Mayotte Hebdo n°875

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ZAC

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C'était dans Mayotte Hebdo…

Il y a 10 ans

Il y a 5 ans Sieam : stop au gaspillage

"La dette du Sieam va s'accroître", selon la Chambre territoriale des comptes. Dans un rapport, elle estime que la gestion du Syndicat intercommunal d'eau et d'assainissement de Mayotte (Sieam) au cours des exercices 2002 et des suivants est très préoccupante. Sur les 22 anomalies constatées par la Chambre lors de son précédent contrôle des exercices de 1998 à 2001, seules 15 ont été effectivement corrigées. Également soulevés, les nombreux grands classiques des collectivités et institutions locales : des frais de fonctionnement qui explosent, des taux de réalisation très bas, des irrégularités constatées dans la passation des marchés publics ou l'absence de contrôle interne.

Ils vivent dans nos poubelles Reportage avec les enfants et personnes âgées contraintes de vivre des poubelles de la population pour survivre. À la décharge de Hamaha, "Ils sont une quarantaine, hommes, femmes, enfants, à connaître par cœur les horaires des camions-bennes des magasins. Qu'il pleuve ou qu'il fasse beau, ceux qui survivent de la décharge sont là. Sous un soleil de plomb, l'odeur est insoutenable, les mouches envahissent l'espace, les corbeaux au loin picorent. Et là, au milieu de la décharge, des ordures des magasins et des déchets de tout Mamoudzou et environ, des femmes trient", détaillions-nous alors." Mayotte Hebdo n°648, vendredi 28 février 2014.

Mayotte Hebdo n°417, vendredi 27 février 2009.

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les tchak de la semaine ook lu sur Faceb

e g a d n so

À propos de notre publication sur le lagon de l'île qui est en danger avec la pollution recrudescente "Il était plus que temps de s'en rendre compte. En 3 ans j'ai vu la différence. Ce simple fait devrait être alarmant!!! Des changements écologiques perceptibles sur une échelle aussi courte de temps ça ne peut être qu'alarmant". Mosquito Vybz "L'un des plus gros dépôt de déchets de l'océan Indien". Laurent Rescu "De toute façon tout est en danger sur cette île..." Zaou Tian "Manque criant de sensibilisation, de responsabilité, de protection. Tous les services semblent impuissants face à ce phénomène. Le pire reste malheureusement à venir. Quel dommage". Raï Bofery

Au sujet de notre article sur la prévention de la délinquance "Moi ce que je comprends vraiment pas c'est que les policiers municipaux connaissent toutes ces zones de non droit. Pourquoi patrouiller au milieu du village de Chirongui ?". Billy Bones

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Le tweet de la semaine


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Le proverbe mahorais

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GRAND CHOIX DE LEURRES

Axis Airways à Mayotte Mai 2006 : la Direction générale de l'aviation civile donne l'autorisation à la compagnie aérienne Axis Airways d'exploiter la ligne directe Paris-Mayotte avec une escale technique d'une demi-heure à Djibouti ou Louxor. La commercialisation des vols hebdomadaires débute le 9 mai, pour un premier vol à la fin du mois de juin. Malheureusement, dès le mois de septembre suivant, la rotation prendra fin.

PALMES AQUAGYM

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paroles /

d'anciens de jeunes Par H.M & I.M

Du haut de son jeune âge, Akim est féru de sport. Par manque de moyens, il ne peut participer aux activités extrascolaires proposées dans l'île mais espère qu'un jour, ces dernières seront accessibles à tous. En attendant, c'est dans les rues de Cavani, qu'il regarde ou participe à des matchs de football.

Mamie Kolo, 72 ans "Il n’y a pas longtemps ma petite fille est rentrée de l’école et m’a posé la question : "mamie, tu sais nager ?". Non, Mamie Kolo n’a jamais su nager. Elle raconte pourquoi. J’ai d’abord souri et ensuite je lui ai répondu "Non ! Ni moi, ni ta mère, ni tes tantes ni les voisines !" Elle a éclaté de rire et m’a demandé comment cela était possible alors qu’on vit sur une île pleine de plages ! L’explication est simple : à mon époque, nous les filles, avions interdiction d’aller se baigner à la mer. Lorsqu’on osait y aller quand même, on s’attendait déjà à recevoir des coups. Nos mamans étaient très fortes pour savoir si on était parti dans l’eau ou pas. Elles avaient des astuces… Par exemple, elles goûtaient notre peau ! La mienne posait un doigt sur ton bras ou le visage puis remettait le doigt dans sa bouche. Lorsque c’était salé : là, tu recevais. Il y avait aussi ces traces blanches sur nos visages ou sur les bras qui nous trahissaient. Quand tu étais un peu claire de peau, tu y échappais parce qu’on ne remarquait pas, mais quand tu étais foncé comme moi à tous les coups tu te faisais attraper. Donc voilà pourquoi beaucoup de jeunes filles ne savaient pas nager à notre époque. Même aujourd’hui, beaucoup ne savent pas nager. Parce qu’à notre tour, on l’a interdit à nos filles. On leur racontait plein d’histoires sur les monstres dans l’eau qui mangeaient les petites filles et cela faisait peur donc elles n’osaient pas y aller. Mais je ne regrette rien moi. Il y a beaucoup d’autres choses que j’ai appris à faire comme de bons plats de notre époque ! Donc si je ne sais pas nager, ce n’est pas très grave !

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"Je vois souvent à la télé, des jeunes qui font plein de choses en dehors de l'école. Du football, handball, basketball... Moi, mes parents n'ont pas assez de sous pour que je puisse faire tout ça. Les cours de sport en dehors de l'école doivent coûter très chers et les parents ne peuvent pas forcément inscrire leurs enfants. Surtout si on est beaucoup à la maison. C'est dommage ! Des fois je suis triste mais je ne peux pas faire autrement. Alors je joue avec les autres dans la rue. On essaye de faire attention aux voitures. Quand on a un téléphone, on peut regarder des matchs tous ensemble assis sur les marches d'une maison. C'est comme ça ici. On n'a pas vraiment de solution. J'espère que plus tard, pas trop tard quand même, les personnes qui n'ont pas de sous auront des aides pour inscrire leurs enfants au sport. Peut-être qu'un jour il y en aura un qui deviendra sportif professionnel en France ou ailleurs".

Akim, 13 ans


évènement Rénovation urbaine

"L'argent de l'Anru est ici très bien dépensé"

Le président de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) était en visite dans le 101ème département mardi et mercredi. L'occasion de voir de ses propres yeux le "plus grand bidonville de France", à Kawéni, mais aussi les quartiers prioritaires de Majicavo Dubaï ou encore de la Vigie, à Labattoir, où les constructions illégales et insalubres sont légion. Pour se rendre pleinement compte de la réalité du terrain, il fallait mettre les pieds dans la boue. C'est ce qu'ont fait, mardi et mercredi, à l'occasion de leur déplacement à Mayotte, le président et le directeur général de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), Olivier Klein et Nicolas Grivel. L'objectif de leur visite ? La signature de déclarations d'engagement pour le NPRU (Nouveau programme pour le renouvellement urbain) dans les quartiers prioritaires du 101ème département. Mercredi matin, les deux représentants de l'Agence nationale ont ainsi rencontré le maire de Koungou, Assani Saindou Bamcolo, et le préfet de Mayotte, Dominique Sorain, au cours d'une visite - en voiture puis à pied - dans les ruelles accidentées de Majicavo Koropa, objet d'un projet de renouvellement urbain signé en février 2017 avec l'Anru, l'État, le conseil départemental et la Caisse des Dépôts et consignations. Cette visite était aussi pour les responsables de l'Agence nationale l'occasion de signer une déclaration d'engagement, comme pour les autres quartiers prioritaires de Mangatélé à Kawéni et de La Vigie à Labattoir. Pour toutes ces zones sensibles, un budget global de près de 50 millions d'euros a été dégagé – 28 millions d'euros pour la seule zone de Kawéni – afin de permettre le renforcement de la lutte contre l'habitat indigne, l'amélioration du cadre de vie, la production de logements décents et abordables, et la lutte contre l'insalubrité. Concrètement, l'engagement de l'Anru à Mayotte va surtout permettre d'accélérer le lancement des

travaux prioritaires, "d'ici novembre 2019", s'est félicité le maire de Koungou, Assani Saindou Bamcolo. La voirie, priorité numéro 1 De son côté, le président Olivier Klein s'est dit "impressionné" et "ému" par l'état du quartier. "Je m'attendais à de l'habitat informel, mais ce qu'on voit ici, c'est des situations de grande précarité en termes de logement et un habitat insalubre dans lequel il est urgent d'intervenir vite et bien, et massivement", a-t-il assuré. Eau potable, voirie, travaux d'électricité… "J'avoue n'avoir jamais vu un quartier avec autant de choses à faire en même temps", a-t-il ajouté, après avoir visité les ruelles bordées de cases en tôle de Majicavo Koropa, suggérant que l'un des premiers chantiers à mettre en place serait probablement celui de la voirie. Le préfet Dominique Sorain a pour sa part salué sa démarche, et souligné que c'était la première fois qu'un président de l'Anru se déplaçait à Mayotte. "Ici c'est une déclaration d'engagement, mais nous allons aussi, dans le cadre des contrats de convergence qui vont succéder au Plan État-Région, inclure les programmations de l'Anru. Nous allons donner toutes ces références pour donner du sens au développement du territoire (…) et pour que cela bénéficie directement aux citoyens, aux Mahorais et aux Mahoraises qui sont installés ici", a insisté le préfet. Une autre bonne raison de parcourir les 8.000 kilomètres séparant le siège parisien de l'Anru du 101ème département consistait également à "motiver et féliciter les équipes (…) et montrer aux habitants de Mayotte que l'action publique joue son rôle. Un déplacement du président, ça a du sens et c'est important pour moi aussi, pour expliquer ensuite à nos partenaires pourquoi l'argent de l'Anru est ici très bien dépensé", a estimé Olivier Klein. En effet, "les financeurs de l'Anru – Action logement et l'Union sociale de l'habitat – peuvent penser vu de loin qu'on n'est pas dans le cœur de métier de l'Anru, mais je pense qu'on peut être très fiers de ce qu'on va faire ici". n [[L.L.R

28 millions d'euros pour Kawéni Mardi, le président de l'Anru Olivier Klein a signé avec le maire de Mamoudzou une déclaration d'engagement pour le quartier prioritaire de kawéni. Alors que la ville est engagée depuis 2016 dans la définition du NPRU (Nouveau projet de renouvellement urbain), l'Agence nationale a apporté un concours financier de l'ordre de 28 millions d'euros de subventions, pour un total de 270.554 euros d'investissements. Les premières phases des travaux sont prévues en 2019 sur l'entrée sud de la zone scolaire par l'aménagement de la place MJC, la voie SPPM et la liaison vers Kawéni Village. La mise en service d'une borne-fontaine pourrait intervenir sur le prochain trimestre, indique la mairie de Mamoudzou.

Le chiffre

La phrase

l'action

3

"Nous allons pouvoir délivrer des diplômes et former exclusivement à partir d’une politique qui sera la politique de Mayotte"

26 personnes handicapées à La Réunion

C'est le nombre de candidats en lice pour occuper la fonction de Grand cadi. Depuis le départ à la retraite de Nourdine Bacar en effet, le siège reste vacant. Un retard dans la nomination du chef religieux qui s'explique notamment par les critères plus exigeants désormais attendus par le Conseil départemental. Ainsi, en plus d'une solide formation religieuse, le futur dignitaire devra avoir une bonne maîtrise de la langue française et être à même de défendre des dossiers auprès des institutions.

Olivier Faron, administrateur général du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) se réjouit de la création d'un centre de plein exercice à Mayotte. Une convention en ce sens a en effet été signée mardi 26 février entre l'organisme et le Conseil départemental. Objectif : permettre l’accompagnement vers la professionnalisation et la qualification “de qualité” de la population.

Un séjour à La Réunion du 26 février au 6 mars pour 26 personnes en situation de handicap : c'est l'initiative menée par l'Adapei Mayotte. Rendu possible grâce au soutien de la CSSM, du Conseil départemental, et à la mobilisation de sponsors et partenaires, ce séjour doit "permettre à ces personnes de rompre l'isolement, de découvrir La Réunion, et de visiter les structures spécialisées dédiées à l'accompagnement et l'insertion des personnes en situation de handicap".

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l’actu en brousse Petites infos des quatre coins de l’île

Tsararano-Ongojou Accident mortel sur la route

Acoua Les femmes à l'honneur Vendredi 8 mars, c'est la Journée des droits de la femme. À cette occasion, le centre communal d'action social de la commune, en partenariat avec la Délégation régionale aux droits des femmes et des associations locales, les mets à l'honneur sous la thématique "Elles font Acoua". Un maoulida shengué est notamment organisé le 8 mars en l’honneur de Madame Amina Madi, une des doyennes de la commune. Cette dernière a transmis durant de nombreuses années son savoir de "foundi" à plusieurs générations de femmes qui souhaitent lui rendre hommage. Le lendemain, ce sont les femmes actives de la commune (entrepreneures, cadres, militantes associatives et politiciennes) qui livreront des témoignages sur leurs parcours, afin de susciter des vocations auprès des plus jeunes. La journée sera rythmée par des prestations de débaa mettant en valeur la plage privilégiée de la femme dans la société mahoraise.

Vendredi dernier, en milieu d’après-midi, un jeune homme a succombé à ses blessures après avoir percuté un bus scolaire vide de passagers alors qu’il roulait à scooter entre Tsararano et Ongojou. Une cagnotte en ligne a été mise en place sur le site https://www.leetchi.com/c/ romain-49792271] pour permettre à la famille d'assurer des funérailles dignes de ce nom. S'ajoute à cela, une caisse de collecte à la pharmacie des Ylangs, près du rond-point SFR à Kawéni, pour les aider à financer les frais funéraires élevés.

Chirongui

Bouéni Des loisirs pour les vacances

Grand débat national : restitution

Depuis le début et jusqu’à la fin des vacances scolaires, le 8 mars, le centre ACM (Accueil collectif de mineurs) de la commune propose, de 9h à 12h et de 13h à 16h30, diverses activités ludiques destinées aux enfants de 6 à 13 ans (à l’école primaire de M'zouazia) et aux adolescents âgés de 14 à 17 ans (au foyer des jeunes de Mzouazia). Tarif : deux euros par enfant. Informations et réservations au 06 39 69 18 20.

