Mayotte Hebdo n°1091

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LE MOT DE LA RÉDACTION

“PLACE NETTE” OÙ ES-TU ?

Est-ce que l’opération Place nette est finie ? C’est une question légitime que se posent beaucoup d’habitants de Mayotte. Les forces de l’ordre sont quasi invisibles sur la place publique alors qu’au début de l’opération, elles étaient omniprésentes. Conséquence : les bus continuent de se faire caillasser, les automobilistes se font toujours agresser. Et qu’en est-il des reconduites à la frontière ? Le gouvernement ne communique pas sur les chiffres. Quant aux démolitions des habitats insalubres, nous n’avons pas encore atteint les objectifs affichés par la ministre déléguée aux Outre-mer. Des destructions de cases en tôle ont eu lieu au compte-gouttes, mais elles sont loin d’atteindre les 1300 annoncés. Le seul point positif est l’arrestation des chefs de bande. Le gouvernement en vise 60 et pour l’instant la moitié a été arrêtée. Cela étant, on peut légitimement remettre en cause cette méthode qui ressemble à l’un des douze travaux d'Héraclès. On coupe une tête et deux autres poussent pour reprendre le flambeau. “Place nette” était prévue pour deux mois, et devrait donc prendre fin à la mi-juin. Pour l’instant, son issue semble être la même que celle de “Wuambushu”, c'est-à-dire un échec. Bonne lecture à tous,

Appel à candidature

Le Centre communal d’Action Social de Bandrélé recrute Un directeur de la crèche municipale (H/F)

Conditions d’emplois :

Temps complet : 35h

Cadre d’emplois des éducateurs des jeunes enfants ou infirmiers territoriaux ou puéricultrices territoriales

Statut : Titulaire ou contractuel

Poste à pourvoir au 01/07/2024

Rémunération statutaire + régime indemnitaire

Informations / Contacts : Fiche de poste téléchargeable sur www.emploi-territorial.fr ou disponible sur demande à grh@bandrele.yt

Adressez votre candidature avant le 15 juin 2024 par courriel : grh@bandrele.yt et asmine.inssa@bandrele.yt

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Raïnat Aliloiffa

tchaks

MUSIQUE TRADITIONNELLE ET ÉLECTRO S’ACCORDENT AU FESTIVAL KAYAMBA

La sixième édition du festival de musique traditionnelle et électronique se déroulera du vendredi 31 mai au samedi 1er juin. Deux dates pour deux endroits et deux styles différents. Une quarantaine de bénévoles se mobilisent pour cet événement. Si le style imposé par le collectif de mélanger la musique traditionnelle et l’électro, est la signature de l’événement, ce format sur deux jours et en deux lieux différents est une nouveauté. Pour la soirée d’ouverture, le rendez-vous est donné à Tahiti plage, à Sada, au Lambic Grill. Trois artistes défileront sur le DJ set, entre 18 et 21 heures, dont le Mauricien Avneesh (fondateur du collectif et label Babani) et M4RI4CHI, installé depuis plusieurs années à Mayotte et aux origines du collectif Tropika Delika. Le lendemain, les festivaliers sont attendus au sein du Jardin botanique de Coconi, dans le centre de GrandeTerre à Ouangani, pour le cœur du festival. Un endroit inédit.

HERVÉ DERACHE N’EST PLUS LE DIRECTEUR TERRITORIAL DE LA POLICE NATIONALE

Arrivé le 20 novembre 2023 à Mayotte, le contrôleur général Hervé Derache n’est plus directeur territorial de la police nationale. Les syndicats policiers confirment son départ. Ancien directeur interdépartemental de la police aux frontières à Calais, il a l’habitude de la lutte contre l’immigration illégale. Il nous confiait en décembre que « l’actualité [l’avait convaincu d’avoir] fait le bon choix. J’adore tout ce qui est un peu mouvementé » A Mayotte, il remplaçait Laurent Simonin (devenu directeur interdépartemental de la police nationale à Arras) à un poste particulièrement exposé. En effet, le DTPN supervise aussi bien le commissariat de Mamoudzou, les policiers chargés surveillance de l’aéroport, mais aussi les différentes composantes de la police aux frontières présente à la fois sur terre et en mer. Selon nos confrères de Mayotte La 1ère, c’est son directeur adjoint, le commissaire divisionnaire Fabrice GuinardCordroch qui assure l’intérim alors que l’opération « Place nette » vit son dernier mois à Mayotte.

UN PROJET D’ÉCRITURE AU LYCÉE

POLYVALENT DE CHIRONGUI

Le projet d’éducation artistique et culturelle (EAC) intitulé « Numook » mené par Samir Aridja, professeur de Lettres et d’Histoire-Géographie, a pour but de redonner le goût de la lecture et de l’écriture aux jeunes. Avec la classe de 1ère Bac pro Artisanat et Métiers d’Art du Lycée polyvalent Tani Malandi de Chirongui, le projet consiste à ce qu’ils écrivent intégralement une histoire au format numérique, destinée à être publiée en ligne. Pour mener ce projet à terme, l’établissement a été accompagné par l’association métropolitaine Lecture Jeunesse. Les lycéens sont en train de finaliser la fiction d’un jeune boxeur amateur mahorais qui souhaite devenir professionnel et champion de France, en apportant une réflexion sur des valeurs humaines de respect, de persévérance et d’amitié. Le dramaturge, écrivain et musicien Nassur Attoumani s’est rendu à l’établissement pour conseiller les élèves et les aider à améliorer leur récit.

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Au programme

Frottis

Palpation mammaire

Dépistage diabète

Dépistage Hypertension

Marche verte Marche verte & & Village

santé Village santé

Samedi 8 juin

Marché Hajangoua

8h00 - 13h00

CAMPAGNE

LUTTE CONTRE LE CANCER DE L’UTÉRUS

Le mois de juin est dédié à la lutte contre le cancer de l’utérus. Le CRDC lance la campagne "Juin Vert", dédiée à la prévention et au dépistage du cancer du col de l'utérus. L’objectif de ce mois est de sensibiliser la population à l'importance du dépistage précoce et celui du frottis. Le public visé sont les femmes âgées de 25 ans et 65 ans. À l’occasion, le CRCDC Mayotte met en place diverses actions sur tout le territoire : une marche verte suivie d’un Village Santé le 8 juin au marché de Hanjangoua. Une Action "Dépist'et Vous" : à Kaweni le 1er juin, Chirongui le 14 juin, centre commercial de Combani le 22 juin. Action "Mon Chama se Dépiste" en Petite Terre le 29 juin.

