Agriculteur 15/3

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AGRICULTEUR

LE MAGAZINE ROMAND DES PROFESSIONNELS DE LA TERRE

No 3 AOÛT 2015

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2015 : ANNÉE DU SOL FORÊTS : AUGMENTATION DE LA RÉCOLTE DE BOIS DANS LES FORÊTS SUISSES NOTRE INVITÉ : ERIC PASCHE, PRÉSIDENT DE L’AREF

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SOMMAIRE

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ENTREPRISES

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SYLVICULTURE

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Les machines, les applications, les gens qui font l’actualité de l’agriculture

Amagosa, une entreprise qui centralise ses activités

Augmentation de la récolte de bois dans les forêts suisses

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TRAITEMENTS

Le Tarissement, point clef de la REPRO !

NUTRITION

Un muesli pour les veaux, pour un passage plus rapide du liquide au solide

SANTÉ DES SOLS

2015 – l’année du sol

POINT DE VUE

7 questions à Eric Pasche président de l’AREF

CANICULE

Une nutrition de qualité malgré les fortes chaleurs

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AGRICULTEUR

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ÉDITO

LE PASSAGE DU FLAMBEAU

« L’essence de la stratégie est le choix d’accomplir ses activités d’une manière différente de celle de ses concurrents. » Michaël Porter, professeur de stratégie d’entreprise de l’Université Harvard IMPRESSUM

Rédaction mediaffaire sàrl route Industrielle 2 CH-1806-St-Légier T +41 21 943 77 00 info@mediaffair.ch www.mediaffair.ch Directeur de publication et rédacteur en chef Jean-Charles Buffat Ont participé à ce numéro Jean-Charles Buffat Xufe Maloku Karine Etter Jean-François Ecoffey Sébastien Rossier Andreas Flury Marcel Montandon Joëlle Brack Abonnement et publicité mediaffaire sàrl route Industrielle 2 CH-1806 St-Légier T +41 21 943 77 00 info@mediaffair.ch www.mediaffair.ch Mise en page Sylvain Boggio www.metrics.ch Impression PCL Presses Centrales SA Avenue de Longemalle 9 CH-1020 Renens T +41 21 317 51 51 www.pcl.ch Tirage Tirage controlé 10 000 exemplaires Prix abonnement Annuel CHF 29.00 Au numéro CHF 5.00 Pénétration théorique 40 000 lecteurs ISSN 1661-920x Tirage contrôlé

© DR

Editeur mediaffaire sàrl route industrielle 2 CH-1806 St-Légier T +41 21 943 77 00 info@mediaffair.ch www.mediaffair.ch

Les éditions Mediaffaire Sàrl, éditrice actuelle d’Agriculteur magazine, évoluent et prennent le chemin que le marché lui dicte. Il en résulte qu’au fil de ses publications, les branches professionnelles telles que l’esthétique ou l’hôtellerie, dans lesquelles la société est également active, ont pris une place prépondérante dans leur core business, et remettent en question l’efficience de conserver un titre qui traite une profession aussi complexe que celle de l’agriculture. Le souhait d’assurer une qualité rédactionnelle digne de ses lecteurs devait passer par le choix d’un repreneur à la hauteur de la tâche. C’est donc le cœur pincé mais rassuré que la passation en main du journal Agri se fera dès son prochain numéro. En 2003 Agriculteur Magazine sortait son premier numéro. Un titre qui a vu le jour avec pour vocation de demeurer « un magazine pour les professionnels de la terre, fait par des professionnels de la terre ». Une presse outsider, décalée de l’actualité de par sa périodicité mais surtout indépendante de tout groupe financier ou organisme et parti politique. Gratuit afin d’être distribué le plus exhaustivement possible à tous les agriculteurs de Suisse romande. Un pari risqué, mais possible, si les principaux acteurs et annonceurs de la branche tenaient compte de leur rôle de soutien dans cette aventure. Ce fût le cas puisque 13 ans plus tard, le titre passe officiellement sous la houlette de la rédaction du leader, le journal Agri. Après s’être côtoyés au fil de nos parutions respectives, c’est avec une certaine fierté et presque une évidence que le choix se soit porté sur ce titre phare comme repreneur. Sous la houlette de Madame Karine Etter et Monsieur Yves Pellaux, vous continuerez de recevoir Agriculteur magazine, avec, nous en sommes convaincus, un appui rédactionnel de poids, mais surtout l’expérience d’un titre qui s’intéresse déjà à vous depuis 24 années. Tout le team actuel leur souhaite plein succès dans cette suite d’aventure et se réjouit d’ores et déjà de les lire.

JEAN-CHARLES BUFFAT CEO

Photo couverture © Istock - IPGGutenbergUKLtd

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ACTUALITÉS

1ER AOÛT 2015 AVEC LE TRAIN DES TERROIRS ET LES PRODUCTEURS RÉGIONAUX SUISSES

1. Camping Muglin, Müstair [ GR ] - 2. Edelweiss Market, Sion [ VS ] - 3. Service à domicile des paysannes uranaises, Altdorf [ UR ] - 4. Marchio KV+, Dongio [ TI ] - 5. Hôtel séminaire Lihn, Filzbach [ GL ] - 6. Le ski-lift solaire de Tenna, Tenna [ GR ]

Le Conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, vice-président du Conseil fédéral, et le Président du Conseil des Etats Claude Hêche ont fêté le 1er août 2015 au Pavillon suisse à l’Exposition universelle de Milan, avec un brunch paysan. À la fête nationale ont participé 38 producteurs médaillés du Concours suisse des produits du terroir, en faisant déguster au public leurs spécialités. La délégation officielle est arrivée à Milan avec le « Train des terroirs suisses », dans lequel le chef Georges Wenger a animé des ateliers du goût. Miss Suisse Laetitia Guarino était la marraine de cette journée au service de l’excellence et du grand public. Le Concours suisse des produits du terroir assume le rôle de rassembleur national, puisqu’il réunit, depuis sa création, 1 791 produits médaillés, portés par 574 producteurs de tous les cantons suisses. Le Pavillon suisse accueillait une sélection de producteurs avec leurs produits médaillés. Un prélude au prochain Concours suisse, qui aura lieu les 26 et 27 septembre à Delémont-Courtemelon.