La semaine dernière, la maire de la commune, Hanima Ibrahima Jouwaou, a organisé six débats publics ouverts à tous dans les villages en plus des cahiers de doléances mis à disposition des habitants. Les échanges seront retranscrits sous forme de comptes rendus et présentés dans le cadre d’une réunion plénière de restitution à l’hôtel de Ville en présence des parlementaires de Mayotte.

Kani-Kéli La Covipem inaugurée Vendredi 22 avait lieu l’inauguration de la poissonnerie de la commune : la Covipem. La nouvelle poissonnerie, d’une superficie de 155 m² et qui a coûté 440.000 euros, dispose d’une salle de vente, d’un bureau, d’un local de stockage et d’une salle de préparation. Dans la continuité des travaux d’aménagement, la commune a mobilisé le Fonds européens pour les Affaires maritimes et la pêche (FEAMP ) afin d’acquérir le matériel et les équipements mais aussi un utilitaire frigorifique. "L’ouverture de la Covipem va donner une nouvelle dynamique à la filière pêche dans le secteur sud qui disposera désormais d’une structure moderne et fonctionnelle pour la commercialisation des poissons", affirme la mairie. Prochaine étape : la création d’un ponton de pêche. Une infrastructure qui concourra à améliorer les conditions de travail des pêcheurs en facilitant l’accostage des barques de pêche. Les travaux démarreront avant le mois de juillet.

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Imprimah

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Séismes

à l'af fiche

Larguez les sismomètres ! Six sismomètres ont été déployés cette semaine au large de Mayotte, à grande profondeur. Cette opération est une des multiples missions scientifiques qui s'échelonneront sur les prochains mois afin de "mieux comprendre le phénomène" d'essaim de séismes qui frappe l'île depuis le 10 mai dernier, explique la préfecture. Détails.

à l'affiche O.La

Une première étape vient d'être franchie cette semaine, qui devrait permettre de "mieux comprendre le phénomène" de l'essaim de séismes ainsi "qu'avoir des résultats plus poussés", a promis le directeur de cabinet de la préfecture lors d'une conférence de presse mercredi. Ainsi, deux ingénieurs et un sismologue de l'Institut physique du globe de Paris (IPGP) ont passé leur journée de samedi dernier en mer afin de larguer six sismomètres au large de Mayotte. Les appareils, déployés "tout autour" de la zone de l'essaim, sont situés entre 1 600 et 3 600 mètres de profondeur, explique le sismologue Wayne Crawford. Ils n'ont pas vocation à transmettre des données en temps réel mais seront "repêchés" dans six mois et livreront à ce moment-là leurs résultats. Cette mission constitue l'une des pierres angulaires d'un projet plus vaste ayant pour finalité la triangulation des ondes sismiques. Pour ce faire, trois opérations sont nécessaires : le développement du réseau de sismomètres en mer, mais aussi sur les terres de Mayotte ainsi que l'installation d'appareils aux Glorieuses *. Du 4 au 8 mars, donc, une équipe de l'École et observatoire des sciences de la Terre (CNRS / Université de Strasbourg) interviendra à Mayotte pour conforter le système de sismomètres à terre de l'île et, entre mars et mai, des rotations de missions scientifiques permettront l'installation sur les îles Glorieuses d'une nouvelle station géophysique. L'enjeu de cette triangulation est de collecter des données plus précises afin de mieux localiser l'essaim, les "failles en jeu", voire

la chambre magmatique, détaille encore Wayne Crawford – mais éventuellement aussi d'expliquer d'autres phénomènes telles que les remontées de gaz rapportées par les pêcheurs, complète Étienne Guillet, le directeur de cabinet de la préfecture. Sur zone samedi, les scientifiques ont, en tout cas, témoigné qu'ils n'avaient rien vu de tel ce jour-là, que la "zone était très calme". Une campagne océanographique à bord du Marion Dufresne et en partenariat avec l'Ifremer afin "d’observer les fonds marins, de détecter et de quantifier d'éventuels dégazages liés à un volcan sous-marin" est en cours de discussion, a d'ailleurs annoncé le CNRS vendredi dernier par voie de communiqué. "Quand tout sera installé", ce système de triangulation automatisé permettra d'obtenir en temps réel des données sur la magnitude et la localisation des secousses, à l'image de ce que l'on trouve actuellement sur les sites internationaux, souligne Frédéric Tronel, le directeur du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) à Mayotte. Le réseau qui est en train d'être installé aux alentours de Mayotte sera cependant plus précis. Les trois missions d'instrumentalisation, d'un montant de 420 000 euros, coordonnées par le CNRS, sont intégralement financées par l'État. L'ensemble de ces projets impliquent 11 laboratoires et 44 chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs et techniciens qui planchent âprement sur le phénomène en cours à Mayotte. n

Ils font l'actu Fahmi Saïd Ibrahim Le candidat à la présidentielle de l'Union des Comores suscite l'indignation du Collectif des citoyens de Mayotte et d'une partie de la scène politique comme DanielMartial Henry – président du Modem Mayotte – et Kira Bacar Adacolo – du ¨Parti radical de gauche –, qui ont déposé plainte au tribunal pour "trouble à l'ordre public". En cause : la venue sur l'île de l'homme politique - qui jouit dela double nationalité franco-comorienne - dans le cadre de sa campagne électorale, alors qu'il est partisan du rattachement de Mayotte aux Comores. De son côté, le député Mansour Kamardine a déposé une question écrite auprès de la Garde des Sceaux demandant, au nom de l'article 23-7 du Code civil, si "elle envisage de décréter la perte de qualité de Français pour les candidats aux élections nationales comoriennes possédant la nationalité française et affirmant l'appartenance d'une partie du territoire national français à l'Union des Comores."

Valérie Pécresse L'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur et actuelle présidente du Conseil régional d'Île-deFrance, est en visite à La Réunion et à Mayotte du 27 février au 2 mars. Elle est accompagnée du président d'honneur du Conseil représentatif des Français d'outre-mer, également vice-président du Conseil régional en charge des Sports, des Loisirs, de la Jeunesse, de la citoyenneté et de la vie associative de l'île intense. En ligne de mire : la signature de conventions "négociées sur une base égalitaire" avec le Conseil régional de la réunion et le Conseil départemental de Mayotte. Celles-ci concernent une douzaine d'axes comme la santé, le sport, le développement économique, etc., et permettront notamment de soutenir la recherche en thérapie génique et sur les maladies infectieuses susceptibles de se développer Outre-mer, ou encore la lutte contre le VIH avec des autotests.

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Thani Mohamed Soilihi Le sénateur Thani face à l'absence de nombre d'élus locaux à l'hémicycle du Conseil départemental, mardi 26 février, alors qu'une réunion avec les maires, élus départementaux et les parlementaires devait permettre d'expliquer et de débattre du projet de réforme institutionnelle du Département, le transformant en département-région, sur le modèle de La Réunion, de la Guyane, ou de la Martinique. Seuls le président du Conseil départemental, un de ses vice-présidents, quelques maires et trois parlementaires avaient pris la peine de se déplacer pour ce sujet des plus importants pour Mayotte, compte tenu des compétences et moyens qu'il permettrait d'obtenir.


édu ca tion éducation

Lecture

Faire bouger les lignes La commune de Bandraboua vient de rendre public le compte-rendu de son comité de pilotage "Contrat territoire-lecture" réuni le 11 décembre 2018 à la bibliothèque municipale de Dzoumogné. Une occasion de dresser un bilan des difficultés du territoire et d'énoncer des propositions pour lutter contre l'illettrisme et faire avancer la lecture à Mayotte.

L.L.R

Bibliothèques, Centres de documentation et d'informations (CDI), bibliobus, etc. Sur un territoire de tradition orale tel que Mayotte, la lecture ne manque pas tant de temples que de disciples. C'est du moins l'un des constats du compte-rendu du comité de pilotage du "Contrat territoire-lecture"* de la commune de Bandraboua. Le 11 décembre dernier, professeurs, documentalistes, représentants de l'Agence nationale du Livre, associatifs et agents des municipalités impliquées étaient réunis à Dzoumogné afin de rendre compte des efforts fournis et restant à fournir en matière d'accès au livre et à la lecture. En question, notamment : la transformation à venir de la bibliothèque de Dzoumogné en médiathèque, qui doit constituer un "tournant dans le fonctionnement de cet équipement de lecture publique, l'objectif étant de le transformer en lieu de vie accueillant et ouvert à tous les publics". En effet, tous les participants impliqués se sont accordés à dire que ces lieux doivent s'ouvrir à une plus large population. Tandis que "les bibliothèques municipales souffrent d'une image parfois trop élitiste, qui n'incite pas certains publics à pousser les portes de l'établissement" ni à "s'approprier les lieux", au collège de Dzoumogné, les personnels déplorent que les élèves de 6ème soient les premiers à utiliser le CDI et que sa fréquentation s'amoindrisse "à mesure que les collégiens avancent dans les classes". Rappelant que la non-maîtrise de la langue est un facteur de désocialisation et que la bibliothèque accueille essentiellement de jeunes enfants de 6 à 12 ans, le comité a insisté sur la nécessité d'attirer des publics plus âgés, de l'adolescence à l'âge adulte.

De nouveaux moyens de redécouvrir la lecture Autre point de progression : l'accessibilité aux ressources disponibles et l'accompagnement des usagers par des personnels, bibliothécaires et agents dûment formés. "Chaque agent se doit d'être attentif aux besoins des lecteurs, notamment envers les adultes en situation d'illettrisme qui ont du mal à s'y retrouver parmi toutes les ressources", souligne le compte-rendu. L'Agence régionale pour le livre et la lecture à Mayotte a ainsi proposé de développer son outil baptisé "Facile à lire" : un espace identifié au sein de la bibliothèque pour ces adultes "en situation d'illettrisme" et dans lequel on trouve des ouvrages adaptés (livres audio, livres sans textes, etc.), disposés "de manière à attirer l'œil" pour mieux éveiller la curiosité et donner "l'envie de redécouvrir la lecture par de nouveaux biais". Entre autres propositions a également été évoquée la question de l'aménagement de l'espace et du temps dédiés à la lecture. C'est dans cette perspective qu'à la bibliothèque, un faré extérieur doit être construit pour séparer lieux de lecture et d'animation, ou encore qu'il a été proposé d'ériger une baie vitrée à l'extrémité du coin jeunesse pour limiter les nuisances sonores qui pourrait perturber les autres usagers lors des animations en intérieur. Dans le même ordre d'idée, la salle de lecture devra être développée pour permettre aux jeunes et aux adultes d'y étudier ou d'y réviser leurs examens. Les horaires d'ouverture doivent également être réformés pour mieux s'adapter à la population, avec une ouverture prévue le samedi toute la journée, grâce au recrutement de jeunes en contrat étudiant, indique le comité. n

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may otte et moi

mayotte et moi Geoffroy Vauthier

Jamel Mekkaoui

Un homme, des chiffres, une population

C'est le "Monsieur Chiffres" du territoire. Le chef du service régional de l'Insee Mayotte, Jamel Mekkaoui, est un passionné. Passionné de statistiques, mais aussi passionné par les gens. La découverte de l'autre ? C'est son plaisir, et l'île aux parfums lui offre tout ce qu'il faut. Rarement un statisticien n'aura autant été reconnu dans la rue. "Parfois même trop ", rigole Jamel Mekkaoui. Le chef du service régional de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) à Mayotte s'en étonne toujours : "C'est le seul territoire où, que ce soit au café ou dans la rue, on vient me parler du recensement. C'est extraordinaire." Il faut dire que le "Monsieur Chiffres" du territoire a un rôle tout particulier sur l'île : "Il y a à Mayotte un appétit de chiffres tout particulier, tout le monde y connait l'Insee. L'institut est ici quelque chose de grand public, alors que partout ailleurs, elle est bien moins mise en avant. C'est quelque chose d'exceptionnel." Des chiffres repris "goulûment" par la population, les acteurs et commentateurs locaux, qui rendent "très valorisante" sa mission. La statistique est en effet ce qui permet d'orienter les politiques publiques, contribuant largement au développement du territoire, "le cœur de notre métier." D'autant que, "même si tout ne 12 Mayotte Hebdo N° 875 • 01/03/2019 • www.mayottehebdo.com

fonctionne pas toujours à Mayotte, les acteurs sont très à l'écoute. Il y a une volonté de progrès qui fait que l'on arrive à travailler tous ensemble." Et puis surtout, les chiffres sont aussi une manière de comprendre une société pour notre responsable. Loin de l'image des "matheux" souvent coupés de l'humain, Jamel Mekkaoui se passionne pour lui, justement. Et c'est à travers les chiffres qu'il le fait. Déjà passionné par eux plus jeune, c'est logiquement qu'il suit des études supérieures en mathématique, avant de passer le concours de l'Insee et d'intégrer son école d'ingénieur*. Suivra ensuite un Volontariat civil à l'aide technique à l'Insee de La Réunion, une île où il restera six ans après avoir demandé – à l'issue de son volontariat – un détachement à la Direction départementale de l'équipement. À son retour en métropole, il se rend compte qu'il a "attrapé le virus de l'outre-mer". Trois années plus tard, il s'envole donc vers la Guadeloupe, cette fois, où il habitera cinq ans avant de rejoindre Mayotte il y a désormais cinq ans et demi. Sans regret, car "Ici, le travail rejoint la passion, et j'ai l'habitude de travailler en passion". Laquelle ? "La compréhension des populations, c'est un vrai intérêt. J'aime apprendre à les connaître, surtout en outre-mer où elles ont de fortes spécificités." Et c'est enjoué


Mon endroit favori "J'aime beaucoup Tahiti plage pour son côté sympathique et authentique. Il y a aussi N'gouja. Même si on passe à autre chose ensuite, elle demeure très belle. Les makis, les tortues, l'eau turquoise, le sable blanc : on dirait que tout ça a été fait exprès pour être superbe. Croyez-moi, des îles comme Maurice n'ont pas cela. C'est quand même extraordinaire qu'on finisse par ne plus faire attention qu'elle est extraordinaire."

mon meilleur souvenir à Mayotte "Le mariage d'un de mes collaborateurs. J'étais en tenue traditionnelle et il était par ailleurs très bien organisé. Cela rejoint cette soif de connaissances locales que j'ai. En plus, il fallait que je me rende à Bouéni, et nous étions alors en pleine pénurie d'essence avec la grève chez Total, il y avait donc ce petit côté challenge qui venait s'ajouter"

ma photo marquante "Je vivais en Guadeloupe et roulais à 60km/h sur la route nationale lorsqu'un flamboyant m'est tombé dessus. Fort heureusement et quasi-miraculeusement, moi et ma passagère n'avons eu aucune blessure. Cela montre que nous sommes bien peu de chose".

ma bonne idée pour Mayotte

qu'il l'affirme : "Les statistiques permettent d'éclairer les singularités." De nécessaires réflexions sur le territoire Des singularités nombreuses à Mayotte, qui nécessitent de fait une réflexion préalable. "Lorsqu'on lance une étude, développe-t-il, il est impossible de faire l'économie de la réflexion." Appliquer les mêmes ficelles qu'en métropole ? Impossible : "Prenons l'exemple des mariages. À Mayotte, il y en a peu à la mairie, mais beaucoup de manière religieuse. Sans analyser le territoire et ses spécificités avant de se pencher sur la question, on pourrait donc arriver à la conclusion que les Mahorais ne se marient pas, ce qui est évidemment loin d'être le cas." Un travail nécessitant donc de comprendre le territoire, mais aussi d'être "combattif", sourit-il. Il faut dire que c'est à lui qu'incombe la responsabilité d'annoncer des chiffres pas toujours plaisants et parfois polémiques. "La charge est lourde et les chiffres, notamment ceux de l'immigration et du recensement, font parfois jaser c'est vrai, bien plus que ceux du chômage qui s'élève à 35 %. Mais s'il y a polémique, c'est qu'il y a intérêt. Les chiffres sont un peu comme l'amour: le désintérêt serait le pire." n *École nationale de la statistique et de l'analyse de l'information (Ensai).

