paperJam economie & finances janvier 2010

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Janvier 2010 | économie & finance

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3 edito

Photos: SIP / Jock Fistick

Merci Nicolas!

Jean-Claude Juncker, ici avec José Manuel Barroso, en juillet dernier. Quand tout était encore possible…

Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam

Les relations politiques entre la France et le Luxembourg n’ont pas toujours, ces derniers mois, été des plus cordiales. Le refus de Jean-Claude Juncker de participer, en octobre 2008, à une réunion de l’OCDE initiée par les Français et les Allemands (le Premier ministre avait préféré parler de «convocation» pour justifier son refus) n’avait guère été du goût de Nicolas Sarkozy. Au point qu’il est difficile d’imaginer que la violente campagne de presse qui s’ensuivit n’ait pas été, en partie, instrumentalisée. La rancœur (de façade?) que semble vouer le président français à Jean-Claude Juncker a-t-elle été jusqu’à peser, à la minovembre, sur la nomination du premier président du Conseil européen? Le veto formel opposé par le premier à la candidature du second aurait propulsé Herman Van Rompuy à ce poste à forte portée historique. A supposer qu’un tel scénario se soit effectivement déroulé dans les coulisses d’un dîner bruxellois, la grande majorité des Luxembourgeois aura peut-être des raisons de remercier Nicolas Sarkozy de lui avoir laissé son Premier ministre en exercice. Car cela va épargner au Grand-Duché de vivre un bouleversement politique crucial, dans une période qui ne l’est pas moins. Le 20 janvier prochain, cela fera 15 ans que Jean-Claude Juncker «dirige» le pays, depuis sa nomination en remplacement de Jacques Santer, alors propulsé à la présidence de la

Commission européenne (une fonction à laquelle l’actuel Premier ministre luxembourgeois aurait, du reste, pu également prétendre quelques années plus tard...). Sa légitimité politique à ce poste est absolue, renforcée par le large plébiscite populaire mesuré lors des dernières élections législatives: 65.378 voix en 2004, 67.082 en 2009. A l’heure où le gouvernement se trouve face à une série de mesures et de réformes essentielles – et sans doute parfois très délicates – pour que le pays sorte de la crise dans les meilleures conditions possibles et relance son économie, un «homme fort» est exigé à la barre. Hormis M. Juncker, rares sont ceux – si tant est, d’ailleurs, qu’il y en ait un – qui puissent susciter un niveau de consensus suffisant au moment où il faudra «trancher dans le vif». Comme l’avait déjà déclaré Gaston Thorn, peu avant le scrutin de 2004, «Mettez ses deux successeurs potentiels (Luc Frieden et François Biltgen, ndlr.) l’un sur l’autre, vous n’obtiendrez pas quelqu’un d’aussi grand que lui». Plus de cinq ans après, la formule garde toute sa saveur. Peut-être, donc, le Luxembourg se voit-il exonéré, grâce à Nicolas Sarkozy, d’une improductive guerre de succession, qu’il sera grand temps de remettre éventuellement sur le tapis au printemps 2012, lorsque le premier mandat d’Herman Van Rompuy (renouvelable une seule fois) arrivera à son terme. A moins que, comme nous le confiait Jean-Claude Juncker il y a quelques mois, à l’évocation d’un premier «rendez-vous manqué» avec l’exécutif européen, «le train ne repasse pas deux fois».

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sommaire paperjam | Janvier 2010 |  économie & finance

18 The German ambassador to Luxembourg describes the strong relations between the two countries

20

Le Cercle Munster fête son quart de siècle

28

Léon Zeches quitte le Wort

luxembourg 10 Marco Schank

«Nous

ne comptons pas rester dans notre tour d’ivoire» Le nouveau ministre du Logement et ministre délégué au Développement durable et aux Infrastructures entend bien concrétiser les projets qui lui tiennent à cœur.

22 R&D

innovative

The law of 5 June 2009 to promote research, development and innovation is not just about technology. Du

prÉmisses de la rigueur

16 Anniversaire

Les

100 ans de la CLC

18 Hubertus Von Morr “Luxembourg

is a job machine”

The German ambassador to Luxembourg says relations between the two countries are stronger than ever and explains why Luxembourg is dear to German hearts. 20 Cercle Munster

La

deuxiÈme maison du Grund

A 25 ans, le discret cercle business du Grund ne relâche pas ses efforts pour satisfaire ses 1.500 membres.

mou dans la croissance

Dans sa dernière Note de conjoncture, le Statec revoit à la hausse ses prévisions, mais n’attend pas de reprise ferme.

Les avis sur le projet de budget 2010 esquissent les pistes à suivre pour assurer la soutenabilité à long terme des finances publiques.

34 Aviation

jet

entreprises 26

Jacques

Lanners, entrepreneur de l’année

everybody wins?

28 Léon Zeches

«Je

dois avouer une certaine fatigue» L’administrateur délégué et directeur des rédactions du groupe Saint-Paul met un terme à 42 ans de carrière dans une maison où il a cumulé bon nombre de responsabilités.

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to the city!

An established carrier between Luxembourg and the UK, VLM has announced that its operations will be combined with CityJet, while it will also be adopting the name. 35 Consécration

VAT package

Companies must be ready for the changes in VAT payment, which are being introduced steadily, if not stealthily, over the coming five years.

Palmarès du Lëtzebuerger Filmpräis

Le sacre de Jean-Claude Schlim La quatrième édition du Lëtzebuerger Filmpräis a mis sur la première marche du podium le long métrage House of Boys de Jean-Claude Schlim. Sept autres prix ainsi qu’un prix spécial du jury ont été décernés.

24 Etude

14 Budget de l’Etat

Les

32

framework!

Le 10 novembre dernier, à la Chambre de Commerce, le président du conseil de surveillance de Ceratizit a été proclamé lauréat du prix remis pour la troisième fois par Ernst & Young au Luxembourg. 36 FFCEL

“equality?

Not yet...”

The Fédération des Femmes Cheffes d’Entreprise du Luxembourg (FFCEL) celebrates its fifth birthday this year. What of the past, present and future?


7 sommaire

38

Samir Amin analyse la crise

44

KBL est à vendre

place financière 38 Samir Amin

«Cette

crise n’est pas une crise financiÈre» paperJam a rencontré l’économiste franco-égyptien lors d’un de ses récents passages au Luxembourg. Selon lui, la crise actuelle n’a pas débuté en sep­tembre 2008, mais... en 1971.

40 Private banking

Ambitieuse

Trois semaines après la mise en vente de KBL, la banque française se dit prête à des acquisitions au Grand-Duché. 42 Recherche

Innofinance

touS azimutS

Le programme développé par le CRP Henri Tudor monte en régime et vise à contribuer à l’excellence de la place financière luxembourgeoise. 43 BGL BNP Paribas

Engagements

Guy Gardula s'en prend aux règles des marchés publics

industrie 44 Restructuration

KBL

cherche repreneur

La Commission européenne a validé le plan de recentrage de KBC. Il passe notamment par la cession de l’entité luxembourgeoise qui vaudrait 1,5 à 2 milliards d’euros. 46 Development Cooperation

SociÉté gÉnÉrale

50

Microinsurance

Network launches in Luxembourg The new organisation bringing together people from different disciplines within the microinsurance sector will have its secretariat in Luxembourg.

50 Guy Gardula

«L’État

contribue au dumping social» Le président de la Fédération des Entreprises des Métiers du Métal (FEMM) estime que le mode d’attribution des marchés publics tire les salaires vers le bas.

51 Fret aérien

Au

secours de Cargolux

La compagnie aérienne a besoin d’argent frais pour éponger ses pertes. Elle se cherche aussi un nouvel actionnaire de référence.

48 Affaire Madoff

La

CSSF maintient la pression

Le régulateur a donné trois mois à HSBC pour se conformer à ses obligations. Le débat sur la responsabilité des banques dépositaires se poursuit en Europe.

sur l’emploi

grande région 52 Réussite lorraine

La

force du terroir

Vincent Ferry fait prospérer son entreprise meusienne de 45 salariés, Clair de Lorraine, malgré un accident qui l’a laissé tétraplégique.

Le plan industriel de BGL BNP Paribas ne prévoit pas de licenciement, mais un développement des centres d’expertise dans la banque privée et les métiers titres.

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Afterwork Talks Cycle Place financière

Financial Markets Outlook 2010 Table ronde sur les Perspectives des marchés financiers en 2010 animée par Nicolas Raulot, avec la participation de Thierry Bichel (directeur général de Family Office Partnership), de Jacques Chahine (président de Chahine Capital) et de Marc Flammang (économiste à la Compagnie de Banque Privée).

Présentation et remise du prix au jeu “Quelle sera la valeur du Dax au 31.12.09” par Family Office Partnership et paperJam.

De haut en bas: Thierry Bichel, Jacques Chahine, Marc Flammang & Nicolas Raulot.

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9 sommaire

Articles les plus lus sur www.paperjam.lu du 02/11 au 02/12: 1. KBL Ă vendre

Article lu 1.513 fois

2. Present state of security

Article lu 1.379 fois

3. Communication, 56

Marianne Pesch remporte le ÂŤDexia Woman Business Manager of the Year AwardÂť

90

Les grands vins d'altitude

Marketing, Design: voici les 50 nominĂŠs!

Article lu 1.346 fois

4. Coup de jeune

chez Ernst & Young Article lu 1.286 fois

coverstory 56 Marianne Pesch ÂŤIl ne faut

laisser aucun mÉtier dans les seules mains des hommes

62 Secteur agricole

L’avenir

passe par la qualitɝ

Pour soutenir une agriculture rurale sÊvèrement ÊbranlÊe par la crise, le Luxembourg jongle entre mesures de relance et stratÊgie à long terme.

playtime

5. La SociĂŠtĂŠ GĂŠnĂŠrale

affiche ses ambitions Article lu 1.024 fois

92 Accessoires Mode hiver 96 Gastronomie

recettes

et news

L'actualitĂŠ des restaurants et la recette du restaurant Clairefontaine. 98 SĂŠlection de vins

PRENDRE

DE LA HAUTEUR

Sommelier invitĂŠ: Gildas Royer

Business Club 88 ConfĂŠrence

Immobilier:

la peur du vide

paperJam janvier management

Retour en images sur la table ronde organisĂŠe le 19 novembre dernier en prĂŠsence de Marc Baertz (Property Partners), Olivier Bastin (Jones Lang LaSalle), Laurent Cooremans (CB Richard Ellis), Martin Heyse (BNP Paribas Real Estate) et Jean-Pierre Lequeux (DTZ).

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90 DĂŠgustation de vins

les

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grands vins d’altitude

DĂŠgustation horizontale montrant l’influence qualitative des climats montagneux, permettant aux vins très puissants de conserver de la fraĂŽcheur et de la tension. SoirĂŠe animĂŠe par Gildas Royer, Adrien Lefebvre et Anne-Sophie de Maignas (In Vino Gildas).

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Dans le cahier ÂŤManagementÂť de cette ĂŠdition, retrouvez des sujets de rĂŠflexion dans les domaines ressources humaines, marketing, IT et management. En dossier central: Management & StratĂŠgie.

90 Workshop

Comment

(mieux) gÊrer l’absentÊisme?

Retour en images sur le workshop animĂŠ par Me Guy Castegnaro (Castegnaro Cabinet d’avocats) le jeudi 26 novembre 2009 au Grand ThÊâtre Luxembourg.

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luxembourg

10

Marco Schank

Conseiller communal et bourgmestre d’Heiderscheid, député de 1999 à 2009, également président de l’Office National de Tourisme de 2000 à 2009, le nouveau ministre du Logement et ministre délégué au Développement durable et aux Infrastructures entend bien concrétiser les projets de construction et d’aménagement durables qui lui tiennent à cœur.

« Nous ne comptons pas rester dans notre tour d’ivoire » Marc Auxenfants (interview), Olivier Minaire (photo)

Monsieur Schank, vous avez été dix ans député (CSV), mais jamais ministre. Pourquoi vous a-t-on appelé au gouvernement? «La raison principale est que les circonscriptions Nord et Est du pays avaient obtenu de très bons résultats aux élections nationales du 7 juin dernier. Le Premier ministre Juncker a donc choisi de respecter cette représentativité géographique de la nouvelle Chambre des députés au sein du gouvernement. Quelles étaient vos motivations quand vous avez accepté ces deux portefeuilles du Logement et de ministre délégué au Développement durable et aux Infrastructures? «Je me suis toujours intéressé à l’aménagement du territoire et au développement régional. Ceci, au niveau national; quand j’étais député (de 1999 à 2009), je présidais la Commission des Affaires intérieures et de l’Aménagement du territoire. Mais aussi au niveau communal, j’ai été conseiller municipal puis bourgmestre de la commune de Heiderscheid, de 1982 à 2009. J’ai toujours été un adepte d’une approche intégrée de l’aménagement du territoire qui tient compte des articulations entre les différents secteurs tels les transports, le logement, les loisirs, les activités professionnelles… Cette approche a d’ailleurs un impact fort sur la planification même du pays. C’est certainement et notamment pour cette raison, je pense, que j’ai été choisi. Vous allez donc pouvoir mettre en place des idées et des projets qui vous tiennent à cœur… «Certainement. Notamment au niveau du logement et de l’environnement. Si la protection du climat me tient à cœur, c’est que la construction de logements durables est pour moi tout aussi

importante. Quand j’étais bourgmestre, nous avons construit des logements sociaux avec une planification écologique dans la commune d’Eschdorf, grâce à la loi sur les aides au logement qui permet aux communes d’obtenir des aides étatiques de 50% pour les infrastructures, de 70% pour le locatif, de 50% pour une acquisition de terrain et même de 100% pour les intérêts pendant deux ans. Ces parcelles coûtent moitié moins cher que le prix du marché. Nous avons fait une opération zéro, c’est-à-dire sans bénéfices ni pertes. Cet exemple montre qu’on peut construire d’une façon écologique et moins cher, dans les communes. Je compte aussi mettre en place des projets pilotes, pour bien montrer qu’on construit de manière durable, et pas uniquement sur le plan énergétique. Car la construction durable passe aussi par le choix du terrain, l’utilisation des matériaux de construction, la sauvegarde des ressources du sol, la diminution de la consommation d’eau et d’énergie, la proximité des transports publics… Le développement durable, c’est aussi la cohésion sociale, voire la construction durablement économique; il s’agit de bâtir de telle façon que les gens arrivent à financer leur logement. Il faut donc intégrer tous ces facteurs dans une vision plus globale qui respecte le contexte environnemental et urbain. Tout en faisant participer des partenaires importants, comme les promoteurs privés et les communes, à ces chantiers. D’ailleurs, avant la fin de l’année, je présenterai le IXe plan quinquennal au niveau du logement qui prévoit pas moins de 9.000 unités de logement à construire pour les cinq années à venir. Le programme renforcera aussi la participation des acteurs publics comme les communes, le Fonds du Logement, la Société Nationale des Habitations à paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

Bon Marché qui vont investir dans le logement à coût modéré, dans les prochaines années. Ces structures verront-elles également leurs responsabilités élargies? «Nous souhaitons élargir le champ d’action du Fonds du Logement, dont la mission ne devra plus se limiter à la construction de logements uniquement. Son intervention pourra également s’étendre aux bureaux, aux commerces, à la construction de crèches notamment… L’établissement public autonome doit en effet devenir une société de développement national, qui aide les collectivités dans le financement et le développement de projets municipaux. Nous comptons dans ce cadre demander un audit de l’organisme, pour voir comment il pourra remplir ces nouvelles missions. Quelles sont vos autres grandes priorités? «Je vais d’abord faire une tournée auprès des communes, pour les inciter à mettre en place des programmes de construction de logements bon marché, mais aussi à collaborer avec l’Etat dans le cadre du Pacte logement. Je ne souhaite pas en effet attendre encore trois ans avant de tirer un premier bilan. Je veux déjà voir moi-même sur le terrain, auprès des communes, si elles rencontrent des problèmes. Je compte aussi leur proposer l’aide de mon ministère et de mes services pour bien avancer dans ce sens. Mais il faut en revanche s’attendre à ce qu’elles s’engagent de leur côté au niveau du logement. La loi du 21 septembre 2006 sur le bail à usage d’habitation définit, dans son article 26, les missions incombant aux autorités communales: ‘ces administrations communales ont la mission d’assurer dans la mesure du possible le logement de toutes les personnes qui ont leur domicile sur le territoire de la commune’. Elles ont donc la mis-


11 luxembourg

«Je compte mettre en place des projets pilotes, pour bien montrer qu’on construit de manière durable» Marco Schank

sion légale de s’engager dans cette voie. Beaucoup de communes du monde rural ont, ces dernières années, connu un accroissement de leur population, car les prix des terrains proposés sur leur territoire étaient moins chers. Et ce sont ces prix des terrains meilleur marché qui ont incité les gens à venir s’installer dans le Nord et dans l’Est du pays, notamment. Comment comptez-vous accompagner ces changements démographiques et urbains dans les communes? «La répartition et la structure démographiques de la population ont changé. Les styles de vie ont eux aussi évolué. Désormais, dans le couple, les deux conjoints travaillent et n’ont donc plus le temps de s’occuper de leur jardin. Il y a

aussi de plus en plus de familles monoparentales ou reconstituées. Les besoins et les activités ont changé, et les logements doivent être adaptés à ces nouvelles réalités. Aussi, il faut réfléchir à de nombreuses questions, telles que le choix du terrain, l’utilisation des matériaux de construction écologiques, la diminution de la consommation d’eau, la proximité des transports publics. Il faut les intégrer dans une vision plus globale qui respecte le contexte urbain et environnemental. Quand allez-vous tirer un premier bilan du Pacte logement? «L’Etat a déjà signé 101 accords avec les communes, dans le cadre du Pacte logement. Je recherche désormais une approche plus dynamique. paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

Nous allons donc commencer à faire le point avec les communes concernées par l’IVL (Integratives Verkehrs- und Landesentwicklungskonzept), le concept de planification national à long terme, qui prend en compte l’interaction entre les agglomérations et les transports et y intègre les exigences environnementales et du développement des paysages. Puis nous regarderons si ces communes utilisent bien les instruments mis à leur disposition: le droit de superficie, le droit de préemption, le droit d’emphytéose… Quelles nouvelles mesures comptez-vous prendre concernant l’efficacité énergétique des bâtiments? «Dès janvier de l’année prochaine, nous lancerons un débat important sur le deuxième }  12


12 luxembourg

«Nous souhaitons faire du Luxembourg un précurseur dans l’amélioration de l’assainissement des bâtiments existants»

Photo: Etienne Delorme (archives)

Marco Schank

Le site de Belval: une approche intégrée de l’aménagement du territoire. 11

{ plan d’action climat. Il s’agira de bien définir les

mesures à prendre dans ce domaine. Nous prévoyons ainsi la mise en œuvre d’un Pacte climat entre l’Etat et les communes. Nous souhaitons faire du Luxembourg en quelque sorte un précurseur dans l’amélioration de l’assainissement des bâtiments existants, dans l’amélioration aussi du conseil au niveau de l’efficience énergétique du bâtiment. Nous allons en outre revoir et améliorer les aides étatiques déjà en place, au niveau de la mobilité, de la performance énergétique du bâtiment. Nous ne comptons pas rester dans notre tour d’ivoire, mais bien rencontrer les forces vives du pays, les ONG, les communes et la société civile. Nous souhaitons aussi organiser des événements pour sensibiliser et montrer ce qu’est exactement le développement durable. Je veux aussi lancer, l’année prochaine, un débat sur la construction appropriée dans le monde rural. Il existe dans les villages des horreurs absolues, quand on voit des maisons gigantesques construites sur plusieurs niveaux. Même si cela reste de la compétence des communes, je veux remédier à cela. Il existe des possibilités. On peut construire des gabarits de maison moins complexe­s, qui ressemblent un peu à des fermes. Au Luxembourg, on manque encore d’instruments fiables pour mesurer le marché immopaperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

bilier. Que comptez-vous faire pour le rendre plus transparent? «Une loi est prévue sur la question, en vertu de l’accord gouvernemental, pour mettre en place des mesures allant dans ce sens, pour standardiser et préciser la nature des actes notariés. Ces documents devront contenir un certain nombre d’informations standardisées, qui nous permettront d’avoir à l’avenir des données plus fiables et comparables. Pour le moment on ne sait même pas, quand une vente est actée, de quel type de bien il s’agit. S’agit-il d’une forêt, de plusieurs articles différents, d’une maison, de champs…? De même, quand l’Observatoire de l’Habita­t publie des chiffres tirés des annonces publiées dans les journaux et sur Internet, il est très difficile d’avoir une cartographie exacte du marché immobilier. Il faut toutefois vous dire que nous avons une bonne collaboration avec le notariat et l’Administration de l’enregistrement pour avoir des informations plus précises dans ce sens. Ces mesures auront-elles un impact sur les prix mêmes du marché? «Le marché immobilier luxembourgeois est actuellement très attentiste. Les propriétaires maintiennent leurs prix élevés à la vente ou à la location et ne semblent pas prêts à vouloir les baisser. De leur côté, les acheteurs potentiels attendent de voir les prix et les loyers effectivement diminuer. Cependant, les dernières données publiées par l’Observatoire de l’Habitat et par athome.lu indiquent une légère baisse des prix. Mais le marché reste, il est vrai, tendu. Quel premier bilan tirez-vous de ces trois premiers mois passés au gouvernement? J’ai été assermenté le 23 juillet dernier, il y a donc plus de quatre mois. Après des semaines pour se mettre en route, j’aime bien ce que je fais. A partir de l’année prochaine, je pourrai concrétiser mes idées et mettre en route les procédures pour y arriver.»


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14 luxembourg

Budget de l’Etat

Les prÉmisses de la rigueur

Les avis convergent pour soutenir le recours à l’emprunt qui hisse la dette publique à près de 20% du PIB. Ils divergent en revanche sur les moyens d’assainir durablement les finances de l’Etat après la crise: baisse draconienne des dépenses ou quête de nouvelles recettes?

Frédérique Moser

Chiffres clés

Une dette de 7 milliards Le projet de loi sur le budget 2010, éla­boré dans un contexte de crise, prévoit un déficit de 1,3 milliard d’euros. Par rapport au budget voté pour 2009, les recettes sont en baisse de 8,7% et les dépenses en hausse de 5,7%. Si le gouvernement table pour l’an prochain sur une croissance positive de 1 à 1,5%, après une croissance négative en 2008 et 2009 de l’ordre de -4%, le taux de chômage devrait encore augmenter à près de 7% et l’emploi connaître un recul de 0,5%. Dans le courant de l’année 2010, l’Etat compte emprunter 1,5 milliard d’euros. La dette publique devrait alors se chiffrer, fin 2010, à quelque 7 milliards d’euros. F. M.

Les discussions parlementaires sur le budget de l’Etat tournent à plein régime, après l’exposé du rapporteur Lucien Thiel, le 1er décembre, suivi, trois jours plus tard, de celui du ministre Luc Frieden. Place aux combats de chiffres, sur fond de divergences quant aux stratégies de relance ‘postcrise’. Car c’est essentiellement à ce niveau-là que le bât blesse, tandis que le plan adopté par le gouvernement, à titre conjoncturel, semble recueillir un certain assentiment de la part des institutions et organisations ayant émis un avis (lire l’article sur l’avis de la Chambre de Commerce dans le cahier «Economie & Finance», novembre 2009, p. 30). La Banque Centrale du Luxembourg (BCL), dans son texte remis aux parlementaires, estime que le solde des administrations publiques pourrait poursuivre sa détérioration amorcée en 2009 et accuser un déficit de 5% du PIB, fin 2010. Trois facteurs expliquent cette détérioration: les mesures anticrise adoptées en 2009, l’impact direct de la crise elle-même sur les recettes de l’Etat ainsi que l’augmentation des dépenses liées au sous-emploi. Mais pour affiner ses prévisions, l’institution réclame au gouvernement un accès plus systématique aux données intra-annuelles de finances publiques, allant jusqu’à dénoncer «un manque flagrant de transparence», empêchant de «détecter à temps les inflexions de la situation des finances publiques. Une telle transparence permettrait par ailleurs à la Chambre des députés de mener à bien sa mission de contrôle budgétaire. Ce faisant, le secteur public se hisserait davantage au niveau du secteur privé en ce qui concerne les exigences de transmission de données statistiques», signale la BCL. Concernant le budget 2010, l’institution bancaire incite les autorités «à l’exécuter d’une manière extrêmement prudente et responsable». Elle enjoint paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

également au gouvernement de présenter «dans les plus brefs délais» une stratégie budgétaire de sortie de crise, dans une perspective pluri­annuelle. Une stratégie consistant à présenter, année par année, le solde budgétaire à atteindre, en fonction du potentiel de croissance et en gardant en ligne de mire la soutenabilité des finances publiques. «La sécurité sociale exige l’adoption de réformes structurelles, notamment dans le domaine des pensions et de l’assurance maladie-maternité», martèle la BCL. Elle regrette ainsi «qu’aucune mesure n’ait été prise afin d’assurer le préfinancement des conséquences du vieillissement de la population. (…) Sans action rapide, le ratio de la dette publique risque de dépasser le seuil de 60% du PIB dès 2019. L’augmentation récente de l’endettement ne fait qu’accélérer ce pernicieux processus, qui pourrait échapper au contrôle des autorités». Soucieuse d’un encadrement plus étroit des dépenses publiques, la BCL rappelle également au gouvernement une revendication qu’elle avait exprimée l’an dernier – sans qu’il lui soit donné de suites – à savoir la nécessité d’introduire «des normes budgétaires» obligeant à plus de rigueur dans la gestion des deniers publics. «Les lignes directrices concernant les objectifs budgétaires restent très vagues dans l’accord de coalition de 2009. Elles sont basées sur des engagements politiques et non sur des dispositions législatives», s’inquiète la BCL qui réclame des instruments permettant d’endiguer les politiques budgétaires à court terme.

La croisée des chemins La pérennisation des déficits publics inquiète les institutions invitées à soumettre leur avis sur le budget 2010. Pour la Chambre des Métiers, les finances publiques se situent à la «croisée des chemins» et il s’agit de «préparer au plus vite la stratégie de sortie pour passer d’une politique acceptant


15 luxembourg

les déficits budgétaires vers une politique générant des excédents et réduisant la dette publique». Et l’organisation faîtière de l’artisanat d’en appeler à un freinage brutal des dépenses – qui «explosent» –, sans pour autant recourir à une hausse des impôts. Augmenter les recettes par ce biais s’avérerait une stratégie nuisible, selon elle, à la compétitivité des entreprises ainsi qu’au pouvoir d’achat des ménages; et donc, au secteur commercial et artisanal dans son ensemble. Plusieurs autres pistes seraient préférables pour équilibrer les finances publiques: la baisse des dépenses de fonctionnement de l’Etat, une plus grande sélectivité des transferts sociaux – allant jusqu’à la suppression des allocations familiales pour les plus aisés –, la suspension en 2010 de l’échelle mobile des salaires ou encore la réforme, réclamée de longue date par le patronat, du régime de pension et de l’assurance-maladie. Soucieuse du contrôle des dépenses, la Chambre des Métiers n’en appelle pas pour autant à la réduction des investissements publics. Tout au contraire, elle qualifie même cette option de «solution de facilité», à éviter à tout prix, donc, en raison de «ses conséquences directes sur le plan économique et social». Il est clair que l’artisanat n’entend pas se priver de la manne financière apportée par les chantiers publics en cette période de disette au niveau de l’investissement privé. La Chambre des Salariés (CSL), de son côté, refuse de s’alarmer de la hausse de l’endettement public, «alors que la situation financière de l’Etat est saine à moyen terme». Dans son avis, elle va même jusqu’à se demander si elle n’est pas meilleure que le gouvernement le prétend et si les prévisions sur lesquelles a été bâti le budget 2010 ne sont pas «trop pessimistes». Elle enjoint d’ailleurs au gouvernement d’améliorer les évaluations des recettes fiscales. «Le déficit et l’endettement public

Photo: Julien Becker (archives)

Luc Frieden doit désormais ajuster sa copie, avisée par les forces vives de la Nation.

actuels sont dus à une panne de croissance, ajoutet-elle. Il serait difficile de faire autrement que de les creuser, étant donné qu’il n’apparaîtrait pas judicieux, en pleine crise économique, de prélever plus sur les ménages et les entreprises.» Favorable au maintien d’un haut niveau d’investissements publics (3,1% du PIB prévus en 2010), la CSL avertit toutefois que les dépenses ne doivent pas trouver leur seule justification dans le fait de donner de l’activité aux entreprises, sinon, «elles ne seraient pas plus efficaces qu’une simple distribution de fonds». La CSL pousse à une réflexion sur la nature des investissements à réaliser, qui doivent «s’inscrire dans une véritable logique de croissance durable»: réduction de la dépendance énergétique du pays, amélioration du pouvoir d’achat et de la qualité de vie, construction de logements sociaux, amélioration des infrastructures sociales et de transports publics, etc.

