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Projet : une église à bâtir ensemble »
Une église pour célébrer ensemble

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Le bâtiment provisioire de l’église de Campbell Bay ne résiste plus aux vents marins et aux nombreuses secousses terrestres (voir aussi photo en médaillon). © Visuvasam Selvaraj
Bientôt nous fêterons Noël ensemble. C’est un des moments les plus forts de la vie de l’Église, y compris dans notre pays sécularisé. Il n’y a pas que la lumière qui remplit nos églises, mais également des personnes, de l’intérieur et de l’extérieur. Même ceux qui ne viennent pas souvent à une fête religieuse sont régulièrement présents à Noël. Quelle joie! Fêter Noël ensemble est en outre un moment ultime de ressourcement, où nous nous nourrissons de la lumière de ce divin Enfant. Il est donc triste de savoir que toutes les communautés chrétiennes n’ont pas la même chance.
C’est pourquoi Missio apporte un soutien universel à la construction d’églises, pour permettre aux fidèles de se rassembler. Aujourd’hui, nous mettons en lumière la paroisse Saint-Joseph de Campbell Bay, dans l’archipel indien des Andamans.
Tsunami
Depuis le 26 décembre 2004, l’église où se rassemble cette communauté chrétienne est en sursis, suite à l’important tsunami qui a frappé la région et coûté la vie à environ 15 000 personnes. De nombreux bâtiments, y compris des écoles, des monastères et des églises, ont été détruits. Il en est de même à Campbell Bay, sur Grand Nicobar. C’est la plus grande et la plus méridionale île des Nicobares.
Dommages
L’église de la paroisse Saint-Joseph a aussi été fortement endommagée. En plus de l’église, le presbytère et un monastère carmélite ont été gravement touchés. Outre la misère matérielle, cela a également porté un coup à la vie religieuse locale. Les 324 familles catholiques ne pouvaient plus se réunir autour de la table du Seigneur, les prêtres n’avaient plus de résidence près de l’église et de leurs paroissiens, les sœurs non plus. Les personnes en détresse ou les invités (étrangers) ne pouvaient plus être accueillis dans le presbytère ou le monastère.
Visuvasam Selvaraj ©
Reconstruction
C’est pour cette raison qu’il fut décidé de restaurer rapidement l’église et le presbytère. Toutefois, l’air marin et les fréquents tremblements de terre perturbent de plus en plus les structures provisoires. Le monastère des Sœurs attend d’être reconstruit. C’est pourquoi cette paroisse est à la recherche d’un soutien – votre soutien – pour rénover complètement les bâtiments afin que la vie chrétienne puisse vraiment reprendre son cours. Une rénovation et une reconstruction approfondies doivent rendre les bâtiments plus résistants aux fréquents tremblements de terre et à l’air marin, afin que la vie de l’Église de Campbell Bay ne soit pas rapidement remise en cause.
Voir un témoignage de Campbell Bay sur https://youtu.be/Qw4ljvbr_n4
OFFREZ AUX FIDÈLES DE CAMPBELL BAY L’OCCASION DE CÉLÉBRER ENSEMBLE.
Soutenez la reconstruction de la paroisse en faisant un don sur le compte de Missio: BE19 000 0421 1012 avec la communication «Suara Baie de Campbell».
Une Église accueillante au quotidien
Bart Willemen est un chrétien à plusieurs casquettes. Il est notamment secrétaire de la Commission interdiocésaine de la Catéchèse (ICC), membre de l’équipe de catéchèse dans le diocèse d’Anvers et professeur de religion à Brasschaat. Il est marié et père de trois enfants. Une personne qui combine autant de missions différentes a certainement une vocation particulière. Nous avons discuté avec lui de ce qui l’inspire et l’anime profondément.
Aussi diverses que puissent paraître les missions de Bart, elles ont toutes la même motivation: éprouver et transmettre l’amour de Jésus.
Est-ce une façon de comprendre la «mission» aujourd’hui?

