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Bonus

mardi 22 janvier 2013 www.metrofrance.com

les participants du Red Bull linecatcher cumulent hors-piste sur des pentes extrêmes et sauts acrobatiques. Red BULL

le Français Sam Favret l’a emporté.

Un sommet entre rois de la glisse DÉCOUVERTE. Une épreuve de ski backcountry, qui mêle hors-piste et acrobaties spectaculaires, s’est déroulée mercredi dernier à la station des Arcs (Savoie). COCORiCO. Le Français Sam Favret a remporté cette édition du Red Bull Linecatcher, compétition unique au monde réservée aux casse-cou. Yann Butillon, aux arcs

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on-spécialistes s’abstenir. Aux Arcs, en Savoie, le Red Bull Linecatcher, compétition unique au monde, a regroupé les meilleurs pratiquants de ski backcountry. « C’est une fusion entre le freeride et le freestyle » explique Richard Permin, 27 ans, français et tête d’affiche de la compétition. Freeride et freestyle, soit un savant mélange entre l’engagement du ski hors-piste et l’aspect spectaculaire des figures aériennes, le tout sur une pente de 250 mètres de dénivelé. « C’est le genre d’événement qui nous permet de nous mesurer au gratin de la discipline. Tous les mecs qui sont ici sont dans les vingt meilleurs mondiaux. On peut se plon-

« Que tes potes restent entiers, c’est plus important que de gagner. » RichaRd peRmin, participant au red Bull Linecatcher.

ger dans une compétition entre potes, c’est excellent, c’est le genre de moment qui nous fait tous progresser. » D’autant que c’est bien souvent la seule compétition à laquelle participent les skieurs. « Ces athlètes passent toute leur année à skier pour faire des films et des photos, explique Julien Régnier-Lafforgue, penseur du concept et chef des juges. L’esprit du backcountry, c’est la liberté, skier avec les copains et tenter d’atteindre une forme de perfection esthétique et artistique. Le format compétition permet de tous les réunir au même endroit, et ça les booste, même si l’esprit de ce sport est loin d’une logique de bataille pour une place. » A ce petit jeu-là, c’est le Français Sam Favret qui s’est imposé, en conjuguant descente fluide et style dans des sauts immenses.

« Celui qui nous a le plus éclatés l’emporte »

« On juge à l’overall. Cela signifie que les juges n’ont pas de grilles à remplir avec une note technique, une note de fluidité, etc. Ils

jugent la globalité, précise Julien RégnierLafforgue. C’est un choix important de notre part. Le système est forcément subjectif, mais c’est dans l’esprit de cette compétition. En gros, c’est celui qui nous a le plus éclatés qui l’emporte. » Eclater les juges, c’est, en gros, descendre des pentes quasi verticales et vierges de traces en ajoutant des sauts de barres rocheuses, ou depuis des tremplins, agrémentés de backflips (sauts périlleux arrières) de vrilles... tout en se réceptionnant avec le sourire, et avec style. Autant dire que ces « riders » sont des extraterrestres de technicité et d’engagement, et des idoles pour les fans des sports de glisse. Attention tout de même à ceux qui voudraient imiter les athlètes. « On n’est pas des trompe-la-mort, même si l’appréhension de la chute fait partie de l’adrénaline, précise Richard Permin. Quand on fait des vidéos, ou lors d’une compétition, nous sommes encadrés par des pisteurs et des guides de la station, et nos caméramans et photographes sont eux aussi d’excellents skieurs. Pendant l’épreuve, on se conseille entre riders. Que tes potes restent entiers, c’est plus important que de gagner, parce que demain on retournera faire des films ensemble. » Toute une philosophie.§


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