Dépliant Jean Mich - Un sculpteur luxembourgeois à Paris

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JEAN MICH (1871-1932) UN SCULPTEUR LUXEMBOURGEOIS À PARIS

Musée national d’histoire et d’art Luxembourg

Marché-aux-Poissons L-2345 Luxembourg www.mnha.lu

T +352 47 93 30-1 Heures d’ouverture: mardi-dimanche 10h-17h

18.10.2018 - 31.03.2019


FR Jean Mich (1871-1932) est un des sculpteurs luxembourgeois les plus remarquables de la Belle Époque. Originaire de Machtum, il s’installe à Paris en 1893 et est admis deux ans plus tard à la prestigieuse École nationale des Beaux-Arts. Mich a longtemps vécu entre le Luxembourg et la capitale française, où il réside la plupart du temps dans le quartier artistique de Montparnasse. Médaillé au Salon des artistes français en 1902, il est, la même année, le tout premier lauréat du Prix Grand-Duc Adolphe du Cercle artistique de Luxembourg. Dès lors, sa renommée à Luxembourg est établie. Il réalise de nombreuses commandes privées, mais ses créations marquent aussi l’espace public, comme le monument Laurent Ménager au Pfaffenthal (1905), les statues ornant le portail de l’Hôtel de la Caisse d’Épargne (1912) ou le monument John Grün à Mondorf-les-Bains (1914). Lors des Expositions universelles de Liège et de Bruxelles, en 1905 et 1910, il participe comme exposant. Portraitiste de talent, travaillant résolument dans l’esprit Art nouveau, Mich est recruté en 1910 pour réaliser un monument en l’honneur du vice-roi Zhang Zidong à Hanyang en Chine. Ce voyage marque durablement son œuvre, réalisant plusieurs bustes et statuettes de Chinois présentés en Europe à son retour en 1911. Dans les années 1920, une partie de ces sculptures est éditée en série à Paris. Vers 1921, Jean Mich quitte définitivement le Luxembourg et s’installe à Arcueil, en région parisienne, où il décède en 1932. Du 18 octobre 2018 au 31 mars 2019, le Musée national d’histoire et d’art Luxembourg présente une cinquantaine d’œuvres de Jean Mich dans une grande rétrospective consacrée à cet artiste longtemps insaisissable. L’exposition permet de découvrir plusieurs œuvres inédites et présente de nouveaux résultats de recherche concernant l’étonnante biographie de Jean Mich, un sculpteur mystérieux dont le parcours atypique continue de fasciner !

Jean Mich dans son atelier à Hanyang (Chine), vers 1911 © Collection privée


DE

Jean Mich, France! Quand même!, médaille, 1915 © MNHA

Jean Mich (1871-1932) ist einer der bemerkenswertesten Luxemburger Bildhauer der Belle Epoque. Er stammt aus Machtum und zieht 1893 nach Paris, wo er zwei Jahre später an der prestigeträchtigen École nationale des Beaux-Arts angenommen wird. Lange Zeit wohnt Mich sowohl in Luxemburg als auch in der französischen Hauptstadt, dort die meiste Zeit im Künstlerviertel Montparnasse. 1902 wird er nicht nur auf dem Salon des artistes français ausgezeichnet, sondern erhält auch den Großherzog-Adolph-Preis des Luxemburger Kunstvereins, der in dem Jahr erstmals vergeben wird. Die Grundlage seines Erfolges in Luxemburg ist damit gelegt und so führt er zahlreiche private Aufträge aus. Aber seine Werke prägen auch den öffentlichen Raum: das Denkmal Laurent Ménager in Pfaffenthal (1905), die Statuen an der Eingangsfassade der Sparkasse (1912) oder das Denkmal für Jean Grün in Bad Mondorf (1914). 1905 und 1910 stellt er auf den Weltausstellungen in Lüttich und Brüssel aus. Aufgrund seiner Begabung als Porträtist wird Mich, der sich ganz dem Jugendstil verschrieben hat, 1910 ausgewählt, um im chinesischen Hanyang ein Denkmal zu Ehren des verstorbenen Vizekönigs Zhang Zidong zu realisieren. Diese China-Reise beeinflusst dauerhaft sein Werk. Nach seiner Rückkehr nach Europa im Jahr 1911 fertigt er mehrere Büsten und Statuetten an, die Chinesen darstellen. Einige dieser Büsten werden während der 1920er-Jahre in Paris sogar in Serie herausgegeben. Um 1921 verlässt Jean Mich endgültig Luxemburg und lässt sich in Arcueil nahe Paris nieder, wo er 1932 stirbt. Vom 18. Oktober 2018 bis zum 31. März 2019 widmet das Nationalmuseum für Geschichte und Kunst Luxemburg diesem lange nicht greifbaren Künstler eine große Retrospektive. Präsentiert werden an die fünfzig Werke Jean Michs, darunter auch einige bislang unbekannte Arbeiten, und neue Forschungsergebnisse zur Biografie dieses geheimnisvollen Bildhauers, dessen ungewöhnlicher Lebenslauf bis heute zu faszinieren vermag!


