Mayotte Hebdo n° 873

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En ce début d’année 2019, l’ADEME lance 4 appels à projets, à La Réunion et à Mayotte, en lien avec les énergies renouvelables et l’économie circulaire.

Les appels à projets - Energies renouvelables • Appel à projets « Solaire thermique » Financer des projets d’installations produisant de l’eau chaude sanitaire à partir d’installations solaires thermiques et permettre ainsi d’être économiquement compétitif par rapport aux installations utilisant une énergie conventionnelle. • Appel à projets « Photovoltaïque en autoconsommation » Financer des projets d’installations photovoltaïques en autoconsommation et ainsi contribuer de manière • Appel à projets « Infrastructures de recharge pour véhicules électriques dans les zones non interconnectées » Financer des projets de solutions de recharge pour véhicules électriques alimentés en électricité d’origine renouvelable et impactant très faiblement le réseau électrique local.

Les appels à projets - Economie circulaire • Appel à projet « Economie circulaire » Favoriser l’économie des ressources et réduire les impacts environnementaux des activités humaines.

L’ensemble des pièces de ces appels à projets sont à récupérer à l’adresse suivante :

https://www.ademe.fr/actualites/appels-a-projets


C'était dans Mayotte Hebdo…

Il y a 10 ans

Il y a 5 ans Consultation sur la départementalisation : pour un oui franc et massif

L'heure de la grande consultation sur la départementalisation de Mayotte arrive. L'Assemblée et le Sénat sont d'ailleurs en plein débat et, membres du gouvernement ou parlementaires, chacun donne son opinion sur la question. Parmi les interventions les plus marquantes, celle de la ministre de l'Intérieur d'alors, Michel Alliot-Marie. "Le Gouvernement forme de hautes ambitions pour Mayotte, déclare-t-elle dans son discours. Nous faisons le choix de la responsabilité, en confiant l'avenir de Mayotte à la décision souveraine des Mahorais. Nous faisons le choix de l'efficacité, en inscrivant l'évolution institutionnelle de Mayotte dans un calendrier resserré. Nous faisons le choix des valeurs, en réaffirmant les valeurs qui font, aujourd'hui comme hier, l'unité de notre République et la pérennité de notre démocratie."

Entretien avec le vice-recteur : les priorités de l'Éducation Interview du vice-recteur de Mayotte, François Coux. Au menu : les grands chantiers de l'Éducation sur le territoire. "L'objectif, c'est de sortir de la saturation actuelle. Les livraisons ont pour objectif de nous redonner de l'oxygène et d'améliorer le climat dans les établissements. Les CPE me disent que c'est compliqué de gérer la masse. Mais on court après l'urgence, on est déjà piégés au niveau des collèges. Notre travail, c'est aussi d'anticiper au niveau des lycées. Il faut à la fois répondre à l'urgence et préparer l'avenir. Et c'est ce qu'on essaie de mettre en place", déclarera-t-il dans l'entretien. Mayotte Hebdo n°646, vendredi 14 février 2014.

Mayotte Hebdo n°415, vendredi 13 février 2009

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les tchak de la semaine ok

o lu sur Faceb

ge a d n o s

À propos de notre article sur la rumeur de rapprochement de l'essaim de séisme "J'aurais bien aimé entendre ce "relativisons" si cela avait été le cas en métropole". Djii Djii

Au sujet de l'appel à soutien des Gardiens du littoral "Les gardiens du littoral c'est NOUS TOUS!!!!!!!!!!". Luis Nunez

[à propos du Département]

"Et ils achètent un bâtiment à des millions d'euros à Paris pour représenter Mayotte, tout en laissant crever notre île, la nature. Où sont nos priorités ? Ces gens là les ignorent". Kala Ekraz Digo "Tout vient de l'éducation que l'on reçoit !" MlleYogourt Piff "Mayotte l'île poubelle MDR". Sergio Goncalves

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Le tweet de la semaine


TO L E R IE - PR E PA R AT IO N - PE IN T UR E

SANS Z RENDE S U VO

Le proverbe mahorais

Kanga la mu haini uhomojaya.

1 rue sppm vers Batimax, Kaweni contact@carosserie-austral.com 0639 69 19 76 / 0269 61 90 14

MAYOTTE

[La corbeille de l'égoïsme met du temp s à se rempli r.]

PARE-BRISE

DZOU oudzou MAMéO97U60 0 mam 10 rue mamaw 7 3 0269 6 0 00 I KAWÉNKa wéni Route nationale, 16 4 1 0269 61 specialiste@mayotte-parebrise.com

GRAND CHOIX DE LEURRES

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GRAND CHOIX DE LEURRES

La chatouilleuse Zaïna Meresse décède Avril 2014 : tout un pan du combat pour Mayotte française nous quitte. La chatouilleuse Zaïna Meresse, figure de l'histoire contemporaine de Mayotte, décède. L'île aux parfums est en deuil. Les Mahorais se pressent à Pamandzi pour lui rendre hommage. Ils sont d'ailleurs plusieurs milliers à assister à ses obsèques. Sa fille, Zakia, témoignera de la plus grande fierté de sa mère : "C’est l’accession de Mayotte au statut de département. Malgré sa maladie, elle a tenu à aller voter, je l’ai accompagnée. Lorsqu’elle a mis le bulletin dans l’urne, elle m’a dit : “J’ai accompli mon devoir. C’est à vous maintenant de faire le reste".

COUTEAUX HERBERTZ

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paroles /

d'anciens de jeunes Par H.M & I.M

Originaire de Passamaïnty, Moina Mkaya Issouf est lycéenne à Chirongui. La jeune femme ambitionne de devenir aide-soignante. Elle souhaiterait voir le quotidien des Mahorais amélioré. Elle a déjà ciblé plusieurs domaines.

Amina, 56 ans La culture française tant redoutée par nos anciens à son arrivée n’a pas permis à certaines Mahoraises et certains Mahorais d’apprendre la langue de Molière. Amina nous raconte. "Je vais te dire pourquoi aujourd’hui je ne maîtrise pas la langue française ; À mon époque, on n’avait pas tous la même chance. Il y avait des familles qui étaient très fermées d’esprit à cause de l’arrivée des "Wazungu" (Blancs) à Mayotte. Et ma famille en faisait partie. Mon père disait que les Wazungu étaient des "Kafir" (mécréants). Pourquoi ? Parce qu’ils ramenaient la langue française à Mayotte, l’école, mais aussi de nombreuses choses qui changeaient petit à petit notre quotidien, comme la télé. L’école mélangeait les filles et les garçons, mais pour certains parents, il était inconcevable que leurs filles aillent à l’école. Mon père m’avait donc interdit à l’époque d’aller à l’école parce que pour lui j’allais rencontrer des garçons et "faire des bêtises" comme il disait. Je n’ai donc pas eu la chance d’aller à l’école et d’apprendre le français. Et je trouve ça dommage de ne pas avoir pu apprendre comme les autres. Mais d’un côté, je pense que mon père n’a pas tout-à-fait eu tort de ne pas m’envoyer à l’école. Je suis restée chez moi, j’ai aidé ma mère dans les tâches quotidiennes et j’ai dû travailler très tôt. Et oui, il n’est pas nécessaire de passer par l’école pour réussir. Aujourd’hui j’ai un grand magasin, je fais mon commerce et je suis très contente. Même si je ne maîtrise pas le français, je me débrouille plutôt bien".

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"J'aimerais voir plus d'hôpitaux, de docteurs, d'écoles à Mayotte. Des terrains de foot, de basket-ball, des terrains de sport pour que les jeunes puissent se défouler, se poser. Je pense qu'avec tout ça ils ne traîneraient plus. Ensuite, j'ai l'impression qu'il y a plus de morts qu'avant, des bébés morts-nés. Peut-être que s'il y avait plus de docteurs et d'hôpitaux ça ne serait pas comme ça. Que les gens malades, les femmes enceintes puissent être mieux soignés. J'aimerais aussi que la mentalité mahoraise change. Que les gens soient plus ouverts, ils restent trop enfermés entre eux. Par exemple les personnes âgées quand elles voient des filles passer, elles critiquent leur tenue vestimentaire en disant : "C'est une fille pas bien". Alors que ce n'est pas forcément le cas. C'est juste une tenue. Les gens sont trop fermés d'esprit. Ils n'essayent pas de savoir ce qu'il se passe ailleurs. Il faut que ça change. Pareil au niveau religieux. Les Mahorais doivent accepter les autres religions aussi. En tant que musulmans ils doivent eux-aussi respecter la religion des autres".

Moina Mkaya Issouf, 18 ans


évènement Près d'un habitant sur deux est de nationalité étrangère

C’est un chiffre inédit sur le territoire national que l’Insee a dévoilé jeudi 7. Les résultats du recensement pour l’année 2017 montrent que près d’un habitant sur deux à Mayotte est de nationalité étrangère. Mais “étranger” ne veut pas dire immigré clandestin, prévient le responsable de l’Insee à Mayotte, Jamel Mekkaoui.

Près d’un habitant sur deux. Avec 48 % d’habitants de nationalité étrangère à Mayotte contre 6,9 % sur le territoire national, le 101ème département enregistre un chiffre "inédit" à l’échelle de l’Hexagone. Les derniers résultats du recensement 2017, dévoilés dans les locaux de l’Insee à Mayotte (Institut national de la statistique et des études économiques), jeudi 7 février, montrent en effet que la proportion d’étrangers à Mayotte, de 40 % entre 2007 et 2012, a augmenté de 8 % en cinq ans. Le département de la Seine-Saint-Denis – celui qui compte le plus de résidents étrangers en métropole – en dénombre 23 % et la Guyane 39 %. Parmi ces 48% d'étrangers, un tiers est né à Mayotte. "La question à laquelle je ne donnerai pas de réponse aujourd’hui, c’est, vont-ils devenir Français ? Nous sommes là dans la question du droit du sol", indique le responsable de l’institut régional de l’Insee, Jamel Mekkaoui, qui prévient par ailleurs : "Attention, étranger ne veut pas dire clandestin". Parmi ces personnes résidant à Mayotte, 95 % sont de nationalité comorienne, pour 4 % de Malgaches. "C’est exactement le même ratio qu’en 2012", indique le statisticien. Autre élément d’explication à ce chiffre de 48 % d’étrangers : il y a eu plus d’arrivées que de départs dans le 101ème département sur les cinq années en question. "Les flux migratoires sont redevenus légèrement positifs entre 2012 et 2017", avec 5 600 d’arrivées de plus que de départs, soit 1 100 personnes supplémentaires chaque année en moyenne. Parallèlement à l’intensification des flux migratoires, de nombreux natifs de Mayotte et de métropole ou d’un autre DOM ont quitté l’île pendant cette période.

Une fécondité en hausse La population totale de Mayotte, elle, s’élève à 256 500 personnes en 2017, en croissance de 3,8 % sur cinq ans, contre 0,5 % de croissance en métropole. Le 101ème département

est aussi le plus densément peuplé, devant le Rhône, qui est déjà le plus dense hors Île-de-France. Après un léger ralentissement en 2011-2012, la croissance démographique reprend. Cette augmentation de la population (+7 700 habitants en moyenne depuis 2012) a même tendance à s’accélérer, explique l’Insee, à la faveur d’une forte natalité, conjuguée à un faible nombre de décès (environ 700 en 2017). Le taux de mortalité s’avère par ailleurs trois fois moins élevé qu’en métropole, principalement en raison de la jeunesse de la population. Aux naissances nombreuses – Mayotte reste le premier département de France en la matière –, véritable "moteur" de la croissance démographique, s’ajoute "l’excédent migratoire". Depuis 1997, la population de Mayotte a tout simplement doublé, et elle a même été multipliée par dix depuis les premiers recensements de l’Insee, en 1958, relève Jamel Mekkaoui. "La question de la maîtrise de la fécondité revient dans le débat public", soulève-t-il, alors que le nombre d’enfants par femme, après avoir connu une diminution (à 4,1 en 2012), repart à la hausse et s’établit désormais à cinq par femme, un chiffre "très largement supérieur à la métropole et la Guyane". Par comparaison, il était de huit en 1978. Les femmes mahoraises ont en moyenne 3,5 enfants (contre 3,1 en 2014) et les femmes étrangères, six. Comme l’Insee l’avait dévoilé il y a quelques mois, les trois quarts des bébés nés dans l’île en 2017 avaient une mère étrangère. En outre, pas de grande surprise sur ce point, le 101ème département reste le plus jeune de France. Avec une moitié d'habitants âgés de moins de 18 ans, on constate que l’âge médian à Mayotte est de 23 ans, contre 41 en métropole. Les cocos et les bacocos restent, eux minoritaires, avec seulement 4 % d’habitants âgés de plus de 60 ans. n [[LLR

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"Plus nous avançons dans le temps, plus les véhicules (…) n'arrivent plus à circuler tant les stationnements illégaux sur la chaussée sont constants"

Une plateforme de coopération de la France de l'océan Indien

C'est le nombre de sismomètres qui seront installés, avant la fin du mois, entre 2 500 et 3 000 mètres de profondeur pour mieux mesurer l'activité sismique en cours au large de Mayotte. Ces appareils, appelés OBS, seront récupérés quelques mois plus tard. Trois autres appareils, terrestres ceux-ci, seront déployés au nord et au sud de l'île, ainsi que sur Petite-Terre, afin de "mieux observer les signaux sismiques émis", commente le Bureau d'études géographiques et minière (BRGM) de Mayotte.

Dans une lettre au préfet Dominique Sorain, le Syndicat des transitaires de Mayotte demande à ce que "les stationnements sauvages sur la chaussée dans les zones industrielles Nel et Kawéni soient sévèrement sanctionnés et cessent rapidement." Causes de ce coup de gueule : la difficulté qu'ont les véhicules de livraison, mais aussi de secours, à circuler dans ces zones.

Inauguration de la plateforme de coopération de la France de l'océan Indien, ce vendredi 15 février à la préfecture de La Réunion, en présence notamment du préfet Dominique Sorain et du président du Conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani. Celle-ci tend "à renforcer la coordination des actions menées par les territoires français de l’océan Indien dans le domaine de la coopération régionale, en facilitant le partage d’informations et les retours d’expérience".

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l’actu en brousse Petites infos des quatre coins de l’île

Dzaoudzi-Labattoir Une nouvelle école du civisme

Pamandzi

L'école du civisme Frédéric d'Achery de Mamoudzou a désormais une petite sœur. Celle-ci a en effet était inauguré mercredi 13 février à la maison de quartier de La Vigie. Soutien scolaire, cours sur l'histoire de Mayotte, apprentissage du numérique, et éducation à la citoyenneté : le concept initialement créé et mis en place par le capitaine Chamassi, permet à des jeunes déscolarisés ou en échec scolaire de recevoir un enseignement favorisant leur intégration. Ce sont les médiateurs intercommunaux de Petite-Terre qui ont eu l'idée de créer cette deuxième structure, initialement mise en place à Mamoudzou par le capitaine Chamassi. Dans un premier temps, une vingtaine de jeunes de 8 à 16 ans pourront en bénéficier chaque mercredi après-midi.