"Mayotte doit affirmer son identité. L'île est soumise aujourd'hui à beaucoup d'influences : celle de l'occident, celle de certains pays arabes, internet, etc. Ici, contrairement aux autres outre-mer, la population est là depuis des siècles, elle a développé ses règles, ses lois, ses façons de vivre. Il ne faut pas les oublier. Quand on oublie son histoire, généralement, on se perd un peu."

L'Insee : un institut en plein essor à Mayotte "Lorsque je suis arrivé en 2013, les acteurs locaux trouvaient qu'il n'y avait pas assez de chiffres disponibles. C'est vrai qu'il en manquait. Désormais, il y en a beaucoup plus", commente Jamel Mekkaoui. Il faut dire que l'Institut national des études économiques (Insee) s'est largement développé à Mayotte. Désormais pourvu de 14 agents de terrain parlant shimaoré, et de 10 agents de bureaux, l'organisme "qui se doit d'être neutre et indépendant dans le débat" mène quatre à cinq grosses enquêtes par an, pour une dizaine de publications. Avec quatre nouveaux agents prévus à la prochaine rentrée et un déménagement dans quelques mois au centre Kinga, l'équipe de l'institut pourra s'attaquer à son prochain gros chantier : la préparation du futur recensement de 2021, qui sera alors annuel tel qu'il est mené en métropole. "Heureusement que je ne suis pas tout seul. C'est moi que l'on met sur le devant de la scène, mais j'ai la chance d'avoir des collaborateurs très investis. Leur soutien est très appréciable", rappelle le responsable. www.mayottehebdo.com • 01/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 875 • 13


dos sier dossier Geoffroy Vauthier Solène Peillard Houdah Madjid

Appâter le touriste ! Si le secteur du tourisme est unanimement reconnu comme le plus prometteur pour le 101ème département, il peine à se développer et repose encore essentiellement sur le tourisme affinitaire. Une situation qui pourrait néanmoins changer. Le Conseil départemental a en effet lancé cette semaine la réalisation de son schéma régional de développement touristique. Une fois achevé, il sera la feuille de route à suivre pour appâter enfin les touristes. Mais déjà, des communes comme Tsingoni, réfléchissent à développer ce secteur. Un vaste chantier dans lequel se mêlent sécurité, liaison aérienne, environnement, capacité d'hébergement, etc. Et justement, le secteur de l'hôtellerie, bien qu'encore peu développé sur l'île, semble prendre du poil de la bête, plusieurs projets en ce sens étant en passe de voir le jour. Des initiatives de privés qui font le pari du tourisme et qui tiennent à être prêts quand le moment sera venu.

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Redorer l'image de Mayotte

L

es acteurs du tourisme l’attendent depuis plusieurs années. Le nouveau schéma de développement du secteur verra bientôt le jour dans le 101ème département. Les deux entreprises retenues pour effectuer un diagnostic préalable ont présenté lundi 25 février, au Conseil départemental les premières étapes de ce vaste chantier qui devraient courir jusqu’à la fin de l’année.

Cela fait presque douze ans que le Département n’avait plus défini de schéma de développement du tourisme et des loisirs. Mais une première étape encourageante vient d’être franchie. Lundi 25 février, dans l’hémicycle Younoussa Bamana, un comité de pilotage fraîchement missionné pour définir un nouveau plan a présenté devant un parterre d’élus locaux et d’associations le lancement de son diagnostic territorial, qui s’étendra jusqu’à la fin avril. Les deux entreprises retenues par le Département, Horwath HTL, leader français du conseil en hôtellerie, tourisme et loisirs et Horizon Bleu, conseiller en communication, se sont associées pour mener à bien ce chantier articulé autour de cinq plans d’action : l’offre et l’aménagement, la qualité et la formation, le marketing, l’organisation, l’observation et l’évaluation. "Nous avons à coeur deux soucis majeurs", a introduit Stéphane Durand, directeur de mission d’Horwath HTL : "La co-construction et surtout, le caractère opérationnel". Avec une hausse de 21 %, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), entre 2016 et 2017, le nombre de touristes sur l’île progresse bel et bien, mais pas à la vitesse escomptée : alors que le comité du tourisme se fixait un objectif de 120 000 visiteurs à l’horizon 2020, ils n’étaient que 62 000 à visiter Mayotte en 2017. En outre, depuis plusieurs années, le nombre de lits proposés par les hôtels ne cesse de décliner. C’est pourquoi "maintenant, nous avons besoin d’action : il ne faut pas que ce document [le nouveau schéma de développement du tourisme, ndlr] soit un séminaire de plus et que rien ne soit fait derrière", martelait le maire de Tsingoni face à l’hémicycle, présidé ce jour par Ben Issa Ousséni, septième vice-président du conseil départemental en charge du développement économique et touristique. "Des schémas, on en a eu beaucoup, mais il faut dix ans pour les voir aboutir", a conclu le premier magistrat de Tsingoni. Pas d’annonce, mais un échéancier Pourtant, l’action semble déjà enclenchée. Cette semaine, le comité de pilotage a enchaîné cinq ateliers, avec le concours des intercommunalités, avant de

poursuivre les visites de plusieurs sites à potentiel touristique. Puis, dix entretiens individuels ont eu lieu avec différents acteurs-clés sur le territoire, avant de tenir une nouvelle réunion de validation du diagnostic. La période d’avril à juin permettra ensuite d’établir une stratégie touristique sur-mesure, adaptée aux différents freins que connaît le 101ème département : état des routes, infrastructures, difficultés sociales; etc. En somme, "un problème d’image globale", décrit Didier Janot, président de l’agence de communication Horizon Bleu. Enfin, les mois de septembre à novembre verront se mettre en place un plan d’action opérationnel permettant de "travailler dans le fond", promet le directeur du conseiller en hôtellerie Horwath HTL, qui a déjà opéré à La Réunion, à Maurice, en Guyane et en Mauritanie.

Faire de Mayotte une marque globale L’ambition de ce plan : faire de Mayotte "une marque touristique", à l’instar de ses voisins ultramarins, estime le comité de pilotage, soucieux de s’appuyer notamment sur le caractère traditionnel de l’île aux parfums. En outre, l’attractivité du territoire repose inévitablement sur son lagon, récemment sacré par le Petit Futé comme le plus beau du monde. Par ailleurs et pour éviter de répéter les erreurs d’autres pays touristiques comme l’Indonésie, où les dégâts générés par une fréquentation de masse (pollution marine, etc.) sont d’ores et déjà bien visibles, le schéma pour Mayotte devra “intégrer la dimension environnementale”, promettent les deux entreprises missionnées. "Mais à Mayotte, il n’y a pas que le lagon !", s’est exclamé dans l’hémicycle le directeur régional de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, Patrick Bonfils. "Qu’est-ce qu’on peut proposer aux locaux, dont la plupart ne connaissent même pas de sentiers de randonnée ?" Une population qu’il ne faut pas écarter de ce vaste chantier de développement et à qui les collectivités doivent aussi proposer des activités et des loisirs, s’inquiétait le président du conseil économique, social et environnemental, Abdou Dahalani : "Il faut s’assurer qu’un maximum d’acteurs soient présents lors des différents ateliers". Pour le président d’Horizon Bleu, Didier Janot, la communication fera le pont entre administrations et administrés. Un seul mot d’ordre : la pédagogie, pour faire comprendre aux Mahorais les enjeux liés au tourisme, notamment en termes d’emploi et de retombées économiques. Rendez-vous en novembre pour suivre la mise en œuvre de ce schéma.n [[SP

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dossier

Ils misent sur le tourisme

Le tourisme peine à se développer à Mayotte ? Cela ne veut pas dire qu'il n'explosera jamais. Parce qu'eux y croient, ils tâchent de développer les hébergements à travers différents projets. Hôtel de la pointe Mahabou ou de la plage Hamaha, à Mamoudzou ; hôtel et camping à Iloni ou encore commune de Tsingoni, voici quelques-uns des projets en cours de réalisation à Mayotte.

Hôtel Hamaha Beach

Une vitrine pour Mamoudzou Mis entre parenthèses durant quelques années, l'hôtel Hamaha Beach, à Mamoudzou, est en phase d'aboutissement. Avec ses 18 chambres réparties sur trois bâtiments, l'accès direct à la seule plage de Mamoudzou – Hamaha –, et des prestations haut de gamme, il sera une des vitrines du tourisme de la capitale. Nul ne savait ce qu'il était advenu du projet d'hôtel de la plage Hamaha, la seule de Mamoudzou. Imaginé par Alain Le Bihan en 1998, lancé en 2004, le chantier s'était finalement arrêté en 2011 alors qu'il était en phase de finition. En cause : des complexités administratives qui avaient conduit à la mise en pause du projet. Une mise en pause seulement, car "Nous ne l'avons jamais abandonné, loin de nous l'idée de vouloir arrêter", rectifie Tedd Le Bihan, le fils de l'entrepreneur décédé en 2017, et qui reprend aujourd'hui le flambeau. En 2016 en effet, la pose d'une clôture et la rénovation 16 Mayotte Hebdo N° 875 • 01/03/2019 • www.mayottehebdo.com

des trois chalets débutent. Rapidement dégradés avec l'arrêt du chantier quelques années plus tôt, les lieux étaient devenus un squat, donnant à la plage une sinistre réputation. Désormais remis en état, l'hôtel est "à 90 % achevé", se réjouit le propriétaire et gérant : "Nous en sommes aux aménagements paysagers, à la mise en place de la voirie, à la création des chemins piétonniers, en somme aux finitions." Ouverture prévue dès le mois d'août prochain. Une vraie valeur ajoutée pour la capitale du département, qui voit enfin sa seule plage redevenir sécurisée, accessible à tous, et dotée d'un équipement touristique nécessaire pour véhiculer une bonne image aux potentiels touristes. 18 chambres avec vue sur le lagon Au programme : 18 chambres avec vue sur le lagon, réparties entre les trois chalets de trois étages chacun, rez-de-chaussée compris. Dix-huit chambres pour trois niveaux de prestation. Les rez-de-chaussée proposeront en effet de vastes chambres de 52 m2, comprenant chacune une terrasse de 14m2 équipée


Une des premières projections des chalets de l'hôtel Hamaha Beach. Bien que l'architecture ait légèrement évoluée depuis, cette vue donne une bonne idée de ce que proposera l'établissement.

Des réservations déjà ouvertes Si l'ouverture de l'hôtel Hamaha Beach n'aura lieu qu'au mois d'aout prochain, les réservations sont déjà possibles au 06 85 49 03 66, au 06 39 77 15 75, ou par mail : hotelhamaha@gmail.com. Tarifs des chambres : de 90 € à 180 € la nuit. En attendant l'ouverture d'un restaurant, un service de commande et de livraison de déjeuner et repas est prévu.

d'une piscine privative. Les chambres des premiers étages quant à elles offriront une superficie de 42 m2, terrasse comprise. Enfin, le dernier étage de chaque chalet accueillera des chambres de 18m2. Évidemment, chacune jouira d'une salle de bain, d'un mini-bar, etc. Des prestations haut de gamme qui devraient par la suite être complétées par l'arrivée d'un restaurant, puis dans un deuxième temps par l'élargissement des activités proposées par l'hôtel : parcours de santé, signalétique mettant en avant la flore des 5 000 m2 du parc clôturé de l'hôtel – parc lui-même implanté sur une parcelle de 1,5 hectare –, possibles activités nautiques, etc. : "À terme, nous souhaitons arriver à un site proposant diverses activités", explique la directrice de l'établissement, Myriam Noel. En somme : le potentiel de développement est vaste. "Une île extraordinaire" Un fort potentiel sur le site, mais aussi à l'échelle de Mayotte. C'est ce qui a convaincu la famille Le Bihan de

lancer, puis de relancer le projet. "Le tourisme est encore insignifiant, reconnait Tedd Le Bihan, mais il va venir, c'est une évidence. Et pour cela, il faut des équipements comme celui que nous réalisons. C'est à ceux qui s'implantent maintenant que cela profitera." Reste désormais à encourager ce genre d'initiatives pour espérer un jour voir de nombreux touristes descendre de la barge et s'émerveiller de notre lagon, de notre brousse, de la culture de Mayotte, bref : du 101ème département. Les pouvoirs publics ont en ce sens tout leur rôle à jouer. C'est malheureusement là que le bât blesse parfois. Bien qu'ayant bénéficié du Fonds européen de développement régional (Feder) à hauteur de 182 000 euros – sur un budget total de 1.8 million d'euros –, les porteurs du projet de l'hôtel Hamaha Beach , comme d'autres, regrettent régulièrement le manque d'accompagnement des investisseurs privés par les autorités. "C'est dommage, regrette Tedd Le Bihan. C'est une île extraordinaire." n