PRIX MONTAGNE 2015 : SIX PROJETS ONT ÉTÉ NOMINÉS Le jury du Prix Montagne a sélectionné six projets, parmi les seize dossiers qui lui ont été transmis. C’est parmi ces derniers que se trouve le vainqueur du Prix Montagne 2015, qui sera officiellement présenté le 1er septembre à Berne. Dans le cadre de ce concours, le Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB) et l’Aide Suisse aux Montagnards se sont associés pour la cinquième fois, afin de valoriser des projets contribuant au développement économique des régions de montagne. Le vainqueur remportera la somme de 40 000 francs. Com / Agriculteur

COM / AGRICULTEUR

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À UN AN DE LA FÊTE FÉDÉRALE DE LUTTE SUISSE, ESTAVAYER-LE-LAC ORGANISE UNE GRANDE FÊTE POPULAIRE EN AOÛT

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QUAND LE CHÊNE EST TOMBÉ, CHACUN SE FAIT BÛCHERON. MÉNANDRE

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LE COMPTE À REBOURS D’ESTAVAYER2016 LANCÉ AU SOMMET DU CHÂTEAU D’EAU ! La Fête fédérale de lutte suisse et des jeux alpestres se tiendra du 26 au 28 août 2016 à Estavayer-le-Lac (FR). Pour marquer symboliquement l’entrée dans la dernière année d’organisation de cet événement national, le comité d’organisation d’Estavayer2016 invite les habitants à faire la fête au cœur de la cité, le 29 août prochain. Le 13 juillet dernier, le président Albert Bachmann et la directrice Isabelle Emmenegger ont présenté à la presse ce rendez-vous populaire intermédiaire qui permettra de patienter jusqu’à l’année prochaine. Ils ont également dévoilé le premier élément de décoration annonçant les rencontres fédérales. Une toile géante présentant l’affiche de la Fête a en effet été fixée au sommet du château d’eau. Comme l’a rappelé le syndic André Losey, cet édifice aujourd’hui désaffecté est « un véritable point de repère pour beaucoup de Staviacois, un symbole incontournable de leur ville ». COM/AGRICULTEUR

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© Olivier Boillat

© Aide Suisse aux Montagnards

PAVILLON SUISSE DE L’EXPO MILAN


ACTUALITÉS

PASSATION

© Istock - Geo-graphica

AGRI RACHÈTE LE MAGAZINE AGRICULTEUR

RECETTES POUR LE COLZA DE LA RÉCOLTE 2015 Swiss granum recense, en se basant sur les données de SwissOlio, les recettes moyennes pour les oléagineux. En raison des prix oléagineux plus bas, les prix pour la récolte 2015 pour le colza sont inférieurs à ceux de l’année dernière. Les prix pour le tournesol et le soja seront publiés début septembre, ces deux cultures n’étant pas encore commercialisées. Com / Agriculteur

© DR

WWW.SWISSGRANUM.CH

Tiré à 10 700 exemplaires et distribué quatre fois par année dans toute la Suisse romande, Agriculteur magazine passe entre les mains de l’éditeur Le Journal Agri Sàrl, à Lausanne. Ce numéro du mois d’août est donc le dernier réalisé sous les auspices de mediaffaire Sàrl, créateur et propriétaire du titre depuis 2003. à partir du 1er septembre 2015, Agri prendra le relais. « Nous voyons dans Agriculteur magazine une publication complémentaire très intéressante pour notre journal hebdomadaire Agri, relève la directricerédactrice en cheffe Karine Etter. Nous voulons pérenniser ce titre en y proposant des thèmes agronomiques et techniques fouillés, de surcroît valorisés par un design de style magazine et une qualité papier glacé attractive pour les annonceurs et les lecteurs ». Mediaffaire a décidé de vendre son titre agricole pour concentrer ses activités sur ses autres revues, Horeca (hôtellerie-restauration) et Soins&Beauté (salons d’esthétique et de coiffure), ainsi que le guide gastronomique Tables ouvertes. « Nous sommes très heureux de remettre notre « bébé » entre les mains d’Agri, qui rassemble l’expérience et les compétences pour renforcer la qualité journalistique de l’Agriculteur et proposer un contenu rédactionnel pointu à tous les professionnels de la terre de Suisse romande », souligne le directeur de mediaffaire Jean-Charles Buffat. Le prochain numéro de l’Agriculteur paraîtra le 9 novembre 2015 et aura pour thème Swiss Expo 2016. Karine Etter

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© DR

De gauche à droite : Jean-Charles Buffat, Karine Etter et Yves Pellaux

DES JARDINS SUSPENDUS POUR VOIR LA TERRE DEPUIS DESSOUS À l’occasion de l’année internationale du sol, BioNeuchâtel souhaite faire découvrir ce qu’est un sol vivant et (presque) tout ce qui s’y niche, ainsi qu’exprimer son attachement au principal et vivant outil de travail de ses membres. À cet effet, les agriculteurs bio neuchâtelois ont construit un jardin suspendu et imaginé une petite expo que la population peut découvrir librement tout l’été ; elle se situera au cœur du Village bio à Fête la Terre les 22 et 23 août à Cernier NE. Com / Agriculteur

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Le meilleur du monde pour l‘agriculture suisse

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ACTUALITÉS

RAUS SA FÊTE SES 75 ANS...

