Mayotte Hebdo n°876

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APPEL À MANIFESTATION D’INTÉRÊT

Importation et distribution des produits du Groupe Henkel Le Groupe Henkel a décidé de réorganiser son activité commerciale pour l’ensemble de ses branches de produits à savoir Laundry and Home Care, Beauty Care Retail, Adhesive technologies retail et Beauty Care Professionnel dans certaines collectivités d’outre-mer. Dans ce cadre, le Groupe Henkel et celles de ses filiales ayant en charge les territoires concernés, souhaitent organiser un appel d’offres d’un ou plusieurs importateurs – grossistes actifs dans les secteurs d’activités des branches de produits précités pour le territoire de MAYOTTE à compter du 1er janvier 2020. Les importateurs – grossistes pourront proposer leur candidature pour un ou plusieurs secteurs d’activités et pour un ou plusieurs territoires. Il conviendra qu’ils réalisent autant de candidatures que de couples secteur d’activité – territoire pour lesquels ils se portent candidats. 1. MODALITÉS DE RÉPONSE Les importateurs – grossistes souhaitant répondre à cet appel d’offres devront en informer le Groupe Henkel en envoyant un email à l’adresse suivante : appel.offre@henkel.com Chaque candidat devra indiquer sa raison sociale, son numéro RCS, le nom de son dirigeant et l’adresse de son siège social. À réception, le Groupe Henkel enverra le dossier de candidature dans un délai de 15 jours. Le dossier de candidature devra être impérativement retourné complété avant le 31 juillet 2019 23 H 59 pour être pris en compte : cachet de la poste et/ou date et heure de l’email faisant foi.

2. PÉRIMÈTRE DES MARQUES Chaque candidat devra renvoyer un dossier par catégorie de produits, étant entendu qu’un même candidat peut proposer sa candidature pour la distribution d’une ou plusieurs catégories de produits : • Adhesive technologies retail (Loctite, Pattex, Rubson…) • Beauty care : – Retail (Diadermine, Fa, Teraxyl, Scorpio, Schwarzkopf, Syoss…) – Professionnel (Schwarzkopf Professionnel, Indola…) • Laundry & Home care (Le Chat, Super Croix, X•tra, Mir, Bref…) L’appel d’offres porte sur l’importation et la distribution des produits Henkel dans tous les circuits suivants : • GMS – Grande et Moyenne Surface – Hypermarchés – Supermarchés – Magasins de proximité – Hard Discounters • GSB – Grande Surface de bricolage • Négoce de matériaux • Grossistes • Semi-grossistes • Professionnels de la coiffure – Salons – Grossistes • L’importation pourra également être à destination de tout autre circuit additionnel (par ex. pharmacies, parapharmacies, stations essences, collectivités locales...)

3. COMPÉTENCES ET QUALITÉS Les candidats qui auront manifesté leur intérêt à la suite du présent communiqué de presse, conformément à la procédure décrite au point 1, recevront un questionnaire à compléter comprenant une liste des éléments et documents nécessaires à l’examen de leur candidature. Parmi les éléments importants demandés, les candidats devront décrire leurs compétences dans les domaines ci-dessous : • Connaissance des secteurs d’activité des produits, et spécificités liées à leur importation ; • Compétence concernant l’approvisionnement des différents circuits de distribution ; • Les moyens logistiques et humains pour assurer cette distribution ; • Moyens pour dédier une équipe commerciale et marketing de qualité ; • Possibilité à s’engager sur des volumes d’achats et/ ou des objectifs de progression de volume d’achat ; • Capacité à contribuer aux dépenses publi-promotionnelles. 4. OUVERTURE DES NÉGOCIATIONS COMMERCIALES En fonction de la qualité des réponses reçues, le Groupe Henkel ou une de ses filiales prendra contact avec les candidats ayant répondu pour identifier ceux avec qui une négociation commerciale pourra s’engager. Un projet de contrat sera adressé aux candidats retenus. Toute relation commerciale conclue à l’issue de ce processus sera non exclusive (plusieurs candidats pouvant être retenus pour la distribution des mêmes catégories de produits), et d’une durée maximale de 2 ans à 4 ans.


C'était dans Mayotte Hebdo…

Il y a 10 ans

Il y a 5 ans

Rapport de la CRC sur le Smiam : faire face à l'urgence Dans un rapport rédigé en juillet 2008, la Chambre territoriale des comptes analyse la gestion du Syndicat mixte d'investissement pour l'aménagement de Mayotte (Smiam) au cours des exercices 2002 et suivants. Une gestion du personnel parfois "cavalière", des irrégularités constatées dans la passation des marchés, un patrimoine qui n'a toujours pas été évalué, des travaux de grosses réparations au coup par coup, des taux de réalisation trop faibles ou la nécessité d'un contrôle interne fiable sont quelques-unes des faiblesses relevées. "Avec des centaines de classes et des dizaines d'équipements sportifs à construire ou à remettre aux normes, le syndicat intercommunal doit travailler en permanence sous la pression de l'explosion démographique, avec des moyens assez limités, mais aussi à cause du foncier qui fait souvent défaut. (…) Le Smiam ne pourra se passer d'une gestion encore plus rigoureuse de ses finances, face à l'ampleur de la tâche et toujours dans l'urgence", écrivions-nous.

Tourisme à Mayotte : ceux qui y croient Zoom sur ceux qui croient au développement du tourisme à Mayotte. Parmi eux, Akbaraly Sam, qui porte le projet d'un complexe hôtelier à la pointe Koungou."La nouvelle maquette prévoit 140 chambres, toutes tournées vers l’océan. La mer comme horizon et porte d’entrée sur le site. Une vedette acheminera les touristes directement depuis l’aéroport ou à partir de Mamoudzou. L’entrée par la route est néanmoins maintenue", détaillions-nous. Mais les projets de l'homme d'affaires ne s'arrêtaient pas là, comme nous l'indiquions : "Décidé à aller jusqu’au bout de son pari, Akbaraly Sam, ne manque pas de pistes innovantes. Celui qui a acquis la propriété Guerlain à Combani entend transformer ces hectares anciennement dévolus à l’Ylang-ylang, en un espace de cultures tournées vers l’approvisionnement de ses hôtels." Mayotte Hebdo n°649, vendredi 7 mars 2014.

Mayotte Hebdo n°418, vendredi 6 mars 2009.

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les tchak de la semaine Le prove

rbe mah

orais

Guni kalina shitru kalilimbala. [Un sac vide ne tient pas debout to ut seul.]

Le tweet de la semaine

Un séisme en 2011 Peu s'en souviennent, mais en septembre 2011, Mayotte connaissait déjà un séisme d'une magnitude de 5.0. Toutefois, l'épicentre du phénomène se trouvait au nordouest de l'île, contrairement à l'essaim en cours, dont les épicentres sont situés à l'est.

4 Mayotte Hebdo N° 876 • 08/03/2019 • www.mayottehebdo.com


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GRAND CHOIX DE LEURRES

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La grande chasse aux moustiques Février 2008 : Vincent Bouvier, alors préfet de Mayotte, effectue une visite de terrain concernant la lutte antivectorielle à Mayotte. L'objectif de cette rencontre entre le représentant de l'État et les services de la Direction des affaires sanitaires et sociales consiste à réaliser un inventaire des moyens humains et matériels existants à Mayotte en matière de lutte contre les maladies telles que le paludisme, la dengue ou encore le chikungunya, des maladies qui sévissaient alors encore sur l'île. L'épidémie de chikungunya apparue en 2005 demeurait en effet en 2008 préoccupante.

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paroles /

d'anciens de jeunes Par H.M & I.M

Établie à Montpellier où elle suit des études en sociologie à l'université, Soifiati originaire de Mamoudzou a sciemment choisi ce cursus pour revenir travailler sur son île. Des idées, elle en a plein la tête pour développer le département.

Mariama, 77 ans Parmi les traditions mahoraises figurent le debaa. Une danse qu’affectionne Mariama depuis sa jeunesse. Je vais vous parler du debaa. Le debaa est une pratique traditionnelle mahoraise exclusivement réservée aux femmes. Ceci dit, les hommes peuvent venir regarder les femmes en plein debaa mais ne pratiquent pas. Certaines personnes disent que le debaa était pratiqué par des hommes auparavant mais c’est faux. Le debaa des hommes, c’est le dahira et le moulidi. On nous les a appris à l’école coranique. Dans le sud, il y avait un fundi qu'on appelait "Bacar debaa", c’est lui qui a initié le debaa dans notre école coranique. On lisait le Coran et après, on avait d’autres activités dont le debaa. Pour moi, il fait partie de notre religion même si certaines personnes disent que c’est haram. On nous l’a appris à l’école coranique, donc ça fait partie de notre religion. Il y a énormément de choses qui ont changé dans cette pratique. Par exemple, le son, la percussion, les rythmes du debaa et le comportement des jeunes, entre autres. Ça fait quelques années que tout a changé. On n'apprend plus le debaa à l’école coranique mais plutôt dans les associations. Avant, les moments de répétitions étaient aussi des moments éducatifs. Les aînées éduquaient les jeunes filles. Aujourd'hui, c’est impossible d’éduquer les jeunes filles. Elles ont malheureusement mis le respect dans la poubelle. Avant, il y avait du respect, les petits respectaient les grands, que ce soit à l’école coranique ou dans les associations. Aujourd'hui, c’est devenu du n’importe quoi.

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"Après mon baccalauréat il n'était pas question pour moi de partir étudier en métropole et faire des études qui ne m'intéressent pas. Très souvent, les étudiants mahorais partent, échouent dès la première année, et ensuite ne font plus rien. Pas par paresse, mais parce qu'ils ne savent pas quoi faire ensuite. Ils ont besoin d'être encadrés. Pour ma part, je me suis renseignée depuis très longtemps sur ce que je pouvais faire afin de revenir à Mayotte et aider l'île. Après avoir changé de parcours, j'ai finalement choisi la sociologie. Je pense qu'à Mayotte on a vraiment besoin de personnes qui connaissent notre environnement et notre culture pour pouvoir mieux développer l'île ensuite. Depuis que je suis en métropole, j'ai pris beaucoup de recul et regarde Mayotte, différemment. J'essaye de comprendre pourquoi ça ne marche pas. Tout simplement parce que l'île a beaucoup évolué d'un coup mais elle n'avance pas. Pour pouvoir avancer il faudrait que les Mahorais se remettent en question, tiennent compte de leur histoire et réfléchissent à une ouverture d'esprit. J'aimerais travailler sur ce sujet là et aider mon peuple à avancer".

Soifiati, 22 ans


évènement Énergie

Bientôt une ligne 90 000 volts entre Longoni et Sada

Depuis 2012, Mayotte est le département français ayant la plus forte croissance démographique. Pour suivre celle-ci, des projets de grande envergure sont à venir, notamment la construction d’une seconde ligne 90 000 volts et la mise en conformité du réseau basse tension en préparation du déploiement prochain des compteurs numériques. "Chaque année, il y a 8 800 habitants (soit 3,8 %) en plus à Mayotte", confirme le directeur général d’Électricité de Mayotte (EDM), Fady Hajjar. Le taux de croissance de la consommation d’électricité suit donc cette tendance en étant régulièrement au-dessus des 5 %, un record national. Hormis l’augmentation de la population et de son niveau de vie, la mise en service de nouveaux collèges et écoles et le développement des équipements des ménages peuvent également expliquer cette tendance. De plus, l’éloignement géographique de Mayotte empêche une connexion au réseau électrique continental. "Nous ne pouvons compter que sur nousmêmes. Nous sommes donc sujets à des coupures plus fréquentes qu’en métropole. La fragilité du réseau électrique est due au contexte climatique de ces régions", explique le directeur général. Afin de remédier à ces croissances, des investissements importants portés par EDM d’une valeur de 130 millions d’euros ont été réalisés, depuis 2014, telles que la mise en service de la toute première ligne 90 000 volts installée dans un département d’outre-mer insulaire – quelque huit kilomètres de lignes permettant de transporter de grandes quantités d’énergies sur de longues distances avec des pertes minimales – ou encore la construction d'une extension de la centrale de Longoni. Création d'une ligne à haute tension Toutefois, "le travail est loin d’être terminé", assure Fady Hajjar. Pour faire face à l’augmentation prévisible de la demande en électricité ainsi que des besoins de sécurisation du réseau, EDM a mis en place un plan d’action sur cinq ans. Ainsi, l’entreprise d’électricité souhaite construire une ligne HTB – ligne à haute tension réservée au réseau de transport d’électricité – entre Longoni et Sada. Actuellement, le Sud de l’île pâtit d’un éloignement géographique important par rapport à la source de production située à Longoni. De ce fait, la continuité de fourniture est moindre par rapport aux autres zones du territoire. Cette seconde ligne 90 000 volts permettra "d'assurer une meilleure desserte" en électricité en réduisant la longueur des lignes qui partiront de Sada au lieu de Longoni. "Notre capacité électrique de production est suffisante pour Mayotte. Nous voulons tout de même une continuité dans la desserte

et la qualité de l’électricité sur le territoire", affirme Fady Hajjar. Cependant, ce projet présente une particularité : la variété du relief et de l’environnement qui traverse la future ligne. EDM assure pour autant intégrer au coeur de ses projets "la préservation des richesses naturelles" de l’île. "Les travaux de la première ligne ont été réalisés avec succès. Ce second chantier se passera dans les meilleures conditions", affirme Ghizlaine Amchou, adjointe au pôle réseau. Le coût de mise en place de cette nouvelle ligne sera de 31 millions d’euros. Elle sera mise en service au premier semestre 2021. L'enfouissement des lignes D’autre part, des travaux de sécurisation du réseau électrique permettront aussi la stabilisation de tout le système électrique de Mayotte. "En 2014, chaque habitant subissait 1 870 minutes de coupures de courant dans l’année en moyenne. En 2019, EDM souhaite diviser ces coupures par quatre avec un objectif de 400 minutes de coupures par an et par habitant", explique Hugues Martinez, chef du pôle réseau. Actuellement, il existe 430 kilomètres de réseau à haute tension à Mayotte, dont 351 kilomètres déjà enterrés, soit un taux d’enfouissement de 81 %. EDM a vocation à réaliser un enfouissement des toutes ses lignes afin de se prémunir d’un incident possible, de protéger les installations des intempéries et d’un quelconque contact avec certains corps extérieurs, de contribuer à l’amélioration de l’acheminement de l’électricité – les réseaux enterrés permettent d’augmenter facilement les diamètres de conducteurs par rapport aux conducteurs aériens –, et d’être plus "esthétique" pour l’image du département. À ce titre, 10 millions d’euros seront injectés en 2019. En outre, pour sécuriser les liaisons, la société de production d’électricité a la volonté d’opter pour la mise en place d’un second moyen de communication : la fibre optique. Enfin, dans certaines zones urbaines denses, les réseaux à haute tension présentent des "non conformités" importantes représentant de "réels dangers" pour la population ainsi que pour les agents d’EDM (surplomb de ligne et d’habitation, encastrement de poteaux, déplacements de compteurs, etc.). L’entreprise va donc entreprendre des travaux de mise en conformité des lignes aériennes sur près de 90 kilomètres de réseau identifié. Depuis 2018, EDM a fait de la lutte contre la rétrocession – toute fourniture d’énergie par un client à un tiers, que ce soit à titre gratuit ou onéreux – un sujet majeur de lutte contre l’insécurité électrique. L’année dernière, 280 rétrocédants alimentant 856 installations ont été verbalisés. n [[H.C

Le chiffre

La phrase

l'action

3

"Soit le directeur se remet dans les rangs, soit il peut aller demander une nouvelle affectation à la préfecture"

Deux Mecs à Mayotte

C'est le nombre d'incidents techniques qu'a eu subir la compagnie aérienne Air Austral en seulement quelques jours, immobilisant un avion à Paris et faisant faire demi-tour à un autre en cours de trajet. Le troisième, lui, est dû à un foudroiement en vol, amenant là aussi l'avion à regagner l'aéroport Charles de Gaulle, à Paris. "Air Austral ne peut que regretter cette série d'immobilisations malencontreuses qu'elle se voit forcée de subir", a commenté la compagnie par voie de communiqué.