Réforme fiscale Au registre social, la CSL constate avec inquiétude l’érosion très nette des avoirs du Fonds pour l’emploi, avec des dépenses en hausse de 16% et des recettes en recul de 37% par rapport à 2009. Les avoirs à la fin de l’exercice 2010 ne s’élèveraient plus qu’à 33 millions d’euros… face aux 260 millions résultant du compte général de 2008. Face à cette situation, la CSL réclame au gouvernepaperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

ment qu’il dote l’Administration de l’emploi des moyens nécessaires, notamment en termes d’effectifs, pour faire correctement face à ses missions, malgré la diminution très nette de ses recettes. L’avis de la CSL dresse également un scénario de sortie de crise, qui passerait par deux axes principaux. En premier lieu, l’aménagement de la fiscalité, avec un rééquilibrage de la charge fiscale «qui pèse de plus en plus sur les ménages et de moins en moins sur les entreprises», alors que le Luxembourg aurait la fâcheuse tendance à «construire son budget sur des impôts indirects au lieu de l’impôt sur le revenu». Une réforme du barème fiscal, moins pénalisant pour les classes moyennes, serait également indispensable, selon la CSL. Seconde piste à suivre pour améliorer les recettes fiscales: la lutte contre la fraude. Pour honorer les engagements pris lors de la Tripartite de 2006, le gouvernement est invité à renforcer considérablement les effectifs des administrations fiscales. Dotés de la douzaine d’avis émis par les forces vives de la Nation, les députés devraient désormais débattre, dans les prochaines semaines, des ajustements d’un budget de «transition». Car la mouture 2010 ne fait qu’esquisser les véritables réformes qui devront inévitablement être entreprises dès l’an prochain, lorsqu’arrivera sur la table le projet de budget annoncé comme le plus draconien des dernières décennies.


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Anniversaire

Les 100 ans de la CLC C’est le 19 novembre 2009 que s’est tenue  la séance académique célébrant le centenaire de la Confédération luxembourgeoise du Commerce, en présence du Grand-Duc Henri.

Michel Rodenbourg (président de la CLC) et Paul Helminger (bourgmestre de la Ville de Luxembourg)

Olivier Minaire (photos)

Gilles Schlesser (Luxinnovation) et Marc Faber (ancien secrétaire général de la CLC)

Laurent Schonckert (Cactus)

Rolphe Reding, Ady Jung et Norbert Friob, tous trois présidents honoraires de la CLC

Françoise Hetto-Gaasch (ministre des Classes moyennes)

Marc Fischbach (médiateur) et Charles Goerens (député européen)

Le Grand-Duc Henri

Philippe Schaus (Louis Vuitton)

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Michèle Marques (Union des Entreprises Luxembourgeoises)


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Hubertus Von Morr

The German ambassador to Luxembourg says relations between the two countries are stronger than ever. He sees progress on financial reforms, and explains why Luxembourg is dear to German hearts.

“Luxembourg is a job machine” Aaron Grunwald (interview), Luc Deflorenne (photo)

Your Excellency, the new German Cabinet was sworn in on 28 October. Why did the new German Foreign Minister Guido Westerwelle visit Luxembourg just seven days after taking office? “Luxembourg is very dear to our hearts because it’s our neighbour, and because it’s at the heart of Europe. The new Foreign Minister toured all nine of Germany’s neighbouring countries at the beginning of his term. Luxembourg was the fourth, and I would note he visited Luxembourg before the US. That indicates the importance we attach to all our neighbours, especially Luxembourg.

Career

EVERY DAY IS DIFFERENT Born in Berlin (1947), Dr. Hubertus von Morr earned a law degree (1973) after studying in Bonn and Geneva, was a research associate at the Institute for International Law at the University of Bonn (1973-76), and passed the German bar exam (1977) before entering the diplomatic service. “The job is very diverse, very demanding, very rewarding. It keeps your brain in training. Every day is different. Every half-hour or hour you deal with a different issue, one right after another. Sometimes, two at the same time when the phone rings!” He held diplomatic posts in Bonn (1978-81, 1986-89 and 1991-2000), Ankara (1981-84), Houston (1984-86), Vienna (1989-91), South Korea (2000-2003) and Brazil (2003-2006), before his appointment as Ambassador to Luxembourg in 2006. “There are so many links between the two countries, in every respect. The job is most satisfying when I can contribute to improving the already good relations between us.” A. G.

You’ve worked across Europe, the Americas, and Asia. How has that influenced your view of Germany’s place in the world? “In all the countries I’ve served, people have considered Germany an attractive place to live, study and work. However, what struck me the most is that quite a lot of people have a good knowledge of developments in my country. For instance, Korea is still a divided country; you could say the last unresolved question of World War II. South Koreans were very well informed about German reunification, and very interested in how we overcame all the problems connected with it. Germany is Luxembourg’s largest trading partner. Does that set the tone for your relationship? “If the economic situation in Germany is good, then that’s good for Luxembourg, and vice versa. More than 37,000 Germans commute into the Grand Duchy each day. What are the challenges with having such a large cross-border workforce? “Luxembourg is a job machine. You just have to look at the motorway in the morning. It’s not a paperjam, it’s a traffic jam. The TGV connecting Luxembourg and Paris set a standard. Rail links with Germany have to be improved. It will be expensive, but it’s a necessity. Of course, without the Schengen Agreement all of this would not be possible. Do you think cooperation in the Greater Region is a model for Europe? “Many of the cooperative projects in the Greater Region are models of excellence. For instance, the German-Luxembourgish high school, just across the Mosel River in paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

Perl, was Luxembourg’s first bilateral school and is a model of European cooperation at the roots. The students learn in French, German and Luxembourgish in joint classes. I admire it greatly. There is also excellent cooperation between universities: more than 1,600 young Luxembourgers currently study at German universities. With the Prüm Agreement, police agencies from all four countries in the Greater Region have a coordination office here in Luxembourg. Last month German Finance Minister Wolfgang Schaeuble and Luxembourg Finance Minister Luc Frieden initialled an agreement on the exchange of tax data. Why is this important? “Previously some EU countries opted, under EU guidelines, to collect a withholding tax on investment income and transfer a lump sum back to each country of origin. Luxembourg transferred 60 million euros to Germany per year. The new protocol revises Germany and Luxembourg’s double taxation treaty of 1958. It provides a legal basis for information exchange on the basis of clearly defined requests by authorities in either state, but no ‘fishing expeditions’ are allowed. This is a step forward. We have to look at what can be done further, but for the time being it settles problems we’ve had on this issue. How well has Luxembourg handled the financial crisis? “I would underline the efforts of Prime Minister Jean-Claude Juncker, Luc Frieden and Economy Minister Jeannot Krecké in their approach to settling the financial crisis. In fact, last month Juncker received the “European Banker of the Year” award in Germany from the Group of 20+1. I think that’s quite a compliment. There are 42 German banks in Luxembourg, nearly one third of the total number. What challenges will they face in 2010? “Few of the German financial institutions have full decisionmaking powers. Some outperform branch offices in other countries, yet investment strategy and decisions may be taken by bank headquarters in Germany. So the process of bank restructuring in Germany may also concern banks in Luxembourg. For instance, the state-owned Landesbanken are now concentrating on their core business in Germany. Selling subsidiaries in Luxembourg is


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“Luxembourg is a very happy country. There is a general atmosphere of harmony”

Dr. Hubertus Von Morr

under discussion. It’s a good opportunity to discuss the advantages of Luxembourg in Frankfurt, and other financial centres. German taxpayers have had to bail out some German banks. Do you think that creates a market distortion? “The whole world faced a severe, and some say unique, financial crisis. Governments in many countries had to intervene at short notice to prevent collapse. One only has to imagine 1929. A collapse of the world financial system would have had a similar effect to a nuclear bomb. Assistance was not given to please bankers or in any way honour wrongdoing. To prevent the collapse of economies, measures had to be taken. In order to prevent market distortion, EU states agreed that a coordinated exit strategy is needed. Both the EU and the USA are reforming their financial regulatory regimes. What important concerns are you following on this issue? “The shortcomings in the financial sector have to be addressed on a global scale. The G20 has taken responsibility to offer a framework for that. Luc Frieden recently outlined the importance of all EU member states entering into this dialogue with a common position. This G20 process is a fairly new thing. As with every new thing, nothing is perfect. One has to harmonise between the G20 and EU, since not all EU states are present at the G20. With the new European Commission, and the new Permanent President of the Council, Herman van Rompuy, as well as the High Representative of Foreign Affairs, Catherine Ashton, all the correct institutions are in place to start to work on this. An effective global system of regulatory mechanisms is of the utmost importance in preventing the occurrence of another major financial crisis. We see how difficult it is to overcome this crisis. We can’t afford another one. What can you tell us about the five-point plan that Chancellor Angela Merkel presented to the German Parliament last month? “The Government is faced with the effects of the severe economic crisis that struck the world last year. The challenge is to sustain growth within the framework of a social market economy. She outlined the new government’s roadmap in overcom-

ing the effects of the financial crisis, adjusting to the new global environment, and enhancing Germany’s capacity to react flexibly to changing production conditions. With this month’s Copenhagen Summit in mind, how will energy and climate change issues impact the future of economic relations between Germany and Luxembourg? “Luxembourg and Germany have the same awareness when it comes to saving energy: insulation, heating efficiency and technology to prevent wasting energy. We generally have the same position on climate change and the role of renewable energy. That’s why we are investing in research and development together. The German Board of Science and its Luxembourg counterpart recently

signed an agreement on joint research. A good example is the joint research into flexible solar panels. There are also investments like the new hydroelectric power plant in Vianden, which is a joint venture between Luxembourg’s new integrated energy utility and Germany’s largest energy utility RWE. What other observations have you made about Luxembourg? “Luxembourg is an example for the international community, spending one per cent of GDP on economic cooperation and aid for developing countries. That’s a very high figure. Also, my impression is that Luxembourg is a very happy country. There is a general atmosphere of harmony. It is a very international and sophisticated place. It can only be happy here.”

Import/export

STRONG AND STEADY GROWTH Germany is Luxembourg’s largest trading partner – with a total volume valued at more than 8.4 billion euros – and both trade and investment volumes have been growing steadily in recent years, according to the government agency Germany Trade & Invest. In 2008, German exports to Luxembourg were worth nearly 5 billion euros, which was 29.5% of total Luxembourg imports. German exports to Luxembourg rose 6% from 2007-08, 7% from 2006-07 and 13% from 2005-06. German imports from Luxembourg

paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

were worth more than 3.4 billion euros in 2008, representing 27.4% of total Luxembourg exports. German imports from Luxembourg rose 7% from 2007-08, 11% from 2006-07 and 12% from 2005-06. German direct investment in Luxembourg was more than 56 billion euros in 2007, nearly 42 billion euros in 2006 and more than 37 billion euros in 2005. Luxembourgish direct investment in Germany was more than 91 billion euros in 2007, 73 billion euros in 2006 and nearly 74 billion euros in 2005. A. G.


20 luxembourg

Le cercle Munster en chiffres Création: le 16 novembre 1983 Inauguration: le 6 décembre 1984 Effectif: 30 personnes Chiffre d’affaires 2008: 2,4 millions d’euros Surface: près de 1.000 mètres carrés Fonds propres: 2,16 millions d’euros, 570 actionnaires Nombre de membres: environ 1.500 Prix des menus des fêtes 2009: de 54 à 68 euros Cotisation: 475 euros Droit d’entrée: 1.250 euros

Georges Wagner (Cercle Munster): «Tout ce que nous gagnons est réinvesti dans le lieu.»

Cercle Munster

La deuxiÈme maison du Grund A 25 ans, le discret cercle business ne relâche pas ses efforts pour satisfaire ses 1.500 membres. Nicolas Raulot (texte), Olivier Minaire (photo)

Le 6 décembre, le Cercle Munster a fêté son 25e anniversaire. L’occasion pour ses membres de passer un moment amical et chaleureux dans leur deuxième maison du Grund, où le club business a élu domicile. L’évènement a également permis de rappeler la genèse du Cercle au début des années 1980: une initiative commune de Carlo Clasen (Caves Bernard Massard), qui voulait rassembler les industriels en s’inspirant du Cercle artistique gaulois de Bruxelles, de Constant Franssens, président de la Kredietbank, qui souhaitait voir naître un club de banquiers au Grand-Duché, et de Georges Lentz, directeur général de Brasserie Bofferding, qui a mis les locaux à la disposition du club, au 5-7 de la rue Munster.

Un tiers de non-Luxembourgeois Comme lors de sa création, le Cercle fonctionne encore sur une structure double, recommandée par l’administration elle-même: Munster SA (toujours présidée par Carlo Clasen), en charge de l’immobilier, des restaurants, et Cercle Munster asbl, l’association de membres présidée par André Schwachtgen. «La loi luxembourgeoise ne reconnaît pas les clubs privés. Un lieu où l’on vend des boissons alcoolisées est considéré comme public. D’où cette dualité», explique Georges Wagner,

diplômé de l’Ecole hôtelière de Lausanne et directeur du Cercle depuis l’origine. C’est bien à une clientèle triée sur le volet que le Cercle est réservé. «Le port de la cravate est obligatoire. Les candidatures doivent être appuyées par deux parrains. Les indésirables ne sont pas refusés par le comité d’admission qui se réunit cinq à six fois par an, mais ils restent longtemps sur liste d’attente», sourit Georges Wagner. Discret, le club se garde néanmoins de faire dans le sectarisme, le nationalisme ou la phallocratie. «Les femmes sont admises et nous comptons environ un tiers d’adhérents non luxembourgeois. Les nouveaux arrivants au GrandDuché veulent souvent nous rejoindre pour enrichir leur carnet d’adresses», précise-t-il. Les 1.500 membres s’acquittent d’une cotisation de 475 euros, en plus d’un droit d’entrée de 1.250 euros. Si le succès du Cercle Munster ne se dément pas, cela tient notamment à la qualité de son restaurant gastronomique, qui se distingue de la cuisine parfois rustique et familiale servie dans ce type de clubs. Il n’est pas question de concurrencer les restaurants traditionnels, mais bien d’offrir le meilleur service. «Chez nous, les entreprises industrielles sont au moins aussi présentes que les banques, qui disposent souvent de leur propre salle de restauration», indique Georges Wagner. Que ce soit dans de petits salons, ou dans la grande salle de banquet pouvant recevoir jusqu’à 100 personpaperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

nes, membres et invités sont accueillis tous les jours de 12 heures à minuit sauf le samedi midi, le dimanche et les jours fériés. «Tout ce que nous gagnons est réinvesti dans le lieu. Nos projets immédiats? Une climatisation, une nouvelle décoration de la bibliothèque et une extension au grenier», précise-t-il. Le Cercle propose également chaque mois un programme d’animation (concerts, expositions, conférence, dégustations...). En novembre, les membres pouvaient, entre autres, suivre un cycle de cours consacré au chocolat, participer à une soirée «huîtres creuses» ou à une soirée portes ouvertes dans la cave à vins du Cercle Munster qui contient 90.000 bouteilles (valeur approximative: 1,5 million d’euros). Au menu de décembre, visite de l’exposition du peintre luxembourgeois Foni Tissen (1909-1975) au Musée National d’Histoire et d’Art ou concert de gala à la Philharmonie. Aujourd’hui, le Cercle affine et segmente son offre. Georges Wagner: «Nous voulons donner plus de place aux intérêts différents des membres en créant des mini-réseaux à thème (musique, golf, voyages...) à l’intérieur du Cercle.» Ici, on est loin des réseaux sociaux en vogue sur Internet. «Nous profitons de tous les moyens modernes pour faire de la communication. Mais le contact final se fait de vive voix, rappelle le directeur. Nous sommes un réseau en chair et en os.»


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double standards

R&D

innovative framework! The law of 5 June 2009 to promote research, development and innovation is not just about technology. “This law has clear advantages for the future.” Jeannot Krecké

Photo: Etienne Delorme (archives)

Robert Weber has been re-elected as president of the LCGB which, with over 39,000 members, is among Luxem­bourg’s weightiest trade unions. He has already presided over the Christian union for 14 years, and this mandate will see him remain in situ for another five. Although a career-long union member, it could be considered surprising Weber was re-elected, and with 77% of the votes, given that he entered the Chambre des Députés in 2009. Some could argue that this has the potential to create a conflict of interests, and with other government members returning to the “backbenches” within the LCGB, Weber has caused a bit of controversy, but insists that his presence in both roles can help give “a union slant” to national politics.

Is the number of Michelin-starred restaurants in Luxembourg in the 2010 edition of the Michelin Guide to Belgium-Luxembourg, up from eleven in 2009. The new stars were awarded to Influence des Saveurs, in Eschsur-Alzette, Le Sud in Clausen and Ma langue sourit in Oetrange, while the formerly two-starred La Table des Guilloux dropped out of the list at the request of the owner due to his impending retirement. This leaves Mosconi, in the Grund, as the Grand Duchy’s only multiple star restaurant. The number of “Bib Gourmand” restaurants, for those which provide a top-drawer three-course meal for 35 euros or less, has also increased, with Parmentier in Junglinster, Brasserie Côté Cour in Bourglinster and Caves Gourmandes in Luxembourg City the latest to join the ranks, while two others were removed from the list.

Brian Power

The legal framework specifically created by the government to support research, development and innovation in Luxembourg was officially presented by Minister for the Economy and Foreign Trade, Jeannot Krecké, in front of a diverse audience numbering some 300 on 30 November. The idea behind the law is to stimulate the capacity for innovation in this country, both for private companies and public research centres and facilities, as well as boosting competitiveness. The timing is canny: “this is an essential strategy to develop advantages over the competition for when we are nearing the close of the crisis,” says Krecké, while Serge Allegrezza, director of the Observatoire de la Compétitivité, highlighted the advantages innovation has already been statistically proven to have. This law certainly isn’t just for the benefit of big business: as Krecké points out, “the enlarged legal framework especially provides financial incentives to small and medium enterprises which have either not fully realised their potential for innovation, or have not even started yet.” He continues, “but it goes beyond technology and traditional R&D,

and will benefit the way companies are structured as well as the services they provide. We want to support innovation in a wide range of fields. That is what we are committing ourselves to.” As well as boosting cooperation between the public and private sectors, the law is also designed to improve international cooperation in the field of research, and help bring genuine expertise into this country. Investment in the establishment and running of centres of research will be made more practical and advantageous. Moreover, the framework takes into account several aspects of innovation, and can troubleshoot potential obstacles: feasibility studies will be supported, intellectual property rights will be both protected and made clear, and help will be provided to new, innovative and dynamic companies, whose potential may previously have gone unnoticed. Without awareness, however, the law will not allow innovation to be maximised, and Luxinnovation can play a concrete role in this regard. They have already organised a series of workshops which will shed light on how things can work for specific individuals and companies, and have also made public a brochure detailing exactly who can profit from the law of 5 June 2009, and how they can go about it.

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24 luxembourg Communiqués

Express (02/12) L’évolution du chômage sur la place financière devient extrêmement préoccupante, selon l’OGBL. Actuellement, le nombre de salariés du secteur financier inscrits comme «demandeurs d’emploi» auprès de l’Adem est en constante augmentation. Si on y ajoute les frontaliers au chômage, le chiffre devient dramatique, selon le syndicat qui demande une entrevue d’urgence avec le ministre du Travail et de l’Emploi.

(01/12) En vue des travaux d’élaboration du prochain plan d’action national de réduction des émissions de gaz à effet de serre, les responsables de la Fedil ont procédé à une analyse sommaire des multiples opportunités et enjeux de la politique climatique et ont formulé leurs revendications en la matière. Le secrétaire général de la Fedil, René Winkin, a déclaré que ce plan devrait constituer un mélange d’actions domestiques et d’actions de coopération internationale dans un souci d’optimisation et d’efficacité. (01/12) L’indicateur de confiance établi par la Banque Centrale du Luxembourg, après correction des variations saisonnières, s’est redressé de 1 point en novembre, pour atteindre -4. Toutes les composantes de l’indicateur de confiance ont favorablement évolué en novembre. La composante relative à la situation économique générale au Luxembourg a accusé une nette progression par rapport à octobre et atteint son meilleur niveau depuis décembre 2007. (30/11) Afin de renforcer les liens avec les directions générales des maisons mères d’un certain nombre de grandes entreprises américaines basées au Luxembourg, le Grand-Duc héritier a accompagné le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, en mission écono­mique aux Etats-Unis d’Amérique du 16 au19 novembre 2009. La délé­ gation luxembourgeoise a rencontré les dirigeants de DuPont de Nemours, de Guardian Industries, de Delphi Automotive et de Goodyear Tire and Rubber. Retrouvez l’intégralité de ces communiqués de presse sur www.paperjam.lu

Etude

Du mou dans la croissance Dans sa dernière Note de Conjoncture, le Statec revoit à la hausse ses prévisions, mais n’attend pas de reprise ferme. Pour Serge Allegrezza, le directeur du Statec, le Luxembourg devrait connaître en 2009 une récession de 4%.

Photo: Luc Deflorenne (archives)

(02/12) Le ministre de la Santé Mars Di Bartolomeo annonce qu’il va soumettre un nouveau plan tabac au Conseil de gouvernement, pour faire suite à la loi relative à la lutte anti-tabac de 2006. La nouvelle loi sera élaborée sur base d’une «évaluation approfondie des faits concrets et non des émotions».

Marc Auxenfants

Une amorce d’amélioration certes, mais peu dynamique. C’est en ces termes que le Statec, le Service central luxembourgeois de la statistique et des études économiques, a résumé la situation et les perspectives à court terme de l’économie mondiale et luxembourgeoise. L’environnement international, en effet, montre depuis le 2e trimestre 2009 des signes d’amélioration qui se sont renforcés dès l’automne, grâce notamment aux plans de relance financés par des politiques d’endettement supplémentaire. Cependant, malgré ces redressements au niveau européen et américain, «la reprise sera molle», prévoit le Statec. Idem pour le Luxembourg, qui devrait d’abord atteindre le fond, en 2009, avec une récession de 4% – la pire que le pays ait connue depuis la crise sidérurgique des années 1970 – avant d’amorcer son redémarrage économique. En 2010, l’organisme de statistique table en effet sur une croissance de 2%, suivie en 2011

d’un rétablissement progressif de l’équilibre budgétaire national. «Certaines branches ont commencé à se redresser, indique la Note de conjoncture. Au cours du deuxième trimestre 2009, le secteur financier et l’industrie ont contribué à nouveau positivement à la création de valeur ajoutée.» Sur la période, toutefois, la plupart des autres branches ont connu une dégradation de leur activité. Cette aggravation n’a pas été sans conséquences sur les chiffres de l’emploi et du chômage. Selon le Statec, en effet, le taux de chômage devrait atteindre 6% en 2009, puis 7% en 2010. L’inflation sous-jacente reste en revanche modérée, avec un taux proche de 2%. Il constate en outre «une baisse des prix alimentaires et un mouvement général de ralentissement dans la hausse des prix des biens et services» directement liés à la réduction des demandes mondiale et nationale. Le revenu disponible devrait de son côté connaître une modeste progression dans les années à venir, due notamment à la faible contribution des salaires.

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entreprises

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VAT package

everybody wins?

Companies must be ready for the changes in VAT payment, which are being introduced steadily, if not stealthily, over the coming five years.

Brian Power (text), Olivier Minaire (photos)

The structure of the economy has changed considerably over the past three or so decades, with the continued rise of the tertiary sector and the explosive development of the internet, e-commerce and other service-led businesses. In that same time period, the theories governing VAT payment on services have not changed with the times, and for this reason, they are being brought into line with a new series of “place of supply” rules, which will encompass the whole EU in its scope, the union having expanded from six to 27 countries in that time frame. Effectively, the new rules bring VAT payment on services more in line with that on goods, where the supply of goods is exempt from VAT payments in the member state where they originate, provided they are supplied to a taxable person in another member state. The first change comes into effect on 1 January 2010. Additional changes are planned for the same date in 2011, covering cultural, artistic, sporting, scientific, educational and similar services. Further changes governing VAT place of supply on leasing of means of transport will come into play on 1 January 2013, while telecommunications, radio and TV broadcasting and e-services will see the rules changing at the beginning of 2015. Laurent Grençon and Nicolas Devillers of Atoz, and Michel Lambion and Sophie Weyten of Loyens & Loeff explain the changes, the reasons behind them, and the likely impact for Luxembourgish companies in the future.

Increasing accountability “There are three essential changes that come with the VAT package, in accordance with EU directives. The first set of changes concern definitions for determining the place of supply of services: when they are rendered in a cross-border environment, who has the right to tax?” says Laurent Grençon. The VAT package aims to address these vague issues and make them clearer and more concrete. Grençon continues, “the second change is not about the monetary value of VAT that is due on any

“There are three essential changes” Laurent Grençon, left, with Nicolas Devillers (Atoz)

given transaction, but acts more as an additional reporting tool, put in place to track that the recipient of cross-border services follows the guidelines. Now, in many cases, it will be them who will be liable for VAT payment.” It should be clarified that the VAT package mainly concerns business-tobusiness transactions, and business-to-consumer supplies of services will, in principle, remain taxable in the country of origin. The responsibility for VAT payment ultimately falls to the businesses themselves but the process of payment under the old system was an administrative burden and paperwork-heavy. The new system will see 100% electronic availability for payment, making it simpler and more efficient. In order to track payment, Grençon states that “there will be so-called intra-EU sales listings that will be put in place. The supplier of services will have to report the total of their export sales, with an indication of whom they have been sold to. Thus, the suppaperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

plier will have to be aware of the client’s VAT number. All the information in these European sales listings will be aggregrated in a pan-European central database, which is called the VAT Information Exchange System (VIES). VAT authorities in each member state will be connected on this database, and figures can be tallied.” While the VAT process has been viewed as complicated, Michel Lambion says that statistics back up the fact that it is less costly than other taxes to collect, and that the advantages are there for businesses to keep track of things. Sophie Weyten says that the new systems will benefit consumers because what is deductable will become clearer and “it is an additional compliance measure in the fight against fraud.” The third point governs VAT small expenses abroad, such as hotels, restaurants and short-term car hire. These will still be subject to VAT, but the systems to recover that “foreign” VAT have been very formal and rigid, involving original invoices


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and a lot of paperwork. Grençon calls the outgoing process for this “antique”, and further explains that there is an incentive in place for companies to file their VAT applications electronically: “the deadline period has been extended. Now, foreign VAT refund applications for a calendar year can be made up until the end of September of the following year, instead of June like in the old system.” There will also be interest payments if the authorities do not respond to claims quickly enough: “in any case when it takes longer than four months for repayment,” adds Nicolas Devillers. Before, it could take several years. While original invoices are no longer necessary, there could be random audits on claims, and companies would be wise to hang on to the invoices for their own records.

Areas of liberty “Member states have a vested interest in streamlining VAT payments on services,” says Michel Lambion, “they are no longer the poor relation in the world of VAT. That is for sure!” And while the VAT package is an EU directive, there are still aspects which are flexible, not least VAT rates themselves. As Grençon points out, “Luxembourg went for the minimum obligations, and basically copy/pasted them into existing legislation.” So what will the effects be for this country? All four interviewees agree that the nature of Luxembourg’s economy is going to mean an instant impact for some companies, with crossborder services being a relatively important part of this country’s economic genes. Says Lambion, “from 1 January next year there will be a new listing obligation for service providers. All law firms, banks and fiduciaries performing services for businesses established in other member states will have to fill in this European service listing.” Furthermore, there will be an impact on holding companies that will have to pay VAT on services received from abroad. The overall effects will be felt by all member states, but as Lambion points out, “there are more such holding companies here than in other places.” That said, the

“Services are no longer the poor relation” Michel Lambion with Sophie Weyten (Loyens & Loeff)

important changes for Luxembourg will be felt as and from 2015. “The place of taxation for electronically supplied services, such as the downloading of music, will be shifted from Luxembourg to the country of consumption,” confirms Lambion. That still allows for five years of development, and a reasonable period of security, according to Laurent Grençon. Such industries can help Luxembourg emerge as a centre of excellence in this field, which “can’t be considered a disadvantage going forward,” remarks Devillers. There is more to it, says Weyten: “in the first three years after 2015, there is a grace period in which taxation will be split, and Luxembourg will receive a 30% share of the income collected on VAT in the other country until the end of 2016, and then 15% after that.”As well as sharing information and details, there will thus be a temporary sharing of income. Taking a company like iTunes as an example, this is certainly an opportunity for Luxembourg. It will paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

have customers (admittedly more on a B2C basis) abroad. So what is the long-term goal behind the VAT package? It appears there are several, on both micro and macro-levels, from reducing risk and clarifying processes for companies, to a more even distribution on a national level. When Lambion says that he believes the ultimate goal could be a harmonised VAT rate across member states, this need not be a disadvantage for those countries with lower rates. There is no guarantee, however, that a country like Luxembourg will see its comparatively low rate stay at the same level in the period until 2015. Much depends on the budget in the coming years. What is sure, however, is that this country is building, and has built, clusters of expertise in several fields. The skills present in any country will determine its service exports. After all, it’s not like resources are infinite, is it?


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Léon Zeches

« Je dois avouer une certaine fatigue » L’administrateur délégué et directeur des rédactions du groupe Saint-Paul met un terme à 42 ans de carrière dans la même maison, où il a cumulé bon nombre de responsabilités. Son départ en retraite intervient alors que le groupe est en proie à quelques difficultés économiques.