EN Jean Mich (1871-1932) is one of Luxembourg’s most renowned sculptors of the Belle Epoque. Born in Machtum, he moves to Paris in 1893 and is admitted to the prestigious École Nationale des Beaux-Arts two years later. For a long time, Mich spends his time between Luxembourg and the French capital, where he mainly lives in the artistic neighbourhood of Montparnasse. In 1902, he receives a medal at the Salon des Artistes français. The same year, he becomes the very first winner of the Prix Grand-Duc Adolphe awarded by the Cercle artistique de Luxembourg. From then on, his fame in Luxembourg is established. He receives many private commissions, but works such as the Laurent Ménager monument in Pfaffenthal (1905), the statues adorning the main entrance of the head office of the Caisse d’Épargne (Savings Bank) (1912) or the John Grün monument in Mondorf-les-Bains (1914) also mark the public space. In 1905 and 1910, he exhibits at the Universal Expositions in Liège and in Brussels. A talented portraitist who resolutely works in the Art Nouveau style, Mich is recruited in 1910 to create a monument in honour of the viceroy Zhang Zidong in Hanyang, China. This trip permanently marks his oeuvre and he creates several busts and statuettes of Chinese people that he presents in Europe upon his return in 1911. In the 1920s, some of these sculptures are cast in Paris in large numbers. Around 1921, Mich leaves Luxembourg for good and settles in Arcueil near Paris, where he dies in 1932.

Jean Mich, Buste d’un Chinois, bronze, s.d. © MNHA / Tom Lucas

From the 18th October 2018 to the 31st March 2019, the National Museum of History and Art Luxembourg puts on display some fifty works by Jean Mich in a major retrospective dedicated to this elusive artist, in which viewers will discover several hitherto unknown works. The exhibition also presents new research regarding the astonishing biography of Jean Mich, a mysterious sculptor whose atypical career continues to fascinate!


CONFÉRENCES

08 NOVEMBRE 2018

10 JANVIER 2019

À 18 HEURES, EN FRANÇAIS

UM 18 AUER, OP LËTZEBUERGESCH

Par Antoine Amarger, sculpteur-restaurateur diplômé de l’Institut de formation des restaurateurs d’œuvres d’art.

Vum Alex Bodry, Co-Commissaire vun der Ausstellung, Deputéierten.

« La jeune fille aux fleurs » de Jean Mich et la restauration d’un statuaire en bronze extérieur

Op de Spuere vum Jean Mich: eng Detektivaarbecht iwwert e faszinante Personnage

Au-delà des traitements superficiels (nettoyages, peintures, patines et protections), les sculptures de l’espace public demandent régulièrement une intervention sur leur structure interne (renfort ou remplacement des armatures, soudures) ou l’intégration de lacunes formelles (compléments par moulage, copies de matériaux...). Le conférencier se penchera sur le cas pratique de la commande récente du MNHA : la sculpture de « La jeune fille aux fleurs » de Jean Mich, installée dans le parc de Mondorf-les-Bains.

Den Alex Bodry ass e begeeschterte Kenner vum Art nouveau a vum Art déco zu Lëtzebuerg. Iwwert dee Wee ass hie viru Joren a Kontakt komm mat Wierker vum Jean Mich, iwwert deem säi Liewen net ganz vill bekannt war. Et wousst ee mol net wéini genau de Mich gestuerwe wier! An enger minutiéiser Detektivaarbecht, ass et an deene leschte Jore gelongen d’Liewe vun dësem faszinante Personnage besser ze beliichten.

Pensionnaire à la Villa Médicis à Rome (1990/91) pour une recherche sur le thème de la conservation de sculptures en plein air, en particulier des fontaines, Amarger décroche en France le Premier prix de la SEMA en 2004, et est fait chevalier des Arts et Lettres. Il travaille pour différentes institutions de renom et enseigne ponctuellement à l’Institut national du Patrimoine et à l’École du Louvre.

De Jean Mich erschéngt eis haut als en talentéierten a selbstbewosste Kënschtler, deen et net ëmmer einfach hat vu senger Konscht ze liewen an trotzdeem net opginn huet. Och wann de Jean Mich nach ëmmer seng Geheimnisser a Mysterië behält, luede mir Iech a säi Liewen tëschent Lëtzebuerg, Paräis, China an anere Plazen, säi Wierken a ville kënschtlereschen Domainer a seng Perséinlechkeet ze entdecken.


