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Le magazine

du bien-être et du développement durable

06/2017

NUTRITION Légume d’hiver par excellence, le chou est une star de la diététique. C’est le moment de le redécouvrir.

DÉTENTE

Le tricot et la couture aussi ont bien des atouts pour nous séduire durant la saison froide.

Passion animale Les animaux

de compagnie et leur place dans nos vies


Compétence biologique délicieuse

Les produits Biotta sont en vente dans les magasins de détail bien fournis, ainsi que les pharmacies, les drogueries-herboristeries, les commerces bio spécialisés et en ligne

u v r ez o c é d Re nant e t n i a m


EDITORIAL

Envie de nouveauté

Imitez les Finlandais

Photo de couverture: Sabine Villiard/Trunk Archive © Sabine Braun, Getty Images, iStock

Aller au sauna avec mon amie finlandaise n’était pas une très bonne idée. Elle arrosait sans arrêt les pierres brûlan­ tes, rendant la température presque insupportable. Mais cela vaut la peine de s’inspi­ rer des Finlandais, car ils sont à l’écoute de leur corps. Soit, ils ne se torturent pas. C’est la bonne attitude pour qu’une séance de sauna soit un vrai bonheur.

Faites un tour de grande roue

Pour son exposition «Heimat – sur le fil des frontières», le Stapferhaus de Lenzbourg a dressé une grande roue de 32 mètres de haut et interrogé des gens dans une douzaine de fêtes foraines à travers tout le pays, en leur demandant quelle était leur conception de la patrie. Il en résulte un voyage explora­ toire fascinant qui fait réflé­ chir, mais amuse aussi. Et bien sûr, au final, on em­ barque sur la grande roue. stapferhaus.ch

Chère lectrice,cher lecteur, Un jour, surprise par un bruit étrange à ma porte, je l’ai ouverte et suis tombée nez à nez avec un chat gris. Il s’est faufilé par l’entrebâillement, jusque dans le salon, dont il a examiné tous les recoins. Quelques semaines plus tard, il avait élu domicile chez moi. Croyez-moi, il est difficile de résister à un chat.* Un chat maîtrise parfaitement l’art de la séduction. Cela commence par des «miaous» qui appellent la compassion. Et quand il veut manger, il effleure votre jambe ou émet des sons faisant croire qu’il est sur le point de mourir de faim. Les propriétaires de chats (ou ne serait-ce pas plutôt les chats qui nous possèdent?) savent que ces petits félins ont une personnalité bien à eux. Comme tous les animaux en fait. Ce numéro de Vivai s’intéresse particulièrement aux relations entre les humains et leurs animaux domestiques et, entre autres, à leur impact sur notre santé. Nous vous expliquons aussi pourquoi certaines expressions comportant des noms d’animaux sont bien mal fondées. Je dois vous raconter la suite de mon histoire de chat… Quelques mois plus tard, un deuxième chat, blanc celui-ci, s’est introduit chez moi en utilisant la même tactique. Après m’être assurée qu’il ne portait pas de puce électronique et qu’il n’était pas enregistré dans la banque de données des animaux perdus, il m’était impossible de le mettre dehors. Ce regard! Ces miaulements! Il y a quatre ans de cela. Et il y a peu, un autre chat a manifesté sa présence devant ma porte. Le bruit doit probablement courir que les animaux sont bien traités chez moi… Cette fois, je suis restée de marbre. Il y a une limite à tout. Deux chats, ça suffit. Mais je balaie parfois les environs du regard, au cas où le matou inconnu repointerait le bout de son museau.

Manuela Specker * Jetez un œil page 7 et vous comprendrez… Vivai 2017

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Publireportage

Olivia, 7 ans, pauvre en Suisse

Olivia est l’un des 76 000 enfants qui vivent dans la pauvreté en Suisse, un pays pourtant riche. Quand elle fait les courses avec sa mère, elles ne choisissent que des produits à prix réduit. Mais à la fin du mois, l’argent manque souvent, et la famille ne peut pas s’offrir une alimentation équilibrée.

L

a question jaillit : « Maman, les autres ont des jouets dans leur calendrier de l’Avent. Pourquoi, moi, je n’ai qu’un carré de chocolat ? » Olivia, 7 ans, se rend confusément compte que sa vie n’est pas comme celle de ses copains d’école. La petite fille vit à Baar avec sa mère Sarah* et son petit frère de 3 ans et demi, Alex*. Baar, dans le canton de Zoug, en plein paradis fiscal. Mais la famille n’est pas au paradis dans son petit trois-pièces. Olivia ne porte que des vêtements de seconde main et sa famille n’a pas de voiture. « Ce n’est pas dans le budget », « c’est ça ou ça, pas les deux » ou encore « pourquoi les autres peuvent, et pas moi ? » On entend ce genre de phrases tous les jours chez les Keller. Sarah a le cœur gros. « C’est dur de ne pas pouvoir faire plaisir à ses enfants », dit-elle. Sarah Keller est revenue de Jamaïque avec sa fille après s’être séparée de son ami. Le retour est très dur. La jeune femme, qui a fait un apprentissage de vendeuse, travaille maintenant à temps partiel dans un centre de fitness, mais cela ne suffit pas. La famille dépend de l’aide sociale. Aucune réserve pour les cas d’urgence Il n’y a jamais assez d’argent, et lorsqu’Olivia et Alex ont besoin de médicaments pour leur asthme, la fin du mois s’annonce encore plus difficile. « Nous ne mangeons plus que du riz au thon et des raviolis en boîte », dit Sarah. Une fois, Olivia a trouvé une pièce de monnaie dans la rue. Elle l’a donnée à sa mère en lui disant : « Dis Maman, avec ça, tu vas pouvoir nous acheter à manger ? »

Apprenez-en plus sur Olivia Keller: www.agirtoutsimplement.caritas.ch

Une nourriture équilibrée grèverait le budget. Pourtant, Sarah s’efforce de mettre aussi souvent que possible des légumes au menu. Cette maman qui élève seule ses enfants ne fait ses courses que dans les discounters. Une appli l’informe chaque jour des actions en cours. Et la question est quotidienne : « Est-ce qu’on a vraiment besoin de cela ? Estce qu’on peut s’offrir ceci ? » Sarah aimerait bien acheter de temps en temps un cadeau pour ses enfants, du Kiri et des Babybel pour leur quatre-heures, du pain frais, et non pas le pain de la veille chez Aldi qui, conservé dans un sac en plastique, se gardera quelques jours de plus. Se priver pour sa fille Olivia disparaît brièvement dans sa chambre. Elle revient, triomphante, avec une paire de souliers d’été. « Les plus beaux du monde ! » Ce sont surtout les lacets multicolores qui la ravissent. Sous la semelle, un point-rabais rouge. « On n’achète que des choses qui ont le point rouge », dit la petite fille. Ses rêves sont modestes. Mais elle a commencé la danse. Sa mère a renoncé aux sorties, au maquillage et aux vêtements neufs pour qu’elle puisse y aller. « Chez moi, tout était toujours trop cher. Je voudrais tant que ce soit différent pour mes enfants », dit-elle. Certains souhaits nécessitent beaucoup de créativité et de patience. Le cartable d’Olivia était en promotion, le lit en hauteur avec un bureau dessous a nécessité de longues recherches sur les plates-formes de meubles de seconde main. L’offre la moins chère reste souvent hors de portée. Alors, Sarah écrit une lettre, ou téléphone : elle explique sa situation, elle négocie, et parfois, le vendeur baisse encore son prix. Sarah est heureuse quand sa fille a les yeux qui brillent. Avec ce meuble qui lui sert de refuge pour dormir et pour travailler, la petite fille, qui est en première primaire, a enfin un espace à elle pour faire ses devoirs. Pour le moment, elle travaille debout. Il n’y a pas eu assez d’argent pour la chaise de bureau. « Je l’ai demandée pour Noël », ditelle fièrement. *Les noms ont été modifiés


L’égalité des chances pour tous les enfants

© Caritas / Alexandra Wey

En Suisse, 76 000 enfants vivent dans la pauvreté, et 188 000 dans des conditions précaires juste au seuil de la pauvreté. Les enfants de familles nombreuses et de familles monoparentales sont particulièrement menacés. Ces enfants pauvres en subissent des conséquences à long terme : souvent, ils sont discriminés, ils sont plus souvent malades et leurs perspectives d’avenir sont plus limitées. Nos enfants, c’est notre avenir. Il faut mettre en place une politique familiale qui permet d’harmoniser la prise en charge des enfants et l’activité professionnelle pour les personnes touchées par la pauvreté. Il faut égale­ ment garantir un accès à l’encouragement précoce à tous les enfants et introduire les prestations complémentaires pour familles. Compte pour vos dons : 60­7000­4

Pour les dons en ligne : caritas.ch/suisse­enfantspauvres


Margaux

Le programme idéal pour un après-midi pluvieux! Grâce à votre conseil, la commode va maintenant bien dans la chambre d’enfant très colorée de Clément.

Partager des expériences, raconter des anecdotes, profiter d’avis d’experts: découvrez Migrosmagazine.ch, la nouvelle communauté en ligne.

www.migrosmagazine.ch


APERÇU

arly. Miaou! Je suis Ch iré à sp in ai i qu oi C’est m anuela ma servante, M e du Specker, le thèm imaux. an les r su ier doss

Impressum Editeur: Fédération des coopératives Migros Directeur des médias Migros: Lorenz Bruegger Directeur des éditions: Rolf Hauser Directrice des publications: Monica Glisenti Rédaction: Manuela Specker, Directrice artistique: Dora Siegenthaler Rédactrice photo: Cornelia Thalmann Workflow management: Imelda Stalder Traitement d’images: Reto Mainetti

L’illustrateur Daniel Müller a grandi avec des moutons et il a toujours aimé les animaux. Ses collages pleins d’humour montrent nos fidèles compagnons dans des situations cocasses en l’absence de leur maître. Car quand le chat n’est pas là…

Edition française: Sylvie Castagné Edition italienne: Cora Gianolla, Claudia Wagner Révision (F): Martine Rivier Adresse de la rédaction: Magazine Vivai, case postale 1766, 8031 Zurich, vivai@mediasmigros.ch migros.ch/fr/vivai Imprimerie: Vogt-Schild Druck AG, CH-4552 Derendingen Papier: sans bois, FSC-Mix Emissions de CO2 compensées par un projet au Brésil ISSN: 1663-716X Tirage total de Vivai: 250 060 exemplaires D: 173 127 ex., F: 61 557 ex., I: 15 376 ex.

12 Vera Sohmer ne sait ni coudre ni tricoter. Mais elle écrit bien. C’est pourquoi nous l’avons choisie pour notre article sur le sujet.

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© Daniel Müller, Martin Mischkulnig, Ellin Anderegg

Les experts neutral Overall

01-17-912763 myclimate.org

Commandez gratuitement Vivai par e-mail à : abonnements.vivai@ mediasmigros.ch ou par téléphone au : 0800 180 180

Le vétérinaire Pascal Bucher est bien placé pour parler des relations étroites entre les animaux et leur maître. Interview à lire page 20.

Faire des vêtements exige soin et habileté. La couturière Ursi Müller souligne les bienfaits des travaux manuels. Voir notre article page 42.