LES ÉTUDIANTS ULTRAMARINS PEUVENT

BÉNÉFICIER D’UN ALLER-RETOUR JUSQU’À

28 ANS

L’âge plafond du Passeport pour la mobilité des études est passé de 26 ans à 28 ans depuis le 25 mai, conformément aux engagements pris par le gouvernement lors du Comité interministériel des outre-mer (Ciom) en juillet dernier. Cette hausse de l’âge plafond vient compléter plusieurs engagements en faveur des étudiants ultramarins. Les mesures précédentes ont permis la prise en charge du deuxième billet aller-retour pour les néo-bacheliers et la prise en charge intégrale du billet d’avion aller-retour. Avant cette mesure, les non-boursiers bénéficiaient d’une prise en charge à hauteur de 50 % au lieu de 100 % aujourd’hui. Désormais, le Passeport pour la mobilité des études permet la prise en charge intégrale du billet d’avion aller-retour, en classe économique, aux étudiants jusqu’à 28 ans, pour se rendre sur leur lieu d’études. Cette aide est ouverte aux étudiants résidant dans les outre-mer inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur lorsque la filière d’étude est inexistante dans la collectivité d’origine.

LU DANS LA PRESSE

Chaque semaine, découvrez le regard porté sur l’actualité locale à travers la presse nationale ou régionale

CHOLÉRA À MAYOTTE : NOS RÉVÉLATIONS SUR L’ORIGINE DE L’ÉPIDÉMIE

Choléra à Mayotte : nos révélations sur l’origine de l’épidémie

Sciences. Plusieurs documents confidentiels dont L’Express a pris connaissance pointent une série de manquements ayant favorisé le démarrage de l’épidémie sur le territoire après 132 ans d’absence. Nos informations exclusives.

Choléra à Mayotte : nos révélations sur l’origine de l’épidémie

Et d’un coup, le passé a ressurgi. La France a brusquement plongé en arrière. Durant cent trente-deux ans, pas la moindre épidémie de choléra n’avait été à déplorer dans le pays. Même si des malades importent quasiment chaque année la bactérie, cela n’avait plus jamais suffi à ce qu’elle se diffuse. Jusqu’à ce qu’elle flambe subitement, en avril 2024, dans les bidonvilles de M’Tsangamouji et à Koungou, deux villes du nord de Mayotte. Depuis, 122 cas ont été enregistrés, quasiment tous dans les zones d’habitations illégales de migrants que l’Etat tente actuellement d’éradiquer. Une femme de 62 ans vient d’en décéder, la deuxième victime après une fillette de trois ans le 8 mai. Pour retrouver pareille propagation, il faut revenir en 1892, dans la crasse des cellules d’antan. Le Vibrio cholerae avait infecté un détenu à Nanterre (Hautsde-Seine), avant de se répandre, profitant des défauts des égouts d’alors.

L’Express s’est procuré deux analyses confidentielles rédigées par des scientifiques et remises aux autorités sanitaires. Jamais rendus

publics, ces rapports désignent un coupable à cette résurgence anormale : l’absence de raccordement à l’eau dans ces abris. Une entorse au droit français, généralisée à Mayotte, département où les pressions sont nombreuses pour que les étrangers n’aient pas accès à cette ressource vitale.

L’absence de raccordement à l’eau, facteur principal

Alors que garantir l’accès à l’eau fait partie des leviers les plus importants contre cette maladie, aucun ajout n’a été fait. Du moins, pas à l’endroit des deux foyers épidémiques. Et ce, jusqu’au début du mois de mai, après que les cas ont explosé dans ces lieux. C’est ce que souligne notamment le premier document obtenu par L’Express, un rapport d’enquête sanitaire commandé par l’Agence régionale de santé (ARS), daté du 24 mai.

« Malgré le nombre élevé d’habitants et la survenue précédemment d’une épidémie de fièvre typhoïde, il n’existait pas de ressource en eau potable au cœur même du quartier », est-il ainsi exposé dans ce compte rendu, long d’une centaine de pages. Rédigé par le Pr Renaud Piarroux, grand spécialiste français du choléra, dépêché sur

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place, il insiste principalement sur la situation du bidonville de Kierson, à Koungou, là où la plupart des malades ont été pris en charge.

Pour ramener de l’eau à Kierson, il faut la porter dans des bidons depuis les bornes-fontaines payantes situées en contrebas du quartier. Et marcher sur des centaines de mètres, en pente raide. Que ce soit pour boire, se laver ou même faire leurs besoins, les habitants ont donc dû se tourner vers la rivière adjacente Kirissoni, qui a donné son nom au quartier informel. Une sorte de caniveau à ciel ouvert, en bordure duquel s’entassent 5 000 personnes. C’est précisément dans ces configurations que se développe le choléra.

Des risques connus, mais ignorés

Un second document confirme ce diagnostic. Il s’agit d’une note, rédigée par Brigitte Autran, la présidente du Covars (Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires). Remise au ministre de la Santé lui-même, Frédéric Valletoux, la semaine dernière, elle souligne, elle aussi, la nécessité de mettre en place en priorité des points d’eau. Ce qui en théorie aurait dû être fait dès février, à l’arrivée du choléra aux Comores, d’où viennent la plupart des personnes en situation irrégulière. Selon nos informations, l’exécutif a choisi de ne pas publier cette note, malgré une demande en ce sens.

Les risques étaient pourtant connus. Dès le 26 avril, Santé publique France avait publiquement demandé à « assurer et/ou maintenir a minima » des accès à l’eau. Mais à Mayotte, la question de l’eau ne fait pas l’objet d’un consensus. Elle est au cœur de polémiques qui dépassent les questions sanitaires. Bon nombre d’élus locaux rechignent à tirer des tuyaux pour les plus précaires. Selon eux, ouvrir les robinets attiserait la colère d’une partie de la population, et surtout des collectifs contestataires proches de l’extrême droite, très actifs sur l’archipel.

A commencer par les très influents Citoyens de Mayotte, qui crient haut et fort que les rampes, ces robinets temporaires parfois utilisés sur l’archipel, seraient « destinées exclusivement aux clandestins », comme l’énonce un communiqué d’août 2023. Le collectif, qui parle des étrangers comme des « envahisseurs », avait bloqué Mayotte au début de l’année 2024, en exigeant de les chasser. La préfecture avait dû acter, en réponse, le démantèlement de l’un des principaux camps d’immigrés du département.

L’eau, au cœur de la bataille sur l’immigration

D’après l’extrême droite locale, garantir des conduites d’eau à ces migrants, comme l’impose pourtant la loi, risquerait d’accroître les arrivées. Aussi vétuste et archaïque que soit cette plomberie, elle serait, dit-on, susceptible de générer un « appel d’air ». Ce terme est cher à Marine Le Pen, qui, de fait, caracole en tête des sondages d’opinion chaque année dans l’archipel. Pire, le raccordement priverait les citoyens français de cette ressource, rare sur l’île à cause des sécheresses et d’une mauvaise gestion - une fake news, en réalité.

