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17.10.2005
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place financière finance
Thomas Seale: «Nous avons le sentiment que les grandes positions luxembourgeoises sont partagées par d’autres pays et, de plus en plus, par la commission européenne».
Quelles sont, à vos yeux, les principales menaces concurrentielles pour la place luxembourgeoise? «Je reste très prudent en la matière. Parfois les menaces viennent des choses qui, aujourd’hui, ne sont pas visibles ou sont méconnues. Les fonds domestiques des autres pays, je pense en particulier à la France ou l’Allemagne, peuvent aussi utiliser les possibilités de UCITS III
Photo: Véronique Kolber
Trésor et du Budget, une réduction d’un point de base de la taxe d’abonnement touchant les fonds d’investissement, Ndlr) fait-elle partie des «problèmes» actuels que vos évoquez? «Évidemment. Politiquement, je suis conscient de la difficulté de prendre une telle mesure. Mais il convient de prendre les dispositions adéquates pour que le Luxembourg reste le vainqueur non pas en 2005, mais en 2015! C’est là que se trouve l’enjeu et il faut que toutes les parties prenantes en aient conscience. En politique, on pense souvent à court terme, alors que dans le cas présent, une vision long terme est indispensable. Et n’oublions pas que dans six mois, il y aura peut-être d’autres points cruciaux à examiner. Il ne faut pas imaginer qu’il suffit de prendre une décision pour que tous les problèmes soient réglés. Il faut toujours avoir à l’esprit ce côté dynamique.
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