MS 157 juin 2012

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N° 157 Juin 2012

Le 6 Juin 2012 à 14 h 30 devant le palais de justice d’ Angers

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LES CONTACTS CGT L’accueil

Permanences des secteurs professionnels

Le secrétariat administratif (accueil, paiement de cotisations, prise de rendez-vous, etc…) est ouvert du lundi au jeudi de 13 h 45 à 17 h 45 et le vendredi de 9 h à 11 h. ℡ : 02.41.62.01.89 E-mail : ulcgtcholet@orange.fr

Sur Angers : 02.41.25.36.15

Artistes, Spectacle

lundi

de 14 h à 17 h

Commerce et services

lundi

de 14 h 30 à 17 h

Construction

mercredi

de 17 h à 20 h

Construction retraités

mercredi

de 14 h 30 à 17 h

Education - Enseignants

mardi

Livre

mercredi

sur rendez-vous

Métaux

jeudi

de 17 h à 19 h

Nettoyage

mardi

de 9 h à 11 h 30

Petites communes

jeudi

de 14 h à 17 h

Santé et action sociale

jeudi

de 16 h à 18 h

Retraités Réunion des sections de retraités le mardi après-midi. Création de Syndicats et délégués CGT

Transport

2ème samedi

Le lundi matin de 9 h à 12 h Consommation Permanences INDECOSA les 1er et 3ème jeudis du mois de 17 h 00 à 18 h 30 sur rendez-vous

Transport

Conseils juridiques CHOLET : Permanences bi-mensuelles (1ers et 3ème mercredis du mois) de 17 h 00 à 18 h 30 sur rendez-vous Chômage Permanences «PRIVES D’EMPLOI» Cholet 02.41.62.01.89 ers èmes 1 et 3 mercredis du mois de 9 h à 11 h sur rendez-vous

et 1er et 3ème lundi

de 15 h à 17 h

de 9 h à 12 h

Sur Cholet : 02.41.62.01.89 le samedi

de 10 h à 12 h

Sur le Web...

http://ulcgtcholet.pagespersohttp://ulcgtcholet.pagesperso-orange.fr/

SOMMAIRE 1 2 3 4 et 5 6 7 8 et 9 10 11 12

LA UNE : Le 6 juin : relaxe pour Dominique Les contacts CGT - Sommaire Edito : Ouf ! Enfin ! Hollande 51,63 %, Sarkozy 48,37 % Images du 1er mai à Cholet Au Conseil Général on remet ça ! Regard sur le syndicat CGT à l’entreprise MICHELIN La Médecine du Travail du Choletais Relaxe pour Dominique Une page d’histoire : les Vandales du Patronat, suite et fin Lu dans la NVO 2


Ouf !!!!!!! Enfin !!!!!!!!!

HOLLANDE 51,63 %

/

SARKOZY 48,37 %

« Ce n’est qu’un début, continuons le combat !» Aujourd’hui, nous pouvons donner un message fort au Président de la République fraîchement élu :