Les tensions sont telles que ces branchements temporaires sont régulièrement victimes de sabotage : 81 des 174 rampes à eaux installées actuellement sur le territoire ont été récemment vandalisées. Les élus locaux, parfois menacés directement, n’hésitent plus à endosser ces restrictions aux plus précaires. Ces derniers mois, 27 rampes ont ainsi été

désactivées avant même leur mise en service, à la demande des mairies elles-mêmes.

Est-ce pour ces raisons que la tuyauterie est restée insuffisante ? Contactées, ni la préfecture ni la ville de Koungou n’ont souhaité répondre. S’il est parfois difficile de faire passer l’eau jusqu’aux campements les plus escarpés, ce n’est pas le cas à Kierson. Pour Faysoili Bourani, élu de l’opposition (DVG), il n’y a donc aucun doute : « La mairie n’en voulait tout simplement pas, parce qu’elle a peur que les gens [NDLR : en situation irrégulière] s’installent durablement, et que la situation s’envenime. »

Raccorder, ou déloger ?

L’ARS Mayotte a attendu jusqu’au 21 mai pour annoncer la généralisation des rampes à eau. Elle ne les avait jamais spécifiquement mentionnées. Ni dans ses communiqués, qui demandent en revanche de renforcer le lavage des mains, ni dans son « plan de riposte », détaillé le 21 février, au moment où les Comores entraient dans la crise. En 1999, date de la dernière grande épidémie africaine, c’était pourtant l’ajout de branchements publics qui avaient endigué le choléra dans le département, d’après les publications des épidémiologistes de l’époque. Bon nombre de ces sources ont ensuite été retirées ou laissées à l’abandon.

De passage à Paris cette semaine, Olivier Brahic, le directeur de l’institution, répond tout juste : « Je me refuse à entrer dans la polémique ». Le sujet n’est pas nouveau. L’agence, sous une précédente direction, avait déjà dû se battre pour réclamer la mise en place des "rampes à eau" d’urgence. C’était en mars 2020, quand le confinement empêchait de se déplacer aux bornes- fontaines dont dépendent 29 % de la population de l’archipel, toujours pas reliée à l’eau courante faute d’investissements publics suffisants.

Selon nos informations, des demandes de raccordements supplémentaires ont bien été faites par l’ARS auprès des maires et de la préfecture ces dernières semaines. Encore aurait-il fallu savoir se faire entendre, en pleines opérations Wuambushu, contre les habitations informelles et les camps de migrants, et Place nette XXL, contre le trafic de drogue. « Le préfet a pour priorité le maintien de l’ordre et la lutte contre l’immigration. Il faut lui tenir tête, ce qui n’est pas toujours fait », regrette un ancien haut fonctionnaire de l’agence, excédé.

Quand la police dissuade de chercher de l’eau

Difficile dans ces conditions, d’appliquer des politiques sanitaires. D’autant plus que la « reprise en main » sécuritaire, lancée par Gérald Darmanin en avril 2023, a eu pour conséquence d’aggraver l’insalubrité. Avec l’intensification des destructions des habitations illégales – 1 000 par an – et le manque de relogement, de nombreuses familles ont quitté un emplacement en centre-ville, relié au réseau d’eau, pour une bordure de rivière. Ce fût le cas dans l’enchevêtrement de tôle et de bois de Kierson, dont la taille a doublé à cause des expulsions.

« Quand d’un côté l’ARS sensibilise au lavage de main, de l’autre côté, la préfecture envoie la police près des fontaines dans l’espoir d’expulser des étrangers », remarque Aude Sturma, anthropologue et auteur d’une thèse sur Mayotte. Pas plus tard que le 19 avril, l’Unicef France, la Fondation Abbé Pierre, Médecins du monde et La Cimade ont dénoncé de concert la présence des forces de l’ordre aux points d’eau. De fait, la police dissuadait de s’y rendre. Le choléra était déjà là. Il n’avait plus qu’à proliférer.

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DOSSIER

Lois pour Mayotte : les enjeux et les attentes

LE CONTENU DES DEUX PROJETS DE LOI, ORDINAIRE ET CONSTITUTIONNELLE, EST TRÈS ATTENDU PAR LES MAHORAIS, MAIS IL SE FAIT ATTENDRE. APRÈS LA RENCONTRE AVEC LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE LE 17 MAI, LES RÉUNIONS DE TRAVAIL ONT COMMENCÉ ENTRE LES ÉLUS DE MAYOTTE ET LES DIFFÉRENTS MINISTÈRES. EMMANUEL MACRON A DEMANDÉ UN MOIS SUPPLÉMENTAIRE AVANT DE PRÉSENTER LES DEUX TEXTES. LE GOUVERNEMENT A NÉANMOINS DÉVOILÉ LES PREMIÈRES ORIENTATIONS. LA QUESTION EST DE SAVOIR MAINTENANT SI LES DEUX PROJETS DE LOI SERONT VOTÉS PAR LE PARLEMENT.

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les orientations Les premières orientations dévoilées par le gouvernement

UNE PREMIÈRE BASE DE TRAVAIL A ÉTÉ ENVOYÉE AUX ÉLUS MAHORAIS CONCERNANT LA LOI ORDINAIRE, LE SAMEDI 18 JUIN. ON Y RETROUVE LES TROIS AXES INITIALEMENT DÉVOILÉS, UN PLUS GRAND CONTRÔLE DE L’IMMIGRATION, LE DÉVELOPPEMENT DU TERRITOIRE ET DES CHANGEMENTS INSTITUTIONNELS. MINISTÈRES ET ÉLUS LOCAUX DOIVENT DÉSORMAIS TROUVER DES ACCORDS AU COURS DES DEUX SEMAINES QUI VIENNENT.

Réduire le poids de l’immigration en diminuant celle qui est légalement sur le territoire, tout en espérant ainsi décourager les candidats à l’immigration, c’est le but du gouvernement. Gérald Darmanin et Marie Guévenoux, respectivement ministres de l’Intérieur et des Outremer et ministre déléguée aux Outremer, l’avaient rappelé en annonçant une future suppression du droit du sol à Mayotte, tout comme la fin du séjour territorialisé. Le document transmis aux élus par Marie Guévenoux et qui sert de base de travail en fait ainsi état. « Il est proposé de rendre opposable l’entrée régulière à Mayotte pour l’obtention des titres « parents d’enfant français » et « liens privés et familiaux » tant pour les premières demandes que pour les renouvellements », est-il écrit dans le document que nous nous sommes procurés.

Toujours dans le domaine de l’immigration, les reconnaissances de paternité ou de maternité pourraient s’effectuer qu’à Mamoudzou pour réduire celles qui pourraient être frauduleuses. Il est aussi évoqué un plus grand contrôle des flux financiers vers des pays tiers en les conditionnant « à la vérification préalable de la régularité du séjour du client »

Enfin, les nouvelles routes de l’immigration en provenance d’Afrique continentale pourraient faire l’objet d’une extension de l’aide au retour volontaire, comme il existe aujourd’hui pour les ressortissants comoriens.