Un quartier de reconquête républicaine Dans le cadre de la mise en place de la police de sécurité du quotidien (PSQ) en février 2018, l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, avait annoncé les premières expérimentations du dispositif "quartiers de reconquête républicaine". Concernant à l’origine 30 quartiers et 20 départements, cette mesure s’étend désormais à d’autres territoires. Si jusque là seule la Nouvelle-Calédonie bénéficiait de cette mesure en outre-mer, la préfecture de Mayotte a dévoilé lundi soir que Pamandzi venait d’intégrer le dispositif qui "s’inscrit dans la poursuite de la zone de sécurité prioritaire (ZSP) qui concerne Petite-Terre". La préfecture a également indiqué que ce dispositif "s’accompagne d’un renforcement spécifique des effectifs de gendarmes sur la brigade de Pamandzi qui seront déployés au cours de l’année 2019", sans en préciser le nombre.

Dzaoudzi-Labattoir, Pamandzi Manifestation en demi-teinte

Bandraboua Une journée dédiée à l'accès au droit Le centre communal d’action sociale (CCAS) de Bandraboua organise une journée d’accès au droit le samedi 23 février 2019, de 8h à 12h au plateau polyvalent de Handréma. Une matinée qui sera l’occasion d’informer la population de ses droits et des dispositifs d’aides et d’accompagnement disponibles. Participeront notamment à cette action pour recevoir, enregistrer et instruire les demandes d’aides sociales, des professionnels du secteur social et médico-social telle que la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) mais également des organismes en charge des allocations à destination des personnes âgées.

Bien qu'étant un sujet sur lequel la majorité s'accorde, la manifestation de dimanche 9 février en Petite-Terre pour demander la réalisation d'une piste longue et mettre au monopole d'Air Austral mais aussi à celui de Total, aura été un demi-succès. Seules 250 personnes environ s'étaient en effet réunies pour marcher jusqu'à l'aéroport. Une marche pacifique durant laquelle Salim Nahouda, président de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte et également secrétaire général de la CGT Mayotte a rappelé : "Quand j'étais plus jeune, j'ai eu l'occasion de me rendre dans le bureau de Younoussa Bamana, le premier président du Conseil départemental. Il y avait déjà une maquette de la piste longue de l'aéroport... Ce projet remonte à plus d'une vingtaine d'années déjà."

Et pendant ce temps-là, sous la terre… L'essaim de séismes se rapproche-t-il ? L'épicentre des séismes que subit Mayotte serait-il en train de se rapprocher ? C'est en tout cas ce qu'ont pu laisser penser les données de plusieurs sites internationaux puisqu'ils mentionnaient, suite à deux séismes les 4 et 9 février derniers, deux nouveaux épicentres à une dizaine de kilomètres des côtes mahoraises seulement. Vent de panique… inutile selon le Bureau de recherches géologiques et minières de Mayotte, qui explique qu'il s'agit là d'un calcul imprécis : "Cette localisation a été donnée par divers bureaux de recherche dont les sismographes sont situés loin de Mayotte et ne sont donc pas assez précis", a commenté Frédéric Tronel, directeur régional de l'organisme qui a, pour sa part, bien enregistré les deux séismes concernés, mais avec un épicentre situé entre 30 et 40 kilomètres au large, comme pour tous les autres séismes détectés.

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Imprimah

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à l'af fiche

Handicap

Une embauche encore compliquée

à l'affiche H.C

À l’occasion de la parution du décret relatif au travail, à l’emploi et à la formation professionnelle à Mayotte, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) a organisé une matinée d’information sur les évolutions de l’emploi des personnes en situation de handicap dans les entreprises en 2019 à Mayotte. Explications.

"Ray Charles n’était pas un petit musicien de quartier et, pourtant, il avait un handicap. Tout le monde a les moyens de réussir", a assuré Mohamed Ali Hamid, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Mayotte, en préambule de son discours sur le thème "Se mobiliser pour conjuguer emploi et handicap", mardi 12 février. En France, 2,7 millions de personnes en situation de handicap ont une reconnaissance administrative, soit 7 % de la population active, et 35 % d’entre elles ont un emploi, selon les dernières données de l’Insee (2015). Or, à Mayotte, "seules" 650 personnes seraient reconnues administrativement. Un chiffre nettement inférieur à la réalité selon la CCI. "Il y a un réel manque d’informations sur le handicap à Mayotte. Il faut que nous arrivions à libérer le potentiel qu’il y a pour le mettre à contribution dans l’amélioration de l’emploi des personnes en situation de handicap. C’est un vrai sujet de société", a déploré Mohamed Ali Hamid. L’absence d’un référent spécialisé dans le domaine du handicap à Mayotte a également été pointée du doigt par les participants. "Il faut une vraie orientation pour développer l’emploi des personnes en situation de handicap à Mayotte. Nous devons travailler de façon plus efficace à l’avenir", a regretté Gabrielle Lucie Kuola, chargée de mission au Pôle emploi de Mayotte. Une orientation qui sera impulsée par la mise en place de la réforme de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH), entrée en vigueur le 1er janvier 2019. Les entreprises dont l’effectif atteint ou dépasse les 20 salariés sont assujetties à une obligation d’employer : a minima, elles seront tenues de compter 6 % de personnes en situation de handicap dans leurs effectifs en 2022 (3 % en 2019 et 5 % en 2021). "À Mayotte, toutes les entreprises de plus de 20 salariés (une soixantaine,

ndlr), à quelques exceptions près, ont envoyé leur déclaration", a annoncé Frédérique Bédier, chargée d’étude et de développement de l’Agefiph (association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des handicapés). Le privé plus enclin à embaucher Dans le département, c’est donc 7 % des entreprises qui ne payent pas la contribution qu’elles devraient régler en raison d’un défaut d’emploi de personnes en situation de handicap. "Le privé joue plus le jeu de l’embauche que le public. Il est important de mettre en place de la veille interne aux entreprises", a affirmé Alexandre Kesteloot, directeur du pôle Entreprises à la CCI Mayotte. Le montant de la contribution est calculé en fonction de la taille de l’entreprise, du montant du Smic horaire (7,46 euros en 2018 à Mayotte) et du nombre de salariés en situation de handicap manquants.Cette contribution peut être majorée pour les entreprises n’ayant mené aucune action positive en faveur de l’emploi des personnes en situation de handicap pendant une période supérieure à trois ans, soit lors de la quatrième déclaration. "Pour vous donner un exemple, cette contribution serait, pour notre entreprise de 30 salariés (Agefiph, ndlr), de l’ordre de 14 820 euros", a indiqué Frédérique Bédier. Enfin, la reconnaissance qualité d’un travailleur handicapé qui devait être renouvelée tous les cinq ans jusqu’à présent pourra désormais être permanente si le handicap concerné le justifie. Néanmoins, pas de panique pour les entreprises : de nombreuses aides sont prévues afin de pallier les frais financiers potentiels liés à l'embauche d'un travailleur handicapé. n

Ils font l'actu Michel Charpentier

Le président des Naturalistes de Mayotte fête ce moisci les 20 ans de l'association. Créée en février 1999 à Sada par le professeur de mathématiques Michel Charleux, décédé l'an dernier, et Harouna Attoumani, actuel vice-président du comité départemental du tourisme, l'association est désormais l'un des organismes les plus actifs en matière d'environnement à Mayotte, avec des sorties pour découvrir la faune et la flore, ses conférences et ses cafés thématiques. Avec pour crédo la pédagogie, l'association a plus que jamais un rôle de premier plan à jouer dans la préservation de la biodiversité du territoire : "Malheureusement, nous n'avons pas encore l'impression que l'environnement est une priorité à Mayotte, alors que c'est pourtant la principale richesse de l'île."

Amina Coué

La créatrice mahoraise Amina Coué présente sa nouvelle collection vendredi 15 février chez Madora, au centre commercial de Jumbo Score de 19h à 21h à Majicavo Lamir. Il s'agit là d'une collaboration entre Madora et l'association ALCOI, "désireux de valoriser les talents locaux." En outre, deux journées d'exposition précèderont le défilé. Si la créatrice n'est pas encore connue à Mayotte, pour avoir quitté l'île à l'âge de 9 ans, elle envisage d'ores et déjà des collaborations avec les créateurs de l'île.

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Issouf Saindou

Le président de la fédération des associations mahoraises de métropole est à Mayotte pour rencontrer les responsables du département en vue de la venue, le 30 avril prochain, d'investisseurs français, allemands et américains, à Mayotte pour échanger avec des entrepreneurs locaux pour les aider sur certains projets. "Si l’acquisition d’un hôtel particulier pour la Délégation mahoraise à Paris peut surprendre d’ici, le tissu associatif métropolitain y est de son côté très favorable. Cet investissement va notamment permettre de nous retrouver et d’accueillir d’autres communautés, mais aussi des investisseurs. Ce sera une belle vitrine pour promouvoir et redorer le blason du territoire de Mayotte", déclare-t-il notamment.


édu ca tion éducation H.M

Chiconi : Les enfants aux commandes de leur avenir Dans le cadre de l'installation du Conseil municipal enfants (CME) de la commune de Chiconi, un groupe de jeunes élèves en classe de CM1/CM2 a établi divers projets à mener au sein de la commune en lien avec leur scolarité. Un rôle que ces jeunes élus prennent très au sérieux en attendant l'installation officielle qui se tient ce vendredi à l'hôtel de ville.

Ils sont au nombre de 22, tous issus des classes de CM1 et CM2 de la commune. Tous, jeunes élus, prendront en main leur scolarité par le biais de la municipalité de Chiconi. Ils ont proposé et travaillé des projets en amont, encadrés par les animateurs périscolaires. Ce projet mené par le Service enfance-jeunesse et éducation, a pour objectif de responsabiliser les jeunes à la vie dans leur commune. "À terme, le collège pourra également intégrer le conseil des enfants", indique le directeur général des services, Madi-Boinamani Madi Mari. Le Conseil municipal enfants (CME) de la commune de Chiconi sera effectif dès vendredi 15 février, une cérémonie solennelle se tiendra à l'hôtel de ville à 17h. À titre de rappel, comme indiqué dans la charte de fonctionnement les minis-élus participeront activement à la vie scolaire au sein de la commune. "Le CME est avant tout un lieu de proposition, de décision et d’expression ou l’enfant peut émettre librement son avis sur les différents sujets et projets qui le concernent et qu’il désire voir aboutir", pouvons-nous lire dans la charte.

Un budget de 15 000 € alloué aux projets Afin de mener à bien les différents projets, la commune met à disposition pas moins de 15 000 €. "Les enfants mettront en œuvre leurs projets avec cette enveloppe là", indique le directeur général des services. Liza Attoumani de l'école Matsabouri, est la première élue avec 161 voix. Outre une meilleure hygiène de vie au sein des écoles, elle a proposé la mise en place d'une bibliothèque pour la lecture et la culture générale des jeunes. Toujours au sein de la même école, Chaïma Omar préconise la mise en place d'actions de sensibilisation à la sécurité routière ainsi qu'un jardin potager pour leur faire découvrir "les plantes qu'ils peuvent planter [eux-mêmes]". De son côté Florine-Kamaria Hamidou a opté pour la création d'un journal communal, l'organisation de festivals et de rencontre avec le public ainsi que la poursuite d'activités instaurées par les anciens. Et si les projets ne manquent pas, les minis-élus ont vu plus loin avec la création de réfectoire, de salle de jeux, de terrains de foot, de poubelles et bien d'autres. n

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may otte et moi

mayotte et moi Houdah Madjid

Jane Rose May Jaquin

Mahoraise dans l'âme On la connaît pour ses prestations scéniques, notamment lors des élections de Miss Mayotte, pour son influence sur les réseaux sociaux et pour sa joie de vivre, Jane Rose May Jaquin, alias "Tatie Jane" comme on aime l'appeler, se livre dans Mayotte et moi et ses souvenirs ne manquent pas. "C'est important pour moi de mettre mon nom en entier", indique Jane Rose May Jaquin. "Je m'appelle vraiment Jane Rose May et je suis très fière d'avoir le May de Mayotte dans mon prénom, preuve que je devais vraiment venir ici". La jeune femme née à La Réunion est arrivée sur l'île aux parfums à l'âge de six ans. Elle y passera toute son enfance avant de quitter le territoire pour poursuivre ses études en métropole. Officiellement, Jane Rose May Jaquin est revenue vivre à Mayotte depuis un an. Mais en réalité, elle n'a jamais réellement quitté l'île, cette dernière effectuant fréquemment des allers-retours. "Un besoin de revenir" pour celle qui n'était pas épanouie à Paris. "Il me manquait quelque chose". Un choix mûrement réfléchi afin d'être au service de son île, mais aussi une certaine manière de faire son deuil après le décès de sa mère qui avait tant chéri l'île aux parfums. "Tous mes repères, toutes mes références c'est Mayotte", confie la jeune femme. Depuis le mois dernier la jeune femme est digital 12 Mayotte Hebdo N° 873 • 15/02/2019 • www.mayottehebdo.com

influencer à la tête de sa propre entreprise. Une structure éponyme qui propose une mission toute récente à Mayotte : la production de contenu numérique dans le but d'influencer les comportements. "Aujourd'hui je vis avec les réseaux sociaux", commente la chef d'entreprise qui reconnaît que sur le territoire, quelques rares agences procèdent au community management. À Mayotte, le réseau social numéro un reste Facebook pour la majorité de la population, suivi de près par Snapchat pour la jeunesse, puis Instagram. "Par exemple, pendant les grèves 2018, la page Facebook Infos Routes Mayotte (qui compte aujourd'hui plus de 41 000 abonnés, ndlr) était le premier site d'information". L'impact des réseaux sociaux sur l'île aux parfums n'est pas à négliger. Un bon levier touristique également, souligne "Tatie Jane" qui doit son nom à sa communauté de followers. En effet, cette dernière déplore l'image trop négative assimilée à Mayotte. L'outrepasser au travers des réseaux sociaux et redorer le blason de l'île aux parfums fait partie des objectifs de la digital influencer. "Être présent sur les réseaux sociaux aujourd'hui à Mayotte c'est le moyen le plus efficace de vendre son île", soulignet-elle. Un moyen qui permet de "vendre l'île comme on a envie qu'elle soit vendue". Photos, vidéos, montages et la maîtrise de l'anglais sont un réel plus exhorte la digital influencer pour une ouverture à l'international.


Mon endroit favori

Photo : Houdah Madjid

"Mon endroit favori n'existe plus. C'était le carrefour de Dzoumogné. C'était notre terrain de jeu. Il n'avait rien à voir avec celui qui existe aujourd'hui. Avant il y avait un grand badamier sous lequel il y avait tout le monde : les joueurs de dominos, les gens du marché, les enfants, etc. On passait notre vie là. Une locomotive se trouvait devant et notre terrain de jeu c’était toute la zone du collège. C’est le plus emblématique pour moi avec la cheminée et les vestiges de l’ancienne usine".

mon meilleur souvenir à Mayotte "À huit ans, ma mère ne voulait pas que je me fasse percer les oreilles, mais moi je voulais les avoir percées comme toutes mes copines. J'ai donc comploté avec ma maman de Dzoumogné, Chafanti. On s'est retrouvées chez la coco d'en face avec un fil, une aiguille et de l'alcool. Elle m'a percé les deux oreilles. Ça s'est plus tard infecté. C'était une autopunition, mais j'ai compris ma bêtise derrière. J'ai fini par avoir les oreilles percées pour mon anniversaire suivant".

ma photo marquante "Nous cuisinions beaucoup avec Coco Maecha. C’est elle qui, avec ma maman, m’a donné le goût d’une cuisine familiale qui se partage. Je n’ai jamais su cuisiner pour une ou deux personnes et ça a été galère de m’adapter pendant mes années d’études ! Elle a toujours fêté le maoulida et choisir cette photo qui a été prise par ma maman sur le vif a été une évidence. C’est un moment unique de transmission intergénérationnel et culturel, j’espère que mes enfants aussi connaîtront ces échanges".