Tsingoni

Des projets à la pelle Face au potentiel économique que représente le développement du tourisme, les communes semblent réfléchir à s'équiper pour en favoriser l'essor. Un mouvement naissant, mais un pas supplémentaire vers cette possible manne financière. Parmi ces municipalités, Tsingoni se rêve en centre touristique, notamment grâce au golf de Combani. Revue des projets. "L'attractivité de la commune doit passer par le développement touristique" affirmait au mois de janvier le maire de Tsingoni, Mohamed Bacar. Une volonté encouragée par la présence du golf de Combani, pour lequel la commune a de grandes ambitions puisqu'elle étudie la possibilité de le transformer en golf de 18 trous – contre neuf actuellement –, l'autorisant ainsi à accueillir des

compétitions internationales. À la clé, selon le maire : "400 emplois induits" avec les équipements connexes : hôtel, restaurants, etc, obligatoires pour accueillir des visiteurs. De nombreux projets sont ainsi en train d'émerger. Le plus parlant d'entre eux étant sans doute la marina, pour laquelle "Nous travaillons en étroite collaboration avec un architecte de Paris", assure le premier magistrat. Port de pêche, mais aussi port de plaisance égaieraient le front de mer de la commune. Objectif affiché : "Mon ambition et l'idée phare de ce projet est de ramener les bateaux touristiques vers Tsingoni. Que les touristes débarquent dans la commune une fois à Mayotte." Enfin, la création d'un parc aquatique avec activités de loisirs et divertissements est abordée, tout comme la réalisation d'un stade de football. www.mayottehebdo.com • 01/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 875 • 17


dossier hôtel Le Mahabou

Redorer le front de mer de la capitale

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Trois étoiles et cinq étages sur le front de mer de Mamoudzou, face au port de plaisance : de quoi étoffer cet axe de la capitale – censé être le lieu phare d'une ville de bord de mer – sur lequel aucun projet d'aménagement et de valorisation n'a été mené à bien. En proposant 46 chambres, toutes orientées côté mer, un restaurant, deux bars – un en rezde-chaussée et un autre au dernier étage –, mais aussi une piscine intérieure, une salle de conférence de 100 places pour accueillir des séminaires et colloques, et un espace dédié aux artisans locaux pour qu'ils puissent y exposer leurs œuvres, l'hôtel Le Mahabou a l'ambition de contribuer à apporter à Mamoudzou un de ces établissements qu'une capitale doit avoir pour développer son attrait touristique. En prime : la notion de développement durable a été prise en compte : chauffes-eau solaires, déchets traités avant sortie, etc. Bien que "compliqué en raison de son implantation et de l'étroitesse des lieux ", selon les mots de l'actionnaire principale, Jean-Claude Chatel, le chantier débuté ces dernières semaines pourrait s'achever en fin d'année 2020, "si aucun mouvement social ou blocage n'amène de retard." Coût de la réalisation : neuf millions d'euros, auquel participe le Fonds européen de développement régional (Feder) : "Il faut d'ailleurs souligner que ce dernier nous a très bien accompagné", se réjouit le responsable. Et il est confiant : "Le tourisme ? J'y crois à fond. C'est un territoire fabuleux, avec un lagon mais aussi des terres magnifiques. Il y a un gros potentiel, notamment auprès des tours opérators. Il faut prendre le risque, et aller chercher les touristes."

Hôtel Australes

Un concept détente nouveau à Mayotte

"Verdure et pieds dans l'eau", telles sont les caractéristiques de l'hôtel Australes. Situé à Iloni, dans la commune de Dembeni, l'établissement a ouvert ses portes en fin d'année 2018. Repris en 2015 par Carla Baltus, d'importants travaux de réfection s'y sont tenus pour redonner une seconde vie à l'hôtel sis sur un hectare. Avec dix chambres, ce dernier est pourvu d'une piscine et de lieux couverts appelant à la détente via des "petits îlots sous tonnelles". Bien loin du "tourisme de masse", l'hôtel Australes puise une de ses richesses dans son "concept de remise en forme et de bien-être", a expliqué la directrice de l'établissement. Massage par réflexologie, aquabike, et aquagym y sont également proposés. "Le but est d'être dans un petit cocon", rappelle-t-elle. Aussi, depuis peu, un nouveau chef cuisinier présente à la fois des mets métropolitains et mahorais. Ce "lieu apaisant", en plein cœur de la nature et à l'orée de la mer, fait également office de lieu de fêtes, de séminaires et d'événementiel. Dans un second bout de terrain, l'hôtel Australes dispose également d'un espace de camping pouvant accueillir une trentaine de jeunes durant les vacances scolaires. Un concept nouveau à Mayotte, destiné là encore à investir sur un tourisme naissant. www.mayottehebdo.com • 01/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 875 • 19


dossier

Ils hébergent autrement Mayotte manque de lits pour les touristes ? En attendant que le secteur de l'hôtellerie se développe, d'autres types d'hébergement se sont développés. Airbnb ou CouchSurfing : des particuliers proposent des chambres partout à travers l'île, avec un succès plus ou moins marqué.

"Pas un mois sans une réservation" avoue aujourd’hui que cette activité lui permet "de payer les charges". "L’application est simple d’utilisation et demande peu de temps. J’ai juste besoin d’avoir mon téléphone sur moi. Si j’avais fait le choix des chambres d’hôtes, j’aurais dû embaucher un salarié à plein temps." Grâce à des prix compétitifs (18 euros la nuit), "il ne se passe pas un mois sans qu’on ait une réservation". Majoritairement des wazungus, même si quelques Mahorais semblent s’octroyer une petite parenthèse de temps à autre. "Je prends plaisir à chouchouter mes hôtes, surtout quand il s’agit d’un couple", confie-t-elle. Par exemple, elle aime maquiller les femmes comme les Mahoraises et ainsi faire découvrir la culture locale dans son ensemble. Sans oublier la gastronomie, comme le poisson frais et les brochettis, bien évidemment. Avec son restaurant La Marine, ouvert depuis 2011, à proximité, c’est du pain béni. "Lorsque les clients arrivent, généralement ils se posent et prennent un petit apéritif. Cela permet de faire connaissance et de partager un moment convivial !" Mais ce n’est pas tout. Toujours dans un souci de divertissement, Maman Joe propose aussi de la location de kayak pour s’aventurer sur le lagon et des sorties en bateau ou encore l’assaut des marches d’Acoua pour les plus courageux. "J’ose espérer qu’ils ne s’ennuient pas en venant chez moi."

Éloignée de Mamoudzou, la commune d’Acoua offre une bouffée d’oxygène pour les voyageurs en manque de tranquillité. Et depuis fin 2016, la bâtisse de Maman Joe est devenue une adresse incontournable sur le territoire. "C’est un ami qui m’a parlé du concept Airbnb, sans lui, je n’aurais jamais eu l’idée de m’engager dans cette démarche", avoue-t-elle en complétant : "J’ai une grande maison avec quatre chambres dont je ne me servais pas." Ni une, ni deux, Nafissa se lance dans l’aventure et 20 Mayotte Hebdo N° 875 • 01/03/2019 • www.mayottehebdo.com

Nafissa a plusieurs projets en tête pour développer son business. Prochainement, elle compte installer des clims, dans le but de pouvoir augmenter sensiblement ses tarifs. Et elle réfléchit également à l’idée de mettre sur le marché de nouvelles chambres.


"Je pensais que ça marcherait mieux que ça" "Construction récente avec grande terrasse. Idéal pour se ressourcer et profiter du calme ainsi que de la vue sur mer." Bouchourani Toiliha présente sobrement ses logements de Bandrélé sur Airbnb, deux appartements indépendants, occupant chacun un étage de la même maison. Capacité : jusqu'à 20 personnes, dix par habitation, pour 120 à 240 euros la nuit. Huit ans plus tôt, en déplacement en métropole, il assiste au succès de cette nouvelle façon de se loger qui n'existe alors presque pas à Mayotte. Seules les chambres d'hôtes et quelques hôtels s'y trouvent. Pour la plupart, les vacanciers n'y sont "que pour dormir", pense Bouchourani. "Ils verront les baobabs oui, mais ils ne mangeront pas de mataba, de fruit à pain, ils n'auront rien vu de la vie mahoraise !". Alors que les chambres manquent à Mayotte, il met en ligne ses premières annonces, convaincu que cette alternative offre une meilleure façon de découvrir l'île au lagon. Pourtant, Airbnb n'a jamais permis au cinquantenaire de remplir intégralement sa grande case typiquement mahoraise. En dix mois, il n'a eu, tout au plus, que cinq demandes, "seulement pour deux-trois personnes à chaque fois". Pas facile de trouver de grands groupes, qui se tournent peu vers les particuliers. "Je pensais que ça marcherait mieux que ça. J'avais plus de demandes sur Homlidays", admet Bouchourani. De 2011 à 2017, il utilise en exclusivement

ce site, concurrent du leader mondial et à la cible moins jeune. Au fil des échanges avec ses locataires, le Mahorais comprend qu'Airbnb s é d u i t bien plus. Financièrement, il est plus avantageux tant pour les logeurs que pour les hôtes. L'agent administratif saute le pas et rejoint la plateforme qui compte aujourd'hui 141 hébergements à Mayotte. Quelques métropolitains le contactent, des Réunionnais aussi, des nouveaux arrivants, des touristes. Ils ont la vingtaine ou la trentaine et restent près d'une semaine. Mais aucun d'entre eux ne le sollicitent pour découvrir la cuisine locale, que l'hôte propose pourtant à la demande. Avec Homlidays, qu'il réutilise depuis peu en parallèle d'Airbnb, "J'avais même eu une classe d'une vingtaine d'étudiants de la Réunion pour la semaine et je leur faisais petit-déjeuner, déjeuner et diner !", raconte-t-il.

CouchSurfing : L'alternative sociale et gratuite Passer d'un canapé à l'autre, c'est littéralement ce que propose le CouchSurfing. Concrètement, le site du même nom permet à n'importe qui d'offrir aux voyageurs de passage, gratuitement et chez soi, un hébergement de quelques jours dont la couche prend plus souvent la forme d'un futon, d'un clicclac ou d'un canapé dans un salon que d'un véritable lit dans une grande chambre. Ici, pas question de promettre une orientation plein sud, ou le nid douillet idéal pour un jeune couple en vacances. Le CouchSurfing, ou CS, ne vend pas de services, il ne loue rien, mais il créé du lien social. Si son aspect gratuit attire d'abord une partie de ses adeptes, c'est une véritable communauté qu'il offre finalement. Car même les voyageurs qui ne cherchent ni à loger ni à être logé, peuvent contacter d'autres "CouchSurfers", aux profils souvent étoffés, simplement pour l'échange. "La monnaie n'est pas l'argent, mais le temps et l'intérêt pour la rencontre. On choisit son hôte en fonction de la personne, pas de l'emplacement ou de la taille du logement", estime Emily Cooper. En 2014, alors fraîchement débarquée à Mayotte, cette professeure d'anglais voit son petit-ami d'alors accueillir chez lui "des gens étrangers et intéressants". Curieuse, elle

se laisse tenter. "Il m'a envoyé ma première visiteuse, une fille qu'il connaissait mais ne pouvait pas héberger", se souvient la trentenaire. Dans son petit appartement de Majicavo Lamir, elle prête volontiers le canapé-lit de son salon à cette Bordelaise. L'expérience lui plaît, Emily la réitère. Elle rencontre d'autres hôtes, souvent de jeunes métropolitains qui aiment voyager. Les visiteurs eux, sont plutôt des métropolitains qui cherchent à s'installer, des Réunionnais aussi. "Typiquement moins de 40 ans, des gens seuls ou en binômes, mais ça se diversifie doucement". Qui qu'ils soient, la professeure les intègre à sa vie : musique, plage, restaurant, soirées entre amis, jeux de société, ou encore balades : "Je faisais au mieux pour leur faire découvrir l'île telle que je la voyais. Ils étaient demandeurs et c'est généralement pour ce genre d'expérience qu'on voyage de cette façon." Pendant ses quatre années mahoraises, Emily reçoit une dizaine de demandes d'hébergement. Autant qu'en une semaine à Lille, où elle vit aujourd'hui. Concernant l'île aux parfums, la plupart des 671 CouchSurfers locaux sont inactifs depuis plusieurs mois, voire des années. "Je pense qu'il y a trop peu de tourisme alternatif à Mayotte, la communauté CS n'y est pas très connue", commente la métropolitaine. www.mayottehebdo.com • 01/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 875 • 21


7 L'évènement phare de la vie économique mahoraise est de retour pour sa septième édition. Une fois encore, les Trophées mahorais de l'entreprise distingueront entreprises et managers qui œuvrent à son développement, lors d'une cérémonie, le 30 mars prochain. C'est désormais une tradition et un évènement attendu des acteurs économiques locaux. Les Trophées mahorais de l'entreprise reviennent pour leur septième édition. Samedi 30 mars en effet, le Régiment du service militaire adapté accueillera la cérémonie durant laquelle sept entreprises et managers se verront remettre un trophée dans différentes catégories (lire aussi en encadré): Entreprise citoyenne, Entreprise innovante, Entreprise dynamique, Jeune entreprise, Manager de l'année, Entreprise de l'économie sociale et solidaire, et Bâtisseur de l'année. Sept trophées pour 35 candidats en tout, auxquels s'ajoute un Prix spécial du jury, récompensant une personnalité pour son engagement à long terme en faveur du territoire. Lancés en 2012 par la Somapresse, société éditrice notamment des journaux Mayotte Hebdo et Flash Infos les Trophées mahorais

de l'entreprise ont vocation à valoriser ceux qui font le développement économique de Mayotte. Aucun évènement ne récompensait auparavant, en effet, ceux qui s'engagent pour l'île et croient en son potentiel. Mais, au-delà, de cette simple valorisation, les Trophées sont aussi l'occasion de permettre aux parties prenantes de la sphère économique locale de se rencontrer, d'échanger, de nouer des liens, de se regrouper. C'est aussi un coup de projecteur sur les jeunes entrepreneurs, avenir de l'île, qui ne bénéficient pas toujours de la notoriété de leurs aînés. Découvrez dès cette semaine les nominés de cette édition 2019, et retrouvez à partir de la semaine prochaine, et dans chacun de nos numéros jusqu'à la cérémonie, leurs portraits détaillés.