ON NE LACHE RIEN ….ON NE LACHERA RIEN !……. JAMAIS ! Alors même que CGT laissait entendre très fort, lors des élections présidentielles, qu’il fallait s’opposer à la réélection de Nicolas Sarkozy, il ne s’agissait pas de donner à François Hollande carte blanche au matin du 7 mai 2012. En effet, le programme de François Hollande ne satisfait pas, loin de là, les exigences de la CGT. Mais il faut procéder par étapes ; et nous ne manquerons pas de retrouver le Président de la République pour lui apporter notre marque d’accord mais aussi les points de désaccords qui nous séparent. Nos revendications restent entières pour les salariés, les précaires, les privés d’emplois et les retraités. Rappelons quels principes Sarkozy nous a infligés et qui nous touchent de plein fouet : Par exemple, il a créé la RGPP en 2007 et sa casse des services publics court jusqu’en 2013… avec 150.000 emplois supprimés dans les trois fonctions publiques en cinq ans, Par exemple, après une mobilisation sans précédent, il a maintenu sa réforme injuste sur les retraites en augmentant les années de cotisations et l’âge de la retraite à taux plein de deux années supplémentaires, Par exemple, il a augmenté la TVA, et juste avant de rendre son tablier, il a mis les organisations syndicales devant le fait accompli avec sa TVA sociale, qui pour nous est antisociale, Par exemple, il a continué la casse de notre protection sociale que le monde entier nous envie avec des baisses énormes, le déremboursement de nombreux médicaments, les franchises médicales augmentées etc.… Il a accéléré la médecine à deux vitesses. Quid de l’Aide Médicale de l’Etat ? Et surtout, Le chômage atteint des chiffres indécents : 10 % : 800.000 chômeurs de plus qu’en 2008 ; ce qui, dans les fait, nous conduit à 8,2 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté avec moins de 954 € par mois, dont la moitié avec moins de 773 € par mois. Alors, vous qui êtes Président, Monsieur Hollande, nous vous demandons de revenir sur la casse des services publics, de stopper l’hémorragie des postes avec la RGPP, et de revoir la Loi de financement des collectivités territoriales, la LOLF (Loi Organique relative aux Lois de Finance), Vous qui êtes Président, Monsieur Hollande, nous vous demandons de mettre le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous les salariés, avec les moyens de vivre dignement, le droit à un départ anticipé pour les travaux pénibles et astreignants, Vous qui êtes Président, Monsieur Hollande, nous vous demandons de supprimer la TVA sociale et de faire en sorte que les charges qui pèsent sur les mutuelles soient réduites afin que les cotisations diminuent, Vous qui êtes Président, Monsieur Hollande, nous vous demandons de revaloriser le SMIC à hauteur de 1.700 euros, d’augmenter les salaires, de titulariser tous les précaires dans la fonction publique sans discrimination de nationalité et donc arrêter d’embaucher des précaires, agir pour stopper les licenciements et la fermeture de nos systèmes productifs, agir pour le logement social, Enfin, vous qui êtes Président, Monsieur Hollande, redonnez les moyens à des millions de français de pouvoir vivre dignement avec un vrai travail pour les chômeurs, un vrai logement pour les sans domicile fixe, y compris ceux qui n’ont pas d’emploi, un vrai salaire pour tous les travailleurs qui font marcher le système, des vrais papiers pour tous les réfugiés, les sans papiers qui travaillent ici, payent leurs impôts ou ont des enfants scolarisés, une vraie pension pour tous les retraités qui sont les premiers touchés par la pauvreté, une vraie égalité entre les femmes et les hommes.

Il faudra une autre répartition de la richesse créée. Dans cette situation nouvelle et ouverte, la CGT appelle les salariés, les retraités, les privés d’emploi, à rester mobilisés, à s’organiser, à se syndiquer à la CGT pour poursuivre leur action au travail, dans la vie, dans la cité, pour faire aboutir leurs revendications.

Fraternellement, Le Secrétaire Général,

Luigi TAKACS___

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Ce 1er mai, situé entre les deux tours de l’élection présidentielle, a permis aux salariés, privés d’emploi et retraités, aux hommes et aux femmes, aux jeunes et m o i ns j eu nes , d’exprimer leur mécontentement dans les rues de Cholet après l’avoir déjà traduit dans les urnes lors du premier tour du 22 avril 2012.

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Avec un millier de manifestants à Cholet, 6200 sur le département et 750.000 dans les 300 manifestations en France, les militants de l’Union Locale ont exprimé leur satisfaction quant à la réussite de cette j our née de mobilisation qui constitue une réponse du monde du travail aux déclarations de l’ancien Président de la République et qui a permis l’expression de fortes attentes sociales.