Métissage et identité mahoraise "On me demande souvent de quelles origines je suis et je ne réponds jamais à cette question", explique Jane Rose May Jaquin. "Je n'aime pas cette question, pour qui que ce soit. Elle nous catégorise et nous met tout de suite dans des cases". Une stigmatisation sur des "origines non choisies", ajoute celle qui répond généralement qu'elle est "Française, née sur une île française, de parents français et qui habite aujourd'hui sur une île française". "Être métis à Mayotte c'est poser les pieds dans le plat. Il faut déjà définir ce que c'est qu'être Mahorais", explique la jeune femme. "Ma mère était Mahoraise. Une mzungu, mais elle était Mahoraise", précise Jane Rose May Jaquin. "Tellement mahoraise qu'elle ne voulait pas laisser le shimaoré, langue orale, se perdre". En effet, Martine Jaquin faisait partie des fondateurs de l'association culturelle Shimé. Une force pour sa fille qui prône le métissage en prenant pour exemple le 44ème président des États-Unis, Barack Obama qui a réussi "à rassembler autour de lui des noirs américains et des blancs américains". Jane Rose May Jaquin reste persuadée que le métissage à Mayotte est "fédérateur et a de l'avenir". Un message d'espoir pour tous les enfants métis de Mayotte et plus largement tous les ultramarins qu'elles considèrent également comme des métis de par leur double culture avec la France. n

ma bonne idée pour Mayotte

"Qu'on arrête les beaux discours de solidarité, de cohésion et qu'on les mette vraiment en pratique dans notre quotidien, du lever au coucher. On manque de bienveillance envers soi et envers les autres, dans tous les domaines et pour tout le monde. C'est vrai que nous avons un contexte géopolitique compliqué, mais si on place l'humain au centre de tout, beaucoup de choses pourraient être mieux vécues".

L'efficacité du corps médical à Mayotte "Les médecins à Mayotte ne sont pas assez valorisés", déplore Jane Rose May Jaquin qui confie que sa mère a été soignée au CHM jusqu'à son dernier souffle. "Ayant vécu cette expérience malheureuse, je sais que le personnel du CHM, l'ARS et toutes les structures autour de la santé à Mayotte font un travail formidable", indique-t-elle avant de rajouter "qu'il ne faut pas oublier toutes ces personnes qui ont une vocation et qui exercent un métier humain". "Mayotte est une île sur laquelle il fait bon vivre, au point que ma mère décide de venir se faire soigner ici et de terminer ses jours ici". www.mayottehebdo.com • 15/02/2019 • Mayotte Hebdo N° 873 • 13


dos sier dossier Geoffroy Vauthier Houdah Madjid Romain Guille

Nutrition

La grande malbouffe

D'une mauvaise nutrition à des problèmes de santé, il n'y a qu'un pas que Mayotte fait allègrement. Entre alimentation peu variée et activités sportives insuffisantes l'île souffre de surpoids. Une problématique désormais prise en compte, mais qui mettra du temps à se régler.

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L

es données disponibles parlent d'ellesmêmes : 80 % des femmes et plus de 50 % des hommes sont en surpoids ou en situation d'obésité* à Mayotte. Les chiffres ne sont pas récents – la dernière étude sur le sujet datant de 2008 –, mais il y a peu de chances que les enquêtes actuellement en cours pour disposer d'informations plus récentes révèlent une inversion de la tendance. "Un certain nombre d'éléments nous laissent penser que la proportion sera la même, voire pire", confie Julien Thiria, responsable du service prévention à la délégation de Mayotte de l'Agence régionale de santé (ARS) de l'océan Indien. Un constat qui pèse sur la santé des populations. Les pathologies liées à un mauvais régime alimentaire sont ainsi largement présentes, et même si le phénomène est d'ordre mondial, l'île aux parfums se distingue tout particulièrement. Ainsi, en 2008, 10,5 % de la population souffrait de diabète, lié à une surconsommation de sucre et de gras. Là aussi, les nouvelles données, qui seront connues en fin d'année, ne devraient pas être meilleures. Un taux de diabétiques qui correspond à deux fois celui de la métropole. Et encore, il ne s'agit là que des personnes dépistées : "La moitié des diabétiques ne savent pas qu'ils le sont", estime le responsable. Un problème de santé publique inscrit comme priorité dans le récent Plan régional de santé 20182028. On peut y lire : "La nutrition est un enjeu majeur de santé publique à Mayotte, avec une mobilisation renouvelée des acteurs locaux (…) partageant les constats d’une prévalence élevée de la surcharge pondérale et de l’obésité, ainsi que des pathologies liées à la nutrition, notamment le diabète (mais aussi l’IRC et les maladies cardiovasculaires) ; d’une persistance de situation de dénutrition et de retard de croissance (lire notre encadré), de comportements alimentaires éloignés des recommandations sanitaires, d’une offre alimentaire trop peu diversifiée, d’une activité physique insuffisante." En somme, Mayotte mange mal, et les causes sont multifactorielles.

Bien manger à Mayotte : possible, mais pas simple Mais est-il possible de manger autrement ? Pas si simple. Largement dépendante des importations, l'île mange désormais beaucoup de produits transformés. Un gros problème, car "ceux-ci sont riches en sucre, gras et sel", explique pour sa part Joris Verdier, chargé de

mission nutrition au sein de l'ARS Mayotte. Bref, tout ce qui est déconseillé en grande quantité. Et difficile en l'état actuel du territoire de se tourner vers les productions locales. Entre le manque de foncier pour les exploitations, la difficulté à organiser une filière agricole et à mettre en place des coopératives, ou encore un climat tropical limitant forcément les variétés de fruits et légumes possibles à exploiter, celles-ci sont encore peu développées. Un choix réduit qui n'aide donc pas à manger des produits de qualité, mais qui pourrait tout de même suffire à varier son régime alimentaire comme il se doit. Un premier pas vers une alimentation plus équilibrée. "La diversification est très importante dans l'équilibre alimentaire", confirme Joris Verdier. Mais là encore, le bât blesse. En 2013, le sociologue David Guyot a mené une étude sur les comportements alimentaires de l'île. On y apprend entre autres que "Tous profils sociaux confondus, on observe que le nombre d’occurrences alimentaires est assez faible : 37 composants alimentaires différents seulement pour 1080 prises alimentaires." Plus éloquent encore, le sociologue précise que "L’essentiel des prises alimentaires gravite autour de six grands composants" : le riz, les mabawas les cuisses de poulet, le pain, les bata (bananes bouillies) et le poisson. Une trop faible variété d'aliments pour permettre un bon équilibre. Le riz, par exemple, riche en glucides et donc en sucre, ne se prête pas à une consommation quotidienne en trop grande quantité, encore moins lorsqu'il est presque systématiquement accompagné d'ailes ou cuisses de poulet frits dans l'huile, tout comme le sont le fruit à pain, la banane, le songe ou encore le manioc. Un mode de cuisson largement usité, mais chargé en graisses et donc peu recommandable. Le mode de cuisson peut, par ailleurs, être un levier pour limiter l'impact de ce type d'alimentation sur la santé, à condition, par exemple, de les cuisiner à la vapeur ou de faire griller les aliments (lire nos encadrés "Mieux manger, c'est possible"). "Il serait possible de varier plus les aliments avec ce que l'on trouve ici, oui, mais se pose également la question de l'accessibilité", soulève Joris Verdier. Avec 85 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté, celleci est en effet réduite. Accéder à une alimentation saine : une démarche qui a un coût… que tout le monde ne peut pas se permettre. Une question de pouvoir d'achat qui, malheureusement, ne semble www.mayottehebdo.com • 15/02/2019 • Mayotte Hebdo N° 873 • 15


dossier

Le diabète : une pathologie qui peut avoir de graves conséquences D'après une enquête de 2008, 10,5% de la population souffrait de diabète. Un taux deux fois plus élevé qu'en métropole, et qui ne prend en compte que les personnes dépistées. Liée à une surconsommation de produits sucrés, que l'organisme ne peut de fait plus absorber et qui augmente le taux de glucose dans le sang, cette pathologie peut avoir de graves conséquences comme la cécité, mais aussi, dans les cas extrêmes, l'amputation d'un membre inférieur. En désensibilisant en effet les pieds, le diabétique ne se rend plus compte des éventuelles coupures ou blessures qui peuvent les affecter. L'infection guette alors faute de prise en charge rapide, et l'amputation peut parfois s'avérer être la dernière solution.

économiques (Insee) constatait en effet que les prix de l'alimentation à Mayotte avaient fortement augmenté en 2018, notamment en ce qui concerne les produits frais. De quoi contrarier les politiques publiques et "les incitations à manger plus sain" mises en œuvre par l'ARS, avait alors souligné l'Insee. Conséquence : on mange pour atteindre la satiété, et pour y parvenir, on mange ce qu'il est possible de s'acheter.

Des pratiques culturelles à faire évoluer

pas devoir s'arranger. Dans son enquête annuelle sur les prix à la consommation des ménages, l'Institut national de la statistique et des études

Et puis, se pose aussi la question des habitudes culturelles. Celles-ci n'encouragent pas toujours un régime alimentaire sain. Si elles ne sont pas critiquables en tant que telles, elles peuvent et doivent

Une prévention un peu tardive

rend-elle plus sujettes à se préoccuper de leur santé que les hommes.

Béatrice Andrien est diététicienne-nutritionniste au sein du Centre hospitalier de Mayotte. Elle y coordonne notamment l'équipe mobile en éducation thérapeutique, qui agit sous deux volets : l'obésité et la diabétologie. Mayotte Hebdo : Vous qui êtes au contact des populations, quel public recevez-vous et quel constat faites-vous ? Béatrice Andrien : Nous recevons plutôt un public de femmes en ce qui concerne les situations d'obésité. Cela ne veut pas dire qu'elle n'existe pas chez les hommes, mais la répartition des graisses ne se fait pas de la même manière. Chez l'homme, elle est plutôt abdominale, et donc peutêtre moins perçue comme telle, alors qu'elle se fait sur tout le corps chez la femme, et est donc plus visible. Peutêtre aussi le rôle sociale des femmes, avec la volonté d'être en bonne santé pour s'occuper et profiter des enfants les

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MH : À quoi peut-on imputer ces pathologies liées à la nutrition ? BA : Elles sont liés à l'environnement local, la culture, la modification des niveaux de vie et de l'agroalimentaire, etc. Par exemple, la tradition de nourrir la maman 40 jours après la naissance est encore très présente chez les femmes que nous recevons dans nos programmes, d'un âge compris en 35 et 50 ans. Cela contribue énormément aux accumulations de poids entre les grossesses. Et puis, le mode de vie a changé, la sédentarité s'est installée. La voiture n'encourage pas à marcher, on oublie que l'on a des jambes. Les dépenses de l'organisme sont donc réduites. Les apports de l'agroalimentaire occidental, si l'on peut dire, ne sont pas à négliger non plus. Cela a amené des huiles de friture, par exemple, qui sont utilisées en grande quantité. Je demande systématiquement aux personnes que je reçois


La dénutrition : un autre problème

ê t r e adaptées pour limiter leur impact sur l'organisme. "La culture n'a pas à être remise en cause, mais les pratiques peuvent changer", souligne ainsi le responsable du service prévention. Un exemple ? Le fait que les femmes se nourrissent allègrement durant 40 jours après la naissance : "Être bien en chair a évidemment des conséquences sur la santé." C'est également valable durant les manzarakas, ces grands mariages à l'occasion desquelles des caisses entières de sodas sont consommées (lire également

comment leurs grand-mères cuisinaient. C'était la plupart du temps à l'eau, il n'y avait pas ces fritures. Le mabawa est un autre exemple, la mayonnaise aussi, les chips, les biscuiteries, les boissons sucrées. Tout cela est arrivé sans prévention des dangers. Il ne faut pas diaboliser cette alimentation, mais la prévention arrive un peu tard, il n'y en a pas eu assez lors de l'arrivée de ces produits. On commence à le faire, mais elle est menée en vue d'éviter des complications ou pour préserver les jeunes. C'est très bien, mais une part de la population a été en plein dedans et n'a pas eu le temps de recevoir ces messages au préalable. MH : Quelle démarche adopter pour changer la tendance ? BA : Il ne faut pas diaboliser les aliments, car cela a souvent l'effet inverse. À un moment donné, l'adulte va en avoir assez d'être privé et va craquer. L'enjeu est de faire comprendre que les apports nutritionnels doivent correspondre à nos besoins, et pas au-delà. S'il y a prise de poids, c'est certainement que ces apports sont supérieurs à nos besoins, et que les dépenses ne sont pas suffisantes. C'est pour ça que l'on développe de plus en plus l'activité physique à Mayotte. Cela va de pair.

Si la problématique d'un régime alimentaire trop riche est réelle à Mayotte, celle de la dénutrition est également bien trop présente. "C'est un vrai problème à Mayotte chez les enfants, développe Julien Thiria, responsable du service prévention à l'ARS. Souvent dans ce cas, la maman est obèse, mais l'enfant est maigre." En cause : une période d'allaitement trop courte."Entre 0 et 6 mois, l'enfant n'a besoin de rien d'autre que du lait maternel", reprend le responsable. Or, si l'allaitement est très présent à Mayotte, il s'arrête trop tôt, et trop brutalement : "À quatre mois, la mère arrête de donner le sein, sans période de transition. Ce sevrage brutal a des conséquences, car c'est entre 0 et 2 ans que tout se joue chez l'enfant." Si la proportion d'enfants victimes de dénutrition est difficile à estimer, des études sont actuellement en cours par la Croix-Rouge. En 2006 toutefois, 7,5% des enfants en souffraient, soit 1 800 enfants. notre encadré) avec d'évidentes répercussions sur l'organisme ; mais aussi durant le ramadan, durant lequel la façon de manger, l'alimentation et le quotidien peuvent très bien être adaptés pour limiter les déséquilibres inhérents au jeun sur l'organisme. Ces comportements sont toutefois amenés à évoluer avec les nouvelles générations : "Ils vont se modifier, rassure le responsable. La jeunesse, et les jeunes femmes notamment, regardent de plus en plus vers la métropole, et comprennent les enjeux de la nutrition."

Sodas et boissons : vigilance ! Largement vendus à Mayotte, les sodas et boissons en canettes doivent être consommés avec raison, mais aussi avec vigilance. Si la règlementation française impose des normes, certains produits, importés notamment de Dubaï, ne les respectent pas avec notamment des taux de sucre élevés. Commandés par des particuliers, ils échappent aux contrôles et parviennent à rentrer sur le territoire où, moins chers, ils se retrouvent à la vente.

