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PROPRIÉTAIRES N°62 MAGAZINE

Autre possibilité : souscrire un prêt à taux fixe et à échéances modulables, un emprunt à paliers qui suivra l’évolution de vos revenus avec des remboursements, par exemple, plus élevés les premières années, plus doux au moment de cesser votre activité professionnelle. Proposer des garanties complémentaires peut également faciliter l’octroi du crédit. « Si vous avez du mal à trouver un organisme de caution, le nantissement d’un contrat d’assurance-vie ou d’un compte-épargne peut aider à rassurer la banque ».

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Le poids des quinquagénaires Les 50 ans et plus constituent une part non négligeable des clients d’Empruntis (11 %). « La population vieillit, commente Cécile Roquelaure, mais les Français continuent à acheter et font évoluer leur logement en fonction de leur situation personnelle : familles décomposées puis recomposées, préparation de la retraite par des projets immobiliers… » S’ils ne souscrivent qu’un peu moins de 8 % des crédits liés à l’achat d’une résidence principale, en matière d’investissement locatif défiscalisant, leur proportion atteint presque un quart (24,5 %). Enfin, ils représentent plus du tiers (33,5 %) des acquéreurs de résidence secondaire. « Nous n’avons pas encore mené d’étude spécifique, mais une tendance semble se dessiner. De nombreux seniors achètent aujourd’hui une résidence secondaire pour en faire leur résidence principale dans quelques années, lorsqu’ils prendront leur retraite. Auparavant, la résidence secondaire était achetée plus tôt, pour devenir la maison de famille.

Des solutions existent La durée de l’emprunt envisagée devra par ailleurs, bien sûr, tenir compte de l’âge du souscripteur. Plus on vieillit, et plus il est difficile d’obtenir des durées longues. « C’est essentiellement une question d’assurance décès emprunteur : les contrats groupe proposés par les banques ne peuvent en général plus être souscrits à partir de 65 ou 70 ans. Et, surtout, la fin de garantie intervient le plus souvent à 75 ou 80 ans, ce qui limite de facto la durée de l’emprunt. »

jeune, la banque prend en considération vos perspectives personnelles, l’évolution attendue de vos revenus et se montre souvent plus souple. Pour les seniors, ce n’est malheureusement plus le cas. Il est donc important de disposer d’un patrimoine que vous apportez au financement du projet. Cela prouve que vous l’avez préparé. En outre, avoir mis de l’argent de côté est un signe de bonne gestion de vos finances, ce qui ne peut que placer le banquier dans de bonnes dispositions ».

Depuis 2010 et la loi Lagarde, les organismes prêteurs doivent toutefois également proposer des assurances individuelles, qui peuvent constituer une solution alternative si votre profil l’impose. Certains contrats peuvent ainsi être souscrits jusqu’à 80 ans. Mieux vaut alors, malgré tout, présenter un bon dossier médical ! « C’est toujours mieux, mais les difficultés de santé ne constituent pas nécessairement un frein rédhibitoire. C’est d’ailleurs tout l’intérêt des contrats individuels qui, même si l’impact tarifaire est parfois important, s’adaptent à chaque situation et couvrent des risques spécifiques. Et, pour les cas les plus difficiles, la convention Aeras peut être un recours (voir encadré) ».

Car, jeune ou moins jeune, l’enjeu est toujours le même : rassurer le prêteur pour obtenir les meilleures conditions.

Enfin, plus l’âge de l’emprunteur avance, plus l’apport personnel se révèle indispensable. « Lorsque vous êtes


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