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...ET OUVRE SES PORTES JUSQU’À FIN AOÛT

Louis Rauss commence à exploiter son propre atelier mécanique, d’abord à Fribourg, puis à Villars-sur-Glâne. La société Rauss assure la vente et le service après-vente successivement des tracteurs Hürlimann, Bührer, puis Zetor dès 1965 comme importateur exclusif pour la Suisse. En 1972, Jean-Pierre PYTHON devient le nouveau propriétaire de la maison RAUS SA. À cette époque, commence une diversification des activités, la représentation officielle de voitures, ainsi qu’un département architecture et un secteur constructions agricoles en particulier les étables « Clarine » sur tout le territoire Suisse. Rapidement les locaux de Villars-sur-Glâne sont insuffisants. En bordure d’une route cantonale, Rosé est choisi pour installer le nouveau siège de RAUS SA. Le 1er janvier 1977, la société s’installe dans ses nouveaux locaux d’une surface utile d’environ 3 000 m2. Avec le développement des affaires, les bâtiments représentent aujourd’hui une surface couverte d’env. 7 000 m2. L’entreprise emploie aujourd’hui plus de 30 personnes dont 4 apprentis. C’est une entreprise familiale dont 8 membres sont actifs dans la société. COM / AGRICULTEUR

MÉLANIE ROUILLER, MARIE RIME

© DR

LE CHALET D’ALPAGE COMME CHOIX DE VIE Mélanie Rouiller, Marie Rime « Le chalet d’alpage comme choix de vie », Éditions de L’Hèbe, 2015, 160 pages, 49.00 fr.

Qui, en randonnée dominicale, ou après une fondue partagée en plein air, n’a rêvé de vivre dans un chalet d’alpage ? Et… qui l’a fait ? Bucolique, serein et légèrement anachronique, il incarne certes le retour aux sources. Mais, hérité d’une longue lignée de paysans de montagne fins connaisseurs de leur environnement et de leur métier, accueillants aux visiteurs mais aptes à la solitude, et porteurs d’une solide tradition plutôt que d’un folklore, l’alpage exige plus qu’une anecdotique envie de nature… Tout le mérite de ce très bel ouvrage est d’avoir su, par des mots et des images étonnamment poétiques et élégants, retranscrire la sobriété presque philosophique de ce fleuron de la culture romande. [Exposition au Musée gruérien, Bulle, jusqu’au 20 sept. 2015]

CANICULE ÉGALE DIMINUTION DE STOCK La canicule du mois de juillet a clairement freiné les ventes des variétés de garde par rapport à juillet 2014. La diminution de stock s’élève à 3 572 t (2014 : 4‘371 t). La différence peut également être expliquée par les exportations effectuées en juillet 2014. Le vaste assortiment en fruits d’été bon marché a sûrement également influencé les achats des consommateurs. La phase libre d’importation s’est terminée le 2 août. Le commerce de détail accordera maintenant la priorité à l’offre indigène. On compte sur un volume de 183 800 t de pommes et de 35 100  t de poires. Les quantités estimées pour les pommes sont légèrement inférieures à la moyenne et celles des poires se situent dans la moyenne de l’année dernière. Les résultats en détail sur :

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C’EST PAR L’ADRESSE QUE VAUT LE BÛCHERON, BIEN PLUS QUE PAR LA FORCE. HOMÈRE

JOËLLE BRACK / PAYOT

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ENTREPRISES

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L’ENTREPRISE AU SERVICE DE L’AGRICULTURE DEPUIS BIENTÔT 40 ANS A CONSTRUIT, EN 2014, UN NOUVEL ÉTABLISSEMENT QUI LEUR A PERMIS DE DÉMÉNAGER LEURS LOCAUX DANS L’AGGLOMÉRATION DE SAINTGALL, DANS LA ZONE D’ACTIVITÉ DE MEGGENHUS, SITUÉE DIRECTEMENT À PROXIMITÉ DE L’AUTOROUTE.

L

’amélioration de la logistique et le raccourcissement des procédures de travail ont permis à la marque d’être plus attractive aux yeux de leur clientèle, dans la mesure où cela leur permet d’agir de manière plus rapide et plus flexible. L’entreprise propose des marques telles que Agonit, Actisweep, accessoires pour silos, revêtement pour toits et murs.

Depuis presque 40 ans, l’entreprise AMAGOSA est active dans le secteur de la construction agricole.

Pendant plus de 35 ans, le siège de l’entreprise est resté à Gossau, avant de déménager en 2014 et de s’installer à Mörschwil, en Suisse orientale. Depuis bientôt quatre décennies, les

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agriculteurs et les clients du secteur de la construction de toute la Suisse peuvent se fournir en produits les plus divers issus de leur large assortiment.

UNE HISTOIRE DE FAMILLE AMAGOSA a été fondée en 1976 par Peter Frischknecht, qui l’a ensuite dirigée avec son épouse pendant plus de 30 ans et dans laquelle son fils et sa fille travaillaient également. La transmission de l’entreprise au sein de la famille a permis à la génération suivante de poursuivre les activités sans interruption. En janvier 2007, son fils Urs Frischknecht a repris la direction des affaires et préside depuis à la destinée de l’entreprise. La petite entreprise compte aujourd’hui en tout 12 collaboratrices et collaborateurs à temps partiel ou à temps complet, dont 4 commerciaux.

PHILOSOPHIE DE L’ENTREPRISE L’entreprise AMAGOSA se veut connue comme un fournisseur proposant de nombreux produits et est considérée

comme un partenaire sérieux et digne de confiance. De solides relations de longue date avec les fournisseurs garantissent qualité et continuité. La gamme de produits existante est continuellement améliorée et adaptée, afin de pouvoir toujours continuer à proposer de nouveaux produits à leurs clients en ayant constamment le souci d’offrir le meilleur rapport qualité/prestation possible. Au nombre des prestations de services spécialisées proposées par AMAGOSA, on compte notamment sur le conseil professionnel sur place, ce qui permet aux agriculteurs ou aux spécialistes de ne perdre ni temps ni argent. « La proximité avec les clients et leur satisfaction sont des valeurs qui nous tiennent particulièrement à cœur » souligne Urs Frischknecht. Autrefois entreprise purement familiale, AMAGOSA demeure, en dépit de sa taille actuelle plus importante, un employeur qui se veut proche, moderne et engagé. COM / AGRICULTEUR

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SYLVICULTURE

STATISTIQUES FORESTIÈRES

AUGMENTATION DE LA RÉCO DE BOIS DANS LES FORÊTS S EN 2014, LA RÉCOLTE DE BOIS DANS LES FORÊTS SUISSES A PROGRESSÉ DE 3 %, TOUT COMME LA TRANSFORMATION ET L’UTILISATION DE BOIS EN SUISSE ÉGALEMENT EN HAUSSE. LA QUANTITÉ TOTALE EXPLOITÉE A LÉGÈREMENT AUGMENTÉ, POUR ATTEINDRE 4,9 MILLIONS DE MÈTRES CUBES. CEPENDANT, LA SITUATION ÉCONOMIQUE DES ENTREPRISES FORESTIÈRES NE S’EST PAS AMÉLIORÉE.