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dossier

Pourquoi si peu d'études ? Mamoudzou : un exemple de prise de conscience Une bonne initiative de la commune de Mamoudzou : l'installation d'aires de loisirs et de sport. La première, apparue à Passamaïnty l'an dernier, connait un réel succès auprès des usagers. Une dizaine d'agrès accessibles à tous permet de pratiquer une activité sportive régulière. L'attrait est tel que des professeurs de sport y dispensent des cours régulièrement et bénévolement. Une autre aire est en cours d'aménagement sur le terre-plein, à Mtsapéré, et deux autres sont prévues à Cavani, place Chandza Bolé, et à Mamoudzou centre, sur la place du Marché.

Le sport : enjeu majeur Alors, comment pallier cette problématique ? L'activité physique est une des réponses les plus évidentes. L'ARS Mayotte vient à ce titre de lancer une première campagne de prévention intitulée "Mangez

Si de nouvelles études sont en cours, pour des données mises à jour dès la fin de cette année, pourquoi aucune n'a été menée en 10 ans, les dernières datant de 2006 et 2008 ? "Mayotte a souvent été laissée de côté dans les enquêtes", remarque-t-on du côté de l'Agence régionale de santé, qui rajoute que de telles études coûtent très chères et que les priorités à Mayotte sont multiples. Toutefois, les moyens supplémentaires dont a été dotée l'Agence en 2018-2019 dans le cadre du Plan de développement pour Mayotte devraient permettre de développer "encore plus d'actions à l'avenir." sain, bougez malin". Similaire à "Manger, bouger" en métropole, elle a vocation à promouvoir un bon équilibre alimentaire, mais aussi une activité physique régulière, encore insuffisante ici. "C'est absolument nécessaire, assurent les deux hommes. Il ne s'agit pas nécessairement de faire du sport intensément, simplement d'avoir une pratique modérée et régulière, ne serait-ce que marcher rapidement ou faire du ménage énergiquement. Ce n'est pas grand-chose : une trentaine de minutes quotidiennement sur cinq jours dans la semaine, suffit." Une nécessité, oui, lorsque l'on sait que la moitié des femmes n'ont qu'une faible activité physique, et que, développement

Comment mieux manger ?

Les conseils de Ségolène Guisset, diététicienne-nutritionniste au sein de Rédiab Ylang 976 Proscrire les boissons sucrées et les superflus

La surconsommation de boissons sucrées est monnaie courante à Mayotte. Ségolène Guisset conseille de privilégier les boissons naturelles comme les cocos. L’autre fléau sont les superflus, comme les chips, les biscuits, les gâteaux ou encore les bonbons, véritable pêché mignon de la nouvelle génération. "Les enfants adoptent de mauvaises habitudes alimentaires dès leur plus jeune âge, comme des goûters non adaptés et des allaitements arrêtés trop tôt par la maman. Des études démontrent que 4,7 % des enfants sont en état de maigreur et n’ont pas accès à tous les nutriments nécessaires pour être en bonne forme", dévoile la spécialiste. En clair, ils peuvent mal se nourrir, tant d’un point de vue qualitatif que quantitatif, et se retrouvent rapidement atteints de diabète de type 1, une maladie auto-immune (elle résulte d’un dysfonctionnement du système immunitaire conduisant ce dernier à s’attaquer aux constituants normaux de l’organisme). Elle recommande également d’éviter les aliments transformés ou manufacturés, ceux à la liste d’ingrédients interminable et ceux au "beau packaging trompeur, comme les crèmes desserts et les glaces aux noms étranges".

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aidant, les véhicules motorisés remplacent de plus en plus la marche, même pour de petits trajets. Mais – un problème à Mayotte n'étant jamais simple – encore faut-il que la population dispose d'équipements adaptés. Si Mamoudzou installe des agrès sportifs dans plusieurs quartiers, avec d'ailleurs un vrai succès auprès des usagers, beaucoup reste à faire. Le stade de Cavani est toujours en cours de travaux et donc fermé aux coureurs, les routes et trottoirs – quand il y en a – de l'île se prêtent peu à une pratique en toute sécurité, et peu d'installations autorisent une pratique sportive. Bref : seule, l'ARS ne peut pas tout, et les collectivités doivent aussi prendre conscience des enjeux de santé publique que représente le sport et son accessibilité. Bonne nouvelle, si beaucoup reste à faire, cette prise de conscience "est présente chez nos 15 partenaires", assure l'ARS. L'Agence dispose d'ailleurs d'un budget de 1,5 million d'euros destiné à financer des actions en ce sens, soit 16,5 % du Fonds d'intervention régional (FIR). Il doit permettre à tous, particuliers et institutions, de mieux comprendre les enjeux d'une bonne alimentation et du concept de "sport-santé". Une nécessité, car la santé d'une population ne dépend en priorité que de son propre comportement ; mais aussi une urgence, l'île étant en plein développement et à ce titre de plus en plus sujette à l'arrivée de la malbouffe. D'ailleurs, une célèbre chaîne de fast-food ne cache pas son intérêt pour le 101ème département. Une nouvelle peu rassurante en l'état des consciences. Il était donc temps de prendre le sujet en main, en espérant que la démarche engagée porte ses fruits : "Changer les comportements prend du temps. La première étape

Une journée de prévention le 2 mars En complément de sa campagne "Mangez sain, bougez bien", L'agence régionale de santé organise le samedi 2 mars une journée de sensibilisation à l'importance d'un régime alimentaire équilibré et d'une activité physique régulière. Activités ludiques, mais aussi conseils et informations sur le sujet se côtoieront de 8h à 16h, place de La République à Mamoudzou. Cette journée lancera le mois de la nutrition, qui verra plusieurs évènements organisés dans les communes de l'île.

est que les gens puissent évaluer leur comportement alimentaire pour le faire évoluer, et qu'ils aient conscience de ce que c'est que de manger équilibré." Le premier pas est en cours. n *Dans le détail : 17 % des hommes et 47 % des femmes en situation d'obésité ; 35 % des hommes et 32 % des femmes en surpoids.

Comment mieux manger ?

Les conseils de Ségolène Guisset, diététicienne-nutritionniste au sein de Rédiab Ylang 976 Équilibrer son repas et substituer la grillade à la friture

Pour qu’un repas soit équilibré, il est important d’y apporter une source de protéines, de féculents, comme des fruits à pain, des bananes vertes ou encore du riz, et des légumes ou des fruits. Recommandation au menu : entrée, plat, dessert , en quantité raisonnable ! Il ne faut pas non plus tomber dans le panneau des ventes à la sauvette, qui ne sont pas soumises aux mêmes contrôles sanitaires que les magasins de la grande distribution. Les coopératives maraîchères (COOPAC) sont dans ce cas-là une bonne alternative pour limiter la multiplication de pesticides et privilégier les produits de saison à petits prix. Par ailleurs, "Il est préférable de griller les mabawas (bien souvent plus gras que protéinés), les brochettes de poissons ou de blancs de poulet plutôt que de les faire frire, et de les accompagner d’une salade de crudités." Un aliment frit n’est pas systématiquement mauvais pour la santé, mais il est recommandé d’en manger en quantité raisonnable. "Toutefois, il faut veiller aux matières grasses, qui doublent l’apport calorique. Pour frire un aliment, je conseille d’utiliser une huile qui supporte des hauts points de température plutôt que des huiles saturées qui sont mauvaises pour la production de cholestérol." Quant au choix de la viande, celle qui surgelée s’avère particulièrement grasse. La structure familiale mahoraise incite les parents à acheter et à cuisinier en grande quantité. Mieux vaut donc se rapprocher d’un producteur local ou se rendre au rayon boucherie. "Mais il ne faut pas arrêter les voulés et les manzarakas pour autant. Il faut juste mener une réflexion pour transformer ces évènements sociaux. L’idée n’est pas de les interdire, mais d’inciter à manger plus sainement !" www.mayottehebdo.com • 15/02/2019 • Mayotte Hebdo N° 873 • 19


dossier Nutrition

Ils se bougent contre la malbouffe

Ils sont trois et chacun a décidé de mener le combat contre la malbouffe. Exit le trop gras, trop salé, et trop industriel ! Les chefs cuisiniers Andjizi Daroueche et Zaidou Said Cassim, ainsi que Nassure Maliki, gérant de la boutique MayBio préconisent un régime alimentaire sain avec chacun sa méthode. Andjizi Daroueche

Manger frais et léger Réputé pour ses talents culinaires, le chef Andjizi Daroueche, récompensé à plusieurs reprises, se positionne en faveur du "bien-manger" en ouvrant une saladerie à Mtsapéré. "Économiquement, on devrait se concentrer sur la création de restaurants qui proposent des plats sains", indique d'emblée le chef cuisinier mahorais, Andjizi Daroueche. Reconnu dans l'Outre-mer et en métropole pour ses talents culinaires, ce dernier a ouvert en début d'année une saladerie, Exores, sise à Mtsapéré. Avec pour objectif principal d'éduquer les Mahorais à "manger autrement et léger", le chef concocte des salades gourmandes et équilibrées. "Les salades proposées sont des plats à part entière", indique-t-il. "Il ne s'agit pas d'entrées". Elles sont composées de légumes, parfois de fruits, et toujours avec un apport en protéines. C'est le cas par exemple de la salade de papaye verte du pêcheur à base de thon, de basilic indien et de papaye verte, entre autres. Et puisque certains produits locaux se font rares sur l'île, le chef envisage de travailler en étroite collaboration avec un agriculteur. Andjizi Daroueche a été primé à plusieurs reprises durant sa carrière pour son talent avec le prix de la Cuisine moderne lors des Trophées entrepreneurs de l'art culinaire du monde créole à Paris en 2014, le prix Spécial du jury au Trophée des Chefs Ultra-Marins en 2016 et récemment finaliste de la cinquième édition du Trophée des Chefs Ultra-Marins où il a pu revisiter le fameux plat traditionnel mahorais, le m'tsolola. Le chef est également ambassadeur régional de la culture culinaire de Mayotte au sein de l'Académie de l'art culinaire du monde créole à Paris. À long terme, il envisage de proposer un restaurant gastronomique à Mayotte où les plats seraient tout aussi équilibrés. "Exores a été créée dans le but de devenir une chaîne de restauration", explique Andjizi Daroueche avant d'ajouter : "Le point saladerie vise à lutter contre l'obésité. Beaucoup de gens à Mayotte ne peuvent pas se nourrir correctement, car ils ne savent pas se nourrir autrement. C'est cette offre-là qu'amène Exores". Les salades du chef sont accompagnées de pain et de jus de fruits de saison, tous faits maison.

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Nassure Maliki

Consommer autrement À la tête de la boutique spécialisée dans la vente de produits biologiques MayBio, Nassure Maliki souhaite aiguiller la population vers d'autres moyens de consommation. Plus sains, moins caloriques et sans sucre ajouté. "Orienter la population vers d'autres manières de se nourrir", tel est

le leitmotiv de Nassure Maliki gérant de la boutique MayBio située résidence Providence aux Hauts Vallons. MayBio est le premier magasin de Mayotte proposant des gammes complètes de produits bio, allant de l'alimentation, aux cosmétiques en passant par les produits ménagers. La boutique a ouvert ses portes en juillet dernier et rencontre déjà un franc succès. Et pour cause, les couleurs écologiques priment et les rayons sont déjà bien achalandés surtout l'alimentaire : plats, céréales, confitures, farines, arachides, huiles, pâtes et riz complets, jus de fruits et bien d'autres. Des aliments bien différents de ceux consommés localement sur l'île. Un choix judicieux pour le gérant qui souhaite lutter contre toutes les formes de mauvaise alimentation sur le territoire. Un pari quasiment gagné. Nassure Maliki est ravi de voir affluer une clientèle hétéroclite dans la boutique. "Des métropolitains, mais aussi des Mahorais. Toutes les origines sont présentes", s'enthousiasme-t-il en soulignant le succès du lait végétal, des boissons à base de soja ou encore la gamme bébé qui ne laisse pas les parents indifférents grâce notamment à ses petits pots. À travers MayBio et ce nouveau régime alimentaire, Nassure Maliki souhaite également faire comprendre aux Mahorais qu'on "peut consommer bio sans se ruiner". Toujours dans cette optique de "manger sain", sous peu, le gérant proposera davantage de produits issus d'une agriculture biologique et locale comme des légumes ou encore des produits frais tel que le poisson en partenariat avec un agriculteur de M'tsangamouji. Le 2 mars prochain, place de la République à Mamoudzou, MayBio sera présente aux côtés de Rediab Ylang afin de sensibiliser la population sur le diabète et la malbouffe.

Zaidou Said Cassim

Proposer une carte équilibrée Depuis le début de l'année, Zaidou Said Cassim est le nouveau chef du restaurant-bar 5/5 niché à l'entrée de l'embarcadère de Mamoudzou. De nouvelles cartes, avec un accent mis sur salades, seront au rendez-vous d'ici fin mars. De nouvelles habitudes culinaires seront à adopter. Cuisiner c'est bien, mais proposer des plats équilibrés c'est encore mieux. Originaire de M'tsangaboua, Zaidou Said Cassim est le nouveau chef du restaurant-bar 5/5. Ce dernier a vocation à révolutionner la cuisine du restaurant avec pour seuls mots d'ordre : manger sain. De retour à Mayotte il y a de cela un mois après avoir travaillé entre autres au restaurant-brasserie prisé de Marseille, Le Roy René, Zaidou Said Cassim a déposé ses bagages au 5/5 où il proposera sous peu de nouvelles cartes dont une dédiée exclusivement aux salades. Une carte qui reprend notamment son univers culinaire, "une cuisine du moment et de cœur". Une technique assimilée dans l'Hexagone qui lui permet notamment de "réfléchir sur la cuisine mahoraise". Parallèlement, le chef suit une formation à distance avec l'école Koreva basée à Paris, spécialisée dans la naturopathie afin de proposer des plats équilibrés aux Mahorais. Une formation qui lui délivrera le titre de Conseiller nutritionnel. Une nouvelle compétence qu'il envisage de mettre à profit de la population en lui inculquant un autre régime alimentaire. "Je veux faire évoluer la cuisine mahoraise. Faire comprendre aux Mahorais que notre cuisine peut être saine", explique-t-il en soulignant l'emplacement stratégique du restaurant, pour toucher un maximum de monde : "Les clients doivent venir manger au 5/5 en se disant qu'ils ont la possibilité de manger vite s'ils sont pressés, mais surtout de manger sain". La carte salade occupera une place prépondérante dans sa nouvelle éthique culinaire qui vise à séduire tant les métropolitains que les Mahorais. Zaidou Said Cassim participera en outre à la prochaine saison de l'émission culinaire Zana Za Maore où il dévoilera ses secrets de chef pour une alimentation équilibrée et variée. www.mayottehebdo.com • 15/02/2019 • Mayotte Hebdo N° 873 • 21


re por tage reportage Lyse Le Runigo

Transports scolaires

Majicavo-Koungou, ligne à haute tension Face à la recrudescence de violences commises sur le passage des bus scolaires de Mayotte ces dernières semaines, la gendarmerie a décidé de renforcer son dispositif de sécurité dédié en accompagnant de l'intérieur les trajets les plus sensibles. Mayotte Hebdo a suivi une équipe embarquée sur le tronçon qui relie Majicavo-Lamir au centre de Koungou, cible d'un violent caillassage au début du mois.