Nous touchons en effet à une dimension importante de la «mission»: elle ne renvoie pas à nous, mais à quelque chose qui nous dépasse. Pour moi, la mission est donc indissociable de la vocation. C’est Dieu qui t’appelle et te demande de suivre Jésus. Très concrètement, il demande d’aller vers les autres et d’être proche d’eux.
Est-ce aussi votre propre mission?
Parler de Jésus et transmettre l’amour de Dieu aux autres est en effet la mission de ma vie. Je savais dès le plus jeune âge que je voulais travailler au sein de l’Église. En fait, c’est fantastique d’être payé grâce à mes différentes fonctions au sein de l’Église, pour faire ce qui me fait le plus plaisir dans la vie: vivre sa foi et la transmettre. Cela ne signifie pas que je vais prêcher à tout vent, dans un wagon de train ou au coin de la rue. Mais je mène ma vie d’une façon particulière et j’écoute les gens de manière différente. Je suis sensible à la soif spirituelle des autres et puis, très prudemment, je propose ma propre foi.
Comment avez-vous découvert cette mission?
D’une part, je viens d’une famille croyante et engagée. J’ai ainsi eu la chance de grandir dans un contexte où croire était quelque chose d’évident pour nous. Dès mon plus jeune âge, j’ai appris, grâce à notre engagement dans les associations sportives ou la Ligue des familles, que le monde est plus grand que notre propre groupe ou cercle. J’ai été en contact avec des personnes issues de différents secteurs de notre société, chacune avec un parcours unique. D’autre part, mon intérêt pour la foi chrétienne et l’Église a été fortement alimenté par la littérature.

J.R.R. Tolkien était un catholique convaincu et est pour moi une source d’inspiation.
Quels sont les travaux qui vous ont inspiré?
Dès les premières années du lycée, je me suis attaché à la littérature fantastique, comme Le Seigneur des Anneaux. Peu de gens savent que J. R. R. Tolkien était aussi un catholique convaincu. Dans de nombreuses lettres, il parle de son amour pour l’Église. Il utilise pour cela l’image d’un arbre qu’il faut entretenir. Cela signifie aussi qu’il faut parfois oser rogner des branches pour permettre une nouvelle vie. Mais même au-delà de ces lettres, le lecteur attentif trouve beaucoup de références chrétiennes ou religieuses dans les œuvres de Tolkien ou d’autres livres fantastiques. Cela pourrait être une façon de rattacher l’Église aux préoccupations de la société dans son ensemble.
Est-ce une façon de construire une Église missionnaire?
La recherche de repères est certainement un aspect important de cette question, pour autant, bien sûr, que l’on ne cherche pas forcément à les mettre sur le compte du christianisme. Mais être une Église missionnaire, cela se réalise aussi à travers

Sortir en tant qu’Église ou communauté chrétienne crée l’ouverture et donne la possibilité aux passants de s’intéresser à nous. © John Ragai
La liturgie nous impose, lors d’un baptême ou de l’accueil d’un catéchumène, de nous rassembler d’abord à l’extérieur de l’église. Pourquoi ne le faisons-nous presque plus?