C

e bilan ressort de la statistique forestière ainsi que du Réseau suisse d’entreprises forestières pilotes (REP) 2014, publiée par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et l’Office fédéral de la statistique (OFS). Comme en 2013, une augmentation de la récolte de bois suisse a été enregistrée en 2014. Cette hausse avoisine les 135 000 m3, soit 3 % (pour un total de 4,91 millions de m3). Elle s’explique essentiellement par la progression de la demande en bois de grume, le produit le plus important en termes de quantité et de rendement (+106 000 m3, soit + 4 %). Cette amélioration se reflète aussi dans les scieries suisses qui ont transformé plus de bois en 2014 (+ 7 %). La part des feuillus a certes augmenté de 19 % mais reste faible par rapport à la récolte totale. Le potentiel que représentent les feuillus est loin d’être épuisé mais il reste encore des obstacles techniques et économiques à surmonter. Le bois d’industrie a lui aussi contribué à l’augmentation de l’exploita-

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AGRICULTEUR

tion du bois, avoisinant les 525 000 m3, soit + 8 % (+ 37 000 m3) par rapport à

2013. En revanche, la quantité exploitée de bois énergie a stagné à 1,8 million

QUANTITÉ DE BOIS RÉCOLTÉE (en m3)

2013

POUR LES GRISONS, VAUD ET BERNE

2014

1’000’000

500’000

0

GRISONS

VAUD

BERNE SOURCE: WWW.BAFU.ADMIN.CH/FR

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SYLVICULTURE

OLTE SUISSES

© Istock - Klaus Hollitzer

de m3, ce qui est principalement dû à la douceur de l’hiver 2013/2014. En termes de quantité récoltée, le canton de Berne arrive en tête avec près de 972 000 de m3 (+ 4 %), suivi des cantons de Vaud (479 000 m3, + 3 %) et des Grisons (405 000 m3, - 6 %). La récolte de bois est restée stable dans les forêts publiques (communes et corporations) alors qu’elle a enregistré un net progrès, de près de 7 %, dans les forêts privées.

RENTABILITÉ INCHANGÉE Le résultat global des entreprises forestières suisses s’est à nouveau dégradé en 2014 avec un découvert de près de 50 millions de francs. La légère augmenta-

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tion des recettes du bois a été rattrapée par la hausse des coûts de récolte et la baisse des rendements de la production par exemple de bûches et de plaquettes. Selon le REP, les propriétaires forestiers suisses affichent pour 2014, en matière de récolte, une perte qui se chiffre à 8 francs le mètre cube de bois en moyenne.

PERSPECTIVES INCERTAINES D’après la Politique forestière 2020, le potentiel d’exploitation du bois, ressource indigène et renouvelable, doit être mis à profit selon les principes de la gestion durable. Le léger essor de 2013 et 2014 sera très probablement stoppé en 2015 par la suppression du cours plan-

cher de l’euro intervenue mi-janvier. Les importations bon marché ainsi que les exportations nettement plus difficiles ont fait chuter le prix du bois de 15 % en Suisse. Cette baisse aura des répercussions négatives sur la récolte et sur les recettes des entreprises forestières et des propriétaires forestiers du pays. Pour relancer la demande, l’économie forestière et l’industrie du bois veulent sensibiliser les acheteurs potentiels de bois des forêts suisses. Les premières mesures en ce sens seront présentées à la foire forestière qui aura lieu du 20 au 23 août 2015 à Lucerne. COM / BAFU WWW.BAFU.ADMIN.CH/FR

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I

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Il s’agit ni plus ni moins d’entrer en période de repos au moment précis où les conditions idéales sont remplies : avancement de la gestation et état corporel correct de l’animal. Si cette phase est trop prolongée ou mal gérée, cela va créer des conséquences graves pour de très nombreux aspects du cycle de reproduction :

++Les difficultés aux vêlages ++Les non-délivrances ++Les métrites ++La fertilité et la fécondité ++La lactation ++L’acidose ++L’appétit ++L’acétonémie ++La fièvre du lait ++Le déplacement de la caillette ++L’état sanitaire de la mamelle

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Plusieurs mois sont nécessaires pour qu’un follicule arrive à maturation et il faut 90 à 120 jours pour faire un ovule ! C’est donc l’ovocyte qui arrive à maturation au moment du tarissement qui sera fécondé 60 à 80 jours après le vêlage ! Et c’est de sa qualité que viendra le succès de la reproduction.

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TRAITEMENTS

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NT, POINT CLEF DE LA REPRO !

Un stress lié au démarrage du tarissement, à l’environnement (hygiène) ou à l’alimentation (carence en énergie) entraine une modification de la qualité de l’ovocyte et diminue donc les chances de succès de la fécondation à venir.

ÉTAT CORPOREL DE L’ANIMAL Il faut favoriser une reprise d’état modérée ou maintenir constant l’état d’engraissement durant le tarissement. En effet, en cas de perte de poids ou de gain supérieur à 0.5 de note d’état corporel (NEC), on risque respectivement une libération brutale des graisses dans le sang ou une stéatose hépatique, c’est-à-dire une accumulation de graisses au niveau du foie. Ce qui est dans les deux cas néfaste pour la reproduction.