Ses écouteurs sur les oreilles, Raphaël, 16 ans, regarde défiler le paysage, l'air impassible. Élève en première au lycée Younoussa Bamana, l'adolescent emprunte chaque jour la même ligne pour rejoindre son domicile de Koungou. Ce mardi soir, des passagers un peu particuliers se sont invités à bord du bus scolaire GB10 au niveau de Majicavo Lamir, sur la route nationale 1. L'arrêt précis où, au début du mois, un différend entre deux bandes rivales originaires de ce village et de celui de Koungou avait dégénéré en jets de pierre, occasionnant des blessures et deux jours d'arrêt à un élève du lycée polyvalent de Mamoudzou Nord. Au vu du bilan, le motif de la rixe apparaît d'autant plus futile : tout serait parti d'une histoire de chien enlevé à son propriétaire par un jeune du village voisin. Depuis quelques semaines et après plusieurs mois d'accalmie, les violences affectant les transports scolaires semblent en effet s'accélérer. La gendarmerie a donc décidé de renforcer, au moins jusqu'à la fin des prochaines vacances, son dispositif de sécurité, à l'intérieur même des véhicules. Le bus a été choisi au hasard ce mardi, et le chauffeur, affable, a laissé entrer les militaires sans rechigner. Il faut dire que c'est le troisième véhicule qu'ils essaient de stopper dans sa course. "Tous les bus ne s'arrêtent pas quand on leur fait signe", confie en souriant l'un des gendarmes. À l'intérieur, les élèves semblent détendus et leur font bon accueil, oscillant entre regards indifférents et "bonjours" souriants. "Je trouve ça rassurant qu'ils soient là, ça fait du bien", confie Soumaya, élève de seconde au lycée Bamana. La jeune fille n'hésite pas à reconnaître qu'elle a souvent eu peur lors de ces traversées quotidiennes. Grâce à la circulation peu intense de ce mardi soir, le chauffeur peut rouler à une allure normale. Malgré tout, les trajets de la jeune fille durent en moyenne 45 minutes dans le meilleur des cas, et plus du double pendant les heures de pointe. À part ce détail pénible au quotidien et "les fauteuils qui sont toujours trempés" pendant la saison des pluies, "c'est la bonne ambiance" à l'intérieur du bus, assure-t-elle. Pour autant, "avant-hier, il y a des voyous qui ont essayé de rentrer. Mais il y avait des gendarmes à l'arrêt", raconte Nasra, installée trois rangées derrière. Non loin de là, Raphaël ajoute qu'il a déjà été témoin d'un caillassage sur cette ligne.

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"Remonter le moral des jeunes" "Je vais vous demander de fermer les vitres pendant quelques minutes", intervient l'un des gendarmes alors que le bus franchit l'entrée de Majicavo Koropa. Malgré la chaleur étouffante, les élèves s'exécutent sans discuter. Fermer les fenêtres, c'est éviter de prendre le risque de voir un projectile heurter un jeune à la tête en cas d'attaque. En plus des deux gendarmes postés à l'intérieur, deux voitures de la brigade encadrent le bus, l'une postée à l'avant, en reconnaissance, l'autre à l'arrière, en renfort. Ce cortège reste en liaison radio permanente pour pouvoir intervenir rapidement et en toute sécurité en cas de problème. La voiture de tête a également pour mission de repérer les


groupes de jeunes qui pourraient se poster en hauteur pour attaquer les véhicules. En moyenne, vingt-cinq bus scolaires sont ainsi accompagnés chaque jour, de 15h à 18h, dans les deux sens du tronçon de route qui relie Majicavo à Koungou, jugé particulièrement sensible. En sus, une patrouille "invisible" est associée à la vingtaine de gendarmes déployée dans le cortège. L'équipe est composée aux deux tiers de personnels de la brigade de Koungou, et pour le tiers restant de gendarmes mobiles, des effectifs "sans lesquels on ne pourrait pas faire grand-chose", souligne le chef d'escadron Bisquert, chef d'escadron en charge des

Un des déclencheurs de la grève de 2018 Si le dispositif peut sembler "lourd" et "consommateur de personnels", il vient toutefois répondre à un vrai besoin, estime le gendarme. Les caillassages de bus sont en effet "l'un des éléments déclencheurs des grèves de 2018. Nous [y] portons donc une attention particulière". Il y a déjà deux ans que la gendarmerie de Mayotte a noué un partenariat avec la société Matis, qui exploite le réseau de transport scolaire dans le 101ème département, pour pouvoir effectuer ce type de patrouilles. Atténué ces derniers mois au profit d'une montée en puissance des opérations de LIC (Lutte contre l'immigration clandestine), il a été relancé dans la foulée des derniers évènements impliquant ou visant des scolaires : un premier éclat de violence, à Tsararano, le 29, après que des élèves ont érigé un barrage pour réclamer des abribus, avait suscité l'émoi. Puis un autre, au même endroit, le surlendemain, et cette fois dans le seul but d'en "découdre avec les forces de l'ordre", indiquait alors le commandant de la gendarmerie de Mayotte Philippe Leclercq. Une cinquantaine de jeunes, encagoulés et armés de haches, de barres de fer et de chombos étaient impliqués dans ces émeutes. Quelques jours plus tard, à Kawéni cette fois, deux jeunes lycéennes se faisaient dérober leur téléphone portable sous la menace d'un tournevis. Pour répondre aux multiples formes de cette violence juvénile, les forces de l'ordre ne se limitent pas à l'accompagnement des bus, les mesures de contrôle aux abords des véhicules et des établissements scolaires ayant également été renforcées dans tout le territoire. Avec l'augmentation du nombre de fouilles et d'inspections de la brigade cynophile, les sacs d'élèves – "dans lesquels on trouvait encore des choses abracadabrantes l'an dernier", telles que d'authentiques masses ou des sacs-bananes bourrés de cadenas, ou encore de la drogue – réservent désormais moins de surprises, à en croire les militaires.

Une jeunesse aux multiples visages

unités territoriales. Le gendarme Roudaut fait partie de cette seconde catégorie de "mobiles". Arrivé depuis seulement dix jours dans ce département qu'il connaît bien pour y avoir déjà vécu plusieurs années, il estime qu'il est là pour "assurer la sécurité" des élèves, mais aussi pour leur "remonter le moral" dans ce contexte tendu. Selon François Bisquert, ces opérations, inédites sur le territoire français, constituent aussi une occasion de renouer le lien avec les jeunes, dans la droite ligne de la mise en place de la BPDJ (Brigade de prévention de la délinquance juvénile) de Mayotte en septembre dernier, qui va à leur rencontre en milieux scolaire et extrascolaire.

Si les forces de l'ordre tendent à se mêler de plus en plus à la population, une autre tendance se développe également. Dans la foulée du dernier caillassage de Majicavo Lamir début février, l'association des parents d'élèves de Koungou (APEK) a demandé à rencontrer la gendarmerie. Samedi dernier, il a été convenu que les parents d'élèves pourraient eux aussi participer aux rondes et monter dans les bus. "Cela a permis de rassurer les parents, mais aussi le personnel enseignant et les élèves", assure le chef d'escadron Bisquert. Les transports scolaires restent au centre de toutes les préoccupations : tandis que certains adolescents bloquent les routes pour demander des abribus ou plus de moyens pour étudier, d'autres se livrent à des affrontements ultraviolents pour de simples querelles de clochers. Enfin, il y a ces très jeunes, âgés de huit à douze ans seulement, déscolarisés et qui, à défaut de pierres et de rivalités adolescentes, lancent de simples mottes de terre séchée au passage des cars, pour s'amuser. n www.mayottehebdo.com • 15/02/2019 • Mayotte Hebdo N° 873 • 23


7 L'évènement phare de la vie économique mahoraise est de retour pour sa septième édition. Une fois encore, les Trophées mahorais de l'entreprise distingueront entreprises et managers qui œuvrent à son développement, lors d'une cérémonie, le 30 mars prochain. C'est désormais une tradition et un évènement attendu des acteurs économiques locaux. Les Trophées mahorais de l'entreprise reviennent pour leur septième édition. Samedi 30 mars en effet, le Régiment du service militaire adapté accueillera la cérémonie durant laquelle sept entreprises et managers se verront remettre un trophée dans différentes catégories (lire aussi en encadré): Entreprise citoyenne, Entreprise innovante, Entreprise dynamique, Jeune entreprise, Manager de l'année, Entreprise de l'économie sociale et solidaire, et Bâtisseur de l'année. Sept trophées pour 35 candidats en tout, auxquels s'ajoute un Prix spécial du jury, récompensant une personnalité pour son engagement à long terme en faveur du territoire. Lancés en 2012 par la Somapresse, société éditrice notamment des journaux Mayotte Hebdo et Flash Infos les Trophées mahorais

de l'entreprise ont vocation à valoriser ceux qui font le développement économique de Mayotte. Aucun évènement ne récompensait auparavant, en effet, ceux qui s'engagent pour l'île et croient en son potentiel. Mais, au-delà, de cette simple valorisation, les Trophées sont aussi l'occasion de permettre aux parties prenantes de la sphère économique locale de se rencontrer, d'échanger, de nouer des liens, de se regrouper. C'est aussi un coup de projecteur sur les jeunes entrepreneurs, avenir de l'île, qui ne bénéficient pas toujours de la notoriété de leurs aînés. Découvrez dès cette semaine les nominés de cette édition 2019, et retrouvez à partir de la semaine prochaine, et dans chacun de nos numéros jusqu'à la cérémonie, leurs portraits détaillés.

les Sept catégories de l'édition 2018 Entreprise citoyenne

Entreprise innovante

Entreprise dynamique

Jeune entreprise

Manager de l’année

Mandzar direction

Délicieux

Ovama

Maoré jet

Marcel Rinaldy Madora

France Alzheimer Mayotte

Sodifram

EDM

May bio

Madora

John & Okama's

Maoré Tanchiki Hôtel Trévani

Sirel 976

Immeuble Kinga

Ecole de la 2ème chance

Baby boom

Mayana Fraicheur

Ebouéni

Christophe Lemoosy Nikel Restaurants

Peps

Ovoma Production d'œufs

Digo environnement

Uvaga

Carosserie australe

Aditim

Anli Maliki SAT

Saveurs & Senteurs de Mayotte

Cinéma Chirongui

Mayotte éco brillance

May Domotique

One dog

Sans chichic

Saïd Bastoi Bureau Vallée

Yes we cannette

Vitrines de M'gombani Sim

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Economie Sociale et Solidaire

Bâtisseur de l’année

Baobab

CSSM


Les différentes catégories Entreprise Citoyenne

Le succès d’une entreprise ne dépend pas seulement de ses performances commerciales, mais également de la manière dont elle sert sa communauté ainsi que de la façon dont elle protège les ressources naturelles du territoire pour enrichir le quotidien de la population. L’ambition de l’entreprise citoyenne est d’être au coeur de la cohésion nationale, en replaçant l’Homme et le bien commun au centre de son développement. Le Trophée de l’Entreprise citoyenne cherche à valoriser toutes les actions y contribuant, ainsi que la notion de responsabilité sociale à l’échelle de l’entreprise. Le trophée récompense cette vision moderne : associer entreprise et citoyenneté pour valoriser ce qui ne se voit pas forcément, mais qui est utile.

Entreprise dynamique

Dans le contexte actuel, rares sont ceux qui peuvent se permettre d’ignorer la nécessité de s’adapter à un environnement en constante évolution. La dynamique de l’économie mondiale, l’apparition incessante d’innovations technologiques et l’émergence continuelle de nouveaux concurrents ont créé ce que beaucoup appelle un impératif de transformation. Les salariés, les clients et les partenaires réclament par conséquent des environnements qui prennent en charge le traitement des transactions, et leur permettent de partager des connaissances pour qu’ils puissent interagir et atteindre leurs objectifs de carrière personnels et ceux de leur entreprise. Cette catégorie a pour but de récompenser les entreprises qui ont investi dans l’année, qui ont créé de l’emploi et formé leurs employés.

Jeune entreprise

Ce trophée vise à récompenser une entreprise de 1 à 3 ans en développement et présentant des indicateurs solides de fiabilité. C’est une jeune entreprise qui a su transformer une bonne idée en véritable business. Parce qu’une jeune entreprise innove, invente, s’investit dans notre économie et créera certainement des emplois demain, ce prix a pour ambition de récompenser l’audace d’une entreprise qui ose et se donne tous les moyens de réussir.

Entreprise innovante

Elle fonde sa réussite sur une invention, une idée originale, une nouvelle technologie, un nouveau processus de fabrication ou d’organisation. L'entreprise innovante prend des risques, est disruptive, et à ce titre, contribue à faire bouger les lignes en proposant de nouveaux produits et services à Mayotte. Cette entreprise privilégie la recherche et l’investissement dans les domaines des produits, des fabrications, des services, de la qualité, de la formation, etc.

Manager de l'année

Le Manager de l'année sait fédérer son équipe autour d'objectifs communs. Il crée une ambiance propice à la bonne cohésion du groupe et permet à chacun de donner le meilleur de lui-même. En outre, il veille à ce que toutes les conditions (matérielles, éthiques, etc.) soient réunies pour chaque employé soit heureux de se rendre au travail le matin et de contribuer au développement prospère et constructif de l'entreprise.

Entreprise de l'économie sociale et solidaire

Ce trophée vise à récompenser une entreprise oeuvrant dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, selon les critères nationaux, mis en place localement par la Chambre régionale (CRESS). Il s’agit là d’un trophée créé l'année dernière.

Bâtisseur de l'année

Ce trophée vise à valoriser ceux qui œuvrent dans le domaine de la construction. Il récompense un projet de construction, de rénovation, d’aménagement. Le lauréat sera le donneur d’ordre auquel seront associés les architectes, bureaux d’études et entreprises du BTP qui ont participé au projet. Pour être nominé, il faut que la construction soit livrée dans l’année. Les critères mis en avant seront la taille du projet, son coût, sa superficie, son importance sociale, son originalité, son esthétisme et sa une bonne intégration dans son environnement naturel. Les qualités environnementales de la construction seront également à prendre en compte.

Et aussi…

Le prix spécial du jury

Il récompense un acteur économique méritant d’être distingué pour "l'ensemble de son oeuvre" au service de l'économie de Mayotte.

Comment sont choisis les nominés, puis les lauréats ?

Un jury composé d'une quinzaine de membres représentant les institutions* et travaillant autour et pour les entreprises s'est réunit pour proposer une liste de candidats. Au final, 35 sont retenus : cinq pour chacune des sept catégories, auxquels s'ajoutent les nominés pour le Prix spécial du jury, dont les identités demeureront toutefois secrètes jusqu'à la cérémonie, pour maintenir l'effet de surprise. Sur cette base, chacun des membres du jury sélectionne ensuite, par ordre de préférence, les entreprises qui lui paraissent mériter le plus le trophée, dans chaque catégorie. Les lauréats sont dévoilés lors d'une cérémonie réunissant quelque 300 invités. *Conseil départemental, préfecture, chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Mayotte, Chambre des métiers et de l'artisanat (CMA), Chambre de l'agriculture, de la pêche et de l'aquaculture de Mayotte (Capam), Agence française de développement (AFD), Boutique de gestion, Ordre des experts comptables, Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME, ex-CGPME), Medef, Conseil économique, social et environnemental de Mayotte (Cesem), Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM), Agence pour le droit à l'initiative économique (Adie), Chambre régionale de l'économie sociale et solidaire (Cress), la BFC et la couveuse d'entreprises Oudjérebou.