Ahmed Allaoui, président du syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels reproche au directeur du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) d'avoir "En seulement quatre mois de présence, adressé une synthèse au Département qui ne reflète en rien la réalité du terrain." Dans le dit rapport, le directeur du SDIS D aurait dénoncé le manque d’expérience et de technicité des sapeurs-pompiers mahorais et aurait recommandé l’envoi d’un contingent de "forces spéciales" pour une durée de trois ans, dans le but de redresser la barre.

Le Conseil départemental s'apprête à ouvrir deux Maisons d'enfants à caractère social. Celles-ci doivent permettre le placement des enfants victimes de violences familiales physiques ou psychologiques, qui pâtissent de graves conflits familiaux, de carences éducatives, de problèmes d'alcoolisme ou de toxicomanie des parents, etc. D'une capacité de 20 places chacune, dont cinq réservées à l'urgence, elles seront implantées au nord et au sud.

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l’actu en brousse Petites infos des quatre coins de l’île

Dembéni Le CUFR fête le droit Le vendredi 22 mars, le Centre universitaire de formation et de recherche (Cufr) fête le droit. Une journée riche en évènements puisqu'en plus d'un forum des métiers – de 9 à 12h –, se tiendra de 13h30 à 15h la grande finale du concours d'éloquence débuté le 6 mars avec les quarts de finale (les demi-finales, elles, se dérouleront le 13 mars). Le concept ? "Un sujet est communiqué aux candidats une semaine avant leur plaidoirie. Avec l’aide d’un parrain ou une marraine, les étudiants ont 15 minutes pour convaincre les jurys, composés essentiellement d’universitaires." Objectif de ce concours : "Encourager les étudiants à manier l’art oratoire en leur donnant la possibilité de démontrer leur capacité à s’exprimer en public et à défendre un point de vue (thèse ou antithèse) sur un sujet de culture générale, des questions d’actualité à traiter sous différents angles, notamment humoristiques."

Acoua Les femmes se bougent La journée internationale des droits des femmes se tient chaque année le 8 mars. "Symbole de rassemblement à travers le monde [cette journée] fera l’objet d’une manifestation réunissant le CCAS d’Acoua, la délégation régionale aux droits des femmes et les associations locales autour de la thématique + Elles font Acoua+", annonce la mairie par voie de communiqué. Ce vendredi, un "maoulida shengué" sera également organisé en l'honneur de l'une des doyennes de la commune, Amina Madi. "Cette dernière a transmis durant de nombreuses années son savoir de + foundi + à plusieurs générations de femmes qui souhaitent lui rendre hommage", ajoute la mairie. Le lendemain, samedi 9 mars, les femmes actives (chefs d'entreprise, cadres, militantes associatives et politiciennes) témoigneront de leur parcours pour motiver les plus jeunes.

Bandrélé Suivi des tortues à Saziley Les Naturalistes de Mayotte ont fait appel à l’une de leurs stagiaires en deuxième année de Master "pour assurer le suivi des fréquentations de tortues sur la grande plage de Saziley et obtenir des informations sur le nombre [d’individus] venant y pondre", fait savoir l’association dans sa lettre mensuelle. Dans le cadre de cette mission, les Naturalistes recherchent des volontaires pour aider la stagiaire à travailler sur le site, un à trois jours par semaine. Pour participer, envoyez un mail à l’adresse : naturalistes. mayotte@wanadoo.fr. L’association vous précisera ensuite les conditions particulières de ces bivouacs, ainsi que les dates.

Et pendant ce temps-là, dans le lagon La pêche informelle préoccupe Les Naturalistes "Nous sommes particulièrement préoccupés par la pêche sur les récifs. Cette pêche, au filet ou au fusil sous-marin, est interdite, mais pratiquée. C’est donc une forme de braconnage qui impacte fortement la biodiversité des récifs coralliens", s'inquiète l'association Les naturalistes dans sa lettre d'information mensuelle du mois de mars. Elle rajoute : "À Mayotte, la moitié des quantités de poissons débarqués proviennent de la pêche informelle. Seules 48% des quantités de poissons débarqués proviennent de pêcheurs en règle. De nombreux pêcheurs n’ont pas de titre de navigation valable (pirogues et barques non homologuées) ou de permis professionnel et ne sont donc pas référencés dans la liste des pêcheurs professionnels." Pour lutter contre le phénomène, l'association préconise de "renforcer les moyens humains et matériels d’intervention à l’encontre des braconniers" ; viser "les consommateurs [de cette pêche illégale] et les intermédiaires" ; mettre fin au "tabou" de la "dénonciation des braconniers et intermédiaires, souvent connus dans les villages" ; et sensibiliser la population.

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Imprimah

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à l'af fiche à l'affiche

Rapprochement entre Mayotte et l'Île-de-France Vendredi 1er, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a effectué un passage à Mayotte. Accompagnée de ses vice-présidents Patrick Karam, en charge des Sports, Loisirs, Jeunesse, Citoyenneté et Vie associative ainsi que Jean- Philippe DugoinClément, chargé du développement durable, elle a signé avec le président du Conseil département Soibahadine Ibrahim Ramadani une convention de partenariat portant sur divers enjeux concernant les Mahorais de Mayotte et d'Île-de-France.

"Il y a très longtemps, on a surnommé l'Île-de-France le sixième DOM, parce que nous y avons 800 000 résidents ultramarins (…) Ils ne sont pas majoritaires, mais un grand nombre d'entre eux ont un rôle éminent dans la société francilienne", a rappelé, en préambule de son discours, la présidente du conseil régional d'Île-de-France Valérie Pécresse, au deuxième jour de sa visite à Mayotte. Celle-ci a signé avec son homologue mahorais du Conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani, une convention de partenariat destinée à "marier les îles" (Île-de-France et île aux parfums) et à multiplier les échanges entre ces deux "régions sœurs". Ce nouveau partenariat, qui sera doté d'un comité de suivi tous les six mois, prévoit divers échanges supplémentaires entre les deux territoires en termes de santé, de sport, d'éducation et de formation professionnelle notamment. Le président du Conseil départemental de Mayotte s'est réjoui de cette contractualisation, à vocation à rapprocher la première région d'Europe et Mayotte, "tête de pont de la France et de l'Europe dans le canal du Mozambique", a-t-il ajouté, soulignant les "perspectives radieuses" en matière de développement gazier dans la région. Plusieurs domaines d'action Valérie Pécresse a de son côté détaillé les nouveaux échanges que la convention prévoit. En matière de sport tout d'abord : alors que Paris accueillera les Jeux Olympiques 2024, "les Outre-mer sont des viviers de grands sportifs français", a-t-elle souligné, avant d'annoncer des

mesures en faveur de l'accueil des sportifs ultramarins, afin qu'ils puissent venir s'entraîner en Île-de-France. Et d'ajouter à l'attention de ses homologues mahorais : "Pour les Jeux de l'océan Indien [prévus pour 2027 ndlr], vous pourrez apprendre de notre expertise". Même démarche concernant la création artistique : "Nous voulons aider les jeunes mahorais de moins de trente ans à avoir accès à des bourses pour venir créer leur première oeuvre en Îlede-France", a annoncé l'ancienne ministre. De même dans le secteur de l'emploi, avec des domaines bien ciblés : santé – "Nous avons besoin de professionnels bien formés plutôt que d'aller chercher des infirmières à l'étranger" –, hôtellerie et restauration – "Il y a 50 millions de touristes chaque année en Île-de-France" –, bourses spécifiques et facilités pour l'accueil des étudiants Mahorais afin de contrer l'échec en mobilité, numérique, agriculture, etc. Plusieurs pistes sont sur la table en matière de développement de l'emploi, mais également dans l'idée de garantir une égalité de traitement aux Mahorais domiciliés en Îlede-France. Aussi la présidente de région a-t-elle indiqué que des procédures de "testing" avaient d'ores et déjà été mises à l'oeuvre pour vérifier que les ultramarins franciliens n'étaient pas victimes de discriminations à l'embauche ou concernant l'accès au logement. Enfin, un dispositif dit de "billet-deuil" a été proposé afin que les Mahorais franciliens frappés par un décès dans leur proche famille et qui n'auraient pas les moyens de financer leur voyage puissent retourner à Mayotte afin d'y effectuer toutes les démarches d'usage. n

Ils font l'actu Thani Mohamed Soilihi

Nassur Attoumani L'écrivain mahorais sera présent au Salon du livre de Paris du 15 au 18 mars. Par ailleurs, il voit l'un de ses romans, épuisé depuis plus de 10 ans, réédité chez Ngo Éditions. Mon mari est plus qu'un fou, c'est un homme narre l'histoire d'une vielle dame qui relate, à l'occasion d'une conférence sur les violences conjugales, les déboires qu'elle a connu avec son premier mari, qu'elle pensait être l'homme de sa vie. "En plus des coups qui ponctuent son quotidien, la jeune épouse doit affronter des humiliations morales, son mari ne lésinant sur aucun moyen pour la maintenir sous son joug", décrit le synopsis en poursuivant : " Avec son écriture ciselée, aiguisée, pour mieux nous atteindre, Nassur Attoumani dénonce une société traditionnelle où l’homme règne sans partage."

L e s é n a t e u r Th a n i Mohamed Soilihi voit son amendement sur l'adaptation des conditions d'attribution de la nationalité française par la naissance entrer en vigueur. Appliqué depuis le 1er mars dernier, le décret – pour rappel – rajoute aux conditions ayant cours l'obligation qu'au moins un des deux parents ait été en situation régulière sur le territoire, de manière ininterrompue, durant trois mois. Une mesure destinée à lutter contre l'immigration clandestine en durcissant les conditions du droit du sol à Mayotte.

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Gilles Bizeul Les chambres régionales des comptes de La Réunion et de Mayotte ont un nouveau président en la personne de Gilles Bizeul. Installé depuis le mercredi 6 mars, celui qui succède Christian Colin arrive de la chambre régionale des comptes Île-de-France. Diplômé de l’École supérieure de commerce de Rouen en 1981, il effectue son service national sous la forme d’un volontariat civil de deux ans auprès du service culturel de l’ambassade de France d’Argentine. À l’issue, il est recruté par les Éditions Fernand Nathan (1983) au poste de responsable de la zone export Afrique de l’Ouest–Maghreb. En 1990, il rejoint les laboratoires pharmaceutiques Bergaderm comme directeur export avant d’être nommé directeur de leur filiale Benelux. Attiré par le secteur public, il opère en 2000 un changement radical d’orientation. Il intègre l’École nationale d’administration (Ena), puis choisit les chambres régionales et territoriales des comptes. Le nouveau président se déplacera cette semaine à Mayotte pour y rencontrer les autorités civiles et militaires du département.


édu ca tion éducation

Erasmus +

Les Mahorais font leurs preuves en Europe Ils sont sept à être partis de Mayotte en fin d'année dernière dans le cadre d'un programme Erasmus proposé par le centre de formation Daesa, sis à Mamoudzou. Une collaboration permise grâce à la structure ZI Consultancy, basée à Londres et qui procède au suivi des stagiaires. Présentation.

H.M.

Youmna Aboou Soufiane stagiaire en vente au sein de Mentfield UK à Londres

Nous vous les avions présenté précédemment : Youmna Abou Soufiani, El-Nadge Soufou, Mouslimati Halidi, Nasrima Ali, Soumail Abdallah Toilihati, Zakiya Oumar sont partis à Londres, et Ramadani Ndizeye à Malte, en décembre 2018. Ces derniers sont tous inscris au sein du bureau d'études et centre de formation Daesa, sis à Mamoudzou. À l'issu de la collaboration avec ZI Consultancy dirigé par Zaina Ibrahim, business developer au sein de CDK developments, fournisseur des boutiques Hamleys et Harrods à Londres, les stagiaires ont pu prendre la direction de la capitale britannique. En effet, la Mahoraise a souhaité accueillir et suivre les élèves stagiaires au sein de sa structure et leur permettre ainsi d'évoluer et d'apprendre au sein d'un nouvel environnement socio-économique. Une nouvelle expérience pour se perfectionner à la langue de Shakespeare entre autres. Les sept stagiaires sont tous issus d'horizons différents : marketing, langues, développement international et autres. Âgés de 18 à 25 ans, ces derniers ont été sélectionnés en fonction de leur projet professionnel. Il a fallu deux ans au centre de formation Daesa et ZI Consultancy pour pouvoir enfin proposer un programme Erasmus + entre Mayotte et un, voire deux pays de l'Union Européenne. L'aventure ne fait que commencer. "Une première expérience significative pour les élèves" Si partir loin de l'île aux parfums est un défi pour les stagiaires, la motivation est bel et bien au rendez-vous se réjouit Zaina Ibrahim qui effectue un suivi régulier auprès

des jeunes. Pour le cas de Youmna Abou Soufiani, stagiaire en vente au sein de Mentfield UK, Zaina Ibrahim est constamment en contact avec la directrice des ressources humaines de l'entreprise. L'élève "polyglotte", qui a déjà eu l'occasion de voyager à plusieurs reprises, officie au sein de la boutique Hamleys à Londres. Les autres membres du groupe découvrent quant à eux, d'autres secteurs comme la logistique aérienne et maritime, marketing ou encore informatique. Cette immersion culturelle vise également à forger les jeunes. Un moyen de leur faire "gagner confiance en eux" et de "s'émanciper". "Il s'agit d'une première expérience significative pour les élèves", explique Zaina Ibrahim qui souligne ce point : "Le programme sera réalisé jusqu'en août 2020. Il va permettre à 22 jeunes de bénéficier de ce dispositif. Les élèves ont suivi une formation de deux mois de préparation renforcée à la mobilité". En termes de prise en charge, les stagiaires ont d'abord été logés dans une auberge de jeunesse près des différentes entreprises durant les deux premières semaines "afin de faciliter la transition entre Mayotte et Londres" a indiqué Zaina Ibrahim. Ensuite, "c'était à eux de trouver leur propre logement en fonction de leurs besoins et budgets. L'objectif étant qu'ils deviennent autonomes". Les dés sont déjà jetés pour les prochains stagiaires, "en fonction du recrutement et de leur projet professionnel, nous avons trois partenaires supplémentaires prêts à les accueillir à Londres et au Danemark", a fait remarquer Zaina Ibrahim. n

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à la ren contre de…

à la rencontre de… Houdah Madjid

Mourchide Soiffane

Éducateur populaire

Du haut de ses 25 ans, Mourchide Soiffane dédie sa carrière à la jeunesse. Entre activités ludiques et lutte contre la délinquance, le jeune homme de Koungou a plus d'une corde à son arc. Mourchide Soiffane s'est forgé de ses échecs. Le jeune homme de Koungou a obtenu son baccalauréat professionnel comptabilité au lycée de Petite-Terre en 2012. Il poursuit avec un Brevet de technicien supérieur (BTS) Comptabilité des gestions et des organisations (CGO) au sein du même établissement. N'obtenant pas la moyenne requise, l'étudiant de l'époque se voit refuser l'accès à la deuxième année. Ce dernier décide alors de prendre la direction de Poitiers (86) où un lycée accepte sa candidature pour sa deuxième année de BTS CGO. L'étudiant de l'époque n'obtiendra pas son diplôme suite à une déconvenue liée à son arrivée tardive dans l'Hexagone. Le jeune homme ne baisse pas les bras pour autant et se forme sur le tas avant de regagner l'île en 2015. C'est d'abord au sein du collège de Majicavo Lamir qu'il officie en tant qu'assistant d'éducation (AED). Une année plus tard, il prend une nouvelle direction, mais ne trouve pas son bonheur en tant qu'assistant de direction dans un garage. Il y restera six mois avant de retourner au plus près de la jeunesse.

