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En mission en Belgique : Entretien avec l’abbé Nepolean James Raj »

Les voies de Dieu sont insondables, mais riches d’agréables surprises

En 2014, j’ai quitté l’Inde pour la Belgique, où j’ai d’abord été étudiant puis inséré comme prêtre dans l’Église belge. Quel défi missionnaire que d’annoncer la Bonne Nouvelle dans un contexte totalement nouveau!

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NEPOLEAN JAMES RAJ

L’Inde est plus de cent fois grand que la Belgique, tant du point de vue géographique que démographique.

Je suis moi-même originaire d’Elandurai, un petit village dans l’État de Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde. Ma langue maternelle est le tamoul et ma paroisse, Vadagarai, dans le diocèse de Kumbakonam, a presque cent ans. Les fidèles de ma paroisse sont profondément croyants. Ce sont des gens simples et pieux qui sont fiers de leurs pratiques religieuses chrétiennes. Ils ne sont pas riches, mais il existe une profonde solidarité entre les villages pauvres. La paroisse est importante pour la perception de la foi et les pratiques dévotionnelles des fidèles.

Défis

Cette atmosphère religieuse, la pieuse éducation de ma famille et la persuasion permanente de mon grand-père et de ma mère ont suscité chez moi le désir ardent de devenir prêtre. Grâce à mon curé, j’ai intégré la congrégation des pères montfortains et suis allé au séminaire. C’est là que je suis devenu un être libre, prêt à relever les défis de la proclamation de l’Évangile. Les montfortains m’envoyèrent ensuite à la KU Leuven pour étudier. Au cours de mes études, j’ai parfois célébré des messes dans différentes paroisses. La découverte des églises quasiment vides fut éprouvante. Cette impression a quelque peu changé quand j’ai commencé à passer les week-ends à Montaigu en 2017. Ce lieu de pèlerinage était encore actif et attirait beaucoup de gens. J’ai compris depuis lors qu’il y avait un besoin d’activité missionnaire en Belgique.

À mesure que l'Avent progresse et que Noël approche, de plus en plus de lumières et de bâtiments de Noël surgissent en Inde. © Reji

La vie de l’Église

Le pays qui envoie le plus de missionnaires à travers le monde a lui-même besoin de missionnaires. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons continuer à annoncer l’Évangile, et être comme Église une communauté qui offre aux gens sens, paix et réconfort. L’Église n’est pas en dehors de la vie quotidienne, mais en fait partie intégrante. Ce qui me manque le plus ici par rapport à l’Inde, c’est la célébration de Noël. En Inde, nous célébrons l’Avent et la Noël de manière solennelle et grandiose. Tout est fait pour accueillir l’Enfant Jésus, dont l’histoire de Noël est racontée magnifiquement par des préparations enthousiastes dans les paroisses et les maisons. En Belgique, je vois plus une fête d’hiver qu’une fête de Noël, excepté dans le cercle restreint de nos communautés chrétiennes. Mais je ne me laisse pas décourager pour autant. Au contraire, c’est une nouvelle occasion de jouer mon rôle missionnaire et de proclamer une fois de plus l’Évangile! 

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