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L’IMPORTANCE D’UN TARISSEMENT ABRUPTE En coupant le lait de manière soudaine et rapide, on diminue fortement le risque d’infection intra-mammaire après le tarissement. Si la vache est une forte productrice, ou que le tarissement n’a pas été fait de manière assez brutale, le lait sera encore présent en quantité importante dans la mamelle. Les globules blancs s’occupant à dégrader les composants adipocytaires du lait ne sont plus suffisamment nombreux pour lutter contre les attaques bactériennes extérieures. Par ailleurs, la formation du bouchon de kératine au niveau du canal du trayon sera ralentie, laissant la porte ouverte aux bactéries. Beaucoup de producteurs répondent à ces problèmes par l’utilisa-

tion d’antibiotiques et d’obturateurs de trayons. Il existe des solutions alternatives naturelles disponibles sur le marché.

SOUTENIR L’IMMUNITÉ MAMMAIRE Le tarissement n’est pas le seul garant de l’immunité mammaire : avant la phase de tarissement, beaucoup de vaches connaissent une augmentation sensible du nombre de cellules somatiques. Ainsi, en préalable du tarissement, une aide à l’immunité autour de la mamelle serait une bonne idée. Il existe là également des solutions naturelles comme le drainage du foie et des préparations spécifiques destinées à soutenir la santé du pis. JEAN-FRANÇOIS ECOFFEY

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NUTRITION

PASSAGE PLUS RAPIDE DU LIQUIDE AU SOLIDE

JAMAIS AUSSI BIEN SERVI QUE PAR SOI-MÊME LES VEAUX NÉCESSITENT TOUT AU LONG DE LA JOURNÉE DES DÉJEUNERS D’EXCELLENTE QUALITÉ. VOICI DONC UNE RECETTE ET SES COMPOSANTS POUR UN BON DÉPART DANS LA VIE SOUS FORME D’UN MUESLI, QUE CHACUN POURRA FAIRE LUI-MÊME POUR L’ÉLEVAGE DES VEAUX, AFIN DE PERMETTRE LE PASSAGE DE L’ALIMENTATION LIQUIDE À L’ALIMENTATION SOLIDE SANS PROBLÈME.

Comme, au début, on ne donne au veau que ce qu’il y a de meilleur, ce mélange ne doit contenir que des éléments de grande valeur.

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L

es veaux d’élevage fraîchement mis à l’étable, les veaux qui boivent et les jeunes animaux élevés sur une exploitation de production laitière n’ont pas l’habitude d’ingérer de grandes quantités d’aliments solides. Comme la quantité de lait est limitée, il faudrait que le changement du liquide au solide se fasse le plus rapidement possible, l’objectif prioritaire étant de permettre un passage sans problème à la prise d’aliments solides, c’est-à-dire de stimuler rapidement le développement du rumen.

© DR

une longueur de 3-5 cm. De nombreuses exploitations possèdent déjà des dispositifs mélangeurs. On peut ainsi utiliser un chariot mélangeur à fourrages, un mélangeur incliné ou d’autres types de chariots mélangeurs et de distributrices comme par exemple un mélangeur à pales. Étant donné que le mélange est sec, il est possible d’en préparer et d’en stocker de grandes quantités. Les veaux tout juste mis à l’étable peuvent puiser à volonté dans le mélange une fois qu’il est prêt. Dans une phase ultérieure, la quantité de muesli sera réduite et remplacée par le fourrage de base.

PRÉPAREZ VOUS-MÊME VOTRE MÉLANGE, SIMPLEMENT ET À PEU DE FRAIS

PREMIERS RÉSULTATS CONVAINCANTS

Comme, au début, on ne donne au veau que ce qu’il y a de meilleur, ce mélange ne doit contenir que des éléments de grande valeur. Le mélange d’un muesli est composé d’aliments pour l’élevage, de foin ou de luzerne sèche, d’un aliment riche en Oméga-3 et d’arômes fruités. Pour pouvoir être bien amalgamé avec le reste, le foin doit avoir

Divers exploitants ont déjà testé le muesli pour l’élevage des veaux. Les réactions sont toutes positives. Le passage très rapide à l’alimentation solide a été confirmé par les excellents résultats de pesée en élevage. SÉBASTIEN ROSSIER MELIOFEED SA WWW.MELIOR.CH

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SANTÉ DES SOLS

2015 – L’ANNÉE DU SOL

NOTRE CAPITAL POUR L’AVENIR AVEC L’AUGMENTATION DES EFFETS CLIMATIQUES (ORAGES VIOLENTS, SÉCHERESSE, VENTS) ET L’AUGMENTATION DU POIDS DES VÉHICULES AGRICOLES, LES SOLS SONT SOUMIS DE PLUS EN PLUS À RUDE ÉPREUVE. QUELS SONT LES PRINCIPAUX RISQUES ? ET COMMENT PEUTON PRÉVENIR LES MÉFAITS DESINTEMPÉRIES POUR CONSERVER LE CAPITAL DE NOS SOLS, SOURCE D’AVENIR POUR LES FUTURES GÉNÉRATIONS ? © fotolia - aytuncoylum

I

ndépendamment du modelé du relief, tous les sols sont naturellement soumis à l’érosion. En agriculture, l’érosion du sol renvoie à l’amincissement de la couche arable d’un champ sous l’effet des forces érosives naturelles de l’eau et du vent, ou sous l’effet des activités agricoles, comme le travail du sol. Que la cause de l’érosion soit l’eau, le vent ou le travail du sol, dans tous les cas, le sol : se détache, se déplace, puis se dépose. La couche arable, fertile, vivante et riche en matière organique, est emportée ailleurs sur le terrain, où elle s’accumule avec le temps, ou hors du terrain, dans les réseaux de drainage. L’érosion du sol abaisse la productivité de la terre et contribue à la pollution des cours d’eau, des terres humides et des lacs adjacents.