Au service de la jeunesse Durant toutes ces années, Mourchide Soiffane s'est découvert une réelle appétence pour le monde associatif. De 2012 à 2014, il œuvre en tant que trésorier au sein de l'association Walid pour un avenir meilleur, qui apporte un soutien scolaire aux jeunes de Majicavo Lamir. Il intègre ensuite l'association Tani Mazava toujours en tant que trésorier où il se consacre à la lutte contre la délinquance, l'éducation des jeunes déscolarisés et la préservation de l'environnement à Majicavo Lamir. 12 Mayotte Hebdo N° 876 • 08/03/2019 • www.mayottehebdo.com

C'est en 2017, que le jeune homme de Koungou fonde sa propre Association des jeunes de Majicavo Lamir pour la lutte contre la délinquance (AJMLD). Une sorte de consécration pour celui qui a toujours voulu travailler et "aider les jeunes à s'en sortir". Les mots d'ordre restent les mêmes : "prévention et lutte contre la délinquance" par le biais d'accompagnements éducatifs. Avec ses huit membres, l'association prend sous son aile une soixantaine de jeunes du village âgés de 9 à 25 ans. Outre le soutien scolaire, le projet "De la lumière dans nos bangas" est porté par l'assistant d'éducation et Attoumani El Amine, professeur au collège de Majicavo Lamir et trésorier de l'association. "Nous proposons une approche alternative pour ne pas faire comme l'Éducation nationale", explique Mourchide Soiffane. Des activités sont ainsi mises en place pour "augmenter le capital social" des jeunes et "leur donner la possibilité d'apprendre autrement". Mourchide Soiffane distingue quatre points importants auxquels s'attèle l'équipe : susciter l'intérêt culturel, apporter un éveil à la culture médiatique, aux enjeux politiques, sociaux et philosophiques, ainsi qu'apporter une aide à la parentalité avec des cours d'alphabétisation "pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'école". Une des richesses de l'association reste le mélange culturel des membres du comité de direction tous issus d'horizons professionnels différents. Un moyen également de mettre leurs compétences plurielles au service de la jeunesse. Si l'association est toute jeune, elle travaille d'ores et déjà en étroite collaboration avec le collège de Majicavo Lamir qui lui fournit de temps en temps des fournitures scolaires. L'association bénéficie du soutien de la préfecture, la mairie de Koungou et la Direction de la jeunesse des sports et de la cohésion sociale. n


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en tre tien ENtretien Geoffroy Vauthier

Issa Issa Abdou

vice-président du Conseil départemental en charge des Affaires sociales

"Sortir des polémiques stériles"

Le projet d'évolution institutionnelle porté par le Conseil départemental et le sénateur Thani Mohamed Soilihi n'en finit plus de provoquer la polémique. Accusé de remettre en cause le statut de département chèrement acquis pour engager une démarche autonomiste, il est la cible de vives critiques de la part des collectifs de citoyens et de certains élus. Un mauvais procès ? "Oui", selon Issa Issa Abdou, vice-président de l'institution. Une institution qui souhaite aujourd'hui rassurer. 14 Mayotte Hebdo N° 876 • 08/03/2019 • www.mayottehebdo.com


Mayotte Hebdo : Le projet d'évolution institutionnel – aussi appelé "toilettage institutionnel" – porté par le Conseil départemental et que le sénateur Thani souhaite amender au Sénat, fait débat. Régulièrement, le Collectif des citoyens fait entendre sa méfiance par la voix d'une de ses porte-paroles, et la réunion d'information organisée par le sénateur la semaine dernière a été boycottée par nombre d'élus du territoire. On accuse le Département de vouloir brader le statut de Mayotte en le transformant en départementrégion pour rentrer dans une démarche autonomiste. Pouvez-vous affirmer que ce n'est pas le cas ?

compétences dévolues aux départements et aux régions d'outre-mer?" Cela veut bien dire que nous avons accepté les compétences d'un département, mais aussi d'une région. En parallèle, il faut constater que la double loi – organique et ordinaire – de 2010 relative à la départementalisation confirme que nous sommes en effet une collectivité unique, mais que la partie région est vide. Pire : bien que la partie départementale soit reconnue, elle pâtit de deux défauts : les prestations liées à l'action sociale notamment – la première compétence d'un département – ne sont pas toutes étendues à Mayotte ; et celles qui le sont ne le sont qu'à 40 ou 50%. Prenez le RSA : il n'est qu'à 50% du niveau national. On peut dire que tout va bien à Mayotte, mais la lecture stricte des faits prouve que le compte n'y est pas. Notre démarche n'est donc que l'aboutissement du processus voté en 2009. C'est la raison pour laquelle je préfère le terme de clarification à celui de toilettage. On reste d'ailleurs sous l'article 73 de la Constitution, mais avec une double compétence. Il n'y a aucun risque de basculer dans l'article 74, avec d'éventuels risques d'autonomie, c'est même exactement l'inverse.

Issa Issa Abdou : Nous ne sommes pas assez fous pour aller à l'encontre de la volonté des Mahorais. Le président Ramadani, le sénateur Thani et moi-même sommes des départementalistes convaincus, très attachés au combat de ceux qui nous ont précédés et pour lequel certains sont morts. Cela ne nous viendrait jamais à l'idée de faire quoi que ce soit pour revenir dessus. Au contraire, il s'agit de coller au choix qu'a fait Mayotte. Le 29 mars 2009, les Mahorais ont voté oui à 95,24% à la question "Approuvez-vous la transformation de Mayotte en une collectivité unique appelée "département" régit par l'article 73 de la Constitution et exerçant les

MH : Comment expliquer les réactions sur le sujet ? Y aurait-il une incompréhension des termes, comme notamment celui de "collectivité", qui renvoie à l'ancien statut de l'île ? IIA : C'est possible, et c'est la raison pour laquelle nous souhaitons en parler aux gens de manière intelligible. Encore une fois, nous sommes attachés au statut de l'île et avons voté pour lui et celui de la région. Nous avons été des cobayes en quelque sorte, car nous avons essuyé les plâtres en matière de collectivité unique. La Martinique et la Guyane ont suivi après nous, mais elles étaient des collectivités beaucoup plus abouties, déjà département et région, il n'y avait donc qu'à fusionner les deux compétences. Nous, on n'avait ni l'une ni l'autre. C'est la difficulté: disposer des compétences, mais aussi des moyens de la région pour faire face aux défis énormes de ce territoire. D'ailleurs – et c'est un élément important –, dans le plan Mayotte 2025 de septembre 2014 qui fait suite au constat de ces carences, il n'est pas dit autre chose. Et ce n'est pourtant pas nous qui étions aux manettes à l'époque. Ce travail, alors confié aux députés Aboubacar et www.mayottehebdo.com • 08/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 876 • 15


dossier entretien

Boinali, aux sénateurs Thani Mohamed Soilihi et Abdourahamane Soihili, à l'ancien président du Conseil départemental Daniel Zaïdani – celuilà même qui le remet en cause aujourd'hui –, Saïd Omar Oili de l'Association des Maires de Mayotte et Abdou Dahalani du Conseil économique, social et environnemental, souligne – Ô surprise ! – la nécessité d'un cadre institutionnel performant : "Il faut achever la départementalisation d'une manière adaptée et pro gressive", peut-on y lire avant que ne soit mentionné plus loin "Accompagner le Conseil départemental de Mayotte vers une collectivité unique de plein exercice d'ici au prochain renouvellement des régions en 2021. Cette nouvelle collectivité sera dotée de l'ensemble des compétences qui en découle." On voit bien que la même démarche a été validée par ces illustres prédécesseurs qui considéraient eux aussi que le compte n'y était pas par rapport au choix des Mahorais en 2009. C'est cela la vérité. Nous pourrions également citer le Plan Mayotte de juin dernier et qui, dans sa mesure 48, aborde cette évolution institutionnelle. Personne ne s'en est ému plus que ça. Et c'est normal, c'est une simple continuité. Moi je comprends les interrogations que l'on peut avoir et je ne dirai jamais que les Mahorais n'ont pas compris. Il nous appartient de faire de la pédagogie, d'expliquer simplement qu'il ne s'agit que d'être fidèle à leur vote pour nous donner les moyens du développement. La région, c'est ce qui développe un territoire, avec la compétence économique notamment. La région Réunion, par exemple, gère le Fonds européen de développement régional (Feder), qui permet de lancer des chantiers colossaux comme la route des Tamarins ou du Littoral. C'est le président de région qui pilote ces opérations-là. Comment fait-on, ici, pour contourner Mamoudzou par les hauts et réduire les embouteillages ; pour développer le port de Longoni ; pour construire une piste longue et toutes ces infrastructures dont Mayotte a besoin, si nous n'avons pas l'argent et que nous ne sommes pas décisionnaires ? Cette absence de région crée, de plus, des incohérences. Dans la loi NOTRe* d'aout 2015, il est par exemple dit : "La région est la collectivité leader sur le territoire en matière d'aménagement et d'économie". Mais encore faut-il qu'il y ait une région ! Mayotte a mis en place l'intercommunalité, conséquence de cette loi, mais à la tête il doit y avoir une 16 Mayotte Hebdo N° 876 • 08/03/2019 • www.mayottehebdo.com

région, encore une fois. Comment on fait ça sans en être une ? Nous sommes obligés de l'être. Autre exemple : lors de la crise de 2018, qui a amené les entreprises à connaitre les pires difficultés, il a fallu que le Conseil départemental les accompagne. Pour cela nous avons dû piocher, comme tous les jours dans la dotation globale de fonctionnement du Département, qui n'est pas extensible. Idem pour les transports scolaires, etc. On voit bien qu'il faut à la fois une dotation globale de fonctionnement du département – en la complétant par tout ce qui manque et en allant vers la convergence ; mais aussi les moyens d'une région pour assumer les compétences économiques ou de transport qui vont avec. C'est tout l'objectif poursuivi par cette évolution institutionnelle, cette clarification. Il ne s'agit pas de quelque chose de nouveau, juste de parachever la départementalisation et de rendre effective la région, qui n'existe tout simplement pas encore alors que cela devrait être le cas. MH : Qu'est ce que le département répond à ses détracteurs alors ? IIA : Encore une fois, que nous restons dans l'article 73 de la Constitution. C'est un élément important. Il faut rassurer sur ce point-là, car nous entendons tout et son contraire. Par ailleurs, nous ne souhaitons rien de plus qu'avoir les mêmes moyens que les autres régions pour développer ce territoire. Je reconnais que la pédagogie est nécessaire sur le sujet. C'est pour cela que nous sommes en train de mettre en place une FAQ (foire aux questions) à la manière de ce que la préfecture a fait récemment pour répondre aux nombreuses interrogations sur les séismes. Nous y expliquerons en quoi consiste cette évolution institutionnelle, ce qui en est attendu, ce qui va changer et ce que cela va améliorer dans le quotidien des Mahorais. C'est une nécessité et nous la préparons. Il faut faire comprendre que ce n'est que la continuité du choix fait par Mayotte en 2009, et que c'est nécessaire pour continuer à développer le territoire. Ce qui est nouveau peut interroger, il faut donc l'expliquer. On peut l'entendre. Je suis de ceux qui pensent qu'il faut rencontrer le Collectif des citoyens, les


Femmes leaders, Estelle Youssouffa, etc. pour échanger avec eux et les rassurer. Nous pouvons ne pas être d'accord, mais il faut l'être au moins sur le cadre. Je ne pense pas que nos frères, nos sœurs, nos cousins, nos voisins iraient à La Réunion pour aller chercher des prestations sociales si tout allait bien. C'est une population qui émigre et ne revient pas, pendant qu'une autre arrive. C'est bien la preuve que quelque chose ne va pas. Si nous sommes d'accord sur le constat – et je suis certain que tout le monde l'est –, nous pouvons avancer ensemble. Allons-y, nous sommes prêts à discuter avec eux. Ce document est encore amendable, nous avons toute l'année 2019 pour le faire du fait que la loi doit être opérationnelle une année avant l'élection (régionale, en 2021, NDLR) pour être appliquée. Nous gagnerions à mettre notre énergie au service de ce projet de loi, et à faire en sorte qu'il soit amendé. MH : Certaines cr itiques portent aussi sur le contenu, notamment le rattrapage demandé… IIA : J'entends les critiques sur les 90 millions de rattrapage de l'État dont a parlé le sénateur Thani dans son projet. Il est vrai que la Chambre régionale des comptes parlait plutôt d'un rattrapage de 200 millions par an. Mais encore une fois, c'est une proposition de loi : il fallait bien que nous arrivions avec quelque chose à mettre sur la table pour pouvoir en discuter. Elle n'est pas figée. Ce projet, et c'est tout le mérite du sénateur Thani, a le mérite d'exister. C'est un premier jet, un document à enrichir, et c'est à cela que nous devons nous atteler. Il y a d'autres propositions : un conseil cadial qui n'existe nulle part ailleurs et que nous comptons mettre en place, car les cadis ont un rôle important à jouer dans la société ; nous préconisons aussi un grand port maritime d'État, qui est aujourd'hui une compétence du Département ; des propositions pour le Service des transports maritimes (STM) qui pourrait être accompagné par l'État, etc. Nous sommes ouverts au débat sur ce contenu, mais encore une fois, mettons-nous d'abord d'accord sur le cadre général destiné à clarifier la situation et respecter la volonté des Mahorais pour pouvoir avancer. Il faut le faire et sortir des polémiques stériles.