Jean-Michel Gaudron (interview), Olivier Minaire (photo)

Monsieur Zeches, que ressentez-vous au moment de tourner la page après plus de quatre décennies de fidélité au Luxemburger Wort? «Je ressens évidemment beaucoup d’émotion, mais cette émotion est très personnelle, et pas forcément liée au travail en lui-même. Au cours de quatre décennies, vous voyez tout, vous vivez tout, le meilleur et le pire. Il y a eu des moments très difficiles où je me suis même demandé si je ne ferais pas mieux de trouver un autre emploi, même à l’étranger. Et je ne parle pas de soucis sur le plan économique, qui sont assez nouveaux pour la maison. Faites-vous allusion alors à quelques-uns des grands débats idéologiques, concernant l’avortement ou l’euthanasie, sur lesquels vous avez eu à engager vos convictions personnelles? «J’ai été, de toute façon, ces dernières années, le seul à m’occuper, dans les éditoriaux, des thèmes très difficiles de la société en général. Cela avait commencé, en effet, dès les années 70 avec l’introduction de la loi sur l’avortement. Un journal comme le Wort ne pouvait pas ignorer et ne pas commenter un tel fait de société. Pas plus qu’il ne pourra en ignorer d’autres à l’avenir. Et je ne sais pas encore qui prendra le relais éditorial. Sur ce plan-là, je me fais un peu de soucis, car je trouve que nos rédactions sont un peu devenues – du point de vue de la ligne éditoriale chrétienne – incolores, insipides et inodores. Le poids de l’Eglise sur le fonctionnement du journal n’est-il justement pas trop pesant? «Non. A ma connaissance, il n’y a eu qu’un seul cas, en 42 ans, où l’évêché est intervenu. C’était pendant les discussions sur l’avortement, dans les années 70. Il y avait des débats à distance avec ma consœur du Républicain Lorrain, Liliane Thorn, et avec Mars Di Bartolomeo (l’actuel ministre de la Santé, ndlr.), qui était alors journaliste au Tageblatt, deux confrè-

res avec qui je m’entendais très bien par ailleurs. Dans la surenchère verbale, tout le monde a fini par aller un peu trop loin et l’évêque de l’époque, Mgr Hengen, avait appelé le directeur du Wort, André Heiderscheid, pour lui dire de me demander d’être plus calme. Pour le reste, à chaque fois qu’il y a eu une lettre pour protester contre un article du Wort, chaque évêque a toujours renvoyé la balle vers le rédacteur en chef en place. Avoir un tel actionnaire n’incite-t-il pas à une certaine autocensure? «C’est sans doute le cas pour certains, mais pas pour moi, car mon éducation et mes convictions sont en droite ligne avec celles de l’évêché. D’un autre côté, ceux qui ne sont pas d’accord avec telle ou telle position n’ont jamais été forcés d’écrire quoi que ce soit sur ce sujet. Et vis-à-vis du Parti Chrétien-Social (PCS)? Le Wort est aussi considéré comme un média ‘ami’…«Nos prises de position sont parfois allées très loin à l’encontre du Parti Chrétien-Social, car nous n’avons pas toujours eu les mêmes opinions, surtout en ce qui concerne les thèmes de la doctrine sociale. Je me souviens du projet de loi introduisant une aide de scolarisation. Il était initialement prévu, dans le texte, de ne l’attribuer qu’aux familles ayant au moins deux enfants en âge scolaire. J’ai écrit contre ce projet de loi pour la simple raison qu’il y a des femmes seules qui n’ont à éduquer qu’un seul enfant, et qui étaient alors exclues du système, alors qu’elles avaient grandement besoin de cette aide. Dans le même temps, moi-même qui avais deux enfants et qui bénéficiais de cette aide, n’en avais pas besoin. J’ai d’ailleurs officiellement refusé de toucher cette aide, que j’ai toujours reversée à des bonnes œuvres. Plus tard, lorsque la loi a été votée, elle a été élargie à tous les parents en charge d’enfants, sans distinction de leur nombre. Nous sommes proches du PCS à cause de leur ‘C’. paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

Mais s’ils venaient à l’abandonner, nous ne serions alors plus proches du tout. Mais notre lectorat dépasse largement les sympathisants ou électeurs du PCS. Le Wort a longtemps été considéré comme une institution. Est-ce encore vrai aujourd’hui? N’y a-t-il pas une certaine érosion de cette image? «Il faut d’abord se rappeler que l’Etat luxembourgeois est indépendant depuis 1839 et que le Wort a vu le jour en 1848. C’est le seul journal qui a survécu depuis tout ce temps-là. Il a accompagné le devenir de cet Etat nouvellement créé pratiquement depuis le début et il a aidé à former la mentalité de son peuple. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est toujours là avec cette force. Aujourd’hui, la société a changé de fond en comble, ce à quoi s’ajoute une explosion médiatique. Mais le grand changement, c’est évidemment Internet, que je considère comme une vraie révolution culturelle et qui va bien au-delà des seuls médias, puisque les médias conditionnent la société. Aujourd’hui, on peut avoir cent, deux cents amis, décomposés jusqu’au pixel et recomposés après de l’autre côté de l’écran. Le groupe Saint-Paul a récemment procédé à un audit avec le cabinet McKinsey. Qu’en est-il ressorti? «Je pense qu’au terme de cet audit, McKinsey en a autant appris que nous-mêmes, car ils n’avaient pas 160 ans d’expérience dans le domaine du journalisme, ni une connaissance approfondie de la spécificité du marché luxembourgeois. Nous avons tout de même développé de nouvelles méthodologies qui nous ont permis de gagner en rigueur dans certaines de nos actions, en particulier dans les domaines IT et Internet. Nous avons encore divers projets en cours de développement. Mais le conseil initial de McKinsey était de nous faire licencier plus de 200 personnes. Ce n’était pas acceptable. Nous avons préféré mettre en


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place des mesures de départ volontaires, dans le cadre d’un plan de maintien de l’emploi élaboré avec le gouvernement, qui comprenait une quinzaine de possibilités différentes. Nous avons entre autres introduit le principe du temps partiel. Dans quelle situation financière se trouve exactement le groupe Saint-Paul aujourd’hui? «Il n’est pas à l’agonie, comme je l’entends parfois. Et c’est grâce au Wort, qui n’a jamais été dans le rouge, ce qui nous a permis de remplir notre mission qui est celle d’être présent dans tous les médias possibles, avec une information générale aussi bien faite que possible, de sorte que les gens n’ont pas besoin de regretter de s’abonner à un journal à tendance clairement catholique, et appartenant à l’évêché. Le Wort connaît pourtant, lui aussi, une érosion dans sa diffusion et ses revenus publicitaires… «Oui. Je ne crois pas que l’on retrouvera un jour le niveau des 90.000 exemplaires que nous avions approché. Compte tenu de l’explosion des médias et des changements de mentalité, je serais content si nous pouvions nous stabiliser autour de 60.000, 65.000, ce qui est notre niveau actuel. Mais il ne faut pas non plus négliger le nombre de plus en plus important de gens qui ne lisent plus le journal papier, mais ont changé leur abonnement pour la version e-paper. Qu’en est-il de l’activité ‘impression’, qui est très touchée par le contexte économique actuel? «Il faut remonter un peu en arrière: dans les années 90, il y avait un réel boom sur le marché des imprimés et nous avons logiquement diversifié nos infrastructures d’imprimerie. Nous étions, à un certain moment, et de loin, la plus grande imprimerie du Luxembourg et des alentours, alors que notre core business n’a jamais été de faire de l’imprimerie, même s’il s’agit évidemment du moyen auxiliaire nécessaire pour imprimer nos produits.

«Une presse écrite sérieuse aura toujours un vrai rôle à jouer face à des médias instantanés comme peuvent l’être Internet ou la télévision» Léon Zeches

Pendant quelques années, ces activités d’imprimerie étaient intéressantes, mais nous avons fini par nous retrouver avec des centaines d’ouvriers et d’employés en surnombre, sans l’équivalent en commandes susceptible de faire tourner rentablement ces infrastructures. D’où la décision de l’arrêt de l’activité d’impression ‘heat set’ (ligne de rotative servant notamment à imprimer des produits à format magazine, ndlr.)… «Non, nous sommes en train d’adapter nos capacités de production. Nous avons deux rotatives de ce type pour des produits haut de gamme, et nous avions une série de commandes, venant notamment de France. Mais lorsque l’on fait une comptabilité analytique, nous constatons que non seulement cela ne nous rapporte pas beaucoup, bien au contraire. Nous laissons, pour l’heure, s’amortir les machines. Nous étudierons ensuite ce que nous ferons concrètement à l’avenir. Si le Wort se porte bien, qu’en est-il des autres journaux du groupe, en particulier Point 24 et paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

La Voix du Luxembourg? «A la seule vue des chiffres TNS Ilres, L’essentiel a une très nette avance sur le marché des ‘gratuits’, c’est clair (les derniers chiffres publiés en juillet 2009 donnent une part d’audience de 36,7% pour L’essentiel, devenu le deuxième quotidien le plus lu du pays après le Wort. Point 24 affichait 14,9% et La Voix du Luxembourg 5,1%, ndlr.). Nous avons dû faire Point 24 pour des raisons stratégiques et concurrentielles, mais aussi en réponse à l’arrivée de L’essentiel et au fait que 50% de ses revenus publicitaires puissent partir en Suisse (Edita, qui édite L’essentiel, est une joint-venture 50-50 entre le groupe luxembourgeois Editpress et le Suisse Tamedia, ndlr.). C’était donc en premier lieu une opération tactique. Dans le contexte actuel, ni Point 24 ni L’essentiel ne peuvent être rentables. Ils pourraient à la rigueur le devenir si l’un des deux disparaissait, tout comme Le Quotidien ou La Voix du Luxembourg pourraient le devenir si l’autre abandonnait. En théorie, un seul quotidien francophone pourrait atteindre la force qui était celle du Répu- }  30


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«Je trouve que nos rédactions sont un peu devenues – du point de vue de la ligne éditoriale chrétienne – incolores, insipides et inodores»

Photo: Luc Deflorenne

Léon Zeches

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Parcours

42 ans de fidÉlitÉ C’est en février 1968 que Léon Zeches a intégré la rédaction du Luxemburger Wort, après des études supérieures menées à Paris au sein de l’Ecole des hautes études sociales, de l’Ecole supérieure de journalisme et à la Sorbonne. Promu éditorialiste au Wort en 1974, il en devient rédacteur en chef adjoint un an plus tard, puis rédacteur en chef à partir de 1986. Il gravit alors aussi les échelons managériaux au sein du groupe, devenant directeur du Wort en 1995, puis membre du conseil d’administration, en 1997, de plusieurs sociétés du groupe parmi lesquelles la maison d’édition Imprimerie Saint-Paul. En 2006, il ajoute à ses fonctions celles d’administrateur délégué de Saint-Paul SA, siégeant, par ailleurs, en tant que président du directoire et directeur de toutes les publications (ce qui représente sept rédactions). Marié et père de deux enfants, son engagement catholique (il est, notamment, consulteur culturel au Vatican) lui a valu de recevoir, fin novembre, la grande croix de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, une décoration accordée par le Saint-Siège en reconnaissance des services rendus à l’Eglise. Au 31 décembre 2009, il quittera toutes ses fonctions managériales au sein du groupe, conservant uniquement son siège au conseil d’administration. J.-M.G.

{ blicain Lorrain à l’époque. Mais tout cela ne sont

que des considérations politiques et économiques, et non pas journalistiques. Cela veut donc dire que la stratégie de lancement de Point 24 n’était pas la bonne? «Au contraire, elle l’était, car il n’y avait pas d’autres alternatives. Si ça ne tenait qu’à mes seules convictions personnelles, je favoriserais plutôt La Voix. Ceci étant, je comprends tout à fait la légitimité de ce type de médias gratuits, qui peut constituer une façon de mener de nouveaux lecteurs vers une presse écrite sérieuse à laquelle je crois très fermement, car elle aura toujours un vrai rôle à jouer face à des médias instantanés comme peuvent l’être Internet ou la télévision. N’était-il pas dans votre rôle, entre autres, de directeur des rédactions, d’être plus proche de vos différentes équipes? Certains regrettent, notamment à La Voix, de ne jamais vous voir. «Je n’ai jamais assisté à une conférence de rédaction d’un autre organe que le Wort, où j’étais rédacteur en chef. Pour moi, la liberté de la presse interne compte aussi. Quand je nomme quelqu’un rédacteur en chef, je le fais en connaissance de cause… Pour ce qui est de La Voix, oui, je reconnais que j’aurais dû être davantage présent. La difficulté, sur ce plan, était mon emploi du temps. Je suis toujours là à 8h du matin et je ne quitte pas avant 20h. A la longue, je dois avouer une certaine fatigue. paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

Depuis le départ, en octobre 2008, de Laurent Moyse, le rédacteur en chef de La Voix, personne n’a été nommé pour le remplacer (le poste est actuellement occupé ‘par intérim’, par Didier Hiegel, également chef du service des sports, ndlr.). Pourquoi? «Nous n’avons pas encore, il est vrai, trouvé son successeur. Mais je me garderai de tout commentaire qui pourrait, quoi que je dise, être mal interprété par tout un chacun qui pourrait se sentir concerné de façon directe ou indirecte. La sensibilité humaine est trop frêle pour être exposée sur la place publique. Cela dit, je souhaite qu’une solution optimale puisse être trouvée rapidement. La fusion de Point 24 et de La Voix est-elle une de ces solutions possibles? «La question de synergie des deux rédactions francophones se pose en effet depuis quelque temps. Mais rien n’est engagé du tout dans ce sens-là. Votre successeur, Paul Lenert, se retrouve donc avec de sacrés chantiers en perspective. Comment s’est faite sa nomination? «Initialement, nous avons d’abord pensé à chercher à l’extérieur. Mais nous comptons tout de même quelque 120 journalistes dans la maison, avec une grande rédaction économique. Paul Lenert, qui en était le chef, a fait des études en économie et gestion d’entreprise. Son profil correspondait parfaitement. Nous avons souhaité faire une transition en douceur et il a suivi une formation en gestion d’entreprise avancée pendant deux mois à Harvard pour compléter ses connaissances. Depuis le 1er juillet, il occupe déjà la fonction de directeur général du groupe Saint-Paul et sera dès le 1er janvier 2010 en même temps directeur du Luxemburger Wort et des rédactions et publications de l’entreprise.»


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Palmarès du Lëtzebuerger Filmpräis

Le sacre de Jean-Claude Schlim La quatrième édition du Lëtzebuerger Filmpräis a mis sur la  première marche du podium le long métrage House of Boys,  portant sur l’homosexualité et le sida, de Jean-Claude Schlim.   Sept autres prix ainsi qu’un prix spécial du jury (présidé par  Désirée Nosbusch) ont été décernés lors de cette cérémonie  qui a réuni près de 800 personnes, le 4 décembre à Luxexpo. Julien Becker (photos)

Jean-Claude Schlim (réalisateur House of Boys)

Andy Bausch (réalisateur InTHIERRYview)

Prix du meilleur film luxembourgeois

Prix de la meilleure coproduction

House Of Boys, réalisé par Jean-Claude Schlim, produit par Delux Productions

Bride Flight, réalisé par Ben Sombogaart, coproduit par Samsa Film

Prix du meilleur court-métrage luxembourgeois

Prix de la meilleure animation

Routine, réalisé par Saesa Kiyokawa, produit par Samsa Film

Claude Waringo (Samsa film)

Prix du meilleur documentaire Entrée d’artistes, réalisé par Andy Bausch, produit par Rattlesnake Pictures

Prix de la meilleure contribution technique

Le vieil homme dans le brouillard, réalisé par Thierry Schiel, produit par Iris Productions Panique au village, réalisé par Stéphane Aubier et Vincent Patar, coproduit par Melusine Productions

Prix spécial du Jury Christina Schaffer, décors, pour l’ensemble de sa contribution au cinéma luxembourgeois

Carlo Thiel, chef opérateur/caméraman pour House of Boys

Prix du Public

Prix de la meilleure contribution artistique

InTHIERRYview, réalisé par Andy Bausch, produit par Paul Thiltges & David Grumbach (Paul Thiltges Distributions)

Beryl Koltz et Armand Strainchamps, réalisation et scénario de Diddeleng – 100 Joër, 100 Gesiichter Viviane Reding (Commission européenne), Andy Bausch et Guy Daleiden (Film Fund Luxembourg)

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34 entreprises Awards

Avocats récompensÉs Le cabinet d’avocats NautaDutilh, actif au Benelux, termine l’année sur deux récompenses internationales. Il a été primé en tant que «Law Firm of the Year Benelux» par le magazine The Lawyer, puis a reçu le TopLegal Award 2009 en tant que «European law firm of the year». Dans le même genre, Molitor, Fisch & Associés a également été mis à l’honneur dans le cadre des Corporate International Legal awards, avec le titre de «Best Law Firm in Luxembourg for Dispute Resolution work 2009».

Aviation

jet to the city! An established carrier between Luxembourg and the UK, VLM has announced that its operations will be combined with CityJet, while it will also be adopting the name. From now on, VLM aircraft will sport the CityJet livery.

Qualité

Photo: CityJet

BPM-Lux encore au top Le service de gestion du courrier et des colis BPM-Lux, opéré par la société RT-Log, a reçu le Prix Luxembourgeois de la Qualité 2009 dans la catégorie «Très Petites Entreprises». La société figure, au palmarès, aux côtés de Coplaning (catégorie PME) et du Centre de Transfusion Sanguine de la Croix-Rouge Luxembourgeoise (Grand Organisme d’utilité publique). En mai dernier, RT-Log avait déjà été primée dans le cadre du Salon des Bonnes Pratiques. Bijouterie Wagner

Chronographe exclusif

Photo: Jouvenot Manufacture

Brian Power

C’est à la Bijouterie Wagner à Luxembourg que l’horloger suisse Jouvenot Manufacture a confié la distribution exclusive, pour le Grand-Duché, de son nouveau chronographe FJ-ACE: un bijou de haute technologie, premier du genre à disposer d’un système de remontage complet visible côté cadran. Cette perfection esthétique et innovante, fabriquée en 88 exemplaires seulement (chaque exemplaire demandant six mois de délai), a un prix: 54.800 euros.

“This company has clearly made a valuable contribution to the relationship between the United Kingdom and Luxembourg, and especially the relationship between their financial centres,” says Peter Bateman, UK ambassador to Luxembourg. While the two share a certain rivalry, the past 18 months or so have seen a more symbiotic approach to financial sector operations, and this could be symbolised by the integration of VLM Airlines into CityJet, and the Air France KLM group as a whole, with the airline switching to an Air France codeshare from now on. As for 2009, the year in which figures have borne the brunt of the financial crisis, “we have kept damages very limited on our Luxembourg to London City Airport route,” says Johan Vanneste, CEO of VLM Airlines. Indeed, forecasts for this year show a drop from 2008’s figure of 64,278 to an estimated 60,315 passengers on the route, a fall of about 6%. The load factor on the route, meanwhile, is predicted to be approximately 67%, a drop of 1% from the 2008 figure of 68%. Of the routes operated by CityJet and VLM in their separate incarnations, as well as the new united ones, the one linking London City with the Grand Duchy is, according to Vanneste, “the strongest forward-booking route of our whole network, as well as one of the top three in terms of performance.” The route remains comfortably in profit, with Vanneste admitting that the structure of

overheads between the two airports allows the Fokker 50s that operate on the route to generate revenue at levels above approximately 55% occupancy. It is nevertheless rather surprising that it did not benefit to any great degree from the end of Luxair’s service to Heathrow. Those passenger numbers seem to have swelled the ranks on British Airways’ Luxembourg to Gatwick route more than any other between the two countries. “The location of London City Airport is a clear advantage over Heathrow, Gatwick and Stansted,” states Laurent Petitmangin, Head of Sales and Marketing at CityJet. The recently-refurbished airport is actually within 30 minutes transfer of the financial district in the City of London, as well as Bank tube station, Canary Wharf, the O2 Arena and the Olympic facilities at Stratford. As Petitmangin points out, “while our core customer base on the Luxembourg to London City route is clearly business travellers, the airport affords leisure passengers opportunities they will not get at the other London airports in terms of access time and checkin speed – the passengers are within easy reach of major attractions.” A well as the high levels of customer service on board, not to mention a more than decent hit rate in terms of on-time per­ formance, passengers on CityJet’s thrice-daily (for weekdays; weekends vary) LuxembourgLondon City route will also be able to avail of the Flying Blue frequent flyer program afforded to all Air France KLM group clients.

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35 entreprises

Consécration

Jacques Lanners, entrepreneur de l’année Le 10 novembre dernier, à la Chambre

de Commerce, le président du conseil  de surveillance de Ceratizit a été proclamé  lauréat du prix remis pour la troisième  fois par Ernst & Young au Luxembourg.

Raymond Schadeck (Ernst & Young)

Etienne Delorme (photos)

Robert Dennewald (Fedil, président du jury)

Jacques Lanners (Ceratizit)

Caroline Mart (RTL)

Jeannot Krecké (ministre de l’Economie et du Commerce extérieur)

Paul Helminger (bourgmestre de la Ville de Luxembourg)

Abbas Rafii (Ireco, vainqueur 2006), Tom Theves (ministère de l’Economie et du Commerce extérieur) et Marc Ketter (Fédération des Jeunes Dirigeants)

Marc Faber (BIP Investment Partners)

Jean-Pierre Faber (Ernst & Young) Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

Fernand Ernster (Librairie Ernster)


36 entreprises Communiqués

Express (02/12) Pour fêter ses 60 ans, Voyages Flammang organise des journées portes ouvertes qui se dérouleront jusqu’au 19 décembre. Dans les treize agences de voyage du réseau, il sera ainsi possible de découvrir en avant-première les nouveautés de la saison été 2010. (30/11) La société No-Nail Boxes reçoit le label «SuperDrecksKëscht fir Betriber», décerné par l’Administration de l’Environnement et la Chambre des Métiers. Une démarche qui récompense des bonnes pratiques en matière de collecte, tri et stockage des déchets, mais aussi de recherche de moyens de valorisation et d’élimination appropriés, ainsi que la mise en place de moyens de prévention et la prise en compte de la législation.

FFCEL

The Fédération des Femmes Cheffes d’Entreprise du Luxembourg (FFCEL) celebrates its fifth birthday this year. What of the past, present and future?

“equality? Not yet...” “Women are still less visible.” Françoise Folmer (president of the FFCEL)

(26/11) Dans le contexte pluriculturel du Grand-Duché et des populations frontalières, ainsi que dans un souci de proximité avec sa clientèle, P&T vient de rendre son portail Internet francophone www.pt.lu accessible en deux langues supplémentaires: l’allemand et l’anglais. (26/11) Le 11e Prix de l’environnement a été remis en présence du ministre du Développement durable et des Infrastructures, Claude Wiseler. Parmi les lauréats: le projet «Karzoo.lu – site de covoiturage» de la société H2A, a été récompensé dans la catégorie «Services» et le Goodyear Innovation Center Luxembourg pour le projet «FuelMax Technology» dans la catégorie «Produits». (25/11) Au 30 septembre 2009, la société Ventos affichait un bénéfice net consolidé de 4,25 millions d’euros, contre un bénéfice de 19,48 millions d’euros un an auparavant, pour un résultat opérationnel courant, sur la période, de 4,7 millions d’euros (au 30.09.2008: 23,7 millions d’euros). Le groupe est confiant et prévoit une clôture de l’exercice en bénéfice. (24/11) Stéphane Ledermann, the founder and CEO of Smart Air, has won the third price at this year’s international Creative Young Entrepreneur Award (CYEA), in Hammamet/Tunisia after competing in the final against Patrick Decuyper (Enfinity - Belgium) and Peter Wiliams (Preneur Group - Australia).

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Brian Power (text), Luc Deflorenne (photo)

“The FFCEL was created in 2004 to provide support for female entrepreneurship in the Grand Duchy as well as giving it an official voice, but also to challenge clichés and prejudices that professional women can be saddled with,” says FFCEL president, Françoise Folmer. The Federation, which has over 120 members in its ranks, was awarded the Prix Anne Beffort in 2009 for its efforts in improving opportunities and visibility for female business managers, but Folmer is candid when it comes to the changes witnessed in the past five years: “any changes have certainly been subtle. That said, the interest shown in our celebratory evening of 26 November, and the amount of participants, both male and female, from all sectors, shows that we are being taken seriously.” Progress is slow, and even if “mocking smiles when a female company chief picks up the bill in a restaurant” are rarer than before, “when you check the media for articles on economic life, men are everywhere, but women can almost be counted on the fingers of one hand,” Folmer notes. She is reluctant to criticise Luxembourgish mentalities towards gender roles, stating that the country is neither more nor less conservative than any other, and while the roles attributed towards men and women have not altered much in the past 20 years, she believes the younger, emerging generation have the power to change things. “You only

have to look at the increasing number of fathers pushing buggies in the street to see that things are moving.” Is the lack of exposure related to a lack of opportunity for women in this country? Folmer is cautious: “I do not think women have the same opportunities, but one cannot say the incumbent males are knowingly blocking their progress. Peer groups and society can direct people towards certain roles that are almost predefined. This will not change until both male and female mentalities do, but there is no one single factor at play here.” So what does the future hold? Folmer is at pains to point out that the FFCEL is not about creating gender wars, but more “true equality of opportunities between men and women in the economic world.” She continues, “our body of members is convinced that society as a whole will benefit from a proper mix of men and women in the business world, and especially at the highest level in companies. Men and women can complement each other, and the diversity of talents and character-traits can only serve to balance and enrich business strategies and development.” These statements support the FFCEL’s raison d’être, but there is a more practical consideration: “this country is facing difficult times. To meet these challenges and to overcome them, Luxembourg cannot allow itself to leave the talents, skills and knowledge of half of its population by the wayside!”

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place financière

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Samir Amin

paperJam a rencontré l’économiste franco-égyptien lors d’un de ses récents passages au Luxembourg. Le directeur du Forum du Tiers-Monde, 78 ans, intervenait au Casino syndical de Bonnevoie  à l’invitation de l’Institut d’Etudes Européennes et Internationales, un think tank. Selon lui, la crise actuelle n’a pas débuté en septembre 2008 avec la faillite de Lehman Brothers, mais en... 1971.

