Rendez Vous

Page 39

Helping Those Aider ceux qui in Special Need en ont besoin Aldina Galeto remembers the social worker she met after her family immigrated to Luxembourg when she was seven years old. She later decided to pursue a degree in social work herself. “I wanted to work with women and especially for women’s rights.” When she finished her studies she visited Cape Verde to “reconnect” with the culture. “I was searching, trying to find myself.” But what she discovered was a different set of values, especially in attitudes toward women, which surprised her. “My career is an impor­ tant part of my life. In Luxembourg, I have found the opportunity to be respected in my career, and also as a woman.” Aldina and her family consider Luxembourg their permanent home. Aldina ������������������� has found a new challenge as a social worker, working exclusively with the hearing-impaired via the Ministry of Families in Luxembourg. “I have learned more in the last three years working with them than in my 12 years as a social worker. The immigrant deaf person is especially in need of assis­ tance. How do you fight for yourself, if you cannot express yourself?” D. F. A.

Aldina Galeto se souvient encore du travailleur social rencontré après l’immigration de sa famille au Luxembourg alors qu’elle avait sept ans. Plus tard, elle décidera elle aussi de suivre des études dans le domaine social. «Je souhaitais travailler auprès des femmes et particulièrement pour les droits des femmes». Après avoir fini ses études, elle se rend au Cap Vert pour «renouer les liens» avec sa culture. Elle découvre alors des valeurs bien différentes, particulièrement concernant la manière de traiter les femmes. «Mon travail joue un rôle important dans ma vie. Au Luxembourg, j’ai eu la possibilité d’être respectée dans ma vie professionnelle et également en tant que femme». En tant que travailleur social, Aldina doit faire face à un nouveau défi: travailler exclusivement avec des malentendants via le ministère de la Famille du Luxembourg. «J’ai plus appris pendant ces trois années à leur contact que pendant mes douze années d’expérience en tant que travailleur social. Un ���������������������������������� immigrant sourd a particulière­ ment besoin d’aide. ������������������� Comment vous défen­ dre si vous ne pouvez pas vous exprimer?».

Aldina Galeto, Social Worker Aldina Galeto, travailleur social

Charme créole E n créole, nous avons un mot pour décrire l’attitude des habitants du CapVert: ‘morabeza’. Cela signifie ‘hospitalité pour tous, notamment les étrangers’. Nous, les Capverdiens, sommes fiers de notre culture et essayons de mettre en pratique cette notion de morabeza, que ce soit sur notre île ou ici, au Luxembourg». José Mauricio est un membre relativement récent de la vaste communauté capverdienne bien intégrée au Luxembourg. Originaire de l’île de Santo Antão, il est arrivé il y a cinq ans après avoir terminé ses études d’informatique à Torres Novas, au Portugal. Comme de nom-­ breux Capverdiens, il décide alors que le pays où il pourra mettre au mieux en pratique sa formation n’est pas son pays d’origine. «Nous sommes un pays d’émigrants! 20% de l’économie du Cap-Vert repose sur les Capverdiens ayant émigré en Europe et aux Etats-Unis. Il y a plus de Capverdiens en dehors du pays que sur l’île elle-même». Les difficultés économiques de l’île ont pro-­ voqué une forte émigration dans les années 60, lorsque la première vague d’immigrants est arrivée au Luxembourg. Certains, comme José, ont rejoint le Luxembourg après un pas-­

sage par le Portugal, qui maintient des rela-­ tions économiques et culturelles étroites avec le Cap-Vert, même après que l’île a obtenu son indépendance en 1975. ��������������������� Bien que le Portugal demeure son principal partenaire commer-­ cial, le Cap-Vert entretient d’importants liens économiques avec le Luxembourg qui soutient les initiatives de l’île en matière d’éducation et de santé depuis les années 90. Le Luxem-­ bourg a contribué à la construction de lycées et de la première Ecole de Tourisme et d’Hôtellerie du Cap-Vert, destinée à promou-­ voir le tourisme local.

«Nous sommes là pour nous entraider» La décision de José de rejoindre le Luxem-­ bourg a été largement influencée par les nom-­ breux membres de sa famille et amis présents dans le pays. «Ce qui nous aide beaucoup, c’est le nombre de capverdiens résidant à long terme au Luxembourg et qui parlent non seulement la langue du pays mais sont également totalement La générosité ou «moraintégrés à sa culture». ������������������

beza» de la communauté ­capverdienne s’étend aussi aux autres immigrants. «Ils sont accueillis par leurs familles ou leurs proches, ce qui les aide à trouver du travail ou à recevoir une assistance linguistique d’autres organisations locales. Nous ����������������������������������� sommes là pour nous entraider en cas de problème, ou pour offrir aux immigrants l’aide dont ils ont besoin. ������������� Nous formons une sorte de réseau».

Aider les nouveaux à vivre la transition On trouve au Grand-Duché plus de trente organisations représentant la diversité et la culture du Cap-Vert. Elles sont désormais réu-­ nies sous l’égide d’une organisation unique, l’Organisation Capverdienne du Luxembourg (OCL) qui sponsorise des événements sociocul-­ turels, propose différentes activités au jeune public et aide les nouveaux immigrants à mieux vivre cette transition. José Mauricio en est actuellement le président.

39 08_Inter. Community.indd 39

31.08.2007 13:13:32 Uhr


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.