Pionnier des raquettes à neige, Heinz Staffelbach nous parle de sa passion et nous livre six circuits pour vivre la neige en mode évasion. Plus page 50. Vivai 2017

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Un brin de féminité

Seules les femmes font l’expérience de la gestation. Excepté chez les hippocampes: les femelles de cette espèce pondent leurs œufs dans la poche ventrale des mâles, où ils sont fécondés, nourris et incubés. Environ douze jours plus tard, les pères donnent naissance aux petits en les expulsant grâce à des crampes ressemblant fort à des contractions. Découvrez d’autres merveilles sur oceans.wwf.ch

Protégeons les merveilles de la nature

SPINAS CIVIL VOICES

Merveille des océans: des mâles en gestation


ÇA FAIT PLAISIR

Un bon plan pour ne pas payer La concentration contre le stress Stress, nervosité, problèmes de concentration? Des difficultés malheureusement fréquentes, mais que l’on peut dorénavant vaincre grâce à la Mindfulness Based Stress Reduction (MBSR). Il s’agit d’une méthode de gestion du stress basée sur la pleine conscience et proposée depuis peu par l’Ecole-club Migros. La MBSR connaît un beau succès, car elle combine dans un programme de huit semaines les atouts de plusieurs techniques de pleine conscience, la perception attentive du corps au repos («scan corporel») et en mouvement, du yoga, des exercices d’étirement et de méditation (en position assise et en marchant), et pour cultiver la pleine conscience dans des situations quotidiennes. Plus d’infos sur:

© Illustration: Hannah Rollings, photo: Werner Bertschi

migros-impuls.ch et ecole-club.ch / MBSR

Dans quels lieux publics est-il possible de rester un moment, de jouer ou d’étudier sans bourse délier? Une classe d’une école secondaire d’Aarau et de jeunes requérants d’asile ont mené à bien un projet original. Ensemble, ils ont recherché, photographié et, avec l’aide de la graphiste Isabelle Hofmann, réalisé un plan de la ville sur lequel ces lieux publics sont indiqués. A l’origine de cette jolie aventure, conTAKT-spuren.ch, une initiative du Pour-cent culturel Migros, et une plate-forme qui met gracieusement à disposition du matériel didactique et pédagogique portant sur les différentes facettes de la migration contakt-spuren.ch

Les petits ruisseaux… … font les grandes rivières. Et c’est incroyable ce que la multiplication de pièces de quelques centimes peut faire! Depuis que les petits sacs plastique sont vendus 5 centimes aux caisses des magasins Migros, il en est utilisé plus de 80% en moins. Des ressources naturelles sont ainsi économisées. Et les recettes des ventes de sacs plastique bénéficient aussi à l’environnement. Une somme de 165 000 francs a pu être attribuée à quatre projets prometteurs. La plus grande partie est revenue à Pro Natura pour son engagement dans la protection des amphibiens.

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Les petites choses cachent souvent de grands dangers

Plus d’infos sur les allergies plus de qualité de vie www.aha.ch aha! Centre d’Allergie Suisse aha!infoline: 031 359 90 50 CP 30-11220-0


ON AIME

Prix d‚innovation Un matériel de construction capable de stocker le C02 durant des années, au bilan carbone négatif? Ça existe. Felix Krause, ingénieur de d’EPF de Zurich, a démontré dans son travail de master que la construction dura­ ble pouvait connaître une avancée remarquable grâce à un nouveau matériau essentiellement à base de composants biogènes. Il a été récompensé par le Prix environne­ mental Migros, doté de 10000 francs. Deux autres travaux de diplôme portant sur la protection du climat et de l’environnement dans l’entre­ prise ont été distingués pour leur caractère innovant et ont rapporté 3000 francs à leur auteur.

Trésors naturels en péril Pour admirer les beautés sous-marines, il y a plus simple que d’enfiler une combinaison de plongée et moins cher que de s’envoler pour les Maldives. Il suffit de se rendre à Lausanne-Vennes où Aquatis, le plus grand aquariumvivarium d’eau douce d’Europe, a ouvert ses portes fin octobre 2017. Aquatis invite les visiteurs à se plonger dans un voyage sur les cinq continents, à la découverte des principaux écosystèmes d’eau douce. L’expérience fait appel à tous les sens, grâce aux nombreuses installations high­tech et animations. On en ressort plus conscient de la fragilité des écosystèmes d’eau douce ainsi que de l’importance du développement durable. Car si la faune et la flore y sont admirables, leur survie est menacée. www.aquatis.ch

© Sedrik Nemeth

Talents primés Oyez, oyez, musiciens et musicien­ nes, la Demotape Clinic du Pour­ cent­culturel Migros cherche les meilleures chansons non publiées. Envoyez vos maquettes (catégorie Pop, Rock, Electronic ou Urban), jusqu’à fin janvier 2018. Les lauréats se produiront sur scène dans le cadre du festival pop m4music, du 22 au 24 mars 2018. m4music.ch/de/demotape-clinic

Du cake au Torino? J‚en veux! Nous l’attendions avec impatience, cette pâtisserie élaborée pour exalter les saveurs chocolatées de la barre de chocolat Torino! Il s’agit en fait d’un cake renfermant deux barres de Torino originales, de 23 grammes chacune. Du Torino fourré praliné associé à ce petit goût de noisette et d’amande du cake, humm… Très réussi. Le cake au Torino est disponible dans les grands magasins Migros. Vivai 2017

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LES ANIMAUX DOMESTIQUES

DOSSIER

Pas si bêtes Avoir un animal domestique, c‚est bon pour le moral comme pour la santé. Ces bienfaits ont été démontrés et sont dorénavant exploités. Texte: Ruth Hoffmann Illustrations: Daniel Müller/illumueller.ch

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DOSSIER

LES ANIMAUX DOMESTIQUES

Les enfants

De bons chasseurs de souris

Les chats ont été domestiqués il y a seulement quelque 10 000 ans, quand l’homme s’est sédentarisé, a commencé à labourer la terre et à élever du bétail. La chasse aux souris dans les réserves de maïs profitait tant au chat qu’aux êtres humains. Et à cette époque, avoir une boule de poils ronronnant d’aise sur les genoux devait déjà être source de plaisir. Lorsque la survie de la famille n’a plus dépendu que du tableau de chasse, on a pu s’offrir le luxe d’avoir des animaux ne fournissant ni viande ni lait. Avoir des animaux domestiques est resté un luxe. Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), les Suisses dépensent chaque année quelque 800 millions de francs en nourriture pour animaux, en matériau pour litières et en accessoires. A cela s’ajoute environ 400 millions de francs en frais de vétérinaires et de garde. Les poissons d’aquarium à eux seuls représentent des dépenses annuelles de dix 14 Vivai 2017

facilement leur jouet pour aller caresser un hamster.

millions de francs. En Suisse, l’animal de compagnie préféré reste le chat. On en compte à peu près 1,7 million, c’est-àdire qu’un ménage sur trois en possède un. Le chien occupe la deuxième place, avec un peu plus d’un demi-million. En troisième position, se trouvent les poissons et les lapins, présents dans 4% des ménages, suivis par les autres rongeurs et les reptiles (3%) et les oiseaux (1%). Bon pour le système immunitaire

Il est judicieux d’investir dans des animaux de compagnie, car il a été prouvé qu’ils participent à renforcer le système immunitaire, font baisser le risque de maladies cardiovasculaires, apaisent les angoisses et augmentent la résistance au stress. Observer un animal détend mentalement et physiquement. Les enfants qui grandissent avec un chat ou un chien sont moins sujets aux allergies. Et la présence d’un animal encourage la prise de responsabilité, l’empathie et la capacité à établir des relations avec autrui. Posséder un animal de compagnie est donc salutaire, surtout pour les personnes âgées et isolées. D’ailleurs, des Interventions Assistées par l’Animal (IAA), lors desquelles on exploite les nombreux effets positifs des interactions entre être humain et animal, sont dorénavant mises en œuvre dans divers domaines, par exemple dans le travail avec les handicapés ou dans le cadre de thérapies pour traiter des jeunes agressifs, victimes de traumatismes ou difficilement accessibles. Les animaux peuvent également faciliter la réintégration de

délinquants. Dans la prison ouverte de Saxerriet, dans le canton de Saint-Gall, les détenus partagent leur quotidien avec des chats depuis 2003. Par la suite, des chevaux et des ânes ont été introduits. Et cette initiative est un véritable succès. Le désir de vivre avec des animaux semble inné, au moins partiellement. Les enfants délaissent facilement leur jouet pour aller caresser un hamster. Des chercheurs ont identifié dans le cerveau des cellules nerveuses spécialisées dans la reconnaissance des animaux. Il est significatif que celles-ci se situent dans l’amygdale, soit dans la région du lobe temporal impliquée dans les émotions. Rien d’étonnant donc à ce que nos sentiments pour un animal domestique puissent atteindre une intensité similaire à ceux que nous éprouvons pour un être aimé. Partant, il est très tentant d’humaniser les animaux. S’ils pouvaient parler, nous entretiendrions probablement avec eux des relations différentes. Mais ce n’est pas le cas – ce qui laisse de l’espace aux projections. Ainsi, beaucoup de gens voient en leur animal de compagnie leur meilleur ami: fidèle, sans malice et à la tendresse inconditionnelle. Une question culturelle

Mais notre penchant à l’humanisation des animaux est vite oublié lorsqu’il risque de nous couper l’appétit. En ce qui concerne les vaches et les cochons, nous appliquons d’autres critères que pour notre chouchou à poils. Sans aucune objectivité. Pour les Indiens, les vaches sont sacrées. La viande de cochon est tabou dans les pays islamiques, et la plupart des gens n’y ayant que dégoût pour les chiens, personne n’aurait l’idée d’en avoir un comme animal de compagnie. Mais la «normalité» est conditionnée par la culture dans laquelle on vit. Cependant, on n’est pas prisonnier de la norme. On peut aimer un cochon si l’on veut. A condition de montrer de la compassion. Or ce sentiment, bienfaisant à tous les égards, trouve un terreau favorable dans la relation avec les animaux. l

© Lorenz Cugini

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nséparables dans la vie, ils ont voulu le rester au-delà de la mort. Il y a quelque 14 700 ans, une femme et son mari ont été enterrés avec leur chien dans un lieu qui fait aujourd’hui partie de la ville de Bonn. Leur tombe, découverte en 1914, est devenue célèbre. Elle est considérée comme le plus ancien témoignage de la domestication du chien. Et la première preuve d’un attachement profond entre l’homme et l’animal. La forme de la mâchoire du chien et la taille relativement réduite de ses canines indiquent qu’il se trouvait déjà à un stade avancé de son évolution. Les scientifiques en déduisent qu’il y a 20 000 ans, en Europe, des loups ont commencé à se rapprocher des humains, qui étaient alors des chasseurs-cueilleurs nomades. Il est possible que les bêtes sauvages aient parfois reçu un peu de viande pour avoir aidé à défendre le butin contre des congénères. Au fur et à mesure, l’homme a appris à apprécier l’animal, à la chasse mais aussi en tant que fidèle compagnon. Le loup devenait progressivement chien.

délaissent


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LES ANIMAUX DOMESTIQUES

Des amis tout poilus Vivai a interrogé quatre personnes sur la relation particulière qu‚elles entretiennent avec leurs compagnons à quatre pattes. Propos recueillis par: Robert Bossart Photos: Véronique Hoegger

”J‚attends jusqu‚à ce qu‚ils me grimpent sur l‚épaule.„ «J’ai toujours vécu entourée d’animaux. Je ne sais pas ce que je ferais sans. Depuis dix ans, mon mari et moi habitons en Thurgovie, où nous avons un grand terrain. Nous avons des poules, des chiens, des chèvres naines, des poneys, des chevaux. Mais surtout dix ouistitis! Je nourris une vraie passion pour ces petits singes. Les ouistitis sont, comment dire… spéciaux. Il y a une quarantaine d’années, alors que je remontais l’Amazone en bateau, une fillette m’a fait cadeau d’un ouistiti. J’ai tout de suite attrapé le virus. J’adore ces petites bêtes, et elles m’apportent tant de choses. Nos ouistitis ont un abri chauffé et un grand enclos à disposition. La Protection des Animaux contrôle régulièrement leurs conditions de vie. Je rends visite à mes singes tous les jours. Je m’assois sur une chaise et j’attends qu’ils me grimpent sur l’épaule. Ma plus belle expérience, c’est quand j’ai dû élever un bébé ouistiti orphelin à la maison. Depuis, il est retourné vivre auprès de ses congénères. Je me souviens comme il me suivait partout en faisant des petits bonds. Je ne l’oublierai jamais.»

