veloppement.
Ci-contre > Morphologie du site > BĂątiments remarquables > Topographie de la ville de Chatenay-Malabry > Coupe urbaine sur la ville
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ChĂąteau de Sceaux
BĂątiment de Centrale la Se
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Lycée Marie-Curie
Lycée Lakanal A86
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Faculté de pharmacie
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RĂ©sidence Jean Zay bois de Boulogne
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AVANT 1936
Avant 1936, la ville de Chatenay-Malabry est un village agricole. Le terrain alentour comprend Ă©galement de grandes Ă©tendues de forĂȘts et de parcs. La ville possĂšde quelques belles demeures, dont la plupart sont encore prĂ©sentes aujourdâhui. Le village est traversĂ© par la route de Versailles et lâancienne Voie des Princes.
1936
En 1936,la citĂ©-jardin de la Butte Rouge est construite. La premiĂšre phase de construction est lâoeuvre des architectes Joseph Bassompierre, de RuttĂ© et AndrĂ© Arfvidson, remplacĂ© par Paul Sirvin, et le paysagiste AndrĂ© Riousse. Chaque phase de contruction (la derniĂšre se termine en 1960) ajoute une conception diffĂ©rente des bĂątiments, selon la pĂ©riode.
1969
AprĂšs la guerre on observe une forte densification, principalement avec des projets de logement collectif. Le parc de Sceaux est redessinĂ© et prend son aspect actuel. LâEcole Centrale Paris sâinstalle en 1969. Dans les annĂ©es 60, on observe lâapparition de nombreuses opĂ©rations de grands ensembles. La Butte Rouge subit une troisiĂšme phase de construction.
1983
La facultĂ© de pharmacie, qui dĂ©mĂ©nagera elle aussi prochainement sur le plateau de Saclay, sâinstalle en 1972. Lâautoroute A86 est inaugurĂ©e en 1975 au sud de Chatenay-Malabry.
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AUJOURDâHUI
Depuis le dĂ©but du XXIĂšme siĂšcle, des programmes de logements et de bureaux se sont installĂ©s au Nord et au Sud du site de Centrale. La ligne TGV Atlantique est mise en service en 1989. Elle est recouverte par la coulĂ©e verte entre 1989 et 1993. Aujourdâhui, la ville a entrepris de nombreux projets de construction le long de lâavenue de la Division Leclerc, qui accueillera le nouveau tramway T10.
RER B
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LIENS ET ĂCHELLES
La formation de Chatenay-Malabry prĂ©sente une superposition de tissus mettant en place plusieurs Ă©chelles et Ă©poques. La ville possĂšde une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© dans sa composition parcellaire et dans sa densitĂ©. De nouveaux quartiers sont ainsi venus se greffer aux quartiers anciens de la commune, imposant une diffĂ©rence dâĂ©chelle importante, ainsi quâune hiĂ©rarchisation des cadres de vie dans les diffĂ©rents quartiers. Dans sa partie restante la plus ancienne, le centre-ville ancien, la ville prĂ©sente un tissu Ă©troit et ressĂ©rĂ©, avec des habitations individuelles et des bĂątiments anciens, pour la plupart rĂ©habilitĂ©s et abritant les programmes communaux, comme la mĂ©diathĂšque ou la maison des arts. Le reste de la partie au Nord de la Division Leclerc est constituĂ© de parcelles pavillonnaires. Les immeubles de logements et grands ensembles sâajoutent Ă ce tissu, venant crĂ©er des ruptures et des poches dans le systĂšme urbain de la ville. Il est intĂ©ressant de souligner lâimportance du patrimoine vĂ©gĂ©tal de la ville de ChatenayMalabry. Le tissu urbain est en effet encadrĂ© par des grands espaces vĂ©gĂ©talisĂ©s, le bois de
VerriĂšres, le parc de la VallĂ©e aux Loups et le parc de Sceaux. Comment mener une intervention urbaine dans le contexte dâune ville stratifiĂ©e, composĂ©e de bĂątiments de plusieurs Ă©poques diffĂ©rentes ? Avec plusieurs projets de dĂ©veloppement, la ville a dĂ©jĂ commencĂ© Ă renouveler son territoire urbain, fondant ses interventions sur des questions Ă©conomiques et fonciĂšres. Concernant le site proposĂ© pour ce Projet de Fin dâEtudes, il semble nĂ©cessaire dâĂ©tablir des stratĂ©gies dâintervention qui repenseraient le lien entre les Ă©chelles, les tissus et le cadre naturel de la ville. Il faut ici valoriser le patrimoine de lâespace, par la mise en valeur des relations entre la ville et ses parcs, la ville et ses bĂątiments, la ville et ses habitants.
Ci-contre > Extrait du cadastre des villes de Chatenay-Malabry, Antony et Sceaux, centrée sur le site Echelle 1/10 000
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A LâECHELLE DU TERRAIN
La construction du nouveau site de lâEcole Centrale Paris se fait en 1969 sur un terrain appartenant Ă la ville de Chatenay-Malabry, Ă lâorigine composĂ© de champs et dâespaces libres. Le plan du site se compose de plusieurs bĂątiments dĂ©diĂ©s Ă lâenseignement ou la recherche, accompagnĂ©s dâĂ©quipements sportifs et dâune rĂ©sidence Ă©tudiante. Le site est entiĂšrement dĂ©diĂ© aux activitĂ©s de lâEcole. Câest ainsi que lors de notre analyse contextuelle, de nombreuses problĂ©matiques ont Ă©tĂ© formulĂ©es quant Ă la position du terrain par rapport Ă la ville, sa morphologie et son fonctionnement. Le site est situĂ© entre le parc de Sceaux et la CoulĂ©e verte, elle-mĂȘme suivant le tracĂ© de la voie ferrĂ©e. A la limite de trois villes limitrophes, le terrain est Ă©galement limitĂ© par deux axes de circulation, oĂč le trafic est important et rapide. Le site est donc un enclos entourĂ© de barriĂšres physiques, aujourdâhui difficilement franchissables. De par sa morphologie et son fonctionnement, le site est retournĂ© sur lui-mĂȘme : les espaces de lâEcole Centrale sont pour lâĂ©cole, et ne possĂšdent aucun lien avec lâextĂ©rieur, comme si le site ne faisait pas partie de la ville mais nâĂ©tait quâun bout de Paris intĂ©grĂ© Ă Chatenay-Malabry.
Le dĂ©mĂ©nagement prochain de ce site universitaire, avec la facultĂ© de pharmacie, pose les questions: - de la rĂ©utilisation de ces terrains de grande superficie. Peut-on les rendre Ă la ville ? - de la crĂ©ation de nouveaux programmes. Quelle doit ĂȘtre leur portĂ©e Ă©conomique, architecturale, sociale ? - du rayonnement de la ville Ă plus grande Ă©chelle, avec lâattraction dâentreprises et de programmes qui lui procureront un nouvel essor. Ces terrains libĂ©rĂ©s constituent des emprises fonciĂšres importantes et reprĂ©sentent une opportunitĂ© pour la commune. Cette situation lui ouvre en effet la possibilitĂ© dâengager une rĂ©flexion sur sa propre stratĂ©gie urbaine et de dĂ©veloppement Ă©conomique. Notre projet urbain aborde alors la question de la requalification dans la ville dâun site Ă valeur programmatique bien ancrĂ©e. Afin de le rĂ©intĂ©grer Ă la ville, comment dĂ©velopper ce site pour quâil participe de son rayonnement et de son essor ?