de très petites choses. Evangelii Gaudium en est une grande source d’inspiration. C’est le premier document du pape François, mais n’oubliez pas qu’il est le résultat d’un synode convoqué par le pape Benoît XVI. L’idée principale de cette Encyclique est que l’Église doit, d’une part, sortir et, d’autre part, offrir la vie du Christ aux gens.
En tant qu’Église, comment pouvons-nous le faire concrètement?
Nous devons littéralement être plus visibles dans le «monde extérieur». Par exemple, ouvrir les grandes portes de l’église au lieu d’ouvrir toujours la petite entrée latérale. Si tu veux parler avec d’autres fidèles après l’eucharistie, fais-le sur la place de l’église et ne te cache pas dans l’église. La liturgie nous impose, lors d’un baptême ou de l’accueil d’un catéchumène, de nous rassembler d’abord en tant que communauté à l’extérieur de l’église ou à ses portes. Pourquoi ne le faisons-nous presque plus? C’est très accessible aux personnes et cela permet également aux passants de poser des questions. Cette hospitalité et cette ouverture sont très importantes. Même lorsque des gens entrent dans l’église pour une célébration, par exemple, il est très important de les accueillir et de les orienter. Ce n’est qu’ainsi que chacun pourra se sentir accueilli et chez soi.
L’Église universelle facilite-t-elle cette tâche?
Être membre de la plus grande famille du monde est une source de joie et de richesse. J’en ai moi-même fait l’expérience lors de réunions internationales et je souhaite aux autres la même expérience. L’idée qu’à travers l’Église universelle nous respectons le commandement biblique de «prier sans cesse» est également encourageante. Grâce aux différentes communautés religieuses du monde, des groupes de personnes prient littéralement chaque minute de la journée à travers le monde.
La commission interdiocésaine pour la Catéchèse et Missio collaboreront désormais plus étroitement. Qu’est-ce que cela signifie?
Tout d’abord, cela signifie que nous nous rencontrerons souvent, ce qui offre de nombreuses possibilités d’échanges. Deuxièmement, nous espérons ainsi démontrer que la catéchèse n’est pas une fin en soi, mais une mission de plus en plus approfondie pour mieux connaître et diffuser la Bonne Nouvelle. C’est pourquoi il est bon de connecter la catéchèse et la diaconie. Les deux contribuent à un meilleur approfondissement de l’Évangile et de sa diffusion.
Avez-vous un dernier mot pour nos lecteurs?
Je vous souhaite à tous trois choses: joie, liberté et indignation. Les trois sont essentielles pour le christianisme et pour une Église qui veut être debout.

L’Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi

Pauline Jaricot, jeune lyonnaise qui au XIXe siècle, est à l’origine de l’Œuvre de la Propagation de la foi. © Missio / Clemens Fuchs