Elisabeth Koller, 72 ans, d’Aadorf (TG), et ses singes

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”Sans nos chats, ce serait trop vide.„ «J’ai une relation très forte avec nos chats. Ce sont presque comme mes enfants. Et pourquoi pas? Je ne suis pas très attirée par les enfants, et d’ailleurs, je n’en veux pas. Je me sens plus proche des chats. Mon partenaire et moi travaillons tous les deux – raison pour laquelle nous avons choisi des chats, qui sont relativement autonomes. Depuis deux ans, nous vivons

à Anglikon, en Argovie, avec trois chats de race Sacré de Birmanie. Ils sont réputés pour leur attachement à leur maître et très câlins. Qu’importe où nous sommes dans l’appartement, ils viennent toujours nous voir, ronronnent et réclament des caresses. Nous, on aime ça. Nous avons organisé notre vie en fonction d’eux. Nous sommes notamment beaucoup

plus souvent à la maison qu’auparavant. Ils dorment dans notre lit – et laissent des poils partout! Malgré cela, je n’imagine pas vivre sans animal domestique. Les retrouver à la maison quand on rentre le soir, c’est vraiment chouette. Sans les chats, ce serait trop vide et trop calme pour moi.» Simona Scheller, 31 ans, d’Anglikon (AG), et ses chats

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”Quand on ne va pas très bien, ils le savent.„ «Vivre avec des animaux, ça me fait du bien. Ils sont si attentifs. Quand on ne va pas très bien, ils s’en rendent compte. Le meilleur moment, c’est tôt le matin, quand je leur donne à manger. Les lapins arrivent en bondissant, me reniflent les doigts. C’est du bonheur! J’ai 170 lapins, et je suis président de l’association Lapins de race Suisse. Cela fait 42 ans que je fais de l’éle18 Vivai 2017

vage. C’est une part importante de ma vie. Ayant grandi dans une ferme, j’ai toujours eu des animaux autour de moi. Aujourd’hui, avec ma compagne, nous avons trois chats, des moutons nains, des cochons d’Inde, des cailles et des poules. Mais ce sont surtout les lapins qui comptent pour moi. Je travaille dans un bureau de planification, et lorsque je rentre à la maison le soir, c’est

à eux que je consacre toute mon attention. C’est plus qu’un hobby. C’est une passion. En dehors de ma famille – j’ai trois enfants adultes –, mes lapins sont ce que j’ai de plus important dans ma vie. Bien que je sois éleveur, je noue des relations très étroites avec mes lapins.» Peter Iselin, 58 ans, de Mülchi (BE), et ses lapins


LES ANIMAUX DOMESTIQUES

DOSSIER

”Il faut beaucoup de patience et de sensibilité.„ «Les lévriers me fascinent. Ils ont un caractère très spécial et sont dociles. Solano et Jessaia viennent d’Espagne. Ils étaient abandonnés et sont arrivés chez nous via une organisation de protection des animaux. Il aurait été plus facile de prendre des chiens qui ont été bien soignés, mais ces deux me faisaient de la peine et j’ai voulu leur offrir une vie agréable.

Solano a été maltraité, ce qui rend son éducation difficile. Il faut beaucoup de patience et de sensibilité. Lorsque j’élève la voix, il se fige littéralement de peur. Mais mes chiens me donnent tant! Ne serait-ce que le bonheur de les regarder courir. Ils sont d’une rapidité sidérante. Et puis, j’aime bien, le soir, être allongée sur le canapé et les caresser. Ils sont si sensibles!

Avec mon partenaire, nos cinq enfants et mon job de pédagogue sociale, j’ai une vie bien remplie. Les deux chevaux, le poney, les lapins, les chats, mais surtout nos deux chiens, m’apportent équilibre et détente. Certes, c’est du travail, mais je ne pourrais pas vivre sans être entourée d’animaux.»

Dolores Mühlethaler, 43 ans, d’Altwis (LU), et ses lévriers

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LES ANIMAUX DOMESTIQUES

”Les hommes aussi pleurent à la mort de leur chien„ L‚amour que les gens portent à leur animal de compagnie dépasse parfois l‚entendement. Le vétérinaire Pascal Bucher en témoigne. Il nous explique aussi pourquoi cela intéresse la médecine de pointe. Interview: Robert Bossart Illustrations: illumueller.ch

Pascal Bucher: la plupart du temps, c’est une relation intense. Les animaux domestiques sont très appréciés en tant que compagnons. Un chien reste toujours près de son maître ou de sa maîtresse, qu’il ou elle soit de bonne ou de mauvaise humeur. Les animaux sont plus tolérants – ce qui peut s’avérer très utile dans des moments difficiles de la vie de leur propriétaire. Un animal ne se détourne pas de lui quand il a des problèmes. Certains animaux jouent un rôle essentiel dans la vie de leur maître…

C’est exact. Un jour, un pasteur de village est venu me voir et m’a supplié de soigner le perroquet d’une vieille dame de sa paroisse. Si son perroquet meurt, a-t-il ajouté, elle mourra aussi, car c’est le seul être vivant avec lequel elle a des contacts et l’unique raison pour laquelle elle se lève le matin. J’ai soigné le volatile et, ainsi, maintenu la vieille dame en 20 Vivai 2017

vie. Et il y a peu, un collègue m’a dit que si je devais euthanasier son chien, je pouvais faire la même chose avec lui. Au nom de l’amour des animaux, ne dépasse-t-on pas parfois les bornes?

Peut-être, mais la réalité c’est que beaucoup de gens sont seuls, parfois même des jeunes. Un animal peut jouer un rôle essentiel dans leur vie, jusqu’à remplacer un partenaire ou un autre membre de la famille. Certaines personnes ont une relation plus intense avec leur chien ou leur chat qu’avec aucun être humain. Est-ce que cette tendance à l’anthropomorphisme des animaux a crû au cours des dernières années?

A la campagne, je n’ai pas constaté d’humanisation excessive dans les comportements avec les animaux domestiques. Mais nombre de personnes sont prêtes à dépenser beaucoup d’argent pour des traitements vétérinaires. Pour une opération pratiquée sur un cochon d’Inde, la

facture peut s’élever à plusieurs centaines de francs. A la clinique vétérinaire de Zurich, j’ai vu des personnes payer des milliers de francs pour faire soigner leur compagnon. N’est-ce pas exagéré?

Il y a des gens qui dépensent 5000 francs pour les jantes de leur voiture. Quelle est la juste valeur? Pour quelqu’un qui aime son animal, les coûts qu’il engendre sont secondaires. L’amour des animaux est très valorisé de nos jours. Beaucoup de gens veulent le même niveau de prestations de santé pour leur animal que pour les êtres humains. Les soins vétérinaires font désormais aussi appel à des techniques médicales de pointe, qui sont devenues la norme, telles que la tomographie, l’IRM, les analyses de sang, les radiographies et échographies, la chirurgie. Les possibilités existent, c’est au maître ou à la maîtresse qu’appartient le choix d’y recourir ou pas. Et la prise de décision peut s’avérer difficile.

© Lorenz Cugini

Quel type de relation les gens ont-ils avec leurs animaux domestiques?


Quelles limites vous-êtes vous fixées?

La limite, c’est le bien-être de l’animal. En matière de protection animale, la réglementation est très claire. Disons que si quelqu’un me demande de réaliser une opération de chirurgie esthétique sur son animal, je refuse. De la même façon que je refuse d’enlever les griffes à un chat. Cette pratique est interdite en Suisse. Dans quel état sont les gens qui viennent vous voir avec un animal malade ou blessé?

Pascal Bucher, 47 ans, travaille

comme vétérinaire depuis 22 ans. Il a notamment exercé à la clinique vétérinaire de Zurich. Aujourd’hui, il a son propre cabinet à Hitzkirch (LU) et habite une commune voisine avec sa famille.

Souvent dans un état de grande tristesse, voire en état de choc. Avant, quand on devait euthanasier un animal, on faisait une piqûre et c’était terminé. Aujourd’hui, nous parlons au propriétaire et lui laissons le temps de faire ses adieux à son compagnon. C’est important. Les hommes aussi pleurent lorsque leur chien ou leur chat meurt. Aujourd’hui, va-t-on chez le vétérinaire pour une simple égratignure?

On y va plus souvent qu’auparavant, c’est clair. Il y a peu de temps, une personne m’a appelé au milieu de la nuit, car son chien courait dans tous les sens. En fin de compte, il avait la diarrhée. Rien qui ne justifie un appel à quatre heures du matin. Mais c’est le propriétaire de l’animal qui décide si la raison est suffisante. Que diriez-vous des comportements des propriétaires d’animaux?

En principe, les gens s’occupent bien de leurs animaux. Je n’ai rencontré que de rares cas de négligence, et heureusement, je n’ai jamais eu à faire intervenir la Protection des Animaux. Offrir un animal de compagnie pour Noël est-ce une bonne idée?

Dans le cas d’un parrain qui veut offrir un chat à son filleul par exemple, il est nécessaire de tâter le terrain auparavant et de faire comprendre à l’enfant ce que cela implique. S’occuper d’un animal, c’est une responsabilité. l Vivai 2017

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Les dindons de la farce Nombre d ‚ insultes font référence à des animaux. Nous avons souhaité rétablir des vérités mises à mal par des expressions peu flatteuses, en français et en allemand. Texte: Manuela Specker

Illustrations: illumueller.ch

Canard boiteux

Outre-Sarine, blöde Kuh (vache stupide) est une insulte assez courante, et pourtant, les vaches ne sont pas dépourvues d’intelligence. Comme dans l’expression «peau de vache», désignant une personne méchante et sournoise, le nom de ce ruminant a une connotation négative. Mais des chercheurs ont montré que les vaches comprennent les relations de cause à effet, interagissent socialement de façon complexe et apprennent vite. Si une vache reçoit une décharge électrique au contact d’une clôture, ses congénères vont très bien saisir qu’elles ne doivent pas s’en approcher. Les vaches peuvent aussi ouvrir des portes coulissantes, s’abreuver à une citerne d’eau et prendre des décisions. Elles communiquent grâce à un langage corporel et sont très soucieuses de respecter la hiérarchie au sein du troupeau. 22 Vivai 2017

Le canard a bon dos. Terme péjoratif appliqué à un journal de peu d’intérêt, il désigne aussi, dans l’expression anglo-saxonne lame duck, un élu dont le mandat arrive à terme. Un canard boiteux est un individu qui peine à trouver sa place dans la société. En allemand, lahme Ente ironise sur le manque de réactivité du canard. Peut-être parce que les colverts sont incapables de voler durant les quatre semaines suivant la période de reproduction. Mais quand ils y parviennent à nouveau, ils peuvent atteindre 110 km/h. Belle performance pour ce palmipède soi-disant peu doué!

Sale porc Si les cochons adorent se vautrer dans la boue, ils le font pour éloigner les parasites. La boue les protège aussi du soleil et leur apporte un peu de fraîcheur, car ils n’ont pas de glandes sudoripares. Quant à leur souci de la propreté, il se manifeste dans les endroits où ils dorment ou se reposent. Les cochons veillent à ce que ceux-ci restent propres, et séparés des coins où ils font leurs «petites affaires». A condition, bien sûr, que l’espace mis à leur disposition soit suffisant. Non, les cochons ne sont pas de sales porcs!

© Lorenz Cugini

Peau de vache


LES ANIMAUX DOMESTIQUES

DOSSIER

Face de rat Emblème de la peste qui sème la la mort, le rat est un signe avantcoureur de catastrophe imminente. Les germanophones utilisent parfois l’expression miese Ratte (méchant rat) pour qualifier une personne malfaisante. Mais c’est plutôt la façon réductrice de considérer ce rongeur qui est méchante. Les rats sont très propres et capables de vivre en bonne intelligence avec leurs semblables. Plusieurs expériences ont prouvé que les rats sont prompts à sortir des congénères de situations fâcheuses, même sans récompense à la clé. Ils s’entraident également pour accéder à de la nourriture. Et partagent ensuite leur repas honnêtement et loyalement.

Poule effarouchée Grâce à la hiérarchie qui s’établit parmi les poules, la paix règne en principe dans les poulaillers. Il n’empêche que l’on utilise l’expression «poule effarouchée» pour décrire une personne affolée et le terme «poulailler», un lieu animé d’une agitation fébrile. Mais les poules réagissent comme nous lorsqu’elles sont effrayés, elles s’agitent nerveusement. (Oui, les poules peuvent voler et elles sont en tout cas capables d’aller se percher sur un arbre.) Le fait est qu’elles ne supportent pas les mouvements brusques ni les bruits trop forts.