les Sept catégories de l'édition 2019 Entreprise citoyenne

Entreprise innovante

Entreprise dynamique

Jeune entreprise

Manager de l’année

Economie Sociale et Solidaire

Mandzar direction

Délicieux

Ovama

Maoré jet

Marcel Rinaldy Madora

France Alzheimer Mayotte

Sodifram

EDM

May bio

Madora

John & Okama's

Maoré Tanchiki Hôtel Trévani

Sirel 976

Immeuble Kinga

Ecole de la 2ème chance

Baby boom

Mayana Fraicheur

Ebouéni

Christophe Lemoosy Nikel Restaurants

Peps

Ovoma Production d'œufs

Digo environnement

Uvaga

Carosserie australe

Aditim

Anli Maliki SAT

Saveurs & Senteurs de Mayotte

Cinéma Chirongui

Mayotte éco brillance

May Domotique

One dog

Sans chichic

Saïd Bastoi Bureau Vallée

Yes we cannette

Vitrines de M'gombani Sim

UPS

SECURITE

22 Mayotte Hebdo N° 875 • 01/03/2019 • www.mayottehebdo.com

Bâtisseur de l’année

Baobab

CSSM


Catégorie : Entreprise citoyenne

Mayotte Éco Brillance

Secteur d'activité : service/nettoyage écologique de véhicules Date de création : 2018 Nombre de salariés : 4 Gérant : Madi Souffou Chiffre d'affaires : Entre 45 000 et 60 000 euros Après la pénurie d'eau qu'à connue l'île en 2016 et 2017, Madi Souffou décide de se lancer dans le nettoyage à sec de véhicules, en fondant Mayotte Éco Brillance. De quoi économiser la ressource la plus précieuse du monde, tout en gagnant du temps. Laver son véhicule soi-même au tuyau peut consommer jusqu'à 500 litres d'eau en une seule fois, contre 150 litres en station. Mais avec Mayotte Éco Brillance, pas la moindre goutte n'est utilisée. Spécialisée dans le nettoyage à sec et écologique de tous les types de véhicules, la jeune entreprise voit le jour à M'tsapéré, après la longue pénurie d'eau qui a frappé Mayotte entre 2016 et 2017. Pour limiter les pertes, la préfecture avait alors, par voie d'arrêté, interdit le lavage des automobiles en dehors des stations dédiées. "Toute l'île a été touchée par les restrictions", se souvient Madi Souffou, gérant de l'entreprise. "Le plus important aujourd'hui, c'est de sensibiliser nos clients à leur utilisation de l'eau. C'est une ressource vitale qui, gaspillée, devient de plus en plus rare". À raison d'une moyenne de 60 véhicules nettoyés chaque mois, Mayotte Éco Brillance permet d'économiser jusqu'à 19 500 litres d'eau mensuellement. Près d'un tiers de ce que consomme un Français en une année. Toujours dans un souci écologique, la jeune société n'utilise

que des produits 100 % biodégradables et qui plus est, fabriqués en France. De quoi éradiquer la pollution des sols et de l'eau par des détergents chimiques abrasifs. "Grâce à ces produits combinés à certains outils et machines, on peut nettoyer intégralement tous les véhicules", atteste Madi Souffou. Carrosserie, sièges, moquette, coin de portières et même moteur, le nettoyage sans eau ne connaît aucune limite et offre même de meilleurs résultats qu'un lavage classique. Outre l'impact sur l'environnement, laver sa voiture implique toujours de longues heures de labeur. C'est pourquoi Mayotte Éco Brillance intervient directement à domicile, sur le lieu de travail de ses clients (particuliers comme professionnels) ou n'importe où ailleurs, à condition d'avoir un espace adéquat et une prise électrique. Ici, pas question de payer à l'heure : l'entreprise propose quatre types de forfaits (intérieur, extérieur, intégral et premium) et une large gamme d'options, dont le prix varie selon la catégorie du véhicule.

Catégorie : économie solidaire et sociale

France Alzheimer Mayotte Secteur : santé Date de création : 2016 Nombre de salariés et d'adhérents : deux salariés et 30 adhérents. Président : Anissa Abdoulatif Budget : environ 300 000 euros en 2019. Affiliée au mois d'avril 2018 à l'union France Alzheimer – devenant ainsi France Alzheimer Mayotte –, l'association Alzheimer et maladies apparentées sensibilise la population à cette maladie et aide à la diagnostiquer. Un défi d'importance, tant la prise en charge manque sur le territoire. Sensibiliser à la maladie d'Alzheimer, mais aussi la diagnostiquer : c'est la mission que s'est fixée l'association mahoraise Alzheimer et maladies apparentées, née en 2016 et affiliée depuis le mois d'avril 2018 à l'union nationale France Alzheimer, devenant ainsi France Alzheimer Mayotte. Un sujet encore méconnu sur le territoire, mais capital pour la prise en charge cette pathologie. "Avant que notre association ne soit créée, aucune structure ne se préoccupait de cette maladie", déplore ainsi Bacar Ahamadi, vice-président de l'organisme. Pour répondre à un besoin réel, France Alzheimer Mayotte décide donc de sensibiliser la population à travers la Journée mondiale de cette maladie, via les différents accueils de l'île, tels les Centres communaux d'action sociale, ou encore par la voix de médias. Mais ce n'est pas tout, car encore faut-il s'assurer que les familles puissent faire diagnostiquer leurs proches. Une gageure sur un territoire où aucun neurologue n'est présent. Pour pallier cet état de fait, ce sont des consultations à distance qui sont mises en place. Deux fois

par semaine, ces rendez-vous par visiophonie permettent le diagnostic de la pathologie par un neurologue de métropole. Et si les patients ne peuvent se déplacer au siège de l'association, les équipes se rendent à domicile. En avril prochain notamment, celles-ci assureront des tournées en ce sens accompagnées d'un médecin. Par ailleurs, France Alzheimer Mayotte a également mis en place des formations dédiées aux infirmiers libéraux. Objectif : que ceux-ci, au contact quotidien des personnes fragiles, puissent jouer un rôle de repérage et de mise en contact des porteurs de la maladie avec l'association. Quant à la prise en charge des patients, l'association travaille avec la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) ainsi qu'avec l'Agence régionale de santé (ARS) pour cadrer ses actions "et préparer l'avenir", se réjouit le vice-président qui l'affirme : "Nous souhaitons que les moyens soient mis afin d'assurer une bonne prise en charge des personnes souffrant de la maladie, mais aussi d'autres qui pourront être décelées." www.mayottehebdo.com • 01/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 875 • 23


Catégorie : Entreprise innovante

May Domotique

Secteur : commerce et nouvelles technologies Date de création : 2017 Nombre de salariés : 2 (en sus des deux gérants) Gérants : Gome Mohamed Boina et Massiala Abdou Saindou. Chiffre d'affaires : 50.000 euros (en 2018) En amenant les nouvelles technologies au sein des maisons mahoraises, May Domotique fait plonger le territoire dans le futur. Régulation thermique, surveillance en direct, équipements connectés : l'innovation arrive au cœur de nos habitations. La domotique, vous connaissez ? Non ? Elle peut pourtant changer votre quotidien. Son principe : faire rentrer les nouvelles technologies dans les habitations. Régulation thermique, gestion automatique de l'éclairage, activation ou arrêt des équipements à distance, mais aussi alarmes contrôlables à distance ou encore système de vidéosurveillance permettant de garder un œil chez soi en permanence, la domotique permet de connecter votre maison à votre smartphone ou tablette pour en faire un véritable lieu de vie intelligent. Technique destinée à optimiser le confort, mais aussi la gestion énergétique et la sécurité du domicile, la domotique a fait son apparition à Mayotte en fin d'année 2017, grâce à deux jeunes entrepreneurs installées à Tsararano : Gome Mohamed Boina et Massiala Abdou Saindou, créateurs et cogérants de May Domotique. Une vraie innovation pour un territoire en plein développement et un pari audacieux : "Nous souhaitons nous inscrire dans ce domaine d'avenir et offrir

aux Mahorais la possibilité d'avoir ce confort technologique encore méconnu, mais très porteur", expliquent les gérants."Nous avons une vision à long terme. Les nouvelles technologies dans le monde prennent de plus en plus en plus d'ampleur et Mayotte ne pourra pas y échapper. Soit nous attendons que ces évolutions viennent vers nous, soit nous faisons nous-mêmes le bond en avant. Nous avons choisi de nous positionner vers l'avenir, pour répondre à des besoins déjà présents et qui le seront de plus en plus. Beaucoup de choses sont encore à faire, c'est le moment de les prendre en main." Et c'est avec un indéfectible optimisme qu'ils le font : "Nous sommes pleins de confiance. L'innovation c'est l'avenir, y compris ici." Pour permettre au plus grand nombre d'accéder à ce nouveau type de confort, May Domotique propose deux solutions : des systèmes à la vente, mais aussi à la location avec un service de maintenance et une option location/vente au bout d'un an. En somme : un bout de futur qui s'installe peu à peu à Mayotte, d'autant que la jeune entreprise accueille régulièrement de métropole des stagiaires en formation dans ce domaine.

Catégorie : Bâtisseur de l'année

Centre d'affaires Kinga (Par CBO Territoria) Type : centre d’affaires et établissements publics Commune : Mamoudzou (Kawéni) Surface : 13 600m2 Budget : 35 millions d’euros Architecte : cabinet Quadra Le 3 décembre dernier, CBO Territoria inaugurait Kinga, son centre d’affaires et d’établissements publics à Mayotte, qui accueille les structures les plus importantes de l’île, dans un écrin exemplaire au niveau environnemental. Dénommé "Kinga", cet équipement majeur pour le 101ème département français, inauguré le 3 décembre dernier, consacre le savoir-faire de CBO Territoria dans le développement de quartiers d’activités économiques.

CBO Territoria reste propriétaire de 3 500m2 de bureaux. Commercialisés à plus de 80 %, ils accueillent notamment l’Agence Régionale de Santé (ARS) sur 1 700m2 et Pôle Emploi sur 900m2.

Situé à Kawéni, dans la première zone d’activités de l'île, le centre d’affaires et d’établissements publics s’étend sur 1,2 hectare, acquis en 2014 par l’opérateur immobilier réunionnais. L’équipement, qui a nécessité 35 millions d'euros d’investissement, totalise 13 600 m2 de locaux d’activités. Parmi eux, 6 400 m2 de bureaux ont été vendus en 2015 à la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM), qui a choisi d’y installer son siège. En 2016, l’établissement public y a également acquis 900 mètres carrés pour y installer une crèche. Par ailleurs, 2 600m2 ont été acheté par le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) ainsi que par un centre de dialyse. Au niveau de son activité foncière,

Avec ses patios de plantations à faible besoin en eau et ses briques de terre comprimée, typiquement mahoraises, reconnues pour leur qualité isolante et désormais certifiées au niveau national, cette réalisation est exemplaire en terme environnemental. Grâce à une architecture traversante favorisant la ventilation naturelle, mais aussi à l’utilisation de l’énergie solaire et de matériaux protégeant du soleil (vitrage teinté, façades en fibrociment et résille métallique, parfois avec doublage isolant, etc.), le site offre une consommation énergétique inférieure de 50 % à celle d’un bâtiment classique. Il respecte ainsi l’objectif énergétique fixé au maximum à 80kWh/m² utile par an.

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Catégorie : Jeune entreprise

Fashion Truck by Sanschichic Secteur : Commerce Date de création : février 2018 Nombre de salariés : 1 Gérante : Maléka Hassanaly Chiffre d'affaires : N.C Tantôt en Petite-Terre, tantôt en Grande-Terre, Fashion Truck by Sanschichic, c'est ce camion ambulant qui habille les férues de mode. Dernières tendances et accessoires sont au rendez-vous. Une nouveauté sur le territoire.

Fashion Truck by Sanschichic a vu le jour en février 2018. Ce concept innovant a été initié par Maléka Hassanaly, propriétaire du camion qui sillonne l'île à la rencontre de nouvelles ou fidèles clientes déjà adeptes du fashion truck. Agencée telle une boutique, l'enseigne ambulante se veut cosy : une micro cabine d'essayage, un miroir sur pied, des penderies suspendues à chaque aile du véhicule, un climatiseur, et des accessoires de décoration çà et là qui font oublier qu'il s'agit d'un camion. La gérante propose des tenues estivales adaptées au climat de l'île, et toujours en édition limitée "pour éviter que tout le monde s'habille pareil". Des robes légères pour la journée aux pantalons fluides pour une soirée au bord de la mer, les collections ne manquent pas.

colossal pour Maléka Hassanaly qui a réussi à le concrétiser grâce à un autofinancement et avec le soutien de sa famille et de son mari. Aujourd'hui, le fashion truck collabore avec les restaurants de l'île tels que le Faré, le Barakili, et bien d'autres. "C'est l'occasion de boire un verre, de passer une bonne soirée ou une bonne journée au bord du lagon et de faire du shopping", souligne la gérante. Aussi, Fashion Truck by Sanschichic participe aux évènements festifs de l'île comme Les dimanches à la plage où une place de stationnement lui est réservée. D'autres projets sont en cours, dont notamment l'ouverture prochaine d'une boutique physique en Petite-Terre a confié Maléka Hassanaly.

Le projet date de 2010 mais n'a pu éclore que huit ans plus tard. Arrivé tout droit de La Réunion, il a été un investissement

Catégorie : jeune Entreprise Secteur d’activité : commerce / gastronomie Date de création : mai 2017 Nombre de salariés : 2 Gérants : Aïna et Rouhania Kamardine Chiffre d’affaires : 100 000 euros en 2018 Depuis sa création en mai 2017, la société de traiteur John & Okama’s, des sœurs Kamardine, est en plein essor. Si les desserts à la mode britannique, les thés japonais et sri lankais ainsi que les gâteaux divers ravivent vos papilles, les projets à venir vont vous mettre l’eau à la bouche. "Nous sommes des traiteurs qui réalisons des pâtisseries. Si nous devions nous donner un statut, ce serait peut-être celui de créatrices de gourmandises", sourit Aïna Kamardine. En un peu moins de deux ans d’existence, la jeune trentenaire et sa sœur Rouhania se sont faites une sacrée belle réputation sur l’île aux parfums. Début 2016, le projet familial commence à germer. Aïna et Rouhania partent alors d’un constat implacable : la consommation industrielle explose. Pour contrer ce fléau, leur idée est de proposer du fait maison, via une boutique en ligne. Les cupcakes, les cookies, les thés japonais et sri lankais, mais aussi les gâteaux font immédiatement fureur. En décembre dernier, les deux sœurs passent un cap en ouvrant leur premier salon de thé à Mangajou, à deux pas de leur atelier de fabrication. "Maintenant, les clients passent quand bon leur semble. Ils peuvent s’asseoir à l’intérieur ou en terrasse, mais aussi profiter de l’espace bibliothèque", livre celle qui a travaillé plusieurs années en Angleterre.

