Empreintes 01 | 2008

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Musée national Marché-aux-Poissons d’histoire et d’art L-2345 Luxembourg Luxembourg www.mnha.lu

Empreintes

Annuaire du Musée national d’histoire et d’art

Annuaire du Musée national d’histoire et d’art

Empreintes

1 / 2008

1 / 2008


En couverture : Aurige en bronze d’Altrier (© MNHA)


Annuaire du Musée national d’histoire et d’art

Empreintes Empreintes 2008

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Sommaire

Avant-propos

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La fréquentation au Mésolithique moyen de l’abri « Auf den Leien » à Hersberg, commune de Bech. Bilan de la campagne 2006 François Valotteau

6

E xceptionnelle découverte de parures mésolithiques en coquillage fossile sur le site d’Heffingen- « Loschbour » Laurent Brou, Foni Le Brun-Ricalens et Ignacio López Bayón

12

écouverte de deux maisons préhistoriques D à Altwies-« Op dem Boesch » en 2006 Anne Hauzeur et Foni Le Brun-Ricalens

20

L e laser au service de la pétroarchéologie : Mission « RAMAN » du MNHN de Paris au MNHA à Luxembourg Foni Le Brun-Ricalens, David Smith, Erik Gonthier, Irantzu Martinez, Nassima Benbalagh et François Valotteau

24

n insigne du secours d’hiver (Winterhilfswerk) U découvert à Hersberg-« Bourlach » François Valotteau et Jean-Pierre Legendre

27

Fouille de sauvetage d’une tombe à char celtique à Reuland Jeannot Metzler et Catherine Gaeng

32

Sondages dans une nécropole tumulaire à Clemency Jeannot Metzler et Catherine Gaeng

38

Un atelier de potier du I er siècle après J.-C. dans l’oppidum trévire du Titelberg Jeannot Metzler et Catherine Gaeng

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Empreintes 2008

Eine (un)bekannte Wasserburg zu Colpach-Bas

ie Wiedergabe einer Hirtenidylle D auf einer römischen Pilgerflasche aus Echternach Henner von Hesberg

Christiane Bis-Worch, Oliver Haffner, Robert Wagner 47

Le cadastre archéologique du Grand-Duché de Luxembourg en cours d’élaboration

E ine Bronzestatuette der Göttin Venus aus Schandel Jean Krier

André Schoellen, Romain Bis

Zwei repräsentative Silberarbeiten Luxemburger Herkunft 59

Ulrike Degen

65

eux vases Art déco du pavillon du Grand-Duché D de Luxembourg à l’Exposition universelle et internationale de Bruxelles en 1935

Bronzestatuette eines Wagenlenkers aus Altrier Franziska Dövener

Durchbrochene Pferdegeschirranhänger mit vegetabilem Dekor aus Luxemburg Franziska Dövener

Jean-Luc Mousset 68

Grabungsbeginn 2007 in Altrier Franziska Dövener

109

54

Neues zum römischen Vicus von Altrier Franziska Dövener

100

112

116

Die Luxemburger, das Heilige Römische Reich und Europa Johannes Fried

120

70

Acquisitions : Mansfeld à l’honneur „VTERE FELIX“ – Ein spätrömischer Silberlöffel mit Inschrift Jean Krier

Jean-Luc Mousset 72

Travaux de conservation Christiane Berns-Rodesch & Simone Habaru

Naturwissenschaftliche Untersuchungen an römischen Gläsern aus Hellingen Rainer Fischer

76

Zu den Arbeiten des Nationalmuseums auf der Escher Gleicht – Bilanz der Jahre 2002 bis 2006 Christiane Bis-Worch, Robert Wagner

85

Die „Traufkinder” von der Nordseite der „Kirche 10” in Grevenmacher (Luxemburg) – anthropologische Auswertung der Skelettreste Zuzana Obertová, Martin Menninger, Joachim Wahl und Christiane Bis-Worch

92

130

132

Tableaux anciens récemment acquis par le Musée national d’histoire et d’art Jean Luc Koltz

135

Expositions temporaires 2006-2007

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Avant-propos

Depuis les années 1960, le Musée national d’histoire et d’art a connu une importante expansion – tant de ses salles d’expositions que de ses activités – expansion dont l’ouverture du nouveau bâtiment principal en 2002 constitue une étape décisive. La publication que nous avons le plaisir de présenter aujourd’hui attire donc fort opportunément l’attention du grand public sur les activités nombreuses, tant éducatives que scientifiques, du Musée national d’histoire et d’art, ainsi que sur l’extraordinaire richesse et diversité de ses collections. Ce premier numéro de l’annuaire Empreintes, intelligent et bien fait, constitue une mine d’informations sur l’archéologie, l’histoire et le patrimoine artistique et culturel de notre pays. Par le large éventail des sujets abordés et par l’origine – internationale – des auteurs, il illustre bien les multiples facettes du travail réalisé par le Musée national d’histoire et d’art et son ancrage au sein des réseaux muséologiques et scientifiques internationaux. J’espère par conséquent vivement que ce nouvel annuaire rencontrera le succès qu’il mérite, tant auprès des lecteurs luxembourgeois, soucieux de suivre de près les activités du musée, que dans la communauté scientifique internationale, à laquelle il présente les derniers acquis des recherches pluridisciplinaires menées par l’équipe du Musée national d’histoire et d’art.

Octavie Modert Secrétaire d’État à la Culture, à l’Enseignement supérieur et à la Recherche

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Empreintes 2008

Il y a deux ans, nous vous avions annoncé notre décision de redonner à notre bulletin d’information Musée-Info sa fonction d’origine, celle d’un cahier d’information trimestriel renseignant le public sur nos activités courantes et futures en matière d’expositions temporaires et d’activités éducatives et scientifiques. Depuis, c’est chose faite et les échos qui nous sont parvenus au sujet du Musée-Info dans sa forme renouvelée ont été extrêmement encourageants.

Que nous ayons pu gagner déjà pour ce premier numéro d’Empreintes deux auteurs externes me réjouit tout particulièrement. C’est vrai d’abord pour Henner von Hesberg, dont l’étude montre bien à quel titre les résultats des recherches archéologiques menées par le Département Archéologie du MNHA trouvent l’intérêt de la communauté scientifique internationale. Quant à Johannes Fried, le contexte auquel nous devons sa contribution illustre à merveille le fait que le Musée national d’histoire et d’art se conçoit comme une institution culturelle ouverte sur les débats sociétaux d’aujourd’hui et les partenariats multiples que cela engendre.

À la même occasion, nous nous étions engagés à ne pas abandonner pour autant la forme vers laquelle le Musée-Info avait – pour ainsi dire par nécessité – évolué au fil des années, à savoir celle d’un volume richement illustré présentant les principaux résultats des travaux effectués tout au long de l’année par les différents services du musée.

Il ne me reste plus qu’à remercier tous les intervenants – auteurs, maquettistes, imprimeurs – de leur précieuse collaboration et de la patience dont ils ont fait preuve tout au long de la gestation du projet, et à souhaiter à notre nouveau-né de rencontrer auprès du public luxembourgeois et étranger le succès qu’il me semble mériter.

Chères amies et chers amis du Musée national d’histoire et d’art,

Chose promise – chose due ! Après des mois de réflexion, de discussion et enfin de préparation, voici donc le premier volume du nouvel annuaire du Musée national d’histoire et d’art. Son titre Empreintes a été retenu parce qu’il nous semble assez représentatif des multiples facettes de notre musée, chargé de la conservation, de l’étude et de la présentation du patrimoine national tant archéologique qu’historique et artistique.

Michel Polfer Directeur du Musée national d’histoire et d’art

Le contenu de ce premier numéro reflète également assez bien le spectre particulièrement large des activités du Musée national d’histoire et d’art, puisque le lecteur y trouvera, à côté de contributions sur l’archéologie nationale, des articles concernant les arts décoratifs luxembourgeois, les acquisitions récentes ou les travaux de restauration de pièces importantes des collections nationales qui nous sont confiées.

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La fréquentation au Mésolithique moyen de l’abri « Auf den Leien » à Hersberg, commune de Bech. Bilan de la campagne 2006 François Valotteau

PRéSENTATION Situé sur la commune de Bech, l’abri-sous-roche « Auf den Leien » se développe au pied de la bordure méridionale du plateau gréseux de Grosfeld au nord-ouest du hameau de Hersberg, au lieu-dit « Bourlach ». La géologie du secteur est représentée par le grès de Luxembourg, de couleur gris clair à jaunâtre et à ciment calcaire. L’abri est formé par un surplomb rocheux couvrant une surface d’une quinzaine de mètres de largeur pour 5 m de profondeur, soit à peu près 75 m². La hauteur actuelle sous abri est d’environ 9 m. Les environs de l’abri non couverts par le surplomb rocheux sont occupés par une sapinière plantée il y a une quinzaine d’années.

Suite à la découverte en surface de vestiges archéologiques, les axes de recherche amorcés au début de la fouille d’évaluation ont consisté en la réalisation au milieu de l’abri de deux tranchées parallèles de 1,50 m de largeur séparées de 2,50 m coupant le site selon un axe nord/sud, plus ou moins perpendiculairement au pied de l’abri, afin d’observer en planigraphie et en stratigraphie son potentiel archéologique et d’évaluer les mesures conservatoires à prendre. Un tamisage à l’eau des sédiments issus de la fouille, avec une batterie de tamis inox à maillages de 10 et 2 mm, a été réalisé systématiquement (fig. 1). Les fouilles et les relevés ont été effectués selon les méthodes traditionnelles de recherches modernes (carroyage des secteurs investis, décapage par niveaux successifs, coupes stratigraphiques, relevés topographiques, photographies, cotation en 3D des artefacts découverts…).

STRATIGRAPHIE La première fouille d’évaluation réalisée en 2005 a permis de détecter diverses périodes de fréquentation de l’abri, depuis la Préhistoire jusqu’à l’Âge du Fer, dans des sédiments qui semblaient remaniés par divers facteurs naturels et anthropiques. La majeure partie du mobilier archéologique rencontré appartenait cependant au Mésolithique moyen (il y a environ 8500 ans), représenté par une industrie en silex et autres matières premières, ainsi que des restes fauniques. La fouille par niveaux successifs poursuivie en 2006 a permis d’identifier la couche 6, apparaissant en planigraphie comme une couche d’aspect tourmenté, d’un gris plus ou moins soutenu, permettant de la distinguer franchement des sédiments remaniés sur la majeure partie de son contour (fig. 2). Le mobilier contenu dans la couche 6 est homogène, associant industrie lithique et restes fauniques compatibles chronologiquement. fig. 1  Hersberg-« Auf den Leien ». Poste de tamisage à l’eau avec batterie de tamis en inox à maillage de 10 et 2 mm. Sur un tel site mésolithique au mobilier archéologique très fragmenté, le tamisage permet de récupérer les petits fragments de silex, d’os, ainsi que les coquillages, les restes végétaux brûlés (noisettes) et les micro-charbons de bois (© MNHA).

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Empreintes 2008

fig. 2  Hersberg-« Auf den Leien». Plan et coupe de la tranchée 3. La couche 6 (sédiment gris clair) est un niveau d’occupation du Mésolithique moyen conservé partiellement. De nombreux charbons de bois, de coquilles de noisettes brûlées et de petits os brûlés indiqueraient la présence d’une structure de combustion sous-jacente (© MNHA).

Cette association du matériel archéologique n’est pas contredite par l’analyse géomorphologique qui propose d’expliquer la couche 6 comme une couche d’occupation en place. De part et d’autre de cette dernière, les sédiments remaniés correspondraient au même sol, mais perturbés par différents facteurs naturels (zooturbations, bioturbations, apports de matière organique par ruissellement) ou anthropiques (fréquentations protohistoriques et sub-contemporaines).

INDUSTRIE LITHIQUE Aspect physique et matières premières Le corpus lithique de l’abri-sous-roche est en l’état actuel très homogène et s’élève à 1988 éléments. Les pièces sont souvent fracturées et les déchets de l’ordre de quelques millimètres sont très fréquents. La fracturation thermique est importante avec 60,7 % du corpus l’ayant subie 1. Pour les autres pièces, l’état de conservation est très bon et l’absence de patine, fait assez exceptionnel au Luxembourg pour une série attribuable au Mésolithique, permet d’identifier les matières premières. Ces dernières sont assez diversifiées, comme c’est fréquemment le cas pour les industries mésolithiques de la région. La plupart des artefacts sont issus d’un silex gris moucheté d’importation dont l’origine serait à rechercher dans les assises supérieures du Maastrichtien au sens large du terme (gîtes d’Aix-laChapelle, Valkenburg, Lousberg, Maastricht). Quelques éléments à zone sous-corticale rougeâtre, découverts lors de la 1

La fragmentation thermique intervient pour 63,87 % du refus de tamis et pour 63,55 % des éléments cotés trouvés en fouille.

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campagne 2005, pourraient être du type Lousberg, utilisé dès le Mésolithique ancien et moyen dans certaines régions comme par exemple en Hesse (Gronenborn 1992). Un autre faciès de silex représenté à Hersberg est un silex noir à grain fin dont l’origine n’est pas clairement établie. À noter un matériau d’aspect mat de couleur beige-brun avec des zonations plus foncées, retrouvé sur le site sous forme de produits de débitage (éclats, lamelles) mais aussi sous forme d’armatures. Il s’agirait d’une variété de Tonstein, schiste argileux ayant subi l’action du métamorphisme de contact, dont les gîtes sont à situer dans les formations permiennes du Schaumberg (Hornfels) près de Tholey dans la Sarre (Löhr, 1990 ; Spier 2000). On retrouve ce matériau au Luxembourg à Berdorf-« Kalekapp 2 », Heffingen-« Loschbour », Nommern« Auf den Leyen » et il est particulièrement bien représenté dans les industries de la région où il affleure, dans le bassin de la Sarre-Nahe (Cappel et al. 1993). D’autres matériaux sont plus rarement représentés, comme la cornaline du Grès bigarré (Buntsandstein Karneol), qui est présente dans les industries de la Sarre, de l’Hunsrück et du Palatinat, mais qui reste très discrète dans les inventaires du Luxembourg (Spier 2000).

Armatures Les pointes de projectiles sont représentées par 40 armatures, la majorité en silex, avec quelques exemplaires en Tonstein et quartzite (fig. 3). Une dizaine d’armatures sont entières, les autres représentées par des fragments plus ou moins importants. Pour 14 d’entre eux, le type d’armature n’est pas déterminable. Le type d’armature le plus récurrent est le triangle scalène (18 exemplaires), parfois micro isocèle. On dénombre également cinq pointes à base retouchée, deux pointes à base transversale et trois lamelles à dos étroites. De plus, exclu de ce décompte, on peut signaler un fragment proximal de lamelle en Tonstein qui pourrait être une forme brute d’armature. Le mobilier lithique provenant de la couche 6, déterminée comme une couche archéologique en place comprend 4 armatures, dont 3 de types à base retouchée et un triangle. Les outils consistent en grattoirs, unguiformes ou à front débordant, en lamelles et éclats retouchés. À noter également deux lamelles à troncature oblique (fig. 4).

À signaler enfin quelques éléments en quartz laiteux et en quartzite tertiaire jaune gris, qui se rencontrent sur les plateaux de grès de Luxembourg (Rebmann et al., 2001). Débitage Quelques pièces technologiques témoignent du débitage sur place de silex, comme une lamelle à crête et la présence de différents produits bruts de débitage, dont certains corticaux. Les quelques fragments proximaux de lamelles observables indiquent un débitage avec un percuteur en matériau tendre (organique ou minéral ?). L’aspect rectiligne de certains supports pourrait plaider en faveur de la pierre tendre (grès ?). L’absence de microburin du corpus semble une constante typique pour les gisements du Mésolithique moyen régionaux, fait déjà constaté sur des sites luxembourgeois, belges et français (Spier, 1989). La fragmentation des lamelles se ferait surtout à la main, ce qui explique les fréquentes cassures « en sifflet » observées. Pour des silex de très bonne qualité, la chauffe du matériau a pu être utilisée, comme l’indique un fragment proximal de lamelle en silex gris dont toute la zone fracturée présente une brillance caractéristique (Inizan et al., 1976).

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fig. 3  Hersberg-« Auf den Leien ». Aperçu de l’industrie lithique : armatures microlithiques (© MNHA).


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OS Le corpus osseux est de 6392 éléments, dont la majorité de très petites dimensions récoltée au tamisage. La proportion d’os calciné/carbonisé est de 21,3 %. La fragmentation est très importante, et seuls de petits éléments osseux (dents, phalanges, carpiens et tarsiens, patella…) ont été retrouvés entiers. De ce fait, peu d’ossements sont identifiables, mais on peut néanmoins déterminer trois espèces qui dominent largement le spectre faunique : cerf (Cervus elaphus), chevreuil (Capreolus capreolus), sanglier (Sus scrofa). Des ossements de microfaune, de petits carnivores et de mustélidés indéterminés ont aussi été collectés. Par endroits, des lambeaux de zones de rejets domestiques ont été retrouvés, associant industrie lithique et restes fauniques (fig. 5).

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fig. 4  Hersberg-« Auf den Leien ». Aperçu de l’industrie lithique : outils et débitage. 1-2 grattoirs ; 3 lamelle à troncature oblique ; 4 éclat retouché ; 5-6 fragments de lamelles retouchées (© MNHA).

fig. 5  Hersberg-« Auf den Leien ». Fragment de zone de rejet domestique : hémi-mandibule de sanglier associée à du mobilier lithique. Carré 3E, US 6, z : - 35 cm (© MNHA).

1. hémi mandibule droite de sanglier. Brûlée. 2. casson de silex à zone corticale. Fragmentation thermique. 3. extrémité proximale de fémur droit. Espèce indéterminée. 4. éclat de silex brut à réserve corticale. Action thermique.

5. pointe à base retouchée, quartzite. 6. fragment osseux indéterminé. 7. fragment proximal d’éclat ou de lamelle, silex. 8. dents : M2, M1 et P4.

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CARPOLOGIE Plus de douze fragments de coquilles de noisettes (Coryllus avellana) carbonisées ont été tous rencontrés en 3E dans la couche 6 à des profondeurs comprises entre -31 et -41 cm.

CéRAMIQUE Le mobilier céramique (578 tessons) signe plusieurs étapes de fréquentations pré- et protohistoriques et est représentatif surtout de l’Âge du Bronze final et de La Tène finale, avec des indices plus ténus du Néolithique ancien (Rubané récent) et du 1er Âge du Fer. Les tessons ont été rencontrés mêlés dans les couches remaniées.

comme la zooturbation et la bioturbation, entraînent en contexte sableux une dispersion verticale, parfois aussi horizontale, du matériel archéologique (Vermeersch 1999). Cela semble être le cas pour « Auf den Leien », où les témoins archéologiques ont été rencontrés mélangés dans certaines couches. Cependant, c’est l’un des premiers sites du GrandDuché ayant jusqu’à présent livré une couche archéologique partiellement conservée du Mésolithique moyen (couche 6). La bonne conservation de l’os, ainsi que l’absence de patine sur l’industrie lithique, ajoutent à la valeur archéologique du site. Contribuant notamment à approfondir nos connaissances sur la circulation des matières premières et sur l’évolution du paléoenvironnement au Mésolithique, une autre campagne de fouille est envisagée en 2007 pour y poursuivre les investigations.<

BILAN PRÉLIMINAIRE En l’état actuel des recherches en cours sur ce site, la présence majoritaire de triangles scalènes et de pointes à base retouchée parmi les armatures suggère l’attribution culturelle de l’industrie lithique au Mésolithique moyen. La présence d’armatures micro-isocèles orienterait l’attribution au Beuronien B. Au Grand-Duché de Luxembourg, quelques abris (Reuland-« Atsebach », niveau supérieur de Berdorf« Kalekapp 2 ») et diverses stations de surface (Flaxweiler, Diekirch, Ettelbrück, Oberfeulen) ont livré des industries attribuables à un Beuronien B, caractérisé par la domination des pointes à base retouchée et des triangles scalènes (Spier 1989, 1990, 1992, 1995 ; Spier et al. 1985 et 1988). Ce faciès est documenté dans la région par le site d’Oberkail dans le sud-ouest de l’Eifel (Jacobs 1988), mais est aussi présent dans la Sarre (Spier 1994b) et le Palatinat (Cziesla 1992). Le Mésolithique moyen voit également se développer un faciès Beuronien C à triangles scalènes et pointes à retouche uni- ou bilatérale (Hesperange-« Im Gründchen » : Spier 1984 et 1994b). Ces dernières sont absentes du corpus de Hersberg. L’abri sous roche aurait ainsi été le cadre d’une fréquentation principale au Mésolithique moyen par un groupe humain exploitant divers matériaux siliceux pour confectionner pointes de projectiles et outils, chassant le cerf, le chevreuil et le sanglier. À première vue, le mobilier lithique mésolithique et les éléments céramiques néolithiques et protohistoriques semblent mêlés, et leur répartition paraît ne fournir aucun renseignement remarquable. Cette variabilité des données a déjà été constatée par différents chercheurs sur de très nombreux sites de l’Épipaléolithique et du Mésolithique sur substrat sableux. Différents facteurs,

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fig. 6  Hersberg-« Auf den Leien ». Vue de la fouille de la couche 6 (© MNHA).

fig. 7  Hersberg-« Auf den Leien ». Relevés planigraphiques et échantillon des armatures microlithiques découvertes (© MNHA).


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Empreintes

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11


Exceptionnelle découverte de parures mésolithiques en coquillage fossile sur le site d’Heffingen-« Loschbour » Laurent Brou, Foni Le Brun-Ricalens et Ignacio López Bayón

Les éléments de parure et autres témoins esthétiques préhistoriques découverts sur le territoire luxembourgeois demeurent extrêmement rares. Seulement quatre éléments paléolithiques : une croche et une incisive de cerf perforées, une canine d’ours avec un début de perforation (?) et un os à encoches, mis au jour entre 1935 et 1939 dans les diaclases d’Oetrange et quinze éléments néolithiques : treize dentales (Dentalium vulgare) d’origine atlantique ou méditerranéenne, une croche de cerf non perforée et un fragment de stalactite, découverts dans la grotte-diaclase de Waldbillig-« Karelslé » fouillée à la fin du XXe siècle, avaient été reconnus jusqu’à ce jour. Pour le Mésolithique, aucun élément de parure n’avait encore été rencontré au Grand-Duché. Les rangements et examens des anciennes collections du MNHA et du MNHN, ainsi que la reprise récente de fouilles sur le site de Heffingen« Loschbour » ont permis d’ajouter à ce cortège deux exemplaires inédits, les premiers attribuables au Mésolithique. De plus, ces nouveaux éléments replacés dans leur contexte européen contribuent à renouveler les connaissances sur un technocomplexe du Mésolithique : la Culture Rhin-Meuse-Escaut.

Présentation du site L’abri sous roche du Loschbour est situé sur la commune de Heffingen en rive gauche de l’Ernz noire, un affluent de la Sûre. La vallée encaissée, creusée dans les formations gréseuses du Lias inférieur, présente des versants escarpés bordés de falaises plus ou moins étagées. Le site se trouve au niveau du vallon au pied d’un redan d’une de ces parois rocheuses, à proximité de la confluence du ruisseau Loschbour avec l’Ernz noire (fig. 1).

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Historique des fouilles Les premières fouilles menées au Loschbour remontent à 1935. Menées sous la direction de l’ancien instituteur Nicolas Thill (1885-1967), préhistorien amateur passionné d’archéologie, les excavations ont été effectuées par l’ouvrierfouilleur Charles Weber (1886-1946), ancien épicier à Reuland. Le 7 octobre 1935, Nicolas Thill signale par téléphone auprès de Victor Ferrant (1856-1942), directeur du Musée d’histoire naturelle, puis de Marcel Heuertz (1904-1981), alors professeur détaché comme assistant auprès de cet institut de l’État, la mise au jour près de Reuland dans le Müllerthal d’une sépulture à inhumation en connexion anatomique (Ferrant, 1937 ; Heuertz, 1980 ; Le Brun-Ricalens et al., 2007). Aucun document (absence de photographies, de relevés planimétriques, etc.) relatif au squelette in situ ne paraît avoir être réalisé. Seule la position stratigraphique du squelette et sa disposition au sol semble avoir été décrite et relevée par Marcel Heuertz, à l’époque jeune spécialiste en anthropologie (Heuertz, 1950, 1969 ; Le Brun-Ricalens, 2004). La même année, un « foyer » situé à quelques mètres de l’inhumation livre une petite série d’ossements humains brûlés qui n’avait jusqu’à aujourd’hui fait l’objet que de brèves mentions (Heuertz, 1950, p. 413 ; Rozoy, 1978, p. 1116). En 1981, des sondages limités complémentaires utilisant les méthodes modernes d’archéologie préhistorique furent entrepris à l’initiative de l’Université de Liège et de la Société Préhistorique Luxembourgeoise dans le but de vérifier la position stratigraphique des vestiges mésolithiques recueillis en 1935 et de repérer d’éventuels lambeaux de terrain encore en place (Gob, 1982 ; Gob et al., 1984). En 2003, de nouvelles investigations de terrain ont également été pratiquées par la section Préhistoire du Musée national d’histoire et d’art. Elles ont précisé le contexte sédimentaire du gisement et permis la collecte de nombreuses nouvelles informations géoarchéologiques et paléoenvironnementales (Brou, 2006).


Empreintes 2008

0

500

1000m

fig. 1  Heffingen-Loschbour, carte de situation du gisement et plan de localisation des sépultures mésolithiques. (Fond carte / ACT Luxembourg, © MNHA).

"foyer" Incinération

Inhumation

D'après Heuertz, 1969

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De plus, le tamisage des déblais des anciennes fouilles de 1935 a permis de compléter et d’augmenter le corpus en vestiges archéologiques (fig. 2). Parallèlement, les anciennes séries recueillies entre les deux guerres ont été recherchées au Musée national d’histoire naturelle et au Musée national d’histoire et d’art pour être réexaminées.

fig. 2  Heffingen-Loschbour, fouilles de 2003, déblais des fouilles de 1935 dans le secteur de l’inhumation et prélèvement du sédiment pour tamisage (© MNHA).

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Deux coquilles fossiles (re)découvertes à 70 ans d’intervalle… La première parure fut découverte en 1998 dans les réserves des Musées de l’État par l’un des auteurs (F. L.) lors du déménagement et du rangement des collections. Elle était associée dans une enveloppe en papier à des restes humains et fauniques calcinés. Il s’agit d’un coquillage marin fossile perforé de l’espèce Bayania lactea (détermination I. L. B., voir ci-dessous). Elle-même avait subi l’action du feu. Cet ensemble provenait d’un secteur (ou structure) dénommé « foyer ». Ce dernier est figuré discrètement sur un plan publié par Marcel Heuertz en 1950 et 1969 qui localise les découvertes réalisées en 1935. Ces restes humains furent signalés dans une lettre de Nicolas Thill adressée en 1938 à un chercheur allemand, Josef Schmithüsen (Schmithüsen, 1940 ; Schroeder, Spier, Ziesaire, 2006), et dans la publication de Heuertz de 1950 : «... un foyer avec des débris d’ossements humains et animaux, calcinés et indéterminables… ». Omis dans son ouvrage de synthèse de 1969, cette crémation fut totalement oubliée après le décès de Marcel Heuertz, alors que l’inhumation mésolithique de « l’Homme de Loschbour » – den éischte « Lëtzebuerger » – faisait l’objet d’études et de publications de portée internationale (Newell et al., 1979 ; Grünberg, 2000 ; Holt, 2001), ainsi que de vulgarisation auprès du grand public et des scolaires (Le Brun-Ricalens et al., 2005, 2007 ; KohlCrouzet C., Roufosse F., 2006). Cette redécouverte s’avère particulièrement importante car une mesure radiocarbone réalisée sur un fragment osseux calciné a permis de dater ces restes de la fin du Mésolithique moyen. Ces ossements qui appartiennent à un seul défunt (Toussaint et al., à paraître) sont datés aux environs de 6 900 ans av. J.-C. Cet individu (Loschbour II) est donc plus ancien que celui (Loschbour I) de l’inhumation datée aux environs de 6 100 ans av. J.-C. Enfin, le tamisage de déblais des anciennes fouilles de 1935 prélevés lors des sondages 2003 au Loschbour a permis la découverte d’une seconde Bayania lactea entière également perforée n’ayant pas subi d’action thermique (Brou, 2006). Il a été proposé (Brou et al., 2007 ; Toussaint et al., à paraître) de rapporter cette « incinération » à la Culture Rhein-Meuse-Schelde (RMS), technocomplexe défini par André Gob (Gob, 1984, 1985) également dénommé Lower Rhin Culture, dont l’industrie lithique se caractérise notamment par des armatures à retouche couvrante (Newell, 1973 ; Kozlowski, 1975 ; Rozoy, 1978 ; Street et al., 2002 ; Heinen, 2006 ; Spier 2006).


1. Spécimen n°1 : Bayania lactea (fig. 3) Ce spécimen a fait l’objet d’une détermination et d’une étude détaillée selon les clefs d’analyses d’Yvette Taborin (1993), observations réalisées par l’un des auteurs (I. L. B.) Coquille de petit gabarit, hauteur de 18,5 mm environ et diamètre de 8,5 mm. La perforation est près de l’ouverture naturelle sur une surface élargie en profitant du dernier tour

1 cm

de spire. L’orifice, 5 x 3,5 mm, ouvert pour assurer le passage d’un lien, semble avoir été obtenu par amincissement suivi de percussion directe (Taborin, op. cit.). Le sens de la traction signalé par la position des stigmates d’érosion sur le bord de l’orifice signale que la pièce était suspendue (collier, bracelet, fig. 4 ). Au passage de la 3e à la 4e spire s’observe l’amorce d’un trou de lithophage. Le lustre (émoussé) autour de la lèvre – dirigé vers le sommet (canal) – a produit une ovalisation de la bouche, conséquence probable du frottement mécanique produit par le cordage.

Empreintes

Présentation des deux spÉcimens de Bayania lactea Lamarck de Loschbour

2008

Les petites irrégularités affectant partiellement la 3e et la 4e spire – en face buccale – ne semblent pas être conséquentes à des chocs mécaniques par d’autres perles tenues par le même lien. Elles sont plus vraisemblablement consécutives de l’action thermique postérieure au façonnage. La pointe de ce spécimen est cassée mais il s’avère difficile de préciser l’agent de cette cassure. Un accident involontaire lors de l’usage est envisageable. L’action anthropique intentionnelle (régularisation d’une série) et la thermoclastie semblent moins plausibles. 2. Spécimen n°2 : Bayania lactea (fig. 5)

fig. 3  Heffingen-Loschbour, Bayania lactea perforée et chauffée (détermination I. López Bayón) (© MNHA).

Par ses nombreuses similitudes avec le spécimen n°1, cette coquille peut également être rapportée à l’espèce Bayania lactea.

lien

Coquille de plus grande taille, hauteur de 24,2 mm environ et diamètre de 9,75 mm. L’orifice ouvert pour assurer le passage d’un lien mesure environ 3 mm de diamètre.

canal siphonal

columelle

spirale

suture

1 cm hauteur

opercule

dernier tour

labre ouverture

ombilic

apex fig. 4  Description d’un gastropode d’après Y. Taborin, 1974 (p. 111, fig. 2B modifiée).

fig. 5  Heffingen-Loschbour, Bayania lactea (détermination à confirmer) (© MNHA).

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Bayania lactea Transgression lutétienne

Bayania lactea

fig. 6  Carte de localisation des formations du Lutétien. Les formations dans un rayon de 100 km autour de Paris livrent des tests fossiles de Bayania lactea (© MNHA).

Calcaires marins

Transgression lutétienne Calcaires lacustres SablesCalcaires et grès calcaires marins

Calcaires lacustres Sables et grès calcaires

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Origine géologique et géographique L’espèce éocène 1 Bayania lactea Lamarck se caractérise par une coquille allongée, pointue, aux spires plates. Le corps (ou test) est lisse ou faiblement orné. La moyenne des plus grands spécimens est d’environ 30-35 mm en hauteur et 10-12 mm de diamètre. Cette espèce est très répandue dans les formations géologiques : • de l’Yprésien (55-49 Ma) ou Cuisien. Transgression de la mer éocène dans le Bassin parisien, aux rivages situés au nord de Meudon et de Paris, à l’ouest d’Épernay et de Reims. • du Lutétien (49-41 Ma). Cette transgression s’étend largement au-delà des limites de la transgression cuisienne. En Belgique, ce sont les faciès du Lédien et du Wemmelien, sable et grès calcaires 2. • du Bartonien (41-37 Ma).


Empreintes 2008

fig. 7  Carte de localisation

Europe du Nord-Ouest des formations du Lutétien, de l’aire Culture Rhein-Meuse-Schelde Europe de développement de la Culture Ca 7400-6400 cal du BC (?)Nord-Ouest

RMS, des gisements ayant livré Culture Rhein-Meuse-Schelde

Restes humains calcinés Ca 7400-6400 cal BCdes (?) Bayania lactea et des restes Incinérations

humains brûlés (incinérations) attribués au RMS (© MNHA). Restes humains calcinés

Parures (Bayania lactea)

Incinérations

Les cartes des mers éocènes limitent les possibilités de trouvaille d’affleurement, outre le Bassin parisien, il ne reste que les dépôts alpins ou italiens du nord, plus éloignés. Du point de vue géographique, on retrouve donc la Bayania communément dans le Bassin parisien, le Cotentin et le massif alpin des Diablerets (Suisse) (Taborin, 1993).

Industrie osseuse

Parures (Bayania lactea) Transgression lutétienne Calcaires marins Industrie osseuse

Les spécimens du Loschbour proviennent probablement de l’étage Lutétien (fig. 6), dont les affleurements les plus proches sont à près de 200 km.

Calcaires lacustres

Transgression lutétienne

Sables et grès calcaires

Calcaires marins

1 2

(55-33 Ma). A priori sans Bayania selon I. López Bayón, observation également partagée par P. Haesaerts selon J.-G. Rozoy (1997).

Calcaires lacustres Sables et grès calcaires 17


Exceptionnelle découverte à l’échelle européenne Les Bayania lactea sont rares sur les sites mésolithiques (Cziesla, 1992 ; Cupillard, 1998). À notre connaissance, seuls trois gisements en ont livré en Europe nord-occidentale. Elles sont présentes (3 exemplaires) sur le site suisse de RoggenburgRitzigrund (Crotti, 1993). Elles pourraient provenir du Bassin parisien mais une origine proche depuis les formations éocènes du massif des Diablerets (Suisse) est également envisageable (Taborin, 1993, p. 71). En France, le gisement mésolithique du Petit Marais à la Chaussée-Tirancourt dans le département de la Somme a livré quant à lui le nombre impressionnant de 342 spécimens (entiers et fragmentés) ainsi que des restes humains incinérés (Ducroq, 2001). Les Bayania lactea relevées sur le gisement d’HeffingenLoschbour représentent, pour le Mésolithique, les découvertes effectuées les plus au nord-est par rapport à leur aire supposée de provenance, à savoir les formations du Lutétien de la région parisienne. La mise au jour au Loschbour d’une de ces coquilles fossiles avec les restes humains incinérés d’un individu daté entre 7 050 et 6 690 ans av. J.-C. 3, associés à des lamelles à dos étroites, des armatures à retouche couvrante (type feuille de gui), ainsi qu’à une abondante industrie osseuse, montrent des correspondances significatives avec le gisement du Petit Marais à la ChausséeTirancourt (Spier, 1995 ; Spier, Gob, à paraître) distant de 300 km (fig. 7). Par leurs nombreuses similarités, il est proposé de rapprocher ces deux gisements au faciès A de la Culture Rhein-Meuse-Schelde (RMS-A) défini par André Gob (Gob, 1984, 1985). Cette exceptionnelle découverte vient, d’une part, proposer de nouvelles pistes d’investigation pour percevoir et définir la Culture Rhein-Meuse-Schelde et, d’autre part, renouveler nos connaissances sur les rites funéraires et sur les déplacements/ échanges de biens et d’idées pratiqués par certains groupes humains à la fin du Mésolithique moyen, il y a près de 9 000 ans, en Europe septentrionale.<

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18

7 960 ± 40 BP (Beta-132067) d13C = -24,8.


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Découverte de deux maisons préhistoriques à Altwies- « Op dem Boesch » en 2006 Anne Hauzeur et Foni Le Brun-Ricalens

L’apparition des premières architectures permanentes de terre et de bois reflète une étape capitale dans l’histoire de l’humanité, à savoir le passage d’un mode de vie nomade basé sur une économie de prédation, à une vie sédentaire reposant sur une économie de production. Ces nouvelles modalités d’acquisition de nourriture entraînent un changement dans l’organisation des sociétés et dans l’occupation des territoires.

Il y a 7 000 ans, derniers chasseurs, premiers paysans : « évolution et révolution néolithique » Alors que jusqu’au Mésolithique (10 000 à 5 200 ans avant J.-C.) l’alimentation des groupes de chasseurs-cueilleurs était essentiellement basée sur la cueillette, la chasse et la pêche, au Néolithique (5 200 à 2 000 ans avant J.-C.) elle est dorénavant majoritairement assurée par l’élevage (bœuf, porc, mouton) et l’agriculture (céréales et légumineuses). Introduite dans nos régions il y a près de 7 000 ans par les premières communautés rurales du Rubané (Néolithique ancien), cette maîtrise de la production de nourriture est par ailleurs associée à de nouvelles technologies, tels que le polissage des roches dures (lame polie d’herminette), la fabrication de poteries et le tissage, qui permettent dès lors à l’Homme d’avoir une plus grande emprise sur l’environnement. L’essor des premiers villages néolithiques dans le bassin mosellan s’en trouva favorisé. Présentes en premier lieu sur les terrains les plus fertiles situés en fond de vallée, de nouvelles implantations agro-pastorales furent édifiées progressivement sur les plateaux limoneux…voire sablonneux du Gutland oriental (Le Brun-Ricalens, 1995).

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Deux nouvelles maisons rubanées De nouvelles fouilles archéologiques ont été entreprises en 2006 par la section Préhistoire du Musée National d’Histoire et d’Art (MNHA) à Altwies - « Op dem Boesch » sous la direction scientifique d’Anne Hauzeur. Ces recherches, menées sur une superficie de 2 560 m2 grâce à la bienveillance du propriétaire Remy Moes, font suite aux investigations qui avaient été réalisées à proximité en l’an 2000 à l’emplacement de l’actuelle autoroute de liaison avec la Sarre (Hauzeur et Jost, 2003 ; Le Brun-Ricalens, 2003). Ces fouilles avaient en particulier révélé la présence d’une importante occupation néolithique constituée d’une dizaine de maisons (Hauzeur, 2006a). Hormis la mise au jour d’une pauvre industrie lithique (fragment d’herminette, pièce esquillée, éclats de silex divers) et d’éléments de céramiques (décorées à pâte fine et domestiques), ces récentes investigations ont permis la découverte de plusieurs structures organisées, à savoir des fondations partielles de deux nouvelles maisons néolithiques (M9 et M10), ainsi que de quelques trous de poteau attribuables à un grenier protohistorique (Hauzeur 2006b). Caractéristiques des premières communautés sédentaires d’agriculteurséleveurs, les deux nouveaux bâtiments de plan rectangulaire mis au jour sont attribuables au Néolithique ancien à la culture du Rubané (Linearbandkeramik – Kultur) (5 200 à 4 900 ans avant J.-C.), probablement à une phase récente du Rubané d’après le décor des poteries recueillies (présence de décors au peigne à dents multiples, impressions pivotantes au peigne à 4 dents rappelant la phase IId de la chronologie rhénane de M. Dohrn-Ihmig, 1979).


Empreintes 2008

fig. 1  Localisation du site d’Altwies« Op dem Boesch ». (Fond carte / ACT Luxembourg, © MNHA).

fig. 2  Altwies - « Op dem Boesch » (phase 2). Plan général des fouilles effectuées en 2006 (© MNHA).

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fig. 3  Altwies - « Op dem Boesch » (phase 2). Vue du décapage des fondations de la maison M9. Les structures archéologiques sont délimitées en rouge. En arrière-plan, l’autoroute de liaison avec la Sarre (© MNHA).

fig. 4  Altwies - « Op dem Boesch » (phase 2). Fondations d’un Großbau (M10) en cours de fouilles (© MNHA).

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Parmi les deux nouveaux édifices, l’un (M10) est de type « Großbau », terme proposé par les archéologues allemands pour définir des maisons qui se distinguent par leurs dimensions imposantes, qui sont ici proches du double de la taille moyenne enregistrée pour les autres constructions. Après celui (M7) découvert en 2000 à l’autre extrémité du site à plus de 250 m, c’est le second « Großbau » trouvé à Altwies. D’après les structures archéologiques dégagées (tranchée de fondation, poteaux de paroi et poteaux porteurs disposés en « tierce »), ainsi que leur disposition au sol (rythme des espacements et ordonnancement des trous de poteau), ce nouveau Großbau est estimé à près de 35 m de longueur pour 7,40 m de large (Hauzeur, sous presse). De telles découvertes demeurent rares et sont particulièrement intéressantes pour comprendre les modes de vie des premières sociétés agricoles et l’organisation spatiale des premiers villages néolithiques. Pour tout le bassin mosellan, d’amont en aval, depuis Marainville-sur-Madon en France jusqu’à Coblence en Allemagne, les deux Großbauten découverts en 2000 et 2006 à Altwies sont, à ce jour, les plus imposants reconnus sur la soixantaine de sites rubanés explorés dans la Grande Région.

Maison de rassemblement ? Maison cérémonielle ? Quelle a été la durée d’occupation de l’un de ces premiers villages, qui de surcroît est de grande ampleur avec plus de 250 m de long et un des premiers à être implanté en bordure de plateau gréseux ? Par sa position géographique entre les occupations rubanées situées dans la vallée de la Moselle et les installations implantées à l’intérieur du Gutland, est-ce que le site d’Altwies joue un rôle géographique particulier ? Par ailleurs, quelle était la fonction de ces grandes habitations singulières : maisons communautaires, activités spécialisées, cérémonielles ou fonctionnelles : étables, espace de stockage, etc. ? Espérons que les indices méticuleusement recueillis sur le terrain et leurs études en cours en laboratoire permettront de proposer des explications et de préciser un peu plus la vie quotidienne des premières sociétés néolithiques de la moyenne Moselle.<

Bibliographie

Empreintes

Un « GroSSbau » exceptionnel de plus de 35 m de long

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M7

M 10

0

5m

fig. 5  Altwies - « Op dem Boesch ». Plan de deux grandes maisons (M7 et M10) type Großbau (© MNHA).

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Le laser au service de la pétroarchéologie : Mission « Raman » du MNHN de Paris au MNHA à Luxembourg Foni Le Brun-Ricalens, David Smith, Erik Gonthier, Irantzu Martinez, Nassima Benbalagh et François Valotteau

En septembre 2006, le MNHA a accueilli des chercheurs de la section Minéralogie du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris et de l’Université de Bilbao pour venir réaliser et tester une nouvelle méthode de détermination pétrographique applicable aux industries préhistoriques. Cette méthode originale emploie un microspectromètre portatif de type « Raman » à faisceau laser. Le traitement informatique en temps réel de la réflexion du rayon laser établit des « empreintes spectrales » qui indiquent la composition minéralogique de chaque objet. Les résultats de ces analyses sont ensuite enregistrés dans une base de données informatisée. Ces « empreintes » qui constituent des « cartes d’identité » pour chaque vestige examiné, sont particulièrement utiles pour rechercher la provenance géographique des artefacts archéologiques. Le traitement critique de ces informations permet aux archéologues d’entrevoir des axes de déplacement et de diffusion. Ces nouvelles déterminations s’avèrent particu-

lièrement utiles pour proposer des modèles de relations et d’échanges régionaux entre les groupes humains en fonction des périodes considérées. Les avantages de ce nouveau procédé sont doubles. D’une part, il identifie à l’aide d’une méthode non destructive des artefacts en roche dure, et ce dans presque n’importe quels condition et environnement de travail, en raison du faible encombrement de l’appareillage. D’autre part, il offre la possibilité de ne pas déplacer les objets exposés en vitrine, ce qui permet d’éviter des accidents de manipulation et un gain de temps important, en particulier en milieu muséal régi par des horaires de visite publique.

fig. 1  Installation de l’appareil « Raman » dans une vitrine des salles de Préhistoire du MNHA (© MNHA).

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Empreintes 2008

fig. 2  Faisceau laser en action sur un objet archéologique à identifier (hache polie en jade). Lors de cette courte opération, par sécuríté, les chercheurs portent des lunettes de protection (© MNHA).

fig. 3  Échantillon de haches polies en roche verte alpine découvertes sur le territoire luxembourgeois (© MNHA).

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fig. 4  Exemple d’empreinte spectrale indiquant la composition minéralogique calculée pour l’artefact archéologique analysé (© MNHA).

Au cours de cette première mission « Raman », plusieurs artefacts préhistoriques luxembourgeois exposés dans les salles de Préhistoire du MNHA et d’autres conservés dans les réserves stockées au Centre de Recherches Archéologiques du MNHA sis à Bertrange, ont été étudiés et expertisés, notamment des haches polies de la famille des jades et éclogites riches en grenats. Cette méthode d’analyse s’applique aussi bien à des outils préhistoriques en pierre qu’à des pierres précieuses antiques ou historiques, comme les gemmes de bijoux romains et mérovingiens, mais peut également concerner des objets ethnographiques. Hormis l’aspect scientifique, étant donné que cet appareil emploie un faisceau laser, ont été testées aussi à cette occasion les conditions de sécurité d’utilisation (lunettes de protection et proposition d’un paravent périphérique à la zone de travail transformée provisoirement en laboratoire). Les premiers résultats obtenus sur une sélection d’une dizaine de haches polies en jade d’origine alpine découvertes sur le territoire luxembourgeois ont donné entière satisfaction tant en lumière artificielle (salle de préhistoire du MNHA au niveau -5) qu’en lumière naturelle (dépôt à Bertrange). Le bilan préliminaire de cette phase-test réalisée en partenariat avec le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris invite à poursuivre ces investigations à plus grande échelle, plus d’une centaine d’exemplaires de haches polies en roche verte (jade, jadéite, serpentinite, éclogite, omphacite) étant conservée dans les collections du MNHA.<

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n insigne du secours d’hiver (Winterhilfswerk) U découvert à Hersberg-« Bourlach » François Valotteau et Jean-Pierre Legendre

Durant les années noires de l’annexion de l’Alsace, de la Moselle et du Luxembourg par le IIIe Reich, l’administration nazie développa une propagande liée à l’archéologie, visant à faire naître parmi les populations des territoires annexés un sentiment d’identité « nationale », par l’exaltation d’un passé « germanique » commun. Cette récupération de l’archéologie à des fins de propagande s’est incarnée sous diverses formes (Collectif 2006), par exemple par la main-mise sur les institutions et la recherche : contrôle des musées (Meyers 1949 ; Bardiès 2001 ; Le Brun-Ricalens 2002 ; Reinert 2002), expositions de propagande (Kuhnen 2002 ; Schnitzler, Bardiès et Legendre 2001, Legendre 2007b), fouilles archéologiques (Waringo 1993 ; Heckenbenner 2001 ; Legendre 2001 et 2007a ; Petry 2001), etc. Elle s’est aussi illustrée par la fabrication et la diffusion de produits à thématique archéologique : copies d’artefacts préhistoriques ou protohistoriques portant un décor de svastika destinées aux écoles et universités, figurines (Panke 2001), affiches pédagogiques 1… Parmi ces objets à thème archéologique figurent les insignes du secours d’hiver.