ÉROSION HYDRIQUE Du fait de l’ampleur du problème et de la gravité de ses répercussions sur le terrain et hors du terrain, l’érosion hydrique est au

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cœur des efforts de conservation des sols. La vitesse et l’ampleur de l’érosion causée par l’eau dépendent des facteurs suivants :

PLUIE ET RUISSELLEMENT Plus grandes sont l’intensité et la durée d’un épisode de pluie, plus grand est le risque d’érosion. L’impact des gouttes de pluie sur la surface du sol peut briser les agrégats et disperser les particules de sol. Les particules les plus légères, dont les particules très fines de sable, de limon, d’argile et de matière organique, sont facilement emportées par les éclaboussures d’eau de pluie et les eaux de ruissellement. Il faut davantage d’énergie transmise par les gouttes de pluie et un écoulement plus important pour emporter les particules plus grossières de sable et de gravier. Les déplacements de sol causés par la pluie (les éclaboussures d’eau) sont habituellement plus grands et plus facilement observables au cours d’orages brefs et violents. Même si l’érosion causée par des

averses de longue durée et de moindre intensité, elle n’est habituellement pas aussi spectaculaire, ni manifeste que celle qui est produite par les gros orages, elle peut néanmoins à la longue entraîner des pertes de sol significatives. Sur les terrains en pente, l’eau commence à ruisseler à la surface du sol lorsque l’excédent d’eau ne peut plus être absorbé par le sol ou que l’eau est piégée à la surface. Le ruissellement s’intensifie lorsque le taux d’infiltration diminue sous l’effet du gel, de l’encroûtement ou du compactage du sol. Sur les terres agricoles, le ruissellement le plus considérable est observé au printemps, lorsque, normalement, les sols sont saturés, la neige fond et le couvert végétal est minimal.

PENTE ET LONGUEUR DE PENTE Plus la pente d’un champ est raide et plus cette pente est longue, plus les risques d’érosion sont grands. L’érosion hydrique augmente aussi avec la longueur de la pente à cause de l’augmentation du ruis-

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SANTÉ DES SOLS

sellement. La fusion de petits champs pour en faire de plus grands a souvent pour conséquence d’allonger les pentes. Le débit de l’eau étant alors plus rapide, le transport des sédiments augmente, ce qui donne lieu à des risques accrus d’érosion et d’affouillement

CULTURES ET VÉGÉTATION Le risque d’érosion augmente si le sol n’est pas suffisamment protégé par le couvert végétal et/ou une couche de résidus de culture. Les résidus et la végétation protègent le sol de l’impact des gouttes de pluie et des éclaboussures d’eau. Ils ont aussi tendance à réduire la vitesse d’écoulement de l’eau et à favoriser l’infiltration de l’eau dans le sol. L’efficacité de la végétation et des résidus à réduire l’érosion dépend du type, de l’étendue et de la densité du couvert végétal. La meilleure façon de combattre l’érosion est de miser à la fois sur un couvert végétal et sur des résidus de culture qui couvrent complètement le sol et qui interceptent les gouttes de pluie à la surface du sol et près de celle-ci. Les résidus partiellement incorporés et les vieilles racines ont aussi leur importance, parce qu’ils facilitent l’infiltration. L’efficacité d’un couvert végétal à réduire l’érosion dépend aussi de la protection qu’il offre à différentes périodes de l’année en fonction de l’importance des précipitations reçues au cours de ces périodes. Les cultures qui procurent un couvert végétal complet durant la majeure partie de l’année (par exemple luzerne, prairie temporaire et cultures de couverture d’automne) permettent de beaucoup mieux maîtriser l’érosion que les cultures qui laissent le sol nu pendant plus longtemps (par exemple cultures en rangs), particulièrement pendant les périodes de précipitations très érosives, comme le printemps et l’été. Les systèmes de conduite des cultures qui favorisent les techniques de culture selon les courbes de niveau et de culture en bandes peuvent réduire encore davantage l’érosion. Pour freiner le gros de l’érosion dans les cultures en rangs, laisser des résidus couvrant plus de 30 % de la surface du sol après la récolte et pendant les mois d’hiver, ou semer une

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AGRICULTEUR

culture de couverture sous couvert (par exemple du trèfle blanc sous couvert de blé ou de l’avoine ou seigle fourrager à la suite de maïs à ensilage, mélanges de légumineuses sous colza, etc.).

PRATIQUES CULTURALES L’érosion hydrique est influencée par les opérations culturales, notamment par la profondeur de travail du sol, le sens dans lequel celui-ci se fait, le moment des labours, le type d’outils de travail du sol et le nombre de passages. Généralement, moins le travail du sol perturbe la végétation ou la couche de résidus en surface ou près de la surface, moins le travail du sol engendre d’érosion hydrique. Le travail réduit du sol et le semis direct sont des moyens efficaces de limiter ce type d’érosion. Au contraire, les travaux réalisés dans le sens de la pente favorisent l’érosion hydrique en offrant des voies d’écoulement aux eaux de ruissellement. Le travail du sol à contre-pente et les techniques de labour suivant les courbes

de niveau s’opposent à la concentration des eaux de ruissellement et limitent les déplacements de sol.

ÉROSION ÉOLIENNE L’érosion éolienne s’observe essentiellement sur les terres sableuses et les terres noires. Sous les conditions qui y sont favorables, l’érosion éolienne peut occasionner des pertes de sol et de terrain considérables.

ÉRODABILITÉ DU SOL Le vent peut soulever haut dans les airs les particules de sol très fines et les transporter sur de grandes distances (suspension). Il peut soulever les particules de moyennes à fines sur de courtes distances et provoquer leur déplacement par petits bonds successifs qui endommagent les cultures et délogent davantage de sol (saltation). Si les particules de sol sont trop grosses pour que le vent les soulève, celui-ci les déloge et les fait rouler à la surface du sol (roulement). L’abrasion

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SANTÉ DES SOLS

emporter celui-ci sur une plus grande distance. L’utilisation de machines qui déplacent peu le sol contribue à réduire au minimum l’érosion liée au travail du sol.

SENS DU TRAVAIL DU SOL Les instruments aratoires, tels que charrues ou herses à disques, projettent le sol vers le haut ou vers le bas de la pente, selon le sens du travail du sol. Ordinairement, le déplacement de sol est plus grand lorsque le travail du sol se fait vers le bas de la pente que lorsqu’il se fait vers le haut de la pente.