Sournois comme un serpent On compare les personnes qui jouent un double jeu et font preuve de mauvaise foi à des serpents. L’image du serpent à la langue fourchue qui se faufile sans bruit lui confère, il est vrai, un air sournois. Sans compter que certaines espèces sont venimeuses et étouffent volontiers leurs proies. Le serpent reste toutefois très discret en présence d’un être humain. Mais il se défend lorsqu’il est dérangé ou se sent attaqué. Sa mauvaise réputation n’a cependant rien d’étonnant et date des origines de l’humanité. Dans la Bible, Eve finit par croire le serpent et mange une pomme de l’arbre de la connaissance. Elle commet ainsi le péché originel, qui cause la chute du paradis. Au moins, le serpent a une meilleure image en Inde, où il est vénéré comme une divinité.

Têtu comme un âne Bon d’accord, les ânes sont connus pour leur refus d’avancer sur demande. Il faut dire que leurs ancêtres, des ânes sauvages africains, vivaient dans des zones montagneuses et caillouteuses, où fuir aurait été vain. Et le risque de se briser une patte ou de tomber d’épuisement, trop important. Pour Jutta Person, auteure d’un ouvrage sur les ânes, cette immobilité les protège de leurs prédateurs, qui identifient uniquement en tant que proies les formes en mouvement. Mis à part les comportements liés à l’évolution de l’espèce, c’est aussi une question d’interprétation. L’âne en a peut-être assez de porter les charges des hommes. Cela ferait de lui un maître de la résistance passive… Vivai 2017

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Une bonne gamelle Si les animaux font moins de manières que les humains lorsqu‚ils mangent, une alimentation saine et équilibrée leur fait autant de bien. Chat ou chien, Texte: Manuela Specker

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Illustrations: illumueller.ch

© Lorenz Cugini

que devrait contenir sa gamelle?


LES ANIMAUX DOMESTIQUES

L’appellation «Premium» indique un pourcentage de viande élevé, tandis qu’un aliment est dit «naturel» lorsqu’il ne contient par exemple ni céréales ni arômes ou sucres ajoutés. Dans les produits Nala, la nouvelle marque Migros d’aliments pour chats, on trouve 65 % de viande et pas de blé. Il n’est pas étonnant que ces produits connaissent un beau succès. Cela illustre le fait que la tendance du «sans gluten» a fait son entrée dans le monde animal. Il y a effectivement des chats et des chiens qui supportent mal les céréales. Décider de ne pas leur en donner est d’autant plus facile que ni Félix ni Médor n’a besoin de manger des céréales – qui sont d’ailleurs souvent utilisées comme ingrédients de remplissage dans les aliments qui leur sont destinés. Avec ou sans viande?

o

uvrir n’importe quelle boîte ou verser les restes du repas dans la gamelle, c’est ce que l’on faisait avant. Aujourd’hui, les animaux domestiques devraient recevoir une nourriture adaptée et bonne pour la santé, soit qui reflète la place qu’ils occupent dorénavant dans la vie de leur maître. «Dans le secteur des aliments pour animaux, ce sont les produits Premium et naturels qui ont enregistré la plus forte croissance ces deux dernières années», souligne Bettina Luginbühl, category manager Monde des animaux à Migros. On voit des clients qui achètent des articles M-Budget pour eux-mêmes et des produits Premium pour leur chien ou leur chat.

Les chiens se passent sans problème de viande, et ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à manger végétarien ou vegan. Le système digestif du chien s’est rapproché de celui de l’homme au fur et à mesure de la domestication de l’animal. Une surveillance vétérinaire est toutefois conseillée si l’on souhaite supprimer la viande de ses menus, afin d’éviter une éventuelle carence en calcium. Et dans le cadre d’une alimentation canine purement vegan, un apport en L-carnitine et en taurine est recommandé. Mais priver son chat de produits carnés équivaut à prendre un risque pour sa santé, car son organisme est conçu pour un régime carnivore. Si le chat, comme le chien, a été domestiqué, il n’a jamais cessé de chasser les souris. Parce qu’ils ont un petit estomac et un intestin plutôt court, il faut aux chats une nourriture facile à digérer et énergétique. La viande est donc parfaite pour eux. A cela s’ajoute le fait qu’ils ont besoin de beaucoup de protéines animales et de taurine. Le menu idéal pour chat

Pour réaliser un menu parfait pour chat, voici en gros comment s’y prendre: «Sortir une petite souris du congélateur, la

DOSSIER

faire décongeler au micro-ondes et la réduire en purée au mixeur. La servir à température corporelle (de chat).» Cette recette est extraite du livre Katzen für Dummies (Les chats pour les nuls). Mais personne ne veut s’imposer ce genre de préparation, même une personne folle d’amour pour son matou. Et puis, pour cuisiner soi-même des menus adaptés, il faut posséder des connaissances approfondies en matière de nutrition animale. L’alimentation des chiens et des chats, comme celle des êtres humains, doit avant tout être équilibrée et couvrir leurs besoins spécifiques en nutriments, vitamines et minéraux. Des exigences que remplissent les aliments pour animaux industriels de qualité. L’idéal est d’alterner les aliments secs et humides. Ces derniers participent à l’apport hydrique de l’animal, tandis que le fait de mâcher des aliments secs lui nettoie les dents. Et de toute façon, nos amis à poils apprécient la diversité dans leur gamelle. Tenir compte de l’âge

L’alimentation de votre animal devrait également tenir compte de son âge. Les jeunes chats ont besoin d’un apport en protéines plus important que leurs congénères adultes. Quant à nos compagnons ayant atteint un âge vénérable, leur alimentation devrait être pauvre en calories, car ils sont peu actifs physiquement. En principe, des indications spécifiques relatives à l’âge sont mentionnées sur l’emballage. Par amour, on peut nuire à son animal de compagnie en lui fournissant une alimentation trop copieuse. Céder à chaque «miaou» ou à chaque regard attendrissant de son chien en lui donnant à manger n’est pas lui rendre service. Chez les chiens et les chats aussi, le surpoids augmente le risque de diabète, les problèmes articulaires ou respiratoires. L’idéal est de leur donner deux à trois fois par jour l’équivalent d’une portion correspondant à leurs besoins. A éviter: la gamelle pleine en permanence où ils peuvent se servir à discrétion. l Vivai 2017

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NUTRITION

LES CHOUX

Chou

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chou Riche en vitamines, pauvre en calories, le chou est une star de la diététique. Longtemps mal considéré,il a aujourd‚hui gagné les faveurs des fins palais. Texte: Vera Sohmer Photos: Roth & Schmid

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es choux de Bruxelles font toujours fuir nombre de personnes depuis leur tendre enfance. C’est bien dommage, car ces choux miniatures méritent un regain d’intérêt. Avez-vous testé les feuilles de chou blanchies avec des abricots séchés et des noix hachées? Cette variante légère et parfumée fait oublier les mauvais souvenirs, l’amertume et l’âpreté des effluves d’antan. D’autres variétés de chou donnent lieu à d’intéressantes et innovantes interVivai 2017

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prétations. Le chou rouge, par exemple, coupé en fines lamelles, servi cru avec des graines de grenade et du quinoa. Et les chips de chou plume, délicieuses et si faciles à faire: quelques gouttes d’huile et, hop, au four. Les feuilles de chou sont également un ingrédient de choix pour réaliser des smoothies bien verts. Pour obtenir une saveur originale, on peut par exemple y ajouter de la banane, de l’orange et du gingembre. Saveur et bienfait

Le chou a longtemps été un élément de base de la cuisine familiale. Malheu­ reusement, il était régulièrement servi trop cuit ou sous une épaisse couche de béchamel. Quantité de choux­fleurs ont subi le même sort durant des décennies. Associées à des tomates cerises, du chèvre frais, des pignons et du basilic, leurs saveurs originales s’expriment aujourd’hui librement sur des flamm­ kuchen ou des pizzas. Non seulement le chou peut être savoureux, mais il compte également

Le chou créatif Faire revenir du chou dans un wok ou accompagner du chou plume de pomme, de mangue et d’amandes… Sur iMpuls, l’Initiative santé de Migros, vous trouverez des recettes originales pour accommoder diffé­ rentes variétés de choux! Allez donc y jeter un œil. migros-impuls.ch

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parmi les légumes qui nous apportent le plus de bienfaits, notamment en nous fournissant quantité de vitamines et de minéraux. Pour profiter au maximum de ses différents nutriments, l’idéal est de s’intéresser à toutes les variétés de choux. C’est le chou rouge qui contient le plus de vitamine C, tandis que le chou frisé a une forte teneur en magnésium, et le pak choi est riche en calcium, un minéral essentiel pour la santé des os. Imbattable quand il s’agit de fournir du fer à l’organisme, le chou de Bruxelles est aussi une bonne source de calcium, qui fait baisser la ten­ sion artérielle. Et pour couronner le tout: le chou est pauvre en calories. Sans mauvaise odeur!

Pour certaines personnes, l’odeur du chou est rédhibitoire. Elle provient de ses composants soufrés, les glucosinolates, qui ont une action positive sur la santé, souligne le nutritionniste David Fäh. Il serait donc dommage de se priver des bienfaits du chou à cause de son odeur. De saveur plus délicate, les choux de culture biologique sentent en principe moins fort, car les arômes se bonifient quand la croissance est plus lente. Les légumes cultivés de façon convention­ nelle absorbent rapidement une grande quantité d’engrais azotés. C’est ce qui leur donne cette odeur forte, moutardée, qui en fait fuir plus d’un. Le chou peut aussi perturber le sys­ tèmes digestif. Or il suffit de le couper en tout petits morceaux pour réduire les ballonnements. Pia Martin, nutritionniste d’iMpuls, l’Initiative Santé de Migros, précise que «mariné en saumure sucrée ou salée, il est plus digeste, même cru.». Elle conseille de l’associer à du cumin et de le râper finement. Presque toutes les variétés composent par ailleurs de déli­ cieuses soupes à la crème. Commencer par réduire les choux en purée, puis les détailler en morceaux de plus en plus gros. Ainsi, l’organisme s’habitue pro­ gressivement à leurs composants spéci­ fiques. Rien ne s’oppose donc à faire des choux les ingrédients stars d’un festin. l

Un festival de goûts Couleurs, formes ou saveurs, les choux se déclinent en une incroyable palette, à même de satisfaire tous les palais. Voici quelques variétés très appréciées.

Le romanesco C’est une variété de choufleur particulièrement attrayante à l’œil. Contrairement aux autres variétés, ce ne sont pas les têtes ou les feuilles de romanesco que l’on consomme, mais ses fleurettes non écloses. Ce qui est d’ailleurs aussi le cas du brocoli.


LES CHOUX

NUTRITION

Le chou plume

Le chou blanc Il fait partie des variétés de choux pommés et se consomme cru ou cuit. C’est l’un des ingrédients de base de grands classiques de la cuisine, tels que les roulades de chou farci et, bien sûr, la choucroute. Quant à son cousin le chou pointu, il a une saveur un peu plus fine.

Cette variété de chou à feuilles frisées, résistante au froid, est de plus en plus recherchée en Suisse. Sa saveur douce se développe après les premières gelées.

Le pak choi Cousin du chou chinois, le pak choi a un goût délicat. Saisi rapidement à la poêle, il convient à merveille à l’élaboration de plats asiatiques, mais il se déguste aussi cru.

Le chou frisé Tendre et au goût délicat, c’est l’une des variétés les plus populaires. Les feuilles intérieures sont également délicieuses crues, en salade.

Le chou rouge C’est un pigment appelé anthocyane qui donne au chou rouge sa belle teinte rouge bleuté. Fort en goût, le chou rouge est un régal pour les papilles, qu’il soit consommé cru ou cuit. C’est en outre une bonne source de vitamine C – à condition de ne pas le faire cuire trop longtemps.

Le chou de Bruxelles Il est, comme son nom l’indique, originaire de la capitale belge. Pour que sa saveur s’exprime pleinement, il lui faut également avoir été exposé au gel. Lors de l’achat, veillez à ce que les choux soient bien fermés et d’un vert vif. Vivai 2017

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ENFANT MIGROS

Ce fut le coup de foudre! Migros est pour ainsi dire la deuxième maison de Silvia Diethelm, 61 ans, de Lachen. Professeure à la retraite, elle cache son produit Migros préféré dans le compartiment congélation de son réfrigérateur: le bâtonnet glacé à la noix de coco. Texte: Petra Koci Photos: Michael Sieber (montage Vivai)

Depuis quand êtes-vous une enfant Migros, Madame Diethelm?