Crédit photo : M.Ibrahim Photographe

John & Okama’s

Et elles ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. L’ouverture d’un second établissement est déjà prévue à la fin du mois de mars à Combani. "Nous cherchons également le lieu idéal pour nous implanter à Mamoudzou en 2020", annonce Aïna. Sur place, il est possible de découvrir de nouveaux produits, par exemple des pâtisseries et des jus locaux, mais aussi d’acheter du colorant, de la pâte à sucre, des figurines et de la décoration pour les gâteaux dans l’espoir de passer derrière les fourneaux. Les deux entrepreneuses ont soif de surprendre toujours un peu plus les papilles de leurs clients. Pour preuve, elles espèrent commercialiser leur propre tisane mahoraise avant la fin de l’année. "Le projet avance doucement, mais sûrement, il a fallu trouver un agriculteur partenaire. C’est désormais chose faite !" En attendant, Aïna reste à l’affût d’une bonne opportunité. Et ses prospections en Inde et au Kenya devraient prochainement se retrouver dans votre cup of tea. www.mayottehebdo.com • 01/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 875 • 25


AU CŒUR DE LA CULTURE Littérature, art, musique, cinéma, expositions et bien d'autres rendez-vous sont au programme cette semaine. La rubrique Tounda vous les fait découvrir et vous propose plein d'idées de sorties !

Danse

LE BILAN DE CARRIÈRE DE JEFF RIDJALI Chorégraphe et danseur interprète Jeff Ridjali, baigne dans le milieu artistique depuis une trentaine d'années. Formé entre autres à Paris puis à New York au sein de la Alvin Ailey school section Danse moderne, l'artiste évoque ses projets, ses difficultés et surtout sa passion, la danse contemporaine et sa place à Mayotte. Par HM

Mayotte Hebdo : Après toutes ces années de carrière votre définition de la danse contemporaine aujourd'hui est-elle la même qu'hier ? Jeff Ridjali : Aujourd'hui, je n'ai pas d'autre métier que la danse. La danse m'amène à me questionner sur ce que j'ai envie de raconter et d'exprimer. De savoir comment je m'adresse à moi-même déjà, puis au public. Elle me permet de donner des possibilités à un peuple de retrouver sa culture, ses symboliques, ses significations. La culture occupe une place très importante dans ma danse contemporaine. Mayotte est une île de danses et de chants. C'est très subtil de pouvoir écrire notre propre manière de voir les choses. La danse contemporaine c'est de la création et non un style de danse. Une expression générale de la liberté, un moyen de retourner au cognitif. Tout corps peut y accéder. MH : Votre retour à Mayotte en 2005 a marqué le début de la danse contemporaine sur le territoire, qu'en est-il aujourd'hui ? JR : J'ai implanté la danse contemporaine à Mayotte en 2005 avec des actions de création. Mon objectif premier était de montrer un travail. Mayotte m'a permis aussi de me refamiliariser avec ma culture, de retrouver mon identité et mon écriture. Le retour a été très enrichissant. Je suis un peu "déformaté" c'est vrai, mais c'est pour donner un peu plus de lecture à mon public. À Mayotte on n'était

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pas habitué à la danse contemporaine. Or, c'est l'art d'aujourd'hui. Ce retour m' a vraiment permis de retrouver ma danse contemporaine à moi. Il n'était pas question de copier les autres. Cet ancrage ici, m'a donné cette ouverture. Je suis toujours content quand je vois que les Mahorais arrivent à lire ma danse. Je peux même les susciter pour avoir des réflexions liées à notre culture. J'ai une grande base de données. Cette base de données c'est ma culture. MH : Vous êtes également membre du Conseil d'administration au sein de l'Office Culturel Départemental, comment aiguiller les jeunes artistes dans leur art sans moyens logistiques et financiers ? JR : En tant que conseiller administratif, j'émets mon avis sur le programme choisi. En tant que personnalité qualifiée, je suis là aussi pour faire comprendre ma spécialisation. Sachant que demain, il y aura des ouvertures avec des lieux à équiper, au sein de l'Office Culturel Départemental nous pouvons faire des propositions dans ces lieux. Si j'avais carte blanche, j'aurais aimé faire découvrir des artistes nationaux et internationaux aux Mahorais. On reste dans cet handicap, qui ne nous permet pas de faire venir des artistes sans leur donner un minimum de confort. Les choses doivent être étudiées encore plus en profondeur. De notre côté, nous ne sommes pas des messies. Si les institutions comptaient vraiment sur les artistes la situation serait différente aujourd'hui. <


Film documentaire

MAYOTTE, LES COMBATTANTES : L'HISTOIRE DES DOUCES REBELLES

13 Productions

Le film documentaire Mayotte les combattantes réalisé par Claire Perdrix, a été diffusé sur France Ô jeudi 28 février. On y voit des femmes agricultrices de Mayotte qui mènent plusieurs combats au quotidien. Celui de nourrir la population tout en restant autonomes. Présentation. Par HM

I

l s'agit d'un film documentaire entier sur les femmes. Quatre portraits de femmes agricultrices de l'île plus précisément. Un choix auquel s'est attelé la réalisatrice Claire Perdrix qui a repéré une partie d'entre elles lors d'un tournage précédent relatif au développement du tourisme sur le territoire. C'est au cours de deux semaines de tournage en novembre dernier que Claire Perdrix et son équipe composé d'un réalisateur et d'un cadreur se sont aventurés dans les villages de l'île. Naîtra, Mayotte, les combattantes un film documentaire de 52 minutes issu de 13Productions, société marseillaise de production audiovisuelle. "Elles sont femmes, agricultrices et pour certaines musulmanes, elles sont modernes, heureuses, ambitieuses et libres. En choisissant un métier physique, ingrat, délaissé, elles trouvent un travail pour nourrir leur enfants, mais beaucoup plus encore : la voie d’une émancipation réelle", pouvons-nous lire dans le synopsis. La réalisatrice rappelle que le secteur de l'agriculture à Mayotte regorge de femmes. En effet, une femme sur deux officie dans ce domaine aussi difficile que rebutant sur le territoire. "Elles ont compris qu'il y avait une urgence à nourrir la population", souligne Claire Perdrix. Saboutia, Corinne, Philomène et Nawalou âgées entre 40 et 50 ans incarnent toutes les quatre l'image de la femme indépendante grâce à ce "métier de misère qui leur permet de gagner leur vie et de revaloriser l'agriculture", explique la réalisatrice. Le cas de Philomène originaire de la grande île, illustre ce propos. Cette femme, qui parle très peu le français, suit toutes les formations professionnelles proposées afin d'améliorer entre autres son niveau de langue. Saboutia est célibataire et doit s'assumer, Co-

rinne quant à elle est à la tête de son élevage et le dirige d'une main de maître même si cette dernière ne procède pas à l'abattage pour des raisons religieuses. Un frein qui ne l'empêche en aucun cas d'avancer.

"UN COMBAT FÉMINISTE EN AVANT-GARDE" Ce métier d'agricultrice, les femmes en font "un vrai métier". "On vend, on transforme et on gagne notre vie bien mieux comme ça". Tel est le leitmotiv qui les anime. Revalorisation de l'agriculture, solution pour nourrir la population ou encore un message fort aux autres femmes pour "s'en sortir toutes seules", le film documentaire se veut au plus près des femmes. Tel un hommage, réaliser des films en lien avec elles relève d'un certain "combat féministe en avant-garde", explique Claire Perdrix. "Juste en menant leur vie quotidienne, les agricultrices de Mayotte mène ce combat". Surnommées "les rebelles douces", les agricultrices et héroïnes du film sont "à contre courant de ce qu'on attend d'elles", a conclu la réalisatrice.<

DIFFUSÉ EN AVANT-PREMIÈRE AU SÉNAT Mayotte, les combattantes a été diffusé en avant première le 19 février au Sénat. Une initiative de la délégation sénatoriale à l'Outre-mer durant laquelle le sénateur Thani Mohamed Soilih a participé. Le film documentaire a rencontré un franc succès auprès de son public issu de toutes les régions de France.

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THB en concert Le groupe rock sera en concert au Gaboussi café à 21h, sur la route de Kahani Coconi. Plus d'infos au 06 39 65 32 95. Entrée libre, restauration sur place. Journées hip-hop, théâtre, capoeira, plongée Le centre de loisirs Horizon à Tsingoni propose des journées hip-hop, théâtre, capoeira et plongée de 9h à 17h. Lieu: Association Horizon, Tsingoni, lotissement Kitanini. Renseignements et inscriptions : Marie au 06 39 09 03 47 ou horizon. mayotte@gmail.com. Sur Facebook : @ Horizon.Mayotte Samedi 2 mars Concert des Empaffés Le gîte du Mont Combani accueille Les Empaffés pour un concert accompagné d'un dîner. Tarif : 25€ par personne. Réservation au : 06 39 69 37 04 / mail : montcombani@gmail.com Komo en concert Le chanteur sera en concert au Mistiq bar à Pamandzi à partir de 19h. Entrée : 12€ sur place, 10€ en prévente au Mistiq bar et au Caféroom. Réservation au : 06 39 69 55 21 Baco Ali en concert Le chanteur sera au Café room, à Combani

à partir de 21h. Une soirée s'en suivra. Restauration sur place. Entrée : 15€ sur place avec une conso, 10€ en prévente. Plus d'infos et réservations au : 06 39 21 11 62. Sur Facebook : Café room Mayotte officiel Samedi 9 mars Admiral T en concert L'artiste sera en show case au 5/5 à partir de 20h. El Djine, Dj Dja et Dj Madys seront également de la partie. Entrée : 20€ sur place, 15€ en prévente. Réservation VIP et infos sur Facebook : @ofive976 / @ tropikalgaza976. Les Poetic Lover en concert Le groupe sera à l'hôtel Trévani à partir de 19h30. Entrée sur place 25€, en prévente 20€, place VIP incluant un repas et une place de parking 60€. Tous les samedis

VEND. 1ER MARS 2018

j 00:24 k 07:28 j 13:34 k 19:31 2.72m 1.60m 2.45m 1.62m

"Le temps d'une histoire" La bouquinerie de Passamainty propose à nouveau son activité de lecture, Le temps d'une histoire, tous les samedis à partir de 11h. Un moment d'échange et de convivialité destiné aux enfants à partir de 3 ans. Les personnes souhaitant rejoindre les lecteurs peuvent l'indiquer à la bouquinerie à l'adresse mail suivante : bouquinerie@ masiwadis.com

SAM. 2 MARS 2018 j 01:56 k 08:36 j 14:43 k 20:36 2.86m 1.36m 2.70m 1.38m

DIM. 3 MARS 2018 j 02:51 k 09:17 j 15:25 k 21:17 3.08m 1.12m 2.94m 1.14m

LUN. 4 MARS 2018 j 03:29 k 09:49 j 15:57 k 21:51 0.93m 3.29m 0.91m 3.16m

Tous les dimanches « BRUNCH » au Gîte du Mont Combani de 9h00 à 12h00. Plus d’infos : 06.39.69.37.04/ www.gitemontcombani. com ou montcombani@gmail.com. Lieu : gite du mont Combani.

MAR. 5 MARS 2018 j 04:01 k 10:17 j 16:24 k 22:20 3.46m 0.74m 3.34m 0.76m © SHOM n° 125/2018.

AGENDA

Vendredi 1 er mars

MARÉES

MER. 6 MARS 2018 j 04:28 k 10:42 j 16:50 k 22:47 3.58m 0.62m 3.48m 0.64m

JEU. 7 MARS 2018 j 04:54 k 11:06 j 17:14 k 23:14 3.66m 0.53m 3.59m 0.57m

Atelier "beauté mahoraise" Un atelier "beauté mahoraise" est proposé par AROmaoré à Ouangani, quartier Manga-be, plantation de l'ylang-ylang. Plus d'infos sur Facebook : @Aromaore Karaoké à l'hôtel Caribou L'hôtel Caribou propose une soirée Karaoké de 19h à 23h. Lieu : Place mariage à Mamoudzou. Réservation au 02 69 61 14 18 par mail : resa.caribou@blue-season-hotels.com

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PARTAGEZ VOS ÉVÈNEMENTS ! Partagez vos évènements dans l'agenda TOUNDA : tounda@mayottehebdo.com


ma yotte sport mayotte sport I.M

Basket-Ball

All Star Game Mayotte : place au show ! Le All Star Game Mayotte, cette fête du basket-ball mahorais est l’occasion pour l’organisateur de proposer aux Mahorais, chaque année, un spectacle hors du commun ponctué de divers concours entre les quart-temps (concours de meneur, concours de tirs primés, concours du tir du milieu de terrain avec chèque à la clé…) avant et pendant la rencontre, et d’un show à la mi-temps.

Pas de lumières, pas de Mayotte La 1ère

Samedi, les meilleurs basketteurs de l’île seront au gymnase de Kavani pour un show organisé par le BC M’tsapéré et ses partenaires. Avec un invité des USA et, pour le match de gala, une configuration spéciale Jeux des îles… Tous les ans depuis 2013, le Basket Club de M’tsapéré est au rendez-vous de son événement : le All Star Game Mayotte. La septième édition, ce samedi 2 mars au gymnase de Kavani aura un parfum de Jeux des îles puisque c’est la sélection masculine de basket-ball de Mayotte – menée par le nouveau sélectionneur, Faïz Subra – qui est sollicitée. Les douze joueurs sont connus : Aboudji, Ali Poi, Wababa, Henri (BCM), Soixe, Yougo, Mala (Vautour Club Labattoir) Hamza, Kemal (Rapides Éclairs Pamandzi) Julien, Yanis (Fuz’ellipse Kavani) et Thomas (Golden Force Chiconi) formeront cette sélection. Face à eux se présentera une équipe tout aussi séduisante. Elle réunira les joueurs étrangers de Mayotte et les joueurs mahorais non retenus, à ce jour, par Faïz Subra. "Nous sommes à quelques mois des Jeux des îles : il nous a semblé intéressant que la sélection de Mayotte s’appuie sur un événement comme le All Star Game pour se préparer", indique le président du BCM, Daoulab Ali Charif. En match d’ouverture, le club m’tsapérois fera honneur aux jeunes avec une opposition entre les meilleurs U16 à U19 de l’île.