VITESSE D’AVANCEMENT ET PROFONDEUR DE TRAVAIL La vitesse d’avancement et la profondeur de travail du sol ont une influence sur la quantité de sol déplacé. Un travail profond déplace davantage de sol et une vitesse d’avancement accrue pousse le sol plus loin.

NOMBRE DE PASSAGES

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engendrée par le mouvement des particules soufflées par le vent amène une dégradation des agrégats stables à la surface du sol, ce qui accroît encore davantage l’érodabilité du sol.

EFFETS DE L’ÉROSION ÉOLIENNE L’érosion éolienne endommage les cultures en soumettant les plantules ou les plants repiqués à l’abrasion, en enterrant les plants ou les semences et en exposant les semences. Elle peut entraîner la destruction des cultures, ce qui occasionne des retards coûteux. Elle peut même obliger à reprendre les semis. Les plantes soumises à l’abrasion des particules de sol sont sensibles aux maladies, ce qui se traduit par des baisses de rendement, de qualité et de valeur marchande.

ÉROSION LIÉE AU TRAVAIL DU SOL L’érosion liée au travail du sol vient de la redistribution du sol par les machines et l’utilisation de celles-ci. Ce qui a pour conséquence le déplacement progressif du

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sol vers le bas des pentes. Il s’ensuit des pertes de sol considérables dans le haut des pentes et des accumulations dans le bas des pentes. Cette forme d’érosion pave la voie à l’érosion hydrique. De plus, le sous-sol ainsi exposé devient très vulnérable aux forces érosives de l’eau et du vent. L’érosion liée au travail du sol est la forme d’érosion qui risque le plus de causer des déplacements de sol à l’intérieur du champ. Dans bien des cas, elle peut causer plus d’érosion que l’eau ou le vent. La vitesse et l’ampleur de l’érosion causée par le travail du sol dépendent des facteurs suivants :

TYPE DE MACHINES DE TRAVAIL DU SOL Les machines de travail du sol qui soulèvent et emportent le sol sont celles qui déplacent le plus de sol. Par exemple, par rapport à une charrue à versoirs classique, un chisel laisse beaucoup plus de résidus de culture à la surface du sol, mais elle peut déplacer autant de sol et peut même

La réduction du nombre de passages limite les déplacements de sol. En faisant moins de passages, on laisse aussi une couche de résidus plus épaisse à la surface du sol et on réduit la pulvérisation des agrégats, deux facteurs qui s’opposent aux érosions éolienne et hydrique.

COMPACTION DES SOLS Par l’emploi de véhicules munis de pneumatiques basse pression - la dimension de ceux-ci amenant le plus de portance - en évitant les passages superflus, en travaillant les sols dans des conditions bien ressuyées, il est possible de limiter l’impact au sol dû aux machines les plus lourdes (arracheuse à betteraves, moissonneuse batteuse, etc.) En résumé, par un travail raisonné du sol, par des couverts végétaux les plus longs possible, par des techniques culturales préservant la structure des sols, par l’utilisation de véhicules agricoles équipés de pneumatiques correspondant au poids de ceux-ci, on parviendra à maintenir la fertilité des sols pour les futures générations. MARCEL MONTANDON OHS SEMENCES

AGRICULTEUR

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ERIC PASCHE

PRÉSIDENT DE L’ASSOCI À CHAQUE NUMÉRO, AGRICULTEUR MAGAZINE SE PENCHE SUR UNE PERSONNALITÉ OU UN ACTEUR DE LA PROFESSION. L’OCCASION DE VOUS LE PRÉSENTER PLUS EN DÉTAILS ET DE CONNAÎTRE SON POINT DE VUE SUR CETTE CORPORATION DANS SA GÉNÉRALITÉ.

ERIC PASCHE EST PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION ROMANDE DES ENTREPRENEURS FORESTIERS (AREF). EN PLUS DE DÉFENDRE LES INTÉRÊTS DES MEMBRES ET LEUR RELAYER LES INFORMATIONS SUR LA PROFESSION, MONSIEUR PASCHE EST AU FAIT DES CHANGEMENTS QUI ANIMENT LE SECTEUR DE L’ÉCONOMIE FORESTIÈRE. UNE POSITON QUI FAIT DE LUI QUELQU’UN D’AUSSI PASSIONNÉ QUE PROFESSIONNEL.

Nef Regal Sierra EX91 – Performance à vie 12 lactations: >170 000 kg de lait, E. et p.: Andreas Nef, 8307 Ottikon bei Kemptthal

ACTION

Quel parcours vous a mené à votre fonction et quels sont les choix de carrière qui vous ont conduit à cette position ?

Toute une vie de MINEX > 170 000 kg de lait MINEX: aucune vache n’y résiste! • MINEX 971 phase de tarissement • MINEX 975 équilibré Gratuit: une veste polaire UFA • par 200 kg de composés minéraux MINEX/UFA • ainsi qu’un sac UFARumilac par 600 kg jusqu’au 21.11.15 ufa.ch

Dans votre

Au terme de l’école obligatoire, j’ai entrepris un apprentissage de forestierbûcheron. Après l’obtention de mon CFC, j’ai travaillé à l’Etat de Vaud durant 2 ans, d’abord comme ouvrier, puis comme chef d’équipe. J’ai ensuite fonctionné comme tâcheron au service de diverses communes avant de créer mon entreprise Pasche et Cie à Oron-la-Ville avec mon frère Claude en 1988. Je suis rentré dans l’association au début des années 90 et fonctionne comme président depuis 6 ans.

D’aucuns s’entendent sur le fait que les métiers de la terre sont mis a mal par des législations compliquées. Qu’en pensez-vous ? Je partage pleinement ce point de vue. Les excès réglementaires, les contraintes

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POINT DE VUE

ATION ROMANDE DES ENTREPRENEURS FORESTIERS PORTRAIT FORMATION DE BASE Certificat fédéral de capacité (CFC) LES DATES IMPORTANTES DE CARRIÈRE ET DE L’ENTREPRISE Création de l’entreprise en 1988 SITUATION FAMILIALE ET HOBBIES Marié, père d’un enfant HOBBIES Politique professionnelle et associative

Quelles devraient être les priorités de la profession sur ce plan selon vous ? Veiller à la sécurité dans l’exécution des travaux.