Depuis tout petite. Nous faisions nos courses au camion-magasin Migros, qui s’arrêtait juste à côté de la maison. Quand je le voyais arriver, je criais: «C’est le docteur Guggi!», car le chauffeur s’appelait Monsieur Guggenbühl. Puis mon père a travaillé comme chauffeur routier chez Migros. J’avais souvent le droit de monter avec lui dans «son» camion. Ce devait être une sacrée expérience pour une petite fille?

Oh oui, je trouvais ça très drôle. Je me souviens de la fois où nous sommes passés par le col du Saint-Gothard en allant chercher des tomates au Tessin. Nous avons dormi dans le camion! C’était excitant. J’accompagnais aussi souvent mon père pendant les vacances. Dans les Migros où il faisait ses livraisons, tout le monde connaissait «Silveli». Des années plus tard, j’ai moi-même travaillé à Migros durant les vacances. Et qu’avez-vous fait à Migros?

Quand j’étais en formation pour devenir professeure, j’ai gagné de l’argent de poche aux rayons fleurs et légumes, à Migros Lachen. Ensuite, j’ai travaillé au restaurant Migros à Rapperswil. Grâce à ces jobs temporaires, j’ai pu participer aux journées de ski Migros et aux com-

pétitions internes à l’entreprise. J’ai même gagné des médailles, que j’ai conservées jusqu’à aujourd’hui. Est-ce que Migros a continué à faire partie de votre vie par la suite?

Je suis fidèle à ma Migros, à Lachen, depuis de très nombreuses années. Je sais où se trouvent tous les produits. Enfin, presque! Je suis passée à côté des bâtonnets glacés à la noix de coco pendant longtemps. Aujourd’hui, ils sont pourtant mes produits Migros préférés.

plaisante Silvia Diethelm, car sa boîte de six bâtonnets glacés à la noix de coco se vide à toute vitesse. Elle a l’habitude d’en manger un le soir avant d’aller au lit. Et parfois, en plein milieu de la nuit.

Et comment le sont-ils devenus?

Un ami m’en a offert un une fois, et j’ai tout de suite adoré. De la glace à la noix de coco et du chocolat, pour moi, c’est la combinaison idéale. Les bâtonnets sont petits et fins, tout mignons! J’en mange volontiers un le soir. Même en hiver! Vous êtes à la retraite depuis peu. Vous disposez donc de davantage de temps – pour prendre des cours à l’Ecole-club ou fréquenter un Fitnessparc, par exemple…

Mon hobby préféré c’est la «line dance». Je la pratique dans une association, mais je sais que ma professeure de danse donne également des cours de line dance à l’Ecole-club de Rapperswil. Peut-être que je pourrais la remplacer une fois… (rires). l

Etes-vous aussi un enfant Migros? Ecrivez-nous à: vivai@mediasmigros.ch

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”Mon réfrigérateur mange toujours une glace le soir…”

Facts

& Figures

Depuis le printemps 2017, les gourmets apprécient les spécialités à la crème glacée Coco IceLand. En bâtonnet ou en pot, elles sont élaborées à base de lait de coco par Midor, une entreprise de M-Industrie. Sans lactose, les glaces Coco Ice-Land ont remporté le Swiss Vegan Award 2017 dans la catégorie Food.


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DÉVELOPPEMENT DURABLE

DES MYTHES DÉMONTÉS

Durable, oui mais… Poisson d‚élevage au lieu de poisson sauvage? De la région plutôt que d‚importation? En matière de développement durable,choisir

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es consommateurs évaluent souvent le degré de durabilité des produits selon deux critères: la transparence et l’immédiateté de leur consommation. Mais qui est capable de visualiser en per­ manence l’ensemble de la chaîne de créa­ tion de valeur? Pour ce faire, il faudrait non seulement être un expert en la ma­ tière, mais aussi comparer sans cesse les avantages et les inconvénients des mé­ thodes de production. Plutôt compliqué. Nous avons choisi de jeter un coup de projecteur sur quatre aspects du déve­ loppement durable qui sont souvent à l’origine de malentendus.

la proximité n‚est

Vendu en vrac vs.

pas toujours la

emballé

meilleure solution.

Toujours ces emballages! Morceaux de carton, films et boîtes en plastique, faut­ il vraiment tout ça? Un fait ignoré de la plupart des gens mérite d’être relevé: seul un petit pourcentage de l’impact en­ vironnemental d’un produit, en principe moins de 4%, est imputable aux embal­ lages. Il existe, il est vrai, toujours un potentiel d’optimisation, et Migros veille à utiliser les emballages les plus respec­ tueux de l’environnement possible, par exemple en ayant recours à des maté­ riaux recyclés au lieu de matériaux neufs. Il faut également savoir que les emballa­ ges en plastique sont souvent parmi les plus écologiques. C’est étonnant, car il est clair qu’un kilo de plastique repré­ sente une plus grande menace pour l’en­ vironnement qu’un kilo de papier ou de verre, mais le plastique est facile à trans­ former et résistant aux déchirures. Pour les emballages plastique, la quantité de

Texte: Manuela Specker Photos: Roth & Schmid

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matériau nécessaire est relativement faible. Le verre et le carton étant nette­ ment plus lourds, leur écobilan est sou­ vent moins bon. Les emballages ne sont en aucun cas des déchets inutiles. Dans le cadre d’une consommation responsable, ils jouent un rôle essentiel. Un bon emballage protège le produit durant le transport et l’empêche de s’abîmer prématurément. «En termes d’impact environnemental, le pire des scénarios pour un produit est de finir à la poubelle», fait remarquer Jasmin Buchs, responsable de projet Environnement à la Fédération des coopératives Migros (FCM). Plus particulièrement en ce qui concerne les produits bio, l’emballage répond souvent à une obligation légale. Une fois en rayon, cela permet d’éviter de les mélanger avec des produits issus de l’agriculture conventionnelle. «Ainsi, les clients sont sûrs que les produits portant le label Bio sont bien bio», explique Kathrin Rutishauser, spécialiste du développement durable à la FCM.

D‚ici vs. d‚ailleurs Le label Migros «De la région» se réfère à l’origine des produits et non à leur im­ pact environnemental. Prenons les toma­ tes par exemple: cultivées à proximité de leur point de vente, mais dans une serre chauffée aux énergies fossiles, elles n’ont pas forcément un meilleur bilan écolo­ gique que celles mûries en plein air en Europe du Sud. Pour autant qu’il ne s’effectue pas par avion, le transport n’a qu’une très faible incidence sur le bilan écologique du produit. Il ne faut donc pas considérer le développement durable uniquement du point de vue de l’origine


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DÉVELOPPEMENT DURABLE

et du transport. La question n’est pas non plus purement écologique ou écono­ mique, il y a aussi une dimension sociale. Choisir des produits régionaux, c’est éga­ lement soutenir l’agriculture locale.

D‚élevage vs. sauvage La surpêche épuise les ressources vi­ vantes aquatiques. Un grand nombre d’espèces de poissons sont menacées ou ont déjà disparu. Que faire? Choisir du poisson d’élevage plutôt que du poisson sauvage? Mais on oublie souvent que le poisson d’élevage aussi doit se nourrir. Or il se trouve que les aliments qui lui sont fournis sont en partie fabriqués à base de poissons sauvages. Ce qui contri­

DES MYTHES DÉMONTÉS

bue également à la surpêche. Pour pro­ duire un kilo de saumon d’élevage, il faut jusqu’à cinq kilos de poissons sauvages, transformés en farine et incorporés à son alimentation. Le poisson d’élevage n’a donc pas forcément un impact environ­ nemental moindre que le sauvage. Afin de se montrer responsable dans ses choix lors de l’achat, il vaut mieux opter pour les labels MSC (pour le poisson sauvage) et ASC (pour le poisson d’élevage).

Légumes vs. viande D’après le WWF, un repas comportant de la viande engendre trois fois plus de gaz à effet de serre qu’un menu végétarien. Attention, cela ne signifie pas que l’im­

pact environnemental d’un repas sans viande est toujours inférieur. L’avocat, par exemple, a fait l’objet de critiques sé­ vères dans les médias ces derniers temps. Il faut dire que pour cultiver un kilo d’avocats, jusqu’à 500 litres d’eau fraîche sont nécessaires uniquement pour l’irri­ gation. Ce qui est problématique, notam­ ment dans un pays comme le Mexique où l’eau est une ressource rare. Et il en est de même des haricots produits dans le sud de l’Espagne. Si, grâce à la douceur du climat, ils peuvent être cultivés sans avoir recours à des énergies fossiles, la consommation excessive des ressources en eau locales, déjà à peine suffisantes, pèse lourdement dans la balance du développement durable. Selon l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), le

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Le gaspillage alimentaire n‚est pas principalement imputable au commerce de détail mais aux consommateurs finals.

poids du transport par camion d’Espagne en Suisse est marginal. Ces exemples montrent que les aspects les plus visibles de l’impact environnemental ne sont pas toujours les plus pertinents. Cependant, certains comportements permettent aux consommateurs de réduire leur empreinte écologique sans trop de difficulté ni de renoncement, notamment en matière d’alimentation: acheter des produits de saison, ne pas manger de viande tous les jours, cuisiner les restes et ne pas jeter de nourriture à la poubelle. Le gaspillage alimentaire est toujours un gros problème. Et d’après le WWF, 5% seulement de ce gaspillage sont imputables au commerce de détail, 2% au commerce de gros et 45% aux consommateurs finals! l

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CADDIE SOUS LA LOUPE

L‚ ANALYSE DU PSY

Ces achats ont été réalisés à Migros Zofingen (AG).

Varié et bon marché Vu la quantité de produits M-Budget, notre psychologue pense spontanément à des achats destinés à une famille ou à une colocation. Mais les choux de Bruxelles et la sauce pimentée le laissent sceptique… Photos: Nik Hunger

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ui a bien pu faire ces achats? En voyant la boîte de pansements aux motifs d’animaux, je pense en premier lieu à une famille avec des enfants en bas âge. Ce que semblent confirmer le sirop d’orange et les gâteaux en forme de coquillage. Mais prudence, les choux de Bruxelles et la sauce arrabiata ne sont pas vraiment du goût des enfants et me sembleraient plus adaptés à une colocation. Ai-je affaire à une famille, à une

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colocation d’étudiants ou à un autre type de cohabitation original? L’examen des autres articles me fournira peut-être des indices susceptibles de me mettre sur la bonne voie. En observant l’éventail de produits achetés, je tente dans un premier temps d’estimer la valeur accordée à l’alimentation par mon acheteur ou acheteuse mystère. Je relève six particularités: 1) Il ou elle privilégie les produits bon marché

ou en promotion. 2) Il ou elle fait la part belle aux fruits et légumes et attache de l’importance à la consommation de produits frais. 3) Cuisiner et faire de la pâtisserie font partie de ses habitudes. 4) Dans ce foyer, les repas se composent aussi bien de menus élaborés que de plats pouvant être vite préparés. 5) La personne qui a rempli ce caddie est consciente de l’importance que revêt une alimentation équilibrée et elle applique


les recommandations de la pyramide alimentaire, sauf peut-être en ce qui concerne la quantité de gâteaux achetée. 6) Ces courses comprennent des articles particulièrement appréciés des enfants et des adolescents. Ces observations suffisent-elles à définir le profil de mon acheteur mystère? Il me manque encore quelques éléments de réponse pour rendre un verdict définitif. Ne découvrant aucun ingrédient pouvant servir de farce aux volau-vent, j’en déduis que certains produits ne sont pas achetés à Migros ou que mon acheteur en a encore en réserve. Je pense notamment au riz, aux pâtes ainsi qu’à la farine, sans laquelle la levure achetée n’aurait guère d’utilité. Les huit litres de lait UHT et les gâteaux ont peut-être été achetés en vue d’être stockés et ne sont pas destinés à être consommés dans la semaine. Il m’arrive à moi aussi de profiter de promo-

Le sirop et les petits gâteaux Coquillages confirment ma supposition.