Le BCM se bat pour être à la hauteur de l’événement, n’hésitant pas à faire venir des artistes de métropole voire des États-Unis ! C’était le cas l’an dernier : ce sera le cas encore cette année. "En 2018, le All Star Game était tombé en pleine crise contre l’insécurité : résultat, le gymnase était à moitié plein. Pourtant, c’était un très beau spectacle du dunker professionnel Guy Dupuy : un français qui vit de sa passion aux États-Unis. Guy est de nouveau parmi nous car nous avons voulu permettre à ceux qui n’avaient pas pu venir de le voir à l’œuvre", annonce le président du BCM. "Cette année, il sera accompagné de Loïc Moitry, un autre dunker professionnel qui découvre Mayotte", ajoute-t-il. Sept ans donc que l’un des grands événements basket-ball de Mayotte tient, et ce, malgré les difficultés auxquelles doit faire face l’organisation chaque année. Des difficultés dues principalement au manque d’infrastructures sportives aux normes à Mayotte. Un cruel exemple : cette année, le All Star Game ne bénéficiera pas de la visibilité offerte par les directs télé qu’offraient les caméras de Mayotte La 1ère les éditions précédentes, faute d’éclairages dans le gymnase. "Mayotte La 1ère avance le fait qu’il n’y ait pas assez de lumières dans le gymnase pour capter les images", regrette Daoulab Ali Charif. Des fausses notes indépendantes de la volonté des membres du BCM, qui ne découragent en rien ces amoureux de basketball. Une cinquantaine d’adhérents du club entoureront le All Star Game Mayotte 2019, entre la gestion des entrées, les hôtesses dédiées aux V.I.P ou encore l’encadrement des différents concours et des matchs de gala. www.mayottehebdo.com • 01/03/2019 • Mayotte Hebdo N° 875 • 29


Spécial Jeux des îles de l’océan Indien 2019 Mayotte Hebdo Sport au cœur de la préparation J-139 avant la dixième édition des Jeux des îles de l’océan Indien, 40 ans après la première édition organisée en 1979 à la Réunion. Pour la quatrième fois consécutive, Mayotte sera de la fête en tant qu’île à part entière. La préparation des sélections mahoraises, l’appréciation des institutions sportives et politiques de l’île, le regard de la population sur ces Jeux… pour plonger chaque semaine un peu plus dans ce grand événement, Mayotte Hebdo Sport dédiera une de ses pages aux JIOI 2019, jusqu’au coup d’envoi le 18 juillet prochain à Maurice. Cette semaine, zoom sur le javelot mahorais et son lanceur historique, Soultoini Ali, récent vice-champion de France et en lice pour une quatrième participation aux Jeux des îles. 20 ans après son premier titre de champion de France (Juniors), Soultoini Ali est toujours en forme ! À 40 ans, le lanceur de javelot originaire de Passi-Kéli s’est qualifié pour les Jeux des îles de l’océan Indien 2019 : ces cinquièmes Jeux en tant qu’athlète… "La question de ma longévité revient souvent", remarque-t-il. "Je pense la devoir à mon hygiène de vie et au fait de préserver ma condition physique. J’ai aussi eu la chance dans ma carrière d’avoir été épargné par les blessures", estime le licencié du club tsingonien Ouchapiha. Les minimas des Jeux (58 mètres), Soul les a réalisé à la Réunion, début février, en lançant à 67,81 mètres. Il sera encore l’une des plus belles chances de médailles pour la délégation de Mayotte. Le médaillé d’argent aux derniers Jeux des îles, en 2015 à la Réunion peaufine sa préparation. Il était des lanceurs participant aux championnats de France hivernaux de lancers longs, le week-end dernier à Salon de Provence, et y a décroché un nouveau titre de vice-champion de France (photo) : son treizième titre national (6 titres de champions, 7 de vice-champions), catégories Juniors, Espoirs, Nationales et Élite confondus. "J’espère battre mon record personnel cette année" "Je remercie l’Adam et Saïd Houssène en

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particulier, qui nous permettent d’effectuer ces compétitions de préparation. Si on peut les faire, c’est parce qu’on leur verse les subventions nécessaires, d’où mes remerciements également au Conseil départemental. Merci aussi au Comité départemental d’athlétisme, à Ouchapiha mon club et à MCG, le sponsor du club : tous m’ont permis d’acquérir ce nouveau titre", salue Soultoini Ali. À moins de cinq mois du début des Jeux des îles, l’athlète s’entraine au terrain de football du Baobab, sur du gazon… Pas question cependant de baisser les bras. "Sans coachs, sans stades, les conditions d’entrainement sont compliquées. Il y a le terrain de Labattoir qui est plus adapté, mais ça demande de traverser en Petite Terre en fin de journée après le travail, ce qui n’est pas toujours évident. C’est une autre organisation… Nous devons nous adapter." Quoi qu’il en soit, Soultoini Ali se dit prêt à glaner une nouvelle médaille aux JIOI, en juillet prochain à Maurice, voire, à battre son record personnel de 71,42 mètres. "C’est le début d’année et je lance à 67 ou 68 mètres. J’ai encore une marge de progression d’ici les Jeux. La médaille, j’y pense, évidemment, mais je ne peux pas me prononcer sur la couleur. On a beau se préparer, le jour J, tout est remis à zéro. Physiquement je me sens bien. Il faudra que je sois au point techniquement, mais j’y crois et j’espère vraiment battre mon record cette année. Et je pense que le battre serait synonyme de médaille d’or : du moins, c’est fort probable", conclu Soul.


L’actu en bref Football

Le FCM déjà en tête 6 matchs : 15 buts ! C’est la statistique du week-end pour le retour du championnat de Régional 1. Il y a eu des buts sur tous les terrains, excepté à Passamaïnty, où Rosador et Foudre 2000 se sont neutralisés (0-0). Les spectateurs des rencontres Diables Noirs Combani-USCJ Koungou (3-2) et Jumeaux M’zouasia-Tchanga SC (2-3) ont été particulièrement gâtés. Le FC M’tsapéré, champion de Mayotte en titre est le premier leader du championnat suite à sa victoire 2-0 face à l’ASC Kawéni, dans le derby de Mamoudzou. Les M’tsapérois sont ex-aequo avec les promus de l’Olympique de Miréréni. En R2, Moinatrindri occupe la première place du classement à l’issue de la première journée, après son succès 3-1 contre Vahibé. Il est suivi de Dembéni et de l’ASDE Kawéni, respectivement vainqueurs de Malamani (3-2) et de l’AS Bandraboua (2-1).

Karaté

New York : la délégation mahoraise sur le départ… C’est ce dimanche que s’envolera la délégation de Mayotte emmenée par le Comité départemental de karaté et disciplines associées (CDKDAM) : direction les États-Unis et l’Open International de New York. Les karatékas mahorais rejoindront leurs homologues réunionnais qui, ensemble, représenteront la France de l’océan Indien dans ce tournoi programmé le 10 mars prochain.

Kick-Boxing

…Les kick-boxeurs mahorais aussi C’est également l’heure du départ pour la délégation de kick-boxeurs mahorais. Ces combattants champions de Mayotte 2018/2019 depuis le 12 janvier dernier participeront aux championnats de France amateur de kick-boxing Low Kick 2018/2019, du 8 au 10 mars au Creusot, dans la région Bourgogne-Franche-Comté.

Rugby

Le bénévolat une nouvelle fois récompensé Le Comité territorial de rugby de Mayotte continue de récompenser ses bénévoles. Cette fois, c’est le dirigeant du M’tzamboro RC, Michel Deborde, qui a été nommé représentant de Mayotte au Grand prix du bénévolat 2019, organisé par la Fédération française de rugby. À cette occasion, l’entraineur nordiste a pu – entre autres – assister à la rencontre du tournoi des VI Nations France-Écosse, samedi dernier au stade de France.

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r é s u lt a t s , C LASS E M E N TS , p r o g r a mme Football Résultats

Régional 1 1ère journée ; Diables Noirs Combani-USCJ Koungou : 3-2, AS Jumeaux M’zouasia-Tchanga SC : 2-3, FC M’tsapéré-ASC Kawéni : 2-0, Olympique Miréréni-ASC Abeilles M’tzamboro : 2-0, AS Rosador Passamaïnty-Foudre 2000 Dzoumogné : 0-0, UCS Sada-USC Poroani Antéou : 0-1.

Régional 2

1ère journée ; ASJ Moinatrindri-Vahibé CO : 3-1, Etincelles Hamjago-FSC Sohoa : 1-1, FC Dembéni-AS Neige Malamani : 3-2, ASDE Kawéni-AS Bandraboua : 2-1, Enfants de Mayotte Bandraboua-AS Sada : 3-2, USC Labattoir-FC Koropa : 1-1.

Pts Mj 1 AJ M’tsahara 3 1 2 Kangani 3 1 3 FC Labattoir 1 1 4 TC Majicavo 1 1 5 Mahabou 1 1 6 EP Longoni 1 1 7 FCS Hamjago 1 1 8 M’tsangadoua 1 1 9 FCY Koungou 0 0 10 RDN Acoua 0 0 11 ASJ Handréma 0 1 12 Kavani 0 1

Régional 3 poule Sud

1ère journée ; M’tsanga 2000-FC Shingabwé Hamjago : 1-1, FC Ylanga Koungou-Racine du Nord Acoua : non joué, USC Kangani-ASJ Handréma : 2-0, Mahabou SC-Enfants du Port Longoni : 1-1, Tornade Club Majicavo-FC Labattoir : 2-2, AJ M’tsahara-US Kavani : 3-0.

Pts Mj 1 E. M’tsapéré 3 1 2 Asoe Chiconi 3 1 3 Iloni 3 1 4 Kani-Bé 1 1 5 Ouangani 1 1 6 Chirongui 1 1 7 FC Chiconi 1 1 8 Kani-Kéli 1 1 9 Bandrélé Foot 1 1 10 Bambo Ouest 0 1 11 EC Longoni 0 1 12 Choungui 0 1

Régional 3 poule Sud

Régional 4 poule A

Régional 3 poule Nord

1ère journée ; US Ouangani-FC Kani-Bé : 2-2, Maharavou Sport Chirongui-AJ Kani : 0-0, EC Longoni-Espérance Iloni : 1-2, Choungui FC-Espoir M’tsapéré : 2-6, AS N’dranavi Bambo Ouest-Aso Espoir Chiconi : 2-3, FC Chiconi-Bandrélé Foot : 0-0.

Régional 4 poule A

1ère journée ; Pamandzi SC-Flamme Hajangua : 2-1, Tonnerre du Nord Bouyouni-FC M’tsakandro : non parvenu, Olympique Tsoundzou-FC Majicavo Koropa 2 : 0-0, Olympique Miréréni 2-FC M’tsapéré 2 : 0-5, AS Rosador Passamaïnty 2-USTN Bandrélé : 1-1. US Ouangani 2 exempt.

Régional 4 poule B

1ère journée ; Enfants de Mayotte Bandraboua 2-Voulvavi Sports M’tsahara : 5-1, ACSJ M’liha-ASC Abeilles M’tzamboro 2 : 4-2, Missile Rouge Acoua-US M’tsangaboua : 0-0, AJ M’tsahara 2-ASCJ Alakarabu Chembényumba : 2-3, ASC Wahadi M’tsangamouji-FC Shingabwé Hamjago 2 : 6-0, Etincelles Hamjago 2-Tchanga SC 2 : 2-2, Ndrema Club-ASJ Handréma : 2-1.

Régional 4 poule C

1ère journée ; ASPH Mangajou-ASCEE Nyambadao : 1-0, FC Sud Hagnoundrou-Feu du Centre M’roalé : 2-2, FMJ Vahibé-TCO Mamoudzou : 0-0, AS Kahani-FCO Tsingoni : 3-4, AS Sada 2-RC Barakani : 1-4, USJ Tsararano-UCS Sada 2 : 5-0.

Régional 4 poule D

1ère journée ; M’bouini EC-RC Tsimkoura : 3-3, CJ M’ronabéja-Eclair du Sud Passi-Kéli : non parvenu, Lance Missile Dapani-Makoulatsa FC Poroani : 2-1, Bandrélé Foot 2-ASJ Moinatrindri 2 : 2-3, CS M’ramadoudou-Miracle du Sud Bouéni : 0-1, AJ Kani 2-Miréréni SC : 3-2. VSS Hagnoundrou exempt. Classements

Régional 1

Pts Mj 1 FC M’tsapéré 3 1 2 O. Miréréni 3 1 3 Combani 3 1 4 TSC M’tsangamouji 3 1 5 USC Poroani 3 1 6 Passamaïnty 1 1 7 Dzoumogné 1 1 8 M’zouasia 0 1 9 USCJ Koungou 0 1 10 FC Majicavo 0 1 11 UCS Sada 0 1 12 ASC Kawéni 0 1 13 ASCA M’tzamboro 0 1

Régional 2

Pts Mj 1 Moinatrindri 3 1 2 EDM Bandraboua 3 1 3 Dembéni 3 1 4 ASDE Kawéni 3 1 5 Sohoa 1 1 6 USC Labattoir 1 1 7 Hamjago 1 1 8 FCM Koropa 1 1 9 Malamani 0 1 10 AS Sada 0 1 11 AS Bandraboua 0 1 12 Vahibé CO 0 1

Régional 3 poule Nord

Pts Mj 1 FC M’tsapéré 3 1 2 Pamandzi SC 3 1 3 USTN Bandrélé 1 1 4 Passamaïnty 1 1 5 O. Tsoundzou 1 1 6 FC Majicavo 1 1 7 FCM Tsoundzou 0 0 8 Bouyouni 0 0 9 Ouangani 0 0 10 Hajangua 0 1 11 O. Miréréni 0 1

Régional 4 poule B

Pts Mj 1 ASCW M’tsangamouji 3 1 2 EDM Bandraboua 3 1 3 M’liha 3 1 4 Chembényumba 3 1 5 NC Handréma 3 1 6 E. Hamjago 1 1 7 TSC M’tsangamouji 1 1 8 MR Acoua 1 1 9 M’tsangaboua 1 1 10 AJ M’tsahara 0 1 11 ASJ Handréma 0 1 12 ASCA M’tzamboro 0 1 13 VS M’tsahara 0 1 14 FCS Hamjago 0 1

Régional 4 poule C

Pts Mj 1 Tsararano 3 1 2 Barakani 3 1 3 Tsingoni 3 1 4 ASPH Mangajou 3 1 5 M’roalé 1 1 6 FCS Hagnoundrou 1 1 7 TCO Mamoudzou 1 1 8 FMJ Vahibé 1 1 9 Kahani 0 1 10 Nyambadao 0 1 11 AS Sada 0 1 12 UCS Sada 0 1

Régional 4 poule D

Pts Mj 1 Moinatrindri 3 1 2 Kani-Kéli 3 1 3 Dapani 3 1 4 Bouéni 3 1 5 Tsimkoura 1 1 6 M’bouini 1 1 7 M’ronabéja 0 0 8 Passi-Kéli 0 0 9 VSS Hagnoundrou 0 0 10 Miréréni SC 0 1 11 Bandrélé FC 0 1 12 MFC Poroani 0 1 13 M’ramadoudou 0 1 Programme

Régional 1

Kawéni, AS Sada-FC Dembéni, AS Bandraboua-USC Labattoir.