Le Winterhilfswerk (WHW) est né entre les deux guerres au cours de la crise économique en Allemagne et était à l’origine un organisme destiné à recueillir des fonds pour les nécessiteux. Avec la guerre, son action s’étend à l’amélioration des conditions de vie des soldats du front de l’Est et des sansabris victimes des bombardements. De grandes campagnes nationales étaient effectuées pour récolter des dons (souvent obligatoires), soit dans la rue, soit à domicile (Schnitzler et Legendre 2001). Le donateur recevait en échange un petit insigne, qu’il pouvait éventuellement épingler sur ses vêtements (fig. 1). Un tel insigne a été découvert l’été dernier par l’un des auteurs (F.V.) à proximité d’un site archéologique en cours de fouille, à Hersberg-« Bourlach ». L’insigne était à plat sur le sol, la face décorée vers le haut, sur la banquette de la route menant de Hersberg à Kobenbour, dans la vallée du Haerdbaach 2. Le hasard fait que l’inventeur connaissait ce type d’objet pour avoir visité l’exposition L’archéologie en Alsace et en Moselle au temps de l’annexion (1940-1944) à Metz en 2002. Le choix de sujets « archéologiques » pour réaliser les broches du WHW est dû à l’initiative du Reichsbund für Deutsche Vorgeschichte, organisation archéologique dépendant du parti nazi. La première série du genre représentait des poignards et épées de l’Âge du Bronze au haut Moyen Âge (hiver 1939/40), la seconde des haches du Néolithique au Moyen Âge (hiver 1940/41) et la troisième des objets archéologiques portant un décor de svastika (septembre 1941). La quatrième et dernière série, parue en octobre 1941, figurait divers types de boucliers. Les objets étaient réalisés en métal léger gris,

fig. 1  Collecte sur la voie publique pour le WHW à Metz (4e série : boucliers); le SA à gauche, la femme au centre et l’enfant à droite portent tous un insigne en forme de bouclier épinglé à leur manteau (d’après Schnitzler et Legendre 2001).

On peut évoquer à ce sujet Wilhelm Petersen (1900-1987), qui a réalisé de très nombreuses illustrations mettant en scène le « monde nordique » (Legendre et Schnitzler 2001). 2 Coordonnées GPS (Luref) : 91,325 Est, 91,482 Nord. 1

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fig. 2 Exemples d’insignes du WHW à thèmes archéologiques : haches (n° 1 à 7), boucliers (n° 8 à 14), objets à décor de svastika (n° 15 à 20) (doc. SRA Lorraine).

très certainement du zamac 3. Ils étaient égayés d’une perle de plastique de couleurs variées, placée sur la garde des épées, sur le talon des haches et sur l’umbo des boucliers (fig. 2). Les modèles archéologiques des boucliers provenaient de diverses régions de « Germanie » et dataient de l’Âge du Bronze au XIIe siècle : Âge du Bronze nordique ; Mannheim, Ier siècle avant J.-C. ; Germanie de l’Ouest, Ve siècle après J.-C. ; figuration gravée sur une stèle du VIIe siècle après J.-C. ; trouvaille de la même période provenant de Suède ; Normandie

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vers 1066 ; Allemagne vers 1195 (Garscha 1941 ; Schnitzler et Legendre 2001). Comme pour les autres séries d’épinglettes, des inscriptions explicatives concernant l’origine du modèle archéologique utilisé se trouvaient au dos de chaque broche. Ainsi, au verso de l’insigne qui fait l’objet de cette note, l’inscription Swebisch au-dessus de l’épingle indique qu’il s’agit de la représentation d’un bouclier suève 4 (fig. 3). Sous l’épingle, on peut lire le


Empreintes 2008

fig. 3  Mobilier de la tombe de Feudenheim (d’après Stemmermann 1936).

texte suivant : 1.JAHRH.V.D.ZTR (1. Jahrhundert vor der ZeitRechnung). La perle de plastique sur l’umbo est manquante. Cet insigne s’inspire d’une trouvaille archéologique faite à Feudenheim près de Mannheim, où une riche tombe masculine du Ier siècle avant J.-C. a livré un bouclier de ce type, accompagné d’un riche mobilier funéraire (situle en bronze, hache en fer, fibules, etc...) (fig. 4). Le bouclier de Feudenheim posséde un umbo circulaire en fer ainsi qu’un orle de même métal sur tout son pourtour. La présence de ce dernier est exceptionnelle et permet de restituer avec précision la forme générale de l’objet, constitué en grande partie de matières périssables. Bien que stylisé, l’insigne du WHW est donc une représentation fidèle de l’original. La série des boucliers met fin aux séries d’insignes du Winterhilfswerk à sujets archéologiques, sans raison vraiment évidente, le choix des sujets à décliner en épinglettes étant très vaste. On pourrait voir dans la diffusion de ces objets une forme de vulgarisation archéologique auprès de la population, afin de la sensibiliser à son patrimoine. Le Reichsbund für Deutsche Vorgeschichte participait d’ailleurs grandement à

la publicité faite autour de la vente des insignes du WHW, en les présentant dans la presse et dans les émissions radiophoniques. Néanmoins, le choix des thèmes (armes offensives ou défensives, figurations de la svastika) conduit plutôt à les considérer comme des instruments de propagande nazie, rappelant « les qualités guerrières qui sont censées être propres aux Germains » (Legendre 2006 : p. 87). Dans le cas de notre insigne, le fait qu’il s’agisse d’un bouclier attribué aux Suèves n’est d’ailleurs pas fortuit : les nazis étaient en effet fascinés

Le zamak est un alliage de 95 % de zinc, de 4 % d’aluminium, de 1 % de cuivre et d’environ 0,03 % de magnésium. Son point de fusion est d’environ 400° C. Son nom est un acronyme des noms allemands des métaux qui le composent : Z pour Zink, A pour Aluminium, MA pour Magnesium et K pour Kupfer. Il ne s’oxyde pas et est idéal pour le moulage ou l’injection sous pression car il a une très bonne fluidité. 4 Les Suèves quittent la rive orientale de l’Elbe au Ier siècle av. J.-C., sans doute poussés par d’autres peuples migrants. Ils forment un peuple disparate composé de différentes tribus dont celles entre autres des Quades, des Marcomans et des Semmons. Leur route vers le sud-ouest les amena aux abords de la Gaule sous leur roi Arioviste, dont Jules César, vainqueur de ce dernier, les éloigne en -58. Dès lors, c’est sur la rive orientale du Rhin qu’ils se fixent, dans une région qui prend plus tard leur nom, la Souabe.

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fig. 4  Insigne du WHW représentant un bouclier suève stylisé découvert à Hersberg-« Bourlach » (© MNHA).

par cette peuplade qu’ils considéraient comme étant particulièrement belliqueuse. C’est d’ailleurs précisément le bouclier de Feudenheim que choisit un archéologue du Reichsbund für Deutsche Vorgeschichte, Paul-Hans Stemmermann, pour illustrer un article consacré à la mainmise des Suèves sur le sud-ouest de l’Allemagne. L’auteur y développe une théorie particulièrement farfelue et toute imprégnée d’idéologie : il considère que les invasions germaniques (et notamment celle des Suèves) ne correspondent pas à des poussées désordonnées de populations, mais plutôt à une colonisation à grande échelle programmée à l’avance et de manière systématique ! Il conclut donc : « Nous voyons ici le destin éternel du peuple allemand, ce peuple sans espace vital, qui se tisse déjà à la Préhistoire la plus ancienne » (Stemmermann 1936). L’archéologie permet ainsi de légitimer les visées expansionnistes

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du IIIe Reich. Le bouclier de Feudenheim a dans ce contexte une valeur de symbole : outre l’insigne du WHW à échelle réduite, il est d’ailleurs également reproduit grandeur nature à la même époque par l’atelier du musée de Mayence, spécialisé dans les fac-similés d’artefacts « germaniques » dans lesquels l’armement prédomine pour les raisons évoquées plus haut (Toepfer 1940, p. 52). La trouvaille de Hersberg est donc beaucoup moins anecdotique qu’il peut y paraître au premier abord, car derrière un objet en apparence insignifiant se cache un contenu idéologique trés fort : que ce soit en Moselle, en Alsace ou au Luxembourg, ces petits insignes à thème archéologique participaient en effet à l’effort nazi de germaniser les territoires annexés.<


Bardiès I. 2001, Les Musées de Metz entre 1940 et 1944, L’archéologie en Alsace et en Moselle au temps de l’annexion (1940-1944), catalogue d’exposition, Musées de Strasbourg – Musée de la Cour d’Or, Metz, p. 115-118.

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Empreintes

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Fouille de sauvetage d’une tombe à char celtique à Reuland Jeannot Metzler et Catherine Gaeng

Les régions orientales du Grand-Duché de Luxembourg présentent des paysages vallonnés composés surtout de marnes grasses du Keuper, dominées par des restes de couches gréseuses appartenant au Lias. Les sommets de collines, qui sont constitués de sols gréseux pauvres, portent de nombreuses nécropoles de tertres funéraires datant de la Civilisation des Champs d’Urnes jusqu’au début de l’époque de La Tène. Plusieurs de ces nécropoles tumulaires sont très étendues et dépassent la centaine de tumuli. Vers l’ouest, ce paysage vallonné est dominé par le plateau du Grès de Luxembourg à forte couverture forestière et découpé par des cours d’eaux encaissés entre des escarpements rocheux. Les nécropoles tumulaires y sont présentes également, mais sont de plus en plus clairsemées à l’ouest de la vallée de l’Alzette. Cette concentration de champs de tertres funéraires datant essentiellement de l’Âge du Fer appartient aux franges occidentales de la civilisation de Hunsrück-Eifel. Celle-ci se caractérise par ses nombreuses sépultures privilégiées, dont beaucoup de tombes à char, datant du VIe au IVe siècle avant J.-C. L’analyse de ces rituels funéraires permet de reconstituer une société composée de petites entités dominées par une aristocratie rurale ouverte au commerce avec le monde méditerranéen. Comme la plupart de ces champs de tertres funéraires au Luxembourg sont protégés par la couverture forestière, leur étude n’en est qu’à ses débuts. Jusqu’à présent, les rares fouilles programmées n’ont jamais concerné des nécropoles entières. Quelques tertres isolés ont été étudiés, notamment la tombe aristocratique d’Altrier avec son stamnos étrusque, sa fibule à masque et sa bague en or. Mais pour l’essentiel ce sont des sépultures touchées par la charrue ou, comme dans le cas de Flaxweiler, des tertres arasés dans le tracé de l’autoroute Luxembourg-Trèves qui ont fait l’objet de fouilles de sauvetage.

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C’est surtout dans des espaces défrichés depuis peu de temps que le risque de présence de tumuli arasés par les labours et donc peu reconnaissables est le plus grand. Tel était le cas au lieu-dit « op Koon », une hauteur qui domine le paysage environnant entre les villages de Reuland, Heffingen et Godbrange (fig. 1). Sur le point culminant on percevait une légère élévation de quelque 30 cm de haut sur un diamètre assez régulier de 50 à 60 m (fig. 2). Comme le socle gréseux, signe d’une éventuelle butte naturelle, n’était apparent nulle part, une fouille préventive s’imposait. Dès le premier décapage de la couche des labours, il est apparu que les cerclages de roues d’un char celtique avaient déjà été accrochés par la charrue. La fouille fine a permis de mettre en évidence une tombe à char datant du début de l’époque de La Tène. Malgré la faible hauteur conservée – entre 5 et 15 cm – on peut affirmer que le mobilier est complet. La fosse funéraire avait une forme trapézoïdale d’une longueur de 2,70 m pour une largeur de 2,20, respectivement 1,33 m (fig. 3-4). Elle n’avait été creusée qu’à une profondeur de quelque 20 cm dans le sol en place. La chambre funéraire dont elle était équipée dépassait donc dans les remblais du tumulus. Si l’on excepte quelques fibres ligneuses conservées sur le côté septentrional de la fosse surtout, les parois de la chambre funéraire avaient été complètement dissoutes par le sable environnant et les creux des planches comblés par de fines particules claires de sable fin et de Loess. La bonne conservation de ces traces dans le coin sud-ouest, attestait que la chambre funéraire avait été assemblée par des liaisons à mi-bois. Le sol en place, bien lissé, n’était pas recouvert d’un plancher en madriers et présentait un évidement de 15 cm de profondeur dans le tiers septentrional de la tombe pour accueillir les deux roues du char calé contre la paroi nord de la chambre funéraire. En effet, celui-ci n’avait pas été démonté avant son placement dans la chambre funéraire, comme cela avait été le cas à Grosbous-Vichten, et l’on n’avait pas non plus creusé des rigoles pour le calage des roues, comme c’est la règle dans les tombes à char de Champagne ou du sud de la Belgique.


Empreintes 2008

fig. 1  Carte de la région de Reuland : 1. tombe à char ; 2. groupe de tertres funéraires ; 3. fortification de hauteur ; échelle 1 : 20 000 (© MNHA).

Le char de Reuland était de construction assez élémentaire comme l’attestent les éléments en fer conservés qui sont constitués presque exclusivement des deux cerclages des roues et des quatre anneaux de moyeux. Les roues dont l’écartement était de 1,30 m, avaient un diamètre d’environ 0,97 m. La caisse du char devait donc se situer à au moins 50 cm du fond de la fosse. On ne possède aucune indication sur la constitution de la caisse, sauf qu’en l’absence de tiges articulées si fréquentes dans des tombes contemporaines, on doit conclure qu’elle était fixée à l’essieu. Une fine trace de fibres de bois conservée sur le palier supérieur de la fosse pourrait avoir appartenu au cadre de la caisse, qui aurait donc eu une profondeur d’environ 65 cm. Le timon était certainement incliné sur le palier et devait avoir une longueur d’environ 2,15 cm, distance entre l’axe et la paroi méridionale de la chambre funéraire. Les ferrures de l’attelage n’avaient pas

pris place dans la chambre funéraire. Le cadavre probablement allongé sur la caisse et le timon avait été complètement dissous par l’acidité du sol. Il avait été enterré sans équipement personnel en métal et avec une seule céramique, une grande bouteille à décor incisé déposée sur le sol de la fosse funéraire devant la roue droite du char. Après celles de Grosbous-Vichten (Metzler 1986) et de Flaxweiler (non publiée), la tombe à char de Reuland est la troisième sépulture de ce type fouillée à ce jour au Grand-Duché de Luxembourg. Les tombes à char sont généralement considérées comme sépultures de l’aristocratie celtique. Très souvent, en Champagne, mais aussi dans le secteur de la civilisation Hunsrück-Eifel, ces tombes sont celles de guerriers et comportent un mobilier funéraire riche, constitué d’armes, de bijoux, voire d’importations méditerranéennes. Les trois

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Le grand vase de Reuland (fig. 5) permet une fixation chronologique assez précise de la tombe, même si un parallèle exact n’est pas connu à ce jour. Plusieurs critères, comme la courbure assez douce du col, l’absence de bord profilé et de pied, la panse basse par rapport à la hauteur du vase sont typiques pour la phase la plus ancienne de La Tène I ou la phase IIa1 de la civilisation de Hunsrück-Eifel (Haffner 1976). Le décor composé de triangles incisés, combinés à quelques cupules probablement appliquées avec un petit os creux est aussi

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tombes à char du territoire luxembourgeois comptent parmi les plus pauvres découvertes à ce jour. S’il n’y avait pas les éléments de char, ainsi que la présence d’une chambre funéraire à Reuland et à Grosbous-Vichten (pour Flaxweiler, les structures ne sont pas connues), rien ne permettrait de les identifier comme sépultures privilégiées. Les quelques rares tombes aristocratiques de La Tène ancienne fouillées à ce jour au Grand-Duché permettent de reconnaître pour cette région aussi, une organisation de la société dominée par une aristocratie hiérarchisée, composée de hobereaux comme les personnages des tombes de Reuland et de Grosbous-Vichten à sa base, et à son sommet de nobles ouverts au commerce avec le sud, comme le guerrier d’Altrier (Thill) ou la dame de Flaxweiler.

fig. 2  Levé topographique du site (J. Zimmer).

un signe d’ancienneté, comme le montrent les exemples de Winkel (Haffner 1976 pl. 63, 10 et 14), de Hermeskeil (Haffner 1976, pl. 98, 14 et 103, 22) datant de Hallstatt final. Ces observations nous amènent à proposer une datation de la sépulture de Reuland au tout début de l’époque de La Tène ou à la phase HEK IIa1, en d’autres termes dans la deuxième moitié du Ve siècle avant J.-C. Elle compte ainsi parmi les plus anciennes tombes à char à deux roues des régions entre Rhin et Meuse.<


Empreintes 2008

fig. 3  Photoplan de la tombe à char de Reuland ; échelle 1 : 20 (© MNHA).

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fig. 4  Plan de la tombe à char de Reuland ; échelle 1 : 20 (© MNHA).

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1. clou en fer provenant du remblai supérieur de la tombe (inv. 2006-86/1-1) 2. clou en fer provenant du remblai supérieur de la tombe (inv. 2006-86/1-2) 3. tesson isolé provenant du remblai supérieur de la tombe (inv. 2006-86/1-3) 4. fragment en fer trouvé à l’extérieur de la tombe, côté ouest (inv. 2006-86/1-4) 5. fragment en fer provenant du remblai inférieur de la tombe (inv. 2006-86/1-5) 6. tesson isolé provenant du remblai inférieur de la tombe (inv. 2006-86/1-6) 7. clou planté dans le fond de la fosse (inv. 2006-86/1-7) 8. deux clous provenant du remblai inférieur de la tombe (inv. 2006-86/1-8) 9. fragment en fer provenant du remblai inférieur de la tombe (inv. 2006-86/1-9) 10. deux fragments de fer provenant du remblai inférieur de la tombe (inv. 2006-86/1-10) 11. petit clou provenant du remblai inférieur de la tombe (inv. 2006-86/1-11) 12. fragment de fer avec traces de bois provenant du remblai inférieur de la tombe (inv. 2006-86/1-12)

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Inventaire de la tombe à char de Reuland

13. clou provenant du remblai inférieur de la tombe (inv. 2006-86/1-13) 14. cerclage de la roue droite (inv. 2006-86/1-14) 15. cerclage de la roue gauche ; diamètre approximatif avant restauration : 97 cm, largeur approximative avant restauration : 3 cm (inv. 2006-86/1-15) 16. cerclage extérieur du moyeu de la roue gauche (inv. 2006-86/1-16) 17. cerclage intérieur du moyeu de la roue gauche (inv. 2006-86/1-17) 18. cerclage intérieur du moyeu de la roue droite (inv. 2006-86/1-18) 19. cerclage extérieur du moyeu de la roue droite ; diamètre approximatif avant restauration : 17,5 cm, largeur approximative avant restauration : 1,7 cm (inv. 2006-86/1-19) 20. vase en argile grossière brun clair à dégraissant de gravillons ; surface lustrée noire ; décor incisé formant des triangles hachurés, accrochés à de fine cupules ; hauteur : 27,5 cm, diamètre : 18 cm (inv. 2006-86/1-20) 21. clou en fer provenant du remblai inférieur de la tombe (inv. 2006-86/1-21) 22. fragment en fer provenant du remblai inférieur de la tombe (inv. 2006-86/1-22)


Empreintes

Bibliographie Haffner 1976 − A. Haffner, Die westliche Hunsrück − Eifel-Kultur. RömischGermanische Forschungen 36. (1976) Metzler 1986 − J. Metzler, Ein frühlatènezeitliches Gräberfeld mit Wagenbestattung bei Grosbous-Vichten. Archäologisches Korrespondenzblatt, 1986, 16, 2, p. 161-177. Metzler-Gaeng 2006 − J. Metzler et C. Gaeng, Mobilier d’une sépulture aristocratique du Ve siècle avant J.-C. In: Celtes, Belges, Boïens, Rèmes, Volques… (Catalogue d’exposition) Musée Royal de Mariemont 2006, 93-94.

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Thill 1972 − G. Thill, Frühlatènezeitlicher Fürstengrabhügel bei Altrier. Hémecht 24-4, 487-498. Thill 1987 − G. Thill, La tombe d’Altrier. Trésor des princes celtes (1987) 251-254.

fig. 5  Le vase de la tombe à char de Reuland ; échelle du dessin 1 : 3 (© MNHA).

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Sondages dans une nécropole tumulaire à Clemency Jeannot Metzler et Catherine Gaeng

Les prospections archéologiques « classiques », c’est-à-dire pédestres sont à l’origine de la découverte de la plupart des milliers de sites préhistoriques, protohistoriques, galloromains et médiévaux dans notre pays. L’archéologie aérienne a livré de très beaux clichés de sites connus et inconnus avec moult détails de structures enfouies, mais à cause de la diversité géologique du sous-sol, de la morphologie mouvementée et de la parcellisation étroite du territoire, les résultats de cette discipline manquent de régularité pour ce qui concerne l’occupation antique du sol. Depuis quelques années une nouvelle méthode de levé du paysage a vu le jour : le scannage, d’abord à partir de stations terrestres, puis à partir d’appareils aéroportés. Au GrandDuché de Luxembourg, le scannage terrestre a été utilisé en archéologie pour des levés topographiques – au Titelberg notamment – mais aussi dans des fouilles qui présentaient des structures archéologiques en élévation, par exemple celles du « Schéieschlach » ou du palais de Mansfeld à Luxembourgville. Les scannages terrestre et aérien ont été combinés pour la première fois pour le levé du château de Vianden par la société ARCTRON sous la direction scientifique de John Zimmer. Pour le levé de sites enfouis et pour la prospection archéologique en revanche, le scannage aérien n’a pas pu être utilisé dans notre pays à cause de son importante couverture forestière. Or, depuis peu la technique a évolué et grâce à l’élimination des arbres par filtrage, ce n’est que le dernier impact des rayons – donc celui qui touche le sol – qui est enregistré par l’ordinateur. Ceci a ouvert de nouvelles possibilités d’analyse archéologique du paysage. Un des premiers sites à être documenté par cette méthode est l’oppidum du Titelberg au début de l’année 2006. Ce scannage était destiné à la réalisation d’un levé de haute précision et d’un modèle en 3D, de grande utilité pour les recherches archéologiques aussi bien que pour l’étude des mouvements du sous-sol, causés par l’effondrement de mines de fer. À la demande d’Andreas Schäfer de l’Université de Iena, qui dirige un projet d’étude

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sur l’exploitation des minerais de fer dans la région du Titelberg, nous avons profité de ce survol, pour faire documenter le plateau et les pentes entre Linger et Clemency avec la même méthode (fig. 1). Les surfaces labourées du plateau de Clemency avaient déjà été prospectées maintes fois en détail dans le but de découvrir l’habitat correspondant à la grande sépulture aristocratique de La Tène finale découverte en 1987 ou des structures funéraires contemporaines. Par ailleurs, des tertres funéraires signalés dans les forêts attenantes n’ont jamais pu être situés avec précision. Grâce au levé à l’aéroscan, une nouvelle vision du terrain devenait possible. À côté d’anciennes extractions à ciel ouvert de minerais pisolithiques, une nécropole tumulaire jusqu’alors complètement voilée par la futaie très dense est apparue clairement sur le relevé aérien (fig. 2-3). Cette nécropole était composée d’au moins huit tumuli, dont le plus grand a un diamètre d’environ 30 mètres et une hauteur de près d’un mètre. Plusieurs petites élévations de deux à trois mètres de diamètre, sur quelques centimètres de hauteur étaient visibles autour du tertre central. Cette découverte pouvait être d’une importance capitale pour la compréhension de l’occupation du territoire autour de l’oppidum du Titelberg et surtout pour la chambre funéraire aristocratique de Clemency. En vue de préciser la chronologie de cette nécropole, deux petits tertres relativement dépouillés de couverture végétale ont fait l’objet d’une fouille au début de juillet 2006. Les remblais des tumuli étaient constitués d’argile fine de couleur jaune clair. Aucune structure archéologique n’était conservée. Au milieu du tertre 1, dans une terre mêlée d’un peu de charbon de bois, sont apparus les tessons d’un vase très brûlé qui avait été déposé à même le sol à l’état fragmentaire (fig. 4A-5A).


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fig. 1  Aéroscan du plateau de Clemency: 1. chambre funéraire aristocratique 2. nécropole tumulaire 3. anciennes extractions à ciel ouvert 4. agglomération moderne de Clemency (© MNHA).

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fig. 2  Extrait de l’aéroscan centré sur la nécropole : 1, 2. tumuli fouillés (© MNHA).

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fig. 3  Plan de la nécropole (© MNHA).

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B fig. 4  A. le vase du tumulus 1 ; B. le vase du tumulus 2 (© MNHA).

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Empreintes

fig. 5  Dessins des vases ; échelle 1 : 3 (© MNHA).

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A

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Le mobilier funéraire sous le tumulus 2 consistait en un vase complet contenant quelques esquilles d’incinération humaine (fig. 4B-5B). C’est la forme de ce vase surtout, avec son bord droit incliné vers l’extérieur et sa panse basse, qui permet de dater la sépulture à une phase terminale de la civilisation de Hallstatt ou dans la phase IB de la civilisation de Hunsrück-Eifel. Nous sommes donc en présence de deux sépultures à incinération datant de la fin de Hallstatt soit, en termes de chronologie absolue, de la fin du VIe ou de la première moitié du Ve siècle avant J.-C., ce qui n’est pas fréquent dans nos régions. Des tombes à incinération du Groupe de Laufeld qui succèdent aux nécropoles de l’époque des Champs d’Urnes ont bien été découvertes au Grand-Duché, par exemple dans le Grünewald au nord-est de Luxembourg-ville, mais en règle générale c’est l’inhumation qui est de règle à la fin de l’époque de Hallstatt.

Puisqu’il était établi que du point de vue chronologique l’étude de la nécropole tumulaire de Clemency n’entrait pas dans le contexte du projet de recherche autour de l’oppidum gaulois du Titelberg, nous avons renoncé à poursuivre les fouilles par respect pour l’environnement naturel.<

Inventaire de la nécropole tumulaire de Clemency Tumulus 1 1. V ase incomplet. Pâte grise à dégraissant de grosses particules. Très brûlé. (inv. 2006-6/1-1) Tumulus 2 1. I ncinération humaine (inv. 2006-6/2-1) 2. V ase complet. Pâte gris anthracite à dégraissant clair ; surface brun noir lustrée ; hauteur : 15 cm, diamètre : 15,7 cm. (inv. 2006-6/2-2)

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Un atelier de potier du Ier siècle après J.-C. dans l’oppidum trévire du Titelberg Jeannot Metzler et Catherine Gaeng

La prospection géophysique et aérienne a révélé l’existence d’un fossé rectiligne dans le secteur occidental du plateau du Titelberg (fig. 1). Ce fossé étroit qui tourne à angle droit, butte à l’ouest et au sud contre le rempart de contour et sépare un espace d’environ 10 hectares de l’habitat gaulois. Comme on retrouve régulièrement des éléments à caractère militaire romain dans l’abondant mobilier archéologique du Titelberg, on pouvait supposer que venait d’être découvert le camp d’une garnison romaine à l’intérieur de la ville celtique. Les fouilles réalisées depuis 2003 à cet endroit ont effectivement permis de mettre en évidence une organisation de l’espace et des bâtiments qui se distinguent nettement des habitations et ateliers des artisans et commerçants gaulois de l’oppidum. On remarque un mélange de bâtiments sur poteaux et de constructions sur sablière basse. De longs portiques semblent entourer une cour intérieure. Plusieurs bâtiments possédaient un enduit intérieur peint et un sol en opus spicatum. Dans un secteur de la fouille se concentrent des fosses à purin, similaires à celles de camps de détachements de cavalerie romaine. Le mobilier archéologique se distingue aussi de celui du reste du site. Les éléments d’équipement militaire romain sont fréquents. La concentration d’amphores républicaines est exceptionnelle. Les dernières formes de céramique campanienne côtoient les premiers vases de terre sigillée et des gobelets à parois fines d’Italie. La nourriture carnée des habitants de ce secteur était de bien meilleure qualité que celle des quartiers gaulois. Enfin, la concentration de styles en os et de boîtes à sceaux atteste que l’on y écrivait beaucoup et que l’on y scellait des textes importants. Tous ces éléments indiquent que nous sommes en présence d’un contexte archéologique inédit pour le moment. Malgré la présence de légionnaires et probablement aussi d’auxiliaires, ainsi que d’éléments de cavalerie romaine, il semblerait toutefois que nous n’ayons pas affaire à un véritable camp comme ceux que l’on connaît pour des époques plus tardives. L’organisation de l’espace plaide plutôt pour une installation à fonction multiple, tel un premier

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petit centre administratif et commercial romain, gardé par des détachements militaires. La chronologie des structures est également remarquable. L’abondant mobilier archéologique permet de situer leurs débuts probablement encore dans la décennie qui a suivi la Guerre des Gaules. Mais malgré le grand nombre de transformations architecturales qu’elles ont subies, elles ne sont restées en place qu’une bonne vingtaine d’années. Comme les fouilles de ce secteur sont encore en cours, il serait prématuré d’entrer plus dans les détails avant une étude exhaustive. Ce qui est remarquable également, c’est que le secteur n’a jamais été englobé dans le vicus gallo-romain après le démontage de ces installations officielles. Aussi les structures plus tardives, très érodées il est vrai, sont–elles pratiquement inexistantes à l’exception d’un atelier de potier et d’une petite cave (fig. 2). La cave creusée dans le rocher calcaire en place et dotée de quatre marches taillées dans l’axe du côté nord-ouest, a une longueur de 2,50 m sur 2,20 m de large. La profondeur conservée est de 1,20 m. Des trous de poteau creusés dans le fond contre les parois attestent qu’elle était revêtue de planches de bois. Deux trous de poteaux à côté de la première marche appartiennent probablement à l’encadrement d’une porte. Un bloc équarri en calcaire blanc d’Audun-le-Tiche avec une encoche carrée repose sur le fond près de la porte.


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fig. 1  Plan de l’oppidum du Titelberg et des environs immédiats : A. rempart protohistorique B. porte orientale C. porte occidentale D. rue principale E. fossé du centre public et religieux F. sanctuaire G. camp romain H. nécropole de Lamadelaine I. nécropole orientale J. tombes détruites K. enclos protohistorique (© MNHA).

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fig. 2  Extrait du plan des fouilles des installations militaires romaines dans l’oppidum du Titelberg : 1. four de potier 2. cave contemporaine (© MNHA).

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fig. 3  Photoplan du four de potier. Échelle: 1 : 20 (© MNHA).

Un petit four de potier (fig. 3) est conservé à proximité de la cave. Il était doté d’une chambre de chauffe circulaire d’un diamètre d’environ un mètre, creusée à 0,60 m dans le rocher calcaire. Les parois du four étaient constituées de petites plaques de calcaire liées avec de l’argile. Le fait que plusieurs de ces plaques présentent des rubéfactions à des endroits où elles n’étaient pas en contact direct avec le feu indique qu’il s’agit de matériaux remployés lors d’une réfection du four. Un muret central en forme de languette de 0,80 m de

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longueur servait de support à la sole qui n’est pas conservée. Le canal de chauffe a une longueur conservée de 0,70 m. Le gueulard est encadré de deux murets qui devaient supporter une petite voûte. Une fosse d’accès d’une longueur de 2 m avait été creusée au même niveau que le sol de la chambre de chauffe. Ce petit four appartient au type le plus fréquent de four de potier gallo-romain (Cuomo di Caprio 1972, Ib ; Swan 1984, III, Dufaÿ 1996, II-C-1-Mr1).


Empreintes 2008

fig. 4  Ratés de cuisson du four de potier (© MNHA).

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Les remblais du four et de la fosse de travail contenaient de nombreux tessons provenant de cuissons ratées, dont la plupart présentaient des déformations marquées. Grâce à la patience de Lydie Homan et de Nicolas Gaspar, plusieurs vases ont pu être remontés (fig. 4) et documentent le catalogue des formes de céramiques produites dans cet atelier :

Bibliographie Cuomo di Caprio 1972 – N. Cuomo di Caprio, Proposta di classificazione delle fornaci per ceramica e laterzi nell’aera italiana. Sibrium 10, 1972, 371-464. Dufaÿ 1996 – B. Dufaÿ, Les fours de potiers gallo-romains : synthèse et classification, un nouveau panorama. Actes du colloque de la SFECAG de Dijon, 1996, 297-312. Ritterling 1913 – E. Ritterling, Das frührömische Lager bei Hofheim im Taunus (1913).

1. B outeille pansue ; pâte micacée gris anthracite, surface lissée gris anthracite ; hauteur : 34 cm, diamètre : 12,5 cm (inv. 2006-77/3114-c). 2. C ruche à une anse et à bord lisse incliné vers l’extérieur ; pâte micacée gris anthracite, surface lissée gris anthracite ; hauteur approximative : 19,5 cm ; diamètre : 6,4 cm (inv. 2006-77/3114-a). 3. H aut gobelet à bord incliné vers l’extérieur et décoré de stries verticales ; pâte micacée gris anthracite, surface lissée gris anthracite, oxydée par endroits ; hauteur approximative : 22 cm, diamètre : 16,5 cm (inv. 2006-77/3114-d). 4. P etit gobelet décoré de nodosités ; pâte micacée gris anthracite, surface lissée gris anthracite ; hauteur approximative : 11,5 cm, diamètre : 9 cm (inv. 2006-77/3114-f). 5. P etit gobelet pansu décoré de stries verticales ; pâte micacée gris anthracite, surface lissée gris anthracite ; hauteur approximative : 10 cm, diamètre approximatif: 11 cm (inv. 2006-77/3114-e). 6. P etite coupe à collerette ; pâte micacée gris clair ; surface lissée gris clair ; hauteur : 3 cm, diamètre : 11 cm (inv. 2006-77/3114-k). 7. Grand couvercle ; pâte micacée gris beige ; surface lissée gris beige avec grandes zones oxydées (inv. 2006-77/3114-i). La pâte de ces vases est très fine, la couleur grise est commune à toutes les formes. C’est étonnant au moins pour les cruches, parce que d’ordinaire, sur le Titelberg comme dans la région, elles ont une pâte et une surface claires qui vont du blanc au beige. Ce pourrait être l’indice que le four a été abandonné après la dernière cuisson ratée. Les formes des céramiques produites dans ce petit atelier sont très fréquentes dans l’est de la Gaule. Plusieurs de ces types se retrouvent dans le mobilier du camp de Hofheim dans le Taunus (Ritterling 1913), telles les cruches (Hofheim type 50), la coupe à collerette (Hofheim type 104) et la haute bouteille (Hofheim type 10). Les gobelets également sont très proches des gobelets de ce camp romain. Ceci atteste que l’atelier de potier a fonctionné pendant une période très courte dans le courant du deuxième quart du Ier siècle après J.-C.<

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Swan 1984 – V.-G. Swan, The pottery kilns of Roman Britain, Royal Commission of Historical Monuments (1984).


Die Wiedergabe einer Hirtenidylle auf einer römischen Pilgerflasche aus Echternach Henner von Hesberg

Die Ausgrabungen von 1975/76 in der römischen Villa von Echternach-„Schwarzuecht“ brachten eine so genannte Feldoder Pilgerflasche zu Tage, die bisher nur wenig Beachtung gefunden hat (Abb. 1 u. 2). Das etwa 31 cm hohe Gefäß ist von den Ausgräbern mit aller Sorgfalt publiziert worden, so dass sich sein bildlicher Schmuck gut beurteilen lässt. Das als Relief angelegte Emblem besitzt einschließlich des Ornamentrahmens einen Durchmesser von ungefähr 11 cm 1. Die Ausgräber datierten das Gefäß in den Rahmen des 1. - 3. Jh. n. Chr., wobei dessen äußere Form zunächst keine Hinweise zu einer weiteren zeitlichen Eingrenzung liefert. Vergleichbar große und in der Form ähnlich gestaltete Flaschen kommen mit verschiedenen Varianten während dieses Zeitraums häufiger im Bereich der germanischen Provinzen vor und besitzen unterschiedlich gestaltete Vorläufer aus der Zeit des 1. und 2. Jh. n. Chr. im Westen des Römischen Reiches 2. Allerdings bleibt die Flasche aus Echternach in diesem Spektrum von ihrer bauchigen Form und auch von ihrer Größe her ein Unikat, denn die vergleichbaren Exemplare weisen meist geringere Abmessungen auf. Aus dem Gebiet von Luxemburg bietet sich als unmittelbarer Vergleich ein grünglasiertes Pilgerfläschchen aus dem Tempelbezirk von Bastendorf an, das durch den archäologischen Kontext in claudisch-neronische Zeit datiert ist 3. Die Rahmung des Bildfeldes (Abb. 2) findet allerdings kaum Parallelen im Bestand der bekannten, mit Bildfeldern geschmückten Keramik aus den Nordwestprovinzen. Denn eine größere Gruppe von Gefäßen, die im Rhônetal sehr beliebt waren und vielleicht in Lyon produziert wurden, zeigt an dieser Stelle immer einen stilisierten Kranz aus Lorbeer oder anderen Blättern 4. Die kreisförmige Anordnung solcher Tropfen kommt nur selten vor, obwohl das Grundmuster selbst vergleichsweise einfach ist. Sie begegnet weder unter den Gefäßen oder den Lampen aus den Produktionsstätten der gallischen und germanischen Provinzen des 1. und 2. Jh., noch aus anderen Provinzen 5. Die Gestaltungsweise geht auf Vorbilder aus Italien zurück. Dort begegnet sie in allerdings

Abb. 1  Luxemburg, Musée national d’histoire et d’art, Feldflasche, Inv. Nr. 1976-74/345, Zeichnung aus : J. Metzler, J. Zimmer, L. Bakker, Ausgrabungen in Echternach (Luxemburg1981) 226 Abb. 176.

stärker ausgearbeiteter und verfeinerter Weise an Gefäßen der frühen Kaiserzeit, die in Arezzo hergestellt wurden 6.

Für Auskünfte und Hilfen bei der Beschaffung der Fotos bin ich Jean Krier, Nationalmuseum Luxemburg, zu großem Dank verpflichtet. Luxemburg, Musée national d’histoire et d’art, Inv. Nr. 1976-74/345. – J. Metzler, J. Zimmer, L. Bakker, Ausgrabungen in Echternach (Luxemburg 1981) 227 Nr. 144 Abb. 175. 2 H. Brunsting, Het grafveld onder Hees bij Nijmegen – Een bijdrage tot de kennis van Ulpia Noviomagus (Amsterdam 1937, Reprint 1974) 107 Nr. 26 Taf. 5 ; EAA Suppl. Atlante delle forme ceramiche I (Rom 1981) 49 Taf. 22, 8-10. 3 F. Reinert, Bastendorf – ein frührömischer Kultplatz mit Münzopfer im nördlichen Treverergebiet, in : A. Haffner, S. von Schnurbein (Hrsg.), Kelten, Germanen, Römer im Mittelgebirgsraum zwischen Luxemburg und Thüringen, Akten des Internationalen Kolloquiums zum DFG-Schwerpunktprogramm « Romanisierung » in Trier vom 28. bis 30. September 1998, Bonn 2000, 376. 4 P. Wuilleumier, A. Audin, Les médaillons d’applique gallo-romains de la vallée du Rhône, Annales de l’Université de Lyon 3,22 (Paris 1952) 22ff. Abb. 1-10. 5 Vgl. etwa den Überblick in : E. Schallmayer (Hrgb.), Punzenschatz südgallischer Terra Sigillata-Töpfer (Stuttgart 1985). 6 H. Dragendorff, C. Watzinger, Arretinische Reliefkeramik (Reutlingen 1948) 232 Nr. 552 Taf. 37. 1

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Abb. 2  Wie Abb.1, Mittelemblem (© MNHA).

Diese Art der „Kolbenschlaufen“ hat ihren Ursprung in Dekorformen der Toreutik und wurde von dort aus in der frühen Kaiserzeit auch in den Schmuck von Architekturteilen übernommen 7. In seiner Vereinfachung spricht dieses Detail für einen Ansatz in das 1. oder die erste Hälfte des 2. Jh. n. Chr. Besondere Aufmerksamkeit verdient das Bildmotiv, denn es fällt aus dem Repertoire des üblichen Dekors der Keramik in den Nordwestprovinzen völlig heraus, findet aber auch sonst in der römischen Kleinkunst, etwa im Schmuck von Lampen oder Gemmen, keine Parallelen. Eine Reihe von Details sind nicht gut zu erkennen, denn schon die Matrize selbst kann nicht mehr frisch gewesen sein, wie die Details im Gewand der Frau belegen, die teilweise grob nachgezogen sind. Außerdem ist die Oberfläche stark verrieben und überdies ist ein Mittelstreifen ausgebrochen und fehlt, wie die Umzeichnung des Gefäßes durch die Ausgräber gut veranschaulicht (Abb. 1) 8.

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Diese Szene kommt nun ein weiteres Mal auf einer mit Reliefs auf allen vier Seiten geschmückten Basis in den Vatikanischen Museen vor, die auf Grund ihres Dekors mit einiger Gewissheit in der frühen Regierungszeit des Augustus, d.h. in den Jahren um 40 - 20 v. Chr. entstand (Abb. 3) 9. Der Bildschmuck weist durchgehend eine dionysisch-bukolische Konnotation auf, so dass man sich dieses Werk gut als Träger einer entsprechenden Figur oder eines Gerätes im Ambiente des Gartens eines Hauses oder einer Villa in Rom und Umgebung vorstellen kann. Bei der Betrachtung des Bildrepertoires der römischen Kunst stellt sich immer wieder die Frage nach der Originalität der Motive. Für andere Bilder der erwähnten Basis ließen sich schon Parallelen nennen. So findet sich auf der gegenüberliegenden Seite etwa ein Paar, das ein Reh mit Kitz betrachtet (Abb. 4). Der junge, heroenhaft stilisierte Mann schaut zu, wie die Frau der Tiermutter ein Junges zum Säugen hinschiebt 10. Diese Szene kehrt ganz ähnlich – wenn auch wiederum sehr selten – auf dem Spiegel römischer Lampen wieder (Abb. 5) 11 .


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Abb. 3  Rom, Vatikanische Museen, Basis, Nebenseite (Foto DAI Rom 67.709).

Es hat also prominente Vorlagen gegeben, welche die ausführenden Bildhauer oder Töpfer wiederum für ihre Arbeiten nutzten. In aller Regel wandelten sie die Bilder ab und stimmten sie so auf die spezielle Funktion des neuen Objektes oder die Erwartungen des Auftraggebers ab. Dies gilt bei näherer Betrachtung auch für die Szene der Flasche aus Echternach. Der Vergleich mit dem Bild auf der Basis im Vatikan macht in Komposition und Details grundlegende Übereinstimmungen deutlich, wenn sich auch vor allem in Einzelmotiven Differenzen nicht übersehen lassen. In beiden Reliefs steht die Ziege im Zentrum der Komposition. Sie wird von vorne an ihrem Kopf von einer Frau mit beiden Händen gefasst, die sich nieder zu beugen scheint und auf diese Weise das Tier einem sitzenden, bzw. auf dem Boden hockendem Mann zuführt. Schon in den Proportionen zeigen sich Unterschiede. In dem Relief der vatikanischen Basis beherrscht die Ziege das Bild (Abb. 3), in Echternach wirkt sie eher wie ein Attribut zwischen den Protagonisten (Abb. 2). Das Exemplar in Rom ermöglicht

aber zugleich ein besseres Verständnis einer Reihe von Details in der Szene von Echternach. Der merkwürdig hohe Aufbau über dem Kopf der Frau dürfte als Verfremdung der aufgesteckten Frisur mit einem umgelegten Tuch zu sehen sein, die dem Vorbild eigen war. Der Mann trug ein einfaches Gewand, das bis zu den Oberschenkeln reichte. Der Hirte zog das linke Hinterbein des Tieres offenbar mit einem Fuß zu sich zurück. Der rechte Arm war möglicherweise zur Frau

Ch. Schreiter, Römische Schmuckbasen, Kölner Jahrb. 28, 1995, 169. 197ff. Abb. 3. 22. 41-42 (Arles und Nîmes) ; zu Vorbildern der Toreutik : M. Pfrommer, Studien zu Alexandrinischer und Großgriechischer Toreutik frühhellenistischer Zeit, Archäologische Forschung 16 (Berlin 1987) 133f. Taf. 53. 8 Metzler, Zimmer, Bakker a.O. (Anm. 1) 226 Abb. 176. 9 H. von Hesberg, Eine Marmorbasis mit dionysischen und bukolischen Szenen, RM 87, 1980, 268f. Taf. 82,1 10 von Hesberg a.O. (Anm. 9) 269f. 1980, Taf. 11 H. von Hesberg, Das Münchner Bauernrelief, Münchner Jahrb. 37, 1986, 17 Abb. 15. 7

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Abb. 4  Wie Abb. 3, gegenüberliegende Nebenseite (Foto DAI Rom 67.707).

hin ausgestreckt. Die unterschiedlichen Formate der Bild felder haben sicherlich einige Abweichungen nach sich gezogen. Es zeigen sich aber vor allem Unterschiede im Gehalt. Die Szene auf der Basis im Vatikan zeichnen Eigenheiten aus, die etwa mit der Kleidung der Frau oder der Statue einer Göttin hinter dem Mann sakral gefärbte Konnotationen enthalten. Dazu passt die karge Landschaft mit einem Felsen und einem Baum ohne Blätter. Der Mann erhält geradezu philosophische Züge, wie sein Kopf mit dem Bart zeigt, und auch die Art, wie er auf einem Felsklotz sitzt, erinnert an entsprechende Bilder von Denkern auf ihren Ehrensitzen 12. Das Tondo von Echternach betont hingegen die Welt des Hirten. Der Mann hockt auf dem Boden und hinter ihm erscheint ein Baum in vollem Laub, an dem eine Ziege empor klettert, um die Blätter zu fressen (Abb. 2). Vergleichbare Unterschiede prägen übrigens auch die Wiedergaben des anderen genannten Motivs. Auf der Basis steht die Gruppe von Mutter und Kitz beherrschend im Zentrum (Abb. 4), auf der Lampe werden sie proportional deutlich kleiner wiedergegeben (Abb. 5). Die Frau sitzt einmal auf einem

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Felsen und dabei wird in der Entblößung des Oberkörpers und der Angabe des Brustbandes ihrer Körperschönheit hervorgehoben. Das andere Mal hockt sie auf dem Boden. Obwohl auch hier das Brustband zu sehen ist, wird nicht ganz klar, ob sie nicht darüber ein Obergewand trägt, denn auf dem Oberarm sind Linien vielleicht eines Saumes zu erkennen. Hinter dem Mann erscheint überdies auf der Basis die Wiedergabe einer Statue des Herakles mit Fell und Keule. Für die Unterschiede können wiederum nicht allein die unterschiedlichen Formate geltend gemacht werden, sondern sie belegen vor allem Differenzen im Gehalt. Die Darstellungen auf der Basis, wie auf den Zeugnissen der Kleinkunst, heben auf das ländliche Glück ab und überhöhen allein schon in der Zusammenstellung der Motive die Arbeit der Hirten. Sie wird verklärt zum Einklang mit der Natur und der Inspiration durch ihre Wesen. Das gilt für beide Seiten, die möglicherweise ursprünglich als Komposition eine Einheit bildeten. Das jugendliche Paar schaut auf das Tierglück und vermag es auf sich selbst zu übertragen. Die Nymphe, die dem alten Hirten hilft, erhält geradezu die


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Abb. 5  München, Antikenmuseum, Tonlampe (Foto Antikensammlung München).