MH : Il y a deux grandes peurs autour de cette évolution institutionnelle. La première est l'affaiblissement des élus locaux puisque certaines compétences seraient restituées à l'État ; la seconde est la crainte, au contraire, que ces élus locaux ne parviennent pas à gérer la région demandée, décrédibilisant ainsi Mayotte aux yeux de Par is qui pourrait, à terme, "larguer" le terr itoire… IIA : C'est contradictoire en effet. Ce sont les mêmes qui vous disent qu'ils ne veulent pas de cette évolution pour ne pas passer à côté du département, mais qui en même temps critiquent ce même département quand il exerce sa première compétence, le social, sous prétexte que cela ne profiterait qu'aux étrangers et qu'il ne faut donc pas en faire trop. On n'est plus à une contradiction près. La Réunion est aussi un département-région et je n'ai pas la sensation qu'elle cherche à sortir de la République. J'ai également entendu qu'il fallait soumettre cette évolution au vote, car le sujet était important. Il l'est, oui, mais le vote a déjà eu lieu. Et c'était en 2009. Il convient désormais de parachever le département, rendre effective la région, et ainsi répondre à ce choix des Mahorais, encore une fois. MH : vous êtes donc prêts à en débattre, mais pas à renoncer à ce projet ? IIA : C'est à la fois une nécessité absolue pour ce territoire et l'engagement qui a été pris envers lui. Il faut donc continuer. Il faut aussi écouter tout le monde, avoir un débat sans tabous – et c'est souhaitable – pour se mettre d'accord. On ne peut pas dire à la fois que nous voulons une piste longue, un contournement de Mamoudzou, plus de formations pour nos cadres – car c'est aussi une compétence de la région – et dire que nous ne voulons pas d'un départementrégion. Nous sommes déterminés à aller au bout, tout en écoutant le point de vue de chacun. Simplement, ces points de vue doivent se traduire en contributions. Le sénateur Thani et la majorité départementale souhaitent d'ailleurs en recevoir. C'est utile pour ce beau projet. n

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dos sier dossier Solène Peillard Houdah Madjid Hugo Coëff Romain Guille Toianti Madi

Femmes ce qu'elles attendent de demain

Elles sont jeunes ou plus matures, parfois en salouva d'autres fois en jean, mais toutes ont un point en commun : elles résident sur l'île aux parfums et la représentent de par leur métier, leur engagement ou tout simplement en arborant un sourire. Ce dossier est dédié aux femmes. Celles qui se battent au quotidien pour faire bouger les lignes. Celles qui rêvent de voir la Mahoraise de demain s'émanciper, voler de ses propres ailes, entretenir ses traditions, les déployer à travers le monde, mener ses projets à bras-le-corps et surtout transcender les limites. Celles aussi qui apportent leur contribution à la vie économique et culturelle du territoire pour que ce dernier puissent jouir de jours meilleurs. Entre héritage des anciennes, inspiration du présent et vue sur le futur, la Mahoraise de demain s'avère être une "wonder woman".

Moinaecha Noera Mohamed

déléguée régionale aux droits des femmes " La Mahoraise de demain doit être plus représentative sur la scène publique. Plus visible dans les métiers où on ne l'attend pas afin qu'il y ait plus de mixité et d'égalité professionnelle à Mayotte. Plus de femmes scientifiques, ingénieures, dans les métiers de la sécurité, dans les postes à responsabilité, etc. Pourquoi pas une Mahoraise présidente du Conseil départemental, énarque ou polytechnicienne ? Une Mahoraise qui arrive aussi à mieux concilier vie familiale et professionnelle, ce qui impliquerait que tous les dispositifs d'accueil des jeunes enfants et les prestations soient applicables à Mayotte".

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Maya, 34 ans vendeuse

"Pour moi, une femme est un être humain qui doit reconnaître sa valeur. Une femme doit se sentir bien dans sa peau et ne pas se rabaisser à ce que la société peut véhiculer d’elle. Peu importe l’âge, elle doit pouvoir montrer ce qu’elle vaut et ce qu’elle souhaite dans la vie. On doit s’affirmer, aller plus loin sans se mettre de barrière. Une femme ne doit pas se laisser soumettre par quiconque ni se laisser influencer. Que ce soit par son mari, par son supérieur au travail ou par ses proches. On est tous égaux ! On ne doit pas faire de différence. Certes, on ne s’habille pas de la même façon, mais cela ne signifie pas que nous n’avons pas les mêmes capacités qu’eux. Nous les femmes, ne devrions pas avoir peur de montrer de quoi nous sommes capables, ni de montrer aux hommes que nous avons aussi du potentiel. Nous ne sommes pas bonnes qu’à effectuer les tâches ménagères".

Mariam Hassani

première Miss Mayotte (2000), présidente du Comité ambassadeur Mayotte, Comité Mister francophonie et de l'association Niora za messo "La femme mahoraise de demain sera beaucoup plus épanouie, beaucoup plus indépendante, beaucoup plus influente. Je la vois prendre Mayotte en main parce qu'actuellement il y a une effervescence de ces femmes. Effectivement, elles ont eu un rôle important il y a quelques années puis ce phénomène s'est essoufflé, mais aujourd'hui j'ai l'impression qu'il y a un réveil. La femme se dit que, sans elle, Mayotte n'irait pas de l'avant. J'ai confiance en l'avenir de Mayotte : l'éducation, l'économie, la politique, la culture, les traditions, etc. La femme sera cette vitrine et cette combattante pour lever le département sur un vrai et beau piédestal. La femme mahoraise de demain sera sur le devant de la scène dans l'océan Indien mais également au niveau mondial".

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dossier Moina M'kaya

lycéenne

"Pour moi, la Mahoraise de demain est une femme qui s'affirme. Qui ose faire les choses comme elle veut et comme elle le sent. Qui n'a pas peur du jugement des gens. Une femme qui ose tout sur tous les plans : professionnel, amoureux, etc. Si elle a envie de se mettre en couple avec quelqu'un, qu'elle le fasse sans avoir peur de sa famille. Si elle a envie de travailler dans un domaine particulier, qu'elle le fasse sans avoir peur d'être une femme".

Némati Toumbou-Dani

première gendarme de mayotte et présidente du comité miss prestige mayotte "Il y a une transmission culturelle qui ne se fait pas auprès des jeunes Mahoraises et ça me fait peur car on va perdre notre identité. En regardant dans les îles voisines, les Anjouanaises et les Grandes Comoriennes lorsqu'elles se marient elles sont fières de porter les couleurs de leur culture. De notre côté, j'ai l'impression que la femme mahoraise n'a pas d'identité. On n'a qu'à regarder les manzaraka. La mariée ressemble à une Indienne et non à une Mahoraise. La Mahoraise va vers plusieurs identités sans vraiment chercher la sienne. Elle doit retourner vers sa culture. C'est comme ça qu'elle se fera respecter et fera la différence avec les autres. J'aimerais que la Mahoraise de demain soit authentique, cela ne l'empêchera pas d'être moderne. Le développement personnel de la femme viendra aussi de là. Quand elle se sera acceptée en tant que noire déjà, - avec ses cheveux crépus - née dans une société musulmane. Tous ces bagages ne sont pas une tare, ils la forgeront pour aller plus loin. La femme mahoraise de demain doit s'accepter. Avant d'être Française, elle est le fruit d'un mélange. Et cette culture elle doit la porter".

Hamelle et Hawa Boura, 25 et 29 ans

entrepreuneuses et gérantes du magasin de cosmétiques Eboueny

"La Mahoraise c'est une femme très coquette, qui aime prendre soin d'elle. Elle aime suivre les tendances et à la fois rester dans la tradition, elle est entre les deux. Nous avons toutes les deux vécues en métropole et là-bas les femmes sont toujours pressées, débordées, elles courent partout. Elles n'ont pas forcément le temps de prendre soin d'elles. Peut-être qu'ici on en a plus alors on en prend pour soi, pour s'apprêter". "À Mayotte, les femmes sont des battantes : elles ont bataillé toute leur vie pour avoir plusieurs victoires. Elles ne se laissent pas faire, elles sont fortes et quand elles ont une idée en tête elles vont toujours au bout. Si j'avais une chose à dire aux femmes mahoraises, c'est qu'elles doivent continuer à se battre, encore plus. Aujourd'hui, certaines ont encore la peur d'entreprendre parce qu'il y a toujours ce blocage qui leur dit "Vous êtes une femme, vous devez rester à la maison !", alors qu'on vit dans une société qui se modernise de plus en plus, et ici la femme a des opportunités !".

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Nadine Hafidou

fondatrice de l’entreprise Deltah "À la tête de ma société depuis plus dix ans, je les vois naturellement à la tête d’un entreprenariat innovant, qui serait reconnu à l’échelle régionale. Je les imagine initiatrices d’un nouveau monde : un entre-deux entre ce qui se fait dans le monde capitaliste et ce que l’on peut connaître ici, dans une zone plus défavorisée. Les femmes de demain ont également toutes les cartes en main pour inventer un nouveau style de management grâce à leur sens de l’organisation et leur vision sur le long terme. J’invite celles qui souhaitent devenir cheffes d’entreprise à oser, sans être effrayées par les lourdeurs administratives. L’idée de se réunir en coopérative et de développer un type de gestion plus accessible à notre territoire peut être une bonne rampe de lancement".

Djemilah Hassani

responsable de la stratégie régionale de l'économie sociale et solidaire au sein de la CRESS

"D’un point de vue professionnel, je trouve que les Mahoraises ont une excellente maîtrise de leur société pour faire émerger de l’entrepreneuriat social. Il faut savoir que plus de 50 % des femmes sont employées dans l’économie sociale et solidaire. Elles ont donc une opportunité à saisir ! Leur émergence est déjà en cours mais elles doivent continuer en ce sens via des projets et des actes. D’un point de vue plus personnel, je leur dirais de garder avant tout leur intégrité et leur dignité. Et surtout de rester ellesmêmes et de ne pas avoir peur d’être ce qu’elles sont. Je pense que c’est la ligne directrice à suivre pour qu’elles continuent à avancer. La tradition ne doit pas être un poids mais un outil pour se développer. En clair, j’aimerais voir plus de femmes s’exposer et s’affirmer".


dossier

Valérie Thomas

urgentiste au CHM, présidente de l'association Woman Act Now et réalisatrice de la série mahoraise Chababi project

"La femme mahoraise de demain sera déterminée, maîtresse de son destin, en première ligne comme toujours pour défendre les intérêts de Mayotte et sa place dans le monde. Sensible à l’ecologie, elle saura puiser dans ses ressources, sa culture, les savoirs-faire ancestraux, pour trouver les solutions qui permettront de veiller au bien-être et au bien vivre ensemble, pour construire un avenir durable".

Yasmina Aouny

Porte-parole des Femmes leaders et première femme présidente d'un club de football, l'ASC Abeilles M'tsamboro "Il y a plusieurs profils de femmes mahoraises sur le territoire mais la majorité sont des femmes engagées. Le problème qui persiste encore aujourd'hui est leur place dans la société mahoraise puisqu'elles ne sont pas encore intégrées à 100%. Pour autant, je suis certaine que, de plus en plus, nous allons voir ces femmes, et je me compte dedans, prendre leur place et s'affirmer. Nous devons nous approprier l'espace pour pouvoir avoir un plus grand impact sur la vie de l'île. Il est certain que la femme d'aujourd'hui et de demain est la pierre angulaire d'un travail de développement du département. Nous avons un rôle important à jouer dans l'intérêt général. Nous devons prendre nos responsabilités et agir pour faire de Mayotte un territoire d'avenir, notamment dans l'océan Indien".

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Nawale Issoufa Jimitri

cheffe d'entreprise et présidente de l'association Messo

"Notre histoire, notre vécu, les Chatouilleuses, ont fait de nous des pionnières. Pourtant nous sommes encore sous-estimées. Aujourd'hui, à Mayotte, notre rôle reste celui de la mère de famille. Dès qu'on sort de l'école, on nous dit qu'il faut se marier, alors certaines ne voient pas leur vie au-delà de leur CDI et de leur époux. C'est mal vu pour un homme que sa femme rentre du travail après lui. La société ne nous aide pas à assumer notre ambition, notre envie d'entreprendre. Mon souhait, c'est qu'on nous donne plus de crédit pour les années à venir, en ouvrant les postes à responsabilité aux femmes ou en les mettant sur le devant de la scène politique, par exemple. Mais j'ai confiance en l'avenir, les mentalités changent. De plus en plus d'hommes mahorais veulent voir leurs filles faire des études et mener une vraie carrière".

fahoullia Mohamadi Docteur en chimie et fondatrice de PhytoKeyz

"Moi, je constate qu'il y a plusieurs types de femmes mahoraises actuellement. Il est donc difficile de généraliser la femme mahoraise de demain. Une nouvelle génération de femmes très actives et très ambitieuses émergent sur le territoire. Mais, les femmes mahoraises peuvent être également très traditionnelles et construisent leur vie autour de leur foyer et leurs enfants. Toutefois, il est évident qu'il faudra des exemples pour faire évoluer les mœurs et les mentalités. Il faudra des femmes qui voyagent, qui créent, qui font des études, qui tirent la société mahoraise vers le haut en quelque sorte. C'est une nouvelle mouvance qui va se démocratiser de plus en plus. La femme mahoraise de demain saura entreprendre et s'occuper de sa famille : elle sera moderne. Elle va dynamiser le département, c'est certain !"

La femme à l'honneur Mayotte célèbre la Journée internationale des droits de la femme jusqu'au 8 avril à travers plusieurs manifestations. Samedi 9 mars, un tournoi de football féminin et matchs interligues instigués par l'ACFAV en partenariat avec la ligue mahoraise de football se tiendront au stade de Bandraboua de 12h à 18h pour souligner la place de la femme dans le sport. En outre, des expositions telles que "Quand la parole se libère", qui traite des violences faites aux femmes à Mayotte, se tiendra à la Direction du livre et de la lecture publique de la bibliothèque départementale de prêt à Cavani. En parallèle, la Cité des métiers à Mamoudzou consacrera deux expositions-photos - "Les femmes dans les postes à responsabilités" et "Les femmes dans les métiers dits "masculins" - à l'initiative de la délégation aux droits des femmes sur l'égalité professionnelle.

