portfolio 2021-2023 _ margaux beranger

l’avant propos

sélection double-cursus ingénieur-architecte août-septembre 2021

« Le monde d’après 77 comme vinaigrette et mulsion, conation, cognation, cognition pour IA, AI, ail et aie. ». Voici le sujet, rendez un A4!

D’après l’écrivain J-M DURAND, 1977 est «une année zéro. L’origine de la faille dont nous éprouvons aujourd’hui les secousses.». Les moments marquants de 77 à nos jours, s’effacent dans un vortex qui aspire tout ce qui l’entoure. Ce désordre crée un sentiment de malaise, d’inconfort et d’inquiétude, sentiments clés de cette période. Néanmoins, le puzzle ramène un peu de légèreté et de jeu tout en faisans référence aux termes « conation» « cognation» « cognition» du sujet.

Une version numérique est dispponible via le qr code, accentuant l’ambiance dérangeante par le mouvement et le son.

la maison

1e année décembre -janvier 2021/2022

Cette maison, située sur le flan d’une colline, semble planer au dessus de la valée. La nécessité de créer un espace protégé dans un lieu offrant une vue panoramique, mais aussi la volonté de se sentir isolé et de ne pas modifier la nature environnante ont conduit à forer la pente.

Une grille rectangulaire a été appliquée au terrain, afin de produire un échéquier tridimensionnel de pleins et de vides qui accueillent, et en même temps isolent, les quartiers de la résidence. Cette géométrie stricte est interrompue par la translation du dernier axe de la grille, offrant à la zone d’habitation une vue plus ample. Le déplacement de l’axe intensifie considérablement le sens de la perspective et ainsi, l’empreinte de la maison semble minimiser.

Des murs logitudinaux en pierre sèche délimitent et protègent les espaces intérieurs et extérieurs. Ils constituent des frontières verticales, qui conduisent le regard vers la ligne d’horizon. En contraste, les façades transvesales sont légères, en verre, et peuvent s’ouvrir sur toute leur longueur. L’avant est entièrement ouvert à la vue, tandis que les fenêtres arrières encadrent les jardins intérieurs, améliorant la circulation de l’air et laissant entrer la lumière dans la maison.

L’éclairage et la ventillation par des ouvertures à l’avant et à l’arrière, la pierre, la toiture végétalisée, l’isolation adaptée, ainsi que les pannneaux de verre à haute efficacité énergétique s’ajoutent aux excellentes caractéristiques biocliamtiques de la maison.

le prototype

avec toute la promo 1e année octobre-novembre 2021

À travers ce saut d’échelle, l’exercice était de réaliser un parklet à l’échelle 1.

Un parklet est un module d’extension du trottoir sur la bande de stationnement. C’est un lieu d’arrêt, d’assise et d’échange permettant d’offrir un espace public de qualité adapté aux usages des citoyens. Il se compose d’un plancher, d’un gade-corps et de modules de mobilier urbain destinés à des usages multiples : assise, pique-nique, lecture, microworking, jardinage, scène ouverte, stationnement vélo...

le musée

1e année

décembre -janvier 2021/2022

Le nom du projet est “et facta est lux”. La locution est en latin car elle renvoie à l’objet du musée, c’est-à-dire des fouilles romaines. Traduite en français, cette locution correspond à la parole de Dieu lors de la création du monde, dans la Genèse(1:3). Elle signifie “et la lumière fut”. Cette locution renvoie dans un premier temps à la figure de l’architecte, dans une position délibérément démiurgique et créatrice. Dans un second temps, cette locution rappelle un des axes les plus importants dans la conception du musée, c’est à dire le travail de la lumière.

Pour ce musée, le choix a été fait de travailler en ossature afin de proposer des espaces aériens, ouverts et légers. Une structure en bois est en harmonie avec l’environnement et les fouilles.