Ci-contre > Photo aĂ©rienne du site de lâEcole Centrale Paris
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LĂ©gende LĂ©gende
Limite communale Limite communale Limite communale
Emprise ferroviaire en bordure de laquelle Emprise ferroviaire bordure laquelle Emprise ferroviaire en de bordure sâappliquent les en servitudes relativesde aulaquelle sâappliquent leslesservitudes au chemin de fer sâappliquent servitudesrelatives relatives au chemin de fer chemin de fer
Limite sĂ©parative application dâune rĂšgle Limite sĂ©parative : application dâune rĂšglerĂšgle Limite sĂ©parative :: application dâune de retrait dederetrait retrait de 6 m pour lâimplantation de de 6 m pour lâimplantation de 6 m pour lâimplantation de constructions constructions constructions Zone desdes aĂ©rodromes : : servitude Zonede dedĂ©gagement dĂ©gagement aĂ©rodromes Vers le centre-ville Zone de dĂ©gagement des aĂ©rodromes : Vers le centre-ville servitude aĂ©ronautique de lâaĂ©rodrome aĂ©ronautique de lâaĂ©rodrome dâOrly servitude aĂ©ronautique de lâaĂ©rodrome dâOrly dâOrly
Principal structurant la commune : zone Principal axeaxe structurant de la de commune :
de de projets permettant renouvellement zone projets permettant lele renouvellePrincipal axe structurant de la commune : et la ment et densification tissu urbain densification dupermettant tissudu urbain zone delaprojets le renouvellement et la densification du tissu urbain Arbreremarquable remarquable à préserver Arbre à préserver
Arbre remarquable préserver Hauteur maximale queà peuvent atteindreatteindre les Hauteur maximale que peuvent lesnouvelles nouvellesconstructions constructions::
H1 < 15maximale m Hauteur H1 <<1517mm H2 < que 17 mpeuvent atteindre lesH2nouvelles constructions: H1 < 15 m Zone< cappliquée appliquée Zone UcU17 sitesite m auau H 2
Coefficient dâempriseauausite sol sur la parcelle Zone Uc appliquĂ©e Coefficient dâemprise au sol parcelle Coefficient dâemprise au sur sol la sur la parcelle en zone enUzone Uc infĂ©rieur Ă 50% de la superfic infĂ©rieur Ă 50% de la superficie du terrain cie du terrain.
Coefficient dâemprise ausur sollasur sur parcelleen zone Coefficient dâemprise au sol parcelle Coefficient dâemprise au sol lalaparcelle UtUc infĂ©rieur de la superficie enUzone 50% de la tzone infĂ©rieur Ă infĂ©rieur 65% Ă de65% laĂ superficie dusuperfiterrain du terrain. cie du terrain. Coefficient dâemprise au au sol sur lasur parcelle Coefficient dâemprise la la parcelle en zone N Coefficient dâemprise ausol solsur parcelle eninfĂ©rieur zone N Ă infĂ©rieur 10% de lâunitĂ© fon10% de Ă lâunitĂ© fonciĂšre en zone Ut infĂ©rieur Ă 65% de la superficie ciĂšre. du terrain.
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Coefficient dâemprise au sol sur la parcelle en zone N infĂ©rieur Ă 10% de lâunitĂ© fonciĂšre.
SchĂ©ma dâĂ©tude du PLU sur le site de lâEcole Centrale Paris Echelle 1/5 000
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LâECOLE CENTRALE PARIS
Lâimplantation des bĂątiments de lâEcole Centrale Paris profite du terrain lĂ©gĂšrement vallonnĂ©, pour placer les bĂątiments en terrasses successives, ayant toutes vue sur le parc de Sceaux. Lors de la conception du plan dâorganisation de lâEcole, les architectes J. Demaret, F. Vitale et J. Fayeton placent une majoritĂ© dâespaces verts en bas du terrain, afin dâourvir les perspectives sur le parc. La rĂ©sidence Ă©tudiante est censĂ©e lier les espaces boisĂ©s de lâEcole avec les massifs dâarbres du Parc. Au centre, une grande aire dĂ©couverte est occupĂ©e par le stade, autour duquel sâorganisent les autres bĂątiments du campus. .LE BATIMENT DâENSEIGNEMENT Un carrĂ© de 84 mĂštres de cĂŽtĂ© encadre une cour intĂ©rieure, Ă niveau de lâentrĂ©e principale au Nord du bĂątiment. Les Ă©tages sont dĂ©diĂ©s aux espaces dâenseignement, salles de classes et salles dâĂ©tudes. Sous la cour, retrouvant le niveau bas du terrain de rugby, lâespace est occupĂ© par sept amphithĂ©Ăątres. Les circulations sont rejetĂ©es dans les coins et les cĂŽtĂ©s du bĂątiment. Le bĂątiment repose sur des colonnes circulaires fondĂ©es sur pieux et est formĂ© de deux constructions en bĂ©ton, distinctes et concentriques, autonomes lâune de lâautre.
.LE BATIMENT DES LABORATOIRES Un long rectangle de 180 mĂštres de longueur et 17 mĂštres de largeur, Ă©levĂ© de trois Ă©tages est reliĂ© au bĂątiment dâenseignement par une galerie de service. PortĂ© par une ossature en bĂ©ton armĂ©, il repose sur des fondations assurĂ©es par des semelles. Le bĂątiment est divisĂ© en trois tronçons rĂ©partissant les laboratoires Ă lâintĂ©rieur. .LE GYMNASE ET LE RESTAURANT Au Sud du site, ces deux bĂątiments se composent dâune structure en bĂ©ton largement vitrĂ©e. Ils sont reliĂ©s par un espace abritant les vestiaires. Le gymnase possĂšde une façade vitrĂ©e, constituĂ©e de piliers en bĂ©ton inclinĂ©s. Le restaurant est composĂ© dâune structure poteaux-poutres. Les façades Sud des deux bĂątiments sont semi-enterrĂ©es. .LA RESIDENCE DES ELEVES La rĂ©sidence est organisĂ©e en pavillons sĂ©parĂ©s, implantĂ©s sur des niveaux variĂ©s. BasĂ©s sur un plan carrĂ©, ils sont fabriquĂ©s de panneaux prĂ©fabriquĂ©s de bĂ©ton armĂ©. Ci-contre > Photos de la construction des bĂątiments de lâECP entre 1967 et 1969 © Ecole Centrale Paris
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PATRIMOINE DU XXĂME SIĂCLE
Lâexistence sur le site de plusieurs bĂątiments, construits dans les annĂ©es 1970, entraĂźne un questionnement de notre part sur leur valeur architecturale, structurelle ou sociale. Peuton considĂ©rer quâils sont patrimoine ? Le paysage que le XXĂšme siĂšcle a crĂ©Ă© est en contraste avec celui du XXIĂšme siĂšcle. Existet-il un patrimoine du XXĂšme siĂšcle ? En France, le XXĂšme siĂšcle, qui fut lâun des siĂšcles les plus destructeurs, est aussi le siĂšcle qui a le plus construit. La majoritĂ© des Ă©difices considĂ©rĂ©s comme patrimoine du XXĂšme siĂšcle tĂ©moignent de lâĂ©volution technique, Ă©conomique, sociale, politique et culturelle. Il existe nĂ©anmoins un dĂ©calage entre les valeurs qui sont considĂ©rĂ©es dĂ©terminantes du patrimoine trĂšs ancien et celles de celui du siĂšcle dernier. Le bĂ©ton, lâacier et le verre remplacent la pierre, et ces Ă©difices sont engagĂ©s dans un renouvellement des volumes et des formes architecturales. Câest ainsi que nous avons abordĂ© notre analyse des bĂątiments de lâEcole Centrale Paris. DâaprĂšs ces critĂšres, possĂšdent-ils une valeur patrimoniale ? Dans quelle mesure pourraiton les rĂ©utiliser ? Pourquoi faudrait-il les
dĂ©molir ? Au vu de la valeur fonciĂšre des terrains, la dĂ©molition de ces bĂątiments est programmĂ©e dans le processus de renouvellement du site par la ville. Dans une dĂ©marche aussi bien patrimoniale, quâarchitecturale et durable, notre position vis-Ă -vis de cette problĂ©matique de rĂ©utilisation est quelque peu diffĂ©rente. Nous considĂ©rons que ce patrimoine bĂąti est lâoccasion dâexpĂ©rimenter de nouvelles conceptions et approches urbaines et architecturales, tout en mettant en valeur leurs caractĂ©ristiques propres. Le projet urbain va donc sâattacher Ă rĂ©aliser un diagnostic patrimonial spĂ©cifique, afin de dĂ©terminer quels sont les bĂątiments qui se rĂ©vĂšlent ĂȘtre intĂ©ressants Ă conserver. Cette dĂ©marche sâinscrit dans le processus de requalification du site, par la mutation programmatique et la transformation architecturale.