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7 L'évènement phare de la vie économique mahoraise est de retour pour sa septième édition. Une fois encore, les Trophées mahorais de l'entreprise distingueront entreprises et managers qui œuvrent à son développement, lors d'une cérémonie, le 30 mars prochain. C'est désormais une tradition et un évènement attendu des acteurs économiques locaux. Les Trophées mahorais de l'entreprise reviennent pour leur septième édition. Samedi 30 mars en effet, le Régiment du service militaire adapté accueillera la cérémonie durant laquelle sept entreprises et managers se verront remettre un trophée dans différentes catégories (lire aussi en encadré): Entreprise citoyenne, Entreprise innovante, Entreprise dynamique, Jeune entreprise, Manager de l'année, Entreprise de l'économie sociale et solidaire, et Bâtisseur de l'année. Sept trophées pour 35 candidats en tout, auxquels s'ajoute un Prix spécial du jury, récompensant une personnalité pour son engagement à long terme en faveur du territoire. Lancés en 2012 par la Somapresse, société éditrice notamment des journaux Mayotte Hebdo et Flash Infos les Trophées mahorais

de l'entreprise ont vocation à valoriser ceux qui font le développement économique de Mayotte. Aucun évènement ne récompensait auparavant, en effet, ceux qui s'engagent pour l'île et croient en son potentiel. Mais, au-delà, de cette simple valorisation, les Trophées sont aussi l'occasion de permettre aux parties prenantes de la sphère économique locale de se rencontrer, d'échanger, de nouer des liens, de se regrouper. C'est aussi un coup de projecteur sur les jeunes entrepreneurs, avenir de l'île, qui ne bénéficient pas toujours de la notoriété de leurs aînés. Découvrez dès cette semaine les nominés de cette édition 2019, et retrouvez à partir de la semaine prochaine, et dans chacun de nos numéros jusqu'à la cérémonie, leurs portraits détaillés.

les Sept catégories de l'édition 2019 Entreprise citoyenne

Entreprise innovante

Entreprise dynamique

Jeune entreprise

Manager de l’année

Economie Sociale et Solidaire

Mandzar direction

Délicieux

Ovama

Maoré jet

Marcel Rinaldy Madora

France Alzheimer Mayotte

Sodifram

EDM

May bio

Madora

John & Okama's

Maoré Tanchiki Hôtel Trévani

Sirel 976

Immeuble Kinga

Ecole de la 2ème chance

Baby boom

Mayana Fraicheur

Ebouéni

Christophe Lemoosy Nikel Restaurants

Peps

Ovoma Production d'œufs

Digo environnement

Uvaga

Carosserie australe

Aditim

Anli Maliki SAT

Saveurs & Senteurs de Mayotte

Cinéma Chirongui

Mayotte éco brillance

May Domotique

One dog

Sans chichic

Saïd Bastoi Bureau Vallée

Yes we cannette

Vitrines de M'gombani Sim

UPS

SECURITE

24 Mayotte Hebdo N° 876 • 08/03/2019 • www.mayottehebdo.com

Bâtisseur de l’année

Baobab

CSSM


Catégorie : Bâtisseur de l'année

Centre commercial Le Baobab (par la Sodifram) Type : Centre commercial Commune : Mamoudzou Surface : 3 400 m2, hors galerie marchande et parkings. Budget : 24 millions d'euros Prévu de longue date, le centre commercial du Baobab a ouvert ses portes en novembre 2018. Un bâtiment moderne accueillant un supermarché de 3 400 m2, mais aussi une galerie marchande de douze boutiques, et un parking abrité.

C'était une sorte de mythe : depuis sa naissance il y a 18 ans, puis l'achat d'un terrain à Cavani il y a 13 ans, le projet de centre commercial Le Baobab se faisait attendre. De difficulté en difficulté, dues à "de nombreux obstacles rythmés par les aléas de l'économie mahoraise", comme l'expliquait la présidente du groupe lors de l'inauguration, le groupe Sodifram aura finalement réussi à le faire sortir de terre. C'est donc un bâtiment des plus modernes qui siège depuis le mois de novembre dernier au rond-point du Baobab, à Mamoudzou. Et cela valait le coup d'attendre car désormais le centre commercial Le Baobab fait office de référence à Mayotte en termes de commerces.

marchande de plus de 1 000 mètres carrés accueillant douze boutiques réparties entre les deux niveaux, un parking abrité en plus du parking extérieur pour un total de quelque 200 places, ainsi qu'un supermarché de 3 400 mètres carrés équipé de 16 caisses. De quoi proposer les classiques d'une grande surface "à la métropolitaine" : fromagerie, boucherie, fruits et légumes, papeterie, surgelés en quantité, mais aussi un rayon hi-fi ou encore un rayon vins et spiritueux. Depuis son ouverture, le centre commercial connaît ainsi un succès qui ne s'affaiblit pas. Il aura permis de générer 200 emplois directs ou indirects, dont 70 au sein même de Sodifram.

Sur deux étages reliés par un tapis roulant mécanique – le premier du genre à Mayotte –, il abrite ainsi une galerie

Catégorie : Bâtisseur de l'année

Salle de cinéma du Pôle culturel

(Par la mairie de chirongui)

Type : Culture et loisirs Commune : Chirongui Surface : 500 m² + 215 m² de varangue Budget : 4,5 millions d'euros Architecte : AMA, Atelier Mahorais d'Architecture

Le Pôle culturel de Chirongui, qui devrait ouvrir en septembre 2019, accueillera notamment en son sein une salle de cinéma. Un nouveau lieu de culture et d'échange salutaire, qui fera de l'éducation à l'image une de ses priorités.

Sur un territoire où les infrastructures culturelles manquent encore cruellement au paysage, la mairie de Chirongui avance. C'est ainsi qu'elle inaugurera en septembre prochain un nouveau Pôle culturel de plus de 500 m². Faisant de l'éducation à l'image sa priorité – sans oublier la dimension artistique et culturelle de manière plus globale –, il comprendra naturellement en son sein une salle dédiée et équipée en matériel cinématographique mais aussi scénique. Jouissant d'une position géographique stratégique, puisque situé au carrefour du Nord et du Sud, ce Pôle culturel entend permettre aux habitants de l'île aux parfums d'avoir accès à des festivals, des expositions, des débats ou encore des concerts dans des conditions de confort optimales.

Conçu par l'Atelier Mahorais d'Architecture, la structure culturelle proposera ainsi une offre cinématographique variée et ouverte à tous. Des projections tout public payantes se tiendront du mercredi au dimanche, avec des séances dédiées aux jeunes publics. Ces derniers sont d'ailleurs au cœur du projet du Pôle culturel puisqu'ils seront en particulier sensibilisés au septième art, grâce notamment à la participation aux dispositifs d'éducation à l'image en milieu scolaire, ou encore la mise en place d'un festival du film amateur jeune et d’ateliers pédagogiques réguliers sur les jeux optiques du pré-cinéma (cinéma d’avant). www.mayottehebdo.com • 08/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 876 • 25


Catégorie : Entreprise dynamique

Ovoma

Secteur d’activité : Agriculture Date de création : 2016 Nombre de salariés : 12 Gérant : Pierre Baubet Chiffre d’affaires : 800 000 euros De nouveaux bâtiments, des installations plus modernes, et une volonté affirmée de répondre aux normes et défis environnementaux de l'époque : voilà l'état d'esprit de l'entreprise Ovama, qui produit des œufs depuis 2016, et s'est modernisée en en 2018.

"Utiliser le meilleur de la technologie innovante et faire quelque chose de mieux" : voilà le leitmotiv de Pierre Baubet, gérant de l'entreprise Ovoma, productrice d'œufs. Créée en 2016, Ovoma, située dans la commune de Dembéni, a choisi en 2018 de prendre un nouvel envol en s’adaptant aux changements de législation agricole, mais aussi à l’évolution des enjeux environnementaux. Une nouvelle stratégie apparaît alors. Le gérant opte pour quelque chose de résolument novateur. "On anticipe la règlementation à venir", explique Pierre Baubet, le gérant. Dynamisme et réactivité : deux des caractéristiques de l'entreprise qui lui permettent aujourd'hui de renouer avec le succès.

C'est ainsi que de nouvelles installations, plus modernes, des produits davantage adaptés aux nouvelles règlementations et aux attentes qualitatives des clients, mais aussi des circuits courts ont fait leur apparition dans le quotidien d'Ovoma, qui n'a pas hésité à investir 9 millions d'euros pour répondre au mieux aux défis et aux contraintes de l'époque. Une réelle nouveauté pour l'île. En s'adaptant ainsi et en trouvant des solutions destinées à augmenter ses performances, la structure ambitionne de développer de nouveaux marchés tout en valorisant la production locale avec des produits conformes aux normes.

Catégorie : Entreprise innovante

Baby Boom

Secteur d’activité : Service / petite enfance Date de création : Juillet 2018 Nombre de salariés : 0 Gérants : Mirhane Abdallah et Chrystel de Bricourt Chiffre d’affaires : N.C. Mirhane Abdallah et son associée Chrystel de Bricourt ont lancé le concept "Baby Boom". L’idée est de créer une trentaine de micro-crèches sur l’ensemble du département d’ici trois ans.

À Mayotte, la prise en charge de la petite enfance est une priorité. Forts de leur succès avec Dagoni Services, société d'aide à domicile créée en janvier 2016, Mirhane Abdallah et Chrystel de Bricourt ont décidé de se lancer dans le secteur de la petite enfance en juillet dernier. Le concept : la mise en place d’un réseau de micro-crèches intitulé "Baby Boom". Une première sur l’île aux parfums puisque ce type de service n’existe pas à l’heure actuelle. "Les trois premières devraient sortir de terre pour le début du second semestre à Chirongui", dévoile l’ancien infirmier libéral. Et d’ici trois ans, pas moins d’une trentaine de lieux d’accueil, d’une superficie de 250 m² chacun, seront implantés aux quatre coins du département. Chaque structure pourra accueillir dix enfants en simultané, âgés de dix semaines à quatre ans,

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sur des amplitudes horaires étendues, allant de 6h à 18h. "Sur le territoire, faire garder son bébé est un véritable casse-tête pour les parents actifs", admet Mirhane Abdallah. Ce projet novateur est également créateur d’emplois. En effet, chaque micro-crèche sera encadrée par deux titulaires de CAP Accompagnant éducatif petite enfance, sous la houlette d’un référent technique, probablement un infirmier ou un éducateur de jeunes enfants. Grâce à leur organisme de formation, Somahazi, Mirhane Abdallah et Chrystel de Bricourt comptent s’entourer d’un personnel de qualité. "Et nous allons associer les communes pour privilégier les embauches des habitants vivant à proximité. En tout cas, nous avons déjà reçu pas mal de CV !", s'enthousiasme Mirhane Abdallah.


Catégorie : Jeune entreprise

Eboueny

Secteur d'activité : Commerce / vente de cosmétiques Date de création : 2019 Nombre de salariés : Aucun en sus des deux gérantes Gérantes : Hamelle et Hawa Boura Chiffre d'affaires : Pas encore disponible Du choix, de la qualité et des petits-prix, c'est ce que propose Eboueny depuis la fin du mois de février. La boutique spécialisée dans le maquillage, les soins du corps et des cheveux permet de répondre à un forte demande des Petites-Terriennes. "Eboueny" pour "bouénis ébène". Hamelle et Hawa Boura sont deux sœurs mahoraises passionnées de maquillage. La première vivait en métropole il y a encore peu, jusqu'à ce que la seconde, restée à Mayotte, ne lui propose de revenir sur son île pour créer avec elle une boutique de cosmétiques à bas prix, en Petite-Terre. Hamelle accepte, Eboueny prend vie. Le 23 février, la boutique est enfin inaugurée dans la rue du commerce de Labattoir. L'évènement connaît un succès auquel les deux femmes ne s'attendaient pas. "Cela montre bien qu'il y avait un vrai besoin sur le territoire", commente Hawa Boura, l'instigatrice du projet. Il faut dire qu'à Mayotte, les magasins dédiés à la beauté se comptent presque sur les doigts d'une main. Et en Petite-Terre, ils sont quasiment inexistants. "J'avais en tête dans un premier temps d'ouvrir une enseigne dans le capillaire, parce que je ne trouvais pas du tout les produits que j'utilisais en métropole", se souvient la co-gérante, Hawa. Mais finalement, la vingtenaire s'aperçoit qu'en matière de maquillage et de

soins pour le corps, l'offre manque aussi. "Alors j'ai cherché des produits qui pourraient convenir à la population mahoraise et qui seraient à moindre coup". Ensemble, les deux sœurs trouvent un fournisseur arrangeant. Il est compréhensif vis-à-vis de la situation économique de Mayotte, ses prix sont abordables. Pour le corps et les cheveux, les gérantes font le choix du 100 % naturel, qu'il s'agisse de produits importés, ou de la production locale qu'elles proposent également à la vente. Côté maquillage, Eboueny conjugue petit-prix avec choix et qualité. Le pari est gagné. Hawa commence même à vendre ces cosmétiques à domicile six mois avant que n'ouvre la boutique. Les jeunes sœurs ont encore de belles idées pour faire fleurir leur affaire. Sur rendez-vous, elles proposent déjà des prestations de maquillage, et la boutique devrait prochainement se mettre aux extensions de cils.

Catégorie : jeune Entreprise

Aditim Massage Secteur d’activité : Bien-être Date de création : Septembre 2017 Nombre de salariés : 0 Gérante : Denise Harouna Chiffre d’affaires : N.C

"Votre corps est votre meilleur ami ! Pensez à prendre soin de lui." Tel est le slogan d'Aditim Massage, nouveau venu sur le marché du bien-être à Mayotte

Cette jeune entreprise est le fruit d'une étonnante reconversion. C'est à l'occasion d'un souci de santé, en 2013, que la journaliste Denise Harouna redécouvre les vertus du massage. Le pratiquant d'abord sur ses proches, la jeune femme décide quelques années plus tard de se lancer en tant que professionnelle sur les conseils d'une amie. Elle se renseigne alors auprès de Ladom (l'Agence de l'Outre-mer pour la mobilité) et de Pôle emploi. À l'issue d'une formation théorique et pratique de dix mois à l'école thaïlandaise agréée Miki School, à Paris, la jeune femme ouvre Aditim en septembre 2017, d'abord au sein de la couveuse Oudjérébou, à Cavani, puis "vole de (ses) propres ailes", dès janvier 2018. Grâce aux conseils de la BGE et de la Chambre de métiers, elle apprend également les rouages de cet autre métier, si différent, de chef d'entreprise. Après avoir surmonté la difficile période des mouvements sociaux du début d'année 2018, l'entrepreneuse espère pouvoir consolider pleinement son activité d'ici trois ans, et ne manque pas de perspectives.