La coopération et la solidarité missionnaires entre les Églises est la tâche principale de Missio – Les Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) constituées de: l’Œuvre de la Propagation de la Foi, l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre, L’Enfance Missionnaire, et l’Union Pontificale Missionnaire. Chacune de ces quatre composantes a son domaine spécifique. Toutes contribuent cependant au même objectif commun, notamment la promotion de la solidarité universelle entre les Églises, à commencer par les plus démunies.
Grâce à la solidarité universelle les Œuvres Pontificales Missionnaires collectent les fonds et les distribuent équitablement dans le monde entier.
L’exhortation du pape
À maintes reprises le pape François a loué ce travail énorme. Cependant il met les OPM en garde contre la tentation de se comporter comme des ONGs. Il insiste sur l’aspect spirituel et mystique qui doit guider les OPM. S’adressant aux directeurs nationaux et aux secrétaires généraux des OPM en 2016 il dit: «même s’il est important que vous vous préoccupiez de la collecte et de la distribution des aides économiques…, je vous exhorte à ne pas vous limiter à ce seul aspect. Une «mystique» est nécessaire. Nous devons grandir en passion évangélisatrice. (…) vous n’êtes pas une ONG!».
L’Œuvre de la Propagation de la Foi contribue aux projets d’évangélisation dans les diocèses les plus démunis. À travers des subsides ordinaires et extraordinaires elle soutient des projets d’évangélisation proprement dite, des projets de catéchèse, la réhabilitation des presbytères et couvents, les lieux de culte, etc. D’après les chiffres du rapport des OPM de 2018/2019, plus de 5550 projets en provenance de plus de 1500 diocèses du monde entier ont étés soutenus via l’Œuvre de la propagation de la foi.
En mouvement vers l’autre
À travers les témoignages de gratitude on observe une unité profonde qui se crée entre celui qui donne et celui qui reçoit. Apprendre qu’on a rendu quelqu’un heureux multiplie votre bonheur. «On n’est jamais aussi heureux que dans le bonheur qu’on donne. Donner c’est recevoir», disait l’Abbé Pierre. La vraie générosité n’est-elle pas un mouvement vers l’autre, une expérience de bonheur
missionnaire qui pousse à sortir de soi-même pour participer au bonheur de l’autre?
Une jeune fondatrice
À l’origine de ce vaste mouvement de solidarité entre chrétien.ne.s du monde, se trouve une jeune Lyonnaise, Pauline Jaricot, qui sera béatifiée le 22 mai 2022. Dès 1819 en effet, elle commence à sensibiliser les gens à leurs liens avec les communautés chrétiennes du monde. Elle collecte aussi des fonds en demandant aux gens une petite contribution hebdomadaire. Cette collecte est portée par la prière, et notamment le «rosaire vivant» qu’elle lance, des petits groupes de prière liés à l’Église universelle. En 1822, le pape Pie VII baptise son travail «Œuvre de la propagation de la foi», et en 1922, le pape Pie XI en a fait une des quatre Œuvres Pontificales Missionnaires.
«À l’écoute de Dieu , à l’écoute des frères»
Souvent nous prêtons attention au bonheur de celui qui bénéficie de notre générosité, et oublions l’élan de joie et de bonheur qui nous envahit après avoir réalisé que nous avons pu contribuer au bonheur de l’autre à travers notre geste de générosité, aussi petite soit-elle. Eh bien c’est ce bonheur qui envahit le cœur quand on entend les Sœurs de la Providence de la Pommeraye de Béoumi témoigner de leur gratitude. Grâce à la somme de 20 000 euros octroyée via l’Œuvre de la propagation de la foi, elles ont finalement pu réhabiliter leur couvent. Fondée en 1955, leur communauté de Béoumi, dans le diocèse de Bouaké fut la première communauté de cette congrégation en Afrique. Leur engagement missionnaire dans cette petite ville rurale, à 60 km de Bouaké, témoigne de leur amour pour Dieu et pour les hommes. Pour ces sœurs, l’évangélisation consiste d’abord à se mettre à l’écoute de Dieu pour enfin avoir une parole capable de réconforter leurs frères et sœurs. Elles laissent la volonté de Dieu se réaliser en elles, à travers leur engagement au service des jeunes en formation, et au service des malades. Leur bonheur est le nôtre!
Accéder à l’inaccessible
Les médias, et surtout la radio, contribuent depuis quelques décennies à l’évangélisation des milieux ruraux. Grâce à la radio et la télévision, la parole de Dieu a pu parvenir à des endroits autrefois inaccessibles! Ayant pour objectif l’annonce de l’Évangile sur l’ensemble du territoire ivoirien, le projet Radio Nationale Catholique de Côte d’Ivoire n’a pas cessé de grandir depuis 2001 grâce au fonds de solidarité universelle de l’Église. Participer à ce projet c’est donner la voix aux sans voix et permettre à l’Évangile d’atteindre des contrées reculées. L’archidiocèse de Bouaké se réjouit d’avoir reçu un financement (4500 euros) pour renforcer le signal de la Radio Nationale Catholique de Côte d’Ivoire et ainsi porter l’Évangile sur l’ensemble de son territoire. «L’extension du signal de cette radio sur l’ensemble de l’archidiocèse de Bouaké est aujourd’hui plus qu’une urgence au vue de la grave crise et des tensions politiques, économiques, militaires, et sociales qu’a connues la Côte d’Ivoire pendant plus d’une décennie à laquelle s’ajoute aujourd’hui une crise sanitaire (la Covid 19). La construction de 2 centres relais dans les villes de Daoukro et de Béoumi nous permettra une plus grande efficacité dans la diffusion de nos différentes productions» (Maxime Babel GBENDE Kouakou).
Faites un don sur le compte de Missio BE19 0000 0421 1012 avec la communication “Suara Propagation de la foi”.
Merci d’apporter votre contribution à l’Annonce de l’Évangile.
Gratitude
Mgr Eugène Cyrille Houndékon, évêque d’Abomey (Benin), exprime sa gratitude. Voir chaque paroisse en possession de prêtres résidents est une priorité pour cet évêque. Son projet de construction du presbytère de la jeune paroisse Sainte Trinité de Nadota (depuis 2013) a reçu 20.000 euros via l’Œuvre de la Propagation de la Foi. Ce financement permettra à cette paroisse d’avoir des pasteurs résidents dont la présence constitue un témoignage missionnaire important.
Un grand merci pour votre générosité missionnaire!

Le 21 février dernier, la Radio catholique nationale de Côte d’Ivoire a célébré son vingtième anniversaire. Grâce à Missio, son signal est désormais capté plus loin que par le passé, en zones rurales. © Archidiocèse de Bouaké