Qualitäten einer Muse, die mit ihm in einen Dialog tritt und ihn bei seinem Tun belehrt. Nur wird an der Basis in Rom dieser Gehalt sakral verklärt und damit stärker aus dem Hirtenmilieu gelöst (Abb. 3 u. 4). Im Bestand der Gefäße aus den Nordwestprovinzen, die mit Reliefs geschmückt sind, bildet die Flasche aus Echternach eine Ausnahme. Entweder herrschen volkstümliche Motive vor, in denen die Wiedergaben von Venationes (Jagdszenen) oder Kämpfen zwischen Gladiatoren überwiegen, bereichert um weitere Einzelmotive oft mit sakraler Bedeutung, oder es handelt sich um erotische Szenen oder bestimmte Mythen. Unter den Mythen wird einzig die Geschichte der Io in einer Weise dargestellt, die bukolische Reliefs in Rom in Erinnerung ruft 13. Allerdings liegt es hier besonders nahe, die in die Gestalt einer Kuh verwandelte Io vor einem kostbaren Wasserbecken (‚labrum’) wieder zu geben, wie es ein Relief in den Vatikanischen Museen belegt 14. Der bukolische Gehalt ist dort durch den Hirten und durch die Gruppe von Kuh und säugendem Kalb völlig eindeutig gesichert, während ein Fragment nur mit Kuh und Wasserbecken in den Uffizien in Florenz vielleicht ebenfalls den Mythos der Io schilderte 15. Auf der Plakette des Gefäßes in Lyon hingegen wird der Bezug zum Mythos durch den reichen Text unterhalb der Bildszene und die Figur des Eroten, welcher über der Kuh mit einer Hochzeitsfackel erscheint, eindeutig herausgehoben. Es dürfte deshalb kaum mehr in einem zusätzlichen bukolischen Zusammenhang gesehen worden sein.

Für alle die genannten Beispiele stellt sich die Frage nach Vorbild und Rezeption. Die Ausgestaltung hängt von den Intentionen des Auftraggebers ab, diese wiederum von den Funktionen der Objekte. Dabei wäre gut denkbar, dass der Käufer der Basis in Rom weitergehende Wünsche äußerte, auf Grund derer die Vorlagen transformiert und die bukolische Welt in ihrem Gehalt bereinigt wurde. Deshalb kommen wir wohl mit den Wiedergaben auf den Tonreliefs den ursprünglichen Vorlagen näher, da in ihnen die Hirtenwelt ursprünglicher wirkt und gerade in der Wiedergabe der Figuren, die auf dem Boden hocken, Bildkonventionen gewählt werden, die in der griechischen Tradition mit dieser Art von Arbeit verbunden waren. Ein solcher Vorgang lässt sich allerdings nicht verallgemeinern, wie das Verhältnis zwischen den Bildern in der Wiedergabe des Mythos der Io belegt. Dort wurde ein allgemeines Motiv auf den Mythos ausgerichtet. Das Bild auf der Flasche von Echternach hilft, derartige Rezeptionsvorgänge innerhalb der antiken Kunst besser zu verstehen.

R. van den Hoff, Philosophenporträts des Früh- und Hochhellenismus (München 1994) 43ff. ; P. Zanker, Die Maske des Sokrates (München 1995) 91ff. 13 Wuilleumier, Audin a.O. 37 (Anm. 4) Nr. 29 ; H. Vertet, Observations sur les vases à médaillons d’applique de la vallée du Rhône, Gallia 27, 1969, 93ff. ; A. Audin, H. Vertet, Médaillons d’applique à sujets religieux des vallées du Rhône et de l’Allier, Gallia 30, 1972, 235ff. 14 von Hesberg a.O. (Anm. 11) 13 Abb. 9. 15 G. Mansuelli, Le sculture, Galleria degli Uffizi I (Rom 1958) 169 Nr. 145. 12

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Abb. 6  Luxemburg, Privatsammlung Luxemburg, Gemme wahrscheinlich aus Dalheim (nach Gipsabguss, © MNHA).

Ein schwieriges Problem bildet die Rekonstruktion der Vorlagen. Nach dem Rezeptionsablauf handelte es sich am ehesten um Gefäße aus Edelmetall, auf denen unter den wenigen erhaltenen Beispielen vergleichbare Motive häufiger begegnen, und die offenbar auch ihrerseits wieder abgeformt wurden. Die hier betrachteten Motive dürften in hellenistischer Zeit, also entweder nach Aussage der Formensprache im frühen 3. Jh. oder im 1. Jh. v. Chr. entstanden sein 16. In den Innenemblemen von Silberschalen aus dem Sadovyj-Kurgan in Südrussland, die in das 1. Jh. v. Chr. oder auch später datiert werden, erscheinen Bilder, die Motiven auf den übrigen Bildseiten der Basis im Vatikan ähneln 17. Die Verbindung zwischen Werken der Toreutik und der Basis muss deshalb nicht verwundern. Umgekehrt sind die Übernahmen von Motiven der Toreutik in den Schmuck von Tongefäßen gut belegt. Szenen der Landwirtschaft haben in den Nordwestprovinzen besonders an Grabdenkmälern in einer großen Zahl an Varianten weite Verbreitung gefunden. Dabei wird die Effizienz des Ackerbaus oder auch der Viehwirtschaft betont. Spezifisch bukolische Fassungen, in denen die Tätigkeit des

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Hirten oder Landmanns in einer verklärenden Weise wieder gegeben wird, finden sich aber im Bestand dieser Denkmäler nur selten.

. Reinsberg, Studien zur hellenistischen Toreutik, Hildesheimer ÄgyptoloC gische Schriften 9 (Hildesheim 1980) 28ff. Abb. 12-16 ; von Hesberg a.O. (Anm. 11) 12f. Abb. 3.8. – Andere Wege werden von G. Hafner, Hellenistische Kunst auf römischen Lampen, in : Ganymed, Heidelberger Beiträge zur antiken Kunstgeschichte, Hrsg. R. Herbig (Heidelberg 1949) 42ff., beschrieben. 17 F. Fless, H. von Hesberg, A. St. Skripkin, Silbergefäße aus dem SadovyjKurgan am Unterlauf des Don, in : Festschrift 5 Jahre wissenschaftliche Zusammenarbeit der Universitäten Köln und Wolgograd (Köln 1998) 158ff. Abb. 1-8. 18 R. Fellmann Brogli, Gemmen und Kameen mit ländlichen Kultszenen (Bern 1996) 174ff. Nr. G 119.197.204.219. 19 R. Weiller, Intailles antiques découvertes au Grand-Duché de Luxembourg, Publications de la Section Historique de l’Institut Grand-Ducal de Luxembourg 94, 1980, 229 Nr. 71 (mit Liste der weiteren Wiederholungen aus den Nordwestprovinzen), Taf. 6 Nr. 71. 20 A. Leibundgut, Die römischen Lampen in der Schweiz (Bern 1977) 157f. 224 Nr. 198-200 Taf. 35. 21 W.Boppert, Zivile Grabsteine aus Mainz und Umgebung, CSIR Deutschland II 6 (Mainz 1992) 95f. Nr. 52 Taf. 34 (mit einer Fülle weiterer Hinweise). 16


Dieser Bildtypus wurde nämlich in den Nordwestprovinzen auch auf den Schmuck von Lampen übertragen, auf denen ebenfalls ein stehender Hirte mit einer Herde von Schafen und Ziegen wiedergegeben ist. Bisweilen erhält er den Namen Tityrus, der dem Repertoire der literarischen Fassungen der Bukolik entnommen ist. In Vergils erster Ekloge der Bucolica unterhalten sich Tityrus und Meliboeus. Der jugendliche Meliboeus fürchtet den Krieg, in den er voll banger Erwartungen ziehen muss, während der alte Tityrus sein ländliches Glück auskostet und auf den Frieden hofft, den er sich von einem jungen Mann in Rom verspricht. Es fällt nicht schwer, darin Octavian-Augustus zu erkennen. Auch wenn sich Motive in Bild und Text ähneln, etwa die Ziege, die sich nach ihrem Futter streckt (Verg. buc. I, 76), handelt es sich auf Gemmen und Lampen nicht um eine bloße Illustration einer Textvorlage 20. Tityrus avancierte vielmehr zum glücklichen Hirten schlechthin, und die Ambivalenz und der Spannungsreichtum, die der literarischen Fassung durchaus eigen sind, gehen dem Bild völlig ab. Es gerät damit viel eindeutiger zur Chiffre harmonischen Hirtenglücks. Das Bildmotiv konnte auf diese Weise auch für den Grabstein des Viehzüchters (‚pecuarius’) Iucundus aus Mainz gewählt werden, selbst wenn ihn nach Aussage der Inschrift ein Sklave ermordet hatte 21.

überhöht. Darin sind die Werke in mancher Hinsicht den bukolischen Gedichten des Vergil als kongenial anzusehen. Kontrastiert werden Jugend und Alter mit ihren unterschiedlichen Qualitäten, aber auch die unterschiedliche Zuwendung von Menschen zu Tieren in der Natur und im Hause, begleitet von freundlichen Nymphen. Solche Muster passten gut zur römischen Kultur des Otium, wobei die Welt der hellenistischen Bukolik durch unterschiedliche Züge erweitert wurde, von Bezügen auf das aktuelle Geschehen, von Intellektualität, aber auch einer gewissen theatralischen Zurschaustellung. Derartige Bilder mit komplexem Gehalt finden sich in den Provinzen im Westen des Reiches nur selten. Umso größere Bedeutung kommt einem Fund wie der Flasche aus Echternach zu.<

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Häufiger sind allerdings Szenen mit bukolischem Gehalt auf Gemmen aus den Nordwestprovinzen verbreitet, so etwa aus Xanten, Köln oder anderen Städten. Sie geben allerdings meist nur ein einfaches Bildmuster wieder, nämlich das Opfer vor der Herme des Priap 18. Aus dem Gebiet von Luxemburg ist ein zweites Motiv mit einer sehr schönen Glaspaste wohl aus Dalheim belegt (Abb. 6), das einen sitzenden Hirten vor seiner Herde wiedergibt. Das Motiv hat fast dieselbe Verbreitung gefunden wie das zuerst genannte mit Priap, betont aber stärker das Glück des Hirten 19.

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In den verschiedenen Gattungen lässt sich also eine unterschiedliche Form des Umgangs mit dem Thema der Bukolik feststellen. In den Bildern der Grabdenkmäler werden gerne der Ertrag und die Effizienz der Arbeit betont, seltener das ländliche Glück, in den Gemmen die Verehrung für den Gott der ländlichen Fruchtbarkeit und sexuellen Lust oder – wie auch in den Bildlampen – eine eingängige Wiedergabe des ländlichen Friedens. Vor diesem Hintergrund wird die Besonderheit der Darstellungen auf der römischen Lampe in München und vor allem auch der Flasche aus Echternach im Vergleich mit der Basis im Vatikan noch deutlicher. Sie gehen auf ein Konzept zurück, das in seiner Bindung an die hellenistische Tradition den Themenbereich der Bukolik mit allegorischen Zügen

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Eine Bronzestatuette der Göttin Venus aus Schandel Jean Krier

Der bereits recht ansehnliche Bestand an figürlichen Kleinbronzen aus der römischen Ansiedlung zwischen Schandel und Vichten („Kräizmier“) 1 konnte am 26. Dezember 2005 durch einen weiteren, überaus interessanten Neufund bereichert werden. Bei einem seiner regelmäßigen Prospektionsgänge auf dem Areal des mutmaßlichen römischen Vicus an der antiken Straßenverbindung von Arlon („Orolaunum“) nach Bitburg („Beda“) fand Romain Jacoby am späten Vormittag des zweiten Weihnachtsfeiertages 2005 auf der Katasterparzelle 696/793 (Besitzer : P. Eischen, Schandel) mit seinem Metalldetektor eine kleine Bronzestatuette. Pflichtbewusst meldete Herr Jacoby seine Entdeckung nicht nur dem Besitzer des Feldes, sondern wenige Tage später auch dem zuständigen Nationalen Museum für Geschichte und Kunst. Dank der Zuvorkommenheit von Finder und Grundstückseigentümer konnte das Museum den Neufund am 23. März 2006 für die öffentlichen Sammlungen des Landes erwerben (MNHA Inv. 2006-023). Nach ihrer fachgerechten Restaurierung in den spezialisierten Werkstätten des Museums in Bartringen, ist die Statuette seit Sommer 2006 in der gallo-römischen Abteilung (Niveau -1) des Nationalmuseums am Fischmarkt in Luxemburg-Stadt ausgestellt. Bei der noch 7,5 cm hohen, zweifellos antiken Statuette (Abb. 1) handelt es sich um einen Vollguss, d.h. das Stück

wurde vom Künstler in einer vorgefertigten Hohlform ausgegossen. Nach dem Erkalten des Bronzegusses wurde die Figur dann in der Produktionswerkstatt noch manuell nachbearbeitet. Bei der Entdeckung fehlten an der sehr sorgfältig durchmodellierten Statuette bereits die linke Hand sowie die beiden Unterschenkel mit den Füßen. Wie die erhaltenen Reste zeigen, muss das Stück einst eine sehr schön glänzende, schwarz-grüne Patina aufgewiesen haben. Bei der Auffindung wies die Oberfläche allerdings stellenweise sehr starke Korrosionsspuren auf, die möglicherweise in jüngerer Zeit, im Boden, durch die Einwirkung von im Dünger enthaltenen Salzen entstanden sind.

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Bei der Statuette handelt es sich um eine überaus grazile Ausformung der römischen Göttin Venus 2, der griechischen Aphrodite, die hier vollkommen nackt dargestellt ist. Der frontal ausgerichtete, hochgewachsene Körper mit den wenig ausgeprägten weiblichen Formen vermittelt den Eindruck einer eher jugendlichen Darstellung der Göttin der Liebe, der Schönheit und der Anmut. Während der Kopf zum erhobenen rechten Arm hin leicht geneigt ist, bilden der hohe Hals und der schmale, langgezogene Oberkörper eine geradlinige senkrechte Achse. Ab dem Bauchnabel schwingt die rechte Hüfte stark zur Seite hin aus. Trotz der heute fehlenden unteren Extremitäten ist anzunehmen, dass das rechte Bein als Standbein und das linke als Spielbein ausgeführt waren. Der rechte Arm ist seitlich in einem geschwungenen Bogen zum Hinterkopf hin erhoben, der linke leicht vom Oberkörper abgesetzt und der Unterarm zum Oberarm hin angewinkelt. Die Göttin trägt eine so genannte Melonenfrisur 3. Die vermutlich schulterlangen Haare sind in dreizehn (vierzehn ?) regelmäßigen, locker gedrehten, welligen Flechten zum Scheitelpunkt des Kopfes geführt, wo die Enden der einzelnen Locken zu einem Knoten zusammengeflochten waren. Die Dargestellte scheint dabei zu sein, diesen Knoten mit der rechten Hand zu lösen. Der leicht nach rechts geneigte Kopf mit den nach links unten gerichteten Augen deutet unzweifelhaft darauf hin, dass die Göttin ursprünglich in der erhobenen Linken einen Handspiegel hielt, in dem sie sich betrachtete. Die Melonenfrisur, die sich seit der hellenistischen Zeit als Haartracht bei Mädchen und jungen Frauen (auch bei Göttinnen und anderen mythischen Gestalten) findet, erfreute sich von der antoninischen Zeit bis ins frühe 3. Jahrhundert hinein großer Beliebtheit im römischen Reich, u.a. bei den weiblichen Mitgliedern der kaiserlichen Familie. Für die Statuette aus Schandel kommt daher auch am ehesten eine Datierung etwa in die zweite Hälfte des 2. Jahrhunderts nach Christus in Frage. Vgl. J. Krier, Coq en bronze de Schandel, Musée Info n° 17, Décembre 2004, 45. 2 E. Simon, Die Götter der Römer, München 1990, 213-228 (Venus). 3 D. Ziegler, Frauenfrisuren der römischen Antike – Abbild und Realität, Berlin 2000, 45-58, 129-138, Taf. 1-2, 6-10. 1


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Abb. 1  Statuette der Venus aus Schandel (© MNHA).

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Die Venus aus Schandel ist ein sehr schönes Beispiel dafür, wie im provinzialrömischen Bereich Charakteristika unterschiedlicher Darstellungstypen einer Gottheit miteinander verschmelzen konnten 4. Die Darstellung der Göttin ist ohne Zweifel als eine Variante der nackten Venus Anadyomene anzusehen, in welche Elemente der so genannten Venus Pseliumene eingeflossen sind. Typologisch stellen eine Bronzestatuette aus Gunskirchen (Österreich) 5 (Abb. 2) sowie eine weitere im Musée d’Art et d’Histoire in Genève (Schweiz) 6 gute Parallelen zu dem Neufund aus Schandel dar.

Im Fundrepertoire unseres Raumes sind Bronzestatuetten der Göttin Venus relativ selten. Neben der neu gefundenen Venus aus Schandel besitzt das Luxemburger Nationalmuseum nur eine einzige weitere Bronzestatuette der Göttin (Abb. 3). Es handelt sich dabei um das 10,7 cm hohe Exemplar einer nackten Venus mit Klappspiegel in der Rechten, welches im 19. Jahrhundert im belgischen Pinsamont (heutige Commune de Sainte-Ode), westlich von Bastogne, im Bereich einer römischen Siedlungsstelle gefunden wurde und 1863 als Geschenk von G.J. Germain in die Sammlungen des Luxemburger Museums gelangte 7. Für das Fragment einer zierlichen Statuette der Venus Anadyomene aus weißem Marmor (Alabaster ?) konnte die ursprüngliche Provenienz noch nicht ermittelt werden 8 (Abb.  4). Der Torso einer Kalksteinstatuette der Venus wurde am 2. Mai 1990 bei den Ausgrabungen in der römischen Villa von Walferdingen-Helmsingen-„Sonnebierg“ entdeckt 9 (Abb. 5). Ein ganz außergewöhnliches Stück stellt die 2003 gefundene beinerne Venus-Nadel (erhaltene H. 9 cm) aus dem Dalheimer Theater dar 10 (Abb. 6). Auch auf Viergöttersteinen unserer Region ist Venus gelegentlich dargestellt, wie z.B. auf dem nur bei A. Wiltheim (1604-1684) überlieferten Sockel vom Helperknapp 11 (Abb. 7). Ansonsten liegen hauptsächlich

Zur Typologie der bronzenen Venus-Statuetten siehe : A. Leibundgut, Die römischen Bronzen der Schweiz, III, Westschweiz, Bern und Wallis, Mainz 1980, 54-56 Nr. 49-50 mit Taf. 68-71. – H.-J. Kellner, G. Zahlhaas, Der Römische Tempelschatz von Weißenburg i. Bay., Mainz 1993, 45-52 Nr. 9-11, Taf. 28-36. – LIMC VIII (Zürich / Düsseldorf 1997) 192-230 s.v. Venus (E. Schmidt). 5 R. Fleischer, Die römischen Bronzen aus Österreich, Mainz 1967, 69-70 Nr. 73, Taf. 40-41. 6 Leibundgut a.O. (Anm. 4) 56 Anm. 2. 7 E. Wilhelm, Bronzes figurés de l’époque romaine, Musée d’histoire et d’art Luxembourg, 2e édition, Luxemburg 1975, 11 Nr. 15, 43 Nr. 15. – Die Statuette ist auch abgebildet bei A. Abegg, Grab 2370. Eine wohlhabende Frau aus Belginum, in : Rheinisches Landesmuseum Trier (Hrgb.), Gräber – Spiegel des Lebens. Zum Totenbrauchtum der Kelten und Römer am Beispiel des TrevererGräberfeldes Wederath-Belginum, Mainz 1989, 299-316, hier 310-312 mit Abb. 12 (unten). 8 E. Wilhelm, Pierres sculptées et inscriptions de l’époque romaine, Musée d’histoire et d’art Luxembourg, Luxemburg 1974, 68 Nr. 441. 9 Rapport d’activités du Musée National d’Histoire et d’Art (couvrant la période du 1er janvier au 31 décembre 1990), Publ. Sect. Hist. 108, 1992, 557-606, hier 562, 597 (Abb.). – Auch erwähnt bei J. Krier, Helmsange, du palais romain à l’habitat mérovingien, Archéologia n° 328, Novembre 1996, 46-53, hier 50. – Ders., Romains et Francs à Helmsange, in : Administration communale de Walferdange (Hrgb.), 150 Joer Gemeng Walfer, Walferdingen 2000, Bd. II, 334-343, hier 338. 10 J. Krier, Ein seltener Neufund aus dem römischen Theater in Dalheim, Musée Info n° 18, Décembre 2005, 60. 11 A. Wiltheim, Luciliburgensia sive Luxemburgum Romanum, ed. A. Neyen, Luxemburg 1842, 287 mit Taf 83 Abb. 363. – E. Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine, Bd. V, Paris 1913, 349-351 Nr. 4227. 4

Abb. 2  Venus aus Gunskirchen, Österreich, Repro nach Fleischer (Anm.5) Taf. 40.

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Empreintes 2008

Abb. 3  Venus aus Pinsamont, Belgien (© MNHA).

Abb. 4  Fragment einer Marmorstatuette der Venus im MNHA Luxemburg (© MNHA).

Abb. 5  Kalksteintorso der Venus aus Walferdingen-Helmsingen (© MNHA).

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Abb. 6  Beinnadel der Venus aus Dalheim (© MNHA).

Abb. 7  Darstellung der Venus auf dem verschollenen Viergötterstein vom Helperknapp. Zeichnung aus A. Wiltheim, Luciliburgensia sive Luxemburgum Romanum, Originalmanuskript, Fol. II, 106 (© MNHA).

Terrakotten unterschiedlicher Darstellungstypen vor, die einerseits aus Heiligtümern (Altrier, Grevenmacher-„Buerggruef“, Martelange, …) 12, andererseits aber auch aus Brandgräbern (Septfontaines-„Dëckt“) 13 stammen. Einen offiziellen Kult zu Ehren der Venus scheint es allerdings bei den

Treverern nicht gegeben zu haben, so dass alle bekannten Fundstücke eher als Zeugnisse der privaten Götterverehrung der einheimischen Bevölkerung anzusehen sind. 14<

G. Schauerte, Terrakotten mütterlicher Gottheiten, Formen und Werkstätten rheinischer und gallischer Tonstatuetten der römischen Kaiserzeit, Köln / Bonn 1985 (= Beihefte der Bonner Jahrbücher Bd. 45), 16-19, 128 Nr. 3, 139 Nr. 82, 161 Nr. 165. 13 Schauerte a.O. (Anm. 10), 191 Nr. 239. – G.M.E.C. van Boekel, Terres cuites du Centre dans les Pays-Bas, le Luxembourg et la Grande-Bretagne, in : C. Bémont, M. Jeanlin, Chr. Lahanier, Les figurines en terre cuite galloromaines, Paris 1993 (= Documents d’Archéologie Française n° 38), 240-252, hier 244. – M. Polfer, Das gallorömische Brandgräberfeld und der dazugehörige Verbrennungsplatz von Septfontaines-Dëckt (Luxemburg), Luxemburg 1996 (= Dossiers d’Archéologie du Musée national d’histoire et d’art V), 54, 161-162 Grab 70, Taf. 32. 14 Rheinisches Landesmuseum Trier (Hrgb.), Religio Romana, Wege zu den Göttern im antiken Trier, Ausstellungskatalog, Trier 1996, 122-128 Nr. 12. 12

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Neues zum römischen Vicus von Altrier Franziska Dövener

Von Juni 2004 bis Juli 2006 untersuchte die gallo-römische Abteilung des MNHA im Ortskern von Altrier (Flur „Im vordersten Meesch“) archäologische Überreste der römischen Straßensiedlung (Vicus) (Abb.1 und 2). Die Grabung 2004 erfolgte zunächst als Notgrabung aufgrund bereits begonnener Baggerarbeiten für ein 0,75 Hektar großes Neubaugebiet 1. Der römische Vicus von Altrier lag an den Nebenstrecken der überregionalen Routen Reims-Köln bzw. Trier-Tongern und war vermutlich eine Ansiedlung von Händlern und Handwerkern, ein lokaler Marktflecken mit Kultzentrum (Tempelbezirk) und eine Raststation für Reisende. Der antike Name des Ortes ist bislang nicht bekannt. Auf der Luxemburg-Karte von Gérard de Jode wird „Alt Trier” bereits im 16. Jahrhundert genannt ; seit dem 17. Jahrhundert ist es Gegenstand historischer Forschung, u.a. durch Jean-Guillaume und Alexander Wiltheim. Der heutige Ortsname geht wahrscheinlich auf die oberirdisch noch gut sichtbaren, römischen Ruinen zurück, die als „altes Trier” (im Sinne von „Vorgänger Triers”) interpretiert wurden. Die neuzeitliche Besiedlung erfolgte erst ab der Mitte des 18. Jahrhunderts, jedoch waren schon um 1640 – während des 30jährigen Krieges – militärische „Schanzen” in Altrier errichtet worden, denen der Ort seinen zweiten Namen „op der Schanz” verdankt. Mit dem aufkommenden Interesse für Archäologie und Regionalgeschichte während des 19. und des frühen 20. Jahrhunderts setzte in Altrier eine rege „Schatzgräberei” durch ortsansässige Grundbesitzer ein. In dieser Zeit wurden zahlreiche Funde gemacht, das meiste davon ist jedoch undokumentiert und heute z.T. verschollen. Die erste methodische Ausgrabung im Jahr 1972 galt dem frühlatènezeitlichen, reich ausgestatteten Tumulusgrab am südlichen Ortsrand.

1

Zur Kampagne des Jahres 2004 (Juni bis Dezember 2004) s. F. Dövener, Neue Forschungen an altbekannter Stelle – Der römische Vicus von Altrier, in : Musée Info – Bulletin d’information du Musée National d’Histoire et d’Art 18, 2005, 5657. – Die beiden darauffolgenden Grabungen dauerten von März bis Dezember 2005 bzw. von März bis Juli 2006.

Abb.1  Die Grabungsfläche im Juli 2005 (© MNHA).

Bei den Ausgrabungen von 2004 bis 2006 wurden überwiegend die Reste ziviler Bebauung, sogenannter „Streifenhäuser”, entlang einer sechs bis acht Meter breiten Straße in NordostSüdwest-Richtung entdeckt. Weiterhin ergaben sich Hinweise auf zwei Nebenstraßen. Durch die Forschungen von Johann Engling (1801-1888) wissen wir, dass es im Vicus eine zweite, nahezu parallele Durchgangsstraße gegeben haben muß. Die Flucht der jetzt freigelegten Gebäude ist nicht völlig einheitlich und gibt dadurch Hinweise auf die Genese der antiken Siedlung. In den Streifenhäusern wurden sechs Keller freigelegt, von denen jedoch einer durch eine rezente Abwasserleitung erheblich gestört und drei weitere schon einmal ausgegraben worden waren. Überhaupt fanden sich im Gelände zahlreiche neuzeitliche Störungen (Abfallgruben u.a.). Außer den Streifenhäusern wurden auch mehrere zugehörige Drainagekanäle und zwei Brunnen (Abb. 3) untersucht. Letztere waren ca. 6,10 m bzw. 7,25 m tief und enthielten zahlreiches Fundmaterial (Keramik, Glas, Knochen, Holz usw.). Die Brunnen wurden vermutlich in der ersten Hälfte des 4. Jahrhunderts mit Schutt verfüllt und später mit Kanälen überbaut.

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Abb. 2  Gesamtplan 2004-2006 (© MNHA).

Im Nordosten des Grabungsgeländes kamen – nicht ganz unerwartet – Teile eines Tempelbezirks zutage. Unter dem Fundament einer kleinen Cella verbarg sich ein hölzerner Vorgängerbau der ersten Hälfte des 1. Jahrhunderts n. Chr. mit vier großen Pfostengruben. Nach der Mitte des 4. Jahrhunderts wurde über dem Tempelchen eine hölzerne Halle (ca. 8,5 x 15 Meter) errichtet, deren Funktion bislang unbekannt ist (Abb. 4). Im Tempelbezirk wurden viele Münzen, darunter auch republikanische Denare des 1. Jahrhunderts v. Chr., sowie zahlreiche Terrakotten-Fragmente gefunden, die überwiegend Muttergottheiten darstellen (Abb. 5) 2. Vom Nordrand Altriers, insbesondere aus dem weiteren Umfeld

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der sogenannten „Bildchen-Eiche” (Abb. 6) (Marienverehrung seit dem späten 18. Jahrhundert), stammen Hunderte ähnlicher Terrakotten, welche dort im 19. Jahrhundert entdeckt wurden und sich heute in den Sammlungen des Musée National d’Histoire et d’Art in Luxemburg und des Rheinischen Landesmuseums Trier befinden.

2

Die stark fragmentierte Statuette der Kybele bzw. Magna Mater wird aufgrund ihrer Attribute identifiziert : die beiden Löwen neben ihrem Thron, das Tympanon (eine Art Tamburin) in ihrer linken Hand und die Musikinstrumente (Flöten, Zimbeln) auf dem Sockel.


Empreintes 2008

Abb. 4  Pfostenlöcher und Fundamente im Bereich des Tempelbezirks (© MNHA).

Abb. 3  Brunnenkranz auf der Sohle von Schacht 1 (© MNHA).

Abb. 5  Fragmente einer Statuette der Kybele / Magna Mater (© MNHA).

Abb. 6  Marienverehrung an der „Bildchen“-Eiche (© MNHA)).

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nahezu vollständig erhaltene Keramikgefäße (Abb. 8) 3. Eventuell handelte es sich hierbei um eine Opfergrube (Favisae). Unweit dieser Grube lag eine beschädigte Terrakotte einer Muttergottheit (Abb. 9). Weitere Baustrukturen des Tempelbezirks liegen wahrscheinlich unter den angrenzenden, privaten Gärten und Häusern verborgen. Gegen Grabungsende wurden am Nordrand der Fläche die Reste eines weiteren großen Gebäude (ca. 19,5 x 10,5 Meter) im Bereich des Heiligtums freigelegt. Seine massiven Mauern waren zum Hang hin durch Stützpfeiler verstärkt und erinnern an Speicherbauten. Eventuell wurde dieses Bauwerk, in dem sich auch eine große Brandgrube mit feinen Tierknochen und einer Austernschale befand, ebenfalls in der zweiten Hälfte des 4. Jahrhunderts errichtet.

Abb. 7  Verzinnte Bronzefibel aus der „Opfergrube“ (H. 4,9 cm) (© MNHA).

Abb. 8  Gefäße aus der „Opfergrube“ (© MNHA).

Zum Heiligtum gehörte wahrscheinlich auch eine große, rundliche Grube, die am Ostrand der Grabungsfläche angeschnitten wurde. Sie enthielt u.a. zahlreiche Keramikscherben (überwiegend von Krügen stammend), Knochenreste, sechs Bronzemünzen der ersten Hälfte des 1. Jahrhunderts, eine frühkaiserzeitliche, verzinnte Bronzescheibenfibel mit eingepunzten Ornamenten und einem Dekor aus grünlich verfärbten Beinplättchen (Riha Typ 7.7) (Abb. 7) sowie sechs

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Eine Überraschung stellte während der Grabungskampagne 2005 die Entdeckung von drei konzentrischen Kreisgräben (Ø ca. 95, 69 und 27 Meter) am südöstlichen Grabungsrand dar (Abb. 10). Die beiden inneren, bis zu 1,75 Meter tiefen Gräben mit v-bzw. wannenförmigem Profil dürfen mit großer Wahrscheinlichkeit als Annäherungshindernisse eines Kleinkastells (Burgus) der zweiten Hälfte des 3. Jahrhunderts interpretiert werden. Würde man sie zu Kreisen ergänzen, so befände sich das um 1750 errichtete, nach seinem Erbauer benannte „Komeshaus” (Abb. 11) in ihrem Zentrum. In der Fassade dieses ältesten Hauses von Altrier hatte Johann Engling um die Mitte des 19. Jahrhunderts noch aufgehendes, antikes Mauerwerk beobachtet. Möglicherweise handelte es sich dabei um die in den damaligen Neubau einbezogenen Reste des turmartigen Zentralbaus der spätantiken Festung. Im Verlauf der drei Grabungskampagnen wurde eine große Zahl an Funden gemacht : Neben etwa einer Tonne zerscherbter Keramik (Abb. 12) wurden 1459 Münzen aus Bronze und Silber (Abb. 13), Bronzegeschirr, Werkzeuge aus Bronze, Eisen und Stein, Architekturfragmente sowie Schmuck aus Silber, Bronze und Bein geborgen. Von besonderem Interesse sind drei figürliche Kleinbronzen : der Kopf eines kahlköpfigen Mannes, ein Nadelkopf in Form eines Weinschiffs (Abb. 14) sowie ein kindlicher Wagenlenker 4. Die durch die Ausgrabung gewonnenen neuen Erkenntnisse zur Geschichte des römischen Vicus von Altrier sollen nach und nach durch eine Auswertung des Fundmaterials vertieft werden.< Die Keramik aus der Grube datiert zwischen der Mitte des 1. Jahrhunderts und dem Anfang des 2. Jahrhunderts. Die Krüge mit z.T. abgezwackter Lippe sind zwischen 9,6 cm und 17 cm hoch. 4 S. den Beitrag „Bronzestatuette eines Wagenlenkers aus Altrier“ auf S. 65-67. 3


Empreintes 2008

Abb. 10  Innerster Kreisgraben von Nordosten (© MNHA).

Abb. 9  Muttergottheit mit Schoßhündchen (© MNHA).

Abb. 11  Kapelle St. Matthias und „Komeshaus“(© MNHA).

Abb. 12  Terra Sigillata-Scherbe mit Töpferdarstellung (© MNHA).

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Abb. 13  Reste eines Münzhorts des 3. Jahrhunderts aus Keller 5 (© MNHA).

Abb. 14  Nadelkopf in Form eines Weinschiffs (H. 2,6 cm) (© MNHA).

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Bronzestatuette eines Wagenlenkers aus Altrier Franziska Dövener

Zu den außergewöhnlichen Funden, die während der archäologischen Ausgrabungen 2004-2006 in Altrier-„Im vordersten Meesch“ gemacht wurden 1, zählt eine unvollständig erhaltene, noch 4,5 cm hohe Statuette aus Bronze (Abb. 1). Es handelt sich um die Darstellung eines, seinen Körperproportionen nach zu urteilen, kindlichen Wagenlenkers (auriga) 2.

Gesicht (Kinn, linke Wange, linkes Auge). An der Rückseite der Statuette befindet sich auf dem Gewandstück, welches die linke Gesäßhälfte bedeckt, ein rundlicher Bronzeplacken. Dieser stammt eventuell von einer Stütze oder von einem Steg, welche(r) den Wagenlenker einst mit einem anderen Bronzeobjekt verbunden haben mag (Abb. 2).

Von der Statuette sind der ziemlich große Kopf, der mit einem kurzen, ärmellosen Gewand und einem Riemenkorsett bekleidete Körper sowie Teile der Oberarme und des linken Oberschenkels erhalten. Die mit einer grau-grünlichen Patina bedeckte Bronzefigur weist an mehreren Stellen Bestoßungen oder Kerben auf, besonders auffällig ist dies im

Trotz der Beschädigungen läßt sich eindeutig feststellen, dass der kleine auriga in einer sehr dynamischen Bewegung wiedergegeben ist : Er schreitet mit dem rechten Bein aus, das linke Bein ist nach hinten gestellt. Auch die rechte Hälfte des Oberkörpers folgt mit einer leichten Vorwärtsdrehung, während die linke Schulter etwas zurückweicht. Der linke Arm

Abb. 1  Wagenlenker aus Altrier (© MNHA).

Abb. 2  Wagenlenker aus Altrier (© MNHA).

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ist bis zum Ellbogen erhalten und kräftig angewinkelt. Wie von einem Windstoß bewegt, bauschen sich die Längsfalten des Gewandes über den Oberschenkeln auf. Der Oberbauch und die Brust des Wagenlenkers werden durch eine Art Korsett aus drei breiten Gurten geschützt 3. Der Kopf der Statuette, der nahezu halslos an den Oberkörper anschließt, ist überproportional groß geraten. Dadurch wirkt der Wagenlenker sehr jugendlich. Auch die großen, weit geöffneten Augen, die kleine, flache Nase, die pausbäckigen Wangen und der weiche Mund mit den wie schmollend herabgezogenen Mundwinkeln erinnern an die Physiognomie eines Kindes. Der Kopf wird von einer dichten Haarmasse bedeckt, die aus wild übereinanderfallenden, dicken Korkenzieherlocken besteht, bis zum Nacken reicht und die Ohren verdeckt (Abb. 3). Diese Frisur bildet über der Kalotte einen stumpfen Kegel und wirkt dadurch unnatürlich, fast wie eine Perücke. Gut vergleichbar, wenn auch wesentlich sorgfältiger gelegt, ist die Frisur eines tragischen Schauspielers, dessen Gestalt ein Bronzegefäß aus Avenches formt 4. Aus Amiens stammt die 5 cm große Bronzestatuette eines nubischen Sklaven, dessen Haar auf ähnliche Weise dargestellt ist 5. Weiterhin findet sich diese Haartracht auf zahlreichen Balsamarien aus Bronze, seien es Büsten- oder Kopfgefäße, sowie auf Bronzebeschlägen 6. Die so Dargestellten werden oft als jugendliche Nubier oder Äthiopier bezeichnet, wobei für diese Benennung einerseits die Frisur, andererseits die Physiognomie ausschlaggebend zu sein scheint. Dementsprechend könnte der kleine Wagenlenker aus Altrier aufgrund seiner Haartracht auch als Afrikaner angesehen worden sein. Vor wenigen Jahren hat sich R. Thomas sehr ausführlich mit der Darstellung von Wagenlenkern in der römischen Kunst beschäftigt 7. Diese anläßlich einer aus dem Kunsthandel erworbenen Bronzestatuette des Römisch-Germanischen Museums Köln unternommene Untersuchung erlaubt es, den Altrierer Neufund im Zusammenhang einer bislang zahlenmäßig recht überschaubaren Gruppe weiterer WagenlenkerDarstellungen aus Bronze zu beurteilen. Demzufolge könnte unser auriga auf einem von zwei Pferden gezogenen Wagen, einer biga, gestanden haben. In der linken Hand hielt er wahrscheinlich die Zügel, in der rechten wäre eine Peitsche oder eine Siegestrophäe (Palmzweig oder Kranz) zu ergänzen. Anders als die vergleichbaren Statuetten ist der jugendliche Wagenlenker aus Altrier unbehelmt. Diese unbehelmte Darstellung erinnert an das als „Parodie“ bezeichnete, sogenannte „Kleine Wagenrennenmosaik“ der Villa del Casale bei Piazza Armerina (Sizilien) 8. Dort sieht

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Abb. 3  Wagenlenker aus Altrier (© MNHA).

S. den Beitrag „Neues zum römischen Vicus von Altrier“ S. 59-64. Für die Deutung der Statuette (inv. 2004-15/1750) als Wagenlenker und den Hinweis auf den Artikel von R. Thomas danke ich Jean Krier. 3 Diese Riemenkorsetts bestanden, wie auch ähnliche Bandagen an den Beinen, aus Leder oder Leinen. Zu ihrem Schutz trugen die Teilnehmer an den Wagenrennen außerdem einen Helm aus Leder oder Filz. 4 A. Leibundgut, Die römischen Bronzen der Schweiz, II, Avenches (Mainz 1979) 53 ff. Taf. 40 f. – Diese Skulptur wird in die mittelseverische Zeit (ca. erstes Viertel des 3. Jahrhunderts) datiert. 5 Amiens-Métropole (Hrsg.), La marque de Rome – Samarobriva et les villes du nord de la Gaule. Catalogue de l’exposition du 14 février au 16 mai 2004 (Amiens 2004) 160 Kat.-Nr. 247. 6 C. Braun, Römische Bronzebalsamarien mit Reliefdekor (BAR International Series 917) (Oxford 2001) 85 Kat.-Nr. 23-27 und z.B. H.U. Nuber, Antike Bronzen aus Baden-Württemberg (Schriften des Limesmuseums Aalen Nr. 40) (Winnenden 1988) 24, 60, 158 Abb. 58. 7 R. Thomas, Aurigae und agitatores – Zu einer Wagenlenkerstatuette im Römisch-Germanischen Museum Köln, KJb 34, 2001, 489-522. 8 G. di Giovanni, Piazza Armerina – Roman Civilization through the mosaics of the Villa de Casale (Palermo 1987) 52 ff. ; R. Thomas a.O. 512. 9 R. Thomas a.O. 492 nach G. Horsmann, Die Wagenlenker der römischen Kaiserzeit (1998) 19 ff. 10 Aus den Schuttschichten des kleinen Tempelbezirks stammen TerrakottaDarstellungen weiblicher Gottheiten, neben den typischen „Matronen“ sind das auch Tonfigurinen der Kybele, der Venus, der Juno und der Minerva. 11 R. Thomas a.O. 522. 12 R. Thomas a.O. 508 ff. 1 2


Empreintes 2008

Abb. 4  Wagenlenker aus der Villa del Casale (© MNHA).

man vier, mit unterschiedlichen Farben gekennzeichnete Gespanne auf der Rennbahn ; die Wagen werden allerdings von Vögeln (Tauben, Enten, Flamingos und Perlhühnern) statt von Pferden gezogen (Abb. 4). Dieses Szenarium ist

Abb. 5  Terrakotta-Fragment : Knabenkopf aus Altrier (© MNHA).

also keinesfalls „realistisch“ und die Wagenlenker, in deren schwungvollen Bewegungen man den Altrierer auriga wiederzuentdecken meint, sind als jugendliche, kleinwüchsige Fantasiegestalten (Zwerge ?) zu verstehen. Allerdings bedeutet dies nicht, dass auch das Fundstück aus Altrier in diese Richtung interpretiert werden muß. R. Thomas zitiert prosopographische Studien von G. Horsmann, die „erwiesen, dass es sich bei den Wagenlenkern in der Regel um Sklaven bzw. um Freigelassene handelte. Diese fingen ihr Training […] bereits im Kindesalter an“9. Vor diesem Hintergrund sind nun weder die Jugendlichkeit noch das durch die Frisur gekennzeichnete fremdländische Aussehen unseres Wagenlenkers weiter verwunderlich. Der kleine Wagenlenker aus Altrier wurde im Umfeld eines Heiligtums mütterlicher Gottheiten gefunden10. Von dort stammt auch der Rest eines Knabenkopfes aus Terrakotta (Abb. 5). Ob die beiden Statuetten einst als Votivgaben für jugendliche Kultbegleiter der Göttinnen gedacht waren, läßt sich aufgrund der bisherigen Erkenntnisse nicht sagen. R. Thomas schließt Weihegaben als Funktion der aufwendigeren Wagenlenker-Statuetten jedenfalls nicht aus 11. In diesem Zusammenhang ist von Interesse, daß der Circus Maximus in Rom u.a. mit einer bei Tertullian (ca. 160-220 n. Chr.) erwähnten Kybele-Statue auf der spina, d.h. der Mittelachse der Arena, geschmückt war. Diese Figur taucht bei mehreren Circus-Darstellungen, vor allem in Mosaiken, immer wieder auf 12. Diese Assoziation mit der Magna Mater mag auch in Altrier ausschlaggebend für den Besitzer (Stifter ?) der Bronzestatuette gewesen sein.<

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Durchbrochene Pferdegeschirranhänger mit vegetabilem Dekor aus Luxemburg Franziska Dövener

Während der Grabungskampagne 2005 im römischen Vicus von Altrier (Luxemburg) kamen aus einem Keller, der kurz nach der Mitte des 4. Jahrhunderts mit Zerstörungsschutt verfüllt wurde 1, mehrere Fragmente eines teilweise verbogenen Pferdegeschirranhängers aus durchbrochen gearbeitetem Bronzeblech zutage (Abb. 1a.b.). Es handelt sich um ein knapp 1 mm dickes und maximal 10 cm breites Zierblech mit spiralförmig zum Mittelsteg hin eingerollten, rankenförmig auslaufenden Enden. Diese Ranken sind untereinander durch kleine, pflanzlich gestaltete Stege verbunden. Auch der im Zentrum rautenförmige Mittelteil des Zierblechs wird auf diese Weise mit den Ranken verknüpft. Das verwendete Bronzeblech wurde vor der Durchbruchsarbeit zunächst herzförmig ausgeschnitten, dann wurde das Ornament mit einem feinen Meißel herausgetrennt. Eine Lasche oder Öse zur Befestigung am Lederriemen ist nicht erhalten. Ein zweiter Pferdegeschirranhänger dieser Art (Abb. 2) fand sich im Depot des Luxemburger Musée National d’Histoire et d’Art unter den Altfunden ohne genaue Herkunftsangabe 2 . Von dem etwa 0,5 mm dicken und maximal 9 cm breiten Zierblech ist weniger erhalten als bei dem Altrierer Exemplar, jedoch ist noch ein Rest der Aufhängevorrichtung vorhanden. Das verwendete Bronzeblech ist wesentlich dünner und die Durchbruchsarbeit etwas grober ausgeführt. Die Rankenspiralen verlaufen aber nahezu identisch, so dass man ein gemeinsames Vorbild vermuten darf. Vielleicht wurden diese beiden Anhänger, die einst wohl den Brustriemen von Pferdegeschirren schmückten (Abb. 3), von zwei Handwerkern derselben Werkstatt angefertigt ?

Es handelt sich um Keller 5 der Ausgrabungstelle Altrier-„Im vordersten Meesch“. In diesem Keller wurden u.a. über 200 Münzen gefunden, die Schlußmünze der Verfüllung datiert um 347/348 n. Chr. – Die gefundenen Fragmente haben die Inventarnummern 2004-15/1181, 2004-15/1204, 2004-15/1211 und 2004-15/1219. – Ich bedanke mich bei Herrn François Valotteau für seine Hilfe bei der Erstellung der Zeichnung. 2 Der aus zwei Fragmenten bestehende Pferdegeschirranhänger hat die Inventarnummern 1900-2/843 und 1900-2/849 (Nachinventarisierung) ; eventuell stammt er aus dem Vicus Dalheim. 1

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0

5 cm

Abb. 1  a.b. Pferdegeschirranhänger aus Altrier (© MNHA).


Empreintes

Abb. 2  Pferdegeschirranhänger im MNHA (Fundort Dalheim ?) (© MNHA).

2008

Vergleichbarer Zierat vom Pferdegeschirr ist überwiegend aus militärischem Kontext bekannt. Sehr ähnlich hinsichtlich des verschnörkelten Rankenstils wie auch der geringen Stärke des Bronzeblechs sind einige Anhänger und Beschläge aus den Kastellen Zugmantel, Saalburg, Weißenburg und Straubing. J. Oldenstein datiert diese durchbrochenen Bronzeblecharbeiten zwischen der Mitte des 2. und der Mitte des 3. Jahrhunderts n. Chr. Ein ähnlicher Pferdegeschirranhänger wurde allerdings bereits in einer Schicht vom Anfang des 2. Jahrhunderts im Vicus von Kembs gefunden (Dept. HautRhin, Frankreich). Die verzierten Pferdegeschirranhänger müssen jedoch nicht ausschließlich den militaria zugerechnet werden, wie u.a. die Darstellung eines auf solche Art geschmückten Pferds im großen Jagd-Mosaik von der Villa del Casale bei Piazza Armerina (Sizilien) zeigt (Abb. 3).<

Literatur J. Oldenstein, Studien zu Beschlägen und Zierat an der Ausrüstung der römischen Auxiliareinheiten des obergermanisch-rätischen Limesgebietes aus dem zweiten und dritten Jahrhundert n. Chr., BerRGK 57, 1976, 49-284, Taf. 32, 234 ; Taf. 33, 252-254 ; Taf. 54, 643 ; Taf. 88, 11.44.1145.