Forte de sa casquette de journaliste, elle a multiplié les démarches de communication (bouche-à-oreille, presse, Facebook, affichage) et dispose désormais d'une clientèle bien établie et diversifiée. "Dans la culture mahoraise, chaque fois qu'on a mal quelque part, on va voir le masseur mahorais, c'est un soignant", explique Denise Harouna. Admirative de ce savoir-faire ancestral à préserver, elle s'inscrit toutefois dans une démarche un peu différente — celle du bien-être — et réoriente vers un médecin tous les clients qui viendraient la voir dans l'espoir de guérir une fièvre. Travaillant à son domicile, dans un "milieu de zénitude" qui lui ressemble, elle n'exclut pas d'ouvrir à l'avenir un centre dédié avec, pourquoi pas, jacuzzi et leçons de yoga. La maîtrise des techniques de massages asiatiques (shiatsu, thaïlandais, etc.) et cette orientation tournée à 100% vers le bien-être plutôt que vers l'esthétique, c'est aussi ce qui distingue Aditim des autres cabinets déjà en place dans l'île aux parfums. www.mayottehebdo.com • 08/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 876 • 27


AU CŒUR DE LA CULTURE Littérature, art, musique, cinéma, expositions et bien d'autres rendez-vous sont au programme cette semaine. La rubrique Tounda vous les fait découvrir et vous propose plein d'idées de sorties !

10 ans du festival Vacances en fête

LADY LOVA EN TÊTE D'AFFICHE Pour la première fois, une artiste mahoraise est en tête d'affiche du festival Vacances en fête. Et c'est Lady Lova qui marquera le coup, pour les dix ans de l'évènement samedi 9 mars à partir de 20h au Parc Expobat à Saint Paul. Le festival débutera le 8 mars et touchera à sa fin le 17 mars.

"

Elle appréhende mais elle est contente", indique Sakis Bomzé, le manager de l'artiste Lady Lova. La jeune femme se produira pour la première fois au Parc Expobat de La Réunion, à Saint Paul devant un public plein. Le festival est un rendez-vous immanquable pour les grands et les petits sur l'île voisine. Pour cette dixième édition*, de nombreuses animations seront au rendez-vous tels que des manèges et des concerts. Les mots d'ordre ? "Faire la fête" ! De nombreux artistes originaires de la région de la métropole et de la Caraïbe sont attendus : Lacrim et Franky Vincent représenteront l'Hexagone, Queen Krissy et J-Max la Martinique, Wawa pour Madagascar, Shenseaa pour la Jamaïque, Jahyanai et Bambi pour la Guyane, Mel pour la Dominique et Lady Lova pour Mayotte. Une première pour le monde artistique mahorais.

LE SUCCÈS LADY LOVA EN MÉTROPOLE

tué de scène à Mayotte, ses morceaux tournent en boucle sur les chaînes musicales métropolitaines tel que Trace TV. Selon les statistiques, les morceaux de l'artiste sont en tête de liste à La Réunion, en métropole, puis à Mayotte, indique le manager. Lady Lova est en tête d'affiche pour la prestation de samedi 9 mars. Elle interprétera entre autres ses morceaux "Mal élevé" en duo avec l'artiste réunionnais Tmatt et "Mamadou Gassama", des titres qui rencontrent un franc succès sur la toile avec des millions de vue sur Youtube. Le prochain morceau de l'artiste en duo avec l'artiste haïtien Kanis est un mélange de trap et de dancehall. "Eyes on me", verra le jour aujourd'hui et sera également interprété sur la scène des 10 ans du festival Vacances en fête. Lady Lova sera de passage lundi sur l'île aux parfums pour se ressourcer en attendant de proposer à son public mahorais quelques dates de spectacle. <

Si la chanteuse originaire de Bandraboua n'a pas encore effec-

*Billetterie en ligne : www.beaubopevents.com

28 Mayotte Hebdo N° 876 • 08/03/2019 • www.mayottehebdo.com


Littérature

ADAPTER LA LITTÉRATURE MAHORAISE AU TERRITOIRE L'écrivain Christophe Cosker présente son nouvel ouvrage Nassur Attoumani : L'adolescence mahoraise. Un nouveau genre littéraire proposé sous la forme de guide scolaire afin d'aiguiller les enseignants et adapter les cours à Mayotte. Par HM

L

'ouvrage est disponible depuis le 27 février aux éditions Cœlacanthe. Christophe Cosker a travaillé une nouvelle version de l'ouvrage de l'écrivain Nassur Attoumani, Les aventures d'un adolescent mahorais paru en 2006, un recueil de récits autobiographiques qui reprend sa vie depuis sa naissance jusqu'à l'université à Orléans. Passionné par l'auteur, Christophe Cosker s'inspire de ce roman afin de proposer un guide scolaire pratique. Ainsi, son ouvrage Nassur Attoumani : L'adolescence mahoraise est présenté avec cinq textes de la version initiale et se veut au plus près de la culture mahoraise. "Je l'ai pensé sur le même mode qu'un ouvrage didactique et manuel", explique Christophe Cosker. "Il reprend les différents programmes du cycle 4" (les classes de 5ème, 4ème et 3ème, ndlr). Avec le nouveau programme ces derniers sont classés par thème, par exemple "se chercher, se construire", indique l'écrivain. "Mon but était de prendre un écrivain de Mayotte, celui que je connais le plus à savoir Nassur Attoumani". Le premier texte a été travaillé avec ses élèves de 3ème, à son arrivée sur l'île il y a sept ans de cela. Une expérience qui leur a beaucoup plu et a motivé Christophe Cosker à proposer davantage de textes littéraires d'auteurs mahorais à ses élèves. Un moyen aussi pour les lecteurs de pouvoir contextualiser. En effet, l'écrivain prend les nouveaux objectifs instaurés par les nouveaux programmes scolaires et les adaptent à Mayotte tel est son leitmotiv. Une "aide" aux nouveaux enseignants qui mutent à Mayotte. Pour ce faire, des questions accompagnent les textes. "Ce qui serait intéressant, serait de le faire pour d'autres écrivains mahorais", commente Christophe Cosker. L'ouvrage est un des premiers textes dans lequel on parle de l'adolescent et non de l'élève. Un point fort pour l'écrivain qui souhaite faire de ce guide une ouverture vers de nouvelles voies et non "donner des réponses". <

www.mayottehebdo.com • 08/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 876 • 29


Une conférence sur "Le fonctionnement des estrans rocheux et le rôle des macroalgues" se tiendra dans l’amphithéâtre du CUFR de Dembéni à 12h30. Elle sera animée par M. Dominique Davoult, professeur des universités en écologie benthique à l’UPMC la Sorbonne et responsable de l’équipe EFEB (Ecogéochimie et Fonctionnement des Ecosystèmes Benthiques). Entrée libre.

Gym-zen Mayotte chez Happy divers à Mliha. Sont proposées 2 séances : une à 11h30 après la plongée, HappYoga séance "spéciale respiration ", durée 1h. Et une autre à partir de 13h30 Yoga Gym zen pour tous, durée 1h15. Tarif : 10€ la séance. Apporter tapis ou serviette de plage et de l’eau. Une pause déjeuner est prévu de 12h30 à 13h30. Apporter un pique-nique, sinon il y a un restaurant au bord de la mer. Renseignement et inscriptions : Sylvie au 06 13 99 63 41.

Journée de la femme

Vendredi 15 mars

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la bibliothèque de Cavani propose un programme 100% féminin avec : exposition "lutte contre les violences faites aux femmes : quand la parole se libère " composée de témoignages de femmes et d’hommes de Mayotte en français, shimaore et shibushi ; rencontre avec l’auteure de Body, Houzaimati Ali Soilihi de 13h à 15h ; lecture de contes traditionnels Halé halé par les conteuses de l’association Bahati Ndjema de 15h à 16h.

Conférence au CUFR

Conférence au CUFR

Atelier de création cosmétique naturelle Parenthèse et Develop’ du sens propose un atelier "Création de cosmétiques naturels " au Jardin Maoré plage N’gouja de 14h à 18h. Prix : 45€ pour 3 produits avec collation offerte. Places limitées. Réservation obligatoire au 06 64 79 36 56. Accueil de loisirs Un accueil de loisirs pour les enfants est organisé pendant les vacances de 9h à 12h et de 13h à 16h30 dans la commune de Boueni. Rdv à l’école primaire de Mzouazia pour les enfants de 6 à 13 ans et au foyer des jeunes de Mzouazia pour les jeunes de 14 à 17 ans. Tarif : 2€ par enfant. Plus d’infos au 06 39 69 18 20. Samedi 9 mars Admiral T en concert L'artiste sera en show case au 5/5 à partir de 20h. El Djine, Dj Dja et Dj Madys seront également de la partie. Entrée : 20€ sur place, 15€ en prévente. Réservation VIP et infos sur Facebook : @ofive976 / @tropikalgaza976. Les Poetic Lover en concert Le groupe sera à l'hôtel Trévani à partir de 19h30. Entrée sur place 25€, en prévente 20€, place VIP incluant un repas et une place de parking 60€. Atelier parental thématique Un atelier autour de l’alimentation est proposé à la Maison de quartier de Cavani à Mamoudzou par la diététicienne Stéphanie Durette à 15h.Le thème : diversification des tout-petits à l’équilibre alimentaire de toute la famille . Gratuit pour les adhérents, 2€ pour les non-adhérents. Inscription par Facebook ou par mail : karibu. wadjemaza@gmail.com Dimanche 10 mars et dimanche 24 mars Cours de Yoga en extérieur Des cours de yoga seront animés par

Une conférence intitulé "Projectiles, genèse d’une revue littéraire" animé par Soidiki Assibatu aura lieu au CUFR de Dembeni à 12h30. Samedi 16 mars Concert au CUFR Les artistes Ahamada Smis et L-Had donneront chacun un concert à l’Esplanade du CUFR de Dembeni à 20h30. Tarif plein : 10€ et tarif adhérent : 5€. Restauration sur place à partir de 19h30. Plus d’infos : 06 39 40 93 34 ou 06 39 69 62 39. Samedi 16 mars et dimanche 17 mars Stage de théâtre Un stage de théâtre est organisé à Mamoudzou par Prod’ Sitty médiation artistique et culturelle. À partir de 16 ans. Inscription jusqu’au 14 mars au 06 39 22 40 01 ou par mail bibisitty@ hotmail.com. Jeudi 21 mars Projection Les enfants d’Hampaté Bâ Le documentaire Les enfants d’Hampaté Bâ d' Emmanuelle Villard sera diffusé à la bibliothèque de Cavani à Mamoudzou à partir de 18h. Il sera précédé par deux courts-métrages et suivi d’une rencontre animée par Fikira sur le thème "vivre ailleurs". Entrée libre dès 17h30. Accueil avec boisson et sélection de littératures liées au thème. Plus d’infos au 02 69 62 28 26 ou secretariat@cemea-mayotte.org. Tous les vendredis Ateliers de pratique artistique pour les étudiants et personnels du CUFR Théâtre universitaire « N’gnora za théatre » à l’auditorium du CUFR de 11h à 13h30. Au programme Mise en scène d’Ubu Roi d’Alfred Jarry par Inzadou Artamisou et Maoulida Hadhar. Inscriptions par mail : jeanlouis.rose@ univ-mayotte.fr ou nadjim.mchangama@etudiant.univ-mayotte.fr Atelier Danse latino Soilihi Mohamed ali organise chaque vendredi un atelier de danse latino (batcha, salsa) et afro dans la salle 2 du CUFR de Dembéni. Inscriptions par mail : jeanlouis.rose@univ-mayotte. fr ou nadjim.mchangama@etudiant. univ-mayotte.fr Atelier Danse Hip Hop Un atelier qui permet de découvrir la danse et la culture Hip Hop de 12h à 14h dans la salle 7 du CUFR de Dembéni. Ouvert à tous les étudiants sur

30 Mayotte Hebdo N° 876 • 08/03/2019 • www.mayottehebdo.com

VEND. 6 MARS 2018

j 04:28 k 10:42 j 16:50 k 22:47 3.58m 0.62m 3.48m 0.64m

simple inscription. Par mail : jeanlouis. rose@univ-mayotte.fr ou nadjim. mchangama@etudiant.univ-mayotte.fr

SAM. 7 MARS 2018 j 04:54 k 11:06 j 17:14 k 23:14 3.66m 0.53m 3.59m 0.57m

Tous les samedis Atelier "beauté mahoraise"

DIM. 8 MARS 2018

Un atelier "beauté mahoraise" est proposé par AROmaoré à Ouangani, quartier Manga-be, plantation de l'ylang-ylang. Plus d'infos sur Facebook : @Aromaore

j 05:19 k 11:29 j 17:39 k 23:40 3.69m 0.49m 3.66m 0.55m

LUN. 9 MARS 2018 j 05:45 k 11:53 j 18:04 3.66m 0.49m 3.68m

Karaoké à l'hôtel Caribou L'hôtel Caribou propose une soirée Karaoké de 19h à 23h. Lieu : Place mariage à Mamoudzou. Réservation au 02 69 61 14 18 par mail : resa.caribou@ blue-season-hotels.com "Le temps d'une histoire" La bouquinerie de Passamainty propose à nouveau son activité de lecture, Le temps d'une histoire, tous les samedis à partir de 11h. Un moment d'échange et de convivialité destiné aux enfants à partir de 3 ans. Les personnes souhaitant rejoindre les lecteurs peuvent l'indiquer à la bouquinerie à l'adresse mail suivante : bouquinerie@ masiwadis.com Tous les dimanches « BRUNCH » au Gîte du Mont Combani de 9h00 à 12h00. Plus d’infos : 06.39.69.37.04/ www.gitemontcombani.com ou montcombani@gmail.com. Lieu : gite du mont Combani.

MAR. 10 MARS 2018 k 00:08 j 06:11 k 12:19 j 18:31 0.59m 3.59m 0.54m 3.65m © SHOM n° 125/2018.

AGENDA

Vendredi 8 mars

MARÉES

MER. 11 MARS 2018 k 00:38 j 06:40 k 12:46 j 19:01 0.68m 3.45m 0.66m 3.56m

JEU. 12 MARS 2018 k 01:11 j 07:11 k 13:15 j 19:34 0.84m 3.26m 0.83m 3.41m

PARTAGEZ VOS ÉVÈNEMENTS ! Partagez vos évènements dans l'agenda TOUNDA : tounda@mayottehebdo.com


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Basket-Ball

Le Conseil départemental dématérialise son système

Cette jeune entreprise est le fruit d'une étonnante reconversion. C'est à l'occasion d'un souci de santé, en 2013, que la journaliste Denise Harouna redécouvre les vertus du massage. Le pratiquant d'abord sur ses proches, la jeune femme décide quelques années plus tard de se lancer en tant que professionnelle sur les conseils d'une amie. Elle se renseigne alors auprès de Ladom (l'Agence de l'Outre-mer pour la mobilité) et de Pôle emploi. À l'issue d'une formation théorique et pratique de dix mois à l'école thaïlandaise agréée Miki School, à Paris, la jeune femme ouvre Aditim en septembre 2017, d'abord au sein de la couveuse Oudjérébou, à Cavani, puis "vole de (ses) propres ailes", dès janvier 2018. Grâce aux conseils de la BGE et de la Chambre de métiers, elle apprend également les rouages de cet autre métier, si différent, de chef d'entreprise. Après avoir surmonté la difficile période des mouvements sociaux du début d'année 2018, l'entrepreneuse espère pouvoir consolider pleinement son activité d'ici trois ans, et ne manque pas de perspectives.