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Des inquiétudes sur la réforme du service de protection de l’enfance En mars 2011, un mouvement de grève avait touché tous les services du Conseil Général. Les salariés dénonçaient : Des charges de travail de plus en plus importantes pour certains services, L’incertitude sur l’avenir de certains autres, au vu des coupes budgétaires, Pour tous, des conditions de travail qui se dégradent. Depuis, les personnels qui travaillent pour la Protection de l’Enfance se sont retrouvés régulièrement dans le cadre d’heures d’information syndicale. Suite à un courrier adressé au Président du Conseil Général en juillet 2011 et signé par tous les référents de l’Aide Sociale à l’Enfance (éducateurs et assistants sociaux chargés du suivi des enfants dans leur famille, en établissements ou en familles d’accueil), la direction reçoit une délégation de ces personnels en octobre dernier. Elle annonce une « réforme des services de Protection de l’Enfance ». Or, le Conseil Général, bien qu’affichant une volonté de dialogue avec le personnel et les organisations syndicales, travaille sur cette réforme de la Protection de l’Enfance qui ne tient pas compte des alertes répétées des salariés et de l’intersyndicale CGT- CFDT. Face à cette situation, les personnels en grève dénoncent : La dégradation du service public (situations d’enfants en attente, manque de lieux d’accueil, droit de visites pour les parents non respectés faute de prise en charge), La dégradation des conditions de travail et de l’état de santé des salariés qui sont à bout. En effet, les personnels impliqués sont soumis à une charge de travail en constante augmentation. Les journées de travail dépassent souvent les 10 heures, avec des heures écrêtées (non payées, non récupérables) qui représentent pour certains un mois de travail par an. C’est donc pour rappeler au Conseil Général que cette réforme ne se fera pas sans eux, que 200 salariés se sont rassemblés devant le Conseil Général le jeudi 5 avril 2012, suite à un préavis de grève déposé par l’intersyndicale CFDT-CGT. En effet, si le Conseil Général a décidé de créer des places supplémentaires en établissement (une vingtaine entre mai et juin 2012), il teste aussi, dans le même temps, des réorganisations de travail avec lesquelles les salariés sont en désaccord. D’ores et déjà, de nouvelles heures d’information syndicale sont programmées en mai. Les salariés sont bien décidés à se faire entendre.

Un management agressif ! Par ailleurs, ces actions se déroulent dans un climat social de plus en plus tendu. Certains salariés en CDD, venus manifester sur leur jour de repos, ont fait part, anonymement, aux journalistes présents le 5 avril, de cette dégradation du climat social. En effet, de plus en plus de collègues sont convoqués par la hiérarchie, menacés de sanctions. Les personnels en contrat qui prennent la parole lors de réunion (des titulaires aussi) sont « remarqués » et parfois « recadrés ». Des assistants sociaux qui refusaient de rentrer des données nominatives sur un fichier informatique ont récemment été sanctionnés par une mise à pied de 3 jours pour « refus d’obéissance hiérarchique ». Il est bon de rappeler que ces collègues, lors d’un entretien avec leur direction, s’étaient engagés « sous la contrainte » à effectuer cette tâche. D’autres collègues ont reçu, pour les mêmes raisons, un avertissement. Comme on le voit, partout les conditions de travail se dégradent, les contraintes hiérarchiques s’accentuent. Des entreprises privées comme Technicolor sont prêtes à sacrifier des emplois pour faire encore plus de profits. Dans les collectivités territoriales, l’argument des contraintes budgétaires fait peser une menace sur l’avenir des services publics et le maintien de l’emploi.

Alors oui, aujourd’hui plus que jamais, nous devons, tous ensemble, salariés du privé ou du public, défendre notre avenir, nos empois, nos conditions de travail.