Le psychologue de la nutrition Robert Sempach est responsable du projet Santé pour le Pour-cent culturel Migros. Son projet Tavolata a pour but de réunir des personnes âgées autour d’une table. Infos sur: www.tavolata.net.

tions intéressantes et de constituer des stocks. Cette supposition me complique toutefois la tâche pour déterminer le nombre de personnes qui composent le ménage. Faisant fi de cette variable, j’estime le volume de ces courses suffisant pour nourrir quatre à cinq personnes. De plus, ces achats me semblent plutôt adaptés aux goûts des enfants. Je suis même presque sûr qu’il y a plus d’enfants et/ou d’adolescents à table que d’adultes. Fort de cette nouvelle conviction, je balaye dans la foulée l’hypothèse d’une colocation d’étudiants. J’en conclus que ces achats ont été faits par un couple dont les deux partenaires travaillent, voire par une mère ou un père célibataire dans la quarantaine, qui a trois ou quatre enfants âgés de trois à quinze ans. Et cette famille vit peutêtre dans la région bernoise. Pour savoir qui a fait ces achats, tournez la page. Vivai 2017

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CADDIE SOUS LA LOUPE

La solution Ces achats ont été faits par Naemi Schlegel, 31 ans, qui vit avec son mari Emmanuel, 30 ans, et leur fils Gabriel, 2 ans, à Rothrist (AG).

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onsieur Sempach pense que ces courses ont été faites pour quatre ou cinq personnes… Il est vrai que notre famille va bientôt s’agrandir. Il est vrai aussi que nous faisons attention aux prix, car je suis mère au foyer et Emmanuel est en formation pour devenir chef de chantier. En raison de notre budget serré, je constitue des stocks avec des produits bon marché. Nous n’avons bientôt plus de céréales. Je regarderai donc la semaine prochaine s’il y en a en action. Nous mangeons tous du muesli au petit-déjeuner. J’ajoute des fruits et du yogourt, tandis que mon mari et le petit le préfèrent juste avec du lait. Nous consommons beaucoup de lait, c’est pourquoi j’achète du lait UHT que l’on ne doit pas conserver au réfrigérateur. A midi, je cuisine en général des pâtes à la sauce tomate, avec des légumes pour les vitamines. Choux de Bruxelles, carottes ou haricots, j’achète en fonction de l’offre. Mon fils ne fait pas de caprices à table, même si, comme tous les enfants, il trie les morceaux de viande pour manger les coquillettes en premier! Lorsque j’adoucis un plat épicé ou fort en goût, comme la sauce arrabiata ou les choux de Bruxelles, avec de la crème ou du beurre, il en mange comme nous. Les vol-au-vent sont prévus pour le repas du soir. J’utilise la chair d’une saucisse à rôtir pour la farce. J’en fais des boulettes, je les poche avec des quenelles et j’ajoute de la béchamel. Et je sers une salade verte en accompagnement. Si je n’ai pas acheté de viande ce jour-là, c’est parce que je n’étais pas sûre d’avoir assez d’argent sur moi. En dessert, nous mangeons tous les trois des gâteaux. Enfin surtout moi, car j’adore le sucré. Je préfère aussi le sirop à l’eau, tout comme mon fils. Lorsqu’il était plus petit, il buvait très peu. Depuis que je lui donne du sirop, il ne veut plus boire d’eau. Je veille néanmoins à ce qu’il ait une alimentation saine. Au goûter, il y a toujours des fruits sur la table. l Propos recueillis par Ueli Bischof


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DÉTENTE

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TRICOT ET COUTURE


Du fait main sur canapé Les aiguilles cliquettent, la machine ronronne. Quand il fait froid dehors, on est bien chez soi à tricoter ou à faire de la couture.

© Chris Craymer/Trunk Archive

Texte: Vera Sohmer

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our coudre soi-même un vêtement, il faut déjà avoir un patron en papier. C’est ce que l’on apprend lors des premières leçons de couture. Donc, on déplie sa planche de patrons et on l’étale sur un grand plan de travail afin de repérer les éléments du modèle que l’on veut réaliser. Mais comment s’y retrouver quand on a l’impression d’avoir sous les yeux le plan d’une mégalopole inconnue? Tout d’abord, ne pas se décourager et envisager les choses sous la bonne perspective. Si l’on projette de se lancer dans la confection d’un pantalon, commencer par suivre du doigt les contours des différents éléments. Il suffit ensuite de glisser une grande feuille de papier sous la planche de patrons et de suivre les contours des pièces à reproduire avec une roulette à patron. Il ne reste alors qu’à les découper d’une main assurée en suivant les contours tracés sur le papier. Jusque-là, rien de bien sorcier. Cette phase de préparation donne un avant-goût des détails qui comptent en couture. «Il importe d’être extrêmement minutieux», souligne Ursi Müller, formatrice à l’Ecole-club Migros de Saint-Gall. Elle est couturière et styliste. Les petites erreurs sont en effet difficiles à rattraper après coup. Y a-t-il des conditions préalables à remplir pour participer au cours? «Pas vraiment, même si la dextérité est certainement un atout.» Tout comme il est bon d’avoir une certaine affinité avec les étoffes et leurs caractéristiques. Un tissu fluide comme la viscose ne se manipule pas de la même manière qu’une toile de lin épaisse. Suivant la matière utilisée, une même coupe peut donner des résultats très différents. Une tendance qui séduit à tout âge

Les travaux manuels comme la couture ou le tricot font des émules dans toutes les catégories d’âge. Les raisons de cet engouement sont diverses. Il est d’une part toujours gratifiant de faire quelque Vivai 2017

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DÉTENTE

TRICOT ET COUTURE

chose de ses mains. Et on peut créer des pièces uniques que l’on ne verra sur personne d’autre. Le fait de coudre ou de tricoter un vêtement soi-même permet également de réaliser la somme de travail qu’il représente. On y réfléchira alors peut-être à deux fois avant de le glisser promptement dans un sac d’habits à donner. A moins qu’on envisage de lui offrir une seconde vie en l’upcyclant (voir encadré). «Je tiens aux pulls et gilets que j’ai tricotés de mes mains», avoue Brigitta Studer, couturière et créatrice de textiles. Il lui est donc très difficile de s’en séparer. Il lui est même arrivé de détricoter un gilet en cachemire qui s’était déformé au lavage pour en tricoter un nouveau. «Il aurait été dommage de perdre une si belle laine», commente-t-elle. Brigitta Studer est une tricoteuse passionnée, en particulier durant la saison froide. Elle aime alors se calfeutrer chez elle. Se réfugier ainsi dans un cocon douillet lui permet aussi d’échapper à la frénésie ambiante. «Lorsque je tricote, je m’accorde du temps pour m’adonner à une activité qui m’apporte du plaisir.» Commencer par une écharpe

Brigitta Studer donne aussi des cours à l’Ecole-club de Saint-Gall. Elle conseille aux débutants de commencer par quelque chose de simple, comme une écharpe ou un bonnet. Bien que pour un bonnet, il faut savoir tricoter en rond avec plusieurs aiguilles. Et mieux vaut, au début, choisir une laine pas trop épaisse, lisse et non duveteuse. Ensuite, il ne reste plus qu’à s’exercer au point mousse, le plus facile. Si l’on débute en couture, les pantalons et les jupes sont les vêtements les plus faciles à réaliser. On peut également se lancer dans la confection d’une robe à la coupe simple. C’est l’option retenue par une participante de son cours de couture, qui a porté son choix sur un jersey fleuri. La jeune femme est confiante dans le résultat: «Dans le pire des cas, je pourrais toujours recycler ma création en chemise de nuit!» l 44 Vivai 2017

L‚upcycling: stop à la consommation Kleenex Chaque Suisse consomme en moyenne 12 kg de vêtements par an, soit l’équivalent de 81 T-shirts. L’upcycling entend mettre un frein à ce gaspillage. L’idée est de recycler vieux vêtements et chutes de matériaux divers pour en faire des créations séduisantes avec plus-value. Grâce à ses sacs fabriqués en bâches de camion, la marque suisse Freitag s’est imposée comme une pionnière dans ce domaine. D’autres marques comme Schmidttakahashi surfent sur cette vague et permettent même aux donateurs de vêtements usagés de suivre la transformation de ces derniers sur un site dédié.


SI TON ESTOMAC SE TORD DE DOULEUR

Un gilet qui m‚a valu des compliments Cela faisait longtemps que je rêvais de me lancer dans la couture. J’ai essayé de confectionner plusieurs vêtements chez moi, mais j’ai vite compris qu’il fallait maîtriser certaines bases techniques. Un cours de couture permet de les acquérir et d’apprendre à choisir les bons tissus. Je me suis récemment fait un gilet, qui m’a déjà valu de nombreux compliments.

Un bonnet pour mon petitfils à naître Je me suis remise au tricot depuis que j’ai des petits-enfants. Je préfère leur offrir des choses que j’ai faites moi-même, et puis les modèles pour enfants sont vite faits. Au cours de tricot, j’apprends les subtilités, par exemple à faire des coutures impeccables. En ce moment, je tricote un bonnet, des moufles et des chaussons pour un petit-fils qui doit naître en janvier.

250817/sto.ch

Frédéric A. Sonderegger, 27 ans, étudiant à Zurich

PADMA DIGESTIN aide en cas de troubles digestifs avec une sensation de pression ou de réplétion dans la région gastrique

Ruth Bänziger, 65 ans, marchande de fruits et légumes à Mörschwil (SG)

Un pantalon bien coupé

© Plainpicture

J’avais arrêté de coudre depuis longtemps, tout en me disant que si je m’y remettais, je voudrais alors procéder dans les règles de l’art. C’est comme ça que je me suis inscrite à un cours. J’adore y aller et j’ai déjà quelques jolis succès à mon actif. Je confectionne actuellement mon premier pantalon, un modèle qui sera seyant et coupé dans un tissu fin de couleur noire. Le prototype est déjà réalisé.

Ceci est un médicament autorisé. Veuillez lire la notice d’emballage.

Médicament à base de plantes. Tiré de la médecine tibétaine. Fabriqué en Suisse.

Livia Schär, 30 ans, responsable administrative dans un cabinet médical à Arbon (TG)

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DÉTENTE

DES BIENFAITS DE L‚OISIVETÉ

L‚art de ne rien faire A l’ère du smartphone et d’internet, bien des gens ne savent plus ce que c’est que de ne rien faire. Avec parfois de fâcheuses conséquences. Texte: Manuela Specker

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’écrivain suisse Robert Walser, mort en 1956, aimait marcher des heures entières sans but. Ainsi, il personni­ fiait en quelque sorte l’oisiveté et passait, en son temps, pour un original. Aujour­ d’hui, des dizaines d’années plus tard, on le considérerait probablement comme un extraterrestre. A notre époque, celle de l’omnipré­ sence des smartphones et d’internet, bien des gens ne s’accordent pas le loisir de ne rien faire. Le train a dix minutes de retard? Hop, on sort son téléphone portable, on consulte les dernières infos, on envoie des SMS… Mais simplement réfléchir, sans fixer son attention sur quoi que ce soit, est pour beaucoup de gens une perte de temps.

Attention danger!

