paperJam Management - Avril 2010

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PSF

Au-delÀ des outils, l’État d’esprit L’avenir des professionnels du secteur financier de support passe par la gestion des risques opérationnels et par le renforcement du capital-confiance.   Alain Ducat (texte), Laurent Antonelli / Blitz (photos)

Les professionnels du secteur financier (PSF) ont posé les jalons nécessaires. Ils ont un statut, une surveillance unique, ils ont généré une galaxie d’entreprises de support, disposent des outils, des règles prudentielles, des compétences techniques et humaines indispensables… Comment, demain, mieux exporter cette sorte de label luxembourgeois? Manifestement en poursuivant l’effort en interne, en capitalisant sur le riskmanagement, sur le développement de nouveaux services et sur une image renforcée. Une véritable image de marque du pays, qui ne s’arrête pas à sa place financière. Le statut de PSF a les pieds bien sur terre et a pris ses marques au Luxembourg. Il n’en est plus à ses balbutiements mais il n’en est pas, non plus, au stade ultime de son développement. Après les vents contraires, la Place – et, au-delà, le pays – a plus que jamais besoin de conserver des activités à Luxembourg et même d’en attirer de nouvelles. Les PSF de support ont, c’est une évidence, un sérieux rôle à jouer. Et l’importation de valeurs dépendra aussi de la faculté d’exportation, d’expli­cation et de promotion du concept. Les valeurs technologiques auront un poids dans la balance. «Sur le plan du contrôle interne, nous avons une situation de bonne gouvernance,

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note David Hagen, responsable Système d’Informations et Surveillance des PSF de support, à la CSSF. Avec la circulaire 08/350, qui porte essentiellement sur la gestion des risques, à destination des PSF de support, les normes sont pragmatiques, efficaces. C’est une forme de label en soi. C’est une garantie que l’on demande. Il ne faut pas oublier que le secteur financier marche d’abord à la confiance et qu’il incombe aux acteurs d’appliquer une risk-based approach. Le contrôle du risque opérationnel est absolument fondamental. Et cette approche doit peser de tout son poids dans l’ensemble de la chaîne des valeurs, à chacun des maillons, à commencer par le management. Il faut intégrer la maîtrise opérationnelle dans une plusvalue pour le client et pour le prestataire. La CSSF, dans sa mission de surveillance prudentielle, œuvre à améliorer la pérennisation et la qualité des services.»

Confiance, réputation, excellence Le secteur financier, avec Bâle II, avait bien intégré le quantitatif. L’organe officiel se base sur la loi, se pose en garant et cette formule, qualitative, reste unique en Europe. «C’est un label en soi, parce qu’il souligne la qualité du service et des prestataires, explique aussi Anne-Laure Mention, du CRP Henri Tudor, lequel s’est investi dans l’initiative InnoFinance. On peut améliorer le niveau de confiance, la réputation de tous les acteurs de la

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