Il n’y a que tous ensemble que nous pourrons faire reculer nos patrons ! 6


Regard sur le syndicat CGT à l’entreprise MICHELIN C'est pour équiper les roues de charrettes et de vélos que l’entreprise MICHELIN a été créée à Clermont-Ferrand il y a plus de 100 ans. Elle s'est ensuite engagée dans de nombreuses activités au service de la mobilité des personnes et des marchandises en développant une large gamme de produits pour les voitures, les 4x4 (production principale actuellement à Cholet), camionnettes, poids-lourds, engins de génie civil, tracteurs, engins agricoles, deuxroues et même les avions. Elle édite aussi des cartes et guides, dont le célèbre guide vert éponyme.

pénibilité, due à la chaleur de cuisson de la gomme, s'ajoutent de nombreux accidents de travail que Michelin s'était fait la spécialité de dissimuler en recourant à des pressions multiples sur les victimes. Révélés en particulier par l'action de la CGT dans plusieurs usines (Bordeaux, Cholet, Clermont-Ferrand...) ils ont été sanctionnés et le taux de la cotisation spécifiques AT est maintenant porté de 1,5 % à 15 %, ce qui montre l'étendue de la fraude organisée ainsi pendant des années sur la Sécurité Sociale. La délinquance patronale chez Michelin s'est exercée également très durement par la répression antisyndicale. Engagés de longue date dans leur lutte de classes, les patrons et hauts cadres furent en effet parmi les organisateurs et financeurs de La Cagoule, sinistre organisation de l'extrême droite des années trente, tapant fort sur les manifestations ouvrières et qui allait ensuite inspirer le Pétainisme de collaboration nazie "Travail, Famille, Patrie"... tout un programme !

En France, on compte 23.000 salariés répartis sur les 17 sites de l’entreprise, dont près de quatre mille ingénieurs et chercheurs. Les laboratoires travaillent à inventer les pneus du futur avec la place faite maintenant aux nanotechnologies (inclusion de particules performantes d'un millionième de millimètre). Les ventes françaises représentent le dixième du commerce mondial de Michelin.

Les camarades qui ont créé la CGT à Cholet, dans les années soixante-dix, ont connu les rétorsions et menaces, jusque sur leur famille parfois. Les procès intentés pour discrimination syndicale avec blocage de carrière ont abouti assez récemment à une condamnation de Michelin à verser à plusieurs de nos camarades (Robert Cerisier, Daniel Pouvreau, Jean-Paul Gripay...) des dédommagements pouvant atteindre jusqu'à 90.000 €, c'est dire la mesure du mal subi pendant toute leur vie professionnelle par les militants.

En 1970, sur d'anciennes terres marécageuses situées au nord-est de Cholet, l'usine Michelin est implantée. Elle recrutera une main-d’œuvre semi-rurale conciliante et dure à la tâche, s'inspirant de Citroën à Rennes que Michelin, premier actionnaire, connaît particulièrement bien. Elle ira aussi recruter jusque dans les villages Yougoslaves ou Marocains, réunissant les hommes sur la place pour choisir "les mains sèches" , marques du rude travail de la terre. Analphabètes, ils sont habitués aux longues journées finissant au coucher du soleil.

Une scission FO dans la CGT fut résorbée en 1997, permettant de retrouver une unité et majorité syndicale. Mais la CFDT emporta la majorité aux élections de 2007. En avril 2011, la CGT redevenait la première organisation avec 40 % des voix. Le syndicat Sud, né d'une scission CFDT, avait 30 % et la CFDT 28 %.

L'usine de Cholet aura jusqu'à 2 800 salariés dans les années quatre-vingt, elle en compte aujourd'hui un millier en comptant les intérimaires. Il existe une dizaine de modalités de fractionnement des horaires de travail pour une production continue : en 2/8, en 3/8, en 4/8. Elles mettent les salariés à l'épreuve de l'alternance travail de nuit/travail de jour, avec des conséquences sur leur santé : troubles du sommeil, des rythmes cardiaques, du fonctionnement digestif, de la vie sociale et familiale... tels que les décrit l'Eurofond, cité en avril par le mensuel de la CGT "Ensemble".

Les salaires se situent au niveau du SMIC, assortis de petites primes hors retraites pour les 3/8, le panier ou l'ancienneté. L'action initiée par la CGT a permis, cette année pour la première fois, une participation aux bénéfices de mille euros. Des îlots de résistance se font dans certains ateliers, un autre partage des richesses et d'autres conditions de travail sont possibles.