Cela n’est pas sans conséquences. Car, soumis en permanence à une multitude de stimuli, nous avons perdu de notre faculté de concentration. Nous sommes tellement habitués à être interrompus que nous cherchons nous­mêmes des dis­ tractions lorsqu’il ne s’en présente pas. Par exemple en consultant nos e­mails toutes les cinq minutes alors que l’on n’attend aucun message urgent. Il s’agit d’un comportement humain. En effet, des messages entrants activent la zone du cerveau appelée «circuit de la 46 Vivai 2017

récompense», parce qu’ils satisfont quasi instantanément notre besoin de contact, d’information et de confirmation. En réagissant sans cesse et sans réfléchir à ces stimuli, nous oublions ce que se dé­ tendre veut dire. Nous ne savons plus jouir de l’instant présent sans rien faire. L’oisiveté, ça s’apprend

Cette incapacité à rester inactif ou, perdu dans ses pensées, à se livrer à une quel­ conque activité peut s’avérer néfaste pour la santé. Dans les cas extrêmes, elle peut mener au burn­out. Par contre, s’auto­ riser des moments d’oisiveté permet non seulement d’atteindre un équilibre nécessaire, mais cela favorise également l’éclosion de nouvelles idées. Ce n’est pas par hasard que les meilleures idées sur­ gissent quand on est sous la douche ou lors de promenades dans la nature. Les psychologues et neurologues ont une explication toute simple à cela. Selon eux, lorsque l’on cesse de se concentrer sur la résolution d’un problème concret ou sur une situation précise, la réflexion se poursuit dans le subconscient. Ainsi, ce qui apparaît comme un éclair de génie est une pensée préalablement mûrie dans le subconscient. La bonne nouvelle c’est que nous ne sommes pas livrés sans défense aux manœuvres de diversion permanentes.

Le vulgarisateur scientifique Ulrich Schnabel, auteur d’un ouvrage consacré au bonheur de ne rien faire, recommande de se ménager quelques pauses au cours de la journée au lieu d’être sous pression durant des années, en pensant être capa­ ble de déconnecter sur commande. Apprendre à être oisif demande un peu de pratique, et c’est finalement une question d’attitude et de préférences personnelles. Pour un, ce sera en jouant du piano, pour une autre en marchant. Mais pour tous et toutes, c’est la sensation de se fondre dans l’instant présent. On atteint alors un état nommé flow par les Anglo­Saxons, qui est un sentiment de bonheur durable. Le psychologue du travail et des organisations Tony Crabbe plaide en faveur de l’état de flow, qui présuppose de se plonger entièrement dans la réalisation d’une seule tâche, au lieu de passer sans cesse de l’une à l’autre. «Nos chances de faire l’expé­ rience du flow baissent quand nous nous livrons de façon désordonnée à nos activités, en perdant de vue le but à atteindre», explique le psychologue. Une raison suffisante pour laisser à l’oisiveté un peu plus de place dans notre vie. Ne pas confondre avec la paresse

L’oisiveté ne se limite donc pas unique­ ment à l’inactivité et à la détente, mais


© Getty Images

elle peut prendre quantité de formes différentes. Elle se manifeste notamment «au cours d’une discussion qui se révèle être une source d’inspiration, d’un jeu très prenant, d’une randonnée ou de la pratique de la musique. En bref, dans ces moments précieux qui échappent à la logique d’exploitation régissant le monde moderne», fait justement remarquer Ulrich Schnabel. Confondre l’oisiveté et la paresse serait une erreur fatale. D’autant plus que, dans notre société axée sur le ren­ dement, dans laquelle il est de bon ton

”40%

des actifs reconnaissent souffrir d‚un manque d‚énergie et de vitalité.”

d’être occupé en permanence, la paresse est considérée comme un péché. De nos jours, le travail n’est pas uniquement un moyen de satisfaire les besoins élémen­ taires de l’individu, mais il forge son identité. Le rythme de travail et les exi­ gences en termes de performance s’étant accrus, il arrive facilement que l’on ou­ blie de réduire le tempo de temps à autre. Et les conséquences sont connues… En effet, d’après une enquête menée par l’Office fédéral de la statistique (OFS), 40% des actifs reconnaissent souffrir d’un «manque d’énergie et de vitalité». l Vivai 2017

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Mincir sans souffrir Il n’est pas toujours simple de perdre des kilos, mais il existe des moyens de le faire de façon plaisante, en obtenant des résultats durables. Texte: Marc Bodmer

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a vie n’est pas juste. Il y a des gens qui peuvent manger tout ce qu’ils veulent sans prendre un gramme – et une majorité qui apprécie la bonne chère et dont la silhouette s’arrondit inexorablement. Quiconque souhaite perdre des kilos tout en faisant quelque chose de bénéfique pour sa santé ne devrait pas penser uniquement en termes de calories. Car il y a calories et calories. Lorsque l’on consomme un millier de kilocalories sous forme de sucre raffiné, l’organisme réagit différemment que quand on mange de l’avocat pour un nombre de calories équivalent. Il est déterminant que l’absorption de nourriture ne déclenche pas une augmentation de la glycémie, c’est-à-dire du taux de sucre dans le sang. Car dans ce cas-là, l’organisme produit de l’insuline, une hormone essentielle à la dégradation du sucre. Mais la production d’insuline est souvent plus importante que nécessaire, entraînant rapidement une nouvelle sensation de faim. L’insuline freine en outre l’élimination des graisses. Haro sur la mauvaise humeur

Le comptage de calories, c’est aussi de la mauvaise humeur garantie. Manger est l’un des plaisirs de la vie, et les repas sont des moments de partage qui devraient engendrer de la joie. Calculer en permanence l’apport calorique des aliments que l’on a dans son assiette, et loucher avec envie sur celle du voisin, ne peuvent mener, à court terme, qu’à l’abandon de ses bonnes résolutions. Que faire? S’informer sur les mécanismes du métabolisme et BOUGER. 48 Vivai 2017

Bouger, c’est profiter davantage de la vie. L’exercice physique clarifie les idées et a pour sympathique effet secondaire d’entraîner une combustion des calories. Tout le monde sait ça et pourtant, nombre de personnes faillissent à tenir leurs bonnes résolutions. Il est donc souvent nécessaire de faire appel à une aide extérieure. Afin de maintenir le cap fixé et de perdre effectivement des kilos, il est essentiel d’enregistrer des succès. Et pour cela, certains éléments doivent être réunis: un système de mesure, une bonne disponibilité et de la variété. Etablir une base de comparaison

Un système de mesure est important, car les changements peuvent être constatés uniquement lorsque des données sont enregistrées, telles que le poids corporel ou le tour de taille. Ces données permettent d’établir des comparaisons. Quand on décide de faire du sport, il convient aussi de considérer le temps de trajet pour se rendre sur son lieu d’entraînement. S’il faut une heure pour y aller, ça ne durera probablement pas bien longtemps. Par contre, en choisissant une salle de sport sur le chemin entre le travail et la maison ou en aménageant un coin pour faire de la gym chez soi, on maximise déjà ses chances de réussite. Sur la nouvelle plate-forme iMpuls Coach (voir encadré), Migros propose un accompagnement gratuit à toute personne désireuse de perdre du poids et d’améliorer sa condition physique. Alors pourquoi s’en priver? Vous aussi, profitez d’un coach en ligne comme des milliers d’autres personnes le font déjà. l

Un coach iMpuls à vos côtés Un nouveau service intéressant vient enrichir l’offre d’iMpuls, l’Ini­ tiative Migros visant à améliorer la santé de la population suisse. Un coach iMpuls accompagne doréna­ vant gratuitement les utilisateurs de la plate­forme désireux de perdre du poids ou d’améliorer leur forme. En tout, 24 programmes sont ac­ tuellement proposés. Les utilisa­ teurs inscrits sur la plate­forme reçoivent chaque jour des conseils utiles ainsi que des suggestions de tâches et de recettes. Les recom­ mandations des coaches iMpuls émanent d’une vingtaine de spécia­ listes des secteurs du fitness, de la nutrition et de la santé. Aujourd’hui, plus de 20 000 personnes utilisent déjà activement ce service gratuit. Vous pouvez également profiter de ces programmes de remise en forme, des suggestions de recettes et autres conseils utiles proposés sur impuls­coach.ch. Alors pourquoi attendre un jour de plus? Inscrivez­ vous dès aujourd’hui!


AVEC UN COACH EN LIGNE

muscle et énergie

haltères au lieu

verdure et santé

légumes au lieu de sucré

© James Wojcik/Trunk Archive

de canapé

BOUGEZ !

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La neige au naturel Les randonnées en raquettes séduisent aujourd‚hui un vaste public. Heinz Staffelbach,lui,a découvert cette activité il y a 30 ans. Et sa passion est intacte. Il nous propose six circuits qui conjuguent détente et évasion. Texte: Heinz Staffelbach

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RANDONNÉES EN RAQUETTES

ESCAPADES

"On chausse et, hop, c‚est parti."

© Plainpicture

j

’ai encore des souvenirs très vifs de ma première randonnée en raquettes à neige en Suisse. Il y a 30 ans de cela. Dans un coin perdu d’Alaska, j’avais vu des raquettes accrochées au mur d’une boutique d’articles pour la pêche et la chasse et je les avais achetées. Je me trouvais ce jour-là, avec ces fameuses raquettes, à bord du petit train qui monte en haut du Rigi au départ d’Arth-Goldau. Comme la plupart du temps quand le brouillard envahit la vallée en hiver, le wagon était plein. J’ai dû expliquer un nombre incalculable de fois ce qu’étaient ces drôles d’engins qui suscitaient la curiosité. Il faut dire que ces raquettes, longues d’un mètre cinquante, dépassaient des rangées de passagers assis sur les bancs. Un artistique tamis de cordes était tendu dans leurs cadres de bois, et elles s’attachaient à l’aide de lanières raides, peu pratiques. Mais ça n’avait pas d’importance. Marcher dans la neige, même avec ces trucs énormes aux pieds, procurait un sentiment inédit et excitant. J’avançais sans bruit dans le paysage hivernal. C’était juste magnifique. Ces premières raquettes ont eu une durée de vie plutôt courte. Un jour, lors d’une randonnée en Appenzell, j’ai descendu une pente presque en courant et, en passant sur un trou, ma raquette est restée fichée et s’est arquée. La tension étant trop importante, le cadre a cassé. Depuis ce jour-là, de nombreux modèles de raquettes, avec à chaque fois des améliorations, m’ont accompagné lors de mes randonnées hivernales. Celles qui ont succédé à mes premières raquettes si impressionnantes par leur taille étaient également en bois. Plus compactes, elles avaient un cadre arrondi, en forme de patte d’ours. D’où leur nom: «Bearpaw». Ensuite, je suis entré dans l’ère moderne avec un modèle au cadre en aluminium et au tamis en plastique. Mais sur les terrains pentus, ces raquettes n’accro-

chaient pas suffisamment. C’est pourquoi, après quelques années, j’ai changé pour un modèle avec de bons crampons. Entre-temps, les raquettes étaient également équipées de cales de montée. Ces cales, qui font comme de gros talons, facilitent l’ascension sur des terrains pentus. Les attaches aussi avaient bien évolué. Les courroies et les boucles se fermaient dorénavant très facilement. Mon dernier achat ménage les genoux grâce à des ouvertures pour les talons qui permettent au pied d’avoir une position naturelle en descente. Au cours des vingt dernières années, la randonnée en raquettes, longtemps pratiquée uniquement par quelques originaux, est devenue un sport populaire. Et cela s’explique fort bien. Les raquettes à neige sont moins chères et plus légères que les skis, et on peut les porter sous le bras ou les accrocher à son sac à dos. Elles se fixent sur de simples chaussures de randonnée. Avec une paire de bâtons, l’équipement est complet, et on est prêt à se lancer sur les étendues enneigées. Sans compter qu’une sortie en raquettes ménage nettement plus le porte-monnaie qu’une journée dans un domaine skiable à l’infrastructure de pointe. Mais l’aspect le plus important et le plus sympa de l’histoire, c’est qu’une randonnée en raquettes démarre dès la descente du car postal ou du train. On chausse ses raquettes et, hop, c’est parti. Que l’on suive un chemin balisé ou que l’on crée ses propres traces. On peut progresser à son rythme et, au lieu de dévaler des pentes à toute allure, on avance tranquillement, en profitant du paysage. Pour échapper à un quotidien bruyant et fébrile, de plus en plus de personnes recherchent le calme de la nature et apprécient de se déplacer avec lenteur. Quiconque a tenté l’expérience sait bien qu’il n’y a guère d’activité aussi relaxante que la randonnée en raquettes dans le cadre magique de paysages étincelants. l Vivai 2017

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2.