Comment voyez-vous évoluer l’agriculture et l’AREF dans le paysage romand, ces prochaines années? Le monde agricole et le monde forestier sont confrontés à de nombreux défis d’avenir : surrèglementation, problèmes économiques (concurrence étrangère, franc fort), pressions écologiques, etc. qui nécessitent de se réinventer et de se comporter, plus que jamais, en entrepreneur. Malgré les difficultés, les métiers de la terre sont ceux de professionnels passionnés. Je suis convaincu qu’ils conserveront pleinement leur rôle dans le monde de demain et qu’ils sauront trouver la place qu’ils méritent.

Assurez-vous encore vous-même certains travaux forestiers ? Et dans quel cadre ? et les lourdeurs administratives péjorent notre activité économique. Nous passons malheureusement de plus de temps au bureau plutôt qu’en forêt ou à la recherche de clients potentiels.

Le conseil aux agriculteurs en termes de travaux forestiers. Les travaux forestiers nécessitent l’intervention de professionnels bien

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formés et responsables. Les entreprises membres de l’AREF se sont engagées à respecter une charte de qualité et sont dès lors aptes à conduire toute sorte de travaux exigeants. Quant aux agriculteurs qui réaliseraient eux-mêmes des travaux en forêt, je ne peux que leur conseiller de se former continuellement et de maintenir à jour leurs connaissances.

Mon frère et moi assurons l’entier des travaux forestiers dans le cadre de nos divers chantiers.

Quelle question avons-nous oublié de vous poser ? Est-ce que vous pourriez envisager de faire autre chose ? Non, ce métier est ma passion et je ne pourrais pas envisager d’en changer. PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CHARLES BUFFAT

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CANICULE

UNE NUTRITION DE QUALITÉ MALGRÉ LA CANICULE

S

E POSER LES BONNES QUESTIONS SUR L’EFFET QUE LES FORTES CHALEURS PEUVENT FAIRE

Quelle est la ration la meilleure et la plus économique pour mon exploitation en période de fortes chaleurs et durant les mois qui s’ensuivent ? Faut-il réduire l’apport de protéines ? Ou peut-être ajouter un peu plus de maïs ? Ces questions valent la peine d’être posées puisqu’une alimentation approximative unie aux effets néfastes du stress thermique ont des conséquences sur la production laitière. Effets qui ne se limitent pas uniquement à la période estivale, mais qui peuvent avoir un impact durant encore de longs mois, parfois même jusqu’en hiver.

COMMENT ANTICIPER LES EFFETS D’UNE CANICULE QUI PERDURE ? QUELLES SONT LES ACTIONS À ENTREPRENDRE POUR NE PAS PRENDRE TROP DE RISQUES ? Les fortes chaleurs mettent en péril les récoltes de maïs et de regain du mois d’août et de septembre. Une première recommandation consiste donc à réaliser un inventaire des stocks pour simuler vos consommations et établir rapidement un nouveau plan d’alimentation. En anticipant, vous disposerez des données

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AGRICULTEUR

nécessaires pour revoir votre stratégie d’affouragement. Vous serez en mesure d’optimiser vos achats de fourrages et de les cibler en fonction des besoins particuliers de votre troupeau. Pour limiter les frais, il faut réussir à tirer profit de toutes les sortes de fourrages disponibles sur l’exploitation. En cette période difficile, nombreux sont les éleveurs qui décident de distribuer, par exemple, de la paille aux vaches. Dans ce cas, il faut se rappeler que la paille contient beaucoup de fibres non digestibles et qu’elle ne remplit aucune fonction nutritive. La paille fait uniquement office de ballast et n’est pas très appétant. Afin de ne pas trop diluer la ration, une distribution de 4 kg par vache et par jour ne devrait pas être dépassée. Ceux qui choisissent d’affourager avec du foin doivent tenir compte des différences de qualité parfois très importantes entre les différents lots. Quant à la luzerne, une ration trop riche peut engendrer une perte d’appétence et donc une baisse de consommation.

COMMENT CHOISIR MON ALIMENT ? Pour améliorer la qualité d’un fourrage devenu rare et pauvre d’un point de vue nutritionnel, il est primordial de complé-

ter votre ration avec les nutriments qui font défaut. Savoir que la teneur en nutriment des produits de la terre n’est jamais constante est la première chose à reconnaître. Le bon aliment ne sera donc pas celui qui contient un pourcentage fixe de différents ingrédients, mais celui formulé sur mesure en tenant compte des valeurs nutritionnelles des matières premières à disposition. Par exemple, chaque cargaison de soja livrée comporte une teneur en protéines brutes différente. C’est pourquoi, intégrer un pourcentage fixe de soja dans un aliment en pensant que cela lui donnera systématiquement une quantité égale et constante de protéines serait une erreur. © Photos : DR

AVEC LA CANICULE, LA QUANTITÉ MAIS AUSSI LA QUALITÉ DU FOURRAGE POSENT PROBLÈME. COMPLÉTER LES RATIONS JOURNALIÈRES AVEC LES NUTRIMENTS ADÉQUATS PERMET DE RÉDUIRE LES RISQUES DE COMPLICATIONS POUR LES ANIMAUX ET RELATIVISER LA BAISSE DE PRODUCTIVITÉ DUES AUX FORTES CHALEURS.

Les teneurs nutritives varient donc fréquemment, non seulement dans les matières premières importées, mais également dans celles produites localement. Les éleveurs qui bénéficient de cette approche s’assurent ainsi d’obtenir avec exactitude ce qui est inscrit sur l’étiquette des aliments qu’ils achètent. ANDREAS FLURY CARGILL FEED & NUTRITION SWITZERLAND WWW.CARGILLSUISSE.CH

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