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VIDéO

MONDE

Un nouvel élément complique la défense de l’athlète Oscar Pistorius. Quinze jours avant qu’il n’abatte sa compagne, Reeva Steenkamp, par erreur selon lui, elle lui avait envoyé un texto disant : «Parfois, j’ai peur de toi.»

Violents affrontements à Taïwan entre la police et des opposants à un accord commercial signé avec la Chine.

Municipales

Le FN perce, le front républicain se dégonfle élections. Le parti de Marine Le Pen est en position de conquérir plusieurs municipalités dimanche. enjeux. Face à cette poussée de l’extrême droite, les partis traditionnels se montrent divisés. Tandis que le Parti socialiste appelle au front républicain et retire certaines de ses listes, l’UMP lui a opposé une fin de non-recevoir. DaviD Perrotin

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près le verdict du premier tour, l’heure est aux équations. Face à la spectaculaire percée du Front national – qui se maintient dans près de 200 villes – et à la claque infligée au Parti socialiste, les responsables politiques ont jusqu’à aujourd’hui à 18 heures (la limite du dépôt des candidatures du second tour) pour définir leur stratégie. Mais si l’ensemble des forces politiques ont longtemps été unanimes pour barrer la route au FN, les lignes ont désormais sérieusement bougé. Au lendemain des résultats de ce premier tour, le PS a livré ses consignes. « Là où il y a un risque

que l’extrême droite l’emporte, nous prendrons la décision qui est nécessaire pour tout faire pour empêcher que le FN ne prenne des villes», a affirmé son premier secrétaire, Harlem Désir. Annonçant le retrait d’Alain Gaido, le candidat arrivé troisième à Saint-Gilles (Gard) derrière le frontiste Gilbert Collard et l’UMP. Le candidat a toutefois nuancé cette annonce de « Paris », réservant sa décision qui doit selon lui être prise par son équipe.

Le « ni-ni » entériné à l’UMP

Mais pour les socialistes, le message est limpide : tout sauf le FN. Paradoxalement, toutefois, la percée frontiste pourrait leur permettre de limiter la casse. « Les

le festival d’avignon pourrait fuir le fn Le directeur artistique du Festival d’Avignon, Olivier Py, est en colère après les résultats du premier tour dans la cité du Vaucluse. Le candidat FN, Philippe Lottiaux, a devancé d’une courte tête Cécile Helle (PS), avec 29,63 % contre 29,54 % des voix. «Je ne me vois pas travaillant avec une mairie Front national. Cela me semble tout à fait inimaginable. Donc je pense qu’il faudrait partir», a notamment dit le metteur en scène. L’édition 2014 n’est pas menacée car «tout est déjà engagé ». «Mais pour la suite, si le Front national l’emportait, je prendrais mes responsabilités », a précisé Olivier Py. « M. Py n’est pas propriétaire du festival, a réagi Philippe Lottiaux auprès de l’AFP. Il instrumentalise l’événement pour des raisons personnelles, je trouve que ce n’est pas très brillant.»

Marine Le Pen, dimanche. AFP

« La mort du front républicain est désormais manifeste. » Yann GaLUt, député PS, hier.

triangulaires bénéficient plutôt aux socialistes », explique à metronews le politologue Jean Petaux : quand le PS arrive en tête dans une ville, suivi de l’UMP puis du FN, le second tour est généralement une reproduction photographique de cet ordre d’arrivée. » Une « règle » électorale qui explique peut-être qu’à l’UMP le discours soit tout autre. En 2012, le parti avait tranché cette épineuse question lorsqu’il avait dû faire face au maintien de nombreux candidats frontistes lors des élections législatives. Au lendemain du premier tour, Jean-François Copé et les ténors du parti avaient officiellement acté le fameux « ni-ni ». Ni alliance avec le FN, ni « front républicain», dans le cas d’une triangulaire avec le FN ou d’un duel gauche-FN. Le président de l’UMP n’a pas manqué de marteler à nouveau cette ligne hier. Ce ni-ni est bien une nouveauté politique. En 1998, le front républicain avait été imposé par Jacques Chirac, qui avait radié les candidats aux régionales ayant passé des alliances avec le FN. En 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen avait accédé au second tour, l’ensemble des forces politiques avaient appelé à cette stratégie pour barrer la route du FN.

Un homme s’en prend à Gilbert Collard, candidat du rassemblement bleu Marine à Saint-Gilles (Gard), dimanche. AFP

Harlem Désir, premier secrétaire du PS, dimanche. AFP

Jusqu’en 2011, de nombreuses voix à l’UMP s’élevaient pour condamner coûte que coûte le parti de Marine Le Pen. Avant les élections cantonales de 2011, le Premier ministre de l’époque, François Fillon, déclarait même : « Nos électeurs doivent faire le choix de la responsabilité dans la gestion des affaires locales. Et cela conduit à voter contre le Front national. » Mais ça, c’était avant. « La mort du front républicain est désormais manifeste », car « il ne fonctionnerait que dans un seul sens », a jugé hier le député socialiste Yann Galut.§

AFP

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mardi 25 mars 2014 www.metronews.fr


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