Les gestes répétitifs du travail à la chaîne génèrent d'importants TMS (troubles musculo-squelettiques). A la

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Créé en 1946 sous forme associative, à l'initiative des employeurs du Textile et de la Confection, le Service Médical Inter Entreprises de la région Choletaise (SMIEC) assure, depuis plus d'un demi-siècle, la surveillance médicale des entreprises de l'arrondissement de Cholet. Le SMIEC est agréé par la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi (DIRECCTE). Le SMIEC suit les entreprises de tous les secteurs d'activités professionnelles à l'exception du secteur agricole et d'une grande partie de la fonction publique d'Etat. 66 personnes dont 24 équipes médicales Le PRESIDENT du collaborent à cette surveillance. SMIEC

Le CONSEIL

La COMMISSION

d’ADMINISTRATION

de CONTROLE

Le DIRECTEUR

Pôle ADMINISTRATIF et LOGISTIQUE

Pôle PREVENTION

Pôle MEDICAL

Pôle FORMATION

L’ORGANISATION DU SMIEC : PRESIDENT DU SMIEC : obligatoirement un employeur. LE CONSEIL D'ADMINISTRATION : C'est l'organe dirigeant du S.M.I.E.C. « Il est investi des pouvoirs les plus étendus pour la gestion des affaires et des intérêts de l'Association », aux termes de l'Article XI des statuts du S.M.I.E.C. Il est composé de représentants employeurs et salariés. Les représentants des employeurs sont au nombre de 12 et les représentants des salariés sont au nombre de 6 avec 2 délégués CFDT, 1 délégué CGT, 1 délégué FO, 1 délégué CFE-CGC et 1 délégué CFTC. LA COMMISSION DE CONTROLE : La Commission de Contrôle est consultée sur l'organisation, la gestion et le fonctionnement du service de Santé au Travail. C'est une instance de "contrôle social" dont l'avis ou l'accord est requis selon les sujets traités. Il est composé du président du conseil d’administration, de deux délégués patronaux, de huit délégués salariés avec 3 délégués CFDT, 2 délégués CGT, 1 délégué FO, 1 délégué CFE-CGC et 1 délégué CFTC et de cinq délégués médecin.

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L’union locale CGT de la région choletaise a été invité ainsi que les autres organisations syndicales (CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC) pour discuter de la loi du 20 juillet 2011 relative à l’organisation de la médecine du travail ainsi que du décret n° 2012-137 du 30 janvier 2012 relatif à l’organisation et au fonctionnement des services de santé au travail introduisant une réforme importante dans la gouvernance des services de santé au travail. Ces textes renforcent l’implication des partenaires sociaux dans un conseil d’administration devenu paritaire et au sein de la commission de contrôle désormais présidée par un représentant des salariés. Lors de cette rencontre, seuls ont répondu présents la CGT ainsi que la CFDT. Après échanges et discussions avec le SMIEC et la CFDT, il est convenu ce qui suit (proposition de la CGT) :

1°) La composition du futur conseil d’administration du SMIEC sera la suivante : 10 représentants des employeurs, élus par l’assemblée générale du SMIEC, 10 représentants des salariés, désignés par les organisations syndicales représentatives, selon la répartition suivante des sièges, inspirée des derniers résultats des élections prud’homales du département du Maine et Loire : 4 représentants CFDT, 3 représentants CGT, 1 représentant FO, 1 représentant CFTC, 1 représentant CFE-CGC.

2°) La composition de la commission de contrôle restera inchangée. 3°) Ces choix d’organisation et de répartition des sièges feront l’objet d’un réexamen dans 2 ans, afin de s’assurer du fonctionnement optimal des institutions du SMIEC et de permettre, le cas échéant, de prendre des mesures de réajustement.