Ci-contre > Plan masse de lâECP en 1969, repĂ©rant les bĂątiments que nous envisageons de conserver, Ă cette Ă©tape du projet (en bleu) © Le Moniteur, 13 septembre 1969
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VERS UNE INTERVENTION URBAINE
Constat n°1 - Un site enclavĂ© Le site est pour le moment une enclave situĂ©e entre le parc de Sceaux et la CoulĂ©e verte. Les espaces appartenant Ă lâEcole Centrale Paris sont des lieux de passivitĂ© et de rĂ©ceptivitĂ©, sans relation avec lâextĂ©rieur. On a ici un systĂšme dâenclos, de composition Ă lâintĂ©rieur dâun espace, Ă lâinverse du systĂšme de la ville avec ses tracĂ©s, dĂ©coupages et bĂątis. Constat n°2 - Les espaces vĂ©gĂ©talisĂ©s La ville de Chatenay-Malabry possĂšde de nombreux parcs et espaces verts, et est Ă©galement encadrĂ©e par des grands parcs et bois. Le parc de Sceaux constitue notamment un patrimoine de paysage de grande ampleur, Ă proximitĂ© directe avec notre site. Constat n°3 - La topographie En pente vers le parc de Sceaux, le site possĂšde une topographie marquĂ©e, dont le relief constitue une approche intĂ©ressante pour le traitement des espaces et leurs interconnexions. Constat n°4 - Situation du bĂąti existant La rĂ©flexion patrimoniale a permis rendre compte de lâintĂ©rĂȘt possible certains bĂątiments existants pour travail architectural de requalification et transformation.
de de un de
Le site de lâEcole Centrale Paris possĂšde ainsi de nombreux atouts urbains et paysagers quâil nâexploite aujourdâhui pratiquement pas, et qui en font un objet trĂšs intĂ©ressant pour une intervention urbaine. Avec lâĂ©tablissement de stratĂ©gies dâĂ©volution, dâamĂ©liorations et dâactions, lâintervention urbaine passe par lâĂ©laboration dâun parti pris urbain et dâun diagnostic patrimonial des espaces et Ă©difices existants. Ces dĂ©marches permettront de dĂ©finir une philosophie dâintervention, Ă©tape nĂ©cessaire pour la requalification intelligente du quartier. Le projet urbain du S9 propose donc dâimaginer un nouveau quartier, en favorisant les logements, lâaccueil de nouvelles entreprises et la requalification commerçante. Le travail rĂ©side dans le perfectionnement des espaces communs, la crĂ©ation de circulations douces, le tout en lien direct avec le contexte urbain existant. Une attention particuliĂšre doit ĂȘtre donnĂ©e aux mises en relation des diffĂ©rents Ă©lĂ©ments qui composent lâespace public, existant ou crĂ©Ă©, et aux interstices entre les espaces publics et les espaces privĂ©s. En rationalisant le foncier, en offrant des espaces de qualitĂ©, et en traitant les porositĂ©s et les articulations, le travail urbain permet de dĂ©senclaver le site pour le rendre Ă la ville et lui donner les relations urbaines quâil mĂ©rite.
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Les limites Constater les limites du site, ses points dâattraction et sa relation au contexte urbain.
Un axe dynamique, commerçant et circulant, lâavenue de la Division Leclerc.
PorositĂ©s A lâOuest : mettre en valeur la coulĂ©e verte et ses relations et accĂšs au site.
A lâEst : requalifier lâavenue Sully-Prudhomme pour un accĂšs doux au parc de Sceaux.
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SchĂ©mas dâapproches et dâintentions pour lâintervention urbaine Echelle 1/10 000
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La topographie Le relief du site permet des points de vue vers le parc.
PARIS Lâapproche topographique entend de tourner le site vers le parc.
Connexions Connecter le site Ă lâavenue de la Division Leclerc, en introduisant des espaces sĂ©quentiels.
Montparnasse Traiter les entrées de ville et les noeuds de bois de Vincennes circulation pour désenclaver le site.
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02. LE PROJET URBAIN
Contextures
02. LE PROJET URBAIN ETAPE 1.
CADRAGE DâINTERVENTION
Le projet urbain du S9 a pour principale ambition de dĂ©senclaver le site Ă©tudiĂ©, et de redynamiser cette entrĂ©e de ville, en y apportant de nouvelles activitĂ©s Ă rayonnement communal, voire dĂ©partemental. Le quartier prĂ©sente un fort pouvoir foncier mais Ă©galement un trĂšs fort potentiel de dĂ©veloppement avec notamment la mise en place du tramway qui possĂšdera deux arrĂȘts Ă proximitĂ©. .OBJECTIFS Le travail urbain entend tirer parti de lâopportunitĂ© que reprĂ©sente le site de lâEcole Centrale Paris pour Ă©laborer un projet axĂ© sur le logement et de nouveaux Ă©quipements. En garantissant une mixitĂ© des fonctions urbaines, on pourra recrĂ©er de vĂ©ritables lieux de vie, mettre en valeur leur situation en entrĂ©e de ville bien desservie par les infrastructures, et rĂ©intĂ©grer ces quartiers dans la ville. Le renforcement de la trame verte est important afin dâappuyer la qualitĂ© urbaine et le cadre de vie. Le projet veut affirmer lâidentitĂ© communale en renforçant les rĂ©seaux de liaisons douces et en amĂ©liorant le traitement des entrĂ©es de ville. La conception du projet urbain se fait dans lâoptique de prĂ©server lâenvironnement et les habitants des pollutions et des nuisances.