Une convention d’urgence et de rattrapage « Il est envisagé la conclusion d’une convention d’urgence et de rattrapage avec le conseil

départemental de Mayotte qui permettra de déterminer les engagements de l’État pris pour accélérer le développement du territoire et de fixer les modalités d’accompagnement, par l’État, de la collectivité pour développer les politiques publiques dont elle a la charge », annonce le gouvernement en ce qui concerne le développement de Mayotte. La convergence sociale est évidemment sur la table et pourra bénéficier de la mission interministérielle commencée en avril. Toutefois, le document rappelle que les « propositions sur des scénarii de trajectoire de convergence » devront être « soutenables pour les acteurs économiques »

D’autres idées sont lancées comme la refonte des règles d’implantation des pharmacies sur l’île « afin d’augmenter le nombre à Mayotte » ou d’améliorer l’attractivité du territoire pour les fonctionnaires en « valorisant la période d’exercice à Mayotte » et « l’affectation à Mayotte dans le parcours des fonctionnaires »

Le dernier point vise à modifier les institutions sur l’île en faisant de Mayotte « un départementrégion » formalisant un peu plus un territoire qui remplit à la fois des compétences départementales et régionales. Il est proposé aussi de revoir le scrutin qui est pour l’instant calqué sur le modèle départemental (deux élus par canton) et d’augmenter le nombre d’élus de la future assemblée. Cela viserait « à adapter la représentativité au poids démographique de Mayotte » tout comme « concilier la représentativité liée à une assise territoriale reconnue et au pluralisme politique », est-il noté.. n

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Un contrôle plus poussé de l’immigration fait partie des axes de la future loi ordinaire.

Courrier de la ministre DOSSIER

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interview

« Les députés LR porteront le combat des Mahorais pour être des Français à part entière »

PRÉSIDENT DU GROUPE LES RÉPUBLICAINS (LR) À L’ASSEMBLÉE NATIONALE, OLIVIER MARLEIX EST À MAYOTTE DE CE JEUDI JUSQU’À SAMEDI. LE DÉPUTÉ D’EURE-ET-LOIR ET CADRE DU PARTI DE MANSOUR KAMARDINE VIENT PRENDRE LE POULS DU TERRITOIRE AVANT QUE LE DOUBLE PROJET DE LOI MAYOTTE SOIT PRÉSENTÉ AUX ÉLUS.

Mayotte Hebdo : Quel est l'objet de votre déplacement à Mayotte cette semaine ?

Olivier Marleix : Il ne se passe pas une semaine sans que Mansour Kamardine (N.D.L.R. député LR de la deuxième circonscription de Mayotte) ne me dise le cauchemar que vivent les Mahorais. Je voulais voir la situation de mes propres yeux alors que l’Assemblée nationale sera bientôt saisie de deux lois sur Mayotte. Les députés LR porteront le combat des Mahorais pour être des Français à part entière.

M.H. : Ces deux lois vont conditionner l'avenir de Mayotte sur au moins vingt ans, qu'aimeriez-vous les voir contenir ?

O.M. : Après la départementalisation effectuée sous la présidence de Nicolas

Sarkozy et sa majorité LR, Mayotte a littéralement été abandonnée à l’invasion migratoire à partir de 2012 par les présidents de la République et les gouvernements successifs. Il est inacceptable de voir le territoire s’enfoncer dans la violence, l’insécurité et le sousdéveloppement. La mobilisation des élus de Mayotte depuis des années et le combat citoyen des Mahorais du début de l’année 2024 ont poussé le gouvernement à réagir enfin en promettant de prendre les mesures législatives qui s’imposent. Les LR vont donc se mobiliser totalement pour que le gouvernement tienne ses promesses. Mais pas seulement. C’est l’occasion de poser l’ensemble des problèmes sur la table et de rattraper tous les retards pris depuis que nous ne sommes plus en responsabilité, c’est-àdire depuis 2012 : égalité sociale, eau, santé, grandes infrastructures civiles et militaires, université et formation. C’est

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par SIAK
Propos recueillis
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une véritable loi de programme que nous défendrons pour Mayotte comme nous l’avions fait lors de la précédente législature où le groupe LR avaient soumis à l’Assemblée nationale une loi de programmation portée par Mansour Kamardine que la majorité présidentielle avait malheureusement rejetée à l’époque.

M.H. : Le groupe LR est un soutien de poids pour la majorité parlementaire actuelle, pensez-vous réussir à dégager une majorité de voix en faveur de ces deux textes le moment venu ?

O.M. : Soutien... ou pas ! Il n’y a pas de majorité parlementaire actuellement (N.D.L.R. avec 250 députés Renaissance, Modem et Horizons sur 577, Emmanuel Macron ne dispose que d‘une majorité relative). Nous votons les projets de loi s’ils correspondent à notre vision des choses, c’est-àdire lorsqu’ils tiennent compte de nos propositions d’amélioration. Ce fut le cas lors de la réforme des retraites lors de laquelle nous avons obtenu une augmentation sensible du minimum retraite pour

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« IL EST INACCEPTABLE DE VOIR LE TERRITOIRE S’ENFONCER DANS LA VIOLENCE, L’INSÉCURITÉ ET LE SOUSDÉVELOPPEMENT »
Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, est à Mayotte de ce jeudi à samedi. Collègue de Mansour Kamardine sur les bancs du Palais Bourbon, le député d’Eure-et-Loir est très attentif au sort du territoire concerné actuellement par un double projet de loi.

les Mahorais. C’est un combat que j’ai personnellement porté avec Mansour Kamardine. Concernant les projets de loi en cours d’élaboration, comme nous soutenons la suppression du droit du sol à Mayotte depuis des années, nous voterons évidemment cette suppression qui est une véritable victoire idéologique, notamment pour Mansour. La difficulté concernant l’adoption de cette mesure nécessaire se trouve du côté du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale où des voix discordantes se font entendre. Nous porterons également une attention particulière à la réalité de la lutte contre l’immigration clandestine dans le projet de loi ordinaire et aux moyens humains et matériels mis en œuvre pour la stopper.

M.H. : Sur le territoire, la question de la convergence sociale est primordiale pour la population, quelle est votre position là-dessus ?

O.M. : Elle est incontournable car il n’y a pas d’égalité sans égalité sociale. L’agenda a pris du retard, je pense notamment au Smic qui devait être aligné sur le national depuis 2015 et à la retraite complémentaire qui est inscrite dans une loi de 2002 et qui n’est toujours pas effective 22 ans plus tard. C’est inacceptable ! Je remarque en outre que la conférence sociale prévue par le comité interministériel des outre-mer de juillet 2023 et qui devait se tenir il y a plus de six mois n’a toujours pas eu lieu. C’est donc dans la loi ordinaire promise que la convergence sociale devra être inscrite selon un agenda resserré. L’État devra probablement l’accompagner sur quelques années pour lisser les impacts négatifs de l’alignement des cotisations.

