Le Mensuel de Rennes N°2

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7 1 Sur la route entre rennes et Tours. Grosse marrade. 2 Pour tuer les deux heures et demie de route pour se

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rendre à Tours, Freddy Saelens révise ses cours. Il passera son brevet d’Etat d’entraîneur du 21 au 24 avril.

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Jeudi soir, après dîner, quartier libre. le mot dordre : « Surtout ne pas réfléchir à la demi-finale du lendemain pour éviter l’insomnie. »

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Boris Grebennikov a choisi un menu diététique pour ses joueurs. Crudités, pâtes, dinde, poisson…

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A cause d’un voyage scolaire, le jeune Jenia Grebennikov a rejoint ses partenaires au dernier moment. Il est arrivé pour le petit déjeuner.

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A quelques heures du match, Boris Grebennikov donne ses dernières consignes. Sur qui il faut servir, comment évolue le passeur adverse…

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vendredi, après déjeuner, les volleyeurs reprennent la direction de leurs chambres. Au programme : sieste.

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les joueurs arrivent une heure et demie avant le match. Dans les vestiaires, chacun reste dans sa bulle jusqu’à l’échauffement.

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6 gnent dans la salle vidéo. Boris Grebennikov leur concocte une séance pour leur montrer « sur qui servir, comment joue le passeur adverse… » 17 h 30. les rennais pénètrent dans le vestiaire. L’ambiance se crispe. Quentin Marion passe entre les mains du kiné. Le Canadien Alexandre Gaumont Casias garde ses écouteurs scotchés sur les oreilles. Freddy Saelens se recoiffe devant la glace. « Chacun dans notre bulle », décrit le passeur breton. Le coach distribue les rôles. Son fils Jenia jouera au poste de libéro. Sten Esna devra se contenter du banc.

vendredi 13 mars, 18 h 15 Tour à tour, les joueurs quittent le vestiaire. L’attaquant canadien repose son lecteur MP3. Comme d’habitude, il est le dernier à se rendre sur le terrain. Dans le couloir, il enfile son maillot. Ses coéqui-

« les journalistes nous interviewent à chaud. Après la défaite, j’étais forcément énervé et déçu par notre prestation. », lâche Alexandre Gaumont Casias.

9 piers trottinent, s’étirent ou échangent déjà quelques ballons. L’échauffement débute sous les applaudissements d’une cinquantaine de supporters rennais. 19 h 30. rennes empoche la première manche. Un très bon début. « Nous n’avons jamais été devant sauf sur les trois derniers points. Après ce premier set, on s’est dit que ça sentait bon », se rappelle Alexandre Gaumont Casias. Finalement, les hommes de Boris Grebennikov prennent claque sur claque. Tourcoing gagne les trois sets suivants. Quentin Marion se désole : « Franchement, on passe à côté du match. » Têtes basses, les Rennais repartent aux vestiaires avec l’impression d’être passés à côté de quelque chose de grand. Ambiance glaciale. « Qu’est ce qui s’est

Avant le décrassage, le coach Grebennikov emboutit deux des trois voitures de location

passé ? Comment a-t-on pu être aussi pourris ? » 22 h. alors que certains, dégoûtés, reprennent la route pour Rennes, d’autres restent regarder la deuxième demi-finale du soir. Une façon de remuer le couteau dans la plaie. Plus que la défaite, Boris Grebennikov a du mal à encaisser la manière. « Les agents sportifs tournaient autour de mes joueurs. Ils leur ont fait des propositions de contrats pour l’année prochaine. Du coup, certains ont joué pour se montrer… » A l’hôtel, Quentin Marion, le passeur, accuse le coup. Benjamin Roche, entraîneur adjoint, l’écoute. Ensemble, ils refont le match jusqu’à 4 h 30. La nuit est courte et le réveil brutal. Les titres des journaux enfoncent les Rennais. Freddy Saelens en prend pour son grade mais assume : « Les critiques font du mal. Après, je me suis dit que les journalistes avaient fait leur boulot et que nous avions mal fait le nôtre. Désormais, nous avons une dette envers nos supporters. » Benjamin Keltz benjamin.keltz@lemensuelderennes.fr

Le Mensuel/avril 2009

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