Pour cet exercice de renouvellement urbain, lâĂ©tude de la trame verte prĂ©pondĂ©rante sur le site, nous a amenĂ©s Ă orienter nos intentions sur un travail de tissage et de maillage entre lâurbain et le naturel. .IDENTIFICATION DES ENJEUX - annexions de plusieurs parcelles pour dĂ©velopper de façon cohĂ©rente et logique notre intention urbaine et effectuer des reconnexions. - raccorder lâEst et lâOuest du quartier, Ă savoir principalement le centre-ville au Parc de Sceaux. - crĂ©er une transition verte pour connecter lâimmense trame verte qui parcourt le dĂ©partement et la ville, mais qui est trĂšs morcellĂ©e ; en donnant de lâimportance Ă la coulĂ©e verte qui se retrouve Ă©tranglĂ©e au niveau de la parcelle de Centrale, et Ă qui il faut permettre de respirer. - faire entrer le parc dans la ville, afin dâajouter de la valeur au quartier, en le pĂ©nĂ©trant de mails verts. - requalifier les deux axes structurants: lâavenue Sully-Prudhomme Ă lâEst et lâavenue de la Division Leclerc au Sud.
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Identification des enjeux Echelle 1/20 000
Tirer le parc vers lâurbain
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Plan de situation prÄĆ sentant le cadrage dĂą&#x20AC;&#x2122;intervention Echelle 1/10 000
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ETAPE 2.
DIAGNOSTIC PATRIMONIAL
Une des principales problĂ©matiques du dĂ©veloppement de ce projet urbain est la rĂ©flexion patrimoniale sur des Ă©difices Ă forte valeur programmatique, existants sur le site. Une fois le diagnostic patrimonial rĂ©alisĂ©, il faut Ă©mettre des hypothĂšses de programmation, adaptĂ©es aux exigences et occasions que les bĂątiments conservĂ©s procurent. Quelles sont les caractĂ©ristiques particuliĂšres qui nous poussent Ă conserver ces bĂątiments ? Comment les intĂ©grer Ă un projet de renouvellement urbain ? Quelques uns des bĂątiments existants de lâEcole Centrale Paris ont rĂ©vĂ©lĂ© possĂ©der un intĂ©rĂȘt de conservation. Le projet urbain va alors se baser en partie sur leur situation et leur morphologie pour se dĂ©velopper. Le bĂątiment dâenseignement est intĂ©ressant pour sa morphologie singuliĂšre et ses amphithĂ©Ăątres partiellement enterrĂ©s. Le bĂątiment est mallĂ©able et peut accueillir un nouveau programme consĂ©quent. Il prĂ©sente une transparence forte en son rezde-chaussĂ©e avec un effet de situation en terrasse sur lâensemble du site, ce qui lui donne un caractĂšre dominant. Sa structure
performante permettrait aussi une extension verticale. Enfin, il participe de lâidentitĂ© visuelle et sociale de lâEcole Centrale, sorte de bĂątiment emblĂ©matique. Il semble tout indiquĂ© pour intĂ©grer le programme fort de ce projet, et redonner ainsi un nouvel Ă©lan au quartier. Nous envisageons un Centre de CongrĂšs, programme de grande envergure qui permettra de faire graviter lâensemble du quartier autour de ce point fort. Ce genre de programme apportera Ă©galement une dimension de luxe Ă la ville, la rapprochant de Sceaux et son haut niveau de vie. Une partie des plots de logements de la rĂ©sidence des Ă©lĂšves, malgrĂ© leur faible potentiel de mutation dĂ» Ă lâutilisation dâune structure Ă mur de refend, semble intĂ©ressante Ă conserver. Leur typologie peut ĂȘtre adaptĂ©e pour une reconversion en bureaux, et, accompagnĂ©e dâune doublepeau, cela permettrait de redonner vie Ă des Ă©difices singuliers par leur forme et leur disposition sur le site. LâidĂ©e serait aussi de les associer Ă une autre typologie de bĂątiments neufs, afin de les raccrocher Ă notre tissu urbain.
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Ci-dessus Plan et coupe du bĂątiment dâenseignement existant
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Ci-dessous Plan de niveau dâun bĂątiment de la rĂ©sidence des Ă©lĂšves et hypothĂšse de projet
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Ci-dessus Plan de rez-de-chaussée des bùtiments du gymnase et du restaurant Coupe transversale du gymnase > Façade Nord du gymnase
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Les bĂątiments du gymnase et du restaurant universitaire possĂšdent une morphologie singuliĂšre, marquĂ©e par le rapport de style et dâĂ©chelle qui existe entre les deux bĂątiments. Si le gymnase prĂ©sente une surface assez restreinte pour pouvoir lâexploiter au maximum de ses performances, il possĂšde nĂ©anmoins une façade particuliĂšre et une qualitĂ© de lumiĂšre intĂ©rieure intĂ©ressante. Le restaurant prĂ©sente une structure assez classique de poteau-poutre/dalle, permettant une reconversion aisĂ©e. SĂ©parĂ©ment, les bĂątiments ont chacun leurs caractĂ©ristiques et points forts propres. Mais les relations et confrontations qui existent entre eux sont lâopportunitĂ© de rĂ©aliser un projet de transformation axĂ© sur diffĂ©rents rapports architecturaux et spatiaux. Leur emplacement sur le site est Ă©galement privilĂ©giĂ©, de part leur proximitĂ© avec lâavenue de la Division Leclerc, et le rapport avec le contexte proche, notamment le bĂątiment dâenseignement. Dans une dĂ©marche de valorisation du site Ă lâĂ©chelle dâun quartier pour les habitants, le gymnase accueillera une halle de marchĂ©, et le restaurant universitaire pourra abriter diffĂ©rents locaux commerciaux ou associatifs tournĂ©s vers les activitĂ©s communales et sociales.
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Plan de situation et repÄĆ rage des bÄËtiments existants que le projet urbain supprime (en bleu) Echelle 1/10 000
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ETAPE 3.
INTENTIONS URBAINES
Nous avons abordĂ© le travail dâurbanisme sur le site choisi Ă partir de lâanalyse faite au prĂ©alable, des besoins et exigences de la ville, et de nos propres convictions quant Ă la nĂ©cessitĂ© de redonner une identitĂ© urbaine et naturelle Ă ce territoire. Le projet urbain veut tout dâabord relier diffĂ©rents points attractifs du site, traduisant diffĂ©rentes intentions: permettre des flux sans interruption, connecter le coeur de la ville aux transports majeurs pour lui redonner du dynamisme, et devenir un coeur attractif pour les villes de Chatenay-Malabry, Sceaux et Antony. Lâespace doit se densifier, tout en conjuguant la trame verte-douce Ă la trame carrossable. La trame verte mise en place vient alors rattacher le Parc de Sceaux et la CoulĂ©e verte, tout en offrant des espaces et des percĂ©es verts aux usagers. Lâenvie dâouvrir le parc sur la ville nous a tout dâabord amenĂ©s Ă tisser des axes dâEst en Ouest, en dessinant une extension du rĂ©seau de la ville dans cette direction. La modification de la Grande Voie des Vignes, au Nord, pour se rapprocher du bĂątiment dâenseignement permet alors de dĂ©gager lâentrĂ©e du parc et crĂ©er des espaces de transition.
La nĂ©cessitĂ© de connecter lâentrĂ©e de ville au centre-ville nous a ensuite poussĂ©s Ă rĂ©flĂ©chir Ă un axe direct reliant le Nord et le Sud du site. Une grande percĂ©e traversant tout le site se dessine alors, venant perturber le tissu urbain et sâouvrant sur une grande place publique au centre du projet. Cette respiration dans le quartier sâassocie Ă un travail topographique, offrant des possibilitĂ©s de dĂ©caissĂ©s exploitables afin de donner des vues sur le parc aux logements nouvellement crĂ©Ă©s. Ces premiĂšres intentions urbaines gĂ©nĂ©rales nous ont permis de dessiner une esquisse de plan masse, accompagnĂ©e dâune rĂ©flexion sur les qualitĂ©s des espaces publics pouvant ĂȘtre proposĂ©s, entre densitĂ©, urbanitĂ© et nature. A la suite de ce travail prĂ©alable, nos stratĂ©gies urbaines se sont prĂ©cisĂ©es, et une programmation a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e.