Abb. 3  Großes Jagd-Mosaik (Detail), Villa del Casale, Piazza Armerina (Quelle : G. Giovanni, Piazza Armerina. Roman Civlisation through the Mosaics of the Villa del Casale (Palermo, 1987).

B. Fort, Les militaria et l’occupation militaire de l’agglomération secondaire de KembsCambete (Haut-Rhin) sous le Haut-Empire, R.A.E. 52, 2003, 386 Abb. 7, 37.

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Grabungsbeginn 2007 in Altrier Franziska Dövener

Abb. 1  Arbeitssituation mit Gebäuderesten und „Schatzgräber“-Löchern (© MNHA).

Im Frühjahr 2007 (Mitte März bis Ende Mai) wurde durch das MNHA auf einem an der Straße nach Hemstal gelegenen Gelände in Altrier („Neie Hemstler Wee“) eine Notgrabung durchgeführt. Dabei kamen vier rückwärtige Bereiche von langschmalen Wohnhäusern zutage, die zur römischen Siedlung (Vicus) gehörten. Einer der freigelegten Räume hatte einst eine Fußbodenheizung besessen (Hypokaust), diese war jedoch bereits durch „Schatzgräber“ (?) des 19. oder frühen 20. Jahrhunderts zerstört worden (Abb. 1). Allerdings konnten dort noch zahlreiche der typischen Boden- und Wandziegel sowie Estrichreste und Wandmalereifragmente geborgen werden (Abb. 2a.b). Drei in diesem Bereich gefundene, zusammenhängende Mosaiksteine sind zusätzliche Belege für die luxuriöse

1 2

70

S. den Beitrag „Neues zum römischen Vicus von Altrier“ auf S. 59. Eine erste Ansicht des Objekts in Mainz ergab ins Holz eingedrückte Schriftreste unterschiedlicher Hände.

Abb. 1  Arbeitssituation mit Gebäuderesten und „Schatzgräber“-Löchern

Abb. 2a, 2b  Wandmalerei-Fragmente, z.T. pflanzlich gestaltet (© MNHA).


Abb. 3  Brunnen 2 mit Gebäude- und Kanalresten (© MNHA).

Empreintes

Ausstattung der entdeckten Gebäude. Außer den Mauerresten wurden zwei römische Brunnen und mehrere antike Abwasserkanäle freigelegt (Abb. 3). Die Sohlen der Brunnen lagen bei 390,17 m bzw. 388,60 m NN, also auf einem ähnlichen Niveau wie die im Vorjahr freigelegten Brunnen in der Flur „Im vordersten Meesch“ 1. Brunnen 1 enthielt u.a. über sechzig Haarnadeln aus Bein bzw. deren Fragmente. In Brunnen 2 kamen die Reste des ersten in Luxemburg gefundenen, hölzernen Schreibtäfelchens sowie eine zerbrochene, sehr naturalistisch gearbeitete Stierterrakotte zutage (Abb. 4 und Abb. 5). Die Schreibtäfelchenreste wurden zwecks Restaurierung und Entzifferung zu den Spezialwerkstätten des RömischGermanischen Zentralmuseums Mainz (D) gebracht 2. Weitere Fundstücke vom Grabungsbeginn 2007 sind Schmuck und Alltagsgerät aus Bronze (Ringe, Anhänger, Fibeln, Löffel, Schlüssel), Gegenstände aus Bein (Nähnadeln, Spielsteine), Glas, Blei und Eisen sowie große Mengen zerbrochener Keramik. Fünf Terrakotten-Fragmente (weibliche Gottheiten) sprechen für die Ausübung eines Kults in der unmittelbaren Umgebung (Haus-Altar ?). Die am „Neien Hemstler Wee“ entdeckten Baustrukturen datieren nach Ausweis der 76 gefundenen römischen Münzen zwischen der Mitte des 1. Jahrhunderts und dem letzten Drittel des 4. Jahrhunderts n. Chr.

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Abb. 4  Fragmente des Schreibtäfelchens im unrestaurierten Zustand (ca. 19 cm breit) (© MNHA).

Abb. 5  Stierterrakotte (© MNHA).

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„VTERE FELIX“ – Ein spätrömischer Silberlöffel mit Inschrift Jean Krier

Anlässlich der am 19. Februar 2006 abgehaltenen Jahresversammlung übergab der Vorstand der „D’Georges Kayser Altertumsfuerscher Nouspelt“ den anwesenden Vertretern des Nationalmuseums für Geschichte und Kunst ein seltenes archäologisches Fundobjekt aus dem Nachlass ihres kurz zuvor verstorbenen Vereinspräsidenten René Gary († 24.01.2006) 1. Nach dem Tod von Georges Kayser, am 4. September 1988, hatte R. Gary, im Einverständnis mit den rechtmäßigen Erben des Nospelter Pfarrers, das Stück als bleibende Erinnerung an seinen langjährigen Weggefährten, Lehrmeister und Freund an sich genommen und dann über mehr als 17 Jahre lang ehrfurchtsvoll aufbewahrt. Nach verlässlichen Zeugenaussagen befand sich das Objekt offenbar schon Ende der sechziger Jahre des 20. Jahrhunderts im Besitz von Georges Kayser. Der Verfasser hat es erstmals bei seinem Antrittsbesuch im Nospelter Pfarrhaus im Herbst 1979 auf dem Schreibtisch von Pfarrer Kayser gesehen. Bevor wir uns weiter mit dem Schicksal dieses außergewöhnlichen Fundstücks befassen 2, soll zunächst die genauere Beschreibung des Objekts erfolgen. Es handelt sich dabei um einen massiven Silberlöffel, bei dem bedauerlicherweise der vordere Teil der ovoiden Laffe, d.h. der Löffelschale, abgebrochen ist (Abb. 1). Bei einem Gewicht von 27,56 g (vor der Restaurierung) bzw. 27,51 g (nach der Restaurierung) ist das überaus qualitätvolle Stück heute noch 15,8 cm lang, was auf eine ursprüngliche Gesamtlänge von etwa 17,7 cm schließen lässt. Der Silberlöffel 3 besteht aus drei Teilen, der ovalen Löffelschale (Laffe), einem volutenförmigen Verbindungsstück sowie dem langen, facettierten Stiel mit profiliertem Endknopf (Abb. 2). Die 0,9 cm tiefe Laffe war ursprünglich etwa 3,8 cm breit und 6,45 cm lang. Das massive Verbindungsstück setzt etwas unterhalb des Löffelrandes an der Außenseite der Laffe an, ist dann in einem geschwungenen Bogen nach oben geführt und endet konsolenartig unter dem aufliegenden Stiel. Dieser 11,2 cm lange Griff weist über dem Zwischenstück einen sechskantigen Querschnitt von 4,7 mm Durchmesser auf

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und verjüngt sich dann bis zum Ansatz des Endknopfes auf eine Dicke von 3,3 mm. Der eigentliche Stiel wird bekrönt von einer 8,8 mm hohen Knospe, welche auf einer zweifach profilierten runden Manschette aufsitzt. Der in einer Form gegossene Löffel wurde in der Werkstatt des Produzenten sorgfältig nachbearbeitet und mit Nielloeinlagen reich verziert. Die Niellotechnik 4 besteht darin, hauptsächlich bei Silberobjekten, in das Metall eingravierte oder eingepunzte Ornamente mit einer schwärzlichen Schmelzmasse (lat. nigellum = schwärzlich) bestehend aus Schwefelsilber, Blei, Kupfer und anderen Zusätzen auszufüllen, den Gegenstand anschließend abzuschleifen und zu polieren. Die so entstandenen Verzierungen heben sich durch ihre schwarze Farbe deutlich von der glänzenden Oberfläche des umgebenden hellen Edelmetalls ab. Der Silberlöffel aus dem Nachlass von Pfarrer G. Kayser zeichnet sich durch besonders reiche Nielloverzierungen aus (Abb. 3). Auf den beiden oberen Facetten des Stiels ist jeweils

Vgl. René Gary zum Gedenken, Den Ausgriewer, D’Zeitung vun den D’Georges Kayser Altertumsfuerscher 16, 2006, 5-6. 2 Eine erste Fassung des vorliegenden Beitrags erschien bereits im Februar 2007 unter dem Titel : Ein spätrömischer Silberlöffel mit der Inschrift VTERE FELIX, Den Ausgriewer 17, 2007, 6-8. – Für wertvolle Hinweise dankt der Verfasser Herrn Professor François Baratte von der Université de Paris IV – Sorbonne sowie Frau Dr. Friederike Naumann-Steckner vom Römisch-Germanischen Museum in Köln. 3 Zu Silberlöffeln allgemein : F. Baratte, Römisches Silbergeschirr in den gallischen und germanischen Provinzen, Stuttgart / Aalen 1984. – F. Baratte u.a., Trésors d’orfèvrerie gallo-romains, Catalogue d’exposition, Paris 1989. – H.W. Böhme, Löffelbeigabe in spätrömischen Gräbern nördlich der Alpen, Jahrbuch des Römisch-Germanischen Zentralmuseums Mainz 17, 1970, 172-200. – S.R. Hauser, Spätantike und frühbyzantinische Silberlöffel. Bemerkungen zur Produktion von Luxusgütern im 5. bis 7. Jahrhundert, Jahrbuch für Antike und Christentum, Ergänzungsband 19, Münster 1992.– L. Schwinden, Ein spätrömischer Silberlöffel aus Trier mit Inschrift INVENTA VINCAS, Funde und Ausgrabungen im Bezirk Trier 25, 1993 (= Kurtrierisches Jahrbuch 33, 1993), 26*-35*. 4 Vgl. etwa E. Deschler-Erb, Niellierung auf Buntmetall : Ein Phänomen der frühen römischen Kaiserzeit, Kölner Jahrbuch 33, 2000, 383-396. 1


Empreintes 2008

Abb. 1  (© MNHA).

Abb. 2  (© MNHA).

Abb. 3  (© MNHA).

eine sehr sorgfältig ausgeführte, zum profilierten Endknopf hin ausgerichtete Wellenranke (Spiralmäander) angebracht. Das gleiche Motiv finden wir im Innern der Laffe als Randbegrenzung wieder, dort aber gepaart mit einem weiteren Ornament aus dicht aneinander gereihten, stark vereinfachten Blütenkelchen, hergestellt durch das regelmäßige

Einschlagen einer dreieckigen Punze entlang einer vorgerissenen Linie. In der Längsachse der konkaven Innenseite der Löffelschale befindet sich eine auch mittels Punzen angebrachte, einzeilige Inschrift, deren schöne, 1,8 mm hohe Buchstaben gleichfalls nielliert waren (Abb. 4). Trotz der fehlenden Anfangsbuchstaben lässt sich der, wie üblich 5,

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Abb. 4  (© MNHA).

nach rechts zum Stiel hin geschriebene Text problemlos zu ‚[VTE]RE FELIX’ ergänzen. Diese Wunschformel, die sich häufig auf römischen Gebrauchsgegenständen aller Art findet, unter anderem auch auf einer Reihe von Löffeln, kann mit „gebrauche (das Stück) glücklich“ oder, in anderen Worten, „mache einen glücklichen Gebrauch (davon)“ übersetzt werden. Für alle einzelnen Elemente von Form und Dekor des Löffels lassen sich gute Parallelen in den Nordwestprovinzen des römischen Reiches finden. Die Kombination der verschiedenen Elemente, wie sie uns in der vorliegenden Anfertigung entgegentritt, macht das Stück jedoch nahezu einzigartig. Wenn sich demnach unter den recht zahlreichen römischen Silberlöffeln, besonders der Spätantike, außer einem, noch nicht ausführlich publizierten, wesentlich kleineren und leichteren Löffel aus Schwarzenacker (Abb. 5) 6, auch kein direktes Vergleichsstück fassen lässt, so erlauben die Parallelfunde aus chronologisch gesicherten Zusammenhängen (Hortfunde, Gräber) dennoch eine Datierung etwa in die Mitte des 4. Jahrhunderts. Das ursprüngliche Gewicht unseres Stücks dürfte leicht über dem häufig bei Silberlöffeln festzustellenden Sollgewicht von einer Unze (uncia) von 27,28 g (= 1/12 des römischen Pfundes / libra zu 327,45 g) 7 gelegen haben. Wenn Silberlöffel unterschiedlicher Typen (cochlearia bzw. ligulae) 8 auch bereits seit der frühen Kaiserzeit in römischen Fundzusammenhängen nördlich der Alpen vorkommen, so setzt seit der Mitte des 3. Jahrhunderts eine deutliche Häufung verbunden mit einer typologischen Weiterentwicklung ein. Über ihre Funktion als reines Tischbesteck hinaus

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scheinen die reich verzierten und mit Inschriften versehenen Silberlöffel ab dieser Zeit und besonders im 4. und frühen 5. Jahrhundert, aber auch noch im frühen Mittelalter, zum Statussymbol wohlhabender und angesehener Personen

Siehe Schwinden a.O. (Anm. 3) 27*. Das Stück ist abgebildet in : K. Kell, Das römische Freilichtmuseum HomburgSchwarzenacker, Homburg-Saar 1996, 12 (oben). – Herrn K. Kell, Homburg, der dem Verfasser den Löffel aus Schwarzenacker am 19. Juni 2007 zugänglich machte, sei für die kollegiale Zusammenarbeit sehr herzlich gedankt. Der Löffel aus Schwarzenacker, bei dem etwa die Hälfte des Stiels fehlt, wiegt nur noch 9,75 g. Die Laffe ist 3,82 cm lang, 2,73 cm breit und 0,64 cm tief. Der Stiel ist noch 4,54 cm lang. 7 Schwinden a.O. (Anm. 3) 27*. 8 F. Gelsdorf, Wie nannten die Römer ihre Löffel, Das Rheinische Landesmuseum Bonn 1987, Heft 3, 33-36. 9 The Roman inscriptions of Britain II, 2 (Oxford 1991) 127-144 RIB 2420. Inscribed spoons and eating-implement (RIB 2420.1-2420.65). – Schwinden a.O. (Anm. 3) 29*-30*. – F. Naumann-Steckner, Foedula vivas – Pummelchen lebe hoch ! Inschriften auf römischem Tafelsilber, in : D. Boschung, H. Hellenkemper (Hrsg.), Kosmos der Zeichen. Schriftbild und Bildformel in Antike und Mittelalter, Wiesbaden 2007, 295-317. 10 RIB a.O. (Anm. 9) 2420.10. 11 V. Milojcic, Zu den spätkaiserzeitlichen und merowingischen Silberlöffeln, Berichte der Römisch-Germanischen Kommission 49, 1970, 111-113. 12 J. Engemann, Anmerkungen zu spätantiken Geräten des Alltagslebens mit christlichen Bildern, Symbolen und Inschriften, Jahrbuch für Antike und Christentum 15, 1972, 154-173. – Hauser a.O. (Anm. 3) 78. 13 Vgl. jetzt etwa E. Hermann-Otto, Die Gesellschaftsstruktur der Spätantike, in : A. Demandt, J. Engemann (Hrsg.), Imperator Flavius Constantinus – Konstantin der Grosse, Ausstellungskatalog Trier, Mainz 2007, 183-189. 14 Vgl. etwa das Foto in : Syndicat d’Initiative Nospelt (Hrsg.), Nospelt, Pfarrer Georges Kayser auf den Spuren der Vergangenheit, Luxemburg 1989, 55. 15 J. Krier, Eine spätantike Elfenbeinpyxis aus der römischen Villa von Goeblingen, Den Ausgriewer 15, 2005, 14-17. 5 6


Empreintes 2008

Abb. 5  (© MNHA).

geworden zu sein. Dass Silberlöffel in der Spätantike häufig als Geschenke, verbunden mit guten Wünschen, vergeben wurden, zeigen ihre Inschriften 9 : Neben VTERE FELIX, finden wir auch die Wunschformeln CRESCAS (= du sollst gedeihen), GAVDEAS (= du sollst dich freuen), VALEBIS (= es soll dir wohl ergehen), VINCAS (= du sollst siegen), VIVAS (= du sollst leben), häufig zusammen mit einem Personennamen, etwa CENSORINE GAVDEAS (= Censorinus, du sollst dich freuen) 10.

leuten, wie etwa dem Trierer Archäologen Heinz Cüppers, kannte, als Grund dafür angesehen werden muss, dass er sich bis zu seinem Tode nicht von diesem einzigartigen Fundobjekt trennen wollte. So wie er über zwanzig Jahre lang mit dem in einem Glas auf seinem Schreibtisch aufbewahrten Leichenbrand des treverischen Adeligen aus Grab B von Goeblingen-„Scheierheck“ Zwiesprache hielt 14, stellte auch der Silberlöffel für ihn etwas ganz Besonderes in seinem Leben dar.

Daneben finden sich ab dem 4. Jahrhundert aber auch verstärkt Silberlöffel, die mit christlichen Symbolen und entsprechenden Inschriften verziert waren. Daraus hat sich in der Forschung lange eine rege Diskussion darüber ergeben, ob diese Löffel eventuell bei der sich in dieser Zeit herausbildenden christlichen Liturgie, etwa bei Tauffeiern, bei der Feier der Eucharistie, bei der Armenspeisung oder auch beim Totengedächtnis Verwendung fanden 11. Heute findet diese Deutung kaum noch Zuspruch und man sieht die massiven, reich dekorierten Silberlöffel wieder eher allgemein als ein Statussymbol der gehobenen gesellschaftlichen Schichten der Spätantike und des frühen Mittelalters an 12. Dass sich unter den Besitzern der Löffel auch vermehrt Christen befanden, ist nur normal und entspricht genau dem Bild, das wir uns aufgrund anderer Quellen von der Zusammensetzung der Führungsschicht in dieser Zeit machen können 13.

Eine Frage, die wohl nie mehr mit endgültiger Sicherheit zu klären sein wird, ist diejenige nach der ursprünglichen Herkunft des Silberlöffels. Im schriftlichen Nachlass von Georges Kayser konnte bisher kein diesbezüglicher Hinweis gefunden werden. Wenn der Nospelter Pfarrer jedoch schon Ende der 60er Jahre im Besitz des Löffels war, ist die Wahrscheinlichkeit am größten, dass das Fundstück bei den 1964 begonnenen Ausgrabungen in Gebäude 1 des römischen Gutshofs von Goeblingen-„Miecher“ zu Tage kam. Nach dem, was wir aufgrund der jüngsten Ausgrabungen der „Georges Kayser Altertumsfuerscher“ von der Goeblinger Villa und ihren Bewohnern in der Spätantike wissen, kann ein solch seltenes und wertvolles Fundobjekt nicht mehr überraschen. Es steht der 1999 im Keller von Gebäude 5 des Gutshofs gefundenen Elfenbeinpyxis 15 würdig zur Seite.<

Es könnte sein, dass die mutmaßliche liturgische Funktion des Stücks, die Pfarrer Kayser mit Sicherheit aus der Literatur, aber auch aus dem persönlichen Gespräch mit Fach-

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Naturwissenschaftliche Untersuchungen an römischen Gläsern aus Hellingen Rainer Fischer

Im Rahmen der 1991 vorgenommenen Neubearbeitung des Hellinger Reitergrabfundes (Abb. 1) von 1853 für die Ausstellung „Masque de fer“ in Saint-Germain-en-Laye (F) wurden neben der Bronzemaske aus Grab A auch zwei braune Rippenschalen und ein Rippenbecher neu bearbeitet und restauriert. Wie der Amphoriskos aus Grab B, so waren auch die beiden fragmentarischen Rippenschalen und der Rippenbecher aus Grab A mit Gips „vollgegossen“ und farbig gefasst. Mangels adäquaten Restaurierungsmaterials, wohl auch in Unkenntnis der entsprechenden Restaurierungstechnik, entschied man sich vor 40 Jahren für eine sehr unorthodoxe Methode der sehr empfindlichen und fragmentierten römischen Glasobjekte, die aus ästhetischen und konservatorischen Gründen rückgängig gemacht werden musste. Die „Gläser“ bestanden aus einem Gipskern mit eingelegten farbigen Glasscherben. Da nur die drei oben genannten Glasobjekte und die Bronzemaske des Grabinventars eines „gallorömischen“ Veteranen für die Ausstellung und Publikation benötigt wurden und eine zerstörungsfreie Untersuchung der anderen kostbaren Gläser zum damaligen Zeitpunkt problematisch erschien, entschieden wir uns, die verbliebenen Altrestaurierungen aus Grab B, an dem Amphoriskos, an dem blauen Einhenkelkrug und an der Rippenschale zu einem späteren Zeitpunkt rückgängig zu machen (Abb. 2). Seit fast sechs Jahren bieten die neuen Arbeitsräumlichkeiten des Luxemburger Nationalmuseums in Bartringen auch der Restaurierung archäologischer Objekte ausreichend Platz und eine gute Ausstattung, um mit auswärtigen Fachkollegen und Studenten zusammenarbeiten zu können. So wurden vom Verfasser jeweils eine Diplom- 2 und eine Semesterarbeit 3, die sich mit der Problematik von Altrestaurierungen an den römischen Gläsern von Hellingen befassten, begleitet. Neben der „Restaurierung“ stand die naturwissenschaftliche Untersuchung der Gläser im Vordergrund. Des Weiteren wurden Zustandsdokumentationen angefertigt und der kulturhistorische Hin tergrund beleuchtet.

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1

Abb. 1  Der Fundort der Hellinger Gräber und die wichtigen frühkaiserzeitlichen Verkehrswege um den Vicus Dalheim 1 (Krier, Reinert / MNHA).

Beim Studium der Fachliteratur bezüglich der Entwicklung der Glasherstellung kristallisierte sich sehr schnell eine Forschungslücke früher römischer Gläser des 1. Jh. v. Chr. und 1. Jh. n. Chr. heraus. Neben allgemeinen Formulierungen und Mutmaßungen über die Herstellungstechniken 4 und die Lokalisierung der Glashütten 5, bis hin zu den Wanderbewegungen der Glasmacher und den Verbreitungshorizont der Formen 6 blieben die Nachforschungen unbefriedigend. Die Hellinger Gläser wurden zu einer Zeit hergestellt, als die Glasbläserkunst durch die Erfindung der Glasmacherpfeife revolutioniert wurde. Als Herstellungsort kommt eigentlich nur Norditalien in Betracht. Unter anderem spricht hierfür die in der Literatur gemachten Fundortangaben von


Abb. 2  Römische Beigaben aus Grab B von Hellingen nach der Restaurierung. (© MNHA).

Empreintes

ähnlichen Gefäßen aus dem 1. Jh. n. Chr., die meist aus Norditalien (Milano, Pavia) sowie der nördlichen Mittelmeerküste (Nîmes) stammen. Eine farbige Glaskanne 7 aus Grab 191 des römischen Gräberfeldes „auf der Keckwiese“ von Kempten kann als Bindeglied zweier Formen, bzw. einer Werkstattzugehörigkeit angesehen werden. Die Parallelen der drei Gefäße aus Kempten und Hellingen sind mehr als deutlich zu erkennen.

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Die Kemptener Kanne 8 stimmt in der Form mit der Hellinger Glaskanne (Inv. verrerie 11) überein, als Vorbild kann ein im östlichen Mittelmeer verbreiteter Typ, die sogenannte Lagynos gelten. Im Gegensatz zur Hellinger Kanne ist der Scherben der Kemptener Kanne jedoch nicht durchscheinend bläulich, sondern opak bunt gefleckt. Diese spezielle Art von „buntgefleckten“ Gläsern kommen ausschließlich in augusteischer bis claudischer Zeit vor 9. Überraschenderweise finden sich auch Parallelen zwischen der Kemptener Kanne und dem anderen Glasobjekt aus Hellingen. Nahezu identisch in Form und Farbe sind die Henkel des Amphoriskos (Inv. verrerie 10) und der Kanne aus Kempten ! Diese markanten Übereinstimmungen in Form, Farbe und handwerklicher Handschrift der drei Glasobjekte lässt auf eine gleiche Provenienz schließen. Krier, Reinert 1993, S. 9ff. 2 Susanne Bretzel, Diplomarbeit 2005 ; Die restauratorische und konservatorische Neubearbeitung eines römischen Amphoriskos aus Glas ; Vorgelegt dem Fachbereich 5, Gestaltung, Studiengang Restaurierung / Grabungstechnik der Fachhochschule für Technik und Wissenschaft Berlin. 3 Olga Emgrund, Semesterarbeit 2006 ; Dokumentation der restauratorischen und konservatorischen Arbeiten im 1. Praxissemester im Bereich archäologisches Kunst- und Kulturgut ; Fachhochschule Erfurt. 4 Wedepohl 2003, S. 52. 5 Harden 1988, S. 88. Die antiken literarischen Quellen zu diesem Thema (Erfindung der Glaspfeife) sind unpräzise und unzulänglich. Strabon (um 63 v. Chr.-22 n. Chr.) und Plinius d. Ältere (23-79 n. Chr.) verdanken wir einige Einzelheiten. Strabon, der im pontischen Amasya (Kleinasien) geboren wurde, überliefert, dass es im östlichen Mittelmeerraum damals zwei Zentren der Glasindustrie gegeben habe, nämlich Alexandria an der Nilmündung und Sidon an der phönikischen Küste ; als drittes großes Produktionszentrum nennt er Rom. Weiter berichtet Strabon, dass in Kampanien nördlich von Neapel eine selbstständige römischitalische Glasproduktion bestehe, die als Grundstoff den weißen Sand des Flusses Volturnus benutze. Plinius d. Ältere äußert sich ausführlicher über die kampanische Glasproduktion (N.H.xxxvi, 194) und erwähnt auch eines der bei Strabon genannten anderen Zentren, nämlich die phönikische Küste, siedelt dieses Zentrum allerdings nicht in der Gegend um Sidon an (obwohl er die Stadt an anderer Stelle artifex vitri nennt, N.H v, 76), sondern ca. 80 Kilometer weiter südlich, wo der kleine Fluss Belus (heute N’aman) südlich von Akkon (dem antiken Ptolemais) ins Meer mündet. 6 Fasold 1985, S. 204-219. 7 Rottloff, S. 92 in Weber 2000. 8 Das Grabinventar von Hellingen gehörte zu einem „italienischen Trinkservice“. Zum Verteilen der Flüssigkeit am Tisch benötige ich eine Kanne. 9 Rottloff, S. 92/93 in Weber 2000. 1

Abb. 3  Kanne mit „buntgefleckter Verzierung“ 1.Hälfte 1.Jh. n. Chr. Kempten, Inv. 1939, 1447c, Kat. 17fr (Wamser 2000, Weber 2000) (Weber / Museum Kempten).

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Gläser, wie die aus dem Reitergrab von Hellingen, stellten am Anfang des 1. Jh. n. Chr. in den Nordprovinzen eine große Seltenheit dar 10. Als Ausdruck einer romanisierten Bevölkerung, die sich auch in dem „ausdrücklichen Willen der Angehörigen, den Bestatteten als Römer zu charakterisieren“ 11, wurde das typische Grabinventar als Zeugnis mediterraner Lebenskultur aus Italien importiert. Mit der Erfindung der Glasmacherpfeife 12, wahrscheinlich ausgehend von phönizischen Werkstätten während der frühen römischen Kaiserzeit, war es möglich, Gläser unter Benutzung von Formen und Werkzeugen in großer Zahl und Variation herzustellen. Diese Erfindung verkürzte die Herstellungszeit so entscheidend, dass die Stückzahlen sich in vorher unvorstellbarer Weise vervielfachen ließen. Damit steht die revolutionäre Entdeckung am Beginn der industriellen Glasproduktion in der Alten Welt. Das kostbare Material Glas, bis dahin als Luxusgut nur für die Oberschicht erschwinglich, mutierte zum weit verbreiteten Massenprodukt.

Abb. 4  Computer-Tomograph der FH Aalen mit Röntgenröhre und Amphoriskos auf dem Präzisionsmanipulator (© MNHA).

Bis zur Erfindung der Glasmacherpfeife standen dem antiken Handwerker schon verschiedene Techniken, wie Sandkerntechnik, Gießen, Schneiden oder Schleifen, Pressglas und „getöpfertes“ Glas 13, zur Verfügung. Neben dem Einlegen von farbigen Glastropfen in die Glasrohmasse (z.B. Amphoriskos, Grab B), dem Verschmelzen von verschieden farbigen Glasstäben (z.B. Mosaikschale, Grab B) beherrschte der antike Glasmacher ebenso das Schleifen (Intaglio und Relief), Bohren und Gravieren zur Dekorationsbearbeitung. Oft finden sich mehrere Herstellungstechniken an einem Glasobjekt. Das wohlbekannte Diatretglas ist hier ein beredtes Zeugnis 14. Um die Herstellung der römischen Gläser zu verstehen, genügt es nicht, mit modernen Mitteln und bewährter handwerklicher Meisterschaft etwas herzustellen, das den Originalen möglichst ähnlich sieht. Der antike Handwerker konnte durch seine Fingerfertigkeit, Geduld, hervorragende Materialkenntnisse, empirisches Wissen, Konzentrierung auf seinen Beruf und der Beherrschung spezieller Werkzeuge technisch versierte Kunstgegenstände von zeitloser Schönheit herstellen. Deshalb ist es so wichtig, sich mit den Herstellungstechniken zu befassen, um einen möglichst objektiven Zugang zu den Objekten zu finden, denn „nur die Herstellungsspuren der Originale geben zuverlässig Hinweise, die es zu deuten gilt“ 15.

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Abb. 5  Gegenüberliegend der eingebettete Amphoriskos vor dem Flächendetektor (© MNHA).

Neben diversen Materialprüfungen der Glasfragmente, wie protoneninduzierte Röntgenemission (PIXE) und FourierTransform-Infrarot-Spektroskopie (FT-IR), die dankenswerterweise in Berlin an der Fachhochschule für Technik und Wissenschaft durchgeführt wurden, musste auch eine zerstörungsfreie Analyse des Amphoriskos als vorbereitende Restaurierungsmaßnahme folgen. Mehrere Fragen standen im Raum : Wurden neben den 28 sichtbaren Glasfragmenten (etwa 10% des Objektes) noch andere Scherben eingegipst ? Wurden die Fragmente geklebt oder von innen mit einer Stützkonstruktion gehalten ? Wurde der zweite Henkel ergänzt ? Ist das Gipsobjekt hohl ?


Empreintes 2008

Abb. 6  Die Computermaske mit der Visuali-sierung der oberen Objekthälfte in Form von drei Schnittbildern (links) und als dreidimensionale Erfassung (I. Pfeifer-Schaeller / FH Aalen).

Nur aus der Anschauung heraus waren diese Fragen nicht zu klären, denn überall überzogen Gips und farbige Retusche die eingebetteten Originalscherben. Dank Herrn Prof. Dr. Matthias Knaut von der Fachhochschule in Berlin konnte die Diplomarbeit in ein Verbundprojekt der Fachhochschulen Berlin, Köln und Aalen integriert werden. Dadurch war es möglich, die Diplomarbeit zum Amphoriskos in der Weiterentwicklung von Restaurierungsverfahren mittels hochauflösender 3D-Computertomographie einzubinden. Dabei führte Frau Dr. Irmgard Pfeifer-Schaeller die zerstörungsfreie Analyse mit einem industriellen 3D-Röntgen-Computertomograph 16 unkompliziert und schnell aus (Abb. 4 und 5), eine Methode, welche „die inneren Strukturen und die äußere Geometrie archäologischer Objekte berührungslos und dreidimensional erfasst“. Wie der Name schon sagt, ist mit der 3D-Technik nicht nur die Visualisierung der Außenkonturen möglich, sondern auch die inneren Strukturen werden dreidimensional sichtbar. Das erlaubt, neben der Gewinnung von äußeren und inneren Geometriedaten, auch die Darstellung der verschiedenen Materialien innerhalb des Objektes durch Isoflächendarstellungen oder Schnittbilder an jeder beliebigen Stelle.

differenzieren und darstellen. Die weitgehend homogene Struktur des Gipskerns (dunkel zeichneten sich die Luftblasen ab) zeigte sich auch in den Schnittabfolgen. Lediglich der ergänzte Henkel war durch einen Eisendraht verstärkt worden (Abb. 6 Bildfeld links unten). Durch diese Ergebnisse konnten die weiteren Restaurierungsschritte speziell auf das Objekt angepasst werden und erleichterten die abschließenden restauratorischen und konservatorischen Maßnahmen am Amphoriskos. Nach einer zeichnerischen und fotografischen Dokumentation der Scherben 17, 18 erfolgt die vorsichtige Abnahme derselben vom Gipskern. Es zeigte sich, dass die Innenseiten der Scherben durch den langen Kontakt mit dem Gipskern Auslaugungserscheinungen, wie Gelschichtbildung und Irisschicht, gebildet hatten. Dies war zu erwarten, da der Gips als hygroskopisches Medium dem Glas die stabilisierende Feuchtigkeit entzieht und zu einem zerstörerischen Auslaugungsprozesses des Glases geführt hat.

Krier, Reinert 1993, S. 49. Krier, Reinert S. 46 in Wamser 2000. 12 von Saldern 2004, S. 218ff. 13 Lierke 1999, S. 7ff. 14 Lierke1999, S. 118ff. 15 Lierke 1999, S. 118. 16 Der CT der Fachhochschule Aalen ist mit einer Röntgen-Mikrofokusröhre (10 225 kV, 0,1 - 3 mA, Brennfleck 2 μm bei 300 W) und einem Flächendetektor ausgestattet. Hierdurch wird das Objekt realistisch abgebildet. 10 11

Hierbei hoben sich die eingebetteten Originalscherben klar vom Gipskern und den Übermalungen durch einen helleren Grauton ab. Sogar die Passgenauigkeit der zusammengesetzten Scherben lässt sich so überprüfen (Abb. 6 Bildfeld links Mitte). Durch ein spezielles Rechnerprogramm lassen sich zusätzlich die verschiedenen Materialien auch mehrfarbig

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Weitere sichtbare Schadensbilder, wie Kratzer (Schleifen der Gipsergänzung), Spannungsbrüche, Übermalungen und Feilspuren (Gipsergänzung) wurden kartiert. Die Passgenauigkeit der geklebten Scherben war mangelhaft. Zudem erforderte der vergilbte Klebstoff ein neu verkleben der zusammen passenden Glasfragmente. Um die Farbigkeit des Glaskörpers wieder sichtbar zu machen, entschieden wir uns, die Neupräsentation der Originalscherben auf einem frei zu blasenden Glasrohling anzubringen. Damit der aggressive Kleber die römischen Scherben nicht angreift, erfolgte die Befestigung mit unterschiedlich langen, aus Plexiglasstäbchen (2 mm Durchmesser) hergestellten, Stäbchen. Praktisch frei schwebend liegen die Scherben in den Kerben der positionierten und auf dem Glaskörper festgeklebten Stäbchen. Somit erlaubt dieses Trägersystem die wichtige Voraussetzung der Reversibilität bei gleichzeitiger optischer ansprechender Präsentation.

Zeichnerische Dokumentation der Scherbe (S. Bretzel).

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Abb. 7  „Gipsglasblock im Vorzustand” (© MNHA).

Abb. 8  Darstellung der Außenkonturen (I. Pfeifer-Schaeller / FH Aalen).

Kartierung der Detail- (blau) und Mikroskopaufnahmen (grün) (S. Bretzel).

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Empreintes 2008 Abb. 12  Parallel verlaufende Kratzer an der Außenseite - Schmirgelpapier (© MNHA).

Abb. 9  Schnittbild frontal (I. Pfeifer-Schaeller / FH Aalen).

Abb. 10  Objekt nach „Endrestaurierung“ (© MNHA).

Äußerlich unterschied sich die Glaskanne in der Form der Altrestaurierung nicht vom Amphoriskos. Auf einem mehrlagigen Gipskern wurden die Scherben fixiert, beigegipst und die Fehlstellen koloriert. Da das Ergebnis einer aufwendigen computertomograpischen Aufnahme dem des Amphoriskos geglichen hätte, haben wir auf diese verzichtet. Nach Abnahme der Scherben kam biogener Befall am Gipskörper zu tage. Eine Mattierung der Innenseite der Scherben entstand durch die Auflagerung der feinen Gipspartikel an der Oberfläche, die jedoch nicht fest mit der Glasmasse verbunden waren. Dazu kam die Verunreinigung in den an der Oberfläche offenen Bläschen, Risse und Kratzer durch Gipsreste.

Abb. 13  Muschelbruch (© MNHA).

Die Schadensbilder der insgesamt sechs Scherben zeigte die gleiche Bandbreite wie oben. Eine Auswahl von Mikroskopaufnahmen verdeutlicht die Schäden (Abb. 11-15) : Abb. 14  Durch die Ausdehnung des Gipskerns verursachter Sprung im Glas mit Gipsresten (© MNHA).

Abb. 11  Gipsauflagerungen an der Innenseite führten zur Gelschicht- und Irisbildung - Glaskrankheit (© MNHA).

Abb. 15  Reste der Übermalung (© MNHA).

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Um die Eigenschaften der Glasmaterie und mögliche Spuren der Verarbeitung festzuhalten, erfolgte eine mikroskopische Untersuchung. Es zeigte sich, dass die Glasmasse vollkommen transparent, von glatter bis elefantenhautartiger Oberfläche und strahlender Ultramarinfarbe, war. Eine Ausnahme in der Oberflächenbeschaffenheit bildet die Bodenscherbe. Diese ist innen glatt und außen rau mit anhaftenden Verunreinigungen (Abb. 16). Während des Herstellungsprozesses hatte der Boden Kontakt mit anderen Werkstoffen. Dies kann unter anderem daher rühren, dass der Glasposten auf einer Holzoder Metallplatte hin und her gewälzt wurde (Marbeln). Ein normaler Vorgang beim Glasblasen, wenn das geschmolzene Glas am Ende einer Pfeife in Form gebracht wird. In diesem Zusammenhang verwundert das Fehlen der zu erwarteten Narbe des Hefteisens. Am Amphoriskos fehlt diese ebenso. Denn normalerweise wird für abschließende Arbeiten und die Feuerpolitur am Ofen das Külbel auf der Seite, die der Pfeife gegenüberliegt, mit einem Metallstab, dem Hefteisen, verbunden und von der Pfeife abgenommen. Nach dem Abschlagen des Hefteisens bleibt eine Heftnarbe zurück, die später weg geschliffen oder poliert wird. Weitere Indizien, die für eine rotierende Bearbeitung des Glasposten (Külbel) sprechen, finden sich im Schulter- und Halsbereich der Kanne. Radial verlaufende feine Kratzer finden sich mal parallel, mal leicht über Kreuz in dem oben genannten Bereich (Abb. 17). Sie verlaufen auch unter dem Henkelansatz weiter (Abb. 18). Die Kratzer müssen als vor dem Anbringen des Henkels durch ein Werkzeug verursacht worden sein. In diesem Zusammenhang sollte nicht unerwähnt eine Beobachtung im Inneren des Kannenhalses bleiben (Abb. 19). In der Höhe des oberen Henkelansatzes verlaufen radiale Rillen. Auf gleicher Höhe außen verläuft ebenfalls radial ein Bündel von Kratzern. Es kann davon ausgegangen werden, dass beim Hochziehen des Halses die Glasmasse langsam erkaltete und die Werkzeuge innen wie außen ihre Spuren hinterlassen haben.

Abb. 16  Bodenscherbe mit rauer Außenseite – Fehlen der Heftnarbe (Glaspfeife) (© MNHA).

Abb. 17  Kratzer am Kannenhals und langer Riss mit Verunreinigung (© MNHA).

Abb. 18  Radial verlaufende Kratzer unter dem Henkelansatz (© MNHA).

Ein weiterer interessanter Befund findet sich in mehreren Scherben. Von einem kugelartigen Gebilde führt ein langer geschwungener Schweif in einer langen gekrümmten Bahn, gleich einem Komet, hinweg. Ob das kobaltblaue Kügelchen als Rest der kobaltblauen Färbung der Glasmasse oder als sekundäre Verunreinigung angesehen werden muss, sollte eine PIXE-Analyse im Centre européen d’Archéométrie in Liège (Abb. 20) abschließend klären 19.

Abb. 19  Drehrillen im Inneren des Kannenhalses (© MNHA).

82


Abb. 20  Beim Einfahren und Justieren der Scherbe an den Protonenstrahl (© MNHA).

Die PIXE-Analyse im Centre européen d’Archéométrie in Liège erbrachte einen für römische Gläser typisch hohen Natriumgehalt, aber auch niedrigen Magnesium- und Kalciumgehalt. Ebenso war das wichtige Metall Strontium quantifizierbar. Leider konnten die tief im Glasscherben liegenden Kobalteinschlüsse nicht ausreichend identifiziert werden.

19

Empreintes

Das Ergebnis der Untersuchung, insbesondere der niedrige Gehalt an Magnesium und Kalium, passt gut zum erwartenden hohen Natriumgehalt, der typisch für römische Gläser ist. Der Natriumkonzentrationsunterschied zwischen PIXE- und PIGE-Analyse ist auf den Verlust von Natrium an der korrodierten Oberfläche zurück zu führen. Die frührömischen Glashütten veränderten die Rezeptur zur Glasherstellung 20. Dies erklärt den hohen Natriumgehalt der römischen Gläser. Anstatt weiter Soda-Asche-Gläser, bekannt aus Mesopotamien, Ägypten und Syrien/Levante herzustellen, ging man zu den Soda-Kalk-Gläsern über. Hierfür wurde das mineralische Soda (Trona) aus dem Wadi el Natrun zur Soda-Kalk-Glasherstellung in die römischen Provinzen

2008

Tabelle 1a

Na20 GAMMA

Na2O

MgO

Al2O3

SiO2

P2O5

SO3

Cl

K2O

CaO

Standard Glaverbel 6 13,74 Matrice pt 1 19,920 Matrice pt 2 17,550 Inclusion noire intérieur Inclusion noire extérieur 15,310 Inclusion blanche extérieur 15,520 Inclusion blanche intérieur 14,220

13,619 0,762 1,223 1,312 1,342 1,424 1,911

3,877 0,603 0,666 0,540 0,456 0,469 0,593

0,730 3,353 3,252 3,101 3,213 3,127 3,272

70,729 60,051 62,546 80,031 65,262 65,187 67,330

0,449 0,678 0,703 0,731 0,841 0,514 0,835

0,203 0,792 0,633 0,685 0,696 0,675 0,707

0,017 1,145 1,157 1,230 1,186 1,279 1,279

0,318 2,230 2,161 1,513 1,820 1,863 1,397

8,675 9,165 9,549 8,745 9,284 9,489 8,587

TiO2

MnO

Fe2O3

CoO

Cu2O

ZnO

SrO

Standard Glaverbel 6 Matrice pt 1 Matrice pt 2 Inclusion noire intérieur Inclusion noire exterieur Inclusion blanche extérieur Inclusion blanche intérieur

0,038 0,060 0,070 0,062 0,063 0,064 0,060

0,015 0,462 0,452 0,478 0,471 0,448 0,455

1,207 0,946 0,937 1,026 0,973 0,957 0,987

0,030 0,071 0,061 0,075 0,068 0,059 0,073

0,004 0,043 0,048 0,031 0,051 0,048 0,030

0,003 0,009 0,008 0,006 0,009 0,006 0,005

0,013 0,058 0,079 0,078 0,061 0,078 0,067

Tabelle 1b

83


ihres Weltreiches importiert. Schon in der ägyptischen Antike diente Natriumkarbonat vom Boden arider Salzseen als Waschmittel 21. Während die ausgewählten Pflanzen-aschen, gewonnen aus den Salzpflanzen (Halophyten), für die Glasherstellung wohl immer genügend Kalk enthielten, um die Glasstabilität zu gewährleisten, war für das vorrömische Glasrezept mit Quarz und mineralischer Soda (Trona) ein Zusatz von Kalk notwendig. Der Gehalt an Metalloxiden ist sehr niedrig, die blaue Färbung ist auf enthaltenes Kobaltoxid zurückzuführen, wofür auch optisch der intensive blaue Farbton spricht. Schon eine niedrige Kobaltoxidkonzentration ist ausreichend für eine starke Blaufärbung. Leider hatte die Analyse der Einschlüsse (blaue Kügelchen) keinen Unterschied zum umgebenden

Wedepohl 2003, S. 46. „Die Umstellung von Halophyten-Asche auf Trona plus Kalk für Glasschmelzen hat wahrscheinlich im ersten Drittel des letzten vorchristlichen Jahrtausends in Ägypten stattgefunden. Zu dieser Innovation mussten die Glashütten erkennen, dass Trona im Gegensatz zur Halophyten-Asche keinen Kalk als Glasstabilisator enthält. Ein zusätzlicher Stoff, nämlich Kalk, musste für den Schmelzansatz verwendet werden. Das führte wahrscheinlich zunächst zu einer Fehlentwicklung mit calciumarmen Gläsern, die zum Zerfall neigen (Glaskrankheit). In der zweiten Hälfte des letzten vorchristlichen Jahrtausends war diese Fehlermöglichkeit offenbar erkannt”. 21 Wedepohl 2003, S. 11 ff. 22 Vergleich der Glaszusammensetzung von Amphoriskos und blauer Glaskanne. 20

Material zutage gebracht. Ein Umstand, der auf die zu große Tiefe der Einschlüsse zurück zu führen ist. Eine weiterführende Untersuchungsmethode, die RAMAN-Spektroskopie, könnte hier Abhilfe schaffen. Als einziges Metall konnte Strontium genau quantifiziert werden, ein zur Klärung der Provenienz des Glases überaus wichtiges Metall. Jedoch bedarf es hierzu einer weiteren Vergleichsstudie mit Hilfe der PIXE- und PIGE-Analyse von bereits untersuchten römischen Gläsern aus der gleichen Epoche 22.<

Bibliographie Bretzel 2005, Susanne Bretzel, Die restauratorische und konservatorische Neubearbeitung eines römischen Amphoriskos aus Glas, Diplomarbeit FH Berlin, Berlin 2005. Denker 2004, Andreas Denker, Zerstörungsfreie Analyse mit PIXE, Klassifizierung von Metallen und Pigmenten, in: Restauro 6/2004, S.390-393. Emgrund 2006, Olga Emgrund, Dokumentation der restauratorischen und konservatorischen Arbeiten, Semesterarbeit FH Erfurt, Erfurt 2006. Fischer / Bretzel 2004, Rainer Fischer, Susanne Bretzel, Neurestaurierung eines römischen Amphoriskos aus Hellingen, in: Musée info Nr. 17, Bulletin d’information du Musée national d’histoire et d’art, Luxembourg 2004, S.56-57. Fasold 1985, Peter Fasold, Gläser Kempten, in: Forschungen zur Provinzialrömischen Archäologie in Bayerisch-Schwaben, Augsburg 1985. Goethert-Polaschek 19977, Karin Goethert-Polaschek, Katalog der römischen Gläser im Rheinischen Landesmuseum Trier, Trier 1985 Harden 1988, Donald B. Harden, Römisches geblasenes Glas, in: Glas der Caesaren, Mailand 1988, S. 88.