«

M.H. : Quelle est votre approche sur la relance du développement économique dans ce département ?

Les investissements publics essentiels

qui font toujours défaut ? La crise de l'eau qui n'est toujours pas résolue ?

O.M. : Le rattrapage en matière d’investissement public est indispensable au développement économique de Mayotte et à son développement social. Nous avons collectivement le devoir d’accélérer la planification de ce rattrapage et de lui garantir les moyens financiers pour qu’il ne soit pas une nouvelle promesse en l’air. C’est pourquoi nous voulons que la loi ordinaire soit transformée en une véritable loi de programme pour Mayotte. Nous demandons aussi des mesures législatives facilitant la réalisation des investissements relevant des compétences de l’État et des équipements relevant des collectivités mahoraises devront être adoptées.

M.H. : L’insécurité et l'immigration clandestine conditionnent encore et toujours la vie des citoyens sur cette île, quelle votre vision de ce qu'il faut mettre en place pour enrayer ces fléaux ?

O.M. : Nous ne viendrons à bout de l’immigration clandestine qu’à travers la mise en œuvre d’un plan global énergique. Nous devrons à la fois supprimer le droit du sol à Mayotte, supprimer les bidonvilles, endiguer les fausses reconnaissances de paternité, lutter contre les marchands de sommeil, rendre impossible la régularisation à Mayotte de personnes entrées illégalement, transférer les demandes d’asile dans les pays de transit et le primo demandes de titre de séjours dans les consulats français des pays d’origine. Il conviendra concomitamment d’engager une relation beaucoup plus ferme avec les autorités comoriennes et déployer un véritable plan de reconnaissance à l’international du choix historique des Mahorais de demeurer Français, notamment par l’intégration de Mayotte au sein de la COI et d’une participation des Mahorais aux Jeux des îles de l’océan Indien sous drapeau tricolore. Surtout, la France doit être en mesure de bloquer les entrées clandestines directement en mer. Pour cela, depuis des années, avec Mansour Kamardine, nous demandons la modernisation de la base de la Marine et l’affectation d’un patrouilleur outremer de nouvelle génération à Mayotte, le positionnement au Nord et la permanence à la mer des moyens nautiques de la

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C’EST UNE VÉRITABLE LOI DE PROGRAMME QUE NOUS DÉFENDRONS POUR MAYOTTE »

interview

« Notre objectif réel n’est pas de nous contenter du minimum »

CO-RAPPORTEUSE DES PROPOSITIONS DU TERRITOIRE, MAYMOUNATI MOUSSA AHAMADI A PARTICIPÉ À LA RÉUNION DU 17 MAI, À L’ÉLYSÉE. LA CONSEILLÈRE DÉPARTEMENTALE DU CANTON DE DZAOUDZI LABATTOIR REVIENT SUR LES ENJEUX DU DOUBLE PROJET DE LOI, AVANT SA PRÉSENTATION AUX ÉLUS DANS QUELQUES JOURS.

Mayotte Hebdo : Avec l’intervention d’Emmanuel Macron dans le dossier, on a le sentiment qu’on s’approche enfin de cette loi Mayotte. Quel était votre sentiment au sortir de la réunion du 17 mai ?

Maymounati Moussa Ahamadi : Nous nous sommes rendus à Paris pour parler de Mayotte d’aujourd’hui et surtout de Mayotte de demain. Nous avons pu

expliquer que ce n’est pas qu’une loi, c’est un espoir pour toute une population, toute une jeunesse, toute une génération qui s’accroche à ce que va devenir Mayotte. Ce même joyau qui se noie aujourd’hui dans l’insécurité, l’immigration clandestine ou l’inactivité avec le taux de chômage le plus élevé du territoire national. Lors de cette réunion, un parlementaire a rappelé qu’en parallèle de l’abrogation du droit du sol, les mairies ont l’obligation de scolariser les enfants, le CHM (centre hospitalier de Mayotte) a l’obligation de continuer à soigner tout le monde, et en plus Mayotte est dans l’obligation une terre d’asile de la République. On a fait comprendre au président de la République qu’il faut prendre tout cela en compte.

M.H. : Le président de la République et son gouvernement ont écouté les élus. Est-ce que cela va donner quelque chose ?

M.MA. : Nous avons fait des propositions qui ont été entendues par le gouvernement. Maintenant, il faut déterminer comment les mettre en place. L’objectif étant de réussir et non de se heurter à un mur. D’où le fait que le président de la République ait pris l’initiative de réunir les présidents de groupe des deux chambres et toute

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DOSSIER
Conseillère départementale du canton de DzaoudziLabattoir, Maymounati Moussa Ahamadi est corapporteuse avec Soihirat El Hadad de la contribution du territoire envoyée en septembre au gouvernement.

personne utile à cette loi. Je salue également le travail effectué par le Département de Mayotte et les maires qui ont ces dernières semaines sensibilisé les représentants des groupes. Il y a eu beaucoup de navettes entre Mayotte et la métropole. Ce sont vraiment les grandes discussions qui vont commencer dès à présent. Mais pour moi, mieux c’est construit avant, et moins il y aura de temps perdu. Certes, nous aurions voulu remettre aux Mahorais le document, toutefois, nous travaillerons d’arrachepied pour convaincre dans ce mois de travail convenu avec le président de la République.

M.H. : Pourtant, on a l’impression que même sur la réforme constitutionnelle concernant le droit du sol, la majorité n’est pas sereine.

M.MA. : Tout ce qui touche à la constitution, à part l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse et encore, est source d’avis partagés. Le travail est d’aller convaincre. On est le territoire de la république qui souffre le plus. On dit souvent qu’on veut que Mayotte soit comme tous les autres départements de France et de Navarre. C’est bien, mais on veut surtout un territoire qui fonctionne, dans tous les sens du terme, qu’il y ait une scolarité qui corresponde aux critères de la Nation, une offre de soins qui nous permettent de nous soigner chez nous, que Mayotte soit une terre d’industrie, qu’il y ait une équité sociale pour un territoire qui soit plus attractif. C’est important qu’on soit vigilant sur l’issue, et qu’en même temps, on ne baisse pas les bras.

M.H. : Qu’est-ce qui a changé dans la méthode ?

M.MA. : Après le premier rejet de la loi « Lecornu » (N.D.L.R. Sébastien Lecornu, ancien ministre des Outremer) en 2022, il y avait beaucoup de frustration à la fois chez les élus et la population. Il a fallu expliquer que le refus était dû à un manque de concertation. Encore aujourd’hui, on se pose la question de pourquoi le conseil départemental est dans le processus de la loi (le 11 juin) alors qu’il ne la fait pas. Je répondrai parce qu’il y a eu des antécédents et que le besoin d’une population émane d’en bas. On entend la population, on sait comment recueillir les doléances et les transformer en propositions. C’est ce qu’on a fait avec les 120 propositions. Ça nous a permis de parler d’une voix commune.