« Cette crise n’est pas une crise financiÈre » Nicolas Raulot (interview), Julien Becker (photo)

Monsieur Amin, quel est le message principal de votre dernier livre: Sur la crise. Sortir de la crise du capitalisme ou sortir du capitalisme en crise?«Cette crise n’est pas une crise financière. La crise de septembre 2008 n’est que la pointe de l’iceberg. Il ne s’agit pas non plus d’une somme de crises que l’on peut aborder de manière segmentaire: crise de l’énergie, crise de la production agricole, crise du climat, etc. C’est un moment d’aggravation d’une crise ancienne et qui va continuer à se détériorer: la crise du capitalisme tardif. Elle s’amorce en 1971 avec l’abandon de la convertibilité du dollar en or et l’adoption dans les années qui ont suivi du principe généralisé des changes flexibles. La crise actuelle est-elle de même nature, selon vous, que la crise des années 1930? «Il y a des ressemblances. Dans mon livre, je fais le parallèle avec la longue crise de 1873 à 1945. Celle-ci se manifeste au début et jusqu’en 1896 par une chute des taux de croissance, des taux de profit, une chute de l’investissement dans le système produc­tif. Exactement comme entre 1971 et 1990. Dans les deux cas, la réponse a été la même: davantage de centralisation, de mondialisation et de financia­­ri­sation. A la fin du 19e siècle, ce proces­sus s’est opéré par la colonisation, forme directe et brutale de mondialisation, la création des premiers grands oligopoles, la première grande vague de financiarisation et une vague d’innovation. A l’époque, c’était l’électricité, l’automobile et l’avion qui ne sont pas moins importants que le téléphone portable d’aujour­d’hui. Cette phase a débouché sur la Belle Epoque jusqu’en 1914, comparable à 1995-2008. Ce sont deux périodes où les inéga­lités grandissent et où on tient

exactement le même discours de fin de l’histoire, de triomphe apparent du libéralisme. Les oligopoles dont vous parlez sont-ils responsables de la crise? «Oui. Nous sommes parvenus aujourd’hui à un degré de centralisation inégalé dans l’histoire. Les grandes transnationales contrôlent à peu près toute la vie économique du monde. A partir du milieu des années 1970, les taux de profit, comme les taux de croissance et d’investissement, ont chuté de moitié. Dans les années 1980-1990, le capital a réagi par une stratégie de centralisation supplémentaire, mais aussi de mondialisation et de financiarisation. Pour tous les oligopoles, l’aspect financier a la prééminence sur tous les autres aspects de la décision économique. Les grandes entreprises d’apparence productive, que ce soit dans l’automobile ou la téléphonie, sont aussi de grands groupes financiers. Ce qui les définit, c’est leur accès exclusif au marché des capitaux. Cette stratégie a rétabli les taux de profit, mais s’est faite au détriment de l’investissement dans les systèmes productifs. Elle s’est traduite par une inégalité grandissante dans la répartition des revenus et donc par une crise de débouchés, de surcapacité par rapport à un rétrécissement de la demande solvable. Les prêts subprime sont-ils une réponse à cette crise de la demande solvable, en permettant à une population plus grande d’accéder à la propriété? «La politique à court terme face à une demande solvable en rétrécissement, c’est de la nourrir artificiellement par le crédit. Si aux EtatsUnis, on avait relevé les salaires et les pensions pour créer une demande solvable réelle, il n’y aurait pas eu de subprime. paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

N’avez-vous pas le sentiment malgré tout que le monde tel qu’il était avant 2008 est déjà en train de se rétablir? «Le rétablissement apparent du système n’est pas impossible. Il exige deux conditions: une transfusion des liquidités à la hauteur des besoins, c’est-à-dire gigantesque, et des réponses sociales à la détérioration des conditions de vie. Mais ce n’est de toute façon pas viable. Il n’y a pas de sortie libérale par le haut, même avec quelques régulations marginales. Selon vous, cette crise est donc plus grave que les précédentes, comme celle de la bulle Internet? «Oui, bien sûr. Mais toutes les crises précédentes étaient annonciatrices. La financiarisation était le talon d’Achille du système. Je l’ai dit dès 2002. Les économistes libéraux n’ont vu que les causes singulières de chacune des crises, sans voir la logique d’ensemble. Certains d’entre eux voient dans la crise actu­ elle une simple crise d’adaptation à la mondia­ li­sation... «Oui, mais ça c’est du langage vulgaire. On peut dire que la maladie est une chose normale, mais la question est de savoir si elle se guérit. La Chine et les pays émergents ont néanmoins rattrapé beaucoup de leur retard au cours de ces dix dernières années. Ces pays ont aussi mieux résisté à la crise que ceux du Nord. Ce découplage n’indique-t-il pas un tournant dans l’histoire économique? «L’émergence actuelle n’est pas le produit miraculeux de leur ouverture au marché mondial. Elle résulte d’une longue histoire qui a occupé une bonne partie du 20e siècle. C’est ce que j’ai appelé le premier éveil du Sud, à partir de la révolution chinoise de 1949, mais aussi du mouvement de libération nationale des


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«Les économistes libéraux n’ont vu que les causes singulières de chacune des crises, sans voir la logique d’ensemble»

pays asiatiques et africains, de la conférence de Bandoung en 1955, faisant reculer l’impé­rialisme occidental pendant une trentaine ou une quarantaine d’années. Le deuxième éveil est celui des pays émergents. Mais la question tout entière est de savoir: qu’est-ce qui est émergent? S’agit-il de marchés émergents, comme le voient les libéraux? Ou bien de nations émergentes, comme je le dis? Cela devient alors plus complexe. Il y a alors une dimension sociale, politique, culturelle, idéologique. Selon vous, ce n’est donc pas l’explosion du commerce mondial qui explique l’éveil éco­ nomique de ces nations... «Non, l’explosion du commerce mondial est la conséquence de leur émergence et non la cause. Au travers de cette crise, et même s’il faut tenir compte des interventions étatiques, le capitalisme n’a-t-il pas également fait preuve d’une certaine capacité de résistance? «Le capitalisme ne peut exister que parce qu’il est capable de s’ajuster et de se transformer, comme tous les systèmes sociaux de l’histoire de l’humanité. Ce qu’il faut voir, c’est jusqu’à quand et surtout à quel prix. En fait, il ne peut s’ajuster qu’en devenant encore plus barbare. Pour maintenir la rentabilité des entreprises, il aggrave les conditions de vie et d’emploi. Cela va des suicides chez France Télécom, jusqu’à la généralisation de la précar­isation, une anomie dans beaucoup de sociétés, et, encore plus grave, jusqu’au pillage des ressources naturelles de la planète au profit d’une minorité (environ 15% de la population) avec ses effets probablement graves sur le changement climatique. Ce pillage est inacceptable par les nations émergentes, qui veulent accéder

Samir Amin

au contrôle. C’est la raison pour laquelle ce système ne peut en fait se maintenir qu’à travers le contrôle militaire de la planète par les puissances impérialistes. L’option militaire n’est pas le produit d’une folie particulière de Bush. C’est le choix de la classe dirigeante des Etats-Unis dans son ensemble. La preuve, c’est que Barack Obama continue la même politique. Or, ce plan est infiniment plus difficile que prévu et s’est enlisé. Est-ce qu’ils vont maintenant glisser vers une fuite en avant par une guerre en Iran, ou au contraire se retirer d’Irak, voire d’Afghanistan? Je n’en sais rien. L’apparition du G20 pendant la crise, qui a vocation à supplanter le G7 ou le G8, n’est-elle pas une manière d’inviter les pays émergents à la table du monde? «Oui et non. Le G20 fait partie d’une stratégie de cooptation. Mais ça ne marche pas, car les concessions faites par le G7 aux autres pays du G20 sont totalement insuf­fi­ santes: quelques places de plus au FMI et à la Banque mondiale, sans remettre en cause la ligne stratégique fondamentale de ces institutions, c’est tout à fait ridicule. Au G20, les participants étrangers au G7 ont d’ailleurs été relativement silencieux. Le conflit entre les nations d’Asie, d’Amérique latine, voire, après leur renaissance, du Moyen-Orient et de l’Afrique d’un côté, et le G7 de l’autre, va s’aggraver. Au G20, les Chinois paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

et les Russes ont aussi répondu par une initiative qui est le Groupe de Shanghai dont on parle peu. Il réunit la Chine, la Russie, les pays de l’ex-Asie centrale, auxquels il faut ajouter des pays observateurs, l’Inde, l’Iran, la Malaisie, la Thaïlande. Ce groupe a amorcé la création d’un système monétaire et financier régional, indépendant du dollar et de l’euro et fondé sur un système de change stable, mais révisable. Quelles seraient les conséquences de la création de ce système sur l’euro et le dollar? Et à qui profite la baisse du dollar? «Il y a une asymétrie entre le dollar et l’euro. Le dollar est la monnaie d’un pays, les Etats-Unis, avec un ministère des Finances (le Treasury) et une politique monétaire. L’euro n’a pas ce statut. Il n’y a pas un Etat européen. Il n’y a pas une politique financière commune, même s’il y a des embryons de convergences. Surtout, il n’y a pas d’autorité politique res­ ponsable de la gestion de l’euro. Le taux de change entre l’euro et le dollar, qu’il baisse ou qu’il monte, est donc le produit de la décision exclusive des Etats-Unis, pas d’un conflit entre les Etats-Unis et l’Europe. L’Europe s’est donné une constitution absurde, celle d’une gestion indépendante de la monnaie, avec un objectif exclusif d’absence d’inflation. C’est absurde. Une monnaie est l’instrument d’un pouvoir politique.»


40 place financière

Private banking

Ambitieuse SociÉté gÉnÉrale Trois semaines après la mise en vente de KBL, la banque française se dit prête à des acquisitions au Grand-Duché. Daniel Truchi et Laurent Joly, les responsables de la division, sont peu préoccupés par les débats sur le secret bancaire.

Nicolas Raulot (texte), Etienne Delorme (photo)

Si certaines banques doivent maigrir et céder des activités pour rembourser les aides publiques dont elles ont bénéficié, d’autres ont bien l’inten­ tion de tirer les marrons du feu. C’est le cas de la Société Générale qui ne fait pas mystère de ses ambitions dans le private banking en général et au Luxembourg en particulier. «Un mouvement très profond de restructuration est à l’œuvre. Ce boule­ versement va continuer. Nous regardons beaucoup de ‘choses’ dans la gestion privée et souhaitons être un acteur majeur de cette consolidation», indique Daniel Truchi, directeur de la gestion privée du groupe Société Générale. «Si nous avons la possibilité de consolider notre plate-forme au Luxembourg, bien entendu, nous le ferons», poursuit-il. Ces mots prennent un relief particulier, trois semaines seulement après la mise en vente de KBL European Private Bankers (lire page 44) par le ban­ cassureur belge KBC. Même si le respon­sable reste évasif sur ce dossier: «Il nous est dif­ficile de commenter cette opération, si tant est qu’il y ait des discussions en cours.» L’augmen­tation de capital que la banque vient de réaliser pour 4,8 mil­liards d’euros lui procure une marge de manœuvre pour des acquisitions, même si une bonne partie des fonds a été utilisée pour rembourser les aides d’Etat (3,4 milliards d’eu­ros) et pour financer l’achat des 20% du Crédit du Nord que détenait encore Dexia.

Centres d’expertise très coûteux Mais, avertit Daniel Truchi, il faut identifier des synergies et des complémentarités pour que les acquisitions présentent un intérêt. «Ce qui est sûr, c’est que nous souhaitons croître dans ce métier», ajoute-t-il. Outre l’impératif de gain de parts de mar­ché, «le métier de banque privée impose d’avoir une taille critique suffisante pour développer des centres d’expertise très coûteux», explique Laurent Joly, directeur de l’activité banque privée chez SGBT (Société Générale Bank & Trust). C’est en effet sur cette logique de centres d’expertise que repose la stratégie private banking de l’établisse­ ment. Des centres d’expertise établis localement, mis au service du réseau mondial et d’une clien­ tèle inter­nationale, en majeure partie composée de riches entrepreneurs. Au Luxembourg, la Société Générale a notamment constitué une solide équipe

«Le souci de nos clients, c’est de démêler la jungle des conventions fiscales» Daniel Truchi (Société Générale) et Laurent Joly (SGBT)

d’ingénierie patrimoniale, composée d’une cin­ quantaine de col­la­borateurs. C’est également à partir du Grand-Duché que la banque propose à ses clients un accès direct à une salle des marchés et à une cinquan­taine d’opé­ rateurs spécialisés (options, dérivés, actions...). «Nous disposons d’une des plus grandes, sinon de la plus grande salle des marchés du Luxembourg. Nos clients situés en Amérique latine, au MoyenOrient ou dans toute l’Europe, appellent ici au Luxembourg pour traiter leurs opérations. La moitié des équipes de cette salle des marchés est dédiée aux produits structurés qui permettent d’adapter notre offre à l’objectif fiscal et patrimonial de chacun de nos clients», souligne Laurent Joly. Toujours dans cette logique du sur-mesure, «nous avons créé il y a moins d’un an une société de gestion dont l’objectif est de lancer des fonds coordonnés et dédiés pour chaque client». Le centre d’expertise des fonds d’investissement est, quant à lui, situé à Guernesey. Daniel Truchi et Laurent Joly se sentent peu concernés par les débats sur le secret bancaire:

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«Le contexte évolue un peu, mais n’affecte pas notre business model. Le souci majeur de nos clients, c’est plutôt de démêler la jungle extrêmement complexe des conventions fiscales interna­tionales, et d’éviter de se retrouver pris au piège de situations de double imposition.» En revanche, les modalités de la directive épar­ gne, adoptée en 2003, constituent un motif d’in­q uiétude. A partir de 2011, elle prévoit un prélèvement à la source de 35% sur les intérêts des non-résidents, soit un taux plus élevé que celui en vigueur dans la plupart des pays. «Cette situation ne nous satisfait pas. En tant que banquier luxembourgeois, mon sentiment est que la Place ne doit pas être plus pénalisée que les banquiers domestiques dans leur pays», déplore Lau­ rent Joly. Si la renégociation du texte ne permet pas de rectifier le tir, M. Joly note toutefois que la clien­ tèle gardera, en temps utile, la possibilité d’opter pour l’échange automatique d’informations, en contrepartie de l’application d’un taux de fisca­lité domestique.


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42 place financière

Etude sur le risk management

Quelques clÉs

Anne-Laure Mention (CRP Henri Tudor): «L’archivage pourrait constituer, à terme, une nouvelle niche pour des PSF de support au Luxembourg.»

– 20% des 247 PSF interrogés ont répondu. – 70% des répondants disent avoir un gestionnaire de risques, ce qui indique l’importance accordée aux risques par les PSF. – Les activités de gestion des risques à proprement parler sont exécutées par une courte majorité. Le développement de la gestion des risques reste donc à encourager. – De nombreuses fonctions ont des responsabilités dans le processus de gestion des risques. Une meilleure définition des rôles et responsabilités est possible. – Les gestionnaires de risques ont majoritairement une grande expérience générale, mais une plus faible expérience de la fonction en tant que telle. – La standardisation du processus de gestion des risques est encore améliorable: seule une faible moitié des répondants définissent les procédures et encore moins les documentent. J.-M.G.

Recherche

Innofinance touS azimutS Le programme développé par le CRP Henri Tudor monte en régime et  vise à contribuer à l’excellence de la place financière. Jean-Michel Gaudron (texte), Etienne Delorme (photo)

Initié il y a bientôt trois ans et mis en lumière au travers d’une enquête nationale consacrée à l’outsourcing informatique dans le secteur financier, le programme Innofinance du Centre de Recherche Public Henri Tudor poursuit son petit bonhomme de chemin. Se démarquant du seul volet informatique, il a, avec l’appui de l’ABBL et des entités du secteur financier soumis au contrôle prudentiel de la CSSF, progressivement élargi son champ d’investigation et concentré ses travaux sur deux chantiers: le risk management et la lutte contre le blanchiment. Dans ce dernier cas, les chercheurs du CRP Tudor ont développé un modèle d’évaluation standardisé des procédures mises en œuvre dans le cadre de la lutte contre le blanchiment, permettant une meilleure visualisation de l’ensemble des obligations incombant aux acteurs concernés. «On peut ainsi voir où il est possible d’améliorer les processus et de déterminer précisément qui doit être en charge de quoi, explique Anne-Laure Mention, responsable du programme Innofinance

au CRP Henri Tudor. Tout cela s’intègre dans les pratiques et les outils déjà existants au sein des institutions bancaires.» Une demi-douzaine d’institutions financières majeures de la Place a testé et approuvé ce modèle. Il est désormais disponible et «transférable» selon un schéma classique de licence d’exploitation

Archives et intangibles Le volet «risk management», lui, a donné lieu à une enquête menée auprès des PSF de la Place et dont les résultats ont été rendus publics le 1er décembre dernier. Il s’agit, là aussi, de développer un modèle d’évaluation des meilleures pratiques devant permettre aux entreprises de structurer leur gestion du risque, conformément à la circulaire 08/350 de la CSSF. Ce texte évoque la mise en place de processus d’analyse et de gestion des risques au secteur financier, mais sans détailler les moyens à mettre en œuvre. Plus de 20% des 247 PSF contactés ont répondu à cette étude (voir encadré), permettant la mise à disposition d’outils d’évaluation et la mise en paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

place de standards en matière de gestion des risques. «Cela peut notamment permettre de développer et soutenir une telle gestion des risques opérationnels au sein de petites structures où, bien souvent, le risk manager est aussi compliance officer et auditeur», indique Mme Mention. Innofinance est un vaste programme pour lequel le CRP Henri Tudor nourrit de grandes ambitions. D’autres chantiers sont ainsi en cours de développement. Ils concernent, par exemple, les problématiques liées à la dématérialisation et à l’archivage, en marge de la révision en cours de la loi de 1986, dans le but d’adapter le cadre législatif aux évolutions technologiques. «Nous sommes dans une phase de veille et d’identification des freins légaux ou techniques, ou encore de solutions d’interopérabilité susceptibles d’être mises en place. L’idée est de pouvoir définir des recommandations et des actions à entreprendre pour positionner le Luxembourg sur ce créneau. Ce pourrait être, par exemple, une nouvelle niche pour des PSF de support.» Un premier état des lieux de ce chantier devrait être rendu public à la mi-décembre.


43 place financière Réassurance

Engagements sur l’emploi Le plan industriel de la banque ne prévoit pas de licenciement, mais un développement des centres d’expertise luxembourgeois dans la banque privée et les métiers titres. Luc Frieden: «Nous allons veiller à ce que les engagements pris soient respectés.»

Nicolas Raulot (texte), Etienne Delorme (photo)

Si le monde change, comme dans le slogan publicitaire de la banque française, la fusion de BNP Paribas et BGL se fera, malgré tout, sans compression de personnel. Dévoilé le 30 novembre, le volet luxembourgeois du plan industriel réaffirme les engagements sociaux déjà pris, suite au démantèlement de Fortis et au sauvetage de la banque. BGL BNP Paribas se présente come le premier employeur du secteur financier et deuxième employeur privé du pays (derrière ArcelorMittal), avec 4.000 collaborateurs. Le personnel du nouvel ensemble sera réparti chez BGL BNP Paribas (2.850 personnes), BP Securities Services (950 personnes) et d’autres entités (200 personnes). BNP Paribas Luxembourg disparaît et est techniquement absorbée par BGL BNP Paribas. Les sites du Kirchberg et de Howald seront conservés et réorganisés. Tout sera fait pour «promouvoir et optimiser la mobilité interne entre les différentes entités au Luxembourg, offrir des perspectives plus nombreu­ ses de développement de carrière, a indiqué Carlo Thill, co-président du comité de direction. Nous avons mis en place une structure d’accompag­ nement pour créer les conditions propices à ces changements. 40.000 jours de formations (com­ portementales ou techniques) seront financés au cours des trois ans qui viennent.» Jean-Laurent

Bonnafé, directeur général délégué de BNP Paribas et CEO de BNP Paribas Fortis (Belgique) a confirmé que «les engagements sur l’emploi seront respectés tant en termes quantitatifs que qualita­ tifs». Egalement présent à la conférence de presse, Luc Frieden a déclaré: «Nous allons veiller à ce que les engagements soient respectés. Je suis confiant dans le fait qu’ils seront maintenus une fois que nous nous serons retirés du capital en bon ordre.» Le ministre des Finances a indiqué que le gouvernement n’avait pas l’intention pour l’instant de céder sa participation «temporaire» de 34% dans la banque. Outre l’aspect humain, BNP Paribas a l’intention de faire croître l’activité titres au Grand-Duché, avec le développement de trois centres de décision à responsabilités mondiales (administration de fonds, services aux fonds d’investissement, services aux émetteurs de dette internationale). Un renforcement de la banque privée est aussi à l’ordre du jour, avec pas moins de quatre centres d’expertise mondiaux ou européens au Luxembourg. La nouvelle entité, qui gère 27 milliards d’euros, veut mieux segmenter sa clientèle et coopérer davantage avec les services de banque de détail. La banque prévoit ainsi la création de six «wealth management centers» (centres de gestion de fortune) répartis sur tout le territoire, à Wiltz, Ettelbrück, Strassen, Esch-sur-Alzette et Luxembourg (2).

paperjam  | Janvier 2010 | Économie & Finance

C’est, en pourcents et sur un an, la baisse de la somme des bilans des banques de la Place. Selon la Banque Centrale du Luxembourg, cette somme atteignait 790.027 millions d’euros au 31 octobre. Le recul atteint 3,4% par rapport à la fin septembre. Le nombre de banques inscrites sur la liste officielle est de 146 unités. Toujours selon la BCL, la somme des bilans provisoires des institutions financières monétaires a diminué de 16,5% sur un an à 1.123,399 millions d’euros au 31 octobre et de 2,7% sur un mois. BCE

Yves Mersch candidat

Photo: Julien Becker (archives)

BGL BNP Paribas

Mutuelle nuclÉaire L’industrie nucléaire crée la première mutuelle de réassurance au Luxembourg. NIRA (Nuclear Industy Reinsurance Association) a été mise sur pied à l’initiative de grandes entreprises du secteur (EDF, Areva, Vattenfall entre autres) avec les conseils de Pricewaterhouse­Coopers (PwC) pour les aspects réglementaire et comptable et du cabinet d’avocats Wildgen pour le juridique. «La loi luxembourgeoise permet aux membres fondateurs de la mutuelle de bénéficier de la plus grande liberté contractuelle (...)», a commenté Michel Bulach, associé chez Wildgen. «Si NIRA est la première mutuelle de réassurance luxembourgeoise, nous sommes convaincus qu’elle ne sera pas la dernière», a ajouté Danny Van Welkenhuyzen, managing director de NIRA. Avec plus de 250 compagnies placées sous la surveillance du Commissariat aux Assurances, le Luxembourg est un des principaux centres mondiaux du secteur.

Le Luxembourg a proposé Yves Mersch, gouverneur de la banque centrale nationale (BCL), pour remplacer le Grec Lucas Papademos, actuel viceprésident de la Banque Centrale Européenne (BCE), à l’expiration de son mandat en mai 2010. Les candidatures du Belge Peter Praet, haut responsable de la banque centrale belge, et du Portugais Vitor Constancio ont également été présentées. La décision est attendue en janvier.


44 place financière

Restructuration

KBL cherche repreneur

La Commission européenne a validé le plan de recentrage du bancassureur KBC. Il passe notamment par la cession de l’entité luxembourgeoise qui vaudrait 1,5 à 2 milliards d’euros.

Nicolas Raulot (texte), Luc Deflorenne (photo)

Un an après le pic de la crise financière, les grandes manœuvres et les restructurations s’accélèrent dans la finance européenne. Et la place luxembourgeoise n’y échappe pas. KBC se sépare de KBL, sa filiale de banque privée rebaptisée KBL European Private Bankers en 2008. «Compte tenu de son niveau de synergie inférieur à la moyenne (...), il a été décidé de rechercher un nouveau partenaire stratégique pour cette activité», a expliqué Jan Vanhevel, le CEO du groupe, qui se concentrera désormais sur la bancassurance en Belgique et dans cinq marchés d’Europe de l’Est (République tchèque, Pologne, Hongrie, Slovaquie et Bulgarie). L’espagnol Santander ou le suisse Julius Baer sont présentés par les observateurs comme des repreneurs crédibles. Dans une interview à paperJam (lire page 40), Daniel Truchi, responsable de la gestion privée du groupe Société Générale, affiche ses ambitions dans le private banking au Grand-Duché, sans faire de commentaire explicite au sujet de KBL. Etienne Verwilghen, CEO de KBL depuis 2002, estime que KBC peut espérer 1,5 à 2 milliards d’euros de la vente de sa filiale à 99,9%. Il indique que des contacts ont déjà été établis avec des prétendants éventuels. JP Morgan a été mandatée comme banque conseil. Le responsable n’écarte pas l’éventualité d’une introduction en Bourse, même si cette hypothèse paraît très peu probable. Etienne Verwilghen a identifié quatre types d’acquéreurs possibles: les grands groupes bancaires classiques, les spécialistes du private banking, des assureurs qui souhaiteraient se diversifier ou encore des consortiums d’investisseurs, auxquels KBC pourrait participer à titre transitoire. «Nous prenons la situation actuelle comme un nouveau départ, comme une nouvelle opportunité», commente-t-il, se montrant également rassurant sur les éventuelles pertes d’emplois. Les conséquences sociales seront prises en compte dans le choix du repreneur.»

1.050 personnes au Luxembourg KBL European Private Bankers emploie environ 1.050 personnes au Luxembourg et 2.600 au total. Elle possède des filiales dites on-shore dans plu-

«Nous prenons la situation actuelle comme un nouveau départ» Etienne Verwilghen (KBL)

sieurs pays d’Europe, dont la France, Monaco, le Royaume-Uni, la Suisse, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Pologne depuis avril. Elle gère environ 45 milliards d’euros d’actifs. Les services informatiques, de banque dépositaire et de back-office sont centralisés au Grand-Duché. Cette cession s’inscrit dans le plan de recentrage soumis à la Commission européenne fin septembre suite aux aides publiques et aux recapitalisations dont KBC a bénéficié à trois reprises durant la crise pour un montant total de 7 milliards d’euros. Validé le 18 novembre, le plan a «servi de base à la Commission européenne pour évaluer la capacité de KBC à rembourser, dans un délai raisonnable, les titres émis en faveur du gouvernement. Il s’agit d’une pratique courante au sein des institutions financières européennes, qui ont bénéficié de l’aide de l’Etat au cours de l’année écoulée», indique le groupe. Des restructurations de grande ampleur ont déjà été annoncées en Allemagne (Commerzbank, WestLB), aux Pays-Bas (ING) et au Royaumepaperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

Uni (Lloyds). Elles ont été conduites par Neelie Kroes, commissaire européenne en charge de la concurrence, bientôt remplacée à ce poste par l’Espagnol Joaquin Almunia. Le cas Dexia fait encore l’objet d’études et de négociations. «La restructuration en profondeur de KBC rétablira sa viabilité à long terme et limitera les distorsions de concurrence, tout en tenant compte des aspects ayant trait à la stabilité financière. J’ai donc la conviction que nous avons réussi à trouver le juste équilibre en étroite collaboration avec les autorités belges», a commenté Neelie Kroes. Outre KBL, KBC prévoit de vendre ses filiales belges de banque de détail Centea et d’assurance Fidea, sa filiale polonaise de crédits à la consommation Zagiel... Les activités qui seront cédées d’ici à 2013 représentent environ 25% des actifs du groupe et emploient 8.700 personnes au total. En revanche, les activités de private banking portant la marque KBC en Belgique ainsi qu’en Europe centrale et orientale sont maintenues dans le périmètre du bancassureur flamand.


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46 place financière Private banking

nordea develops With private banking activities growing in Luxembourg, Nordea has announced it will open a local private banking desk in Luxembourg with a team of three, to be headed by Christoph Müller, who joins at director level from Sal. Oppenheim. Their mandate is to grow local business and attract international clients, in a move which demonstrates Nordea’s commitment to this country, and to its growth strategies. Social plan

more havilland cuts

Development Cooperation

Microinsurance Network launches in Luxembourg The new organisation bringing together people from different disciplines within the microinsurance sector will have its secretariat in Luxembourg. Minister Marie-Josée Jacobs took pride in the Luxembourg government’s continued commitment to microfinance and development aid.

After 45 jobs were cut in the first social plan at Banque Havilland during the summer, a second one was announced in mid-November, cutting a further 20 to 30 from the remaining 100-strong workforce. As the bank is keen to consign its former identity to history, this latest development should perhaps not come as a surprise, just as it should not be used to question its credibility. Bank of the Year

BCEE primÉe Le magazine financier international The Banker a décerné le prix Bank of the Year - Luxembourg à la Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat (BCEE). Ce prix est décerné tous les ans aux banques qui affichent la meilleure performance générale dans leur pays. La BCEE l’avait déjà reçu à trois reprises (2005, 2006 et 2008). «The Banker fonde sa décision sur la gestion des risques prudente que la BCEE a continué à mettre en œuvre au cours de l’année 2009. Grâce à une politique d’investissement prudente, les conséquences de la crise financière sont restées très limitées pour la BCEE, explique le communiqué de la banque. D’autres facteurs ont motivé la décision du magazine: la solidité financière de la BCEE, ses excellents ratings (AA+ par Standard & Poor’s et Aaa par Moody’s) et sa gamme complète de produits innovants.» C’est KBL, aujourd’hui à vendre, qui avait été primée en 2007.

Duncan Roberts (text), Luc Deflorenne (photo)

Microinsurance is a relatively new tool that can help protect people on low-income against specific perils. It works like any other insurance policy, offering a guaranteed income if crops fail, for instance, in exchange for regular premium payments. But because, in the words of Craig Churchill from the International Labour Organisation, Microinsurance is “a new field where we are still figuring things out”, the need for some sort of coherence is pressing. Churchill was speaking in his role as the Chairman of the Microinsurance Network, which was officially launched on Tuesday 24 November at the Abbaye de Neumünster during European Microfinance Week. Minister for Development Cooperation and Humanitarian Aid, Marie-Josée Jacobs was at the launch event and clearly took pride in the Luxembourg government’s continued commitment to microfinance and development aid. “We are delighted that you have placed your trust in Luxembourg,” she told the audience at the launch. The Luxembourg connection with the Microinsurance Network goes beyond just hosting the launch, however. The network’s secretariat is based in Luxembourg and managed by ADA (Appui au développement autonome), under the stewardship of Véronique Faber.

The network was originally a working group within the Consultative Group to Assist the Poor (CGAP), but it had outgrown its informal systems and procedures and required a better organisational structure. Two years after the decision to transform the working group into a separate entity, the Microinsurance Network now counts some 40 institutional members and over 20 individual members. “It’s really important that those engaged in Microinsurance find ways of talking to each other, sharing ideas, comparing experiences and finding ways of collaborating,” says Churchill. “The Microinsurance Network is a public good at its best. It affords us the opportunity to leapfrog across years and years of what microfinance had to go through by putting together people from various disciplines, from different philosophies and different functions, in one room,” says CGAP member Alexia Latortue, who is a member of the steering committee. The network itself is divided into numerous working groups conducting in-depth work on specific issues ranging from Agriculture Insurance to Regulation, Supervision and Policy. “By promoting appropriate regulations, highlighting success stories, sharing tools and lessons, and raising awareness among key stakeholders,” says Churchill, the network strives to enable insurance to live up to the potential to provide valuable protection to low-income households.

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48 place financière RBC Dexia

Échec des nÉgociations sociales RBC Dexia a annoncé que les négo­ ciations d’un plan de maintien dans l’emploi avec ses partenaires sociaux au Luxembourg «ont été suspendues sans que les parties soient arrivées à un accord». En septembre, la coentreprise spécialisée dans l’adminis­ tration et la conservation des fonds d’investissement, détenue à parts éga­ les par Royal Bank of Canada (RBC) et Dexia, avait annoncé la suppression de 110 postes et des délocalisations d’activité IT à Kuala Lumpur en Malai­ sie. «RBC Dexia est déjà parvenue à redéployer environ 40 des 110 positions initialement impactées, grâce en particulier à des mesures de mobilité interne et à une réduction du personnel en contrats externes», indique la banque. RBC Dexia emploie 5.400 personnes, dont environ 1.500 au Grand-Duché.

Affaire Madoff

La CSSF maintient la pression Le régulateur a donné trois mois à HSBC pour se conformer à ses obligations. Le débat sur la responsabilité des banques dépositaires se poursuit en Europe. La CSSF et son directeur Jean Guill s’en remettent à la justice pour l’indemnisation des victimes.

Le Luxembourg converti Le Luxembourg est le premier Etat membre de l’Union européenne à être admis au conseil de l’IFSB (Islamic Financial Services Board). C’est la Banque Centrale du Luxembourg (BCL) qui a rejoint l’organisation interna­ tionale de promotion, en tant que membre associé, à l’occasion d’une réunion organisée le 23 novembre à Kuala Lumpur.

C’est, en millions d’euros, le montant du contrat d’emprunt que la banque ING a conclu avec la BEI (Banque Européenne d’Investissement) pour stimuler l’octroi de crédits aux PME à des conditions privilégiées. Tant ING Belgique que ING Luxembourg pourront utiliser cette somme. «Dès que la première tranche de 100 millions d’euros aura été allouée, ING pourra solliciter une deuxième tranche de 100 millions d’euros», précise ING Luxem­ bourg. En septembre, la BEI a passé un accord semblable avec BGL BNP Paribas pour un montant de 50 millions d’euros.