10

10

Krier / Reinert 1993, Jean Krier, Francois Reinert, Das Reitergrab von Hellingen, Luxemburg 1993.

9,5

9

Lierke 1999, Rosemarie Lierke, Antike Glastöpferei, Mainz 1999.

8 7

Rottlof 2000, Andrea Rottloff, Römisches Glas, in: Die Römer zwischen Alpen und Nordmeer, Rosenheim 2000, S.133-137.

6

von Saldern 2004, Axel von Saldern, Antikes Glas, München 2004.

5

Wamser 2000, Ludwig Wamser (Hrsg.), Die Römer zwischen Alpen und Nordmeer, Rosenheim 2000

4

WEBER 2000, Gerhard WEBER (Hrsg.), Cambodunum - Kempten, Mainz 2000.

3 2 1

1

0,1 0,08

0 Ca

Sr

0,93

0,5

Mn

0,2 0,05

Fe

identifizierte Elemente Amphoriskos, dunkelblauer Bereich blaue Glaskanne, Messpunkt 2

84

Wedepohl 2003, Karl-Heinz Wedepohl, Glas in der Antike und Mittelalter, Geschichte eine Werkstoffs, Stuttgart 2003.

1,5

Cu


Zu den Arbeiten des Nationalmuseums auf der Escher Gleicht – Bilanz der Jahre 2002 bis 2006 Christiane Bis-Worch, Robert Wagner

67100

67350

67100

67150

67200

67250

67350

67350

67100 67100

67150 67150

67200 67200

67250 67250

67300 67300

67350 67350

62600 62600

62600

62550

62550

62550

62550

62500

62500

62500 62500

Maßstab 1:1000 Maßstab 1:1000

Geomagnetische Prospektion - Gleicht (Esch-sur-Alzette) Geomagnetische Prospektion - Gleicht (Esch-sur-Alzette)

Dezember Dezember 20022002

Anlage Anlage 1.4. 1.4.

Abb. 1 Geomagnetische Prospektion der Gleicht durch eastern atlas (© eastern atlas).

85

62350

62400

Konzentrationen Verhüttungsplätze Konzentrationen möglicher möglicher Verhüttungsplätze oder oder Brennöfen Brennöfen Moderne Moderne Strukturen Strukturen (?)

62300

62350

Relikte Eisengewinnung Relikte historischer historischer Eisengewinnung Hinweise Hinweise auf auf Fundamente Fundamente

62250

62300

Interpretation Strukturen Interpretation archäologischer archäologischer Strukturen

62400

62450

62450

62450 62450 6240062400

62350 62350

62250

Allerdings muss hinzugefügt werden, dass aus budgetären und personellen Überlegungen heraus lediglich bis zum Erreichen der archäologischen Strukturen bzw. geologischen Schichten gearbeitet und von weiteren archäologischen Untersuchungen abgesehen wurde. Es handelte sich somit nicht um eine Ausgrabung, sondern nur um eine Prospektion, die helfen sollte, die seit den Oberflächenprospektionen von Norbert Theis und Camille Robert bekannten archäologisch relevanten Stellen genauer zu determinieren.

67350

62300 62300

So wurden 2003 zunächst mit Hilfe eines von der Gemeinde zur Verfügung gestellten Baggers unter der Aufsicht der „Amis de l’Histoire et du Musée de la Ville d’Esch/Alzette“ (AHME) eine Reihe erster Suchgräben angelegt. Sobald die ersten Befunde zu Tage kamen, wurde das Nationalmuseum hinzu gerufen, welches dann unter der Aufsicht der Verfasserin in der Zeit vom 7.7. bis zum 23.7.2003 und vom 22.10. bis zum 28.11.2003 ein dichtes Netz von 375 Schnitten à 10 x 2 m über die unbepflanzte Fläche von ca. 8 ha (versetzt in 10 Meterabständen) angelegen ließ (Abb. 2).

67250

62250 62250

Die geplante Verlagerung der Schrebergärten von den Escher Nonnenwiesen auf die Gleicht führte im Sommer 2002 zu einer ersten systematischen Prospektion des Geländes mit Hilfe geophysikalischer Messmethoden, die jedoch aufgrund der Bodenbeschaffenheit wenig aussagekräftig war (Abb. 1.). Es schien daher angebracht, auf die eher klassische Methode der „Sondiergräben“ zurückzugreifen, die im Zuge der Autobahnprojekte im Ausland entwickelt wurde und die es ermöglicht, in relativ kurzer Zeit einen umfassenden Überblick über die archäologische Substanz zu bekommen.

67200

62600

Einleitung

67150


E9

J80

J77

J61

B E92

E197

E113

C

E116 J82

B

A

A

J135 J126

J109

D

0

50

100 m

Abb. 2 Überblick über die Sondagen der Jahre 2003-2004 (© MNHA).

Forschungsgeschichtliches In der Tat gehörte der leider schon 1991 verstorbene Norbert Theis zu jenen Mitarbeitern des Museums, die das Gelände der Gleicht über Jahre hinweg systematisch abgelaufen und prospektiert haben. Ihm ist es zu verdanken, dass wir über eine Fundkarte (Abb. 3) verfügen, auf welcher er alle Funde festgehalten hat. Diese stammen aus allen Zeitepochen, d.h. vom Neolithikum bis in die Römerzeit, denn mittelalterliche oder gar neuzeitliche Objekte waren in den 80er Jahren noch nicht „auflesenswert“ und fehlen daher im Fundspektrum. Die Karte von Theis zeigt mehrere Fundkonzentrationen, sowie eine auffällige Erhebung im kleinen Wäldchen

86

oberhalb des Waldweges, der von der Waldschule her die Gleicht erschliesst. In den 80er Jahren überflog Camille Robert das Gelände mehrmals und machte dabei interessante Luftbilder, auf denen zahlreiche tüpfelartige runde Flecken fast das gesamte Terrain zu überziehen scheinen (Abb. 4). Daneben meint man ein paar gerade Linien zu erkennen. Bei letzteren ging Camille Robert davon aus, dass wir es hier entsprechend der römischen Funde, ev. mit römischen Strukturen, vielleicht sogar mit einer Villa zu tun haben könnten 1. Die zahlreichen tüpfelartigen runden Flecken stehen dagegen sicher im Zusammenhang mit den Funden aus den


Empreintes 2008

Abb. 3  Die Fundkarte von Norbert Theis (© MNHA).

Siebarbeiten des AHME : in der Tat hat die Vereinigung in den letzten Jahren den Erdaushub der Sondagen akribisch durchsiebt und dabei zahlreiche Funde von Schlacken, Luppen, Ofenresten und anderer Objekte der Metallverarbeitung gemacht, die daraufhin deuten, dass es sich bei den runden Flecken auf dem Luftbild um sog. Pingen handelt, d.h. um Tagebaurestlöcher (oberflächiger Abbau) oder um Tagesbrüche auf untertägigen Grubenanlagen 2.

Diese geradlinigen Strukturen entpuppten sich allerdings während der Grabung 2006 als moderne Drainagegräben. 2 Einblick in ihre Arbeit verschaffen die jährlichen Berichte, die von der AHME veröffentlicht wurden (Rapport 1 2005 ; Rapport 2 2007). 1

Abb. 4  Luftbild der Gleicht (Foto C. Robert).

87


Die Untersuchungen aus dem Jahre 2003 und 2004 Insgesamt mussten wir 2003 feststellen, dass sich weit weniger archäologische Substanz erhalten hat, als es die Oberflächenfunde von Norbert Theis und Camille Robert vermuten ließen (vgl. Abb. 2). Viele Scherben (besonders die römischen) sind zudem stark erodiert, was darauf hindeutet, dass sie schon länger in der Ackerschicht gelegen haben. In der Zone, in welcher schon Theis besonders viel bronzezeitliche Keramik gefunden hatte, wurden mehrere Gruben angeschnitten. Eine nähere Untersuchung im Spätsommer 2004 (Abb. 5) durch Jeannot Metzler, Konservator der Sektion Protohistoire des MNHA, zeigte, dass es sich um einen Teil einer urnenfelderzeitlichen Siedlung handelt (Schaack 2007, 72-79).

Abgesehen von diesen Besonderheiten, die in Zukunft z.T. noch spektakuläre Funde erwarten lassen, erwiesen sich jedoch gerade die Theisschen Fundkonzentrationen während der Sondagen des Jahres 2003 als besonders befundleer. Die Ursache hierfür dürfte im geologischen Untergrund zu suchen sein, denn an diesen Stellen steht der natürliche Fels hoch an. Durch die intensive Beackerung fand gerade hier eine starke Erosion statt, die dazu führte, dass sämtliche möglichen Befunde durch den Pflug zerstört wurden und die Artefakte die letzten Zeugen menschlicher Präsenz darstellen. Wir haben es hier folglich mit einer „Negativkartierung“ zu tun.

Der merowingische Friedhof Die merowingerzeitlichen Gräber sind also vermutlich nur deshalb erhalten geblieben, weil sie in einer Senke lagen und dort durch die erosionsbedingt verdickten Erdschichten vor der Zerstörung geschützt waren. Die Stratigraphie der umliegenden Schnitte zeigt, dass die geologischen Schichten schnell ansteigen und dann bis ca. 20 cm unter die heutige Geländeoberfläche reichen. Die verbliebene Erdschicht liegt somit gänzlich im vom Pflug gestörten Bereich, weshalb sich weitere Gräber nur dann hätten erhalten können, wenn sie in die geologische Schicht, d.h. in den Fels, eingetieft worden wären.

Abb. 5  Die bronzezeitlichen Gruben während der Freilegung (Foto C. Robert).

Entlang des oberen Feldweges wurden zudem einige eisenzeitliche Gräber angeschnitten, deren Untersuchung jedoch späteren Grabungskampagnen vorbehalten bleibt. Ebensolches gilt für den Ofen, der 2005 im Wald oberhalb des Feldweges bei der Anlage einer Rutsche angeschnitten wurde und sich genau in jenem kleinen Hügel befindet, der schon von Norbert Theis als ungewöhnlich gekennzeichnet worden ist. Er dürfte Teil einer eisenverarbeitenden Produktionsstätte sein, denn die Funde von Schlacken, Luppen, Ofenresten und anderen Objekten, die allesamt zur Eisenverarbeitung resp. Metallproduktion gehören, ziehen sich noch ca. 40-50 Meter den Hang hinab. Die Datierung dieses Metallverarbeitungsplatzes ist noch unsicher : gefunden wurden – neben der latènezeitlichen Keramik aus dem Grabkontext – bislang sowohl römische Keramik (allerdings stark erodiert), als auch frühmittelalterliche Scherben bis hin zu Faststeinzeug des 13./ 14. Jh. n. Chr.. Genaueres über die Datierung und die Grösse der Produktionsstätte werden erst Ausgrabungen bringen, die jedoch in Ruhe und mit aller Sorgfallt geplant werden sollen, damit nicht der Fundzusammenhang durch übereilte Massnahmen verloren geht.

88

Im Spätherbst 2006 untersuchte das Nationalmuseum die Nekropole, von deren Existenz ja schon durch die Sondierungen des Jahres 2003 gewusst war, deren genaue Zeitstellung und Grösse jedoch noch zu erkunden galt. Die Kampagne erbrachte insgesamt 10 Bestattungen (Abb. 6), von denen sechs in Steinumfassungen (Gräber 10 und 12-14), eine in einem Steinsarkophag (Grab 11), sowie drei als Erdgräber angelegt waren (Grab 2, 9a und 9b). a. Die steingefassten Gräber Die steingefassten Gräber und der Sarkophag weisen alle eine annähernd gleiche, grob geostete Ausrichtung auf. Innerhalb der steingefassten Gräber lassen sich allerdings mehrere Gruppen unterscheiden : - einige Umfassungen waren vollständig aus groben Muschelkalksteinen gemauert und z.T. mit grossen Muschelkalksteinplatten abgedeckt. Dazu gehören Grab 1 und 3, sowie u.U. auch Grab 10, welches jedoch schmaler gebaut war als erstere und zudem in einem extrem schlechten Erhaltungszustand war (Abb. 7-8).


15

1

Empreintes

9

10

14

2008

12

11 13

2

3

Esch-Gleicht

5

N

Grabung 2006

Zeichnung : Robert Wagner

Abb. 6 Grabungsplan der merowingischen Gräber (© MNHA).

Abb. 7 Grab 1 und 3 (© MNHA).

Abb. 8 Grab 1 (© MNHA).

89


In Grab 3 kamen zusätzlich eine leider stark vergangene Gürtelschnalle, ein Eisenring und eine Bronzeniete einer Saxscheide zu Tage. Von dem Sax (Kurzschwert) selber fehlt jegliche Spur und da sich im Bereich der Scheide zwei Silexe fanden, könnte sie auch als kleine Tasche gedient haben. Mehrere kleine Glasfragmente römischer Zeitstellung dürften dagegen eher sekundär verlagert in die Grabfüllung gelangt sein. In Grab 1 fanden sich weitere Eisenreste, über deren Art und Zeitstellung derzeit noch keine Angaben gemacht werden können, da ihr Erhaltungszustand extrem schlecht ist und wir die Laboruntersuchungen in den Restaurierungswerkstätten des Museums abwarten müssen.

- ein weiteres Grab (Grab 14) stellt eine Mischform dar, d.h., der Kopfbereich war noch gemauert, im unteren Bereich befand sich jedoch nur noch eine recht lose gesetzte Steinreihe (Abb. 10). Die Verlagerung der Achse, aber auch verstreut liegende Knochen, weisen darauf hin, dass dieses Grab wiederverwendet wurde. Wir hätten es somit hier mit einer Übergangsform zweier Gräbertypen zu tun, wobei die steingemauerten Gräber die älteren darstellen, die einfachen Steineinfassungen dagegen schon auf die im weiteren Verlauf des Mittelalters gebräuchlichen Grabformen verweisen. b. Die Erdbestattungen

- bei anderen Gräbern (Grab 12-13) bestanden die Seitenwände zwar aus 2-3 Steinlagen, die Stirnseiten waren jedoch nur durch einen senkrecht gestellten Stein abgeschlossen (Abb.  9). Diese Gräber sind – wie Grab 10 – ebenfalls schmaler gebaut und ausserdem insgesamt wesentlich weniger sorgfältig ausgeführt als die Gräber 1 und 3. Weiterhin enthielten die beiden Gräber 12 und 13 Perlenschmuck, den man in die Mitte des 7. Jh. n. Chr. datieren kann.

Bei zwei Grabkomplexen handelt es sich um reine Erdbestattungen, die einmal als Einzelgrube (Grab 2) und einmal als Doppelgrab angelegt waren (Grab 9a und b). Beide Komplexe weisen eine etwas andere Ausrichtung auf als die steingefassten Gräber. Zwei jeweils um die Gräber führende kreisrunde flache Gräben (Abb. 6, Komplex 5 und 15) deuten auf die Existenz von Grabhügeln hin. Da die steinumfassten Gräber z.T. in diesen Gräben liegen, sind die Erdgräber eindeutig einer älteren Phase zuzuordnen. Grab 2 war leider äusserst fragmentarisch erhalten und z.T. verdrückt, so dass sich kaum Aussagen über seine Datierung machen lassen. Grab 9 (Abb. 11) enthielt dagegen eine Doppelbestattung mit zwei jeweils voll ausgestatteten Kriegern : Beide hielten Spatha (Langschwert) und Sax in ihren Armen. Grab 9a hatte zusätzlich eine Lanze beigelegt bekommen, von der sich die eiserne Lanzenspitze etwas oberhalb – auf Kopfhöhe – erhalten hat.

Abb. 9 Grab 11 (Steinsadoplay) und 12 bis 13 (© MNHA).

Abb. 10 Grab 14 (© MNHA).

90

Erste Röntgenuntersuchungen in der Restaurierwerkstatt des Museums ergaben, dass beide Langschwerter in Lederhüllen mit Metallzierknöpfen steckten und aufwendige Verzierungen (Tauschierungen) aufweisen. Hinzu kommen Gürtelschnallen und Beschläge, die vorläufig in die Zeit um 600 n. Chr. datiert werden können (Abb. 12). Neben Grab 9a lag zudem auf Hüfthöhe der untere Teil eines eindeutig vorher zerschlagenen Keramikgefässes. In Analogie zu anderen Fundstätten (z.B. Hatzenport, Mayen, Müden an der Mosel, Kolblenz-Rübenach) kann man hierin u.U. ein Totenritual erkennen, welches zwar von der Kirche verboten, jedoch bis in das 8. Jh. hinein gebräuchlich war : dem Darbringen von Trink- und Brandopfern und der anschliessenden Niederlegung von Teilen der benutzten Gefässe (Grunwald 2004, 89-91).


Empreintes

Fazit Die wenigen zeitlichen Datierungspunkte ergeben doch ein erstes Gesamtbild über die Nekropole, denn – ähnlich wie bei anderen Merowingerfriedhöfen Luxemburgs (Schaaff 1993) – dürfte die Belegungsdauer kaum 2 bis 3 Generationen überschritten haben. Die noch ausstehende detaillierte wissenschaftliche Analyse des gesamten Befundes wird hoffentlich die zeitliche Bestimmung der bisher undatierten Gräber erbringen und die Frage nach eventuellen Verwandtschaftsverhältnissen der Bestatteten klären können.<

2008

Abb. 11 Grab 9b während der Freilegung (© MNHA).

Bibliographie Lutz Grunwald, Das karolingische Gräberfeld an der Oberstrasse in Hatzenport, Kreis Mayen-Koblenz – Ein Beitrag zur Christianisierung im Moselmündungsgebiet, in : Archäologie in Rheinland-Pfalz 2004, 89-91. Rapport 1 : Premier rapport de travail des « Amis de l’Histoire et du Musée de la Ville d’Esch/ Alzette » (2003-2004), 2005. Rapport 2 : Deuxième rapport de travail des « Amis de l’Histoire et du Musée de la Ville d’Esch/Alzette » (2005-2006), 2007. Marc Schaack, Die urnenfelderzeitliche Besiedlung auf der Gleicht, in : Deuxième rapport de travail des Amis de l’Histoire et du Musée de la Ville d’Esch/Alzette, 2007, 72-79. Holger Schaaff, Die Altertümer der Merowingerzeit im Grossherzogtum Luxemburg, in : Dossiers d’Archéologie du Musée national d’Histoire et d’Art II, 1993.

Abb. 12 Die Röntgenbilder zeigen zahlreiche Schmuckelemente der Schwertscheide und des Gürtels (© MNHA).

Eine letzte Besonderheit soll nicht unerwähnt bleiben : zwei der steingemauerten Gräber (Grab 1 und 3) lagen im Bereich zwischen den zwei Erdgräbern, während die anderen etwas weiter nach Osten verlagert lagen, so dass man von zwei Grabkonzentrationen ausgehen muss. Nimmt man die Tatsache hinzu, dass Grab 1 und 3 sorgfältiger, aufwendiger und grösser ausgeführt wurden als die Gruppe der Gräber 10 bis 14, könnte die räumliche Trennung auch eine soziale Trennung widerspiegeln. Es wäre daher interessant, durch DNA-Analysen der Knochen der Frage nach möglichen Verwandschaftsverhältnissen nachzugehen.

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Die „Traufkinder“ von der Nordseite der „Kirche 10“ in Grevenmacher (Luxemburg) – anthropologische Auswertung der Skelettreste Zuzana Obertová, Martin Menninger, Joachim Wahl und Christiane Bis-Worch

Die Ausgrabungen im Bereich der laut Grabungsbericht 1 als „Kirche 10“ bezeichneten Fundamente in Grevenmacher fanden in den Jahren 2003 bis 2005 statt. Dabei wurden neben dem Friedhofsareal selbst sowohl im Inneren als auch direkt neben der Kirche zahlreiche menschliche Skelettreste geborgen. Die vorliegende Studie befasst sich mit einer Reihe Kindergräber, die in besonderer Lage entlang der Nordseite des Kirchenschiffs angetroffen wurden und daher u.U. als sogenannte „Traufkinder“ angesprochen werden können. Sie datieren aufgrund stratigraphischer Gegebenheiten in das späte 13. bis sehr frühe 15. Jahrhundert. Als „Traufkinder“ bezeichnet man jene Kindergräber, die im Mittelalter entlang der Traufzone der Kirchen angelegt wurden, da die Kinder ungetauft verstorben waren und man durch den vom Kirchendach strömenden Regen eine Art „post mortem-Taufe“ erhoffte. Damit sollte den Kindern die Vorhölle erspart bleiben oder zumindest verkürzt werden. Aufgrund der hohen Kindersterblichkeit fand die Taufe i.d.R. möglichst schnell nach der Geburt statt, so dass es sich bei den „Traufkindern“ zumeist um Totgeborene oder während der Geburt verstorbene Kinder handelt 2. Zwei weitere derzeit in Bearbeitung befindliche, auffällige Fundeinheiten aus dem Kircheninneren, u.a. eine Grube, die mit der Zerstörung des römischen Vorgängerbaus in der 2. Hälfte des 3. Jahrhunderts im Zusammenhang stehen könnte und ebenfalls eine größere Zahl an Knochen von Früh- und Neugeborenen enthält, sollen einer späteren Publikation vorbehalten sein, da es hier zunächst einmal nur zu klären galt, ob es sich aus anthropologischer Sicht heraus bei dem Befund um so genannte „Traufkinder“ handeln könnte oder nicht.

92

Erhaltung und Überlieferungsgrad Unter jeder Fundnummer wurden Teile mehrerer Individuen unterschiedlichen Alters gefunden, davon auch Skelettelemente (Bruchstücke) von maximal 18 erwachsenen Individuen. Dabei handelt es sich meist um Fragmente von Hirnschädel oder Langknochen, seltener um Rippen, Wirbel, Hand- oder Fußknochen. Diese dürften Überreste von Bestattungen darstellen, die durch Umlagerungen im Rahmen von Grabräumungen bzw. -störungen während Baumaßnahmen oder der Anlage anderer Gräber in die Füllerde der Kindergräber gelangten 3. Das Ausmaß der Störungen zeigt sich in charakteristischer Weise auch am Erhaltungszustand der kindlichen Skelette: Obwohl deren Knochenmatrix nahezu durchgehend eine feste Konsistenz und kaum Zeichen chemischer und/oder physikalischer Verwitterung aufweist, ist von fast allen Individuen weniger als ein Viertel des Gesamtskeletts überliefert. Dies liegt daran, dass die meisten Individuen innerhalb kleiner Gruben (aus dem Fundament des Kirchenvorgängergebäudes herausgearbeitete rechteckige „Grabkisten“) lagen, die immer wieder neu belegt wurden (Komplex 291, 299 und 302), so dass sich nur von der jeweils letzten Bestattung grössere Anteile erhalten haben. Dazu gehören z.B. die Fundnummern 725, 726, 760 und 821a.

Methoden der Alters- und Geschlechtsdiagnose Während die Bestimmung des biologischen Alters zum Sterbezeitpunkt bei Kindern und Jugendlichen verhältnismäßig präzise möglich ist, fällt die Geschlechtsdiagnose deutlich schwerer. Selbstverständlich spielt dabei der Erhaltungsgrad des Skeletts, d.h. die Möglichkeit der Ansprache unterschiedlicher Kriterien eine entscheidende Rolle. Zur Altersdiagnose wurden folgende, vielfach bewährte Merkmale herangezogen: - Entwicklungsstadien von Milch- und Dauerzähnen bzw. des Zahndurchbruchs 4


Für die Erwachsenen beruht die konventionelle Altersschätzung neben der Berücksichtigung spät verwachsender Epiphysen vor allem auf: - dem endo- und ektokranialen Nahtverschluss 8 - dem Zustand der Symphysenfuge und der Facies auricularis des Beckens 9 -d er Verknöcherung der Rippenenden 10. Die Abnutzung des Gebisses 11 spielte aufgrund der Problematik hinsichtlich der Vergleichbarkeit verschiedener Populationen, unterschiedlicher Nahrungszusammensetzung und der hohen individuellen Variabilität lediglich eine unterstützende Rolle. Im Rahmen der osteologischen Geschlechtsbestimmung fanden bei den Erwachsenen vorrangig die morphognostisch abschätzbaren Merkmale am Becken und Schädel Verwendung12. Allgemeine Hinweise wie Robustizität bzw. Grazilität und Muskelmarkenrelief wurden ebenfalls beachtet, aufgrund der starken Abhängigkeit von exogenen Faktoren allerdings wesentlich geringer gewichtet. Für die Ansprache des Geschlechts bei kindlichen Individuen können die für Erwachsene üblichen Kriterien meist nicht angewandt werden, da sie zum größten Teil auf den Veränderungen durch die Geschlechtsreife basieren13. Neben der Ansprache von Formmerkmalen am Unterkiefer und Os ilium, die bereits im Kindesalter geschlechtsdifferente Tendenzen aufzeigen14, spielte vor allem die Beurteilung des Meatus acusticus internus am Felsenbein eine Rolle15. Da die Methode mittels eines Abgusses zur Bestimmung von Oberflächenstruktur und Verlauf des Meatus meistens sehr eindeutige und in hohem Maße zutreffende Diagnosen erlaubt, und die Pars petrosa ossis temporalis zudem zu den am häufigsten erhaltenen Skelettteilen gehört, erwies sich die Methode als ausgesprochen hilfreich auch bei den erwachsenen Individuen. Das Geschlecht der Nichterwachsenen wurde zusätzlich mittels Diskriminanzfunktionen anhand der Maße von Milch- und Dauerzähnen (soweit vorhanden) eruiert und zum Abgleich mit den anderen diagnostischen Merkmalen herangezogen16.

Der weitgehend unvollständige Erhaltungszustand vieler Skelette führte jedoch trotzdem zu einer relativ großen Zahl an nicht oder nur tendenziell geschlechtsbestimmten Individuen.

Empreintes

- Stand des Epiphysenverschlusses 5 - Metrik der Langknochen 6 - Bei Früh- bzw. Neugeborenen die Ossifikationsabfolgen bzw. altersspezifischen Maße für Schädel- und Postkranialknochen 7.

C. Bis-Worch, Grevenmacher – Die Ausgrabungen im Bereich des Baxerasgartens und neue Erkenntnisse zur baulichen Entwicklungsgeschichte der Stadt, mémoire scientifique 2005 (unpubliziert). 2 J. Wahl, Über Traufkinder und andere Bestattungen. In: Miscellanea Anthropologica, Historica et Archaeologica. 20 Jahre Historische Anthropologie im Kanton Bern. Jubiläumsschrift für Susi Ulrich-Bochsler (Bern 1994) 51-53. 3 Auf die Streuknochen der Erwachsenen wird in der nachfolgenden Auswertung allerdings nur kurz im Zusammenhang mit der Alters- und Geschlechtsdiagnose eingegangen, da der Fokus der Analyse auf den Überresten der Subadulten liegt. 4 D. H. Ubelaker, Human Skeletal Remains. Excavation, Analysis, Interpretation (Washington 1989). 5 M. Stloukal, M. Dobisíková, V. Kuželka, P. Stránská, P. Velemínský, L. Vyhnánek, K. Zvára, Antropologie (Praha 1999). 6 M. Stloukal, H. Hanáková, Die Länge der Längsknochen altslawischer Bevölkerungen unter besonderer Berücksichtigung von Wachstumsfragen. Homo 29, 1978, 53-69. 7 I.G. Fazekas, F. Kosa, Forensic Fetal Osteology (Budapest 1978). 8 F. W. Rösing, Methoden und Aussagemöglichkeiten der anthropologischen Leichenbrandbearbeitung. Arch. Naturwissensch. 1, 1977, 53-80 sowie A. Czarnetzki (MS unpubl.). 9 J. E. Buikstra, D. H. Ubelaker (Hrsg.), Standards for Data Collection from Human Skeletal Remains. Arkansas Arch. Survey Research Ser. 44 (Fayetteville 1994). 10 M. Y. IScan, S. R. Loth SR, R. K. Wright, Age estimation from the ribs by phase analysis: White males. Journal Forensic Sci. 29, 1984, 1094-1104. – M. Y. IScan, S. R. Loth SR, R. K. Wright, Age estimation from the ribs by phase analysis: White females. Journal Forensic Sci. 30, 1985, 853–863. 11 E. W. Miles, The dentition in the assessment of individual age in skeletal material. In: D. R. Brothwell, Dental Anthropology (London 1963) 191-209. 12 D. Ferembach, I. Schwidetzky, M. Stloukal, Empfehlungen für die Alters- und Geschlechtsdiagnose am Skelett. Homo 30, 1979, 1-32. 13 G. Acsádi, J. Nemeskéri, History of Human Life Span and Mortality (Budapest 1970). – Ferembach et al. 1979 (Anm. 9). 14 H. Schutkowski, Sex determination of infant and juvenile skeletons: 1. Morphognostic features. Am. Journal Phys. Anthropol. 90, 1993, 199-205. 15 J. Wahl, Ein Beitrag zur metrischen Geschlechtsdiagnose verbrannter und unverbrannter menschlicher Knochenreste – ausgearbeitet an der Pars petrosa ossis temporalis. Zeitschr. Rechtsmed. 86, 1981, 79-101. – M. Ahlbrecht, Geschlechtsdifferenzierung an der Pars petrosa ossis temporalis. Dissertation (Tübingen 1997). – S. K. Forschner, Die Geschlechtsbestimmung an der juvenilen Pars petrosa ossis temporalis im Kontext forensischer Identifikationsuntersuchungen. Dissertation (Tübingen 2001). – M. Graw, Morphometrische und morphognostische Geschlechtsdiagnostik an der menschlichen Schädelbasis. In : M. Oehmichen, G. Geserick (Hrsg.), Osteologische Identifikation und Altersschätzung (Lübeck 2001) 103-121. 16 T. K. Black, Sexual dimorphism in the tooth-crown diameters of the deciduous teeth. Am. Journal Phys. Anthropol. 48, 1978, 77-82. 1

2008

93


Ergebnisse 1. Demographie In Tabelle 1 sind alle nachgewiesenen Individuen mit Angaben zum Alter und Geschlecht aufgelistet. Einige Skelettreste mit separaten Inventarnummern konnten infolge direkter Anpassung als zusammengehörig mit anderen Individuen bestimmt werden ; sie wurden daraufhin als ein Individuum ausgewertet. Demnach können insgesamt 26 „Traufkinder“ angesprochen und ausgewertet werden. Die zusammenfassende Darstellung der Altersverteilung geht aus Abbildung 1 hervor.

Abb. 1  Altersverteilung der Kinder aus Grevenmacher.

Individuen mit der Einordnung Infans I/II wurden in der Grafik gleichmäßig auf die entsprechenden Alterskategorien verteilt. Auch wenn aus diesem Grund die Kategorie 5–14 Jahre angegeben wurde, fallen doch die meisten Individuen in die Altersspanne 5–9 Jahre. Die Sterbeverteilung wirkt für eine „normale“ Population unnatürlich – die Neugeborenen sind im Verhältnis deutlich unterrepräsentiert. Das Überwiegen der 1–2-jährigen wäre evtl. mit einer gesteigerten Mortalität während der Abstillphase erklärlich. Ursache für die atypische Sterblichkeitsverteilung könnte auch die kleine Zahl an Individuen sein, die zu einem statistischen Artefakt führt. Da jedoch mit dem untersuchten Komplex ohnehin ein selektiver Bevölkerungsausschnitt vorliegt, sind bestimmte – kulturelle – Auswahlmechanismen eher wahrscheinlich. In Anbetracht der vorgefundenen Altersverteilung scheint es nicht angemessen, den Begriff „Traufkinder“ im Sinne der Bestattung von ungetauften Kindern anzuwenden. Trotzdem deutet der archäologische Befund durchaus darauf hin, dass es sich entlang der nördlichen Kirchenmauer um einen mehr oder weniger für Kinder reservierten Friedhofsbereich gehandelt haben dürfte, denn viele der Kinder lagen – wie oben schon erwähnt – sich gegenseitig störend in regelrechten Grabkisten (Abb. 2-4), was zeigt, dass man die Kinder bewusst immer wieder an gleicher Stelle bestattete. Bei der Altersverteilung der Gruppe um die Fundnummern 739 und 770 (Komplex 291) lassen sich im Vergleich zum übrigen Komplex mehrere Besonderheiten feststellen: Sie enthält ein Individuum, das als juvenil-erwachsen bestimmt wurde, die einzige Frühgeburt – ein Kind, das nur 7-8 Lunarmonate alt geworden ist – sowie das älteste konkret altersbestimmte Kind (10 Jahre). Wie die Gräber 301 und 304 (Fundnummern 745, 1085, resp. 821, 756 und 1083) andeuten, zog sich der für Kinderbestattungen bevorzugt genutzte Bereich durchaus bis in die 2. Reihe der Gräber vor der Kirchenmauer.

94

Abb. 2-3  Komplex 299 und Komplex 302 (© MNHA).

Aufgrund des Alters und der ungenügenden Erhaltung konnte insgesamt nur bei wenigen Individuen des „Traufkinder“-Komplexes eine Aussage zum Geschlecht getroffen werden. Die sechs Fälle, in denen zumindest eine tendenzielle Zuordnung möglich ist, wurden interessanterweise ausschließlich als männlich diagnostiziert. Angesichts der kleinen Stichprobe mag es sich dabei um einen Zufall handeln, ebenso denkbar wäre jedoch eine tatsächliche „Selektion“ bei der Anlage der Gräber.


Fundkomplex

Alter

770a 291b (Mehrfachbestattung) infans I 770b 291b (Mehrfachbestattung) neonatus 770c 291b (Mehrfachbestattung) 2-4 Jahre 770d 291b (Mehrfachbestattung) unbestimmt 739a 291a (letztes Grab der 10 Jahre Mehrfachbestattung) 739b 291a (Mehrfachbestattung) 7-8 Lunarmonate 739c 291a (Beifund) erwachsen 739d 291a (Beifund) 20-40 Jahre 739e 291a (Beifund) 40+ Jahre 739f 291a (Beifund) erwachsen 739g 291a (Mehrfachbestattung) infans I 739h 291a (Mehrfachbestattung) juvenil-erwachsen 725a 298 (Grab in 2. Reihe) 12-18 Monate 725b 298 (Beifund) erwachsen 726a (zu 725a) 298 726b 298 (Beifund) erwachsen 718a 299a (Sammelgrube) neonatus 718b (zu 769a) 299c 718c 299a (Beifund) erwachsen 717a 299b (Beifund) erwachsen 717b (zu 718a) 299a 717c 299b (Sammelgrube) 2-4 Jahre 717d 299b (Sammelgrube) 6-8 Jahre 769a 299c (Sammelgrube) 6-18 Monate 769b 299c (Beifund) erwachsen ? 767a 299d (Sammelgrube) 3-6 Monate 767b 299d (Sammelgrube) 9-12 Monate 767c 299d (Beifund) erwachsen 1085a 301 (Grab in 2. Reihe) 9 Jahre 1085b 301 (Beifund) 40-50 Jahre 745a 301 (Beifund) erwachsen 745b 301 (Beifund) 1-2 Jahre 760a 302 (Sammelgrube / Beifund ?) 8 Jahre 760b 302 (Sammelgrube) 12-18 Monate 760c 302 (Sammelgrube) 6 Monate 760d 302 (Beifund) 20-40 Jahre 760e 302 (Sammelgrube) 12-18 Monate 762a 302 (freilegen = Beifund) infans II 762b 302 (freilegen = Beifund) infans I 762c 302 (freilegen = Beifund) erwachsen 827a (zu 760a) 302 827b (zu 760b) 302 827c 302 (Sammelgrube Fl 2) 5-7 Jahre 827d 302 (wohl Beifund) erwachsen 821a 304 (Grab in 2. Reihe) 24-30 Monate 821b 304 (wohl Beifund) 20-40 Jahre 756a 304 (freilegen = Beifund) 2 Jahre 756b 304 (freilegen = Beifund) infans II 756c 304 (freilegen = Beifund) erwachsen 1083a 304 (freilegen = Beifund) 2-3 Jahre 1083b 304 (freilegen = Beifund) erwachsen

Geschlecht

Tabelle. 1  Auflistung der Individuen nach Alter und Geschlecht.

Empreintes

Inventarnummer (2004-96/)

unbestimmt unbestimmt unbestimmt unbestimmt unbestimmt

2008

unbestimmt unbestimmt (F) unbestimmt unbestimmt unbestimmt unbestimmt (m) unbestimmt unbestimmt unbestimmt unbestimmt unbestimmt unbestimmt unbestimmt unbestimmt unbestimmt (m) unbestimmt M m unbestimmt unbestimmt unbestimmt m (m) unbestimmt unbestimmt unbestimmt unbestimmt unbestimmt unbestimmt

unbestimmt unbestimmt m unbestimmt unbestimmt unbestimmt unbestimmt unbestimmt unbestimmt

infans I (6 Monate bis 6 Jahre), infans II (7 -14 Jahre) ; M : männlich erwachsen ; m : männlich nicht erwachsen ; F : weiblich erwachsen ; f : weiblich nicht erwachsen ; Geschlechtsangabe in Klammern : Tendenz.

95


Abb. 4  Komlex 291 : links Fläche 1 von 291 b, rechts von 291 a (© MNHA).

2. Epigenetik In Tabelle 2 werden die Kinder aufgelistet, bei denen relativ seltene Varianten der Zahn-17 und Knochenanatomie18 beobachtet wurden. Da nur selten alle Schädelteile zur Verfügung stehen, konnten insgesamt nur bei einigen wenigen Individuen odontologische bzw. epigenetische Variationen beobachtet werden. Bei der Aufnahme anatomischer Varianten ist zudem das Alter des jeweiligen Individuums von Bedeutung, da einige Merkmale erst ab einer bestimmten Altersstufe als solche gelten, in einem jüngeren Stadium aber zur normalen Entwicklung des Knochens gehören, z. B. das so genannte Foramen Huschke, das erst ab dem 5. Lebensjahr oder die Sutura frontalis, die erst ab dem 2. Lebensjahr als Besonderheiten zu werten sind. Alles in allem liegen nur wenige anatomische Varianten am postkranialen Skelett vor, auch für Merkmale am Schädel ist die Vergleichsgrundlage relativ mager. An odontologischen

Inv.Nr Alter 725a

Geschlecht

12-18 Monate (m)

Zähne

Knochen

53 : Tuberculum dentis

-

739a 10 Jahre unbestimmt -

96

Varianten wurden häufig akzessorische Höcker und Foramina molaria beobachtet. In einem Fall (1085a) wurde Engstand der Vorderzähne im Unterkiefer festgestellt. Bei dem etwa 8-jährigen Knaben (760a) lassen sich eine Missbildung des linken zweiten Schneidezahnes und des linken Eckzahnes im Unterkiefer ansprechen. Bei demselben Kind zeigte sich das Manubrium sterni durch eine horizontale Spalte fast komplett geteilt. Es scheint sich hier um ein Syndrom zu handeln, das sich in verschiedenartigen Entwicklungsstörungen äußert. Ein gehäuftes Auftreten seltener Skelett- und Zahnvarianten ermöglicht unter Umständen, evtl. vorhandene Verwandtschaftsbeziehungen zwischen einzelnen Individuen sowie Ähnlichkeiten zwischen Bevölkerungsgruppen zu rekonstruieren. Bei der Auswertung anatomischer Varianten ist allerdings bei jeder Skelettserie darauf zu achten, welche Merkmale als populationsspezifisch angesprochen werden können und welche auf nähere Verwandtschaft schließen lassen ; beurteilen lässt sich das durch statistische Auswertung und Vergleiche mit anderen Gruppen.

For. parietale R vorhanden, For. parietale L fehlt

760a 8 Jahre m

75 : For. molare ; 42+43 : Missbildung ; Canalis condylaris 42 :Tuberculum dentis, Schaufelform ; posterior R, For. Huschke R, 36 :For. molare, akzessorischer Höcker ; 37 : Manubrium sterni fast geteilt ; Größenreduktion, For. molare, Furchenmuster + Trochanter tertius R

760b

55 : Tuberculum Carabelli, akzessorische Höcker -

12-18 Monate (m)

Tabelle 2  Auflistung der seltenen anatomischen Varianten.

767a 3-6 Monate (m)

55 : 2 akzessorische Höcker ; 65 :3 akzessorischer Höcker

For. parietale R, For. zygomaticofaciale R fehlt

821a 24-30 Monate m

55 : akzessorischer Höcker ; Trochanter tertius R+L, 75+85 : For. molare Tuberculum marginale R

1085a 9 Jahre m

Unterkiefer : Engstand Vorderzähne ; 36+46 : For. molare

-

Bezeichnung der Zahnpositionen nach internationaler Nomenklatur ; R = rechts ; L = links ; For. = Foramen.


Inv.Nr Alter

Geschlecht

Zähne

Knochen

717c

2-4 Jahre

unbestimmt

Zahnstein

-

725a

12-18 Monate (m)

-

Ulna links : Periostose, v.a. distal -Folge von Grünholzfraktur ?

739a 10 Jahre unbestimmt 16 : Zahnstein

Os occipitale : grübchenförmige Ansatzstellen + S-förmige Abdruckfläche ektocranial ; Meningitis

745b

-

starke Cribra orbitalia

760a 8 Jahre m

85 : schwere Karies am Wurzelhals ; 11+21, 42, 43, 44, 37 : Mineralisationsstörungen und Zahnschmelzhypoplasien ; Zahnstein

Cribra orbitalia ; Os occipitale : Gefäßeinsprossungen ; Schiefhals nach links ; Exostose / Grübchen- inferiore Kante Rippen

762b

infans I

unbestimmt

-

Meningitis

769a

6-18 Monate

unbestimmt

-

Os frontale : Meningitis ; starke Cribra orbitalia

770c

2-4 Jahre

unbestimmt

-

Mastoiditis

1-2 Jahre

unbestimmt

821a 24-30 Monate m 83 : Zahnschmelzhypoplasie+LHPC

Os zygomaticum rechts - entzündliche Auflagerung, evtl. entzündliche Vorgänge im Bereich des Porus acusticus externus, Porosität : Os sphenoidale u. Metaphysen der Langknochen ; Rippen : Erweiterung der sternalen Enden ; Radius links+ Fibula links : leicht verkrümmt > möglicherweise Rachitis ; congenitaler Brustwirbelblock

1085a 9 Jahre

Os frontale+Os parietale rechts Gefäßeinsprossungen

m

Zahnstein

In Anbetracht der geringen Zahl der „Traufkinder“ sowie der noch nicht untersuchten Friedhofspopulation sind solche Analysen und anschließende Schlussfolgerungen noch wenig Erfolg versprechend ; sie werden abschließend mit der Bearbeitung der Skelettindividuen aus dem Friedhof von Grevenmacher erfolgen. 3. Pathologie Die einzelnen pathologischen Veränderungen und Krankheitsbilder wurden anhand der Beschreibungen in der einschlägigen Literatur19 und mit Vergleichsstücken aus der Sammlung der Universität Tübingen diagnostiziert. Pathologische Veränderungen, die in der vorliegenden Serie festgestellt wurden, werden in der Tabelle 3 zusammengefasst. Generell sind deutliche krankhafte Veränderungen am Kinderskelett eher selten zu beobachten. Für die Entwicklung degenerativer Erscheinungen hat weder die kurze Lebensspanne noch die körperliche Belastung ausgereicht. Angeborene Pathologien oder Missbildungen sind an sich ausgesprochen selten, Traumata ebenfalls rar und Infektionskrankheiten führen beim Kind oft so schnell zum Tod, dass es kaum zu Reaktionen am Knochen kommt. Häufiger zu finden sind dagegen Zeichen von Mangelernährung, die sich vielfach am Zahnbefund, in Form von Wachstumsstörungen oder cribrösen Erscheinungen fassen lassen. In Anbetracht

Empreintes

Tabelle 3  Auflistung der pathologischen Veränderung bei den Nichterwachsenen.

2008

der guten Erhaltungsfähigkeit von Zahnschmelz finden sich daher auch im vorliegenden Fundgut zahlreiche Pathologien vor allem in diesem Bereich. An Zähnen und Kiefern wurden folgende Befunde festgestellt: Zahnschmelzhypoplasie, Karies und Zahnstein. Zahnschmelzhypoplasie konnte makroskopisch in Form von punktförmigen Vertiefungen oder Querriefen im Zahnschmelz beobachtet werden. Sie entstehen durch vorübergehende Störungen während der Schmelzbildung. Als mögliche

M. Massler, I. Schour, H. G. Poncher, Developmental pattern of the child as reflected in the calcification pattern of the teeth. Am. Journal Diseases Child. 62, 1941, 33-67. – T. Swärdstedt, Odontological Aspects of a Medieval Population from the Province of Jämtland / Mid-Sweden (Stockholm 1966). − A. H. Goodman / R. J. Song, Sources of variation in estimated ages at formation of linear enamel hypoplasias. In : R. D. Hoppa, C. H. Fitzgerald (Hrsg.), Human Growth in the Past : Studies From Bones and Teeth (Cambridge 1999) 210-240. 18 J. R. Lukacs, Localised enamel hypoplasia of human deciduous canine teeth : Prevalence and pattern of expression in rural Pakistan. Human Biology 63, 1991, 513-522. – M. F. Skinner, J. T. W. Hung, Social and biological correlates of localized enamel hypoplasia of the human deciduous canine tooth. American Journal of Physical Anthropology 79, 1989, 159-175. 19 O. P. Hengen, Cribra orbitalia : Pathogenesis and probable etiology. Homo 22, 1971, 57-75. – R. P. Mensforth, C. O. Lovejoy, J. W. Lallo, G. J. Armelagos, The role of constitutional factors, diet, and infectious disease in the etiology of porotic hyperostosis and periosteal reactions in prehistoric infants and children. Med. Anthropol. 2, 1978, 1-59. – P. Stuart-Macadam, Porotic hyperostosis: A new perspective. Am. Journal Phys. Anthropol. 87, 1992, 39-47. 17

97


Ursachen dieser Entwicklungsstörung werden verschiedene Faktoren (u.a. Mangelernährung, Stoffwechselerkrankungen oder Infektionskrankheiten) diskutiert. Die Schmelzanomalien entstehen während der Zahnbildung – also in der Kindheit – und ihre Auswertung ermöglicht nicht nur Einblicke in den Gesundheitsstatus während der Wachstumsphase, sondern verweist auch auf das Alter, in dem die entsprechenden Beeinträchtigungen auftraten. Das Entstehungsalter der hypoplastischen Episoden wurde anhand der Entfernung des Schmelzdefektes von der Schmelz-Zement-Grenze bestimmt 20. Entsprechende Veränderungen an mehreren Zähnen eines Individuums wurden zusammengefasst, wenn sie während derselben HalbjahresPeriode entstanden sind. Zahnschmelzhypoplasie konnte lediglich bei zwei der 26 „Traufkinder“ festgestellt werden. Bei dem zwei- bis zweieinhalbjährigen Knaben (821a) entstanden die Schmelzdefekte im Alter von ungefähr 6 Monaten. Die Bezeichnung LHPC steht für ‚localized enamel hypoplasia of the primary canine’ – ein Schmelzdefekt, der am häufigsten in der Phase entsteht, wenn das Kind Objekte in den Mund steckt, wobei der Zahnschmelz schon vorher geschwächt worden war 21. Der rund achtjährige Knabe (760a) litt entweder unter einer chronischen Erkrankung oder einer komplexen Entwicklungsstörung. In der Altersverteilung der hypoplastischen Defekte sind mehrere Krankheitsepisoden erkennbar, die sich erstmalig im Alter von 6–12 Monaten im Zahnschmelz niederschlugen. Anschließend lassen sich mehrere Episoden zwischen zwei und vier Jahren und später noch zwischen fünf und fünfeinhalb Jahren beobachten.