Le palmarès de la dernière édition

L'édition 2018 des Trophées mahorais de l'entreprise a permis de récompenser : Matis, dans la catégorie Entreprise citoyenne. - May Body Form, dans la catégorie Jeune entreprise. - Etic Services, dans la catégorie Entreprise dynamique. - Maestra Recrutement, dans la catégorie Entreprise innovante. - Nadine Hafidou, dans la catégorie Manager de l'année. - L'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie) dans la catégorie Entreprise de l'ESS - Le vice-rectorat, pour la construction du collège de Ouangani, dans la catégorie Bâtisseur de l'année. - Les chefs d'entreprise Alain Lebihan et Gilbert Leclerc, à titre posthume, ont reçu le Prix spécial du jury.

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AU CŒUR DE LA CULTURE Littérature, art, musique, cinéma, expositions et bien d'autres rendez-vous sont au programme cette semaine. La rubrique Tounda vous les fait découvrir et vous propose plein d'idées de sorties !

Hip-hop évolution

MAHORAISES, FEMMES DE HIP-HOP

Crédit photo : Hip-hop évolution

Pour la cinquième édition du Hip-Hop Festival, la pratique féminine sera mise à l'honneur. Entre battle et spectacle, les danseuses urbaines pourront, du 1er au 9 mars, montrer toute l'étendue de leur talent. Une chose est sûre : il sera au rendez-vous. Par Solène Peillard

L

es femmes aussi, font le hip-hop. Les B-girls (danseuses de breakdance et dances urbaines) seront d'ailleurs à l'honneur lors de la cinquième édition du Hip-Hop Festival, du 1er au 9 mars. Comme chaque année, l'évènement aux 22 rendez-vous sera clôturé par les sélections régionales du BOTY, le Battle Of The Year, permettant de sélectionner les crews et danseurs solo qui partiront représenter Mayotte en mai prochain à Montpellier, et tenter d'accéder aux qualifications internationales. Mais pour la première fois depuis neuf ans, le casting s'ouvre à la pratique féminine avec une battle en une contre une. Quatre danseuses ont déjà été présélectionnées pour y participer. "Et le niveau est haut", assure fièrement Sophie Huvet, directrice de l'association qui organise le festival, Hip Hop Évolution. Parmi les membres du jury, la célèbre Karima. À 50 ans, la plus ancienne femme du mouvement hip-hop français vient sur l'île depuis près de deux ans pour former les jeunes ambassadrices locales. "On est très attendus, parce que les danseuses professionnelles qui

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[les] ont vues en ont beaucoup parlé autour d'elles", témoigne la directrice de Hip-Hop Évolution. Sur les 600 danseurs de la structure en street-dance, la moitié sont des jeunes femmes. Le 2 mars, dix d'entre elles ouvriront la soirée de spectacles. Le même soir, plusieurs danseuses dirigées par le chorégraphe Assane Mohamed proposeront un show à la croisée des chemins entre m'biwi et hip-hop. "L'idée n'est pas de pervertir leurs pratiques, mais de les sublimer", promet Sophie Huvet. Les autres jours du festival, les jeunes femmes participeront évidemment aux cercles vibes, des rencontres où tous les piliers du hip-hop se rencontrent : Dj's, Mc's, graffeurs et danseurs. "On nous dit souvent qu'il n'y a pas de filles, là, elles seront vraiment mises en avant !", se réjouit la directrice de Hip-Hop Évolution. Indéniablement, la pratique féminine se démocratise, à son rythme. "Il y a encore parfois le frein familial", témoigne Sophie Huvet. "La fille doit rester à la maison, elle doit être surveillées... Mais nous on avance avec ce qui est acceptable, et on a tout notre temps !" <


Danse

TCHÉ-ZA EN TOURNÉE La compagnie comorienne de danse hip-hop Tché-za est actuellement en tournée dans la région. D'autres projets dans l'Hexagone sont également prévus. Le chorégraphe Seush, fondateur de la compagnie nous ouvre les portes de leur dernier spectacle chorégraphique Soyons fous. Un rendez-vous à ne pas manquer demain sur l'esplanade du Centre universitaire de formation et de recherche (CUFR) de Dembeni à 20h30. Par HM

E

nfant, Salim M'zé Hamadi alias Seush était plutôt réservé voire très renfermé. Originaire de Mitsamiouli et de Tsidjé en Grande Comore, le jeune homme de l'époque s'adonne d'abord à la danse traditionnelle. C'est bien plus tard, en 1998, qu'il découvre le hip-hop dans une cassette vidéo que son cousin lui ramène de métropole reprenant la cérémonie Battle of the year. Un déclic pour celui qui deviendra plus tard Seush. Seush, qui signifie "l'unique" en amérindien se découvre un talent : le krump. Une danse urbaine née à la fin des années 1990 dans les quartiers pauvres de Los Angeles. Une base hip-hop pourvue de spiritualité. Seush fonde d'abord le groupe Explosive dance en 2000. Battles et shows font fureur dans la capitale comorienne. Le chorégraphe s'envole à Dakar pour poursuivre ses études et se familiarise davantage avec le monde hip-hop. "J'ai vécu beaucoup de choses au Sénégal. C'est Dakar qui m'a fait", confie-t-il. Le jeune homme participe à des battles internationales entre l'Afrique et l'Europe, il en gagne certaines et en perd d'autres tout en se forgeant. Il devient en 2012 le premier africain à intégrer la Mad rootz, une communauté Krump internationale. Il fonde en 2014 la compagnie Tché-za. Une com-

pagnie de dance hip-hop et krump composée de quatre danseurs, un administrateur et lui-même en tant que chorégraphe. "Sans la danse je serai une autre personne", déclare celui-ci.

SOYONS FOUS, "HYMNE À LA RÉVOLTE" La compagnie propose trois spectacles chorégraphiques. Mon mur en collaboration avec l'association Hip-hop évolution, Kreuz et depuis peu Soyons Fous. Si tous sont porteurs de messages forts, le dernier en date est un "hymne à la révolte" explique le chorégraphe. "Que les choses bougent aux Comores. Il faut faire des folies pour que les choses changent. Toutes les révolutions sont parties de là". Une création à mi-chemin entre la danse traditionnelle et le hip-hop. Seush met en scène quatre danseurs "autour du lien entre liberté et folie". La compagnie dansera les maux de son pays samedi 16 février à 20h30 sur l'esplanade du CUFR de Dembeni. Après le théâtre de Suresnes Jean Vilar (92), Soyons Fous sera à l'honneur à l'Institut du monde arabe à Paris le 22 mars prochain. "Une première pour les Comores", s'est réjoui le chorégraphe.<

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Samedi 16 février

Kiss party à Passamaïnty

Spectacle de danse hip-hop "Soyonsfous"

Le gîte Toit de May'Hôte à Passamaïnty propose une soirée Saint-Valentin avec Dj Primo (salsa, kizomba, electro, dancehall) à partir de 19h. Entrée libre. Menu du chef Richard payant. Lieu : Hauteurs de Passamainty, Lotissement Nyandjema. Informations et réservations au 06 39 69 49 49. Saint Va'Latino au Mermoz Le restaurant Le Mermoz de l'hôtel Caribou, à Mamoudzou (place Mariage) organise à 19h un dîner dansant avec Dj sur sa terrasse : zouk, kizomba, salsa, bachata. Tarif : 55€ par personne. Plus d'infos au : 06 39 76 86 36. Soirée Pwedza music Une soirée techno, deep hous et minimal se tiendra au restaurant Barakili avec Dj Set à partir de 20h. Lieu : RN1 à Kawéni, Mamoudzou. Entrée libre. Nebat Drum à Dzaoudzi L'artiste sera à l'Ilot Pizza, à Dzaoudzi en Petite-Terre pour la dernière date de sa tournée à Mayotte. Soirée à partir de 21h. Réservation recommandé au 06 39 25 25 49.

La compagnie de danse hip-hop, Tché-za présentera sa création chorégraphiée Soyons-fous sur l'esplanade du CUFR avec à 20h30. Entrée 10€ pour non-adhérents, 5€ adhérents et gratuit pour les moins de 10 ans. Atelier bébé lecteur Un atelier de lecture pour les bébés se tiendra à la bibliothèque départementale de Cavani pour faire découvrir la lecture aux enfants de 0 à 3 ans, de 9h30 à 10h30. Contact : Haffoussoiti au 02 69 64 93 55. Par mail bibliotheque.departement.ddllp@gmail. com. Sur Facbook : @ReseauBM976 Dimanche 17 février Journée de la gastronomie L'association Fouraha ya Tsimkoura organise une journée gastronomique à Tsimkoura à partir de 8h30. Lieu : Parking du collège Marcel Henry, à Tsimkoura dans la commune de Chirngui. Plus d'infos sur Facebook : @ fourahayatsimkoura Tous les samedis

Un atelier "beauté mahoraise" est proposé par AROmaoré à Ouangani, quartier Manga-be, plantation de l'ylang-ylang. Plus d'infos sur Facebook : @Aromaore

VEND. 15 FÉVRIER 2018

k 06:26 j 12:22 k 18:34 1.58m 2.49m 1.56m

Karaoké à l'hôtel Caribou

SAM. 16 FÉVRIER 2018

L'hôtel Caribou propose une soirée Karaoké de 19h à 23h. Lieu : Place mariage à Mamoudzou. Réservation au 02 69 61 14 18 par mail : resa.caribou@blue-season-hotels.com

j 01:14 k 07:56 j 13:58 k 20:02 3.04m 1.33m 2.70m 1.31m

DIM. 17 FÉVRIER 2018

"Le temps d'une histoire"

j 02:23 k 08:54 j 14:59 k 20:59 3.34m 0.99m 3.02m 0.98m

La bouquinerie de Passamainty propose à nouveau son activité de lecture, Le temps d'une histoire, tous les samedis à partir de 11h. Un moment d'échange et de convivialité destiné aux enfants à partir de 3 ans. Les personnes souhaitant rejoindre les lecteurs peuvent l'indiquer à la bouquinerie à l'adresse mail suivante : bouquinerie@ masiwadis.com Tous les dimanches « BRUNCH » au Gîte du Mont Combani de 9h00 à 12h00. Plus d’infos : 06.39.69.37.04/ www.gitemontcombani.com ou montcombani@gmail.com. Lieu : gite du mont Combani. Programme Ciné Musafiri Samedi 16 février Les frères sisters sera diffusé au Chato café à Moinatrindri. Boissons et restauration sur place. Entrée 7€ pour les non-adhérents, 4€ pour les adhérents. Plus d'infos sur Facebook :@cinemsafiri

LUN. 18 FÉVRIER 2018 j 03:16 k 09:41 j 15:46 k 21:46 0.66m 3.66m 0.67m 3.36m

MAR. 19 FÉVRIER 2018 j 04:01 k 10:22 j 16:27 k 22:29 3.93m 0.40m 3.65m 0.41m © SHOM n° 125/2018.

AGENDA

Vendredi 15 février

MARÉES

Atelier "beauté mahoraise"

MER. 20 FÉVRIER 2018 j 04:43 k 11:00 j 17:06 k 23:10 4.11m 0.21m 3.87m 0.26m

JEU. 21 FÉVRIER 2018 j 05:22 k 11:37 j 17:44 k 23:50 4.15m 0.14m 3.99m 0.25m

PARTAGEZ VOS ÉVÈNEMENTS ! Partagez vos évènements dans l'agenda TOUNDA : tounda@mayottehebdo.com

MARCHE POUR LA SANTÉ DES FEMMES

7h30 Petit déjeuner 10h15 Village Santé 8h30 Echauffement 11h30 Fitness 9h00 Départ de la marche 12h00 Clôture LE DÉPISTAGE, UN RÉFLEXE POUR LA VIE Contacter REDECA au

0269 62 04 67

et sur Reseaux-Sante-Mayotte.fr MAYOTTE

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ma yotte sport mayotte sport I.M

Événement

Sportif de l’année 2018 : fin du suspens

L’heure est venue pour la Somapresse et ses partenaires, qui remettent ce samedi les trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année 2018, à la MJC de M’gombani, en direct sur Mayotte La 1ère télé et internet. Comme ces quatre dernières années, les nommés et invités attendus assisteront à une soirée tout au long de laquelle spectacle et suspens se mêleront. Il y a un peu plus de deux mois, le 21 décembre dernier, la Société mahoraise de presse (Somapresse) lançait la dixième édition des Trophées Mayotte Hebdo du Sportif de l’année. Avec toujours le même objectif : valoriser les sportifs, les équipes, les entraineurs, les arbitres, les mahopolitains ou encore les dirigeants s’étant le plus illustrés durant l’année écoulée. L’événement ayant évolué quasiment chaque année depuis sa création en 2009, la Somapresse a marqué un nouveau tournant, cette année, en créant la catégorie de la meilleure arbitre féminine et du handisport : les dixième et onzième catégories de l’élection.

Ainsi, ces deux derniers mois, les 53 nommés en lice pour les Trophées Mayotte Hebdo 2018 ont été mis en lumière dans les différents supports médiatiques de la Somapresse et de Mayotte La 1re (sites internet, comptes Facebook, radios, presse écrite…). Ils ont rendez-vous ce samedi pour le clou de l’événement. En effet, à partir de 20h, Mayotte La 1ère diffusera en direct télé et internet (live Facebook) la cérémonie de remise des trophées, organisée à la MJC de M’gombani dans la commune de Mamoudzou. "Cette soirée est dédiée à nos sportifs", affirme Laurent Canavate, directeur de la Somapresse et organisateur de l’événement. “Nous recevons chaque année des retours positifs de l’élection et de la cérémonie de remise des trophées en elle-même. Dans notre perspective d’améliorer l’événement, nous espérons forcément que ce sera une meilleure soirée que les précédentes." Le déroulé de la cérémonie sera similaire à la précédente, avec les remises de trophées aux lauréats par les partenaires, entrecoupées de diverses animations (démonstrations de sports de combats, chants, théâtre…). De nouveaux artistes seront chargés de mettre l’ambiance dans la salle : le rappeur Hadj MC et les chanteurs Komo et Staco, la chanteuse Sandati, les kick-boxeurs et karatékas mahorais ou encore les comédiens de TV Mafoumbouni.

