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JOAKIM ET YANNICK NOAH

“MON PÈRE

EST MON MEILLEUR POTE” Par Jérémy BARBIER, à Chicago

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n grand-père footballeur professionnel, un paternel champion de tennis, Joakim Noah pouvait difficilement échapper à son destin. « Il était mon premier enfant alors évidemment, je voulais partager avec lui ma passion pour le sport, l’entraînement et le goût de l’effort », expliquait récemment Yannick dans les colonnes du Chicago Tribune. « Nous jouions au foot, au basket, au tennis. » Bien vite lassé par les batailles au filet ou les percées devant le but, Joakim affirme rapidement sa préférence pour le cuir du ballon de basket. Qu’à cela ne tienne, Yannick installe un panneau et commence à défier sérieusement son fils en un-contre-un. « Je détestais perdre », se souvient le père. « Je suis maintenant guéri de cette maladie, mais pour être un athlète professionnel, vous devez être un mauvais perdant. Et Joakim avait déjà cela en lui. C’est ce dont je suis le plus fier. » C’est en effet dans ce jardin familial, face à un adversaire qui ne lui fait aucun cadeau, que Joakim commence à développer pour la première fois son instinct de compétiteur. « Je prenais des dérouillées », nous confiait le pivot des Bulls il y a quelques mois. « J’étais déjà meilleur que lui mais il

était beaucoup plus physique, donc j’en chiais pas mal. » Aujourd’hui encore, “Jooks“ évoque ces duels au sommet comme des moments privilégiés. Il faut dire que, pendant une grande partie de son enfance, Joakim aura composé avec les absences d’un père accaparé par ses obligations sportives sur le circuit professionnel. « Mais je savais que s’il perdait, il revenait plus vite à la maison. » Pourtant, même lorsque Noah senior raccrochera pour de bon, sa popularité grandissante l’obligera à consacrer beaucoup de son temps à ses nombreux supporters. « J’ai très vite compris que mon père était très aimé des gens », rappelle le NBAer. « Mais avec ma sœur, nous ne voulions pas le partager. Quand je regarde en arrière, je comprends que les gens respectaient mon père pour ce qu’il était. Il n’était pas seulement un champion de tennis, il était le champion des gens. »

Loin des yeux… À 13 ans, suite au divorce de ses parents, Joakim part s’installer avec sa mère aux États-Unis. À New York, noyé dans la masse, le “fils de“ redevient un adolescent comme les autres.


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