4°) Afin de permettre une prise de fonction sécurisée des nouveaux mandataires, une session d’information – formation d’une demi-journée sera mise en place par le SMIEC avant la tenue de la première réunion des institutions concernées (conseil d’administration et commission de contrôle).

5°) Une fois la désignation des mandataires salariés opérée, un courrier sera adressé par le SMIEC à chacun des employeurs de ces mandataires pour les informer des règles définies par le code du travail en matière de prise en charge du temps dévolu à l’exercice du mandat.

Alors, que ceux et celles qui veulent être mandatés pour participer activement aux décisions que le SMIEC peut prendre le fassent savoir auprès de l’Union Locale

de la région choletaise. 9


Le mercredi 6 juin 2012 à 14 h 30 devant le Tribunal d’Angers Ce jour-là, Dominique FEUVRAIS, secrétaire générale de la CGT FAPT, est convoquée à titre personnel devant le tribunal correctionnel pour injures et diffamations. Cela fait suite à la plainte revancharde de Mme Rondeau, patronne de Vendredi Média (société qui distribuait le HIC dans les boites à lettres). Rappelons-nous : cette patronne payait les salariés à 3,50 € de l'heure ! Les distributeurs ont lutté avec ténacité durant les 140 jours où ils ont fait grève. Ils ont obtenu gain de cause devant le Conseil des Prud'hommes d'Angers pour faire reconnaître et respecter leur convention collective. L’action juridique pour définir le montant des salaires qui leur sont dus, est toujours en cours. Sur ce conflit inédit dans cette entreprise, la FAPT avec l’Union Locale de Cholet ont été d’une aide importante pour construire leur action. De son côté, l’Union Départementale a écrit à tous les élus politiques de notre département qui ont, soit un mandat national, soit départemental ou régional ainsi qu’aux partis politiques. Un certain nombre d’entre eux nous ont répondu en soutenant notre démarche. Ils considèrent que toutes les libertés d’expression doivent être la règle dans ce pays avec des organisations syndicales ayant pour objectif la défense des salariés. Si cette patronne obtenait un jugement favorable, il serait lourd de conséquences pour Dominique Feuvrais, mais pourrait servir d'exemple pour d'autres employeurs.

Nous savons nous rassembler pour défendre la justice face à l'arbitraire patronal ! La Justice et le patronat doivent reconnaître utilité de l’activité syndicale sous toutes ses formes pour la défense des salariés et le progrès social. Lors de sa réunion du 14 mai dernier, la Commission Exécutive de l'Union Locale a décidé de réserver un car pour participer à la manifestation pour la Relaxe de Dominique Feuvrais le 6 juin 2012 devant le Palais de Justice d'Angers.

Le 6 juin, le départ en car est fixé à 13 h 30 sur le parking de la CGT, rue Darmaillacq à Cholet, et le retour est prévu pour 18 heures. L'UL CGT de la Région Choletaise appelle tous les délégués et tous les syndiqués disponibles à participer à ce rassemblement pour soutenir notre camarade et pour montrer au patronat qu'on ne s'attaque pas indument aux responsables de la CGT. L'UL appelle les syndicats à participer au financement de ce déplacement en car en faisant un don à l'Union Locale. L’esprit de solidarité et de lutte qui caractérise les syndiqués de la CGT ne manquera pas de faire de cette manifestation un moment majeur de mobilisation.

Alors, toutes et tous le mercredi 6 juin à 14 h 30 devant le Palais de Justice d’Angers avec drapeaux et banderoles pour demander la relaxe pour Dominique ! Inscrivez-vous pour le car à l'UL au 02.41.62.01.89 ou par Courriel : ulcgtcholet@orange.fr

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Dans le numéro 153 d’octobre dernier, nous retracions la mise à sac des locaux de l’UL CGT de Cholet, le 9 janvier 1987, par des petits patrons choletais avec l’aide de responsables de la droite et de l’extrême-droite. Les suites de cette affaire avaient entraîné un dépôt de plainte et une mobilisation militante à hauteur de cette agression ciblée (lire n°155 de janvier 2012). Quelles ont été les suites judiciaires de cette affaire ? Les coupables ont-ils été punis ?

