Te Vea No Taaone - 8

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PAROLES ET ESPRITS LIBRES ! NOUVELLES

L’Atlantide A mon arrivée dans l’île d’Atlantide, je fus reçu par un jeune homme très aimable, Alfried. Il m’expliqua aussitôt pourquoi on m’avait bandé les yeux : l’Atlantide était en guerre contre certaines cités grecques comme Athènes. Il m’apprit aussi qu’ici, il n’y avait pas d’esclavage et que c’était un roi qui gouvernait l’île et ses propriétés, d’autres îles dans le grand océan. Tout cela me fit un choc, à moi qui venais d’Egypte où le Pharaon régnait en maître absolu et où les esclaves se comptaient par centaines, voire par milliers. Et je n’étais pas au bout de mes surprises ! Alfried m’expliqua aussi qu’ici, bien qu’il y ait des classes sociales différentes, tout le monde pouvait devenir riche, que chacun devait, pendant une semaine, travailler dans un chantier, quelle que soit sa classe sociale. Même le roi devait le faire, tous les ans. Ce dernier était élu chaque année par le peuple tout entier, aussi bien les hommes que les femmes, à partir de leur passage à l’âge adulte, à vingt ans. Il était conseillé par des jeunes (et moins jeunes) conseillers qui perdaient alors leur nom et prénom pour en avoir qu’un seul : Alfried. Nous entrâmes dans la ville, et ce fut sûrement le plus grand choc de cette aventure. Les bâtiments étaient grands et clairs, parfois de plusieurs couleurs. Alfried m’expliqua que c’étaient des maisons ordinaires et que tout le monde en avait au moins une. Les routes étaient faites de ce qu’ils appellent « pavés », je n’avais jamais vu ça ! Il y avait des écoles, des endroits où l’on soignait les gens, des endroits de - comme ils disent - « détente », des fontaines où l’eau coulait en permanence, des temples gigantesques pour plusieurs religions différentes, un marché énorme où il y avait toutes sortes de marchandises venues du monde entier ! Mon guide m’apprit que personne n’était dans le besoin et que tout le monde avait accès à l’éducation et aux soins. On arrivait maintenant dans le quartier qu’ils appelaient « riche » avec de grandes maisons qui dominaient toute la ville et même un endroit où ils enterraient leurs morts, drôle d’idée ! Je croyais que les grandes

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maisons dominaient la ville, je me trompais : je vis alors le palais royal, la merveille des merveilles, immense comme trois fois le palais du Pharaon ! Avant d’entrer, Alfried m’expliqua deux ou trois petites choses sur leur société : l’Atlantide étant une île, sa puissance militaire et commerciale était maritime, le port était donc le plus grand du monde, sur leur île, tout était en abondance, le gibier, les minerais, les arbres, l’eau. Tout le monde pouvait demander une audience au roi quelle que soit sa classe sociale et il n’y avait pas d’étiquette particulière. C’était un monde magique ! C’est ce que je pensais vraiment… Nous entrâmes alors dans le plus merveilleux des bâtiments, on y voyait de l’or partout, des tableaux, des sculptures, des trophées. Il y avait aussi beaucoup de monde, des gens habillés plus ou moins richement. On entra alors dans la salle d’audience du roi : on y jouait avec la lumière, les formes, tout était fait pour impressionner. Bizarrement, le trône n’était pas en hauteur mais au même niveau que les invités. A ma grande surprise, le roi courut vers moi, me fit une accolade et me dit : « Bienvenue en Atlantide ! ».

Stephan

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