Photo: Olivier Minaire (archives)

Finance islamique

Nicolas Raulot

Un an après l’affaire Madoff, qui a provoqué un séisme dans l’industrie des fonds, la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier), poursuit ses efforts et ses investigations. Après UBS, banque dépositaire de Luxalpha, sicav la plus exposée à l’escroquerie massive du financier américain, c’est au tour de HSBC Securities Services Luxembourg (HSSL), dépositaire du fonds Herald (Lux) de se trouver dans le collimateur du régulateur luxembourgeois. Avec un ultimatum à la clé. «La Commission, tout en notant des éléments positifs et satisfaisants au niveau des procédures déjà en place, enjoint à HSSL, dans un délai de trois mois, de continuer à revoir et compléter les règles internes nécessaires et formulaires y relatifs pour accomplir l’ensemble des tâches liées à sa fonction de banque dépositaire d’OPC luxembourgeois, conformément à la loi du 20 décembre 2002 et à la circulaire IML 91/75...», détaille un commu­ niqué du 19 novembre. Autrement dit, il y a des failles et des imperfections dans l’organisation. Comme pour UBS, la CSSF s’en remet toutefois à la justice sur la question de la responsabilité de la banque et d’une éventuelle indemnisation des victimes. «La Commission précise que HSSL devra veiller à concourir à la réparation des dommages en cas de manquements aux obligations contractuelles d’une banque dépositaire soumise aux dispositions du droit luxembourgeois, sans préjudice d’une éventuelle décision judiciaire en la matière.»

Cette communication intervient alors que le débat sur la responsabilité des banques dépo­ sitaires se poursuit dans le monde financier, en particulier au sein de l’Union européenne. Il oppose les partisans d’une responsabilité limitée (obligation de moyens) aux adeptes (notamment français) d’une restitution inconditionnelle des actifs (obligation de résultats), y compris dans le cas extrême d’une fraude. Le 8 avril dernier, la Cour d’appel de Paris a ainsi confirmé une décision de première instance, demandant à la Société Générale et à RBC Dexia de restituer à trois OPCVM de gestion alternative dont ils étaient dépositaires, les titres dont la conservation avait été déléguée à Lehman Bro­ thers International, tombée en faillite. «Il faut clarifier la responsabilité des banques dépositaires», déclarait dans nos colonnes le 18 septembre der­ nier, Jean-Baptiste de Franssu, le président de l’Efama (European Fund and Asset Management Association). Ce débat est nourri par le projet de directive AIFM, censé préciser les responsabilités des dépositaires de fonds alternatifs (hedge funds, fonds de private equity...) en plus de définir les règles de distribution de ces fonds non-Ucits. La première version très controversée du texte a été amendée sous la présidence suédoise de l’Union européenne. En juillet dernier, la Commission européenne, qui vient d’être renouvelée, a aussi lancé une vaste consultation publique sur la fonc­ tion de dépositaire de fonds Ucits.

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industrie

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Guy Gardula

Le président de la Fédération des Entreprises des Métiers du Métal (FEMM) estime que le mode d’attribution des marchés publics tire les salaires vers le bas. Ce qui accentue le désintérêt des jeunes pour ces professions manuelles.

« L’État contribue au dumping social » Nicolas Raulot (interview), Olivier Minaire (photo)

Monsieur Gardula, alors que les licenciements et les plans sociaux font la une des journaux, vous faites état d’un besoin urgent d’apprentis et de travailleurs qualifiés dans un secteur artisanal qui emploie environ 2.000 personnes dans 180 entreprises... «Nous essayons d’attirer l’attention sur ce sujet depuis longtemps. Le Luxembourg a accueilli beaucoup de Portugais il y a une vingtaine d’années. Puis, il a bénéficié d’un afflux de main-d’œuvre après la fermeture de nombreuses usines sidérurgiques en Lorraine il y a 10 ou 15 ans. Mais ces viviers se sont taris. Peu de jeunes apprennent le métier de serrurier, de mécanicien d’usinage ou de maintenance. Des bras ne sont-ils pas disponibles chez Arcelor­Mittal qui fait tourner ses unités de production au ralenti? «Sans dénigrer leur travail, les ouvriers d’ArcelorMittal ne sont pas forcément qualifiés pour fabriquer un garde-corps ou un escalier. Quelles sont les compétences requises? «Ces métiers d’artisanat nécessitent des aptitudes manuelles qui ne sont pas données à tout le monde, une bonne représentation de l’espace. Il faut être courageux, savoir travailler par tous les temps. C’est un travail ingrat physiquement. Ingrat physiquement et dévalorisant socialement... «On fait davantage de promotion pour les métiers des technologies nouvelles et du commerce. Les parents souhaitent que leurs enfants s’orientent en priorité vers des professions bien rémunérées. Les métiers manuels ne sont choisis que par défaut. Combien un jeune apprenti gagne-t-il? «20% de plus que le salaire minimum, c’est-à-dire un peu moins de 2.000 euros bruts. Les compétences sont pourtant rares... «Les entreprises frontalières exercent une forte pression en travaillant à des prix de revient inférieurs aux nôtres. Nous devons nous adapter. La pression provient aussi de l’Etat lui-même, qui contribue au dumping social. Car conformément à la

«Il y a sept ans, on ne formait plus aucun apprenti serrurier au Luxembourg» Guy Gardula (Fédération des Entreprises des Métiers du Métal)

loi, il sélectionne toujours l’entreprise la «moinsdisante» lors des appels d’offres et tire les taux horaires vers le bas. Or, notre activité provient à plus de 50% du secteur public. Ce ne sont pas les employeurs qui en paient les conséquences, mais les salariés. D’autres métiers, comme les garagistes, ne pâtissent pas de cette situation. Ils ne travaillent pas avec l’Etat et peuvent pratiquer des taux horaires compris entre 65 et 80 euros de l’heure, beaucoup plus élevés que les nôtres. Comment la formation des métiers du métal est-elle organisée? «Il y a sept ans, on ne formait plus aucun apprenti serrurier au Luxembourg. L’année suivante, le Lycée technique de Bonnevoie relançait la formation avec cinq ou six élèves seulement. Et pour la première fois cette année, l’apprentissage se fait sur trois sites – Bonnevoie, Esch et Wiltz – avec un total de 36 élèves. Il y a aussi un lycée privé à Dommeldange. La situation s’est améliorée grâce à une communication de longue haleine auprès des lycées techniques, de paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

l’Adem, des services d’orientation professionnelle, des parents. En 2008, nous avons aussi réalisé un film qui a été diffusé dans tous les lycées pour promouvoir le métier. Nous sommes également présents depuis deux ans à la Foire d’automne. Il y a du mieux donc, mais cela ne veut pas dire que tout le monde va aller au bout du cursus. En plus, le niveau général recule. C’est une tendance qu’on est train de vouloir changer. A partir de quel âge et sur quelle durée les études sont-elles suivies? «L’apprentissage dure trois ans et débouche sur un Certificat d’Aptitude Technique Professionnelle (CATP). On peut commencer à 15 ans, mais dans les faits, les jeunes débutent plus tard. Le recours à l’immigration n’est-il pas une solution à la pénurie de main-d’œuvre? «Il y a des obstacles linguistiques. L’usage du luxembourgeois ou de l’allemand est souvent indispensable sur les chantiers.»


51 industrie Conciliation

Photo: Olivier Minaire (archives paperJam)

Accord chez Villeroy & Boch

Fret aérien

La compagnie aérienne a besoin d’argent frais pour éponger ses pertes. Elle se cherche aussi un nouvel actionnaire de référence.

Photo: Cargolux

Cargolux appelle l’Etat et ses actionnaires publics à la rescousse.

Nicolas Raulot

Fortes turbulences chez Cargolux. On savait déjà que la compagnie de fret aérien inscrirait ses comptes 2009 en rouge vif, malgré des réductions d’effectifs. Dans des interviews données au Wort et au Tageblatt le 26 novembre, le président et CEO Ulrich Ogiermann avait indiqué que l’année en cours, qualifiée de «désastreuse», se solderait par une perte opérationnelle à trois chiffres, c’està-dire supérieure ou égale à 100 millions en dollars (la comptabilité du groupe est établie en dollars). Les années 2007 et 2008 avaient déjà été déficitaires en raison de provisions liées à une amende de 119 millions de dollars infligée par les autorités anti-trust américaines. Et voilà que Cargolux annonce une restructuration en profondeur de son capital, avec l’Etat et les actionnaires publics luxembourgeois appelés à la rescousse. «L’actionnaire SAirlines (qui fait partie du groupe Swissair, en liquidation) a vendu ses parts, représentant 33,7% de l’ensemble du capital, aux actionnaires actuels, Luxair, BCEE (Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat, ndlr.), SNCI (Société Nationale de Crédit et d’Investissement, ndlr.) ainsi qu’à l’Etat luxembourgeois (qui prend ainsi 8% du capital, ndlr.). Le rachat des parts de SAirlines par les actionnaires existants de Cargolux avait été planifié depuis un certain temps, mais des obstacles légaux avaient empêché la réalisation de cette opération», explique le groupe.

Il n’est néanmoins pas question d’en rester là. Les investisseurs institutionnels, Etat compris, n’ont pas vocation à conserver ces participations supplémentaires. Il s’agit d’une opération de portage. «L’intention des actionnaires qui ont participé au rachat des parts est de remplacer cette participation par l’ajout d’un nouveau partenaire stratégique. Des discussions avec des partenaires potentiels ont déjà débuté», explique Marc Hoffmann, président du conseil d’administration de Cargolux. En attendant, les actionnaires actuels ont dû mettre, une fois de plus, la main à la poche en souscrivant à une augmentation de capital. Il s’agit d’éponger les pertes, de remédier à une diminution des revenus de l’ordre de 40% par rapport à 2007/2008 et de poursuivre le développement de l’entreprise. «Les actionnaires de Cargolux ont donné leur accord à la création d’un capital autorisé de 200 millions de dollars, ce qui a permis au conseil d’administration d’émettre de nouvelles actions. Une première injection de capitaux, à hauteur de 100 millions de dollars, va avoir lieu avant la fin de l’année. Tous les actionnaires de Cargolux, excepté l’Etat et un actionnaire privé, ont exprimé leur intention de souscrire aux nouvelles actions», indique Cargolux. Une fois la restructuration finalisée, Luxair détiendra provisoirement plus de la moitié du capital (52,1% contre 34,9% auparavant). La part de la BCEE passe de 8,8% à 13,1%, celle de la SNCI de 8,6% à 12,8%. Cargolux emploie 1.400 personnes environ.

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Direction et partenaires sociaux sont parvenus à un accord sur les modalités du plan social dans le cadre de l’arrêt de la production de Villeroy & Boch Luxembourg. 188 personnes vont être licenciées. Les discussions ont commencé à 14h30 le 26 novembre, pour s’achever le lendemain à 4h30 du matin. «Elles se sont déroulées dans une ambiance très constructive», a commenté le directeur CharlesAntoine de Theux. Les syndicats parlent plutôt d’un «accord à l’arraché». L’indemnité extralégale par salarié a finalement été fixée à 100 euros par mois d’ancienneté. Le jeudi 12 novembre, lors de la première réunion de conciliation, l’entreprise proposait une enveloppe équivalente à 74 euros par mois. Mais les syndicats avaient fait valoir qu’elle était très inférieure aux 100 et 120 euros obtenus lors de précédents plans sociaux en 2003 et 2006. Cet accord intervient alors que la tension avait semblé remonter d’un cran ces derniers jours sur fond de manifestation, d’escalade verbale et de menace de grève. Dans une lettre ouverte datée du 25 novembre, le LCGB a même demandé au Grand-Duc de «changer de fournisseur de la Cour en matière de porcelaine». Cluster logistique

Nouveau site, nouveau logo visuel: Chambre de Commerce

Au secours de Cargolux

Lancé le 4 juin dernier, le Cluster for Logistics dévoile un nouveau logo et un nouveau site Internet (www.clusterforlogistics.lu). Ce dernier a été développé par le CRP Henri Tudor, un des membres fondateurs. Le cluster compte aujourd’hui 165 adhérents, issus d’une cinquantaine d’entreprises privées et de 16 institutions ou organismes publics. L’initiative vise à constituer une plate-forme d’échanges et de compétences dans le domaine logistique.


grande région

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Lorraine

Les Hussards dÉbarquent Bonne nouvelle pour l’agglomération Metz-Metropole, durement touchée par les restructurations militaires à l’horizon 2011: le 3e Régiment de Hussards quittera l’Allemagne en 2012 pour s’installer dans l’agglomération. 850 hommes et leur famille y prendront leurs quartiers. De quoi compenser quelque peu l’impact de la réforme de la carte militaire décidée en 2008. Communes

Daniel Ledent À la tÊte d’EuRegio

Réussite lorraine

La force du terroir Vincent Ferry fait prospérer son entreprise meusienne de 45 salariés, Clair de Lorraine, malgré un accident qui l’a laissé tétraplégique. Rencontre avec un dirigeant doté d’une étonnante force de caractère.

Photo: EuRegio

Vincent Ferry (Clair de Lorraine): «Nous commercialisons deux nouveaux produits par mois.»

Le président du Collège provincial de la Province de Luxembourg (Belgique), Daniel Ledent, a été élu à la tête d’EuRegio, l’association des communes de la Grande Région. Il succède à l’Allemand Günther Schartz. Sur son agenda 2010: l’organisation d’une journée des communes sur le thème de la situation démographique des territoires de la Grande Région, ainsi qu’une mise en réseau des coopérations transfrontalières.

Joseph Tripodi / JB Presse (texte), Olivier Minaire (photo)

C’est le nombre d’entreprises lorraines placées en redressement judiciaire au premier trimestre 2009, selon l’INSEE Lorraine (institut statistique). Soit une progression de 2,7% par rapport au premier trimestre 2008, qui se situe toutefois largement en deçà de la moyenne nationale (+20%). Près de 40% des défaillances en Lorraine sont survenues dans le secteur du «commerce de gros et de détail, transports, hébergements et restauration». 1.704 salariés sont concernés. Réseau

QuattroPole À l’heure du net Le site web du réseau de villes Quattro­ Pole (Luxembourg, Metz, Sarrebruck et Trèves) propose deux nouveaux services: une newsletter et la possibilité, pour les internautes, de partager articles ou ‘post’ sur les sites de réseaux sociaux, tels Facebook ou Twitter. L’objectif est d’intensifier la diffusion des contenus du site www.quattropole.org qui jouera plus que jamais la carte du bilinguisme, français et allemand.

Vincent Ferry est un miraculé. La vie de ce jeune et ambitieux chef d’entreprise a basculé en mars 2008. Dans un grave accident de moto, sa moelle épinière est écrasée, Vincent Ferry reste tétra­ plégique. Là où beaucoup auraient renoncé, lui choisit de mener de front deux combats. Le premier pour continuer à développer son entreprise Clair de Lorraine, le second pour réapprendre à vivre, alors qu’il est immobilisé dans un fauteuil roulant, ayant perdu l’usage de ses membres inférieurs et de son bras gauche. Parallèlement à ce combat permanent, il tient toujours avec détermination les rênes de sa PME de 45 salariés. Une société installée à Void-Vacon (Meuse), reprise en 1996, alors qu’il était tout juste âgé de 24 ans. «Il s’agissait d’une fabrique de vin de groseille qui connaissait un certain succès, avec 50.000 bouteilles vendues par an», se souvient-il. Avec un bel esprit d’initiative et une abné­gation certaine, il va transformer la petite distillerie en une «coopérative privée», avec l’objectif de «concevoir, fabriquer et distribuer» des produits du terroir lorrain. Clair de Lorraine est née. De 50 références au début, le catalogue s’est considérablement étoffé et présente aujourd’hui plus de 400 produits. «Mon rôle consiste à dénicher de nouveaux produits en

démarchant les artisans de la région. La gastronomie lorraine est incroyablement riche», s’enthousiasme Vincent Ferry. Clair de Lorraine fédère actuellement une quarantaine de petits fabricants et ces collaborations ont donné naissance à des incontournables, comme la crème de mirabelle ou encore les fameuses madeleines de Commercy. Plus original, le fruit d’or lorrain a également été décliné en chocolat blanc, en sirop, en perlé et en bière. «En moyenne, nous commercialisons deux nouveaux produits par mois», précise le patron. Les 400 références de Clair de Lorraine se trouvent en bonne place sur les étals de la grande distribution régionale. Et la PME peut également s’appuyer sur son réseau de sept boutiques «En passant par la Lorraine», toutes situées dans la région, à l’exception de la «vitrine» parisienne en gare de l’Est. Des projets? La première franchise – et huitième boutique du réseau – vient d’ouvrir à Saint-Diédes-Vosges. «D’autres suivront», annonce Vincent Ferry qui peut se targuer d’avoir traversé sereinement la crise. En 2008, le chiffre d’affaires a atteint 8 millions d’euros, en progression de 20%. De quoi lui offrir une certaine marge de manœuvre. Pêlemêle, il ambitionne «d’ouvrir une à deux boutiques par an en nom propre et en franchise», de «conquérir les régions limitrophes» et de «distribuer les produits lorrains au Japon et aux Etats-Unis».

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L’Esprit de la Terre  La «Dexia Woman Business Manager of the Year 2009» est une entrepreneuse atypique. Chef d’une exploitation agricole spécialisée dans l’élevage porcin, elle milite pour les droits des femmes agricultrices au niveau européen et se veut l’ambassadrice de toutes les conjointes-aidantes qui s’investissent jour après jour pour garantir la survie d’une agriculture rurale.

Marianne Pesch

Au décès de son mari, en 2008, l’agricultrice de Roeser avait deux options: entrer dans l’économie ‘normale’, comme elle l’appelle, ou relever le défi et développer l’exploitation. Elle a vaillamment repris le collier.

«Il ne faut laisser aucun mÉtier dans les seules mains des hommes» Frédérique Moser (texte), Andrés Lejona (photos)

Madame Pesch, être devenue agricultrice est-il l’aboutissement d’un rêve de jeunesse? «Pas exactement! Je suis arrivée là par hasard, en épousant un agriculteur. Mon père était ouvrier à Arbed Belval et je ne connaissais rien au monde agricole. Mais ce métier est devenu ma passion, il est fait pour moi. Ce qui me plaît surtout, c’est de pouvoir travailler comme je l’entends et combiner ce travail avec la vie de famille. Avec mon mari, nous étions satisfaits ensemble, fatigués ensemble. Et les enfants le comprenaient. Petits, ils furent aussi très vite en prise directe avec la chose économique: si les cochons se vendaient mal ou ne valaient rien… ils savaient que ce n’était pas la peine de demander une bicyclette! Tout cela est très concret. Dans ce quotidien ‘concret’ d’exploitante agricole, que l’on imagine volontiers bottes aux

pieds du matin au soir, quelle est la part qu’occupe la gestion administrative? «Il s’agit d’un volet très important de notre métier. Si on gère mal ses dossiers, que l’on commet des fautes en remplissant les formulaires, on risque d’être fortement pénalisé, car une part considérable de notre activité relève de mécanismes de primes et de subventions. Il ne suffit pas que j’obtienne de bons résultats avec mes cochons pour faire tourner mon exploitation. La gestion administrative représente à peu près un jour de travail par semaine. Heureusement, mon fils et mon neveu, qui travaillent sur la ferme, avec un ouvrier agricole, peuvent être présents auprès des animaux pendant que je m’occupe des papiers. Ces démarches vous semblent-elles excessivement contraignantes? «Je ne dirais pas cela. J’y passe beaucoup de temps mais je suis aussi bien soutenue. Les agriculteurs doivent paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

établir une véritable comptabilité économique et les conseillers agricoles, ceux du ministère et ceux de la Centrale Paysanne (le principal syndicat agricole du pays, ndlr.), viennent nous y aider. Ils nous soutiennent aussi dans l’établissement des business plans, obligatoires pour obtenir des aides sur les projets d’investissements supérieurs à 100.000 euros. Comme tout entrepreneur, il est essentiel de savoir où l’on va. Et il est toujours bon d’avoir un regard extérieur, un autre angle de vue que le sien, sur un gros projet. Vous venez justement de mener un projet d’envergure pour lequel vous avez emprunté un million d’euros. En quoi consiste-t-il? «Notre exploitation est spécialisée dans l’élevage et l’engraissement de porcs. Notre ancienne étable, datant de 1969, a été entourée au fil des ans de nouvelles habitations et ne correspondait plus aux normes d’élevage. Nous avions, de surcroît, trois sites de production distincts. En 2005, mon }  58



58 coverstory

La nouvelle étable répond aux dernières normes en matière de bien-être animal et peut accueillir plus d’un millier d’animaux. Marianne Pesch y a investi un million d’euros.

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{ mari et moi avons donc décidé de construire une

nouvelle étable, à l’écart du village, dans lequel tout l’élevage porcin pouvait être regroupé. Alors que nous avions toutes les autorisations nécessaires à la construction, nous avons rencontré beaucoup de difficultés, en raison d’une forte opposition de la part des habitants du village et de la commune de Roeser (voir cahier «Economie & Finance», décembre 2009, p. 34). D’ailleurs, un appel est toujours en cours au tribunal, alors que l’étable a été inaugurée au printemps. Ce fut un projet très éprouvant pour moi, car mon mari est tombé malade puis est décédé en février 2008. Mais j’ai tenu à poursuivre ce projet imaginé ensemble et j’en suis très fière. J’ai d’ailleurs organisé une journée ‘portes ouvertes’ dans l’étable, en mai, qui a connu un grand succès. Il est important de lutter contre la mauvaise image qu’a l’élevage porcin auprès du grand public. Est-il de plus en plus difficile de maintenir en vie une agriculture villageoise? «Il est clair que les agriculteurs sont devenus minoritaires dans les villages. Dans certaines localités, il n’y en a même plus du tout. Autrefois, le fermier était installé sur la place du village. Puis, des habitations

se sont créées tout autour et leurs occupants se plaignent que les fermes ‘puent’ et veulent repousser les exploitations en dehors des zones habitées. Nous avons aussi des soucis avec le ministère de l’Environnement. En zone rurale, il existe des règlements, mais chacun peut en avoir sa lecture. L’un va dire ‘oui’, l’autre ‘non’. La délivrance des autorisations, même en ‘zone verte’, est très aléatoire. L’un des mes collègues s’est vu refuser la construction d’une étable car elle gâchait la ligne d’horizon! Ce qui nous inquiète beaucoup, c’est le développement des zones de renaturation. Nous craignons qu’il y ait bientôt plus de zones protégées que de zones agricoles! Nous espérons aussi que les autorités se rendent compte que l’agriculture est une activité économique qui doit rester viable, alors qu’elle dépend largement, et de plus en plus, des subventions. Mais tant que la majorité des gens voudront payer le moins possible pour la nourriture, nous ne pourrons pas nous en sortir. Quels sont les principaux défis auxquels vous êtes confrontée, en tant que chef d’exploitation? «L’approche business est la même que celle de tout entrepreneur. La vue sur l’exploitation

paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCE

également. Ce que l’on veut vendre, on doit le vendre le mieux possible. Il faut maîtriser les coûts et parvenir à valoriser sa production. Et là, en tant qu’agricultrice luxembourgeoise, j’ai bien sûr des problèmes spécifiques. Lesquels en particulier? «J’aimerais pouvoir développer beaucoup plus la vente directe à la ferme. Pour l’instant, cela ne représente qu’une part minimale de mon chiffre d’affaires, de l’ordre de 5%. Nous disposons d’une petite salle d’abattage et de découpe, que j’aimerais pouvoir agrandir. Mais nous sommes limités dans ce type de développement. Nous ne sommes autorisés qu’à vendre des pièces de viande entières, des jambons entiers, non découpés… Il nous est également interdit de vendre de la viande à des personnes qui passent la frontière. Donc toute la clientèle frontalière nous échappe! Je ne peux pas non plus commercialiser mes propres charcuteries, mon pâté. Alors que dans d’autres pays européens, cela est possible. Ces réglementations différentes d’un pays à l’autre m’exaspèrent. Les éleveurs luxembourgeois sont limités dans leurs possibilités de valoriser les produits de la ferme. C’est dommage, car ce sont


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des traditions qui se perdent, et d’un point de vue économique, c’est vraiment préjudiciable. Nous sommes une dizaine d’éleveurs dans le pays à être très intéressés par la transformation et nous tentons d’agir au niveau des autorités pour obtenir une réglementation, notamment via notre association Vum Bauerenhaff op der Dësch (littéralement, ‘de la ferme à la table’, ndlr.). Comment se porte le marché, actuellement? «Il est très bas. Le prix du cochon tourne autour de 1,35 euro le kilo, alors que mon business plan a prévu 1,60 euro le kilo. La crise est là et bien là. Mais elle ne touche pas spécifiquement la viande de cochon. Le prix de la vache chute également. Le problème, c’est que ce n’est pas le Luxembourg qui fait les prix. Tout dépend de la concurrence internationale, notamment d’Argentine. Les gens ont moins d’argent… et c’est sur la nourriture qu’ils économisent. Avez-vous moins de clients qu’avant? «Non, j’en ai plus. Je vends des pièces entières, et finalement cela revient moins cher au kilo qu’en achetant uniquement les meilleurs morceaux

chez le boucher. Mais des gens en mesure de stocker de telles quantités de viande chez eux, surtout au Luxembourg, où l’on vit de plus en plus en appartement, cela devient tout de même assez rare! Heureusement, j’ai une clientèle fidèle et le bouche-à-oreille fonctionne très bien. Vos prix sont-ils compétitifs par rapport à ceux des grandes surfaces? «C’est difficile de comparer. Quand je vends mon cochon entier, j’en tire environ 150 euros. En détaillant la bête, en la transformant, il est possible d’en récupérer 600 euros. Ce qui pose problème, ce sont les marges des intermédiaires. Il est donc bien plus intéressant pour moi de faire de la vente directe aux consommateurs. Vous vous engagez pour des productions ‘Marque Nationale’ et d’autres labels. Leurs critères sont-ils très contraignants? «Ils le sont et c’est tout à fait normal. Ils concernent essentiellement le bien-être animal et les farines, qui doivent contenir 60% de grains au minimum, pour la Marque Nationale. Nous sommes strictement contrôlés pour recevoir l’agrément. L’intérêt, bien

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sûr, c’est de pouvoir vendre la viande plus chère. Le tri est fait à l’abattoir et les porcs labellisés sont payés un meilleur prix. Il existe également d’autres labels, et j’ai choisi d’adhérer à tous: ‘Produits du Terroir’, pour les veaux sous la mère, ou encore le label QS… Bien sûr, cela signifie, pour l’éleveur, le respect de plusieurs cahiers des charges différents. Mais le ministère travaille à une harmonisation pour faciliter les choses. La labellisation est importante, car elle implique une grande traçabilité, nécessaire pour que les consommateurs aient confiance en nous. Des scandales ‘médiatiques’ comme celui de la grippe porcine ont durement entamé cette confiance. Les labels nous permettent aussi de participer à des actions de promotion et de rencontrer les consommateurs, sur des stands dans les grandes surfaces, par exemple. Avez-vous déjà été tentée par la production bio? «J’y ai songé mais je me retrouve mieux dans ma situation d’éleveuse traditionnelle. Le bio, il faut y croire… et j’ai mes doutes. Si tout le pays se mettait à faire du bio, on s’écraserait tous ensem- }  60


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«La production labellisée est importante pour que les consom- mateurs aient confiance en nous» Marianne Pesch

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{ ble. Nous, les agriculteurs traditionnels, ne som-

mes pas contre l’environnement. Nous travaillons avec la nature et pour la nature. Tout est très réglementé et il ne faut pas croire que nous utilisons des engrais sans réfléchir. D’ailleurs, en utiliser trop n’a aucun intérêt économique.

Exploitation

Plus de 1.000 tÊtes L’exploitation de Marianne Pesch, qui occupe trois autres personnes, est située à Crauthem, dans la commune de Roeser. La ferme dispose de 70 hectares de surfaces cultivées et pratique une agriculture extensive. La capacité d’élevage est de 40 vaches allaitantes avec leurs veaux, 120 truies, 460 porcelets et 640 porcs à engraisser. Les porcelets sont laissés auprès de leur mère pendant quatre semaines, ce qui correspond au cycle naturel de l’espèce. Puis, ils sont isolés et les mères à nouveau inséminées artificiellement, avec des semences contrôlées génétiquement. Mme Pesch pratique également la vente directe à la ferme et dispose d’une salle d’abattage et d’une salle de découpe. En mai 2009, elle a inauguré sa nouvelle étable, subventionnée par l’Etat, pour laquelle elle a dû investir un million d’euros sur fonds propres. F. M.

Quels sont les éléments qui ont motivé votre engagement dans les syndicats agricoles? «L’engagement remonte à très longtemps. Lorsque j’ai commencé à travailler à la ferme avec mon mari, j’étais une jeune femme très timide, qui n’aimait pas particulièrement être en contact avec les autres. Mais il y avait des choses qui me dérangeaient dans ma situation d’épouse d’agriculteur, comme le fait de ne pas pouvoir être considérée comme co-exploitante. Ici, les femmes portent officiellement le titre de conjointe-aidante. Je me suis adressée au président de la Centrale Paysanne, qui m’a demandé de rejoindre sa section féminine. J’ai participé à des formations, pendant trois hivers, pour affirmer ma personnalité, transformer et restructurer une exploitation; j’ai aussi suivi des cours de rhétorique, d’économie… J’avais fait un pas dans le monde syndical et je savais qu’il fallait enchaîner les autres. Où vous ont-ils menée? «Au Luxembourg, je suis devenue membre de la Chambre d’Agriculture. Et comme un engagement suit l’autre, je me suis retrouvée dans le COPA (Comité des Organisations

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Professionnelles Agricoles, ndlr.), le lobby qui travaille auprès de la Commission européenne, pour y défendre les droits des femmes dans le milieu agricole. Au Luxembourg, nous sommes bien loties, car les femmes doivent cotiser aux caisses de maladie et de pension, mais beaucoup d’autres n’ont pas encore cette possibilité, dans de nombreux pays européens. Je me bats pour que l’on parvienne à une égalité des droits dans ce domaine. Il ne faut laisser aucun métier dans les seules mains des hommes. Le problème, au Luxembourg, c’est qu’il n’y a pas assez de femmes qui s’engagent et expliquent leur point de vue. Or, il est important d’avoir de la visibilité et d’être reconnues par rapport à ce que l’on fait. Votre vie professionnelle est faite de luttes perpétuelles. Avez-vous parfois été tentée de raccrocher les bottes? «Oui, évidemment, quand mon mari est décédé. Sa main-d’œuvre allait nous manquer, mais bien plus encore ses connaissances et son soutien. J’en ai discuté avec la famille, des amis… J’avais alors 50 ans, j’aurais peut-être pu trouver un travail. Mais je ne peux pas m’imaginer ne pas être ‘chef’ moi-même. Je n’aurais pas pu aller dans l’économie ‘normale’. Nous avons hérité de cette exploitation, nous avons la responsabilité de la transmettre aux générations suivantes. C’est ainsi. J’ai la chance d’être très bien entourée, de mes fils et de mon neveu. J’ai fait le bon choix… En fait, le seul que je pouvais faire.»