Régional 3 poule Nord

2ème journée, samedi 2 mars à 15h ; US Kavani-Tornade Club Majicavo, FC Shingabwé Hamjago-FC Ylang Koungou, ASJ Handréma-M’tsanga 2000, Racine du Nord Acoua-Mahabou SC, FC Labattoir-USC Kangani, Enfants du Port Longoni-AJ M’tsahara.

Régional 3 poule Sud

2ème journée, samedi 2 mars à 15h ; Bandrélé Foot-AS N’dranavi Bambo Ouest, FC Kani-Bé-Maharavou Sport, Espérance Iloni-US Ouangani, AJ Kani-Choungui FC, Asoe Chiconi-EC Longoni, Espoir M’tsapéré-FC Chiconi.

Régional 4 poule A

2ème journée, dimanche 3 mars à 15h ; USTN Bandrélé-Olympique Miréréni 2, US Ouangani 2-Pamandzi SC, Flamme Hajangua-Olympique Tsoundzou, FC M’tsapéré 2-Tonnerre du Nord Bouyouni, FC Koropa 2-AS Rosador Passamaïnty 2.

Régional 4 poule B

2ème journée, dimanche 3 mars à 15h ; ASCJ Alakarabu Chembényumba-Etincelles Hamjago 2, ASJ Handréma 2-ASC Wahadi M’tsangamouji, Tchanga SC 2-Ndrema Club, Voulvavi Sports M’tsahara-ACSJ M’liha, US M’tsangaboua-Enfants de Mayotte Bandraboua 2, ASC Abeilles M’tzamboro 2-AJ M’tsahara 2, FC Shingabwé Hamjago 2-Missile Rouge Acoua.

Régional 4 poule C

2ème journée, samedi 2 mars à 15h ; Feu du Centre M’roalé-AS Kahani. Dimanche 3 mars à 15h ; UCS Sada 2-AS Sada 2, ASCEE Nyambadao-FC Sud Hagnoundrou, TCO Mamoudzou-ASPH Mangajou, RC Barakani-FMJ Vahibé, FCO Tsingoni-USJ Tsararano.

Régional 4 poule D

2ème journée, dimanche 3 mars à 15h ; Makoulatsa FC Poroani-CS M’ramadoudou, Miréréni SC-Bandrélé Foot 2, Miracle du Sud Bouéni-AJ Kani 2, VSS Hagnoundrou-M’bouini EC, RC Tsimkoura-Lance Missile Dapani, ASJ Moinatrindri 2-CJ M’ronabéja. Eclair du Sud Passi-Kéli exempt.

Régional 1 Féminin

1ère journée, dimanche 3 mars à 15h30 ; Asoe Chiconi-Devils Pamandzi, USC Labattoir-AS Jumelles M’zouasia, Foudre 2000 Dzoumogné-Bandrélé Foot, Racine du Nord Acoua-EFF Hamjago, Olympique Sada-AJ Kani, FC M’tsapéré-Olympique Miréréni.

Régional 2 Féminin

1ère journée, dimanche 3 mars à 15h30 ; ASJ Handréma-US Kavani, ASC Kawéni-USCJ Koungou, FC Koropa-Club Unirconis Passamaïnty, Diables Noirs Combani-FMJ Vahibé, Miracle du Sud Bouéni-USTN Bandrélé.

11 12 12 13

Nationale Féminine 3

Pts Mj 1 M’tsapéré 20 10 2 Chiconi 15 10 3 Passamaïnty 12 8 4 Labattoir 12 7 5 Boboka 11 8 6 Kavani 11 7 7 Iloni 10 8 8 Mamoudzou 10 10

Handball Classements

Prénationale Masculine

Pts Mj 1 ASC Tsingoni 44 15 2 Combani 40 15 3 Tsimkoura 34 15 4 Bandrélé 34 15 5 Kani-Kéli 31 15 6 Bouéni 30 14 7 M’tsangamouji 27 15 8 Chiconi 27 15 9 Koungou 25 15 10 Acoua 24 14 11 Tsingoni HB 23 15 12 Sada 16 15

Prénationale Féminine

Pts Mj 1 Bouéni 42 14 2 Combani 39 14 3 Tsimkoura 37 14 4 Kani-Kéli 27 14 5 Sada 27 13 6 Tsingoni 25 13 7 Mamoudzou 25 14 8 Bandrélé 23 13 9 Passamaïnty 22 13 10 M’bouanatsa 15 13 11 Acoua 14 13 12 Chembényumba 0 0

Volley-Ball Résultats

Régionale 1 Masculine

12ème journée ; M’bouini VC-VC Tsingoni : 3-1 (17-25, 25-21, 25-18, 25-21), M’tsangadoua AV-VC M’tsapéré : non parvenu, Zamfi M’tzamboro-VC Vahibé : 3-0 (25-22, 25-18, 25-20).

Régionale 1 Féminine

13ème journée ; VB M’tsangamouji-VC M’tsapéré : 3-2 (25-23, 23-25, 21-25, 25-14, 15-11), VC Kani-Bé-All Stars Petite Terre. Classements

Régionale 1 Masculine

1ère journée, vendredi 1er mars à 18h ; Mairie Dzaoudzi/Labattoir-Mairie Mamoudzou, AS Département-BDM Sports, AS EMCA-ASC Sodifram, AS Colas-ES CPSM, ASC Prefeduc-AS Car Centre, OGC Tilt SOS-AS Tama.

Régional 2 Entreprise

Régionale 1 Féminine

Régional 1 Entreprise

1ère journée, vendredi 1er mars à 18h ; Mayotte Air Service-AS Toto Maho, EC Sat-AS Maison d’Arrêt, ASS Mami-ASS Cuisibains, EC M’tzamboro-AP Sieam. ASC EDM exempt.

Basket-Ball

Nationale Masculine 3

17ème journée ; BC M’tsapéré-Etoile Bleue Kawéni : 98-85, Wenka City Kawéni-TCO Mamoudzou : non parvenu, Golden Force Chiconi-Rapides Eclairs Pamandzi : 56-94, Scolo Dunks Boboka-Fuz’ellipse Kavani : 57-67, Magic Basket Passamaïnty-Vautour Club Labattoir : 63-136.

Nationale Féminine 3

Régional 2

Classements

32 Mayotte Hebdo N° 875 • 01/03/2019 • www.mayottehebdo.com

16 16 16 14

Pts Mj 1 Vahibé 19 9 2 M’bouini 15 11 3 Zamfi M’tzamboro 12 9 4 M’tsapéré 11 9 5 M’tsangadoua 10 7 6 Lareec M’tzamboro 7 9 7 Tsingoni 3 10 8 Moinatrindri 0 0

2ème journée, samedi 2 mars à 17h ; USC Poroani Antéou-AS Rosador Passamaïnty, USCJ Koungou-AS Jumeaux M’zouasia, ASC Kawéni-Diables Noirs Combani, Tchanga SC-Olympique Miréréni, Foudre 2000 Dzoumogné-FC M’tsapéré, ASC Abeilles M’tzamboro-FC M’tsapéré, ASC Abeilles M’tzamboro-UCS Sada. 2ème journée, samedi 2 mars à 17h ; FC Koropa-Enfants de Mayotte Bandraboua, Vahibé CO-Etincelles Hamjago, AS Neige Malamani-ASJ Moinatrindri, FSC Sohoa-ASDE

7 EB Kawéni 8 Kavani 9 Boboka 10 WC Kawéni

14ème et dernière journée ; BC M’tsapéré-Chicago Club Mamoudzou : 68-46, Scolo Dunks Boboka-Golden Force Chiconi : 43-63, Magic Basket Passamaïnty-BC Iloni : non parvenu, Vautour Club Labattoir-Fuz’ellipse Kavani : 25-53.

Nationale Masculine 3

Pts Mj 1 Pamandzi 26 14 2 Labattoir 25 14 3 Mamoudzou 22 13 4 Chiconi 22 14 5 M’tsapéré 20 10 6 Passamaïnty 18 17

Pts Mj 1 M’tsapéré 14 8 2 M’tsangamouji 13 8 3 M’bouini 13 7 4 Petite Terre 12 7 5 Kani-Bé 10 8 6 Sada 7 8 7 Ouangani 0 0

Rugby

Classements

Senior à XV

Pts Mj 1 M’tsapéré/Bouéni 16 6 2 Petite Terre/Combani 14 6 3 Mamoudzou 12 6 4 Chiconi/M’tsangamouji 5 6

Senior à VII poule A

Pts Mj 1 Petite Terre 8 2 2 Chiconi 5 2 3 Combani 5 2 4 Bouéni 0 2

Senior à VII poule B

Pts Mj 1 Mamoudzou 8 2 2 M’tsangamouji 5 2 3 M’tsapéré 3 2 4 Sada 0 2


Selon l'arrêté préfectoral N°2018 - CAB - du 31 décembre 2018 établissant la liste des journaux susceptibles de recevoir les annonces judiciaires et légales, sur la base de ligne de référence comportant 40 signes espaces compris composés en corps 8 informatique, le tarif est fixé à 4,73 euros pour l'année 2019. Hebdomadaire d’information Générale Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros 7, rue Salamani - Cavani M’tsapéré BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. : 0269 61 20 04 contact@mayotte.hebdo.com directeur de la publication Laurent Canavate canavate.laurent@mayottehebdo.com directeur de la rédaction Mohamed El Mounir dit “Soldat” soldat@mayottehebdo.com 0269 61 20 04 - 69 13 38 rédacteur en cHef Geoffroy Vauthier rédactrice en cHef adjointe Houdah Madjid journalistes Ichirac Mahafidhou Lyse Le Runigo Hugo Coeff Romain Guille Solène Peillard Ornella Lamberti correspondants HZK - (Moroni) GrapHistes/maquettistes Olivier Baron, Franco di Sangro, commerciaux Cédric Denaud, Murielle Turlan comptabilité Nathalie Gauthier comptabilite@mayottehebdo.com secretariat Annabelle Mouhamadi première parution Vendredi 31 mars 2000 ISSN : 1288 - 1716 RCS : n° 9757/2000 N° de Siret : 024 061 970 000 18 N°CPPAP : 0121 I 92960 impression Imprimah - 0269 61 22 18 distribution CEM - Tél. : 0269 61 32 52 site internet www.mayottehebdo.com renseiGnements contact@mayottehebdo.com Tél. : 0269 61 20 04

points de vente - mamoudZou et sa péripHérie Maison des Livres Shopi (Mariage) Pâtisserie Tropicale Shopi (Passamainty) Hodi (Passamaïnty) Aux Gourmandises (Caribou) Shopi (rue du Commerce) Total Passamainty Habari Presse Kawéni Jumbo Score - Sodifram Sodifram (3 Vallées) - Maison des Livres Diamant Noir - Station Total - petite terre Pécher Gourmand - Boutik’Air - Score Labattoir Shopi Pamandzi - en brousse bandrélé Sodifram sada Boulangerie au Croustillant chirongui Librairie papeterie au Fil du Kalame Sodicash (Malamani) dembéni Marziki - Hodi

Annonces légAles TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE MAMOUDZOU DÉCLARATION D’ÉTATS DES CRÉANCES NUMERO RG : N° RG 18/00056 DATE DU JUGEMENT : 27 juillet 2018 DÉNOMINATION / HORS MEDIA MAYOTTE Sigle : H2M Forme : SARL RCS : 066 307 281 Adresse : Espace corulium - ZI Kaweni - 97600 Mamoudzou Activité : Toutes les activités de communication hors média et marketing opérationnel, organisation d’évènements commerciaux, institutionnels, sportifs ou culturels, de foires, soirées cocktails. La conception et d’entreprises, l’urganisati. n d’ope.w île stimulation de ventes, toutes activités de marketing direct, agence de casting. Cessation des paiements : 31 Mai 2018 MANDATAIRE JUDICIAIRE: Me Chavane de Dalmassy 24. Immeuble Coralium - Kaweni 97600 Mamoudzou Suite au jugement en date du 27 juillet 2018, la société HORS MEDIA MAYOTTE a été placée en LIQUIDATION JUDICIAIRE. La liste de l’état des créances admises déposé le 14 février 2019 concernant la société HORS MEDIA MAYOTTE est disponible au greffe commercial du tribunal de grande instance de Mamoudzou. Toute personne peut en prendre connaissance.

Tout intéressé peut présenter une réclamation devant le juge commissaire dans un délai d’un mois à compter de la date de la date de la publication. Ce délais est augmenté de DEUX MOIS pour les créanciers domiciliés hors de Mayotte. m Avis de constitution Par acte SSP du 20/02/2019, il a été constitué une SARL dénommée : LE BANGA AU CHOCOLAT Siège social : Lieu-Dit Boudraguéla, COMBANI BP46, 97680 TSINGONI Capital : 10.000 euros Objet : Transformation et commercialisation de produits agricoles Gérance : Mme FERRIER Valérie, Boudraguéla BP 46 Combani, 97680 TSINGONI Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS de MAMOUDZOU Pour avis m

Avis de constitution Aux termes d’un acte SSP en date du 12/02/2019 il a été constitué une société Dénomination sociale : MADI TRAVAUX PUBLIC ET ENERGIE Siège social : 2 ruelle du foyer de Hapandzo, 97670 OUANGANI Forme : SARL Sigle : MTPE Nom commercial : MTPE Capital : 1500 € Objet social : Travaux de bâtiment, de terrassement (VRD) et travaux publics. Travaux d’électrification en électricité, en climatisation, de réseaux informatique et électriques. Installation de matériels en énergie renouvelable (panneaux solaire et chauffe-eaux). Gérance : Monsieur Fahar MADI, 2 ruelle du foyer de Hapandzo, 97670 OUANGANI Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de Mamoudzou Pour avis

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