Forte de sa casquette de journaliste, elle a multiplié les démarches de communication (bouche-à-oreille, presse, Facebook, affichage) et dispose désormais d'une clientèle bien établie et diversifiée. "Dans la culture mahoraise, chaque fois qu'on a mal quelque part, on va voir le masseur mahorais, c'est un soignant", explique Denise Harouna. Admirative de ce savoir-faire ancestral à préserver, elle s'inscrit toutefois dans une démarche un peu différente — celle du bien-être — et réoriente vers un médecin tous les clients qui viendraient la voir dans l'espoir de guérir une fièvre. Travaillant à son domicile, dans un "milieu de zénitude" qui lui ressemble, elle n'exclut pas d'ouvrir à l'avenir un centre dédié avec, pourquoi pas, jacuzzi et leçons de yoga. La maîtrise des techniques de massages asiatiques (shiatsu, thaïlandais, etc.) et cette orientation tournée à 100% vers le bien-être plutôt que vers l'esthétique, c'est aussi ce qui distingue Aditim des autres cabinets déjà en place dans l'île aux parfums.

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r é s u lt a t s , C LASS E M E N TS , p r o g r a mme Football Résultats

Régional 1 2ème journée ; USC Poroani Antéou-AS Rosador Passamaïnty : 0-0, USCJ Koungou-AS Jumeaux M’zouasia : 0-3, ASC Kawéni-Diables Noirs Combani : match arrêté, Tchanga SC-Olympique Miréréni : 2-0, Foudre 2000 Dzoumogné-FC M’tsapéré : 0-1, ASC Abeilles M’tzamboro-UCS Sada : 2-1.

Régional 2

2ème journée ; FC Koropa-Enfants de Mayotte Bandraboua : 2-2, Vahibé CO-Etincelles Hamjago : 0-0, AS Neige Malamani-ASJ Moinatrindri : 0-2, FSC Sohoa-ASDE Kawéni : 0-3, AS Sada-FC Dembéni : 1-1, AS Bandraboua-USC Labattoir : 3-1.

Pts Mj 1 Moinatrindri 6 2 2 ASDE Kawéni 6 2 3 EDM Bandraboua 4 2 4 Dembéni 4 2 5 AS Bandraboua 3 2 6 FCM Koropa 2 2 7 Hamjago 2 2 8 AS Sada 1 2 9 USC Labattoir 1 2 10 Vahibé CO 1 2 11 Sohoa 1 2 12 Malamani 0 2

Pts Mj 1 Bandrélé Foot 3 1 2 FC M’tsapéré 3 1 3 USC Labattoir 3 1 4 RDN Acoua 3 1 5 Asoe Chiconi 3 1 6 O. Sada 0 0 7 Kani-Kéli 0 0 8 D. Pamandzi 0 1 9 EFF Hamjago 0 1 10 M’zouasia 0 1 11 O. Miréréni 0 1 12 Dzoumogné 0 1

Régional 3 poule Nord

Régional 1 Entreprise

Régional 3 poule Nord

2ème journée ; US Kavani-Tornade Club Majicavo : 4-3, FC Shingabwé Hamjago-FC Ylang Koungou : 3-2, ASJ Handréma-M’tsanga 2000 : 1-0, Racine du Nord Acoua-Mahabou SC : 0-1, FC Labattoir-USC Kangani : 4-3, Enfants du Port Longoni-AJ M’tsahara : 1-0.

Pts Mj 1 FC Labattoir 4 2 2 FCS Hamjago 4 2 3 Mahabou 4 2 4 EP Longoni 4 2 5 AJ M’tsahara 3 2 6 Kangani 3 2 7 ASJ Handréma 3 2 8 Kavani 3 2 9 TC Majicavo 1 2 10 M’tsangadoua 1 2 11 FCY Koungou 0 1 12 RDN Acoua 0 1

Régional 3 poule Sud

Régional 3 poule Sud

2ème journée ; Bandrélé Foot-AS N’dranavi Bambo Ouest : 3-1, FC Kani-Bé-Maharavou Sport : 3-1, Espérance Iloni-US Ouangani : 0-2, AJ Kani-Choungui FC : 1-1, Asoe Chiconi-EC Longoni : 2-1, Espoir M’tsapéré-FC Chiconi : 0-3.

Régional 4 poule A

2ème journée ; USTN Bandrélé-Olympique Miréréni 2 : OM gagne, US Ouangani 2-Pamandzi SC : 1-7, Flamme Hajangua-Olympique Tsoundzou : 4-2, FC M’tsapéré 2-Tonnerre du Nord Bouyouni : 5-2, FC Koropa 2-AS Rosador Passamaïnty 2 : 0-0. FC M’tsakandro exempt.

Régional 4 poule B

2ème journée ; ASCJ Alakarabu Chembényumba-Etincelles Hamjago 2 : non parvenu, ASJ Handréma 2-ASC Wahadi M’tsangamouji : 1-2, Tchanga SC 2-Ndrema Club : np, Voulvavi Sports M’tsahara-ACSJ M’liha : 2-1, US M’tsangaboua-Enfants de Mayotte Bandraboua 2 : 3-2, ASC Abeilles M’tzamboro 2-AJ M’tsahara 2 : 1-2, FC Shingabwé Hamjago 2-Missile Rouge Acoua : 3-4.

Régional 4 poule C

2ème journée ; Feu du Centre M’roalé-AS Kahani : 0-2, UCS Sada 2-AS Sada 2 : non parvenu, ASCEE Nyambadao-FC Sud Hagnoundrou : match arrêté, TCO Mamoudzou-ASPH Mangajou : 4-0 RC Barakani-FMJ Vahibé : 3-2, FCO Tsingoni-USJ Tsararano : 3-1.

Régional 4 poule D

2ème journée ; Makoulatsa FC Poroani-CS M’ramadoudou : 1-3, Miréréni SC-Bandrélé Foot 2 : 2-3, Miracle du Sud Bouéni-AJ Kani 2 : non parvenu, VSS Hagnoundrou-M’bouini EC : 5-1, RC Tsimkoura-Lance Missile Dapani : 2-1, ASJ Moinatrindri 2-CJ M’ronabéja : 2-3. Eclair du Sud Passi-Kéli exempt.

Régional 1 Féminin

1ère journée ; Asoe Chiconi-Devils Pamandzi : 2-1, USC Labattoir-AS Jumelles M’zouasia : 3-1, Foudre 2000 Dzoumogné-Bandrélé Foot : 0-5, Racine du Nord Acoua-EFF Hamjago : 2-0, Olympique Sada-AJ Kani : non parvenu, FC M’tsapéré-Olympique Miréréni : 4-0.

Pts Mj 1 Asoe Chiconi 6 2 2 FC Chiconi 4 2 3 Kani-Bé 4 2 4 Ouangani 4 2 5 Bandrélé Foot 4 2 6 E. M’tsapéré 3 2 7 Iloni 3 2 8 Kani-Kéli 2 2 9 Chirongui 1 2 10 Choungui 1 2 11 EC Longoni 0 2 12 Bambo Ouest 0 2

Régional 4 poule A

Pts Mj 1 FC M’tsapéré 6 2 2 Pamandzi SC 6 2 3 FCM Tsoundzou 3 1 4 Hajangua 3 2 5 O. Miréréni 3 2 6 Passamaïnty 2 2 7 FC Majicavo 2 2 8 USTN Bandrélé 1 2 9 O. Tsoundzou 1 2 10 Bouyouni 0 2 11 Ouangani 0 1

Régional 4 poule B

Pts Mj 1 ASCW M’tsangamouji 6 2 2 Chembényumba 6 2 3 NC Handréma 6 2 4 MR Acoua 4 2 5 M’tsangaboua 4 2 6 EDM Bandraboua 3 2 7 AJ M’tsahara 3 2 8 M’liha 3 2 9 VS M’tsahara 3 2 10 TSC M’tsangamouji 1 2 11 E. Hamjago 1 2 12 ASJ Handréma 0 2 13 ASCA M’tzamboro 0 2 14 FCS Hamjago 0 2

Régional 4 poule C

1ère journée ; Mairie Dzaoudzi/Labattoir-Mairie Mamoudzou : 0-1, AS Département-BDM Sports : 2-2, AS EMCA-ASC Sodifram : 0-1, AS Colas-ES CPSM : non parvenu, ASC Prefeduc-AS Car Centre : np, OGC Tilt SOS-AS Tama : 0-0.

Pts Mj 1 Barakani 6 2 2 Tsingoni 6 2 3 TCO Mamoudzou 4 2 4 Tsararano 3 2 5 Kahani 3 2 6 ASPH Mangajou 3 2 7 FCS Hagnoundrou 1 1 8 FMJ Vahibé 1 2 9 M’roalé 1 2 10 Nyambadao 0 1 11 AS Sada 0 1 12 UCS Sada 0 1

Classements

Régional 4 poule D

Régional 1 Entreprise

Régional 1

Pts Mj 1 TSC M’tsangamouji 6 2 2 FC M’tsapéré 6 2 3 Combani 4 2 4 USC Poroani 4 2 5 O. Miréréni 3 2 6 M’zouasia 3 2 7 ASCA M’tzamboro 3 2 8 Passamaïnty 2 2 9 Dzoumogné 1 2 10 ASC Kawéni 1 2 11 UCS Sada 0 2 12 USCJ Koungou 0 2

Pts Mj 1 Tsimkoura 4 2 2 Passi-Kéli 3 1 3 Bouéni 3 1 4 VSS Hagnoundrou 3 1 5 Kani-Kéli 3 1 6 Moinatrindri 3 2 7 Dapani 3 2 8 M’ramadoudou 3 2 9 Bandrélé FC 3 2 10 M’ronabéja 3 2 11 M’bouini 1 2 12 Miréréni SC 0 2 13 MFC Poroani 0 2

Régional 2

Régional 1 Féminin

32 Mayotte Hebdo N° 876 • 08/03/2019 • www.mayottehebdo.com

Pts Mj 1 Mairie Mamoudzou 3 1 2 Sodifram 3 1 3 Département 1 1 4 BDM Sports 1 1 5 Tilt 1 1 6 Tama 1 1 7 Car Centre 0 0 8 Préfeduc 0 0 9 CPS 0 0 10 Colas 0 0 11 M. Dzaoudzi-Labattoir 0 1 12 EMCA 0 1 Programme

Régional 1

3ème journée, samedi 9 mars à 17h ; USCJ Koungou-ASC Kawéni, Olympique Miréréni-AS Jumeaux M’zouasia, Diables Noirs Combani-Foudre 2000 Dzoumogné, UCS Sada-Tchanga SC, FC M’tsapéré-USC Poroani Antéou, AS Rosador Passamaïnty-ASC Abeilles M’tzamboro.

Régional 2

3ème journée, samedi 9 mars à 17h ; Vahibé CO-AS Neige Malamani, ASDE Kawéni-Etincelles Hamjago, ASJ Moinatrindri-AS Sada, USC Labattoir-FSC Sohoa, FC Dembéni-FC Koropa, Enfants de Mayotte Bandraboua-AS Bandraboua.

Régional 3 poule Nord

3ème journée, samedi 9 mars à 15h ; FC Shingabwé Hamjago-ASJ Handréma, Mahabou SC-FC Ylang Koungou, M’tsanga 2000-FC Labattoir, AJ M’tsahara-Racine du Nord Acoua, USC Kangani-US Kavani, Tornade Club Majicavo-Enfants du Port Longoni.

Régional 3 poule Sud

3ème journée, samedi 9 mars à 15h ; FC Kani-Bé-Espérance Iloni, Choungui FC-Maharavou Sport Chirongui, US Ouangani-Aso Espoir Chiconi, FC Chiconi-AJ Kani, EC Longoni-Bandrélé Foot, AS N’dranavi Bambo Ouest-Espoir M’tsapéré.

Régional 4 poule A

3ème journée, dimanche 10 mars à 15h ; US Ouangani 2-FC M’tsakandro Tsoundzou, Olympique Tsoundzou-Pamandzi SC, AS Rosador Passamaïnty 2-Flamme Hajangua, Tonnerre du Nord Bouyouni-USTN Bandrélé, Olympique Miréréni 2-FC Koropa 2. FC M’tsapéré 2.

Régional 4 poule B

3ème journée, dimanche 10 mars à 15h ; Voulvavi Sports M’tsahara-US M’tsangaboua, AJ M’tsahara 2-ACSJ M’liha, Enfants de Mayotte Bandraboua 2-FC Shingabwé Hamjago 2, Etincelles Hamjago 2-ASC Abeilles M’tzamboro 2, Missile Rouge Acoua-ASJ Handréma 2, Ndrema Club-ASCJ Alakarabu Chembényumba, ASC Wahadi M’tsangamouji-Tchanga SC 2.

Régional 4 poule C

3ème journée, dimanche 10 mars à 15h ; ASCEE Nyambadao-TCO Mamoudzou, AS Kahani-FC Sud Hagnoundrou, ASPH Mangajou-RC Barakani, USJ Tsararano-Feu du Centre M’roalé, FMJ Vahibé-UCS Sada 2, AS Sada 2-FCO Tsingoni.

Régional 4 poule D

Basket-Ball Classements

Nationale Masculine 3

Pts Mj 1 Labattoir 25 14 2 Chiconi 23 14 3 Pamandzi 22 15 4 Mamoudzou 22 14 5 M’tsapéré 20 10 6 EB Kawéni 20 13 7 Kavani 16 12 8 Passamaïnty 14 17 9 Boboka 12 12 10 WC Kawéni 11 13

Nationale Féminine 3

Pts Mj 1 M’tsapéré 18 9 2 Chiconi 16 11 3 Passamaïnty 12 8 4 Labattoir 11 7 5 Boboka 11 8 6 Kavani 10 6 7 Iloni 10 8 8 Mamoudzou 10 9 Programme

Nationale Masculine 3

18ème et dernière journée, samedi 9 mars à 19h ; Fuz’ellipse Kavani-Magic Basket Passamaïnty, Rapides Eclairs Pamandzi-Scolo Dunks Boboka, TCO Mamoudzou-Golden Force Chiconi, Etoile Bleue Kawéni-Wenka City Kawéni, Vautour Club Labattoir-BC M’tsapéré.

Volley-Ball Résultats

Régionale 1 Masculine

12ème journée ; M’bouini VC-VC Tsingoni : 3-1 (17-25, 25-21, 25-18, 25-21), M’tsangadoua AV-VC M’tsapéré : non parvenu, Zamfi M’tzamboro-VC Vahibé : 3-0 (25-22, 25-18, 25-20).