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Secteur agricole

Pour soutenir une agriculture rurale sévèrement ébranlée par la crise, le Luxembourg tente de jongler entre mécanismes européens, aides nationales et soutien à la restructuration économique des exploitations.

«L’avenir passe par la qualitÉ» Frédérique Moser (texte), INgrid (infographies)

L’agriculture n’est assurément pas un pilier de l’économie nationale. Le secteur primaire ne représentait, en 2007, que 0,4% de l’ensemble de l’économie, en termes de valeur ajoutée brute (soit 137,5 millions d’euros sur un total de 32,6 milliards d’euros), tandis que la main-d’œuvre agricole comptait pour 1,1% dans l’emploi total. Le secteur ne manque cependant pas d’une certaine vitalité économique, avec des investissements (formation brute de capital fixe) qui s’élèvent à 1,5% du volume total, soit 109,5 millions d’euros (voir graphique). Ces chiffres ne sont toutefois qu’un reflet partiel du poids du secteur qui compte à lui seul plus de 2.000 exploitations, dont environ 400 de plus de 100 hectares, et qui se trouve fortement imbriqué dans les activités développées en amont et en aval, c’est-à-dire celles relevant de l’agroalimentaire (biens de consommation et d’équipement, machineries et prestations de services, etc.). L’agriculture, et c’est sa fonction première, occupe une position-clé en matière d’approvisionnement du pays en denrées alimentaires. Mais elle assume également d’autres missions, comme le souligne le ministère compétent dans son rapport annuel 2008, en insistant sur le «rôle social, écologique et d’occupation du territoire de l’agriculture multifonctionnelle et durable telle que pratiquée au Luxembourg et dans l’Union européenne. Par ailleurs, au Luxembourg, elle contribue de façon grandissante au développement des ressour-

des structures d’exploitations familiales, qui sont le garant d’un monde agricole vivant.» Les aides publiques sont ainsi intrinsèquement liées aux différentes missions de développement rural confiées aux agriculteurs et sont quasiment nulles pour tout exploitant souhaitant produire selon des méthodes intensives. De quoi décourager les plus téméraires! Les aides, directes et indirectes, constituent en effet une part extrêmement conséquente du revenu agricole. Le ratio aides/bénéfices s’établit ainsi à 85% en 2007 (et même à 109% en 2006, signe que la production agricole proprement dite générait alors un résultat comptable négatif). Autant dire que la dépendance des agriculteurs aux aides publiques (prime unique européenne, prime à l’entretien du paysage, indemnités compensatoires, aides à l’investissement, etc.) est quasi totale. «Sans ces aides, nous ne pourrions pas survivre, c’est évident, admet Marianne Pesch, agricultrice à Roeser et lauréate du prix «Dexia Woman Business Manager of the Year». Mais cette dépen-

ces d’énergie renouvelable». Des éléments toutefois difficiles à quantifier, et ce d’autant que les statistiques européennes tendent à intégrer les indicateurs dans un ensemble Belux. Ces nombreuses missions font, en tout état de cause, partie intégrante de la politique de développement rural pratiquée au niveau européen (Politique Agricole Commune). En 2008, les dépenses totales au Luxembourg des deux principaux fonds de financement de la PAC se sont élevées à quelque 43 millions d’euros. Au niveau national, les possibilités d’intervention de l’Etat sont très étroitement encadrées par la Commission.

Dépendance économique Mais cela n’empêche pas le ministère de définir sa propre stratégie pour le secteur. «Le Luxembourg a besoin d’une agriculture moderne, de développement rural, mais il ne veut pas d’une agriculture industrielle, explique Marc Mathekowitsch, premier conseiller de gouvernement au ministère de l’Agriculture. Il s’agit de rester le plus près possible

ESSOR DES INVESTISSEMENTS DEPUIS 2006 (Montants moyens par exploitation en euros) 80.000

70.000

60.000

terres installations machines bâtiments quotas, droits divers

Installations photovoltaïques

50.000

40.000

10.000

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Investissements croissants dans les bâtiments

20.000

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Depuis 2006, les investissements augmentent considérablement dans les bâtiments (+55% entre 2006 et 2007). A noter aussi, en 2003, le pic des investissements dans les installations photovoltaïques, dû à l’introduction d’un régime de subventions très favorable.

Source: Ministère de l’Agriculture

30.000


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30 millions: une «surcompensation» Selon elle, la situation catastrophique du secteur laitier «n’est que la pointe de l’iceberg: en 2009, le prix des céréales retombe au niveau d’il y a cinq ans. En automne 2009, le prix du porc chute au point où les coûts de production dépassent largement les prix de revient et à l’heure actuelle, aucune amélioration n’est en vue». La Centrale Paysanne, le principal syndicat agricole du pays, exige pour sa part des mesures significatives et urgentes du gouvernement, parmi les-

ÉVOLUTION DU REVENU AGRICOLE ET DU REVENU DE RÉFÉRENCE (en euros par unité de travail annuel) 60.000 Revenu de référence Revenu agricole

50.000

40.000

Source: Service d’Economie Rurale

30.000

20.000

10.000

quelles «la continuation de la prise en charge supplémentaire des cotisations de sécurité sociale pour toutes les exploitations agricoles et la mise en œuvre de la réglementation de minimis permettant, selon les dispositions proposées par la Commission européenne, d’accorder jusqu’à fin 2010 une aide allant jusqu’à 15.000 euros à chaque exploitation». Cette dernière demande est examinée par le ministère, qui a fait ses calculs: il s’agit, pour y répondre, de trouver 30 millions d’euros supplémentaires dans le budget de l’Etat. «Il ne s’agit pas de distribuer l’argent n’importe comment, explique André Vandendries. Selon nos estimations, on arrive à une perte de revenus des exploitations agricoles qui se situe entre 12 et 14 millions d’euros pour 2009. Si l’on accédait à leur demande, on se retrouverait dans le cadre d’une surcompensation», avertit le haut fonctionnaire. Lequel assure voir émerger des signes de reprise. «Depuis quelques semaines, le marché se redresse. Il y a de bons indices pour le lait, les cotations (du prix des matières premières, ndlr.) augmentent et les }  64

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dance est pénible pour un chef d’exploitation. Notre activité est encadrée par des règlements, il faut faire ça, ça et ça, pour toucher ceci et cela Nous sommes des entrepreneurs, oui, mais», s’exaspère-t-elle. Des entrepreneurs agricoles qui ont été, comme dans la majorité des autres secteurs, durement affectés par la crise économique. Entre 2000 et 2008, le revenu net d’entreprise a baissé de 25%, indique la Chambre d’Agriculture qui table sur une nouvelle baisse de 10 à 20% entre 2008 et 2009. «Le Luxembourg a été encore plus touché que les autres pays européens car les exploitations sont majoritairement orientées sur la production de lait et de viande bovine (60% des exploitations en 2007, ndlr.). Or, ce sont les deux secteurs où les prix ont baissé le plus», indique André Vandendries, premier conseiller de gouvernement au ministère de l’Agriculture. Pour parer les effets de la crise, le gouvernement a pris des mesures d’urgence, pour soutenir le secteur laitier notamment, en avançant par exemple le paiement de la prime unique (dans le cadre de la PAC). Mais elles sont encore bien insuffisantes aux yeux de la Chambre d’Agriculture, qui dresse un état des lieux de la situation dans son avis sur le projet de budget 2010. Elle constate tout d’abord que les dépenses prévues pour le département de l’Agriculture sont stables par rapport à l’année précédente, avec 155,7 millions d’euros. «Or, la stabilité économique des exploitations agricoles est devenue extrêmement fragile ( ) car elle se trouve actuellement pleinement exposée aux fluctuations extrêmes des marchés agricoles», note la Chambre professionnelle.

Le revenu agricole est une moyenne calculée par unité de travail dans les exploitations, tandis que le revenu de référence correspond au salaire moyen des personnes employées au Luxembourg. En 2007, le revenu agricole atteint 49.600 euros brut.


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Nombre d’exploitations selon leur personnalité juridique

4.000

La très grande majorité des exploitations ont une structure familiale, avec un chef d’exploitation indépendant à leur tête. Sur les 2.268 structures recensées en 2008, 695 le sont à titre secondaire, c’est-à-dire que l’exploitant dispose également d’une autre activité lucrative.

3.803

Taille ≤ 2 ha Taille 2-30 ha Taille 30-100 ha Taille ≥ 100 ha

3.500

3.000 2.728

2.500

2.449 2.325

2.303

2.268

2.000

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Exploitations appartenant à une personne morale

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Exploitations en groupement

2.159

Exploitations familiales

Source: Recensement agricole annuel (Statec)

Concentration des exploitations: moins nombreuses mais plus grandes

1.500

Source: Recensement agricole (Statec)

1.000

500

Tandis que le nombre d’exploitations diminue, la surface agricole utilisée reste stable (130.962 hectares exploités en 2008). Les exploitations augmentent donc leur étendue, avec une surface moyenne actuellement de l’ordre de 57 hectares.

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{ demandes de certificats d’exportation également. Il

s’agit d’un optimisme mesuré, mais la situation est un peu plus que stabilisée.» Si la lumière semble poindre au bout du tunnel, le ministère n’en réfléchit pas moins ardemment sur les stratégies d’après-crise. «Les possibilités sont assez peu nombreuses, au Luxembourg, car la morphologie du pays ne permet pas des adaptations structurelles très importantes. Nous devons donc accompagner les entreprises agricoles dans leur restructuration économique, pour mieux les lotir», indique M. Mathekowitsch. Comment? «La loi agraire prévoit des subventions très substantielles pour les investissements, les agrandissements et l’installation des exploitations en dehors des villages, dans les zones vertes. L’Administration des Services Techniques de l’Agriculture apporte également un soutien non négligeable pour aider les exploi-

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tants à améliorer leurs infrastructures et leurs rendements. Le ministère subventionne en outre les associations de mise en commun des machines agricoles et aide à la formation des ouvriers et aidants agricoles.» L’accent sera également fortement mis sur les labels de qualité, qui permettent de mieux valoriser les productions. «L’avenir de l’agriculture luxembourgeoise passe par la qualité, avec des produits vendus plus cher et destinés essentiellement aux marchés domestique et de la Grande Région», explique André Vandendries. Le ministère entend soutenir encore davantage et promouvoir la Marque Nationale et les différents labels existants, en évitant toutefois leur profusion. «Nous cherchons à cadrer tout cela, à établir des cahiers des charges rigoureux et clairs, pour garantir un maximum d’efficacité et de lisibilité auprès des consommateurs.» Le grand enjeu d’avenir, pour une agriculture luxembourgeoise qui entend préserver sa dimension rurale et à échelle humaine, est donc de parvenir à resserrer toujours plus les liens entre les producteurs et les consommateurs. S’il ne fallait citer qu’un défi majeur pour l’avenir, ce serait donc celui de la confiance retrouvée.


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Grand Prix paperJam Communication, Marketing, Design 2010

50 au dÉpart

Voici une présentation des 50 projets nommés dans le cadre du premier Grand Prix qui récompensera les meilleures pratiques en la matière. Jean-Michel Gaudron

Le premier Grand Prix paperJam – Communication, Marketing, Design 2010 est entré dans sa phase finale, en cette fin d’année. De 107 projets initialement soumis au comité de sélection, une liste des 50 «finalistes» a été établie (voir ci-contre les différentes étapes du processus de sélection). C’est à partir de cette liste de 50 projets que sera établi le Top 10 qui sera rendu public le jeudi 25 février 2010, à l’occasion d’une grande cérémonie publique. Contrairement à un grand nombre de concours similaires qui sont organisés, que ce soit dans ce même domaine (on pense, par exemple, aux Communication & Design Awards qui, jusqu’en 2008, constituaient LA référence en la matière au Luxembourg, dans la continuité des Trophées FPC d’antan) ou dans d’autres, le Grand Prix paperJam se démarque par une approche originale qui, en tout premier lieu, ne propose aucune «catégorisation» en fonction de la taille, du type de projet ou du profil des participants. L’originalité, l’innovation, la qualité de l’exécution et la plusvalue engendrée pour le client sont les principaux critères de sélection des projets qui ont été proposés. Plus précisément, c’est la bonne combinaison de ces différents paramètres, habilement mariés, qui donne toute la puissance au principe de «bonne pratique» que ce Grand Prix tient à mettre en avant. Parrainé par Jeannot Krecké, ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, ce Grand Prix va donc être l’occasion d’identifier, de faire connaître et de récompenser les meilleurs projets dans les métiers de la communication, du marketing et du design, développés par ou pour des entreprises et institutions luxembourgeoises. Mais il va surtout permettre de dresser un état des lieux annuel du secteur et stimuler le marché par la médiatisation de ces meilleures pratiques. Comme vous allez pouvoir le découvrir au fil des pages qui suivent, la variété des projets constitue la première richesse de ce Grand Prix. Communication commerciale, actions de

marketing ou travaux de design (corporate identity, campagnes publicitaires, corporate publishing, communication par l’événement, packaging, sites Internet, études, CRM, médias sociaux, PR, brand management…) se côtoient dans une même volonté d’excellence, et ceci peu importe la taille de l’annonceur (le premier employeur privé du pays, ArcelorMittal, est logé à la même enseigne que l’opticien Ralph Weis) ou du prestataire (un total de 21 agences et services de communication interne ont été retenus). Comme cela est expliqué dans le descriptif méthodologique ci-contre, les trois grandes étapes constitutives de tout projet ont été examinées à la loupe: le briefing ou le cahier des charges du client; la proposition de solution par le fournisseur et son implémentation; le feedback ou l’évaluation de satisfaction du client. Ce concours était réservé aux projets développés par et/ou pour des organisations (sociétés, administrations, ONG, etc.) établies au Luxembourg. Autrement dit, un des deux intervenants (client ou fournisseur), au moins, doit être établi au Luxembourg. Pour les projets réalisés en interne (chez le client par un département spécialisé), le candidat est considéré comme client et fournisseur à la fois. La livraison des projets devait avoir eu lieu entre le 1er janvier 2008 et le 1er octobre 2009. Dans le cas de projets livrés en plusieurs étapes, une étape considérée comme «majeure» par le comité de sélection doit avoir été concrétisée dans cette période de référence. Bien sûr, il y aura un Top 10. Dix annonceurs, dix agences (peut-être moins dans le cas où il y aurait des «récidivistes» de la qualité) seront plus particulièrement mis en lumière le 25 février 2010, lors de la cérémonie officielle de remise de ce Grand Prix. Mais, assurément, le niveau de qualité de ces 50 projets constitue déjà une référence de taille et ces 50 projets peuvent déjà être considérés comme faisant partie de ce qui se fait de mieux en ce moment en matière de communication, de marketing et de design au Luxembourg.

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Méthodologie

Dix Étapes distinctes Pour passer d’un total de 107 projets soumis au comité de sélection au «Top 10» final qui sera dévoilé le 25 février prochain, rien n’a été laissé au hasard, de manière à garantir un maximum de rigueur et de pertinence dans les choix finaux. 1. Rédaction En collaboration avec une partie des membres du comité de sélection et du jury, et des membres de Design Luxembourg, de la Markcom, du Cenarp, de Luxinnovation et du CRP Henri Tudor, le règlement, la fiche de soumission des projets/candidature et la liste des critères d’évaluation des projets (originalité, innovation, qualité de l’exécution et plus-value) ont été élaborés et rédigés. Les fiches d’inscription ont été soumises par e-mail à l’organisateur, avec une copie directement adressée au CRP Henri Tudor, en charge de la surveillance du bon déroulement des procédures.

4. élaboration du Top 50 Après réception de l’ensemble des votes, un premier classement a été établi, d’où se sont dégagées, d’emblée, les 49 premières places. Pour la 50e position, 13 projets étaient considérés comme ex-æquo. Le comité de sélection a donc procédé à un nouveau vote sur ces seuls 13 projets, afin de déterminer celui qui intégrerait le Top 50 final. Cette liste constitue une reconnaissance, par le marché, d’avoir fourni un excellent travail faisant appel aux meilleures pratiques. Il peut être considéré qu’être classé dans les 50 constitue déjà un aboutissement en soi.

2. Soumission au comité de sélection L’ensemble des 107 projets finalement inscrits a été soumis au comité de sélection composé de Patrick Ernzer (Chambre de Commerce), Isabelle Faber (PricewaterhouseCoopers), Xavier Feller (Luxinnovation), Eric Hieronimus (Cenarp), Mike Koedinger (paperJam), Carlo Schneider (Tailormade) et Marc Sniukas (Doujak Corporate Development). Chaque dossier, anonymisé, était constitué d’une page de texte avec trois courts descriptifs (briefing client, solution fournisseur et plus-value économique pour le client) avec, selon les projets, des annexes (PDF A4, fichiers audio, fichiers audiovisuels, liens URL…). Il s’agissait, pour le comité de sélection, d’identifier les meilleures pratiques des métiers de la Communication, du Marketing et du Design au Luxembourg. Chacun des membres a reçu l’intégralité de ces dossiers le mercredi 21 octobre et a établi, en une dizaine de jours, une première sélection personnelle de 50 projets.

5. Feedback Pour l’ensemble des 50 projets retenus, un feedback a été demandé au client pour compléter le dossier avant de diffuser les dossiers aux membres du jury. Il leur a été demandé d’évaluer la qualité de la relation professionnelle avec le prestataire, le respect du délai de production, le respect du budget, les objectifs précis, la mesurabilité du projet et la mesure concrète de son succès.

3. Abstention de vote Il a évidemment été demandé aux membres du comité de sélection de s’abstenir de voter pour tout projet dans lequel ils seraient, d’une façon ou d’une autre, concernés, en tant que client ou fournisseur, ou pour une tout autre raison qu’ils jugeaient importante de mentionner.

6. Interviews Les 50 projets nommés sont détaillés, dans cette édition de paperJam, parallèlement à une présentation sur paperJam.tv par le biais d’interviews vidéo. Ceci permet à tout un chacun, au jury comme aux professionnels de la Place, de connaître davantage les projets en compétition. 7. Le Jury Elodie Boyer, consultante en identité visuelle (Amsterdam), Patrick Ernzer (conseiller en communication, Chambre de Commerce, Luxembourg), Isabelle Faber (director of marketing & communication, PricewaterhouseCoopers Luxembourg), Xavier Feller, responsable Communication (Lux­ innovation), Thierry Hausermann, rédacteur en chef idpure (magazine suisse du graphisme et de la création visuelle), Eric Hiéronimus (président du Cenarp, Luxembourg), Bart Lombaerts, rédacteur en chef de MediaMarketing (Bruxelles), Carlo Schneider (Tailormade), Marc Sniukas, senior consultant chez Doujak Corporate Development (Vienne) et Boz Temple-Morris, branding consultant à Londres: voilà, par ordre alphabétique, la composition d’un jury international qui a effectué l’ensemble de ses délibérations en français.

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8. Un premier Top 20 Sur la base des dossiers complets, chaque membre du jury procédera à une première sélection d’une vingtaine de projets. Chaque liste sera soumise à l’organisateur qui établit un premier classement tout à fait provisoire et indicatif. Ce classement est ensuite renvoyé aux membres du jury, juste pour information. 9. Le Top 10 C’est au terme d’une grande session «live», qui aura lieu en janvier au Luxembourg, que le classement définitif sera établi. Les membres du jury seront déjà tous réunis dès la veille, pour une prise de contact conviviale et détendue, ce qui leur permettra de tout de suite se plonger dans leur tâche dès la première heure le lendemain matin. Dans un premier temps, il sera demandé à chaque membre du jury s’il existe, dans ce classement provisoire et indicatif de 20 projets, certains qui, à ses yeux, ne devraient pas y être ou, au contraire, devraient y être ajoutés. A la fin d’un premier tour de table où chacun aura défendu ses arguments, un deuxième classement provisoire sera établi. C’est sur la base de ce second classement que le vote final pour établir le Top 10 sera effectué et le ranking validé après un dernier tour de table. 10. Remise des Prix Le jeudi 25 février, le résultat de ce premier Grand Prix paperJam – Communication, Marketing, Design 2010 sera dévoilé dans le cadre d’une grande cérémonie qui se déroulera au château Septfontaines (Villeroy & Boch). Les dix projets lauréats seront présentés parallèlement dans l’édition de mars de paperJam (parution 26 février), dans le cadre du dossier «Communication». J.-M.G.


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CarréRotondes: Corporate Identity

BNP Paribas Real Estate: Coffret iPod Schuffle

ArcelorMittal: Média Boldspirit

Carrelages De Cillia: Campagne «Carrelage»

A Client ArcelorMittal projet Média Boldspirit Agence Vanksen Group Descriptif Dans sa première phase d’existence (2007-2008), Boldspirit, l’organe de communication interne du groupe ArcelorMittal, était une publication print haut de gamme. Il revient en 2009 sous la forme d’un magazine numérique de dernière génération, prolongeant «l’esprit» du print adapté aux spécificités du média Internet. Ce format innovant apporte une valeur ajoutée pour la communi­ cation du groupe, à un moment où il en avait besoin, se basant sur le principe de la transparence tout en assumant son leadership dans le secteur de la sidérurgie et sa philosophie «transforming tomorrow».

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Client BNP Paribas Real Estate projet Coffret iPod Schuffle Agence Vous

Client Carrelages De Cillia projet Campagne «Carrelage» Agence Comed

Descriptif Opération de prospection de clients «grands comptes» généralement peu sensibles aux sollicitations commerciales. L’idée est de combiner le message avec un objet plutôt convoité et permettant à la société d’avoir un prétexte naturel pour recontacter un client après l’envoi. L’iPod a été emballé de manière originale, accompagné d’un message à potentiel attractif, le câble des écouteurs esquissant les contours d’un immeuble. L’objet fort apprécié a fait l’objet d’une nouvelle production pour la filiale belge et une demande de production est en cours pour la maison mère à Paris…

Descriptif Mise en place d’une communication professionnelle «anti-crise», basée sur le long terme, en traitant le nom de l’entreprise comme une marque et en la positionnant en haut de gamme. Après une première campagne presse grand public, il est prévu, parallèlement à la rénovation du showroom, le lancement d’une nouvelle identité visuelle, une seconde campagne axée sur le haut de gamme et une série de mesures envers des cibles spécifiques. La société a ainsi, au-delà du seul volet communication, acquis une vision claire de son développement.

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Client CarréRotondes projet Corporate Identity Agence A Part Descriptif Définition d’une identité visuelle, charte graphique et ligne de publication écrites permettant de se distinguer de l’offre culturelle ambiante et de constituer un ensemble fort et fédérateur. L’identité développée recèle de multiples astuces, avec un logo évolutif mais identifiable, inspiré du tangram chinois: un «puzzle» basé sur une forme circulaire inscrite dans un carré et subdivisé en sept formes géométriques. La combinaison des formes et leur déclinaison sur tout type de support sont infinies. Cette charte se veut non pas restrictive, mais permissive, comme un jeu.


69 luxembourg

Deloitte: Campagne «Anticipation»

Chambre des Métiers: Corporate Identity

Cœur de Lion: Campagne «Restos du cœur de Belgique»

Dimmi Si: Corporate Identity

D Client Chambre des Métiers Projet Corporate Identity Agence Vous Descriptif Lifting du logo et refonte de l’image corporate globale de l’institution, permettant de communiquer de façon claire et précise sur ses différents départements. Le logo, en jaune (plus chaud) et brun (remplaçant le noir) a été simplifié et traité en masse pour une reconnaissance linéaire plus facile. Une bannière signalétique supporte la signature et le code couleur spécifique à chaque département. Par cette nouvelle identité, la Chambre des Métiers est désormais perçue comme une institution dynamique et incontournable de l’actualité économique.

Client Cœur de Lion Projet Campagne «Restos du cœur de Belgique» Agence Ribs Descriptif Campagne en vue d’augmenter de 5% le volume des ventes de fin d’année sur Camembert et pointe de Brie Cœur de Lion. Développement d’une action à 360° mettant en valeur la promesse du produit («un fromage qui a du cœur») grâce à un partenariat avec les Restos du Cœur de Belgique. La marque a été activée dans et hors les points de vente. Objectif atteint, puisque le volume des ventes a connu une augmentation de 25%.

Client Deloitte Projet Campagne «Anticipation» Agence Binsfeld Descriptif Campagne image devant montrer que Deloitte est une entreprise qui sait anticiper les besoins de ses clients, sans tomber dans la morosité ambiante sur fond de crise. Le ton employé est serein, transparent, sobre, tout en étant proche et humain. L’anticipation est une des valeurs clés définies par Deloitte, se présentant comme une entreprise dotée d’un esprit créatif et proactif.

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Client Dimmi Si Projet Corporate Identity Agence Advantage Descriptif Création «from scratch» d’un nom, d’une identité visuelle globale et d’une stratégie de communication pour un nouveau restaurant italien alliant qualité et tarifs démocratiques dans un environnement rappelant les villes italiennes. Le nom «Dimmi Si» («dis-moi oui») allie convivialité et authenticité et fonctionne dans de nombreuses langues. La couleur choisie traduit une volonté de modernité et de puissance. Depuis le premier jour de son ouverture, ce restaurant basé à Mersch a connu un grand succès, sur place ou pour ses plats à emporter.


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Enovos International: Corporate Identity

Domaine thermal de Mondorf: Corporate Identity Domaines de Vinsmoselle: Branding «sixty six» Enovos: Campagne image

D Client Domaine thermal de Mondorf Projet Corporate Identity Agence Mikado Advertising Descriptif Résoudre le déficit d’image du Domaine thermal, trop souvent perçu comme un seul lieu de cure au détriment des nombreuses autres installations du domaine, accessibles à tous, même sans raison médicale. La nouvelle signature «Mondorf, bien plus que vous ne l’imaginez» résume la promesse de plaisirs variés et allie dans un même visuel au moins deux des pôles d’attraction du site. Cette approche a permis de positionner le Domaine dans le moyen/ haut de gamme sans avoir besoin de mettre en avant le prix, et de se démarquer des projets concurrents (La Coque, les Thermes de Strassen…).

E Client Domaines de Vinsmoselle Projet Branding «sixty six» Agence Binsfeld Descriptif Création d’une nouvelle marque qui rompt avec les codes traditionnels du vin et s’adresse à un public plus jeune. La marque «66» est née en référence au nombre des caves des Domaines (6) et à l’année de création de la coopérative (1966). Le tout avec un packaging s’inscrivant dans le monde de la nuit et de la fête. Plus de 324.000 bouteilles de ce vin festif et peu compliqué «66» ont été vendues toutes couleurs (blanc, rosé et rouge) et conditionnements confondus.

Client Enovos Projet Campagne image Agence Advantage Descriptif Mise en place d’une stratégie de communication suivant la création d’Enovos (fusion de Cegedel, Soteg et Ferngas). L’axe de communication veut casser l’image technique du secteur et montre les bénéfices, le confort et le bien-être de l’énergie. Le concept se décline dans un cadre familier avec une atmosphère chaleureuse et propice à communiquer sur la diversité des énergies. L’action print initiale est complétée par un spot cinéma. Le message, destiné à être diffusé pendant trois ans, se veut non intrusif et non lassant.

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Client Enovos International Projet Corporate Identity Agence Vidale Gloesener Descriptif Création de l’identité corporate d’Enovos, nouvel acteur global du secteur de l’énergie issu de la fusion de Cegedel, Soteg et Saar Ferngas. L’approche visuelle retenue, pour une communication à la fois B2B et B2C, a été celle du soleil, véhi­cu­ lant des concepts liés au progrès, à l’avant-gardisme et à l’environnement. En l’espace de quatre mois, la notoriété de la marque a rapidement été établie: 53% des gens connaissent le nom d’Enovos et 73% le logo. Un ratio meilleur que les marques anté­ rieures.


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Erdgas: Campagne «Le bon tuyau» Eppelpress: Corporate Identity

Entreprise des P&T: Spot TV: la Télé des P&T

Events & More: Magazine Square

E Client Entreprise des P&T Projet Spot TV: la Télé des P&T Agence Altavia Benelux Descriptif Lancement de l’offre IPTV des P&T, sur un marché télévisuel déjà saturé. Il fallait faire connaître ce nouveau produit, tout en éduquant, rassurant et intriguant le consommateur. «Vivre la télé comme si vous y étiez» a servi de base à la réflexion stratégique. Pour la présentation des nouvelles fonctionnalités, un enchaînement d’effets visuels a été privilégié plutôt qu’une énumération fastidieuse. Cette campagne (multimédia) de lancement de la télé des P&T a permis d’augmenter les ventes de 70% en septembre 2009 et d’atteindre les objectifs fixés.