Les lauréats 2017

Le jury 2018

Faïze Ali Charif – Sportif de l’année Hamidati Ahamadi Abdillah – Sportive de l’année Bahedja Souhaïli – Prix spécial du jury Kadri Moendadzé – Mahopolitain de l’année Fayzat Djoumoi – Mahopolitaine de l’année Kolo N’daka – Entraîneur de l’année Mohamed Boinariziki – Dirigeant de l’année Mirhane Abdallah – Arbitre de l’année Basket Club M’tsapéré – Equipe masculine de l’année AS Jumelles M’zouasia – Equipe féminine de l’année

Madi Vita – Président du Cros Mayotte Philippe Lemoine – Directeur du Cros Mayotte Alikarhine Ayouba – Chef du pôle DDSJ Collectivité Patrick Bonfils – Directeur de la DJSCS État Laurent Canavate – Directeur de la Somapresse Némati Toumbou Dani – Personnalité sportive mahoraise Myriam M’lazahahé – Ancienne lauréate Aurélien Février – Journaliste sportif Faïd Souhaïli – Journaliste sportif Ichirac Mahafidhou – Journaliste sportif www.mayottehebdo.com • 15/02/2019 • Mayotte Hebdo N° 873 • 29


Spécial Jeux des îles de l’océan Indien 2019 Mayotte Hebdo Sport au cœur de la préparation J-153 avant la dixième édition des Jeux des îles de l’océan Indien, 40 ans après la première édition organisée en 1979 à la Réunion. Pour la quatrième fois consécutive, Mayotte sera de la fête en tant qu’île à part entière. La préparation des sélections mahoraises, l’appréciation des institutions sportives et politiques de l’île, le regard de la population sur ces Jeux… pour plonger chaque semaine un peu plus dans ce grand événement, Mayotte Hebdo Sport dédiera une de ses pages aux JIOI 2019, jusqu’au coup d’envoi le 18 juillet prochain à Maurice. Cette semaine, rencontre avec le président du Comité régional olympique et sportif, Madi Vita.

Mayotte Hebdo Sport : Madi Vita, comme tous les quatre ans, le Cros Mayotte est chargé de coordonner la délégation de sportifs se rendant aux Jeux des îles. Pouvez-vous nous parler un peu plus de ce rôle de coordonnateur que joue le mouvement sportif mahorais ?

et que le Schéma directeur de développement du sport est en cours de réalisation. Avec ces deux éléments, nous pourrons solliciter tous les partenaires et mettre en place un véritable projet de construction d'infrastructures, indispensables à la création de disciplines des Jeux des îles.

Madi Vita : Le Cros Mayotte est membre du Conseil international des Jeux (Cij), organe suprême des Jeux des îles de l'océan Indien. Le Cij, instance reconnue par le Comité international olympique (CIO) délègue l'organisation des Jeux des îles au Comité d’organisation des Jeux des îles (Coji) qui est traditionnellement le pays organisateur. Ce Coji est notamment en charge des choix des disciplines, des différentes accréditations, de la gestion financière des Jeux… Certains pensent que les Jeux sont organisés par les différents États membres, à tort puisqu'ils sont organisés par le Cij. Au niveau local, le Cros est chargé d’organiser l’aspect logistique de la délégation de Mayotte et ce, de A à Z. Cela passe par les tenues de la délégation et de compétitions, le transport aérien, l’hébergement, etc. Seule la préparation sportive des sélections est gérée par les ligues et comités.

MHS : Aux éditions précédentes, il a été reproché aux partenaires du Cros - le Conseil départemental en tête – de ne pas avoir donné suffisamment de moyens aux différentes sélections mahoraises pour préparer au mieux cette échéance. Qu’en est-il pour ces Jeux 2019 ?

MHS : À la veille des Jeux des îles 2019, que reste-t-il des promesses de développement du sport mahorais – notamment le développement de disciplines porteuses de médailles aux Jeux – faites par les institutions locales à l’issue des Jeux des îles 2015 ? MV : Le seul véritable regret, c’est de ne pas avoir pu mettre en place l’haltérophilie à Mayotte. Nous l’avions prévu pour les Jeux des îles 2019, mais n’avions pas trouvé de chargé de missions réunissant les qualités et les compétences pour mener à bien ce projet. Nous avons de bonnes raisons d’espérer qu’une sélection d’haltérophiles mahorais composera notre délégation en 2023. Pour le reste, des choses se mettent doucement en place. Je pense à l’athlétisme : aujourd’hui, nous avons une réelle structure sur laquelle nous pouvons nous appuyer. Concernant la natation, je pense que les choses commenceront à se débloquer une fois l’attribution de l’organisation des Jeux 2027 à Mayotte officiellement validée, et cela devrait intervenir la semaine prochaine à Maurice lors de la dernière réunion du Cij. D’autant plus que nous avons organisé les Assises du sport

30 Mayotte Hebdo N° 873 • 15/02/2019 • www.mayottehebdo.com

MV : Avant 2015, il y avait effectivement des soucis à ce niveau-là. Mais en 2015 déjà, le Conseil départemental avait mis les moyens et dans les délais pour que les sélections se préparent convenablement : c’est ce qui explique que les sélections sont revenues avec des médailles dans quasiment toutes les disciplines dans lesquelles elles ont concouru. En 2019, le Conseil départemental a mis à nouveau les moyens, un peu en retard comparé à 2015, mais les demandes de financement réalisées par les ligues et comités ont été suivies, et j’ajouterais même à la hauteur des demandes : je tiens à le souligner. Il faut faire la distinction : on peut reprocher des choses au Conseil départemental par rapport à ce que ses élus annoncent faire pour le développement du sport d’une manière générale et ce qu’ils font réellement, mais en ce qui concerne les Jeux des îles, on ne peut pas leur reprocher grand-chose quant à leur réelle implication. Mis à part une discipline, le volley-ball, pour lequel aucun financement n'est prévu. À ce niveau, il n'y a pas d'ambiguité : pas de préparations, pas de participation. MHS : Quel objectif sportif s’est fixé le Cros Mayotte pour juillet à Maurice ? MV : Le même que les années précédentes, on vise une cinquième place devant les Maldives et les Comores, les deux seuls pays qui, comme nous, n'ont pas encore accueilli les Jeux. Mon autre souhait est que la délégation de Mayotte soit irréprochable sur, comme en dehors du terrain. [[Propos recueillis par I.M


L’actu en bref Football

La Supercoupe Masculine remise ce samedi C’était une rentrée avortée pour le FC M’tsapéré et le FC Labattoir. Samedi dernier, le champion de Mayotte m’tsapérois et le vainqueur de la Coupe de Mayotte labattoirien ont disputé quinze minutes de leur finale de Supercoupe, avant que les fortes pluies ne rendent impraticables le stade de Chiconi, obligeant l’arbitre à interrompre la rencontre. Celle-ci est reprogrammée à ce samedi. En ouverture de cette journée, les supercoupes Féminine et Entreprise, elles, ont pu se tenir. Les joueuses du Bandrélé Foot et les corpo de l’AS Colas ont respectivement battus l’USC Labattoir et l’ES CPS.

Basket-Ball

Le BCM prêt pour l’exploit ? Parti en début de semaine, le BC M’tsapéré est en métropole et dispute samedi son seizième de finale du Trophée Coupe de France face aux Espoirs du Mans (19h15 heure locale). "Ce sont des jeunes certes, mais vivants et évoluant dans un environnement professionnel, et destinés à devenir professionnels. Il y a de fait un écart de niveaux. Après nous avons l’avantage de nous présenter avec un effectif au complet, donc nous sommes prêts à relever le défi", indique Bourhane Mouhamadi, dirigeant du BCM.

Handball

Le titre s’éloigne pour Combani L’AJH Tsimkoura, tombeur du Combani Handball le week-end dernier a peut-être mis un terme au suspens dans la course au titre de champion de Mayotte 2019. Les Combaniens pointent désormais quatre points de retard sur l’ASC Tsingoni, le leader. A huit journées de la fin de la Prénationale Masculine, il faudrait au moins deux faux pas aux Tsingoniens pour laisser échapper un énième sacre, eux qui n’ont toujours pas perdu le moindre match.

Handball

CHC-PCB : la finale avant l’heure Au coude à coude en tête de la Prénationale Féminine, les Combaniennes du CHC et les Bouéniennes du Puedza Club se retrouveront en demi-finale de la Coupe de Mayotte Féminine, le vendredi 1er mars à Combani. L’autre demi-finale féminine opposera Bandrélé à Tsimkoura.

www.mayottehebdo.com • 15/02/2019 • Mayotte Hebdo N° 873 • 31


r é s u lt a t s , C LASS E M E N TS , p r o g r a mme Football Classements

Régional 1

Pts Mj 1 FC M’tsapéré 47 24 2 TSC M’tsangamouji 39 24 3 Dzoumogné 39 24 4 M’zouasia 36 24 5 UCS Sada 35 24 6 Passamaïnty 35 24 7 Combani 33 24 8 ASC Kawéni 30 24 9 ASCA M’tzamboro 29 24 10 FC Majicavo 27 24 11 AS Sada 26 24 12 Sohoa 23 24 13 E. Hamjago 17 24

Régional 2

Pts Mj 1 USCJ Koungou 42 20 2 USC Poroani 42 20 3 O. Miréréni 34 20 4 Malamani 34 20 5 Dembéni 25 20 6 Vahibé CO 24 20 7 EDM Bandraboua 23 20 8 Handréma 21 20 9 FC Labattoir 18 20 10 RDN Acoua 16 20 11 Ouangani 13 20

Régional 3 poule Nord

Pts Mj 1 AS Bandraboua 51 22 2 ASDE Kawéni 51 22 3 Kangani 36 22 4 AJ M’tsahara 34 22 5 TC Majicavo 32 22 6 EP Longoni 30 22 7 Kavani 29 22 8 Mahabou 24 22 9 Barakani 19 22 10 M’roalé 18 22 11 FC M’tsapéré 17 22 12 Chembényumba 12 22

Régional 3 poule Sud

Pts Mj 1 Moinatrindri 47 22 2 USC Labattoir 44 22 3 Kani-Kéli 43 22 4 FC Chiconi 38 22 5 Choungui 32 22 6 Bandrélé Foot 26 22 7 Chirongui 23 22 8 Asoe Chiconi 22 22 9 FCS Hagnoundrou 21 22 10 Bouéni 18 22 11 M’ronabéja 17 22 12 Tsimkoura 13 22

Régional 4 poule A

Pts Mj 1 FCY Koungou 56 24 2 EC Longoni 53 24 3 FC Majicavo 52 24 4 Ndrema Club 38 24 5 FCM Tsoundzou 30 24 6 Pamandzi SC 29 24 7 Trévani 28 24 8 O. Tsoundzou 27 24 9 Mamoudzou 26 24 10 ASC Kawéni 23 24 11 Passamaïnty 22 24 12 Bouyouni 17 24 13 Dzaoudzi 9 24

Régional 4 poule B

Pts Mj 1 FCS Hamjago 64 24 2 ASCW M’tsangamouji 60 24 3 M’tsangadoua 57 24 4 M’tsangaboua 47 24 5 VS M’tsahara 36 24 6 ASJ Handréma 31 24 7 E. Hamjago 31 24 8 M’tzamboro FC 23 24 9 AJ M’tsahara 22 24 10 EDM Bandraboua 20 24 11 MR Acoua 17 24 12 M’liha 10 24 13 ASCA M’tzamboro 8 24 14 Dzoumogné 0 0

Régional 4 poule C

Pts Mj 1 E. M’tsapéré 58 24 2 Iloni 54 24 3 Kahani 51 24 4 FMJ Vahibé 44 24 5 Nyambadao 40 23 6 Tsingoni 37 24 7 O. Miréréni 36 24 8 UCS Sada 27 23 9 TSC M’tsangamouji 26 24

10 Bandrélé Foot 11 Tsararano 12 AS Sada 13 ASPH Mangajou

18 17 12 10

24 24 24 24

Régional 4 poule D

Pts Mj 1 Bambo Ouest 58 22 2 Kani-Bé 55 22 3 USTN Bandrélé 44 22 4 M’ramadoudou 42 22 5 VSS Hagnoundrou 33 21 6 MFC Poroani 28 22 7 Dapani 25 22 8 Miréréni SC 21 22 9 Chirongui 15 22 10 Passi-Kéli 12 21 11 Kani-Kéli 12 22 12 Moinatrindri 5 22 13 M’tsamoudou 0 0 14 Tsimkoura 0 0

Régional 1 U18

Pts Mj 1 EF Kawéni 52 20 2 FC Labattoir 45 20 3 ASC Kawéni 39 20 4 FCM Koropa 31 20 5 Kavani 29 20 6 RDN Acoua 27 20 7 Dzoumogné 25 20 8 EDM Bandraboua 24 20 9 FC M’tsapéré 21 20 10 Barakani 11 20 11 TSC M’tsangamouji 3 20 12 Mangajou 0 20

Régional 1 U15

Pts Mj 1 TC Majicavo 50 22 2 FC M’tsapéré 48 22 3 Passamaïnty 42 22 4 EF Kawéni 31 22 5 EFWS Mamoudzou 31 22 6 M’zouasia 30 22 7 FC Labattoir 26 22 8 ASC Kawéni 25 22 9 Dzoumogné 23 22 10 Tsararano 22 22 11 Barakani 21 22 12 Longoni 11 22

Régional 1 Féminin

Pts Mj 1 USC Labattoir 44 20 2 M’zouasia 38 20 3 D. Pamandzi 35 20 4 O. Sada 32 20 5 EFF Hamjago 29 20 6 RDN Acoua 27 20 7 O. Miréréni 25 20 8 Kani-Kéli 24 20 9 Dzoumogné 22 20 10 Asoe Chiconi 20 20 11 FC Labattoir 6 20 12 Malamani 0 0

Régional 2 Féminin

4 FCM Koropa 5 Kavani 6 Dzoumogné 7 ASCA M’tzamboro

8 9 -1 0

Régional 1 Entreprise

Pts Mj 1 Colas 62 22 2 EMCA 41 22 3 Tilt 37 22 4 CPS 32 22 5 Département 28 22 6 Mairie Mamoudzou 27 22 7 Car Centre 26 22 8 Tama 26 22 9 Préfeduc 25 22 10 Sodifram 25 22 11 Bama Service 24 22 12 Sim 20 22

Régional 2 Entreprise

Pts Mj 1 Mairie Dzaoudzi Labattoir 37 14 2 BDM Sports 35 14 3 Toto Maho 22 14 4 Deal 16 14 5 Mairie M’tzamboro 15 14 6 Maison d’Arrêt 13 14 7 EDM 12 14 8 Mami 11 14 Programme

Supercoupe de Mayotte Masculine

Finale, samedi 16 février à 14h ; FC M’tsapéré-FC Labattoir.

Coupe Régionale de France

1er tour, dimanche 17 février à 14h30 ; FSC Sohoa-US Ouangani, Espoir M’tsapéré-FC Labattoir, EC Longoni-Racine du Nord Acoua, Etincelles Hamjago-USC Kangani, Tornade Club Majicavo-FC Shingabwé Hamjago, ASJ Moinatrindri-Bandrélé Foot, Maharavou FC-AJ Kani, AJ M’tsahara-Vahibé CO, AS Sada-Asoe Chiconi, Enfants de Mayotte Bandraboua-ASJ Handréma, FC Ylang Koungou-USC Labattoir, AS N’dranavi Bambo Ouest-US Kavani, FC Kani-Bé-Choungui FC.