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PremiÄšres intentions urbaines appliquÄĆ es au plan masse Echelle 1/10 000
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REFLEXION SUR LES ESPACES PUBLICS
Rencontre Partie de la plaque purement fonctionnelle de la voirie : lieu de circulation, de déplacements mixtes et à caractÚre doux, avec priorité au piéton. 1. Rencontre avec le parc
2. Mixité des rencontres
3. Entrée de ville
Moment Espace de lâĂźlot, ou en relaion directe avec lui, en contrate avec la plaque fonctionnelle de la voirie : lieu privilĂ©giĂ©, crĂ©ateur dâactivitĂ©s, majoritairement vĂ©gĂ©tal avec des espaces en pleine terre. 1. BiodiversitĂ© et coeur dâĂźlot
2. De lâĂźlot Ă la place
3. Le mail vert
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Intervalle Espace complĂ©mentaire entre la plaque fonctionnelle de la voirie et lâĂźlot : rĂŽle de respiration, dâarticulation, et dâactivation de la rue, majoritairement minĂ©ral. 2. Un square comme espace de transition
1. Un entre-deux urbain
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< Maille publique : espaces pour tous et place pour chacun. SchĂ©mas de recherches de qualitĂ©s dâespaces publiques
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Ci-dessous Coupe urbaine
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STRATEGIES DE PLANIFICATION
La planification urbaine du nouveau quartier sâest rĂ©flĂ©chie en plusieurs Ă©tapes. Tout dâabord, la volontĂ© de dĂ©velopper les dĂ©placements piĂ©tons et les axes verts dans la ville a conduit Ă la mise en place de nombreuses liaisons vertes, orientĂ©es EstOuest, pour recoudre avec le Parc de Sceaux et la ville de Chatenay-Malabry. Ensuite, le dĂ©coupage en Ăźlots du site sâest basĂ© sur un dĂ©sir dâirrigation Nord-Sud, crĂ©ant des axes structurants et commerçants qui viennent border la place centrale du quartier. Celleci permet dâoffrir un espace public gĂ©nĂ©reux au futur Centre des CongrĂšs, programme qui sâattache Ă requalifier le bĂątiment dâenseignement de lâECP. Ce programme initie alors le dĂ©veloppement dâune bande dâĂ©quipements dĂ©diĂ©s Ă la culture, aux professionnels, et aux services communaux, aussi bien pour les habitants du quartier que les usagers venant dâailleurs. Enfin, une voie importante vient perturber ce systĂšme orthogonal afin de mettre en avant le caractĂšre Ă vocation dynamique dâentrĂ©e de ville du quartier. Cette diagonale se crĂ©e pour relier le centre-ville, se dessinant comme une façon de faire pĂ©nĂ©trer les flux directement au sein du nouveau quartier.
mails verts : connecter
ßlots et voies : découper
Ă©quipements : dynamiser
Ci-dessus Schémas de principe de planification urbaine
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ETAPE 4.
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Plan masse du projet urbain Echelle 1/10 000
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Ci-contre > Maquettes de site RER B
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ETAPE 4.
HYPOTHESES DE PROGRAMMATION
Chatenay-Malabry est une ville principalement rĂ©sidentielle, qui souhaite relancer des activitĂ©s dâentreprise, notamment sur le site de la facultĂ© de pharmacie. Câest dans cette idĂ©e que nous avons choisi dâopter pour un programme attractif, avec des activitĂ©s diversifiĂ©es et un fort impact professionnel, tout en cherchant Ă dĂ©velopper lâoffre en logements de qualitĂ© en bordure du parc de Sceaux et de la CoulĂ©e Verte. Le programme ambitieux de Centre des CongrĂšs apporte un rayonnement communal, rĂ©gional mais aussi mĂ©tropolitain. Dans la bande dâĂ©quipements sont crĂ©Ă©s une halle dâexposition, et des espaces Ă lâĂ©chelle de la commune : un marchĂ©, une crĂšche, des locaux sociaux et associatifs. Les logements se dĂ©veloppent autour de cette bande dâĂ©quipements, profitant de vues privilĂ©giĂ©s sur le Parc de Sceaux ou la CoulĂ©e Verte. Chaque Ăźlot de logement possĂšde un espace semi-public ou privĂ© et le tout est reliĂ© par des circulations douces et piĂ©tonnes.
28,7 hectares de zone dâintervention 357 200 m2 de programmes
Logements Bureaux
Equipements, commerces et serv
Logements 510 studios 17 % 650 T2 21,6 % 650 T3 21,6 % 540 T4 18 % 490 T5 16,3 % 460 T6 16 % 603 chambres CROUS
3 000 logements
14 400 m2 29 200 m2 38 300 m2 38 600 m2 42 000 m2 39 300 m2 10 000 m2
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Bureaux Cellules Open-space
12 400 m2 24 800 m2
Services et commerces HĂŽtel 16 000 m2 Commerces 25 000 m2
Equipements Centre des CongrĂšs 34 000 m2 Halle dâexposition 6 000 m2 Etablissement scolaire 10 000 m2 CrĂšche 1 000 m2 MarchĂ© couvert 1 000 m2 Centre de loisirs 1 200 m2 Espaces communaux et sociaux 1 000 m2
Total
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CONCLUSION
Le projet urbain rĂ©alisĂ© au semestre 9 traite de la grande Ă©chelle urbaine Ă lâĂ©chelle du quartier. Les qualitĂ©s de la ville sont recrĂ©Ă©es dans un nouveau dĂ©veloppement urbain, et au sein dâun ensemble architectural complexe. Lâorganisation spatiale de la ville repose sur une hiĂ©rarchie des circulations et une progression entre les espaces. De plus, lâaccent est mis sur la mobilitĂ© sur lâensemble du site. Le systĂšme ainsi crĂ©Ă© ne prĂ©sente pas dâisolat avec le reste de la ville, il est permĂ©able et autorise les circulations et passages dâun point attractif et important Ă un autre. Ce travail urbain nous a permis de prendre connaissance du site, mettre en valeur ses enjeux et atouts et dĂ©terminer notre approche urbaine et architecturale. En tant que travail prĂ©alable au dĂ©veloppement architectural, il sâest rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre un questionnement sur la crĂ©ation de la ville contemporaine et sur la fabrication du territoire dans lequel va sâinscrire lâarchitecture. Dans lâoptique du PFE, nous envisageons alors dâapprofondir le dĂ©veloppement des
Ă©quipements, dont lâarticulation ancre le projet dans la ville. Le projet de Centre des CongrĂšs initiera la requalification du bĂątiment dâenseignement, mettant en valeur son rapport au quartier et Ă la place. LâhĂŽtel et la halle dâexposition seront lâoccasion de dĂ©finir de nouveaux codes architecturaux, en travaillant les sols et les relations entre les programmes et les niveaux. LâĂźlot du marchĂ© consistuera quant Ă lui lâopportunitĂ© de donner un espace commerçant et social aux habitants, en mettant lâaccent sur la mutation des bĂątiments existants pour leur donner une signification ensemble et un nouveau rapport Ă la ville et au contexte proche.