L’enquête T r e n t e personnes f u r e n t entendues dans le cadre de l’enquête sur ces actes de vandalisme dont huit militants de la CGT. Parmi les vingt-deux manifestants identifiés, aucun ne reconnaît avoir participé aux dégradations : Claude L., commerçant horloger : « j’ai vu que certains manifestants commençaient à chahuter et je suis intervenu pour les calmer. Je ne suis pas resté longtemps dans les locaux et n’ai pas assisté aux dégradations. Je ne peux donner aucun renseignement sur les personnes les ayant commises. » Henri P., commerçant : « Je suis resté une dizaine de minutes dans le hall. Je ne me suis rendu compte de rien et n’ai rien vu. » Patrick D. ,délégué général du

CODIAC : « J’ai entendu des paroles vives mais n’ai pas pris part à la manifestation de l’intérieur des locaux de la maison des syndicats ». Robert V., commerçant disquaire : « Je ne suis resté que quelques minutes dans le hall et n’ai rien vu. » Daniel G., boulanger : « J’ai dit au permanent CGT que j’avais de la pâte à pain, et que je pouvais la monter. Je l’ai mise à mes pieds, donc en bas de l’escalier dans le hall. J’ai suivi les manifestants au 1er étage, et suis resté près du permanent, tout le temps, et suis rentré chez moi. Je n’ai rien cassé ni rien vu. » Bernard C., boulanger : « Je n’ai pas touché à la pâte à pain et n’ai pas vu qui l’a mise dans la machine. Je suis allé dans la salle des archives mais je n’ai rien dégradé, ni vu qui a déchiré le courrier. J’ai vu au moins 30 personnes au 1er étage qui discutaient fort. » Daniel L., commerçant : « Je suis allé dans la grande salle où il y avait la fresque et suis resté un moment dans le bureau du permanent. Je n’ai pas vu qui a déchiré le courrier, ni qui a écrit sur la fresque. Je reconnais avoir retiré des affiches syndicales de la porte d’entrée et avoir écrit au stylo « cuvée KRASUCKI » sur un carton de vin blanc » Jean-Claude B., directeur d’association : « je suis resté au rez-de-chaussée et ai demandé le calme. Je suis resté très peu de temps »

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Certains n’avaient rien vu, d’autres n’était pas là, partis faire du bois ou dans leur magasin. A défaut de coupable, le procureur décida de classer l’affaire sans suite…

La facture Les dégâts occasionnés par les casseurs se chiffrèrent à 17 964 francs (2740€). Par comparaison, le SMIC mensuel de janvier 1987 s’élevait à 4 549,48 francs (694€). Une déclaration de sinistre fut faite auprès de la MACIF, qui prit en charge une partie des dommages aux biens. Les dommages aux locaux municipaux furent pris en charge par la commune.

Epilogue Les patrons, la droite et l’extrême-droite s’en tirèrent à bon compte, quoique… puisqu’il faut bien une justice, il paraît que les commerçants mêlés à cette affaire perdirent de nombreux clients, certains pleurant même à qui voulaient l’entendre qu’ils n’avaient rien à voir à tout cela. Et oui, messieurs, les travailleurs sont aussi des consommateurs, ils aspirent à plus de justice et ne vont prendre ni leur pain, ni leur viande, ni faire réparer leur montre chez une personne qui ne respecte pas leur outil commun, la CGT !


La NVO sur internet

Nous sommes de plus en plus nombreux à utiliser Internet pour communiquer, se distraire, se documenter.

e l i t u WEB

Ce nouvel outil peut permettre aux syndiqués CGT de s’informer rapidement.

Voici quelques sites à consulter : www.cgt.fr

as-

www.atousante.com

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Renseignements auprès de votre syndicat ou de l’Union Locale CGT de la Région Choletaise 81 rue A. Darmaillacq à CHOLET

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