M.H. : Est-ce que vous êtes inquiets justement au conseil départemental que la loi ordinaire ne corresponde pas aux attentes ou que la réforme constitutionnelle sur le droit du sol ne passe pas ? Sachant que les barrages de février mettent une pression supplémentaire.

M.MA. : Bien évidemment. On ne peut que craindre d’arriver à un point de non-retour. C’est pour ça qu’on essaye tous de faire le nécessaire pour atteindre ne serait-ce que le seuil acceptable pour une population

qui est en souffrance. Mais notre objectif réel n’est pas de nous contenter du minimum. C’est vraiment d’avoir un ensemble pour pallier aux trente prochaines années. Avoir une nouvelle loi, ce n’est pas demain la veille. On a besoin d’avoir cet ensemble pour donner un avenir à cette île. On est inquiets, oui, mais on se doit de garder une force pour faire ce pourquoi on a été élu. Les quatre prochaines semaines sont très importantes pour le conseil départemental

«

CE N’EST PAS QU’UNE LOI, C’EST UN ESPOIR

POUR TOUTE UNE POPULATION »

M.H. : Parmi les propositions de Marie Guévenoux, la ministre déléguée aux outre-mer, a repris celle d’un département-région.

M.MA. : C’est une de nos demandes. Mayotte est lésée de par sa dotation régionale. La région bâtît, la région développe, la région construit un ensemble. Aujourd’hui, les fonctions d’un Département sont uniquement dans le social. Ce n’est pas rien évidemment, c’est de l’humain. Sachant que le Département de Mayotte est multitâche avec une dotation régionale de 800.000 euros pour tout Mayotte. Concernant le projet de passer au scrutin de liste, on se retrouve pour l’instant avec des binômes qui ne parlent que de leurs cantons. Il faut qu’on soit élu avec la vision stratégique à la fois de construction de cette île, de son développement économique et également de son développement social. Si on nous dit que nous sommes un département-région, alors que l’on applique les fonds régionaux et un fonctionnement régional avec une augmentation des élus avec une majorité solidifiée.

M.H. : La loi Mayotte arrive dans un moment où le gouvernement veut davantage faire des économies. Comment concilier cela avec un nouveau projet de territoire ?

M.MA. : Les outremer ne représentent que 2% du budget national, donc on ne coûte pas grand chose. Deuxièmement, ce qui va impulser le développement économique de Mayotte, ce sont tous les besoins que nous avons exprimé concernant les infrastructures. Quand le BTP va, tout va. Quand l’île se construit, l’emploi et le développement économique suivent. On peut nous parler de faire des économies. Mais on ne doit pas oublier qu’on est déjà dans les économies, on est le département le plus pauvre d’Europe. Je ne pense pas que l’île soit la plus dévoreuse de fonds. Au contraire, je pense qu’on peut faire des efforts pour l’équité républicaine. n

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Loi Mayotte : les attentes du monde économique

DANS LE PROJET DE LOI MAYOTTE, TOUS LES SECTEURS DEVRONT ÊTRE ABORDÉS ET PARTICULIÈREMENT CELUI DE L’ÉCONOMIE. LES CHEFS D’ENTREPRISE, LES EMPLOYEURS ET LES TRAVAILLEURS SOUHAITENT « DES ACTIONS FORTES » AFIN DE REDRESSER L’ÉCONOMIE DE L’ÎLE. CELA PASSE NOTAMMENT PAR L'INSTAURATION D'UNE ZONE FRANCHE FISCALE GÉNÉRALE COUPLÉE AVEC UNE ZONE FRANCHE SOCIALE.

AUTRE SUJET IMPORTANT : LA CONVERGENCE SOCIALE. LA PRÉSIDENTE DU MEDEF MAYOTTE, CARLA BALTUS, S’EST RENDUE À PARIS LE 22 MAI POUR ÉCHANGER À CE SUJET AU SEIN DU MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES. « À SA DEMANDE, ELLE A PU ÉCHANGER SUR LE SMIC, LES RETRAITES ET LES RETRAITES COMPLÉMENTAIRES, LES EXONÉRATIONS DE CHARGES SOCIALES, LE MAINTIEN VITAL DU CICE, LES RETRAITES DES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS, LA RÉVISION DES ZFANG À MAYOTTE, LES CONVENTIONS COLLECTIVES, LE CODE DE LA SÉCURITÉ SOCIALE », PRÉCISE LE MEDEF DU 101E DÉPARTEMENT.

DE LEUR CÔTÉ, LES DIFFÉRENTS REPRÉSENTANTS DU MONDE ÉCONOMIQUE ONT ÉCRIT UNE LETTRE OUVERTE EXPLIQUANT LEURS ATTENTES ET BESOINS CONCERNANT LE PROJET DE LOI MAYOTTE. NOUS VOUS PROPOSONS L’INTÉGRALITÉ DU COURRIER CI-DESSOUS.

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DOSSIER
La présidente du MEDEF Mayotte, Carla Baltus, a pu échanger sur la question de la convergence sociale au sein du Ministère des affaires sociales, le 22 mai 2024.
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LISEZ MAYOTTE MAYOTTE ET SON LAGON VUE DU CIEL PAR BRUNO DE VILLENEUVE

AGRÉGÉ DE LETTRES MODERNES ET DOCTEUR EN LITTÉRATURES FRANCOPHONES, CHRISTOPHE COSKER EST L’AUTEUR DE NOMBREUX OUVRAGES DE RÉFÉRENCE SUR LA LITTÉRATURE DE L’ÎLE AUX PARFUMS, NOTAMMENT UNE PETITE HISTOIRE DES LETTRES FRANCOPHONES À MAYOTTE (2015) DONT IL REPREND, APPROFONDIT ET ACTUALISE, DANS CETTE CHRONIQUE LITTÉRAIRE, LA MATIÈRE.

Parmi les clichés exotiques qui servent à nommer Mayotte, on trouve celui, terrestre, de l’île aux parfums, celui de l’ylang-ylang sans oublier le cliché maritime de l’île au lagon. Ce dernier est, dans l’état actuel de nos lectures et connaissances, l’invention de Gilles Nourault dans un livre éponyme paru en 2001. Bruno de Villeneuve reprend à son compte le cliché dans son troisième ouvrage paru en 2009 : Mayotte et son lagon vue du ciel. L’accord du mot « vue » nous surprend car on attendait un « s » reliant Mayotte à son lagon ou un point après lagon pour indiquer que vue est un nom – mais ce dernier est sans doute implicite et c’est là chicanerie de professeur de français.