Client Eppelpress Projet Corporate Identity Agence Vidale Gloesener Descriptif Développement complet d’une image corporate pour des jus de fruits naturels luxembourgeois, avec un budget très limité. Très tôt dans le concept, le design produit a été identifié comme essentiel dans le succès du produit. Un packaging cartonné a été privilégié, pour son côté économique et écologique. La nouvelle marque a, d’emblée, pris sa place dans le marché, dépassant les prévisions de vente de 300% pour la première année, aussi bien au Luxembourg qu’en Grande Région, avec des contrats en cours de concrétisation auprès de grands distributeurs.

Client Erdgas Projet Campagne «Le bon tuyau» Agence Bizart Descriptif Lancement d’une nouvelle campagne pour revitaliser l’image de la société et favoriser une perception positive du gaz en tant que source d’énergie. L’approche a privilégié une fusion entre l’information scientifique et la sensibilisation émotionnelle, au travers d’un visuel enfantin, à la limite naïf. Aucune photo n’a été utilisée pour réduire les coûts de production et de copy­ right et permettre d’adapter facilement le visuel à tout type de support. Le slogan du «bon tuyau» offre par ailleurs une interprétation multiple: qualité du tuyau, mais aussi du service ou du choix.

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Client Events & More Projet Magazine Square Agence Kosmo Communication Descriptif Mise en valeur du métier de «créateur d’événement» de l’agence, sur un support créatif. L’option retenue a été la création d’un minimagazine bisannuel, Square, avec une maquette jeune et originale, comprenant des case studies d’événements passés, interviews de clients, mise en lumière de compétences internes. Le tout distribué gratuitement sur les événements clients, mais aussi via un mailing ciblé. Suite à la première édition du magazine, une demande récurrente s’est manifestée pour une deuxième édition.


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Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie: Campagne «Points of View»

Grands Crus Walentiny: Corporate Identity

Fischer: Campagne «Eat n’ Play» Greenpeace: Campagne «180°»

F Client Fischer Projet Campagne «Eat n’ Play» Agence Lola Communication Descriptif Lancement d’une nouvelle carte de fidélité à destination d’une clientèle «jeune», permettant d’avoir un sandwich offert pour dix achetés. Une campagne de cross selling a été développée, en partenariat avec l’opérateur Voxmobile, permettant de gagner, outre un sandwich, un morceau de musique en MP3 de son choix à télécharger. Le position-nement vers une cible de «consommacteur» était nouveau pour la marque Fischer. Sur six mois, la demande de cartes de fidélité a été conséquente.

G Client Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie Projet Campagne «Points of View» Agence Vidale Gloesener Descriptif Conception du pavillon luxembourgeois de la Biennale de Venise, articulé autour d’interviews de onze personnalités invitées à répondre à quatre questions pour apporter un regard critique sur l’architecture et l’environnement bâti. Quatre points et quatre flèches composent un logo minimaliste, symbolisant le principe de «4 questions, 44 réponses». Le pavillon, lui aussi, a été remarquable de simplicité et a été désigné par The Guardian comme le deuxième endroit à voir dans cette Biennale. Le nombre de visiteurs a, au final, largement dépassé les attentes des organisateurs.

Client Grands Crus Walentiny Projet Corporate Identity Agence Advantage Descriptif Rénovation complète de l’image de la société, qui n’est pas uniquement un grossiste en vins haut de gamme, mais dispose éga­ lement d’un salon de dégustation. L’idée de transmettre le partage est symbolisée par le W séparé en deux V symbolisant deux verres de vin, le tout dans un carré symbolisant la cave, le contenant. Parallèlement, le site Internet a été entièrement refait, avec intégration de contenu texte et vidéos tournées en France et en Espagne et la marque a participé à certaines manifestations de haut standing. Une hausse des ventes a été immédiatement constatée.

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Client Greenpeace Projet Campagne «180°» Agence Bizart Descriptif Création d’une campagne de sensibilisation du grand public sur le réchauffement climatique et organisation du «recrutement» d’un panel de 20 citoyens représentatifs désireux de participer à une expérience humaine et intellectuelle au Bangladesh et au Groenland. Une identité visuelle simple et efficace a été conçue, appuyée par un support original (publicités au sol sur la voie publique). Bilan: plus de 500 per­sonnes ont postulé pour faire partie de ce «panel». Les taux de notoriété de la campagne mesurés par TNS Ilres ont atteint 38% (notoriété directe) et 82% (notoriété indirecte).


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Grosbusch: Corporate Identity «Fruit@Office»

Luxair: Online marketing

Handicap International: Campagne «Stop»

G Client Grosbusch Projet Corporate Identity «Fruit@Office» Agence Ribs Descriptif Définition d’un concept innovant pour promouvoir une nouvelle façon de déguster des fruits au bureau. L’innovation première tient dans le service en lui-même. La présentation visuelle s’inspire d’Adam et Eve et propose de réapprendre à manger des fruits. Le projet a inclus la création d’un site Internet dédié, d’un packaging et de la mise en place de la campagne de lancement de la marque.

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Librairie Ernster: Spot cinéma «Lire rapproche»

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Client Handicap International Projet Campagne «Stop» Agence Advantage Descriptif Développement d’une campagne de sensibilisation, au budget limité (7.000 euros), mettant l’accent sur les victimes. Le concept s’articule autour de pictogrammes personnalisés, évitant de tomber dans le morbide et le voyeurisme. Il a été appuyé par la création d’un «happening»: un mur de la barbarie sur lequel les passants posent un autocollant de protestation, comme une pétition géante. La forte hausse (+56%) du taux de réponse aux brochures toutes-boîtes et la participation massive aux différentes pétitions (y compris sur le mur) ont témoigné du fort impact de la campagne.

Client Librairie Ernster Projet Spot cinéma «Lire rapproche» Agence Binsfeld Descriptif Spot mêlant l’émotion et l’imaginaire liés à la lecture, pour entretenir la marque Ernster, alors que les librairies de la rue du Fossé et du City Concorde souffrent d’un manque de fréquentation et de visibilité suite à d’importants travaux de voirie ou de rénovation. Le support cinéma, le plus proche de l’univers du livre, a été privilégié, avec un spot simple et touchant, à l’image de la marque. La valeur ajoutée du spot est créée par le contenu, dans un style intimiste, mais aussi moderne et qualitatif.

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Client Luxair Projet Stratégie online marketing Agence Interact Descriptif Refonte de la stratégie de marketing online de la compagnie aérienne, en mettant l’accent sur ce média comme outil de vente directe. Un portfolio de services a été développé, permettant de concevoir, lancer, coordonner et mesurer tout un programme d’actions et de marketing en ligne sur base d’une réflexion ROI. Désormais, Luxair dispose d’un canal de vente hautement réactif et interactif permettant de créer une relation clientèle personnalisée. Ses dépenses publicitaires dans les médias de masse ont été fortement réduites tout en augmentant ses résultats commerciaux.


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Luxembourg for Finance: Brochure «jeunes»

Ministère des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement: Corporate Identity «Simplify»

L Client Luxembourg for Finance Campagne Brochure «jeunes» Agence Binsfeld Descriptif Création d’une brochure devant servir à la promotion de l’ensemble des activités de la place financière luxembourgeoise, dans l’objectif d’attirer et de recruter des jeunes talents. Le document a été très axé sur le design graphique, afin de souligner l’aspect qualitatif et moderne de la Place. C’est dans cette approche «design» que se trouve la valeur ajoutée de la réalisation.

Ministère de la Santé: Campagne «AVC» Ministère de l’Egalité des chances: Campagne de communication

M Client Ministère des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement Projet Corporate Identity «Simplify» Agence Rose de Claire, design Descriptif Création d’une identité visuelle propre au Comité à la simplification administrative du ministère d’Etat, sous la tutelle du ministère des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement. L’objectif était d’améliorer la perception par le public des actions en matière de simplification administrative. Cela a abouti à la création du nom «Simplify» assorti d’un logo et une personnalité visuelle, moderne et efficace.

Client Ministère de l’Egalité des chances Projet Campagne de communication Agence Comed Descriptif Prolongement de la campagne démarrée en 2006, en misant sur le «renouveau dans la continuité». Un même mot, comprenant un «O» est reproduit deux fois, le «O» étant remplacé par les deux symboles «Masculin» (M) et «Féminin» (F), pour appuyer le principe d’égalité: Job=Job, Droits=Droits, Devoirs=Devoirs. Un message simple, avec un mot et trois symboles, et une simplicité graphique qui mène à une visibilité maximale. Une hausse de la connaissance de ces symboles M et F a d’ailleurs été mesurée après la première campagne (passée de 88% à 92%).

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Client Ministère de la Santé Projet Campagne «AVC» Agence Advantage Descriptif Promotion de la campagne de prévention contre les accidents vasculaires cérébraux, avec mise en avant, par des visuels-chocs, des symptômes avant-coureurs d’un AVC: perte brutale de la parole ou de la vue ou paralysie d’un membre. Le support «affichage» a permis une visibilité accrue et un impact percutant sur la population. Le message d’alerte, combiné au visuel, a été perçu et enregistré par le public mais aussi par le corps médical. La campagne est toujours en cours et se poursuivra avec d’autres supports.


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MOWO: Corporate Identity Ministère de la Santé: Campagne anti-tabac «kamikaze»

Ministère des Transports: Campagne «Merci d’être sympa» Namur: Corporate Identity

N Client Ministère de la Santé Projet Campagne anti-tabac «kamikaze» Agence Comed Descriptif Conception d’une nouvelle campagne d’affichage anti-tabac à l’attention d’un public jeune (15-25 ans), en proposant une idée nouvelle, originale et émotionnellement marquante. Un message visuel et verbal très fort («Ne fous pas ta vie en l’air») a été développé, en référence aux kamikazes avec une ceinture d’explosifs (remplacés, ici, par des cigarettes), transposé ensuite aux médias privilégiés des jeunes: TV, cinéma et Internet. Ce message laisse au «fumeur» le libre-arbitre: celui de déposer la ceinture ou bien de déclencher le détonateur…

Client Ministère des Transports Projet Campagne «Merci d’être sympa» Agence Addedvalue Descriptif Campagne d’intérêt général sur le thème de la convivialité et du respect pour les usagers de la route. Pas de message moralisateur ni de discours, mais plutôt une incitation et une prise de conscience. Le message, simple, fédérateur, s’est appuyé sur un visuel en illustration, dans une campagne cross-média nationale intergénérationnelle et interculturelle décrivant six mises en situation correspondant à tous les usagers de la route (à moteur, à pied, à vélo…). Le retour presse a été conséquent et les retombées rédactionnelles importantes.

Client MOWO Projet Corporate Identity Agence Comed Descriptif Développement d’une nouvelle stratégie de communication dans un contexte très difficile (perte de notoriété, chute des revenus, rumeurs de faillite…). La marque a été fortifiée, comme marque niche de toutes les activités (cuisines, rideaux, boutique, menuiserie…), repositionnée dans le haut de gamme et ciblant une catégorie bien précise de clients, au lieu de vouloir «plaire à tout le monde». La communication a été rendue plus cohérente dans la forme et le fond ainsi que dans les canaux utilisés. Mais au-delà, c’est l’ensemble de la vision stratégique de l’entreprise qui a été repensé.

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Client Namur Projet Corporate Identity Agence Mikado Advertising Descriptif Pour repositionner la marque face à la concurrence, rajeunir son image, mais aussi acquérir de nouveaux clients et mettre en avant la gamme de produits, la notion d’«artisan» a été introduite dans le nom pour refléter le savoir-faire ancestral d’une société fondée en 1863. Une nouvelle corporate «tradi-moderne», au graphisme épuré, alliant le classique de la couleur aubergine à la couleur turquoise plus «tendance», a été développée et déclinée sur de nombreux supports, avec un souci de rationalisation et de meilleure gestion des stocks d’emballage et des stocks produits.


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PricewaterhouseCoopers: Corporate Identity «My lucky star»

Pizza Hut: Campagne Qualité

PricewaterhouseCoopers: Brochure «Where Else?»

PricewaterhouseCoopers: Campagne «The very best of»

P Client Pizza Hut Projet Campagne Qualité Agence Mikado Advertising Descriptif Développement d’une image de produits de qualité, différente du positionnement «fast food» généralement associé à la marque dans les autres pays. Le fait que les plats sont cuisinés sur place est également mis en avant. La campagne print/ online saisonnière permet de promouvoir les produits du moment. Elle est appuyée par un message TV/Image mettant en avant le côté «artisanal» de la fabrication des plats, au même titre qu’une «pizzéria de qualité». Cette stratégie permet une plus grande complémentarité des deux messages «image» et «produit».

Client PricewaterhouseCoopers Projet Brochure «Where Else?» Agence Lola Communication Descriptif Création d’un outil au service du développement économique du Luxembourg, composé d’un film dynamique, d’une brochure reprenant les opportunités qu’offre le Grand-Duché et d’un site Internet dédié. Ces outils sont destinés notamment aux investisseurs étrangers souhaitant développer leur activité au Luxembourg. Le site propose, par exemple, un simulateur et un comparateur de coûts d’installation d’une entreprise entre différentes grandes villes européennes. Le concept est appelé à être adapté à d’autres supports, notamment le web 2.0.

Client PricewaterhouseCoopers Projet Corporate Identity «My lucky star» Agence Concept Factory Descriptif Création d’un fil rouge pour la stratégie de communication RH visant le recrutement de 450 personnes jusqu’à septembre 2008. La société veut se positionner en tant qu’entreprise moderne, proche de ses employés et offrant des possibilités de carrière attractives. Le concept cible les futurs diplômés (la meilleure entreprise pour démarrer sa carrière), les expérimentés (de bonnes conditions de travail et d’évolution) et met en avant le côté international du Luxembourg (terre d’accueil, ouverte…). Les visuels ont été choisis soignés et sont simples et sobres.

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Client PricewaterhouseCoopers Projet Campagne «The very best of» Agence Service MarkCom de PricewaterhouseCoopers Descriptif Organisation interne de la soirée «teambuilding» accompagnant le management meeting annuel, avec des contraintes budgétaires très sévères. Le service MarkCom a d’abord demandé aux collaborateurs d’indiquer leur chanson préférée et le souvenir qui lui est lié. Cette liste a défini le thème de la soirée (les années 80) et impliqué chacun directement avec la diffusion, sur écran géant, du verbatim de son choix. Un CD de compilation, dans un packaging professionnel, a ensuite été offert à tous les employés de la firme, permettant de véhiculer une image dynamique.


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Raiffeisen: Campagne «Je pense, donc je suis»

Ralph Weis Opticien: Corporate Identity

Service national de la Jeunesse: Brochure Speed Cooking – Cookery Maps

Rose de Claire, design: Livre auto-promo Book of hours

R Client Raiffeisen Projet Campagne «Je pense, donc je suis» Agence Binsfeld Descriptif Banque Raiffeisen, devenue Raiffeisen, cherche à recentrer son image et à clarifier son positionnement, pour se détacher de son caractère «coopératif» et davantage privilégier son activité de «banque universelle». La présence renforcée de la couleur verte et du «brin» Raiffeisen a affirmé l’identification de la marque. Les résultats positifs de la banque et l’augmentation du nombre de ses clients ont montré que cette stratégie de marque et la campagne qui en a découlé se sont intégrées parfaitement dans sa politique générale.

S Client Ralph Weis Opticien Projet Corporate Identity Agence Addedvalue Descriptif Changement de stratégie de communication (exclusivement annonces presse jusqu’alors) du client, avec un budget réduit de 80%... Plusieurs axes ont été développés: renforcement de la base client, création d’événements sur point de vente, avec expo temporaire en association avec une galerie d’art, valorisation de l’image de marque avec une photographe de mode… Suite au mailing, le retour sur invitation a été de 90%. L’événement, adaptable et duplicable, est devenu un rendez-vous client trimestriel. Et les coûts ont été maîtrisés.

Client Rose de Claire, design Projet Livre auto-promo Book of hours Agence Rose de Claire, design Descriptif Une journée compte 24 heures. 24 unités clairement structurées dont la succession détermine le rythme de la journée. Chaque heure a son propre caractère, sa propre qualité. Ce Book of hours est une réflexion philosophique sur ces 24 heures qui composent une journée et se présente sous la forme d’un documentaire sur le travail créé au cours de ces heures. Ce livre montre que le design est bien plus que du design. Le design est philosophie, psychologie, joie de vivre. Le design est la vie.

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Client Service national de la Jeunesse Projet Brochure Speed Cooking – Cookery Maps Agence Rose de Claire, design Descriptif Campagne de sensibilisation auprès des jeunes pour les inciter à cuisiner eux-mêmes pour bien manger. Plutôt que de faire un livre de recettes «à l’ancienne», le projet propose 35 plats simples, dans sept catégories (soupes, salades, plats végétariens, viandes, poissons, pâtes/pizza, desserts) à préparer sous forme de plan de métro où ingrédients et ustensiles se rejoignent pour guider l’utilisateur vers sa destination finale, le plat terminé. Ce «plan de cuisine» offre un langage visuel compréhensible par les jeunes et leur permet d’atteindre finalement leur station d’arrivée.


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Steffen Traiteurs: Campagne «Le plus surprenant des traiteurs»

Tango: Corporate Identity

Theater Federatioun: Corporate Identity

Sources Rosport: Campagne Rosport Blue

T Client Sources Rosport Projet Campagne «Rosport Blue» Agence Binsfeld Descriptif Design du packaging et des suremballages et campagne de lancement de la version 1 litre PET du produit phare de Sources Rosport: la Rosport Blue. Le bleu a été renforcé pour assurer une plus grande indépendance par rapport à la marque «Rosport». Le logo a été redéfini, pour plus de modernité et d’élégance. La campagne, autour du thème «légèrement extra­ ordinaire» a surtout misé sur l’aspect émotionnel. D’après Sources Rosport, ce nouveau conditionnement a pris la première place du marché luxembourgeois dans ce segment des eaux pétillantes.

Client Steffen Traiteurs Projet Campagne «Le plus surprenant des traiteurs» Agence Vous Descriptif Redéfinition de l’image de «Steffen Traiteur», trop souvent assimilé à un simple service annexe de la boucherie «Maison Steffen». Un nouveau positionnement stratégique a été établi, concentrant l’argument principal sur une promesse (surprendre) et induisant un nouveau code visuel. Le concept a été appuyé par un visuel print et un spot cinéma, constituant un plan média destiné à installer la marque sur le long terme. La campagne a bénéficié d’autant plus de visibilité qu’en cette période de crise, la concurrence n’a pas vraiment communiqué.

Client Tango Projet Corporate Identity Agence Bizart Descriptif Redéfinition de l’image corporate de l’opérateur luxembourgeois de téléphonie mobile, suite au rapprochement avec Belgacom en 2008, en s’appuyant sur les guidelines de l’opérateur belge. Tango ne veut plus seulement se positionner comme le moins cher, mais également insister sur la qualité et l’efficacité de ses produits et services. Au final, la proximité entre les deux logos permet de considérer Tango comme un membre de la famille Belgacom. Le smiley rattaché à la lettre «O» symbolise en outre le dynamisme, le développement et l’expansion.

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Client Theater Federatioun Projet Corporate Identity Agence Vidale Gloesener Descriptif Redéfinition de l’image corporate de la Fédération luxembourgeoise des théâtres professionnels, avec un message non rébarbatif, devant s’adresser tout aussi bien aux professionnels qu’au grand public, et symboliser à la fois le «théâtre» et le «Luxembourg». Le logo aux couleurs jaune et noir apportant une touche de mystère, est composé de trois spots (symbolisant théâtre, opéra et danse) convergents, ce qui forme une couronne qui rappelle le Grand-Duché. Ce logo a été dévoilé en mai 2009, après six mois d’échanges entre le client et l’agence.


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Ville de Luxembourg: City Mag

Ville de Luxembourg: Campagne «Anniversaire vel’oH!»

Ville de Luxembourg: Ouverture Cité/Cercle Ville de Luxembourg: Corporate Identity de la Villa Vauban et du Musée d’Histoire de la Ville

V Client Ville de Luxembourg Projet Corporate Identity de la Villa Vauban et du Musée d’Histoire de la Ville Agence A Part Descriptif Développement de deux marques distinctes pour les deux musées de la Ville de Luxembourg: création d’une image corporate pour la nouvelle Villa Vauban (ouverture en 2010), sur le thème «l’art dévoilé» et relooking du logo existant du Musée d’Histoire de la Ville autour du concept «le fil de l’histoire». Une troisième identité réunit ces deux musées pour une communication commune ou institutionnelle. Le projet est allé au-delà de la simple création d’un logo accompagné de sa charte, pour travailler avec un système graphique constructif flexible et fortement reconnaissable.

Client Ville de Luxembourg Projet CityMag Agence Mike Koedinger Editions Descriptif Faire évoluer Rendez-Vous, le magazine officiel de la Ville de Luxembourg, avec la volonté d’être «moins luxueux» et «plus proche des citoyens». L’attente est à la fois économique et écologique. Le changement proposé est radical: un nouveau nom, qui change chaque mois; le choix d’un format journal avec un look magazine; un média-mix avec site Internet et réseaux sociaux. Le titre a gagné en image de marque et a réalisé de substantielles économies d’impression et respecté l’engagement écologique (obtention de labels, réduction importante des émissions de CO2).

Client Ville de Luxembourg Projet Campagne «Anniversaire vel’oH!» Agence Plan K Advertising Descriptif Campagne de promotion du système de location de vélos, en misant sur le côté toujours plus pratique de ce mode de transport (augmentation du nombre de stations et de pistes cyclables…). La campagne, visant à recruter de nouveaux utilisateurs parmi les automobilistes, s’est appuyée sur des visuels rappelant les panneaux de circulation. Une action de street marketing a également été réalisée pour célébrer l’anniversaire. En moins de quatre mois, le nombre d’utilisateurs a doublé pour passer de 100.000 à 200.000.

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Client Ville de Luxembourg Projet Ouverture Cité/Cercle Agence Plan K Advertising Descriptif Création d’une image corporate pour la toute nouvelle bibliothèque de la Ville de Luxembourg et d’un événement marquant pour son ouverture. Cette date a été inscrite en grand sur une palissade à usage publicitaire, mais aussi sur des milliers de Post-It à détacher, recouvrant cette inscription. A aucun moment la nouvelle CI n’a été communiquée dans cette phase pré-ouverture. L’effet «teasing» a réussi: il a fallu refuser du monde le jour de l’ouverture. Depuis, la fréquentation de l’établissement a atteint un rythme de croisière au-delà des espérances initiales.


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Yellow.lu: Campagne «Besoins quotidiens»

V Client Vous Projet Carte de vœux auto-promo Agence Vous Descriptif Réalisation d’une carte de vœux originale qui prolonge les vœux et fait réagir la clientèle d’une manière interactive. Via Internet, il est proposé un jeu de «slot» pour aligner la résolution gagnante de l’année, avec, à la clé, une bouteille de champagne livrée gratuitement pour les 30 premiers à jouer cette résolution gagnante. L’effet buzz a permis de véhiculer l’identité de l’agence au-delà des seuls clients à qui la carte a été envoyée. Là où une carte de vœux classique ne génère qu’un contact sans retour, l’agence annonce avoir communiqué jusqu’à trois fois avec ses clients.

Client Yellow.lu Projet Campagne «Besoins quotidiens» Agence Moskito Production Descriptif Repositionnement de la marque sur le marché luxembourgeois pour faire oublier quelques soucis qualitatifs passés et insister sur le caractère efficace, précis et rapide de l’annuaire en ligne. La campagne s’est appuyée sur les besoins quotidiens de chacun, exprimés au travers de «cartoons» reproduisant des personnages célèbres au Luxembourg, mais aussi en France et en Belgique. La campagne multisupports, au budget raisonnable, a permis de replacer la marque jaune dans l’esprit des consommateurs et des frontaliers.

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Le premier pas vers les vacances de vos rêves

Heures d’ouverture: Vendredi nocturne 14-21h, Samedi et dimanche 10-19h Autoroute A1, sortie 8 www.luxexpo.lu

FEEL IT LIVE!

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86 paperJam Business Club propose une série de services aux entreprises: * plus de 30 événements networking par saison (conférences, tables rondes, dégustation de vins…), * paperJam.Jobs, un jobboard pour “cols blancs”, * des magazines, guides et newsletters électroniques, * une présence sur paperJam.TV et * des avantages auprès d’événements partenaires. Devenir membre? www.club.paperjam.lu

Workshops / Cycle Management & Stratégies

Mediatraining La communication est devenue un des critères d’évaluation du succès de la stratégie par les investisseurs, le pouvoir politique, la presse et le public (les stakeholders). L’impact des messages transférés par les médias audiovisuels et écrits devient de plus en plus important, au détriment des résultats obtenus par d’autres supports de communication: les relations médias prennent une ampleur stratégique pour les décideurs. La mission de ce workshop: professionnaliser les relations avec les médias et éliminer l’arbitraire dans les relations des entreprises et organisations avec les parties prenantes. Formateur: Carlo Schneider/Mediacoat (http://www.mediacoat.lu)  Jeudi 14 janvier 2010, 8:30 - 11:30  Grand Théâtre Luxembourg

Afterwork Talks / Cycle ICT

Grand Cocktail ICT 2010 et Communication 2010

Lancement du Grand Prix paperJam - ICT 2010. Networking Cocktail ICT et Communication.  Mardi 26 janvier 2010, 18:00 - 20:00  Cat Club

Afterwork Talks / Cycle Place financière

Financial Markets Outlook 2010

Thierry Bichel, Jacques Chahine, Marc Flammang

Table ronde sur les marchés financiers 2010 animée par Nicolas Raulot (paperJam), avec la partici-

pation de Thierry Bichel (directeur général de Family Office Partnership), de Jacques Chahine (président de Chahine Capital) et de Marc Flammang (économiste à la Compagnie de Banque Privée).  Jeudi 28 janvier 2010, 18:30 - 22:00  Auditorium de la Banque de Luxembourg

Workshops / Cycle Ressources Humaines

Le dialogue social: piège ou outil?

Grand Prix / Cycle Marketing & Communication

Grand Prix paperJam Com 2010 Premier des trois événements prévus tout au long du premier semestre 2010, composé d’un jury indépendant, ayant pour objectif de s’intéresser vraiment aux projets, de dresser un état des lieux des meilleures pratiques et de stimuler le marché. Publication du Top 50: 11.12.2009 Publication du Top 10: 26.02.2010  Cérémonie le jeudi 25 février 2010, 18:30 - 00:00  Faïencerie - Villeroy & Boch

Workshops / Cycle Marketing & Communication

Comment générer des revenus avec la propriété intellectuelle? Guy Castegnaro

Conférence workshop avec Me Guy Castegnaro, avocat spécialisé en droit du travail. Le Luxembourg est connu pour son modèle social. Le dialogue social entre partenaires sociaux, qui se traduit notamment par une obligation d’information et de consultation des repré­sentants du personnel, fait partie de cette quasi-institution et est également l’une des préoccupations sociales majeures au niveau européen. Le workshop permettra de dégager les principales procédures à suivre et les pièges à éviter en matière de dialogue social. A propos de Me Guy Castegnaro: Le Legal 500 (2008) classifie Castegnaro Cabinet d’avocats parmi les plus grands spécialistes du droit du travail au Luxembourg: «Castegnaro Cabinet d’avocats, member of Ius Laboris is a very well-regarded employment boutique run by the ‘accurate, pragmatic and quick’ Guy Castegnaro. He played a key role in establishing Luxembourg’s 2006 Labour Law Code, and more recently has been working on part II of the Code...» Me Guy Castegnaro enseigne aussi le droit de la sécurité sociale à l’Université du Luxembourg.  Jeudi 4 février 2010, 8:30 - 10:15  Grand Théâtre Luxembourg

Conférence workshop avec Office Freylinger, conseils en propriété industrielle. Quel est l’impact des marques, modèles et autres brevets dans une société? Et surtout comment s’en servir afin de générer des revenus et assurer son développement? Sur base d’une check-list et de cas pratiques, telles seront les questions qui seront abordées lors de ce workshop. Les pistes pour la mise en œuvre des meilleures pratiques seront dégagées, notamment sur base des questions des participants. Office Freylinger offre une vaste gamme de services liés aux marques, dessins et modèles, noms de domaine et brevets, ainsi qu’aux conflits et à la valorisation de droits de propriété intellectuelle. La société élabore des stratégies en matière de propriété intellectuelle et aide ses clients à acquérir et développer des positions commerciales fortes.  Mardi 9 mars 2010, 8:30 - 11:00  Grand Théâtre Luxembourg

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agenda janvier - juillet 2010 Evénements organisés à l’attention des membres du paperJam Business Club. Informations et inscriptions sur www.club.paperjam.lu

Wine & Networking

Classé meilleur sol du vin Dégustation axée sur les grands rouges de schiste. Parler «terroir» en dégustant une horizontale de vins rouges et blancs issus de sols schisteux. Ce caillou a des vertus magiques de réflexion de la chaleur et de drainage. Vins dégustés: Espagne/Priorat, Rhône Côte-Rôtie, Languedoc Faugères et Allemagne MoselleSaar-Ruwer.  Jeudi 8 avril 2010, 18:30 - 21:00  In Vino Gildas

Workshops / Cycle Management & Stratégies

Reshaping Strategy: The Who, What, How of Strategic Innovation

Workshops / Cycle Management & Stratégies

Grand Prix / Cycle Ressources Humaines

Implementing Strategy: Engaging the Organization

Deuxième des trois événements prévus tout au long du premier semestre 2010, composé d’un jury indépendant, ayant pour objectif de s’intéresser vraiment aux projets, de dresser un état des lieux des meilleures pratiques et de stimuler le marché. Soumission des projets: 01.02 – 10.03.2010 Publication du Top 50: 28.05.2010 Publication du Top 10: 02.07.2010  Cérémonie le jeudi 1er juillet 2010, 18:30 - 22:30  Faïencerie – Villeroy & Boch

It is said that 80% of strategy fail because of implementation. Yet some companies seem to be extremely good at it. What does it take for successful strategy execution? During this highly interactive workshop you will have the opportunity to learn about the elements of successful strategy implementation and how to engage employees in the process. What you’ll take back home: An overview of important elements, ideas and inspiration on how to engage employees, a fresh look at innovative communication architectures, ideas on how to get started in your organization. Jeudi 20 mai 2010, 8:30 - 11:45  Grand Théâtre Luxembourg

Workshops / Cycle Ressources Humaines

Temps de travail et flexibilité: contradiction ou possibilité?