Régionale 1 Féminine

13ème journée ; VB M’tsangamouji-VC M’tsapéré : 3-2 (25-23, 23-25, 21-25, 25-14, 15-11), VC Kani-BéAll Stars Petite Terre. Classements

Régionale 1 Masculine

Pts Mj 1 Vahibé 19 9 2 M’bouini 15 11 3 Zamfi M’tzamboro 12 9 4 M’tsapéré 11 9 5 M’tsangadoua 10 7 6 Lareec M’tzamboro 7 9 7 Tsingoni 3 10 8 Moinatrindri 0 0

Régionale 1 Féminine

Pts Mj 1 M’tsapéré 14 8 2 M’tsangamouji 13 8 3 M’bouini 13 7 4 Petite Terre 12 7 5 Kani-Bé 10 8 6 Sada 7 8 7 Ouangani 0 0 Programme

Régionale 1 Masculine

13ème journée, samedi 9 mars à 17h ; VC M’tsapéré-Zamfi M’tzamboro, VC Tsingoni-M’tsangadoua AV, Lareec M’tzamboro-M’bouini VC.

Régionale 1 Féminine

13ème journée, samedi 9 mars à 16h ; M’bouini VC-All Stars Petite Terre, VO Sada-VB M’tsangamouji à 16h. Dimanche 10 mars à 16h ; VC M’tsapéré-VC Kani-Bé.

Rugby

Classements

3ème journée, samedi 9 mars à 13h ; AJ Kani 2-Makoulatsa FC Poroani. Dimanche 10 mars à 15h ; VSS Hagnoundrou-Eclair du Sud Passi-Kéli, Lance Missile Dapani-M’bouini Elan Club, CS M’ramadoudou-RC Tsimkoura, CJ M’ronabéja-Miréréni SC, Bandrélé Foot-Miracle du Sud Bouéni.

Senior à XV

Régional 1 Féminin

Senior à VII poule A

2ème journée, dimanche 10 mars à 15h30 ; Olympique Miréréni-Olympique Sada, Devils Pamandzi-USC Labattoir, Bandrélé Foot-Asoe Chiconi, AS Jumelles M’zouasia-Racine du Nord Acoua, AJ Kani-Foudre 2000 Dzoumogné, EFF Hamjago-FC M’tsapéré.

Régional 1 Entreprise

2ème journée, vendredi 8 mars à 18h ; AS Tama-ASC Préfeduc, Mairie Mamoudzou-AS Département, ASC Sodifram-Mairie Dzaoudzi-Labattoir, BDM Sports-AS Colas, AS Car Centre-AS EMCA, ES CPSM-OGC Tilt.

Pts Mj 1 M’tsapéré/Bouéni 16 6 2 Petite Terre/Combani 14 6 3 Mamoudzou 12 6 4 Chiconi/M’tsangamouji 5 6 Pts Mj 1 Petite Terre 8 2 2 Chiconi 5 2 3 Combani 5 2 4 Bouéni 0 2

Senior à VII poule B

Pts Mj 1 Mamoudzou 8 2 2 M’tsangamouji 5 2 3 M’tsapéré 3 2 4 Sada 0 2


Selon l'arrêté préfectoral N°2018 - CAB - du 31 décembre 2018 établissant la liste des journaux susceptibles de recevoir les annonces judiciaires et légales, sur la base de ligne de référence comportant 40 signes espaces compris composés en corps 8 informatique, le tarif est fixé à 4,73 euros pour l'année 2019. Hebdomadaire d’information Générale Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros 7, rue Salamani - Cavani M’tsapéré BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. : 0269 61 20 04 contact@mayotte.hebdo.com directeur de la publication Laurent Canavate canavate.laurent@mayottehebdo.com directeur de la rédaction Mohamed El Mounir dit “Soldat” soldat@mayottehebdo.com 0269 61 20 04 - 69 13 38 rédacteur en cHef Geoffroy Vauthier rédactrice en cHef adjointe Houdah Madjid journalistes Ichirac Mahafidhou Lyse Le Runigo Hugo Coeff Romain Guille Solène Peillard Ornella Lamberti correspondants HZK - (Moroni) GrapHistes/maquettistes Olivier Baron, Franco di Sangro, commerciaux Cédric Denaud, Murielle Turlan comptabilité Nathalie Gauthier comptabilite@mayottehebdo.com secretariat Annabelle Mouhamadi première parution Vendredi 31 mars 2000 ISSN : 1288 - 1716 RCS : n° 9757/2000 N° de Siret : 024 061 970 000 18 N°CPPAP : 0121 I 92960 impression Imprimah - 0269 61 22 18 distribution CEM - Tél. : 0269 61 32 52 site internet www.mayottehebdo.com renseiGnements contact@mayottehebdo.com Tél. : 0269 61 20 04

points de vente - mamoudZou et sa péripHérie Maison des Livres Shopi (Mariage) Pâtisserie Tropicale Shopi (Passamainty) Hodi (Passamaïnty) Aux Gourmandises (Caribou) Shopi (rue du Commerce) Total Passamainty Habari Presse Kawéni Jumbo Score - Sodifram Sodifram (3 Vallées) - Maison des Livres Diamant Noir - Station Total - petite terre Pécher Gourmand - Boutik’Air - Score Labattoir Shopi Pamandzi - en brousse bandrélé Sodifram sada Boulangerie au Croustillant chirongui Librairie papeterie au Fil du Kalame Sodicash (Malamani) dembéni Marziki - Hodi

Annonces légAles TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE MAMOUDZOU JUGEMENT EN MATIÈRE DE PROCÉDURES COLLECTIVES Prorogation des opérations de liquidation NUMERO RG : 13.00036 DATE DU JUGEMENT : 22 février 2019 DÉNOMINATION : SARL MERCI Sigle : Néant Forme : SARL RCS : 1134/2004 SIRET : 054 389 788 Adresse : Rés. Créole batiment D3 - BP 604 97600 Mamoudzou Activité : Tous travaux se rapportant au bâtiment et travaux publics MANDATAIRE JUDICIAIRE A LA LIQUIDATION DES ENTREPRISES : SELARL SMJ Monsieur Jean-Pierre HERVÉ 24 Immeuble Coralium BP 581 Kawéni 97600 Mamoudzou MANDATAIRE LIQUIDATEUR SELARL HIROU Mandataire judiciaire 3 rue Papangue 97490 Sainte Clotilde Par jugement rendu le 22 février 2019, le tribunal mixte de commerce de MAMOUDZOU en matière de procédures collectives statuant publiquement, après débats en chambre du conseil, par décision réputée contradictoire et en premier ressort, ORDONNE la prorogation des opérations de liquidation judiciaire de la SARL MERCI, jusqu’au 31 octobre 2019 ; RENVOIE l’affaire à l’audience du 27septembre 2019 à 8 heures qui se tiendra au Tribunal de grande instance de MAMOUDZOU dont l’adresse est ici précisée Route Nationale 1 Kawéni BP 106 - 97600 MAMOUDZOU ;

DIT que la présente décision vaut convocation des parties ; RAPPELLE que, en vertu des dispositions de l’article R 621-8 du Code de commerce, la présente décision devra faire l’objet, à la diligence du greffe, dans les quinze jours de la date du jugement, d’une publication : - dans un journal d’annonces légales du lieu où le débiteur a son siège ou son adresse professionnelle et, le cas échéant, ses établissements secondaires, - au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC) ; RAPPELLE à toutes fins que les numéros d’identification commerciale de la SARL MERCI figurent sur le rubrum du présent jugement ; ORDONNE l’emploi des dépens en frais privilégiés de liquidation judiciaire ; m TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE MAMOUDZOU JUGEMENT EN MATIÈRE DE PROCÉDURES COLLECTIVES Prorogation des opérations de liquidation NUMERO RG : N° RG 17/00163 Date du jugement : 22 février 2019 DÉNOMINATION : Mayotte Forage Sigle : MAYFOR Forme : S.A.R.L. RCS : 751 059 866 RCS Mamoudzou Adresse : impasse Coco Soukari BP 234 97615 Dzaoudzi-Pamandzi (Mayotte) Activité : Toute activités en matière de dressais géotechnique, analyses des sols et de l’environnement forage, sondages, carottages, ancrages, comprenant tous types de travaux hydrauliques confortements et fondations spéciales ou travaux spéciaux. La location et la vente des matériels se réfèrent à l’activité, toutes activités de formations de contrôle et d’assistance technique

liées à l’activité MANDATAIRE JUDICIAIRE : Maître CHAVANE DE DALMASSY de la SELARL SMJ, Immeuble Coralium, ZI Kaweni, BP 581, 97600 Mamoudzou Par jugement rendu le 22 février 2019, le Tribunal Mixte de Commerce de MAMOUDZOU en matière de procédures collectives, statuant publiquement, après débats en chambre du conseil, par décision réputée contradictoire et en premier ressort, ORDONNE la prorogation des opérations de liquidation judiciaire de la SARL MAYOTTE FORAGE jusqu’au 28 février 2020 ; RENVOIE l’affaire à l’audience du 24 janvier 2020 à 8 heures, laquelle se tiendra au Tribunal de grande instance de MAMOUDZOU dont l’adresse est ici indiquée Route Nationale 1 Kawéni BP 106 - 97600 MAMOUDZOU ; DIT que la présente décision vaut convocation des parties à l’audience du 24 janvier 2020 ; RAPPELLE que, en vertu des dispositions de l’article R 621-8 du Code de commerce, la présente décision devra faire l’objet, à la diligence du greffe, dans les quinze jours de la date du jugement, d’une publication : - dans un journal d’annonces légales du lieu où le débiteur a son siège ou son adresse professionnelle et, le cas échéant, ses établissements secondaires, - au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC) ; RAPPELLE à toutes fins que les numéros d’identification commerciale de la SARL MAYOTTE FORAGE figurent sur le rubrum du présent jugement ; ORDONNE l’emploi des dépens en frais privilégiés de liquidation judiciaire ; REJETTE toute demande plus ample ou contraire.

Annonces légAles Avis de nomination

RCS MAMOUDZOU 099 386 195

RASOANANTENAINA SOAHITA BERTHE Commerçant au capital de 500 € Siège : ROUTE DE LA PLAGE DZONA ROUTE DE LA PLAGE DZONA 97660 DEMBENI 520008863 RCS de MAMOUDZOU

Aux termes d’une décision en date du 24 janvier 2019, la gérance de la société à responsabilité limitée SOCIETE DE CONSTRUCTION MAHORAISE - S.C.M. a décidé de transférer le siège social du Chez EGL, BP 1075, Kaweni, 97600 MAMOUDZOU au Impasse Sodifram, ZI Kaweni, BP 1075, 97600 Mamoudzou à compter du 24 janvier 2019, et de modifier en conséquence l’article 4 des statuts. Pour avis La Gérance m Avis des cessations de garanties financières

Par décision du gérant du 01/03/2017, il a été décidé à compter du 02/03/2017 de: nommer Gérant Mme ABDULLAHI ALI Soa reziky 19 rue de l’église cavani massimoni 97600 MAMOUDZOU en remplacement de Mme RASOANANTENAINA Soahita Berthe suite à sa révocation. Mention au RCS de MAMOUDZOU La COMPAGNIE EUROPEENNE DE Pour avis GARANTIES ET CAUTIONS, dont le siège est sis 16, m rue Hoche – Tour Kupka B – La Défense Avis de transfert du siège social cedex (92919), RCS de Nanterre, N° 382 506 079, fait savoir que la garantie dont SOCIETE DE CONSTRUCTION bénéficiait L’EURL RD IMMOBILIER sise MAHORAISE - S.C.M. cour Sogrima – Rond-Point SMCI BP 517 Société à responsabilité limitée Kawéni 97600 MAMOUDZOU, RCS N° Capital de 54 881,65 euros 813 134 814, accordée pour les opérations Siège social : Chez EGL, BP 1075 de GESTION IMMOBILIERE, visées par Kaweni 97600 MAMOUDZOU

la loi n°70-9 du 2 janvier 1970 et ses textes subséquents, cessera trois jours francs après la publication du présent avis. Les créances s’il en existent, devront être produites au siège de la COMPAGNIE EUROPEENNE DE GARANTIES ET CAUTIONS dans les trois mois de cette insertion. Pour avis

Publiez vos annonces légales et appels d’offres chaque semaine dans Mayotte hebdo. secretariat@ mayottehebdo.com

www.mayottehebdo.com • 08/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 876 • 33


Selon l'arrêté préfectoral N°2018 - CAB - du 31 décembre 2018 établissant la liste des journaux susceptibles de recevoir les annonces judiciaires et légales, sur la base de ligne de référence comportant 40 signes espaces compris composés en corps 8 informatique, le tarif est fixé à 4,73 euros pour l'année 2019.

Annonces légAles Monsieur le Bâtonnier Henri BOITARD Avocat à la Cour – Ancien Bâtonnier SAINT DENIS (97400) – 45, rue du Général de Gaulle Tél : 02 62 21 87 76 - Fax : 02 62 20 09 59 SAINT PIERRE (97410) – 20 bis, Rue Archambaud Tél : 02 62 96 19 05 - Fax : 02 62 96 19 06 MAMOUDZOU (97600) - 6 Résidence Bellecombe – Les 3 Vallées Tél : 06 39 69 96 90 - Fax : 02 69 64 02 41 Avocat plaidant

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Lot I I/ Une parcelle de terrain d’une superficie de 535 m² formant le lot numéro QUATRE (4) au plan du lotissement « DARINE MONTJOLY » situé sur la commune de DEMBENI (MAYOTTE) figurant au cadastre sous les références suivantes : Section N° Lieudit Contenance AW 395 05a 35ca Immatriculée sur les registres de la Conservation de la Propriété Foncière de MAMOUDZOU (MAYOTTE) sous les références suivantes : Maître Marjane GHAEM Titre foncier : 9161 DO Avocat au Barreau de Mamoudzou MAMOUDZOU (97600) - 6 Résidence Bellecombe Propriété dite : DARINE LOT 4. – Les 3 Vallées Lot II Tél : 06 39 69 96 90 - Fax : 02 69 64 02 41 II/ Une parcelle de terrain d’une superficie de 520 m² Avocat postulant formant le lot numéro CINQ (5) au plan du lotissement « DARINE MONTJOLY » situé sur la commune de AVIS DE VENTE AUX ENCHERES DEMBENI (MAYOTTE) figurant au cadastre sous Il sera procédé le LUNDI 15 AVRIL 2019 A PARTIR les références suivantes : Section N° Lieudit Contenance DE 10 HEURES A l’audience du Juge de l’Exécution du Tribunal de AW 396 05a 20ca Grande Instance de MAMOUDZOU (MAYOTTE) au Immatriculée sur les registres de la Conservation de la Palais de Justice, Immeuble BRED, Route Nationale Propriété Foncière de MAMOUDZOU (MAYOTTE) de Kawéni, 97600 MAMOUDZOU, à la vente aux sous les références suivantes : enchères publiques au plus offrant et dernier enché- Titre foncier : 9162 DO risseur, de : Propriété dite : DARINE LOT 5. DESIGNATION : sur le territoire de la commune

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Action Logement facilite l’accès au logement des salariés pour favoriser l’emploi, partout en France.

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