Ci-contre > Evolution du plan masse au cours des Ă©tapes du projet urbain
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03. LE PROJET DâARCHITECTURE ZONE DâINTERVENTION
Le travail du projet urbain consistait au semestre 9 en une rĂ©flexion sur les qualitĂ©s de lâespace de la ville, liĂ© aux problĂ©matiques urbaines et Ă©conomiques actuelles, et aux enjeux que le territoire Ă©tudiĂ© suggĂšre. Il entendait Ă©galement penser les besoins qui Ă©mergent, en terme dâorganisation spatiale de la ville, et de programmes architecturaux. Il sâagit maintenant dâidentifier ces besoins et usages des populations qui vivent ce territoire, et dâĂ©tablir un programme significatif afin de projeter une rĂ©ponse architecturale qui concrĂ©tise les attentes des usagers, et gĂ©nĂšre une rĂ©utilisation concrĂšte et significative des Ă©difices existants. Le nouveau quartier crĂ©Ă© sur ce site de Chatenay-Malabry doit se doter dâĂ©quipements et services dĂ©diĂ©s directement Ă la vie des habitants. Il semble nĂ©cessaire de proposer un lieu de rayonnement qui fĂ©dĂšre les communautĂ©s, afin de donner au site un coeur de quartier vivant et dynamique. Ci-contre > RepĂ©rage dans le plan masse de la zone dâintervention Echelle 1/10 000 > Le site choisi et ses enjeux Echelle 1/5 000
Le choix dâimplantation de ce nouveau programme dans la zone sud de la bande dâĂ©quipements du projet urbain est liĂ© aux constats suivants : - lâemplacement avantageux de ces bĂątiments sur le site permet dâenvisager une porositĂ© Nord-Sud intĂ©ressante, et un dialogue pertinent avec les autres Ă©quipements qui bordent la place publique. - les bĂątiments rĂ©habilitĂ©s et requalifiĂ©s du gymnase et du restaurant interrogent la cohĂ©sion de lâensemble, et se posent comme moteurs de dĂ©veloppement de lâĂźlot. - lâarticulation urbaine joue plusieurs rĂŽles de liaison Ă plusieurs Ă©chelles. - la prĂ©sence de deux Ă©chelles qui se confrontent pour constituer un cĆur de quartier dynamique et unifiĂ© : un nouveau pĂŽle attractif qui fonctionne avec les autres Ă©quipements autour de la place. - la possibilitĂ© de crĂ©ation dâune relation de dialogue entre les processus architecturaux, et une dualitĂ© entre les bĂątiments existants et lâintervention de transformation. - la topographie, ancrant le bĂątiment dans son site, initie une volontĂ© de sâappuyer sur des conceptions architecturales pour recrĂ©er le lien entre les espaces et les niveaux.
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PATRIMOINE ET PROBLEMATIQUES
Lâintervention architecturale sur le site choisi implique la prise en compte des bĂątiments existants, le bĂątiment du gymnase et celui du restaurant universitaire de lâEcole Centrale Paris. Cette dĂ©marche de rĂ©utilisation dâĂ©difices existants dans un projet architectural demande donc une rĂ©flexion sur ce quâest le patrimoine et ce quâon entend par mutation, transformation, rĂ©utilisation. .PATRIMOINE Lâintervention sur lâexistant passe par la lecture contextuelle et historique afin de comprendre les strates qui composent un site. Il est alors nĂ©cessaire dâavoir une pensĂ©e dâun processus de stratification et de la nĂ©cessitĂ© de lâhistoire. La fonction des architectes nâest plus seulement la rĂ©flexion sur ce qui est patrimoine, mais de montrer les capacitĂ©s dâĂ©volution en termes de programme et de fonction des Ă©difices Ă caractĂšre patrimonial. Une question dâĂ©thique entre alors en jeu. Quelle est la responsabilitĂ© de lâarchitecte? Lâarchitecte qui intervient sur lâexistant doit construire une culture vis-Ă -vis du patrimoine, et concevoir son projet dans une responsabilitĂ© de lâĂ©volution de lâĂ©tat pour le replacer dans le prĂ©sent, tout en respectant
MUTATION / TRANSFORMATION
lâhistoire. Le patrimoine est aussi une question de choix. Il sâagit de percevoir une capacitĂ© de rĂ©versibilitĂ©, et comprendre comment lâexploiter. Mais savoir garder, câest aussi savoir dĂ©molir. Le choix de lâarchitecte vis-Ă vis du patrimoine dĂ©termine la maniĂšre dont il veut rĂ©vĂ©ler les qualitĂ©s dâun bĂątiment, le rĂ©intĂ©grer au systĂšme urbain et architectural de lâĂ©poque actuelle, et lui donner une autre vie. Les Ă©volutions successives de la ville qui la font vivre dĂ©montrent une nĂ©cessitĂ© de transformer le monde et non plus le fonder. En sâappuyant sur le patrimoine, on utilise un existant topographique et urbanistique dont les caractĂ©ristiques spĂ©cifiques sont lâoccasion dâexpĂ©rimenter diffĂ©rentes formes de conception architecturale et urbaine.
« Il faut aujourdâhui renforcer lâidĂ©e de spĂ©cificitĂ©, rĂ©inventer un nouvel usage, interroger le construit et le remettre en question » Francis Rambert, 4 fĂ©vrier 2015. Paris
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.MUTATION / TRANSFORMATION La transformation des villes et des bĂątiments devient aujourdâhui en Europe un enjeu important du monde de la construction et entraĂźne des modifications profondes de la pratique architecturale. La place du patrimoine architectural dans ce processus dâĂ©volution pose la question de son rĂŽle dans lâidentitĂ© urbaine de la ville. LâidĂ©e de stratification qui fait les villes rĂ©side dans lâidĂ©e que la ville est un miroir des vies vĂ©cues. Cet aspect de non finitude dans les bĂątiments que nous construisons suppose lâintervention sur lâexistant dans une comprĂ©hension des strates qui composent un site. Dans le principe de stratification, les couches se superposent ou se remplacent : certaines disparaissent, dâautres subsistent et de nouvelles apparaissent. Lâarchitecture contemporaine dĂ©veloppe ainsi ses formes, son langage, en prenant part Ă lâexistant, et vient ajouter une couche au patrimoine ancien.
problĂ©matiques liĂ©es Ă ce thĂšme. .« CONSTRUIRE DANS LE CONSTRUIT » Le projet se fonde sur les axes de rĂ©flexion suivants : - les techniques constructives en site bĂąti, les techniques de rĂ©habilitation. - la dimension environnementale dans le patrimoine. - lâamĂ©nagement des espaces urbains, vecteur de la reconquĂȘte des centres urbains. - les questions dâarchitecture et de patrimoine: morphologies architecturales en site ancien, conservation et reconversion, patrimoine et modernitĂ©. Le travail de projet se base sur une rĂ©flexion personnelle, comprenant des recherches, comparaisons et rĂ©fĂ©rences afin de produire une analyse architecturale, dĂ©terminer une technique et mĂ©thodologie de projet dâarchitecture, dessiner des expressions architecturales et techniques de construction au regard du contexte.