En façade, une alternance de remplissage et de façade en peau est visible. Un élément phare de l’identité du musée est une façade composite, en bois, d’inspiration arabe et nippone. Il s’agit d’un panneau japonais occultant pris entre deux montants en bois rappelant les moucharabiehs. Cette idée permet une solution esthétique à l’apport d’une lumière tamisée, faible et diffuse au sein des salles d’exposition. L’apport en lumière est complétée par des ouvertures réalisées dans le plafond du pavillon. Un dispositif zénithal en bande avec des pare soleil transversaux a été choisi afin d’interdir tout rayon de soleil direct dans les pièces.

avec Emma Badinand et Matthieu Duval

la rénovation

2e année octobre-novembre 2022

De par sa proximité avec les différents skateparks de Lyon, le poste d’aiguillage Lyon-Perrache sera rénové en “maison du skate”: un lieu de partage autour de cette discipline populaire en pleine effervescence et de l’art qui y est associé.

L’excercice est de produire, en binôme, deux projets opposés selon le +/-. Le projet + sera haut, élancé, léger, intégré dans l’environnement et le bâtiment viendra déborder sur le skatepark jouxtant la tour, alors que le projet - sera ancré au sol, massif, dénotera du paysage, et le skatepark débordera sur le poste.

Pour mon projet -, les mouvements de sol du skatepark se soulèvent sous forme de bande à l’approche du bâtiment. Les bandes viennent ensuite s’enrouler autour du poste d’aiguillage, le cachant sur sa partie basse.

Grâce à ces mouvement de sol, deux nouveaux espaces sont créés, permettant d’y glisser une extension pour agrandir le rez-de-chaussée. Quant au deuxième espace créé, il se situe entre la tour et les bandes lorsque celles-ci viennent s’enrouler côté rue. Un cylindre de verre y sera glissé pour accueillir la nouvelle cage d’escalier, la colonne vertébrale du bâtiment.

Les bandes en aluminium créent un effet voyant grâce aux réflexions, permettant ainsi de faire ressortir le bâtiment de son environnement.

Pour l’intérieur, il s’agit d’un bâtiment pouvant réunir toute forme d’art. De nombreux espaces adaptatifs, ouverts et accessibles à tous permettent de réaliser des projets personnels ou encore assister aux ateliers et activités proposées par diverses associations.

le logement collectif

avec Emma Badinand

2e année

décembre -janvier 2022/2023

Créer un bâtiment s’inscrivant dans son environnement et des espaces de vie agréables pour les habitants aujourd’hui et demain malgré les contraintes: tel était notre objectif. Le résultat est un logement collectif modulable voué à évoluer avec ses usagers et le temps.

Les contraintes principales sont la proximité d’un grand axe routier ainsi que le positionnement de la parcelle sur un parking existant, posant donc les problèmes des nuisances et du stationnement des voitures actuelles et nouvelles.

Pour reloger les voitures et dans l’optique de leurs disparitions à venir, le bâtiment est sur piloti de manière

à accueillir un parking aujourd’hui et des locaux demain.

De ce fait, les appartements sont pensés à partir d’une trame commune qui correspond à deux places de parking collées. Quant aux logements, ils sont tous traversants permettant un éclairage et une ventillation naturelle et favorasant la gradation d’intimité.

Les espaces extérieurs sont luxuriants alors que l’espace intérieur est chaleureux, protégé, réservé aux habitants, comme si on changeait d’endroit simplement en passant le pas de la porte. Le bâtiment est biface, créant une transition entre les bâtiments minéraux alentours et la voie verte.

l’espace culturel

avec Emma Badinand

2e année

février-mars 2023

La bibliothèque s’insère entre un campus agricole et une voie verte. Sur le site, un bloc est posé puis divisé en plusieurs sous-blocs pour permettre d’accueillir les différents flux. Enfin, l’agencement des blocs entre eux, créé un ilôt central, centre névralgique des circulations.

Partant du constat les étudiants n’ont tous les mêmes besoins et préférence en ce qui concerne notre environnement de travail, le bâtiment est organisé selon un principe de gradation des ambiances de travail : de l’espace de coworking bruyant à la bibliothèque universitaire silencieuse.

Pour ce qui est de l’ambiance, celle de l’ilôt central dénote de l’ambiance qu’on peut retrouver côté voie verte. En effet, la voie verte inspire le bruit, la nature, la vie, le dynamisme alors que, à contrario, le patio à pour vocation d’être froid, minéral, calme, silencieux et épuré. La blibliothèque est un bâtimement biface et la dualité est perceptible à travers la maquette à la manière de Ishigami ci-dessous.