événement
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UMP Baroin soutient Fillon. Il a
mis en avant « l’expérience » et la « sensibilité de gaulliste social » de l’adversaire de Jean-François Copé à la présidence de l’UMP, hier dans Le Jounal du dimanche.
lundi 1er octobre 2012 www.metrofrance.com
Taxes
« «Il n’y a que les faibles qui craignent la compétition. »
FrAnçois bAyrou, évoquant une possible « primaire du centre » pour 2017, hier à l’université de rentrée du MoDem, à Guidel (Morbihan).
Bientôt une hausse du prix de la bière. Le droit dit d’accise,
afP
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prélevé sur les boissons alcooliques, devrait être doublé pour financer la sécurité sociale selon Le Figaro. Une mesure qui rapporterait 500 millions d’euros.
Europe
Le traité de la désunion
L
GiLLEs DAniEL
a gauche de la gauche déterre la hache de guerre. Au cri de « Résistance ! » des milliers de personnes – 80 000 selon les organisateurs – ont manifesté hier à Paris contre le traité budgétaire européen. Une démonstration de force à l’appel de nombreuses organisations, le Front de gauche en tête, pour dire « non à l’austérité » qu’entérine selon elles ce texte. Il vise en effet à renforcer la discipline budgétaire dans l’UE, notamment en instituant la « règle d’or » limitant à 0,5 % le déficit public structurel.
cohésion mise à mal
Cette manifestation est la « première étape » d’une « bataille unitaire », ont fait valoir les organisateurs. « Le peuple français entre en mouvement contre la politique d’austérité », a renchéri Jean-Luc Mélenchon, qui réclame un référendum sur le traité. Mais pour Jérôme Fourquet, de l’Ifop, le mouvement a peu de chances de prendre une ampleur similaire à celle qui avait
« L’opinion est réfractaire à l’intégration européenne. » JéromE FourquEt, de l’ifop.
précédé le non au traité constitutionnel de 2005. « C’est un paradoxe, relève-t-il pour Metro, car l’opinion est encore plus réfractaire à l’intégration européenne. Mais les enjeux n’apparaissent pas aussi nettement et les 2 grands partis, le PS et l’UMP, ne sont plus profondément divisés. Il n’y aura, en outre, pas de référendum, et la ratification parlementaire va se faire dans un délai resserré. » Le texte, qui arrive demain à l’Assemblée, devrait sans surprise être voté d’ici à la fin du mois. Mais le débat s’annonce délicat pour la majorité, dont la cohésion va être mise à mal. L’aile gauche du PS rechigne à ratifier un traité négocié par Nicolas Sarkozy, même si François Hollande a obtenu d’y adjoindre un « pacte de croissance ». Et la décision d’Europe Ecologie-Les Verts de voter contre a déjà semé le trouble. « Ce n’est pas un non pour embêter le gouvernement. C’est un non d’alerte », nous assure toutefois la députée européenne EE-LV Karima Delli. De son côté la droite, sur qui François Hollande va devoir s’appuyer au Sénat, jubile. L’ex- Premier ministre, François Fillon, a ainsi déclaré hier au 20 heures de TF1 « comprendre » les manifestations, car « François Hollande avait promis de renégocier ce traité ». §
La manifestation contre le traité, hier, à Paris. Nicolas RichoffeR/metRo
interview
« c’est la condition pour réorienter l’europe » ChristoPhE CArEsChE, député ps rapporteur du projet de loi de ratification
Que dites-vous à vos collègues du PS qui hésitent à voter oui ? Qu’il est primordial d’acter le compromis obtenu par François Hollande au Conseil européen de juin. C’est la condition pour poursuivre la discussion, notamment avec l’Allemagne, afin de réorienter l’Europe dans la croissance et la solidarité. Si le texte est voté grâce au soutien de la droite, François Hollande en sera-t-il affaibli ? Je pense qu’on peut obtenir une majorité de gauche pour le traité à l’Assemblée. Et je le souhaite profondément. Le contraire affaiblirait la majorité, et surtout le Président
caPmaN/siPa
POLITIQUE. la gauche radicale est descendue dans la rue hier pour protester contre l’europe de l’« austérité » que le traité budgétaire européen, selon elle, institutionnalise. L’ENJEU. le texte, qui divise jusqu’au sein même du Ps, arrive cette semaine à l’assemblée nationale.
au niveau européen. C’est un enjeu majeur de le soutenir pour lui donner de la force et de la crédibilité dans les négociations à venir. J’aimerais vraiment que, chez les socialistes aussi bien que chez les Verts, cet argument soit entendu. Qu’avez-vous pensé de la décision d’Europe Ecologie de voter non ? Je n’ai pas compris que ce parti, qui est européen et a vocation à gouverner, s’aligne sur les thèses de Mélenchon. C’est une erreur pour eux, parce qu’ils vont y perdre leur identité, mais pour nous aussi, car cela nous affaiblit collectivement. §propos recueillis par G. D.