Les Rasses–Chasseron–Les Rasses

Riffelberg–Gornergrat–Riffelberg

Un panorama alpin XXL

Des 4000 plein la vue

Le Jura, avec ses longues crêtes, ses forêts paisibles et ses prairies, se prête admirablement aux randonnées en raquettes. Qu’importe si les paysages ne sont pas aussi dramatiques que dans les Alpes. Le Chasseron, point culminant de cette randonnée, est toutefois l’un des plus hauts sommets du Jura. Et puis, quand le brouillard envahit la vallée, ce parcours en altitude permet de profiter d’un beau soleil, tout en admirant un panorama alpin s’étendant sur plus de 300 kilomètres. Le départ se situe sur le domaine skiable des Rasses, mais les randonneurs se trouvent très vite immergés en pleine nature. Départ: Les Rasses, village (arrêt de bus) Itinéraire: via Les Avattes jusqu’au

Chasseron (1607 m), puis retour au point de départ en passant par La Bullatonne Dessous et Les Cluds. Physiquement: moyen à difficile Techniquement: facile En chiffres: 11,9 km, montée/descente 530 m, 4–5 heures Location de raquettes: aux Rasses, à la station inférieure 52 Vivai 2017

Si vous aimez grimper, cette randonnée devrait vous plaire. Elle permet par ailleurs d’admirer de majestueux panoramas. Autour du Gornergrat, on peut voir plus d’une douzaine de sommets de plus de 4000 mètres, notamment le plus haut de Suisse, la pointe Dufour, et le mythique Cervin. Bien que tout à fait dépaysant, cet itinéraire n’est pas très long et ne présente aucune difficulté. Au départ de la station de montagne Riffelberg, il décrit un grand arc de cercle pour atteindre le Gornergrat, à 3090 mètres d’altitude, mais les pentes sont relativement douces. Départ: Riffelberg Itinéraire: tout d’abord, direction

sud-ouest, puis, en effectuant un large virage vers la gauche, on atteint le lac Riffel. Ensuite, on descend à 3037 mètres et à la station de Gornergrat, en suivant à distance le tracé de la ligne de chemin de fer. Le retour s’effectue par le même chemin. Physiquement: moyen Techniquement: facile à moyen En chiffres: 6,7 km, montée/descente 600 m, env. 4 heures Location de raquettes: à Zermatt

3. Sparenmoos–Hundsrügg –Sparenmoos

Un espace naturel exceptionnel Sparenmoos est un haut plateau situé à environ 700 mètres au-dessus de Zweisimmen. En hiver, les randonneurs – qu’ils soient à pied ou en raquettes – et les adeptes du ski de fond y trouvent un vaste territoire émaillé de vallons et de petites forêts avec un important réseau de chemins et de parcours balisés. Parmi les nombreux itinéraires proposés, il en est un qui offre des plaisirs particulièrement variés. Il traverse le haut plateau jusqu’à son extrémité occidentale. De là, il suffit de franchir 300 mètres de dénivelé pour atteindre le point culminant du Hundsrügg. Le panorama sur les Alpes bernoises entre Wildstrubel et Les Diablerets est exceptionnel.

© Heinz Staffelbach

1.


RANDONNÉES EN RAQUETTES

Départ: Sparenmoos Itinéraire: via Vordere Hüsliberg et

Schiltenegg jusqu’au Hundsrügg (2047 m). Pour le retour, suivre le même itinéraire ou choisir l’autre chemin, plus direct. Physiquement: moyen Techniquement: moyen En chiffres: 8,6 km, montée/descente 460 m, 3 ½–4 heures Location de raquettes: à Zweisimmen ou à Sparenmoos

4.

5.

Sentier d’altitude de la vallée de Schächen

L’alpe de Sellamatt

Avec pause gourmande

La randonnée tranquille

Ce parcours surplombant les vallées de la Reuss et de Schächen passe par plusieurs authentiques restaurants d’altitude qui servent des spécialités locales. Il y en a non seulement au départ et à l’arrivée, mais aussi près du Hüenderegg (ouvert les week-ends seulement) et de l’alpe Selez. Mais il faut commencer par grimper durant environ une heure et demie pour arriver au col du Hüenderegg. A partir de là, le terrain est presque plat. De splendides panoramas s’offrent aux randonneurs entre le Gross Windgällen et le Claridener.

Côté sud, les versants abrupts de la chaîne des Churfirsten se dressent au-dessus du Walensee, mais côté nord, les pentes sont beaucoup plus douces. Et vers l’alpe de Sellamatt s’étend une vaste terrasse avec quelques collines et des forêts percées de clairières. Un endroit idéal pour vivre ses premières expériences en raquettes, avec les profils déchiquetés des Churfirsten en arrière-plan. L’itinéraire se compose de deux grandes boucles. L’une, à l’est, est un sentier de raquettes à neige balisé; l’autre, à l’ouest, est un chemin de randonnée d’hiver.

Départ: à Eggberge Itinéraire: de la station de montagne

En forme en hiver Comment se préparer de façon optimale avant de se lancer sur les étendues enneigées? iMpuls, la plate-forme en ligne de l’Initiative santé Migros, vous livre des conseils utiles pour profiter à fond de l’hiver. migros-impuls.ch

ESCAPADES

jusqu’au lac Gross Fläsch, puis le sentier décrit un arc de cercle jusqu’à Ruogig, continue jusqu’à Vorder Weissenboden et Bienne (funiculaire pour redescendre dans la vallée). Physiquement: facile à moyen Techniquement: facile En chiffres: 7,8 km, montée 430 m, descente 250 m, env. 3 heures Location de raquettes: à la station inférieure du téléphérique d’Eggberge ou à Eggberge (restaurant Seeblick)

Départ: à l’alpe de Sellamatt Itinéraire: via Zinggen et Hinterlüche-

ren jusqu’à Schribersboden. Ensuite, contourner le Thurtalerstofel, puis regagner Schribersboden en passant par Engi. De là, reprendre le chemin de l’alpe de Sellamatt. Physiquement: facile Techniquement: facile En chiffres: 8 km, montée/descente 330 m, env. 3 heures Location de raquettes: à Alt St. Johann ou à l’hôtel d’altitude de Sellamatt Vivai 2017

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6. Guarda–Val Tuoi–Guarda

Au bout du monde Cette randonnée qui mène dans le Seitental, une vallée perdue de Basse Engadine, est particulièrement longue. En partant de Guarda, le village de Schellenursli, le sentier emprunte le Val Tuoi pour arriver à la cabane du CAS Chamonna Tuoi. Située au bout de la vallée, la cabane est dominée par l’imposant Piz Buin. On peut s’y réchauffer et reprendre des forces avant de repartir. Si l’on préfère une version «light», on peut dormir sur place, à Chamonna Tuoi, ou bien s’arrêter à mi-chemin dans le Val Tuoi, à Alp Suot, et faire demitour. Quelle que soit l’option choisie, l’évasion et la détente sont garanties.

flanc de montagne ou la route jusqu’à Clüs. De là, prendre le chemin qui mène à Chamonna Tuoi. Revenir par le même itinéraire. Physiquement: difficile Techniquement: facile En chiffres:14,4 km, montée/descente 650 m, 4 ½–5 ½ heures Location de raquettes: à Zernez ou à Scuol

La sécurité avant tout Il arrive que des sentiers de randonnée en raquettes balisés ne soient pas préparés aussitôt après une chute de neige. Et la progression est beaucoup plus lente sur de la poudreuse que sur une surface dure. Lorsque le terrain est pentu, il faut également veiller au risque d’avalanche. Les bulletins d’avalanches peuvent être consultés sur le site: www.slf.ch. Et dans les zones de tranquillité de la faune, il est important de ne pas quitter les sentiers et, en règle générale, de ménager la nature et les animaux qui y vivent. Vous trouverez des conseils ainsi que des cartes des zones de tranquillité et des sites de protection de la faune sur: www.respecter-cest-proteger.ch.

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iCi, le temps s‘arrête.

© Heinz Staffelbach

Départ: Guarda Itinéraire: de Guarda, suivre le sentier à


RANDONNÉES EN RAQUETTES

ESCAPADES

L‚équipement adéquat Presque toutes les raquettes ont des crampons pour les terrains pentus ou durs et des aides à la montée. Pour les sentiers préparés, des modèles plus simples suffisent, mais pour la neige profonde, choisir des raquettes de grande taille qui évitent de s’enfoncer. Si vous avez déjà des chaussures de randonnée, prenez-les quand vous irez acheter vos raquettes. Avec des vêtements chauds, un bonnet, des gants et des lunettes de soleil, l’équipement est complet. L’aventure peut alors commencer! Articles disponibles chez Sport XX.

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Publireportage

En forme durant tout l’hiver L’hiver est la saison des refroidissements. Grâce à Selomida® Refroidissement, on peut toutefois les prévenir en renforçant ses défenses immunitaires.

En moyenne, les adultes ont jusqu’à quatre rhumes par an. Les enfants encore davantage, car leur système immunitaire est plus faible. Le fait que beaucoup de gens tombent malades en hiver n’est pas uniquement dû au froid, le taux d’humidité de l’air joue aussi un rôle. Lorsque le chauffage assèche les muqueuses du nez et de la gorge, les virus pénètrent plus facilement dans l’organisme et provoquent des maladies. L’hiver, nous passons également plus de temps à l’intérieur, dans des pièces fermées, ce qui augmente le risque d’être contaminé par des personnes malades. Un refroidissement s’accompagne de symptômes désagréables qui nous pompent toute notre énergie. On a le nez qui coule, des quintes de toux, des éternuements à répétition, si bien que l’on a du mal à dormir. Un refroidissement ne nous laisse pas en paix. Et comme chaque année à la même époque, les infections grippales se multiplient. Elles se manifestent par de fortes douleurs articulaires et de la fièvre. Les personnes grippées se sentent mal et sans énergie. Pour lutter contre ces maux, cela vaut la peine de renforcer ses défenses immunitaires à temps. Or la prophylaxie à base de sels minéraux biochimiques a fait ses preuves. Selomida® Refroidissement est un médicament biochimique contenant un mélange efficace de sels Dr. Schüssler et notamment du zinc, un sel minéral essentiel utilisé pour renforcer le système immunitaire.

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HELEN WITMER

MON COIN À MOI

« Ici, j’apprécie la solitude, la tranquillité et la vue dégagée sur le haut plateau.» Helen Witmer, 60 ans, et son mari Peter dirigent la Gasthaus Avrona, à Tarasp (GR). Après avoir tous deux travaillé dans l’enseignement, ils se sont lancés dans une nouvelle aventure en ouvrant cette auberge en pleine nature, non loin du Lai Nair. Ils ont trois enfants adultes et un petit-enfant.

Le Lai Nair, Tarasp (GR)

© Stefan Schlumpf

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on coin à moi, c’est le Lai Nair, un lac de montagne entouré de tourbières, qui se trouve au-dessus de Tarasp. Comme son nom l’indique, l’eau du Lai Nair est très sombre, mais elle est fraîche et pure. On s’y baigne en été. C’est toutefois par mauvais temps ou en-dehors de la haute saison que j’y viens le plus volontiers, avec mes chiens. Lorsqu’il n’y a personne. J’apprécie alors la solitude, la tranquillité ainsi que la vue dégagée sur ce haut plateau dans lequel le lac est serti. C’est un lieu magique.

Depuis que je l’ai vu pour la première fois, le Lai Nair me fascine. C’était il y a onze ans, quand nous avons emménagé à Avrona avec mon mari pour ouvrir notre auberge. Depuis lors, il ne se passe guère une journée sans que j’aille au Lai Nair. Sur ses rives, il y a un vieux pin qui me touche particulièrement et que j’ai souvent photographié. Il se dresse là, tout seul, témoin du temps qui passe et de la rudesse du climat parfois. Cet arbre me rappelle un tableau du peintre romantique Caspar David Friedrich que mon mari m’a offert.

J’aime le Lai Nair à toutes les saisons. Au printemps, quand il dégèle et que fleurissent les gentianes. En été, les randonneurs sont nombreux aux places de grillades. Et à l’automne, quand le calme est revenu, le paysage se pare de teintes magnifiques, du brun au doré, en passant par toute une palette de rouges. Même l’hiver sublime ce lieu. Lorsque la neige le transforme en univers de conte de fées. C’est encore plus silencieux. Je n’entends que la neige qui crisse sous mes pas. l Propos recueillis par Regula Burkhardt-Lehmann Vivai 2017

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