Des Tours et des Hommes - dossier de presse

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Le webdocumentaire faisant le portrait du Blosne à travers le regard de 10 habitants

DOSSIER DE PRESSE

Une réalisation de l’association AMSIC - Maison des Squares


Présentation du webdocumentaire Le Blosne est un quartier situé au sud de Rennes classé en Z.U.S. (Zone Urbaine Sensible). Il comportait 16 107 habitants en 2008 dont 12% étaient au chômage et 28,4% vivaient dans un ménage à bas revenus. Hormis ces données purement statistiques, le Blosne est un quartier en pleine évolution où l’on dénombre une trentaine de nationalités différentes. Entre français de souche, français d’origine étrangère et migrants habitant un quartier dit cosmopolite, des tensions existent. Se découvrir pour apaiser les tensions et valoriser le « vivre ensemble » dans un seul et même lieu semble nécessaire. Mettre en avant un quartier pionnier où se côtoient le proche et le lointain, peut-être inventeur d’une nouvelle façon de vivre. A l’heure où le Blosne est entré dans une phase de concertation préalable à sa rénovation urbaine, nous avons souhaité dresser un portrait de la vie actuelle du quartier : qui y vit ? Comment ? Quand et suite à quels parcours les habitants y ont-ils emménagé ? Il s’agit de valoriser des chemins de vie et l’interculturalité du Blosne via un webdocumentaire composé de portraits photo et vidéo d’habitants. Laisser une trace, conter à travers les récits des habitants qui vivent et font vivre le Blosne pour le faire découvrir aux internautes proches ou éloignés qui souhaiteraient plonger dans cet univers, se reconnaissant un peu dans chacun des habitants, voilà notre souhait.

« Le webdocumentaire représente un nouvel espace de liberté, à l’heure où la télévision est de plus en plus formatée et où la photo a de moins en moins de place » Philippe Brault


Présentation des neuf portraits Plus tard, Oussama aimerait être homme d’affaires en Amérique, parce qu’il y a des grands gratte-ciels. En attendant, il vit au milieu d’autres tours : celles du Blosne, où il a toujours vécu. Il participe à plusieurs activités, notamment celles organisées par le CECLPN (Centre d’Education Citoyenne et de Loisirs de la Police Nationale) et le collectif Au Cœur du Banat, mais il aimerait qu’il y ait plus d’installations adaptées à son âge. Raymonde, plus connue sous le surnom de Fanfan, est animatrice de vie sociale à l’APPARTH (Association pour l’Accompagnement, la Promotion et le Reclassement des Travailleurs Handicapés). Elle vit au Blosne, sur l’îlot Bosnie-Monténégro. Fanfan reconnaît que parfois les jeunes du quartier font des «conneries», mais elle trouve ça normal parce que «ça va mal». Odette a vu le quartier se construire, elle a aussi vu les personnes d’origine étrangère s’installer. Souvent, ses voisins tiennent des propos racistes, mais elle, elle trouve qu’il y a bien assez de place pour tout le monde ici. Selon elle, des enfants nés en France et qui sont toujours allés à l’école en France sont français, il n’y a aucune raison de les renvoyer «chez eux» alors que chez eux, c’est ici.

Messaoud a d’abord vécu dans la Manche lorsqu’il est arrivé en France. Puis, pour trouver du travail, il est venu vivre à Rennes. C’est ici qu’il a rencontré Nora, sa femme. Quand ils ont fait leur demande de logement HLM ils savaient qu’ils ne pourraient pas choisir leur quartier, mais ils étaient ravis qu’on leur attribue un appartement au Blosne. Ils ont donc vécu place de Serbie, puis square de Nimègue quand Saïd et Ayoub, leurs enfants, sont nés. Avec l’arrivée de Youssef, leur petit dernier, ils ont décidé de concrétiser leur rêve : s’acheter une maison avec un jardin pour les enfants. C’est pourquoi ils ont quitté le quartier du Blosne il y a quelques mois.


Marcel est gardien d’immeuble sur le quartier du Blosne, square Alexis Le Strat. De par son métier il connaît beaucoup d’habitants, qui sont au fil du temps devenus des amis pour la plupart. Marcel, c’est celui qu’on appelle dès qu’on a un problème dans son immeuble, il est également présent à chaque fête de quartier, toujours prêt à aider. Des gens, il en a vu passer... Ceux qui sont arrivés par choix, et ceux qui sont là plutôt par manque de moyens, en tous cas il essaie de faire en sorte que tout le monde se sente bien. Enseignante à la retraite, Mme Jugde habite la résidence des Hautes-Ourmes tout comme Jadwiga, sa voisine et amie. Elle apprécie le parc des HautesOurmes situé juste à côté de chez elle mais trouve que le climat sur le quartier s’est dégradé. Les gens sont moins respectueux.

Joël est illustrateur, il a créé sa maison d’édition et est arrivé sur le quartier un peu par hasard, mais il s’y plaît. Là où il pensait trouver du béton en arrivant, il a en fait découvert de beaux espaces verts qu’il souhaite voir préservés. La mixité culturelle qu’on trouve ici est un atout à ses yeux, aussi bien pour lui que pour ses enfants. Ces derniers sont scolarisés à l’école Diwan du coin, et viennent au centre de loisirs de la Maison des Squares. Jadwiga habite aux Hautes-Ourmes, à la frontière entre le quartier du Blosne et celui de la Poterie. D’origine polonaise, elle est arrivée en France quand elle était jeune. Avec son mari, elle a longtemps tenu un café à Paris, elle y croisait toute sorte de gens. Elle aime le quartier pour ses espaces verts, sa convivialité et sa diversité. Selon elle, le maître mot d’une bonne entente c’est l’ouverture d’esprit. Henriette est arrivée au Blosne il y a plus de 30 ans, elle est auxiliaire de vie. Elle se souvient de son arrivée ici, c’était encore la Zup Sud. Maintenant tout ça a changé, le quartier s’est amélioré et elle aime la diversité qu’elle y trouve. Pour Henriette, c’est important d’encourager les enfants du quartier et d’impliquer les adultes dans le projet de rénovation urbaine, notamment en leur donnant du travail.


Une interface participative Des Tours et des Hommes est visible sur www.tours-hommes.org. Le webdocumentaire s’enrichit d’une base de témoignages qui reflète les situations et ressentis d’une poignée d’habitants. Pour autant, afin que chacun puisse en débattre, donner son avis, raconter comment cela se passe dans d’autres quartiers populaires, la plateforme s’est dotée d’outils participatifs actuels et accessibles. Une page Facebook ouverte à toutes et tous permettant de réagir est disponible, ainsi qu’un hashtag sur Twitter. Enfin, il est possible pour l’utilisateur de partager facilement les vidéos qu’il vient de voir sur Facebook, Twitter et Google + à partir des icônes directement intégrées au site.

«Le webdocumentaire est avant tout un travail d’auteurs et un mode de diffusion. Une liberté retrouvée, la fusion des métiers et la profusion des styles. Sans carcans, sans Bible, sans codes. C’est une vision neuve d’un vieux métier : raconter des histoires, avec les outils d’aujourd’hui.» David Dufresne


À partir d’octobre 2012 sur www.tours-hommes.org Inauguration avec projection de tous les portraits le

14 Novembre à 18h30 1 place du Banat 35200 Rennes

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