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lundi 10 mars 2014 www.metronews.fr

sur CINEMA

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Musique

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Metronomy a mis un soupçon de Motown dans sa pop. because Music

Metronomy, les maux pop pop. Trois ans après le carton de The English Riviera, Metronomy revient avec Love Letters, un album au spleen dansant. rencontre. De passage à Paris, le chanteur Joseph Mount revient sur la genèse de cet opus très attendu. sabine bouchoul

a

près la plage, l’alcôve. Avec The English Riviera, son troisième album, paru en 2011, Metronomy avait signé un carton mondial, dont 140 000 exemplaires en France, s’imposant comme l’un des plus passionnants rénovateurs de la pop anglaise, à coup de mélodies immédiates, mâtinées de sonorités électro. De quoi faire de son successeur, Love Letters, l’un des disques les plus attendus de l’année. Et mettre la pression à la tête pensante du quatuor, Joseph Mount. «Je voulais faire un disque loin des ordinateurs parce que je les ai trop utilisés et que j’en étais trop dépendant », confie le musicien. Misant sur l’émotion et le dépouillement,

au piano ou à la guitare, l’intéressé compose toutes les chansons, à l’abri des studio londoniens de Toe Rag. Seul. Vraiment tout seul.

On remue les hanches

Si bien que l’on se demande si ce disque n’est pas davantage un album solo ? « On est un groupe mais la musique vient de moi », avoue Joseph Mount dans un éclat de rire, avant de se faire plus sérieux. La réalité c’est que j’enregistre dans un studio pendant six mois mais que je suis en tournée pour deux ans. Et ces deux annéeslà, je les passe avec Oscar, Anna et Gbenga. Cependant, il est vrai que cet album est ma création la plus personnelle depuis le début de Metronomy.» A la première écoute,

il règne sur ce Love Letters une ambiance de joyeuse tristesse. «Mais cela ne reflète pas forcément ma personnalité, tempère l’intéressé. L’ambiance est mélancolique mais on peut quand même danser sur les chansons. Parce que, oui, on peut danser sur des chansons tristes.» Et c’est vrai que l’on remue les hanches, porté par un élan seventies, voire sixties, à l’instar de la chanson qui donne son titre au disque. «Il y a un peu de seventies et une rythmique sixties, mais c’est une chanson de 2014. En fait c’est une chanson intemporelle », plaisante le

chanteur. Pop 2.0, flirtant avec la soul à la Motown, le nouveau Metronomy sonne en tout cas terriblement organique, son auteur assumant s’être fait plaisir en explorant de nouveaux territoires musicaux. «J’ai l’impression que c’est ce que les gens veulent de nous, assure Joseph Mount. Ne pas savoir à quoi s’attendre. » Quitte à surprendre ou à décevoir les fans ? «Cet album peut nous amener un nouveau public. Si les fans ne l’aiment pas, je me dis qu’il y aura toujours un autre derrière pour les retrouver (sourire). »§

on aime

De la pop savoureuse, entre passé et présent

Surprenant, parfois brouillon mais terriblement charmant. Metronomy surprend avec Love Letters, le quatrième album d’une carrière entamée il y a dix ans. Joseph Mount, le cerveau de la bande, s’est fait plaisir. Il délaisse l’électronique pour l’analogique et les ordinateurs pour un studio primitif. Un clin d’œil aux années soixante. Mais, même avec un pied planté dans le passé, Metronomy réussit à moderniser la pop mieux que personne et à lui insuffler un nouveau souffle.§


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