Marc Sniukas

During this highly interactive workshop you will have the opportunity to learn about a new approach to strategy. Drawing on concepts of business model innovation, breakthrough strategy, Blue Ocean Strategy and disruptive innovation, we will have a look at a comprehensive framework for thinking about how to find new growth opportunities for your business. What you’ll take back home: A fresh look at strategy, approaches to strategy and business model innovation, a framework for describing your business and business model, inspiration and ideas on how to reinvent your business model, ideas on how to get started in your organization.  Jeudi 15 avril 2010, 8:30 - 11:45  Grand Théâtre Luxembourg

Conférence workshop avec Me Guy Castegnaro, avocat spécialisé en droit du travail. Plans d’organisation du travail, horaire flexible, heures supplémentaires, comptes épargne-temps, CDD, intérim,... Comment rendre le temps de travail plus flexible dans le cadre des nombreuses dispositions légales existant en la matière? Quelles sont les limites de cette flexibilité? Ce workshop tentera de fournir les réponses à ces questions.  Mardi 8 juin 2010, 8:30 - 10:15  Grand Théâtre Luxembourg

Wine & Networking

«Lumineux et minéral – les grandes robes dorées» Une dégustation 100% vins blancs: bourgogne, bordeaux liquoreux, Luxembourg, Autriche, Rhône… Que des vins possédant une robe bien dorée.  Mardi 15 juin 2010, 18:30 - 21:00  In Vino Gildas

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Grand Prix paperJam RH 2010

Workshops / Cycle Management & Stratégies

The Living Organization: Systems Thinking and Management Organizations are living social systems. Yet we tend to treat them like machines, applying outdated thinking and management models to control and steer them. During this highly interactive workshop you will have the opportunity to reflect on your view of organizations and learn about systems thinking and implications on the management of organizations. What you’ll take back home: An introduction to systems thinking, a reflection on your way of managing, a fresh look at how to steer organizations, a tool on how to prioritize and focus on the most important, an overview of a new toolset, ideas on how to apply systems thinking to your daily work.  Mardi 6 juillet 2010, 8:30 - 11:45  Grand Théâtre Luxembourg


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su s photos le s e t u o zt Retrouve erjam.lu p a .p b lu www.c

Conférence

Immobilier: la peur du vide Retour en images sur la table ronde organisée le 19 novembre  dernier en présence de Marc Baertz (Property Partners), Olivier Bastin (Jones Lang LaSalle), Laurent Cooremans (CB Richard Ellis), Martin Heyse (BNP Paribas Real Estate) et Jean-Pierre Lequeux (DTZ). Julien Becker (photos)

Marc Baertz (Property Partners), Olivier Bastin (Jones Lang LaSalle), Laurent Cooremans (CB Richard Ellis), Martin Heyse (BNP Paribas Real Estate et Jean-Pierre Lequeux (DTZ)

Céline Courson (Fonds du Logement)

Dominique Breyer (Ikogest), Stephan Arnould (Property Partners) et Cindy Dechuitner (Valeres)

Patrice Waltzing (PricewaterhouseCoopers)

Véronique Delahaut (Ricoh) et Pascale Kraft (Technibo)

Paul Fabeck (Bricks)

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AMBIANCE ET QUALITÉ AU COEUR DU LUXEMBOURG

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Dégustation de vins

les grands vins d’altitude Dégustation horizontale montrant l’influence qualitative des climats  montagneux, permettant aux vins très puissants de conserver de la fraîcheur et de la tension. Soirée animée par Gildas Royer, Adrien Lefebvre  et Anne-Sophie de Maignas (In Vino Gildas). David Laurent/Wide (photos)

Adrien Lefebvre (In Vino Gildas) Francis Gasparotto (Tempo), Jean-Yves Le Rouzic (Groupe A Core) et Adrien Baudouin (Events & More) Anne-Sophie de Maignas (In Vino Gildas)

Gildas Royer (In Vino Gildas)

Workshop

Comment (mieux) gérer l’absentéisme? Retour en images sur le workshop animé  par Me Guy Castegnaro (Castegnaro Cabinet  d’avocats) le jeudi 26 novembre 2009  au Grand Théâtre Luxembourg. David Laurent/Wide (photos)

Claude Cardoso et Dominique Matera (INFPC)

Els-Katrien Renard (Hudson Luxembourg)

Josette Meyssonnier (Ineum Consulting) et Aurélie Foucart (Accor Services) Me Guy Castegnaro (Castegnaro Cabinet d’avocats) paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCe

Thierry van Ingelgom (MKE)


LA CUISINE DE ZHENG

vous invite à découvrir son nouvel établissement

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playtime  Accessoires & Gadgets Squelette La Maison Schroeder Joailliers présente ce modèle de montre pour hommes, issu de la collection internationale Schroeder Timepieces.

Nokia

New Technology Nouveau modèle Nokia N900 avec une technologie comparable au desktop. Vous pourrez ouvrir plusieurs fenêtres en même temps. De plus, ce portable dispose d’une caméra 5 Mpx Carl Zeiss et de 32 GB de mémoire.

Maison Schroeder

London Undercover

All in one La marque Loewe allie design et technique en intégrant son savoir-faire dans un tout attirant et pratique. Les avantages: consommer moins et piloter tous vos appareils avec une seule télécommande.

Loewe

Black Rain Parapluie London Undercover «so British» et robuste. Un cadeau beau et surtout très pratique.

Hermès

Longchamp

Easy Rider Casquette en cuir Hermès. Une bonne protection contre le froid de l’hiver avec un charme à l’ancienne.

Un air de militaire Longchamp crée un modèle noir, pratique et qui reflète la tendance des vestes militaires.

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Collections hommes/femmes

Mode hiver

Matrix Chic Ensemble noir pour hommes, issu de la ligne Hugo de Hugo Boss. Lignes droites et coupe pointue.

Sheer Lines Tenue Borka Aksu combinant plusieurs éléments sexy, la transparence avec la jupe mini. Hugo Boss Borka Aksu

Fluide et féminine Albino crée pour le site yoox.com. Le résultat est fluide tout en restant féminin.

Navy & Slim Kostas Murkudis crée un costume pour hommes aux tons sombres mais lucides.

Albino

Kostas Murkudis

Slavic style Christophe Lemaire présente une collection hommes Automne-Hiver aux influences slaves.

Individualiste Tenue Véronique Leroy combinant des cuissardes en cuir noir, une jupe qui joue avec la transparence et une veste aux épaules rehaussées.

Christophe Lemaire

Véronique Leroy

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Bienvenue au restaurant Senningen et ses 3 salles au design audacieux

qui transformeront votre repas de famille, diner en tête à tête, fête de fin d’année et repas d’entreprise en un moment d’exception.

Photos : Etienne Delorme

Une cuisine vive, inventive vous attend pour vos repas de fin d’année... Alors n’hésitez plus contacter nous au 00352 26 34 08 41 ou par mail au info@restaurantsenningen.lu

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Plat à emporter Parking clients privé 10 min de kirchberg, 4 min de l’aéroport.

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Gastronomie

news et recette Arnaud Magnier, Restaurant Clairefontaine à Luxembourg, nous propose:

A GUDDESCH

LE CARPACCIO ET TARTARE DE BŒUF LUXEMBOURGEOIS

Ils sont propriétaires de la ferme en face et ces agriculteurs ont décidé d’ouvrir début janvier ce restaurant d’une soixantaine de couverts, à l’atmosphère chaleureuse, déco beige et marron. Produits de la ferme et cuisine du terroir sont évidemment de rigueur. Au rez-de-chaussée le bistro déjà ouvert, et salle de conférence au 1er étage. 1, am Kaesch, Biereng/Miersch (Beringen) Tél.: 26 32 04 20

La veille, couper la pièce de bœuf en 2 parties égales. Emballer l’une d’elles dans un film plastique et la placer au congélateur. Réserver l’autre pièce au frigo. Le jour même, retirer la pièce de bœuf du congélateur, trancher de très fines lamelles de viande à la machine à découper, dresser sur assiette. Couper l’autre pièce en petits cubes comme pour un tartare. Y ajouter les câpres, les cornichons, les échalotes, la ciboulette, la mayonnaise et le Tabasco à votre goût. Mélanger et rectifier l’assaisonnement. Placer les 4 tranches de pain de mie taillées en rond sur une plaque allant au four. Les imbiber de beurre clarifié et les cuire au four à 170 °C pendant 8 min environ, avec une plaque et un poids dessus pour qu’elles deviennent croustillantes. Pour la vinaigrette d’épices, mélanger l’huile, le jus de citron, les 2 pincées d’épices tandoori, le sel et le poivre. Plonger les haricots verts dans une eau bouillante très salée. La cuisson terminée, les rafraîchir dans de l’eau glacée pour en fixer la couleur. Déposer dans un saladier les haricots coupés et assaisonner avec la crème fraîche préalablement fouettée. Terminer la préparation en y incorporant les brisures de truffes. Assaisonner le carpaccio de vinaigrette d’épices, recouvrir l’ensemble de 5 feuilles de roquette et intercaler les copeaux de parmesan. Au centre, placer la salade de haricots verts surmontée d’une tranche de pain de mie séchée, y déposer une quenelle de tartare.

Retour à la terre

Chic

M SUITE Il est vraiment chic ce bistro M, qui vient de présenter en même temps que son lounge au coin du feu pour les amateurs de puros, trois suites une ou deux chambres «for sweety dreams» de près de 100 m2 chacune. C’est la solution pour transformer un voyage d’affaires en séjour de détente. La prise en charge est possible dès votre arrivée à l’aéroport et vous pourrez disposer d’une salle pour séminaires. Prix spéciaux pour le week-end. 11A, avenue Monterey, Luxembourg (centre-ville) Tél.: 26 20 03 95

Avec haricots verts s à la crème de truffe

Photo: Andrés Lejona

Le lounge

Ingrédients pour 4 personnes: 500 g de filet de bœuf, 250 g de haricots verts, 100 g de crème fleurette, 16 g de truffes, 4 tranches de pain de mie, 100 g de beurre clarifié, 15 g d’huile d’olive, 5 g de jus de citron, 2 pincées d’épices tandoori, 20 feuilles de roquette fine, 20 copeaux de parmesan Reggiano, 30 g de cornichons et de câpres hachés, 15 g d’échalotes hachées, 5 g de ciboulette ciselée, 50 g de mayonnaise, sel, poivre du moulin, Tabasco Son vin préféré: Puligny Montrachet «les pucelles» 2005 Domaine Leflaive Son restaurant préféré: L’Arnsbourg à Baerenthal Restaurant Clairefontaine 9, place de Clairefontaine, Luxembourg

FRENCHIE Ouverture côté rue Notre-Dame du «Bar Lounge». Fauteuils «Coque» couleur alu de chez D’Argentat à Paris, papiers muraux Métal X de chez Arte, lustre Glitter en lames de cristal et miroirs, cave à cigares et bar à caviar. On reste dans la «French touch» côté restaurant avec une nouvelle déco, fauteuils et banquettes ligne Roset. 23-25, rue Notre-Dame, Luxembourg (centre-ville) Tél.: 22 37 39

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Sélection de vins

les grands vins d’altitude Sommelier invité: Gildas Royer

Chasselas Grand Cru, Domaine du Daley 2007

Gama nera Grand Cru, Domaine du Daley 2007

Vignoble suisse du Vaud (Lausanne). Terroir de Lutry. 500 mètres. Robe étincelante. Reflets argent. Nez de petites poires vertes et peau de coing. Bouche minérale et finale saline. A dégus­ ter entre 10 et 12 °C avec des crustacés bretons.

Vignoble suisse du Vaud (Lausanne). Terroir de Lutry. 500 mètres. Couleur jus de framboise. Arômes délicats de fruits rouges, petite note boisée. Bouche fraîche et soyeuse. Un peu jeune. A dégus­ ter en été 2010 sur une cuisine conviviale.

Gildas Royer, Meilleur Sommelier de Luxembourg trois années de suite et demifinaliste du Concours mondial 2000, a créé In Vino Gildas en février 2001.

Finca Dofi, Alvaro Palacios 2005 Vignoble espagnol du Priorat. 800 mètres. Robe couleur cassis. Violacé. Arômes timides d’épices douces. Bouche ronde, cotonneuse. Veloutée. Finale fraîche et puissante. A boire (après une heure de carafe) avec un foie de veau persillé ou des gésiers de canard confits.

Almaviva, Joint Venture Concha y Tora & Roth­ schild 2006 Vignoble chilien. Vallée de Maipo. Terroir de Punte Alto. 600 mètres. Robe dense et opaque. Grenat. Nez confi­ ture de fraises. Bouche tendre, gourmande, volumineuse. Vin à siroter plus qu’à boire. A signaler un potentiel de vieillissement important.

Malbec Finca Mirador, Achaval Ferrer 2006 Vignoble argentin de Mendoza. Terroir de Mendrano. 800 mètres. Robe noire, bleutée. Arômes herbacés rappelant la lavande, l’eucalyptus, le thé noir. Bouche très aérienne, fine, dérou­ tante. A déguster calmement après aération avant de prendre une décision importante.

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Adrien Lefebvre, en charge principalement de la logistique et de la gestion commerciale. Spécialiste en matière d’accords mets et vins.

Anne-Sophie de Maignas gère le site Internet et la communication d’In Vino Gildas.


Les idées-cadeaux

des Domaines Vinsmoselle

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Index entreprises 313 entreprises et organisations ont été citées dans les 108 pages de ce cahier «Économie & Finance».

AA Part

68 42 90 49 49 24

ABBL Accor Services ACL ADA Location Adem Administration de l’Environnement 36 Advantage 68 Air France KLM 34 Altavia Benelux 68 Appui au développement autonome 46 Arbed Belval 56 ArcelorMittal 24, 43, 50, 68 Areva 43 Astrium 24 Athome 10 Atoz 26

B  Banque Centrale du Luxembourg 14, 24, 43, 48 Banque de Luxembourg 86 BCEE 46, 51 BEI 48 Belgacom 68 BGL 43 BGL BNP Paribas 17, 43, 48 Bibliothèque de la Ville de Luxembourg 68 Bijouterie Wagner 34 Binsfeld 68 Bizart 68 BNP Paribas 43 BNP Paribas Fortis 43 BNP Paribas Luxembourg 43 BNP Paribas Real Estate 88, 68 Boos K’Fé 89 Bourse de Luxembourg 48 Brasserie Bofferding 20 Brasserie Côté Cour 22 Bricks 88 British Airways 34 Bulthaup 61 Business Initiative 82

c

Cargolux 51 Carrelages De Cillia 68 CarréRotondes 68 Casino syndical 38 Castegnaro Cabinet d’avocats 86, 90 Cat Club 86 Caves Bernard Massard 20, 93 Caves Gourmandes 22 CB Richard Ellis 88 Cegedel 68 Centea 44 Centrale Paysanne 56, 62 Centre de Transfusion Sanguine de la Croix-Rouge Luxembourgeoise 34 Cercle artistique gaulois 20 Cercle Munster 20 Cercle Munster ASBL 20 Chahine Capital 86

Chambre d’Agriculture 56, 62 Chambre de Commerce 14 Chambre des Députés 22 Chambre des Métiers 14, 36, 41, 68 Chambre des Salariés 14 CityJet 34 CityMag 68 Clair de Lorraine 52 Cœur de Lion 68 Collège provincial de la Province de Luxembourg 52 Comed 68 Comité à la simplification administrative 68 Commerzbank 44 Commission européenne 32, 44, 48, 62 Commune de Roeser 56 Compagnie de Banque Privée 86 Concept Factory 68 Conseil de gouvernement 24 Consultative Group to Assist the Poor 46 COPA 56 Coplaning 34 Corporate International Legal 34 CRP Henri Tudor 42 CSSF 42, 48

D  Deloitte

68 Delphi Automotive 24 Delux Productions 32 Dexia 40, 44, 48, 56 Dexia BIL 88 Dimmi Si 68 Domaine thermal de Mondorf 68 Domaines de Vinsmoselle 68, 99 Doujak Corporate Development 86 DTZ 88 DuPont de Nemours 24

F  Family Office Partnership

86

Fédération des Entreprises des Métiers du Métal 50 Fédération des Femmes Cheffes d’Entreprise 36 Fedil 24 Fidea 44 Film Fund Luxembourg 32 Fischer 68 Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie 68 Fonds du Logement 10, 88 Fortis Banque Luxembourg 43 Forum du Tiers-Monde 38

40, 44 KBL 46 KBL European Private Bankers 40, 44 Kosmo Communication 68 Kredietbank 20

L  L’essentiel

Garage Intini Germany Trade & Invest Goeres Goodyear Innovation Center Luxembourg 36 Goodyear Tire and Rubber 24 Gouvernement luxembourgeois 14 Grand Théâtre Luxembourg 86, 90 Grands Crus Walentiny 68 Greenpeace 68 Grosbusch 68 Groupe A Core 90 Groupe de Shanghai 38 Groupe Saint-Paul 28 Guardian Industries 24

28, 105 La Coque 68 La Table des Guilloux 22 La Voix du Luxembourg 28 LCGB 22 Le Quotidien 28 Le Sud 22 Le Zaï 91 Lehman Brothers 38, 48 Les Thermes de Strassen 68 Librairie Ernster 68 Lloyds 44 Lola Communication 68 London City Airport 34 Loyens & Loeff 26 Luxair 34, 51 Luxembourg Energy Office 79 Luxembourg for Finance 68 Luxembourg Télécom 31 Luxemburger Wort 28, 51 Luxexpo 32, 85 Luxflag 42 LuxGSM 23 Luxinnovation 22, 24 Lycée technique de Bonnevoie 50

H  H2A

M  Ma Langue Sourit

G  G20

18, 38 25 18 4, 5

Handicap International Hermes HSBC Securities Services Luxembourg Hudson Luxembourg

36 68 13 48 90

I  E  Ikogest Ecole des hautes études sociales 28 Ecole hôtelière de Lausanne 20 Ecole supérieure de journalisme 28 EDF 43 Edita 28 Editpress 28 Ellipse 65 Enfinity 36 Enovos 68 Entreprise des P&T 36, 68 Eppelpress 68 Erdgas 68 Ernst & Young 108 Etat luxembourgeois 14, 28, 62 Etika 42 EuRegio 52 European Commission 24 European Fund and Asset Management Association 48 Events & More 68, 75, 90

K  KBC

88 Imprimerie Mil Schlimé 33 Imprimerie Saint-Paul 28 In Vino Gildas 86, 90, 98 Inada 47 Ineum Consulting 90 Influence des Saveurs 22 INFPC 90 ING 44, 48 ING Belgique 48 ING Luxembourg 48 INSEE Lorraine 52 Institut d’Etudes Européennes et Internationales 38 Iris Productions 32 Islamic Financial Services Board 48 iTunes 26

J  Jones Lang LaSalle Jouvenot Manufacture

88 34

22 Maison de la microfinance 42 Maison Steffen 68 Mazars 54, 55 McKinsey 28 Mediacoat 86 Melusine Productions 32 Metz-Metropole 52 Microinsurance Network 46 Mikado Advertising 68 Mike Koedinger Editions 68, 90 Ministère d’Etat 68 Ministère de l’Agriculture 56, 62 Ministère de l’Egalité des chances 68 Ministère de l’Environnement 56 Ministère de la Santé 68 Ministère des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement 68 Ministère des Transports 68 Molitor, Fisch & Associés 34 Moody’s 46 Mosconi 22 Moskito Production 68 MOWO 68 Munster SA 20 Musée d’Histoire de la Ville 68 Musée National d’Histoire et d’Art 20

N  Namur NautaDutilh No-Nail Boxes Nuclear Industy Reinsurance Association

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68 34 36 43

O  O2 Arena

34 Observatoire de l’Habitat 10 Observatoire de la Compétitivité 22 Office Freylinger 86 Office National de Tourisme 10 OGBL 24 Orient X 97

P  paperJam

18, 56 paperJam Business Club 8, 53 Parmentier 22 Parti Chrétien-Social 28 Paul Thiltges Distributions 32 Philharmonie 20 Pizza Hut 68 Plan K Advertising 68 Point 24 28 Preneur Group 36 PricewaterhouseCoopers 43, 68, 88 Property Partners 88

Q  QuattroPole

52

R  Radio socioculturelle 100,7

82 Raiffeisen 2, 68 Ralph Weis Opticien 68 Rattlesnake Pictures 32 RBC Dexia 48 Rendez-Vous 68 Républicain Lorrain (Le) 28 Restaurant Senningen 95 Restos du cœur de Belgique 68 Ribs 68 Ricoh 88 Rose de Claire, design 68 Royal Bank of Canada 48 RT-Log 34

S  Saar Ferngas

68 SAirlines 51 Samsa Film 32 Santander 44 Service national de la Jeunesse 68 SES 24 SES Astra 24 SES World Skies 24 Smart Air 36 SNCI 51 Société Générale 40, 44, 48 Société Générale Bank & Trust 40 Société Nationale des Habitations à Bon Marché 10 Soteg 68 Sources Rosport 68 Standard & Poor’s 46 Statec 24 Steffen Traiteurs 68 Swissair 51 System Solutions 37

T  Tageblatt Tamedia Tango Technibo Telindus Tempo The Banker The Guardian The Lawyer Theater Federatioun TNS Ilres TopLegal Traiteur Steffen

U  UBS Union européenne Université de Bonn Université de Paris Panthéon-Sorbonne Uttam Galva Steels

28, 51 28 68 88 45 90 46 68 34 68 28 34 71

48 62 18 28 24

V  Valeres

88, 103 Vanksen Group 68 Vattenfall 43 Ventos 36 Vidale Gloesener 68 Villa Vauban 68 Ville de Luxembourg 68 Villeroy & Boch 86 VLM Airlines 34 Vous 68 Voxmobile 68 Voyages Flammang 36 Vum Bauerenhaff op der Dësch 56

W  WestLB WICI Wildgen Woodgroupe

Y  Yellow.lu

44 42 43 107

Yous

68 21

Z  Zagiel

44


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104

Index décideurs 102 personnalités ont été citées dans les 108 pages de ce cahier «Économie & Finance».

AAllegrezza Serge Almunia Joaquin Amin Samir Arnould Stephan Ashton Catherine Aubier Stéphane

B  Baertz Marc Bastin Olivier Bateman Peter Baudouin Adrien Bausch Andy Bichel Thierry Bonnafé Jean-Laurent Breyer Dominique Bulach Michel Bush George

c  Cardoso Claude Castegnaro Guy Chahine Jacques Churchill Craig Clasen Carlo Constancio Vitor Cooremans Laurent Courson Céline

D  de Franssu Jean-Baptiste de Maignas Anne-Sophie Dechuitner Cindy Decuyper Patrick Delahaut Véronique Devillers Nicolas di Bartolomeo Mars

22, 24 44 38 88 18 32

88 88 34 90 32 86 43 88 43 38

90 86, 90 86 46 20 43 88 88

48 90, 98 88 36 88 26 24, 28

F  Fabeck Paul Ferry Vincent Flammang Marc Folmer Françoise Foucart Aurélie Franssens Constant Frieden Luc

G  Gardula Guy Gasparotto Francis Grençon Laurent

H  Heiderscheid André Hengen Jean Heyse Martin Hiegel Didier Hoffmann Marc

J  Jacobs Marie-Josée Joly Laurent Juncker Jean-Claude

K  Kiyokawa Saesa Koltz Beryl Kraft Pascale Krecké Jeannot Kroes Neelie

L  Lambion Michel Latortue Alexia Le Rouzic Jean-Yves Ledent Daniel Ledermann Stéphane Lefebvre Adrien Lenert Paul Lentz Georges Lequeux Jean-Pierre

88 52 86 36 90 20 14, 18, 43

50 90 26

M  Matera Dominique

90 62 42 18 43 90 28

Mathekowitsch Marc Mention Anne-Laure Merkel Angela Mersch Yves Meyssonnier Josette Moyse Laurent

46 40 10, 18

32

O  Obama Barack

38 51

P  Papademos Lucas Patar Vincent Pesch Marianne Petitmangin Laurent Praet Peter

R  Renard Els-Katrien

26 46 90 52 36 90, 98 28 20 88

43 32 56, 62 34 43

90 90, 98

Royer Gildas 32 32 88 18, 22, 24 44

Thiel Lucien Thill Carlo Thorn Liliane Tissen Foni Truchi Daniel

V  van Ingelgom Thierry

N  Nosbusch Désirée Ogiermann Ulrich

28 28 88 28 51

T  Thiel Carlo

S  Schäuble Wolfgang Schaffer Christina Schank Marco Schartz Günther Schiel Thierry Schlim Jean-Claude Schneider Carlo Schwachtgen André Sniukas Marc Sombogaart Ben Strainchamps Armand

van Rompuy Herman Van Welkenhuyzen Danny Vandendries André Vanhevel Jan Vanneste Johan Verwilghen Etienne Von Morr Hubertus

W  Wagner Georges

32 14 43 28 20 40, 44

90 18 43 62 44 34 44 18

Waltzing Patrice Weber Robert Westerwelle Guido Weyten Sophie Wiliams Peter Winkin René Wiseler Claude

20 88 22 18 26 36 24 36

Z  Zeches Léon

28

18 32 10 52 32 32 86 20 86 32 32

paperJam – édition Janvier 2010 Ce numéro est paru le 11 décembre à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg. Directeur de la publication: Mike Koedinger Régie publiciaire: TEMPO, www.tempo.lu Éditeur: Mike Koedinger Éditions, www.mikekoedinger.com

paperjam  | Janvier 2010 | ÉCONOMIE & FINANCe


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INsIDE

cahier «Économie et finance» photo Andrés Lejona

cahier «Management» illustration INgrid

paperJam – édition janvier 2010 Ce numéro est paru le 11 décembre à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg.

Directeur de la publication Mike Koedinger

rÉdaction tÉlÉphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Web www.paperjam.lu courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie rÉdacteur en chef Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperjam.lu rÉdaction Marc Auxenfants (-46) marc.auxenfants@paperjam.lu

Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu Brian Power (-49) brian.power@paperjam.lu Nicolas Raulot (-45) nicolas.raulot@paperjam.lu

Webpublishing Mélanie Lodevic (-41) melanie.lodevic@paperjam.lu collaborations rÉdactionnelles Jacques Demarque, Alain Ducat,

Aaron Grunwald, Sébastien Lambotte, Bernard Paquin, Angelina Rafii, Duncan Roberts, Jean-Marc Streit, Joseph Tripodi

correction Cynthia Schreiber (-26) cynthia@mikekoedinger.com photographie Laurent Antonelli (Blitz), Julien Becker, Luc Deflorenne, Etienne Delorme,

David Laurent (Wide), Andrés Lejona, Fabrizio Maltese, Olivier Minaire

Illustrations INgrid

LAYOUT

Éditeur téléphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail info@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie CEO Mike Koedinger coo Rudy Lafontaine DRH Thierry van Ingelgom administration Sandra Barba, Sylvia Leplang, Sarah Lambolez, Laurren Prieur RC B95211 Tva intracommunautaire LU 197 914 67 issn 1992 - 4275 Conformément à l’article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire «une fois par an, au premier numéro diffusé». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de paperJam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 pour cent, par Mike Koedinger, éditeur indépendant domicilié au Luxembourg. Le conseil d’administration est composé par Mike Koedinger (président), la société Tempo ainsi que la société Mike Koedinger Management s.à.r.l. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger. © Editions Mike Koedinger S.A. (Luxembourg) Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

directEUR artistique Guido Kröger CRéATION Vera Capinha Heliodoro, Maxime Pintadu COORDINATION Monique Bernard Mise en page Thomas Aubinet, Monique Bernard,

Nathalie Petit, Stéphanie Poras, Claire Ramos pour INgrid (www.INgrid.eu)

impression Imprimerie Centrale

DIFFUSION Didier Blaes (-28) diffusion@mikekoedinger.com

rÉgie publicitaire tÉlÉphone (+352) 27 17 27 27 Fax (+352) 26 29 66 20 E-mail info@tempo.lu Web www.tempo.lu courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie directeur associé Aurelio Angius (-35), aurelio.angius@tempo.lu directeur commercial Francis Gasparotto (-33), francis.gasparotto@tempo.lu Assistante commerciale Céline Bayle (-32), celine.bayle@tempo.lu Chargé de clientèle / paperjam Simon Béot (-34), simon.beot@tempo.lu Chargé de clientèle / paperjam business club François Altwies (-37), francois.altwies@tempo.lu Chargée de clientèle web Marilyn Baratto (-42) marilyn.baratto@tempo.lu Chargée de clientèle / explorator Mélanie Juredieu (-39), melanie.juredieu@tempo.lu Chargé de clientèle / index Simon Béot (-34), simon.beot@tempo.lu Chargée de clientèle / City MAGAZINE Sophie Goulet (-36), sophie.goulet@tempo.lu administration Isabelle Ney RC B95212 TVA intracommunautaire LU 197 915 68

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