07 FÉVRIER 2019

28 FÉVRIER 2019

À 18 HEURES, EN FRANÇAIS

À 18 HEURES, EN FRANÇAIS

Par Régis Moes, conservateur au MNHA, co-commissaire de l’exposition.

Par Robert L. Philippart, docteur en philosophie et lettres – histoire, UNESCO Site Manager Luxembourg au Ministère de la Culture.

Jean Mich, sculpteur orientaliste dans un monde global

Faire fortune aux Iron & Steel Works de Han Yang ?

Le parcours de Jean Mich est caractéristique d’un artiste global dans les années de la Belle Époque. Luxembourgeois ayant étudié et travaillé à Paris, Bruxelles et surtout en Chine, il a réussi à saisir toutes les opportunités qui lui ont été offertes à une époque où le monde était aussi interconnecté qu’aujourd’hui.

Entre 1894 et 1911, 24 Luxembourgeois se rendent à Han Yang pour construire les usines sidérurgiques les plus modernes et les plus puissantes de Chine. L’initiative remonte à l’ingénieur luxembourgeois Emile Hiertz, directeur des hauts-fourneaux de Cockerill Seraing. Pendant ses études d’ingénieur métallurgiste à Aix-la-Chapelle, il fait la connaissance d’Eugène Ruppert, qu’il recrute pour occuper le poste de directeur technique des Iron & Steel Works que la Société Cockerill monte à partir de 1892 à Han Yang en Chine.

En tant qu’artiste orientaliste, Jean Mich n’est pas isolé sur la scène artistique luxembourgeoise et internationale. Les artistes de son époque voyagent beaucoup, vont voir ce qui se fait à l’étranger, se forment aux goûts des pays voisins et leurs œuvres s’intègrent souvent dans des courants plus vastes. À travers une approche biographique et en comparant les œuvres de Jean Mich avec celles d’autres artistes de son époque, le conférencier montrera combien le sculpteur est un homme moderne qui, malgré toutes les difficultés rencontrées, cherche à s’insérer pleinement dans les mouvements artistiques de son temps.

Eugène Ruppert embarque pour la Chine en 1894. La même année, les ingénieurs luxembourgeois et belges mettent en marche le premier haut-fourneau de Han Yang. Le projet prend une nouvelle envergure entre 1905 et 1911 avec le recrutement de 16 Luxembourgeois – dont Jean Mich. À la Révolution de 1911, Eugène Ruppert confie la gestion des usines aux Chinois qui les exploitent jusqu’au pillage massif perpétré par les révolutionnaires nationalistes. La société est dissoute en 1923.


21 MARS 2019 À 18 HEURES, EN FRANÇAIS Par Katia Schrobiltgen, titulaire d’un master en Histoire globale, Université de Vienne.

Les ingénieurs luxembourgeois aux quatre coins du monde (ca. 1890-1914)

Jean Mich, Couple de Chinois, terre cuite, s.d.

Les décennies précédant la Première guerre mondiale ont été marquées par une restructuration importante de l’économie mondiale, liée à l’essor de l’industrialisation en Europe. Certains pays, en tête desquels la Belgique, investissent massivement à travers le monde. À une période où de nombreux Européens émigrent à la fois vers l’Amérique et vers les nouveaux empires coloniaux en Asie et en Afrique, cette « Première Mondialisation » crée des opportunités inégalées pour les jeunes diplômés luxembourgeois dont beaucoup partent à l’étranger pour faire carrière. Les seize Luxembourgeois, dont Jean Mich, partis avec Eugène Ruppert en Chine entre 1903 et 1911, ne sont qu’un petit groupe parmi les ingénieurs et techniciens luxembourgeois ayant œuvré en outremer. Sidérurgie, construction de chemin-de-fer, agriculture, etc., sont autant de domaines qui attirent les Luxembourgeois vers des destinations lointaines. Katia Schrobiltgen présentera lors de cette conférence les résultats des recherches pour son mémoire de Master en Histoire globale, soutenu récemment à l’Université de Vienne en Autriche.

© Collection privée


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PRÉOUVERTURE EXCEPTIONNELLE POUR LA NUIT DES MUSÉES LE SAMEDI 13 OCTOBRE DE 18H À 1H. VERNISSAGE LE MERCREDI 17 OCTOBRE À 18H30.

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EXPOSITION PERMANENTE Entrée libre

DAUERAUSSTELLUNG Eintritt frei

PERMANENT EXHIBITION Free entry

Musée National d‘Histoire et d‘Art Luxembourg Marché-aux-poissons L-2345 Luxembourg www.mnha.lu

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