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Cannabis, promesse fumeuse

Les promesses d’hier ne sont peut-être pas celles de demain. C’est ce que doivent se dire tous ceux qui ont cru en l’avènement du cannabis comme industrie juteuse. Le problème, c’est que les investissements consentis, tels ces quatre milliards de dollars pour Constellation Brands, un groupe jusqu’ici versé dans les boissons alcoolisées, ont été réalisés justement sur la promesse de libéralisation des usages récréatifs. Or l’affaire est plus complexe que prévu, les retards s’accumulent et les investisseurs perdent patience. Molson Coors a mis fin à l’aventure avec CBD Hexo, Constellation a perdu plus d’un milliard de dollars dans l’aventure canadienne de Canopy. Et en Europe ? Les PaysBas, connus pour leur permissivité, sont confrontés au « tourisme stupéfiant » et semblent avoir opté pour une logique, nouvelle, de restriction. Pour faire simple, leur idéal serait de parvenir à légaliser les usages pour que le marché assèche les trafics mais sans attirer non plus trop de nouveaux consommateurs.

Nutriscore entre Waterloo et Austerlitz

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On pensait l’affaire réglée : enfin un guide simple et compréhensible pour se repérer dans les linéaires. Mais c’était sans compter sur les résistances de certains secteurs de l’industrie agroalimentaire appuyés, au sein des instances européennes, par quelques États (coucou l’Italie, on vous voit). Certes, toutes leurs récriminations ne sont pas dénuées de fondement. Demander au roquefort de devenir un produit maigre, c’est gonflé. Il se verrait donc affublé d’une pastille rouge infamante qui le stigmatiserait pour toujours dans le rayon. Bref, en dépit d’une large adoption du Nutriscore (400 entreprises, plusieurs pays dont La France, l’Allemagne ou encore l’Espagne), sa généralisation a été repoussée, à la fin de l’année dernière, par l’Union européenne. Un délai qui doit permettre d’affiner le dispositif : les huiles végétales seront moins mal notées, la viande rouge verra au contraire sa note dégradée. Au consommateur de ne pas y perdre le sens de la mesure. ◆

Indispensables

123 600 femmes d’exploitants agricoles n’ayant pas le statut de non-salariée agricole – en clair, elles ne sont ni cheffes ni collaboratrices d’exploitation – ont toutefois déclaré lors du dernier recensement agricole « aider majoritairement à la gestion de l’exploitation ». Leur « participation à la gestion des exploitations n’est pas directement mesurable » mais elle est

« réelle », signale la Mutualité Sociale Agricole (MSA). Et la caisse de préciser que ces femmes « salariées dans l’entreprise de leur conjoint ou dans une autre entreprise (agricole ou non) » assurent, entre autres, un complément de revenu au foyer et qu’elles contribuent ainsi « indirectement au maintien de l’exploitation ». ◆

Source : Infostat 08-03-2023

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