Ce Projet de Fin dâEtudes entend ainsi sâappuyer sur ces questions dâĂ©volution de lâexistant dans la ville dâaujourdâhui, en dĂ©veloppant ses concepts Ă partir des 67
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PATRIMOINE ET PROBLEMATIQUES
LâĂ©tude approfondie des plans et coupes de lâexistant est indispensable pour comprendre les Ă©lĂ©ments sur lesquels le projet va sâappuyer. Les documents fournis par lâEcole Centrale mâont permis de redessiner les plans, coupes, façades des bĂątiments existants, afin dâen comprendre la structure, les particularitĂ©s architecturales et la spatialitĂ© intĂ©rieure.
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Ci-dessus Dessin de la façade Nord Ci-contre > Maquette de structure des bĂątiments existants > Extraits des plans et coupes de lâexistant © Ecole Centrale Paris
ANALYSE DE LâEXISTANT
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DU THEME AU PROGRAMME
Sâil sâagit dâun changement radical de programme, la requalification programmatique doit venir de lâĂ©tude approfondie de lâarchitecture, la structure, le fonctionnement et lâhistoire du bĂątiment que lâon transforme. Câest lĂ que lâĂ©tude historique et le diagnostic patrimonial sont indispensables. Bien souvent, les capacitĂ©s particuliĂšres dâun bĂątiment appellent Ă un programme particulier. La transformation des lieux dans le sens de leur forme et de leur programme impose la nĂ©cessitĂ© dâinventer, de repenser le lieu. Le bĂątiment devient un lieu stratĂ©gique de support de transformation sociale, architecturale, mais Ă©galement de transformation de ce qui fait la spĂ©cificitĂ© du quartier. Lâobjectif est de donner une nouvelle fonction au bĂątiment dans la continuitĂ© du processus de renouvellement urbain et dans une rĂ©interprĂ©tation de son usage. Le programme est ainsi dĂ©duit dâune analyse de la morphologie des bĂątiments existants, de leur implantation dans le site et des besoins de la ville et du quartier.
Le programme sâadresse directement aux habitants du quartier, et aux aspects de leur vie quotidienne. Il prend aussi en compte les futures influences des alentours, comme la crĂ©ation de grands Ă©quipements publics qui attireront des visiteurs de plus loin, ou le dĂ©veloppement Ă©conomique de lâavenue de la Division Leclerc, qui apportera de nouveaux usagers professionnels. Il est donc intĂ©ressant de mettre en place un programme utilisable par cette nouvelle population qui donnera naissance aux activitĂ©s du quartier.
« La vie dâun bĂątiment est un processus biologique dans lequel lâarchitecture se transforme pour sâadapter Ă la vie et aux Ă©vĂšnements quâelle connaĂźt. » Jordi Badia, architecte espagnol 4 fĂ©vrier 2015. Paris
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.UN MARCHĂ URBAIN Lors de la phase urbaine, le gymnase avait dĂ©jĂ montrĂ© ses qualitĂ©s spatiales et de lumiĂšre, qui font de lui un lieu adaptĂ© Ă lâaccueil dâune halle de marchĂ©. Forme la plus ancienne de commerce structurĂ©, la halle de marchĂ© est Ă lâorigine un espace dâĂ©changes de produits entre la campagne et la ville. Dans un contexte de concurrence commerciale mondialisĂ©e, lâexistence mĂȘme des marchĂ©s aujourdâhui montre comment lâimage de ce commerce paraĂźt ĂȘtre lâarchĂ©type de lâĂ©vĂšnement archaĂŻque et inchangĂ©. Espace commercial et communautaire, câest un lieu dynamique dâĂ©changes et de rassemblement des populations. Le marchĂ© est dâabord vu en tant quâĂ©vĂšnement qui a lieu sur un espace public, mais il a dâautre part nĂ©cessairement des effets sur cet espace en tant quâorganisation spatiale dâun lieu gĂ©ographique. Sa situation sur la place publique en fait un lieu de rencontre particulier pour les habitants et les usagers. Le projet du marchĂ© sâintĂšgre ainsi au nouveau tissu urbain, permettant lâarticulation urbaine que les bĂątiments existants suggĂšrent. Il constitue Ă la fois un ancrage dans la ville pour un renouveau des activitĂ©s commerciales et sociales, et une ouverture sur la ville en contribuant Ă rĂ©organiser des espaces publics de proximitĂ©. Cet Ă©quipement favorisera le croisement des populations, lâappropriation des espaces publics et lâattractivitĂ© du quartier. La halle de marchĂ© abritant les Ă©tals fixes sera accompagnĂ©e dâun parvis extĂ©rieur pouvant accueillir un marchĂ© forain diversifiĂ© (un marchĂ© aux comestibles, un marchĂ© aux plantes, des Ă©vĂšnements ponctuels tels 71
quâune brocante, une ferme animale, une foire aux vins, un marchĂ© de NoĂ«l...) .UN LIEU DĂDIĂ AUX ACTIVITĂS SOCIALES ET ASSOCIATIVES La population de la ville de Chatenay-Malabry se compose majoritairement de familles, et les jeunes de 15 Ă 29 ans sont la catĂ©gorie dâĂąges la plus reprĂ©sentĂ©e. Le quartier crĂ©Ă© pour ce projet introduit de nouveaux logements, Ă destination principalement des familles. Il est donc judicieux de dĂ©velopper un programme tournĂ© vers cette population. La maison des associations et le bureau des jeunes permettront dâoffrir un lieu de sociabilitĂ© et dâaide, Ă la fois personnel et professionnel. Dans lâoptique de soutenir lâaction des associations locales par le conseil, la formation, le soutien logistique, mais aussi dâinstaurer un jeu collectif par la mutualisation des ressources et la concertation, la Maison des associations a pour objectifs : - dâinformer sur la vie associative - dâaccompagner la crĂ©ation dâassociations et conseiller les porteurs de projet - dâaider Ă la rĂ©alisation des projets - de favoriser les Ă©changes inter-associatifs - de soutenir les associations dans leur fonctionnement. Le bureau des jeunes accueille les jeunes et leurs parents, pour les accompagner dans leurs rĂ©flexions et questionnements sur les sujets de leur vie quotidienne. La structure possĂšde des espaces de rencontre, dâinformation, mais Ă©galement de divertissement et de dĂ©tente. Associant certains de leurs espaces de travail et de rĂ©union, ces Ă©quipements de quartier constitueront un pĂŽle vivant et attractif pour les habitants. 72
.DES SERVICES POUR LES HABITANTS Dans la continuitĂ© de la rĂ©flexion selon laquelle le programme doit sâadresser aux habitants du quartier, des espaces de services de vie quotidienne doivent sâimplanter sur ce site. Une crĂšche de 60 berceaux destinĂ©e aux familles du nouveau quartier et de la ville vient se dĂ©velopper dans lâespace rez-de-chaussĂ©e du bĂątiment du restaurant universitaire. La demande de crĂšche est en effet trĂšs importante dans la ville, et lâouverture de cet Ă©quipement favorisera lâarrivĂ©e des familles dans le nouveau quartier.
TS
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.UNE DYNAMISATION COMMERCANTE Le quartier a besoin de se dynamiser. Le site choisi pour ce projet constituera un pĂŽle dâattractivitĂ© communale. La crĂ©ation de restaurants et cafĂ©s est ainsi indispensable pour dĂ©velopper lâactivitĂ© commerciale. La voie piĂ©tonne situĂ©e au Sud du projet, en relation directe avec lâavenue de la Division Leclerc et la ville, prĂ©sente lâoccasion de crĂ©er des espaces commerçants et de restauration agrĂ©ables, en marge des voies de circulation, dont les terrasses profiteront de lâorientation au Sud. Cette dĂ©marche sâinscrit dans la volontĂ© de faire vivre le site Ă lâĂ©chelle de lâĂźlot et du quartier, tout en proposant des espaces qui pourront ĂȘtre utilisĂ©s par les usagers du Centre des CongrĂšs ou de la halle dâexposition.