D. J. Ortner, S. mays, Dry bone manifestations of rickets in infancy and early childhood. International Journal of Osteoarchaeology 8, 1998, 45-55. 21 S. W. Hillson, Diet and dental disease. World Arch. 11, 1979, 147-162. – P. Caselitz, Caries–Ancient plague of humankind. In: K. W. Alt, F. W. Rösing, M. Teschler-NICOLA (Hrsg.), Dental Anthropology (Wien 1998) 203-226. 22 S. ULRICH-BOCHSLER, Von Traufkindern, unschuldigen Kindern, Schwangeren und Wöchnerinnen. Anthropologische Befunde zu Ausgrabungen im Kanton Bern. In: J. Schibler, J. Sedlmeier, H Spycher (Hrsg.) Beiträge zur Archäozoologie, Archäologie, Anthropologie, Geologie und Paläontologie. Festschrift für Hans R. Stampfli, 1990, 309-318. 23 vgl. u.a. S. ULRICH-BOCHSLER, E. Schäublin, Beobachtungen an Bestattungen in und um Kirchen im Kanton Bern. Archives suisses d’anthropologie générale, Genève, 47, 1983, 65-79. – J. Wahl, Über Traufkinder und andere Bestattungen. In: Miscellanea Anthropologica, Historica et Archaeologica. 20 Jahre Historische Anthropologie im Kanton Bern. Jubiläumsschrift für Susi Ulrich-Bochsler (Bern 1994) 51-53. 24 P. Eggenberger, M. Rast Cotting, S. ULRICH-BOCHSLER, Wangen an der Aare, reformierte Pfarrkirche, ehemaliges Benediktinerpriorat, Schriftenreihe der Erziehungsdirektion des Kantons Bern (Bern 1991) 79 ff. 20

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Cribra orbitalia (poröse Veränderungen im Bereich des Augenhöhlendachs) gelten im Allgemeinen als Anzeiger für Mangelerkrankungen (v.a. Eisenmangel), die durch Parasitenbefall und/oder ungünstige Ernährungsbedingungen hervorgerufen werden 22. Bei den „Traufkindern“ von Grevenmacher kommen derartige Porositäten nur zweimal in starken Ausprägungsgraden vor: Bei einem ca. 2-jährigem Knaben (821a) deuten mehrere Knochen- und Zahnveränderungen auf eine mögliche Rachitis 23 hin, die wiederum als Folge einer Vitamin D-Mangelernährung oder Absorptionsschwäche angesehen werden, aber auch durch zu geringe UV-Licht-Exposition bedingt sein könnte. Letzteres kommt nur vor, wenn das betreffende Individuum den größten Teil seines Lebens in geschlossenen Räumen verbracht hat. In präindustriellen Gesellschaften wären solche Umstände allerdings ungewöhnlich und wohl nur als Folge einer körperlichen oder geistigen Behinderung zu sehen. Entsprechende Anzeichen sind bei diesem Knaben jedoch nicht fassbar. Nur bei einem Individuum, dem etwa 8-jährigen Knaben (760a), wurde Karies beobachtet. Es handelt sich um Wurzelhalskaries in fortgeschrittenem Stadium am zweiten Milchbackenzahn unten rechts. Zahnsteinablagerungen hingegen sind bei vier Individuen, das jüngste 2–4 Jahre alt, festzustellen. Dies deutet auf eine eher proteinreiche und kohlehydratarme Ernährung hin 24 – also ein Überwiegen von Milchprodukten und Fleisch gegenüber Cerealien. Bei mittelalterlichen Populationen wird dies gemeinhin mit einem gehobenen Status und Wohlstand in Verbindung gebracht, obwohl ein Überwiegen der Viehhaltung auch ein Regionalphänomen oder Folge demografischer Entwicklungen sein konnte (z.B. nach Pestepidemien). Insgesamt gibt die vorliegende Serie damit vergleichsweise wenige Anzeichen zu erkennen, die auf eine schwierige Ernährungssituation hinweisen würden. Im Gegenteil, es kann eher von einer quantitativ und qualitativ guten Subsistenzgrundlage ausgegangen werden. In drei Fällen können Gefäßeinsprossungen im Schädelinneren, d.h. Symptome einer länger dauernden Meningitis (Hirnhautentzündung) diagnostiziert werden. Damit ist dieses Phänomen vergleichsweise häufig. Ursache können verschleppte Infektionen der oberen Atemwege sein, die zu einer Ausbreitung von sekundären Erregern ins Neurocranium führten. Dies muss nicht zwangsläufig fatal enden, könnte aber durchaus den Tod gerade für kleinere Kinder bedeutet haben. Die Eskalation einer an sich banalen Infektion ist bei unzureichender medizinischer Versorgung, insbesondere fehlender Antibiose, keine Rarität. Auch die Entzündung der


Zusammenfassung Das untersuchte Kontingent von etwa 50 Individuen beinhaltet 26 nichterwachsene Individuen (= 52%). Die restlichen erwachsenen Individuen sind nur als Streuknochen belegt und wurden daher nicht weiter in dieser Studie berücksichtigt. Daher handelt es sich hier auch nicht um eine repräsentative Stichprobe der Bevölkerung, sondern nur um einen spezifischen Bestattungsbereich, der besonders Kindern vorbehalten war.

bevorzugt für Kinder, evtl. Knaben bis zur Altersstufe Infans II, genutzt wurde. Die Anwesenheit von Streuknochen Erwachsener spricht eindeutig dafür, dass an dieser Stelle ehemals auch Erwachsenengräber angelegt waren (Umlagerungen, Grabauflösungen) oder Erdmaterial aus einem anderen Friedhofsareal hier angeschüttet wurde.

Empreintes

pneumatisierten Hohlräume des Processus mastoideus bei dem 2–4-jährigen Individuum (770c) kann auf eine verschleppte Infektion des HNO-Bereichs zurückzuführen sein. Das Skelett des 8-jährigen Knaben (760a), bei dem schon die Zahnbefunde auf ein mögliches Syndrom oder eine chronische Erkrankung hindeuteten, zeigt zudem eine schiefe Halswirbelsäule sowie Verknöcherungen bzw. grübchenförmige Vertiefungen an den Rippen. Die Rippenveränderungen könnten auf eine vermutlich infektiöse Lungenkrankheit zurückgehen.

Der stratigraphischen Lage nach müssen die Kindergräber in die Zeit zwischen dem späten 13. Jh. und dem sehr frühen 15. Jh. datiert werden. Da zudem Teile dieser Bestattungszone durch einige Erwachsenengräber überlagert werden, kann dieser Brauch keine allzu lange Dauer gehabt haben. Der Zeitrahmen liesse sich demnach weiter einschränken, d.h. vom späten 13. bis in das 14. Jh. hinein.

2008

Der Gesundheitszustand, soweit beurteilbar, lässt für die zugrunde liegende Bevölkerung auf eine gesicherte Lebensgrundlage mit Schwerpunkt auf Viehwirtschaft schließen. Für Aussagen bzgl. einer sozialen Stratifizierung oder verwandtschaftlicher Beziehungen ist das Material aufgrund des geringen Umfangs nicht ausreichend.<

Die Altersverteilung der Nichterwachsenen macht jedoch eine pauschale Ansprache als „Traufkinder“ im eigentlichen Sinne eher unwahrscheinlich, denn die meisten der Verstorbenen dürften mit einem Alter von 1 bis 2 und über 5 Jahren schon getauft gewesen sein. Das Neonatendefizit ist vielleicht sogar ein konkreter Hinweis darauf, dass die ungetauft gestorbenen Neugeborenen und Frühgeburten, die als „Traufkinder“ in Frage kämen, in Grevenmacher an einer anderen Stelle des Friedhofs oder einem separaten, durch die Grabung nicht erfassten Bestattungsplatz niedergelegt wurden. Von der Position unter der nördlichen Dachtraufe her identisch, aber mit einer eindeutig auf diese Altersgruppe beschränkten Zusammensetzung lagen z.B. die Früh- und Neugeborenen im nachreformatorischen Aegerten (Kirche Bürglen 25), in der nördlich anschließenden Gräberreihe dann die älteren Kinder und Erwachsenen, darunter wahrscheinlich Wöchnerinnen 26. In Wangen a. d. Aare wurden Frühgeburten und Neonate häufiger auf dem Friedhof, aber auch innerhalb der Kirche angetroffen 27. Für eine bessere Beurteilung der Situation in Grevenmacher muss der Abschluss der anthropologischen Untersuchungen aller Fundkomplexe abgewartet werden. Nach dem derzeitigen Stand der Bearbeitung scheint es sich bei dem aus der nördlichen Traufzone von „Kirche 10“ vorliegenden Skelettmaterial um einen Bereich innerhalb des Gesamtfriedhofs zu handeln, der von der ansässigen Gemeinschaft vielleicht

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Eine (un)bekannte Wasserburg zu Colpach-Bas Christiane Bis-Worch, Oliver Haffner, Robert Wagner

Die Ortschaft Niedercolpach (Colpach) liegt nur wenige Meter von der belgisch-luxemburgischen Grenze entfernt, in einem flachen Tal am Übergang vom Öslinger Schiefergestein zum Gutland, das vom Bach „Colpach“ durchflossen wird. Vom geologischen Standpunkt aus gesehen, gehört Colpach noch zum Tal der Attert. Der Ort liegt in einer ländlichen Gegend, die vorwiegend landwirtschaftlich genutzt wird. Die erste urkundliche Erwähnung der Ortschaft Colpach im Jahre 1191 (Liez 1886, Hess 1978, 1980, Krier/ Koltz 1975) ist äußerst umstritten, weniger die Beglaubigung einer Schenkung eines Teils des Zehntens im Jahre 1222 an die Abtei Orval. Die Herrschaft Colpach taucht dagegen erst 1303 in den Geschichtsquellen auf, als Graf Heinrich VII. von Luxemburg Nicolas de Guéreldinge, genannt Morlevay, mit seinen Gütern zu Colpach belehnt 1. Über das Aussehen dieses Herrensitzes informiert uns lediglich eine kleine Notiz – leider ohne Quellenangabe – im Burgenbuch von T. Krier und J. Koltz (Krier/Koltz 1975, 96). Sie zitieren einen Akt von 1682, in dem von einem „Haus mit Wassergraben“, sowie einer „Vorburg mit Scheune, Ställen und Schafställen“ die Rede ist. Die Besitzer der Herrschaft kommen in der Folge kaum über das Niveau von Kleinadel bzw. mittlerem Adel hinaus 2. Gegen 1740 ließ die von 1628 bis 1817 in Colpach ansässige Familie von Pfortzheim das Schloss neu errichten 3. Im darauffolgenden Jahrhundert beginnt die kulturelle Glanzzeit Colpachs, denn das Anwesen ist heute vor allem durch solche illustre Namen wie Michael de Munkascy, Franz Liszt, Émile Mayrisch und seine Frau Aline de Saint-Hubert bekannt. Weitere Umänderungen und Erweiterungen ließen im 19. Jh. das heutige Schloss und den Park entstehen, welches 1947 testamentarisch dem Roten Kreuz vermacht wurde. Seither ist das Gut Colpach Sitz der Stiftung Émile Mayrisch und dient als Genesungsheim (Abb. 1). In diesem Zusammenhang legte man in den 50er Jahren des 20. Jh. die ehemaligen Stallungen und Nebengebäude des alten Anwesens nieder und errichtete an ihrer Stelle einen Hospitalkomplex.

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Abb. 1  Das heutige Schloss (© MNHA).

Aufgrund dieser z. T. grossflächigen Umbauten in den 1950er Jahren war man bei der Planung eines Neubaus an dieser Stelle davon ausgegangen, dass sich keine Reste des alten Herrensitzes erhalten hätten. Der Notiz im Burgenbuch von Krier und Koltz ist es aber zu verdanken, dass die Verantwortlichen des Roten Kreuzes beim Nationalmuseum vorstellig wurden, nachdem das Neubauprojekt nach über 10-jähriger Planungsphase im Spätherbst 2005 akut wurde. Die Sorge der Verantwortlichen war, dass durch unvorhergesehene Funde während der Bauarbeiten das Projekt noch weiter in Verzug geraten würde. Bereits der erste Besuch der Museumsverantwortlichen vor Ort im Dezember 2005 ließen allerdings erste Zweifel am Alter eines Gebäudeteiles aufkommen, welches sich trotz modernen Putzes allzu urtümlich von den anderen Gebäudeflügeln aus den 50er Jahren abhob (Abb. 2). In der Belehnungsurkunde heißt es : „comme masure ... en la ville et en finage de Cotlebach la desoutraine“. Im Umkehrschluss zeigt sich darin aber auch, dass das Gut bis dahin Königsgut gewesen ist (Liez 1886, 8f.). 2 Liez gibt einen detaillierten Überblick über die familiären Beziehungen und über den Werdegang bis in das 19. Jh. hinein. 3 Von diesem Neubau zeugen eine Take im Kamin des Hauptraums des neuen Schlosses mit der Jahreszahl 1736 und ein Portal mit der Jahreszahl 1747. Letzteres könnte u.U. den Abschluss der Bauarbeiten angeben. 4 Es sei an dieser Stelle Herrn Jean-Claude Müller für die Besorgung einer Kopie bei der alten Gemeindeverwaltung gedankt. 1


Empreintes 2008

Abb. 2  So zeigte sich das ehemalige Hauptgebäude der Burg Colpach im Dezember 2005 (© MNHA).

Abb. 3  Überlagerung des Urkatasters (rot / grün) mit den Bauten der 50er Jahre (rosa) (© MNHA).

Die Sichtung der alten Pläne aus den 50er Jahren und der Vergleich mit dem Urkataster 4 von 1820/24 brachte weitere Gewissheit, denn der Urkataster zeigt deutlich, dass das auffällige Gebäude einmal das Hauptgebäude des Anwesens gewesen sein muss (Abb.3). Bei der Errichtung der Annexgebäude in den 50er Jahren des 20. Jh. war dieses Wissen um Vorgängerbauten wohl noch lebendig gewesen, denn man hatte zwar die alten Nebengebäude niedergelegt, diese Bereiche aber nicht unterkellert. Mit der Schaffung eines ca. 1 Meter hohen Kriechkellers kamen die „neuen“ Gebäude nicht nur aus der Hochwasserzone heraus, sondern man konnte die nötigen Kanalisationsrohre fast ebenerdig verlegen und damit gleichzeitig die verbliebenen archäologischen Strukturen schützen. Das ursprüngliche Haupthaus wurde dagegen in das Neubauprojekt integriert und den neuen Anforderungen angepasst (Abb.4 -5).

Da schon bei der ersten Begehung durch das Nationalmuseum Mauerzüge in diesem „Kriechkeller“ zu sehen waren, die das vermutete archäologische Potential bestätigten, wurde eine Notgrabung mit einhergehender Bauforschung unumgänglich. Im Anbetracht der Komplikation, dass die Kranken während der gesamten Abriss- und Neubauphase in Wohncontainern untergebracht werden mussten, konnte sich die Intervention nur auf ein absolutes Minimum beschränken. Hinzu kam, dass es nur im Vorfeld die Möglichkeit der archäologischen Untersuchung gab, denn laut schon erfolgter Ausschreibung mussten alle Gebäude gemeinsam abgerissen werden und der Aushub der Baugrube im direkten Anschluss daran geschehen. Wenn also auch eine Bauforschung am ehemaligen Haupthaus stattfinden sollte, blieb nichts anderes übrig, als die Grabungen zunächst auf die unmittelbar frei zugänglichen Bereiche zu konzentrieren.

Abb. 4  Details des 50er Jahre-Gebäudes mit dem Lageplan der Kanalrohre und (rechts) dem Keller des ehemaligen Haupthauses.

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Abb. 5  Schnitt durch den Flügel aus den 50er Jahren mit dem Kriechkeller (im Hintergrund ist das ehemalige Hauptgebäude zu erkennen).

Abb. 7  Eine der grossen Pfostensetzungen während der Freilegung (© MNHA).

Im Juli 2006 konnten die Ausgrabungen unter der Leitung des MNHA beginnen, während die Bauforschung in der Kompetenz des Service des Sites et Monuments nationaux (SSMN) lag 5. Auf diese Weise wurden Synergien geschaffen und es konnte – trotz des Arbeitsdrucks – ein hoher Qualitätsstandard beibehalten werden. Insgesamt dauerte die Grabungskampagne von Mitte Juli bis Anfang Oktober, d.h. 12 ½ Wochen.

Die nachfolgenden, kleineren Pfostenlöcher sind von rechteckiger Form und lassen zumindest zwei Reihen erkennen, von denen eine parallel mit Mauerausbruchsgraben 3c verläuft. Es könnte sich demnach um ein Steingebäude mit einer Art Holzvordach handeln. Die zweite Reihe der Pfostenlöcher, welche spitz auf die parallel zu 3c verlaufende Pfostenreihe zuläuft, könnte als Teil eines Holzzauns, resp. einer Holzumwehrung, angesehen werden 6, denn da das Gelände kaum 2 Meter nördlich der Pfostensetzungen natürlich abfällt, bleibt für ein weiteres Gebäude kein Platz.

Im Anbetracht der Tatsache, dass die Aufarbeitung gerade erst angefangen hat, die Analyse des aufgehenden Mauerwerks zudem in den Händen des Denkmalamtes liegt, beschränkt sich dieser erste Vorbericht ganz auf die archäologischen Strukturen. Die weitere Aufarbeitung wird sicherlich das eine oder andere Detail noch ändern, in ihren groben Zügen kann die Entwicklung der Siedlungsstelle jedoch bereits jetzt vorgestellt werden.

Was die Datierung dieser zwei Phasen angeht, so ergab eine erste schnelle Durchsicht der Funde 7, dass die Verfüllung der großen Pfostengruben noch aus augusteischer Zeit stammt, während die kleinen Pfostensetzungen Keramik des 1. Jh. n. Chr. enthielten. Leider haben sich für keine der beiden Phasen genügend Anhaltspunkte erhalten, die eine sichere Rekonstruktion des Aufgehenden zulassen würde.

Die römischen Strukturen Phase 3 Phase 1-2 Die ältesten Befunde stellen eine Reihe Pfostensetzungen dar, die aufgrund ihrer unterschiedlichen Größe und Beschaffenheit auf mindestens zwei Nutzungsphasen hindeuten (Abb. 6): Die großen, tiefen und älteren Pfostensetzungen (Abb. 7) weisen z. T. Reparationsspuren auf und haben somit längere Zeit bestanden. Die Größe und Tiefe der Pfostensetzungen weist dabei auf ein recht monumentales Gebäude hin, dessen Grundriss jedoch noch nicht rekonstruiert werden konnte, da sich zu wenige Pfostensetzungen erhalten haben.

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Aufgrund des schlechten Wetters wurde im August 2006 im Keller des ehemaligen Hauptgebäudes mit den Grabungen begonnen. Hier aber stellte sich heraus, dass der resp. die unter dem „Kartoffelstaub“ befindlichen Laufestriche aus römischer Zeit stammten. Das ehemalige Hauptgebäude Colpachs war also lediglich auf die römischen Fundamente und Estriche aufgesetzt worden ! Obgleich an vielen Stellen Für das MNHA die Verfasserin, mit der technischen Unterstützung durch Robert Wagner und Oliver Haffner ; für das SSMN Herr Oliver Haffner unter der Verantwortung von Jean-Jacques List, seit kurzem für die Burgen zuständiger Konservator des SSMN. 6 Auf die Topographie wird später noch detaillierter eingegangen. 7 Vielen Dank an Jean Krier und Franziska Dövener für ihre Hilfe bei dieser Schnelldiagnose ! 5


Empreintes 2008

Abb. 6  Plan 1 (© MNHA).

durch jüngere Strukturen gestört, konnten mehrere Mauerzüge und – je nach Raumlage – zwischen 3 und 6 Benutzungshorizonte erfasst werden (vgl. Abb. 6). Raum I und II hatten zwei Niveaus eines dunkelroten und eines altrosafarbenen Laufestrichs, was wohl durch die spätere Zufügung einer Mauer (164) bedingt ist. Mehrere flache Ausbesserungsschichten belegen zudem, dass es zu mehrmaligem Absacken des Laufhorizontes kam. Das Gleiche gilt für Raum III (Abb. 8).

Die Räume IV und V besaßen dagegen in ihrer Endphase einen Estrich aus einem Gemisch von weißem Kalk und kleinen bis mittelgroßen grauen Flusskieseln. Darunter befanden sich lediglich die Niveaus, die zur Vorgängerphase aus Holz gezählt werden müssen. Erwähnenswert bleibt jedoch, dass Mauer 25 (wie schon Mauer 164) ebenfalls erst in späterer Zeit hinzugefügt worden ist, so dass man sich Raum V ursprünglich größer vorstellen muss.

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Mauer 2 bildet aufgrund der Topographie (das Gelände fällt, wie schon angedeutet, nur wenige Meter entfernt stark gegen Norden ab) mit großer Wahrscheinlichkeit den nordseitigen Abschluss des Gebäudes, dessen andere Abschlüsse leider nicht sicher erfasst werden konnten. Allerdings ergeben sich gerade aufgrund der topographischen Lage des Gebäudes einige Anhaltspunkte hierzu:

Abb. 8  Blick auf Mauer 12 (li. Reste des Estrichs von Raum IV, re. Die Niveaus von Raum III) (© MNHA).

Da in moderner Zeit stark gestört, ist die Bodengestaltung von Raum VI und Raum VII nicht mehr zu rekonstruieren. Allerdings wurden im Bereich von Raum VI zwei Kieselsteine gefunden, die in quadratische resp. rhombische Form geschnitten worden waren und einseitige Abriebspuren aufweisen. Sie könnten zu einem mosaikartig gelegten Bodenbelag aus Flusskieseln gehört haben. Außerhalb des Kellers kamen weitere Mauerzüge zu Tage, die sich allerdings nur in ihren Fundamenten erhalten hatten (Abb. 9). Die Mauerreste von 2a, 2b und 2c liegen auffällig in der Flucht von Mauer 10, 12 und 16, und zeigen zudem die gleichen Stickungstechniken auf, so dass man sie als zusammengehörig interpretieren kann (vgl. Abb. 6).

Ein Mauerrest (112) im südlichen Bereich der Grabung erbrachte zwar keine datierende Funde, zeigt aber die gleiche Stickungstechnik und auch die gleiche Ausrichtung wie die oben genannten Mauerzüge auf, so dass man Mauer 112 zu dieser römischen Phase zählen kann. Da wir zudem feststellen konnten, dass das Gelände 3 Meter weiter südlich von Mauer 112, natürlich abfällt, wissen wir, dass das Gebäude auch auf dieser Seite eine natürliche Begrenzung besaß. Mauer 112 stellt demnach die südliche Außenmauer des Gebäudes dar. Auch westlich von Mauer 112 kann sich das Gebäude nicht viel weiter erstreckt haben, da auch hier das Gelände natürlich abfällt. Dies liegt daran, dass sowohl das römische Gebäude, als auch die spätere Burg, eine durch den mäandrierenden Bach geschaffene natürliche Erhebung nutzten. Die zahlreichen Funde von qualitätvoller Keramik datieren die Steinbauphase von der zweiten Hälfte des 1. Jh. bis in das späte 3. Jh. n. Chr. Tubuli einer Wandheizung zeigen außerdem, dass wir uns hier mit großer Wahrscheinlichkeit im Bereich einer Villa befinden und die Nutzung des Gebäudes weniger im handwerklichen Milieu – wie es die Nähe zum Wasser suggerieren könnte – zu suchen sein wird.

Abb. 9  Blick auf die Mauerzüge ausserhalb des Kellers (© MNHA).

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Empreintes 2008

Abb. 10  Plan 2 (© MNHA).

Auf der Nordseite hat sich ein Rundbogenfensterstein erhalten, der aber auch als Spolie verbaut worden sein kann. 9 Wie sich schlussendlich herausstellte, handelt es sich bei den Stallungen und Nebengebäuden, die in den 50er Jahren niedergelegt wurden, um Gebäude, die erst nach der Verfüllung des Grabens, d.h. im 18. Jh. entstanden sind. Unklar bleibt derzeit, ob dieser Giebelansatz zu einem Gebäudeteil gehörte, welches schon davor Bestandteil der Burg war. In diesem Falle hätte das Hauptgebäude einen L-förmigen Grundriss gehabt. 10 Es scheint so, als ob die von Karl IV. errichtete Burg Karlsstein Pate stand für zahlreiche Burgen in böhmischen Landen, aber auch in Schlesien, SachsenAnhalt und Brandenburg (Breitling 2005, 28ff.). 8

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Die mittelalterliche resp. neuzeitliche Bebauung Das Hauptgebäude Wie oben schon angedeutet, stand das Hauptgebäude der kleinen Wasserburg (A) erstaunlicherweise direkt auf den römischen Mauern resp. auf dem römischen Estrich auf und besaß somit keinerlei ins Erdreich verankertes Fundament. Es zeigt eine pallasartige Form mit einem leicht trapezoiden Grundriss mit zwei sich von 14,12 m auf 13,67 m verjüngenden Langseiten und zwei ca. 5,50 m schmalen Stirnseiten. Die Längsseiten weisen ein bis zu 1,6 m starkes Mauerwerk auf, während die beiden Stirnseiten an der Basis lediglich zwischen 80 und 90 cm dick sind. Nach dem Abschlagen des modernen Putzes zeigten sich zahlreiche Bauphasen, auf die zurzeit noch nicht im Detail weiter eingegangen werden kann. Sie bezeugen jedoch, dass das Gebäude mehrmals erneuert und erhöht worden ist (Abb. 11).

Abb. 11  Das ehemalige Haupthaus nach dem Abschlagen des Putzes (© MNHA).

Abb. 12  Ansicht Südfassade mit Fensteröffnungen (© MNHA).

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Einige fragmentarisch erhaltene, ca. 1m hohe Rundbogenfenster in der Südfassade 8 könnten zur ursprünglichen Ausstattung gehören (Abb. 12). Gleiches gilt für eine größere Öffnung auf der ersten Etage der östlichen Schmalseite, bei der es sich um den ehemaligen Zugang zur oberen Herrschaftsetage gehandelt haben mag oder um die Öffnung eines Abort-Erkers (Abb. 13). Die Fenstersteine belegen zudem, dass die Niveaus der Stockwerke ursprünglich anders waren als zum Zeitpunkt der Untersuchung. In der Osthälfte des 2. Obergeschosses hat sich ein Giebelansatz erhalten, der darauf hindeutet, dass ein weiteres Gebäude in Richtung Süden von Gebäude A abzweigte. Leider konnte dieser Bereich jedoch nicht archäologisch untersucht werden, da er sich unter den zum Zeitpunkt der Grabung bestehenden Gebäuden der 1950er Jahre befand und damit unzugänglich war 9. Verschiedene Indizien im Keller und im Mauerwerk könnten darauf hindeuten, dass es sich ursprünglich um einen freistehenden quadratischen Wohnturm gehandelt hat, der erst in späterer Zeit zu einem rechteckigen Grundriss ausgebaut worden ist. Die detaillierte Bauuntersuchung wird zeigen, ob dem so ist oder ob das Gebäude von Anfang an mit rechteckigem Grundplan geplant war. Vergleichbare rechteckige Herrenhäuser finden sich vor allem im 15. Jh. in Regionen, über die Kaiser Karl IV. aus dem Hause Luxemburg direkte Macht ausübte. Dazu muss auch die Grafschaft, ab 1354 das Herzogtum, Luxemburg gerechnet werden 10. In der Regel handelt es sich um drei- bis vierstöckige Bauten mit Seitenlängen zwischen 7 und 11 Metern. Die relativ dünnen Mauerstärken zwischen 1 bis 1,5 Metern

Abb. 13  Ansicht Ostfassade / Ecke Nordfassade (© MNHA).

Abb. 14  Ansicht Mauer B1 mit der beginnenden Gräfte (© MNHA).


Empreintes

(1222/1303) übereinstimmen könnte, jedoch kein Beweis ist, da gerade Grauware, aufgrund der Langlebigkeit der Technik und der Formen, zu den unsichersten Datierungsfundgattungen gehört. Untersuchungen der zahlreichen Hölzer und organischen Reste, die ebenfalls am Grund der Gräfte lagen, stehen noch aus. Die Umfassungsmauer

Abb. 15  Blick auf Mauer B2 mit den hölzernen Fundamenten, im linken Bereich ist Gebäude D zu erkennen; ausserdem der Beginn einer Veränderung in Mauer B2, der leider nicht weiter nachgegangen werden konnte (© MNHA).

springen innen jeweils zurück, um als Auflager für die Holzdecken zu dienen, so dass die Gebäude insgesamt nicht besonders hoch gewesen sein können. Die Wohnetagen waren gut beleuchtet und mit Kaminen ausgestattet. Ihre Erschliessung erfolgte entweder über hölzerne Aussen- oder Innentreppen, die meist erst nach 1500 durch Steintreppen ersetzt wurden. Unser Gebäude passt gut in diesen Formenkanon. Ob sich daraus auch eine Datierung in das 15. Jh. ergibt, oder ob das Gebäude doch noch im 14. Jh. entstanden ist, wird die z. Z. anlaufende Bauanalyse bringen. Was die Datierung des Gebäudes anhand von Funden angeht, so konnten aufgrund mangelnder Stratigraphie und Zeit kaum datierende Funde gemacht werden. So stammen aus dem gestörten Bereich vor Mauer B1 lediglich ein Fragment einer gotischen Ofenkachel und das einer grünglasierten Fußbodenkachel, die uns zeigen, dass die Innengestaltung durchaus „gehobener Qualität“ gewesen sein könnte. Als Datierung für das Gebäude reichen die Funde jedoch nicht aus. Der Graben Ähnlich schlecht ist die Fundlage für die Gräfte (vgl. Abb. 10, C), die mehrmals gesäubert und neu ausgehoben worden sein muss. Hier konnte lediglich in einer kleinen Senke über dem natürlich anstehenden Lehm etwas Grauware geborgen werden, die zeitlich mit der historischen Erstnennung Darunter auch ein zu einem Fachwerkbau gehöriger Balken. Im Prinzip handelt es sich also um die zweite archäologische Untersuchung dieser Art, doch konnten die Unterlagen von Herrn Waringo, der leider frühzeitig verstarb, über seine Grabungen zu Bettembourg noch nicht sortiert werden, so dass uns derzeit keine Kenntnisse darüber zur Verfügung stehen. Es wäre schön, wenn diese wichtige Arbeit einmal aufgearbeitet werden könnte – eine Arbeit, die derzeit aufgrund des Personalmangels am MNHA nicht gewährleistet werden kann.

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Die an mehreren Stellen angetroffene Umfassungsmauer (B) weist zwei verschiedene Mauertypen auf, wobei Mauerteil B1 auf kleinen senkrecht in den Boden gerammten Holzpflöcken ruhte. Leider war der Erhaltungszustand der Hölzer an dieser Stelle so schlecht, dass keine dendrochronologische Untersuchung mehr möglich sein wird. Die aus relativ großen Bundsandsteinen gefertigte Mauer war in einen dunkelroten Kalkmörtel gesetzt, der sich auch im Keller und in weiteren Bereichen von Gebäude A wieder finden ließ (Abb. 14). Es ist daher durchaus möglich, dass Gebäude A und Mauer B1 zeitgleich miteinander entstanden. Eine C-14 Analyse der Holzreste könnte vielleicht ein ungefähres Datum hierzu erbringen. Wesentlich besser sieht es dagegen mit der zukünftigen Datierung der Mauerstücke B2 und B3 aus, ruhten sie doch auf einer Reihe mächtiger Holzbalken, von denen wir hoffen, gute Dendrodaten zu erhalten (Abb. 15). Einige der Hölzer weisen Bearbeitungsspuren einer Erstnutzung 11 auf, während es sich bei anderen um grob zurechtgehauene Baumstämme handelt. Die Mauern B2 und B3 bestehen nur aus einem in brauner Erde gesetzten groben Mauerwerk, so dass nicht klar ist, inwiefern sie zeitlich mit Mauerstück B1 zusammengehören. Für alle Teilstücke der Umfassungsmauer gilt jedoch, dass sie in der Hangzone des leicht ansteigenden natürlichen Hügels gebaut wurden, welcher seine Existenz geologisch einem Mäander des nahen Baches verdankt. Alle Mauerbereiche weisen daher die gleiche Tendenz auf, zur Gräfte hin umzufallen. Im Bereich von Gebäude D ist dies besonders stark ausgeprägt, da Gebäude D mit einer Wand gegen die Umfassungsmauer gebaut wurde, was den Druck zur Gräfte hin zusätzlich erhöhte. Aufgrund der fragmentarischen Erhaltung konnte die Funktion des Gebäudes D nicht mehr geklärt werden. Unter Umständen ergäbe sich eine Interpretation als Torhaus, wenn man die neuzeitliche Bebauung als Interpretationshilfe hinzuzieht. In der Tat besteht der Verdacht, dass Mauerrest E (Abb. 16) nicht nur eine reine Stützfunktion hatte, sondern dass es sich um den Auflager für eine Brückenkonstruktion handelt. Für

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durch den Urkataster, dessen Begrenzungen die alten Besitzverhältnisse widerspiegeln.

Abb. 16  Ansicht Mauer B3 mit Mauer E dessen Funktion nicht klar geklärt werden konnte (© MNHA).

diese Theorie sprechen mehrere Anhaltspunkte: erstens war der Beginn einer Maueränderung in Mauer B2 zu erkennen, der jedoch leider nicht weiter nachgegangen werden konnte (vgl. Abb. 15). Zweitens steigt die Sohle der Gräfte zu Mauer E hin an – könnte somit sogar unterbrochen gewesen sein – , und drittens konnten wir archäologisch den westlichen Teil eines Weges fassen, der nach der systematischen Verfüllung der Gräfte im 18. Jh. angelegt worden war und ungefähr die gleiche Trasse benutzt hat. Der Verlauf des neuzeitlichen Weges scheint dabei auf die kleine Brücke zuzugehen, die zum ehemaligen Gutshof auf der anderen Bachseite führte und die auch im Urkataster noch verzeichnet ist (vgl. Abb. 4). Leider lag der Grossteil des Weges unter dem Zugang zum Innenhof des 20. Jahrhunderts. Aufgrund der Auflage, diesen Zugang für die späteren Abrissarbeiten bestehen zu lassen, konnte diese Frage archäologisch leider nicht zur vollen Zufriedenheit geklärt werden.

Von der Grösse der Anlage her gleicht die mittelalterliche Niederburg zu Colpach jenen der nahe gelegenen Schlösser von Ell und Everlingen, die leider bislang noch nicht weiter erforscht worden sind. Abgesehen von den Grabungen Raymond Waringos in Bettemburg, stellt die Colpacher Grabung für Luxemburg die erste archäologische Untersuchung eines kleinen Herrensitzes dar – ein Thema, das hierzulande bisher leider noch keine wissenschaftliche Beachtung gefunden hat. Ebenso fehlt die historische Aufarbeitung solcher Herrensitze. Obwohl die Literaturangaben zu Colpach mehrere Seiten umfassen, beschäftigen sich doch lediglich drei Autoren – und dies zudem nur recht oberflächig – mit der Frühzeit des Schlosses. Der Fall Colpach zeigt aber auch, wie sinnvoll und notwendig es ist, auch die kleinen und auf den ersten Blick unscheinbaren Herrensitze zu erfassen und zu untersuchen, denn nur profundes Wissen schützt vor Entscheidungen, die von späteren Generationen, denen wir Rede und Antwort stehen müssen, bereut werden könnten.<

Bibliographie Breitling Stefan, Adelssitze zwischen Elbe und Oder, 1400-1600, in: Veröffentlichungen der Deutschen Burgenvereinigung, Reihe A: Forschungen Bd 10, 2005, 28ff. Liez Nic, Histoire des seigneuries de Colpach et d’Ell, Luxemburg 1886. Hess Joseph, « Colpach, dans un fond recueilli », in : Sapeurs Pompiers 1330-1980, Colpach 150e Anniversaire, Fête cantonale, Juli 1980. Hess Joseph, in : Les Amis de Colpach (Hrsg), « Colpach », Luxemburg 1978, 11-20. Krier Tony, Koltz Jean-Pierre, Les châteaux historiques du Luxembourg, Luxemburg 1975, 96f.

Zusammenfassung Was den Verlauf der Umfassungsmauer und der Gräfte angeht, so konnte doch zumindest der westliche Bereich gut rekonstruiert werden. Beide haben weniger einen echten fortifikatorischen Nutzen, sondern eher eine repräsentative Funktion zur symbolischen Darstellung der Machtbefugnisse der Herrschaft. Leider waren große Teile der Anlage entweder schon durch die Bauten des 20. Jahrhunderts gestört oder aufgrund der Auflagen des Bauherrn nicht zugänglich, so dass uns die Gestaltung des östlichen Bereichs völlig entgeht. Auf die Existenz weiterer Gebäude weist zumindest Mauerfragment D hin. Trotz aller Schwierigkeiten im Detail, zeigt uns doch der archäologische Befund aus der westlichen Hälfte, dass das Gebäude A ziemlich mittig auf dem Burgareal gelegen hat. Unterstützung findet diese Hypothese auch

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Le cadastre archéologique du Grand-Duché de Luxembourg en cours d’élaboration André Schoellen, Romain Bis

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Une volonté politique La déclaration en 2004 du gouvernement luxembourgeois d’établir « un inventaire des zones et objets protégeables » 1 s’inscrit dans la volonté politique de créer un état de 650.000 à 700.000 habitants d’ici une quarantaine d’années. Une pareille augmentation de la population engendre inévitablement une multitude d’aménagements du territoire en tous genres, qui de leur côté nécessitent la mise en place d’instruments de décision. La réalisation d’un « inventaire des zones et objets protégeables » correspond à la reprise de la carte archéologique du Grand-Duché de Luxembourg, commencée en 1973 et malheureusement abandonnée en 1986. Cet inventaire permettra e. a. d’établir un aperçu des sites archéologiques à protéger et à préserver durablement, ainsi que de ceux qu’il faudra documenter et étudier avant de les sacrifier à la destruction. Il servira ainsi d’instrument de décision aux autorités de l’État et des communes. Pour accorder les moyens humains, administratifs et financiers à cette tâche, le gouvernement précédent avait voté la loi portant réorganisation des instituts culturels du 25 juin 2004 2 en y prévoyant, à côté du département portant sur la recherche scientifique, un deuxième département ayant pour objet la gestion du patrimoine archéologique. Dans ce dépar-

http://www.gouvernement.lu/gouvernement/programme/programme2004/ cesr/index.html : sub 4): Afin d’assurer la préservation du patrimoine archéologique, des moyens adéquats seront mis à disposition du Musée national d’Histoire et d’Art et du Service des Sites et Monuments nationaux pour que les terrains susceptibles de receler des objets historiques à conserver puissent être fouillés et inventoriés. Dans une visée de développement durable et de conservation du patrimoine national, un inventaire des zones et objets protégeables sera entrepris en vue d’élaborer un plan pluriannuel d’ensemble pour sa protection et sa mise en valeur. Le projet de loi concernant la protection des sites et monuments nationaux sera finalisé. 2 http://www.legilux.public.lu/leg/a/archives/2004/1201507/1201507.pdf? SID=1719e5ef8bbb288f31bc27dbff9bf1e8#page=2 1

tement, on retrouve les quatre services suivants: le service du suivi archéologique de l’aménagement du territoire, le service de la carte archéologique, le service des fouilles d’urgence et le service des fouilles préventives.

LE CADASTRE ARCHÉOLOGIQUE : PHASE 1, DITE « DE BUREAU » L’inventaire des zones et objets protégeables, autrement dit la carte archéologique, est l’instrument absolument indispensable à la gestion du patrimoine archéologique et historique. En effet, la finalité de la carte archéologique informatisée est double : d’une part, elle constitue un instrument incontournable pour la recherche scientifique et d’autre part, elle sert aux administrations publiques (communales et étatiques), aux bureaux d’études et aux aménageurs du territoire à planifier au mieux leurs projets respectifs. La récente création du service de la carte archéologique a permis au MNHA de reprendre le travail de la carte archéologique lancé jadis avec plein d’enthousiasme et de prévoyance par Gérard Thill, alors directeur des Musées de l’État. Désormais, les données enregistrées autrefois sur des fiches en papier cartonné sont stockées dans la nouvelle banque de données informatisée MuseumPlus qui a été mise en service en 2003. Afin de fonctionner comme toute autre banque de données contenant des informations à caractère géographique, MuseumPlus s’est vu adjoindre un module de système d’information géographique (GIS) de la société Geomap. Cet outil performant permet de lier les données concernant les sites archéologiques et historiques aux autres données gérées, à savoir les objets et les fouilles archéologiques, la documentation audio-visuelle, la littérature, la numismatique, etc. Dans une première étape en 2006, les 12 feuilles publiées de la carte archéologique du Grand-Duché de Luxembourg ont été intégrées à la banque de données.

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l’ajout d’autres types de sites d’intérêt historique, archéologique et paléontologique qui n’y figuraient pas encore ou pas systématiquement : grottes, diaclases, abris-sous-roche, car rières, galeries minières, qanats, fours à chaux, forges, moulins, ermitages, églises et chapelles, mardelles, dépôts de tourbe alluviaux, lieux de foires, lieux de pèlerinage …

fig. 1  Enceinte néolithique (?) repérée sur Google Earth par J. P. Stein.

Désormais, la carte archéologique ne comporte pas uniquement des sites caractérisés, mais également des zones à potentiel ou à risque archéologique. Les critères servant à définir ces zones sont d’une part la toponymie classique, d’autre part la géomorphologie, la géologie, la pédologie et l’hydrologie. Ainsi, on trouve sous l’expression « toponymes évocateurs » des lieux-dits, tels par exemple « Mecher », « Kaaschtel » ou « Uecht », très fréquemment associés à des sites antiques. Le travail intra muros de la carte archéologique consiste également en l’étude des archives diverses, des publications et des fonds de photographies aériennes anciennes et récentes. Les photographies aériennes sont en effet porteuses de nombreux indices et anomalies pouvant révéler des sites archéologiques inédits et insoupçonnés. Le visionnage et l’interprétation de dizaines de milliers de clichés appartenant notamment aux fonds du Cadastre et des Ponts & Chaussées nécessiteront bien évidemment du temps et du personnel expert.

UNE NOUVELLE TECHNOLOGIE AU SECOURS DE LA PROSPECTION ARCHÉOLOGIQUE : LE LIDAR

fig. 2  Fortification du XVIIIe s. repérée dans le Fonds de photographies aériennes du Service de Photogrammétrie des Ponts & Chaussées.

La deuxième étape actuellement en cours consiste à effectuer le recensement des sites archéologiques et historiques de la partie restante du pays, non couverte par ces 12 feuilles publiées. S’y ajoute une mise à jour qui inclut les trouvailles récentes effectuées depuis la parution de ces cartes, ainsi que

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L’instrument de travail probablement le plus révolutionnaire pour repérer des sites archéologiques inédits est la télédétection au laser aéroporté ou LIDAR (Light Detection and Ranging), une technologie de détection à distance permettant d’obtenir des modèles 3D du terrain même à travers le couvert végétal. Le modèle 3D du terrain obtenu permet notamment de détecter à l’écran de l’ordinateur des microreliefs d’origine anthropique difficilement visibles ou identifiables sur le terrain. Une télédétection au laser très ponctuelle qui vient d’être réalisée au Titelberg et dans les environs de Clémency a livré des résultats fort prometteurs. En Allemagne et en Autriche, la télédétection au laser est une méthode de prospection archéologique courante qui connaît un succès indéniable. On notera avec satisfaction que le Ministère de la Culture luxembourgeois vient de proposer qu’une campagne de télédétection au laser aéroporté soit effectuée sur l’ensemble du territoire luxembourgeois, ce avec le support d’autres administrations de l’État intéressées par le projet. Au vu des très nombreuses applications du LIDAR dans les domaines de la photogrammétrie, de la géologie, de l’agriculture, de la sylviculture, de la sécurité civile, de l’aménagement du territoire et autres,


Empreintes 2008

fig. 3  Exemple d’une fiche numérisée de la carte archéologique dans MuseumPlus.

il est fort probable que le Gouvernement luxembourgeois ne manquera pas d’avoir recours à cet instrument de travail innovateur et incontournable.

LE CADASTRE ARCHÉOLOGIQUE : PHASE 2, DITE « DE TERRAIN » La vérification sur le terrain des données connues à travers les différentes sources écrites, photographiques, toponymiques et cartographiques sert à contrôler la localisation et l’extension de sites connus, mais également à examiner leur état de conservation, afin de statuer sur le degré de protection spéciale à adopter éventuellement (inscription à l’inventaire supplémentaire ou classement). La prospection pédestre dite encore « prospection à vue » sert à quadriller systématiquement le terrain en vue de relever des anomalies dans le microrelief du terrain et de repérer des objetstémoins en surface (tessons de poterie, silex, monnaies, etc.), indicateurs soit de sites sous-jacents, soit de sites déjà détruits. Pour atteindre au moins le même degré d’information et de fiabilité des cartes archéologiques des années ’80, près de 1300 km2 du territoire grand-ducal restent à être parcourus et explorés systématiquement.

prospection sert à la fois à connaître l’agencement des structures archéologiques dans la terre ainsi que leur extension, ce qui intéresse tout particulièrement les aménageurs du territoire.

PERSPECTIVES D’AVENIR Afin de pouvoir répondre de manière appropriée et sans délais excessifs au nombre toujours croissant de demandes d’informations archéologiques à fournir d’urgence aux administrations, aux aménageurs et aux bureaux d’études, il sera indispensable de reprendre la prospection systématique sur le terrain à l’échelle nationale, un peu à l’image de ce que fait actuellement le Ministère de l’Environnement pour cartographier les biotopes et les zones à protéger. On pourrait ainsi envisager une campagne de prospections intensives, faisant appel à la fois à des effectifs temporaires et à des bénévoles, amateurs d’histoire et d’archéologie.