Bruno de Villeneuve ne décide pas de plonger dans le lagon, mais de le survoler, comme dans la dernière nouvelle des Tribulations de wazungu à Mayotte (2004). De même, le soustitre de l’ouvrage, « le saphir de l’océan Indien », enrichit l’imaginaire minéral de l’auteur qui comparait jadis Mayotte à un rubis, là où le cliché convoque souvent l’image de la perle. L’auteur n’est d’ailleurs pas avare de clichés :

« Et avec un si beau lagon, un bouquet d’activités nautiques est au rendez-vous pour compléter les activités culturelles ou les rencontres enrichissantes que peut offrir Mayotte, une ‘île aux parfums’ sur terre, avec l’ylang, la vanille et la cannelle, mais aussi et surtout une ‘île au lagon’ côté mer, une ‘île turquoise’. » (p. 12)

Les clichés, mis à distance par l’usage des guillemets, passeront l’épreuve des photographies, au grand avantage du lecteurspectateur. Telle une dissertation, l’ouvrage se compose de trois parties, elles-mêmes découpées en trois sous-parties. En d’autres termes, la disposition des photographies suit trois directions : « Mayotte vue du ciel », « Le

plus grand lagon du monde » et « Environnement et menace ». Le beau livre adopte donc pour premier point de vue surplombant le ciel, comme sur la première de couverture où l’on voit un trait de côté qui sépare de la terre, plage et végétation adjacente, d’une mer d’un bleu de plus en plus foncé au fur et à mesure que la profondeur grandit, et sur laquelle un unique voilier est au corps-mort. « Mayotte vue du ciel se décline en « La terre vue du ciel », « Activités nautiques » et « Rencontres animales ». Ce qui frappe avant tout dans une telle partie est la façon dont le point de vue surplombant relativise l’homme. Ils paraissent petits les hommes, leurs maisons et leurs plantations. Toutes ces photographies qui invitent à prendre la hauteur ne nous empêchent pas de penser que l’homme dont le pied touche le sol n’est pas forcément celui qui est, comme il devrait l’être, pratique. Il est parfois trop terre à terre alors que celui qui décolle n’est pas forcément déconnecté, lui qui adopte un point de vue divin.

Ces réflexions s’appliquent également aux parties suivantes car elles sont aussi des vues aériennes. « Le plus grand lagon du monde » se décline en « Un lagon exceptionnel », « Beautés du grand bleu » et « plages de rêves » . Les vues aériennes suivent le trait de côte et dévoilent des plages plus ou moins différentes les unes des autres, mais chaque fois belles. Bruno de Villeneuve propose le nuancier suivant :

« Si les îles des tropiques sont habituellement associées à des images d’Épinal, telles que le plages de sable blanc, des cocotiers et de l’eau chaude, il est important de clarifier les choses car Mayotte ne répond pas pleinement à ce ‘cliché’. Le sable a une double origine : corallien et surtout volcanique, et en conséquence, offre à

24 • Mayotte Hebdo • N°1091 • 31/0 5/2 024
LITTÉRATURE

l’île des plages de sables mélangés. Tantôt blanches comme les îlots, tantôt claires comme certaines plages, voire totalement noires comme sur Saziley ou d’autres plages. Entre les deux, le mélange des sables a créé des nuances marron, grises ou noires de différentes teintes. » (p. 58)

La troisième partie écologiste, intitulée « Environnement et menaces », se décline en « Un joyau menacé », « les mangroves : des filtres naturels » et « Les Padzas : ces terres de désolation ». Le photographe oppose donc les sommets désolés par la culture de brûlis au littoral où règne la mangrove. On y voit notamment la façon dont la terre est altérée par l’homme au point de se jeter dans une mer dont elle change la couleur. L’auteur s’interroge enfin sur le rapport entre texte et image dans son beau livre :

« Des coraux si colorés avec une transparence si claire se passe de tout commentaire ! Alors pourquoi légender ces photographies ? Cette question est légitime pour le lecteur, mais n’ayant aucune réponse à y apporter, je vous laisse donc admirer ces couleurs naturelles du plus beau lagon du monde ! » (p. 44)

Là réside peut-être notre différence avec l’auteur. La raison en est sans doute qu’il est homme d’images et nous de mots. Quelque belles que soient les images, nous ne les laissons pas sans mots.

25 • Mayotte Hebdo • N°1091 • 31/05/20 24

Organisme acheteur : GIP CARIF OREF (976)

Contact : ELHOUTOIB CHANFI

, Site de la Cité des Métiers, 97600 Mamoudzou, FRANCE. Tél. +33 269643846.Courriel : e.chanfi@gipco976.fr.

Site du profil d'acheteur : https://www. marches-securises.fr

Objet du marché : Le présent marché a pour objet la sélection de prestataires

AVIS MARCHÉ - FOURNITURES

Organisme acheteur Communauté d’Agglomération du Grand Nord de Mayotte (976)

Ben Bacar BACAR 97650 BANDRABOUA

E-mail : ben-bacar.bacar@cagnm.fr

Adresse internet :

Objet du marché : La fourniture et livraison de goodies, objets publicitaires.

Type de marché : fournitures

Type de procédure : Procédure adaptée - ouverte

Date limite de réception des

AVIS MARCHÉ - SERVICES

pour la conception et l'animation d'actions de développement des compétences à destination de l'équipe projet interinstitutionnelle et des dispensateurs de formation à jours de leurs obligations légales et réglementaires. Il porte sur un plan ambitieux de montée en compétence afin de couvrir les besoins des dispensateurs de formation et de l'équipe projet interinstitutionnelle dans leurs différents champs professionnels.

PLAN DE PROFESSIONNALISATION DES DISPENSATEURS DE FORMATION (OF) ET DE L'EQUIPE PROJET

Diffusé du lundi au vendredi, Flash Infos a été créé en 1999 et s’est depuis hissé au rang de 1er quotidien de l’île.

Lu par près de 20.000 personnes chaque semaine (enquête Ipsos juillet 2009), ce quotidien vous permet de suivre l’actualité mahoraise (politique, société, culture, sport, économie, etc.) et vous offre également un aperçu de l’actualité de l’Océan Indien et des Outremers.

PUIC

Type de marché : Services

Classification CPV : 80500000 Division en lots. Il convient de soumettre des offres pour boamp_ reponselot_.

Valeur estimée hors TVA : 396000 euros

Informations sur les lots :

Lot n° 1 : FORMATION ET PROFESSIONNALISATION AU METIER DE DISPENSATEURS DE FORMATION Formation

Date limite de réception des offres : 01/07/2024 à 12:00.

Lot n° 2 : ACTIONS DE PROFESSIONNALISATION A LA

candidatures : Vendredi 14 juin 2024 - 12:30

Date d'envoi du présent avis : 27 mai

2024

QUALITE EN FORMATION formation

Date limite de réception des offres : 01/07/2024 à 12:00.

Lot n° 3 : FORMATION ET PROFESSIONNALISATION METIER CFA formation

Date limite de réception des offres : 01/07/2024 à 12:00.