Basket-Ball Classements

Nationale Masculine 3

Pts Mj 1 Pamandzi 24 13 2 Labattoir 23 13 3 Chiconi 20 12 4 M’tsapéré 18 9 5 Mamoudzou 18 11 6 Passamaïnty 16 15 7 Boboka 15 11 8 Kavani 14 11 9 EB Kawéni 13 9 10 WC Kawéni 13 12

Pts Mj 1 Bandrélé FC 51 18 2 FC M’tsapéré 51 18 3 FCM Tsoundzou 33 18 4 ASCA M’tzamboro 28 18 5 ASJ Handréma 27 18 6 Bouéni 20 18 7 Combani 19 18 7 TSC M’tsangamouji 17 18 8 Dapani 10 18 9 Kavani 2 18 10 Tsingoni 0 18

Nationale Féminine 3

U16 Féminin

Coupe de Mayotte Masculine

Pts Mj 1 M’zouasia 15 5 2 Kavani 9 5 3 FCM Koropa 8 5 4 Asoe Chiconi 6 5 5 USTN Bandrélé 6 5 6 Dzoumogné -1 5 7 ASCA M’tzamboro 0 0

U16 Féminin Régional A

5 5 5 0

Pts Mj 1 M’tsapéré 18 9 2 Chiconi 13 9 3 Passamaïnty 12 8 4 Labattoir 11 6 5 Boboka 10 7 6 Iloni 10 8 7 Kavani 9 6 8 Mamoudzou 9 9 Programme

Huitièmes de finale, mardi 12 février à 19h30 ; Fuz’ellipse Kavani-Gladiators Doujani. Mercredi 13 février à 19h30 ; ABS Sada-BC Tsararano. Samedi 16 février à 19h ; Rapides Eclairs Pamandzi-Etoile Bleue Kawéni, Wenka City Kawéni-Vautour Club Labattoir, Koropa-Scolo Dunks Boboka à 18h, BC Chirongui-Jeunesse Canon 2000 Pamandzi à 18h30. BC M’tsapéré-Colorado Beetle M’tsahara : reporté.

Pts Mj 1 Bandrélé FC 28 10 2 Devils Pamandzi 17 10 3 M’zouasia 15 10 4 Espoir M’tsapéré 14 10 5 USTN Bandrélé 8 10 6 Asoe Chiconi 1 10 7 EFN Kani-Kéli 0 0

Quarts de finale, samedi 16 février à 16h30 ; Wakaïdi 2015 M’tsangaboua-Golden Force Chiconi, Vautour Club Labattoir-CSSM à 17h , Fuz’ellipse Kavani-Magic Basket Passamaïnty à 18h.

U16 Féminin Régional B

Handball

Pts Mj 1 AJ M’tsahara 32 5 2 ASC Kawéni 27 5 3 RDN Acoua 24 5

32 Mayotte Hebdo N° 873 • 15/02/2019 • www.mayottehebdo.com

Coupe de Mayotte Féminine

Résultats

Prénationale Masculine

14ème journée ; Tchanga HB-Tsingoni HB :

35-22, AJH Tsimkoura-Combani HC : 33-26, HC Bandrélé-ASC Tsingoni : 32-36, AJH Koungou-PC Bouéni : non parvenu, HC Acoua-HC Kani : 27-27, Haïma Sada-AC Chiconi : 28-35.

Prénationale Féminine 14ème journée ; HC Bandrélé-Combani HC : 22-24, HC Passamaïnty-TCO Mamoudzou : 18-17, Haïma Sada-US M’bouanatsa : 16-8, HC Acoua-HC Kani : 24-26, PC Bouéni-AJH Tsimkoura : 36-20. ASC Tsingoni exempt. Classements

Prénationale Masculine Pts Mj 1 ASC Tsingoni 41 14 2 Combani 37 14 3 Bandrélé 33 14 4 Tsimkoura 31 14 5 Kani-Kéli 28 14 6 Chiconi 26 14 7 Acoua 23 13 8 Bouéni 23 11 9 M’tsangamouji 23 13 10 Tsingoni HB 22 14 11 Koungou 21 13 12 Sada 15 14

Prénationale Féminine Pts Mj 1 Bouéni 36 12 2 Combani 36 13 3 Tsimkoura 34 13 4 Kani-Kéli 26 13 5 Sada 24 12 6 Mamoudzou 22 13 7 Passamaïnty 22 13 8 Bandrélé 22 12 9 Tsingoni 21 11 10 M’bouanatsa 13 11 11 Acoua 12 11 12 Chembényumba 0 0

Volley-Ball Classements

Régionale 1 Masculine Pts Mj 1 Vahibé 18 7 2 Zamfi M’tzamboro 9 8 3 M’tsapéré 9 8 4 M’tsangadoua 9 6 5 M’bouini 7 7 6 Lareec M’tzamboro 6 8 7 Tsingoni 1 8 8 Moinatrindri 0 0

Régionale 1 Féminine Pts Mj 1 M’bouini 2 M’tsapéré 3 Petite Terre 4 M’tsangamouji 5 Kani-Bé 6 Sada 7 Ouangani

13 13 12 11 10 7 0

7 7 7 7 8 8 0

Rugby Classements

Senior à XV Pts Mj 1 M’tsapéré/Bouéni 16 6 2 Petite Terre/Combani 14 6 3 Mamoudzou 12 6 4 Chiconi/M’tsangamouji 5 6

Senior à VII poule A Pts Mj 1 Petite Terre 8 2 2 Chiconi 5 2 3 Combani 5 2 4 Bouéni 0 2

Senior à VII poule B Pts Mj 1 Mamoudzou 8 2 2 M’tsangamouji 5 2 3 M’tsapéré 3 2 4 Sada 0 2


Selon l'arrêté préfectoral N°2018 - CAB - du 31 décembre 2018 établissant la liste des journaux susceptibles de recevoir les annonces judiciaires et légales, sur la base de ligne de référence comportant 40 signes espaces compris composés en corps 8 informatique, le tarif est fixé à 4,73 euros pour l'année 2019. Hebdomadaire d’information Générale Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros 7, rue Salamani - Cavani M’tsapéré BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. : 0269 61 20 04 contact@mayotte.hebdo.com directeur de la publication Laurent Canavate canavate.laurent@mayottehebdo.com directeur de la rédaction Mohamed El Mounir dit “Soldat” soldat@mayottehebdo.com 0269 61 20 04 - 69 13 38 rédacteur en cHef Geoffroy Vauthier rédactrice en cHef adjointe Houdah Madjid journalistes Ichirac Mahafidhou Lyse Le Runigo Hugo Coeff Romain Guille Solène Peillard Ornella Lamberti correspondants HZK - (Moroni) GrapHistes/maquettistes Olivier Baron, Franco di Sangro, commerciaux Cédric Denaud, Murielle Turlan comptabilité Nathalie Gauthier comptabilite@mayottehebdo.com secretariat Annabelle Mouhamadi première parution Vendredi 31 mars 2000 ISSN : 1288 - 1716 RCS : n° 9757/2000 N° de Siret : 024 061 970 000 18 N°CPPAP : 0121 I 92960 impression Imprimah - 0269 61 22 18 distribution CEM - Tél. : 0269 61 32 52 site internet www.mayottehebdo.com renseiGnements contact@mayottehebdo.com Tél. : 0269 61 20 04

points de vente - mamoudZou et sa péripHérie Maison des Livres Shopi (Mariage) Pâtisserie Tropicale Shopi (Passamainty) Hodi (Passamaïnty) Aux Gourmandises (Caribou) Shopi (rue du Commerce) Total Passamainty Habari Presse Kawéni Jumbo Score - Sodifram Sodifram (3 Vallées) - Maison des Livres Diamant Noir - Station Total - petite terre Pécher Gourmand - Boutik’Air - Score Labattoir Shopi Pamandzi - en brousse bandrélé Sodifram sada Boulangerie au Croustillant chirongui Librairie papeterie au Fil du Kalame Sodicash (Malamani) dembéni Marziki - Hodi

AVIS D’ATTRIBUTION - SERVICES

DIRECTIVE 2014/25/UE Section I : Entité adjucatrice I.1) NOM ET ADRESSES Syndicat Intercommunal d’Eau et d’Assainissement de Mayotte (976), Contact : le Président, BP 289 - ZI Kawéni, 97600 Mamoudzou, FRANCE. Tél. : +33 269621111. Courriel : sieam@sieam.fr. Code NUTS : FRY5. Adresse(s) internet : Adresse principale :https://www. marches-securises.fr Adresse du profil d’acheteur : https://www. marches-securises.fr I.2) PROCÉDURE CONJOINTE Le marché est attribué par une centrale d’achat I.6) ACTIVITÉ PRINCIPALE Autre(s) activité(s) : Assainissement Section II : Objet II.1) ÉTENDUE DU MARCHÉ II.1.1) Intitulé : Epreuves d’étanchéité et ITV sur les réseaux de collecte de Mamoudzou Sud II.1.2) Code CPV principal : 90491000 II.1.3) Type de marché : Services II.1.4) Description succincte contrôle et essais pour l’étanchéité et ITV des réseaux des eaux usées des travaux II.1.6) Informations sur les lots Division en lots : oui II.1.7) Valeur totale du marché (Accord pour publication : non) II.2) DESCRIPTION LOT N° 1 II.2.1) Intitulé : contrôle des EU des travaux du lot n°2 II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) 90491000 II.2.3) Lieu d’exécution Code NUTS : FRY5 Lieu principal d’exécution : réseaux de collecte Mamoudzou Sud II.2.4) Description des prestations contrôle des réseaux EU des travaux du lot n°2 II.2.5) Critères d’attribution (Accord pour publication : non) II.2.11) Informations sur les options Options : non II.2.13) Information sur les fonds de l’Union européenne Le contrat s’inscrit dans un projet/programme financé par des fonds de l’Union européenne : oui Identification du projet : contrat de projet État Mayotte, fonds européens II.2.14) Informations complémentaires LOT N° 2 II.2.1) Intitulé : controle de réseaux EU des travaux du lot n°1 et 3 II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) 90491000 II.2.3) Lieu d’exécution Code NUTS : FRY5 Lieu principal d’exécution : réseaux de collecte Mamoudzou Sud II.2.4) Description des prestations contrôle des réseaux EU des travaux du lot n°1 ET 3 II.2.5) Critères d’attribution (Accord pour publication : non) II.2.11) Informations sur les options Options : non II.2.13) Information sur les fonds de l’Union européenne

Le contrat s’inscrit dans un projet/programme financé par des fonds de l’Union européenne : oui Identification du projet : contrat de projet État Mayotte, fonds européens II.2.14) Informations complémentaires LOT N° 3 II.2.1) Intitulé : contrôle des réseaux EU des travaux du lot n° 4 et 5 II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) 90491000 II.2.3) Lieu d’exécution Code NUTS : FRY5 Lieu principal d’exécution : Réseaux de collecte Mamoudzou Sud II.2.4) Description des prestations contrôle des réseaux EU des travaux du lot n° 4 ET 5 II.2.5) Critères d’attribution Prix : 60% Qualité Valeur Technique : 40% II.2.11) Informations sur les options Options : non II.2.13) Information sur les fonds de l’Union européenne Le contrat s’inscrit dans un projet/programme financé par des fonds de l’Union européenne : oui Identification du projet : contrat de projet État Mayotte et fonds européens II.2.14) Informations complémentaires Section IV : Procédure IV.1) DESCRIPTION IV.1.1) Type de procédure Procédure ouverte IV.1.3) Information sur l’accord-cadre ou le système d’acquisition dynamique IV.1.6) Enchère électronique IV.1.8) Marché couvert par l’accord sur les marchés publics (AMP) : non IV.2) RENSEIGNEMENTS D’ORDRE ADMINISTRATIF IV.2.1) Publication(s) antérieure(s) relatives à la présente procédure IV.2.8) Informations sur l’abandon du système d’acquisition dynamique IV.2.9) Informations sur l’abandon de la procédure d’appel à la concurrence sous la forme d’un avis de préinformation Section V : Attribution LOT N°1 / Marché N°2014000011 : Attribué Intitulé : contrôle des EU des travaux n°2 V.1) Informations relatives à une non-attribution V.2) Attribution du marché : 31 octobre 2018 V.2.2) Informations sur les offres (Accord pour publication : non) V.2.3) Nom et adresse du titulaire (Accord pour publication : non) V.2.4) Informations sur le montant du marché/ lot (Accord pour publication : non) V.2.5) Informations sur la sous-traitance V.2.6) Prix payé pour les achats d’opportunité V.2.7) Nombre de marchés attribués : 3 V.2.8) Pays d’origine du produit ou du service Origine communautaire : non Pays : MAYOTTE V.2.9) Le marché a été attribué à un soumissionnaire qui offrait une variante : non V.2.10) Des offres n’ont pas été retenues parce qu’elles étaient anormalement basses : non LOT N°2 / Marché N°214000011 : Attribué Intitulé : contrôle des réseaux EU des travaux du lot n°1 et 3 V.1) Informations relatives à une non-attribution V.2) Attribution du marché 31 octobre 2018 V.2.2) Informations sur les offres (Accord pour publication : non) V.2.3) Nom et adresse du titulaire (Accord pour publication : non) V.2.4) Informations sur le montant du marché/ lot (Accord pour publication : non)

V.2.5) Informations sur la sous-traitance V.2.6) Prix payé pour les achats d’opportunité V.2.7) Nombre de marchés attribués : 3 V.2.8) Pays d’origine du produit ou du service Origine communautaire : non Pays : MAYOTTE V.2.9) Le marché a été attribué à un soumissionnaire qui offrait une variante : non V.2.10) Des offres n’ont pas été retenues parce qu’elles étaient anormalement basses : non LOT N°3 / Marché N°214000011 : Attribué Intitulé : contrôle des réseaux EU des travaux du lot n°4 et 5 V.1) Informations relatives à une non-attribution V.2) Attribution du marché 31 octobre 2018 V.2.2) Informations sur les offres (Accord pour publication : non) V.2.3) Nom et adresse du titulaire (Accord pour publication : non) V.2.4) Informations sur le montant du marché/ lot (Accord pour publication : non) V.2.5) Informations sur la sous-traitance V.2.6) Prix payé pour les achats d’opportunité V.2.7) Nombre de marchés attribués : 3 V.2.8) Pays d’origine du produit ou du service Origine communautaire : non Pays : MAYOTTE V.2.9) Le marché a été attribué à un soumissionnaire qui offrait une variante : non V.2.10) Des offres n’ont pas été retenues parce qu’elles étaient anormalement basses : non Section VI : Renseignements complémentaires VI.3) I N F O R M AT I O N S COMPLÉMENTAIRES Pour information le marché public d’épreuves d’étanchéité et ITV sur les réseaux de collecte de Mamoudzou Sud ici en question a été publié en Procédure Adaptée VI.4) PROCÉDURES DE RECOURS VI.4.1) Instance chargée des procédures de recours le Gréffier du Tribunal Administratif de Mamoudzou les hauts du jardin du Collège , 97600 Mamoudzou FRANCE. VI.4.2) Organe chargé des procédures de médiation Tribunal Administratif de Mamoudzou les hauts du jardins du Collège , 97600 Mamoudzou FRANCE. VI.4.3) Introduction des recours VI.4.4) Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus concernant l’introduction des recours VI.5) DATE D’ENVOI DU PRÉSENT AVIS : 06 février 2019 Avis de modification du dénomination sociale de la SARL CLAP PRODUCTIONS SARL CLAP SARL au capital de 1.000 € Siège social : Lotissement les 3 vallées- immeuble jacaranda, 97600 Mamoudzou 508 710 266 RCS de Mamoudzou L’AGO du 01/02/2019 a décidé de nommer en qualité de Gérant Mme GUEZ Jacqueline, demeurant 80 chemin de Berbezet, 30360 Vézénobres, en remplacement de M. GOURDON /GUEZ Franck/ Mickael - Modifier la dénomination de la société qui devient : CLAP PRODUCTIONS. Mention au RCS de Mamoudzou Pour avis

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