En complément de la prospection à vue, on peut envisager d’étudier de manière non destructive un site repéré ou présumé, en ayant recours à des prospections géophysiques ciblées au moyen de magnétomètres, de radars du sol, ou d’instruments de mesure de la résistivité du sol. Cette forme de

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Zwei repräsentative Silberarbeiten Luxemburger Herkunft Ulrike Degen

Das Nationalmuseum für Geschichte und Kunst konnte 2005 zwei wichtige profane Werke aus Luxemburger Goldschmiedewerkstätten erwerben. Es ist dies ein nicht hoch genug einzuschätzendes Resultat der Ausstellung „Trésors insoupçonnés. Orfèvrerie ancienne au Luxembourg“, die vom 30. September 2004 bis zum 16. Januar 2005 gezeigt wurde. Diese bot erstmals die Möglichkeit, sich einen umfassenden Überblick über die hierzulande vom 17. bis zum frühen 19. Jahrhundert entstandenen Goldschmiedearbeiten zu verschaffen.1 Da die Kirche der wichtigste Auftraggeber für das künstlerische Schaffen des Landes war, standen sakrale Arbeiten im Vordergrund der Ausstellung. Begründet liegt dies darin, dass auf dem Gebiet des heutigen Luxemburg seit Ende des 14. Jahrhunderts im Grunde keine fürstlichen Auftraggeber mehr ansässig waren.2 Die einzige Ausnahme bildete der Luxemburger Gouverneur Graf Peter Ernst von Mansfeld (1517-1604), der sich seit 1563 vor den Toren der Stadt ein Renaissanceschloss errichten ließ, zu dessen Ausstattung auch zahlreiche Goldschmiedarbeiten zählten. Von diesem Silberschatz hat sich, soweit heute bekannt, nur ein Stück erhalten. Bei dem Renaissancepokal, der vermutlich Anfang des 18. Jahrhunderts in ein Ziborium umgearbeitet worden ist, handelt es sich aber nicht um eine Luxemburger Produktion.3 Das Ziborium befindet sich seit 2006 als Leihgabe im Nationalmuseum.4 Auch die vermutlich zahlreichen Geschenke an Mansfeld, darunter Goldschmiedearbeiten, rühmten sich sicherlich meist anderer Herkunft. Anhand archivalischer Quellen weiß man z. B. von Geschenken des portugiesischen Hofes an die Gattin Mansfelds, Marie de Montmorency. Sie erhielt im Jahre 1565 „un flacon en or de manufacture orientale incrusté de plusieurs pierres précieuses, ainsi qu’une bague avec un gros diamant d’une valeur estimée à cinq mille ducats.“  5 Es ist jedoch nicht auszuschließen, dass auch Luxemburger Goldschmiede für Mansfeld tätig waren und einige der 1607 von René de Chalon, einem Enkel Mansfelds, aus dem Nachlass seines Großvaters veräußerten Wertgegenstände aus heimischer Produktion stammten. Darunter befanden sich

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Abb. 1  Olivenlöffel von J. M. Wunderlich, Musée national d’histoire et d’art Luxembourg, 2005-021/001 (© MNHA).


Wappen verzierten Prunkstücken wie Löffel, Schalen oder Kannen. Leider haben sich diese Arbeiten, die häufig auch Notgroschen der Familien waren, nicht sehr zahlreich erhalten, denn in Kriegs-, Not- oder Krisenzeiten wurden sie häufig eingeschmolzen.8 Eine Auswahl der wenigen heute noch bekannten Objekte wurde 2004/2005 gezeigt.

Empreintes

Schmuck, Bestecke, Geschirr und andere Gebrauchsstücke, mit und ohne Wappen, sowie einige ausgefallene Sammlerstücke. Zwei in Luxemburg ansässige Käufer werden erwähnt : „sont demeures audit Luxembourg, es mains de Monsieur de Raville“ und „ont estez vendus a Luxembourg a Monsr de Munechousen“.6 Während man für diese höfischen Goldschmiedearbeiten eine Luxemburger Herkunft lediglich annehmen kann, wurde für den niederen Adel und das Bürgertum profanes Silber nachweislich in bedeutendem Umfang in Luxemburg hergestellt. Dies vermitteln die Nachlass- oder Hausinventare begüterter Familien Luxemburgs aus dem 17. und 18. Jahrhundert.7 Die oft reichen Bestände enthielten sowohl repräsentatives als auch Gebrauchssilber. Das Spektrum reicht von fast schmucklosen Besteckteilen über Schnallen, Knöpfe und andere Schmuckstücke bis hin zu reich, teilweise mit

Toepfer Eva : Alte Goldschmiedekunst in Luxemburg. Meister – Marken – Werke. Mit Beiträgen von Prof. Dr. Ernst Günther Grimme (†), Dr. Michel Schmitt und Jean-Luc Mousset, erschienen anlässlich der Ausstellung „Trésors insoupçonnés. Orfèvrerie ancienne au Luxembourg” im Nationalmuseum für Geschichte und Kunst Luxemburg, Luxemburg 2004. 2 Vgl. zu den Konsequenzen für das luxemburgische Kunsthandwerk Mousset Jean-Luc : Luxemburger Goldschmiedearbeiten im Spiegel der Geschichte und der kunsthandwerklichen Besonderheiten des Landes, in : Toepfer 2004, S. 51-58. 3 Der Pokal wurde in Augsburg gefertigt, vgl. hierzu ausführlich die Katalognotiz von E. Toepfer und J.-L. Mousset in : Mousset Jean-Luc, De Jonge Krista (Hrsg.) : Un prince de la Renaissance, Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604). II Essais et catalogue (Publications du Musée national d’histoire et d’art Luxembourg 1), Luxemburg 2007, Kat. 67, S. 459-460. 4 Es handelt sich um ein Geschenk der Kinder von P. E. von Mansfeld, Karl und Anna Maria, die sich für die Niederlassung der Kongregation Notre-Dame in Luxemburg einsetzten. Seitdem ist das Stück im Besitz dieser Kongregation, die es dem MNHA dankenswerterweise dauerhaft als Leihgabe zur Verfügung stellt. 5 Vgl. Pérez De Tudela Almudena, Bertini Giuseppe : Les relations artistiques de Pierre-Ernest de Mansfeld avec la famille Farnèse et la cour de Philippe II d’Espagne, in : Mousset / De Jonge 2007, 2.3, S. 55-62, hier S. 57. 6 L. S. [De Limburg-Stirum Thierry ?] : Correspondance des Comtes de Mansfelt, in : Messager des sciences historiques ou archives des arts de la bibliographie de Belgique, Gand 1877, S. 386-448, hier S. 437-448 (Dokument XXXII : Inventaire des bijoux et tapisseries du comte de Mansfelt, décédé le 22 mai 1604) ; Veröffentlichung wurde neu abgedruckt in : Mousset Jean-Luc (Hrsg.) : Un prince de la Renaissance, Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604). I Le château et les collections : sources d’archives (Publications du Musée national d’histoire et d’art Luxembourg 1), Luxemburg 2007, 1.11, S. 193-200. 7 Drei Beispiele dieser Inventare sind abgedruckt in Toepfer 2004, S. 85-86 und 94-98 (Quellenanhang, Nr. 3-4). Vgl. hierzu auch Degen Ulrike : Profanes Silber – eine vergängliche Kunst ? Überlegungen am Rande der Ausstellung „Trésors insoupçonnés. Orfèvrerie ancienne au Luxembourg”, in : Musée info. Bulletin d’information du Musée national d’histoire et d’art, 17, Dezember 2004, S. 1214. Weitere Hinweise auf Besitz an Silber und Schmuck Luxemburger Bürger finden sich in : Van Werveke N. : Kulturgeschichte des Luxemburger Landes, Bd. 3, Luxemburg 1926, S. 72-76. Eine umfassende Analyse der Nachlassinventare steht noch aus. 8 Vgl. Degen 2004.

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Abb. 2  Olivenlöffel (Detail der ziselierten Seite), Musée national d’histoire et d’art Luxembourg, 2005-021/001 (© MNHA).

Abb. 3  Lilienstempel und Meisterzeichen des Olivenlöffels, Musée national d’histoire et d’art Luxembourg, 2005-021/001 (© MNHA).

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Unter diesen weltlichen Stücken befand sich ein Olivenlöffel, den das Museum nach der Ausstellung aus belgischem Privatbesitz erwerben konnte (2005-021/001). Es handelt sich um einen 31 cm langen Löffel, dessen spatelähnlich endender Griff auf beiden Seiten mit doppelten Rillen verziert ist. Die zungenförmig angesetzte Laffe ist aufwändig durchbrochen, am Rand mit einer Linie von abwechselnd ovalen und runden Löchern. Zudem erkennt man einen stilisierten vegetabilen Dekor, der sich aus Blattwerk und einer achtblättrigen Blüte an der Löffelspitze zusammensetzt. Im Zentrum der Laffe befindet sich das bekrönte Wappen des einstigen Besitzers, Baron Théodore-François de Lefébue, lieutenant-général des armées, welches von zwei Wappenhaltern, vermutlich Windhunden, flankiert wird. Auf der nach außen gewölbten Seite des Löffels ist das zentrale Motiv zusätzlich ziseliert. Dem Baron de Lefébue wurde der Titel von Kaiserin MariaTheresia am 5. August 1718 verliehen. Er war der Sohn des Antoine de Lefébue, ehemals Kommandeur der Stadt Arlon, und Enkelsohn des Guillaume Lefébue, der 1639 von Kaiser Ferdinand das Adelspatent erhalten hatte.9 Dieser repräsentative Löffel trägt einen Lilienstempel und das bekrönte Meisterzeichen „IW“ von Johann Michael Wunderlich (1748-1820) aus Vianden, Sohn des Viandener Goldschmieds Gerhard Gottlob Wunderlich (1718-1778). Im Jahre 1794 heiratete er in Echternach Maria Catharina, Tochter der Catharina Keel und des Antonius Hartmann. Von J. M. Wunderlich waren bislang jener Olivenlöffel, ein ebenfalls mit Besitzerwappen verzierter Ragoutlöffel sowie zwei Kelche und einige schlichte Besteckteile bekannt.10 Erst nach bzw. dank der Ausstellung sowie der Publikation von Eva Toepfer konnte eine weitere Goldschmiedarbeit aufgefunden und vom Museum angekauft werden. Es handelt sich um eine birnenförmige, 25,9 cm hohe Kaffeekanne (2005-115/001), die auf drei geschwungenen Volutenfüßen steht. Die s-förmig geschweifte Fassonierung des Kannenkörpers wird auf dem aufzuklappenden Deckel in leicht modifizierter Form fortgeführt. Die Deckelbekrönung bildet eine Frucht inmitten einer Blüte mit sechs Blättern ab. Der schlichte Ausguss ist angesetzt und auch der volutenförmig geschwungene, dunkel gebeizte Holzgriff entbehrt jeden geschnitzten Dekors. Die Kanne trägt die gleichen Stempel wie der besprochene Olivenlöffel. Mit dem Lilienstempel, der auch von anderen Meistern aus Luxemburg benutzt wurde, kennzeichnete man das sogenannte „argent de Bruxelles“.11 Dieses Silber hat einen höheren Feingehalt, der „im Herzogtum Luxemburg nur selten und überwiegend bei profanen Silberarbeiten verwendet worden zu sein“ 12 scheint.

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Im Vergleich mit der Milch- und der Kaffeekanne von Johann Christoph Walch (nach 1734-1791), die das Nationalmuseum bereits 1995 erwerben konnte (1995-45 und 1995-50), ist die Kanne im Dekor schlichter, besitzt jedoch den höheren Feingehalt. Das reich mit Rocaillen und Blütenranken verzierte Paar von Walch ist aus 14lötigem Silber, was einem Feingehalt von 875 ‰ entspricht. Stilistisch und formal verbinden die Luxemburger Kannen Charakteristika deutscher, französischer und belgischer Stücke. Zwar tragen die Kannen kein Wappen, und auch ihre ursprüngliche Herkunft ist leider nicht überliefert, sie dienten jedoch zweifelsfrei der Repräsentation. Beispielsweise zeigt ein um 1780 in Öl auf Leinwand gebanntes Porträt im Monschauer Roten Haus ein bürgerliches Ehepaar mit einer ähnlichen Kaffeekanne, Tassen und einer Schale aus Silber. Die dargestellten Wilhelm und Theresia Scheibler gelangten als Tuchmacher und Kaufleute zu Reichtum und Ansehen. Der Kaffeegenuss an sich war damals Luxus. Das kostbare Getränk wurde erst seit dem 17. Jahrhundert importiert, war zunächst dem Adel vorbehalten und begann erst nach und nach gut situierte bürgerliche Haushalte zu erobern. Aufgrund der Darstellung mit Kaffeegeschirr aus dem teuren Material Silber konnte und sollte dem Betrachter das Selbstverständnis des Ehepaares Scheibler nicht verborgen bleiben. Zwar nehmen in Luxemburg die bisher bekannten Silberarbeiten für den profanen Gebrauch gegenüber den sakralen Werken nur einen geringen Raum ein, dennoch ist dies das wichtigere Sammlungsgebiet für das Nationalmuseum. Denn während das Kirchensilber fast ausnahmslos im Besitz der Kirchenfabriken verblieb und oftmals noch heute in liturgischem Gebrauch ist, kann man zumindest hin- und wieder ein profanes Werk im Kunsthandel entdecken. Mit dem Erwerb der zwei bedeutenden Goldschmiedearbeiten im Jahr 2005 erweitert sich der Bestand des Nationalmuseums an Luxemburger Silber auf vierzehn profane Objekte sowie zwei Votivbilder und eine Ewig-Licht-Ampel.<

T oepfer 2004, Kat. 101 b, S. 366-367. Ein ähnliches Stück verbirgt sich vermutlich hinter der Bezeichnung „grandes cueilleres […] a olive aux memes armes” in dem 1752 von Anne Catherine Michelot, der Ehefrau des Goldschmiedes Johann Michael Kutzer (um 1700-1766), angefertigten Inventar des Nachlasses de Mignon ; vgl. Degen 2004. 10 Toepfer 2004, S. 193-194 sowie Kat. 101 a-c, S. 365-369. 11 In einer 1551 in Brüssel von Kaiser Karl V. erlassenen Verordnung wurde, unter Berufung auf eine frühere Verordnung aus dem Jahr 1517, der höhere Silberfeingehalt (916 ‰, bzw. 944 ‰) für die gesamten Niederlande festgelegt. Vgl. hierzu Toepfer 2004, S. 59-62. Hierauf bezieht sich vermutlich die Bezeichnung „Brüsseler Silber“ im erwähnten Inventar von 1752. 12 T oepfer 2004, S. 79-80 und 228-229. 9


Empreintes 2008

Abb. 5  Lilienstempel und Meisterzeichen der Kaffeekanne, Musée national d’histoire et d’art Luxembourg, 2005115/001 (© MNHA). Abb. 4  Kaffeekanne von J. M. Wunderlich, Musée national d’histoire et d’art, Luxembourg, 2005-115/001 (© MNHA).

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Deux vases Art déco du pavillon du Grand-Duché de Luxembourg à l’Exposition universelle et internationale de Bruxelles en 1935 Jean-Luc Mousset

En 2005, dans un intervalle de quelques semaines seulement, le MNHA a eu la rare chance de pouvoir acquérir deux grands vases provenant du pavillon du Luxembourg à l’Exposition universelle et internationale de Bruxelles en 1935. D’une hauteur de 120 cm et d’un diamètre de 47 cm, les vases en faïence sont d’une seule pièce. Ils ont été produits à la fabrique Villeroy et Boch de Septfontaines comme l’attestent les marques MADE • IN • LUXEMBURG et V & B sur le chiffre 7. L’exemplaire marqué au numéro de fabrication 719x (n° d’inventaire : 2005-014/001) possède un profil élancé interrompu seulement d’un large anneau en saillie placé entre deux groupes de quatre rainures (fig. 1). Sa surface rugueuse est de couleur verte grisâtre matte. Le vase au numéro 720 (n° d’inventaire : 2005-027/001) de couleur brune et de surface lisse, présente en revanche une structure architecturée avec pied, panse ovoïde et haut col évasé. Le décor de la panse se compose d’un motif imitant la vannerie ainsi que, dans sa partie basse, plusieurs anneaux qui reviennent également au col et au bord (fig. 2). L’inventaire manuscrit de Septfontaines les mentionne sous les numéros 719x et 720 chaque fois comme « Grosse Vase für Ausstellung ». Cette inscription est précédée d’une autre pour le numéro 718 « Grosse Vase für Paris 1937 » ce qui renvoie à l’Exposition universelle dans cette ville en 1937. Tout porte donc à croire que nos vases furent fabriqués tout spécialement pour une exposition de grande envergure, en l’occurrence celle de Bruxelles. L’ancienne propriétaire du vase brun nous racontait que le vase provenait du pavillon luxembourgeois de Bruxelles. L’album photographique du pavillon reproduit les deux pièces. Grâce à cette source, nous connaissons même leur emplacement précis. Six grands vases, quatre du modèle à l’anneau et deux à décor vannerie, ornaient l’élégant hall de réception (fig. 3 et 4). Placés en face du visiteur qui venait du hall d’entrée, ils se dressaient sur un socle devant chacun six piliers

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fig. 1  Vase anneau (© MNHA).


fig. 3-4  Photos extraites de l’album photographique « Exposition Universelle et Internationale de Bruxelles 1935. Les Pavillons Luxembourgeois » avec des photos de B. Kutter, Bibliothèque nationale Luxembourg, Réserve précieuse, côte S.L. / III :17, © BNL.

fig. 3.

fig. 2  Vase vannerie (© MNHA).

fig. 4.

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fig. 5  Photo extraite de l’album photographique « Exposition Universelle et Internationale de Bruxelles 1935. Les Pavillons Luxembourgeois » avec photos de B. Kutter, Bibliothèque nationale Luxembourg, Réserve précieuse, côte S.L. / III :17, © BNL.

qui rythmaient le passage vers la salle d’exposition. Ils étaient disposés en éventail autour d’un buste de la Grande-Duchesse Charlotte. Sur chaque côté, un vase vannerie fut encadré par deux vases anneau. Le deuxième vase vannerie, celui-ci de couleur bleue-mauve, est conservé au Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg. La description du pavillon grand-ducal par le commissaire luxembourgeois Arthur Kipgen les mentionne comme suit : « Le principal attrait [du hall] est constitué par un buste de S. A. R. Madame la Grande-Duchesse par le Professeur C. H. Bermann, entouré de façon heureuse de magnifiques vases de Septfontaines »1. Les hauts vases de style Art déco harmonisaient à merveille avec l’allure majestueuse du pavillon d’exposition construit dans le style des années trente par les architectes Georges Traus (1865-1941) et Michel Wolff (1901-1971). Ensemble avec la pièce pour Paris, ils constituent les plus grands vases jamais réalisés à Septfontaines.

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Les nouvelles acquisitions furent présentées à l’exposition « Art déco Villeroy et Boch Luxembourg » à la Maison du Grand-Duché de Luxembourg à Bruxelles du 27 mai au 1er juillet 2005. Depuis, elles sont exposées dans la salle des céramiques Villeroy et Boch du XXe siècle qui a été ouverte en 2002.<

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KIPGEN Arthur : La participation du Grand-Duché de Luxembourg à l’exposition de Bruxelles, in : Commissariat général du gouvernement (éd.) : Le GrandDuché de Luxembourg, publié à l’occasion de l’Exposition universelle et internationale de Bruxelles par le Commissariat général du gouvernement grandducal à l’exposition avec le concours du Conseil économique, des Chambres professionnelles, et de l’Association des Journalistes luxembourgeois, introduction par Arthur Kipgen, Luxembourg / Bruxelles 1935, p. 206-240.


Empreintes 2008

Emplacement des vases

fig. 6  Plan du pavillon luxembourgeois, extrait de : 21e Exposition Universelle et Internationale de Bruxelles 1935. Le Pavillon du Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg 1935, p. 10-11.

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Europa auf der Suche nach sich selbst. Von Karl IV. bis zur modernen Verfassungsdiskussion Die Luxemburger, das Heilige Römische Reich und Europa Johannes Fried

Professor Dr. Johannes Fried, Ordinarius für Mittelalterliche Geschichte an der Johann Wolfgang Goethe-Universität Frankfurt am Main, hat den nachfolgenden Festvortrag am 22. März 2007 im Nationalmuseum für Geschichte und Kunst gehalten. Anlass war der 50. Jahrestag der Unterzeichnung der Römischen Verträge. Die von der Botschaft der Bundesrepublik Deutschland ausgerichtete Veranstaltung fand unter der Schirmherrschaft Seiner Königlichen Hoheit des Großherzogs im Rahmen des Kulturellen Rahmenprogramms der deutschen EU-Ratspräsidentschaft statt. Das Thema, das hier zur Sprache kommen soll, ist zu umfassend, als daß es in der zur Verfügung stehenden Zeit angemessen behandelt werden könnte. So bleibt nur der Rekurs auf wenige charakteristische Episoden, welche die entscheidenden europäischen Weichenstellungen verdeutlichen können, die dem Luxemburger Herrscherhaus und zumal Kaiser Karl IV. verdankt werden. Er war einer der großen europäischen Herrscher und machte seinem Karls-Namen alle Ehre. Nach einer knappen Skizze der Grundvoraussetzungen der fraglichen Epoche wenden wir uns der Vorbildlichkeit Frankreichs für die Könige aus dem Haus der Luxemburger, sodann der frühen Renaissance im Umfeld Karls IV., endlich dessen für das künftige diplomatische Zeremonielle entscheidende Begegnung mit seinem Neffen, Karl V. von Frankreich, im Jahr 1378 zu. Die Geschichte begann, wie könnte es anders sein, lange bevor die Grafen von Luxemburg Königs- und Kaiserkronen erlangten ; und sie führte von Anfang an über die Reichsgrenzen hinaus. Die Korrosion und endlich der völlige Zusammenbruch der staufischen Kaisermacht im 13. Jahrhundert und mit ihr des Königtums in Deutschland bescherten ein Machtvakuum in Europas Mitte, das mehr und mehr die Territorialfürsten auszufüllen begannen, und das die Gewichte entscheidend verlagerte. Das Fehlen der Kaisergewalt im Reich beschleunigte nördlich der Alpen die Auflösung, während südlich der Berge sich niemand mehr gegen die Städte, die Volkskapitane, Condottieri und Gewaltherrscher durchzusetzen vermochte, deren Erfolgsbedingungen später

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Machiavelli so treffend analysierte. Jegliche Zentralität in Deutschland oder in Italien war nun endgültig verspielt ; um so nachhaltiger wirkte die entgegengesetzte Entwicklung in den westeuropäischen Reichen. Dante, der Dichter, der Hölle und Paradies durchschritt, der Theoretiker der Monarchie, hat es wortreich beklagt. Die regionalen Gewalten aber mußten sich umorientieren und neu organisieren. Für die meisten begann ein schier endloser, ermüdender und kaum zu überblickender Kleinkrieg um Erbschaften und Erbtöchter, um Machterweiterung, umstrittene Ansprüche und dringliche Selbstbehauptung. Schnell wechselnde Bündnisse steigerten eher die Unsicherheiten, als daß sie dieselben beseitigten. Die Luxemburger Grafen sahen sich wiederholt in solche Kämpfe verstrickt ; ihr berühmtester Sproß, der König und Kaiser Karl IV., erinnerte in seiner Autobiographie daran, erinnerte beispielsweise, wie er, um seinem Bruder Johann Heinrich – einen Knaben noch – beizustehen, Truppen in der Grafschaft Tirol zusammengezogen hatte und gegen den Grafen von Görz ins Pustertal eingefallen war ; Johann Heinrich hoffte, über die Ehe mit der Erbtochter, der ein paar Jahre älteren, berühmt-berüchtigten Margarete Maultasch, das Land Tirol schon gewonnen zu haben. Drei Wochen lang blieb Karl, so notierte er, das Land „verwüstend, mit den Truppen im Feld, denn der Graf (von Görz) war ein Parteigänger der Herzöge von Österreich“ und diese paktierten mit dem Todfeind der Luxemburger, dem Kaiser Ludwig dem Bayern ; von Tirol aus rückte Karl gegen den Wittelsbacher, kehrte indessen, als die Kämpfe nachließen, nach Tirol zurück, um noch im Winter desselben Jahres mit seinem Vater, dem König Johann von Böhmen, nach Preußen gegen die Litauer zu ziehen, zum Wintersport gleichsam des westlichen Adels (c. 9). Um Tirol schien es gut zu stehen. Doch dann meldeten Boten, daß Gemahlin und Landesadel sich gegen Johann Heinrich verschworen hätten, die junge Dame sich von dem Lützelburger trennen wolle und seinen ärgsten Widersacher, den gleichnamigen Sohn nämlich des verhaßten Kaisers Ludwig,


Empreintes 2008

Abb. 2  Einladung zur Festveranstaltung vom 22. März 2007.

zu ehelichen begehre. Der Coup konnte vereitelt werden : „Wir stellten“, so der Autobiograph, „die Burg Tirol und die Madame unter Bewachung“ (c. 14). Vielleicht war es auch umgekehrt und sperrte Margarete den Knaben, ihren Gemahl, vom Herrschaftszentrum und allen Burgen aus und trieb ihn mit seinem großen Bruder samt den böhmischen Administratoren aus dem Land. Die Überlieferung verwehrt eine sichere Entscheidung. Indes, ein- oder ausgesperrt, wie

immer, Margarete verstieß wegen mangelnder Manneskraft ihren Gemahl (1341), und Tirol ließ sich nicht halten. Und so ging es fort, ein Leben in ewigem Kleinkrieg, bedingt von dynastischen Zufällen, umgeben von Verrat, von Mißtrauen, gebrochenen Eiden und tückischen Helfern ; man mußte ständig auf der Hut sein. Und wie diesen Grafen, so erging es auch den übrigen Herren und Fürsten mit Einschluß

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der Könige und Kaiser. Die Tiroler Schande übrigens entpuppte sich für die Luxemburger als ein geringer Schaden ; die Wittelsbacher hingegen stürzte der Erfolg vollends in die Katastrophe. Alle Vorteile die der Kaiser zuvor errungen hatte, wurden durch die skandalumwitterte Ehe seines Sohnes mit der Tirolerin zunichte. Jegliche durchsetzungskräftige Ordnungsmacht fehlte im deutsch-römischen Reich. Das Chaos organisierte sich selbst ; und auch wir müssen es hier sich überlassen. Tirol übrigens fiel schon in der nächsten Generation wie eine reife Frucht für immer, bis 1918/19, dem lachenden Dritten, Habsburg, in den Schoß. Eines freilich zeichnete auch diese Aktivitäten aus : Sie trieben ihre Protagonisten buchstäblich durch halb Europa, von Preußen und Litauen über Krakau und Schlesien bis in die Toscana und nach Rom, in die Provence und nach Paris, ließen England, Spanien und Sizilien als Verbündete oder Feinde in den Blick treten und sparten die nordischen Königreiche nicht aus. Waldemar Atterdag, der berühmte Dänenkönig, der Gegner der Hanse, traf sich wiederholt mit dem Kaiser Karl, sogar in Prag. Hier formte sich, wenn man so sagen darf, Europa mental als eine buchstäblich „erfahrbare“, durch unmittelbare Begegnungen konstituierte Einheit, als ein Verband miteinander verwandter Dynastien und aufeinander angewiesener Reiche und Fürstentümer  ; derselbe begann zugleich als geistige und räumliche Einheit hervorzutreten, geprägt durch Papsttum, christliche Monarchien und eine gemeinsame intellektuelle, religiöse und politische Kultur, geprägt durch das Wissen um diese Gemeinsamkeiten, durch gleichartige Werte, Erwartungen und Chancen und verbunden durch sich verdichtende diplomatische Beziehungen. Bedeutsam für die Zukunft erwies sich die im „Interregnum“ um die Mitte des 13. Jahrhunderts einsetzende und unter Rudolf von Habsburg mit dessen Südost-Orientierung sich verstärkende Westwendung jener Fürsten, deren Machtbereich in der Nachbarschaft der Westgrenze des Reiches verlief. Als dann Rudolfs Sohn, der König Albrecht, im Familienzwist ermordet wurde, im Jahr 1308 (Friedrich Schiller ließ seinen „Wilhelm Tell“ damals spielen), schlossen einige von ihnen – darunter auch der Graf von Luxemburg – einen Beistandspakt gegen jedermann mit Ausnahme gegen „ihre Herren“ die Könige von Frankreich und von Deutschland. Vielleicht erwogen sie bereits, einen der Ihren zum König zu wählen ; von der Mordfamilie jedenfalls kehrten sie sich ab. Philipp der Schöne von Frankreich indessen umwarb sie und einige weitere Reichsfürsten, zumal die drei rheinischen Erzbischöfe ; er lockte mit Geld, damit sie seinen Bruder Karl von Valois zum römischen König wählten.

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Abb. 2  Karl IV. (© MNHA).

Der Plan scheiterte. Die Kurfürsten, geschickt gelenkt von dem erst zwanzigjährigen Erzbischof Balduin von Trier, fürchteten, sich dem Willen dieses so beängstigend zielstrebigen französischen Königs auszuliefern, und so einigte man sich auf den durch Lehnseid an Philipp gebundenen älteren Bruder Balduins, den Lützelburger Heinrich, einen Mann ohne sonderliche Hausmacht, den niemand, wie es schien, zu fürchten brauchte. Auch Philipp durfte es zufrieden sein, einstweilen jedenfalls. Indes, der Graf von Luxemburg war ein Mann der Tat.


Der Gewinner hieß seinerzeit, um 1300, als der Trend einsetzte, Philipp der Schöne. Umgeben von herausragenden Beratern verstand er, Jurisprudenz und Theologie, die aristotelische „Politik“, die kalte Vernunft universitärer Wissenschaften und pragmatische Finanzverwaltung, aber auch die Geschichtsschreibung in den Dienst seiner Politik zu stellen und zu deren Legitimation einzusetzen. Selbst die Kirche, der noch mächtige Templer-Orden und das Papsttum bekamen es zu spüren. Philipp scheute vor keinen Gewaltmaßnahmen – wie etwa der Verfolgung wahrer oder angeblicher Ketzer oder der Vertreibung der Juden – zurück, um seine im christlichen Glauben begründete Majestät zu manifestieren. Nicht zuletzt die von Philipp, dem Enkel, betriebene Heiligsprechung Ludwigs IX. verhalf der französischen Monarchie zu neuer sakraler Weihe ; die rituelle Inszenierung ihrer Souveränität war ohnegleichen in Europa. Ihr König war fortan und einzig der „Rex Christianissimus“, „Le Roi Très Chrestien“ schlechthin, seine allerchristlichste Majestät. Frankreich trat nun für Jahrhunderte als Vorbild und Maß aller Könige Europas hervor. Die Lützelburger Grafen lernten es von Kindheit an. Die ersten Könige und Kaiser aus ihrem Geschlecht wurden durchweg am französischen Hof erzogen, zunächst Heinrich VII., der vielleicht als Knappe der Königin Maria diente, der Stiefmutter des schönen Philipp, jedenfalls förderte sie ihn, dann Heinrichs Sohn Johann, der erste König Böhmens aus Luxemburg, dessen Schwester Maria den französischen

König Karl IV. für eine kurze Ehe heiratete (sie starb im Kindbett), endlich Johanns Sohn Wenzel selbst, der – in Prag geboren – mit sieben Jahren nach Paris kam und dort sieben Jahre lernte, dort bei der Firmung den Namen seines Firmpaten, des letztgenannten Königs, erhielt und überhaupt dort seine entscheidende geistige und religiöse Prägung empfing. Erst dessen Söhne, Heinrichs VII. Urenkel Wenzel und Sigismund, genossen die heimische Erziehung vor allem in Prag. Es gleicht einem Akt der Emanzipation aus Frankreichs geistiger Führung, einem neu erwachten kulturellen Selbstbewußtsein des Kaisertums der Luxemburger in Böhmen.

Empreintes

Dies alles, Fürstenbund, Kaiserplan und Königswahl, darf als Auftakt einer Neuordnung Europas gelten, deren Abschluß zwar Jahrhunderte auf sich warten ließ, deren Stoßrichtung sich nun aber abzuzeichnen begann. Philipps Ziel war ein Symptom des Wandels. Das „Heilige Römische Reich“ (das im späten Mittelalter übrigens selten „deutsches Reich“ genannt wurde) schrumpfte immer deutlicher auf die deutschsprachigen Gebiete und sogar noch enger zusammen. Die Entwicklung gipfelte bekanntlich in den Friedensschlüssen von Münster und Osnabrück, die 1648 dem Dreißigjährigen Krieg ein Ende setzten. Damals schieden einige dieser Länder definitiv aus dem Reichsverband aus, indem sie entweder zu Frankreich wechselten oder sich verselbständigten. Noch Napoleon stand in dieser Tradition, als er Mitteleuropa politisch neu ordnete. Das Großherzogtum Luxemburg endlich, einst Kernland der Karolinger, setzte nach einer wechselvollen Geschichte tatsächlich den Schlußpunkt unter diese Entwicklung, indem es, bis 1866 Mitglied des „Deutschen Bundes“, seit 1867 (im Londoner Vertrag) „für immer neutral“ erklärt wurde und dem von Bismarck gezimmerten „Deutschen Reich“ den Rücken kehrte.

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Heinrich VII. begann, wovor die ersten Habsburger zurückgescheut waren, mit der Erneuerung der Kaiserpolitik in Italien ; und er ließ auch Frankreich hören, wer Kaiser, wer nur König sei. Die Bilderhandschrift über Heinrichs Romzug, die Balduin von Trier im Nachhinein, zum Totengedächtnis und zu eigenem Ruhm, hatte anfertigen lassen, feierte die Taten des Bruders. Dante, der Verteidiger der Monarchie, jubelte. Die europäischen und die deutschen Verhältnisse ließen dem ersten Luxemburger auf dem Thron freilich nur einen geringen Handlungsspielraum. In Gemeinschaft mit seinem Bruder, der mit Truppen, Geld und Krediten half, nutzte er ihn. Daß sich bald Gelegenheit bieten würde, durch Verheiratung seines Sohnes Johann mit Elysabeth, der letzten P emyslidin, der Erbtochter des Königreiches Böhmen, die eigene Hausmacht zu stärken, konnten Wähler und Gewählter kaum ahnen ; den Erfolg dürfte Heinrich vor seinem frühen Tod noch erfahren haben. Nach Heinrichs Tod in Italien kehrten die Kurfürsten seinem Hause den Rücken und wählten in Abwehr eines neuerlichen kapetingischen Kandidaten und zerstritten, wie sie waren, nach langen Verhandlungen den Habsburger Friedrich den Schönen und den Wittelsbacher Ludwig von Bayern zu Königen. Es geschah damit zum fünften Mal, daß in Deutschland zwei Könige einander bekriegten. Die Folgen dieses in der europäischen Geschichte einzigartigen Sachverhalts liegen auf der Hand. Frankreich hatte in der nämlichen Zeit nichts dergleichen zu bestehen ; seine Monarchie festigte sich kontinuierlich seit dem 10. Jahrhundert ; nicht einmal der bald, im 14. Jahrhundert, ausbrechende Hundertjährige Krieg konnte es von dem Gipfel verstoßen. Auch den Monarchien der iberischen Halbinsel oder in Britannien lächelte ein günstigeres Geschick. Der immer wieder erneuerte Thronstreit in Europas Mitte aber prägte der gesamten europäischen, nicht nur der deutschen Geschichte seinen Stempel auf  ; er stürzte das dortige Königtum von Mal zu Mal in schlimmere Katastrophen,

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paralysierte die Königsmacht und öffnete sie und das von ihr repräsentierte Reich gegen Eingriffe von außen. Unmittelbare Rückwirkungen zum Nutzen der Territorialfürsten, des universalen Papsttums sowie der aufstrebenden Nachbarn waren die Folge, Wirkungen, die tatsächlich – wenn die unvermeidlichen Rückkopplungsphänomene bis in die „langen Wellen“ der Mentalitäten, der nationalen Kulturen und der kulturell bedingten Verhaltensweisen beachtet werden – noch in der Gegenwart zu spüren sind. Acht Jahre stritten Wittelsbach und Habsburg um die Krone, bevor der Bayer zwar seinen Gegner auszuschalten vermochte, sich aber zugleich die unversöhnliche Feindschaft Johannes’ XXII. auf sich zog. Diese Hypothek abzutragen, gelang dem Bayern, mit welchen Mitteln er auch kämpfte, ob mit scharfen Waffen, mit juristischen, aristotelischen oder theologischen Argumenten – Marsilius von Padua oder Wilhelm von Ockham beispielsweise dienten ihm mit der Feder –, seine gesamte Regierungszeit nicht mehr. Ludwigs Scheitern sicherte Luxemburg den neuerlichen Aufstieg zum römischen Thron. Heinrichs VII. von den Kurfürsten übergangener Sohn, Johann von Böhmen war ein Fürst, der die Gefahr suchte, ein Held, den die Ritterschaft pries. „Je mehr Feinde, desto größer die Beute“, soll er einmal den Bayer, der ihn befehdete, haben wissen lassen. Gleich einem Ritter der Tafelrunde zog er aus, um seine „Aventiuren“ zu bestehen. Die Tschechen mochten ihn nicht, sie bewahrten ihm kein freundliches Andenken. In Böhmen fühlte Johann sich nie recht wohl ; doch konnte er Schlesien gewinnen. Er liebte die luxemburgische Heimat, den Westen ; ihn trieb es nach Italien, in die Toscana, wo er die Freunde der Habsburger, die versprengten Anhänger Friedrichs des Schönen, mit Krieg überzog. Ums Plänemachen nicht verlegen, kämpfte er dort mit Rückendeckung des Papstes und der antikaiserlichen Partei, die sich davon die Trennung Italiens vom römisch-deutschen Kaisertum erhofft haben mochten, und auch mit dem Ziel, sich eine Herrschaft aufzubauen. Bald holte er seinen Sohn aus Paris, eben fünfzehn Jahre alt, zu sich nach dem Süden (1332), wo der Jüngling den Ritterschlag empfing und sich inmitten von aus allen europäischen Ländern zusammengewürfelten Söldnerkompanien mit Karrieristen vom Schlage eines Castruccio Castracani an der Spitze als Heerführer zu bewähren hatte. Castruccio übrigens, einen der Urtypen des „Principe“, verherrlichte zweihundert Jahre später Machiavelli mit einer Biographie. Bevor sie Paris verließen, schlossen Vater und Sohn mit Philipp VI., dem ersten Valois auf Frankreichs Thron, einen Vertrag, der die Lützelburger zu Lehnsdiensten verpflichtete,

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die später tatsächlich eingefordert wurden. Ein kriegerisches Leben harrte des jungen Karl. Der künftige Kaiser rückte wiederholt für seinen Lehnsherrn ins Feld. Zuletzt zog der eben von den Gegnern des Wittelsbachers zum römischen König gewählte (11. Juli 1346) Karl für denselben Philipp von Frankreich gemeinsam mit seinem Vater und böhmischen Truppen in die Schlacht von Crécy (26. August 1346). Es war eine der letzten großen Ritterschlachten des Mittelalters ; sie läutete den Hundertjährigen Krieg zwischen England und Frankreich ein, ausgebrochen um die alte Streitfrage, ob die nähere weibliche oder die fernere männliche Linie zum Thronerbe berechtigt sei, ausgefochten aber um die Herrschaft auf dem Kontinent. Der Sieger des Tages, Eduard III., Sohn einer Tochter Philipps IV. von Frankreich, belagerte und eroberte umgehend Calais, das endlich jene sechs Bürger übergaben, denen erst der Chronist Froissart und dann Jahrhunderte später Auguste Rodin ihr unvergleichliches Denkmal setzten. Karl gelang es, rechtzeitig zu fliehen ; so entging er dem Geschick seines Vaters, der, ein blinder König, sich mitten ins Kampfgetümmel führen ließ und den Heldentod fand. Begraben wurde Johann in der Münsterabtei zu Luxemburg, nicht in seiner Königsstadt Prag. Triste, verworrene, verheißungsvolle europäische Szenen... Karl aber war vom Glück begünstigt. Er entkam nicht nur dem Untergang, er schlug sich nach Böhmen durch ; das rühmenswerte Geschick seines Vaters ließ seine Flucht vergessen. Auch zog er Konsequenzen. Karl mied fürderhin trotz dreimaliger Gelegenheit die Ehe mit Königstöchtern, ging auf vorsichtige Distanz zu Frankreich und näherte sich dem englischen König ; und er hielt sich fürderhin aus den englisch-französischen Kämpfen heraus. Dieselben entfachten in der Tat keinen europäischen Brand, obschon Europa ihre Folgen zu spüren bekam. Zudem starb Karls Gegner, der Kaiser Ludwig, schon im folgenden Jahr. Die deutschen Fürsten und Städte anerkannten nun allgemein den Luxemburger als Römischen König (zu dessen Krone auch Italien und das Königreich Burgund, das Arelat, gehörten), und er vermochte der römischen und der böhmischen Krone und seinem eigenen Haus neuen Glanz zu verleihen. Ihn auch, den P emyslidin von Mutterseite, liebten die Tschechen. Dieser junge Mann, einstmals Wenzel, nun Karl, hatte zwar mit tätiger Hilfe seines früheren Erziehers in Paris, des nunmehrigen Papstes Clemens VI. (seit 1342), gegen den „bayerischen Antichristen“ die Königskrone erlangt, doch ein „Pfaffenkönig“, wie William Ockham von der Warte des Münchner Kaiserhofes aus ihn verhöhnte, und wie Clemens selbst es erhofft haben mochte, wurde er nicht. Er hatte, wie gesagt, gleich Vater und Großvater seine Erziehung unter den Augen des französischen Königs genossen. Sieben entscheidende


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Erhabenheit und Souveränität, die christlich monarchische Vorbildlichkeit der Könige aus kapetingischem Haus. Die Doktrin implizierte mehr als dynastische Legitimität. Sie verschmolz mit der damals in Zurückweisung kaiserlicher Ansprüche entwickelten Theorie vom „König, der Kaiser in seinem Königreich ist“. Sie besagte, daß der König in seinem Reich gleich dem Kaiser im Imperium als Herrscher, Gesetzgeber und Richter schalten und walten dürfe und niemand, auch kein Kaiser, über ihm stehe. Es ist eines der klassischen Prinzipien, einer der Basissätze, die dem heute noch oder gerade noch gültigen Konzept staatlicher Souveränität zugrunde liegen.