Lot n° 4 : PROFESSIONNALISATION DE L’EQUIPE PROJET Formation

Date limite de réception des offres : 01/07/2024 à 12:00.

Type de procédure : Ouverte Avis de marché BOAMP n° : 24-61455 (envoyé le 28 mai 2024)

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AVIS MARCHÉ OU DE CONCESSION - RÉGIME ORDINAIRE

SERVICE TRAITEUR POUR ÉCOLES

MARCHÉ DE COLLATIONS

SCOLAIRES ANNÉE 2024-2025

1 Acheteur

1.1 Acheteur

Nom officiel : Mairie de Bandraboua

Forme juridique de l’acheteur: Organisme de droit public

Activité du pouvoir adjudicateur: Services d’administration générale

2 Procédure

2.1 Procédure

MARCHÉ DE COLLATIONS

SCOLAIRES Année 2024-2025

Description : Le présent marché a pour objet la fourniture et la livraison de collations scolaires aux élèves des écoles maternelles, primaires et élémentaires de la commune de Bandraboua pour l'année scolaire 2024-2025.

Identifiant de la procédure: c57b6fa8868f-41cc-b66a-f01c4998ad74

Identifiant interne: N° : MF 08/SF/ CB-2024

Type de procédure : Ouverte

Justification de la procédure accélérée : Principales caractéristiques de la procédure :

2.1.1 Objet

Nature du marché: Services Nomenclature principale (cpv):

55524000 Service traiteur pour écoles

2.1.4 Informations générales

Cette procédure ou ce lot annulé(e) ou infructueux(-se) sera relancé(e)

Base juridique:

Directive 2014/24/UE

2.1.6 Motifs d’exclusion

Motifs d’exclusion purement nationaux: Se référer aux documents de la consultation

5 Lot

5.1 Identifiant technique du lot: LOT0001

MARCHÉ DE COLLATIONS

SCOLAIRES Année 2024-2025

Description : Le présent marché a pour objet la fourniture et la livraison de collations scolaires aux élèves des écoles maternelles, primaires et élémentaires de la commune de Bandraboua pour l'année scolaire 2024-2025.

Identifiant interne: N° : MF 08/SF/ CB-2024

5.1.1 Objet

Nature du marché: Services

Nomenclature principale (cpv): 55524000 Service traiteur pour écoles

https://ted.europa.eu/TED Page 1/3

5.1.6 Informations générales

Participation réservée: La participation n’est pas réservée.

Les noms et les qualifications professionnelles du personnel chargé de l’exécution du marché doivent être mentionnés: Exigence dans l’offre

Projet de passation de marché non financé par des fonds de l’UE

Le marché relève de l’accord sur les marchés publics (AMP): non

5.1.9 Critères de sélection

Critère:

Type: Autre

5.1.11 Documents de marché

Adresse des documents de marché: http://www.e-marchespublics.com

5.1.12 Conditions du marché public

Conditions de présentation:

Présentation par voie électronique:

Requise

Langues dans lesquelles les offres ou demandes de participation peuvent être présentées: français

Catalogue électronique: Requise

Date limite de réception des offres: 01/07/2024 16:00 +03:00

Informations relatives à l’ouverture publique:

Date d'ouverture : 02/07/2024 09:00

+03:00

Conditions du marché:

Le marché doit être exécuté dans le cadre de programmes d’emplois protégés: Non

Facturation en ligne : Requise

La commande en ligne sera utilisée: non

Le paiement en ligne sera utilisé: non

Informations relatives aux délais de recours: Tribunal administratif de MAMOUDZOU

5.1.15 Techniques

Accord-cadre: Pas d’accord-cadre

Informations sur le système d’acquisition dynamique: Pas de système d’acquisition dynamique

Enchère électronique: non

5.1.16 Informations complémentaires, médiation et réexamen

Organisation chargée des procédures de recours: Tribunal administratif de MAMOUDZOU

8 Organisations

8.1 ORG-0001

Nom officiel : Mairie de Bandraboua Numéro d’enregistrement:

20000872000019

Adresse postale: BP48 - 238, rue de l'Hôtel de Ville

Ville: BANDRABOUA

Code postal: 97650

Subdivision pays (NUTS): Mayotte

(FRY50)

Pays: France

Adresse électronique: taanlabi.oili@ mairie-bandraboua.fr

https://ted.europa.eu/TED Page 2/3

Téléphone: 0262625418

Profil de l’acheteur: https:// www.e-marchespublics.com/appeloffre/1021260

Rôles de cette organisation: Acheteur

8.1 ORG-0002

Nom officiel: Tribunal administratif de MAMOUDZOU

Numéro d’enregistrement: 13000503600012

Adresse postale: 731 boulevard

Younoussa Bamana

Ville: MAMOUDZOU

Code postal: 97600

Subdivision pays (NUTS): Mayotte (FRY50)

Pays: France

Adresse électronique: greffe.tamayotte@juradm.fr

Téléphone: 02 69 61 18 56

Rôles de cette organisation: Organisation chargée des procédures de recours

11 Informations relatives à l’avis

11.1 Informations relatives à l’avis

Identifiant/version de l’avis: 55d4868ebeee-4ba5-a479-5956ad353a08 - 01

Type de formulaire : Mise en concurrence

Type d’avis : Avis de marché ou de concession – régime ordinaire

Date d’envoi de l’avis: 29/05/2024 10:50 +02:00

Langues dans lesquelles l’avis en question est officiellement disponible: français

11.2 Informations relatives à la publication https://ted.europa.eu/TED Page 3/3

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MAGAZINE D’INFORMATION

NUMÉRIQUE HEBDOMADAIRE

Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros

7, rue Salamani

Cavani M’tsapéré

BP 60 - 97600 Mamoudzou

Tél. : 0269 61 20 04 redaction@somapresse.com

Directeur de la publication

Laurent Canavate canavate.laurent@somapresse.com

Directeur de la rédaction

Mohamed El Mounir dit “Soldat” 0639 69 13 38 soldat@mayottehebdo.com

Rédactrice en cheffe

Raïnat Aliloiffa

1091

Couverture : LOI POUR MAYOTTE : LES ENJEUX & LES ATTENTES

Journalistes

Raïnat Aliloiffa

Alexis Duclos

Saïd Issouf

Marine Gachet

Audrey Margerie

Samuel Reffé

Direction artistique

Franco di Sangro

Graphistes/Maquettistes

Olivier Baron, Franco di Sangro

Commerciaux

Cédric Denaud, Murielle Turlan

Comptabilité

Catherine Chiggiato comptabilite@somapresse.com

Première parution

Vendredi 31 mars 2000

ISSN 3036-8111

RCS : n° 9757/2000

N° de Siret : 024 061 970 000 18

N°CPPAP : 0125 Y 95067

Site internet www.mayottehebdo.com

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