RESTAURANTS ET CAFĂS
LE MARCHĂ
PARVIS DU M
Des commerces, boutiques de proximitĂ© et espaces de bureaux viendront Ă©galement sâimplanter dans les nouveaux bĂątiments qui composent lâĂźlot.
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Ci-dessus AxonomĂ©trie dâesquisse prĂ©sentant le programme
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LA MAISON DES ASSOCIATIONS LE BUREAU DES JEUNES
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EM LOG
LA CRĂCHE
VOIE PIĂTONNE
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ESPACE PUBLIC
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PLACE
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INTENTIONS ARCHITECTURALES
Le projet architectural se base sur lâimplantation et la morphologie des bĂątiments existants, et sur les principes de transformation par la mutation programmatique. Plusieurs fondements vont permettre de faire Ă©voluer cette conception architecturale. .LE RAPPORT DES BATIMENTS ENTRE EUX Les deux bĂątiments qui se cĂŽtoient ne partagent pas de similitudes en termes de spatialitĂ©, structure ou façades. Leur confrontation est nĂ©anmoins intĂ©ressante et le travail architectural va alors sâattacher Ă crĂ©er des liens et articuler les fonctions par la rĂ©flexion contemporaine. Cette dĂ©marche permettra dâobtenir un projet qui forme un tout, dont la mixitĂ© de programmes et de formes fonctionnent ensemble. .LA RELATION A LA VILLE Il faut intĂ©grer le bĂątiment Ă la ville et Ă ses dynamiques de fonctionnement. De par son implantation sur le site, lâĂ©quipement crĂ©Ă© va permettre de retrouver ce lien urbain manquant. En sâaccrochant Ă la ville, le projet
architectural entend dessiner une continuitĂ© des lieux urbains, et une articulation de lâespace public autour et dans le bĂątiment. .LA TOPOGRAPHIE Le projet se construit sur la topographie. Lâenjeu majeur du territoire Ă lâĂ©chelle urbaine implique un travail topographique de transition et de translation entre les niveaux, les espaces et les bĂątiments. Le projet veut mettre en liaison les niveaux, par une pratique du sol. ParallĂšlement au procĂ©dĂ© de mutation, le processus architectural est donc fondĂ© sur trois idĂ©es principales: - relier et confronter les architectures - Ă©pauler et intĂ©grer, sâaccrocher Ă la ville - prolonger et translater par le rapport au sol Le projet architectural dĂ©veloppe des bĂątiments qui articulent un territoire et une topographie.
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Ci-dessus AxonomĂ©tries illustrant les trois idĂ©es principales sur lesquelles le projet architectural va se fonder - confronter les architectures - Ă©pauler et sâaccrocher Ă la ville - translater les espaces par le rapport au sol
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CONCLUSION
Le projet, en deux semestres, aura pris sa source Ă lâĂ©chelle de la ville et du grand paysage, pour aboutir Ă la mise en place dâun quartier Ă lâĂ©chelle architecturale. Cette Ă©volution progressive a enrichi le processus, faisant naĂźtre de grands principes urbains et de nouvelles conceptions architecturales. LâĂ©change constitue un aspect majeur de lâapprentissage du mĂ©tier dâarchitecte, et le travail urbain effectuĂ© en Ă©quipe a permis de constamment dialoguer, Ă©changer des idĂ©es, soulever ensemble des problĂ©matiques et engager des rĂ©flexions intĂ©ressantes. Ce travail est donc le fruit dâĂ©changes, eux mĂȘmes nourris par la mise en commun dâidĂ©es, lesquelles ont favorisĂ© le cheminement de la pensĂ©e. Aborder ensuite le projet architectural individuellement a alors consistĂ© en un travail enrichissant sur moi-mĂȘme, dans lâoptique de mettre en pratique les connaissances acquises lors de mes cinq annĂ©es dâĂ©tude.
Au cours de ce projet, au-delĂ de la recherche architecturale, des problĂ©matiques et rĂ©flexions ont Ă©tĂ© formulĂ©es, telles que la rĂ©utilisation dâĂ©difices existants, la question de la mutation programmatique et celle du patrimoine. Le projet architectural se veut le reflet de ces questions posĂ©es, la continuitĂ© du projet urbain et la manipulation de formes architecturales, matĂ©riaux et structures autour dâune architecture existante, ancrĂ©e dans son contexte.
« Architects donât invent anything, they just transform reality. » Ălvaro Siza, architecte portugais âLes architectes nâinventent rien, ils ne font que transformer la rĂ©alitĂ©.â
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INSPIRATIONS
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1. Daniel Libeskind, Westside Bruennen, 2008. 2. SARC Architects, METLA Forest Research Centre, 2004. 3. Bernard Tschumi, ZĂ©nith de Limoges,2003-2007. 4. Milstein Hall, OMA, 2009-2011.
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5. Kunsthall, OMA Rem Koolhaas, 1992. 6. Nuevo Mercado de San AntĂłn en Chueca, QVE Arquitectos, 2011. 7. LSE Saw Hock Student Centre, OâDonnell + Tuomey Architects, 2013.
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Nuevo Mercado de San Ant莞n en Chueca - Arquit...
http://www.cyanmag.com/arquitectura/nuevo-m...
Foto de Jorge Crooke
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BIBLIOGRAPHIE ICONOGRAPHIE
CHOAY, Françoise, LâallĂ©gorie du patrimoine, Ed. du Seuil, 1999. DESMOULINS, Christine, Reconversions, transformations, AMC n°237, 2014. KOOLHAAS, Rem, Content, Ed. Taschen GmbH, 2004. RAMBERT, Francis, Ancien/contemporain, entre greffe et clonage, DâArchitectures n°96, 1999. p.7
Cadastre de Paris et rĂ©gion ArchDaily 2008-2015 p.18 Photos historiques aĂ©riennes Âź IGN 2012 - GĂ©oportail p.24 Photo aĂ©rienne © 2012-2014 Apple Inc. - Maps p.28 Photos historiques de construction Âź Ecole Centrale Paris - Service technique et immobilier - Archives p.30 Plan de lâEcole Centrale Paris Âź Le Moniteur, 13 septembre 1969 p.35 Photo aĂ©rienne © 2012-2014 Apple Inc. - Maps p. 63 Photo aĂ©rienne © 2012-2014 Apple Inc. - Maps p.69 Documents dâarchitecture Âź Ecole Centrale Paris - Service technique et immobilier - Archives p.85 - Photos des bĂątiments de lâEcole Centrale Photos personnelles, mars 2015 ©
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architecture - patrimoine - environnement mutation / transformation - marché urbain équipement associatif - espace public
ConsidĂ©rant le site actuel de lâEcole Centrale Paris, Ă Chatenay-Malabry en rĂ©gion parisienne, ce rapport prĂ©sente les diffĂ©rentes Ă©tapes qui ont conduit Ă la conception du Projet de Fin dâEtudes. Il montre les dispositifs mis en place, du travail urbain Ă lâĂ©chelle du territoire et de la ville, au processus architectural prenant en compte des Ă©difices existants, une topographie particuliĂšre et une intĂ©gration Ă la ville.
Rapport de PFE - Juillet 2015 ENSAPVS Morgane Manoha