Jahre hatte er dort, in Paris, verbracht, dort gelernt, die Macht überlegt zu gebrauchen und flexibel zu verwalten, gelernt, die Wissenschaft zum Wohl der Regierung einzuspannen, gelernt – persönlich ein gläubiger Herrscher und unersättlicher Reliquiensammler –, die Kirche für seine Ziele einzusetzen und auszunutzen, ohne sich ihr auszuliefern, gelernt endlich und nicht zuletzt, die Macht des Geldes zu schätzen. Er sei, so ließ der Florentiner Chronist und Bankier Matteo Villani seinem Unmut Lauf, nach Italien gekommen, um seine Beutel zu füllen und gleich einem Kaufmann die Kaiserkrone davonzutragen. Die Sorge um den Finanzhaushalt entsprach den gewandelten Zeitläuften, die den Kapitalbegriff, die doppelte Buchführung und den bargeldlosen, grenzüberschreitenden Zahlungsverkehr zu entdecken und zu handhaben wußten. Der Luxemburger ergriff seinen neuen Namen und trug ihn wie eine Siegesfahne durch Italien. Nahe dem feindlichen Florenz, an strategisch wichtiger Stelle, gründete er eine Burg, der er, der sechzehnjährige Held, seinen Namen verlieh (1332) : Montecarlo. Der Karls-Name war Programm, nicht anders als in Frankreich. Dort propagierte er die ‚imperialistisch’ getönte Theorie „der Rückkehr des Königtums zum Geschlecht Karl des Großen“. In ihr manifestierten sich

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Der Namenswechsel besaß somit politische Brisanz. Selbstverständnis und Herrschaftsauffassung wurden von ihm geprägt. Der Lützelburger erkannte fortan in Karl dem Großen nicht mehr nur den Heiligen und seinen himmlischen Patron. Wie kein Herrscher nach Otto III. oder Barbarossa, der für die Heiligsprechung des Franken Sorge getragen hatte, erneuerte Karl IV. in Aachen das Gedächtnis des großen Toten. In Karls Kirche und an seinem Grab, dem einzigartigen Gedächtnisort, manifestierte der Lützelburger, daß er in der Nachfolge des Großen stand. Das hatte mit dem Vorbild „Charlemagnes“, das der einst Wenzel Getaufte aus Paris mitgebracht haben mochte, nichts mehr gemein. Und dennoch oder gerade deshalb : Der nächste Königssohn, der in Frankreich geboren wurde, wurde wieder auf den KarlsNamen getauft, Karl V., und der nächste ebenso und dessen Sohn, Karl VII., der König der Jungfrau von Orléans, abermals und dessen Enkel noch einmal. Der Kaiser selbst war bemerkenswert gut gebildet. Er sprach neben Deutsch und Tschechisch auch Italienisch und Französisch und bediente sich in schlichter, doch gefälliger Weise der Gelehrtensprache Latein. Karl war die sieben entscheidenden Jahre seiner Jugend, die er in Paris verbrachte, eingetaucht in die rationale, universitäre, intellektuell führende Kultur des Westens. Er hatte dort die Bedeutung solcher Bildung erkannt, wobei ein eigener Universitätsbesuch eher unwahrscheinlich ist. Sein Denken war eher konservativ. Als Herrscher umgab er sich mit Gelehrten. Vor allem der Jurisprudenz und der Theologie bedurfte man ; sie wurden in Prag vordringlich gelehrt. Die maßgeblichen Rechtssammlungen des Kirchenrechts mußte, wer regierte, ständig zu seiner Verfügung haben. Die Jurisprudenz hatte sich längst als Herrschaftswissen etabliert ; sie bestimmte die Sprache politischer Manifeste, in die sich mehr und mehr aristotelische Argumente – der „Politik“ des Stagiriten entlehnt – einschoben. Savoir la science politique profite moult

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as sage qui ont a gouverner, mahnte Nicole Oresme, einer der großen Gelehrten am Hofe Karls V. von Frankreich. Solche Wissenschaft förderte die längst um sich greifende Säkularisation des gesellschaftlichen und politischen Denkens. Der Ursprung ziviler Gesellschaften, ihrer Regierungen und Lebensformen führe, so las man es beispielsweise schon zuvor bei Marsilius von Padua, durch … Natur und menschliche Kunst (ars) und durch deren Nachahmung vom Unvollkommenen zum Vollkommeneren ; „die Menschen glauben erst dann etwas zu wissen, wenn sie die ersten Ursachen und die Grundprinzipien bis hin zu den Elementen erkannt haben“. Kirchliche Zwangsnormen schadeten nach dieser Auffassung dem Fortschritt. Solcherart Verwissenschaftlichung bemächtigte sich der Politik, die seit damals allmählich auf ihren Begriff gebracht wurde und zu ihrem Namen fand. Ein neues „Denkkollektiv“ formte sich im Wechselspiel zwischen den Universitäten und den Königs- und Papsthöfen, ein neuer Denkstil zog in die Politik ein. Marsilius griff ‚konziliare’ Ideen auf, stellte das allgemeine Konzil der Kirche über Papst und Bischöfe und zog Konsequenzen auch für den weltlichen Bereich. „Die … Dekrete der römischen oder anderer Bischöfe“, so forderte er anstößig schroff, „verpflichten niemanden ohne Zustimmung des menschlichen Gesetzgebers oder eines Generalkonzils durch Androhung von Pein, weltlicher oder geistlicher Strafe“. „Wahlfürstentum und Wahlamt erhalten ihre Autorität allein durch die Wahl“ – nicht etwa durch päpstliche Approbation. Das grenzte an Blasphemie und an Auflehnung gegen die Vormacht des Geistlichen über die Menschenwelt. Marsilius sprach damit freilich nur aus, was sich längst in die europäischen Wissenseliten eingeschlichen hatte. Dennoch oder gerade deshalb wurde der Paduaner verfolgt, mußte Paris verlassen und sich an den Hof des gebannten Kaisers Ludwig nach München flüchten. Karl IV. gewährte den Urhebern solcher Sätze kein Gastrecht an seinem Hof. Gleichwohl entzog er sich dem allgemeinen Trend seiner Zeit nicht. Auch in seinem Rat spielten Juristen eine herausragende Rolle ; feste Ressorts freilich wie in Paris oder in England wurden in Prag nicht geschaffen ; insofern blieb der Kaiserhof rückständig. Knapp die Hälfte der Räte waren Kleriker. Über die königliche Kanzlei verbreitete sich das Neue nach dem Norden. Der Kanzler Johann von Neumarkt korrespondierte etwa mit Francesco Petrarca, dessen Briefe er zu Mustern für die königliche Kanzlei verarbeitete. Es bezeugt das Eindringen der Renaissance nach Böhmen. Vergebens allerdings wurde der lorbeergekrönte Dichter für den Prager Hof umworben. Das „barbarische Land“ und sein unfreundliches Klima schreckten ihn, obgleich er die Seriosität seiner Männer (virorum gravitas) pries und von der

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Schönheit der Rheinländerinnen schwärmte : „Ihr Götter ! Was für eine Figur ! Was für eine Grazie !“ Dii boni ! que forma ! quis habitus ! Der verwöhnte Italiener lehnte alle königlichen und kaiserlichen Angebote ab, blieb im Süden ; und so gelangte die Protorenaissance nach Prag und zog dennoch nicht ins Land. Karl IV. war kein Renaissancefürst. Ein gespanntes Verhältnis unterhielt Karl zu Cola di Rienzo, dem wunderlichen Erneuerer der „antiken Gerechtsame Roms“. Dieser selbsternannte Tribunus Augustus hatte einst im Thronstreit den Kaiser Ludwig, ihn selbst, Karl, und die Kurfürsten vor seinen Richterstuhl zitiert, hatte zur Kaiserwahl „durch das heilige Römische Volk“ gerufen, hatte die Rückkehr des Imperium Romanum von den uneinigen Kurfürsten zu den Römern verlangt, hatte die Revokation aller Schenkungen an dieses „heilige Römische Volk“ proklamiert, die Rückkehr aller Autorität, Iurisdiktion und Gewalt, die Senat und Volk jemals besessen hatten. Solche Ziele mußte Karl mißbilligen und bestrafen, die Sprachgewalt indessen, die der Sohn einer Wäscherin entfesselte, bewunderte er. Karl war kein Revolutionär, kein Phantast ; er plante Mögliches und erreichte in der Tat wiederholt, was er anstrebte. Doch er hatte Sinn für Großes und für das in die Zukunft weisende Neue. Mehr als restauratives, antikisierendes Rom-Denken beschäftigte den Kaiser die Selbst- und Fremdwahrnehmung seiner eigenen Herrschaft. Repräsentation zu politischen Zwecken und Mäzenatentum gewannen an Bedeutung. Ton- und Bildkünstler wurden begehrte Männer. In Karls Hofkunst fanden sich französische und italienische Anregungen mit einheimischen Traditionen vermählt. Künstler, Kunstwerke und musikalische Neuerungen aus Italien erreichten Böhmen. Eine neue Mehrstimmigkeit, „Ballata“ und „Rondeau“ fanden Eingang nach Prag. Schon im Gefolge Johanns des Blinden zog einer der führenden Komponisten der Ars nova, Guillaume de Marchault, durch die Lande, der auch noch unter Karl IV. in der böhmischen Metropole begegnete. Der Kaiser ließ herausragende „Staatsakte“ wie den Empfang eines Königs von dieser Musik begleiten. Die Portraitkunst entwickelte sich und breitete sich aus. Mit gewaltigen Kirchen und Fresken, mit von Bildwerken geschmückten öffentlichen Bauten, mit schönen Madonnen, illuminierten Handschriften, zur Schau gestellten kostbaren Reliquiaren und Kronjuwelen ließ sich ein Legitimationsinstrument schaffen, das auf vielen Ebenen zugleich wirksam wurde, bei Volk und Adel, bei Laien und Geistlichkeit. Europas Kunstszene veränderte sich. In weiträumigem Austausch gewann das Abendland geistige Gestalt. Seine Größe offenbarte der kleine, polyzentrische Kontinent Europa durch die einzigartige Integration aller ihm verfügbaren Kulturformen – der Politik, der Wirtschaft


Zumal die Stadt Prag wurde eine viel bewunderte Residenz geradezu nach Pariser Muster. Karl holte ideell gleichsam Paris nach Prag, von der Seine an die Moldau. Als Helfer sind Franzosen bezeugt. Wie in Paris auf der Ile de la Cité die städtebauliche Einheit von Königs- und Bischofssitz bestand, so realisierte Karl auch in der böhmischen Kapitale die bauliche Einheit von Königsschloß und Kathedrale auf dem Burgberg. An den Pfarrkirchen der Stadt erhoben Prediger wie Konrad Walthauser ihre Stimme gegen den verweltlichten Klerus ; an einer dieser Kirchen, der unter Karls Sohn Wenzel gegründeten Bethlehemkapelle, wird auch Jan Hus seine Lehren verbreiten. Auch die repräsentative Brücke über den Fluß fehlte nicht. Sie verband die Bürgerstadt mit König und Bischof und wetteiferte mit den berühmten Brücken über die Seine. Und wie Paris seit langem so erhielt Prag nun gleichfalls eine Universität, die erste in den zum Imperium zählenden Ländern nördlich der Alpen, mitsamt einem Universitätskolleg, dem Collegium Carolinum. Mit Jahrhunderte langer Verzögerung wurden diese Regionen jetzt an die europäische Entwicklung herangeführt und entscheidende Modernisierungsschübe nachgeholt. Die neue Kathedrale wurde in französisch-königlichem Stil der Gotik durch einen französischen Architekten errichtet. Sie diente als Bischofs- und als Memorialkirche für die beiden Königsfamilien der P emysliden und der Luxemburger in einem (der gegenwärtige Streit um sie hat also eine lange Vorgeschichte). Ihre berühmten Herrscherbilder von der Hand Peter Parlers evozierten die lange Reihe der Königsfiguren in der „Grande Salle“ des Königspalastes der Ile de la Cité und in der Königsgrabkirche von St-Denis. Der in Paris erzogene Karl förderte überhaupt eine Resakralisierung des König- und Kaisertums, wie er sie mit der französischen „religion royale“ kennengelernt hatte. So erwirkte er bei dem Papst Innocenz VI. das mit einem dreijährigen Ablaß gewürdigte Kirchenfest der Hl. Lanze und der Kreuzesnägel, die jährlich am Festtag auf dem Karlsplatz in Prag von einer speziell dafür errichteten Bühne öffentlich „gewiesen“ wurden ; wer an diesem Tage wo immer gemeinsam mit dem römischen König oder Kaiser die hl. Messe feierte, gelangte in den Genuß eines hunderttägigen Ablasses. Der Königskult ahmte gezielt die Verehrung der Dornenkrone und anderer Heilandsreliquien in der „Sainte Chapelle“ in Paris nach, wie Karl sich ja auch mit dem „Karlstein“ seine eigene Reliquienkapelle schuf, für die er tatsächlich aus Paris einen Dorn der Dornenkrone erwarb und eine Art Reichskult um Krone, Kreuz, Lanze, Nägel und Essigschwamm, die endzeitlich

bedeutsamen Leidenswerkzeuge Christi, einrichtete und für alles einen siebenjährigen Ablaß erwirkte. In der Konkurrenz, im Nachahmen, in wechselseitigem Von-Einander-Lernen und im Austausch entstand Europa als kulturelle Einheit. Der Luxemburger auf dem tschechischen Thron erwies sich als einer ihrer großen Vermittler.

Empreintes

und des Finanzwesens, der Religion, der Wissenschaft und der Kunst, von Denkstil, Lebensformen und Gesellschaftsordnung – in seine eigenste Daseinsvorsorge.

Das alles lief ins Geld. Geld spielte denn auch eine herausragende Rolle im politischen Handeln des böhmischen Königs und römischen Kaisers ; auch das hatte der junge Prinz in Frankreich gelernt. Er pflegte „seine Kriege mit der Macht von Silber und Gold zu beenden“, wußte ein Zeitgenosse. Er kalkulierte bedachtsam, bevorzugte friedliche, kostensparende Regelungen, Abmachungen und Verträge, nicht teure Kriege. „Siege auf friedliche Weise“, soll er seinem Sohn empfohlen haben, „was du mit ‚Diplomatie’ erreichen kannst, da laß ab vom Krieg“ (Und sigest fridesam und was du mit gute maht wol überkumen, do erlo dich krieges).

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Zudem wirkte das Vorbild seines Großonkels Balduin, der ein hervorragender Finanzpolitiker war. Die Kuttenberger Silbergruben stellten den böhmischen Haushalt auf solide Grundlagen ; doch sie genügten nicht. Karl zeigte sich aufgeschlossen für Wirtschaftsfragen und plante dabei durchaus in europaweiten Dimensionen. Er hörte auf den Rat der Fachleute und kooperierte zu beiderseitigem Nutzen mit der Hochfinanz in seinen Reichen. Er ergriff gezielte Wirtschaftsmaßnahmen. Sie erstreckten sich zum Beispiel auf Beschleunigung, Lenkung und Intensivierung des Warenund Leistungsaustauschs zwischen den großen europäischen Wirtschaftszentren in Italien und dem Westen. Fernstraßen galt es zu kontrollieren. Von Wasserstraßen und Kanalbauten ist zu hören, die der Kaiser erwogen haben soll. Die Devise scheint gelautet zu haben : von Venedig über Prag nach Brügge. Der Kaiser verfolgte damit eine Perspektive, wie sie in Prag seit alters nahe lag. Zeit war damals schon Geld. Die wichtigsten Währungen mit regelmäßigen Kursschwankungen galt es im Blick zu behalten. Spekulationen machten Fern- und Kapitalhandel zu schaffen ; Kursgewinne verlockten bereits zur Spekulation. Karl soll daran gedacht haben, feste Wechselkurse einzuführen. Man wird gewiß von einer gezielten Wirtschaftspolitik des Luxemburgers zum Wohl zumal, aber nicht nur seiner eigenen Territorien sprechen dürfen. Es scheint, als habe der König eine expansive Gewerbepolitik betrieben. So förderte er – vom Bergbau ganz abgesehen – die Barchentweberei mit importierter Baumwolle und den Barchenthandel zumal in den schwäbischen Reichsstädten. Ein weitgefächertes, überregionales Zusammenspiel von Landesherr, Fernhandel, Kapital, Unternehmertum und Fachkräften war erforderlich.

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Gezielte Gründungen gerade durch die Luxemburger sind zu erkennen. Der Kampf um Absatzmärkte begann bei harter europaweiter Konkurrenz das europäische Marktgeschehen zu diktieren. Die Erfolge der großen Handelsmessen – Amsterdam, Lyon, Genf oder Frankfurt – waren Gradmesser dafür. Karls IV. Reiche sollten am Gewinn partizipieren.

Stadt Italiens mehr dünken. Karl wußte es. Petrarca aber machte in bitteren Worten, die später die protestantische Geschichtsschreibung bereitwillig aufgriff, seiner Enttäuschung Luft : „Du trägst“, so hielt er Karl vor, „den leeren Namen des Kaisertums. Man wird dich Kaiser der Römer heißen, und du bleibst doch bloß ein König Böhmens“.

Der „König der Römer“ mußte zur Kaiserkrönung in die Ewige Stadt, die Aurea Roma, ziehen. Nicht jeder begrüßte die Absicht. Der ritterlich denkende Jean de Bel etwa hielt die Durchführung der Fahrt über Berg für unrühmlich und erkannte in ihr Karls einzigen Fehler. Dort, am Tiber, regierte – von Papst und Kurie verlassen – in der Tat friedloses Chaos „voll Zuchtlosigkeit, voll Bosheit, ohne Recht, ohne Zügel“. Die großen Geschlechter der Stadt, die Colonna, Orsini, Caetani und wie sie alle hießen, befehdeten sich gegenseitig ; einen Kaiser aus Deutschland wünschte niemand herbei. Die Segnungen der stadtrömischen Revolution, die sich mit Rienzos Namen verband, waren kaum mehr zu spüren, die Folgen ihres Scheiterns nicht überwunden. Nur wenige Stimmen drängten wie Petrarca zum Romzug, zur segensreich erneuernden Friedensstiftung durch den König. Der Dichter, trunken von der Antikenfeier, von der Hoffnung auf ein neues Zeitalter, das nach dem Jahrtausend der Finsternis den reinen Glanz früherer Zeiten wiederbringen werde, Petrarca beschwor die Größe der römischen Cäsaren ; Karl solle in ihre Folge treten (1351). Der aber wich aus ; er hatte es mit seinem Kommen nicht eilig ; das Geschick seines Großvaters mochte da warnen. Seine Antwort an den Prediger der Auferstehung Roms formulierte jener in Prag in Ehren, doch gefangen gehaltene einstige „Tribun der Freiheit, des Friedens, der Gerechtigkeit“, jener „dritte Brutus“, wie der Briefempfänger ihn einst gefeiert hatte, eben Cola di Rienzo : „Die alten Zeiten, die du (Freund) in Erinnerung rufst, kannten die widrigen Verhältnisse der Gegenwart nicht“. Der Leitstern der Liebe hingegen, Karls „höchste der Tugenden“, möchte alles Widrige hinter sich wissen. Ein Kaisertum zur Unzeit brächte nur Krieg. So vertröstete der König den Bittsteller, „damit nichts dem Caesar Unwürdiges uns entschlüpfe“.

Doch Karl sah weiter und hatte anderes im Sinn als der Protagonist antiker Erneuerung. Schon im Jahr 1349 hatte der letzte Dauphin, seine Grafschaft Vienne, den Dauphiné, die zum Arelat gehörte, gegen eine hohe Abfindung dem damals zehnjährigen französischen Thronfolger Karl übertragen. Dieser Karl war der Neffe des Kaisers, Sohn von dessen Schwester Guta oder Bonne, der Stammutter übrigens aller Könige Frankreichs und Thronfolger bis heute. Er leistete ihm zwar in der Tat dafür 1356 den Lehnseid ; doch es war, wie der Kaiser geahnt haben dürfte, ein flüchtiger Erfolg. Die westlichsten Reichslehen drifteten immer weiter nach Frankreich. Karl gab sich keinen Illusionen hin. Jener Neffe, erwachsen und selbst König geworden, übertrug seinerseits seinem Thronfolger den Dauphiné ; und seitdem war „Dauphin“ der Titel aller französischen Kronprinzen und ein springender Delphin neben den drei Lilien sein Wappen. Der Kaiser belehnte später (1378) sogar den neuen Dauphin, den künftigen Karl VI. von Frankreich, mit dem Reichsvikariat über das Arelat und verzichtete damit auf die faktische Herrschaft über dasselbe. Dieser letzte Akt geschah in Paris, wohin der gichtkranke Kaiser gegen Ende seines Lebens gereist war. Derselbe habe, so trauerte der einstige päpstliche Notar in Avignon, Dietrich von Niem, dem Verlorenen nach, das Königreich Arles um den Preis eines Gastmahls verschleudert.

Erst vier Jahre später entschloß er sich zum Zug in die ewige Stadt, zur Kaiserkrönung bloß, zu einem flüchtigen Pilgergang durch ihre Hauptkirchen – der Kalender zeigte Gründonnerstag und Karfreitag –, nicht um der Stadt und dem Land Ordnung, Frieden oder Freiheit zu bringen, oder die papstlose Urbs wieder dem Reich zu unterwerfen, schon gar nicht, um den Nachfolger Petri aus dem Exil in Avignon zurück in die Apostelstadt zu führen. Damals etablierten die Visconti ihre Herrschaft in Mailand ; und wahrer Signore, der herrschte und dem das Volk gehorchte, durfte sich der König Italiens und der Kaiser der Römer in keiner einzigen

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Indes, dieser Kaiser war kein Schlemmer ; Dietrich war schlecht informiert. Karl gab Positionen preis, die nicht zu halten waren. Im Osten aber winkten Chancen, die ihn jeden Einsatz zu lohnen dünkten. Sein königlicher Neffe konnte dabei behilflich sein. Und er, Karl V., bestätigte in der Tat, daß der Kaiser die polnische Frage in Paris zur Sprache brachte. Sein diesbezüglicher Brief war an Ludwig adressiert, den letzten Anjou auf Ungarns Thron und zugleich König von Polen. Derselbe war betagt und besaß bislang keinen männlichen Erben, nur drei Töchter, deren älteste, Katharina, mit Karls von Frankreich jüngerem Sohn Ludwig verlobt war, deren zweite, Maria, des Kaisers jüngeren Sohn, den damals zehnjährigen Sigismund, ehelichen sollte. Hoffte der Kaiser, der familiäre Motive als Grund seiner Reise an den französischen Hof geltend gemacht haben soll, den Neffen bewegen zu können, Ludwigs von Ungarn zu erwartendes Erbe zu teilen : Polen für Sigismund, der noch im selben Jahr mit der Mark Brandenburg belehnt wurde, Ungarn für den Valois ? War dem so,


Nun also begegneten der alte Kaiser, begleitet von seinem Sohn, dem schon zum „König der Römer“ gekrönten Wenzel, und der junge Roy lettré, sein Neffe, im Herzen Frankreichs einander. Zwei Karlstraditionen, die dynastische und die imperiale, trafen da zusammen. Sie evozierten eine grandiose Vergangenheit. Und mehr noch : Zum ersten Mal begegneten ein Kaiser und ein römischer König dem König Frankreichs in dessen eigenem Land, besuchte ihn in dessen Herrschaftszentrum, dort, wo dessen Macht sich auf einzigartigem Gipfel zeigte, wo sie in unantastbarer Heiligkeit am dichtesten und eindringlichsten ausgestaltet sich offenbarte, traf ihn im Herzen des Königtums. Kein „Sohn des Himmels“, kein Großkhan, kein Tenno, kein römischer Caesar, kein persischer Großkönig, kein Pharao hatte je solche Begegnung geduldet. Dieses Kaisertum hatte Abschied genommen von allen Weltherrschaftsträumen, hatte endgültig gebrochen mit den Weltkaiser-Doktrinen, wie sie am Hof der Staufer und zuletzt noch Ludwigs des Bayern kursierten. Nüchterne Realität war an die Stelle illusionärer Theoreme getreten. Es war eines der frühesten Treffen dieser Art. Frühere Königstreffen – von Sonderfällen abgesehen – kennzeichneten Mißtrauen oder zwingende Übermacht des einen über den anderen. Herrschte jenes, trafen sich die Herrscher genau an oder auf der Grenze ihrer Reiche, peinlich darauf bedacht, sich keiner Gefahr für Leib und Leben auszusetzen, dem anderen keinen Schritt zu weit entgegenzukommen, ihm im Ritual keine Gelegenheit zu einer demütigenden Geste der Überordnung, des Triumphes zu gestatten. Lagen Abhängigkeit oder Unterwerfung, gar ein Klientelverhältnis vor, wurden sie rituell mit dem Besuch des Unterlegenen beim Sieger manifestiert. Jetzt aber brach der Luxemburger mit sinnentleerten Traditionen, zog aus freien Stücken und ohne Not

nach Frankreich, so wie er sich schon anderthalb Jahrzehnte zuvor, im Jahr 1364, an den Hof des polnischen Königs Kasimir III. nach Krakau begeben, sich dort auch mit Ludwig von Ungarn getroffen hatte, um einen Friedensvertrag zu schließen und Nachfolgefragen zu erörtern.

Empreintes

dann fiel damals in Paris eine Vorentscheidung, die Europas Geschichte bis tief in das 20. Jahrhundert beschäftigen sollte. Denn während Katharina vorzeitig (noch 1378) starb und eine weitere Verbindung zwischen Valois und Anjou nicht realisiert wurde, heiratete Sigismund seine Maria, übernahm tatsächlich seines Schwiegervaters Erbe (wenn Polen auch mit dessen jüngster Tochter Hedwig an den Litauerfürsten Jagiello fiel), wurde zwar Kaiser, seines Vaters drittnächster Nachfolger, starb aber seinerseits unter Hinterlassung nur einer Tochter, Elisabeth. Und diese brachte ihrem Gemahl, Albrecht von Österreich, beide Königskronen mit in die Ehe ; die Kurfürsten wählten ihn schließlich zum römischen König. Österreich, Ungarn, Böhmen samt der römischen Krone – es war, auch wenn diese Trias noch einmal zerfiel, wie eine Verheißung jenes Habsburger Reiches, das bis zum Jahr 1919 dauern sollte und dann die Idee des Nationalstaats und der Erste Weltkrieg zerbrachen.

Das Zeremoniell des Pariser Gipfeltreffens wahrte beider Fürsten Rang. Der „römische“ Karl sah sich als Kaiser gewürdigt, als Gast geehrt, aber nicht als Weltherrscher, nicht wie der Souverän des Landes empfangen. Augenfällig wurde das alles durch einen Pferdewechsel. Zunächst ritten Imperator und Rex Romanorum, wie es ihnen gebührte, auf Schimmeln, die – anders als in ihrem eigenen Reich – weder Schabracken noch Kaiser- oder Reichswappen zierten ; dann aber, kurz vor Paris, vor der Begegnung mit Frankreichs König, dem Souverän des Landes, bestiegen Karl und Wenzel Rappen, denen die Schabracken des französischen Königs und des Dauphin übergeworfen waren. Spezifisch kaiserliche Symbol- oder Rechtsakte – wie etwa das Glockengeläut zum Einzug in eine Stadt – waren den Gästen auf dem Boden des Königreichs versagt ; der Kaiser nahm es hin und verzichtete auf jegliche imperiale Geste. Der Herr des Landes, nicht etwa der Caesar, ritt nach der Begrüßung durch Handschlag in der Mitte, zwischen den römischen Majestäten, den Kaiser zu seiner Rechten, den jungen König zur Linken. Der Luxemburger respektierte die „religion royale“, in deren Rituale er zweifellos seit seiner Jugend eingeweiht war. Der Besuch und sein Zeremoniell erschienen als eine Geste wechselseitiger Freundschaft, nicht des Anspruchs, als ein Ritual gleicher Souveränität, keiner Über- oder Unterordnung. Die Buchmaler und unter ihnen kein geringerer als Jean Fouquet haben es wiederholt illuminiert, zum Gedächtnis für alle Zeit und zum Vorbild für kommende Könige – eine prachtvolle Inkunabel europäischer Diplomatie.

2008

Die Lösung war so neu wie epochemachend. Dem Herrschertreffen in Paris folgte mit der Zeit eine schier endlose Reihe von Staatsbesuchen bis in unsere Tage. Die Rituale mochten wechseln, die ritualisierten Gemeinschaft der Souveräne, wie sie damals, im Jahr 1377/78, ausgestaltet worden war, wurde ein unverwechselbares Zeichen für die Gleichheit und Gleichrangigkeit und für das einigende Band aller europäischen Nationen, das sich dann im Prozeß der Globalisierung um die Vereinten Nationen der ganzen Erde schlang.<

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Acquisitions : Mansfeld à l’honneur Jean-Luc Mousset

À l’occasion de l’exposition « Un prince de la Renaissance, Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604) », le MNHA a pu acquérir un portrait de petit format de Pierre-Ernest de Mansfeld (2007-066/001). Datée 1604, l’année de la mort du gouverneur, il représente celui-ci avec des traits marqués par la maladie. Au même moment, le Musée a reçu en dépôt de la Congrégation Notre-Dame de Luxembourg un hanap (un gobelet d’apparat) en argent d’Augsbourg ayant appartenu au comte. Dans le prochain numéro de l’annuaire, nous reviendrons plus en détail sur le projet de recherche et de l’exposition Mansfeld.<

fig. 1  Hanap en argent, dépôt de la Congrégation Notre-Dame au Musée national d’histoire et d’art (© MNHA).

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Empreintes 2008

fig. 2  Portrait de Pierre-Ernest de Mansfeld, Musée national d’histoire et d’art, 2007-066/001 (© MNHA).

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Travaux de conservation « La Toilette de Vénus » Attribué à Pierre-Jacques Cazes (1676-1754) Christiane Berns-Rodesch & Simone Habaru

fig. 1  « La Toilette de Vénus » Attribué à Pierre-Jacques Cazes (1676-1754), huile sur toile, dimensions : 84 x 126 cm. Le tableau tel qu’il se présente après la restauration (© MNHA).

L’artiste Pierre-Jacques Cazes, peintre français essentiellement religieux et mythologique, a fait une carrière remarquable : élève de Houasse et de Bon Boullogne, Grand Prix de Rome en 1699, académicien en 1703, recteur en 1743, chancelier de l’Académie Royale de Peinture en 1746. Il a participé aux concours de 1727 (La Naissance de Vénus) et de 1747 (L’Enlèvement d’Europe) ainsi qu’au Salon de 1737.

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Frédéric II de Prusse a acquis nombre de ses tableaux. Parmi eux une Toilette de Vénus, un des thèmes de prédilection de l’artiste. Cependant la plus grande gloire de Cazes consiste dans le fait qu’il ait été le seul maître qu’on connaisse à Jean Baptiste Siméon Chardin (1699-1779), un des meilleurs peintres du XVIIIe siècle. Le tableau présenté est entré dans la collection du musée en 1955 en tant que legs d’une collection privée.


Empreintes

État avant restauration L’œuvre a subi plusieurs interventions antérieures. Le support fort affaibli (une toile de lin à tissage artisanal), a été réparé à plusieurs endroits le long des bords. Le bord latéral gauche, coupé à ras, a été entièrement doublé par une bande de toile industrielle. La toile ne présente plus la maintenance requise sur le châssis. Comme la tension du support n’est pas bonne, la couche picturale en souffre.

2008

Le châssis résineux de mauvaise qualité est fixe (sans clés de tension), déformé et présente une vermoulure dans sa traverse verticale.

fig. 2  Détail du tableau avant intervention : le support toile est fortement abîmé (© MNHA).

La lisibilité de l’œuvre est perturbée par de grandes plages d’anciennes retouches huileuses assombries en partie irréversibles et par une forte usure de la couche picturale surtout dans les tons foncés.

fig. 3  Élimination d’une restauration antérieure (© MNHA).

fig. 4  Tableau après application de nouveaux bords de tension (strip-lining) (© MNHA).

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Intervention demandée D’un point de vue de la conservation du support, il faut redonner une stabilité à la toile afin de pouvoir retendre l’œuvre sur un nouveau châssis fait sur mesure. Le traitement de restauration de la couche picturale vise ensuite à redonner une bonne lisibilité au tableau.

Traitement exécuté Nous avons éliminé l’ancien châssis pour le remplacer par un nouveau de bonne qualité.

fig. 4   Détail d’une ancienne lacune après élimination du surpeint huileux (© MNHA).

Le revers du tableau a été nettoyé et nous avons aplani les bords. Un « strip-lining », c’est-à-dire l’application de bords de tension, a été effectué sur les quatre bords de l’œuvre pour redonner une stabilité au support. Quelques petites déchirures ont été collées. Le tableau a été retendu sur châssis et nous avons procédé à un nettoyage de la couche picturale. Un ancien vernis résineux oxydé a été enlevé, les retouches huileuses, dont une partie a pu être éliminée à l’aide de solvants adéquats sous microscope, ont été repiquées (retouchées) aux pigments. Les lacunes de la couche picturale ont été mastiquées et retouchées par la suite.

fig. 5   Même détail après masticage et retouche (© MNHA).

Un vernis final a été posé en couches fines afin d’obtenir un degré de brillance homogène.<

fig. 6   Détail en cours de retouche : l’entièreté du surpeint est repiqué aux pigments (© MNHA).

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Tableaux anciens récemment acquis par le Musée national d’histoire et d’art Une nouvelle politique d’achat Jean Luc Koltz

La création du Musée d’art moderne Grand-Duc Jean permet depuis deux ans au Musée national d’histoire et d’art de mener une nouvelle politique d’acquisition. Dans le cadre de ce changement de politique plusieurs tableaux anciens ont pu être acquis récemment. Au cours des années à venir, d’autres œuvres d’art ancien, principalement des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, s’y ajouteront. Ainsi, à plus ou moins long terme, une lacune dans notre vie culturelle sera comblée. Comme à l’époque où la collection Bentinck-Thyssen contribuait largement au rayonnement du Musée national d’histoire et d’art, les visiteurs, notamment les élèves des écoles supérieures, secondaires et primaires, auront la possibilité de voir, à Luxembourg, des pages glorieuses de l’histoire de l’art.

Quant au Portrait de Carlo Gastone della Torre di Rezzonico peint par Louise Élisabeth Vigée Le Brun à Naples, en 1791, il a été acheté avec un don de la Lakshmi and Usha Mittal Foundation. Le peintre français Louise Élisabeth Vigée Le Brun (17551842) est surtout célèbre pour ses portraits de femmes et d’enfants, gracieux et sentimentaux. Son œuvre conservant l’attrait du rococo peut se rattacher au néoclassicisme. Belle et séduisante, comme le montrent ses autoportraits, LouiseÉlisabeth Vigée Le Brun était reçue dans les meilleures maisons. Elle finit par réaliser nombre de portraits de la reine

Lors des achats des deux tableaux parmi les plus importants, le Musée a bénéficié de l’aide de mécènes particulièrement généreux. C’est avec un don de la Banque Pictet (Luxembourg) S. A. qu’a été acquise la Charité de Vincent Sellaer, un peintre malinois de la première moitié du XVIe siècle. Cette huile sur panneau appartient au maniérisme septentrional de la Haute-Renaissance et on peut y déceler des influences de Léonard de Vinci, de Raphaël et de l’École de Fontainebleau avec Rosso à sa tête. Sa qualité exceptionnelle a permis de l’attribuer jadis à Frans Floris (1517-1570), un des peintres particulièrement remarquables de sa région et de son époque. À l’heure actuelle, la personnalité et l’œuvre de Vincent Sellaer demeurent difficiles à cerner car il n’est pas exclu qu’il y ait eu, au XVIe siècle, plusieurs artistes du nom de Vincent Sellaer. Quoiqu’il en soit, cette Charité est une allégorie de la première des trois vertus théologales chrétiennes, les autres étant la foi et l’espérance. Le thème de la charité chrétienne puise ses sources plus ou moins lointaines notamment dans l’Égypte ancienne avec ses Isis allaitant son fils Horus et dans le Moyen-Âge représentant assez souvent la Virgo lactans (La Vierge allaitant).

Vincent Sellaer (vers 1500 ? - vers 1544 ?), Charité, huile sur panneau, 141,2 x 111,5 cm (© MNHA).

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Louise Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842), Portrait de Carlo Gastone della Torre di Rezzonico, 1791, huile sur toile, 114 x 99,6 cm (© MNHA).

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Empreintes

Marie-Antoinette et de sa famille, dont La Reine MarieAntoinette entourée des enfants de France, et elle bénéficia de l’amitié de sa souveraine. Mais arriva la Révolution et Madame Vigée Le Brun partit en exil, en octobre 1789. Elle se dirigea d’abord vers l’Italie. Puis l’artiste se rendit à Vienne, à Prague, à Dresde et à Berlin pour séjourner plus longuement à Saint-Pétersbourg. En 1802, elle retourna à Paris et repartit presque aussitôt pour Londres. À chaque étape, sa grande réputation la précédait. C’est en 1842 qu’elle s’éteignit en France. L’homme de ce portrait qui appartient désormais au Musée national d’histoire et d’art est Carlo Gastone della Torre di Rezzonico. Issu d’une famille prestigieuse, il était apparenté au pape Clément XIII. Écrivain et poète, il devint secrétaire perpétuel de l’Académie des Belles-lettres de Parme en 1769.

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Jacob Symonsz Pynas (vers 1585 - après 1648), Paysage avec ruines, huile sur cuivre, 28,1 x 33,7 cm (© MNHA).

Il faut noter qu’il existe une gravure exécutée d’après cette peinture dans laquelle le livre et la main du modèle ont disparu. On n’y retrouve que le visage de Carlo Gastone della Torre di Rezzonico. Il est évident que ce tableau dépasse l’aspect doucereux de maintes œuvres de Madame Vigée Le Brun. La peinture n’est pas sans évoquer David. D’une facture classique, elle frappe par sa modernité relative. Elle illustre les derniers feux de l’Ancien Régime et montre que l’artiste est sortie des codes du portrait de cour. On surprend un homme érudit en pleine méditation, après sa lecture. L’aspect informel et le naturel de la composition s’allient au fond d’une grande simplicité. Une harmonie de vert et de rouge, couleurs complémentaires, fait ressortir le sujet portant perruque poudrée. Parmi les autres œuvres faisant désormais partie de la collection de peintures anciennes du Musée national d’histoire et d’art on peut citer une Marie-Madeleine pénitente d’Abraham Janssens (v. 1575-1632), un Paysage avec ruines de Jacob Symonsz Pynas (v. 1585- après 1648), une Sainte Famille de Michele Desubleo (1602-1676), un Paysage sous la tempête de Bonaventura Peeters (1614-1652) et une Nature morte au lièvre d’Alexandre-François Desportes (1661-1743). Depuis la première présentation au public, en décembre 2007, de treize tableaux récemment acquis, trois autres peintures sont entrées dans les collections du Musée national d’histoire et d’art. Elles seront à découvrir prochainement.<

Alexandre-François Desportes (1661-1743), Nature morte au lièvre, huile sur toile, 105 x 88 cm (© MNHA).

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Michele Desubleo (1602-1676), La Sainte Famille, huile sur toile, 152 x 125 cm (Š MNHA).

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Empreintes 2008

Bonaventura Peeters (1614-1652), Paysage sous la tempête, huile sur panneau, 39,4 x 69,4 cm (© MNHA).

Abraham Janssens (vers 1575-1632), Marie-Madeleine pénitente, huile sur panneau, 137,5 x 108,8 cm (© MNHA).

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Expositions temporaires 2006-2007

Gérard Fromanger – Rétrospective 1962-2005

Charles Bernhœft, photographe de la Belle Époque

du 20 janvier au 5 mars 2006

du 24 mars au 14 mai 2006

Gérard Fromanger (*1939), Le Prince de Hombourg, 1965, Série des « Pétrifiés », huile sur toile, 200 x 250 cm, collection du Musée national d’histoire et d’art, Luxembourg (© MNHA).

Du 20 janvier au 5 mars 2006, le Musée national d’histoire et d’art a présenté une grande exposition consacrée au peintre français Gérard Fromanger (né en 1939). Fromanger fait ses débuts vers 1964, quand la Figuration narrative prend son essor en réaction contre la peinture abstraite. Il commence à utiliser la photographie pour peindre et à travailler la couleur. Critiquant la société, prenant des positions politiques, sans négliger la dimension poétique, Fromanger s’inscrit dans la Nouvelle Figuration et ne cesse de proclamer son attachement indéfectible à la peinture éternelle.

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Charles Bernhœft (1859-1933), Quatre femmes costumées, vers 1900, aristotype au collodion, 14 x 10 cm, Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg.

L’exposition montrait la production diversifiée d’un photographe professionnel à Luxembourg à une époque où débute l’âge industriel de la photographie. Après avoir ouvert son premier atelier en 1878, Charles Bernhœft (1859-1933) devient le portraitiste le plus en vue du grand-duché. En 1891, le nouveau souverain, le grand-duc Adolphe, lui concède le titre officiel de « Photographe de la Cour ».


significatif de son époque. On y trouvait également des sculptures du château de Bouda, des souvenirs de l’Ordre royal de Chevalerie dont le nom a été emprunté à celui du dragon légendaire vaincu par saint Georges, ainsi que des chefs-d’œuvre de l’orfèvrerie transylvaine qui jouissaient alors d’une renommée mondiale.

Empreintes

Désireux d’améliorer sans cesse la qualité de ses épreuves, Bernhœft invente, en 1899, un appareil à éclairage instantané qu’il fait breveter dans plusieurs pays européens. Dès 1887, il se lance dans l’édition et publie des albums avec des planches photographiques imprimées avec le procédé de la phototypie, ainsi que plusieurs milliers de cartes postales illustrées. Ces vues sont, aujourd’hui encore, des témoins précieux de la vie quotidienne, de l’espace urbain et des sites touristiques de la Belle Époque.

Cette image de Sigismond de Luxembourg et de son environnement a été complétée par la présentation d’œuvres d’art provenant des cours royales et des grands centres artistiques de l’époque.

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Sigismond, roi et empereur 1387-1437 du 14 juillet au 15 octobre 2006

Un tableau peut en cacher un autre du 14 octobre au 10 novembre 2006 Conçue en tant que participation au « Mois européen de la photographie », l’exposition « Un tableau peut en cacher un autre » au Musée national d’histoire et d’art regroupait une sélection non exhaustive d’œuvres des deux dernières décennies. Elle s’articulait autour des problématiques qui se fondent sur la spécificité photographique et sur la notion d’œuvre. Ces quelques exemples singuliers sur le thème de la peinture et sur le « photographique » montraient aussi comment certaines de ces positions ont déterminé la place qu’occupe la photographie au sein de l’art contemporain.

L’époque de Marie-Thérèse – Chefs-d’œuvre du baroque du 17 novembre 2006 au 11 février 2007

Portrait de l’empereur Sigismond, d’après l’original de Pisanello conservé au Kunsthistorisches Museum à Vienne, copie du XXe siècle, collection du Musée national d’histoire et d’art, Luxembourg (© MNHA).

L’exposition, organisée de concert par le Musée des BeauxArts de Budapest et le Musée national d’histoire et d’art de Luxembourg, présentait la carrière d’un souverain tant universel qu’exceptionnel de l’Europe du Moyen Âge tardif, ainsi que les œuvres d’art les plus marquantes du gothique international. Pour la première fois, on avait l’occasion de découvrir un grand nombre de portraits de Sigismond de Luxembourg, replacés dans leur contexte et entourés d’œuvres d’art provenant de la résidence du souverain d’Europe centrale le plus

Malgré de nombreux conflits guerriers, le règne de l’impératrice Marie-Thérèse, de 1740 à 1780, peut se prévaloir d’une véritable floraison des arts et de la culture à travers les vastes territoires de la monarchie habsbourgeoise. Ainsi, le duché de Luxembourg connaît sous Marie-Thérèse un énorme essor économique et culturel. La Österreichische Galerie Belvedere à Vienne dispose, pour le XVIIIe siècle, d’une des collections de peintures et de sculptures autrichiennes parmi les plus significatives. Les prêts de la Österreichische Galerie Belvedere furent remarquablement complétés par des dessins et des gravures de choix du Cabinet des estampes de l’Académie des Beaux-Arts de Vienne, particulièrement riche en œuvres du XVIIIe siècle autrichien.

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Notre Musée national d’histoire et d’art était également représenté dans cette exposition éminente, organisée avec le concours de l’Ambassade d’Autriche à Luxembourg.

d’art éclairé que fut Mansfeld. La manifestation bénéficiait notamment de prêts du Museo del Prado de Madrid, du Palais de San Lorenzo de l’Escorial, du Kunsthistorisches Museum Wien ainsi que des Musées royaux des Beaux-Arts et d’Art et d’Histoire de Bruxelles. À côté de portraits et d’allégories dus, entre autres, à Anthonis Mor, à Vincent Sellaer et à Alonso Sánchez Coello, le visiteur a découvert des scènes de batailles, des sculptures, des dessins et gravures, des reliures, des antiques… Signalons enfin les miniatures du célèbre « Album de Bruxelles » conservées à Varsovie et montrées pour la première fois dans les anciens Pays-Bas. Initiée par le Musée national d’histoire et d’art, l’exposition était le reflet de recherches menées dans le cadre d’une collaboration internationale avec la Katholieke Universiteit Leuven, la Fundación Carlos de Amberes de Madrid et le Weserrenaissance-Museum Schloss Brake à Lemgo.

Franz Xaver Messerschmidt (1736-1783), Buste de l’Impératrice Marie-Thérèse, vers 1760, bronze doré, hauteur 90 cm, Österreichische Galerie Belvedere, Vienne.

Un prince de la Renaissance, Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604) du 18 avril au 10 juin 2007 Avec « Un prince de la Renaissance, Pierre-Ernest de Mansfeld (1517-1604) », le Musée national d’histoire et d’art s’inscrivait parfaitement dans la thématique de dépasser les frontières qui était celle de « Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007 ». Quoi de plus cosmopolite en effet que ce prince allemand, gouverneur de Luxembourg pendant 59 ans, protagoniste de la reconquête de la Belgique, protecteur de la couronne de France et enfin mécène de la Cour d’Espagne ? Pour la première fois, une exposition a retracé la vie mouvementée de ce chevalier de la Toison d’or, présenté les résultats spectaculaires des fouilles de son château et montré une sélection d’objets et d’œuvres rassemblés par cet amateur

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Portrait de Pierre-Ernest de Mansfeld, inspiré du tableau d’Antonio Moro représentant Philippe II, anonyme, dernier quart du XVIe siècle, huile sur toile, 191 x 115 cm, Arenbergkasteel, © IRPA-KIK Bruxelles.


Kutter et l’expressionnisme européen

du 16 mai au 15 juillet 2007

du 7 juillet au 19 août 2007

Empreintes

La collection Mayrisch

2008

Théo Van Rysselberghe (1862-1926), Portrait d’Émile Mayrisch, 1912, huile sur toile, 144 x 95 cm, Musée national d’histoire et d’art, Luxembourg, prêt de la Croix-Rouge Luxembourgeoise (© MNHA).

Cette exposition, composée de prêts de la Croix-Rouge Luxembourgeoise, était organisée à l’occasion du colloque international « Colpach, un petit noyau d’Europe » qui avait lieu du 12 au 14 juillet 2007. Dans notre pays, Aline et Émile Mayrisch apparaissent comme les premiers collectionneurs d’art moderne. Dès le début du XXe siècle, ils ont acquis notamment des peintures de Pierre Bonnard, Henri-Edmond Cross, Maurice Denis, Henri Matisse, Ker-Xavier Roussel, Paul Signac, Théo Van Rysselberghe, Édouard Vuillard et des sculptures de Bourdelle, Despiau, Kolbe, Maillol et Rodin. Dans le choix de ces œuvres exposées au Musée national d’histoire et d’art, Théo Van Rysselberghe, parce qu’il est proche de nombre d’artistes représentés dans la collection de ses amis Mayrisch, joue un rôle d’une grande importance.

Joseph Kutter (1894-1941), Autoportrait, vers 1933-34, huile sur toile, 150 x 70 cm, Musée national d’histoire et d’art, Luxembourg (prêt) (© MNHA).

Le Musée national d’histoire et d’art présentait des œuvres du plus grand peintre luxembourgeois, Joseph Kutter (18941941), un expressionniste remarquable. De son vivant, il est le seul artiste luxembourgeois à exposer régulièrement dans les grands Salons à l’étranger. Cette exposition a également réuni plusieurs expressionnistes importants de Belgique et

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de France. Elle a permis de situer Kutter dans un contexte européen.

Volé et immergé dans le Rhin – Le Trésor des Barbares

C’est d’abord dans les paysages et les bouquets de fleurs qu’apparaissent chez Kutter les tendances expressionnistes, et le Vlaminck d’après 1918 y exerce une certaine influence. Kutter, dans des paysages aux fortes perspectives linéaires et notamment dans ses vues enneigées ainsi que dans ses fleurs, crée des compositions et des formes moins convulsées et plus solides.

du 22 septembre au 9 décembre 2007

L’Allemagne, où l’artiste luxembourgeois était installé pendant quelques années et où il retournait fréquemment, est loin de jouer le rôle que tiennent la France et la Belgique dans son œuvre. L’expressionnisme de Kutter, qui s’intensifie au cours de la vie du peintre, se ressent plutôt d’influences françaises et flamandes. C’est la figure humaine qui occupe une place de choix chez Kutter. Il se compare moins à un Allemand comme Hofer, qui ne méprise pas l’anecdote, qu’à des Français comme Gromaire qui se soucient essentiellement de la forme. Sa riche palette, semblable aux feux qui couvent sous la cendre, l’écarte des expressionnistes flamands, de Permeke notamment. Kutter apprécie cependant le monumental du chef de file de l’expressionnisme belge. Enfin, si ses clowns incitent à penser à Rouault, il faut reconnaître que les deux peintres diffèrent de façon notable. Les clowns de Kutter sont plus tristes, plus désespérés que ceux du maître français. Malgré des influences diverses, il est indéniable que Kutter, vivant en solitaire à Luxembourg, a su affirmer son originalité, surtout dans le domaine de la couleur.

Pendant plus de 1700 ans il était immergé dans les flots du Rhin ! L’exceptionnel « trésor des Barbares » trouvé près de Neupotz en Palatinat (à 30 km de Spire) est la plus importante découverte métallique en Europe datant de l’époque romaine. Ce trésor est composé de plus de mille objets en argent, en bronze, en laiton et en fer, et pèse plus de 700 kilos. Il se compose d’objets métalliques très divers : offrandes votives, armes, monnaies, vaisselle de table et de cuisine, outils, accessoires de bateau et de char. Le Musée national d’histoire et d’art à Luxembourg présentait, dans le cadre d’un projet international, en collaboration avec des musées d’Allemagne, de France et de Belgique, les multiples facettes de cette découverte. Les visiteurs pouvaient découvrir dans cette grande exposition l’une des plus passionnantes périodes de l’histoire romaine qu’ont fait revivre des décors spectaculaires. Le trésor date d’une période où l’Empire romain traversait une crise sévère : les Barbares menaçaient la frontière nordouest de l’Empire. Les Germains, poussés par la convoitise et leur état de dénuement, forcent le limes romain pendant la deuxième moitié du IIIe siècle et envahissent la Rhétie, partie de l’actuelle Bavière, ainsi que les provinces germaniques et gauloises de l’Empire romain. Les fermes, les agglomérations et les sanctuaires sont pillés. Pendant leur raid, les intrus atteignent le centre de la Gaule et avancent même jusqu’au pied des Pyrénées. Un détachement de la flotte romaine du Rhin, se tenant aux aguets, essaie d’empêcher les Germains de traverser le fleuve avec leur butin. Pendant le combat qui s’ensuit, une partie du butin disparaît dans les flots. À côté du trésor de Neupotz, plusieurs autres découvertes étaient présentées dans l’exposition : les offrandes votives et les bijoux du trésor de Hagenbach (près de Karlsruhe). Une pièce maîtresse de l’exposition a été l’autel d’Augsbourg, l’un des rares monuments en pierre dont l’inscription constitue un témoignage précis des invasions germaniques. La riche tombe germanique de Leuna (en Saxe-Anhalt), avec son mobilier funéraire composé d’objets romains, prouve que les envahisseurs germaniques réussissaient aussi parfois à atteindre la rive opposée du Rhin et à regagner leurs régions d’origine. Le Musée national d’histoire et d’art à Luxembourg présentait, en complément de l’exposition conçue par le Musée

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Empreintes

d’Histoire du Palatinat à Spire, des découvertes du GrandDuché (Bertrange) et de la Grande Région (bijoux en or du trésor de Naix-aux-Forges) qui témoignent des réactions de l’administration romaine, mais aussi de celles de la population provinciale face aux invasions germaniques.<

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Vaisselle en bronze, Neupotz, IIe-IIIe siècle après J.-C., © Historisches Museum der Pfalz, Speyer, photo Peter Haag-Kirchner.


Impressum : RÊdaction : Michel Polfer, Edmond Thill Mise en page : mv-concept.lu Impression : Imprimerie Centrale S. A. Š MNHA 2008 ISBN 978-2-87985-099-1


Musée national Marché-aux-Poissons d’histoire et d’art L-2345 Luxembourg Luxembourg www.mnha.lu

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Annuaire du Musée national d’histoire et d’art

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